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Fernando Botero, La Fornarina, d’après Raphaël, 2008, huile sur toile, 198 x 143 cm, collection privée © Fernando Botero

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SOMMAIRE

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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LE PARCOURS DE L’EXPOSITION

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FERNANDO BOTERO, EN QUELQUES DATES

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EXTRAITS D’UN ENTRETIEN AVEC FERNANDO BOTERO

PROPOS RECUEILLIS PAR CECILIA BRASCHI

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AUTOUR DE L’EXPOSITION

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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

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L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

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PICASSO-MÉDITERRANNÉE: UNE INITIATIVE DU MUSÉE NATIONAL PICASSO-PARIS

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LA SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE CRÉDIT, MÉCÈNE DE L’EXPOSITION

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LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION

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CULTURESPACES, PRODUCTEUR DE L’EXPOSITION ET PROPRIÉTAIRE DE L’HÔTEL DE CAUMONT

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L’HÔTEL DE CAUMONT, UN CENTRE D’ART À AIX-EN-PROVENCE

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LA FONDATION CULTURESPACES

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INFORMATIONS PRATIQUES

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4 Communiqué de presse I Botero, dialogue avec Picasso I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

« On ne peut pas terminer sans avoir commencé. Il faut faire les choses jusqu’au bout, risquer. Pour cela, il n’y a pas de meilleur exemple que Picasso. » Botero

Du 24 novembre 2017 au 11 mars 2018 à l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, l’exposition Botero, dialogue avec Picasso présente la riche production du maître colombien sous un angle inédit qui explore ses affinités artistiques avec Pablo Picasso. À la soixantaine d’œuvres de Botero (huiles, oeuvres sur papier, sculptures) font écho une vingtaine d’œuvres majeures de Picasso, issues notamment des collections du Musée national Picasso-Paris et du Museu Picasso de Barcelone.

Malgré des origines éloignées, des histoires et des trajectoires différentes, ces deux grands artistes partagent des références géographiques et culturelles communes. Dès sa jeunesse, Fernando Botero (né en 1932) a observé l’œuvre de Pablo Picasso (1881-1973), dont il admire la riche palette, la monumentalité et la sensualité des volumes. Mais Botero admire plus encore le « non conformisme » (sic) de Picasso. Chez les deux artistes, la déformation des corps et des volumes correspond à un regard résolument subjectif sur la réalité. Elle traduit aussi une posture radicalement moderne dans l’histoire de la figuration, à l’origine chez chacun d’entre eux d’un langage artistique inimitable.

Les carrières respectives de Botero et de Picasso sont traversées par des interrogations majeures sur la peinture et sur l’art. À l’Hôtel de Caumont, l’exposition Botero, dialogue avec Picasso propose de parcourir de salle en salle des thématiques qu’ils se sont appropriées :

- Le portrait et l’autoportrait- Les appropriations de l’histoire de l’art- La nature morte - Le nu- L’artiste face aux grands événements historiques et politiques- La corrida- Le monde du cirque- La musique et la danse

HÔTEL DE CAUMONT - CENTRE D'ART, AIX-EN-PROVENCE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

24 NOVEMBRE 2017 - 11 MARS 2018

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Communiqué de presse I Botero, dialogue avec Picasso I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence 5

Parmi les oeuvres phares, on peut citer le diptyque de Botero D’après Piero della Francesca (1998), la gigantesque Poire (1976), le Pierrot (2007) ou La Fornarina, d’après Raphaël (2008) ; mais aussi L’Acrobate (1930), La Danse villageoise (1922), Massacre en Corée (1951) de Pablo Picasso ou encore son interprétation des Ménines de Velázquez, de 1957.

En parallèle aux peintures, l’exposition présente quelques sculptures de Botero dont son imposant Cheval (1999), ainsi qu’une vingtaine de dessins des deux artistes. Technique largement exploitée par les deux artistes, le dessin permet de découvrir un aspect moins connu de l’œuvre de Botero et un côté plus intime de sa pratique artistique.

Conçue et réalisée par Culturespaces, avec le commissariat de Cecilia Braschi, cette exposition fait partie du projet Picasso-Méditerranée, initié par le Musée national Picasso-Paris.

Elle bénéficie du soutien de la Société Marseillaise de Crédit.

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LE PARCOURS DE L'EXPOSITION

SALLE 1 : BOTERO ET PICASSO. PORTRAITS ET AUTOPORTRAITS« Je travaille toujours d’après mon imagination, ou ma mémoire.

Tout ce que je peins, c’est de l’imagination, même les portraits. » Botero

La première salle de l’exposition présente la biographie de Botero, de ses origines colombiennes à sa trajectoire cosmopolite, tout en introduisant le visiteur dans le sujet de l’exposition : le dialogue imaginaire entre Botero et Picasso. Un ensemble de portraits et autoportraits montre leur intérêt partagé pour la figure humaine, leur autoreprésentation en tant qu’artistes, mais aussi le regard porté par Botero sur le maître espagnol.

SALLE 2 : COPIE OU APPROPRIATION ? LE MUSÉE IMAGINAIRE DE L’ARTISTE« Dans une copie, on se limite à regarder attentivement une œuvre, alors qu’une « version » naît

de l’admiration pour une œuvre de laquelle on veut apprendre, mais en même temps prouver que l’on peut faire, à travers son propre style, quelque chose de différent et personnel. » Botero

Une large section de peintures montre les hommages de Botero aux artistes de toutes les époques. Il s’agit, parfois, des artistes que Picasso a également étudiés, comme Velázquez, Ingres ou Cranach. Dans tous les cas, ce ne sont pas de simples copies mais de véritables appropriations : chez les deux artistes, la connaissance approfondie des maîtres du passé permet de développer son propre langage original.

SALLE 3 : LA RECHERCHE DU STYLE. LA NATURE MORTE« Très peu d’artistes contemporains peignent des natures mortes. Peut-être parce que les gens

demandent de l’action, ils s’attendent à ce qu’il se passe toujours quelque chose, mais dans la nature morte il ne se passe rien d’autre que la peinture, et c’est précisément ce que je trouve fascinant. »

Botero

Une salle de l’exposition est précisément consacrée à la nature morte, thème inépuisable de l’histoire de l’art que les deux artistes ont particulièrement exploré et qui a permis à chacun d’élaborer son style distinctif. Là où Picasso a aboli le point de fuite en décomposant les formes, Botero a aboli les proportions par la déformation des volumes. L’héritage du classicisme, notamment dans l’étude des volumes, est particulièrement remarquable chez lui dont les natures mortes peuvent atteindre des tailles monumentales.

Fernando BoteroAutoportrait, 1998 Collection privée © Fernando Botero / Photo : Christian Moutarde

Fernando Botero

Portrait de Picasso, 1998 Collection privée © Fernando Botero / Photo : Christian Moutarde

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Fernando Botero

Femme à la plage, 2002 Collection privée © Fernando Botero

SALLE 4 : LE NU, OU L’ART DE LA SENSUALITÉ« La sensualité est une vertu de la peinture. Quelqu’un dit que la peinture doit être comestible,

c’est-à-dire qu’elle donne envie d’être mangée. » Botero

Comme la nature morte, le nu féminin est un genre auquel Botero revient de manière constante et répétée tout au long de sa carrière, notamment lorsqu’il ressent le besoin de se ressourcer aux valeurs fondamentales de la peinture. Car, comme tout peintre, il sait que les formes les plus ordinaires (une figure humaine, un fruit) sont aussi les plus longues à sonder et les plus difficiles à représenter.

SALLE 5 : FILM « BOTERO DIALOGUE AVEC PICASSO »Une salle vidéo présente une interview inédite de Botero, interrogé sur son œuvre et sur celle de Picasso.

SALLE 6 : L’ARTISTE FACE À L’HISTOIRE« L’art n’a pas le pouvoir de produire des changements sociaux ou politiques. En revanche, il a le pouvoir

de perpétuer dans le temps la mémoire d’un événement. Le monde se souvient du bombardement de Guernica pendant la guerre civile espagnole parce que Picasso l’a peint.

La même chose s’est produite avec les exécutions du 2 mai, peintes par Goya. L’art est un témoignage qui dure dans le temps et dans la mémoire collective. » Botero

Artistes du XXe siècle, ayant vécu l’histoire de leurs pays respectifs, Botero et Picasso se sont tous les deux attachés à la représentation de l’actualité politique et sociale, y compris dans ses moments les plus dramatiques. Chez les deux artistes, le thème de la violence entraîne une étude approfondie de la déformation des visages et de l’explosion des formes. Des dictatures sud-américaines du siècle dernier aux assassinats de rue en Colombie en passant par les tremblements de terre, Botero est le spectateur attentif des drames de son époque, persuadé de sa responsabilité, en tant qu’artiste, d’être un homme de son temps. « Lorsqu’on peint, on doit soigner, être utile avec les couleurs. De quelque manière c’est un geste d’amour. À travers la peinture, la haine se transforme en amour », dira encore Botero.

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SALLE 7 : TAUREAUX ET TOREROS. LA PASSION POUR LA CORRIDA« J’ai osé peindre la corrida parce que je connaissais bien ce thème. Cette relation est absolument

nécessaire. La Corrida était dans mon sang, elle sortait de ma vie elle-même. » Botero

À son tour sublimation de la violence, la représentation de la corrida est l’un des sujets favoris de Botero, entré avec force dans la tradition artistique occidentale notamment grâce à Picasso et à ses nombreuses représentations. Une section importante de l’exposition est ainsi consacrée aux tableaux et dessins de toreros, picadores, taureaux mourants et autres scènes de corrida.

SALLE 8 : ACROBATES ET SALTIMBANQUES. LA POÉSIE DU CIRQUE« Les couleurs du cirque sont vraiment spéciales. On peut peindre des couleurs

aussi sauvages qu’on veut,elles seront toujours logiques. » Botero

Les traditions populaires font partie de l’héritage culturel de Botero comme de celui de Picasso. Tout comme la corrida, quelques expressions populaires issues de la tradition hispanique et colombienne attirent tout particulièrement la sensibilité des deux artistes : le cirque comme le carnaval et les spectacles ambulants. Les couleurs des saltimbanques de Botero, les positions de ses acrobates et la mélancolie de ses Pierrots rappellent à plusieurs égards les nombreuses œuvres que Picasso a réalisées sur les mêmes thèmes.

SALLE 9 : MUSIQUE MAESTRO ! DANSEURS ET MUSICIENS« L’excès et la démesure d’un pays, dans la fête ou dans la souffrance, s’exprime dans ces formes

extrêmes, poussées jusqu’à l’exaspération et à la limite. C’est pourquoi dans ma peinture les musiciens et les petites fêtes de quartier sont transposés dans une dimension superlative,

poétique et nostalgique d’un monde qui s’est transformé de manière radicale.» Botero

Comme Picasso, Botero combine dans son œuvre les références savantes et populaires, sans qu’aucune hiérarchie ne s’introduise entre elles. Des sujets en apparence « mineurs », comme les concerts de rue, les bals et les fêtes foraines sont magnifiés dans le grand format typique de ses tableaux, tout en témoignant de l’attachement profond à ses origines et à l’imaginaire archaïque et populaire de l’intérieur de la Colombie.

Fernando Botero Musiciens, 2008 Collection privée © Fernando Botero

Fernando Botero

Pierrot, 2007 Collection privée © Fernando Botero

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FERNANDO BOTERO, EN QUELQUES DATES19 AVRIL 1932 Fernando Botero Angulo naît à Medellin, dans la province d’Antioquia en Colombie.

1944 Initié par son oncle à la tauromachie, il fréquente une école de matadores. Il apprend le dessin et l’aqua-relle en copiant les affiches de corrida, puis en peignant les alentours de Medellin. Parallèlement, il dé-couvre par les livres les artistes des avant-gardes européennes, dont Picasso, et les muralistes mexicains (Orozco, Siqueiros, Rivera).

1951Il déménage à Bogota, où il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Leo Matiz. Il présente des œuvres inspirées par Gauguin et par les périodes bleue et rose de Picasso.

1952Grâce au prix qu’il gagne au IXe Salon des artistes colombiens de Bogota, Botero a les moyens de partir pour l’Europe. À Madrid, il s’inscrit à la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando. Il admire au musée du Prado les chefs-d’œuvre des grands maîtres espagnols, comme Velázquez et Goya. Il passe l’été en France. A Paris, les toiles de Picasso du Musée d’art moderne le déçoivent par leur petit format et il préfère passer son temps au Louvre à étudier les toiles des maîtres anciens. Cependant, une exposition de Picasso à Lyon ravive sa fascination pour cet artiste.

1953 Botero quitte la France pour l’Italie, où il est admis à l’Académie de San Marc à Florence. Pendant dix-huit mois, il étudie les techniques de la fresque et assiste aux conférences de l’historien d’art Roberto Longhi. À Arezzo, il découvre avec enthousiasme les peintures et les fresques de Piero della Francesca. Il visite ensuite Sienne, Venise et Ravenne. Il se passionne pour l’art italien des XVe et XVIe siècles.

1955Botero rentre en Colombie et épouse Gloria Zea.

1956 Le couple s’installe à Mexico où naît leur premier fils, Fernando. L’influence de l’art mexicain conduit Botero à augmenter la taille de ses figures et personnages. En pei-gnant une nature morte à la mandoline, l’artiste découvre la clé d’un nouveau style très personnel, basé sur la dilatation des volumes et sur l’exagération des proportions.

1957 En avril, Botero expose ses œuvres à la Pan American Union de Washington, aux États-Unis. Il visite New York et découvre l’impressionnisme abstrait américain. La galerie Tania Gres de Washington lui offre son soutien financier. En mai, il retourne en Colombie, à Bogota.

1958 Naissance de sa fille, Lina. Botero est nommé professeur de peinture à l’Académie des Arts de Bogota. Il s’impose ainsi comme l’un des peintres contemporains les plus influents de la scène artistique colombienne. Il participe au Guggenheim International Award et à la Biennale de Venise.

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1959 Botero peint une série de dix tableaux d’après L’enfant de Vallecas de Velázquez, dont les touches ner-veuses montrent l’influence de l’expressionnisme abstrait américain. Il représente la Colombie à la Biennale de São Paulo.

1960 Naissance de son fils Juan Carlos, à Bogota.Il se sépare de Gloria Zea.

1961 Le Museum of Modern Art de New York acquiert son tableau Mona Lisa à l’âge de douze ans (1959)

1964 Botero épouse Cecilia Zambrano.

1966Première exposition en Allemagne, à la Kunsthalle de Baden-Baden.Première exposition dans un musée américain, au Milwaukee Art Center.

1967-1968 Botero partage son temps entre la Colombie, New York et l’Europe.

1969 La galerie Claude Bernard lui consacre sa première exposition à Paris.

1970 Naissance de son troisième fils, Pedro, à New York.

1973 Botero s’installe définitivement à Paris. Il réalise ses premières sculptures.

1974 Son fils Pedro, âgé de quatre ans, meurt dans un accident de voiture.

1975 Botero se sépare de Cecilia Zambrano.

1976 Il se consacre de plus en plus à la sculpture et réalise une série de vingt-cinq œuvres sur des sujets variés. Il épouse l’artiste grecque Sophia Vari.

1977 Il réalise la série des « Ménines », inspirée par le tableau homonyme de Velázquez (1656).

1979-1981 De nombreuses rétrospectives ont lieu aux États-Unis, en Europe et au Japon.

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1983Le Metropolitan Museum de New York acquiert son tableau Bal en Colombie (1980). Botero s’installe à Pietrasanta, en Toscane, où il se consacre à la sculpture plusieurs mois par an.

1984 Botero fait don de dix-huit de ses peintures au Musée national de Bogota. Il décide de se consacrer presque exclusivement, pendant deux ans, au thème de la corrida.

1985 La galerie Marlborough de New York expose vingt-cinq œuvres consacrées à la corrida.

1987-1994 De nombreuses rétrospectives ont lieu dans le monde entier (Madrid, Caracas, Tokyo, Paris, Milan, Mar-tigny…).

1994 Botero échappe de justesse à une tentative d’enlèvement à Bogota.

1995 Un attentat à Medellin coûte la vie à vingt-trois personnes et détruit en partie un bronze monumental de l’artiste, Oiseau. Botero offre à la ville une seconde sculpture représentant une colombe, symbole de paix.

1999 Botero est le premier artiste vivant à exposer ses œuvres sur la Piazza della Signoria à Florence.

2000 Botero fait don de son immense collection d’œuvres d’art des XIXe et XXe siècles aux villes de Medellin et Bogota.

2005 Botero réalise une série d’œuvres dénonçant les sévices infligés aux détenus dans la prison d’Abu Ghraib, en Irak.

2005-2017Les expositions consacrées à l’artiste se multiplient dans les plus grands musées du monde : Rome, Cologne, Milan, Berlin, Singapour, Tokyo, Séoul, Vienne, Bilbao, Miami…

Botero vit et travaille actuellement entre Paris, Monte-Carlo, Pietrasanta et New York.

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EXTRAITS D’UN ENTRETIEN AVEC FERNANDO BOTEROPROPOS RECUEILLIS PAR CECILIA BRASCHICecilia Braschi : Fernando Botero, commençons par les débuts : comment êtes-vous devenu artiste ?

Fernando Botero : En réalité, j’ai commencé à peindre grâce aux taureaux. Quand j’avais treize ou quatorze ans, je rêvais d’être torero, et j’ai fréquenté une école où j’apprenais à « torear de salon », comme on dit — c’est-à-dire sans taureau. J’avais une grande admiration pour le milieu de la corrida et, à l’école, je passais mon temps à dessiner des taureaux et des toreros. Ce fut mon initiation au dessin, je pense. Voilà comment j’ai commencé à dessiner et à peindre. Par la suite, le sujet des taureaux m’est toujours revenu ; j’ai, de fait, une grande passion pour la corrida et c’est donc un sujet permanent dans mon travail.

CB : Y avait-il des artistes dans votre famille ou dans votre entourage ? Êtes-vous un fils d’artiste, comme Picasso ?

FB : J’aurais bien aimé avoir un père artiste, cela m’aurait bien facilité la tâche ! Non, il n’y avait pas d’artiste dans ma famille, et le milieu à Medellín n’était pas le plus favorable au développement d’une carrière de peintre, car il n’y avait ni musées, ni galeries, ni collectionneurs. Mais j’ai cherché les artistes de la ville, j’ai commencé à fréquenter le café où ils se réunissaient, pour les écouter parler de peinture. Un jour, j’ai acheté ma propre boîte d’aquarelle et mon papier et je les ai accompagnés peindre des paysages dans les environs de Medellín. C’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais être artiste. Il ne s’agissait plus de dessiner des corridas, mais de faire de l’art. Ma passion pour la peinture est devenue si forte que, à dix-huit ans, j’ai abandonné l’école pour m’y dédier complètement. À dix-neuf ans, j’ai fait ma première exposition personnelle à Bogota. J’ai eu la grande chance, pendant toute ma vie, de pouvoir vivre de ma peinture. J’étais pauvre voire très pauvre au départ, mais je n’ai jamais eu besoin de faire autre chose pour vivre.

CB : Comment avez-vous connu l’œuvre de Picasso dans ce contexte particulier ?

FB : Le nom de Picasso était connu, évidemment, à Medellín comme partout. Cependant, le mouvement le plus « à la mode », ou du moins le plus « actuel », était le muralisme mexicain : Rivera, Orozco, Siqueiros. Les artistes de Medellin que je fréquentais parlaient uniquement d’art mexicain, d’art public, d’art de masse. C’était un mouvement très romantique, tous ces artistes souhaitaient que le peuple participe à une réforme politique qui dépasse l’art. Picasso était alors trop intellectuel pour eux, je crois. Moi j’aimais beaucoup Picasso, bien que moi-même je ne devais pas encore le comprendre très bien, à l’époque. Toujours est-il que j’ai écrit un article sur Picasso dans un journal local, qui s’appelle El Colombiano. Je ne sais pas si cet article a été compris ou pas, ce que je sais c’est que le directeur de l’école, un curé, n’a pas du tout aimé que je cite dans cet article une phrase d’un leader communiste. Il m’a expulsé de l’école pour cela.

CB : En quoi consistait, exactement, votre fascination pour Picasso lorsque vous étiez étudiant ?

FB : Mon admiration pour Picasso vient, d’une part, du phénomène Picasso en lui-même : cette capacité à transformer tous les styles et son immense impact sur la culture mondiale. D’autre part, c’est sa peinture qui m’a impressionné. Dépendant de l’époque, de mon degré de formation, de mon état d’esprit, j’ai été impressionné par des aspects différents de son œuvre. La première chose que j’ai faite a été de me laisser influencer par ses périodes bleue et rose. À l’époque, je faisais des œuvres très volumineuses, avec des formes très pleines. Quand j’ai découvert l’époque bleue et rose de Picasso, j’ai commencé à peindre des figures stylisées et, pendant plusieurs mois, j’ai travaillé dans cette direction.

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CB : Que s’est-il passé par la suite ?

FB : Après j’ai compris que ce n’était pas ma voie, mais l’influence de Picasso a été importante dans cette phase. Et par la suite, toute ma vie, j’ai regardé Picasso avec un grand intérêt puisqu’il est le plus grand artiste du XXe siècle et toutes ses périodes sont importantes. Cependant, j’apprécie moins sa dernière période, je la trouve trop « chaotique ». Ce que je préfère, c’est l’œuvre de Picasso jusqu’à Guernica, je la trouve fascinante.

CB : Puis, en Europe, il y a eu la rencontre directe avec les œuvres…

FB : Quand je suis arrivé à Paris, en 1952, je me suis rué au musée d’Art moderne pour voir les œuvres de Picasso. J’avais été d’abord en Espagne pour cela mais, à l’époque de Franco, on ne trouvait un Picasso nulle part. Je dois avouer que ses œuvres, en vrai, m’ont déconcerté et déçu, surtout par leur petit format. Ce qui m’a intéressé davantage, dans les musées français, c’est l’art égyptien et assyrien, je l’ai trouvé d’une importance et d’une force extraordinaires. Ensuite, en voyageant vers l’Italie, je suis tombé par hasard sur une exposition très importante de Picasso au musée de Lyon. À ce moment-là, devant cette sélection d’œuvres excellentes, mon admiration pour Picasso est revenue.

CB : C’est à ce moment-là que vous avez décidé d’aller à la rencontre de l’artiste ?

FB : Oui, tout à fait. Je voyageais avec un ami et je lui ai dit : « Allons voir Picasso. Il habite à Vallauris. » On est parti sur-le-champ. Arrivés à Vallauris, on a frappé à la porte. Un monsieur âgé nous ouvert et nous lui avons dit : « Bonjour, nous voudrions voir Picasso. » Surpris, il nous a demandé si on avait rendez-vous, il nous a expliqué que, sans rendez-vous, Picasso ne recevait personne. Nous avons donc rejoint le café du coin et nous avons demandé si Picasso passait parfois par là. Le serveur nous a répondu qu’il passait tous les jours et que nous pouvions l’attendre. On est restés assis dans l’attente de Picasso, mais il n’est jamais arrivé. Quelqu’un nous a dit : « Parfois il part, il va jusqu’à la plage de Juan-les-Pins. » Nous avons rejoint cette plage, pas de Picasso non plus. Ce fut la seule opportunité que j’ai eue de rencontrer Picasso, et la seule fois dans ma vie où j’ai essayé d’aller à la rencontre d’un artiste, mais je suis resté dans la frustration de ne jamais avoir rencontré Picasso personnellement.

CB : Vous avez pourtant réalisé plus d’un portrait de Picasso : ils sont peints d’après des photographies ?

FB : Je travaille toujours selon mon imagination, ou de mémoire. Tout ce que je peins c’est de l’imagination, même les portraits. J’ai sans doute regardé une photo de Picasso, bien que je connaisse bien son visage, mais je n’ai jamais peint avec une photo à la main. Je m’inspire très peu de la photographie, parce que je me sentirais limité. C’est très difficile d’atteindre la ressemblance et de déformer en même temps, la fidélité à une photo limiterait la liberté dont on a besoin pour peindre.

CB : Comme le montrent les œuvres de cette exposition, on trouve, dans votre peinture, un certain nombre de thèmes qu’on pourrait qualifier de typiquement « picassiens » : de la nature morte au nu, du cirque à la corrida…

FB : Oui, parce qu’il s’agit en fait des grands thèmes de la peinture de tous les temps, et Picasso a puisé dans une riche tradition. Au fond, Picasso a été un grand traducteur de tous les mouvements qui ont existé avant lui, avec un talent et une capacité extraordinaires de les transformer. C’est la clé de son succès. Car dans l’art, ce qui est vraiment important, ce n’est pas le thème, mais le style. Avoir une conception propre de ce qu’est la réalité, de ce qui nous entoure, c’est ce qui fait d’un artiste un véritable créateur. Bien évidemment, je connais très bien les corridas de Picasso, car j’ai étudié toutes les périodes de son

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œuvre. Cette relation est même très visible dans l’un de mes tableaux, le toreador frappé par le taureau. Il s’agit d’un thème que j’ai traité à plusieurs reprises mais, dans ce tableau en particulier, on voit bien mon admiration pour La Corrida de Picasso. Ce tableau est « picassien », d’une certaine manière mais, en même temps, il ne l’est pas, puisque, si le thème est le même, le style est très différent. D’ailleurs, comme je disais, si un artiste se limitait à copier les autres, il ne serait pas un créateur. Un artiste doit venir « corriger » la peinture, entre guillemets. Aucun artiste ne peut être en accord total avec l’œuvre d’un autre artiste, on garde toujours une attitude critique, même devant le plus grand des artistes. C’est ainsi que Picasso a fait ses corridas, et moi j’ai fait les miennes.

CB : Cette capacité de transformer et de faire quelque chose de personnel à partir de sujets communs, que vous admirez dans l’œuvre de Picasso, est aussi ce que vous poursuivez lorsque vous copiez les grands artistes du passé. Un exercice pictural que Picasso a pratiqué avant vous.

FB : En effet, le fait de vouloir apprendre des autres en faisant des « versions » est une véritable tradition en peinture. Dans une copie, on se limite à regarder attentivement une œuvre, alors qu’une « version » naît de l’admiration pour une œuvre à partir de laquelle on veut apprendre mais, en même temps, prouver que l’on peut faire, à travers son propre style, quelque chose de différent et de personnel. Picasso a fait de nombreuses versions et, avant lui, Van Gogh, Rubens, bref, tous les artistes depuis la Renaissance. Tous les grands maîtres ont fait preuve d’une cohérence totale de style. On peut reconnaître un tableau de n’importe quel grand artiste par un doigt, par une main, car il y transparaît une conviction très grande. C’est ce qui fait que le tableau n’est plus une copie, mais un original.

CB : Certaines de vos « versions » présentées dans cette exposition, sont inspirées d’artistes que Picasso a aussi beaucoup admirés, comme Cranach, Ingres ou Velázquez.

FB : J’ai eu beaucoup d’amours dans ma vie d’artiste, et chacun de ces amours m’a laissé quelque chose. Évidemment, j’ai été un grand admirateur de Velázquez, toute ma vie, comme Picasso. Chez Velázquez, il y a une aisance, une sensualité de la touche que j’ai essayé d’obtenir parfois. J’ai d’ailleurs fait plusieurs versions des Ménines. Picasso, lui, a travaillé surtout l’idée de la composition de ce tableau, alors que moi, j’ai fait plusieurs tableaux avec un seul personnage. Cranach a quelque chose de satirique, un élément malin qui est très attrayant, très particulier. Et j’admire beaucoup les dessins d’Ingres, magistraux, bien que, parfois, il y a dans sa peinture un aspect académique qui me dérange un peu.

CB : Mais, dans votre œuvre, la référence la plus importante demeure la peinture italienne.

FB : Oui, j’aime l’art de la Renaissance, en entier, le Quattrocento surtout : Giotto, Paolo Uccello et Piero della Francesca en particulier. Giotto a inventé la troisième dimension, ce miracle qui consiste à donner la sensation de l’existence d’un volume par une surface plane. Aujourd’hui, cela nous semble normal mais, à l’époque, cela a été une grande révolution, qui a donné du mystère et de la complexité à la peinture. Je cherche à obtenir les volumes uniquement par les lignes qui enferment les couleurs, comme le faisaient les peintres du Quattrocento.Dans mes visages, il y a une impassibilité car je suis un admirateur de l’art égyptien et de Piero della Francesca. Dans sa peinture, une tête est un objet comme tous les autres, jamais il n’a peint un sourire ou une expression de douleur. Même dans les scènes de bataille, il garde cette impassibilité extraordinaire, ce mystère poétique et profond. C’est pourquoi moi aussi, j’essaie de peindre une tête comme un objet quelconque, impassible.

CB : Peindre une tête comme un objet quelconque, c’est une idée qui a été exprimée aussi par d’autres artistes, tels Cézanne ou Giacometti qui, comme vous, ont beaucoup appris de la nature morte. Voici une autre tradition picturale très importante dans votre œuvre. Des bodegónes espagnols de Luis Meléndez, Sánchez Cotán ou Zurbarán, elle nous mène, une fois de plus, jusqu’à Picasso.

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FB : La nature morte est l’un des thèmes favoris de Picasso, surtout dans sa période cubiste. C’est étrange qu’aujourd’hui, il n’intéresse plus personne. Très peu d’artistes contemporains peignent des natures mortes. Peut-être parce que les gens demandent de l’action, ils attendent qu’il se passe toujours quelque chose mais, dans la nature morte, il ne se passe rien d’autre que la peinture, et c’est précisément ce que je trouve fascinant. J’ai toujours aimé la nature morte, j’en ai peint de nombreuses, toujours à ma manière. Quand on me dit : « Vous êtes le peintre des grosses femmes », je réponds toujours : « Non, vous n’avez qu’à regarder mes natures mortes. » Dans mes natures mortes, les formes et le volume sont déformés, exaltés, comme je le fais avec la figure humaine.

CB : On pourrait dire que, si Picasso a révolutionné le genre, dans sa phase cubiste, vous, à votre tour, l’avez détourné à votre manière, en peignant par exemple des bouquets de fleurs géants, des poires et des oranges monumentales. Ce genre « mineur » adapté, en général, au petit format prend, dans votre œuvre, une tout autre proportion.

FB : Eh bien, en réalité, je ne l’ai pas fait avec le désir de révolutionner. J’avais envie de faire ces œuvres où les formes étaient très pleines, très grandes, car c’était une manière d’exprimer plus de sensualité. Ainsi, la taille d’une orange ou d’une poire devait être agrandie pour qu’elle puisse être encore plus poire ou plus orange, grâce à la quantité.Je souhaitais en somme intensifier l’existence d’un objet par le biais du volume. C’est vrai que, dans la nature morte, on n’utilise pas, en général, le grand format. Mais moi j’ai beaucoup aimé peindre, par exemple, ces bouquets de fleurs très grands, et d’ailleurs, puisqu’ils contiennent plus de 500 fleurs chacun, il aurait été impossible de les peindre en un petit format !

CB : Quelle relation voyez-vous entre vos natures mortes et celles de Picasso ?

FB : Chez Picasso, il y a une déconstruction de la forme, alors que moi, je fais le contraire : j’essaie de construire. C’est fascinant de voir ce que Picasso a fait avec la guitare, par exemple. Il a pris cet instrument et il a éliminé l’idée de sculpture en tant que volume. Il a représenté différents plans qui créent l’espace et la guitare mais, en réalité, cette dernière n’est plus là, puisqu’il n’y a pas son volume. Au contraire, j’ai sculpté une guitare pour en accentuer le volume. Ma sculpture en bronze du musée de Medellin est une guitare « anti-Picasso », ou « contre Picasso », puisque j’ai insisté sur la masse, sur le volume. Cela résume au fond ma position face à Picasso : une grande admiration mêlée à une attitude de révolte contre le père, pour ainsi dire.

CB : Justement, ces instruments de musique qu’on trouve souvent dans vos tableaux, comme dans ceux de Picasso, sont-ils liés à une passion particulière pour la musique ?

FB : J’ai peint beaucoup d’instruments de musique mais, si vous regardez bien, mes guitares n’ont pas de cordes, elles ne jouent pas. Parce que ce qui m’intéresse dans une guitare, une clarinette, un violon, etc., c’est la forme, rien que la forme. Je fais aussi de la musique, comme tout le monde, mais jamais je ne peins en écoutant de la musique. Je crois que Picasso ne le faisait pas non plus. J’ai entendu dire que d’autres artistes le faisaient, comme Chagall par exemple, mais je ne vois pas Picasso comme un homme « musical », plutôt comme un homme « plastique ».

CB : À New-York, vous avez côtoyé les artistes de l’expressionnisme abstrait mais, bien que l’on puisse reconnaître cette référence dans certaines de vos toiles des années 1960, votre peinture est toujours restée résolument figurative. Pouvez-vous préciser votre position à ce sujet ?

FB : Je n’ai jamais fait un tableau abstrait dans ma vie, parce que je crois que la peinture est un équilibre entre les valeurs décoratives et les valeurs expressives, et je trouve que la peinture abstraite manque de ce deuxième élément : expressif, émotif, poétique… Peu importe comment on l’appelle. Je pense que l’art doit avoir quelque chose d’inquiétant qui le rend permanent dans l’esprit des gens.

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CB : L’arbitraire des proportions, typique de vos peintures, correspond aussi à ce souhait ? À quoi attribuez-vous cette liberté dans la composition qui fait, par exemple, que vous introduisez des tout petits éléments à côté de personnages très volumineux ?

FB : Le fait est que, sur la toile, l’on compose sur un plan bidimensionnel. C’est en posant les deux dimensions qu’on exprime, ensuite, la troisième. Mais cet équilibre entre les formes planes du tableau est extrêmement important, c’est pourquoi parfois des détails, même les plus petits, peuvent être peints en très grands. Il faut garder cette liberté. Si vous regardez la peinture du Quattrocento, vous trouverez parfois un évêque tout petit, à côté de la Vierge, ou bien le même évêque très grand à côté d’une cathédrale minuscule. Cette liberté dans les proportions m’a toujours intéressé, je la trouve très poétique.

CB : Vous partagez aussi, avec Picasso, la conviction d’être, en tant qu’artiste, un homme de votre temps. Cependant, cela se manifeste de manière très différente dans vos œuvres. Quelle est pour vous cette relation entre l’art et l’histoire ? Vos œuvres reflètent-elles votre position politique ?

FB : Oui, elles reflètent une position politique, mais elles naissent surtout du désir de représenter la vie telle qu’elle est, sous tous ses aspects, c’est-à-dire non seulement son côté agréable mais aussi son côté dramatique. Pendant les années 1960, j’ai peint des dictateurs et des juntes militaires dans un esprit critique ; plus récemment, j’ai réalisé une série sur la torture dans les prisons d’Abu Ghraib, en Irak, un événement qui a suscité l’indignation internationale, et j’ai senti que je devais dire quelque chose sur le sujet.

CB : Cependant, même face à des thèmes très violents, voire brutaux, votre peinture reste toujours très soignée, très polie. Ce contraste est frappant lorsque vous peignez des homicides, des dictateurs ou des tremblements de terre.

FB : Dans ma peinture, les surfaces sont traitées avec beaucoup de soin, ce n’est pas le cas, par exemple, d’un peintre comme Orozco, qui montre sa haine et sa répulsion par une touche picturale violente. Pour moi, ce n’est pas ainsi. Je sens que je dois être avant tout fidèle à la peinture et à ma manière de la concevoir. Ce qui fait que le drame s’adoucit un peu. Même si l’esquisse renferme de la violence et de la haine, ensuite la peinture doit comporter un certain contrôle, un équilibre de la composition. Car la peinture est une caresse ; on peut aborder un sujet animé d’une grande violence, du fait de l’aversion que l’on ressent, et finir par flatter un dictateur, pour ainsi dire.

Monte-Carlo, 8 décembre 2016

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LA VISITE COMMENTÉE SUR IPHONE/IPAD ET ANDROID

Cette application, disponible en français et en anglais, propose une vidéo de présentation de l’exposition, une sélection d’une vingtaine d’œuvres commentées, ainsi que les informations pratiques. La variété des contenus (vidéo, audio, image) et la navigation fluide grâce à la présentation de type « cover flow » en font l’outil indispensable pour une visite approfondie de l’exposition. Avec la version iPad, profitez d’une visite en très haute définition avec une profondeur de zoom exceptionnelle.

L’application, en haute définition, est au prix de 2,99 €.

L'AUDIOGUIDE

Un audioguide proposant une sélection d’œuvres majeures est disponible en deux langues (français et anglais) au prix de 3€.

LE DÉPLIANT DE VISITE

En français et en anglais, le lecteur retrouve dans ce dépliant de visite le parcours de l’exposition ainsi qu’une biographie de l’artiste. Prix du livret : 1 €

POUR LES PLUS PETITS : LE LIVRET JEUX

Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres majeures de l’exposition à travers la résolution de différentes énigmes.

LE CATALOGUE

Un catalogue inédit de 192 pages, riche de plus de 100 illustrations, édité aux éditions Citadelles et Mazenod. En vente au prix de 29 € à la librairie-boutique et sur www.boutique-culturespaces.com

LE HORS-SÉRIE CONNAISSANCE DES ARTS

Ouvrant sur un entretien avec Fernando Botero, le hors-série de Connaissance des Arts explore son œuvre thème après thème, mise en regard avec celle de Picasso. En vente à la librairie-boutique au prix de 9,50 € et en ligne sur www.boutique-culturespaces.com

AUTOUR DE L'EXPOSITION

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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

1 | Fernando Botero, Autoportrait, 1998, huile sur toile, 92,7 x 81,28 cm, collection privée © Fernando Botero / Photo : Chris-

tian Moutarde

2 | Fernando Botero, Femme à la plage, 2002, pastel sur toile, 69 x 104 cm, collection privée © Fernando Botero

3 | Fernando Botero, Portrait de Picasso, 1998, huile sur toile, 187 x 128 cm, collection privée © Fernando Botero / Photo :

Christian Moutarde

4 | Pablo Picasso, Famille au bord de la mer, Dinard, été 1922, huile sur bois, 17,6 x 20,2, Musée national Picasso-Paris,

Dation Pablo Picasso 1979.MP80 © Succession Picasso 2017 © Photo : RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) /

Mathieu Rabeau

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Pour l’utilisation des visuels de Picasso, la mention © Succession Picasso 2017 est obligatoire. Il est strictement interdit de recadrer, de couper, de faire une surimpression ou d’altérer les reproductions des œuvres de Pablo Picasso. Cela concerne les visuels n°4, 5, 6, 10, 15, 17, 21 et 24. Pour toute demande de reproduction dans un format supérieur à 1/4 de page, merci de bien vouloir contacter Elodie de Almeida Satan : [email protected]

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5 | Pablo Picasso, Les Ménines [Isabel de Velasco, María Barbola et Nicolasito Pertusato], Cannes, 24 octobre 1957, huile sur

toile, 130 x 96 cm, Museu Picasso, Barcelone, Don de Pablo Picasso, 1968 © Succession Picasso 2017 © Photo : Museu

Picasso, Barcelona / Gasull Fotografia

6 | Pablo Picasso, Portrait d’une dame, d’après Cranach le Jeune II, Cannes, 4 juillet 1958, gravure, 64 x 53,5 cm, Museu

Picasso, Barcelone © Succession Picasso 2017, Don de Jaume Sabartés, 1962 © Photo : Museu Picasso, Barcelona / Gasull

Fotografia

7 | Fernando Botero, D’après Cranach, 2016, huile sur toile, 172 x 140 cm, collection privée © Fernando Botero

8 et 9 | Fernando Botero, D’après Piero della Francesca (diptyque), 1998, huile sur toile, chaque panneau 204 x 177 cm,

collection privée © Fernando Botero

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10 | Pablo Picasso, Couple, Mougin, 30 octobre 1967, huile sur toile, 113,5 x 145,5 cm, Paris, Musée national Picasso-Paris,

Dation Jacqueline Picasso, 1990 MP1990-33 © Succession Picasso 2017 © Photo : RMN-Grand Palais (Musée national Picas-

so-Paris) / Mathieu Rabeau

11 | Fernando Botero, Ballerine à la barre, 2001, huile sur toile, 164 x 116 cm, collection privée © Fernando Botero

12 | Fernando Botero, Trapèze volant, 2007, crayon sur papier, 30 x 40 cm, collection privée © Fernando Botero

13 | Fernando Botero, La Salle de bain, 1989, huile sur toile, 249 x 205 cm, collection privée © Fernando Botero

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14 | Fernando Botero, Poire, 1976, huile sur toile, 241 x 196 cm, collection privée © Fernando Botero

15 | Pablo PIcasso, L’Acrobate, Paris, 18 janvier 1930, huile sur toile, 162 x 130 cm, Musée national Picasso-Paris, Dation

Pablo Picasso, 1979 MP120 © Succession Picasso 2017 © Photo : RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / René-

Gabriel Ojéda

16 | Fernando Botero, Nature morte au violon, 2002, crayon et encre sur papier, 37 x 30 cm, collection privée

© Fernando Botero

17 | Pablo Picasso, Musicien, Mougin, 26 mai 1972, huile sur toile, 194,5 x 129,5 cm Musée national Picasso-Paris, Dation

Pablo Picasso 1979 MP229 © Succession Picasso 2017 © Photo : RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Jean-

Gilles Berizzi

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18 | Fernando Botero, Musiciens, 2008, huile sur toile, 178 x 100 cm, collection privée © Fernando Botero

19 | Fernando Botero, Pierrot, 2007, huile sur toile, 137 x 99 cm, collection privée © Fernando Botero

20 | Fernando Botero, Danseurs, 2002, pastel sur papier, 142 x 118 cm, collection privée © Fernando Botero

21 | Pablo Picasso, La Danse villageoise, Paris, 1922, pastel fixé et huile sur toile, 139,5 x 85,5 cm, Musée national Picasso-

Paris, Dation Pablo Picasso, 1979 MP73 © Succession Picasso 2017 © Photo : RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-

Paris) / Mathieu Rabeau

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22 | Fernando Botero, Le Président, 1989, huile sur toile, 203 x 165 cm, collection privée © Fernando Botero

23 | Fernando Botero, La Première Dame, 1989, huile sur toile, 203 x 165 cm, collection privée © Fernando Botero

24 | Pablo Picasso, Massacre en Corée, Vallauris,18 janvier 1951, huile sur contreplaqué, 110 x 210 cm, Musée national

Picasso-Paris, Dation Pablo Picasso, 1979 MP203 © Succession Picasso 2017 © Photo : RMN-Grand Palais (Musée national

Picasso-Paris) / Jean-Gilles Berizzi

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COMMISSARIATCecilia Braschi est historienne de l’art du XXe siècle en Europe et en Amérique latine. Elle a travaillé au Musée d’art Moderne - Centre Pompidou et à la Fondation Giacometti (Paris), en tant qu’assistante d’exposition, chargée de recherche et attachée de conservation. A ce titre, elle a publié de nombreuses études et assisté le commissariat d’importantes rétrospectives en France et à l’étranger entre 2001 et 2014 (Centre Pompidou, Kunsthall Rotterdam, Museo Picasso Malaga, Pinacoteca do Estado de São Paulo, MAM de Rio de Janeiro, Fondation Proa à Buenos Aires…). Depuis 2015, au sein de Cultures-paces, elle est responsable des expositions à l’Hôtel de Caumont Centre d’art, à Aix-en-Provence.

SCÉNOGRAPHIELa scénographie est assurée par Laurence Fontaine. Depuis 1993, cette Architecte Scénographe déve-loppe de nombreux projets. Parmi les derniers, en 2017 : David Hockney au Centre Pompidou, Ed Van der Elsken au Jeu de Paume, Robert Doisneau « Les années Vogue » à l’Espace Richaud, Versailles ou encore Jardins aux Galeries Nationales du Grand Palais.

L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

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PICASSO-MÉDITERRANÉE : UNE INITIATIVE DU MUSÉE NATIONAL PICASSO-PARIS

« Picasso-Méditerranée » est une manifestation culturelle internationale qui se tient du printemps 2017 au printemps 2019. Plus de soixante institutions ont imaginé ensemble une programmation autour de l’oeuvre « obstinément méditerranéenne » de Pablo Picasso. À l’initiative du Musée national Picasso-Pa-ris, ce parcours dans la création de l’artiste et dans les lieux qui l’ont inspiré offre une expérience cultu-relle inédite, souhaitant resserrer les liens entre toutes les rives.

Pablo Picasso La Flûte de PanAntibes, été1923 Huile sur toile (205x174cm) Musée national Picasso-ParisDation Pablo Picasso, 1979 MP79 © RMN-Grand Palais / Jean-Gilles Berizzi © Succession Picasso 2017

Avec le soutien exceptionnel du Musée national Picasso-Paris

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LA SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE CRÉDIT, MÉCÈNE DE L’EXPOSITION

Durablement adossée au Groupe Crédit du Nord, la Banque perpétue de Béziers à Menton, au travers de son réseau de 159 agences, une tradition faite de relationnel de proximité, d’expertise et d’innovation au service de plus de 377 000 clients particuliers et entrepreneurs.

Depuis plus de 150 ans, la Société Marseillaise de Crédit est ainsi fidèle à sa tradition de mécène et à sa volonté de contribuer au rayonnement de sa région en accompagnant de nombreuses initiatives écono-miques, culturelles et sportives de son territoire.

La Société Marseillaise de Crédit est heureuse de renouveler son engagement aux côtés de l’Hôtel de Caumont Centre d’art, dont elle est Mécène Fondateur depuis son ouverture en mai 2015. La Banque a notamment apporté son soutien à l’exposition inaugurale consacrée à Canaletto en septembre 2015.

En tant que Membre fondateur du Cercle Caumont, la SMC est fière d’apporter son soutien à la promo-tion des activités développées au Centre d’art et, notamment, à la production de l’exposition Botero, dialogue avec Picasso.

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LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION

www.francebleu.fr/provence

www.20minutes.fr/ www.lefigaro.fr

www.franceculture.fr/

http://www.fnac.com/

https://www.arte.tv/fr/www.lejournaldesarts.fr

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28 Communiqué de presse I Botero, dialogue avec Picasso I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

Avec 25 ans d’expérience et plus de 2,9 millions de visiteurs accueillis chaque année, Culturespaces est le premier organisme privé dans la gestion des monuments, musées français et centres d’art, et l’un des premiers opérateurs européens culturels.

Programmer, organiser et produire des expositions et des événements culturels, mais aussi administrer complètement et assurer la gestion quotidienne de musées et Monuments Historiques, sont les métiers que Culturespaces a développés grâce à la confiance des propriétaires publics qui lui ont délégué leur patrimoine.

Pour la première fois propriétaire d’un lieu, Culturespaces a entièrement restauré l’Hôtel de Caumont pour y installer un centre d’art. Il s’ajoute à une liste de lieux prestigieux confiés en gestion à Culturespaces :

- la Villa Ephrussi de Rothschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat (depuis 1992)

- les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence (depuis 2012)

- le Château des Baux-de-Provence (depuis 1993)

- le Théâtre Antique et le Musée d’Art et d’Histoire d’Orange (depuis 2002)

- les Arènes de Nîmes, la Maison Carrée, la Tour Magne (depuis 2006)

- la Cité de l’Automobile, Mulhouse (depuis 1999)

- le Musée Jacquemart-André, Paris (depuis 1996)

- le Musée Maillol, Paris (depuis 2016)

Pour ces institutions, Culturespaces prend en charge la gestion du personnel et de l’ensemble des services, l’animation culturelle, l’accueil des publics ainsi que la communication nationale et internationale des sites, avec des méthodes de management responsables, certifiées ISO 9001.

CULTURESPACES, 1ER OPÉRATEUR CULTUREL DANS LE SUD DE LA FRANCE

Depuis plus de 25 ans, Culturespaces tisse des liens étroits avec les acteurs institutionnels et touristiques dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. S’appuyant sur sa connaissance des problématiques locales, Culturespaces monte de grands projets culturels qui créent une vraie dynamique au niveau des emplois et de la fréquentation des sites en développant leur notoriété.

TRANSMISSION DU PATRIMOINE

Conscient que le patrimoine doit être préservé pour les générations futures, Culturespaces participe chaque année au financement de programmes de restauration des monuments et des collections dont elle a la charge. « Notre vocation est de mettre en valeur le patrimoine, de le rendre vivant pour mieux le transmettre. Notre mission est aussi de démocratiser l’accès à la culture et de faire découvrir à nos enfants notre histoire et notre civilisation, à travers des sites culturels remarquables », explique Bruno Monnier, Président et fondateur de Culturespaces.

Plus d’informations sur www.culturespaces.com.

CULTURESPACES, PRODUCTEUR DE L'EXPOSITION ET PROPRIÉTAIRE DE L'HÔTEL DE CAUMONT

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L'HÔTEL DE CAUMONT, UN CENTRE D'ART À AIX-EN-PROVENCE

UNE INSTITUTION CULTURELLE, UNE MISSION D'INTÉRÊT GÉNÉRALClassé Monument Historique, l’Hôtel de Caumont est l’un des plus beaux hôtels particuliers d’Aix-en-Provence datant du XVIIIe siècle. Situé à quelques pas du cours Mirabeau, dans le quartier Mazarin, il a fait l’objet d’une complète restauration afin d’accueillir depuis mai 2015, un nouveau Centre d’Art.

Ouvert à toutes formes d’art, il a pour vocation de présenter deux expositions temporaires par an, dédiées aux grands noms de l’histoire de l’art, de l’art ancien à nos jours. Restituant l’atmosphère et l’esthétique caractéristiques du XVIIIe siècle, l’Hôtel de Caumont - Centre d’Art est un lieu majeur de la vie culturelle aixoise, où l’on découvre et partage l’art avec passion.

CEZANNE AU PAYS D'AIXCe film d’une vingtaine de minutes est diffusé tous les jours dans l’auditorium ; il présente le parcours de ce grand peintre impressionniste et précurseur du cubisme, sa passion pour Aix-en-Provence et sa région, à travers les grands événements qui ont marqué sa vie et sa création artistique.

CONFÉRENCES, CONCERTS ET PERFORMANCESL’Hôtel de Caumont - Centre d’Art est un lieu d’échange et de partage entre différents types d’expression artistique. À ce titre, il accueille des performances d’artistes, des spectacles de danse, des concerts, mais aussi des lectures et des conférences pour élargir les horizons artistiques.

LE CAFÉ CAUMONTInstallé dans les salons historiques du rez-de-chaussée avec une belle terrasse donnant sur les jardins, le Café Caumont propose une cuisine gourmande. Pour un déjeuner au calme, un brunch, une pâtisserie à l’heure du thé ou un chocolat chaud, le Café offre un cadre élégant au cœur du quartier Mazarin. Il propose des soirées lounge.

© S. Lloyd

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30 Communiqué de presse I Botero, dialogue avec Picasso I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

"À LA DÉCOUVERTE DE LA VIE QUOTIDIENNE DES ENFANTS AU XVIIIE SIÈCLE" UNE INITIATIVE DE LA FONDATION CULTURESPACES

La Fondation DENIBAM (sous égide de la Fondation ANBER) a pour mission de réaliser des actions contribuant à la restructuration et à la consolidation de la famille et de la société en France et à l’étranger notamment dans le domaine de l‘éducation, l’emploi, la culture, la santé et l’aide aux personnes en difficulté.

La Fondation d’entreprise ENGIE a pour vocation de traduire en actions de solidarité l’engagement du Groupe pour « être utile aux hommes ». La Fondation d’entreprise s’implique dans des projets en faveur de l’éducation des jeunes générations et d’accès à la culture pour le plus grand nombre.

SEMEPA, entreprise présente sur le territoire d’action de la Fondation Culturespaces, a choisi de soutenir la Fondation dans le développement au Pays d’Aix du projet « A la découverte de la vie quotidienne des enfants au XVIIIe siècle ».

Contact presse Fondation Culturespaces Eva Dalla Venezia

Tel : 01 56 59 92 57 [email protected]

www.fondation-culturespaces.com

Pour la troisième année consécutive, la Fondation Culturespaces propose à des établissements scolaires prioritaires et à des structures sociales de participer au projet « A la découverte de la vie quotidienne des enfants au XVIIIe siècle ». Il s’agit d’une initiative ludique et pédagogique qui vise à faire découvrir l’hôtel particulier de façon adaptée à des enfants de 6 à 11 ans. La Fondation Culturespaces souhaite ainsi donner l’occasion aux jeunes de se plonger dans la vie quotidienne des enfants au XVIIIe siècle.

Les enfants sont invités à participer aux deux étapes du projet :

1. une animation au sein de la structure sociale ou de l’école avec un médiateur culturel de la Fondation. La découverte de la vie quotidienne à l’Hôtel Caumont se fait au moyen de jeux, de musiques, d’images et d’outils pédagogiques ludiques. Durée : 1h30

2. une visite guidée participative de l’Hôtel Caumont sous la forme d’une chasse aux trésors qui propose aux enfants de résoudre les énigmes de l’hôtel particulier. Durée : 1h30

En 2017, la Fondation offre à 1000 enfants des Bouches-du-Rhône la possibilité de participer au projet. La participation au projet est entièrement gratuite, seul le transport est à la charge des structures. Pour s’inscrire : www.fondation-culturespaces.com/fr/decouverte-hotel-caumont

LA FONDATION CULTURESPACESPlacée sous l’égide de la Fondation Agir Contre l’Exclusion, Reconnue d’Utilité Publique, la Fondation Culturespaces, créée en 2009, a pour mission de favoriser l’accès aux arts et au patrimoine aux enfants hospitalisés, handicapés ou fragilisés par la pauvreté ou l’exclusion sociale. Convaincue que la découverte des monuments historiques et des musées constitue un excellent moyen d’accès à la culture, la Fondation Culturespaces se distingue par la création de dispositifs pédagogiques sur-mesure, avant, pendant et après la visite. En 2016 ce sont plus de 3000 enfants qui ont bénéficié des programmes proposés au sein de différents sites culturels.

La Fondation Culturespaces remercie les mécènes du projet :

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INFORMATIONS PRATIQUES

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@Caumont_Aix https://twitter.com/Caumont_Aix

@caumontcentredart https://instagram.com/caumontcentredart

ACCÈSHôtel de Caumont-Centre d’Art 3, rue Joseph Cabassol 13100 Aix-en-Provence Tél. : 04.42.20.70.01 www.caumont-centredart.com

JOURS ET HORAIRES D'OUVERTUREL’Hôtel de Caumont-Centre d’Art est ouvert tous lesjours y compris les jours fériés.

D’octobre à avril : 10h-18h

Dernière entrée 30 minutes avant la fermeture.

TARIFS Visite de l’Hôtel de Caumont-Centre d’Art + exposition Botero, dialogue avec Picasso : 13 € en plein tarif / 10 € en tarif réduit (Gratuit - de 7 ans).

Les porteurs du Pass Éducation et les demandeurs d’emploi bénéficient du tarif réduit (sur présentation d’un justificatif). Les enfants de moins de 7 ans et les journalistes entrent gratuitement (sur présentation d’un justificatif).

Visite en groupe à partir de 15 personnes, sur réservation. Contact : [email protected] Application smartphones et tablettes pour découvrir l’Hôtel de Caumont-Centre d’Art : gratuite.

Les espaces de l’Hôtel de Caumont peuvent être privatisés pour des événements privés ou professionnels. Contact Privatisation et Réception : [email protected]

CONTACT PRESSE Claudine Colin Communication Christelle Maureau [email protected] T. +33 (0)1 42 72 60 01

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3, rue Joseph Cabassol13100 Aix-en-ProvenceT. +33 (0)4 42 20 70 01www.caumont-centredart.comOuvert 7 jours sur 7 de 10h à 18h (octobre-avril)de 10h à 19h (mai-septembre) CONTACT PRESSEClaudine Colin CommunicationChristelle [email protected]. +33 (0)1 42 72 60 01 www.claudinecolin.com

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