21ème Siècle - un.org · « L’Inde est mon pays. J’aimerais vivre et mourir ici. » (6”)...
Transcript of 21ème Siècle - un.org · « L’Inde est mon pays. J’aimerais vivre et mourir ici. » (6”)...
1
21ème Siècle
EPISODE 64
Au menu de 21ème siècle……
TEASE #1
NARRATION
En Inde – une touche d’Afrique – et un lien privilégié avec les lions…
IMRAN :
« …nous les laissons tranquilles quand ils sont en groupe. C’est comme une
famille… »
NARRATION :
Les descendants d’esclaves et le lion asiatique
TEASE #2
NARRATION :
En Colombie, les femmes au premier plan de la paix :
BELEN :
Les femmes colombiennes ont été très actives et font désormais entendre leur voix
politique très puissante pour la résistance mais aussi la transformation.
NARRATION :
Ecrire l’Histoire en Colombie – pour le pays et pour les femmes.
2
TEASE #3
NARRATION :
En République de Géorgie – plus de voitures sur les routes – mais qu’en est-il des
piéton ?
GURAM:
« Maintenant le passage est totalement bloqué, en stationnant les voitures
empêchent les personnes handicapées de passer. »
NARRATION :
La campagne pour le droit des piétons.
3
STUDIO OPEN AND INTRO #1: LES SIDDIS: LES AFRICAINS OUBLIES DE L’INDE (TRT: 8’36”)
Bonjour et bienvenue dans 21ème Siècle. Je suis Angelique Kidjo, et je suis
ravie de vous accueillir pour un nouvel épisode.
Descendants d’esclaves africains, le peuple Siddi vit actuellement en Inde
occidentale. Pendant des siècles, ils se sont accrochés à leur culture africaine – et à
leur relation spéciale avec le lion asiatique.
VIDEO
AUDIO
(Musique)
NARRATION :
Ils dansent au rythme du tambour africain, au cœur
de la forêt, imitant une espèce menacée qu’ils ont
appris à aimer – le lion asiatique. (10”)
Ils font partie des 20'000 Siddis, une ethnie de
descendance africaine, qui vivent à Gujarat en Inde
occidentale. (8”)
Ils vivent loin de leurs terres ancestrales mais les
Siddis chérissent leur culture… qui est devenue
une source de revenus. (15”)
IMRAN: (En_hindi)
« Nous jouons dans les hôtels pour 1'500 roupies
ou 25 dollars US. Nous dansons pour les touristes
pendant la haute saison. » (12”)
4
NARRATION :
Imran est Siddi, descendant du peuple Bantu
d’Afrique du sud-est. (5”)
Il pense que ses ancêtres venaient d’Ouganda. Il
vit désormais dans un petit village, Jambur, avec
sa mère et sa grand-mère. Le village est en pleine
forêt de Gir, le dernier bastion des 500 lions
asiatiques restants dans le monde. (18”)
Il y a plusieurs siècles, des Africains d’Ethiopie,
d’Erythrée et de Somalie ont vogué jusqu’en Inde,
certains des marchands, d’autres des esclaves.
D’après les Siddis, ils étaient des esclaves d’élite
qui ne servaient que la classe dirigeante. (17”)
Grâce à leur loyauté et leurs aptitudes militaires, ils
étaient favorisés par les Nawabs ou dirigeants
musulmans – et les Mughals, une puissance
impériale musulmane du début du 16ème siècle.
(12”)
Les Siddis accédèrent à des postes de pouvoir,
devenant rois dans des états princiers Siddi – un
fait méconnu dans le monde. (8”)
NARRATION :
Ambassadeur Syed AkbAruddin, le représentant de
l’Inde auprès des Nations Unies dit que les Siddis
forment une partie importante de l’histoire de l’Inde.
(9”)
5
AMB. SYED AKBARUDDIN: (En_anglais)
« C’était une petite minorité. Regardez ce qu’ils ont
accompli pour eux-mêmes et pour la société
indienne. Ils sont devenus des nobles, des
commandants, des soldats, des amiraux. » (12”)
NARRATION :
Avec le temps, la plupart se sont pleinement
intégrés à la population locale, choisissant des
partenaires de descendance indienne. Pour
préserver leur identité africaine, certains se sont
isolés en créant de petits villages dans le Gujarat.
(20”)
Sylviane Diouf, conservatrice et historienne au
Schomburg Centre à New York, qui a retracé le
voyage des Siddis depuis les côtes africaines
jusqu’au sous-continent indien nous explique
pourquoi les Siddis vivent actuellement à Gir. (13”)
SYLVIANE DIOUF: (En_anglais)
« Les Siddis actuels sont les descendants de
personnes arrivées dans les années 1800 et de
certains Africains arrivés plus tard. » (8”)
NARRATION :
Parmi eux on trouve les ancêtres de Imran,
amenés en Inde au 19ème siècle. (6”)
IMRAN: (En_hindi)
« Les Nawab de Junagarh nous ont amené ici pour
poser les voies ferroviaires et servir de gardes du
6
corps parce que les Africains étaient plus forts. »
(20”)
NARRATION :
Avec le temps, certains ont échappé à l’esclavage
et ont monté des communautés dans les forêts.
(6”)
Mais aujourd’hui, la vie de milliers de Siddis
comme Imran est loin d’être rose. Beaucoup vivent
en marge de la société, dans une pauvreté abjecte.
(12”)
IMRAN: (En_hindi)
« A la fin de ma scolarité, je me suis demandé quoi
faire. Alors j’ai rassemblé cinq ou six personnes et
je les ai convaincu de préserver notre tradition et
notre culture de la danse. » (17”)
NARRATION :
Ils ont écouté – et maintenant Imran et ses amis
vivent en interprétant des danses africaines un peu
dramatisées pour les touristes… Et quand il ne
danse pas, il est guide dans la forêt de Gir. (16”)
IMRAN: (En_hindi)
« Certains trouvent du travail dans la forêt ou
l’armée, on gagne un peu plus et on se débrouille
avec cet argent. » (9”)
NARRATION :
En plus de leur force, les Siddis disent que les
Nawabs étaient persuadés qu’ils entretenaient un
lien spécial avec les lions asiatiques et la nature
7
elle-même. (10”)
IMRAN: (En_hindi)
« Comme les Africains s’occupaient des lions en
Afrique, les Nawabs pensaient qu’on pouvait le
faire ici aussi. » (9”)
« Nous connaissons la nature des lions, s’ils sont
en colère, s’ils attaquent, leur humeur. Partout où
nous allons il y a des lions, nous les laissons
tranquilles quand ils sont en groupe. C’est comme
une famille. » (17”)
NARRATION :
Depuis les années 1950 le gouvernement indien
soutient les Siddis de Gujarat par le biais d’une
initiative qui leur accorde un statut de Tribu Spécial
ainsi que des droits individuels. Il leur a également
permis de bénéficier de prestations directement
dans les banques. (17”)
AMB.SYED AKBARUDDIN: (En_anglais)
« Ils ont un accès préférentiel à l’éducation et à
l’emploi. » (6”)
NARRATION :
Mais Imran dit qu’il est parfois difficile d’accéder à
ces aides. (4”)
IMRAN: (En_hindi)
« Nous sommes aidés par le gouvernement mais
parfois cette aide ne nous parvient pas, elle se
perd en chemin. » (10”)
8
« Le plus important pour la jeune génération est de
se développer et pour ça il faut l’éducation. Alors le
gouvernement doit fournir du matériel comme des
ordinateurs. Il faut aussi apprendre l’anglais, pas
seulement le Gujarati et le Hindi, pour le bien des
enfants. » (28”)
NARRATION :
Imran a une autre préoccupation – les lions
asiatiques de Gujarat sont menacés par la
surpopulation croissante et une lutte des humains
et des animaux pour occuper l’espace – et il
réclame des mesures effectives pour protéger
l’espèce… (16”)
IMRAN: (En_hindi)
« Tout le village survit grâce aux lions alors s’ils
meurent tout le village sera déplacé. Ce serait la
fin. » (13”)
NARRATION :
Les Siddis veulent continuer à vivre ici côte à côte
avec les lions… et quand on leur demande leur
pays, leur origine, ils répondent sans hésiter…
(11”)
IMRAN: (En_hindi)
« L’Inde est mon pays. J’aimerais vivre et mourir
ici. » (6”)
MUSIQUE
9
STUDIO INTRO #2
LES FEMMES ET L’ACCORD DE PAIX EN COLOMBIE (TRT 5’35”)
Les femmes ont joué un rôle essentiel dans le récent accord de paix en Colombie.
Pour la première fois dans l’histoire du pays, leurs droits étaient au cœur de l’accord.
VIDEO
AUDIO
(MUSIQUE)
NARRATION :
La Colombie a signé un accord de paix qui met
fin au conflit armé le plus long du monde
occidental. (4”)
Mais les plaies de la guerre restent ouvertes.
60 années de combat ont coûté la vie à plus de
200'000 personnes et ont forcé des millions à
quitter leurs maisons. (10”)
Les femmes étaient systématiquement ciblées
et ont subi des décennies d’enlèvements, de
torture et de violence sexuelle. (6”)
Mais elles ont aussi assumé un rôle essentiel
dans le processus de paix. (3”)
Elles se sont battues pour avoir une place à la
table de négociation et ont démontré l’impact
dévastateur de la guerre sur leurs vies. (7”)
10
DEBORAH BARROS (En espagnol)
Les femmes [en Colombie] ont souffert dans
tous les contextes. Nous avons subi les
violences sexuelles, l’extermination et
l’assassinat. Ils nous traitaient comme un butin
de guerre pour les hommes. (17”)
NARRATION :
Deborah Barros est avocate et militante des
droits humains de la communauté autochtone
Wayuu à Bahia Portete sur la côte nord de la
Colombie. Les Wayuu sont le groupe
autochtone le plus important du pays.
En 2004, des paramilitaires ont attaqué le
village de Deborah pour expulser la
communauté de ses terres ancestrales. (18”)
DEBORAH BARROS (En espagnol)
Il y a 12 ans Portete fut le site d’un massacre.
Ils ont assassiné des femmes, détruit des
maisons… Ils ont fait des choses tellement
atroces que les gens ont été déplacés au
Venezuela. (11”)
Ma vie a changé, j’ai commencé à recevoir des
menaces et j’étais terrorisée mais cela m’a
rendue plus forte. (9”)
NARRATION:
Malgré les menaces de mort répétées, Deborah
s’est transformée en fervent défenseur des
victimes du conflit. Elle a créé une organisation
appelée Les Femmes Tissent la Paix qui
11
réclame justice pour les victimes de violence et
de violations de droits humains. (13”)
DEBORAH BARROS (En espagnol)
Nous avons d’abord organisé des activités où
les gens pouvaient exprimer leur deuil, leur
récit. Nous sommes allés dans les
communautés affectées et les maisons des
défunts. Chaque récit m’a profondément
marqué et m’a donné la force de poursuivre la
lutte pour notre but ultime – la paix. (20”)
BIBIANA PENARANDA (En espagnol)
Je pense qu’un élément important c’est la
transformation de la douleur. Comment la
transformer en autre chose… Comment
transformer la peur pour mieux la confronter ?
(15”)
NARRATION:
Bibiana Penaranda est une militante de
Buenaventura sur la côte pacifique du pays. La
ville accueille des centaines de milliers d’Afro-
colombiens déplacés par le conflit. (9”)
BIBIANA PENARANDA (En espagnol)
Nous voulons que les femmes accèdent aux
espaces institutionnels, elles en avaient peur
avant. Nous transformons le concept de
pouvoir. (12”)
12
BELEN SANZ (En anglais)
Les femmes colombiennes ont été très actives
et font désormais entendre leur voix politique
très puissante pour la résistance mais aussi
pour la transformation. (9”)
NARRATION :
Belen Sanz est la représentante d’ONU
Femmes en Colombie. (5”)
BELEN SANZ : (En_anglais)
Le processus de paix a été annoncé
publiquement en octobre 2012. A l’époque, les
négociateurs plénipotentiaires étaient des
hommes, ceux qui prenaient les vraies
décisions. Les mouvements de femmes ont
rassemblé 500 femmes de tout le pays. Elles
ont passé 3 jours ensemble, avec le soutien
d’ONU Femmes et de la communauté
internationale, et elles ont plaidé pour que les
femmes soient présentes à la table de
négociations. Grâce à cette pression très forte,
le Président de la Colombie a annoncé la
désignation de deux femmes plénipotentiaires
parmi les négociateurs, donc la situation a
évolué. (34”)
NARRATION :
Suite à l’annonce du Président, les
négociateurs ont demandé aux victimes de
venir à la Havane pour que les deux parties
13
entendent le témoignage des plus touchés par
la guerre. Belen Sanz fait partie des personnes
qui ont accompagné les victimes. (12”)
BELEN SANZ (En_anglais)
60% des victimes qui sont allées à la Havane
étaient des femmes d’origine très diverses et
qui avaient subi différentes formes de violations
de droits humains, y compris des violences
sexuelles qui ont été mises en avant comme un
élément clé. (16”)
DEBORAH BARROS (En_espagnol)
Quand j’étais à la Havane, à Cuba, en tant que
femme, autochtone, et victime, c’était un
moment important parce que je pouvais
raconter mon épreuve, ma lutte, et ce que je
défendais. En tant que militante et femme à ce
moment historique pour la Colombie. (23”)
BIBIANA PENARANDA (En_espagnol)
L’une des réalisations des femmes a été la
création de la Commission sur l’égalité des
sexes. Etre là, s’exprimer et se faire entendre
en tant que femmes était un élément essentiel
des pourparlers. Ils ont pris en compte l’accent
mis sur les femmes dans les documents.
Apparaître dans les documents, être
mentionnées… on demande, comment vont les
femmes ? Quelles réparations pouvons-nous
leur proposer ? Qu’ils reconnaissent les
nombreuses formes de violence à l’égard des
14
femmes. Voilà ce qu’on voulait. (40”)
TEXTE SUR L’ECRAN
LA COMMISSION
COLOMBIENNE SUR
L’EGALITE DES SEXES EST
UNIQUE DANS L’HISTOIRE
DES RESOLUTIONS DE
CONFLITS.
L’ACCORD FINAL ASSURE
LA PARTICIPATION DES
FEMMES A LA
CONSTRUCTION DE LA PAIX
ET GARANTIT LA VERITE, LA
JUSTICE ET DES
REPARATIONS POUR
TOUTES LES FEMMES
COLOMBIENNES.
15
STUDIO INTRO: 3
GEORGIE : LE POUVOIR DES PIETONS EN GEORGIE (TRT 8’30”)
Dans la plupart des pays, le trafic routier a explosé ces dernières années – mais la
protection des piétons ne suit pas toujours. Dans la République de Géorgie, une
nouvelle campagne met l’accent sur le droit des piétons.
VIDEO
AUDIO
NARRATION : Tbilissi, capitale de la Géorgie, 1,4 millions
d’habitants. L’architecture de la ville reflète son
passé soviétique. (9”)
(Archive du RADIODIFFUSEUR PUBLIC GEORGIEN)
La Géorgie a obtenu son indépendance en 1991 et
cherche désormais à rejoindre l’Union Européenne.
Mais elle reste un pays en transition. L’organisation
des droits des piétons, Iare Pekhit, basé à Tbilissi,
œuvre pour promouvoir les droits des piétons en
Géorgie. En Géorgie et dans d’autres états
soviétiques, le Fonds des Nations Unies pour la
démocratie, le FNUD, soutient la transition
démocratique en finançant des organisations
locales de la société civile comme Iare Pekhit. (30”)
INTV ANNIKA SAVILL : (En_anglais)
« Ce n’est pas un projet de sécurité routière. C’est
pour redonner le pouvoir à la population, surtout
aux piétons. Il s’agit de replacer les gens au centre
de la société, pas les voitures. » (10”)
16
NARRATION : Ces dernières années la circulation sur les routes
de Tbilissi a augmenté de façon alarmante. Mais la
législation portant sur l’utilisation accrue des routes
se fait attendre. La majorité de la population ne
possède pas de voiture mais les piétons, y compris
les personnes âgées ou handicapées, n’ont jamais
la priorité dans la rue. (21”)
La circulation sur l’avenue Rustavelli, la route
principale qui traverse le cœur de la ville, est un
flux continu. A chaque extrémité, on trouve un
passage souterrain mal éclairé, mal famé qui
empeste l’urine – le seul passage pour les piétons.
C’est le cas également dans d’autres capitales
post-soviétiques. (21”)
TEXTE SUR L’ECRAIN:
ANNIKA SAVILL
Directrice exécutive,
Fonds des Nations Unies
pour la démocratie
ANNIKA SAVILL : (En_anglais) Séparer un homme post soviétique de sa voiture
c’est comme séparer Ghengis Khan de son cheval.
Il ne se laissera pas faire. Mais on espère qu’en
commençant avec les jeunes, un nouvel état
d’esprit va s’instaurer. (14”)
NARRATION :
Selon les dernières statistiques du Ministère des
affaires internes, les accidents de la route en
Géorgie augmentent de manière constante depuis
trois ans et beaucoup de victimes sont des piétons.
Dans l’ancienne Union Soviétique, on a encore
tendance à assujettir les humains aux machines –
car posséder une machine équivaut à détenir un
pouvoir. Marcher ou prendre les transports en
17
commun vous met en position d’infériorité aux
conducteurs. (26”)
ITV EREKLE URUSHADZE, Board member of Iare Pekhit: (En_anglais)
« La Géorgie n’a apporté aucune modification
significative à sa législation routière depuis
l’époque soviétique donc une grande partie est
désuète et l’urbanisme soviétique, la conception
générale des villes, et les règles de la circulation
s’orientaient plus sur les autorités et n’insistaient
pas sur les droits des piétons. » (15”)
NARRATION : Erekle Urushadze fait partie du Conseil de Iare
Pekhit, qui signifie ‘aller à pied’ en français. Avec
l’aide du Fonds des Nations Unies pour la
démocratie, Iare Pekhit identifie les priorités en
matière d’urbanisme et représente les intérêts des
piétons dans la planification urbaine. (16”)
NATSOT
« Ici vous voyez l’aménagement urbain des
différentes époques politiques. » (4”)
NARRATION :
Iare Pekhit organise régulièrement des visites
guidées appelées ‘Marche moche’ pour montrer
aux citoyens inquiets les difficultés de la circulation
à pied à Tbilissi et pour parler de solutions
éventuelles.
Erekle est père d’une petite fille de huit mois, Ana,
et vit dans un immeuble en centre ville. Se
18
déplacer avec une poussette est un parcours du
combattant. Erekle veut des rues plus sûres pour
l’avenir de sa fille. Avec Iare Pekhit, il encourage le
soutien à une nouvelle législation pour améliorer le
code de la route – pour que les piétons puissent
circuler plus facilement. (38”)
ITV EREKLE URUSHADZE : (En_anglais)
« Cette nouvelle loi est importante pour éviter des
situations où l’on se retrouve sans trottoir, sans
espace pour les piétons, où les trottoirs sont tous
occupés par des voitures. C’est le résultat de
règles et de sanctions trop modérées. » (14”)
NARRATION : Dans le système actuel une entreprise privée, CT
Park, gère le stationnement dans la capitale. Mais
d’après les critiques, les sanctions trop faibles pour
stationnement illégal rendent le système inefficace.
La nouvelle législation, en discussion au
parlement, introduirait un système de points de
pénalité pour qu’un conducteur qui accumule trop
de points perde son permis de conduire. (22”)
Guram Chkhaidzeavaza est en fauteuil roulant,
paralysé depuis un accident de la route en 1990.
Quand il sort, il souffre à manœuvrer dans les rues
de Tbilissi. Il se retrouve souvent dans ce genre de
situation. (17”)
ITV GURAM CHKHAIDZEAVAZA,: (En_anglais)
« Maintenant le passage est totalement bloqué, les
voitures empêchent les personnes handicapées de
19
passer. La police devrait intervenir rapidement et
les conducteurs doivent être sanctionnés. » (16”)
(Photos de Erekle Urushadze)
NARRATION : Avoir recours à la police pour simplement pouvoir
se déplacer est une réalité quotidienne pour
Guram. Les activistes espèrent changer tout ça en
poussant les autorités à écouter la population et en
faisant campagne pour les droits des citoyens.
Une victoire a été remportée en 2013 quand une
manifestation citoyenne a bloqué un projet de
construction à Vake Park, le plus grand espace
vert du centre de Tbilissi. (28”)
ITV EREKLE URUSHADZE : (En_anglais)
« Les gens ont campé ici. L’entreprise qui voulait
commencer le chantier a fini par abandonner et il y
a quelques mois le tribunal a statué que le permis
de construire était illégal alors la construction
n’aura plus lieu. » (17”)
NARRATION : Dimanche matin au bureau de Iare Pekhit à
Tbilissi. Elene Margvelashvili, directrice de
l’organisation, et son équipe préparent une
manifestation devant le Parlement géorgien. (12”)
ITV Elene Margvelashvili: (En_anglais)
« Aujourd’hui nous manifestons avec différentes
organisations qui travaillent toutes sur des
questions de sécurité routière.
L’affiche dit ‘Légalisez la sécurité routière’, Alors,
20
faites une loi, et cette loi est coincée entre deux
échelons et personne ne s’en occupe alors nous
voulons exercer une pression sur le gouvernement,
sur le parlement, pour faire adopter cette loi de
sécurité routière. » (21”)
VOX POP:
« Des gens sont payés pour gérer la sécurité
routière alors qu’ils s’en occupent. » (5”)
NARRATION : Les responsables à la Mairie de Tbilissi se rendent
compte que l’urbanisme doit devenir une priorité.
Mais ils doivent relever un nouveau défi : changer
les mentalités. (11”)
TEXTE SUR L’ECRAIN:
Giorgi Gurgenidze : Chef du département des transports, Mairie de Tbilissi
ITV Giorgi Gurgenidze: Head of transport department at Tbilisi Municipality City Hall (En_anglais) « Ce n’est pas uniquement le problème de la loi ou
de son application, c’est aussi le comportement
des habitants de nos villes. Cela devra
s’accompagner de campagnes dans les médias
pour sensibiliser la population, pour avoir un impact
positif sur tous les citoyens et leur mobilité. » (19”)
NARRATION : Pour la jeune génération de Tbilissi, l’avenir est
une ville où les piétons n’ont pas peur de circuler ;
où les transports en commun sont améliorés, où
l’on peut traverser en sécurité et où les
conducteurs respectent les autres usagers. Une
ville où la municipalité répond aux besoins de ses
citoyens et les écoute pour le bien de tous. (23”)
21
INTV Annika Savill, Executive Head, UN Democracy Fund: (En_anglais) Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour la démocratie :
« Quand on a commencé ce projet, il n’y avait
aucun mouvement organisé pour les droits des
piétons en Géorgie. Ou, je crois, dans l’ensemble
de l’espace post soviétique. En lançant ce projet,
nous espérions non seulement redonner à la
population de Tbilissi le pouvoir de se faire
entendre mais aussi servir de modèle pour des
projets similaires dans d’autres pays de la
région. » (24”)
TEXTE SUR L’ECRAIN
Les trottoirs aux piétons
NARRATION :
Grâce à des activités de sensibilisation menées par
des organisations de société civile, comme Iare
Pekhit, les générations futures de la Géorgie seront
mieux informées du code de la route et des droits
des piétons. Et les humains seront considérés
comme les maîtres des machines, et non l’inverse.
(18”)
FIN
C’est tout pour cette édition de 21ème siècle. Partager les histoires du monde. Je suis
XXXXX et j’aurai le plaisir de vous retrouver pour notre prochain épisode, au revoir.
22
CREDITS
LES SIDDIS: LES AFRICAINS OUBLIES DE L’INDE
production
Mary Ferreira
graphiste vidéo Jamshed Khan
montage
Joon Park
narration Dina Barazi
assistant de production
Dipti Chadha
archives vidéo et images Grey Films
Anurag Jetly WWF India
LES FEMMES ET L’ACCORD DE PAIX EN COLOMBIE
production, graphiste vidéo, montage Nathan Beriro
production supplémentaire
Maria Reyero
narration Dina Barazi
archives images
Gender Subcomission Round Table Talks – Colombia Presidencia de la República - Colombia
Caracol Television - Colombia Canal Capital - Colombia
ANTV Autoridad Nacional de Televisión Associated Press
ONU Mujeres – Colombia
remerciements Wayuumunsurat - Mujeres Tejiendo Paz
La Red Mariposas de Alas Nuevas Construyendo Futuro
23
GEORGIE : LE POUVOIR DES PIETONS EN GEORGIE
production Sandra Miller
graphiste vidéo
Bernard Vansiliette
montage Emmanuel Hungrecker
narration
Dina Barazi
assistant de production David Nozadze
archives images
Georgia Public Broadcaster Erekle Urushadze
production plateau réalisation
Tom Mancini
opérateurs camera Tom Giovanelli
Eric Balgley
image James Carmen
son
Victor Tom
lumière
Gus Theocharopoulos
prompteur
Damian Corrigan
technicien régie Ken Glinski
24
opérateur magnétoscope
William Bracero
chef de plateau Maggie Yates
assistantes de production
Soukeina El Isbihani Isabelle Billon
présenté par Angélique Kidjo
coordination technique Lebe Besa
chef d’édition Ben Lybrand
chargée de production Dina Barazi
--------------------------------------------------------------------------------------
coordination des partenariats
Fang Chen
production exécutive
Gill Fickling
Francis Mead
chef du projet
Hua Jiang
------------------------------------------------------------------------------------
Post-production version française
TV5MONDE
------------------------------------------------------------------------------------
montage
Emmanuelle Marty
mixage
Vincent Ladrière