21ème Siècle - un.org · « L’Inde est mon pays. J’aimerais vivre et mourir ici. » (6”)...

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1 21ème Siècle EPISODE 64 Au menu de 21ème siècle…… TEASE #1 NARRATION En Inde une touche d’Afrique – et un lien privilégié avec les lions… IMRAN : « …nous les laissons tranquilles quand ils sont en groupe. C’est comme une famille… » NARRATION : Les descendants d’esclaves et le lion asiatique TEASE #2 NARRATION : En Colombie, les femmes au premier plan de la paix : BELEN : Les femmes colombiennes ont été très actives et font désormais entendre leur voix politique très puissante pour la résistance mais aussi la transformation. NARRATION : Ecrire l’Histoire en Colombie – pour le pays et pour les femmes.

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21ème Siècle

EPISODE 64

Au menu de 21ème siècle……

TEASE #1

NARRATION

En Inde – une touche d’Afrique – et un lien privilégié avec les lions…

IMRAN :

« …nous les laissons tranquilles quand ils sont en groupe. C’est comme une

famille… »

NARRATION :

Les descendants d’esclaves et le lion asiatique

TEASE #2

NARRATION :

En Colombie, les femmes au premier plan de la paix :

BELEN :

Les femmes colombiennes ont été très actives et font désormais entendre leur voix

politique très puissante pour la résistance mais aussi la transformation.

NARRATION :

Ecrire l’Histoire en Colombie – pour le pays et pour les femmes.

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TEASE #3

NARRATION :

En République de Géorgie – plus de voitures sur les routes – mais qu’en est-il des

piéton ?

GURAM:

« Maintenant le passage est totalement bloqué, en stationnant les voitures

empêchent les personnes handicapées de passer. »

NARRATION :

La campagne pour le droit des piétons.

3

STUDIO OPEN AND INTRO #1: LES SIDDIS: LES AFRICAINS OUBLIES DE L’INDE (TRT: 8’36”)

Bonjour et bienvenue dans 21ème Siècle. Je suis Angelique Kidjo, et je suis

ravie de vous accueillir pour un nouvel épisode.

Descendants d’esclaves africains, le peuple Siddi vit actuellement en Inde

occidentale. Pendant des siècles, ils se sont accrochés à leur culture africaine – et à

leur relation spéciale avec le lion asiatique.

VIDEO

AUDIO

(Musique)

NARRATION :

Ils dansent au rythme du tambour africain, au cœur

de la forêt, imitant une espèce menacée qu’ils ont

appris à aimer – le lion asiatique. (10”)

Ils font partie des 20'000 Siddis, une ethnie de

descendance africaine, qui vivent à Gujarat en Inde

occidentale. (8”)

Ils vivent loin de leurs terres ancestrales mais les

Siddis chérissent leur culture… qui est devenue

une source de revenus. (15”)

IMRAN: (En_hindi)

« Nous jouons dans les hôtels pour 1'500 roupies

ou 25 dollars US. Nous dansons pour les touristes

pendant la haute saison. » (12”)

4

NARRATION :

Imran est Siddi, descendant du peuple Bantu

d’Afrique du sud-est. (5”)

Il pense que ses ancêtres venaient d’Ouganda. Il

vit désormais dans un petit village, Jambur, avec

sa mère et sa grand-mère. Le village est en pleine

forêt de Gir, le dernier bastion des 500 lions

asiatiques restants dans le monde. (18”)

Il y a plusieurs siècles, des Africains d’Ethiopie,

d’Erythrée et de Somalie ont vogué jusqu’en Inde,

certains des marchands, d’autres des esclaves.

D’après les Siddis, ils étaient des esclaves d’élite

qui ne servaient que la classe dirigeante. (17”)

Grâce à leur loyauté et leurs aptitudes militaires, ils

étaient favorisés par les Nawabs ou dirigeants

musulmans – et les Mughals, une puissance

impériale musulmane du début du 16ème siècle.

(12”)

Les Siddis accédèrent à des postes de pouvoir,

devenant rois dans des états princiers Siddi – un

fait méconnu dans le monde. (8”)

NARRATION :

Ambassadeur Syed AkbAruddin, le représentant de

l’Inde auprès des Nations Unies dit que les Siddis

forment une partie importante de l’histoire de l’Inde.

(9”)

5

AMB. SYED AKBARUDDIN: (En_anglais)

« C’était une petite minorité. Regardez ce qu’ils ont

accompli pour eux-mêmes et pour la société

indienne. Ils sont devenus des nobles, des

commandants, des soldats, des amiraux. » (12”)

NARRATION :

Avec le temps, la plupart se sont pleinement

intégrés à la population locale, choisissant des

partenaires de descendance indienne. Pour

préserver leur identité africaine, certains se sont

isolés en créant de petits villages dans le Gujarat.

(20”)

Sylviane Diouf, conservatrice et historienne au

Schomburg Centre à New York, qui a retracé le

voyage des Siddis depuis les côtes africaines

jusqu’au sous-continent indien nous explique

pourquoi les Siddis vivent actuellement à Gir. (13”)

SYLVIANE DIOUF: (En_anglais)

« Les Siddis actuels sont les descendants de

personnes arrivées dans les années 1800 et de

certains Africains arrivés plus tard. » (8”)

NARRATION :

Parmi eux on trouve les ancêtres de Imran,

amenés en Inde au 19ème siècle. (6”)

IMRAN: (En_hindi)

« Les Nawab de Junagarh nous ont amené ici pour

poser les voies ferroviaires et servir de gardes du

6

corps parce que les Africains étaient plus forts. »

(20”)

NARRATION :

Avec le temps, certains ont échappé à l’esclavage

et ont monté des communautés dans les forêts.

(6”)

Mais aujourd’hui, la vie de milliers de Siddis

comme Imran est loin d’être rose. Beaucoup vivent

en marge de la société, dans une pauvreté abjecte.

(12”)

IMRAN: (En_hindi)

« A la fin de ma scolarité, je me suis demandé quoi

faire. Alors j’ai rassemblé cinq ou six personnes et

je les ai convaincu de préserver notre tradition et

notre culture de la danse. » (17”)

NARRATION :

Ils ont écouté – et maintenant Imran et ses amis

vivent en interprétant des danses africaines un peu

dramatisées pour les touristes… Et quand il ne

danse pas, il est guide dans la forêt de Gir. (16”)

IMRAN: (En_hindi)

« Certains trouvent du travail dans la forêt ou

l’armée, on gagne un peu plus et on se débrouille

avec cet argent. » (9”)

NARRATION :

En plus de leur force, les Siddis disent que les

Nawabs étaient persuadés qu’ils entretenaient un

lien spécial avec les lions asiatiques et la nature

7

elle-même. (10”)

IMRAN: (En_hindi)

« Comme les Africains s’occupaient des lions en

Afrique, les Nawabs pensaient qu’on pouvait le

faire ici aussi. » (9”)

« Nous connaissons la nature des lions, s’ils sont

en colère, s’ils attaquent, leur humeur. Partout où

nous allons il y a des lions, nous les laissons

tranquilles quand ils sont en groupe. C’est comme

une famille. » (17”)

NARRATION :

Depuis les années 1950 le gouvernement indien

soutient les Siddis de Gujarat par le biais d’une

initiative qui leur accorde un statut de Tribu Spécial

ainsi que des droits individuels. Il leur a également

permis de bénéficier de prestations directement

dans les banques. (17”)

AMB.SYED AKBARUDDIN: (En_anglais)

« Ils ont un accès préférentiel à l’éducation et à

l’emploi. » (6”)

NARRATION :

Mais Imran dit qu’il est parfois difficile d’accéder à

ces aides. (4”)

IMRAN: (En_hindi)

« Nous sommes aidés par le gouvernement mais

parfois cette aide ne nous parvient pas, elle se

perd en chemin. » (10”)

8

« Le plus important pour la jeune génération est de

se développer et pour ça il faut l’éducation. Alors le

gouvernement doit fournir du matériel comme des

ordinateurs. Il faut aussi apprendre l’anglais, pas

seulement le Gujarati et le Hindi, pour le bien des

enfants. » (28”)

NARRATION :

Imran a une autre préoccupation – les lions

asiatiques de Gujarat sont menacés par la

surpopulation croissante et une lutte des humains

et des animaux pour occuper l’espace – et il

réclame des mesures effectives pour protéger

l’espèce… (16”)

IMRAN: (En_hindi)

« Tout le village survit grâce aux lions alors s’ils

meurent tout le village sera déplacé. Ce serait la

fin. » (13”)

NARRATION :

Les Siddis veulent continuer à vivre ici côte à côte

avec les lions… et quand on leur demande leur

pays, leur origine, ils répondent sans hésiter…

(11”)

IMRAN: (En_hindi)

« L’Inde est mon pays. J’aimerais vivre et mourir

ici. » (6”)

MUSIQUE

9

STUDIO INTRO #2

LES FEMMES ET L’ACCORD DE PAIX EN COLOMBIE (TRT 5’35”)

Les femmes ont joué un rôle essentiel dans le récent accord de paix en Colombie.

Pour la première fois dans l’histoire du pays, leurs droits étaient au cœur de l’accord.

VIDEO

AUDIO

(MUSIQUE)

NARRATION :

La Colombie a signé un accord de paix qui met

fin au conflit armé le plus long du monde

occidental. (4”)

Mais les plaies de la guerre restent ouvertes.

60 années de combat ont coûté la vie à plus de

200'000 personnes et ont forcé des millions à

quitter leurs maisons. (10”)

Les femmes étaient systématiquement ciblées

et ont subi des décennies d’enlèvements, de

torture et de violence sexuelle. (6”)

Mais elles ont aussi assumé un rôle essentiel

dans le processus de paix. (3”)

Elles se sont battues pour avoir une place à la

table de négociation et ont démontré l’impact

dévastateur de la guerre sur leurs vies. (7”)

10

DEBORAH BARROS (En espagnol)

Les femmes [en Colombie] ont souffert dans

tous les contextes. Nous avons subi les

violences sexuelles, l’extermination et

l’assassinat. Ils nous traitaient comme un butin

de guerre pour les hommes. (17”)

NARRATION :

Deborah Barros est avocate et militante des

droits humains de la communauté autochtone

Wayuu à Bahia Portete sur la côte nord de la

Colombie. Les Wayuu sont le groupe

autochtone le plus important du pays.

En 2004, des paramilitaires ont attaqué le

village de Deborah pour expulser la

communauté de ses terres ancestrales. (18”)

DEBORAH BARROS (En espagnol)

Il y a 12 ans Portete fut le site d’un massacre.

Ils ont assassiné des femmes, détruit des

maisons… Ils ont fait des choses tellement

atroces que les gens ont été déplacés au

Venezuela. (11”)

Ma vie a changé, j’ai commencé à recevoir des

menaces et j’étais terrorisée mais cela m’a

rendue plus forte. (9”)

NARRATION:

Malgré les menaces de mort répétées, Deborah

s’est transformée en fervent défenseur des

victimes du conflit. Elle a créé une organisation

appelée Les Femmes Tissent la Paix qui

11

réclame justice pour les victimes de violence et

de violations de droits humains. (13”)

DEBORAH BARROS (En espagnol)

Nous avons d’abord organisé des activités où

les gens pouvaient exprimer leur deuil, leur

récit. Nous sommes allés dans les

communautés affectées et les maisons des

défunts. Chaque récit m’a profondément

marqué et m’a donné la force de poursuivre la

lutte pour notre but ultime – la paix. (20”)

BIBIANA PENARANDA (En espagnol)

Je pense qu’un élément important c’est la

transformation de la douleur. Comment la

transformer en autre chose… Comment

transformer la peur pour mieux la confronter ?

(15”)

NARRATION:

Bibiana Penaranda est une militante de

Buenaventura sur la côte pacifique du pays. La

ville accueille des centaines de milliers d’Afro-

colombiens déplacés par le conflit. (9”)

BIBIANA PENARANDA (En espagnol)

Nous voulons que les femmes accèdent aux

espaces institutionnels, elles en avaient peur

avant. Nous transformons le concept de

pouvoir. (12”)

12

BELEN SANZ (En anglais)

Les femmes colombiennes ont été très actives

et font désormais entendre leur voix politique

très puissante pour la résistance mais aussi

pour la transformation. (9”)

NARRATION :

Belen Sanz est la représentante d’ONU

Femmes en Colombie. (5”)

BELEN SANZ : (En_anglais)

Le processus de paix a été annoncé

publiquement en octobre 2012. A l’époque, les

négociateurs plénipotentiaires étaient des

hommes, ceux qui prenaient les vraies

décisions. Les mouvements de femmes ont

rassemblé 500 femmes de tout le pays. Elles

ont passé 3 jours ensemble, avec le soutien

d’ONU Femmes et de la communauté

internationale, et elles ont plaidé pour que les

femmes soient présentes à la table de

négociations. Grâce à cette pression très forte,

le Président de la Colombie a annoncé la

désignation de deux femmes plénipotentiaires

parmi les négociateurs, donc la situation a

évolué. (34”)

NARRATION :

Suite à l’annonce du Président, les

négociateurs ont demandé aux victimes de

venir à la Havane pour que les deux parties

13

entendent le témoignage des plus touchés par

la guerre. Belen Sanz fait partie des personnes

qui ont accompagné les victimes. (12”)

BELEN SANZ (En_anglais)

60% des victimes qui sont allées à la Havane

étaient des femmes d’origine très diverses et

qui avaient subi différentes formes de violations

de droits humains, y compris des violences

sexuelles qui ont été mises en avant comme un

élément clé. (16”)

DEBORAH BARROS (En_espagnol)

Quand j’étais à la Havane, à Cuba, en tant que

femme, autochtone, et victime, c’était un

moment important parce que je pouvais

raconter mon épreuve, ma lutte, et ce que je

défendais. En tant que militante et femme à ce

moment historique pour la Colombie. (23”)

BIBIANA PENARANDA (En_espagnol)

L’une des réalisations des femmes a été la

création de la Commission sur l’égalité des

sexes. Etre là, s’exprimer et se faire entendre

en tant que femmes était un élément essentiel

des pourparlers. Ils ont pris en compte l’accent

mis sur les femmes dans les documents.

Apparaître dans les documents, être

mentionnées… on demande, comment vont les

femmes ? Quelles réparations pouvons-nous

leur proposer ? Qu’ils reconnaissent les

nombreuses formes de violence à l’égard des

14

femmes. Voilà ce qu’on voulait. (40”)

TEXTE SUR L’ECRAN

LA COMMISSION

COLOMBIENNE SUR

L’EGALITE DES SEXES EST

UNIQUE DANS L’HISTOIRE

DES RESOLUTIONS DE

CONFLITS.

L’ACCORD FINAL ASSURE

LA PARTICIPATION DES

FEMMES A LA

CONSTRUCTION DE LA PAIX

ET GARANTIT LA VERITE, LA

JUSTICE ET DES

REPARATIONS POUR

TOUTES LES FEMMES

COLOMBIENNES.

15

STUDIO INTRO: 3

GEORGIE : LE POUVOIR DES PIETONS EN GEORGIE (TRT 8’30”)

Dans la plupart des pays, le trafic routier a explosé ces dernières années – mais la

protection des piétons ne suit pas toujours. Dans la République de Géorgie, une

nouvelle campagne met l’accent sur le droit des piétons.

VIDEO

AUDIO

NARRATION : Tbilissi, capitale de la Géorgie, 1,4 millions

d’habitants. L’architecture de la ville reflète son

passé soviétique. (9”)

(Archive du RADIODIFFUSEUR PUBLIC GEORGIEN)

La Géorgie a obtenu son indépendance en 1991 et

cherche désormais à rejoindre l’Union Européenne.

Mais elle reste un pays en transition. L’organisation

des droits des piétons, Iare Pekhit, basé à Tbilissi,

œuvre pour promouvoir les droits des piétons en

Géorgie. En Géorgie et dans d’autres états

soviétiques, le Fonds des Nations Unies pour la

démocratie, le FNUD, soutient la transition

démocratique en finançant des organisations

locales de la société civile comme Iare Pekhit. (30”)

INTV ANNIKA SAVILL : (En_anglais)

« Ce n’est pas un projet de sécurité routière. C’est

pour redonner le pouvoir à la population, surtout

aux piétons. Il s’agit de replacer les gens au centre

de la société, pas les voitures. » (10”)

16

NARRATION : Ces dernières années la circulation sur les routes

de Tbilissi a augmenté de façon alarmante. Mais la

législation portant sur l’utilisation accrue des routes

se fait attendre. La majorité de la population ne

possède pas de voiture mais les piétons, y compris

les personnes âgées ou handicapées, n’ont jamais

la priorité dans la rue. (21”)

La circulation sur l’avenue Rustavelli, la route

principale qui traverse le cœur de la ville, est un

flux continu. A chaque extrémité, on trouve un

passage souterrain mal éclairé, mal famé qui

empeste l’urine – le seul passage pour les piétons.

C’est le cas également dans d’autres capitales

post-soviétiques. (21”)

TEXTE SUR L’ECRAIN:

ANNIKA SAVILL

Directrice exécutive,

Fonds des Nations Unies

pour la démocratie

ANNIKA SAVILL : (En_anglais) Séparer un homme post soviétique de sa voiture

c’est comme séparer Ghengis Khan de son cheval.

Il ne se laissera pas faire. Mais on espère qu’en

commençant avec les jeunes, un nouvel état

d’esprit va s’instaurer. (14”)

NARRATION :

Selon les dernières statistiques du Ministère des

affaires internes, les accidents de la route en

Géorgie augmentent de manière constante depuis

trois ans et beaucoup de victimes sont des piétons.

Dans l’ancienne Union Soviétique, on a encore

tendance à assujettir les humains aux machines –

car posséder une machine équivaut à détenir un

pouvoir. Marcher ou prendre les transports en

17

commun vous met en position d’infériorité aux

conducteurs. (26”)

ITV EREKLE URUSHADZE, Board member of Iare Pekhit: (En_anglais)

« La Géorgie n’a apporté aucune modification

significative à sa législation routière depuis

l’époque soviétique donc une grande partie est

désuète et l’urbanisme soviétique, la conception

générale des villes, et les règles de la circulation

s’orientaient plus sur les autorités et n’insistaient

pas sur les droits des piétons. » (15”)

NARRATION : Erekle Urushadze fait partie du Conseil de Iare

Pekhit, qui signifie ‘aller à pied’ en français. Avec

l’aide du Fonds des Nations Unies pour la

démocratie, Iare Pekhit identifie les priorités en

matière d’urbanisme et représente les intérêts des

piétons dans la planification urbaine. (16”)

NATSOT

« Ici vous voyez l’aménagement urbain des

différentes époques politiques. » (4”)

NARRATION :

Iare Pekhit organise régulièrement des visites

guidées appelées ‘Marche moche’ pour montrer

aux citoyens inquiets les difficultés de la circulation

à pied à Tbilissi et pour parler de solutions

éventuelles.

Erekle est père d’une petite fille de huit mois, Ana,

et vit dans un immeuble en centre ville. Se

18

déplacer avec une poussette est un parcours du

combattant. Erekle veut des rues plus sûres pour

l’avenir de sa fille. Avec Iare Pekhit, il encourage le

soutien à une nouvelle législation pour améliorer le

code de la route – pour que les piétons puissent

circuler plus facilement. (38”)

ITV EREKLE URUSHADZE : (En_anglais)

« Cette nouvelle loi est importante pour éviter des

situations où l’on se retrouve sans trottoir, sans

espace pour les piétons, où les trottoirs sont tous

occupés par des voitures. C’est le résultat de

règles et de sanctions trop modérées. » (14”)

NARRATION : Dans le système actuel une entreprise privée, CT

Park, gère le stationnement dans la capitale. Mais

d’après les critiques, les sanctions trop faibles pour

stationnement illégal rendent le système inefficace.

La nouvelle législation, en discussion au

parlement, introduirait un système de points de

pénalité pour qu’un conducteur qui accumule trop

de points perde son permis de conduire. (22”)

Guram Chkhaidzeavaza est en fauteuil roulant,

paralysé depuis un accident de la route en 1990.

Quand il sort, il souffre à manœuvrer dans les rues

de Tbilissi. Il se retrouve souvent dans ce genre de

situation. (17”)

ITV GURAM CHKHAIDZEAVAZA,: (En_anglais)

« Maintenant le passage est totalement bloqué, les

voitures empêchent les personnes handicapées de

19

passer. La police devrait intervenir rapidement et

les conducteurs doivent être sanctionnés. » (16”)

(Photos de Erekle Urushadze)

NARRATION : Avoir recours à la police pour simplement pouvoir

se déplacer est une réalité quotidienne pour

Guram. Les activistes espèrent changer tout ça en

poussant les autorités à écouter la population et en

faisant campagne pour les droits des citoyens.

Une victoire a été remportée en 2013 quand une

manifestation citoyenne a bloqué un projet de

construction à Vake Park, le plus grand espace

vert du centre de Tbilissi. (28”)

ITV EREKLE URUSHADZE : (En_anglais)

« Les gens ont campé ici. L’entreprise qui voulait

commencer le chantier a fini par abandonner et il y

a quelques mois le tribunal a statué que le permis

de construire était illégal alors la construction

n’aura plus lieu. » (17”)

NARRATION : Dimanche matin au bureau de Iare Pekhit à

Tbilissi. Elene Margvelashvili, directrice de

l’organisation, et son équipe préparent une

manifestation devant le Parlement géorgien. (12”)

ITV Elene Margvelashvili: (En_anglais)

« Aujourd’hui nous manifestons avec différentes

organisations qui travaillent toutes sur des

questions de sécurité routière.

L’affiche dit ‘Légalisez la sécurité routière’, Alors,

20

faites une loi, et cette loi est coincée entre deux

échelons et personne ne s’en occupe alors nous

voulons exercer une pression sur le gouvernement,

sur le parlement, pour faire adopter cette loi de

sécurité routière. » (21”)

VOX POP:

« Des gens sont payés pour gérer la sécurité

routière alors qu’ils s’en occupent. » (5”)

NARRATION : Les responsables à la Mairie de Tbilissi se rendent

compte que l’urbanisme doit devenir une priorité.

Mais ils doivent relever un nouveau défi : changer

les mentalités. (11”)

TEXTE SUR L’ECRAIN:

Giorgi Gurgenidze : Chef du département des transports, Mairie de Tbilissi

ITV Giorgi Gurgenidze: Head of transport department at Tbilisi Municipality City Hall (En_anglais) « Ce n’est pas uniquement le problème de la loi ou

de son application, c’est aussi le comportement

des habitants de nos villes. Cela devra

s’accompagner de campagnes dans les médias

pour sensibiliser la population, pour avoir un impact

positif sur tous les citoyens et leur mobilité. » (19”)

NARRATION : Pour la jeune génération de Tbilissi, l’avenir est

une ville où les piétons n’ont pas peur de circuler ;

où les transports en commun sont améliorés, où

l’on peut traverser en sécurité et où les

conducteurs respectent les autres usagers. Une

ville où la municipalité répond aux besoins de ses

citoyens et les écoute pour le bien de tous. (23”)

21

INTV Annika Savill, Executive Head, UN Democracy Fund: (En_anglais) Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour la démocratie :

« Quand on a commencé ce projet, il n’y avait

aucun mouvement organisé pour les droits des

piétons en Géorgie. Ou, je crois, dans l’ensemble

de l’espace post soviétique. En lançant ce projet,

nous espérions non seulement redonner à la

population de Tbilissi le pouvoir de se faire

entendre mais aussi servir de modèle pour des

projets similaires dans d’autres pays de la

région. » (24”)

TEXTE SUR L’ECRAIN

Les trottoirs aux piétons

NARRATION :

Grâce à des activités de sensibilisation menées par

des organisations de société civile, comme Iare

Pekhit, les générations futures de la Géorgie seront

mieux informées du code de la route et des droits

des piétons. Et les humains seront considérés

comme les maîtres des machines, et non l’inverse.

(18”)

FIN

C’est tout pour cette édition de 21ème siècle. Partager les histoires du monde. Je suis

XXXXX et j’aurai le plaisir de vous retrouver pour notre prochain épisode, au revoir.

22

CREDITS

LES SIDDIS: LES AFRICAINS OUBLIES DE L’INDE

production

Mary Ferreira

graphiste vidéo Jamshed Khan

montage

Joon Park

narration Dina Barazi

assistant de production

Dipti Chadha

archives vidéo et images Grey Films

Anurag Jetly WWF India

LES FEMMES ET L’ACCORD DE PAIX EN COLOMBIE

production, graphiste vidéo, montage Nathan Beriro

production supplémentaire

Maria Reyero

narration Dina Barazi

archives images

Gender Subcomission Round Table Talks – Colombia Presidencia de la República - Colombia

Caracol Television - Colombia Canal Capital - Colombia

ANTV Autoridad Nacional de Televisión Associated Press

ONU Mujeres – Colombia

remerciements Wayuumunsurat - Mujeres Tejiendo Paz

La Red Mariposas de Alas Nuevas Construyendo Futuro

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GEORGIE : LE POUVOIR DES PIETONS EN GEORGIE

production Sandra Miller

graphiste vidéo

Bernard Vansiliette

montage Emmanuel Hungrecker

narration

Dina Barazi

assistant de production David Nozadze

archives images

Georgia Public Broadcaster Erekle Urushadze

production plateau réalisation

Tom Mancini

opérateurs camera Tom Giovanelli

Eric Balgley

image James Carmen

son

Victor Tom

lumière

Gus Theocharopoulos

prompteur

Damian Corrigan

technicien régie Ken Glinski

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opérateur magnétoscope

William Bracero

chef de plateau Maggie Yates

assistantes de production

Soukeina El Isbihani Isabelle Billon

présenté par Angélique Kidjo

coordination technique Lebe Besa

chef d’édition Ben Lybrand

chargée de production Dina Barazi

--------------------------------------------------------------------------------------

coordination des partenariats

Fang Chen

production exécutive

Gill Fickling

Francis Mead

chef du projet

Hua Jiang

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Post-production version française

TV5MONDE

------------------------------------------------------------------------------------

montage

Emmanuelle Marty

mixage

Vincent Ladrière

25

direction de production Nicolas Renard

direction artistique

Alain Mazelle

direction de l’information

André Crettenand

Chargée de production

Claire Dutat

-------------------------------------------------------------------------------------------------

21e SIÈCLE

Télévision des Nations Unies