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B L OC- N OTES de Frédéric Simottel LE Les Français en Éric Bantegnie, un héros numérique 18 OCT. Mesurer « l’évasion » des logiciels hors de la DSI I ls sont une soixantaine de DSI à participer à la confé- rence « Morning 01, spécial cloud ».Tous vivent plutôt bien l’adoption du « nuage », qui conforte d’ailleurs leur légitimité. Le cloud les pousse à mieux connaître leurs directions métier. « Quand les métiers vont chercher eux- mêmes des services dans le cloud, nous laissons faire mais nous les avertissons du risque de brader les don- nées, des obligations légales et sociales, etc. Nous reve- nons alors rapidement dans la boucle et jouons un rôle de conseiller », confie l’un des intervenants de la confé- rence. Un autre participant a, lui, mis en place un indica- teur baptisé « mesure de l’évasion ». Une fois repérés le besoin de la direction métier et l’outil cloud auquel elle a fait appel de son propre chef, le DSI évalue l’opportu- nité technique, financière et d’usage de cette application, puis choisit de l’incorporer – ou pas – dans le catalogue des services offerts par la DSI.Visiblement, ça marche. 25 OCT. Une love story informatique S i les politiques britanniques affichent une certaine défiance vis-à-vis de leurs homologues français au pouvoir, les relations sont tout à fait différentes avec les grands patrons.Après l’annonce de la fourniture à l’Angleterre de deux réacteurs nucléaires EPR par Areva, c’est au tour de Capgemini et de Steria de soigner leur anglais. Certes, le pays d’Albion figure déjà parmi les terrains de jeu favoris de nos deux Français. Mais il est réjouis- sant de voir, en ces temps d’incertitude économique, de grands contrats venir remplir les poches des industriels de l’IT hexagonal. Capgemini va donc s’occuper pour les cinq prochaines années de toute l’assistance informa- tique mondiale – notamment la gestion et le support des services SAP – de Centrica, l’un des géants britanniques de l’énergie. Steria, quant à lui, remporte le plus gros contrat de son histoire, portant sur la transformation des services administratifs (RH et achats) du gouvernement britannique. Il s’appuie sur une plate-forme informatique intégrant des technologies de business intelligence et de big data. Evalué à plus d’un milliard de livres sterling sur dix ans, ce projet s’inscrit dans un vaste plan de réforme de la fonction publique anglaise. Le joint-venture mis en place (75 % pour Steria) va employer 1 200 personnes. Il devrait faire économiser de 400 à 600 millions de livres sterling par an au contribuable britannique. Si ces ré- sultats sont atteints, Steria pourrait encore étendre son champ d’action. De quoi donner des idées de ce côté-ci de la Manche. 27 OCT. Le président de l’Afdel adoubé chevalier U ne nouvelle Légion d’honneur dans le secteur infor- matique. Fleur Pellerin a remis les insignes de Che- valier à Jamal Labed, cofondateur d’Easyvista, éditeur de logiciels, et président de l’Afdel (Association fran- çaise des éditeurs de logiciels et solutions Internet). La ministre a salué son parcours exceptionnel, et voit aussi en lui un modèle « pour tous ceux qui veulent fonder leur entreprise, et notamment les jeunes qui viennent des quartiers populaires ». Fleur Pellerin a rappelé que la société Easyvista recrutait de nombreux jeunes des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis, où elle est implantée depuis des années. 28 OCT. Éric Bantegnie, l’homme fort de « l’embarqué » français M obiles, Internet des objets, véhicules connectés, robotique, aérospatial, etc., les systèmes embar- qués sont au cœur de toute l’industrie. Coup de chance, l’Hexagone est plutôt bien placé dans ce domaine. Les Assises de l’embarqué ont d’ailleurs eu lieu en présence d’Arnaud Montebourg, venu ouvrir les débats. Cette fi- lière fait partie des 34 initiatives de relance industrielle poussées par le gouver- nement. Eric Bantegnie en est le chef de projet. L’occasion de mettre en lumière ce polytechnicien, ingénieur des Mines, homme fort de l’embar- qué dans notre pays. Une personnalité trop mécon- nue des grands médias et qui ne ménage pas ses ef- forts et son énergie pour 10. 01 BUSINESS Eric Bantegnie est l’actuel PDG d’Esterel Technologies. L’Angleterre, un des terrains de jeu favoris de Capgemini et Steria. 01B_2177_010_011_Bloc-notes.indd 10 07/11/13 12:14

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BLOC-NOTESde Frédéric Simottel

LE

Les Français en pleine love story avec les Anglais, Éric Bantegnie, un héros numérique trop méconnu, Criteo entre au Nasdaq

18OCT.

Mesurer « l’évasion » des logiciels hors de la DSI

Ils sont une soixantaine de DSI à participer à la confé-rence « Morning 01, spécial cloud ». Tous vivent plutôt

bien l’adoption du « nuage », qui conforte d’ailleurs leur légitimité. Le cloud les pousse à mieux connaître leurs directions métier. « Quand les métiers vont chercher eux-mêmes des services dans le cloud, nous laissons faire mais nous les avertissons du risque de brader les don-nées, des obligations légales et sociales, etc. Nous reve-nons alors rapidement dans la boucle et jouons un rôle de conseiller », confi e l’un des intervenants de la confé-rence. Un autre participant a, lui, mis en place un indica-teur baptisé « mesure de l’évasion ». Une fois repérés le besoin de la direction métier et l’outil cloud auquel elle a fait appel de son propre chef, le DSI évalue l’opportu-nité technique, fi nancière et d’usage de cette application, puis choisit de l’incorporer – ou pas – dans le catalogue des services offerts par la DSI. Visiblement, ça marche.

25OCT.

Une love story informatique

Si les politiques britanniques affi chent une certaine défiance vis-à-vis de

leurs homologues français au pouvoir, les relations sont tout à fait différentes avec les grands patrons. Après l’annonce de la fourniture à l’Angleterre de deux réacteurs nucléaires EPR par Areva, c’est au tour de Capgemini et de Steria de soigner leur anglais. Certes, le pays d’Albion fi gure déjà parmi les terrains

de jeu favoris de nos deux Français. Mais il est réjouis-sant de voir, en ces temps d’incertitude économique, de grands contrats venir remplir les poches des industriels de l’IT hexagonal. Capgemini va donc s’occuper pour les cinq prochaines années de toute l’assistance informa-tique mondiale – notamment la gestion et le support des services SAP – de Centrica, l’un des géants britanniques de l’énergie. Steria, quant à lui, remporte le plus gros contrat de son histoire, portant sur la transformation des services administratifs (RH et achats) du gouvernement britannique. Il s’appuie sur une plate-forme informatique intégrant des technologies de business intelligence et de big data. Evalué à plus d’un milliard de livres sterling sur

dix ans, ce projet s’inscrit dans un vaste plan de réforme de la fonction publique anglaise. Le joint-venture mis en place (75 % pour Steria) va employer 1 200 personnes. Il devrait faire économiser de 400 à 600 millions de livres sterling par an au contribuable britannique. Si ces ré-sultats sont atteints, Steria pourrait encore étendre son champ d’action. De quoi donner des idées de ce côté-ci de la Manche.

27OCT.

Le président de l’Afdel adoubé chevalier

Une nouvelle Légion d’honneur dans le secteur infor-matique. Fleur Pellerin a remis les insignes de Che-

valier à Jamal Labed, cofondateur d’Easyvista, éditeur de logiciels, et président de l’Afdel (Association fran-çaise des éditeurs de logiciels et solutions Internet). La ministre a salué son parcours exceptionnel, et voit aussi en lui un modèle « pour tous ceux qui veulent fonder leur entreprise, et notamment les jeunes qui viennent des quartiers populaires ». Fleur Pellerin a rappelé que la société Easyvista recrutait de nombreux jeunes des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis, où elle est implantée depuis des années.

28OCT.

Éric Bantegnie, l’homme fort de « l’embarqué » français

Mobiles, Internet des objets, véhicules connectés, robotique, aérospatial, etc., les systèmes embar-

qués sont au cœur de toute l’industrie. Coup de chance, l’Hexagone est plutôt bien placé dans ce domaine. Les Assises de l’embarqué ont d’ailleurs eu lieu en présence d’Arnaud Montebourg, venu ouvrir les débats. Cette fi -lière fait partie des 34 initiatives de relance industrielle poussées par le gouver-nement. Eric Bantegnie en est le chef de projet. L’occa sion de mettre en lumière ce poly technicien, ingénieur des Mines, homme fort de l’embar-qué dans notre pays. Une personnalité trop mécon-nue des grands médias et qui ne ménage pas ses ef-forts et son énergie pour

10.�01 BUSINESS

Eric Bantegnie est l’actuel PDG d’Esterel Technologies.

L’Angleterre, un des terrains de jeu favoris de Capgemini et Steria.

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RETROUVEZ 01�BUSINESS EN RADIO ET TÉLÉVISION TOUS

LES SAMEDIS À 20 HEURES ET TOUS LES DIMANCHES À 17 HEURES

Les Français en pleine love story avec les Anglais, Éric Bantegnie, un héros numérique trop méconnu, Criteo entre au Nasdaq

porter haut et fort les couleurs – tricolores – de ce sec-teur de haute technologie. Actuel PDG d’Esterel Tech-nologies, éditeur français d’outils de développement de systèmes et logiciels embarqués critiques, Eric Bante-gnie est à l’initiative d’associations, GIE et autres think tank. Il vient d’ailleurs d’être élu président d’Embedded France, une association créée en septembre par Syntec numérique, Aerospace Valley, Cap’tronic, Images & Ré-seaux, Minalogic et Systematic Paris-Région. Cette no-mination intervient juste après la publication du rapport Potier sur le logiciel embarqué, un fi lon à suivre pour l’industrie hexagonale.

29OCT.

L’impression 3D doit passer en mode accéléré

Non, l’Hexagone n’est pas particulièrement en avance dans le domaine de l’impression 3D », confi e Eric

Carreel, cofondateur de Sculpteo (et de Withings, spécia-liste de l’Internet des objets), lors de l’émission 01 Bu-siness sur BFM Business. Ces technologies figurent pourtant parmi les innovations qui vont profondément bouleverser nos industries d’ici cinq à dix ans. L’im-pression 3D aide à produire des objets à la demande, à fabriquer autrement des pièces plus légères, pour le secteur aéronautique notamment, et permet enfi n de concevoir des objets personnalisés pour le grand public. Il y a quelques mois, en pleine affaire Dailymotion, Ar-naud Montebourg avait d’ailleurs soutenu un industriel du secteur, l’entreprise Gorgé – dont le PDG Raphaël Gorgé était invité dans l’émission – à reprendre le fa-bricant d’imprimantes industrielles 3D Phidias pour ne pas laisser fi ler cette technologie à l’étranger. Il faut poursuivre l’effort.

30OCT.

Une pépite française en Bourse... Co-co-Criteo !

C’est fait ! Huit ans après sa création, Criteo entre au Nasdaq, la Bourse américaine de valeurs techno-

logiques. D’entrée, la pépite française, spécialisée dans le reciblage publicitaire sur Internet, a été valorisée près de 2 milliards de dollars ! Pas mal pour une ETI (entre-prise de taille intermédiaire) d’environ 800 personnes, dont le chiffre d’affaires atteignait 65 millions d’euros en 2010 et devrait dépasser les 400 millions cette an-née. Une nouvelle étape marquante également dans

la vie de Jean-Baptiste Rudelle, cofondateur de Criteo, qui, grâce à cette introduction en Bourse, devrait réussir à lever plus de 250 millions d’euros. Cette manne est la bien venue pour relever les nombreux défi s qui se pré-sentent : développement de la solution logicielle sur les mobiles, concurrence de plus en plus sévère – de Google notamment –, menace sur le business model de Criteo par rapport à l’évolution de la réglementation liée à la protection des données personnelles. Mais ne nous alar-mons pas trop vite. Criteo dispose de tout l’arsenal de la réussite vanté par tous. Il s’agit d’une entreprise in-novante, travaillant sur une technologie de pointe (plus de 300 informaticiens, mathématiciens et spécialistes du marketing, soit 40 % de l’effectif). Criteo sait « mar-keter » son innovation. Il est implanté à l’international : 85 % du chiffre d’affaires sont réalisés hors de nos fron-tières. Un exemple à suivre.

4NOV.

Que faire des données personnelles de ses clients ?

Enfi n un peu de concret dans le monde impitoyable de la collecte de données personnelles et de la relation

client. L’Association française des correspondants à la protection des données à caractère personnel (AFCDP) publie un guide pratique à destination des correspon-dants informatique et libertés (CIL). Cet outil opération-nel vise à identifi er les points clés d’un projet de mise en place d’un outil de CRM, du point de vue de la loi infor-matique et libertés. Pratique, ce guide s’inspire de retours d’expérience d’acteurs de la vente à distance comme La Redoute, 3 Suisses, Fnac ou Nespresso.

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Jean-Baptiste Rudelle, cofondateur de Criteo, un ambassadeur de l’excellence informatique et mathématique française.

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