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Pol Spécial académie de police Hors série septembre 2004 Cant information

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Pol

Spécial académie de police

Horssérie septembre 2004

Cantinformation

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Sommaire

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Visions pol it iques

Le s ite

Evolution du projet

Expressions des commandants

Région tourist ique

Académie de pol ice

Formation

Spécial Académie de police

Numéro hors série réaliségrâce à la collaboration de nos généreux partenaires

EditeurAssociation de la Revue de la Police cantonale vaudoiseCentre Blécherette, 1014 Lausanne

Rédacteur responsable Jean-Christophe Sauterel

Responsable d’édition Guy-Charles Monney

RédacteursOlivier Rochat, Pierre Altermath, Rachelle Bressoud,Pascal Pittet, Office du Tourisme du Canton de Vaud,Chablais Tourisme, Jean-Marie Torrenté,Bernhard Prestel, ISP

PhotosJean-Bernard Sieber ARC, Charles Dagon, OTV, Chablais Tourisme, Jean-Marie Torrenté, Police municipale de Lausanne, Police cantonale valaisanne, Police cantonalevaudoise, Police militaire, P. Germond

Conception et réalisationTasmanie SA, Lausanne

PublicitéS.P.M. Swiss Public MagazinesTél. : 021 641 13 60 - Fax : 021 641 13 10E-Mail : [email protected]

Photolithos et impressionImprimerie Corbaz SA, Montreux

© Police cantonale vaudoise.Toute reproduction autorisée avec l’accord de l’éditeur.N° hors série tiré à 8’000 exemplaires.Tirage contrôlé par la REMP.Revue distribuée gratuitement à tous les membres des polices vaudoises et valaisannes, aux polices de Suisse, aux autorités civiles et judiciaires cantonales etfédérales, aux partenaires privés et à nos annonceurs.

www.policier.ch

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Genèse d’une coopération utileLes préparatifs et la conduite des engagements au profit du sommetdu G8 à Evian, entre octobre 2002 et juin 2003, l’ont démontré àl’évidence aux différents partenaires de la sécurité de Suisse occi-dentale : les questions de sécurité ne connaissent pas de frontière !Les responsabilités doivent être assumées en commun. De plus,une étroite collaboration à tous les niveaux – local, régional, inter-cantonal, national et international – est absolument nécessaire.

Chacune et chacun d’entre nous aen effet reconnu la nécessité, pourl’avenir, de renforcer la coopéra-tion – une fois encore, à tous lesniveaux – dans le domaine de lasécurité. Les expériences faites cesdernières années nous ont démon-tré à quel point cela est nécessaire.Et combien il est nécessaire, égale-ment, de développer de nouvellessynergies.

L’initiative de créer une plate-forme commune pour la formationdes polices est venue de Suisseromande. Je crois qu’il faut claire-ment le souligner et je remercie nospartenaires des cantons et de laVille de Lausanne d’avoir pris unetelle heureuse initiative. Ce fut lepoint de départ.

Le DDPS a immédiatement compristout l’intérêt que présentait ce pro-jet. Le Commandant de la policecantonale vaudoise, M. Eric Lehmann,

ainsi que le Commandant desForces Terrestres, le Commandantde corps Luc Fellay, ont lancé lespremiers travaux, avec, pour objec-tif, de créer un maximum de syner-gies adéquates au sein d’un centrede compétences commun.

La mise sur pied du Centre decompétences de la sécurité mili-taire, dans la région du Chablais(infrastructures dans les cantonsde Vaud et du Valais) a créé uncontexte favorable à de nouvellessynergies.

Enfin, le troisième élément de nosréflexions a été que cette collabora-tion s’insère dans le concept globalde formation, élaboré par laConférence des Directeurs canto-naux de justice et police.

Idée force : concentrer, à l’avenir, laformation policière dans quelquescentres d’instruction régionaux.

Je suis heureux, aujourd’hui, de cons-tater qu’il existe, de la part d’auto-rités romandes, une volonté poli-tique claire de travailler ensembleet de coopérer avec l’armée, avec laConfédération.

Les intéressés sont, à ce jour, les can-tons de Vaud et du Valais, la Ville deLausanne ainsi que des communesvaudoises.

C’est un premier pas significatif. LeDDPS est fier de participer à ce pro-jet de formation commune des poli-ces et de la police militaire.

En effet, si tous les partenaires col-laborent de manière ouverte etconséquente, nous pourrons alors– tous ensemble – offrir des presta-tions efficaces et crédibles dansl’environnement moderne de lasécurité. De plus, si nous utilisonsun maximum de nos synergies demanière optimale, nous pourrons

produire de la sécurité à des coûtsréduits.

Voilà pourquoi notre projet com-mun se nomme SYNERSEC (synergiessécuritaires).

Une base de formation identiqueCe projet prévoit la réalisation d’uncentre de compétences communpour l’instruction à la sécurité, dansle Chablais, à cheval entre les can-tons de Vaud et du Valais.

Les cantons de Vaud et du Valais, laVille de Lausanne et des communesvaudoises y organiseront, dès mars

2005, la première école de police com-mune. Dès le départ, la Sécurité mili-taire sera intégrée à cette instruction.

Le DDPS contribue à ce projet enapportant la plate-forme des infras-tructures de la place d’armes de St-Maurice/Lavey, ainsi que d’autresplaces d’instruction sises dans larégion voisine. D’autres synergiesfondamentales seront réalisées dansles domaines des programmes d’ins-truction ou du corps enseignant.

Un centre régional sera ainsi créé,pas à pas, ces prochaines années,centre dans lequel une instructionpolicière et à la sécurité coordon-née sera donnée – nous l’espérons –pour l’ensemble de la Suisse roman-de. Les écoles de la police militairedoivent y être intégrées.

C’est dans ce centre que les troupesde milice recevront leur instructionaxée sur l’engagement, pour leursengagements subsidiaires au profitdes autorités civiles. Ce centre seraégalement utilisé comme base pourla compagnie de militaires en ser-vice long. Nous voulons ainsi quetous les partenaires à la sécuritédisposent d’une base de formationidentique, parlent le même langageet se comprennent – ce dans laperspective d’engagements futurscomme le sommet du G8 ou le WEF,Forum de Davos.

Les avantagesJ’attends du projet SYNERSEC qu’ilmarque des efforts principaux etqu’il fasse école dans d’autresrégions de notre pays.

Ses avantages, en bref :• des modules d’instruction communs

sont développés et mis en pratique;• des économies sont réalisées en

utilisant en commun infrastructu-res et matériel ;

• les leçons sont tirées des expérien-ces faites dans les engagements etsont réutilisées dans l’instruction ;

• SYNERSEC contribue à créer les fon-dements d’une culture communedans le domaine de la sécurité.

Dans cet esprit, je remercie chaleu-reusement tous mes partenairespour leur disponibilité à collaborer.Et j’encourage vivement tous lesparticipants à contribuer au succèsde cette collaboration!

Samuel SchmidConseiller fédéral, Chef du Département

fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports

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Celle-ci se traduit par trois effetsd’ores et déjà prévisibles à savoir :1. Amélioration qualitative de laformation, respectivement mise enadéquation de cette dernière avecles besoins métiers actuels.2. Mise en place de synergies intraet supracantonales, mais égalementtrans-organisationnelles et recher-che d’une solution la plus écono-mique possible et à même de com-penser l’augmentation des coûtsliés à l’amélioration des objectifspédagogiques.3. Evolutivité quasi illimitée tant enterme de contenant (infrastructure)que de contenu (modules de forma-tion/objectifs de formation)

Au travers de ce projet, nous avonsune formidable occasion de mettreen commun nos ressources, notresavoir-faire respectif et ce dans l’in-térêt bien compris de renforcernotre pouvoir-faire.

Je suis particulièrement attaché àgarantir aux policiers de notre can-ton, mais de manière plus généraleà tous les policiers, une formationen parfaite concordance avec lesexigences actuelles, qui vont gran-dissant, tout en garantissant uncoût financier supportable. A

Une rare opportunitéA l’heure où les prémices d’une standardisation de la formationpolicière de base voient le jour au travers du projet suisse appe-lé " concept global de formation suisse ", mais aussi au momentoù les finances fédérales et cantonales sont au plus mal, le pro-jet d’Académie de police représente une rare opportunité.

terme, cette filière de formationdécernera un brevet fédéral quipermettra d’améliorer encore lamobilité professionnelle de ceuxqui l’auront obtenu et leur confé-rera également une reconnaissancedu titre au-delà même de nos fron-tières.

En outre, les synergies réaliséesgrâce au partenariat avec les ForcesTerrestres permettent de partagerdes connaissances, des méthodes,des infrastructures, des coûts, touten respectant la doctrine et la cul-ture propres à chacun.

Il est bien évident qu’il ne s’auraitêtre question de militariser la for-mation policière ou la sécurité inté-rieure. Non, il s’agit de manièrebeaucoup plus pragmatique d’utili-ser au mieux les moyens et infras-tructures, qui nous appartiennenten tant que citoyens suisses, enapportant de la sécurité là et quandnous en avons besoin.

Les réalités d’aujourd’hui ne sontplus celles d’hier et à ce titre le rap-prochement prévu apparaît commeune réelle possibilité en matière destratégie sécuritaire.

En conclusion, je salue donc les initia-teurs de ce projet ainsi que tous ceuxqui s’y sont investis ; leur engage-ment s’inscrit en parfaite adéquationavec les projets suisse et romand, cequi nous autorise à croire que nousoeuvrons dans une dimension d’inté-rêt général dépassant nos avantagesparticuliers.

Jean-Claude MermoudChef du Département de la Sécurité

et de l’Environnement

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Notre intérêt communLe projet SYNERSEC se réalise aujourd’hui. Sa mise en œuvrearrive à point nommé. Chaque jour, l’actualité internationale nouslivre son lot d’évènements tragiques. En Suisse, si la situationreste privilégiée, la prudence est de rigueur. Nous devonsdemeurer attentifs pour prévenir toute montée de la violence etde l’extrémisme.

Il est indispensable, à cet égard, que les réflexions permettant deconserver et d’améliorer notreniveau de sécurité soient conduitesen permanence et les réalisationsentreprisent au moment opportun.Le temps est venu de s’unir pourdispenser la meilleure formationpossible à nos policiers et par làmême favoriser le sentiment desécurité de nos concitoyens et denos hôtes.

Pour des raisons historiques biencompréhensibles, nos différents

Corps de police ont grandi, chacunde leur côté. Or, à ce jour, il est néces-saire de rechercher des synergies.C’est le défi relevé par SYNERSEC.En rassemblant nos compétences etnos ressources nous pourrons éleverle niveau de formation. Cette colla-boration devra en outre, à moyenterme, générer des économies, préoc-cupation constante de toute admi-nistration à la recherche de l’équili-bre budgétaire.

Pour réaliser ce projet ambitieux, unpartenariat avec l’Armée s’impose.Cette solution nous fera bénéficierd’infrastructures publiques existan-tes. Si la collaboration avec ce par-tenaire naturel est appelée à sepoursuivre, chacun conservera néan-moins ses compétences respectives.Le principe d’un engagement sub-sidiaire de l’Armée doit être stricte-ment observé ; celle-ci ne sauraitêtre chargée d’accomplir des mis-sions dévolues à la police.

L’Académie de Police verra ainsi lejour en 2005 grâce au travail desdifférents partenaires, que je remer-cie et félicite. D’ores et déjà, je luisouhaite longue vie, en espérant queson succès ira grandissant, notam-

ment en développant de nouvellessynergies avec les autres cantons ro-mands dans notre intérêt commun.

Jean-René FournierPrésident du Conseil d’Etat valaisan, Chef

du Département de l’Economie, desInstitutions et de la Sécurité.

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Concentré de compétencesLe grand avantage de l’Académie de police est de mettre encommun les compétences en matière de formation des policierset d’être rapidement mise sur pied.

La Conférence des directeurs despolices municipales vaudoises a tou-jours manifesté un grand intérêt àcollaborer avec l’Ecole de policecantonale. De nombreux cours com-muns ont vu le jour dans le passé.Aujourd’hui, non seulement elle serallie pleinement au projet d’écoleromande, mais elle y joue un rôleimportant.

La formation est un élément clé destemps modernes ; celle des policiers,dans notre monde en pleine évolu-tion et de surcroît hyper médiatisé,tient une place essentielle !

Si l’Ecole des polices municipalesvaudoises, située à Lausanne,dispense une formation reconnuepar le nouveau concept suisse de

formation, il s’agit bien, désormais,de franchir un pas supplémentaire.

Nous poursuivons deux objectifs : – l’harmonisation : il s’agit de luttercontre la trop grande diversité enSuisse Romande, sept corps de poli-ce disposant, en effet, chacun deleur propre école, comme le relèvele Cdt Nidegger,– l’optimisation, en mettant en com-mun les compétences respectives.

L’objectif de départ consiste à offrirune formation professionnellepointue, correspondant aux atten-tes des autorités face aux nouveauxenjeux de notre époque et descitoyens toujours plus exigeants etcritiques. Pour cela, il faut augmen-ter la taille critique, si l’on a l’ambi-tion d’offrir l’excellence !

Pour parvenir à la réaliser, il s’agis-sait de prendre la décision rapide-ment, en saisissant les opportunités,tout en conservant le sens des réali-tés financières.

Une solution est apparue, qui pou-vait permettre la mise à dispositiond’infrastructures inutilisées par l’ar-mée, moyennant quelques adapta-tions indispensables.

La solution pragmatique existe. Ellea été mise en place dans des délaisrecord car elle a bénéficié d’une

volonté politique commune entre laConfédération, deux cantons et laConférence des directeurs des poli-ces municipales vaudoises.

On peut, certes, tergiverser long-temps sur les kilomètres à parcourirjusqu’à St-Maurice ou encore sur laqualité du lieu. La solution idéaleexiste peut-être, mais pas dans l’im-médiat. Elle nous aurait entraînédans des tergiversations et des dis-cussions sans fin.

Vaud, Valais, Lausanne et les Policesmunicipales vaudoises se sont enga-gés sans hésiter. Souhaitons qued’autres cantons romands suivent lemouvement. Nous pourrons ainsiélargir l’embryon de ce véritable cen-tre de compétences, en mettant enplace une Académie de policeunique, dans l’intérêt des policiers denos régions, pour eux et avec eux!

Doris Cohen-DumaniPrésidente de la Conférence

des directeurs des polices municipalesvaudoises.

Nicholas Margot

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Lavey – Saint Maurice

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Evolution du projet

Spécial Académie de police12 13Spécial Académie de police

La collaboration entre la police et la sécurité militaireLa collaboration entre la police et la sécurité militaire suscitequelques craintes bien compréhensibles. Pourquoi cette démarcheest-elle devenue incontournable aujourd’hui ? Quels sont les avan-tages que peuvent en retirer les partenaires concernés ?

Une situation nouvelleLe paysage sécuritaire helvétiqueest confronté aujourd’hui à unesituation nouvelle.

L’état préoccupant des financespubliques ne permet plus d’assumerles coûts de la sécurité intérieure etextérieure. Il en découle une pénu-rie de ressources qui altère la quali-té de nos prestations et les condi-tions de travail de nos cadres et denos collaborateurs.

L’évolution des menaces et desrisques intérieurs et extérieurs faitque les sphères d’engagement de la

police et de l’armée tendent parfoisà se mélanger.

Les textes officiels ne correspon-dent plus, en partie, à la situationactuelle ce qui génère de la confu-sion et empêche une exploitationoptimale des ressources.

L’élaboration d’une nouvelle concep-tion globale de la sécurité helvé-tique permettant de positionnercorrectement les différents acteurset de régler les interfaces s’imposeimpérativement.

Le problème a été identifié et un pro-cessus de réorganisation du paysagesécuritaire helvétique est déclenchésous l’égide de la Confédération.

Comme cette révolution concernetrois départements fédéraux, vingt-six cantons et deux mille communes,sa conclusion va prendre un tempsconsidérable.

La gestion du tempsAttendre que des bases politiquesdéfinitives nous soient imposées parla Berne fédérale est la solution laplus commode. Trois paramètres nousempêchent toutefois de recourir àcette solution de facilité.

a) L’état des finances nous oblige àproduire toujours plus avec tou-jours moins de ressources. Le ser-vice public ne peut pas éluder cedéfi sans compromettre sa crédi-bilité. C’est particulièrement vraipour les services en charge deproduire de la sécurité.

b) Le manque de policiers pénaliseles collaborateurs, leur famille,leur sécurité et leur avenir. Ilempêche de remplir correcte-ment la mission et influencenégativement la réputation del’institution.

c) La réforme de la formation poli-cière helvétique est en marche etun calendrier fixe le rythme duchangement.

Nous n’avons pas le choix. Quel-qu’un disait que l’avenir, on ne l’at-tend pas, on le fait. Voilà le vraidéfi. La vitesse du changement esttelle aujourd’hui que celui qui perdle contact avec la tête se trouvedéfinitivement distancé.

Des décisions politiquesLa collaboration entre la police etl’armée repose sur des bases poli-tiques. On trouve, par exemple :a) le projet USIS (Réexamen du sys-

tème de sécurité intérieure de la

Suisse) élaboré par les Cantons etla Confédération.

b) le «Concept général en matièrede formation dans le domaine dela police et de la justice pénale»accepté par les chefs des départe-ments de justice et de police desvingt-six cantons.

Rien dans ces textes ne laisse suppo-ser une quelconque volonté de mili-tariser la police ou de remettre encause les compétences cantonales.

Les autorités politiques demandentuniquement une exploitation systé-matique des synergies dans le cadredes textes disponibles.

Aussi longtemps que les acteurs du paysage sécuritaire helvétiquen’auront pas apporté la preuveque le potentiel d’économie dispo-nible est épuisé, les demandes deressources supplémentaires reste-ront vaines.

Les contributions de la sécuritémilitaireLa sécurité militaire assume destâches de police au niveau de laConfédération, mais elle doit aussise tenir prête à appuyer subsidiaire-ment, sur leur demande, les corps depolice. Les requêtes sont nombreuseset très variées : – engagement d’instructeurs de la

police militaire dans les cours etécoles de police ;

– engagement de spécialistes pourdes divers engagements (Davos,G8, Expo, contrôles de circula-tion, conférences internationales,etc) ;

– mise à disposition de matériels, devéhicules et d’infrastructures d’ins-truction.

Jusqu’à présent, les commandantsdes corps de police concernés sesont déclarés très satisfaits des pres-tations de la sécurité militaire.

Quels sont les avantages de cegenre de collaboration?

Pour la police, il représente la possi-bilité de diminuer un peu la pres-sion sur le personnel et de compri-mer les dépenses.

Pour la sécurité militaire, il offreune expérience incontournable per-mettant d’adapter la formation deses membres aux besoins des poli-ces cantonales. Cette recherche dela compatibilité maximale découlede la volonté du Conseil fédéral.

D’autre part, cette collaboration per-met aussi de rentabiliser les infras-tructures d’instruction et les inves-tissements correspondants.

Aucune arrière-pensée ne se dissimulederrière le comportement de la sécu-rité militaire. Confrontée, comme lapolice à une carence de ressources,elle cherche par la collaboration unesolution pragmatique et immédiateà ses problèmes et en aucun cas unequelconque forme de concurrenceavec les corps de police «civils».

Le centre de compétences sécuritaires du ChablaisLa création de la sécurité militaire amontré la nécessité de disposerd’une infrastructure d’instructionadaptée aux spécificités des tâchespolicières.

La place d’armes de St-Maurice a ainsiété désignée comme «Centre de com-pétences sécuritaires du Chablais».

Il s’agissait de profiter des travauxd’assainissement planifiés pourtransformer cette infrastructured’infanterie en un centre d’instruc-tion spécialisé dans le domaine dela sécurité.

Un effort considérable a été consentipour adapter le standard de cetteancienne place d’armes aux exigen-ces d’une centre régional de forma-tion professionnelle.

Le site du Chablais devient l’uniqueplace d’armes helvétique consacrée

exclusivement à la formation sécuri-taire au sens policier du terme.

Le choix du siteLe concept de réforme de la forma-tion policière helvétique prévoit unsite unique de formation pour laSuisse romande. Cette solution offre,en effet, le rapport coût-efficacité lemeilleur.

Des recherches menées dans nos can-tons pour trouver une infrastructurecorrespondant aux exigences du con-cept helvétique et à l’état des finan-ces publiques ont, à ce stade, échoué.

Les responsables se sont tournésalors vers les Forces terrestres. Unconcours de circonstances extraordi-naire a fait que la demande vaudoiseest arrivée au moment où le destindu site du Chablais était décidé.

Il a ainsi été possible, in extremis,d’impliquer l’Académie de policedans le projet du centre de compé-tences sécuritaires.

Cette collaboration représente, pourtous les partenaires, une chanceinespérée :– on ne trouve pas, en Suisse

romande, d’alternative corres-pondant aux besoins d’uneAcadémie de Police ;

– cette solution ne nécessite pasd’investissement initial de la partdes Cantons. Comment, en effet,

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15Spécial Académie de policeSpécial Académie de police14

lucernoise, d’accéder au brevet fédé-ral pour autant qu’ils remplissent lesconditions.

Cette question, qui ne sera pasactuelle avant la fin 2006, fait l’ob-jet de négociations séparées. Ellen’influence en rien le développe-ment du projet.

La vie dans le ChablaisOù que l’on situe l’Académie enRomandie, on obtient, sur le plandes distances, des aspirants favo-risés et d’autres qui le sont moins.

Un horaire de travail a ainsi étéconçu pour permettre à ceux quihabitent dans les environs de ren-trer chez eux à des heures réalistes.Quant aux autres aspirants, unweek-end prolongé et une fin descours avancée le mercredi devraitleur permettre de favoriser la viefamiliale.

Un effort considérable a étéconsenti pour offrir des conditionsde vie et d’apprentissage optimalesaux membres de l’Académie.

Les remarques positives de nombreuxpoliciers à l’issue de leur visite confir-ment le bien-fondé de la démarche.

La position des autres cantonsTous les cantons romands ne partici-pent pas à l’Académie en 2005.

Trois écoles de police se déroule-ront probablement en Suisseromande l’année prochaine.

Cette situation est parfaitementnormale.– Le site du Chablais ne permet pas

encore d’accueillir l’ensemble dela formation policière romande.Cela pourra être le cas dans laphase finale du projet.

– La réforme de l’enseignementest un projet d’une ampleurconsidérable qui amène les can-tons et leur police à passer d’unevision «cantonaliste» et souventindividualiste à une conceptionrégionale et plus centralisée.

– La planification de la réformeromande n’est pas encore assezdéveloppée pour pouvoir statuerintelligemment sur la questiondu nombre de sites de formationnécessaires.

Cette situation ne doit pas être unesource de crispation. Elle est uni-quement l’expression d’un proces-sus de changement normal et pro-ductif.

Dans ce contexte, la démarche vau-doise et valaisanne ne saurait êtreassimilée à un coup de force. Ellereprésente, au contraire, une impul-sion bienvenue et une source deréflexions dont le bénéfice profiteraà l’ensemble des cantons romands.

Evolution du projet

expliquer aux citoyens qu’il doi-vent investir des dizaines demillions de francs dans une infras-tructure d’instruction nouvellealors que la Confédération est enmesure d’offrir des installationsdéjà payées par le contribuable?

– en pouvant s’intégrer, dès le dé-part, dans l’élaboration du centrede compétences sécuritaires,l’Académie bénéficie de condi-tions idéales ;

– en profitant, dès le départ aussi,de l’expérience d’un partenairecomme l’Académie de police, lasécurité militaire dispose deconditions idéales pour construireson centre de compétences ;

– cette solution offre des condi-tions optimales pour favoriser lacollaboration selon les directivespolitiques fédérales et cantona-les ;

– elle va permettre d’optimiser lescoûts d’exploitation et d’offrirainsi des infrastructures d’un hautniveau qui ne seraient autrementpas finançables.

Les polices vaudoises ont trouvé unechance et elles ont su la saisir sans

hésiter. Toute autre décision auraitété politiquement indéfendable.

La présence de l’Académie dans lesite du Chablais est le fruit d’unedécision courageuse et intelligentequi s’inscrit parfaitement dans ladémarche de changement initiéepar les autorités. Elle correspondaussi aux intérêts globaux des poli-ces romandes.

La formationPeut-on former un policier urbaindans le Chablais ?

Le programme d’instruction de l’Aca-démie repose sur les bases helvétiqueset il sera validé officiellement selonles directives du concept général deformation au niveau suisse. Le sitechoisi n’exerce ici aucune influence.

Dans le domaine de la méthoded’instruction, séparons deux choses :– l’enseignement théorique, le tir

ou la protection personnelle, parexemple, sont enseignés de lamême façon que l’on se trouve àLausanne ou à St-Maurice.

– Il existe, par contre, quelques

thèmes d’instruction pratique quidoivent se dérouler dans deslieux précis. Ce problème estidentifié et pris en compte dansles programmes.

Le système de formation actuel, quirepose fortement sur l’engagementd’instructeurs intérimaires, a atteintses limites.

La professionnalisation de la forma-tion et la mise à disposition d’infras-tructures modernes spécialementadaptées aux besoins policiers nepeuvent que renforcer largement l’ef-ficacité et la qualité de l’instruction.

Un dernier point. La présence depoliciers militaires sur le même siteque l’Académie ne saurait compro-mettre l’obtention du brevet fédé-ral par les aspirants. En effet, deuxécoles de police différentes vontcohabiter sur le site.

Certes, la sécurité militaire a proposéde permettre à ses policiers militairesterritoriaux, qui sont formés aujour-d’hui en dix-huit mois et selon le pro-gramme d’instruction de la police

Le souhaitable et le possibleOn souhaiterait évidemmentla présence de textes officielsmis à jour, prêts à l’usage etaccompagnés des ressourcesidoines.

On aimerait bien disposerd’une infrastructure ultramo-derne et parfaitement cen-trée.

La quête du perfectionnismen’est malheureusement plusde ce temps. Nous devonsapprendre à différencier lesouhaitable du possible.

Le temps des certitudes et desréponses simples est révolu.Nous vivons dans un mondeen mouvement perpétuel.Attendre de disposer de tousles éléments pour prendreune décision, c’est se condam-ner à l’inaction.

Confrontés à une pénurie deressources qui pénalise l’ac-tion et engendre des condi-tions irréalistes pour nos col-laborateurs, il faut agir vite,nous n’avons pas d’autrechoix.Placée dans ce contexte, lacollaboration de la policeavec la sécurité militaire n’estpas une solution miracle.Appliquée selon les besoins,cette démarche s’avère prag-matique et provisoire. Elle estdestinée à gérer la pénurie deressources le temps nécessaireà l’élaboration d’un nouveauconcept global de sécuritéhelvétique.

Pierre Altermath, RachelleBressoud et Pascal Pittet

Cellule de conduite SYNERSEC

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Place de l’Héliport

Café du Commissariat

Centre sportif

Hôtel de la Dent deMorcles – Aspirants

Hôtel du Rhône Aspirantes

Centre Polycom

Hôtel du Léman Instructeurs

Centre administratif

Dojo

Hôtel et restaurant du Chablais

Centre d’instruction

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L’Académie de Police en est la pre-mière concrétisation d’importancerégionale et nationale sur le plande l’exemplarité. Elle s’appuie, dansun premier temps, sur la réuniondes deux écoles vaudoises de police,celle de la police cantonale valai-sanne et celle, pour certains ensei-gnements, de la sécurité militaire;elle bénéficie également de l’appuidirect, au niveau de la réflexion, ducorps des gardes-frontière.

ncore fallait-il se convain-cre, dès octobre 2002, de l’impérieuse nécessitéd’entrevoir cette colla-boration en débarrassant

les esprits des scories intel-lectuelles propres aux chiens de

faïence. La fin de la guerre froidepuis la chute du bloc communiste,l’élargissement de l’Europe ont faitreculer les menaces extérieures etaugmenter très sensiblement lesrisques intérieurs. Les réformes del’armée (Armée XXI) ou celles dePolice (Polizei XXI) de même queles travaux rassembleurs (USIS)étaient suffisamment pertinentspour que nous entrevissions lanécessité de ne plus cloisonner lesnotions sécuritaires intérieures ouextérieures.

Passé le 3 juin 2003 et afin de tirerle meilleur parti des expériences etdes réussites communes les Forcesterrestres, sous la responsabilité du Cdt de Corps Luc Fellay et leCanton de Vaud sous la responsabi-lité du signataire, en plein accordavec les autorités politiques et leChef de l’armée, ont décidé decréer un véritable centre de recher-che et d’évaluation des synergiespossibles. Ce projet a été baptisé" Synersec " (synergies sécuritaires) ;il est l’indispensable outil devantpermettre l’efficience, la rationali-té dans l’offre faite au citoyen denotre pays pour lui fournir toutesécurité là et au moment où il en abesoin.

De la nécessité de réunirla formation policièresous un même toit

Ah ! s’il fallait raconter le Sommet d’Evian…Que faudrait-il choisir dans la masse des faits, des questions, desréponses qui nous furent soumis ? Plus d’une année plus tard, etl’oubli de la " pécadille " ayant fait son office, le temps me semblevenu de porter ici à votre connaissance l’exceptionnelle opportuni-té qui fut nôtre de réunir tous les partenaires sécuritaires du paysdans une seule et même tâche, dans une seule et même doctrine,dans une seule, bonne et même intelligence.

Formation sur le plan suisseDans le cadre du concept généralde formation qui sera prodiguée àl’Académie, il a été accordé beau-coup d’attention à la compatibilitéde la formation policière avec lereste du système général de forma-tion. Dans ce dernier, chaque profilprofessionnel défini correspond àun diplôme, ceci à chaque niveau.L’ouverture de la voie académiqueaux policiers constitue égalementune nouveauté; la carrière policièretrouve également sa place dans lesystème de formation européenavec les diplômes " bachelor etmaster" voulu par le modèle deBologne. J’en rappelle ci-dessousles composantes :

Conclusion en guise d’appel fédérateurIdéalement située sur des axes rou-tiers ou ferroviaires, à cheval surdeux cantons, l’Académie offre despossibilités de développement(sans investissement lourd) per-mettant l’accession à quatre centcinquante élèves à l’horizon 2008.Elle est aussi l’opportunité dedémontrer que les dirigeants insti-tutionnels ou opérationnels dudomaine concerné de notre payssont capables de prendre des déci-sions fondées, rapides dont l’éco-nomicité et l’efficience seront degrand impact. Le projet global deformation en matière sécuritaire,unifié sur le plan suisse est, à cetitre, parfaitement fédérateur etnovateur.

Eric LehmannCommandant de la Police

cantonale vaudoise

17Spécial Académie de police

Expressions des commandants

Spécial Académie de police16

Le premier échelon de la professionpolicière (policier I) forme le poli-cier polyvalent communal, munici-pal ou cantonal, voire le policiermilitaire et le garde-frontière.Le deuxième échelon forme le poli-cier (policier II) aux tâches pluscomplexes nécessitant un savoirspécialisé.Le troisième échelon concerne laformation du spécialiste au plushaut niveau (policier III).Le quatrième échelon forme à laconduite de haut niveau et aumanagement. (policier IV)

Un gros travail a déjà été réalisé,pour le premier échelon, par laconférence romande des chefs del’instruction placée pour l’occasionsous la direction du Cdt Nidegger.Elle a concrétisé les options rete-nues dans un programme de for-mation qui sera repris in extensopar l’Académie dès le 1er mars 2005.

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eu de cantons ont lesmoyens de profession-naliser leur organisa-tion dans ce domaine.

Dès lors, la recherche decollaborations s’impose.

C’est pourquoi la Police cantonalevalaisanne s’est résolument enga-gée dans le projet SYNERSEC.La création de l’Académie de policepar la mise en commun des connais-sances et expériences des différentspartenaires, tout en sauvegardantleurs prérogatives, va permettre deprodiguer un enseignement dequalité alors que, sur le plan de l’or-ganisation, la concentration desmoyens réduira les coûts.La collaboration avec l’Armée doitêtre saluée, le site proposé répon-dant aux exigences requises.

Il serait en effet utopique d’ima-giner une nouvelle réalisation dansle contexte financier actuel. Quoide plus rationnel que l’utilisationd’une infrastructure publiquedisponible et adaptée à nosbesoins. L’Académie de police baséedans le Chablais se veut complé-mentaire à l’Institut suisse de policede Neuchâtel.Il importe maintenant, à l’instar de l’alpiniste s’apprêtant à gravirun sommet, de progresser avecconfiance. La cordée est en route.Elle atteindra son premier objectif

en 2005 en accueillant ses premiersélèves. J’adresse mes vœux de pleinsuccès à l’Académie de police.Qu’elle relève ce défi qui se veutrassembleur pour le bien des Corpsde police partenaires, du pays, deses citoyens et de ses hôtes.

Bernard Geiger Commandant de la Police

cantonale valaisanne

Collaborer, une nécessitéLa formation est une priorité et doit être adaptée en permanence :la qualité de nos prestations en dépend. A l’heure où le cursus estenfin reconnu et couronné par un brevet fédéral, il importe de pro-fessionnaliser l’instruction. Seule une collaboration intercantonaleest à même d’en améliorer le niveau, de favoriser l’élaborationd’une doctrine commune d’engagement, tout en étant propice auxéchanges entre les Corps de police.

Un défi ambitieux et novateurLe bon exercice de la mission de la policedépend avant tout de la formation despoliciers

‘évolution de notre sociétéprovoque l’émergence dephénomènes sociaux ren-dant le métier de policierde plus en plus complexe,

de plus en plus pénible, deplus en plus dangereux et récla-

mant, par conséquent, de nouveauxsavoir-faire et surtout de nouveauxsavoir être.

A ce titre, la reconnaissance profes-sionnelle du métier et le brevetfédéral de policier s’inscrivent par-faitement dans une orientation derenforcement et d’uniformisationdes compétences et des connaissan-ces de l’ensemble des policiers denotre pays.

Dans ce sens, la démarche vaudoise,visant à réunir les voies de formationdes policiers municipaux, bénéficiantdéjà d’une reconnaissance par l’ob-tention d’un certificat cantonal, etdes policiers cantonaux, complète lestravaux menés, sous la conduite duCdt Nidegger de la Police cantonalefribourgeoise, par l’ensemble desspécialistes romands de la formation.

La convergence des efforts entre-pris propulse la Suisse romande surle devant de la scène au niveaunational et ouvre la possibilité demettre en place et de développerun centre de compétence, une Aca-

démie de police, au niveau de notrerégion pour la formation de base.

Il s’agit là d’un défi ambitieux et nova-teur relevé, pour 2005, par les cantonsde Vaud, du Valais et les communesvaudoises. La centralisation des com-pétences dans le domaine de la for-mation permettra incontestablementde dégager une valeur ajoutée et uneamélioration qualitative au profit desaspirants qui, à terme, pourraient êtreaux environs de quatre cents à fré-quenter ce centre avec l’apport desautres cantons romands.

De plus, le développement et l’adap-tation d’un site au bénéfice destructures déjà existantes, propres à

garantir des conditions d’enseigne-ment de haut niveau, apportent uneplus-value non négligeable au pro-jet, favorisant également undémarrage immédiat.

La poursuite des réflexions visant àfavoriser des recherches naturellesde synergie avec nos partenairesmilitaires, largement impliqués dansle domaine de la sécurité intérieure(WEF, G8 par exemple), ne doit pasfaire craindre une militarisation dela police. Bien au contraire, il s’agit,en respectant les champs d’activitéset de compétences de chacun, touten bénéficiant des connaissancesmutuelles, d’optimiser et de ratio-naliser les formations et les engage-ments au profit de la sécurité descitoyens de notre pays.

Avec ce projet, les cantons de Vaudet du Valais, ainsi que les communesvaudoises, ouvrent une piste pourla Suisse romande résolument tour-née vers l’avenir, vers une forma-tion policière offrant les meilleuresconditions et préparant de manièrela plus optimale possible les futursélèves aux réalités du métier qu’ilsont choisi.

Gérald HagenlocherCommandant de la Police municipale

de Lausanne

Expressions des commandants

19Spécial Académie de police

Expressions des commandants

Spécial Académie de police18

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Carrefour géostratégique au coeur de l’Europe, le Pays de Vaud,promu à l’étranger sous l’appellation “ Région du Léman ”, estincontestablement appelé à assumer une vocation touristique et àdévelopper une activité d’accueil de qualité.

Les raisons lui en ont été donnéestant par le Créateur, auteur de sespaysages d’une beauté et d’unediversité exceptionnelles, que parles hommes qui, au cours des siè-cles, l’ont doté d’infrastructures,d’équipements et de services trèsattractifs et performants, le tout

dans une atmosphère placée sousle signe de l’hospitalité. Ce qui luivaut d’être une destination priséedans le monde entier sur les mar-chés des vacances et week-endsd’agrément, des gens d’affaires,des congressistes, des artistes etdes séjours thématiques en tousgenres. Le tourisme est ainsi de-venu le deuxième secteur écono-mique du Pays de Vaud, avec unapport annuel de plusieurs mil-liards de francs...

Une Histoire de tourismeEntre lacs et montagnes, ce cantonest né dans le tourisme et avec letourisme. A l’image de la Suisse

dont il est le microcosme, avec unecapitale, des villes et des villagesconstruits autour des premièresauberges et surtout des premierspalaces, des premiers hôtes aussimontés là au moyen des premiersfuniculaires et autres chemins defer à crémaillère...

Les Alpes vaudoises sont révélatri-ces de cette terre de contrastes bai-gnant dans la tradition pastorale,magnifique exemple d’intégrationet de symbiose entre l’économiealpestre et le tourisme moderne.D’un côté, une activité rurale ga-rante d’un environnement intact,d’une authentique culture popu-

laire, d’un folklore non frelaté etde produits du terroir de qualité,autant d’éléments assurant lapérennité de l’héritage des pion-niers. De l’autre, des éléments d’ac-cueil et d’animation comme deshôtels de toutes catégories, desremontées mécaniques high techet des installations sportives quiforment une offre très diversifiée enmesure de susciter l’intérêt d’unelarge clientèle. Des plaisirs fami-liaux, de la randonnée pédestreaux sports extrêmes, du séjour enamoureux aux vacances grands-parents/petits enfants...

Des stations-villages authentiquesA l’inverse des stations artificiellesou bétonnées à outrance, les sta-tions des Alpes vaudoises peuventse targuer d’être toutes des villa-ges qui, dès le XVIIIe siècle et pro-gressivement, se sont ouvertes autourisme et à des activités d’ac-cueil sous des formes certes diver-ses, si l’on songe, en particulier, àLeysin, haut centre de santé recon-vertie au tourisme climatérique.Leysin, mais aussi Les Diablerets,Villars/Gryon, Les Mosses, Château-d’Oex, Rougemont sont aujour-d’hui des stations d’été et d’hiverdont la clientèle internationaleaime l’âme, le cachet, la simplicité

des habitants et l’éventail de l’offre.On peut y pratiquer aussi bien desactivités estivales (randonnée pé-destre, vélo, VTT, alpinisme, para-pente, canyoning, tennis, golf, etc.)que des sports d’hiver, royaume dela glisse sous toutes ses formesgrâce à 200 remontées mécaniqueset à 400 km de pistes : ski de des-cente, ski de fond, snowboard,raquettes à neige, luge... Que l’onsoit skieur ou non, jeune ou moinsjeune, les attractions ne manquentpas, du Glacier des Diablerets, à3’000 mètres, où l’on peut aussiskier l’été, au restaurant tournant" Le Kuklos " , unique en Suisseromande, des jardins de neige auxcircuits balisés pour se promeneren toutes saisons, des sentiers thé-matiques aux " balades ferroviai-res " , véritables voies du rêve...Encore faut-il le faire savoir, et ceauprès d’une clientèle sollicitéepar 160 pays de par le monde !

Promouvoir ce type de Suisse aux antipodesA l’Est du canton, le Chablais setrouve précisément très concernépar cette question ; toute cetterégion profite des campagnes depromotion commune menées de-puis une dizaine d’années dans lecadre de la collaboration Vaud-Valais-Genève sous l’enseigne "LakeGeneva et Matterhorn Region ".L’Office du tourisme du canton deVaud (OTV), actif en matière depromotion-vente sur 25 marchés,et Suisse Tourisme, véritable agencenationale de marketing, sont lesfers de lance des stations sur lesmarchés. Car s’il reste nécessaire de promouvoir ces dernières enSuisse, la concurrence n’est plus lastation d’à-côté, mais sur les plagesde sable chaud, dans les hôtels despays exotiques et au centre desgrandes capitales... La mondialisa-tion n’est-elle pas une déjà vieille

21Spécial Académie de police

Une région d’accueilpolicée au servicedes hôtes du monde

Tourisme

Spécial Académie de police20

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constante des milieux touristiques ?La Suisse, néanmoins, conserve tou-tes ses chances de s’y profiler,moyennant naturellement des of-fres placées sous le double signe del’accueil et de l’excellence.

Palmiers, fêtes et congrèsD’est en Ouest et du Sud au Nord,la terre vaudoise se présentecomme un formidable kaléido-scope d’images touristiques, enmouvement au gré des saisons etau rythme des événements qui enfaçonnent la mouvance.

L’aéroport international de Genèven’est qu’à quelques dizaines deminutes de n’importe quel site, onpasse allègrement des palmiers duLéman à Glacier 3000 en nonanteminutes, la ville et la campagnesont en flirt perpétuel (comme lesceps de vigne et les sapins), lescongressistes de Lausanne ou deMontreux – au bénéfice de centres

" up to date " – siègent à deux pasdes zones de shopping (leursconjoint(e)s aussi !), les grandsvapeurs du Léman ou du lac deNeuchâtel offrent un dépaysementinstantané, une centaine de mu-sées constituent une attractionpermanente (moult d’entre euxorganisent des animations pour lesenfants) et des vaches – c’estunique au monde ! – broutentdevant le World Trade CenterLausanne, l’un des 260 de la pla-nète... Ce petit coin de Suisse" Vaud " le détour. Mais il s’avèredifficile à décrire tant il est diversi-fié, hétéroclite et riche de possibi-lités de séjours, de visites et decuriosités dans tous les domainesdu tourisme moderne : agrément,affaires, culture, sport, éducation,événementiel, santé !

L’un des grands miroirs du Pays deVaud, véritable réemetteur d’ima-

ges à travers le monde, est sansconteste son calendrier des manifes-tations. Tout au long de l’année, lesfêtes, festivals et spectacles (d’enver-gure internationale comme le mee-ting Athletissima, le Lausanne Mara-thon, le Prix de danse de Lausanne,le Béjart Ballet, le Montreux JazzFestival, le Paléo Festival de Nyon,le Festival d’opéra d’Avenches), nonseulement attirent les foules, maisportent au firmament le nom denotre canton. Et les grandes épreu-ves sportives, championnats dumonde et d’Europe ont depuislongtemps contribué à prouver qu’ilest capable de jouer sur tous lesfronts et de rivaliser avec n’importequel site d’organisation sur les cinqcontinents !

Ici comme ailleurs, il importe sur-tout que les voyageurs, quels qu’ilssoient et d’où qu’ils viennent,soient bien accueillis. Reçus, rensei-gnés, servis et soignés non pascomme de simples clients, maiscomme des hôtes. Ce n’est pas ledevoir des seuls «acteurs du touris-me», mais celui de tout un chacun,dans la rue, sur la route, à son postede travail, au spectacle. A côté del’autre. Le tourisme n’est pas unetechnique, mais un état d’espritdevant assurer le bien-être de tous.

Tourisme

Spécial Académie de police22

Office du tourisme du canton de VaudAvenue d’Ouchy 60, 1000 Lausanne 6,

Tél. +41 (0)21 613 26 [email protected]

www.region-du-leman.ch

© photographies: OTV et P. Germond

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25Spécial Académie de police

Les Portes du Soleil : 650 km de glisseEntre lac Léman et Mont-Blanc, àcheval sur une frontière, il est undomaine où deux pays ne fontqu’un et qui, avec une grandevariété de pistes et des conditionsd’enneigement idéales, a le méritede pouvoir rendre heureux toutadepte de glisse. Ici, l’un des plusgrands domaines skiables dumonde vous ouvre ses portes, lesPortes du Soleil. Facile d’accès (à115 km de l’aéroport de Genève), ilrelie 14 charmants villages devacances de Suisse et de France.Sur les pistes, nombreuses sont lesoccasions de s’autoriser une petitepause en dégustant des spécialités

valaisannes et savoyardes dansl’ambiance particulière d’un chaletou d’une cabane. Entre Evionnazet St-Gingolph, en passant parMonthey et St-Maurice, la régionvous réserve aussi de nombreusesautres activités grâce à ses parcs deloisirs, bains thermaux et sites his-toriques.Hébergement et abonnements deskis en ligne sur www.chablais.info.

Portes du Soleil : 650 km SkivergnügenZwischen dem Genfersee undMont Blanc liegt die grenzübers-chreitende Winterarena, welchegrenzenloses Skivergnügen undideale Schneebedingungen bietetund Wintersportfans zu begeis-tern weiss. Hier öffnet sich ihneneines der grössten Skigebiete derWelt, Les Portes du Soleil. Guterreichbar (115 km von GenfFlughafen), vereint es mit 14charmanten Feriendörfern dieSchweiz und Frankreich. Auf denPisten ist die Versuchung gross,eine kurze Pause einzulegen undgenussvoll Walliser und SavoyischeSpezialitäten bei Hüttenromantikzu degustieren. Zwischen Evionnaz und St-Gingolph, vorbei an Monthey undSt-Maurice, birgt die Destinationso manche Überraschung, dankseinen Freizeitparks, Thermal-bädern und touristischen Sehens-würdigkeiten.Unterkunft und Skiabonnementeon-line unter www.chablais.info

Aventure et authenticité entre Léman et Dents du MidiEntre les plages du Lac Léman et lescimes des Dents du Midi, la Régiondu Chablais et des Portes du Soleilvous invite à la détente et à la pra-tique de loisirs très variés. Ses sta-tions de montagne (Champéry,Morgins, Champoussin, Les Crosetset Torgon) sont reliées au domaineinternational des Portes du Soleil,qui séduit en été les adeptes de ran-donnée (500 km de sentiers balisés),mountain bike (350 km), équitationet parapente, grâce à la beauté deses paysages et le confort de ses 23remontées mécaniques. Ressource-ment et bien-être sont garantis dansle calme des alpages, au bord des lacs

de montagne (Taney, Salanfe, Lacvert), sur le tour pédestre des Dents-du-Midi ou des Dents Blanches, ouaux Bains thermaux de Val-d’Illiez.La région enchante aussi enfants etadultes par ses 6 parcs de loisirs, sessentiers didactiques et ses parcs ani-maliers. Rendez-vous pour les pas-sionnés de culture à St-Maurice ; àMonthey pour un théâtre ou du shop-ping ; au Bouveret et St-Gingolphpour des vacances balnéaires.Laissez donc le Chablais donner unetouche dépaysante à vos vacances !

Abenteuer und Authentizität zwischen Genfersee und Dents du MidiZwischen den Ufern des Genferseesund den Gipfeln der Dents du Midifordert die Region Chablais undPortes du Soleil förmlich zu einemgleichermassen erholsamen wieaktiven Urlaub auf. Die in denBergen gelegenen Orte (Champéry,Morgins, Champoussin, Les Crosetsund Torgon) sind mit den Portes duSoleil verbunden – ein internatio-nales Feriengebiet, das mit seinerlandschaftlichen Schönheit undErschliessung durch nicht wenigerals 23 Transportanlagen passionier-te Wanderer (500 km markierteWege), Mountain Biker (350 kmRouten), Reiter und Fallschirm-springer begeistert. Wer in der rei-nen Alpenluft wieder mal so richtigauftanken und entspannen will,lasse sich an den stillen Ufern derBergseen (Taney, Salanfe, Lac vert)nieder oder gönne sich einWohlfühl-Bad in den Thermen vonVal-d’Illiez; auch eine Wandertourum die Dents du Midi oder DentsBlanches öffnet neue Horizonte.Erlebnis – Highlights für Kinder undErwachsene: 6 Freizeitparks sowieverschiedene Themen-Lehrpfadeund Tierparks. Kulturliebhabertreffen sich im historischen Städt-chen St-Maurice oder im Theater –und zum Shopping! – in Monthey,während Bouveret und St-Gingolphzum Badeurlaub laden. Ferien inChablais: geniessen und – abheben!

Tourisme

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Région Chablais valaisanPortes du Soleil

Chablais Tourisme S.A. Case postale 1429, 1870 Monthey 2

Tél. +41 (0)24 471 12 12 Fax +41 (0)24 471 12 00

[email protected], www.chablais.info

© photographies: Chablais Tourisme

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27Spécial Académie de police

Tourisme

Spécial Académie de police26

Ecole de pol ice

L’académie de policeL’académie de Police formera, àpartir du 1er mars 2005, les aspi-rants des polices cantonales vau-doise et valaisanne, ainsi que ceuxdes polices municipales vaudoises.L’école est dirigée par une équipe

d’instructeurs tous volontaires, pro-venant des différents corps de po-lice vaudois et valaisan. L’organi-sation de l’Académie de police estprésentée par l’organigramme ci-dessous.

Les aspects pratiquesUn parking gratuit est mis à ladisposition de tous à proximitéimmédiate des logements. Le caséchéant, une navette est mise enservice entre le site principal et lagare de St-Maurice.

Les aspirantes et aspirants ont lapossibilité de loger, à leur conve-nance, sur le site de L’Académie depolice, où chaque élève a son lit, àl’hôtel du Rhône pour les garçons età l’hôtel de la Dent-de-Morclespour les filles. Les instructeurs sontlogés à l’hôtel du Léman, égale-ment sur le site.

On trouve sur place un restaurantself-service, l’hôtel restaurant duChablais, ainsi qu’un café tradition-nel, le " Café du Commissariat "situé sur la Place centrale.

L’école de policeElle commence au début de l’annéeet dure 12 mois, durant lesquels lesaspirantes et aspirants suivent unenseignement complet sur le site duChablais d’une part et dans les dif-férents corps de police représentés

Bienvenue à Saint-Maurice d’Agaune

Ville d’histoireDu celte Acauno, latinisé en Acaunuspuis en Acaunum et enfin Agaunum,Saint-Maurice d’Agaune fut le théâ-tre du martyre de Maurice et de sescompagnons à la fin du 3ème sièclepour leur fidélité au Christ.

Les restes de ce massacre furentrecueillis à la fin du 4ème siècle parsaint Théodore, 1er évêque du Valaisqui fit édifier un sanctuaire au pied durocher.. En 515, saint Sigismond, roides burgondes, réunit cinq groupesde moines pour chanter la louangeperpétuelle au Seigneur. Cette datemarque la fondation de l’Abbaye, leplus ancien monastère toujours enactivité du monde chrétien.

Ville d’étudesAu VIème siècle déjà, l’Abbaye tenaitune école monastique. La chroniquerapporte que, vers 581, Héliodore,noble gallo-romain des environs deGrenoble, y conduisit son fils Amé,dont le nom restera attaché à Notre-Dame-du-Scex, chapelle accrochéeau rocher de Saint-Maurice.

Aujourd’hui, le Lycée-Collège del’Abbaye de Saint-Maurice est fré-quenté par plus d’un millier d’élè-ves, garçons et filles. Le certificat de maturité qu’ils obtiennent estreconnu par les cantons et la confé-dération.

Depuis 2001, Saint-Maurice accueillele site romand de la nouvelle HauteEcole pédagogique valaisanne (HEP-VS). Celle-ci forme chaque annéeprès de 200 futurs enseignants valai-sans pour le degré élémentaire etmoyen.

Ville de CulturePlus de trente sociétés locales ani-ment la cité de Saint-Maurice. De lamusique au chant, du sport à ladanse, du carnaval au théâtre, diffi-cile de ne pas trouver son bonheurdans les diverses manifestationsqu’elles proposent.

Le Théâtre du Martolet, ancienne-ment les Jeunesses Culturelles duChablais, concocte depuis 56 ans,un programme annuel d’une quin-zaine de concerts ou spectacles devariétés, de théâtre, de musiqueprésentés par les meilleurs artistesdu moment. La Grande Salle duCollège (1000 places), la Basilique etactuellement la salle historique deLavey-les-Bains les reçoivent.

Ville de curiositésLa falaise et les 440 marches pouraccéder à la chapelle du Scex ; laGrotte aux Fées et les Forts ; leChâteau et les Fortifications Dufour ;l’Abbaye avec la Basilique et sonclocher qui accueille le plus grandcarillon de Suisse, le cloître et sontrésor, les catacombes et ses fouillesarchéologiques se réjouissent devous recevoir.

Jean-Marie TorrentéPrésident de la Société

de développement de Saint-Maurice

© photographies: Jean-Marie Torrenté

1 Le château de Saint-Maurice est letémoin du haut lieu stratégique du défilé

2 Hôtel de ville devant laquelle fut pro-clamée en 1798 l'indépendance du Bas-Valais annonçant la République du Valais.

3 Le Centre sportif et sa piscine semi-olympique.

4 La chapelle du Scex et les 440 marchespour y accéder.

5 Le bâtiment Lavigerie du Cardinal dumême nom. Il abrita la Communauté despères blancs.

Rte de l’Académie

Rte de la Halle

Rte de la Plaine

Rte des Sports

Place Centrale

Rte de l’héliport

Rte du Rhône

Rte de la Dent de Morcles

Rte d

u Dojo

Directeur adjoint Chef administratif

Assistant RH-admin

Resp logistique

Secrétaire 100%

Resp tech pol et sport

Resp judiciaire

Resp enseign général

Adjoint form continue (06)Adjoint EA

EA classe 1

EA classe 2

EA classe 3

Chef de la formation

Comité directeur

Directeur AP

Effectif 2005

Aspirants : 60-80Pers adm/ enseignement : 12

Place de l’Héliport

Garage

Café du Commissariat

Centre sportif

Hôtel de la Dent de Morcles – Aspirants

Hôtel du Rhône – Aspirantes

Centre Polycom

Hôtel du Léman – Instructeurs

Centre administratif

Dojo

Hôtel et restaurant du Chablais

Centre d’instruction

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fique, les cours d’audition et d’interro-gatoire, la rédaction de rapports, etc.

Partout où cela est possible, l’accentest mis sur une formation pratiqueréaliste, avec mise en situation etjeux de rôles

La formation générale et le sportLes branches enseignées sont princi-palement :

Le français, la connaissance desinstitutions, la géographie, les lan-gues étrangères (allemand etanglais), la topographie, la dactylo-graphie, l’informatique, l’expres-sion verbale et les premiers secours.

En ce qui concerne le sport, on peutciter :

La self-défense, la natation (brevetde sauvetage), la course à pied, levélo, divers sports d’équipe ainsique des marches d’endurance etexercices en milieu alpin.

La connaissance du milieu professionelLors de périodes de stages au sein desdifférents corps de police concernés,de visites, présentations et informa-tions diverses l’aspirant se familiariseavec le domaine policier. La participa-tion de tout ou partie de l’école à desévénements ponctuels comme, parexemple, le Paléo festival de Nyonfait partie de la formation.

Le recrutementIl est unifié dans le canton de Vaudet se déroule dans l’année qui pré-

cède l’école. Le concours pour l’é-cole 2006 a lieu dans le courantde l’année 2005.

Le concours pour l’admission àl’école de l’Académie romande depolice fait l’objet d’un documentparticulier. Les personnes intéres-sées peuvent l’obtenir gratuite-ment sur simple demande auprèsde l’Académie de police, descorps de police concernés ou enconsultant le site Internetwww.policier.ch.

Centre de formation de la Police cantonale vaudoise

29Spécial Académie de police

au sein de l’Académie de policed’autre part.

Les cours ont lieu du lundi au ven-dredi. L’horaire est fixe, sur la basede 42 heures environ par semainemais, en cours d’année, il peut êtreadapté aux exigences liées à desmodules de formation spécifiques,à des exercices ou engagementsparticuliers.

Une grande disponibilité est deman-dée à l’ensemble des élèves qui, lecas échéant, seront amenés à pas-ser, sur ordre, une ou plusieursnuits sur place, pour les besoins duservice.

L’effectif de l’école est divisé enclasses d’environ 20 personnes, tous

corps confondus. Pour certainsmodules, les aspirantes et aspirantssont regroupés par corps de police.

L’encadrement est constitué princi-palement de policiers affectés demanière permanente à l’Académiede police.

La formation professionnelleL’enseignement est dispensé pardes formateurs professionnels oudes policiers formés aux méthodespédagogiques modernes. Il est entous points conforme aux exigencesdu Brevet fédéral de police, quechaque aspirant de l’académiedevra obtenir à l’issue de l’école.

Dans ce cadre, on relève 3 grandeslignes de formation :

• La formation "police"

• La formation générale et le sport

• La connaissance du milieu profes-sionnel

La formation "police"Cette formation représente l’axemajeur d’enseignement, qui comp-rend notamment :

Des cours en relation avec la police deproximité, l’éthique et les droits del’homme, le tir et la sécurité person-nelle, le maintien de l’ordre, le serviced’ordre, le cours de conduite voiture,la législation routière, la régulation dutrafic, le droit pénal, la procédurepénale, la police judiciaire, les stupé-fiants, la police technique et scienti-

Ecole de pol ice

Spécial Académie de police28

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dat (Suisse centrale) proposait auNord-Ouest d’étudier l’utilisationéventuelle du Séminaire deHitzkirch, ce dernier devenantdisponible à l’horizon 2005/2006 etpour lequel le Canton cherchait unenouvelle utilisation.

Une analyse des lieux et de l’infras-tructure existante montrait vite queHitzkirch était " l’objet presqueidéal " – mais malheureusementhors des territoires Nord-Ouest. Ceproblème a été résolu par l’offre dela Suisse centrale de se joindre auconcept, portant ainsi le projetd’une école commune à 13 cantons.La Suisse centrale disposait déjàd’une telle infrastructure à Sempach.Elle était cependant devenue trop

petite et nécessitait de nouveauxinvestissements.

Ce nouveau partenariat avait l’énor-me avantage de porter le chiffredes aspirants annuels à 300, chiffrereconnu internationalement commedimension critique pour une écolede police moderne et efficace.

A ce moment fut lancé une opéra-tion "Ecole intercantonale de poli-ce Hitzkirch" structurée et gérée enprojet avec des sous-groupes de tra-vail comme• programmes de formation ;• infrastructures ;• organisation et forme juridique;• finances.

Dans ces sous-groupes, tous les par-tenaires étaient représentés parleurs spécialistes respectifs qui,ensemble, cherchaient à concevoirla meilleure école pour le moinscher possible.

Grâce à l’engagement de ces grou-pes de travail mais égalementgrâce à la vision et à l’ouvertured’esprit des Conseillers/ères d’Etat

et des Commandants, un conceptglobal et cohérent voyait le jourvers la mi-2003. Ce concept, sousforme d’un projet de concordatnouveau, a été accepté d’abord parl’ensemble des directeurs/trices depolice et ensuite par les exécutifsde tous les partenaires.

L’année 2004 est consacrée à l’ob-tention des feux verts définitifsauprès des différents partenaires,dont le vote de certains Parlements.Ce processus est déjà bien avancé etle début des cours à Hitzkirch estprogrammé pour 2006/2007.

Dr. Bernhard PrestelDirecteur de Team Consult SA

31Spécial Académie de police

Hitzkirch – Un projetd’école de policeintercantonale en voiede réussirLe début et les premiers pasAfin de renforcer la collaborationentre les six partenaires du concor-dat de police de la Suisse du Nord-Ouest (Bâle Ville, Bâle Campagne,Soleure, Argovie, Canton de Berneet Ville de Berne), les Conseillers/èresd’Etat et les Commandants respec-tifs décidèrent, en 2000, de lancerune réflexion quant à l’opportunitéd’une école de police commune.Comme ce chemin était nouveau etcomplexe, ils demandèrent à TCTeam Consult d’accompagner etd’animer ce travail.

Le premier concept partait d’uneécole itinérante où chaque parte-naire développait un centre decompétence spécifique et prenaiten charge les modules de formationrespectifs. Les classes d’aspirantsmigraient d’un Centre à l’autre.

Mais, très vite, cette formule s’estrévélée trop compliquée et tropcoûteuse. Alors, une seconde étapea pu être franchie : le consensusquant à une école commune avecune infrastructure fixe, située à unendroit le plus central possible.

Puisque les recherches d’infrastructu-res existantes disponibles restaientsans résultat et que l’Armée appa-raissait comme partenaire possibled’une construction nouvelle, le "pro-jet Sand", situé près de Berne, voyaitle jour. Ensemble avec l’Armée, les

premiers concepts et calculs ainsidéveloppés indiquaient un horizonde réalisation autour de 2010.

HitzkirchVers la fin 2001, le Canton de Lucerne,qui faisait partie d’un autre concor-

Formation en Suisse al lemande

Spécial Académie de police30

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che examinée deux personnes – aumoins – fassent passer l’examenaux candidats afin que la procédu-re soit validée. Les experts serontformés à leur activité lors d’uncours de 2 jours (gratuit et attesté).Quand bien même cette tâche, quidemande au demeurant une prépa-ration peu importante, est un tra-vail supplémentaire, elle n’enamène pas moins son lot d’expé-riences très intéressantes à celui quil’exerce. A noter enfin que cetteactivité est rémunérée selon desstandards fédéraux.

Postulez cette fonction et partici-pez activement à la reconnaissanceprofessionnelle !

Vous ne devez pas forcément ensei-gner dans une grande école de policepour ce faire. Si vous êtes intéressésà participer de manière active à laformation des nouveaux policiers,alors prenez contact avec ChristophePeisl, [email protected], oupassez par notre site Internet.

Vous êtes à la recherche de personnel ?

Afin de vous soutenir dans votretravail de renouvellement du per-sonnel, l’ISP offre une procédured’assessment à un prix très avanta-geux. Les assessments s’inscriventdans la perspective de la recon-naissance professionnelle. Voustrouverez plus de détails sur notresite Internet et pouvezdésormais inscrirevos candidats àl’une ou l’autre ses-sion organisée parl’Assessment-Center.

Institut suisse de police - ISPFaubourg de l’Hôpital 3Case postale 2508CH-2001 NeuchâtelTél. 032 723 81 00Fax 032 723 81 [email protected]

de l’examen et d’autre part leGuide méthodique qui précise lataxonomie des branches d’examen.Toutes les écoles qui participentdurant cette année à l’essai pilotesavent exactement quelles sont lesexigences demandées. Elles peu-vent par ailleurs fournir des rensei-gnements à ce sujet.

J’exerce le métier de policier depuislongtemps ; est-ce que je dois rat-traper l’examen?Tous les policiers qui remplissent les conditions suivantes au momentde l’entrée en vigueur de ce règle-ment, sont exemptés de l’examen:– vous avez suivi avec succès une

école de police– 100% de votre temps de travail

est effectué au profit d’une col-lectivité publique.

Vous pouvez obtenir ce certificatqui vous autorise à porter le titreprotégé de policier/policière auprèsde la Commission d’examen en pas-sant pvh par l’ISP. Ce certificatcoûte CHF 25.–.

Où trouver les infos?Sur la Home-page du site Internet del’Institut suisse de police, vous trouve-rez toutes les informations actuali-sées et dans les trois langues officiel-les concernant la reconnaissance pro-fessionnelle. Vous y trouverez égale-ment le formulaire d’inscription àl’examen professionnel et le formu-laire pour l’obtention d’un certificat.www.institut-police.ch – Actualité >Statut prof.

Nous cherchons des expertsComme lors de tout examen fédé-ral, il faut que pour chaque bran-

33Spécial Académie de police

L’examen professionnelde policier : tout ce quevous devez savoir !

C’est le 7 mai 2003 que le Conseiller fédéral Joseph Deiss – entant que Chef du département fédéral de l’économie – a signé leRèglement concernant l’examen professionnel de policier et poli-cière. 12 années de travail assidu étaient ainsi récompensées. Ils’agit dorénavant de mettre en pratique ce règlement. Afin debien comprendre la portée de cet événement, nous répondonsdans le présent encart à toutes sortes de questions relatives àla reconnaissance de la profession de policier/policière.

Nouvelle loi sur la formation pro-fessionnelleLa dernière partie de la nouvelle

législation sur la formationprofessionnelle est

entrée en vigueur le1er janvier 2004 ;

ainsi, les condi-tions des for-mations pro-fessionnellessupérieuresont, ellesaussi, étéaméliorées.

Le métier depolicier est une

seconde profes-sion. Il convient en

conséquence d’adapterla formation – également au

niveau tertiaire – et de la faire vali-der par un examen professionnelsupérieur de niveau fédéral, attestépar un brevet de capacité.

Marque de qualité et protection du titreLe brevet fédéral certifie que la for-mation a été suivie et terminée avecsuccès. La Confédération reconnaîtles résultats du candidat en fonctiond’une définition de la qualité qui seveut unifiée et nationale. La Com-mission d’examen répond devant laConfédération du respect des stan-dards fédéraux. Le titre profession-nel est ainsi implicitement protégé,puisqu’il ne peut être porté que pardes candidats ayant réussi l’examen.Cela n’autorise cependant personneà exercer des compétences de ma-nière souveraine dans le domainede la sécurité publique. Le brevet decapacité n’est en soi que la recon-naissance d’une formation et laprotection d’un titre professionnelsur le plan national.

Comment s’annoncer à l’examen?Les dates exactes des différentes ses-

sions d’examen seront publiées surla toile dès mars 2004. Les corps depolice comme les écoles de policeseront informés par écrit des délaisd’inscription. Chaque aspirant depolice qui remplit les conditionspourra annoncer sa candidature àune session d’examen. Il faudracependant qu’il le fasse suffisam-ment tôt pour obtenir les informa-tions, les directives et l’attestationnécessaire l’autorisant à participer.Les candidats n’auront accès à l’exa-men qu’une fois la taxe d’examenacquittée. Le formulaire d’inscriptionà l’examen se trouve sur la Home-page du site ISP. Remplissez-la !www.institut-police.ch – Actualité >Statut prof.

Comment savoir ce qu’on va me demander ?Toute personne intéressée peutobtenir auprès de la Commissiond’examen, d’une part le Règlement

Reconnaissance professionnel le

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