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Hommage à Nithard premier auteur de langue française Sous le Haut Patronage de Monsieur François HOLLANDE Président de la République Samedi 7 novembre 2015 à l’Abbaye royale de Saint-Riquier RELATIONS AVEC LA PRESSE HEYMANN RENOULT ASSOCIEES Sarah Heymann et Perrine Ibarra [email protected] Tél : 01 44 61 76 76 www.heymann-renoult.com Dossier de presse

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Hommage à Nithard premier auteur de langue française

Sous le Haut Patronage deMonsieur François HOLLANDE

Président de la République

Samedi 7 novembre 2015à

l’Abbaye royale de Saint-Riquier

RELATIONS AVEC LA PRESSEHEYMANN RENOULT ASSOCIEES

Sarah Heymann et Perrine [email protected]

Tél : 01 44 61 76 76www.heymann-renoult.com

Dossier de presse

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Hommage à Nithardpremier auteur de langue française

Samedi 7 novembre 2015à

l’Abbaye royale de Saint-Riquier

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Sommaire

Communiqué de presse.............................................................................................................................................................. 4

*****Programme ........................................................................................................................................................................................... 5

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Vie et mort de Nithard, une performance de ténèbres, création de Pascal Quignard (texte) et de Luc Petton (chorégraphie).......................................................................................................................................... 6Biobibliographie de Pascal Quignard .............................................................................................................................. 7Biographie de Luc Petton .......................................................................................................................................................... 9La Compagnie Le Guetteur ..................................................................................................................................................... 10

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Du français en 842 ? L’audace de Nithard par Bernard CerquigliniBiobibliographie de Bernard Cerquiglini ....................................................................................................................... 12

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Nithard, premier auteur de langue française .......................................................................................................... 14Contexte historique ....................................................................................................................................................................... 16

*****Prix Nithard ........................................................................................................................................................................................... 20L’Agence pour le picard ............................................................................................................................................................. 21L’Abbaye royale de Saint-Riquier ....................................................................................................................................... 23

*****Informations et contacts ........................................................................................................................................................... 24Visuels disponibles pour les media ................................................................................................................................... 25

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Communiqué de presse

Hommage au premier auteur de langue française

Le samedi 7 novembre 2015, à l’Abbaye royale de Saint-Riquier, placé sous le Haut Patronage du Président de la République, un hommage sera rendu à Nithard, Comte-Abbé de Saint-Riquier, petit-fils de Charlemagne, et premier auteur d’un texte écrit en français.

C’est dans cette abbaye que furent découverts les ossements de Nithard, lors de fouilles en 1989. Malencontreusement égarés dans les années 90,

ces ossements furent retrouvés au moment même où la vénérable Abbaye sortait de plusieurs siècles

de délaissement et renouait avec l’écriture en devenant, à partir de 2011, Centre Culturel de Rencontre, labellisé par la Ministre de la Culture et de la Communication.

Pascal Quignard et le chorégraphe Luc Petton, à l’occasion d’une résidence, se sont asso-ciés pour une création corps et voix, Vie et Mort de Nithard, une performance de ténèbres, qui lui rendra hommage.

Cette performance, unique, sera précédée d’une conférence de Bernard Cerquiglini, linguiste, Oulipien, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, qui évoquera le surgissement du français au milieu de ce IXe siècle.

Elle sera suivie du dévoilement de la pierre tombale qui marquera, sur le parvis, le lieu même que Nithard s’était choisi pour « reposer sous les étoiles ».

Revenu en sa demeure, Nithard présidera au développement de l’Abbaye royale, à la fois dans le soutien aux créateurs et dans la transmission des savoirs, notamment auprès des jeunes et des publics les plus éloignés de la culture.

Dès 2016, Nithard, le premier texte écrit en français, les langues, l’histoire, les savoirs... seront les éléments constitutifs du futur centre d’interprétation du monument qui, grâce aux technologies numériques, soutiendra les propositions culturelles et scientifiques du Centre Culturel de Rencontre en faveur des artistes, des chercheurs et de tous les publics.

Extrait des Serments de Strasbourg (842), écrits par Nithard © BNF - Paris

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Programme Samedi 7 novembre 2015

15h30 - Lancement du Prix Nithard (auditorium Charlemagne).

15h40 - Signature de la convention entre l’Abbaye royale et l’Agence pour le picard (auditorium Charlemagne).

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16h - Du français en 842 ? L’audace de Nithard, conférence de Bernard Cerquiglini, linguiste et Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (auditorium Charlemagne).

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17h - Vie et mort de Nithard, une performance de ténèbres (dans l’abbatiale et sur le parvis).

Création de Pascal Quignard et de Luc Petton

Texte : Pascal Quignard Chorégraphie et mise en scène : Luc Petton Collaboration artistique : Marilén Iglésias-Breuker Création musicale : Xavier Rosselle Costumes : Sophie Jeandot Interprétation : Marie-Laure Agrapart, Tuomas Lahti, Pascal Quignard, Xavier Rosselle Oiseleur : Marion Dupire-Angel

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18h - Dévoilement des plaques commémoratives (cénotaphe de Nithard, parvis de l’abbatiale).

Ossements de Nithard, retrouvés en 2011 © Abbaye royale de Saint-Riquier

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Vie et mort de Nithard, une performance de ténèbres

Dans le cadre majestueux de l’Abbaye royale de Saint-Riquier, Pascal Quignard et Luc Petton se sont associés, à l’occasion d’une résidence, pour une création, corps et voix, inédite, en hommage à Nithard, petit-fils de Charlemagne, premier auteur d’un texte écrit en langue française.

La découverte récente de ses ossements au moment même où le site était labellisé Centre Culturel de Rencontre/Abbaye des écritures par le Ministère de la Culture et de la Communication, a suscité une émotion toute empreinte de mystère. Anne Potié, la directrice de ce Centre, a souhaité marquer ce moment unique par une création en forme de cérémonie confiée à l’écrivain Pascal Quignard, grand prix du roman de l’Académie française, Prix Goncourt, passionné par l’histoire de la langue fran-çaise et Luc Petton, chorégraphe, connu pour ses créations pour oiseaux et danseurs.

Dans l’Abbatiale enténébrée, au plus près de son cénotaphe et en présence de ses ossements retrouvés, le samedi 7 novembre 2015, l’esprit de Nithard revivra quelques in-stants, enveloppé de mots, de pas et de frôlements d’ailes sur ce parvis qu’il avait choisi, il y a près de 1 200 ans, pour « reposer sous les étoiles ».

Distribution :

Conception : Luc Petton et Pascal QuignardTexte : Pascal QuignardChorégraphie et mise en scène : Luc PettonCollaboration artistique : Marilén Iglésias BreukerCréation musicale : Xavier RosselleCostumes : Sophie Jeandot Interprétation : Marie-Laure Agrapart, Tuomas Lahti, Pascal Quignard, Xavier RosselleOiseleur : Marion Dupire-Angel

Production : Abbaye royale de Saint-Riquier / CCR

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Pascal Quignard et Phoenix lors d’une répétition, 2015 © Luc Petton

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Bioblibliographie de Pascal Quignard

Pascal Quignard est né en 1948 à Verneuil-sur-Avre (Eure), de parents enseignants de lettres classiques, issus de familles de linguistes et d’organistes de renom. Il grandit au Havre. En 1968, il est étudiant en philosophie à Nanterre. Ses intérêts le portent vers les langues et littératures anciennes ainsi que la musique. Organiste et violiste accompli, Pascal Quignard découvre très jeune la musique baroque.

Le Mercure de France publie son premier essai, consacré à Sacher Masoch, L’Être du balbutiement, en 1969. Mais il faudra Le Salon du Wurtemberg en 1986, puis Les Escaliers de Cham-bord en 1989, pour le révéler au grand public. Il enseigne à l’Université de Vincennes et à l’École des hautes études en sciences sociales. C’est en 1990 qu’il fonde, avec le président

François Mitterrand, le Festival international d’opéra et de théâtre baroques de Versailles et préside, de 1990 à 1993, le Concert des Nations avec Jordi Savall.

Pascal Quignard a collaboré longtemps avec les éditions Gallimard. En 1994, il démissionne de toutes ses fonctions, pour se consacrer uniquement à l’écriture, celle qui toujours lui a fait dire : « J’ai écrit parce que c’était la seule façon de parler en se taisant ». Pascal Quig-nard obtient le Prix Goncourt en 2002 pour Les Ombres errantes.Son œuvre, entre roman, essai philosophique et poésie, fait désormais partie des grandes œuvres littéraires de la modernité.

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Pascal Quignard © Tous droits réservés

Pascal Quignard, la danseuse Marie-Laure Agrapart et Phoenix, 2015 © Luc Petton

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L’être du balbutiement, éd. Mercure de France, 1969Alexandra de Lycophron, éd. Mercure de France, 1971La parole de la Délie, éd. Mercure de France, 1974Echo, éd. Le Collet de Buffle, 1975 Michel Deguy, éd. Seghers, 1975 Le lecteur, éd. Gallimard, 1976Carus, éd. Gallimard, 1979Le Secret du domaine, éd. l’Amitié, 1980Les tablettes de buis d’Apronenia Avitia, éd. Gallimard, 1984Le vœu de silence, éd. Fata Morgana, 1985Le salon du Wurtemberg, éd. Gallimard, 1986Une gêne technique à l’égard des fragments, éd. Fata Morgana, 1986La leçon de musique, éd. Hachette, 1987Les escaliers de Chambord, éd. Gallimard, 1989Petits traités, tomes I à VIII, éd. Maeght, 1990La raison, éd. Le Promeneur, 1990Albucius, éd. P.O.L, 1990Tous les matins du monde, éd. Gallimard, 1991Georges de La Tour, éd. Flohic, 1991La frontière, éd. Chandeigne, 1992Le nom sur le bout de la langue, éd. P.O.L, 1993L’amour conjugal, éd. Patrice Trigano, 1994Le sexe et l’effroi, éd. Gallimard, 1994Les Septante, avec des peintures de Pierre Skira, Patrice Trigano, 1994Rhétorique spéculative, éd. Calmann-Lévy, 1995, réédition éd. Folio, 1997L’Occupation américaine, éd. Le Seuil, 1994, réédition éd. Point, 1995La haine de la musique, éd. Calmann-Lévy, 1996Vie secrète, éd. Gallimard, 1998Terrasse à Rome, éd. Gallimard, 2000Le solitaire, avec Chantal Lapeyre, éd. Flohic, 2001Les Ombres errantes, éd. Grasset, 2002, réédition, éd. Folio 2004Villa Amalia, éd. Gallimard, 2006La Nuit sexuelle, éd. Flammarion, 2007La barque silencieuse, éd. Le Seuil, 2009Les solidarités mystérieuses, éd. Gallimard, 2011Mourir de penser, éd. Grasset, 2014Critique du jugement, éd. Galilée, 2015

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Biographie de Luc Petton

Né en Bretagne, aux confins de la terre et de la mer, Luc Petton a fait de cette nature en constante mu-tation son terrain de jeu et d’observation. Formé à partir de 1979 auprès de chorégraphes tels que Moses Pendelton, Alwin Nikolaïs, Hanya Holm ou Murray Louis il rencontre à New York le milieu post-modern et pra-tique le « contact-improvisation ».

De retour en Europe il est engagé par Suzanne Linke au Folkwang Tanz Studio de Essen puis repart pour New York se perfectionner auprès de Ruth Currier, danseuse partenaire de la première heure de José Limon et côtoie la compagnie Trisha Brown.

En 1985, il fonde avec Marilén Iglésias-Breuker la compagnie « Icosaèdre » qui obtient le prix lauréat de l’Eté de la Danse et est invité à la Maison de la Culture de Reims.

En 1994, il fonde « Le Guetteur » et amorce un parcours singulier sur la scène choré-graphique française avec If et Oscar (Iles de la Danse, Biennale du Val de Marne, Festival de Marseille, Biennale de la Danse...). Puis Polemos, pour deux danseurs et trois champions du monde de karaté, initie ses recherches sur le laisser-être qu’il n’aura de cesse de dévelop-per, notamment dans ses projets avec animaux qui voient le jour à partir de 2004.

Cette année-là sera celle de la naissance de La Confidence des Oiseaux, suivie quelques années plus tard par celle de Swan puis par Light Bird en 2015, formant ainsi un fabuleux triptyque.

Luc Petton et sa Compagnie Le Guetteur sont en résidence à l’Abbaye royale de Saint-Riquier.

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Luc Petton © Philippe Saviard

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La Compagnie Le Guetteur

Luc Petton crée la Compagnie Le Guetteur en 1994 et amorce un parcours singulier sur la scène chorégraphique française. Ses pièces, produites par la Compagnie Le Guetteur tiennent le parti pris de la compagnie à savoir la recherche sur la notion de laisser-être et d’improvisation, qui se développe à partir de 2004 dans son projet avec les animaux.

Le projet « Danse et oiseaux » relève d’une démarche artistique et philosophique que Luc Petton est le premier à pousser aussi loin, position qui a irrésistiblement transfiguré son univers chorégraphique et son point de vue sur les modes de création du spectacle vivant. Déjà la danse contemporaine a fait la part belle à l’aléatoire dans la création mais en in-troduisant le Vivant/Animal, cet aléatoire échappe à tout contrôle humain et oblige à une mobilité mentale tout autre. Les compétences des danseurs impliqués dans cette aventure s’en trouvent enrichies. Le développement de leurs capacités d’adaptation se retrouve dans toutes les formes de travail de la compagnie, de la performance in situ jusqu’à la pédagogie. Mais pour inventer la spécificité du projet de danse avec oiseaux, Luc Petton va à la découverte de différents spécialistes ornithologiques en France et s’appuie sur les travaux de philosophes, aussi bien que de spécialistes des oiseaux. Il a mis en place avec ses collaborateurs, un protocole de recherche au plus près du respect et du bien-être des oiseaux qui, tout en s’éloignant des méthodes de dressage, permet la rencontre avec le public et peut s’adapter aux besoins spécifiques du théâtre.

C’est en 2005 que Luc Petton crée La Confidence des Oiseaux, en version plein air puis en version théâtre. Cette pièce amenant sur scène une trentaine d’oiseaux, rencon-tre un véritable succès lors de son passage au Festival d’Avignon et au Théâtre National de Chaillot en 2008. L’aventure se poursuit avec Swan pièce chorégraphique pour cygnes et danseuses, revisitant le mythe de Léda et le Lac des Cygnes, présenté en juin 2012 au Théâtre National de Chaillot et ayant conquis à chacune de ses présentations un public toujours plus nombreux et émerveillé. Luc Petton achève son triptyque avec la création de Light Bird, pour danseurs et grues de Mandchourie, dont la première a été présentée à nouveau au Théâtre National de Chaillot en mai 2015, après des avant-premières en régions, notamment une première présentation publique à l’Espace Jean Legendre de Com-piègne.

En 2013, Luc Petton décide de recréer sa pièce Oscar en version quatuor. Plus légère, elle s’adapte aux plus petits lieux et se diffuse facilement sur les territoires. Développant l’essence même des créations de Luc Petton, elle permet une sensibilisation aisée à travers des ateliers ludiques et une réflexion sur l’histoire de la danse.

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La Compagnie Le Guetteur a été en résidence au Mail, scène culturelle de Soissons de 2009 à 2012, développant une action de sensibilisation sur le territoire du soissonnais et dans le département de l’Aisne, ayant à cœur de démocratiser l’accès à la culture choré-graphique pour tous les publics. L’engagement de la compagnie dans le programme Culture à l’Hôpital auprès de personnes âgées, d’enfants handicapés, mais aussi dans les maisons d’arrêt, participe de ce souci d’accessibilité.

De 2012 à 2015, Le Guetteur était en résidence à l’Espace Jean Legendre de Com-piègne développant la même optique, et en résidence extraordinaire avec grues et dan-seurs à la fois au Parc zoologique d’Amiens Métropole et à la Maison de la Culture d’Amiens (MCA). Ce binôme entre le zoo et la MCA permet à Luc Petton de mener les recherches spécifiques liées à cette création très différentes des deux précédentes. Toujours en lien avec l’approche particulière liée à l’animal, la compagnie développe un nouveau concept d’action culturelle. Les ateliers, masterclasses, conférences occupent une très grande partie des activités de la compagnie (plus d’une vingtaine d’actions en 2015, pour 350 heures d’ateliers), en cherchant à sensibiliser un public toujours plus large dans ce souci de dé-mocratisation de la danse contemporaine. Tout un travail et une approche sensorielle sont mis en place à l’attention des jeunes enfants, des personnes handicapées et des seniors, pour refaire du lien au-delà des mots (maux). Une même notion de vie nourrit création et actions sur les territoires.

Depuis l’été 2015, c’est à l’Abbaye royale de Saint-Riquier que la Compagnie Le Guet-teur effectue sa nouvelle halte migratoire dans une même volonté de travail sur le terri-toire en synergie avec les équipes de ce Centre Culturel de Rencontre dans une optique de création et de méditation exigeante mais résolument tournée vers ses publics.

La Compagnie Le Guetteur est conventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC Picar-die, subventionnée par la Région Picardie, le Département de l’Aisne, le Département de l’Oise - Actuellement en résidence à l’Abbaye royale de Saint-Riquier.

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Du français en 842 ? L’audace de Nithard

par Bernard Cerquiglini

“... Il faut expliquer cette audace inouïe : faire accéder au parchemin, dès 842, le germanique et surtout le français, cette forme déchue de la langue divine et de la science qu’était le latin [...] Repose en paix. Tu nous as montré l’inanité de l’imperium linguistique, qu’il s’agisse de latin ou de globish ; tu nous as offert le plurilinguisme. Respect, Nithard ! ”, in Tombeau de Nithard, Bernard Cerquiglini, catalogue de l’exposition L’Europe avant l’Europe-les Carolingiens, Abbaye royale de Saint-Riquier, 2014.

Biobibliographie

Bernard Cerquiglini est depuis 2007, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie. Il a exercé les fonctions de Directeur de l’Institut National de la langue française, de Vice-président du Conseil supérieur de la langue française, de Délégué général à la langue française et aux langues de France, de Directeur des écoles au Ministère de l’Education nationale. Il a commencé sa carrière universitaire à Berke-ley en 1979.

Professeur de linguistique à Paris VII et à l’Université Libre de Bruxelles, il a été Directeur du Center for French and Francophone Studies de l’Université d’Etat de la Louisiane à

Bâton-Rouge ; il s’est attaché au maintien de la francophonie dans les Amériques. C’est en tant que Directeur de l’Institut national de la langue française que Bernard Cerquiglini remet en 1999 au gouvernement, son Rapport sur les Langues de France. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la « Nouvelle philologie ».

Bernard Cerquiglini a consacré un livre, La naissance du français, aux Serments de Stras-bourg et à son auteur, Nithard, grand seigneur lettré, qui a écrit, à cette occasion, le pre-mier texte en français. Ses ossements, découverts en 1989 par Honoré Bernard, puis égarés, viennent d’être enfin retrouvés en 2011 dans l’Abbaye royale de Saint-Riquier, haut-lieu de la Renaissance carolingienne.

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Bernard Cerquiglini ©DR

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Bernard Cerquiglini, qui a présidé de l’Observatoire national de la lecture, exprime sa pas-sion pour la langue française, en particulier à l’occasion de ses émissions sur TV5 Monde, intitulées Merci, professeur !. Les textes en ont été publiés sous le titre Petites Chroniques du français comme on l’aime (Larousse, 2012).

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Chomsky Noam, Questions de sémantique, tr. de Bernard Cerquiglini, éd. Seuil, 1975La Parole médiévale, éd. de Minuit, 1981Robert de Boron, Le Roman du Graal, d’après le manuscrit de Modène, texte établi et présenté par B. C. Paris : U.G.E. (Bibliothèque médiévale), 1981Éloge de la variante, éd. Seuil, 1989La naissance du français, éd. Presses Universitaires de France, 1991L’Accent du souvenir, Éd. de Minuit, 1995Le Roman de l’orthographe au paradis des mots avant la faute (1150-1694), éd. Hatier, 1996A travers le Jabberwocky de Lewis Carroll, éd. Le Castor Astral, 1998Les Langues de la France, Rapport au Ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, 1999Tu parles. Le français dans tous ses états. Edité avec Jean-Claude Corbeil et Jean-Marie Klinkenberg, éd. Flammarion, 2000Histoire de la langue française 1945 – 2000. Codirigé avec Gérald Antoine, éd. CNRS, 2000Les Langues de France, éd. Presses Universitaires de France, 2003La genèse de l’orthographe française (XIIe – XVIIe siècles), éd. Honoré Champion, 2004Une langue orpheline, éd. de Minuit, 2007Merci Professeur ! Chroniques savoureuses sur la langue française, éd. Bayard, 2008Petites chroniques du français comme on l’aime, éd. Larousse, 2012

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Nithard, premier auteur de langue française

Nithard est le fils d’Angilbert, lui-même un grand érudit, diplomate, poète, Duc des Francs et Comte-Abbé de Saint-Riquier de 789 à 814, et de Berthe, seconde fille de Charle-magne. Nithard, élevé à la cour d’Aix-la-Chapelle, est le petit-fils de Charlemagne, le neveu de l’Empereur Louis le Pieux et le cousin germain des trois rois : Lothaire, Charles le Chauve et Louis le Germanique. Membre de l’aristocratie carolingienne, Nithard est investi de mis-sions importantes, notamment en qualité de conseiller de Charles le Chauve. Il succède à son père Angilbert, comme Comte-Abbé de Saint-Riquier, en 844.

Esprit brillant et curieux, doué de réels talents d’écrivain, Nithard participe directe-ment aux grands événements de son époque. En tant que Comte-Abbé de Saint-Riquier et gouverneur du Ponthieu, Nithard assure la sécurité du littoral de la Manche. C’est au cours d’une bataille que Nithard est tué d’un coup d’épée porté à la tête. Il est enterré aux côtés de son père Angilbert, sur le parvis de l’abbatiale. En 1989, sa dépouille est exhumée lors de fouilles. Ses ossements, égarés vingt ans durant, sont retrouvés à l’Abbaye royale de Saint-Riquier, à l’automne 2011.

800 : Naissance probable, à Aix-la-Chapelle, de Nithard.

814 : Gouverneur du Ponthieu et du littoral de la Manche.

841 : Participe à la Bataille de Fontenoy-en-Puisaye, aux côtés du roi Charles le Chauve, son cousin.

841 - 843 : Rédige son Histoire des fils de Louis le Pieux, à la demande de Charles le Chauve. Les Ser-ments de Strasbourg figurent dans le 3ème livre.

844 : Nithard, Comte-Abbé de Saint-Riquier.

14 juin 844 ou 15 mai 845 (?) : Mort de Nithard lors d’une bataille contre Pépin II d’Aquitaine, sur les bords

de l’Agout près d’Angoulême, ou lors d’une escarmouche contre les Vikings, dans le Ponthieu. Une

autre hypothèse évoque sa mort lors d’une bataille vers 850.

853 : Epitaphe de Nithard, par Micon, moine de Saint-Riquier.

XIème siècle : Chronique de Saint-Riquier par Hariulf.

1989 : La dépouille de Nithard est exhumée lors de fouilles dans l’Abbatiale de Saint-Riquier, par le profes-

seur Honoré Bernard. Ses ossements sont envoyés pour expertise, au Centre départemental d’archéologie

du Val d’Oise.

2011 : A la Toussaint, les ossements de Nithard, égarés dans le milieu des années 90, sont retrouvés

dans les combles abandonnés de l’Abbaye par Anne Potié, qui vient de se voir confier, dans ce haut-lieu

de la Renaissance carolingienne, la création d’un Centre Culturel de Rencontre dédié à l’écrit.

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2012 : Lors de la réunion de la Commission nationale des CCR, Claude Jean puis, plus tard,

Bernard Cerquiglini, font connaitre la contribution essentielle de Nithard dans l’émergence de la langue

française.

Janvier 2014 : Labellisation de l’Abbaye royale de Saint-Riquier par la Ministre de la Culture. Le Centre

Culturel de Rencontre que l’Abbaye abrite est dédié aux écritures, également artistiques, architecturales,

musicales... à l’ère du numérique.2014 : Première mise en lumière de Nithard, lors de l’exposition L’Europe avant l’Europe-les Carolingiens.7 novembre 2015 : Hommage à Nithard, placé sous le Haut Patronage du Président de la République.

Bibliographie1926 : Histoire des fils de Louis le Pieux, Nithard. Traduite et éditée par Ph. Lauer, Paris, Honoré Champion, réédi-tion en 2012, Paris, Les Belles Lettres.1991 : La naissance du français, Bernard Cerquiglini (réédité et complété en 2013), Éd. Que sais-je ? Paris, PUF.2002 : Histoire de la langue française, Mireille Huchon, Paris, Librairie Générale Française. 2014 : Bernard Cer-quiglini, in catalogue de l’exposition L’Europe avant l’Europe-les Carolingiens, Abbaye de Saint-Riquier, p 86-94.En anglais:Carolingian Chronicles: Royal Frankish Annals and Nithard’s Histories, Translated by Bernhard Walter Scholz with Barbara Rogers, Ann Arbor, University of Michigan Press (Ann Arbor Paperbacks, AA 186), 1970.En français:Nithard, La naissance du royaume de France, 829-843, trad. F. Guizot et R. Fougère, Clermont-Ferrand, Paléo, 2002.Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux, 814-843, trad. François Guizot, Yves Germain et Éric de Bussac, Cler-mont-Ferrand, Paléo, 2009.

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Contexte historique

La bataille de Fontenoy-en-Puisaye 25 juin 841

La bataille de Fontenoy-en-Puisaye qui eut lieu le 25 juin 841, opposa les armées des trois petits-fils de Charlemagne après la mort de leur père, Louis le Pieux, pour le partage de l’Empire carolingien. Après cet affrontement fratricide qui marqua profondément les élites de l’époque, l’Empire est définitivement morcelé lors du Traité de Verdun, en août 843. Les péripéties de ce combat nous sont racontées par Nithard, également petit-fils de Charle-magne, dans son livre Histoire des fils de Louis le Pieux, rédigé entre 841 et 843.

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Bataille de Fontenoy-en-Puisaye, Grandes Chroniques de France, Jean Fouquet, Tours, vers 1455-1460 © BNF-Paris

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Contexte historique (suite)

Les Serments de Strasbourg, 14 février 842

Nithard, Comte-Abbé de l’Abbaye royale de Saint-Riquier, érudit, diplomate et guerrier, a participé aux événements qu’il relate. Ainsi, dans son Histoire des Fils de Louis le Pieux (841-843), Nithard nous décrit non seulement la Bataille de Fontenoy-en-Puisaye, mais aussi les Serments de Strasbourg, prêtés le 14 février 842, par Charles le Chauve et Louis le Germa-nique, chacun dans la langue de l’autre. Charles le Chauve, en tudesque, et Louis le Germa-nique en pré-français. Premier texte rédigé en français et premier texte bilingue, les Serments de Strasbourg anticipent la fin de l’unité impériale et coïncident avec le partage de l’Empire carolingien selon les frontières linguistiques.

Serments de Strasbourg (842) © BNF - Paris

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Contexte historique (suite)

Pré-français :“Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament, d’ist di en avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dift, in o quid il mi altresi fazet, et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui meon vol cist meon fradre Karle in damno sit”

Tudesque :“In Godes minna ind in thes christianes folches ind unser bedhero gealtnissi, fon thesemo dage frammordes, so fram so mir Got geuuizci indi mahd furgibit, so haldih tesan minan bruodher, soso man mit rehtu sinan bruodher scal, in thiu, thaz er mig sosoma duo ; indi mit Ludheren in nohheiniu thing ne gegango, zhe minan uuillon imo ce scadhen uuerhen.”

Traduction en français moderne :“Pour l’amour de Dieu et pour le peuple chrétien et notre salut commun, à partir d’aujourd’hui, en tant que Dieu me donnera savoir et pouvoir, je secourrai ce mien frère Charles par mon aide et en toute chose, com-me on doit secourir son frère, selon l’équité, à condition qu’il fasse de même pour moi, et je ne tiendrai jamais avec Lothaire aucun plaid qui, de ma volonté, puisse être dommageable à mon frère Charles.”

Les Serments de Strasbourg premier texte écrit en pré-français

Le même texte écrit en tudesque dans Les Serments de Strasbourg

Les Serments de Strasbourg, gravure de P. Lehugeur, L’Histoire de France en cent tableaux © DR

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Contexte historique (suite)

Le Traité de Verdun (août 843)

Moins de trente ans après la mort de Charlemagne, son empire est définitivement mor-celé et divisé entre ses trois petits-fils, lors du Traité de Verdun en août 843. Lothaire, dé-fait à la bataille de Fontenoy-en-Puisaye (841), reçoit la Francie médiane à l’est du Rhône, c’est-à-dire la Lotharingie (dont le nom se transformera plus tard en Lorraine), ainsi que la couronne impériale. Son royaume s’étendait de la mer du Nord à l’Italie et englobait notam-ment la Bourgogne, les Pays-Bas et la Belgique actuels. Louis le Germanique, vainqueur avec Charles le Chauve, règne sur la Francie orientale, au-delà du Rhin, tandis que Charles règne sur la Francie occidentale, à l’ouest de l’Escaut, de la Meuse, de la Saône et du Rhône.

Division de l’empire de Charlemagne après le Traité de Verdun en 843 © DR

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Le Prix Nithard

C’est à l’Abbaye royale de Saint-Riquier, labellisée en janvier 2014 « Centre Culturel de Rencontre / Abbaye des écritures à l’ère du numérique », qu’ont été découverts lors de fouilles en 1989, les ossements de Nithard.

Égarés dans les années 90, et enfin retrouvés en 2011, c’est sous l’égide des précieuses « reliques » du premier auteur d’un texte écrit en français qu’est proposé le Prix Nithard, créé à l’occasion de l’hommage qui lui est rendu, samedi 7 novembre 2015.

Ce prix sera attribué, chaque année, en avril, à l’auteur d’un ouvrage consacré à la littérature et à l’histoire. Son montant est de 3 000 euros.

Le lauréat pourra également être invité en résidence à l’Abbaye royale.

Contact : Ariane Kveld Jaks, chargée du développement international et de la [email protected] 22 999 64007 86 42 93 00

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Abbaye royale de Saint-Riquier © Guillaume Crochez

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L’Agence pour le picard

Depuis la publication en 1999 du rapport sur les langues de France remis par Bernard Cerquiglini, le picard, comme 22 autres langues, est officiellement reconnu.

S’étendant sur un large territoire linguistique : Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais et Somme, mais aussi le Hainaut belge, la langue picarde fait preuve d’une vitalité étonnante (deux millions de locuteurs potentiels) et dispose d’une très ancienne tradition littéraire qui fait d’elle l’une des variétés de langue d’oïl la plus richement dotée en œuvres littéraires, en chansons et en dictionnaires.

Bien plus qu’une langue, le picard est le symbole d’une culture et de traditions tou-jours bien vivaces, diffusées auprès des jeunes générations.

L’Agence pour le picard a été créée le 26 avril 2008 à Amiens. Elle a vocation à devenir interrégionale en étendant ses actions au Nord-Pas-de-Calais et à la Wallonie picarde (Belgique). Elle entend :

- accompagner les acteurs de la transmission de la langue et de la culture picardes dans leurs actions, en soutenant la vie artistique, littéraire et culturelle en picard.- collecter et diffuser le patrimoine oral et écrit en picard.- exercer le rôle d’Observatoire du picard.- proposer des formations professionnelles dans les domaines de la langue et de la culture picardes.- établir des liens structurels avec les régions voisines de langue picarde, le Nord-Pas-de-Calais et la Wallonie picarde (Hainaut belge) et coordonner des actions communes de pro-motion de l’usage de la langue picarde. Au côté de nombreuses associations, des organismes universitaires tels que le « Cen-tre d’Études Picardes (CEP) » ou le laboratoire « Linguistique Et Sociolinguistique : Contacts, Lexique, Appropriations, Politiques (LESCLAP » de l’Université de Picardie Jules Verne jouent également un rôle important.

Pour Anne Tiberghien, présidente de l’Agence, « ratifier la Charte européenne des langues régionales permettrait d’enseigner le picard ». C’est tout l’espoir suscité par le projet de loi présenté par le gouvernement le 31 juillet 2015. Et au-delà, un rayonnement possible vers l’international.

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Dans cette perspective, l’Agence pour le picard et l’Abbaye royale, dans le cadre d’une convention qui sera signée le 7 novembre 2015, entendent conjuguer leurs efforts.

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In picard, pèr Jacques Dulphy| CH’DUR ET PI CH’MO |

« ... Ch’étoait un honme éd lettes et pi un cronitcheux célébe, Nithard. Un cronitcheux conme nous, quasimint.Ch’Mo : Oui, mais nous, oz ons coér no téte su nos épeules. Tandir éq li…Ch’Dur : Tandir éq li i n’avoait pu l’siénne à li, d’téte, paur Nithard. Est compréhinsibe : quante oz o 1 200 ans, o n’peut mie coér avoér toute ! »

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L’Abbaye royale de Saint-Riquier

Fondée en 625 par Riquier sur le site d’un très ancien et très important culte païen, l’abbaye devient royale en 632 par la protection que lui accorde Dagobert 1er.Mais c’est Charlemagne en personne qui, notam-ment pour des raisons stratégiques, dynastiques et religieuses (Riquier est considéré comme descendant des premiers rois de France et comme grand évan-gélisateur), en fit un des lieux symboliques de la Re-naissance carolingienne.

C’est dans cette abbaye, en effet, que fut écrit le premier livret musical, le « Tonaire de Saint-Riquier », et, qu’en liaison avec la proche abbaye de Corbie, fut

développée la minuscule caroline, véritable révolution de l’écriture et vecteur essentiel de la conservation et de la transmission des savoirs.

Grâce à Charlemagne et à son gendre Angilbert, le père de Nithard, l’Abbaye royale de Saint-Riquier possédera, jusqu’au XIème siècle, la plus importante bibliothèque d’Occident.Et c’est dans cette abbaye que Nithard, Comte-Abbé de Saint-Riquier écrivit, vers 841, pour la première fois, une langue romane qui va devenir le français.

C’est dans la continuité de cette histoire prestigieuse que la création d’un Centre Cul-turel de Rencontre porte, depuis quatre ans, la reprise du vénérable monument, désormais dédié « aux écritures, à l’ère du numérique ». Les ossements de Nithard, découverts lors de fouilles en 1989, puis égarés vingt années durant, furent retrouvés, fin 2011, à la faveur de ce renouveau.

Abbaye de Saint-Riquier à l’époque carolingienne © Yazid Medmoun

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Informations et contacts

InformationsAbbaye royale de Saint-Riquier 80135 [email protected] web : ccr-abbaye-saint-riquier.fr

Manifestation sur réservation, gratuite : 03 22 999 625

Accès Saint-Riquier est situé à 10 km d’Abbeville et à 25 km de la Baie de Somme. En voiture : Abbeville est à 2 heures de Paris par l’autoroute A16, sortie 22. Liaisons avec la Normandie par l’A28 ou l’A29. Depuis Lille : A1 jusque Assevillers, puis A29 et A16. En train : Abbeville est à 1h30 de Paris (ligne Paris-Calais) et à 30 minutes d’Amiens.

Contacts

Anne Potié, directrice généraleLéna Houssin, chargée des productions culturellesAriane Kveld Jaks, responsable du développement international et de la rechercheNastassja Jacobs, chargée de communication

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Partenaires de l’événement

RELATIONS AVEC LA PRESSEHEYMANN, RENOULT ASSOCIEESSarah Heymann et Perrine [email protected] 44 61 76 76

Documents téléchargeables sur : www.heymann-renoult.com

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Pascal Quignard © DR

Bernard Cerquiglini © DR

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Luc Petton © Philippe Saviard

Affiche manifestation © Abbaye royale de Saint-Riquier

Visuels pour les media

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Pascal Quignard et Phoenix lors d’une répétition, 2015 © Luc Petton

Pascal Quignard, la danseuse Marie-Laure Agrapart et Phoenix, 2015 © Luc Petton

Abbaye royale de Saint-Riquier : peintures murales, fin XVe © Abbaye royale de Saint-Riquier

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Bataille de Fontenoy-en-Puisaye, Grandes Chro-niques de France, Jean Fouquet, Tours, vers 1455-1460© BNF- Paris

Abbaye de Saint-Riquier à l’époque caro-lingienne © Yazid Medmoun

Extrait des Serments de Strasbourg (842), écrits par Nithard © BNF - Paris

Ossements de Nithard, retrouvés en 2011 © Abbaye royale de Saint-Riquier

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Les Serments de Strasbourg (842) © BNF - ParisCrâne de Nithard © A.Paillier

Le même texte écrit en tudesque dans Les Serments de Strasbourg © BNF - Paris

Les Serments de Strasbourg premier texte écrit en pré-français © BNF - Paris

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Abbaye royale de Saint-Riquier © Guillaume Crochez

Les Serments de Strasbourg, gravure de P. Lehugeur, L’Histoire de France en cent tableaux © DR

Division de l’empire de Charlemagne après le Traité de Verdun en 843 ©DR

Abbaye royale de Saint-Riquier © Yazid Medmoun