Sommaire

Le mot du Président, p.1Surréaliste Mardi-gras, p.2

Banquet du 121ème anniversaire, p.3Hommage à Gautier De Winter, p.4

Photo du 120ème, Champagne, audition, p.6Gille(s), p.7

Itinéraires, Agenda, p.8

Janvier 2020 - n°109LE RÉCALCITRANTEditeur responsable :Frédéric AnsionRue de la Halle aux Filets 137130 Binche

Belgique - Belgie P.P.

7130 BINCHE6/1589

BINCHE 1 (P501381)

LE MOT DU PRÉSIDENTChèresamies,chersamis,ChersRécalcitrants,

Les soirées de fin d’automne ont étéagréablespournotrebellesociété. Alorsque les jours rétrécissaient, les soiréesrécalcitrantes s’allongeaient et … seprolongeaientparfoistarddanslanuit.Nous avons eu l’occasion d’enchaîner demulDples acDvités. Le succès était aurendez-vouspourchacuned’ellesgrâceàl’implicaDon de toutes les cagnoIes et àl’opiniâtreté de notre trésorier Axel.Merci.

À peine, la rentrée avait-elle eu lieu queles Récalcitrants baIaient la carte. Lacafétéria du musée du masque affichaitcomplet pour notre 11ème tournoi debelote. Belote,re-beloteetdixdeder :lesvraisRécalcitrantsn’ontpaseubesoinde tricher pour remporter quelquesmanches bien méritées ! Merci àFrançois et à la cagnoIe du Cœur pourl’organisaDon du tournoi. Merci à lacagnoIedesJeunespourlatenuedubar.Julien,DanetGianluca,entreautre,n’ontpaseuuneminutepourtaperlecarton.

Le 10 novembre, l’apériDf Champagnevousaaccueillis toujoursplusnombreux.MerciàPierreetFrançoisepourleuraideprécieuse. Pierre, telNapoléon (!), avaitbien besoin de ses deux bras pour fairefaceàtouteslescommandes.

Enfin,notresouperDoubles,àpeinedeuxsemaines plus tard, n’avait rien à envieraux événements précédents. Les metsétaient succulents tout autant que lesliquides. Merci à SébasDen pour ladisponibilitédeslieux. MerciàAlainetànotre secrétaire Frédéric, ainsi qu’àl’ensemble de leur cagnoIe et à leursépou se s pou r c e s moment s d egastronomiebinchoise. Quelleéquipe !Cela tournait comme une crêpe ! Lefromage de Herve était à la hauteur desdifférents millésimes de la brasserie LaBinchoise et les croques-monsieur deLaurentontravinospapilles!

Àlami-décembre,nousavonseuleplaisird’audiDonnernotrebaIerie.NousavonseuunepenséeémuepournotrenouveauchefdebaIerieet sa famille. Mais, soisrassuré Fabrice, les bagueIes ont frappéjuste , au p lus grand p la is i r desRécalcitrants.

Lafinde l’annéeamalheureusementétéentachéeparladispariDond’unami,d’unirréducDble du Carnaval de Binche.GauDer, président de l’A.D.F., nous aquiIésà la veilledes fêtesdeNoël. Il atenu les rênes de notre folklore durantquinze années. Ses exigences pour nostradiDonsétaientsansfaille.ReposeenpaixGauDer. Cenumérot’estdédié. Toncourageétaitsanslimite.PlusOultre…

Aveccedébutd’année, lecalendrierpré-carnavalesquevareprendresesdroits. Jevous donne rendez-vous au Central cedimanche 12 janvier dès 17h30 pour larépé99on de ba<erie. Mais aussi, lesamedi18janvierdès19h30 auKursaalpour le banquet de notre 121èmeanniversaire. 2020, l’occasion decélébrerles75ansdelafindelaSecondeGuerre : un thème choisi en hommageaux alliés et à nos libérateurs. Que cebanquet soit un moment de liesseinoubliable. N’oubliez pas de réserverauprès de vos responsables de cagnoIeou au Central. Votre par9cipa9on estessen9elle au bon fonc9onnement desRécalcitrants dont vous faites par9e.Venez-yavecvosproches,famillesetamispourpartagercesmomentsconviviauxetfraternelschersànotreespritrécalcitrant.

Je ne peux terminer ces quelques lignessansvoussouhaiterlemeilleurpourceIeannée 2020. Qu’elle soit remplie demomentsprécieuxdebonheuretdejoie.Àvotresanté!Etauplaisirdevousrevoirles12et18janvierprochain.

AvectoutemonamiDé.

Frédéric

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«FaitesleGille,faitesleGilles’ilvousplaît!»C’étaitpresqu’unordre.

Etquelquessemainesplustard:

«Alors,vousavezétélouer?».

« François doit être bourré là », en pointant dudoigtl’endroitsurleplancherdusalon.

Lesdimanchespassent.Nousentendonsauloinlestambourset lesmusiques,sansleverunseulpied.Les jours s’égrènent sur le calendrier. Et puis…quelquesheuresavantl’ouverturedesfesDvités,laflammes’éteintcommeunpieddenezaucarnaval,unefarcedelavieoudelamort.Toutsemélange.Les pensées, les gestes, les amis, les amours,rentrentdanslecharivari.

Tandis que la bouilloire binchoise est en pleineébulliDon, la famille, les amis viennent la saluerdans la maison du bonheur. Son silence la rendencoreplusprésenteetnousdemandedeleverunverre de vin péDllant. Après le départ de notreentourage je me retrouve dans notre cabaretaccompagnédedeuxamisquisemblentneplusmequiIeravantmapremièrenuitdesolitude.

Dimanche, 5h30 dumaDn, voilà que les premierstambours accompagnés de cris, oui de cris, nousréveil lent, me réveil lent. Quels sont cesperturbateurs sans bienveillance. Les heuresavancent,danslamaisonpresquevide.Vers7h30,le trafic des travesDs aux mulDples genres etcouleurs s’écoule devant la grande fenêtre dusalon. L’avenue semble être le grand théâtre d’uncortège. Soudain un groupe de Récalcitrantsapparaît en face, chez notre vis à vis. Je lesreconnais cesPrincesdes Indes. Le jourpointe, lecielestclair,quelquesregardssedirigentversnotrefaçade. Un jeune femme couverte de son galurinblanc, entouré d’un ruban large noir piqué deplumeslégères,tournesatêteetmarqueuntempsd’arrêt vers la pièce où elle avait appréhendé lepiredepuis plusieurs semaines.Nos regardsne secroiseront pas mais nos pensées se rejoindrontquelquesinstants.

L’avenue se gonfle de groupes bariolés qui secroisent,passent,repassentets’entrecroisent.Versneuf heures le goulot semble se désengorger, lebruitdestambourss’éloignedeplusenplus.Ilfauttendre l’oreille pour entendre quelques « ras »,quelques«flas».LescagnoIesserejoignentverslecentre.Lecalmerevient.Versmididesamisplusque bienveillants viennent prendre le verre del’amiDéetentourent la tablede la cuisinepour lerepaspréparé. Lesvisiteursetacteursducarnavaldéfilentànouveaudanslarueenfête.Al’heureduthé, discrètement, nous nous glissons dans lesspectateurs, au coin du Pompier, avec l’intenDoninconsciente de lui rapporter des nouvelles.J’esquisse quelques pas discrets, semblantrépondreàsademande,àsondésir.Maisquecesmouvementssontlourds,retenus,sansardeurs.

BeaucoupdeGillesnousmarqueronsleuraffecDonen discréDon et délicatesse. Marie, ma fille, merapporte que quelques centsmètres plus loin, aumilieudel’Avenue,devantlaGalerie,lesjeunesontengagé la société vers un hommage musicale etdansant, ineffaçable. Avant que les dernièressociétéspassent,lesoirtombera.

Lundivers10hd’autresamisviennentnousrendrevisite durant ceIe journée aux heures allongées.UnpeDtmessagemereconnectequelquesinstantsàlaréalité:« Nousavonschanté‘ABinche’, pourelle ». Merci, merci. Les coups de canonsretenDssent, le feu d’arDfices éclate dans le ciel,maisjen’iraipasaubalconentourédemespeDtesfillespouradmirerlesrouges,lesbleus,lesdorées.Plus tard, le Président, EDenne, m’appelle.Quelquesmots s’échangent….Ademain ?Oui…Ademain.

Mardi-Gras, cinq heures du maDn, les premiersGilles sortent des maisons, arrosés par les pluiesvariantes, parfois intenses et courtes. Les enfantsarrivent accompagnés de leurs amis. Les mienssont toujours présents. Les Gilles passent,repassent, inconscients ou conscients del’atmosphère religieux régnantdansnotremaison.Nous gueIons le moindre groupe, parfois noussortons pour affûter le possible indice. SoudainFrançoisélèvelavoix«lesvoilà!». Jeregardeau-dessus des brise-vues.Même si ils n’ont pas leursmasques, je les reconnais, à leur posture, à leurallure,àleurdanse,àleurmanièredebalanceroupasleramon.Ouiilsarrivent,j’allumelespotsousla loggia pour montrer notre reconnaissance. Ilssontlà,devantlamaison,devant…

Soudainlacaissefrappelapeau.Quelquesmesuresplus tard, le fifre fend le silence. « L’aubade ». Atravers les voilages, nous regardons, nousadmirons,nouspleuronscetacteà lafoisritueletsurréaliste qu’elle nous oblige à vivre comme sadernièresignatured’unacted’amourdanstoutesagrandeuretsasimplicité.

L’aubade terminée, dans une impulsion naturellenoussortonspourlesremercier, lesembrasser, lesserrer avec vigueur. Après cet intense momentd’émoDons, les Gilles repartent et s’éloignent,comme pour toujours, en laissant à jamais unetrace indélébile dans les cœurs de ceux quil’aimaient.MercilesGilles.

PatriceChevalier,mars2019

…

SURRÉALISTE MARDI-GRAS.

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6 MARDI 24 DÉCEMBRE 2019

Même le ciel, pleurait, ce lundi,sur les pavés de Binche, pour ac-compagner Gautier De Wintervers sa dernière demeure. Précé-dé des commissaires de l’Associa-tion de Défense du Folklore, dansleur domino d’apparat, le cor-billard blanc fut accueilli au sondu « Petit Bonhomme deBinche », par le carillon de lagrand’place. Un signe, assuré-ment, pour ce grand homme,amoureux du folklore. Grandrassembleur devant l’Éternel.Rassembleur jusqu’au bout carils étaient nombreux pour luirendre hommage dans la Collé-giale Saint-Ursmer. Autour de sesfrères, Grégoire et Sébastien, deses fils Ludwig et Gordon, de samaman, Josiane, et surtout de sacompagne, Vanessa, submergéepar le chagrin.

LA VIE EST INJUSTELa musique de Johnny Cash ré-sonne encore dans la collégialealors que ses fils prennent la pa-role.« Papa, la vie me semble injuste.Elle nous prive d’un homme ex-traordinaire, d’un papy doux etaimant. Elle nous impose de de-voir vivre sans toi, alors que de-puis peu nous avions réussi ànous comprendre. La vie n’estpas juste et si j’en doutais encorej’ai aujourd’hui ma réponse.J’aurai aimé que tu puisses tenirce rôle de grand-père, qui te te-nait tant à cœur. Sache que jepasserai le reste de ma vie à faireconnaître la tienne à tes petits-enfants. Merci, de nous avoir lais-sé une place dans ta vie », diraLudwig.« Papa, la veille de ton décès, jesuis venu te voir, jamais je n’au-rais cru que c’était le dernier soir.

Dans ton check pour me dire aurevoir, j’ai encore ressenti tantd’espoir, de force et de courage.Ta famille, tes amis, tes gilles ettes coureurs sont tous venus tepleurer aujourd’hui alors qu’ona rit tant de fois avec toi… La vieest injuste, mais qu’est-ce que jesuis fier de toi. Souvent, quand jecroise des gens, ils me disent queje te ressemble. Ils me font le plusbeau des compliments. Je t’aime,papa », dit Gordon.

« LE GRAND »« Vos hommages nous ontconfortés dans l’idée que le“Grand”, comme nous l’appe-lions dans la famille, était ungars exceptionnel. Homme pu-

blic, ambassadeur de sa ville, àl’aise avec les médias, il a sansdoute apprécié de là-haut,d’avoir revu toutes les images quil’ont honoré », dira l’un de sesfrères, pas prêt à recevoir la nou-velle de son décès. « Nous avonstous croisé son regard pétillant etsouriant, un clin d’oeil, une tapedans le dos, une poignée demains, une petite blague ou cettepetite phrase que tu avais l’habi-tude de dire “ça va être très gai”.Tu seras toujours immortel dansnos coeurs et dans nos têtes. »Sa maman, Josiane dira ensuitequelques mots en wallon avantque son ami Dany Baras ne

prenne la parole. « Vous ne savezpas la chance que vous avez del’avoir rencontré », soufflera-t-ilà l’assemblée.

FLAMBOYANTLaurent Devin, grand ami deGautier, rappelle que ce dernierétait un « être flamboyant » sou-lignant que la peine des Binchoisest « immense ». S’adressant à lamaman de Gautier, Laurent De-vin, la remercie. « Merci à toi et àFrancis, de nous avoir donnéGautier », confie-t-il. De sa flam-boyance, le maïeur soulignel’implication de son ami dans lavie sportive de ses fils, il évoquecomment Gautier pensait inflé-chir parfois une course d’un seulcoup de fil. « Aujourd’hui vousavez nom, il compte », leur dit-il.Et de rappeler ses premiers faitsd’armes, aux côtés de FranckVandenbroucke, dont la ma-man, est présente dans l’église,en jaune. « Comme un maillotjaune que Franck aurait dû por-ter un jour. Il est en train de nousregarder, avec Franck. Frank luiexplique, comment il a attaquédans la côte de Saint-Nicolas,Gautier explique avec son air es-piègle, comment il a crevé dansla rue des Arquebusiers, dans unmémorable Binche TournaiBinche. »

QUATRE VIES À LA FOISEt puis, vint ce jour où tous levirent fatigué. « Il se levait peut-être trop tôt, rentrait peut-êtretrop tard. Il vivait peut-êtrequatre vies à la fois. On avait l’im-pression de le voir à Liège, à Bas-togne à Bruxelles, le mêmejour… »Et d’exhorter ses frères Sébastienet Grégoire, hésitant à battre denouveau le pavé sans Gautier, àne pas laisser la tradition du gilles’éteindre. « Il aurait fait le gille,parce que le carnaval était toutpour lui. Vous allez y réfléchir.Mais les carnavals et les De Win-ter, c’est une longue histoire. Ellene doit pas s’arrêter. »Puis, s’adressant à Vanessa Lore-

telli, sa compagne, l’amour de savie. « Il aimait le cyclisme, le ba-seball et tu as fondu pour le mi-mosa. Vous êtes toujours restésdans cette couleur. Il partait à 5heures du matin, au marché deQuaregnon. On se demandait cequ’il faisait là. Il t’aimait. »Puis, s’adressant à Gautier, rap-pelant le dernier Mardi Gras, etsa médaille des 40 ans. « L’année

prochaine, on parlera de toi. Au-jourd’hui, on va t’accompagneravec tristesse, mais égalementavec l’espoir que là-haut, avecJean-Pascal Blanchard, avec Phi-lippe Rochez, Christian Glotz,Vincent Navez, tu puisses danseravec toute la famille du Carnavalde Binche. La Ville de Bincheperd un enfant. À Bientôt co-pain. Gautier, Domenico, à Bien-

tôt. »L’assemblée a ensuite défilé pourrendre hommage au défunt tan-dis que les paroles de « Hurt » deJohnny Cash résonnaient à nou-veau dans la Collégiale. « Je mesouviens de tout, ce que je suisdevenu, mon tendre ami. Tousceux que j’ai connus s’en vont àla fin. »-

F . SCHIAVETTO

Trois airs de gilles pour partir avec panache © F. Sch.

Gautier de Winter,amoureux du folklore,du cyclisme, de Binchea reçu les hommages

de centaines de Binchois, celundi à la Collégiale Saint-Urs-mer. Il s’en est allé avec pa-nache.

Trois airs de gilles ont été joués par la musique des « Irréductibles » au sortir de la messe

BINCHE

Gautier De Winter, le rassembleur… s’enest allé « Plus Oultre » avec panache

Gautier De Winter est parti entouré denombreux proches et amis, ce lundi, surles pavés de Binche, en larmes. Sonvoyage vers sa dernière demeure dansle caveau familial a été accompagné dequelques airs de gille et d’un rayon desoleil. Y n’a qu’un Gautier au monde.Salut l’ami.- © F. Sch.

« Aujourd’hui, vousqui êtes ici nesavez pas lachance que vousavez de l’avoirrencontré. »

Ils ont bravé le vent et la pluiepour être là, les cuivres et lestamboureurs de la musique des« Irréductibles », la société crééepar Gautier De Winter pour leCarnaval. Accompagné par lescommissaires, le cercueil tour-né vers la statue du gille, lesproches et les amis en cercle,comme un dernier rondeau, ilsont joué. Avec l’émotion desnotes qui pleurent. ClaudyDenamur et tous les autres ontjoué par-dessus les larmes. Etalors que la pluie et le ventavaient lissé les pavés toute lamatinée, voilà qu’un rayon de

soleil émerge, provenant duparc, poussé par une irrésistibleenvie de réchauffer les cœursmeurtris. Vanessa Loretelli, lacompagne de Gautier, l’a vuaussi ce rayon de soleil. Commeun dernier clin d’œil de sonhomme avant de partir.Le convoi constitué de troiscorbillards, dont deux de fleurs,s’est ensuite dirigé vers l’hôtel deville, où les portes de la salle desMariages ont été ouvertescomme un Mardi Gras. Commesi Gautier passait une dernièrefois chercher, ramon vers le ciel,une médaille.

Un temps d’arrêt. Un courttemps. Juste un souffle. Justeun hoquet. Juste un regard.Juste un salut. Comme un adieuaux armes devant un chef mili-taire, têtes tournées vers lechapeau de Gautier et unephoto, en costume.Le cortège s’est ensuite dirigévers le cimetière de Binche oùGautier De Winter a été inhumédans le caveau familial. Dans lesilence et les pleurs, un fils, unpère, un papy, un frère, unamoureux, un homme, un gillea tiré sa révérence. Avec pa-nache.-

Deux hommages

Trois airs devant le gille et un arrêt à l’hôtel de ville

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LaNouvelleGaze<e,SudPresse,édiDondu24/12/2019,p.8

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LA PHOTO DU 120ÈME ANNIVERSAIRE

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GILLE(S).TextetraduitparSamuelGlotzdel’arDcle “Gille” de l’Encyclopediadelle Spe<acolo, casa editricefondata da Silvio D’Amito, deMaschere,vol.V,Roma,1958.

Pe rsonnage ou t yperécurrentdans les spectaclesdesFo i re s pa r i s i ennes . I l e s tcaractérisé par un fond deniaiserie (stupidité) paysanne,mêlée à une pointe de bon sensetàunevague ingénuité ;surcedernier trait [naïf, ingénu] s’estarrêté un instant le peintreWa<eau d an s s a c é l èb rereprésentaDon de Gille, peinteselon la tradiDon pour servird’enseigneà lasaisonde laFoirede1721.

Comme Pierrot, Gille esttoutblanc(l’originecommunedela veste blanche est dans lecostumedePulcinella)etcommelui [=Pierrot], il est l’éternel rivald ’Ar lequ in ; ma i s l es deuxpersonnages, bien que trèssemblables, coexistent, et onpeu t s eu l ement ob se r ve rcomment dans les décennies quiont précédé la RévoluDon, GilleapparaîtplussouventquePierrot.

Très discutée est l’originedu nom et du personnage deGille, associée parfois à saintGillesqui,selonlalégende,auraitabandonné son pays par peurd’être fait roi, ou bien reliée àl’expressionfairegille,c’estàdirefairebanqueroute, s’enfuir.Encequi concerne l’étymologie, onsignale aussi les dérivés gillerieougilerie,gilloDn,giller.

Des hypothèses p lusapprofondies sont celles quiremontentàunGilleleNiais,un

acteur des farces très populaireentre1640et1645,dont lenomfigure dans l’une ou l’autre“manzarinades”. (Les EntreDenssérieux de Jodelet et de Gille leNiais retourné de Flandre, sur let emp s p r é s e n t ; D i a l o g u eburlesque de Gille le Niais et ducapitaine Spacamon; Le véritableGille leNiaisenversburlesques);ou bien qui remontent au Gigliode la comédie italienne, que l’ontrouve à parDr de 1531, chez les“IntronaD”, dans un rôle dedomesDqueamoureux.

Bien qu’il soit probablequeletypedeGille,dontlenomfigure aussi dans La Fontaine(Contes, IV, 31) et dans Ménage(DicDonnaire des étymologiesfrançaises),sesontaffirméssurlascèneverslafindu17esiècle.Lepremier acteurqui lepersonnifiaà la Foire aurait été Marc, en1697, dans la compagnie Alard;suivent Benville, Billard, Maillot,Reister; et à la fin du 18e siècle,ce sera surtout Volange qui luidonna une grande popularité auThéâtre des Variétés amusantes,en lemeIantenalternanceavecletypedeJanot.

Dans le courant du 18es i èc le , on enreg i s t re uneabondante producDon d’oeuvresdramaDques,centréessurGilleets u r l e s r é i n c a r n a D o n sextravagantes qu’il présentaitsans arrêt, comme Arlequin etd’autres personnages populaires,afindemaintenirenéveill’intérêtdupublic.

Ent re 1700 e t 1789Brenner signale 14 œuvres danslesquelles le nom de « Gille »figuredansleDtre,avecdes

textesécritsparCarmontel,Collé,Desfontaines, D’Hèle, GueuleIe,Poinsinet,etc.

AparDrde1806environ,onpeutsuivre, à travers les Dtres, lapopularité de Gille, qui seprésente tour à tour, dan leshabits du premier homme dumonde, aéronaute, auteurdramaDque, Lovelace, Robinson,etc. (à signaler aussi Les DeuxGilles,prologuedeCollé,1754;etG i l l e tou t seu l , coméd ie -vaudevilledeJ.A.Gardy,1806).

SamuelGlotz,1958

Bibliographie:G.DOUTREPONT,LestypespopulairesdelaliIératurefrançaise,Bruxelles,1928,II,pp.73-78etpassim.

«Pierrot,ditautrefoisGilles»

Vers1718-1819

parJean-AntoineWa<eau

(Vanlenciennes,1684-Nogent-sur-Marne,1721)

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12 JANVIER 2020 > RÉPÉTITION DE BATTERIE 18 JANVIER 2020 > BANQUET du 121ème  ANNIVERSAIRE

25 JANVIER 2020 > BAL DES ENFANTS 26 JANVIER  2020 > SOUMONCE EN BATTERIE

01 FÉVRIER 2020 > BAL DE LA JEUNESSE SOCIALISTE 08 FÉVRIER 2020 > BAL DE LA JEUNE GARDE LIBÉRALE

09 FÉVRIER 2020 > SOUMONCE EN MUSIQUE 15 FÉVRIER 2020 > BAL DE LA JEUNESSE CATHOLIQUE

17 FÉVRIER 2020 > TROUILLES GUENOUILLES 23, 24, 25 FÉVRIER 2020 > JOURS GRAS

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