20150204_ARG

download 20150204_ARG

of 10

Transcript of 20150204_ARG

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    1/10

    Cahier du Monde No 21788 dat Mercredi 4 fvrier 2015- Ne peut tre vendu sparment

    Le retour de la peinture militante

    Les collectionneurs redcouvrent la figurationnarrative. Les muses aussi. Le Centre Pompidouaccueille Herv Tlmaque fin fvrier.PL A IS IRS | PAGE 10

    Risque dosehomopathique

    d i t o r i a l

    Pour les Franais, cham-

    pions de lpargne, cest lasoupe la grimace.

    Le Livret A affiche un maigre 1 % son plus bas niveau historique, le rendement des fonds eneuros de lassurance-vie djtomb 2,5 % en 2014 va pour-suivre sa glissade, quant aux li-vrets bancaires, leur pitre r-munration est en plus amputepar la fiscalit des revenus dupatrimoine.

    Il ne faut pas se leurrer, cette si-tuation ne va pas aller en sarran-geant. Car, si la chute des tauxdoit logiquement stimuler uneconomie europenne engluedans la crise et permettre auxEtats de se financer moindresfrais, le pendant de cette politi-que est la fonte des rendementsobligataires, matire premiredes placements sans risque. Un

    coup dur pour les Franais dontle patrimoine financier est juste-ment compos pour plus demoiti de placements srs.

    Du ct de limmobilier aussi,lheure est la dcrue. En toutelogique, les particuliers devraientdonc orienter une partie de leurpargne sur des placements of-frant un potentiel plus impor-tant, comme la Bourse, parexemple. Cest le conseil des pro-fessionnels, qui alertent sur lapoursuite de la baisse des rende-ments et incitent leurs clients mettre une petite dose de risquedans leur portefeuille.

    Force est de constater quilssont peu couts. En 2014, lesFranais ont certes puis dansleur Livret A, mais ctait pourmieux remplir leur plan dpar-gne logement ou abonder lefonds en euros de leur assuran-ce-vie. On ne peut pas leur don-ner tort, car, si les taux de cesplacements sont faibles, linfla-tion lest tout autant. Ds lors, larentabilit nette est finalementtout fait convenable pour desproduits garantis.

    Mais cela ne fait pas laffairedes assureurs et donc, in fine,des assurs. Plus vous investissezdans le fonds en euros, plus las-sureur est oblig dacheter desobligations qui ne rapportentrien, et plus la performance fu-ture sera faible.

    Plutt que de se tirer une balledans le pied, lpargnant devraitpasser en revue ses placementset chercher des solutions alterna-tives. Certains contrats dassu-rance-vie, par exemple, se d-

    marquent en investissant sur lesmarchs financiers ou dans lim-mobilier. Limmobilier juste-ment : la carotte fiscale du dispo-sitif Pinel permet de gonfler lerendement dun investissementlocatif et les meilleures socitsciviles de placement immobilierrapportent encore 5 %.

    Bref, condition de sen donnerla peine, il est encore possible destimuler son pargne sans pren-dre des risques inconsidrs. p

    frdric cazenave

    Les bons choix pour stimulervotre pargne

    Malgr la baisse continue des rendements, quelques placements sans risque se dmarquent encore.

    Pour esprer mieux, la seule solution consiste saventurer sur des chemins moins baliss.

    P A GES 4-7

    Les banques prives lessaiTarifs, prestations, disponibilit des conseillersPlonge au cur de loffre de ces tablissementstrs slects.DO S S IE R | PAGES 8-9

    ILUSTRATIONS ANNE-GALLE AMIOT

    Adopts, adultrins Les droits des

    enfants dans la succession.

    En dpit de lgalit de traitement entreenfants, des subtilits existent selon le typedadoption. F A MIL L E| PAGE 2

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    2/10

    2| 0123Mercredi 4 fvrier 2015| ARGENT & PLACEMENTS | F O R U M

    Jhabite et travaille en Allema-

    gne, mais je dtiens en Franceun Livret A et un portefeuilledactions franaises. Ai-jele droit de les conserver ?Vous avez le droit de dtenir unLivret A quelle que soit votre rsi-dence fiscale. Les intrts servissur ces livrets tant totalementexonrs dimpt, vous navezpas les dclarer. De mme,toute personne physique (rsi-dente ou non) peut souscrire etdtenir un compte-titres. Pour cequi est de limposition des divi-dendes verss, ces revenus sontimposs en Allemagne. Nan-moins, votre banque, en France,va taxer ces dividendes 15 %, la source, pour le verser lEtat.Vous bnficierez alors en Alle-magne dun crdit dimpt afindviter une double imposition.Les plus-values de cession de ti-

    tres ne sont imposables que danslEtat de rsidence, soit, dans vo-tre cas, en Allemagne.

    Un plan dpargne-retraitepopulaire (PERP) est-il plusintressant que lassurance-viepour prparer sa retraite ?Si vous souhaitez conserver unemarge de manuvre totale surles sommes pargnes, il faut re-noncer au PERP, malgr les avan-tages fiscaux quil procure, car lasortie se fait quasi uniquementen rente (20 % des sommes peu-vent toutefois tre dbloques)au moment de la retraite.Si votre capacit dpargne estsuffisante et si votre tranchemarginale dimposition (TMI) estleve (41 %), ou si vous souhai-tez protger votre conjoint, vouspouvez envisager de souscrire unPERP, car chaque euro plac vouspermettra en phase dpargne debnficier dune rduction dim-pt proportionnelle votre TMI.Mais noubliez pas qu la sortie,la rente sera taxe dans la catgo-rie des pensions et retraites. Onrisque donc de vous reprendredemain ce que lon vous accordeaujourdhui.

    Investir dans des socitsciviles de placement immobi-lier (SCPI)permet-il de dduirede ses revenus fonciers lesintrts demprunt ?En effet, vous pouvez dduire devos revenus fonciers les intrtsdun emprunt engag pour cet in-vestissement, sans limitation demontant ou de dure. Le con-texte est favorable puisque les

    taux dintrt actuels sont histo-riquement bas et que le rende-ment des parts de SCPI est stable.

    Mon pre refuse de nous direqui seront les bnficiaires deson assurance-vie. Commentsavoir ?Votre pre nest pas tenu de vousrvler le ou les bnficiaire(s) deses contrats dassurance-vie. Parailleurs, il nexiste, avant le dcsdu souscripteur, aucun moyende connatre cette information,ce qui sexplique parfaitement.En effet, si la personne qui a

    loprateur qui monte et gre le

    dossier Girardin.Enfin, attention la structure dela socit qui mne lopration.Souvent, les investisseurs de-viennent associs dune sociten nom collectif (cest cette so-cit qui ralise linvestisse-ment). Ds lors, ils ont le statutde travailleur non salari, ce quientrane doffice une affiliationau rgime social des indpen-dants (RSI), avec dimportantesrpercussions en matire dedroits au chmage. Ainsi, si vousperdez votre emploi, vous ne se-rez pas indemnis au prtexteque vous tes affili au RSI.La qualit dassoci confre aussides obligations en matire deresponsabilit : vous pouvez

    ainsi tre responsable et solidaire

    des dettes de la socit.

    Je pensais que ma mre avaitsouscrit une assurance-dpen-dance, mais elle ne sen sou-vient plus. Comment savoir sicette assurance existe ?Il nexiste malheureusement pasde fichier national regroupantles souscriptions dassurance-d-pendance. Le seul moyen estdinterroger directement lescompagnies dassurances aveclesquelles votre mre avaitlhabitude dtre en relation. p

    frdric cazenave avec

    la socit cyrus conseil

    >Sur Lemonde.fr

    Plus de rponses la rubrique Forum

    ouvert un contrat dassurance-

    vie informe le bnficiaire, cedernier devra laccepter enbonne et due forme. Or cette ac-ceptation entrane des cons-quences particulires. Elle limiteles droits du souscripteur qui nepeut plus, sans laccord du bn-ficiaire, raliser de rachat, de-mander une avance Surtout,elle rend la dsignation du bn-ficiaire irrvocable, sauf si ce-lui-ci autorise le souscripteur modifier la clause bnficiaire.

    Quels sont les risques dudispositif Girardin industriel ?Ce dispositif consiste partici-per, par le biais dune socit, aufinancement de matriels quiseront ensuite lous des entre-prises situes dans les dparte-ments doutre-mer. Si cet inves-tissement permet une trs forte

    rduction dimpts, attention la qualit des placements.Il convient de sassurer au prala-ble de la solidit du locataire. Sile matriel que vous avez financpar le biais de ce montage nestpas rellement utilis pendantcinq ans, le fisc peut requalifiervotre opration et vous deman-der de rembourser lavantage fis-cal obtenu. Il est aussi essentielde sassurer de la fiabilit de

    Faut-il toujours passer

    par un notaire pour raliserune donation ? Jai deux petits-enfants et je souhaite donner chacun 30 000 euros en liquide.il nest pas ncessairede passer par un notaire pour les dons ma-nuels, les donations indirectes (souscrire une assurance-vie au profitdun tiers, lui payer ses dettes) et les donations dguises (vente dunbien un prix trs faible, par exemple). Dans votre cas, vous pouvezsoit utiliser le don en sommes dargent (formulaire n 2731) si vousavez moins de 80 ans et que vos petits-enfants sont majeurs ; soit, sices conditions ne sont pas remplies, opter pour le don manuel (formu-laire n 2735). Pour chacun de ces dispositifs, vous pouvez donner jus-qu 31 865 euros chacun de vos petits-enfants sans droit de donation payer. Il est dailleurs possible de cumuler ces deux types de don, etainsi donner en franchise dimpts 63 730 euros par petit-enfant et pargrand-parent. Ces abattements se renouvellent tous les quinze ans.

    s i g n c a g n a t

    Lors de la succession,des enfants gaux

    ou presquef a m i l l e | Les enfants adultrins ontles mmes droits que ceux ns au sein

    de lunion lgale sils sont reconnus

    Abasourdies. A louver-ture de la succession deleur pre, Mlanie etStphanie ont dcou-

    vert quelles avaient un frre, Ma-thieu. Pris de remords, leur preavait reconnu lenfant de faonposthume, sur un testament signchez le notaire. Rsultat ? Le petitdernier, n dune brve liaisonhors mariage, avait les mmesdroits que ses surs. Autre cons-quence : la mre des filles, qui pen-sait opter pour lusufruit de la to-talit des biens de son poux, a d

    renoncer. En prsence denfantsdun autre lit, et sans dispositionscontraires du dfunt, lpoux dis-pose seulement de la proprit duquart des biens ,explique AnnickHumblot, notaire Versailles.

    Lgalit de traitement entre en-fants de lits diffrents est rcente.Cest seulement depuis fin 2001que tous les chrubins reconnuspar leur gniteur disposent desmmes droits dans la succession,mariage ou non. Cette reconnais-sance peut tre faite avant la nais-sance, juste aprs, ou beaucoupplus tard. Voire ntre rvle qula mort du parent.

    Pour celui qui nest pas reconnu,comment faire valoir ses droits l-gitimes ? Jusqu ses 28 ans, len-fant ou sa mre sil est mineur peut forcer le pre le reconnatreen justice en engageant une ac-

    tion en recherche de paternit de-vant le tribunal de grande ins-tance. Si les indices sont suffisants(photos, faits tayant une relationdu pre suppos avec la mre...), lejuge ordonne un test gntique.

    Depuis 2004, lexpertise ADN nepeut tre effectue sur un dfunt,sauf sil a donn son accord de sonvivant. A dfaut, on peut tablir laproximit avec lADN dautres hri-tiers. Si un partage des biens a dj

    t fait, lenfant pourra ensuite peu importe le dlai coul de-mander une rduction des dona-tions prcdentes pour bnficierde sa part, prcise CharlotteRobbe, avocate associe chez BWG& associs.De leur ct, les frres etsurs, pour viter lindivision avecun inconnu, pourront proposer,sils disposent des liquidits, de ra-cheter leur demi-frre ou sur sapart dactif successoral sans quilintervienne au partage.

    Reste le cas des enfants adopts.Schmatiquement, ils bnficient

    des mmes droits que les autres,mais on distingue deux typesdadoption. L adoption simple ne rompt pas les liens biologiques.Lenfant reste hritier rservataire

    de ses parents de sang, cest--direquil a droit une part donne et

    quil ne peut tre dshrit. Il de-vient aussi hritier rservataire deladoptant, mais pas des ascen-dants de ce dernier.

    Dun point de vue fiscal, ladoptsimple bnficie du barme favo-rable des droits de succession enligne directe sil est lenfant duconjoint de ladoptant, ou sil a tlev par son parent adoptif pen-dant au moins cinq ans durant saminorit ou dix ans durant sa mi-norit et sa majorit. Sinon, lesdroits payer dpendent de sa pa-rent avec le dfunt avant ladop-tion (55 % pour un neveu ou unenice, 60 % sil ny a aucun lien).

    Compte tenu de lavantage fis-cal, ladoption simple de lenfant dunouveau conjoint est intressantepour les familles recomposes.Mais il est important dexpliquer cechoix aux autres enfants afin deprvenir les conflits , observe Vin-cent Dupin, responsable des tech-niques patrimoniales lUnion fi-nancire de France.

    L adoption plnire , elle, ef-face la filiation biologique : len-fant nhrite que de ladoptant.Hritier rservataire, il le devientaussi au regard des ascendants deson parent adoptif (en cas de pr-dcs de ce dernier). Et le barmedes droits en ligne directe sappli-que sans conditions. p

    caroline racap

    Ladoption

    simple est

    intressante

    pour les familles

    recomposes vincent dupin

    Union financire de France.

    Repres

    Egalit de traitementJus-quau 3 dcembre 2001, les en-fants illgitimes reconnus

    navaient droit qu la moiti dela part dhritage des enfantsns au sein de lunion lgale.

    Hors mariageEn 2013, 57 %des enfants sont ns hors ma-riage en France, contre 37 %en 1994 et 6 % en 1965 (Insee).

    Adoption simpleLadop-tion simple, qui ne rompt pasles liens biologiques, est rgu-lirement utilise dans les fa-milles recomposes pourmieux protger lenfant issudune prcdente union.

    SAXO BANQUE PROPOSE PLUS DE30 000 INSTRUMENTS FINANCIERS

    ET LACCS 36 PLACES BOURSIRES 24H/24

    CFD DEVISES ACTIONS FUTURES ETF OBLIGATIONS OPTIONS

    Pour tester notre plateformerendez-vous sursaxobanque.frou

    contactez-nous au :+33 (0)1 78 94 56 40

    Les instruments financiers proposs par Saxo Banque prsentent, en raison notamment de leur effet de levier, un fort caractre spculatifet peuvent vous exposer des risques de pertes suprieures au montant investi.

    Saxo Banque SAS au capital de 5 497 240 euros - RCS Paris N483 632 501 - 10 rue de la Paix, 75002 Paris

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    3/10

    PUBLICIT

    10000euros verss, cestun emploi cr.

    SAVOIR SUR LE FIPLe label Finansol a t attribu au FIP SolidaireMAIF 2014 par un comit indpendant. Il garantitaux souscripteurs quils contribuent notammentau financement dactivits gnratrices dutilitsociale. Il atteste de lengagement de la MAIF offrir ses souscripteurs une information fiable,rgulire et claire sur le caractre solidaire duproduit labellis.

    *La rduction dimpt est soumise desconditions particulires, notamment de durede conservation des parts du Fonds. Pour plusdinformations, consultez la note fiscale duFonds, non vise par lAMF.

    **Les performances ne sont pas garantieset ne constituent que des objectifs de gestion.Investir dans le FIP Solidaire MAIF 2014 prsenteun risque de perte en capital. Vous devez vousrfrer au Rglement du Fonds, vis par lAMF,notamment sa rubrique relative aux risques,avant toute souscription.

    Ils taient moins de 40000 en 2003. Ils sont aujourdhui plus dun million de Franais investir dans les produits dpargne solidaires(1). Leurs motivations ? Contribuer

    crer ou prserver des emplois, soutenir des projets sociaux ou environnementaux.Mais pas seulement...

    pargne solidaireTous gagnants

    On entend dire parfois que lpargne solidaire ne rapporte rien.Info? Intox?

    (1) Source : Finansol. (2) Les livrets dpargne solidaires proposs par la MAIF sont des produits Socram Banque. (3) Le contrat multisupport Assurance vie Responsable et Solidaire est conu et gr par

    Parnasse-MAIF, filiale assurance vie de la MAIF. Pour les supports en units de compte, le risque financier est assum par ladhrent. (4) FIP Solidaire MAIF 2014 est un fonds gr par 123Venture et distribuexclusivement par MAIF Solutions Financires.

    Parnasse-MAIF -socitanonymeaucapitalde122000000-RCSNiortB330432782-LePavois-50avenueSalvadorAllende-CS90000-79029Niortcedex9.MAIF -socitdassurancemutuellecotisationsvariables-CS90000-79038Niortcedex9.Filia-MAIF -socitanonymeaucapitalde114337500entirementlibr-RCSNiortB341672681-CS20000-79076Niortcedex9.EntreprisesrgiesparleCodedesassurances.MAIFSolutionsfinancires -socitpar actionssimplifieaucapitalde6659016-RCSNiortB350218467-enregistreauprsdelaChambrenationaledesconseillerseninvestissementsfinancierssouslenD008241-79038Niortcedex9.MAIF,Filia-MAIFet MAIFSolutionsfinanciresagissentenqualitdintermdiairesen oprationsdebanqueeten servicesdepaiementexclusifsdeSocramBanque.MAIFSolutionsfinanciresinscritesurleregistreuniquesouslen07031206,Filia-MAIFinscritesouslen13003699,MAIFinscritesouslen13005068(www.orias.fr).SocramBanque -socitanonymeaucapitalsocialde70000000RCSNiort682014865-2 rue du 24 Fvrier - CS 90000 - 79092 Niort cedex 9. 123Venture- Socit de gestion de fonds agre par lAMF sous le n GP01-021 - 94 rue de la Victoire, 75009 PARIS - RCS Paris 432 510 345.

    PRPARER LAVENIRET SOUTENIR LEMPLOIDepuis 2002, largent investi danslpargne solidaire a permis de

    crer ou consolider 200000 emploiset daider 38000 personnes en diffi-cult se loger (1). Preuve quil estpossible de concilier gestion depatrimoine et dmarche solidaire.Jexerce une profession librale et

    je dois construire moi-mme ma

    retraite, explique Thierry, 47 ans.Comme il souhaite donner du sens

    sa dmarche, Thierry a choisi deprivilgier un placement qui soutientles entreprises locales. Karine Mah,directrice de la scierie Aproboisimplante prs de chez Thierry, senflicite : Largent plac par les par-gnants ma aide prenniser et

    dvelopper lemploi de 80 personnes

    handicapes trs performantes qui

    ne trouvaient pas demploi sur le

    march ordinaire du travail.

    DIVERSIFICATIONET DFISCALISATIONLa MAIF est le premier assureurfranais proposer une gammeintgralement solidaire. Livrets (2)

    bien sr, mais aussi assurance vie (3)

    et fonds dinvestissement de proxi-mit (FIP) (4). Innovation et exclusivitMAIF : il sagit du premier FIP solidairelabellis Finansol. 10 000 verss,

    cest un emploi cr ou consolidet 1800 de rduction dimpt sur

    le revenu* (ou 4500 de rductiondISF*). Un choix solidaire qui naltrepas, pour linvestisseur, les perspec-tives de performance** au termedu produit. Miser sur la solidarit,un choix rentable tous points devue.

    Photo:EricLegret

    Karine Mah concilie performance conomique et responsabilit socitale la ttedAprobois, lune des scieries les plus modernes de Bretagne.

    www.maif.fr/epargnesolidaire

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    4/10

    4| 0123Mercredi 4 fvrier 2015| ARGENT & PLACEMENTS | D O S S I E R

    Dans un contexte de taux anmiques, les particuliers en qute de performancepour leur pargne doivent explorer de nouvelles pistes plus prilleuses. Les allergiques au risque

    slectionneront les rares placements srs faisant encore bonne figure

    Cherche rendementdsesprment

    Largent sans ris-que, cest ter-min ! Les par-gnants qui pri-vilgient lesplacements s-

    curiss vont devoir se contenter de ren-dements quasi nuls, car les produitsobligataires rapportent dsormais peine plus que linflation. Et encore, jenintgre pas la fiscalit qui touche lesrevenus du patrimoine , prvientMeyer Azogui, prsident de CyrusConseil.

    Les Franais feraient bien den pren-dre conscience, puisque cette situa-tion ne devrait pas aller en sarran-geant. Car, si la Banque centrale euro-penne fait feu de tout bois pourstimuler une conomie englue dansla crise et viter la dflation, cette po-litique entrane la fonte des rende-ments obligataires et la chute destaux du march montaire.

    Par exemple, lobligation assimila-ble du Trsor franais, lOAT, ne rap-porte plus que 0,66 % dix ans et leBund allemand, 0,36 %. Une misre.A plus court terme au-dessous dedeux ans , les taux des empruntsdEtat sont mme ngatifs. Or, plus dela moiti du patrimoine financier desmnages est compos de placementssans risque (pargne rglemente, li-vrets, fonds en euros de lassurance-vie), qui sont justement, en partie, in-vestis dans ce type de produit.

    En consquence, les comptes terme et autres livrets bancaires nerapportent plus rien, ou presque. LeLivret A affiche une rmunrationhistoriquement faible de 1 %. Quantaux fonds en euros de lassurance-vie, leur rendement moyen devraittomber 2,5 % en 2014. Un niveau ja-mais atteint.

    A tel point que les Franais ne pren-nent mme plus la peine de placer

    leur pargne. Ils laissent dormir leurargent sur leurs comptes courants,dont les encours nont cess de gonfleren 2014 ,note Cyril Blesson, associchez Pair Conseil.

    Une erreur, car, mme faibles, cestaux sont encore suffisants pour faireprogresser le pouvoir dachat delpargne en raison de la trs faible in-flation. Ainsi, le rendement de lassu-rance-vie en 2014, une fois dduite lahausse des prix la consommation,est identique celui de 2013 et mmeplus lev quau cours des trois an-nes prcdentes.

    La premire tape consiste donc placer au mieux cette pargne, enremplissant son plan dpargne-loge-ment (PEL), en sintressant aux pro-duits solidaires dont lavantage fis-cal quils procurent permet damlio-rer le rendement ou en optant pourles fonds en euros de lassurance-viequi se dmarquent encore.

    Certes, leurs taux devraient encorebaisser lavenir, mais les assureursont mis des rserves de ct, ce quidoit leur permettre de limiter lro-sion court terme. Tous les ans, laplupart des assureurs conservent unepartie de leurs bnfices, note Cyrille

    Chartier-Kastler, prsident de Facts& Figures. Ils se constituent ainsi unmatelas de scurit dans lequel ils pui-seront pour maintenir leurs taux ouabsorber des chocs financiers. Enmoyenne, ce trsor de guerre reprsen-tait un rendement de 2 % fin 2014.Mais il existe dimportantes disparitsentre les assureurs et, pour sassurer dela viabilit de la performance dunfonds, il faut aussi regarder le niveaudes plus-values latentes.

    Ceux qui ne veulent pas se conten-ter de ces maigres gains nont pas lechoix : il s doivent se tourner versdautres placements, comme les ac-

    tions. Pour des Franais allergiquesau risque, le pas est dautant plus dif-ficile franchir que la Bourse a unefcheuse tendance jouer aux mon-tagnes russes.

    Les particuliers sattachent tropaux volutions des cours. Cest hu-main, mais cest oublier que lessentielde la performance des actions vientdes dividendes verss quil faut rin-vestir anne aprs anne ,expliqueCyril Blesson. Peut-tre, mais encorefaut-il tre capable de grer rgulire-ment son pargne, de savoir quellesactions slectionner

    Cest un faux argument, toutes lesbanques et conseillers en gestion depatrimoine proposent des offres clsen main, permettant au particulier

    dinvestir selon son aversion au risque,son optique et son horizon dinvestis-sement ,souligne Meyer Azogui.

    Une stratgie de diversification queles professionnels recommandentdappliquer dans les contrats dassu-rance-vie. Face lrosion des rende-ments des fonds en euros, qui de-vraient tomber sou s les 2 % enmoyenne en 2015, il faut augmenter lepoids des units de compte, ces place-ments non garantis, expliqueM. Chartier-Kastler.Les bons contratsproposent plusieurs dizaines de sup-ports permettant de miser sur les mar-chs financiers et mme dans limmo-

    bilier. Pour vous y inciter, certainsassureurs bonifient mme le taux deleurs fonds en euros si vous diversi-fiez votre contrat.

    Il existe aussi des alternatives pouraller chercher du rendement. A con-dition de bloquer votre pargne poursix huit ans, vous pouvez toujours in-vestir dans des actifs tangibles commelimmobilier, au travers, par exemple,de certains fonds communs de place-ment risque qui se positionnent surdes oprations htelires, avanceM. Azogui. Comme ces placementssont alatoires, il faut y accorder unepetite place dans son patrimoine,mais on peut esprer 6 % de rende-ment par an.

    Autre option : tester, avec prudence,de nouvelles formes dpargne,comme le prt aux entreprises tra-vers des plates-formes de crowdfun-ding, ou financement participatif.

    Il reste enfin limmobilier. Et, l en-core, les rendements dantan ne sontplus que de lointains souvenirs.En 2013, un investissement locatif enFrance ne rapportait plus que 2,94 %,selon lInstitut de lpargne immobi-lire et foncire (IEIF), alors que les-poir de plus-value est dsormais li-

    mit, le march tant entr dans uncycle baissier.Mais il est possible de booster cette

    rmunration en activant le levier ducrdit, les taux tant historiquementbas, ou celui de la fiscalit, avec le dis-positif Pinel, qui offre une rductiondimpt de 12 % 21 %, selon la durede linvestissement locatif.Ceux quine souhaitent pas sembarrasser avecla gestion dun bien peuvent toujoursse tourner vers les socits civiles deplacement immobilier (SCPI), lesmeilleures devant encore cette annedpasser les 5 %. p

    frdric cazenave

    Les comptes terme

    et autres livrets

    bancaires

    ne rapportent plus

    rien, ou presque

    Assurance-vie Dpts vue, livrets (Livret A, LDD,livret bancaire), PEL...

    Actions non cotes

    et autres participations

    dont...

    fonds en euros84,2 %

    Autres

    Forte aversion au risquePATRIMOINE FINANCIER DES MNAGES EN 2014PATRIMOINE DES MNAGES

    EN 2014

    SOURCES : BANQUE DE FRANCE, INSEE, PAIR CONSEIL

    milliards deuros

    7 093,4

    milliards deuros

    4 619,2

    Patrimoineimmobilier

    Patrimoinefinancier

    Bourse, obligations, sicav, pargne salariale

    Billets,pices

    1,6 %

    34,4 % 25,2 %

    18,1 %

    11,9 %8,8 %

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    5/10

    D O S S I E R | ARGENT & PLACEMENTS | Mercredi 4 fvrier 20150123| 5

    Les assurances-vie dopes crasent la concurrenceLes fonds en euros qui misent sur limmobilier ou investissent sur les marchs financiers se dmarquent nettement

    Pesant plus de 1 200 milliardsdeuros, les fonds en euros descontrats dassurance-vie res-tent le placement prfr des

    Franais. Rien dtonnant cela : depuisdes annes, ils rapportent plus que tousles autres produits sans risque, prot-gent les intrts acquis les annes prc-dentes, offrent une liquidit perma-nente et totale sauf en cas de faillite delassureur , le tout dans un cadre fiscalet successoral trs avantageux.

    Seul souci, et de taille, les rendementsde ces fonds diminuent danne en an-ne, du fait de la baisse des taux desobligations. En 2014, ils devraient ainsiavoir rapport en moyenne entre 2,4 %et 2,5 %. Leur repli nest pas termin,mme si, en raison dune inflation col-le au plancher, lassurance-vie permetencore de faire progresser le pouvoir

    dachat de votre pargne. Surtout, lescarts de performances entre assureurstant trs consquents, il est essentielde faire le tri parmi les centaines defonds existants.

    Premire piste suivre : celle des nou-veaux fonds en euros dits immobi-liers , qui remplacent les classiquesobligations par des investissementsdans la pierre, sans pour autant faireprendre le moindre risque lpargnant,le capital tant toujours garanti.

    Cest lun deux, Srnipierre, de Pri-monial, qui sest arrog la premireplace en 2014, avec un rendement de4,05 % nets de frais (3,42 %, aprs les pr-lvements sociaux de 15,5 %). Celui pi-

    lot par ACMN Vie (filiale du Crdit mu-tuel Nord Europe) est un cran derrire,mais offre tout de mme 3,60 %, et Ne-

    tissima, de Generali, principalementvendu sur Internet, a progress pour at-teindre 3,23 %.

    Sagit-il dun feu de paille ? Non, af-firme Laurent Flchet, directeur gnraldlgu de Primonial. Nos investisse-ments immobiliers sont scuriss par desbaux fermes et longs signs avec des en-treprises de grande qualit. Cest le gagedune grande stabilit des revenus loca-tifs et donc de la performance.

    Autres fonds en euros faisant bienmieux que la moyenne, ceux dits op-portunistes . Ils rservent encore debonnes surprises, avec un rendementde 3,85 % en 2014, aprs 4,05 % en 2013,pour Suravenir Opportunits, disponi-

    ble sur Internet dans les contrats garan-tis par la filiale du Crdit mutuel de Bre-tagne. Ces fonds jouent une carte origi-nale en nhsitant pas investir danslimmobilier, les actions ou les fondsstructurs (ces produits offrent en gn-ral une protection contre les baisses dela Bourse), selon les opportunits qui seprsentent sur le march. Bref, il sagitde fonds en euros dops, dont le rende-ment est thoriquement plus alatoirecar il ny a pas de garantie de progres-sion du capital, comme dans la plupartdes fonds en euros.

    Mme sils ont t souvent dcevantsen 2014, les fonds en euros dynami-ques mritent encore le dtour. Cesfonds sont bien plus largement diversi-fis que les fonds classiques, avec unepart de 20 % 30 % en actions. Particula-rit de cette gestion, lassureur peut cou-

    per ses positions tout moment pourviter des pertes, mais il peut aussi aug-menter son exposition aux actionsquand les marchs senvolent.

    Aprs avoir rapport jusqu 4,7 %en 2013, ils affichent pour 2014 des tauxsouvent infrieurs 2 %, mais qui mon-tent jusqu 3,70 % chez Generali pour lefonds Elixence, ou chez ACMN Vie pourEuropierre Plus. Leur rendement trsvolatil ne les empche pas de battre lesfonds en euros classiques sur cinq ans.Ils reprsentent donc une excellentemanire de diversifier son pargne sansprise de risque, puisque, l encore, le ca-pital et les intrts acquis ne peuventtre entams.

    Problme, ces fonds ne sont pas acces-sibles tous, car ils sont frquemmentvendus dans lunivers de la gestion de pa-trimoine. Ils sont aussi contraignants :les assureurs imposent parfois une prisede risque sur les supports non garantis(units de compte) pour en ouvrir laccs.Pour Srnipierre, par exemple, voustes oblig dinvestir 20 % de vos verse-ments sur des units de compte et de neplacer que 80 % sur le fonds en euros.

    Reste alors la possibilit de miser surles meilleurs fonds en euros classiques,qui ont rapport jusqu 3,65 % en 2014 ;

    un record dtenu par la modeste Mu-tuelle dIvry-La Fraternelle. Les mutuel-les et les associations dpargnants,grce de faibles frais de gestion, affi-chent presque toujours de meilleuresperformances que les fonds vendus parles assureurs ou, pire, par les banquiers.Chez ces poids lourds, lassurance-vierapporte en effet moins de 2,5 % pour lescontrats dentre de gamme et rarementplus de 3 % pour les plus vloces. Cheztous les acteurs, le recul des rendementsva se poursuivre. p

    ric leroux

    Les carts

    de performances

    entre assureurs tant

    trs consquents,

    il est essentiel

    de faire le tri

    parmi les centaines

    de produits existants

    Le PEL et le Livret Apour les liquiditsCes produits sont imbattables pour

    votre pargne de prcaution

    Cela peut paratre para-doxal, mais mme avecun taux de 1 %, le plu sfaible de son histoire, le

    Livret A na pas rougir de sonrendement. Sa rmunrationen termes rels, cest--dire aprsinflation, na jamais t aussi le-ve puisque linflation est nulle,souligne Philippe Crevel, direc-teur du Cercle de lpargne. Lerendement reste donc attractif.

    Or les atouts de ce placementsont uniques : les intrts sont la fois exonrs dimpts et deprlvements sociaux. De plus, ilest parfaitement liquide puisquilest possible de raliser des dptset des retraits tout moment.

    A 1 %, le L ivret A met horscourse la grande majorit des li-vrets bancaires proposs par lesbanques. Ceux-ci sont pnalisspar la fiscalit : les intrts sontsoumis aux prlvements so-ciaux (15,5 %) et limpt sur lerevenu au taux marginal du con-tribuable. Parmi les rares offrescomptitives, citons le livret deHello Bank, 2 % brut. Pour uncontribuable tax dans la tran-che 30 %, la rmunrationnette ressort 1,09 %, tout justeau-dessus du Livret A. Un mai-gre gain, mais un gain tout demme. Les autres livrets sont

    loin derrire, linstar de PSABanque (1,80 % brut), RCI Ban-que (1,50 %), Fortuneo (1,25 %),BforBank (1,25 %) ou ING Direct(0,80 %).

    Seules les offres promotionnel-les, rserves aux nouveauxclients, valent le dtour. Ainsi,Fortuneo offre un taux de 3 % sursix mois jusqu 100 000 euros,tandis que RCI Banque propose4 % sur trois mois jusqu75 000 euros. Pour 10 000 eurosplacs pendant un an sur chacunde ces deux livrets, le gain netressort 115,81 euros pour un

    contribuable tax dans la tranche 30 %. Soit 15,81 euros de plusque sur un Livret A

    Mais il est possible de trouvermieux pour son pargne sansrisque en se tournant vers desplacements un peu moins liqui-des, comme le plan dpargnelogement (PEL). Malgr la baissede son taux 2 % brut depuis le1erfvrier, il reste largement su-prieur celui du Livret A puis-que la rmunration ressort 1,69 % net de prlvements so-ciaux (le PEL est exonr dim-pt jusqu son 12e anniversaire).

    Une aubaine Attention, tout retrait, quel que

    soit lge du plan, entrane sa cl-ture, et sa rmunration nest ac-quise qu condition de le con-server au minimum deux ans.Ensuite, la baisse du taux ne con-cerne que les plans ouverts de-puis le 1er fvrier. Les anciens PEL,eux, conservent leur rmunra-tion dorigine, soit 2,50 % brutpour tous ceux ouverts depuis le1eraot 2003.

    La rmunration du PEL 2,50 % est une aubaine dans le con-texte actuel de taux dintrt. Lespargnants en ayant dj un onttout intrt lalimenter pour enbnficier au maximum ,indique

    Cyril Blesson, associ du cabinetPair Conseil.Autre nouveaut pour les plans

    ouverts partir du 1er fvrier, letaux du crdit pargne logementstablit dsormais 3,20 %, contre4,20 % pour les anciens plans. Cestmieux, mais cela ne suffit pas lerendre attractif, les taux de mar-ch restant largement infrieurs.En effet, les banques prtent ac-tuellement 2,30 % en moyennesur quinze ans, daprs le courtierEmpruntis.com. Le PEL reste doncavant tout un produit dpargne. p

    agns lambert

    La revanche de lpargne solidaireEn raison de la baisse gnralise des rendements, donner du sens ses placements na comparativement jamais t aussi rentable

    Lpargne solidaire se dmarquedes autres placements par les ob-jectifs forte valeur ajoute so-ciale ou environnementale

    quelle gnre. En effet, plutt que dtre di-rige uniquement vers la recherche duprofit financier, elle irrigue des associa-tions ou des entreprises engages danslinsertion, lhabitat trs social, la dfensede lenvironnement

    Pendant longtemps, lpargne solidairetait lapanage dune minorit de mili-tants convaincus, car ses performancesfinancires taient bien infrieures cellesdes autres placements conventionnels.Mais, avec la baisse gnrale des rende-ments financiers et en raison de lavantagefiscal quelle procure, elle commence de-venir concurrentielle pour tous les par-gnants. Elle tend aussi sortir du seul cer-cle des initis, de nombreux tablisse-ments traditionnels en proposant sousune forme ou une autre.

    Dans leur grande majorit, les produitsdpargne solidaire sont des livrets de par-tage, plus rarement des assurances-vie oudes comptes terme de partage. Le prin-cipe est simple : tout ou partie des gainsengrangs par le placement souvent in-vesti lui-mme de manire traditionnelle est donn une association ou un orga-nisme solidaire.

    Linvestisseur se dpouille donc dunefraction de ses gains, mais il obtient unerduction dimpt de 66 % sur la sommedonne, ce qui permet de compenser enpartie la gnrosit. On en trouveaujourdhui dans plusieurs tablissementsbancaires (Banque populaire, Crdit mu-

    tuel, Socit gnrale).Il existe aussi quelques contrats dassu-rance-vie solidaires, dont lengagement estplus marqu que celui des livrets, car unepartie des investissements financent desstructures solidaires. A la MAIF, par exem-ple, 1 % des sommes places dans le contratresponsable et solidaire viennent irriguercet univers ; le Crdit agricole y consacre5 % de son fonds en euros. A la Carac, 1 %des frais sur versements font lobjet dunpartage au profit de plusieurs associations.

    Un cran au-dessus figurent les fonds soli-daires, qui consacrent 5 % 10 % de leursencours au financement de ces entrepri-ses. Le solde est investi sur les marchs fi-

    nanciers traditionnels, et souvent gr se-lon les critres de linvestissement sociale-ment responsable.

    Ces fonds sont aujourdhui majoritaire-ment prsents dans lunivers de lpargnesalariale, car chaque plan dpargne doit enproposer au moins un , explique Sophiedes Mazery, directrice gnrale de Finan-sol, lorganisme qui labellise ces produits.Il est cependant possible den souscrirecertains par le biais dun compte-titres or-

    dinaire ou partir de quelques contratsdassurance-vie.

    Avant de sengager dans un objectif de so-lidarit, il importe de bien examiner la ma-nire dont est investie lpargne, car diff-rentes possibilits sont proposes (actions,obligations, diversifi), avec des niveauxde risque trs variables.

    Les pargnants les plus concerns, silssont capables de bloquer leur argent pen-dant au moins cinq ans, ont aussi la possi-bilit dinvestir directement au capital decertaines entreprises solidaires, sousforme dactions ou de parts sociales. Siquelques-unes dentre elles prvoient dermunrer cet apport de capital hauteurde 1 % 2 % par an, dautres sy refusent etmaintiennent durablement la valeur deleurs titres, sans verser dintrts ni de di-videndes.

    Linvestisseur profite nanmoins dunerduction dimpt sur le revenu hauteurde 18 % de linvestissement plafonne 10 000 euros , qui offre elle seule un rendement suprieur 3 % par an, soitplus que la plupart des fonds en euros, avecun risque trs faible, car ce genre dentre-prise ne fait gnralement pas faillite. p

    . lx

    SOURCE : LE MONDE ARGENT & PLACEMENTS

    Coup de pouce fiscal pour lpargne solidaire

    PRODUITS RENDEMENT BRUT MOYEN AVANTAGE FISCAL RENDEMENT NET

    Livrets de partage

    Assurance-vie solidaire

    Parts socialesou actions dentreprises

    solidaires

    Fonds solidaires

    1,25 %

    2,5 %(fonds en euros)

    0 % 2 %

    Variableselon la nature

    de linvestissement

    Rduction dimpt

    sur le revenu de 66 %des sommes donnes

    Nant

    Rduction dimptsur le revenu de 18 %

    de la somme investie

    Aucun

    0,77 %(1)

    2,5 %

    (fonds en euros)

    3 % 5 %

    Variableselon la nature

    de linvestissement

    (1)Pour un don reprsentant 25 % des intrts et un contribuable impos 14 %.

    PARGNE SALARIALE

    SOURCE : FFSA, INSEE, 2014 ESTIM

    1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 201420122010200820062004

    La fonte des rendementsVOLUTION DU TAUX DES FONDS EN EUROS DE L'ASSURANCE-VIE NET D'INFLATION

    EN %

    2

    6,48

    3,6

    5

    2,32,6 2,8

    5,6

    0,61,1

    4,35

    Linvestisseur

    donne une partie

    de ses gains,

    mais il obtient

    une rduction

    dimpt de 66 %

    sur la somme

    offerte

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    6/10

    6| 0123Mercredi 4 fvrier 2015| ARGENT & PLACEMENTS | D O S S I E R

    La pierre seffritemais ne rompt pas

    Investir dans limmobilier permet encorede dgager des rendements intressants.

    A condition dtre ultra-slectif

    L

    ge dor de limmobiliersemble termin. Aprsplus dune dcennie dehausse, le march est en-tr dans une phase de re-

    flux. Mme Paris, qui alongtemps rsist, lche prise. Beaucoupde particuliers, un moment tents parlinvestissement locatif, ont le senti-ment davoir laiss passer leur chance etse dtournent de la pierre. LInstitut delpargne immobilire et foncire (IEIF) acalcul que le rendement moyen duninvestissement locatif en France taittomb 2,94 % en 2013 (avant impt),aprs avoir atteint un pic de 5,24 %en 1999. A Paris, lrosion est encore plussvre (2,46 % en 2013).

    Ces niveaux peuvent paratre insuffi-sants au regard des risques inhrents lalocation (dgradation du bien, im-pays). Et pourtant La priode ac-tuelle nest pas dfavorable, car les rende-ments, sils ont baiss, restent nettementsuprieurs linflation ,explique Char-les-Henri de Marignan, analyste senior lIEIF. Or les particuliers profitent actuel-lement de conditions demprunt parti-

    culirement avantageuses et peuventamliorer ce rendement en investissantdans le neuf pour bnficier du disposi-tif de dfiscalisation Pinel, qui a succd la loi Duflot le 1erseptembre 2014. Plussouple, il permet dinvestir sur six, neufou douze ans avec une rduction dim-pt respectivement de 12 %, 18 % ou 21 %du montant investi (dans la limite de300 000 euros).

    La carotte fiscale est dautant plus int-ressante que les prix du neuf ont baissdenviron 10 % depuis trois ans et quavecle remplacement du Duflot par le Pinel lesplafonds de loyers ont t revus la haussedans de nombreuses villes , expliqueGilles Hautrive, directeur gnral dlguaux transactions neuves de BNP Paribas.

    O investir avecle dispositif Pinel ?

    La loi limite les constructions aux zo-nes souffrant dun march locatif tendu,ce qui devrait viter les dboires rencon-trs dans le pass avec le dispositif Ro-bien (2003-2008), mais le risque nest pasnul. Ce nest pas parce que la communese situe dans le zonage dfini quelle est endficit locatif, prvient Murielle Gamet,de ltude de notaires Cheuvreux.

    Par prudence, limitez votre rechercheaux mtropoles qui affichent dyna-misme conomique et croissance d-mographique, gages dune forte de-mande locative. Penchez-vous, parexemple, sur des villes comme Lyon,Montpellier, Toulouse, Lille, Nantes, Bor-deaux ou Strasbourg. Prenez aussi en

    compte les ples universitaires et lesgrandes coles. Sur ce point, Paris et sapriphri e (635 000 tudia nts), Lyon(140 000), Lille (106 000) et Toulouse(103 000) caracolent en tte.

    Une fois la ville choisie, assurez-vousque les loyers de march ne sont pasbeaucoup plus levs que ceux dfinispar le dispositif Pinel. Sinon, il est inutilede se lancer. Calculez aussi votre rentabi-lit potentielle sur les prix rellementpratiqus. A Marseille, par exemple, lePinel vous permet de louer jusqu12,42 euros le mtre carr, mais les Mar-seillais paient en moyenne 11 euros.

    Investir dans lhypercentre affaiblit lesrendements autour de 2,5 % 3 % brut,auxquels sajoutent environ 2 % davan-tage fiscal en raison des tarifs levs.En vous loignant un peu, vous pouveztrouver des programmes procurant3,5 % 4 % brut. Dans ce cas, restez pro-che des transports en commun , con-seille Stphane Crmades, de lInstitutdu patrimoine.

    Dans un secteur en ramnagement,assurez-vous que les quipements van-ts par le promoteur seront bien au ren-

    dez-vous. Sur ce type de quartier, il fautsavoir se projeter, indique Daniel Znaty,de lUnion financire de France. Per-sonne ne croyait la russite dEuralille, Lille, ou dAntigone, Montpellier. Pour-tant, ceux qui ont fait ce pari sen rjouis-sent aujourdhui. A Bordeaux, les Bas-sins flot offrent ce potentiel, de mmeque Gerland Lyon ou encore lIle deNantes. A Toulouse, faute dquipe-ments suffisants (transports, commer-ces), Borderouge a eu beaucoup plus dedifficult attirer des locataires.

    Parking, studetteLimmobilier petit prix

    Avec un budget serr, il est possible dese tourner vers les petites surfaces et lesparkings. Mais attention, il faut prendreson temps pour trouver la bonne localisa-tion, car les petits studios ont plus de mal se louer, sauf sils sont extrmementbien situs. Quant aux parkings, la renta-bilit volue fortement selon la rue,avertit Jean Perrin, prsident de lUnionnationale de la proprit immobilire.

    Pour acheter un parking, comptez en-tre 10 000 euros et 50 000 euros. Etu-diez le quartier, car, dun pt de maison lautre, le nombre de locataires poten-tiels peut varier du simple au double.Mieux vaut viter les zones o les cons-tructions rcentes sont lgion, pourchoisir les artres qui comptent unnombre important dimmeubles anciens,car le vivier de locataires potentiels estplus important, explique Bruno Ver-plancken, fondateur du groupe Nopark.

    Vrifiez quil ny a pas de parking pu-blic proximit et privilgiez les empla-cements scuriss, qui se louent mieuxet plus cher, surtout sils sont facilementaccessibles et ne se situent pas au-deldu 2esous-sol. Enfin, gare aux charges decoproprit, qui ne doivent pas dpasser10 % du loyer, sous peine de plomber larentabilit. Avec un choix pertinent, cetinvestissement peut rapporter entre 6 %et 12 % brut par an.

    Les studettes et studios rapportent unpeu moins, de 4 % 9 %. Soyez prudentdans vos hypothses de rentabilit, car,comme ce type de bien intresse enpriorit les tudiants, il se loue enmoyenne dix mois par an. Avec un stu-dio dune vingtaine de mtres carrs, lavacance locative est moindre, condi-tion que le bien soit en parfait tat.

    Rsidences-services,viter les piges

    A priori, ce placement na que desavantages. Vous achetez un logementneuf un prix intressant, puisque lefisc vous rembourse la TVA (20 %), vousralisez des conomies dimpt (11 % duprix, dans la limite de 300 000 euros,avec le dispositif Censi-Bouvard) et vousnavez aucun souci de gestion. Lexploi-

    tant se charge de trouver les locataires etvous promet un revenu de 4 % 4,5 %net (hors honoraires du syndic, assu-rance, taxe foncire).

    En pratique, ce placement nest passans risque et ncessite moult prcau-tions. Tout dabord, il convient de bienchoisir lemplacement, en privilgiantun centre-ville (pour une rsidence se-nior) ou une station rpute (pour lesrsidences de tourisme). Ensuite, il fautfaire attention au prix dachat. Mmesi la rsidence dispose de parties com-munes, en raison des services qui y sontassocis (restaurant, accueil, salons),payer plus cher quun bien classique nese justifie pas , note Olivier Trit, deCerenicimo.

    La plus-value la revente est dautantplus incertaine que les rsidences de tou-risme se dgradent rapidement. Assurez--vous, par ailleurs, que lexploitant est so-lide financirement, que les lots techni-ques (accueil, restaurant) sont dtenuspar les copropritaires et non par le ges-tionnaire, et pluchez le bail.

    Pour viter les dsillusions, il est essen-tiel de vrifier que le loyer escomptnest pas survalu. Questionnez donclexploitant sur les tarifs quil compte ap-pliquer la clientle et comparez-les avecdes rsidences similaires proximit.

    Malgr un assainissement du secteur,les subventions verses par les promo-teurs aux exploitants, qui leur permettentde gonfler artificiellement les rende-ments au dmarrage des nouvelles rsi-dences, nont pas disparu , prvient Paul

    Duvaux, avocat fiscaliste Paris. Unepratique qui peut conduire lexploitant,aprs quelques annes dactivit dfici-taire, rengocier la baisse le loyervers aux copropritaires, ce qui plom-bera votre rendement.

    Autre point cl du bail : les dpensesdentretien et de gros travaux doiventtre la charge de lexploitant. Enfin, in-tressez-vous au montant de lindem-nit dviction payer au cas o vousvoudriez vous sparer du gestionnaire. Elle peut reprsenter jusqu deux ansde loyer ,prvient Paul Duvaux. p

    colette sabarly, marie pellefigue

    et jrme porier

    Les socits civiles de pla-

    cement immobilier (SCPI)ont-elles t le meilleurplacement de 2014 ? Il va falloirpatienter quelques semainespour en tre certain, mais lespremiers chiffres disponibleslaissent peu de place au doute.Une tude publie par le siteMeilleureSCPI.com anticipe unrendement proche de 5 %.

    A ce taux pourraient sajouterdes revalorisations de valeurdes parts, linstar de la SCPIElyses Pierre, gre par HSBC,qui vient daugmenter de7,70 % le prix de la sienne. La

    performance totale (rendement

    et plus-value) pourrait doncparfois dpasser 10 %.Pour dcrocher de tels gains,

    encore faut-il miser sur les SCPIbien gres et avoir choisi cellesdites de rendement, qui misentdans les bureaux, les commerces,les entrepts ou autres locauxprofessionnels. Les SCPI de loge-ment, qui investissent principa-lement dans le cadre de disposi-tifs fiscaux(lois Pinel et Malraux,dficit foncier), sont toujoursmoins performantes.

    Comme les SCPI bnficientdune bonne visibilit (les baux

    sont signs pour au moins six

    ans), le rendement devrait semaintenir un niveau aussilev en 2015. Lvolution de lavaleur des parts dpendra quant elle de la tenue des prix de lim-mobilier professionnel, un l-ment difficile anticiper.

    Aucun souci de gestionPour les investisseurs sduits

    par limmobilier,les SCPI ontdonc toujours toute leur place.Elles permettent, avec une misede quelques centaines deuros, dediversifier son placement entrede nombreux immeubles. Elles

    dbarrassent aussi de tout souci

    de gestion.Mieux vaut toutefois ne pastre un gros contribuable, car lesrevenus verss sont imposs se-lon la tranche marginale dimpo-sition. Il est cependant possibledy investir par le biais de lassu-rance-vie, qui offre une fiscalitbien plus avantageuse, mais unepartie du rendement est alors ab-sorbe par les frais du contrat.Dans tous les cas, il faut adopterune optique long terme, car lesfrais dentre (10 % environ) sontlongs amortir p

    ric leroux

    Les bonnes performances des SCPI

    Par prudence,

    limitez

    votre recherche

    aux mtropoles

    qui affichent

    dynamisme

    conomique et

    dmographique

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    7/10

    D O S S I E R | ARGENT & PLACEMENTS | Mercredi 4 fvrier 20150123| 7

    En Bourse, lanne sannonce mouvementeMme si les actions europennes sont plbiscites, mieux vaut diversifier son portefeuille sur plusieurs zones gographiques

    SOURCE : MORNINGSTAR

    Les meilleurs fonds monde ...

    ... et d Europe

    NOM

    (CODE ISIN) SOCIT DE GESTION

    PERFORMANCES

    1 AN 3 ANS 5 ANS

    LES FONDS QUI SE DMARQUENT

    LO Funds Generation Global(LU0428702939)

    Lombard Odier Funds 24,0 2 % 71 ,36 % 93,0 6 %

    Goldman Sachs Glb Core(LU0203365449)

    Goldman Sachs AM 23,57 % 70,94 % 94,71 %

    SEB Global C(LU0030158231)

    SEB AM 24,04 % 62,34 % 101,10 %

    MFS Meridian Global Growth(LU0219441572)

    MFS Meridian Funds 19,54 % 70,65 % 94,70 %

    Nordea 1 Global Stable Equity(LU0097890064)

    Nor dea Inv estm ent Funds 23,84 % 58,74 % 95,78 %

    UBS (Lux) ES Eurp Opp Uncons

    (LU0549584711)

    UBS Fund Management 13,34 % 80,22 % 105,56 %

    JPM Europe Strategic Growth(LU0107398538)

    JPMorgan AM 9,99 % 74,52 % 89,58 %

    THEAM Quant Equity Europe Guru(FR0010730077)

    THEAM 12,51 % 71,30 % 81,13 %

    JPM Europe 130/30 A(LU0289089384)

    JPMorgan AM 8,21 % 73,66 % 101,82 %

    Investec GSF Continental Europ Eq(LU0345777659)

    Investec AM 10,65 % 80,89 % 80,62 %

    Pour arriver ce rsultat, Morningstar a tudi la performance sur 1 an, 3 ans et 5 ans des 267 fonds actions

    internationales grandes capitalisations commercialiss en France, puis a pondr chacune de ces priodes

    galit. Ces fonds sont donc ceux qui ont russi , chaque fois, se classer parmi les meilleurs.

    Mme mthodologie pour les 291 fonds actions europennes retenus.

    Ceux qui cherchent don-ner un peu de tonus leur pargne en investis-sant en Bourse ont int-

    rt avoir le cur bien accroch.Deux coups de tabac en aot etoctobre, un ptrole en chute libre,une conomie europenne em-ptre dans la crise 2014 na past de tout repos et 2015 pourraitbien lui ressembler.

    Dun ct, la Banque centraleeuropenne (BCE) vient dagirmassivement pour tenter de sou-tenir lconomie de la zone euro,de lautre, les craintes dune nou-velle crise en Grce ou les ten-sions gopolitiques au Moyen-Orient brouillent les cartes LaBourse risque dautant plus defaire du yoyo quelle a dmarrlanne sur les chapeaux de roue :le CAC 40 gagne prs de 9 % de-

    puis janvier. Lanne 2015 connatra un re-

    gain de volatilit, car les banquescentrales font face des contrain-tes diffrentes : dbut de haussedes taux aux Etats-Unis, dbat surlaction de la BCE en Europe, pour-suite des rformes en Chine, lec-tions et rformes structurelles auJapon , rsume Florent Brons,responsable de la stratgie din-vestissement de BNP ParibasWealth Management.

    Pour ajouter la difficult, lesconomies sont sur des trajectoi-res pour le moins divergentes. Les fondamentaux demeurentpositifs aux Etats-Unis, mais les in-certitudes persistent en Europe, auJapon et sur la plupart des mar-chs mergents. Consquence, lesmarchs dactions internationauxdevraient connatre un parcours

    contrast ,prvient Alex Tedder,responsable actions internatio-nales chez Schroders.

    Si les professionnels interrogspar CFA Institute sattendent une faible croissance mondiale,qui ne dpasserait pas 2 % en 2015et ne saccompagnerait que dunemaigre hausse des indices, cer-tains sattendent une envoledes actions europennes. Citi-group et Barclays parient sur un

    gain de 17 % ; JP Morgan, MorganStanley et CPR anticipent unehausse de lordre de 10 %

    Leurs arguments ? Il faut re-monter 1985 pour que les va-

    leurs europennes soient aussifaiblement valorises par rapport leurs homologues amricaines,selon les calculs dING. Les rsul-tats des entreprises du Vieux Con-tinent se situent encore plus de30 % au-dessous de leur record de2008, alors que le pic des rsultatsdes firmes amricaines, gale-ment atteint en 2008, estaujourdhui dpass de plus de20 % ,prcise Philippe Champi-

    gneulle, grant chez DNCA, qui,comme les socits de gestionMirabaud, Schroders, Rothschildet Cie Gestion ou BlackRock, favo-rise les marchs europens dans

    leurs allocations dactifs.Laction de la BCE le 22 janvier,

    qui a dvoil un programmedachats indit de dettes de1 100 milliard s deuros jusquenseptembre 2016 et au-del si be-soin, leur donne pour le momentraison. La dcision de la BCE a d-pass les attentes du march. Celasoutiendra les profits des entrepri-ses de la zone euro et aura donc unimpact positif sur les marchs ac-

    tions , estime Johannes Mller,directeur des investissements deDeutsche AWM.

    Autre consquence de cette in-tervention : un affaiblissementbienvenu de leuro face au dollar,ce qui donne un coup de pouceaux entreprises exportatrices.Mais le repli de la devise euro-penne na pas que des avantages. Mieux vaut pour un pargnantfranais ne pas tout investir eneuros et se diversifier au moins endollars, car si vous ralisez uneplus-value de 10 % en euros maisquen parallle la monnaie euro-penne baisse de 10 %, votre perfor-mance sera nulle , met en gardeDidier Saint-Georges, membre ducomit dinvestissement de Car-mignac.

    La belle unanimit des profes-sionnels sur le potentiel boursier

    de lEurope ne doit pas faireoublier que, dbut 2014, la grandemajorit dentre eux prvoyaientdj une flambe de la Bourse.Las, le CAC 40 a cd 0,54 % en2014 et lEuro Stoxx 50 na gagnque 1,2 %, quand les indices amri-cains ont enchan record sur re-cord. Do limportance de diver-sifier au maximum son porte-feuille boursier en ne secontentant pas de miser sur uneseule zone gographique.

    Sintresser aux fonds monde peut alors savrer une bonne op-tion. Ces produits investissent es-sentiellement dans des actions surtous les pays de la plante. Avan-tage, cela permet de capter la crois-sance conomique dans les diff-rentes zones du globe sans pourautant dpendre dun seul thme,comme celui des pays mergents,

    par exemple.Ce sont des fonds flexibles,

    cest--dire quils sadaptent auxconditions de march et peuventdonc diminuer le poids des ac-tions au sein de leur portefeuilleen cas de violents -coups sur desindices. Une stratgie pluttpayante, cette catgorie ayant ga-gn 21 % au cours des douze der-niers mois. p

    franck pauly

    La finance participative, une alternative encore balbutianteLes plates-formes en ligne permettant au grand public de prter aux entreprises ou aux particuliers

    contre rmunration se multiplient. Une nouvelle forme dpargne manier avec prcaution

    La trs mdiatique finance partici-pative ne permet pas seulement des artistes en herbe de financerleur album, des particuliers de

    monter un projet ou des entreprises desolliciter le public pour se dvelopper,cest aussi devenu une nouvelle faondpargner.

    Deux secteurs du crowdfunding per-mettent de placer autrement. Le premier,la prise de participation dans le capital destart-up, propos par une douzaine de si-tes, sapparente ni plus ni moins de lin-vestissement dans des entreprises noncotes. Le deuxime est plus novateur : ilsagit pour les particuliers de prter auxentreprises moyennant rmunration. Denombreux sites Web se sont lancs depuisle 1 er octobre dans cette activit : ils met-tent en relation des socits en qute de

    financement avec la foule qui acceptede leur prter.Les rendements affichs ont de quoi atti-

    rer le chaland, lheure o les placements

    rapportent si peu . Le taux est de 9 % enmoyenne chez Unilend, entre 4 % et 10 %chez Lendopolis Des rmunrations aux-quelles il faut, bien sr, retrancher la fisca-lit (15,5 % de prlvements sociaux, puis lesintrts sont imposs selon votre tranchemarginale dimposition).

    Pour participer, rien de plus simple. Vousouvrez un compte, vous le crditez, puisvous choisissez les entreprises qui voussouhaitez prter. Les modalits diffrentquelque peu selon les acteurs. Chez Uni-lend et Finsquare, vous fixez le taux et cesont ensuite les meilleures offres pourlentreprise qui sont conserves ; chez Len-dopolis, les taux sont tablis par le site. Ilny a pas de somme maximale par dossierchez Unilend, mais elle est fixe 1 000 euros chez les autres. Chaque mois,vous recevez sur votre compte une frac-

    tion de votre prt majore des intrts.Voil pour la base. Il faut cependant bienslectionner les entreprises, car, si la so-cit ne rembourse pas, vous ne pourrezpas vous retourner contre les plates-for-mes. Evidemment, celles-ci font un tri etont embauch des spcialistes du crditpour viter la casse. Mais il y en aura. Nous navons mis en ligne que 5 % des dos-siers que nous avons reus, et, sur les quel-que 100 entreprises finances depuis notrelancement, lune vient de se placer en re-dressement judiciaire , explique NicolasLesur, le PDG dUnilend.

    Dommage pour les 329 prteurs quiavaient avanc 71 000 euros. Nous tra-

    vaillons avec une socit spcialise dans lerecouvrement et nous aidons les prteursdans leurs dmarches avec ladministrateurjudiciaire ,poursuit M. Lesur, qui ne cessede recommander de diversifier au maxi-mum son investissement en panachantentre de nombreux dossiers.

    Et cest l que le bt blesse, car, cette acti-vit tant encore naissante, le nombredentreprises proposes sur les sites restetrs faible. Chez Lendopolis, vous pouvezactuellement prter deux socits, chezFinsquare, une seule. En consquence,pour fractionner votre investissement,vous tes oblig de vous y prendre denombreuses reprises. Fastidieux. A ce titre,le partenariat sign entre Groupama Ban-que et Unilend devrait permettre ce der-nier de monter en puissance plus rapide-ment, la banque jouant le rle de prteur

    aux cts des particuliers. Le mtier dbute, mais dans les pro-chains mois nous proposerons un systmede prt automatique. Lpargnant dfinirases critres et, ds quun dossier y corres-pondra, une fraction de son investissementy sera alloue ,explique Polexandre Joly,prsident de Finsquare.

    Une autre alternative consiste prteraux particuliers. Seul Prt dunion proposecette possibilit. Pour cela, le site a d obte-nir lagrment de lAutorit de contrleprudentiel. En 2014, ltablissement de cr-dit a gnr 80 millions deuros de prts,soit deux fois plus quen 2013. Les particu-liers empruntent en moyenne 9 000 euros

    pour financer lachat dune voiture, rali-ser des travaux

    En face, les prteurs ne financent pas di-rectement un particulier mais investis-sent dans un fonds (dont la rmunrationvarie de 3,5 % 6,5 % brut par an selon ladure de linvestissement et le profil desdemandeurs), ce qui permet de mutualiserle risque sur des milliers demprunteurs.Un avantage indniable, mme si le dan-ger nest pas minorer. En 2014, les d-fauts de nos emprunteurs ont rduit la per-formance de notre premier fonds de 1,10 %,celle-ci passant de 4,40 % 3,30 % ; et de0,70 % pour notre deuxime fonds avec uneperformance de 4,70 % ,explique CharlesEgly, le cofondateur de Prt dunion.

    Ct liquidit, mieux vaut ne pas deman-der rcuprer sa mise avant un an (la so-cit ponctionne avant ce dlai entre 1 % et

    2 % du montant). Sduit ? E ncore faut-ilmontrer patte blanche. Ce placement tantrcent, lAutorit des marchs financiers asouhait quil soit rserv aux particuliersdits professionnels . Cest--dire quilfaut rpondre deux des trois critres sui-vants : tre un boursicoteur actif, avoir oc-cup durant au moins un an une fonctiontmoignant dune familiarit avec linves-tissement en instruments financiers, oudtenir un portefeuille de titres dune va-leur de plus de 500 000 euros. Une restric-tion que Prt dunion espre bien voir lever,la direction ayant prvu de ngocier cetteanne avec les autorits de contrle. p

    frdric cazenave

    Les craintes

    dune nouvelle

    crise en Grce

    ou les tensions

    gopolitiques

    au Moyen-Orient

    brouillent

    les cartes

    Les rendements

    affichs,

    entre 4 % et 10 %,

    ont de quoi attirer

    le chaland

    Repres

    EngouementUne dizainede plates-formes en ligne sesont dj lances dans cettenouvelle activit du prt auxentreprises, selon lassociationFinancement participatifFrance.

    ObligationsLe site doit trerfrenci lOrias, le registredes intermdiaires en assu-rance, banque et finance. Il doitinformer le public sur sa m-thode de slection des projets,indiquer le taux de dfaillance,mettre en garde sur le risque

    de tels placements et prvoirune solution pour assurer lesuivi des prts sil devait fairedfaut. LAutorit de contrleprudentiel exerce un contrlea posteriori.

    CroissanceLe prt a repr-sent 56 % des fonds collectssur les plates-formes de finan-cement participatif au premiersemestre 2014, contre 14 % pourlinvestissement en capital.

    Le choix des pros

    Numericableest lun desgagnants de la consolidation

    des tlcoms en Europe. Lindus-trie du cble bnficie dunestructure de cots infrieure etde rglementations moins stric-tes que les tlcoms. Les syner-gies lies sa fusion avec SFRsont sous-estimes. Turkish Air-lines enregistre un des rythmesde croissance les plus rapides dusecteur des compagnies arien-nes. Son parcours boursier ex-ceptionnel, dcorrl des indiceseuropens, sexplique par lacroissance des bnfices. Didier Saint-Georges,membredu comit dinvestissement

    de Carmignac.

    Teleperformance, leadermondial des centres dap-

    pels, bnficie du recours crois-sant lexternalisation dans denombreux secteurs et de lahausse du dollar, 42 % de ses re-venus provenant des Etats-Unis.Le bilan est solide et la valorisa-tion modeste.Autoliv,leaderdans les quipements de scu-rit passive (airbag, ceinture descurit),est cot Stockholm.Ce secteur, en croissance, esttrs concentr, et ce groupeverse de gnreux dividendes. Carl Auffret,grant de

    DNCA Invest Europe Growth.

    Veoliadevrait profiter desmesures de restructuration

    entreprises. La profitabilit dela socit va crotre, ce que ne

    prend pas totalement encompte le march. Enel GreenPower,producteur dnergie re-nouvelable, se dmarque par saforte capacit dautofinance-ment. Dans un secteur en crois-sance, le groupe investit pourcrotre de 10 % par an. Le futurplan 2019 pourrait tre plusambitieux. Romain Burnand,codirigeantde Moneta AM.

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    8/10

    8| 0123Mercredi 4 fvrier 2015| ARGENT & PLACEMENTS | B A N Q U E S

    A chacun sabanque prive

    Moins chers, un peu plus accessibles que par le pass,les tablissements bancaires haut de gamme

    tentent dattirer de nouveaux clients

    Plus dun tiers des clientsaiss ont beau se dire dusdes services reus par leurbanque, seuls 18 % envisa-gent de se tourner vers lestablissements haut de

    gamme que sont les banques prives(baromtre OpinionWay pour Swiss LifeBanque prive). Rsultat, la moiti des

    encours ligibles reste cantonne dansdes tablissements classiques , estimeSbastien Lacroix, directeur associ ducabinet de conseil McKinsey. Ces mai-sons sont notamment juges trop litis-tes (36 %) ou onreuses (30 %).

    Pourtant, celles adosses aux grandsrseaux bancaires se veulent accessibles,ouvrant leur porte ds 150 000 eurosconfis (LCL, La Banque postale, Banqueprive 1818, Caisses rgionales du Crditagricole et la plupart des Caisses dpar-gne), ou 250 000 euros (BNP Paribas,Bred Banque prive). Socit gnralePrivate Banking a divis en 2014 son tic-ket dentre par deux, 500 000 euros.

    Pour le reste, la plupart des tablisse-ments fixent un seuil autour du million.

    Le plus slect demeure JPMorgan. Pour yprtendre, il faut disposer dun patri-moine de 10 millions, et en confier aumoins la moiti. Ces minimums ne sontquindicatifs. Avec un seuil officiel dunmillion, Neuflize OBC accepte par exem-ple des clients ds 500 000 euros. Les en-trepreneurs et futurs hritiers sont parailleurs les bienvenus en raison de leur

    potentiel. Enfin, au sein dun mme ta-blissement, il ny a pas une, mais plu-sieurs banques prives, avec une person-nalisation croissante des services selonles actifs confis.

    Les clients disposant de 1 5 millionsdeuros sont grs par des quipes de gestion de fortune . Dautres cellulestoujours plus personnalises prennentle relais compter de 10 25 million sdeuros. Car la promesse majeure de cestablissements haut de gamme resteune grande proximit. Quand un con-seiller traditionnel jongle avec 1 000 1 500 clients, un banquier priv ne par-tage en moyenne son temps quentrecent familles : de 200 250 comptes ende de 1 million deuros, une centaine

    entre 1 et 10 millions et de 15 30 comp-ter de 20 ou 30 millions. Chaque con-seiller administre en moyenne 150 mil-lions deuros , prcise Sbastien Lacroix.

    Les clients profitent aussi de lexpertised ingnieurs patrimoniaux : des tech-niciens juridiques et fiscaux, diplmsen gestion de patrimoine, parfois ex-no-

    taires ou avocats. Vous les rencontrez aumoins au premier rendez-vous, pour ta-blir un bilan patrimonial : une tudecomplte de 50 80 pages, non facture,qui fait le point sur votre situation glo-bale, du rgime matrimonial aux rsi-dences secondaires en passant par les ac-tifs professionnels. Mais, en de de500 000 euros confis, laccs ces prosdemeure exceptionnel. En revanche, sivous tes ligible la gestion de fortune,lingnieur patrimonial devient plus dis-ponible. Il est possible de le solliciter plu-sieurs fois par an , dtaille Jessica Sellam,chez Rothschild Patrimoine.

    A ct de ce lien privilgi avec un con-seiller, le cur de loffre demeure la ges-tion sous mandat, accessible ds20 000 30 000 euros dans les banquesprives des rseaux. Cest--dire que vousconfiez les rnes dun portefeuille bour-sier un grant, avec un objectif et unprofil de risque donn.

    Avant de choisir un tablissement, ren-seignez-vous sur les performances desmandats. En 2014, les portefeuilles qui-librs qui correspondent un risquemoyen (composs de 30 % 80 % dac-tions) ont ainsi gagn de 3 % 6 % netaprs dduction des frais (5,91 %, parexemple, chez Axa Gestion prive ou 5 %chez Lazard Frres Gestion), lorsque leCAC 40 a perdu 0,54 % sur cette p riode.

    Il est aussi utile dexaminer la partdorganismes de placement collectif en

    valeurs mobilires (OPCVM) maisonabrite par les portefeuilles. La plupartdes boutiques affirment travailler en architecture ouverte , cest--dire enslectionnant les fonds les plus perfor-mants du march, mme ceux qui sontpromus par la concurrence.En ralit, el-les misent en moyenne 48 % sur dessupports de leur propre banque. Si lesproduits internes sont nombreux et per-formants, cela peut tre acceptable. Si-non, passez votre chemin.

    Ceux qui veulent garder la main opte-ront plutt pour la gestion conseille :le grant soumet des propositions din-vestissement et attend votre accordSOURCE : LE MONDE ARGENT ET PLACEMENTS

    Banques

    LES PRINCIPALES BANQUES PRIVES EN FRANCE

    Ticket dentregestion prive

    (gestion de fortune)

    Nombre

    de clients(1)Actifs grs

    en milliards deuros(2)Banquiers

    privsIngnieurs

    patrimoniauxGrants

    de portefeuille

    LCL banque prive

    BNP Paribas banque prive

    Banque prive 1818 (BPCE)

    Axa gestion prive

    UBS

    Socit gnrale private banking

    Crdit agricole banque prive (Caisses rgionales)

    Rothschild patrimoine

    Neuflize OBC (ABN Amro)

    Lazard frres gestion

    Edmond de Rothschild

    Pictet & Cie

    Indosuez private banking (Crdit agricole)

    HSBC private bank France

    JPMorgan

    150 000 euros (4 M deuros)

    250 000 euros (5 M deuros)

    250 000 euros (750 000 euros)

    300 000 euros (5 M deuros)

    500 000 euros (10 M deuros)

    500 000 euros (2 M deuros)

    500 000 euros(5)(3 M deuros)

    1 M deuros

    1 M deuros

    1 M deuros

    1 M deuros

    1,5 M deuros

    3 M deuros

    3 M deuros

    5 M deuros

    35

    140

    55(3)

    5

    10

    20

    N.A.(6)

    4

    15

    12

    10

    4

    18

    11

    11

    164 000

    N.C.

    N.C.

    15 000

    8 000(4)

    40 000

    180 000

    2 000(4)

    33 000

    2 000(4)

    3 000(4)

    1 800

    N.C.

    N.C.

    N.C.

    28

    50

    10

    10

    5

    40

    41

    11

    18

    3

    8

    3

    9

    4

    3

    39,3

    81

    24,3

    10

    10

    52

    83

    7

    50

    6,5

    14

    5,3

    22,9

    6,2

    13(7)

    400

    1 200

    40

    60

    70

    240

    508

    23

    131

    17

    59

    8

    80

    26

    20

    (1)Nombre de comptes. Neuflize gre par exemple 18 000 familles mais 33 000 comptes.(2)Gestion prive en France, derniers chiffres communiqus, au 31/12/13 (Indosuez), 30/06/14 (BNP, HSBC, Pictet) 30/09/14 (Banque prive 1818, Lazard, LCL) ou 31/12/14 (Rothschild).(3)Effectuent aussi la gestion sous mandat (GSM) pour les banques prives des Caisses dpargne ou de certaines Banques populaires. (4)Groupes familiaux.(5)Gestion de patrimoine ds 150 000 . (6)GSM effectue par Indosuez, filiale de gestion de fortune du Crdit agricole. (7)Groupes familiaux.

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    9/10

    B A N Q U E S | ARGENT & PLACEMENTS | Mercredi 4 fvrier 20150123| 9

    Se spcialiser pour mieuxse dmarquer

    Les banques prives dveloppent des comptences toujours plus originales

    avant chaque transaction. Sauf exception ds 80 000 euros chez BNP Paribas,250 000 euros chez LCL , cette formulereste rserve aux portefeuilles de plusde 1 million deuros (3 millions chez JP-Morgan). Des quipes spcifiques sontsouvent en place : 7 personnes chez HSBCou Neuflize OBC, 12 chez Indosuez, parexemple.

    Evidemment, tout cela un prix mais,en raison dune concurrence de plus enplus vive sur ce segment de clientle, lestarifs ont tendance baisser. Les frais degestion stalent de 0,40 % 1,20 % desactifs (dgressifs selon le montant, crois-sants selon le profil de risque), auxquelsil faut ajouter des droits de garde (pro-ches de 0,15 %) et des frais de transaction.

    Tout compris, comptez 1 % par an pour1 million deuros dactifs, et de 0,5 % 0,8 % au-del de 5 millions. En Europe,la gestion sous mandat est facture enmoyenne 1,04 % des sommes confies. Soit20 % de moins quil y a trois ans. Pour lagestion conseille, laddition slve 0,93 % , confirme Sbastien Lacroix. Alexception des services de family office,ces super-intendants qui grent le patri-moine des familles, lingnierie patrimo-niale demeure souvent gratuite : Ellenest facture que par 9 % des tablisse-ments ,observe Annabelle Rocat, seniormanager du cabinet daudit PwC. p

    caroline racap

    Les banques prives, aussi,affrontent un climat mo-rose. La collecte nette re-prsente 3 % par an, contre

    plus de 6 % avant 2008, et le rsul-tat oprationnel a baiss entre2007 et 2014 ,observe SbastienLacroix, directeur associ du cabi-net de conseil McKinsey. En cause,la baisse des rendements : les d-pts des banques sont moins r-munrs et les clients, plus pru-dents, se tournent vers des alloca-tions peu risques, moinsprofitables pour les grants.

    Dans un secteur de plus en plusconcurrentiel, les banques pri-ves tentent donc de se dmar-quer en dveloppant des comp-tences originales. Les grosses

    boutiques revendiquent des ex-pertises varies. Ainsi, BNP Pari-bas Banque prive, certains ban-quiers sont mme forms pour

    conseiller les grands sportifs , il-

    lustre Batrice Belorgey, direc-trice France.

    Dautres mettent en avant dessavoir-faire trs spcifiques.Nous accompagnons de nom-breux entrepreneurs du cinma, deldition et de la communication,de la sant, ainsi que des diaman-taires et des joai lliers , fait parexemple valoir Philippe Bruneau,directeur central de Neuflize OBC.

    Immobilier, foncier agricole,forts Si vous dsirez vendreun htel particulier Paris ou ac-qurir une chasse en Sologne, onvous orientera en gnral versdes spcialistes externes. Sauf ex-ception : lquipe dAgrifrance as-siste ainsi les clients de BNP Pari-bas Banque prive pour acheterou vendre un domaine viticole,des terres agricoles ou des fortsde plus de 150 hectares (le Crditagricole possde galement desexperts locaux).

    En matire dimmobilier classi-que (rsidentiel, locatif, profes-sionnel), quelques banques em-ploient des professionnels en in-terne, comme Banque prive 1818,BNP Paribas, Indosuez, NeuflizeOBC ou Socit gnrale.

    Conseil en investissement ar-tistiqueNeuflize OBC, qui sen estfait une spcialit, accorde des cr-dits pour acheter des tableaux,avertit ses clients lors des ventesprives, les conseille sur lassu-rance de leurs pices et le prt des expositions, et les aide mmepour les stocker. La banque dis-pose de coffres spcialiss, dont80 mtres carrs hydromtriecontrle pour les tableaux ou

    sculptures fragiles.Sans aller jusquau stockage, BNP

    Paribas emploie aussi plusieursspcialistes. Dautres tablisse-ments ont sign des partenariats,comme LCL avec la maison de ven-tes aux enchres Artcurial. En ma-

    tire dassurances, Axa affiche en-fin des tarifs moindres quunecompagnie classique grce sa fi-liale spcialise, Axa Art.

    Philanthropie, capital-investis-sement, hedge funds Les phi-lanthropes dsireux de crer unefondation ou un fonds de dota-tion trouveront des offres spcifi-ques chez Indosuez, Socit gn-rale, Crdit Suisse ou BNP Paribas.Ceux qui prfrent jouer les busi-ness angelsen investissant dansde jeunes entreprises et en les ac-compagnant accderont chez Ed-mond de Rothschild ou Roths-child Patrimoine des proposi-tions efficaces.

    Les clients investissent en direct

    ou par des fonds. Quand les ticketsdentre sont levs, nous pouvonsregrouper les familles intressesdans un fonds intermdiaire pourlimiter leurs mises respectives ,prcise Vincent Taupin, prsidentdu directoire dEdmond de Roths-

    child. Ct hedge funds (fondsspculatifs), JP Morgan et Pictetsont rputs : la gestion alterna-tive reprsente jusqu 20 % desactifs de leurs clients.

    Family office Lister et centra-liser lvolution des actifs auprsde diffrentes banques et compa-gnies dassurances, tenir la comp-tabilit dune holdding, slec-tionner des prestataires externes,faire le secrtariat (paiement desfactures, gestion immobilire, fi-ches de paie des employs, etc.) :lefamily officefait tout.

    Ce service est rserv llite : ilest par exemple accessible par-tir de 10 millions chez Lazard Fr-res, 15 millions chez Rothschild

    Patrimoine (de 8 % 10 % desclients concerns), 20 millionschez Socit gnrale (247 fa-milles), 25 millions chez NeuflizeOBC et 80 millions chez UBS (unetrentaine de familles). p

    ca. r.

    Les tablissements

    adosss aux

    grands rseaux

    bancaires ouvrent

    leur porte

    ds 150 000 euros

    confis

    Neuflize OBC

    avertit ses clients

    lors des ventes

    prives

    de tableaux

    et les aide mme

    les stocker

    Il faut se faire une raison. Sivous avez de 30 000 500 000 euros confier,

    vous restez en gnral dans legiron des gestionnaires de pa-trimoine des banques de r-seau. Certes, vous bnficiezde services premium es-paces de conseil et moyens de

    paiement haut de gamme,conseillers expriments, pro-duits de dfiscalisation et ges-tion sous mandat cl en main, mais ils sont standardiss.Les portefeuilles sont identi-ques pour chaque profil de ris-que et un contact direct avecle grant est anecdotique.

    Entre 500 000 et 750 000euros, les quipes de gestiondeviennent accessibles, lesmandats plus varis pru-dents, quilibrs, dynamiques,obligataires, dfensifs, etc. ,avec parfois plus dune cen-taine de configurations.

    A compter dun milliondeuros, bienvenue dans lahaute couture. Vous pourrezimposer des contraintes : sec-teurs viter, valeurs privil-gier, etc. Et accder des fonds clubs , cest--dire dessicav regroupant des particu-liers pour une opportunit

    donne (fonds de capital-inves-tissement, par exemple). Nousavons mont un vhicule pourque nos clients investissent dansles rseaux sociaux stars avantleur introduction en Bourse ,il-lustre Jean-Baptiste Douin, di-recteur banque prive chez JP-Morgan France.

    De son ct, Neuflize a cr unfonds de 25 millions deurospour financer des films fami-liaux franais, comme9 moisferme(2012), avec Albert Dupon-tel. Autre exemple ? Chez Ban-que prive 1818, certains parti-culiers sont en train dacqurirdeux htels parisiens par unfonds commun de placement(FCP) priv.

    Gestion en familleA partir de 5 10 millions

    deuros, le luxe ultime demeureles fonds ddis , construitspour une seule famille. Un p-ch dorgueil, comme pour cequinquagnaire ayant baptisson FCP du nom de son yacht ?Peut-tre Mais aussi un outilpratique. Les parts peuvent tredtenues dans toutes les enve-loppes possibles (socits civilessoumises limpt sur les soci-ts, assurances-vie, contrats de

    capitalisation, etc.) et, chaqueporteur disposant de la mmeallocation, la formule savreidale pour grer en famille.

    Dautant que les frais fixes lis ces supports diminuent :comptez 25 000 35 000 eurosannuels, plus 0,5 % de frais degestion. La Socit gnrale gre

    125 fonds ddis, contre 50 pourNeuflize OBC et 30 pour Lazard.

    Avec des montants levs, lesproduits se modlent aussi se-lon les envies des clients. Alimage des contrats dassuran-ce-vie multigrants, compor-tant des poches administrespar diffrentes maisons, ou descontrats luxembourgeois, quipeuvent, par exemple, prvoir lapossibilit de changer de grantsans modifier le contrat.

    Ct services, plus les clientsmontent en gamme, plus ilssont, videmment, chouchou-ts. Accueil en salon priv, dfi-ls de mode, spectacles, visitesprives, dgustations, etc. A lt2014, Pictet a mme accueilliune brochette de futurs hri-tiers enfants de clients pourune mise au vert en Suisse aveccours de tennis et de gestionde patrimoine !p

    ca. r.

    Du prt--porter la haute couture

    Tapis rouge pour les entrepreneursEn manque de clients fortuns, les banques prives sont aux petits soins

    avec les chefs dentreprise, pariant sur des gains long terme

    Mauvaise nouvellepour les banques pri-ves, les fortunes fa-miliales ne sont plus

    assez nombreuses pour les faire

    vivre ! Le nerf de la guerre, cest lenew money, les entrepreneurssusceptibles de vendre des titres ,observe Annabelle Rocat, seniormanager du cabinet daudit PwC.Pour rafler le jackpot au momentde la cession, les tablissementsconseillent les dirigeants le plustt possible.

    Les banques de rseau misentsur leur capacit accompagnerles PME. Chez BNP Paribas, ban-quiers privs et chargs de clien-tle entreprise travaillent en bi-nme dans 70 Maisons de lentre-preneur, Paris et en Province.

    Cela permet au dirigeant venu n-gocier une ligne de crdit profes-sionnelle de se renseigner enmme temps pour une donation ses enfants.

    Dans la mme logique, chezNeuflize OBC, 30 banquiers den-treprise accompagnent les pa-trons et passent rgulirement lerelais aux banquiers privs. Il estessentiel dtre conseill en amont,dautant que certains montages pacte Dutreil, donations avant ces-sion doivent tre prvus avant lavente ,rappelle Sophie Breuil, quipilote lingnierie patrimoniale deltablissement.

    Les entrepreneurs ont chez nouscinq interlocuteurs : un banquierdaffaires, un banquier priv, un in-gnieur patrimonial, un grant de

    portefeuille et un conseiller en allo-cation dactifs , explique Jean-Baptiste Douin, directeur banqueprive chez JPMorgan France.

    Toutes les oprationsLes banques prives tablentaussi sur leurs comptences pourgrer tous les types doprationsque peut raliser une entreprise :rachat des titres des actionnairesminoritaires, sortie de cash, cons-titution de holdings, introductionen Bourse, etc. Autant dexpertisesrevendiques par Lazard Frres,UBS, Edmond de Rothschild(35 personnes ddies) ou Roths-child Patrimoine (40 personnes).

    Les autres maisons toffentaussi leurs quipes : BNP Paribasa rcemment mis sur pied une

    cellule pour grer les fusions demoins de 25 millions deuros,Swiss Life a recrut trois expertsdes introductions en Bourse Cinq personnes s e cons acrent

    chez nous aux petites fusions etacquisitions , explique encoreAudrey Koenig, directrice de lagestion de fortune chez Banqueprive 1818.

    Pour se faire connatre, de nom-breuses banques animent desclubs. Clients rels et potentiels ydbattent ou rseautent autourdune coupe de champagne : leclub Entrepreneurs Made inFrance (UBS) ou lassociation Wo-men Equity for Growth (BNP Pari-bas) rassemblent respectivement80 et 50 participants rguliers. p

    ca. r.

  • 7/24/2019 20150204_ARG

    10/10

    10| 0123Mercredi 4 fvrier 2015| ARGENT & PLACEMENTS | P L A I S I R S

    La figuration narrativesort de loubli

    a r t | Les figures de proue de cette peinture corrosive, qui sinspire de la publicit,de la bande dessine ou du cinma, veillent lintrt des collectionneurs

    En 1964, les artistesfranais Herv Tl-maque et BernardRancillac organisentlexposition Mytho-logies quotidiennes ,

    au Muse dart moderne de laVille de Paris. Ils y invitent unequinzaine de leurs confrres, quele critique dart Grald Gassiot-Talabot regroupera sous le libellde figuration narrative. Tous d-fendent une peinture de combat,engage dans les grands dbatspolitiques. Ces gurilleros tom-bent dans loubli partir des an-nes 1980.

    Carrire irrgulire, rivalits st-riles, manque de grands mar-chands pour les dfendre : les rai-sons de lclipse sont multiples.Une exposition rtrospective or-ganise en 2008 au Grand Palais, Paris, ne remplit pas les attentes.

    Aujourdhui, une rhabilitationsemble en marche. Herv Tl-maque a les honneurs du CentrePompidou, Paris, partir du25 fvrier. Grard Fromanger luisuccdera en 2016. Jacques Mo-nory expose jusquau 17 mai auFonds Hlne et Edouard Leclerc, Landerneau (Finistre), tandisquErro est laffiche jusquau22 fvrier au Muse dart contem-porain de Lyon.

    Question march, deux artistesmnent la danse : Herv Tlma-que et Erro. Le premier a dve-lopp un univers sophistiqu

    dimages et de mots tresss dansun esprit parfois lacanien. Le se-cond, Islandais de son tat, pro-

    duit des tableaux luxuriants quiessorent les images issues de lapublicit, de la BD ou de la propa-gande politique.

    Derrire ces premiers de corde

    dont les uvres matressesschelonnent de 200 000 euros 500 000 euros, dautres profitentde lembellie. Cest le cas de Fro-manger, dont une toile vivifianteintitule Midi et demi (1971) sestvue gratifier de 106 480 euros endcembre Versailles.

    En cinq ans, ces artistes ont vules prix de leurs uvres tripler,voire quintupler. Mais lintrtreste circonscrit la dcen-nie 1960. Quand une uvre decette priode et en bonne condi-tion est mise aux enchres, elle at-teint gnralement un bon prix,grce la rivalit de cinq septcollectionneurs , confirme Ed-mond Francey, spcialiste chezChristies. Ainsi Baby Rockefeller,dErro (1963), qui dtaille lAmeri-can way of life, fut adjugeen 2010 chez Sothebys pour

    552 750 euros.Son acqureu r ? Le collection-

    neur suisse Jean-Claude Gandur,

    lhomme derrire la plupart desrecords enregistrs ces derniresannes pour la figuration narra-tive. Son intrt ne se porte quesur la crme de la crme. De fait,les pices plus rcentes ne dcol-lent gure. Une uvre impor-tante de Rancillac peut aller jus-qu 150 000-200 000 euros, tan-dis quune autre moins capitalereste 10 000-15 000 euros , re-marque Hugues Sbilleau, spcia-liste chez Artcurial.

    De tels carts ne chagrinent pasErro, qui a toujours pratiqu unepolitique de prix raisonnable pourses uvres rcentes. Une stratgie

    payante. Lors de sa dernire expo-sition la galerie LouisCarr & Cie, Paris, il a cd unetrentaine de toiles entre

    15 000 euros et 200 000 euros.La floraison dexpositions mu-

    sales pourrait-elle consoliderlacquis, voire inflchir la donne ?Patrick Bongers, directeur de la ga-lerie Louis Carr & Cie, en est con-vaincu : Les collectionneurs quisinquitaient que le march nebouge pas assez et qui risquaientde se rabattre sur dautres cra-teurs sont rassurs. Ceux qui neportaient pas attention cette p-riode vont commencer y regarderde plus prs. Olivier Fau, spcia-liste chez Sothebys, se veut plusprudent. La corrlation commer-ciale ne se vrifie pas toujours,

    nuance-t-il.Le pendant ncessaire,cest dtre prsent dans les galeriesau niveau international. p

    roxana azimi

    La Coloniale (2009), dHerv Tlmaque.GALERIE LOUIS CARR

    Question march,

    deux artistes

    mnent la danse :

    Herv Tlmaque

    et Erro

    Adjug en un clice n c h r e s | Les vacations en direct

    attirent les internautes

    Limage dEpinal delacheteur gesticulantdans une salle des ven-tes pour se faire enten-

    dre du commissaire-priseur a duplomb dans laile. Les ventes endirect, au cours desquelles les in-ternautes peuvent intervenir aumme titre que les acheteurs pr-sents physiquement, sduisentun nouveau public.

    Ceux qui ne pouvaient pas sedplacer, ne souhaitaient pas lais-ser un ordre dachat, en courantle risque de rater lobjet pourquelques euros, ou encorenaimaient pas patienter pour en-chrir par tlphone, y trouventleur bonheur.

    Loprateur le plus important dudomaine est Interencheres.com. Ilrassemble 262 tudes de commis-saires-priseurs judiciaires et vo-lontaires. Autre groupement :Drouot Live, qui compte un peumoins dune centaine de commis-saires-priseurs (ceux qui vendentdj dans lhtel des ventes pari-sien). Ensuite, les gants du do-maine, Christies, Sothebys, Art-

    curial, etc., possdent leur propreplate-forme.Le principe est toujours le

    mme : il faut sinscrire sur le site

    avant la vente. Certaines plates-formes demandent un dlaidune journe pour valider lins-cription (Drouot Live), dautrespermettent denchrir tout desuite (Interencheres.com). Leslots sont dtaills sur des catalo-gues accessibles sur le Web, ce quipermet de slectionner les lots in-tressants, ou mme de deman-der tre alert lorsque tel ou teltype dobjet va tre prsent dansles jours suivants.

    Outre vos nom, adresse et quel-ques autres informations admi-nistratives, les sites vous deman-dent de fournir un numro decarte bleue, qui servira de moyende paiement. Pour enchrir surdes lots importants, les commis-saires-priseurs exigent en plusune caution.

    Au moment de la vente, linter-naute voit, sur son cran, limagedu commissaire-priseur face lasalle. Il clique pour enchrir, exac-tement comme sil levait la main en vrai . Il faudra la plupart dutemps suivre une bonne partie dela vente pour tre certain de ne

    pas manquer le lot convoit. Car,mme si les pices passent gn-ralement dans lordre indiqu aupralable, le commissaire-priseurpeut en dcider autrement.

    Une fois lenchre emporte,vous devez rgler le prix dadjudi-cation, auquel sajoutent les fraisimputs lacheteur (25 % 30 %de ladjudication), comme dansune vente classique Il faut comp-ter en plus le cot li au live 3,6 %chez Interencheres.com, 3 % pourDrouot Live et, bien sr, les fraisdexpdition ou de livraison. p

    louise thomas

    Fini les ordres

    de rachat et

    le risque de rater

    lobjet pour

    quelques euros