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PUBLICITÉ Pages 4 et 5 PHOTO : AFP PHOTO : AFP FRONT ISLAMISTE ABSENCE DE BOUTEFLIKA Page 6 Page 3 Suspense autour de la loi de finances complémentaire Makri et Menasra fêtent leur union Le boom du trac d’armes Pages 4-5 Page 6 PHOTO : EL WATAN WEEK - END Salah Aougrout : «La télévision doit passer à une phase qualitative» - Prix : 15 DA - France : 1 euro [email protected] www.elwatanproject.com Vendredi 21 juin 2013 El Watan Watan Week-end Week-end N 219 FRONTIÈRE ALGÉRO-LIBYENNE

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Salah Aougrout : «La télévision doit passer à une phase qualitative»

- Prix : 15 DA - France : 1 euro [email protected] www.elwatanproject.com Vendredi 21 juin 2013

El WatanWatanWeek-endWeek-end N 219

FRONTIÈRE ALGÉRO-LIBYENNE

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Un nouveau directeur général a été installé, mercredi dernier, à la tête de la société des ciments de Sour El Ghozlane, a-t-on appris de sources locales. Il s’agit de Djelal Hamid, un cadre de l’entreprise qui occupait dans le passé le poste d’assistant technique du directeur général. Le nouveau DG a été installé officiellement par le PDG du Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA), Bachir Yahia. M. Djelal aura la tâche de gérer les affaires internes de la société en attendant que l’inspection générale du ministère de l’Industrie statue sur le cas de l’ex-DG suspendu de son poste. D’autres changements sont annoncés dans certains services dont celui du commercial, apprend-on. Notons que le conseil d’administration du GICA avait révoqué au courant de la semaine écoulée l’ex-DG Ahcène Rezzagui de son poste. Il a été démis de ses fonctions à cause d’une quantité de

ciment produite au courant du mois d’avril dernier, jugée de mauvaise qualité. Contacté par téléphone, l’ex-premier responsable de la cimenterie crie au complot. «Je suis victime d’un complot. Depuis mon arrivée en mars 2012 à la tête de cette cimenterie, j’ai instauré la discipline et la rigueur, ce qui n’a pas plu à certains. J’ai touché à leurs intérêts et à leurs affaires», a déclaré M. Rezzagui, qui a précisé qu’il a introduit un recours auprès du ministre de l’Industrie, seul habilité, selon lui, à prendre des décisions et pas le CA du GICA. Notre source a précisé que le ministre a instruit l’inspection générale sur son cas, qualifié d’arbitraire. Et à propos de la qualité du ciment produit au niveau de la société en question, notre interlocuteur a nié en bloc ces accusations en confirmant que toutes les quantités produites et livrées à son niveau étaient conformes à la norme. A. Fedjkhi

Jeudi/La trêve du Ramadhan est déclarée : le gouvernement reporte des taxes prévues dans la loi de finances complémentaire et les syndicats de l’éducation et de la santé suspendent leur colère à l’après-mois sacré. Heureusement que la une du journal sportif Echibek met un peu de couleur dans ce monde gris : Zahia, la call-girl qui a fait scandale dans le football français, s’étale sur toute la première page et balance son histoire hot. L’été commence bien.

l’essentiel de la semaine Dimanche/L’usure, un grand péché en islam, focalise le débat, menaçant la bonne distribution des crédits jeunes. Entre-temps, une haute responsable US, en visite à Alger, Mme Sherman, souhaite au président «un prompt rétablissement et un retour immédiat au pays». «Immédiat» ? On a bien traduit ? OK, autant pour nous. Le raï en deuil : cheb Akil trouve la mort dans un accident de voiture au Maroc. Algérie-Rwanda 1-0.

Mercredi/Le wali de Béjaïa, qui s’est apparement levé du mauvais pied, promet de mettre fin à la mixité dans les cités universitaires. On ne savait pas que c’était une urgence. Pendant ce temps-là, on signait avec le ministre de l’Ecole de la France des accords, alors que le ministre délégué à la Communauté nationale à l’étranger lance une monumentale blague en parlant de la «bonne intégration» des Algériens en… Suisse (ou dans les coffres suisses plutôt ?).

Samedi/La fraude a même touché un sondage du magazine français Jeune Afrique au profit de Makri, arrivé deuxième derrière Benflis dans le classement des présidentiables. Makri, qui, avec ses collègues de l’Internationale islamiste, tenait conclave à Sidi Fredj, rêvait à l’union des barbus pour la présidentielle. Entre-temps, El Khabar révèle que Bouteflika a subi un deuxième AVC le 31 mai.

Tizi Ouzou : bientôt 10 nouveaux sièges de brigade de gendarmerieDix nouveaux sièges de brigade de Gendarmerie nationale seront réceptionnés d’ici à la fin de l’année en cours dans la wilaya de Tizi Ouzou, a indiqué, hier, le lieutenant-colonel Djillali Doual à l’occasion de l’ouverture des journées portes ouvertes sur cette institution sécuritaire. Le commandant de groupement de la Gendarmerie nationale de Tizi Ouzou a révélé que 32 sièges de brigade sont en chantier à travers tout le territoire de la wilaya. Ils viendront renforcer les 21 déjà opérationnels afin d’assurer un meilleur maillage dans la wilaya et améliorer la couverture sécuritaire dans la région. L’objectif de la Gendarmerie nationale est d’atteindre un taux de couverture de 100%, et ce, en dotant chacune des 67 communes de la wilaya d’une brigade de gendarmerie, a-t-il observé.     APS

Naciria (Boumerdès) : des villageois protestent Pas moins de 400 personnes ont manifesté leur colère, hier, devant le siège de l’APC de Naciria, à 40 km à l’est de Boumerdès. Les protestataires, issu s du village Imaghninen, ont procédé à la fermeture de la mairie dès le début de matinée pour dénoncer la destruction d’une partie de la fontaine de la localité. Un acte qui a été commis, selon eux, mercredi vers 16h à l’aide d’un engin des services de l’hydraulique pour la réalisation d’un réservoir d’eau potable. «C’est un acte irresponsable et avilissant. Personne ne nous a informés. Cette fontaine a été construite par nos aïeux il y a plus de 60 ans. C’est le plus précieux patrimoine du village. Et il n’est pas normal qu’on laisse les services de l’hydraulique la démolir en vue d’y réaliser un château d’eau ou quoi que ce soit», explique un habitant qui a pris part à cette action de protestation. Ce matin, les élus locaux leur ont avoué qu’ils n’étaient pas au courant de cette opération. «Si on nous a informés on aurait dû leur montrer les endroits adéquats où ils peuvent réaliser un réservoir d’eau», dira un autre villageois.     R. K.

Le syndicat de l’Etusa gèle son mouvement de protestation Le syndicat de l’Entreprise publique de transport urbain et suburbain (ETUSA) a gelé son mouvement de protestation qu’elle devait observer hier devant la direction générale de l’entreprise suite au dialogue initié par le nouveau directeur par intérim pour écouter les préoccupations des travailleurs.  APS

Séminaire international des commissaires-priseurs Sous le haut patronage du ministre de la Justice, l’hôtel Sheraton-Club des Pins accueille le premier séminaire international des commissaires-priseurs les 22 et 23 juin, intitulé «Promotion de la profession de commissaire-priseur, bilan et perspectives».      Ad. M.

policiers assureront notre sécurité, protégeront la moralité et tabasseront les manifestants durant la saison estivale 2013.

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Vendredi 21 juin 2013

Mardi/Missoum Sbih, notre ambassadeur à Paris, rappelé, limogé, délocalisé… Y a peut-être du monde à Paris. Sbih, pour l’histoire, est le président de la commission des réformes politiques lancées par Bouteflika il y a fort longtemps. Réformes qui dorment dans un tiroir dans un vaste bureau au palais d’El Mouradia dont on a égaré les clés.

Lundi/Abou Zeyd est officiellement mort, mais aucune nouvelle des otages. La société civile officielle tient une grande rencontre avec les Maliens, mais aucune nouvelle de notre ami Ag Ghali. Sonelgaz éclaboussée par les scandales de corruption, mais aucune nouvelle de Khelil ou de Hemch. On a que des nouvelles de Gérard Depardieu qui réclamerait un passeport algérien.

Alger-Centre : 1800 immeubles menacent de s’effondrer Pas moins de 1800 immeubles d’Alger-Centre, dont 30% relevant du secteur privé, «sont en état de vétusté avancé», en raison de l’absence d’entreprises qualifiées dans la réhabilitation du vieux bâti, a affirmé, hier, le président de l’Assemblée populaire communale (APC) d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. «En raison de l’absence d’entreprises qualifiées dans la réhabilitation du vieux bâti, 1800 immeubles d’Alger-Centre, dont 30% appartenant à des privés, sont en état de vétusté avancé», a déclaré M. Bettache dans un entretien à l’APS. Relevant que la plupart de ces immeubles ont plus de 100 ans, il a estimé que la réhabilitation, actuellement, «ne peut être que timide», et que le risque d’effondrement «peut survenir à tout moment». Le président de l’APC d’Alger-Centre a lié cet état de fait, notamment, à l’absence de la conciergerie qui représente, à elle seule, «50% de la prise en charge des immeubles». «L’OPGI a abandonné ces immeubles. Cela fait plus de 10 ans que le métier de concierge n’existe plus», a-t-il déploré. «Les privés préfèrent laisser leurs immeubles dans un état lamentable pour récupérer, par la suite, le terrain, une fois les locataires relogés», a expliqué M. Bettache, exhortant, dans ce cadre, les autorités publiques à adopter une stratégie adéquate pour «obliger ces privés à prendre en charge leurs propriétés». Il a toutefois relevé l’existence d’une entreprise algérienne qui a pris en charge la rue Larbi Ben M’hidi, pour réhabiliter les portes d’entrée, les escaliers, les terrasses et les façades des immeubles. Interrogé sur la raison de l’absence par le passé de prise en charge de ce problème, M. Bettache a avoué que «chaque nouveau président d’APC adopte, malheureusement, sa propre politique, au lieu de poursuivre le travail déjà engagé». Il a précisé, en outre, avoir reçu l’aval du wali d’Alger pour que la municipalité prenne en charge la réhabilitation de toutes les bâtisses de la rue Ahmed Chaïb (ex-Tanger).      APS

Mami boissons sacré meilleur exportateur Le trophée de la meilleure entreprise algérienne exportatrice pour l’année 2012 a été attribué, mercredi soir, au groupe Mami boissons, au cours d’une cérémonie en présence du ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Ce prix met en avant les meilleures entreprises algériennes dans le domaine des exportations hors hydrocarbures.    APS

Sidi Bel Abbès : des souscripteurs LSP bloquent la routeL’axe principal desservant le quartier Adim Fatiha, dans la ville de Sidi Bel Abbès, a été coupé, hier, à la circulation automobile par des habitants dudit quartier qui réclament la remise des clés de leurs logements LSP. Les manifestants, qui ont bloqué la route à l’aide de pneus et de pierres, dénoncent le retard dans l’achèvement du projet des 160 logements, à la traîne depuis plusieurs années. La plupart d’entre eux attendent depuis 2009 la récupération des clés de leurs logements dont les travaux de réalisation ne dépassent guère les 80%. Les forces antiémeute sont intervenues en fin de matinée pour disperser les manifestants et dégager la route, apprend-on auprès des habitants du quartier.   M. Abdelkrim

La wilaya de Biskra n’est pas encore entrée de plein pied dans sa période annuelle des grandes chaleurs estivales, que déjà on y signale des émeutes et des protestations provoquées par les coupures intempestives du courant électrique. Vers la mi-journée d’hier, des habitants de centre-ville de Tolga et du quartier de Rassouta-est se sont rassemblés sur la route principale de cette agglomération, prés de la mosquée Haddoud et du marché couvert, pour exprimer leur colère et leur dépit de se voir priver d’énergie électrique, «dés à présent, à maintes reprises et durant des heures», selon eux, et cela sans préavis, ni explications de la société de distribution de l’électricité et du gaz de l’est (SDE), a-t-on appris de sources fiables. Les protestataires ont paralysé la circulation sur cet axe routier très fréquenté, menant vers Lioua et Bordj Ben Azzouz, en mettant le feu à des pneus usagers. Craignant que des bandes de jeunes surexcités ne s’en prennent à un transformateur électrique bétonné mitoyen à la mosquée Haddoud, où qu’ils n’agressent les agents de la SDE dépêchés sur les lieux pour effectuer les réparations nécessaires, et rétablir le courant dans les quartiers touchés, des policiers en civil et en uniforme se sont déployés pour tenter d’apaiser les esprits et maintenir l’ordre public. Deux heures trente après le début de ce qu’on peut considérer comme la première émeute de l’année engendrée par la précarité énergétique, le calme est graduellement revenu à Tolga. Mais, est-on en droit de s’interroger, n’est-ce là qu’un fait isolé et exceptionnel où est-ce l’avènement d’un nouveau cycle de protestations comme

celles ayant émaillées l’été 2012 ? Il faut savoir qu’à l’instar des 33 communes de la wilaya de Biskra, la commune de Tolga a bénéficié d’un renforcement de son réseau de distribution électrique avec la mise en fonctionnement de 14 transformateurs mobiles. Cependant, a expliqué un technicien de la brigade d’intervention de la SDE, la vétusté de certains équipements électriques dont des câbles et des transformateurs aériens, les branchements illicites, l’augmentation fulgurante de la demande et la surcharge enregistrée sur le réseau continuent d’hypothéquer les énormes efforts de la SDE pour satisfaire ses abonnés.

H.Moussaoui

Biskra : émeutes à Tolga contre les coupures de courant

par Adlène Meddi

Menasra et Makri fêtent l’union des «frères» Les islamistes algériens semblent galvanisés par la victoire de leurs «frères» en Egypte et en Tunisie. «Nous aussi nous voulons diriger le pays», a déclaré le tout nouveau président du MSP, Abderrezak Makri, avant-hier, à Boumerdès. Cette confession a été faite lors d’un important regroupement ayant consacré «l’unité tant souhaitée» entre son parti et le Front du changement (FC) présidé par Abdelmadjid Menasra. Cet important conclave a eu lieu à l’hôtel Soummam et a vu la participation de centaines de militants et militantes des deux formations politiques. L’objectif étant de signer le premier acte qui mettra un terme au conflit qui couve entre les deux frères ennemis depuis plusieurs années. Les retrouvailles se sont déroulées dans une ambiance détendue. Accolades par-ci, embrassades par-là, les militants islamistes semblent décidés à enterrer la hache de guerre à jamais. Les leaders des deux partis ont pris place côte à côte, histoire de rassurer leurs fidèles sur la sincérité de leurs intentions de se constituer désormais en un seul front. «La fête» a été entamée par la célèbre chanson de Rabah Deryassa Yahiaouledbladi khawa fi koulmekan (vive les enfants de mon pays, frères là où ils sont). «Ce regroupement est le premier du genre à l’échelle nationale entre nos deux partis», a dit Menasra lors de son intervention. L’orateur a consacré une bonne partie de son discours à la vie et au parcours de cheik Nahnah, décédé en 2003. Evoquant les questions d’actualité, il a souligné que «le pays est toujours géré par la terreur». «Il n’est pas normal qu’en 2013, on continue à parler de hebheb (mortier artisanal)», déclare-t-il. Pour lui, «les Algériens souffrent encore d’une multitude de privations». Le chef du FC indique que

le temps est venu de «mettre vos clivages de côté». «Nous souhaitons avoir un seul candidat à la prochaine élection présidentielle», a-t-il noté en plaidant «pour un consensus national qui sera suivi par l’organisation d’élections législatives et locales anticipées». Menasra avoue qu’il n’a «aucune intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle», ajoutant avoir même engagé des pourparlers avec les responsables de Harakat bina el watan (Mouvement pour l’édification nationale) de Mustapha Bel Mahdi «pour qu’ils s’allient avec nous». Interrogé sur la maladie de Bouteflika, il a estimé qu’«il est inopportun de demander l’application de l’article 88 de la Constitution pour destituer le président de la République pour motif d’incapacité à gouverner». Prenant la parole, son nouvel allié du MSP, Makri, est revenu sur le parcours de son parti avec ses hauts et ses bas. «Nous avons trop patienté. Le pouvoir nous a privés d’une victoire en 1995. Le courant islamiste modéré a perdu 400 personnes durant la décennie noire, mais nous sommes toujours là», a-t-il rappelé avant de revenir sur l’importance de ce projet d’unité. «Nous ne voulons pas mourir divisés et désunis. Unissez-vous, car l’unité fait la force et nous aussi nous voulons diriger le pays», lance-t-il sous les ovations des présents. Cependant, si l’on se fie aux résultats des dernières législatives, l’ambition de Makri a peu de chances de se réaliser. «Cette unité n’a pas été conclue en prévision de la présidentielle, mais celle-ci nous intéresse beaucoup. Notre premier objectif est de voir l’Algérie sortir indemne de l’épreuve qu’elle traverse aujourd’hui», a-t-il conclu.    R. Koubabi

Sellal et l’UGTA tentent d’apaiser le front socialLe Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, se sont rencontrés le 17 juin dernier pour convenir d’un plan d’action pour «relever les défis sociaux et économiques dans un climat apaisé», selon la circulaire qui a été transmise aux walis et aux présidents des Sociétés de gestion des participations (SGP). Selon les deux responsables, le dialogue social est en effet préconisé entre les travailleurs et l’ensemble des partenaires sociaux afin de faire face à des revendications grandissantes des employés à propos de leurs conditions de travail et de la grille salariale. Cette circulaire intervient au lendemain de la rencontre entre les deux hommes, alors même que le climat social se fait de plus en plus tendu et que des grèves dans tous les secteurs d’activité ont sévi au cours des derniers mois sur l’ensemble du territoire. M. Sellal, dans la circulaire publiée, «insiste sur l’application diligente» de son plan de «dialogue social», une attitude qui trahit les craintes d’une montée de la fièvre sociale à quelques semaines du mois sacré et en plein vide institutionnel.         Amrane Mahfoud Medjani

Nouveaux licenciements à Hassi R’melLes employés des trois sociétés sous-traitantes de catering (restauration) ont repris le travail hier après plus de 20 jours de grève. Des employés de la société Bayat ont été convoqués hier à Hassi Messaoud pour un conseil de discipline. Plus de 40 d’entre eux ont été licenciés. Les employés de la société Cieptal sont convoqués aujourd’hui. «Les gens ont tous peur, raconte un gréviste qui dénonce des pressions insupportables. Tout le monde est en CDD. Nos contrats s’arrêtent à la fin du mois. S’ils ne nous licencient pas, ils ne vont sûrement pas renouveler nos contrats.» Dix-neuf employés grévistes avaient déjà été licenciés par les trois entreprises mardi après-midi. Ces hommes, les délégués des grévistes des entreprises Cieptal, Bayat et Saha, ont reçu la visite d’un huissier de justice qui leur a remis des lettres de licenciement. Leur renvoi est daté du 13 juin. «Tout était programmé», se désole Fouad Djida, l’un des licenciés. Selon les grévistes, leurs salaires du mois de mai n’ont pas non plus été versés, alors que la grève n’a débuté qu’à la fin du mois. «Ils veulent le pourrissement de notre mouvement, estime Fouad Djida. Certains grévistes ont tout abandonné. Ils sont en train de plier bagage pour quitter la ville.» Selon un militant, certains grévistes des sociétés de catering n’ont été réintégrés que contre la promesse de ne plus participer à une grève et de ne pas constituer un syndicat. «On ne peut rien faire contre cette bourgeoisie», soupire-t-il. Dans les rues de Hassi R’mel, la décision a démoralisé une grande partie de la population, qui, depuis quelques mois, tente d’obtenir des conditions de travail décentes. Des travailleurs ont lancé une pétition pour demander la «réintégration sans condition» des licenciés ainsi qu’un appel «à la solidarité» avec les licenciés. Le réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme a envoyé l’un de ses avocats pour assister les grévistes.      Yasmine Saïd

Seul le Président pourrait naturaliser Gérard DepardieuL ’acteur français Gérard Depardieu veut devenir algérien, selon un entretien qu’il a accordé au Journal du dimanche (JDD) dans sa dernière livraison. «Nos services n’ont pour l’instant reçu aucune demande officielle de la part de Gérard Depardieu, une fois introduite nous étudierons bien évidemment son dossier», nous précise une source au ministère des Affaires étrangères. Ainsi après la Russie qui lui a accordé sa nationalité sur décret de son ami le président Vladimir Poutine, Depardieu entend acquérir sept autres nationalités : «Je suis un citoyen du monde, je pourrais voyager sans visa», s’est-il justifié dans les colonnes du JDD. Même assouplies, les nouvelles dispositions contenues dans la loi sur la nationalité algérienne ne permettent pas a fortiori à l’acteur français d’acquérir la nationalité algérienne. «Seule le président de la République pourrait la lui accorder par décret présidentiel», précise le haut responsable des AE. Selon d’autres sources, Gérard Depardieu «n’aurait jamais formulé la demande s’il n’avait pas l’assurance qu’il trouverait un écho favorable de la part des responsables algériens, d’autant qu’il est proche de l’entourage du président Bouteflika». Le choix de l’Algérie ne serait pas fortuit, puisque Gérard Depardieu en homme d’affaires et viticulteur, au début des années 2000 et sur invitation des plus hautes autorités du pays grâce à son ami Abdelmoumene Khalifa et le général Larbi Belkhir, s’est rendu à plusieurs reprises en Algérie et a pu obtenir des concessions agricoles de plusieurs hectares de vignobles dans la wilaya de Tlemcen. Les autorités lui avaient aussi promis d’autres concessions dans les wilayas de Mascara et de Tiaret. Selon nos sources, ces concessions ont été abandonnées par la star française. Si «Obélix le Gaulois» devient algérien, il accéderait ainsi au droit à la propriété !

Zouheir Aït Mouhoub

Le conseil national extraordinaire du Rassemblement national démocratique (RND) s’est tenu hier à Zeralda (Ouest d’Alger) avec comme fond de toile une crise qui dure depuis plusieurs mois. Le temps est en effet au regroupement et les enjeux majeurs de cette journée aura été celui de l’unité. Le secrétaire général (SG) du parti par intérim, Abdelkader Bensalah, a ainsi affirmé que «les portes du RND demeuraient ouvertes à tous ceux qui voulaient militer», lançant un appel du pied à tous les militants dissidents et exclus durant le mandat de Ahmed Ouyahia, qui a démissionné en janvier dernier. Nouria Hafsi, membre du parti, décrit par ailleurs une rencontre qui s’est déroulée «dans le calme» et se dit «optimiste» quant à la réconciliation progressive des différentes tendances au sein du parti. Si les tensions ne sont pas encore totalement apaisées, l’actuel secrétaire général assure que le processus d’unification

était «sur la bonne voie». Le RND est en outre resté assez discret sur les sujets abordés, notamment lors de la séance à huis clos durant laquelle il a été question de «la préparation du prochain congrès et de la situation du pays», selon nos sources. Le parti continue en tout cas d’afficher un soutien indéfectible au président Bouteflika qu’il compte soutenir jusqu’au bout, selon Mme Hafsi, comme le parti «l’a toujours fait», précise-t-elle. M. Bensalah a pour sa part fustigé «les commerçants de la fitna » qui tenteraient de semer le trouble en se servant de la maladie de Abdelaziz Bouteflika. A la fin de la journée, M. Bensalah a annoncé que le quatrième congrès se tiendra les 26, 27 et 28 décembre 2013. Le SG par intérim a d’ailleurs été désigné président de la commission préparatoire du congrès. Amrane Mahfoud Medjani

RND : un congrès pour décembre

Cimenterie de Sour El Ghozlane :l’ex-directeur général crie au complot

La ville de Bouinan a connu, hier, une forte présence des services de l’ordre. Et pour cause, le coup d’envoi de la réalisation de 5000 logements location-vente (AADL), donné par le ministre de l’Habitat et celui de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, a fait craindre le pire aux autorités. Des mouvements de protestation ont eu lieu quelques jours avant cette visite afin que ce projet et celui de la ville nouvelle de Bouinan soient annulés. Pour exprimer leur mécontentement, les protestataires avaient alors coupé la RN29 pendant toute une journée. «On n’a pas besoin de ce projet qui va être réalisé sur nos terres et servira à des citoyens venant de l’extérieur de Bouinan. Il faut voir ailleurs !», ont-ils affirmé. La forte présence de gendarmes, de policiers et d’agents de sécurité en

civil a empêché tout dérapage. Au lieu-dit Amroussa, les 5000 logements de type AADL, entrant dans le programme de la ville nouvelle, seront prêts dans 28 mois. Ils seront réalisés par une entreprise chinoise. «Je vous garantis qu’en matière de logement et d’emploi dans les chantiers, la priorité sera donnée aux habitants de Bouinan», a rassuré M. Tebboune. Les autorités locales ont aussi informé les citoyens de la région que le gel des transactions et constructions immobilières a été levé. 2175 hectares seront consacrés à la ville nouvelle de Bouinan. L’Etat rassure aussi quant à l’expropriation des propriétaires de biens immobiliers concernés par ce projet. La livraison totale de la ville nouvelle de Bouinan est prévue pour 2025.      Mohamed Benzerga

Ville nouvelle de Bouinan : Tebboune tente de rassurer 

Bouteflika signera-t-il la loi de finances complémentaire ?Le gouvernement travaille actuellement d’arrache-pied pour ficeler la mouture finale de la loi de finances complémentaire pour 2013. Si ailleurs, la loi de finances complémentaire est un usage de grande nécessité, en Algérie, cela représente une soupape au gouvernement en cas de crise. Et c’est dans cette logique que la LFC-2013 a été tripotée, revue, corrigée depuis quelques semaines par les argentiers du pays. «Nous sommes en train de la reprendre à nouveau, car les nouvelles orientations du gouvernement concernant les finances publiques ont changé pour répondre aux dernières directives du président Bouteflika», nous révèle un cadre du ministère des Finances. En d’autres termes, on laissera de côté la politique de «rigueur» budgétaire telle qu’annoncée et souhaitée par Karim Djoudi, ministre des Finances, en réponse aux dernières statistiques alarmantes concernant le déficit prévu dans la balance des paiements et la régression des rentrées en devises due à la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux, à la baisse de la demande du pétrole et du gaz algériens, notamment dans les marchés européens, et la dépréciation de la valeur de change du dollar américain. Ainsi, exit les augmentations des impôts prévues initialement par le gouvernement, idem pour «la révision de la politique de subvention publique des produits de large consommation». Le projet de la refonte du fonctionnement de l’Ansej aurait été lui aussi abandonné pour des considérations sociopolitiques et seule la décision de la suppression des taux d’emprunt bancaire, jugés haram par certains parce que «usuriers», aux profit des jeunes sera maintenue. La LFC-2013 prévoit aussi la création de plus de 10 000 postes budgétaires dans la Fonction publique, elle devrait inclure le recrutement de la DGSN de plus de 6000

policiers et agents assimilés dans le Sud et contiendrait les mesures socioéconomiques décidées récemment par le gouvernement en faveur des populations du sud du pays suite aux mouvements de protestation. Donc l’Etat continuera à dépenser sans compter pour acheter la paix sociale, surtout en cette période des grandes vacances d’été et du mois de Ramadhan en exécutant les directives du chef de l’Etat transmises à son Premier ministre lors du «conclave» parisien le 11 juin dernier. La LFC-2013 devrait dévoiler le budget alloué aux festivités de Constantine, capitale de la culture arabe. Si tous les rééquilibrages sont en phase d’être finalisés, l’enjeu de la LFC-2013 demeure celui de l’organisation ou pas du référendum sur la révision constitutionnelle ou éventuellement en cas d’une élection présidentielle anticipée. «Ce volet n’a pas encore été abordé par les experts chargés de la rédaction de la LFC, car cela relève de l’autorité politique. Pour l’instant, aucune directive ne nous a été transmise et le ministère de l’Intérieur chargé de l’organisation n’a pour ainsi dire pas inscrit dans son budget annuel complémentaire sa fiche des dépenses», révèle notre source. Autrement dit, la Présidence n’a pas encore tranché concernant l’organisation de la révision constitutionnelle, annoncée pourtant pour la fin de l’année. La LFC-2013 sera promulguée par ordonnance présidentielle et il reste donc à savoir comment sera-t-elle adoptée ? Pour l’instant, le Conseil des ministres ne peut se tenir en l’absence du chef de l’Etat, une absence qui risque, selon nos sources, de perdurer encore des semaines. Un tel retard paralysera le pays durant de longs mois : les crédits ne sont libérés que six à sept mois après la promulgation de la LFC.

Zouheir Ait Mouhoub

Yousfi promet de résoudre le problème de l’électricité avant Ramadhan Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a promis, hier, de résoudre le problème de coupures d’électricité dans certaines régions du pays avant le mois de Ramadhan, affirmant que la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) est en train d’achever l’installation des équipements nécessaires pour garantir un approvisionnement normal en électricité. En réponse aux préoccupations du député de l’Assemblée populaire nationale (APN), Lotfi Kheirallah, de l’Alliance Algérie Verte (AAV), au cours d’une séance consacrée aux questions orales, quant à d’éventuelles protestations de la rue suite aux coupures d’électricité similaires.       APS

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4 contrechamp contrechamp 5El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013sur le net Relire l’article «Al Qaïda contrôle 60 000 armes libyennes» sur : www.elwatan.com/actualite/

al-qaida-controle-60-000-armes-libyennes-14-06-2013-217373_109.php

Les derniers rapports classent le sud de la Libye comme le plus grand marché d’armes à ciel ouvert et s’alarment contre la réorganisation d’AQMI et d’autres groupes terroristes qui se sont repliés du Mali. Reportage à la frontière algéro-libyenne, zone sous haute tension.

Chasse aux terroristes à la frontière libyenne

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«Comment peut-on contrôler la contrebande à la frontière ? Elle fait plus de 1000 km ! Même les Etats-Unis, avec toute la technologie dont ils disposent, ne peuvent surveiller une aussi grande distance !» A Illizi, à une centaine de kilomètres de la frontière avec la Libye. Le Ramadhan et la canicule qui s’annoncent ont de quoi décourager les quelque 40 000 hommes déployés aux frontières, comme cet officier que nous avons rencontré à Illizi. Pourtant, d’après plusieurs sources sécuritaires, le dispositif de surveillance donnerait de bons résultats : depuis 2012, les activités se sont même arrêtées la journée, même si encore 10 à 20% d’armes parviennent encore à passer. «Et nous restons mobilisés, promet le militaire. Nos éléments ont préféré ne pas prendre leur congé pendant le mois de carême pour rester avec nous afin de protéger les frontières.» De l’arsenal d’El Gueddafi que les forces de sécurité ont pu récupérer, encore 40% alimenteraient le plus grand marché de l’armement (rapport des Nations unies) qui alimenteraient même le Hamas et les groupes salafistes en Syrie. Selon une source sécuritaire, près de 4 milliards de dollars d’armement se trouveraient actuellement dans la nature.

FRAPPESCôté algérien, en plus des gardes-frontières, des militaires et des douaniers, des méharistes ont été recrutés. «Ce sont des jeunes de la région, souvent au chômage, qu’on a responsabilisés pour leur éviter de passer du côté des trafiquants et des terroristes, explique une source sécuritaire. Ils se déplacent à dos de chameau et renseignent les forces de sécurité sur tout mouvement suspect.» Une surveillance américaine, par avion, s’effectue du côté libyen, au sud, à l’ouest et à l’est près des frontières égyptiennes, tunisiennes et algériennes depuis 2011. Les avions, sans pilote, décolleraient de bases italiennes. Les forces américaines seraient appuyées par des équipes françaises. Trois axes attirent l’attention de l’OTAN : celui reliant Djadoune (nord du Niger) à la ville de Sebha

l’actuRatissage à la frontière tunisienneUne opération de ratissage est en cours à la frontière avec la Tunisie, dans la région de Azan (El Oued) où, après une course poursuite en 4x4, les militaires algériens ont abattu dans la nuit de mercredi à jeudi un terroriste d’AQMI. Un deuxième terroriste, qui l’accompagnait, a été arrêté. L’opération a permis de saisir trois armes de guerre, des munitions et des documents d’Aqmi. Le terroriste tué avait sur lui 40 000 dollars. Ils tentaient de passer la frontière pour rejoindre la commune de Taleb Larbi (El Oued), dans la région d’Azan.

l’actu Un ingénieur allemand travaillant pour le groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB et son chauffeur libyen ont été blessés hier dans une attaque par balle contre leur véhicule dans l’est de la Libye.

(le passage le plus important pour les migrations clandestines), celui de l’erg Murzuq et différents passages stratégiques traversant la région Tajiri vers la Tunisie et vers Awbari (sud-ouest de la Libye). D’après un rapport sur un site libyen proche des Toubou (ethnie présente au Tchad, au sud de la Libye et au nord-est du Niger, plutôt partisane d’El Gueddafi au début de la guerre, elle s’est ensuite rapprochée des rebelles, ndlr), il y aurait eu depuis plusieurs mois des frappes aériennes. Et selon les services de sécurité algériens, il pourrait s’agir d’avions français et/ou américains qui visaient des passages/couloirs secrets au sud de la frontière libyenne. Un témoin revenu de Arlit (Nord-Niger) évoque une frappe lors d’une tentative de passage de contrebandiers, dans la région Tajiri, dans le sud de la Libye. Les services algériens ont rapporté qu’un Libyen venu se soigner à l’hôpital de Djanet avait été touché par une roquette lancée par un avion non identifié en décembre 2012.

PASSAGES SECRETSMalgré toutes les opérations et les astuces de l’armée et des gardes-frontières, les contrebandiers trouvent toujours de nouveaux moyens pour passer les frontières. «Les contrebandiers jouent avec nous au

chat et à la souris», assure un garde-frontière. Selon les rapports de sécurité, les groupes salafistes libyens cacheraient dans le grand Sud des camions d’armes en attendant d’être vendus. Le trafic d’armes s’organise autour de deux zones. Dans la première – de Sinaouane (est lybien), vers le sud tunisien, puis la région de Guemmar (El Oued) – circulent essentiellement les hommes d’AQMI. La région de Hamada Tinaret, à l’ouest de la Libye, abrite la majorité des passages secrets. Mais d’autres passages ont aussi été recensés à Hamada El Amra, près de Aïn El Zine. Le Mouvement des fils du Sahara pour la justice islamique et Mokhtar Belmokhtar se partagent la deuxième zone : du plateau de Djadoune (nord-est du Niger) vers la frontière lybienne, algérienne, puis Oued Tafest (rivière asséchée qui traverse le sud-ouest de la Libye vers le sud de la wilaya d’Illizi jusqu’à l’ouest de Djanet jusqu’à la frontière tunisienne).

KATIOUCHACe qui inquiète le plus les autorités : les armes lourdes qui circulent surtout dans un triangle entre la Libye, le Niger et l’Algérie. Car aujourd’hui, les kalashnikovs n’intéressent plus les terroristes. Selon des rapports de sécurité, 90% de la contrebande de kalashnikovs et de grenades se font au profit de groupes criminels, non terroristes. «Les forces américaines et françaises sont de plus en plus sophistiquées, explique une source sécuritaire. Pour équilibrer les forces, les terroristes sont obligés chercher des armes plus performantes.» Parmi elles : des roquettes katioucha que les djihadistes montent sur des lance-roquettes traditionnels, des missiles Grad ou encore des missiles Kornet (contre les blindés). Plus curieux, des missiles anti-navire. «Des armes très dangereuses, qui pourraient paralyser la navigation en Méditerranée», assure notre source avant d’ajouter : «Ils cherchent aussi des fusils de précision, des mortiers, des canons, des missiles, des mines antichar et anti-engins blindés et des explosifs que l’armée détient en grand nombre». Cette situation suscite beaucoup d’inquiétude au ministère de la Défense américain qui aurait mis en place une cellule de crise et recruté une entreprise de renseignement spécialisée dans le commerce clandestin des armes. Les services de sécurité algériens gardent des modèles de ces armes récupérées aux frontières est et sud. Selon un spécialiste de la lutte antiterroriste au Sahel rencontré près de la frontière, «les armes saisies lors des dizaines d’opérations effectuées dans le cadre de la lutte contre la contrebande ces deux dernières années étaient destinées à AQMI. Après expertise dans des laboratoires de l’armée algérienne, on sait aujourd’hui qu’elles ne proviennent pas uniquement de la Libye mais de pays du Golfe et de pays occidentaux et qu’elles ont été remises aux rebelles libyens pendant la révolution.» ■

«Les contrebandiers jouent avec nous au chat et à la

souris», un garde-frontière

Les Libyens, réticents à collaborer avec les Algériens, laissent la

surveillance de leur territoire aux Américains

Deb Deb, dans la wilaya d’Illizi qui compte plus de 700

km de frontière avec la Libye

Abdelmalek Droukdel avec ses hommes. Photo prise au nord du Mali

et déiffusée le 23 mai dernier

les infos de la semaine La plus chiffréeJusqu’à 3000 missiles sol-air ont disparu en Libye depuis le conflit. Les services de renseignements britanniques estiment que le pays est devenu le plus grand hypermarché du commerce d’armes illégales dans le monde. Les agents du MI6 craignent qu’un nombre important d’armes dont 22 000 lance-missiles capables d’abattre un avion ont été sortis illégalement de la Libye par des groupes liés à Al Qaîda. Lundi 17 juin

La plus décaléeRachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a reçu l’ambassadeur de Libye Mohamed Mokhtar Ahmed Mazen pour parler... de moyens de rencorcer la coopération entre les universités algériennes et libyennes. Ils comptent y parvenir par l’envoi de délégations. Samedi 15 juin

La moins diplomatique«La gestion de la transition sera plus difficile que nous le pensions», a prévenu le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Tarek Mitri. Déplorant la persistance des actes de violence tels les récents affrontements mortels pour le démantèlement des milices et l’attaque de bases militaires, il a appelé le gouvernement libyen à axer ses efforts sur l’élaboration d’une stratégie nationale. «De nombreux incidents liés à la sécurité ont lieu en Libye alors que les institutions chargées de la sécurité demeurent faibles et il est difficile de coordonner les efforts entrepris dans le pays».Mardi 18 juin

le contre exempleLes Tunisiens et les Algériens plus soudés contre les djihadistesSi les Lybiens «se montrent réfractaires à toute aide algérienne et se contentent de dialoguer par les canaux normaux», selon une source sécuritaire algérienne, les Tunisiens, au contraire, misent beaucoup sur l’expertise de leur voisin dans la lutte anti)terroriste. En plus de l’échange d’informations, de la surveillance radio, de la surveillance aérienne et d’une coopération sur le terrain en cas d’opérations, une commission algéro-tunisienne de haut-niveau a été créée pour coordonner le terrorisme et le trafic d’armes. Tunis dément l’intervention algérienne à l’intérieur des frontières, mais certaines sources proches de l’ANP assurent qu’ils procèdent depuis février dernier, de manière ponctuelle, à un appui par des frappes et des incursions terrestres, notamment à l’intérieur d’une zone tampon de 50 kilomètres de chaque côté de la frontière, permettant un droit de poursuite aux forces de sécurité des deux pays. Mel. M

ALGÉRIE LIBYE

NIGERMALI

TUNISIEGuemmar(El Oued)

Benghazi

Djanet(Illizi)

AQMI De Sinaouane (est lybien), vers le sud tunisien, puis la région de Guemmar (El Oued). La région d’Hamada Tinaret, à l’ouest de la Libye, abrite la majorité des passages secrets. Mais d’autres passages ont aussi été recensés à Hamada El Amra, près d’Aïn el Zine.

Les Enfants pour la justice du Sahara islamique et Mokhtar BelmokhtarDu plateau de Djadoune (nord-est du Niger) vers la frontière lybienne, algérienne, puis Oued Tafest (rivière asséchée qui traverser le sud-ouest de la Libye vers le sud de la wilaya d’Illizi jusqu’à l’ouest de Djanet jusqu’à la frontière tunisienne)

plateau deDjadoune

1

12

2

Les zones du trafic d'armes

vu de washingtonCe que dit le dernier rapport du département d’Etat américain (mai 2013) sur la Libye

La prévalence d’armes légères, la capacité grandissante des milices extra-gouvernementales à agir avec impunité, les frontières poreuses du pays et la faible capacité du gouvernement à appliquer le droit en dehors de Tripoli ont contribué à l’insécurité qui règne depuis 2012. En dépit de ces défis, le 7 juillet, le Conseil national de transition a tranquillement transféré le pouvoir à un nouveau Parlement démocratiquement élu, le Congrès général national. Alors que le Conseil national de transition n’a pas jugé qu’il était de sa responsabilité de rendre pérenne la

législation, le congrès général national et le Premier ministre Zeidan se confrontés plus brutalement à la situation sécuritaire en Libye. La police ainsi que les personnels et installations militaires ont été la cible de fréquentes attaques de la part des pro-El Gueddafi mais aussi de violents groupes islamistes extrémistes, qui ont farouchement résisté aux efforts du gouvernement d’exercer son autorité. Plusieurs membres des milices continuent de saper l’autorité de l’armée alors que la police a refusé de rejoindre ces institutions parce qu’ils soutiennent que des officiers de l’ère El Gueddafi continuent d’occuper leurs rangs. La prolifération d’armes en provenance de Libye à travers les pays frontaliers est

également un problème. Les Etats-Unis vont coopérer avec l’Union européenne et d’autres donateurs internationaux afin de fournir une assistance complémentaire et plus aboutie, les autorités libyennes ont indiqué pour leur part qu’elles allaient intensifier leur coopération avec les pays voisins, en particulier l’Algérie et la Tunisie, pour avoir un meilleur contrôle sur leurs frontières communes.

Amrane M. Medjani

ils ont dit

◗ ALI ZEYDAN. Premier ministre libyen«Le gouvernement a discuté des mesures qui vont être prises pour assurer la sécurité dans le Sud : d’abord, le maintien de l’ordre dans les villes du Sud et puis la surveillance et le contrôle des frontières. Nous allons coopérer avec la Tunisie pour le contrôle des frontières et la lutte contre la contrebande.»

◗ MOURAD MEDELCI. Ministre des Affaires étrangères «Après les événements de Libye, le Sahel, qui était une priorité, a été relégué au second plan, et nous nous retrouvons avec le même problème qu’en 2010, multipié par dix.» Et aussi : «L’Algérie forme des policiers libyens appelés à remplacer progressivement les milices.»

◗ ANDERS FOGH RASMUSSEN. Secrétaire général de l’OTAN«La Libye a demandé des conseils à l’OTAN sur la sécurité. Les alliés ont décidé d’envoyer une mission d’experts pour examiner cette requête. Il ne s’agit pas de déployer des troupes en Libye. Si nous nous occupons de l’entraînement et de la formation des forces de sécurité, nous pouvons le faire hors du pays.»

Illizi, Debdeb, El Oued. Aziz M. [email protected]

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Qu’en est-il du théâtre ? J’aime beaucoup le théâtre mais je m’en suis éloigné. Je suis un peu lassé. Il n’existe pas à mes yeux d’environnement culturel réel qui permet de faire ce qu’on veut. Aujourd’hui, une pièce de théâtre ou un monologue revient à traîner une montagne ! Les artistes n’ont pas d’endroit où ils peuvent se retrouver et discuter. C’est dommage. A Blida, par exemple, il n’existe aucun climat culturel, aucun lieu artistique où l’on peut parler de mon travail. Je rencontre des amis, mais qui sont loin du milieu artistique. Je vis dans une routine qui commence à m’étouffer. Cela dit, je vis avec les gens, je prends le bus, le train. Je ne me coupe jamais de la société où je vis. J’écoute aussi beaucoup les gens parler de leurs préoccupations, faire des confessions. Parfois, je joue le rôle du juge, du psychologue, du père… A travers l’art, on peut rendre l’espoir aux gens. Les Algériens sont trop éparpillés. Je ne vois sincèrement pas encore qui peut nous fédérer. Dans les foyers, chacun s’isole avec son écran, sa série télévisée, son film ou son site internet. Du coup, le lendemain, on n’a presque rien à se dire !

Ce n’est pas le cas pour le Ramadhan, après le f’tour !

C’est vrai ! Pour ma part, je regarde l’ENTV et aucune autre chaîne, car j’aime bien suivre notre production nationale pendant le Ramadhan. C’est une vieille habitude que je n’ai pas envie de changer.

Que pensez-vous justement des feuilletons et séries algériens ?

Il leur manque du fond. Parfois, je ne comprends même pas de quoi «ça» parle, ça n’a ni queue ni tête ! On assiste à une diarrhée verbale, pas plus. J’ai l’impression qu’on nous prend pour une bande de tarés ! Je crois que le moment est venu de faire le tri. Plus question de faire dans le sentiment. La télévision doit passer à une phase qualitative dans ce qu’elle diffuse.

Où vous verra-t-on pendant le Ramadhan ?

On m’a proposé plusieurs travaux entre feuilletons et sitcom. J’ai dû faire un choix. Les télévisions privées telles que Chourouk TV, Atlas TV ou Ennahar TV m’ont fait des propositions. J’ai trouvé certaines idées de scénario faibles. J’ai l’impression qu’on veut faire un travail sans aucune préparation. Il n’y aura pas de suite à Djemaï Family ce Ramadhan (série diffusée par l’ENTV en deux saisons), le scénario n’a pas été préparé à temps. Comme les décors, il me semble. Djafar Kacem (réalisateur de la sitcom) m’a dit qu’il ne pourra pas tourner la nouvelle saison de Djemaï. Yahia Mouzahem (réalisateur de la série Saad El Gat, ndlr) m’a fait une offre en me donnant un scénario pour lecture. Il est le seul à l’avoir fait.

Vous serez donc sur la nouvelle chaîne Atlas TV qui a été lancée cette semaine.

Oui. Il s’agit d’un feuilleton d’une quinzaine de minutes par épisode. Ce feuilleton, qui relève de la comédie dramatique, sera produit pour Atlas TV. Je dois jouer le rôle d’un directeur dans une dizaine d’épisodes. L’idée du feuilleton tourne autour de la critique de la bureaucratie. Un sujet assez consommé mais qui sera probablement traité d’une manière différente. Le tournage commencera à la fin du mois. J’espère qu’il y aura un bon casting, car je souhaite travailler avec des comédiens avec qui je peux avoir la réplique facile, bref, des professionnels.

Vous êtes très critique avec le milieu artistique algérien.

Il existe aujourd’hui sur la scène, des personnes qui n’ont aucun rapport avec l’art. S’ajoutent à cela

des scénarios faibles. Dans les cafés, les gens me font des propositions pour interpréter des rôles à la télévision ! Les gens ne perçoivent pas la difficulté du travail du comédien. Donc n’importe qui se voit comédien pour «passer» à la télé. Actuellement, les scénarios ne proposent pas de personnages assez compliqués, des rôles de composition pour les comédiens. Là où le jeu de caractère et d’expression est nécessaire. Il n’y a presque plus de caractère dans les personnages. Il n’y a que des paroles, des dialogues vides.

Existe-t-il une crise de formation artistique en Algérie ?

La formation est nécessaire au-delà du talent dans l’écriture, le jeu ou la réalisation. Les scénaristes doivent se concentrer sur des thèmes qui intéressent la société. Des textes qui seront gardés en mémoire une fois mis en images. Malheureusement, nous n’avons laissé que peu de choses en matière de télévision et de cinéma aux prochaines générations. Il y a une quantité de films à jeter !

Il y a aussi peut-être un problème avec les réalisateurs qui ne savent pas diriger les acteurs ?

Oui, certains réalisateurs auraient dû choisir la coiffure comme métier ! Je dirais même que ces gens-là voulaient être coiffeurs mais des conditions ont fait qu’ils soient passés derrière la caméra ! Il doit aussi exister des serveurs de café qui pourraient être de très bons réalisateurs, mais qui n’ont pas eu cette chance.

Vous parlez souvent de monotonie.

Pas seulement. De fausses notes et de stress, aussi. Si j’étais caricaturiste, je dessinerai les gens qui marchent dans la rue. Les Algériens ont perdu le sourire ! Des toiles d’araignée ont été tissées

autour des lèvres. Personne n’est à sa place en Algérie. Le sourire reviendra le jour où chacun se retrouvera à sa véritable place. On entend parfois parler de choses horribles, comme cette affaire d’organes vendus dans une clinique par un médecin. Dans le passé, le médecin était un modèle pour toute la société. La médecine,

en tant que métier, a été dévalorisée. On peut étendre cela à d’autres professions comme celle de ministre. Certains d’entre eux sont assimilés au vol ! Il est temps de se réveiller et que chacun retrouve sa place réelle ! Il faut rompre avec la culture du dépannage. Que chacun fasse se métier comme il doit être fait et fournisse l’effort nécessaire pour cela.

Cette situation n’est-elle pas la conséquence d’une société qui refuse d’être exigeante ?

Je ne le pense pas. Les jeunes Algériens sont aujourd’hui ouverts sur le monde grâce à Internet et à la télévision. Dans chaque foyer, il y a au moins un millier de chaînes de télévision. Les gens ont le choix. Les goûts ont évolué. Les Algériens, qui n’ont pas tous les moyens de s’exprimer, paraissent fatigués sur le plan intellectuel. Cette fatigue est née d’un cumul de mensonges et de promesses non tenues.

Quelque part les artistes sont également responsables.

Je suis d’accord dans la mesure

où certains ne sont pas sérieux dans leur travail. Quand on se moque des gens, on doit payer la facture un jour ou l’autre. Si on n’est pas apte à être artiste, il est préférable de changer de métier. Les artistes ne se remettent pas en cause, nous sommes installés dans une certaine facilité. Ils veulent expédier, liquider ce qu’ils entreprennent. Il y a de la pollution. Les gens qui sont corrects et respectables paraissent presque anormaux dans l’Algérie d’aujourd’hui. C’est inquiétant ! L’Algérie a besoin d’hommes. Nous avons tous besoin d’abandonner un certain sentiment d’égoïsme et d’individualisme. Des héritiers s’entre-tuent aujourd’hui pour le partage de ce que leur ont laissé leurs parents. Les valeurs ont beaucoup changé.

Salah Aougrout reviendra-t-il au cinéma ?

Okacha Touita m’a proposé un rôle intéressant dans son prochain film, Opération Maillot. Il s’agit d’un personnage historique. J’ai lu le scénario, un texte bien élaboré. Et puis Okacha Touita est un professionnel. Djamel Bensalah, un jeune cinéaste qui vit en France, m’a également contacté pour un rôle dans son prochain long métrage, Mon capitaine. Je n’ai pas joué dans un film depuis Mel Watni (le rôle d’un fou dans un drame social réalisé par Fatima Belhadj, ndlr). J’ai eu également une expérience cinématographique avec Yahia Deboub dans Les résistants. Le cinéma m’intéresse beaucoup. Je suis un comédien quelque peu discret, mais je sais que je peux apporter une certaine contribution au cinéma en Algérie. Je peux passer facilement de la comédie à la tragédie. Les téléspectateurs s’habituent parfois à un acteur comique. Ils pensent qu’il ne peut pas interpréter un rôle dramatique. C’est une fausse certitude.

SALAH AOUGROUT. Comédien

La tête d’affiche de Djemaï Family sera sur les écrans d’Atlas TV pendant le Ramadhan. Envies de théâtre et de cinéma, critique des séries algériennes d’aujourd’hui, Salah Aougrout s’est confié à El Watan Week-end.

Il n’y aura pas de suite à Djemaï Family ce

Ramadhan.

Fayçal Mé[email protected]

bio expressSalah Aougrout, 52 ans, fait ses premières classes de la comédie dans les centres de vacances au début des années 1980. Il apprend l’art théâtral avec Abderrahmane Settouf. Sa carrière commence en 1994 avec le téléfilm, Carnaval fil dechra de Mohamed Oukaci. Depuis, Salah Aougrout enchaîne sketchs, sitcoms et feuilletons à la télévision, à l’image de Nass M’lah City, Dhik fel Kloub, Binatna et Djemaï Family. Il a joué au cinéma dans Mel Watni de Fatima Belhadj et a animé aussi plusieurs émissions de télévision.

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6 en aparté El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

sur le net Lire l’interview dans son intégralité sur :www.elwatan.com

Certains réalisateurs auraient dû choisir d’être coiffeurs !

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Le temps où les employés de l’usine Michelin d’Alger célébraient la fabrication du millionième pneu à Bachdjarrah est révolu. C’était pourtant il y a à peine trois ans, lorsque tout le monde se réjouissait des performances de l’entreprise, à commencer par le directeur, Igor Zyemit, qui soulignait la hausse des exportations de Michelin en Afrique et au Moyen-Orient. Mercredi, à 22h, le dernier cortège d’employés termine sa journée. Devant l’usine, d’imposants pneus de tracteur et un énorme écriteau Michelin délimitent l’accès. Le Bibendum arbore toujours le même sourire, à l’opposé des employés qui n’attendent plus que le départ des navettes pour enfin rentrer chez eux. «Le moral est à plat», affirme d’emblée l’un d’entre eux. «C’est arrivé du jour au lendemain, annonce-t-il, encore abasourdi par la nouvelle du rachat de l’usine par Cevital tombée il y a une semaine. Je travaille dans la maintenance, donc je pourrai retrouver un emploi facilement. Mais pour un agent qui s’occupe du contrôle des pneumatiques, avec dix ans d’expérience mais aucun diplôme, pour lui, c’est foutu.» S’ils ne contestent pas la légalité du rachat, face aux promesses d’embauche annoncées par le patron de Cevital, Issad Rebrab, les employés font la grimace.

PÉRIPÉTIE«Pour nous, ce sont deux mauvaises nouvelles : la perspective d’avoir un salaire moins élevé et le fait de travailler à 200 km d’ici. La plupart des employés du site sont installés à Alger. Ce sont des couples qui vivent en famille et qui ne peuvent pas quitter leur ville aussi facilement.» Une chose est sûre, l’unité de production de Bachdjarrah va disparaître. Le directeur de Cevital a annoncé vouloir «faire du site une zone de services». «Nous comptons installer un centre commercial», a-t-il ajouté, éliminant toute possibilité de conserver un centre de production dans le quartier. «D’ailleurs, affirme-t-il, à terme, toutes les usines qui sont au centre d’Alger devront être délocalisées.» Une nouvelle difficile à digérer pour les employés car la majorité travaille depuis plus de dix ans pour

le même employeur. «Michelin, c’est quand même cinquante ans de présence dans ce pays», souligne un ouvrier, la quarantaine. Il est vrai que les péripéties de l’industriel se confondent avec l’histoire de l’Algérie. Le fleuron du pneumatique a commencé la construction de son usine d’Alger en 1959. Quatre ans plus tard, le premier pneu sort de la société d’application des techniques industrielles (SATI), une filiale de Michelin, à 100% de droit français. Pendant trente ans, la SATI a été une des rares entreprises à échapper aux nationalisations de l’ère Boumediène. Alors que la production atteint son record à la fin des années 1980, en 1993 Michelin suspend ses opérations à cause de l’insécurité à Alger. Malgré tout, l’usine ne

ferme pas. Entre 70 et 80 employés restent sur place pour protéger les installations et avec les stocks de caoutchouc, fabriquer des semelles de chaussure.

DÉSILLUSIONAu début des années 2000 en France, le directeur Afrique-Moyen-Orient de Michelin, Pierre Desmarets, guette une amélioration de la situation en Algérie. «On y a toujours cru», confesse-t-il en 2003, dans les colonnes du journal Les Echos. Michelin décide donc de créer la même année une filiale, cette fois-ci de droit algérien. C’est le

grand retour du leader du pneu en Algérie, fêté en grande pompe par l’ancien président français, Jacques Chirac. Mais dix ans plus tard, la crise est passée par là et l’entreprise subit de plein fouet les importations de pneus asiatiques aux prix imbattables mais dont la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Une concurrence que certains jugent déloyale mais qui est loin d’être l’unique raison du départ de Michelin. Pour Samir Bellal, enseignant en économie à l’université de Guelma, «la raison principale de cette fermeture est la rentabilité. Mais ce qui est significatif dans cette affaire, c’est que l’on transforme une unité de production en unité de distribution et que l’on confirme la tendance générale à développer les services, et donc à augmenter les importations en Algérie». Pour les employés, cette nouvelle n’a rien de bon. «C’était une entreprise avec de bonnes conditions de travail, on sait d’avance que la grille salariale sous Rebrab ne sera pas la même. Et puis si on accepte les nouveaux emplois, les indemnités seront moins élevées.» Il est 22h30, le râle du moteur de la navette qui doit ramener les employés chez eux met fin à la discussion, l’entrée de l’usine se vide. Combien seront-ils à quitter Alger pour travailler à Bordj Bou Arréridj dans la nouvelle usine de portes et fenêtres de Cevital ? Un des derniers travailleurs présents sur le parking lâche en partant : «Je n’en connais aucun.» ■

Le pneumatique

1ère source d’exportation hors hydrocarbures Exportations algériennes de pneus en 2010 = 8,5 millions de dollars

aujourd'hui 7El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

MICHELIN Employés en roue libresur le net Retrouvez les réactions des lecteurs sur le rachat de Michelin :

www.elwatan.com/actualite/cevital-rachete-michelin-algerie-11-06-2013-217023_109.php

Yannick [email protected]

Six cents emplois sont menacés sur le site de Bachdjarrah. La nouvelle du rachat de l’usine Michelin d’Alger par le groupe Cevital suscite des inquiétudes. Entre des offres d’emploi à 200 km d’Alger et de nouvelles grilles salariales, les travailleurs font grise mine.

600 employés en Algérie

3 sites avec des bureaux Michelin à Alger

113 400 employés dans le monde

Suppressions d’emplois

2,4 milliards de bénéfices en 2012

69 sites de production dans 18 pays

Montée au capital

67%

33%

600 salariés en Algérie

730 salariés en France

460 employés en Colombie

Quel est l’intérêt de Cevital à acquérir le site de Michelin à Alger ?Lors de sa création, cinquante ans auparavant, l’usine de

Bachdjarrah était située à la périphérie d’Alger. Maintenant, elle est située en plein centre. Nous voulons donc profiter de cet emplacement pour y développer un centre commercial, une université, un hôpital. C’est-à-dire transformer Bachdjarrah autour des services. L’industrie doit être délocalisée dans des zones industrielles en dehors du centre d’Alger.

Que proposez-vous aux employés de Michelin dont les postes vont être supprimés ?

Nous prévoyons la création de 3000 postes dès que notre usine de Bordj Bou Arréridj sera prête, c’est-à-dire en octobre prochain. Il ne sera pas difficile d’intégrer les 600 employés dans cette future unité de production. Les employés n’ont donc rien à craindre, ils auront des indemnités payées par Michelin en fonction de leur ancienneté et un

emploi chez Cevital. Par ailleurs, dans notre partenariat entre Michelin et Cevital, il est prévu l’accompagnement et la formation des employés.

Mais que répondre aux employés qui habitent et travaillent à Alger et qui ne pourront se déplacer ?

Certains postes ont pu être intégrés dans nos structures autour d’Alger, notamment dans le verre plat. Par contre, pour les autres, on ne peut rien faire. J’ai moi-même demandé aux autorités algériennes de nous louer une usine de treize hectares, actuellement fermée à Sidi Moussa. On leur a dit: «on va créer 3000 emplois et on va intégrer l’ensemble du personnel de Michelin qui ne voudra pas se déplacer à Bordj Bou Arréridj». Et deuxièmement, ce n’est pas tout le personnel de Michelin qui réellement habite à Alger. C’est vrai que pour ceux qui y résident, ce n’est pas simple. Mais pour ces employés, l’entreprise a prévu de les accompagner pour trouver un autre emploi ailleurs ou pour les aider à démarrer un projet à leur compte.

3 questions à Issad Rebrab. pdg du groupe cevitalPour ceux qui résident à Alger, ce n'est pas simple

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NOS LECTEURS NOUS ÉCRIVENT

Madiba l’Algérien

OSER COMPARER ! Rien à voir entre Mandela et Ben Bella. L’un, avocat de tradition anglophone, H’mimed est un peu oriental baathiste, un peu chéguévariste, trotskiste aussi, mais arabiste. L’Algérie et l’Afrique du Sud sont deux colonies relativement semblables du point de vue du processus de colonisation. Ce sont aussi deux sociétés multiculturelles, deux pays riches. L’Afrique du Sud est un Tigre et l’Algérie, Walou. L’Afrique du Sud a choisi la revendication du pouvoir pas la paix, nos héros nationaux avaient choisi la guerre. L’Afrique du Sud de Mandela est un pays démocratiquement vibrant, fondé sur la suppression de tous les discriminants et l’inclusion pour tous, l’Algérie est un pays à l’arrêt. L’Afrique du Sud de Mandela a respecté ses accords avec les Blancs et cette communauté est reconnue comme un levier économique.

Boualem Sansal : grand Prix de la Francophonie

COMBLÉ ! Un prix du CRIF (c’est lui qui s’en vante) et de la Francophonie ! Mais que veut donc de plus M. Sansal ? Qu’on lui tresse des lauriers pour sa collaboration avec les ennemis d’hier et d’aujourd’hui ?

LES BRAVOS ! Bravo à Boualem et à son travail. J’en profite pour signaler aussi le prix France Inter à la jeune Franco-Algérienne pour son livre Sombre dimanche. L’Algérie présente sur la scène internationale à ce niveau, bravo !

Sur le mur de Wassila Tamzali

CACHEZ-MOI CES ENSEIGNES BORDÉLIQUES. Oui, si ma sœur était une prostituée (majeure et vaccinée) et que je ne pourrais rien y changer, j’aurais eu moins de soucis en la sachant dans une maison close, sous la responsabilité d’un directeur et d’un médecin, plutôt qu’à la merci d’un proxénète toxicomane et esclavagiste. Est-ce que la fermeture des maisons closes étatiques a mis fin à la prostitution dans ce pays où le moindre espace de mixité est banni depuis belle lurette ? Non! Bien au contraire, ça ne l’a fait qu’exploser dans les oueds, dans les hôtels et autres capharnaüms de passe, sous les ponts autoroutiers... au grand bonheur des proxénètes qui exploitent même des adolescentes, et ce, sans aucune protection, ni sécurité. Est-ce que ces femmes et ces filles qui courent les rues, les plages, les bosquets (et même les salles de cinéma !!!) sont protégées du sida, de la drogue et des clients psychopathes ou/ drogués ? Et que pensent ces néo-féministes du principe qui dit qu’une personne majeure et ayant tout son esprit a le droit de disposer de son corps comme bon lui semble ? Cachez-moi ces enseignes bordeliques que l’hypocrisie ambiante et généralisée ne saurait voir !

Naïma Salhi Leghlimi : Nous demandons au Président de se retirer

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MONARCHIE. Il n’y a pas que le président qui doit se retirer. Guenaïzia et Gaïd Salah ont largement dépassé l’âge de la retraite. L’armée algérienne n’est pas une monarchie. La relève est prête et commence elle aussi à vieillir.

SIDÉRÉ. Je suis sidéré par les déclarations politiques des partis qui ne pouvaient voir le jour sans le concours direct du pouvoir. Les deux anciens partis du pouvoir, FLN et RND, ont été remplacés par deux autres, le TAJ et le parti de Amara Benyounès. A part le FFS, tous les autres partis sont le décor du plat des décideurs, ils ne s’en sortent que par la subvention du Trésor public.Quand la voix reviendra au peuple algérien ces partis disparaîtront automatiquement.

UN MORCEAU DU BLOC ! Cette femme fait partie des clans. Elle ne pourra rien donner au peuple algérien, elle est l’une des marionnettes que le régime militaire utilise

pour tisser un voile opaque autour des clans afin que le peuple ne voit rien et reste dans le noir ! Cela leur permet de continuer à dilapider les richesses du pays et oublier tout ce qui advient au peuple !

OPPORTUNISME Les chefs de ces partis microscopiques créés de toutes pièces par le pouvoir aiment faire les yeux ronds pour dénoncer et exiger. Je vous fiche mon billet

que si on lui lâche un chèque conséquent grâce aux largesses du Trésor public, elle redemande à être entendue par votre journaliste pour dire le contraire de ce qu’elle vient d’annoncer. Pour preuve, son petit parcours politique d’opportuniste sans complexe et bien dans l’air du temps !

LES ISLAMISTES S’AGITENT Cette femme dit tout haut ce que pense tout le monde au sujet de ce mourant qui veut garder le pouvoir pour servir son clan qui a pris en otage l’Algérie. Je lui aurait donné raison si elle ne portait pas ce foulard, affreux symbole de l’islamisme politique et non pas de l’islam, et si elle n’était pas de la mouvance islamiste. L’islamisme politique doit être banni d’Algérie et les partis qui se présentent sous la bannière islamiste devraient être rejetés par la population.

8 forum El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

Retrouvez toutes les réactions sur : www.elwatan.com et sur Facebooksur le net

Récuperer, acheter, corrompre, nouer des pseudo amitiés pour étouffer la société et nous mener où il veut.

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HONTEUX Théâtraliser la remise de l’Algérie à son ancien colon. L’Algérie est bien mise en scène aussi bien que l’est le premier homme du pays. Le premier civil et le premier militaire après le Président doivent se rendre en France pour rassurer un peuple incrédule. Les deux hommes m’ont l’air si petits, si gênés, forcés de jouer la scène malgré eux. J’ai honte!

TAB DJNANI Etrange pays et étranges dirigeants ! D’un côté, on nous dit : «Tab djnana, nous devons passer le flambeau à la relève» et de l’autre, le ministre des Affaires étrangères nous annonce sans scrupule que le Président qui a dit «tab djnana» nous donne quotidiennement des directives à partir de son lit d’hôpital au Val-de-Grâce, pour gérer le pays et maintenant, on nous montre des images même muettes qui nous rappellent les films sans parole de Charlot. Franchement, on ne peut plus croire en ce pays et ses dirigeants, même s’ils mettent leurs mains au feu. Le cauchemar continue dans ce pays. C’est à moi de dire Tab djnani de voir tous ces mensonges, même si je suis encore jeune.

PARTIR PAR LA GRANDE PORTE. Même si notre Président va mieux, il ne peut retrouver ses capacités d’avant. Par conséquent, il doit laisser son poste à un plus jeune pour le bien de notre nation. Je pense qu’il doit partir par la grande porte, plutôt que de se retrouver dans une position où il se verrait sortir par la petite porte. Notre pays

qui n’est pas développé se doit d’être géré par un jeune prétendant à ce poste qui aurait toutes les qualités d’un président capable de mener ce pays parmi les nations développées et civilisées, c’est très important.

L’OMBRE C’est plutôt l’ombre d’un homme qu’on a vu. Fini le papi !

YA FRANÇA CHÉRIE ! Lors du show télévisé de notre Président, on se serait cru en Algérie. Rien du décor ne nous laissait penser que nous étions en France. Pas même le commentateur qui n’a jamais mentionné que l’enregistrement était en direct de France, (ancienne puissance coloniale et dont nous dépendons toujours ?). Imaginons un seul instant que cet épisode se serait passé en Algérie et que nous accueillions un président africain pour des soins, le pouvoir algérien l’aurait revendiqué tout haut, et aurait tout fait pour bien montrer que cela se passait en Algérie. La France dans sa puissance politique (puissance tout court) sait être discrète quand cela est nécessaire. Demain ce même pouvoir (algérien) accusera la France de tous les maux, quand il s’agira de défendre leurs intérêts politiciens. Rendons à César, ce qui lui revient.

Bouteflika à la télé : « On veut cacher le soleil avec un tamis !» 16 réactions

M dib l’Al é i

FFS : de l’opposition à la cooptation

LE BON SENS. L’Histoire donnera raison aux fondateurs du FFS de l’avoir créé et de s’être opposé à une ligne politique qui risque encore d’emporter l’Algérie. L’épisode Ben Bella a été une hécatombe, dont les effets persistent toujours. Le pays a entamé son indépendance dans l’erreur et ceux qui avaient le courage de s’opposer aux tenants de la ligne du pouvoir d’alors ont fait preuve de patriotisme ,et non de régionalisme, comme ont tendance à les qualifier ceux qui, justement, avaient détourné l’indépendance et l’Algérie à leur profit. S’il y a, au FFS, mutation de l’opposition à la cooptation, comme rapporté dans le texte, nous en prenons acte. La vie n’est pas statique, et le FFS évolue en fonction de sa propre lecture des événements déterminants du moment, des objectifs qu’il espère atteindre et des causes légitimes qu’il n’a jamais cessé de défendre ! Il faut reconnaître au FFS une certaine pédagogie,et souvent une analyse objective de la situation du pays. Il n’a pas réussi à faire valoir le bon sens dans un pays qui en a tant besoin. C’est dommage pour tout le monde.

AIT AHMED ET LE FFS. Le FFS est à l’image de son fondateur Da’Hocine, âgé, immobile et de surcroît vivant en Suisse. Le FFS, ne parlons pas de l’épopée 1963, date de sa création, a tout simplement réussi à casser le RCD en tout lieu et en toutes circonstances. Il n’a jamais eu un programme politique digne. Il s’est toujours contenté de généralités que seul le chef a compris. Quant aux militants sincères, ils ont été embarqués vers une destination inconnue, jusqu’en 2013 pour que chacun sache qu’Aït Ahmed est une girouette de tous les temps. Un Présidium !!!!!. Cherifi formé à l’école de son maître refuse de prendre la relève pourtant indispensable à la pérennité du FFS. Pour qu’il n’y est aucune action politique, eh bien, on crée un nuage appelé présidium. Voilà le FFS 1963/2013.

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Hassi R’mel : les nouveaux visages de l’esclavage

SOS AL HOGRA ET L’INJUSTICE. Tous sont des voleurs que ce soit Sonatrach ou bien les sous-traitants. Le système est corrompu par une mafia organisée tout simplement.

155 MILLIARDS DE RÉSERVES DEVISES. Grâce à son gaz, l’Algérie disposait en 2011 d’une réserve de change de 155 milliards de dollars. Comment expliquer l’état de clochardisation des salariés de cette grande entreprise de mon pays ? Par contre, on a les moyens de mobiliser l’opinion publique et les dollars pour les Sahraouis rien que pour emm...der le voisin d’à côté. Je n’arrive pas à croire qu’on applique les méthodes du XIXe siècle : on fait venir des travailleurs en car pour remplacer les méchants grévistes : quelle honte ! Face à cette situation je me contrefout de la santé du Président. Je me rappelle qu’un Djoundi qui faisait son service avec moi avait un adjectif pour désigner notre pays : Daoulet Pif

MULTINATIONALE. Conditions de travail terribles avec des salaires minimes. Partager des richesses avec des mafias au pouvoir, ce n’est pas possible. En Algérie, même travailler dans le pétrole ne permet pas de vivre dignement.

BRAVO. Vous êtes le peuple et le peuple vous soutient contre ces rapaces sans foi ni loi. Oui c’est une lutte des classes, vous avez raison de le crier haut et fort contre les endormis qui croient aux balivernes et autres bêtises des suceurs de sang et de la parole insipide. Bon courage, votre résistance finira par payer.

LA SOLUTION CRÈVE LES YEUX ! Pour en finir avec cet esclavage, il faudrait éradiquer ceux qu’on appelait les «marchands de viande », avant l’indépendance, et qui se chargeaient de l’embauche de la main-d’œuvre occasionnelle, pour le compte des sociétés pétrolières, et qui leur donnaient un morceau de pain et une sardine pour déjeuner, mais aussi les mauvais gestionnaires de Sonatrach, partisans du moindre effort, qui les ont érigés en sous-traitants, moyennant un «arrangement».

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recrutement massif d’enfants. Les premières informations ont indiqué que des centaines d’enfants, principalement des garçons âgés de 12 à 15 ans, ont été enrôlés pendant la période considérée». «Ce rapport des Nation unies démontre une fois de plus que le MNLA n’a jamais été un mouvement sérieux, mais plus un groupe de pression et de propagande. En recrutant des enfants pour mener la guerre et les mener à l’abattoir, souligne une fois de plus l’indifférence de ses membres, cloîtrés dans les hôtels, vis-à-vis des populations du Nord», déclare M. Touré, originaire de Gao et président de la Nouvelle jeunesse africaine. «Les hautes autorités maliennes qui ont commis cela doivent êtres détectées et soumises au joug de la jus t ice mal ienne. Le Mal i , avec les ins tances internationales, travaille pour que recrutement malsain soit aboli», précise-t-il.

«PETITE BESOGNE»Le rapport de l’ONU spécifie qu’en octobre 2012, le Mali a créé «un groupe de travail interministériel pour empêcher les violations graves contre des enfants, en le chargeant notamment de mener des campagnes de sensibilisation pour prévenir le recrutement et l’utilisation des enfants» soutenu par des missions internationales «pour déterminer s’il y avait des enfants dans les rangs des milices d’autodéfense». Longtemps, l’accès aux régions du nord du Mali a été difficile, beaucoup de partenaires internationaux n’ont pu aller sur le terrain pour mener à

bien leurs enquêtes. «Lors de notre mission au Mali, nous avons eu des informations sur les enfants qui étaient enrôlés et relégués à ce qu’on appelle ‘‘la petite besogne’’ avec l’interdiction de porter des armes. Les rapports des institutions internationales ont indiqué le contraire et affirmé qu’il y avait une réelle violation», déclare Maya Sahli, juriste et rapporteur spécial à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. «Ces enfants ont besoin d’une prise en charge psychologique, suite aux conséquences dramatiques de la guerre au Mali», ajoute-t-elle. ■

MALI 13 ans et déjà soldatsDétenus, forcés de combattre, chargé des besognes, violentés…Les enfants du Mali font la guerre comme des grands. Le dernier rapport des Nations unies dénonce le calvaire des enfants soldats au Mali. Autant de victimes de la guerre que les soldats tombés sur le champ de bataille.

géo 9El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

«Ce rapport est une honte pour le Mali. Il est difficile de croire que les communautés du Nord et l’armée malienne ont recours à des enfants», s’alarme Ramata Camara, syndicaliste et présidente d’une association pour la protection des enfants «Les groupes armés et les milices soutenant l’armée malienne ont fait beaucoup de tort à nos enfants et nos familles. Le gouvernement malien est complice et le rapport onusien le prouve. Il est impossible d’ignorer la participation d’enfants dans les rangs de l’armée loyaliste malienne», affirme-t-elle. En 2012, la situation sécuritaire au Mali s’est précipitamment dégradée, au point de constater que les violences contre les enfants étaient visibles pour les ONG sur place et les enquêteurs indépendants. Le nouveau rapport des Nations unies sur le sort des enfants en temps de conflit armé dénonce le recrutement massif de centaines d’enfants maliens. D’abord dans les rangs d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ançar Eddine, du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et également dans les milices de l’armée malienne. «Les groupes armés opérant dans le nord du Mali ont formé des coalitions changeantes au fil du temps, menant des opérations militaires conjointes et partageant des campements communs», lit-on dans le rapport, en précisant que d’après les informations «limitées» dont ils disposent, «la composition de ces groupes armés est extrêmement fluide, de sorte qu’il est difficile d’essayer de définir les chaînes de commandement pour les violations commises contre des enfants signalées pendant toute l’année 2012. Bien que la situation sur le plan de la sécurité ait sévèrement limité tout accès, l’Organisation a reçu de nombreuses informations selon lesquelles des groupes armés se livreraient à une exploitation et un

Les Nations unies ont publié un rapport accablant sur les enfants et les conflits armés. Le Mali y est cité pour la première fois.

Ce rapport couvre ce qui s’est passé en 2012, dans le nord pays, qui était totalement entre les mains des groupes armés, que ce soit le Mujao, Ançar Eddine, le MNLA. Ce rapport couvre de janvier à décembre, cependant comme il y a eu les interventions militaires française et africaine, divers événements ont succédé, nous élaborons un autre rapport qui couvrira l’année 2013.

Pensez-vous que le gouvernement malien soit conscient de la gravité de la situation des enfants soldats ?

Je crois que le gouvernement malien est pleinement conscient de la situation. Pour l’instant, il n’a pas eu de réaction négative ou de déni. Nous avons une équipe sur le terrain et un bureau à Bamako qui suivent de façon régulière pour assurer le contrôle de nos opérations. Dans le contexte sécuritaire actuel, la priorité est de protéger les enfants, car associés aux anciens groupes armés qui ont occupé le Nord-Mali,

pour qu’ils ne soient pas maltraités, captifs dans de mauvaises conditions ou accusés de terrorisme.

Que préconisez-vous pour les autorités maliennes ?

Notre objectif est de sensibiliser les nouvelles autorités de Bamako de leur responsabilité, pour que les enfants soient considérés comme des victimes et contribuer à leur insertion familiale ou sociale. Dans le cas où ces enfants ont eux-mêmes commis des violations, qu’ils soient traités comme des mineurs, selon les normes internationales.

Pensez-vous que le Mali dispose d’un système juridique juvénile qui permet de protéger ces enfants ?

Il n’existe pas de système parfait dans le monde, mais il y a la volonté politique et le devoir de sensibiliser les gens. Il est difficile dans les pays en guerre d’installer un cadre juridique, résultat de l’instabilité politique. Il faut savoir qu’une mission du maintien de la paix sera déployée au Mali, à partir du 1er juillet. Cette mission se chargera de la

protection de l’enfance et des droits de l’homme. Ces mécanismes qui seront mobiles (comme ce que nous avons fait au Congo), proposés au gouvernement peuvent appuyer le Mali. A moyen et long termes, ça permettra d’avoir une chaîne fonctionnelle qui veille au respect des droits humains et des standards de procès équitables. Elle se déplacera également dans les zones du Nord, afin d’éviter que ces enfants ne soient doublement maltraités.

Reste-t-il des enfants détenus ? Nous sommes réellement préoccupés

par les conditions de détention des enfants, que ce soit à Bamako ou à Kidal. Il y a des enfants détenus par le MNLA, d’autres par l’armée malienne… Nous avons eu ces informations grâce aux enquêtes sur le terrain de nos équipes. Nous avons demandé aux autorités maliennes de séparer les enfants des adultes, et de les mettre à la disposition de l’Unicef ou d’un juge qui décidera de la légitimité de leur détention. Nous travaillons pour que ces enfants soient reconnus comme des victimes.

LEILA ZERROUGUI. Représentante spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armésNotre priorité est de protéger les enfants associés aux anciens groupes armés

Faten Hayed [email protected]

Extrait du rapport de l’ONU

PH

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Art. 95. On dispose de très peu d’informations sur les meurtres et les mutilations d’enfants en 2012. Cependant, 17 incidents ont été signalés, au cours desquels six enfants ont été tués et 22 ont été blessés par des restes explosifs de guerre. Pendant l’offensive, les dépôts d’armes des forces armées nationales ont été pillés, en particulier à Tombouctou, et des armes et des munitions ont été essaimés aux alentours des villes. Des groupes armés ont également posé des bombes et laissé d’autres engins explosifs dans le nord du Mali en prévision des opérations militaires, faisant des morts et des blessés parmi les enfants. Entre mars et août 2012, 28 incidents graves auraient été occasionnés par des mines et des restes explosifs de guerre dans le nord du Mali, entraînant la mort de 24 enfants. Il a été en outre affirmé que des enfants associés aux groupes armés ont été tués ou mutilés lors de la campagne militaire franco-malienne déclenchée en janvier 2013, notamment pendant les bombardements aériens. Certains enfants auraient été utilisés par les groupes armés comme boucliers humains. Les représailles interethniques contre des enfants d’origine arabe ou touareg, menées notamment par les forces armées nationales, demeurent préoccupantes.

sur le net Le rapport de l’ONU sur http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N13/311/68/PDF/N1331168.pdf?OpenElement

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3 TurquieDes médecins déplorent

l’usage massif du gaz lacrymogène

Des organisations de médecins turcs ont dénoncé, hier, un «usage dangereux» du gaz lacrymogène par la police

lors de la répression des manifestations antigouvernementales. Ils évoquent deux cas de décès

probablement liés à ce gaz. L’association des spécialistes en médecine légale représentée par Mit Biçer exprimé de

«sérieuses inquiétudes sur la mort de deux citoyens des suites de leur exposition au gaz lacrymogène, et dont le décès

n’a pas été pris en compte dans les statistiques». Les deux personnes décédées, un homme de 47 ans et une femme de 50

ans, ont été respectivement atteintes de troubles respiratoires et d’une crise cardiaque. Jusqu’ici la liste des décès suite aux

manifestations fait état de quatre morts dont deux civils atteints par des projectiles, un autre renversé par une voiture ainsi qu’un

policier tombé d’un pont. Toujours selon Mit Biçer, ces gaz lacrymogènes n’ont pas été utilisés comme «un moyen de

contrôler les foules , mais comme une arme chimique» en tirant des grenades à proximité des personnes ou dans des lieux clos ,

deux agissements interdits par les conventions internationales. Une enquête a été menée récemment sur 356 personnes gazées , a

démontré que 41% d’entre eux se trouvaient à une proximité immédiate d’une grenade lacrymogène et 21% se trouvaient dans un

lieu fermé. Le psychiatre Dogan Sahin a apparenté l’usage des gaz lacrymogènes à de la «torture» qui a pour objectif «d’infliger une

douleur physique et psychologique dans un but de punition.»Les chiffres relatifs à ces trois semaines de heurts s’élèvent à quatre

morts et 7800 blessés dont 59 dans un état grave, selon le dernier bilan de l’Union des médecins de

Turquie.

2 EgypteHeurts après la nomination d’un ancien djihadiste comme gouverneur

Des heurts ont éclaté hier au nord de

l’Egypte en réaction à la nomination d’Adel

Al Khayyat comme gouverneur de

Louxor. Cet homme est un ancien

membre de la Gamaa Islamiya,

groupe islamiste radical à l’origine de

l’attentat du 17 novembre 1997 au

temple de la reine Hatchepsout qui a causé la mort de 58 touristes. Pour exprimer son opposition, le ministre du Tourisme, Hichem Zazou, a déposé sa démission, refusée par le Premier ministre, tandis qu’une centaine d’opposants ont manifesté contre les partisans du nouveau gouverneur. Les employés du site du temple ont menacé de bloquer son accès si la nomination était effective. La colère est vive dans le secteur touristique qui était rentable avant la révolte de 2011 mais qui pâtit de l’instabilité sécuritaire et politique du pays. Cette nouvelle nomination s’inscrit dans le contexte d’une décision du président Morsi de remplacer 17 des 27 gouverneurs d’Egypte par des gouverneurs islamistes dont Adel Al Khayyat fondamentaliste salafiste. Alors que dans deux semaines, l’opposition a prévu de lancer un appel pour le départ de Morsi, le camp présidentiel est renforcé à des postes-clés comme la sécurité ou l’administration.

1 SyrieSix sites historiques en péril, selon l’Unesco

L’Unesco a placé, hier, six sites historiques syriens sur sa liste des patrimoines en danger dont la ville d’Alep, qui ont subi d’importants dommages depuis le début du conflit. Parmi ces sites figurent les villes de Bosra et Alep, l’oasis de Palmyre, le Krak des Chevaliers, Qal’at Salah El Din et des villages antiques situés au nord du pays. Selon la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, « la destruction du patrimoine culturel irremplaçable du peuple syrien est une perte pour toute l’humanité» et a aussi appelé «les responsables de ces dommages à cesser immédiatement toute destruction et à faire preuve de respect pour les croyances et les traditions de tous les Syriens». Le conflit armé a endommagé, voire détruit

depuis 2011 des monuments sacrés du pays comme le minaret de la mosquée des Omeyyades construite au VIIIe siècle et qui a fini par s’effondrer en avril dernier. Le souk d’Alep également a été partiellement détruit par les flammes en septembre 2012, il était célèbre pour ses boutiques parfois centenaires aux portes de bois.

6 BrésilNouvelles émeutes

près de Rio De nouvelles violences ont éclaté mercredi au Brésil, notamment dans la ville de Niteroi, près de la baie de Rio.

A l’origine, c’est la hausse des prix des transports publics qui a provoqué la colère des Brésiliens, mais la contestation a progressivement glissé vers une critique de

la classe politique suite à des scandales de corruption, mais aussi la facture de la Coupe du monde de

football estimée à 11 milliards d’euros, selon le

gouvernement. La police a dénombré plus de 7000

manifestants réunis devant la mairie pour un rassemblement

pacifique. Plusieurs centaines d’entre eux se sont déplacés jusqu’aux stations de ferries où d’importants dégâts matériels ont été commis : un bus a été renversé, des vitrines saccagés et

des bâtiments incendiés. Malgré l’annonce d’une baisse des prix des transports, la manifestation s’est considérablement élargie aux quatre coins du

pays avec de nouvelles contestations. Du côté du gouvernement, « C’est très difficile à comprendre, même à notre belle époque nous n’arrivions pas à mettre 100 000 personnes dans les rues » comme le

précise Gilberto Carvalho, chef de cabinet de la Présidence.

15

2

4 LibanLe président Sleimane « contre l’implication du Hezbollah » en SyrieDans une interview publiée hier dans le quotidien As Safir, le président libanais, Michel Sleimane, a exprimé son opposition face à l’implication du Hezbollah dans le conflit syrien, qui provoque des tensions au Liban. Il a appelé prudemment le Hezbollah à se retirer du conflit car, selon lui, « la résistance est plus noble et plus importante que tout. Elle ne doit pas s’enliser dans les sables de la dissension que ce soit en Syrie ou au Liban ». Le Liban a adopté une position de neutralité, mais le Hezbollah compromet cette position, notamment lors de la reconquête de Qousseir par l’armée syrienne dans laquelle il a joué un rôle déterminant. Il a d’ailleurs soumis ce jeudi un mémorandum sur «les violations et les agressions menées contre le territoire libanais par l’ensemble des belligérants en Syrie ». Cet appel de Sleimane intervient une semaine après la confirmation de Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah) de son implication dans le conflit armé aux côtés de l’armée de Bachar Al Assad. Depuis la bataille de Qousseir, le Liban est sous-tension, notamment dans la ville de Tripoli qui subit de nombreux affrontements entre opposants et partisans du régime d’Al Assad.

6

5 IrakDeux policiers tués lors des

élections provincialesDeux policiers ont trouvé la mort, hier, après des tirs d’obus

visant des bureaux de vote dans la province d’Al Abar. Les Irakiens élisaient leurs conseillers provinciaux dans les régions

de Ninive et Al Anbar, à majorité sunnite, où 3 bureaux de vote ont été touchés par cinq tirs d’obus. C’est dans ces mêmes villes

que se tiennent depuis des mois des manifestations contre le Premier ministre chiite, Nouri Al Maliki. Ces élections ont été une

occasion pour les Irakiens d’exprimer leur mécontentement quant à la politique du gouvernement, et parmi eux de nombreux

étudiants qui revendiquent le manque de travail. Avant ces élections, déjà 9 candidats avaient été tués, selon l’ONU,

notamment Younous Al Ramah, un des alliés du Premier ministre. Ce chef de parti a été la victime d’un attentat-suicide à la veille

des élections entraînant quatre membres de sa famille. Cette succession d’attaques a imposé la mise en place d’importantes

mesures de sécurité dans la région comme le blocage complet du trafic routier à Ninive. Depuis le début de l’année, l’Irak connaît

une reprise des violences, en parallèle avec une mobilisation sunnite contre le gouvernement chiite accusé «d’accaparer le

pouvoir».

3

10 monde El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

4

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Si vous n’avez pas encore vu cette vidéo, c’est que vous n’êtes pas sur les réseaux sociaux ou que vous n’avez pas internet, car elle ne cesse de tourner. La dernière fois que l’on a pu la voir c’est il y a 5 jours sur une TV française, dans le film de Serge Mouati Méditerranéennes, Mille et un combats. Alors allez chez votre voisin et demandez-lui que vous montrer cette vidéo en utilisant ce lien : www.facebook.com/photo.php?v=10201097489257899. Vous entendrez Gamal Abdel Nacer dire qu’il a reçu en 1953 le représentant des Frères musulmans avec qui il espérait pouvoir collaborer, «pour les mettre sur le droit chemin». Le jeune président de l’Egypte est détendu, rieur, voir blagueur. Son public est totalement acquis à ses jeux d’orateur. Il leur dit : «Devinez ce qu’ils m’ont demandé ?» Sur un ton ironique, voire dédaigneux qui ne laisse aucun doute sur sa position, et créant un léger suspense, il poursuit : «Il faut que tu imposes le voile en Egypte.» Et lui de rire, suivi par toute la salle devant cette plaisanterie, cette énormité par rapport à son projet pour l’Egypte, et par rapport aux mœurs égyptiennes. Et nous tous , c’est-à-dire ceux d’aujourd’hui qui voient cette vidéo avec en toile de fond les Frères musulmans au pouvoir et dans la rue toutes, presque toutes les femmes égyptiennes voilées, et tous de penser que Nacer était moderne ! Et beaucoup de rire après la «blague» de Nacer et avec son public. Il n’y avait pas quoi rire monsieur Nacer. Si l’Egypte du temps de ce discours était capable de rire de la folie fanatique des Frères musulmans, l’Egypte d’aujourd’hui, celle que vous avez contribué à faire ne rit plus. Les voiles qui sont aujourd’hui la règle dans votre pays ne sont pas tombés du ciel, mais bien sortis de vos écoles. Rire à cette vidéo, c’est croire qu’il y avait une fatalité qui se serait abattue sur nos pays. La régression des mœurs, pas uniquement celles concernant les femmes, est le résultat des politiques calamiteuses éducationnelles, culturelles, politiques (bizarres des politiques politiques direz-vous, mais comment le diriez-vous ?). Alors s’il vous plaît chers lecteurs avertis et éclairés d’El Watan Week-end, quand vous verrez cette vidéo ne riez pas, mais imaginez ce qu’aurait été notre présent si dans ce grand pays, le raïs en personne avait pris au sérieux cette histoire de voile en 1953.

www facebook com/wassyla tamzali

sur le mur de

PH

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ÉTÉ 2013 Encore tropde plages interdites

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VENDREDI 21MUSIQUE. Alger. A 20h30. Concert avec les groupes Goya, Refda Fusion et Diwan El Bahdja. Au théâtre de Verdure du Complexe Laàdi Flici.MUSIQUE. Alger. 20h. 10e édition d’Andalouissiates El Djazaïr. Spectacle avec l’associaion El Kaissaria de Cherchell et Noureddine Saoudi. Salle Ibn Khaldoun.POOL PARTY. Alger. 14h. Avec Gonzalo Menoyo et Vicente Ferrer. Piscine El Yasmine, hôtel El Djazaïr. Infoline : 05.60.311.607.SPORT. Alger. 17h. Championnat d’Algérie de football et basket ball freestyle. Centre commercial Ardis.CLUBBING. Alger. A 22h. Soirée Ibiza avec Gonzalo Menoyo et Vicente Ferrer. Au Pacha Club, hôtel El Djazaïr. Infoline : 05.60.311.607.CLUBBING. Alger. 22h. Soirée avec Alex Mica. Warm up Dj R-One. Au Crystal Lounge, Hilton, Pins Maritimes. Infoline : 0560.001.121.FLEURS. Alger. Jusqu’au 30. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.DANSE. Alger. A 22h30. Spectacle de danse et de chant avec des Dervich tourneurs de Konya. Salle Ibn Khaldoun.CLUBBING. Oran. A 22h30. Avec Dj T. Tommy, Dj Kada, Dj Lotti et Ucef. Show de Gogos et live Performers. Infoline : 0799.836.659. A l’Atmosphère club.FÊTE DE LA MUSIQUE. Annaba et Oran. 16h. Comédies musicales, cours et ensembles vocaux, karaokés... A l’Institut français. 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021.737.820.CLUBBING. Tizi Ouzou. 15h. Fête de la musique avec Rasta Killer, Dj Kim, Don Amino. Opening show : Dj Samix. Tamaghra Aquaparc, Lotissement veuve Amirouche.ENFANT. Tizi Ouzou. A 10h. Représentation de Ikra kay tataalam. Au théâtre régional. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358.ENFANT. Béjaïa. A 10h, 14h et a 14h30. Représentation de Nounou oua alaab. Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Chiche matadhakch. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.THÉÂTRE. Mascara. A 17h. Représentation de Stand up Zoubir. Au théâtre régional.

THÉÂTRE. Mascara. A 10h. Représentation de El houta ou ael jirane. Au théâtre

régional.ENFANT. Guelma. A 10h. Jeux de magie. Au théâtre régional.

SAMEDI 22ATELIER GOURMAND. Alger. Le Ladies Events et Sabrina Baroun vous organisent un barbecue et des spécialités libanaises. Tarif : 2000 DA. Tél. : 0550.641.590.VENTE-DÉDICACE. Alger. A 14h30. Omar Mokhtar Chaalal signera son livre Aux sources de Novembre édité chez Apic. A la librairie du Tiers-Monde.SPECTACLE. Alger. A 10h. Danse avec le collectif Mouloud Ferao, instrumental avec la pianiste Rima, représentation théâtrale et spectacle pour enfants avec Minou. A la salle El Chabab (ex-Casino).VENTE DÉDICACE. Alger. A 14h30. Abdelkader Hammouche signera ses romans Les voleurs de liberté et L’aff aire Makoula parus aux éditions Barkat. A la librairie générale. 4, place Kennedy. Tél. : 021.791.005. MUSIQUE. Alger. A 20h. 10e édition d’Andalouissiates El Djazaïr. Spectacle avec M’hamed Yacine et l’association El Othmania de Tenès. Salle Ibn Khaldoun.CLUBBING. Alger. A 22h. Soirée Ivan Pica, Nabs, Dave Faster, Polka & Missou. Accès : 1500 DA/personne. Infoline : 05.54.302.470. Au Pacha Club, hôtel El Djazaïr.SOIRÉE. Alger. A 19h30. Dans le cadre de voyages à destination de Cuba, l’agence de voyages et de tourisme Mouette Tours organise un dîner culturel au restaurant Le Romarin (Ben Aknoun) en présence de l’ambassadeur cubain avec dîner, présentation et projection de documentaires touristiques sur Cuba, musique cubaine, démonstration par une ouvrière cubaine de l’art et la manière de rouler le cigare cubain. Formule : 2500 DA. Infoline : 021 79 16 26 / 05 57 24 63 78. CARAVANE. Alger. A 7h30. Homage au chahid Hamdane Batal. Départ à partir de la la place l'Emir Abdelkader. SPORT. Alger. A 17h. Championnat d’Algérie de football et basket ball freestyle. Centre commercial Ardis.ENFANTS. Alger. A 10h. Représentation de Miraat essahir. Salle Atlas, 27, rue Mohamed-Seghir Saadaoui.FLEURS. Alger. Jusqu’au 30. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.ATELIER. Alger. A 9h. Jusqu’au jeudi 27. Ateliers de danse contemporaine avec Catherine Dreyfus. Pour les danseurs amateurs et professionnels

entre 18 et 30 ans. Inscription à [email protected]. Alger. Représentation de Miraat essahir. Salle Atlas, 27 rue MOhamed Seghir Saadaoui.CHANT. Oran. 10h. Jusqu’au 27 juin. Festival culturel régional de la musique et des chants oranais. Au théâtre de Verdure.CONCERT. Constantine. Concert de Djmawi Africa. Palais de la culture.MUSIQUE. Tlemcen. A 19h30. Concert The Maqam Project avec Natacha Atlas et Smadj. A l’Institut français.ENFANT. Tizi Ouzou. A 10h. Représentation de Al outla assayfi a. Au théâtre régional. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358.ENFANT. Béjaïa. A 10h, 14h et a 14h30. Représentation de El quitta oua el hakim. Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Essoute. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.THÉÂTRE. Mascara. A 10h. Représentation de El houta ou ael jirane. Au théâtre régional.ENFANT. Guelma. A 10h. Représentation de Nassouh el behlawene. Au théâtre régional.FREESTYLE. Alger. A 17h. Championnat d’Algérie et international de football et basket ball freestyle. Centre commercial Ardis.

DIMANCHE 23ATELIER. Alger. 9h-20h. Jusqu’au jeudi 27. Ateliers de danse contemporaine avec Catherine Dreyfus. Pour les danseurs amateurs et professionnels entre 18 et 30 ans. Inscription à [email protected]. SPECTACLE.Alger. A 19h.One man show avec Idir Benaibouche. A la salle Ibn Zeydoun (OREF).SPORT. Alger. 17h. Championnat d’Algérie de football et basket ball freestyle. Centre commercial Ardis.FLEURS. Alger. Jusqu’au 30. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.CONFÉRENCE. Tizi Ouzou. 2e conférence internationale sur «La linguistique de corpus : recueil, annotation, exploitation et diff usion». Laboratoire de l’enseignement et d’aménagement de la langue amazighe. Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.

FESTIVAL. Oran. 10h. Jusqu’au 27. Festival culturel régional de la musique et des chants oranais. Au théâtre de verdure.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Essoute. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.FREESTYLE. Alger. A 17h. Championnat d’Algérie et international de football et basket ball freestyle. Au centre commercial Ardis.

LUNDI 24FLEURS. Alger. Jusqu’au 30. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.ATELIER. Alger. 9h-20h. Jusqu’au jeudi 27. Ateliers de danse contemporaine avec Catherine Dreyfus. Pour les danseurs amateurs et professionnels entre 18 et 30 ans. Inscription à [email protected]. Et aussi : ateliers de hip-hop. [email protected]

CONFÉRENCE. Tizi Ouzou. 2e Conférence internationale sur «La linguistique de corpus : recueil, annotation, exploitation et diff usion». Laboratoire de l’enseignement et d’aménagement de la langue amazighe. Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.MUSIQUE. Constantine. 18h. Concert The Maqam Project avec Natacha Atlas et Smadj. A l’Institut français.FESTIVAL. Oran. 10h. Jusqu’au 27 juin. Festival culturel régional de la musique et

des chants oranais. Au théâtre de Verdure.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Essoute. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.FREESTYLE. Alger. A 17h. Championnat d’Algérie et international de football et basket ball freestyle. Au Centre commercial Ardis.

MARDI 25FLEURS. Alger. Jusqu’au 30 juin. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.ATELIER. Alger. 9h-20h. Jusqu’au jeudi 27. Ateliers de danse contemporaine avec Catherine Dreyfus. Pour les danseurs amateurs et professionnels entre 18 et 30 ans. Inscription à [email protected]. Et aussi : ateliers de hip-hop. [email protected]. Alger. 14h. Spectacle de magie. Palais de la culture Moufdi Zakaria.FESTIVAL. Maatkas. Jusqu’au 30 juin. 4e édition du Festival culturel local de la poterie.FESTIVAL. Tlemcen. Jusqu’au 2 juillet. 7e édition du Festival culturel national de la musique hawzi. Au Palais de la culture de Mansourah.FESTIVAL. Oran. 10h. Jusqu’au 27 juin. Festival culturel régional de la musique et des chants oranais. Au théâtre de Verdure.ENFANT. Tizi Ouzou. A 14h. Représentation de Al baghl el battal. Au théâtre régional. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358.ENFANT. Béjaïa. A 10h, 14h et a 14h30. Représentation de Nounou oua alaab. Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Essoute. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.THÉÂTRE. Mascara. A 10h. Représentation de El houta ou ael jirane. Au théâtre régional.Poterie. Maatkas. Jusqu’au 30. 4ème édition du festival culturel local de la poterie.

MERCREDI 26SOLIDARITÉ. Alger. A 23h. Havana Noche. Soirée au profi t des actions caritatives du Rotary Club Alger. Au Crystal Lounge, Hilton, Pins maritimes.FLEURS. Alger. Jusqu’au 30. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.ATELIER. Alger. 9h-20h. Jusqu’au jeudi 27. Ateliers de danse contemporaine avec Catherine Dreyfus. Pour les danseurs amateurs et professionnels entre 18 et 30 ans. Inscription à [email protected]. Et aussi : ateliers de hip-hop. [email protected]. Tlemcen. Jusqu’au 2 juillet. 7e édition du festival culturel national de la musique hawzi. Au Palais de la culture de Mansourah.FESTIVAL. Maatkas. Jusqu’au 30. 4e édition du festival culturel local de la poterie.FESTIVAL. Oran. A 10h. Jusqu’au 27. Festival culturel régional de la musique et

des chants oranais. Au théâtre de Verdure.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Essoute. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.

JEUDI 27FLEURS. Alger. Jusqu’au 30. Foire aux plantes. Avenue Didouche Mourad.ATELIER. Alger. 9h-20h. Jusqu’au jeudi 27. Ateliers de danse contemporaine avec Catherine Dreyfus. Pour les danseurs amateurs et professionnels entre 18 et 30 ans. Inscription à [email protected]. Et aussi : ateliers de hip-hop. [email protected]. Tlemcen. Jusqu’au 2 juillet. 7e édition du Festival culturel national de la musique hawzi. Au Palais de la culture de Mansourah.FESTIVAL. Maatkas. Jusqu’au 30 juin. 4e édition du Festival culturel local de la poterie.FESTIVAL. Oran. 10h. Jusqu’au 27 juin. Festival culturel régional de la musique et des chants oranais. Au théâtre de Verdure.THÉÂTRE. Batna. Représentation de Essoute. Au théâtre régional. 2, rue Mohamed Salah Ben Abbès. Tél. : 033.802.080.FESTIVAL. Mostaganem. Jusqu’au 3 juillet. Festival national des écoles d’art et des jeunes talents «Bol d’art à Mostaganem».

EXPOSTRADITIONNEL. Alger. Jusqu’au 23. «El machta au XXIe siècle». Exposition de tenues traditionnelles algériennes. Musée national des arts et traditions populaires.MÉMOIRE. Tlemcen. Jusqu’au 24. La

chedda de Tlemcen. Au palais de la culture Abdelkrim Dali.PHOTO. Alger. Jusqu’au 29. Expo photo de Omar Merouane sur le thème de l’enfance. Salle El Mougar, rue Asselah Hocine.PHOTO. Paris. Jusqu’au 29 juin. Regards croisés sur Alger, par Marine Lebrun. Au Centre culturel algérien, 171, rue de la Croix Nivert. Tél. : 01.45.54.95.31.CERAMIQUE. Constantine. Jusqu’au 30. Exposition «La céramique et bijoux préhistoriques». Au Musée national.PEINTURE. Alger. Jusqu’au 30. Exposition des artistes Kerbouche, Safar Bati, Mezouane, Cherrih et Morsli. A la galerie Le Colibri. 16, rue Mercurie. Boulevard Mohammed V.SCULPTURE. Alger. Jusqu’au 30. Le plasticien Mohamed Massen expose «De faim... et d’ennui». Au centre des loisirs scientifi ques. 5, rue Didouche Mourad.MASQUES. Alger. Jusqu’au 30. Exposition des plus beaux masques. A la salle polyvalente de l’Institut culturel italien.PATRIMOINE. Alger. Jusqu’au 30. Exposition «Patrimoine, art et mémoire». Au centre culturel Aïssa Messaoudi de la Radio algérienne.LIVRE. Alger. Jusqu’au 30. Exposition de livres sur les villes du Sahel. Hall de l’hôtel Sidi El Noui. 18, rue Alioua Fodil, Chéraga.PEINTURE. Alger. Jusqu’au 30. Exposition de Dokman «Métamorphoses». Au palais de la culture Moufdi Zakaria. Plateau des Anassers. Tél. : 021.291.010.PHOTO. Alger. Jusqu’au 30. Salon national de la photo insolite, exposition. A la galerie Baya. Palais de la culture Moufdi Zakaria. Plateau des Anassers. Tél. : 021.291.010.

PEINTURE. Alger. Jusqu’au 30 juin. Exposition de peinture de l’artiste Djamel Talbi. A la galerie d’art du 39/41. Rue Asselah Hocine.RECYCLAGE. Alger. Jusqu’au 31. Expositions tchèques. Au Palais des raïs (bastion 23).PATRIMOINE. Alger. Jusqu’au 5 juillet. La diversité du patrimoine culturel maritime algérien. Au Palais des raïs (bastion 23).DESIGN. Mostaganem. Jusqu’au 5 juillet. Designers algériens à Mostaganem. Galerie de la bibliothèque.DESSINS. Oran. Jusqu’au 5 juillet. Exposition consacrée à Slim. Vente- dédicace en sa présence samedi 22 à 15h. A l’Institut français.RESISTANCE. Oran. Jusqu’au 5 juillet. Exposition des objets de la résistance. Au musée national Ahmed Zabana.CAVALERIE. Alger. Jusqu’au 10 juillet. Exposition autour de la cavalerie et l’art équestre en Algérie et exposition intitulée «Les grands personnages de l’histoire de l’Algérie». Au musée des Antiquités. Parc de la liberté, Télemly. Tél. : 021.746.686.PEINTURE. Paris. Jusqu’au 12 juillet. «L’art plus que la vie», de Georges Gasté. Au Centre culturel algérien, 171, rue de la Croix Nivert. Tél. : 01.45.54.95.31.PHOTO. Alger. Jusqu’au 30 août. Exposition «Les photographes de guerre» avec les photographies «Algérie 59» de Vittorugo Contino. Au Musée national d’art moderne et contemporain. 25, rue Larbi Ben M’hidi.

Envoyez vos rendez-vousà Faten Hayed :

[email protected]

SAMEDI 22. Alger. De 10h à 17h. L’Institut Cervantès organise la Fiesta de todos los que hablamos español, littéralement «La fête de tous ceux qui parlent espagnol», un événement ludique, gratuit et ouvert à tous, afi n de découvrir ce qui fait la langue et la culture espagnoles. Au programme, un atelier de marionnettes pour les enfants de 6 à 13 ans ; un atelier de peinture pour les 4-7 ans. Un concours de micro nouvelles en espagnol pour les enfants aura lieu de 10h30 à 12h. Une remise de prix est prévue entre 12h et 12h30. Après le programme, le menu puisqu’un concours de tortillas de 13h à 15h ravira les plus gourmands. Les tortillas du concours auront une place privilégiée durant la collation qui sera tenue de 15h à 17h dans le jardin de l’Institut, pour clôturer la journée. A l’Institut Cervantès, 9, rue Khelifa Boukhalfa, Alger (métro Khelifa Boukhalfa). Tél. : 021.633.802.Amrane Mahfoud Medjani

JEUDI 27. Batna. Jusqu’au 4 juillet. A partir de 22h. La 35e édition du Festival international de Timgad. Jeudi 27. Spectacle avec le groupe Rahaba, Wafi k Habib (Syrie), Abdou Deriassa, Nasreddine Hora, Mohamed Lamine, Nadia Guerfi , Djelloul Margua et Hassiba Amrouche. Vendredi 28. Spectacle avec Dalia Chih, Najwa Karam (Liban), Hicham Khelili, Adila et Fouzi. Samedi 29. Spectacle avec Desmond Foster (Jamaïque), Papa Dee (Trinité et Tobago) et Ny Salsa All Stars (Cuba). Dimanche 30. Spectacle de Debu (Indonésie), Arken (Chine), Baraka Blue (USA). Lundi 1er juillet. Spectacle avec Bollywood Masala Orchestra (Inde), Hamid El Bechari, Hacen Dadi, Kader Japonais, Taouas et Abdelkader Adda. Mardi 2 juillet. Spectacle avec Assi Helani (Liban), Amel Radi, Kamel El Guelmi, Abdou Skikdi et Rabeh Asma. Mercredi 3 juillet. Spectacle avec Saber Rebae (Tunisie), Abd Allah Menai, cheb Arras, Houamed Farid et Samir Toumi. Jeudi 4 juillet. Spectacle avec Azzou, Karim Gang, Serly, Sinik, Kayna Samet, Rimk 113 et le Ballet de l’ONCI, cheb Khaled. Au nouveau théâtre de la ville antique Timgad.

concours de tortillasà l’institut cervantès

think tank oranais pourla promotion du tourisme

VENDREDI 21 ET SAMEDI 22. Oran. L’association Les Nomades algériens lance la seconde session du «Think Tank Culturel» qui est un laboratoire d’idées, dans lequel la question de la promotion du tourisme par la valorisation du patrimoine a été abordée et dans le cadre de son projet : «Jeunes Oranais ouverts au dialogue, 'think' à l’image touristique de leur ville par la valorisation du patrimoine» fi nancé par le CISP. Il regroupera la majorité des acteurs étatiques locaux travaillant pour la

promotion du tourisme dans la ville d’Oran, des acteurs de la société civile et même des particuliers. Au niveau de l’IDRH Canastel. Pour plus d’informations : www.nomades-algeriens.com

FILMS CINÉ SÉANCES11es journées cinématographiques Béjaïa. Cinémathèque Vendrdi 14, à 14h et 17h

La langue de Zahra, de Fatima Sissani Béjaïa. Cinémathèque Samedi 22, Lundi 24 et Mercredi 26 à 14h

Le crime était presque parfait, d'Alfred Hitchcock Béjaïa. Cinémathèque Samedi 22, à 17h

La corde ; Aïla mbarka et Renvoi d'appel,de Omar Zamoum Béjaïa. Cinémathèque Dimanche 23, Mardi 25 et Jeudi 27 à 14h

La main au collet, d'Alfred Hitchcock Béjaïa. Cinémathèque Dimanche 23, à 17h

L'homme qui en savait trop, d'Alfred Hitchcock Béjaïa. Cinémathèque Lundi 24, à 17h

Sueurs froides, d'Alfred Hitchcock Béjaïa. Cinémathèque Mardi 25, à 17h

Le faux coupable, d'Alfred Hitchcock Béjaïa. Cinémathèque Mercredi 26, à 17h

Psychose, d'Alfred Hitchcock Béjaïa. Cinémathèque Jeudi 27, à 17h

La langue de Zahra, de Fatima Sissani Blida. Cinémathèque Samedi 22, lundi 24 et mercredi 26, à 14h

Le sabre du mal, de Kihashi Okamoto Blida. Cinémathèque Samedi 15, à 17h

La corde ; Aïla mbarka et Renvoi d'appel,de Omar Zamoum Blida. Cinémathèque Dimanche 23, mardi 25 et jeudi 27, à 14h

Après la pluie, de Takashi Koizumi Blida. Cinémathèque Samedi 22, à 17h

Tabou, de Nagisa Oshima Blida. Cinémathèque Dimanche 23, à 17h

Le samouraï du crépuscule, de Yoji Yamada Blida. Cinémathèque Lundi 24, à 17h

When the last sword is drawn, de Kojiro Takita Blida. Cinémathèque Mardi 25, à 17h

La langue de Zahra, de Fatima Sissani Oran. Cinémathèque Samedi 22, lundi 24 et mercredi 26, à 14h

Apocalypse now, de Francis Ford-Coppola Oran. Cinémathèque Samedi 22, à 16h30

La corde ; Aïla mbarka et Renvoi d'appel, de Omar Zamoum Oran. Cinémathèque Dimanche 23, mardi 25 et jeudi 27, à 14h

Que le spectacle commence, Bob Fosse Oran. Cinémathèque Dimanche 23, à 16h30

Kagemucha, de Akira Kurosawa Oran. Cinémathèque Lundi 24, à 16h30

L'homme de fer, de Andrzej Wajda Oran. Cinémathèque Mardi 25, à 16h30

La ballade de Narayama, de Shohei Imamura Oran. Cinémathèque Mercredi 26, à 16h30

Paris, Texas, de Wim Wenders Oran. Cinémathèque Jeudi 27, à 16h30

La langue de Zahra, de Fatima Sissani Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Samedi 22, lundi 24 et mercredi 26, à 14h

La loi du seigneur, de William Wyler Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Samedi 22, à 17h

La corde ; Aïla mbarka et Renvoi d'appel,de Omar Zamoum Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Dimanche 23, mardi 25 et jeudi 27, à 14h

L'homme de l'Ouest, de Anthonny Mann Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Dimanche 23, à 17h

Le gaucher, d'Arthur Penn Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Lundi 24, à 17h

Le dernier train de Gun Hill, de John Sturges Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Mardi 25, à 17h

L'homme aux colts d'or, de Edward Dmytryk Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Mercredi 26, à 17h

Rio Bravo, de Howard Hawks Sidi Bel Abbès. Cinémathèque Jeudi 27, à 17h

La langue de Zahra, de Fatima Sissani Tiaret. Cinémathèque Samedi 22, lundi 24 et mercredi 26, à 14h

La loi du seigneur, de William Wyler Tiaret. Cinémathèque Samedi 22, à 17h

La corde ; Aïla mbarka et Renvoi d'appel,de Omar Zamoum Tiaret. Cinémathèque Dimanche 23, mardi 25 et jeudi 27, à 14h

L'homme de l'Ouest, de Anthonny Mann Tiaret. Cinémathèque Dimanche 23, à 17h

Le gaucher, d'Arthur Penn Tiaret. Cinémathèque Lundi 24, à 17h

Le dernier train de Gun Hill, de John Sturges Tiaret. Cinémathèque Mardi 25, à 17h

L'homme aux colts d'or, de Edward Dmytryk Tiaret. Cinémathèque Mercredi 26, à 17h

Rio Bravo, de Howard Hawks Tiaret. Cinémathèque Jeudi 27, à 17h

La corde ; Aïla mbarka et Renvoi d'appel,de Omar Zamoum Tizi Ouzou. Cinémathèque Samedi 22, lundi 24 et mercredi 26, à 14h

Apocalypse now, de Francis Ford-Coppola Tizi Ouzou. Cinémathèque Samedi 22, à 17h

La langue de Zahra, de Fatima Sissani Tizi Ouzou. Cinémathèque Dimanche 23, mardi 25 et jeudi 27, à 14h

Que le spectacle commence, Bob Fosse Tizi Ouzou. Cinémathèque Dimanche 23, à 17h

Kagemucha, de Akira Kurosawa Tizi Ouzou. Cinémathèque Lundi 24, à 17h

L'homme de fer, de Andrzej Wajda Tizi Ouzou. Cinémathèque Mardi 25, à 17h

La ballade de Narayama, de Shohei Imamura Tizi Ouzou. Cinémathèque Mercredi 26, à 17h

Paris, Texas, de Wim Wenders Tizi Ouzou. Cinémathèque Jeudi 27, à 17h

El Watan Week-endVendredi 21 juin 201312 13El Watan Week-end

Vendredi 21 juin 2013

la plantureuse najwa karamet sinik à timgad

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L’Algérie a annulé la dette de 14 pays africains, du Yémen et de l’Irak, soit presque 1,5 milliard de dollars. Enquête sur une stratégie qui ne manque pas de soulever des interrogations, d’autant plus que ce n’est pas la première du genre.

14 idées El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

En général, un pays transforme la dette d’un autre, sous la forme d’investissement ou d’un tout autre actif dans un cadre particulier (principes écologiques, droit des femmes et enfants…) pour :-réduire la charge de son endettement et lui permettre de ne pas sombrer dans la spirale des dettes chroniques-lui permettre, par l’allongement des annuités de remboursement, de mettre en œuvre un programme de relance économique. La décision de l’effacement total de la dette s’inscrit dans un autre registre puisqu’on considère que ce pays est en faillite et qu’il n’est plus capable de rembourser une partie ou la totalité de sa dette. Ceux sont les institutions financières internationales qui orchestrent cette forme de solidarité en appelant les pays membres (FMI et BIRD) à faire des gestes en direction de ces pays sur la base d’un rapport circonstancié. Il n’en demeure pas moins, que chaque pays ou groupe de pays prend, en toute souveraineté, sa décision finale. Il n’y a pas à proprement parler d’accords secrets dans ce genre de procédure, mais il est d’usage de lui donner une certaine confidentialité sauf si le pays récipiendaire souhaite en faire une publicité particulière.

annuler une dette comment ? pourquoi ?

L’Algérie, nouvel adepte des annulations de dette

MOURAD GOUMIRI. Economiste et président de l’Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale

Ces décisions intempestives risquent de se retourner contre nous

Les Affaires étrangères ont annoncé fin mai l’annulation des dettes de 14 pays africains et celles du Yémen et de l’Irak. Dans quel contexte économique et stratégique l’Algérie a-t-elle consenti à ses prêts ?

J'avoue ne pas comprendre ces annulations et la manière dont elles ont été opérées. En général, dans un pays démocratique, ce genre de décision se construit sur la base d'un consensus partisan, et avec des objectifs dictés par une vision stratégique. Pour les pays africains par exemple, cette décision doit s'inscrire dans une politique africaine qui consiste à faire en sorte que notre pays soit soutenu dans les votes des résolutions qu'il propose, dans les forums internationaux. De même, mettre en valeur la solidarité et la coopération de l'Algérie vis-à-vis de ces pays. Les prêts consentis pour ces pays étaient des crédits bilatéraux, certainement dans le cadre de la coopération.

Qui a concrètement pris cette décision et qui, juridiquement, est à même d’annuler des dettes détenues sur d’autres pays ?

S'agissant de deniers publics, donc de ressources fiscales, tous les citoyens sont concernés par cette annulation! L'Etat algérien à travers le Trésor public aurait dû organiser un débat auprès du pouvoir législatif (les deux chambres APN et CN) pour qu'une loi vienne couvrir juridiquement cette décision politique. Malheureusement ce n'est pas le cas, une simple décision du Président a été suffisante sous la forme d'une ordonnance, pour procéder à cette annulation.

● La raison officiellement invoquée par les autorités algériennes est celle de la solidarité avec les pays africains d’une part, et les pays «frères» arabes d’autre part. Qu’en pensez- vous ?

Il est très sain de venir en aide à des pays pauvres et de faire jouer des sentiments de solidarité ! Mais entre Etats, il n'y a pas de sentiments, il y a des intérêts et je ne suis pas

sûr que notre pays a protégé les siens dans cette affaire. Le Président a dû agir en chef de confrérie et s'est permis de procéder à un don pour sa propre gloire et en son nom personnel. Il serait intéressant d'analyser le comportement de ces pays quand notre pays était en difficulté.

L’Algérie a-t-elle les moyens économiques d’annuler ces dettes, notamment au regard des mouvances actuelles sur le marché de l’hydrocarbure et du creusement du déficit public ?

Il est clair que notre pays jouit depuis un certain temps d'une certaine aisance financière momentanée... Il est tout aussi clair que cette situation n'est pas le fruit de notre vitalité économique, mais de l'amélioration des prix du marché des hydrocarbures. Ce qui signifie que cette conjoncture risque de se retourner à court terme. La prudence est donc de rigueur et ces décisions intempestives risquent de se retourner contre nous.

Quels risques peut-on évoquer en particulier ?

Une très forte baisse des prix des hydrocarbures (sous la barre des 80 dollars) nous mettrait dans une situation d'impossibilité de couvrir nos dépenses, ce qui obligera le gouvernement à puiser dans les réserves... C'est le début de la catastrophe économique et sociale qui nous guette, du fait que nous importons quasi tous nos besoins vitaux.

Cette annonce a été faite alors même que le Président est absent depuis plus d’un mois ? Peut-on voir des avantages internes à cette annonce ?

La gestion du dossier est longue et nécessite la tenue de nombreuses réunions nationales et internationales pour aboutir à sa maturité, ce qui signifie que ce dossier a été préparé depuis au moins quelques années. Que des avantages retombent au niveau national sur le Président et son clan, me semble peu probable, car c’est plutôt le contraire, cependant, le Président peut en tirer une reconnaissance internationale certaine.

Par ailleurs, depuis 2010, l’Algérie a effacé plus de 2 milliards de dollars de dettes et a octroyé un prêt de 5 milliards de dollars au FMI ? Pourquoi effacer la dette des autres, alors que notre propre déficit public se creuse ? Est-ce un pas de plus dans l’ouverture économique entreprise par l’Algérie ?

Les deux opérations sont à dissocier, car elles ne procèdent pas de la même logique. Le prêt au FMI est un placement rémunéré et sécurisé, et pour ma part je considère que c’est autant de ressources financières qui échapperont à la rapine orchestrée par le pouvoir. Pour l’effacement de dettes des pays débiteurs, il s’agit d’une décision d’opportunité dans un contexte de solidarité internationale sans répercussion directe sur notre déficit public, car cette créance, même vivante, n’est pas sûre d’être recouvrée un jour. Il faut éviter d’introduire des aspects sentimentaux dans ce genre de dossier, c’est une erreur fatale ! Il y a toujours lieu de rechercher les intérêts de toutes les parties prenantes dans cette opération. L’ouverture économique de notre pays ne se mesure pas à l’aune de cet aspect, elle est liée à d’autres exéquaturs.

A quels intérêts pourrait-on penser pour l'Algérie?

Les intérêts de notre pays en Afrique, notamment subsaharienne, sont énormes dans tous les domaines. Notre pays dispose de quelque 6000 km de frontières qui, pour la plupart, sont en Afrique, si on excepte les 1200 km de côtes, faisant de notre pays le plus grand d'Afrique. Dès lors, la stabilité et la sécurité de la région deviennent vitales pour nous, pour ne pas risquer une partition du pays, menace contre laquelle il faut nous prémunir. Dans les domaines économiques, culturels et cultuels, notre place en Afrique est indispensable malgré la route transaharienne. Notre pays n'a pas exploité toutes les opportunités de cet investissement resté en jachère.

Dettes et détailsLancé par le FMI et la Banque mondiale en 1996, l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) concerne 38 pays dont la dette extérieure était devenue insoutenable. L’idée est d’ôter le fardeau des dettes en les annulant, pour permettre aux Etats et aux sociétés civiles de mener un développement économique sain. En analysant les conséquences d’un tel plan en Afrique, et dans son pays, le Cameroun, l’économiste Octave Jokung Nguena prouve qu’une annulation de dette n’a d’effet que si elle est accompagnée d’une réelle politique à long terme de la part des créditeurs. Son étude Initiative PPTE : Quels enjeux pour l’Afrique ? (édition Harmattan, 2005) est accessible, riche en données statistiques et en explications. Une référence pour comprendre le mécanisme de l’effacement d’une dette extérieure.

3 Juin 2008 :La dette que la Mauritanie a contractée auprès de l’Algérie est annulée et convertie en investissements.

Octobre 2010 :l’Algérie annule une partie de la dette du Congo à hauteur de 40 millions d’euros et celle du Mozambique à hauteur de 430 millions de dollars.

25 Juin 2011 :L’Algérie annule l’intégralité de la dette irakienne qui s’élève à plusieurs centaines de millions de dollars.

Octobre 2011 :L'Irak obtient de l'Algérie un eff acement de sa dette s'élevant à 400 millions de dollars.

Juin 2012 :L’année dernière plusieurs journaux algériens ont indiqué que le président Boutefl ika avait discrètement décidé d’annuler une dette cumulée de 3 milliards de dollars sur 10 pays africains.

Amrane Mahfoud [email protected]

Yémen

Irak

Congo

NigerMaliMauritanie

TanzanieSeychelles

Ethiopie

Mozambique

Guinée

Sao-Tome et Principe

350millions $

3millions $

250millions $

250millions $

150millions $

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idées 15El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

Voyage au cœur de l’OAS sera présenté par son auteur Olivier Dard, demain à 15h, au cinquième et dernier Diwan Dar Abdeltif consacré à la période coloniale «Algérie, récit colonial». El Watan Week-end revient sur l’histoire de cette organisation criminelle.

Votre livre Voyage au cœur de l’OAS est édité en Algérie. Pensez-vous qu’il permettra aux Algériens de trouver des réponses à certaines questions ?

Je l’espère vivement. Mon livre est celui d’un historien universitaire qui a travaillé sur des archives inédites et s’est employé à les questionner avec rigueur et sans parti pris. Les analyses qui en ressortent brossent de l’OAS un tableau différent de ce que qu’elle-même comme ses adversaires ont donné. L’OAS ne saurait être vue comme un bloc monolithique uni et soudé, mais s’apparente au contraire à une nébuleuse

territorialisée, d’Alger à Oran, de Constantine à Bône, sans parler de ses liens, beaucoup moins marqués qu’on ne pourrait le penser avec la métropole. L’ouvrage montre aussi que la puissance de l’OAS symbolisée par le slogan : «L’OAS frappe où elle veut et quand elle veut doit être relativisée. La violence développée par l’organisation et sa propagande ne sauraient être prises, sur ces points, au pied de la lettre et mon livre étudie aussi les faiblesses de l’OAS.

Les archives qu’on trouve dans votre ouvrage décortiquent les mécanismes d’une organisation hautement organisée et soutenue, aussi bien par des militaires que par des intellectuels français...

L’OAS se pense et se veut une organisation structurée. En pratique, les choses sont un peu différentes. D’abord, parce que cette structuration, dont le modèle se veut l’OAS-Alger, n’est pas la même partout même si on trouve les mêmes organes dans chacune de ses antennes (Organisation, Renseignements Opérations etc.). Par ailleurs, si le poids des militaires et des civils s’équilibre (difficilement) sur Alger, l’OAS oranaise, nonobstant la présence du général Jouhaud, est d’abord l’affaire de civils. Sur le plan de ses conceptions, l’OAS ne diffuse pas une idéologie homogène et, pour le dire clairement, le fascisme dont l’accusent ses adversaires est loin d’être partagé par ses dirigeants. Au plan idéologique, l’OAS est un agrégat combinant des doctrines politiques variées voire opposées (un de ses dirigeants admire l’ancien président socialiste Vincent Auriol) et différentes déclinaisons des théories de la «guerre psychologique» alors en vogue. Le résultat est que, malgré la volonté du général Salan, l’OAS n’a pas de plateforme politique solide, sauf pour considérer que l’Algérie doit rester française...

Qu’elle était la nature des relations entre l’OAS et le FLN ?

C’est une question passionnante qui mériterait d’être creusée, en particulier quant à l’histoire du renseignement et ce afin de savoir de quelles informations le FLN disposait sur l’OAS. Il est clair, du côté de l’OAS que certains de ses dirigeants connaissent fort bien le FLN pour l’avoir étudié et combattu, à commencer par le colonel Godard. Le FLN est l’ennemi principal, rejoint et peut-être même dépassé, si l’on peut dire, par l’ennemi «gaulliste» après mars 1962. L’OAS s’emploie alors à lutter sur deux fronts et n’en a nullement les moyens, d’autant que son implantation se limite à une partie des villes. J’ajoute par ailleurs que «l’accord FLN-OAS», quelles qu’en aient été le caractère très tardif et les limites, est instructif

d’un virage d’une partie de l’organisation qui, derrière Jean-Jacques Susini, tente de nouer un contact avec l’ennemi, hors de la référence à la métropole (même si Christian Fouchet est au courant). C’est la première (et seule fois) fois que l’organisation envisage une approche sécessionniste, impensable jusqu’alors pour sa direction.

50 ans plus tard, l’histoire ne dit pas tout. Ce passé commun devra-t-il être remué davantage ?

Pour les historiens, l’écriture de l’histoire n’est jamais finie, car non seulement les sources peuvent se renouveler, mais surtout d’autres questionnements se font jour. Dans le cas précis qui nous occupe, il appartient aux universitaires de travailler encore davantage ensemble pour écrire sinon une histoire commune et affadie, mais s’employer sur la base de la méthode historique, à croiser sources et questionnements. La démarche a déjà été entreprise et doit être poursuivie et approfondie même si elle est délicate. Le passé commun doit donc être remué, comme vous dites. L’histoire en effet n’est pas la ou plutôt les mémoires même si ces dernières constituent, avec le temps, des objets historiques à part entière.

Qu’attendez-vous de la rencontre prévue demain à Alger ?

Je suis d’abord très heureux de constater comme universitaire que mes travaux sont diffusés et même traduits. Je souhaite que cette rencontre soit le début d’échanges fructueux et je viens moins pour diffuser mes analyses que pour échanger avec des interlocuteurs en tentant de répondre à des questions qu’ils pourraient se poser. De mon côté, je suis attentif à ce qui peut se dire et s’écrire en Algérie sur les objets qui m’intéressent, mais je sais par expérience que rien ne remplace un contact direct.

OLIVIER DARD. Historien et universitaire

Pour l’OAS, l’Algérie doit rester française

bio expressOlivier Dard est un historien et essayiste français, agrégé et docteur en histoire contemporaine. Il s’intéresse principalement à l’histoire des élites en France pour la période de l’entre-deux-guerres. Docteur en histoire contemporaine (1994), Olivier Dard travaille sur une thèse intitulée Les novations intellectuelles des années trente : l’exemple de Jean Coutrot. Dirigée par le professeur Serge Berstein, cette thèse a été soutenue à l’Institut d’études politiques de Paris.

TASSADIT LA PETITE POTIÈRE

Pour Tassadit, sa semaine de vacances en Kabylie commence mal. Elle casse une cruche et supplie la déesse des mères potières de lui redonner vie. La déesse Zaoua pour venir à son secours va se transformer en cruche et seule Tassadit entendra sa voix afin de l’accompagner dans l’apprentissage du façonnage. De Sadia Tabti. Ed Dalimen.

DEUX ANTHROPOLOGUES AU MAGHREB

Ce livre met en comparaison les travaux sur le Maroc de deux grands anthropologues anglophones, Ernest Gellner et Cliff ord Geertz. Outre l’aspect théorique fondamental pour la discipline, ce t ouvrage, qui s’adresse aussi bien aux spécialistes qu’aux lecteurs profanes s’intéressant à l’Afrique du Nord. Un livre de Lahouari Addi. Ed. Archives contemporaines.

OCCUPY

«Voilà maintenant trente ans que les politiques mises en œuvre consistent à monopoliser les richesses au profit d’un secteur infime de la population, une fraction si petite qu’elle n’apparaît même pas dans le recensement. Cette concentration des richesses entraîne forcément une corruption du pouvoir politique qui se répercute sur la législation», déclare Noam Chomsky, intellectuel engagé, linguiste et penseur américain. Ed. Média-Plus.

Lahouari ADDI

éditions des archives contemporaines

Deux anthropologues au Maghreb :Ernest Gellner

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«La nomination de Kyenge représente pour la Ligue du Nord une attaque évidente contre sa politique historique : la question anti-immigration», déclare Gianluca Passarelli, professeur à l’université de Rome. «Une récente enquête internationale a montré que 50% des Italiens considèrent toujours les immigrés (même en situation régulière) comme un danger pour l’identité italienne et un risque de crimes. En même temps, 50% des Italiens approuvent l’idée de donner aux immigrés le droit de vote pour des élections locales», poursuit-il. D’origine congolaise, Cecile Kyenge arrive en Italie à l’âge de 18

ans, où elle poursuit des études de médecine pour se consacrer au métier d’ophtalmologiste avant d’entrer en 2004 en politique. D’élue municipale, en passant par le statut de député, elle est nommée le 27 avril 2013 par Enrico Letta afin de former le nouveau gouvernement démocrate, une arrivée déjà sévèrement critiquée par Mario Borghezio (eurodéputé d’extrême droite). «Elle veut imposer en Italie des traditions tribales.» Parmi ses priorités : réformer la citoyenneté sur la base du droit du sol et abroger la loi du délit de clandestinité ; évidentes pour celle qui a obtenu sa nationalité par le mariage. Depuis sa nomination, les insultes racistes et sexistes ne cessent de pleuvoir : «Zouloue»

«négresse» ou encore «singe congolais». Mais ce n’est rien comparé à la phrase choc publiée il y a une semaine par Dolores Valandro, élue de la Lega Nord (parti d’extrême droite) qui appelle ouvertement au viol de la ministre. Pour Gianluca Passarelli, il y a des «nouveaux partis d’extrême droite, comme la Lega Nord qui sont plus influents et plus importants». Il affirme que c’est «un phénomène européen lié à la difficulté de gérer la crise économique», mais plus particulièrement «les différences dans l’intégration des personnes de différentes religions, habitudes et cultures». Est-ce l’offense de trop ? Ou est-ce que la banalisation du racisme est devenue le point central de la politique d’opposition de la Lega Nord ? Doit-on craindre un renouveau du fascisme en Italie ? Selon Gianluca Passarelli, la réaction hostile du parti peut être interprétée comme «une simple réponse politique» ou «une question d’identité»,

Cecile Kyenge étant une menace à «la politique historique» du parti qui est celle de l’immigration. Cependant, la probabilité d’un nouveau fascisme est très faible, réduite à l’échelle de «groupuscules, violents et dangereux». Toutefois, le spécialiste précise en parallèle l’existence «de nouveaux partis d’extrême droite qui sont plus influents et importants». ■

Cécile Kyenge, «bête noire»de l’extrême droite italienne

Lina [email protected]

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Racisme, appels au viol, insultes, Cecile Kyenge, ministre italienne pour l’Intégration, a été la cible de Dolares Valandro, une élue d’extrême droite. El Watan Week-end remonte aux origines de ses réactions hostiles.

sur le net Pour connaître les nouveautés des éditions Sédia: www.sedia-dz.com

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Hammamet8

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Hussein Dey1

nouvelles plages proposées à l’ouverture cette année :- Sidi Fredj Ouest à Staouéli - Sidi El Hadj à El Marsa- Fontaine à Ain Bénian - Aouinet Hasni II à Rais Hamidou

plages sont interdites pourpollution : 6 plages

Dangerosité (rochers à fleur d’eau ou enrochement) : 1 plages

Absence d’accès : 5 plages

Travaux : 4 plages

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Chlef26

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375 plages autorisées

204 plages interdites

Cette année, attention à l’eau où vous plongez ! Sur les 579 plages que compte le pays, 204 sont interdites à la baignade cet été ! Avec un triste record pour les wilayas de Mostaganem et de Jijel, dont la moitié des plages sont interdites à la baignade. Elles sont suivies des wilayas de Skikda (23 plages interdites sur 46 ), de Boumerdès (21 plages interdites sur 57). Alger, qui détient le nombre le plus important de plages (85) sur une côte de 97 km, compte 16 plages interdites pour pollution, dangerosité ou travaux. Mais comment procède-t-on pour détecter la pollution et défi nir la qualité bactériologique des eaux ? A Alger, c’est l’Agence de la protection et de la promotion du littoral algérois (qui dépend de la wilaya) qui s’en charge. «Elle procède à des analyses bactériologiques des eaux de baignade en collaboration avec l’Institut Pasteur, explique Mounira Boukacem, la sous-directrice. Des campagnes de prélèvement sont exécutées entre février et mai. Cette année, 561 échantillons ont été analysés. Un listing de plages autorisées et interdites à la baignade est ensuite élaboré par wilaya et envoyé aux directions concernées (Protection civile, gendarmerie, directions de l’hydraulique, de l’environnement, de la santé, du tourisme et au wali…). Un arrêté du wali est ensuite établi.» Par détails et pour la wilaya

d’Alger, six plages sur les seize ont été interdites à la baignade pour pollution. Il s’agit de Champs de tir de Zéralda, La Fayette de Hammamat, l’Olivier et Deux chameaux de Bologhine, Kaâ Sour de Casbah et Coco Plage de Bordj El Bahri. Cinq autres plages sont interdites pour absence d’accès, pour les estivants, mais aussi et surtout des éléments de la Protection civile et absence de parking. Il s’agit de Mazéla, Pins Maritimes, Lido de Mohamadia, Zerzouria et Aïn Baïda, à Aïn Taya. Enfi n, une plage (Petit bassin) de Bologhine est interdite pour dangerosité en raison des rochers à fl eur d’eau. Quatre plages sont également interdites pour travaux : Rascasse et Sport nautique de Raïs Hamidou, Piquet blanc de Hussein Dey et Sablettes de Belouizdad. Toujours sur le littoral algérois, quatre plages sont proposées à l’ouverture (elles ne sont pas encore offi ciellement autorisées), selon Mounira

Boukacem : Sidi Fredj Ouest (Staoueli), Sidi El Hadj (El Marsa), Fontaine (Aïn Benian) et Aouinet Hasni II (Raïs Hamidou). Un contrôle régulier de la qualité est pris en charge par la même agence. C’est-à-dire que sur l’ensemble des plages autorisées aujourd’hui à la baignade, l’APPL peut interdire l’accès si de nouvelles analyses révèlent la mauvaise qualité des eaux effectuées au cours de la saison estivale. En cas de pollution détectée, un état des lieux est remis à la direction de l’hydraulique, appelée à trouver une solution pour le traitement. En quinze ans, le nombre des plages autorisées à la baignade est passé de 30 en 1999 à 69 à Alger. «Grâce aux stations de relevage et d’épuration installées par la wilaya, on enregistre de moins en moins de rejets sur nos plages», poursuit Mounira Boukacem. Sur tout le littoral, en 2012, 364 plages étaient autorisées à la baignade, selon la Protection civile. ■

Même si de plus en plus de plages sont ouvertes chaque annéeà la baignade, plus d’une sur trois restent encore interdites.Le palmarès exclusif par wilayas, c’est ici.

Le palmarès des plages interdites

l’actuLa Direction générale de la Sûreté nationale a mobilisé 900 agents chargés d’assurer la sécurité sur les plages pendant l’été et procédé à la création de 59 postes de police à travers l’ensemble des régions côtières, a indiqué mercredi le commissaire divisionnaire Aïssa Naili. Dans le cadre du Plan bleu qui coïncide avec le mois de Ramadhan, 900 agents ont été mobilisés après avoir suivi une formation en matière de surveillance des plages afin d’assurer de meilleures prestations aux estivants. 59 postes de police ont été également créés à travers les 14 wilayas côtières. 50 000 agents de sûreté ont été déployés dans les wilayas côtières concernées pour assurer la sécurité des 76 plages et l’ensemble des places publiques et de rappeler que le nombre global des agents de sûreté mobilisés dans le pays pendant l’été était de 100 000. Des portes ouvertes sont organisées depuis mercredi pour faire connaître les activités et les objectifs du Plan bleu. Deux caravanes de sensibilisation au profit des jeunes se délaceront sur les plages.

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Vendredi 21 juin 2013

Nassima [email protected]

sur le netConsultez le listing des plages autorisées et interdites à Alger sur : w

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Alger

1200 Km de côtes579 plages

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tendances 17El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

Djezma, Amel Zen ou encore Djmawi Africa ; ce sont autant de noms qui trustent les salles de concert algériennes et dont le grand public ignore souvent le parcours ou l’origine. Et pour cause, ils sont issus de la «scène virtuelle» que met à leur disposition la Toile, à travers Facebook et les chaînes Youtube. Forts d’une visibilité décuplée, ces artistes ont pu enregistrer un album et se révéler au grand public. «C’est actuellement une source inévitable pour un producteur, s’il veut découvrir de nouveaux talents, il peut difficilement faire l’impasse sur Youtube, facebook et les réseaux sociaux», confie un journaliste spécialisé en musique algérienne. Passage quasi obligé pour la découverte ne signifie pas pour autant qu’il faille abandonner l’outil une fois l’enregistrement en studio effectué et l’album dans les bacs. «De nos jours, la promotion via les canaux traditionnels n’est pas évidente et ne garantit pas la réussite du produit sur le marché. Il est clair qu’aujourd’hui, il faut savoir manier convenablement internet pour faire sa propre

promotion. Tout cela me fait dire qu’il faut exploiter massivement le Net. Négliger le web 2.0, c’est se vouer à l’échec d’avance», selon Samy Abdelguerfi, chroniqueur musical. L’interprète de Kan I’Kouli visionné plus de 42 000 fois sur facebook, Amel Zen, semble aller dans le même sens. Après avoir financé la production de son album par ses propres moyens, elle s’est naturellement dirigée vers les nouvelles technologies «Pour moi, ça a plutôt été de l’album à Youtube. J’ai commencé par lancer le clip sur internet, et la communauté a tout de suite réagi. Le retour était plutôt positif, ce qui m’encourage davantage. Cet outil permet l’égalité des chances et nous fait découvrir des perles cachées.»

ÉGALITÉEn effet, les réseaux sociaux et autres plateformes de partage ont l’avantage indéniable de mettre tous les artistes sur un pied d’égalité, en ce sens qu’ils sont seuls face à un public qui se fera plus ou moins large selon la qualité de leur prestation. Hakim Cheniti, animateur à Alger Chaîne III fait partie de cette audience avisée. «A chacune de mes programmations musicales, j’essaie de mettre en avant des artistes peu connus que je découvre sur le Net, notamment sur les réseaux sociaux à travers leurs fans pages. Cela me permet d’avoir des informations sur leurs influences musicales et de mieux les présenter à l’antenne. Ce sont des artistes qui méritent vraiment d’être connus.» Internet apparaît ainsi comme un outil formidable s’apparentant à un «bouche à oreille» de nouvelle génération, rapide permettant de dépasser les frontières et de proposer «du consommable et de l’instantané», affirme Samir Chalal, compositeur, musicologue et arrangeur en studio, Et d'ajouter : «Nous n’avons pas attendu pour que le son algérien se positionne dans les charts du monde. Des DJ ont également introduit notre musique. Mais tout cela passe par la technologie numérique.» Beaucoup de spécialistes pointent l’abolition des frontières et de l’espace-temps qu’internet permet, et la scène musicale jouit de cet avantage. Hakim, détenteur de la web radio Hnawelhik, qui a d’ailleurs pour but de promouvoir les jeunes artistes découverts sur le web, en Algérie, et ailleurs, est plein d’optimisme quant au rapport grandissant qu’entretient la musique avec la Toile : «Internet nous a donné une

nouvelle façon de voir et de promouvoir la musique algérienne. Plus besoin de gros moyens pour se faire écouter ou se faire voir. Le Net donne la chance aux audacieux qui peuvent se faire repérer par la suite s’ils sont bons. Pour notre part, nous nous attachons à diffuser beaucoup de jeunes talents.» Une égalité donc, pas seulement en termes de public potentiel, mais aussi en termes de moyens financiers, «il suffit juste d’une web radio ou d’un simple micro pour s’enregistrer et les médias sociaux sont là pour diffuser». Hakim voit en internet un canal qui permet aux Algériens de s’exprimer en dialectal plus librement et de donner à voir la culture algérienne authentique au grand jour. Cette proximité de la langue, des sujets abordés dans les chansons est une fenêtre sur une relation plus complice entre l’artiste et ses fans. Amel Zen nous affirme à ce propos que la rapidité et le foisonnement des avis reçus l’ont convaincu à continuer de promouvoir sa musique sur les différentes plateformes de partage.

FAUX-SEMBLANT Si les programmateurs radio donnent leur chance aux artistes découverts au détour d’un clic, c’est encore peu le cas des producteurs algériens qui «restent encore sur des méthodes archaïques. Ils sont peu enclins à l’utilisation d’internet dans leur prospection artistique et c’est dommage», dira notre journaliste spécialisé. Même constat chez S. Abdelguerfi : «Internet et musique, c’est surtout une impression que l’on a. Il faut rappeler que 90% de la scène locale n’a pu créer le buzz sur les réseaux sociaux qu’après son passage à l’émission

Serial Taggeur de la radio Alger Chaîne 3. Peut-on donc considérer ces artistes comme des artistes du web ? Non». Pourtant c’est un outil qui permet de centraliser le produit artistique et la réception, une aubaine que les producteurs devraient saisir davantage dans le futur, selon notre spécialiste. Karim Cheniti tient aussi à rappeler que «chez nous, il existe encore la radio crochet, la radio ouvre ses portes à plusieurs artistes et les encourage à travers plusieurs émissions dédiées à la nouvelle scène». Ainsi, il semblerait qu’internet soit davantage un tremplin vers la reconnaissance par les ondes algériennes, élément qui reste encore largement garant de la qualité d’un artiste parmi ses pairs et la communauté de l’édition. Il ne faudrait cependant pas voir en internet un «outil magique et idéal ». Pour notre spécialiste, c’est un vecteur dont l’utilisation nécessite certaines précautions. Les risques sont en effet nombreux. «Certains artistes, à force de vouloir plaire, pourraient perdre leur identité musicale, ce qui les définit. Les artistes sont aussi beaucoup plus jugés sur leur image et leur apparence qu’ailleurs, même s’il existe des contre-exemples, c’est souvent le cas.» Longtemps réputé pour promouvoir une musique peu commerciale, internet quitte peu à peu cette fonction pour promouvoir des artistes à l’image et au style plus lucratifs. En dernier lieu, notre spécialiste souligne que l’accès gratuit aux titres musicaux conjugué à la démocratisation d’internet peut desservir les artistes financièrement et encore plus en Algérie où le marché du disque n’est pas au mieux, et où aucune loi ne vient pour le moment encadrer le téléchargement. ■

La musique algérienne au bout du clicsur le net Amel Zen - Kan I’kouli : www.youtube.com/watch?v=xlL8NlmKaso

Brahim Sarem et Hayet Zerrouk - Ghir Kedamek : www.youtube.com/watch?v=RQV0LCn637c

Amrane Mahfoud [email protected]

MySpace, Youtube, Facebook… Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux contribuent à faire connaître les artistes algériens, si peu considérés dans leur pays. La fête de la musique continue même ce week-end, profitez-en pour les découvrir.

top 10 des fans sur facebook et youtube

1 - Djmawi Africa 2 - Djezma3 - Amel Zen 4 - Nassim Djezma M’Hamsadji5 - Democratoz6 - Index7 - El-Dey 8 - HayetZerrouk 9 - Faouzi Attentat10 - BB Blues

Le monde en musiqueLes 2,3 et 4 juillet prochain, le Centre de conventions d’Oran accueille l'événement Asswate, premier Salon international des musiques du monde en Algérie. Il réunira artistes, producteurs, éditeurs, spécialistes de la musique, artistes et public autour d’un programme riche de conférences autour de thèmes comme le droit des artistes ou la distribution d’œuvres musicales. Des show cases seront également organisés sous forme d’ateliers de formation pour le grand public, notamment sur le processus de production. Les fabricants de plusieurs pays présenteront également leurs instruments et offriront des démonstrations. Les artistes seront nombreux à se produire sur scène et parmi eux Emmanuel Djob, Fethi Tabet, Anouar et Zahouania. Les concerts auront lieu les 2 et 3 juillet à partir de 20h30.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l'événement : www.salon.musique.asswate.com/fr

ou par téléphone au 0661 244 643

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: D

. R.Les plateformes de partage sur la Toile

mettent tous les artistes sur un même

pied d'égalité

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18 relax El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

El Watan Week-end

édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA.

Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout -

1, rue Bachir Attar 16 016 Alger Place du 1er Mai

Tél. : 021 65 33 17 - 021 68 21 83 - 021 68 21 84 021 68 21 85

Fax : 021 65 33 17-021 68 21 87Site web :

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PAO/Photogravure : El Watan

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger.

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ENIMPOR - Imprimerie Ouest.;ALDP - Imprimerie Sud; Diff usion : Centre : Aldp

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El Watan Week-end se fait, chaque vendredi le relais d’«Un Toit pour Chat, Un Chat pour Toi !», groupement constitué d’un petit nombre de particu-liers qui recueillent, soignent, vaccinent et stérilisent autant d’animaux que leurs moyens personnels le permettent. La

stérilisation constitue le point d’orgue de leur action. Les animaux sociables sont proposés à l’adoption sur leur page Facebook après un moyen séjour en famille d’accueil et les autres sont réintroduits dans leur environnement habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement sous contrôle. «Un Toit pour Chat, Un Chat pour Toi !» n’est pas un refuge e ne fonctionne que grâce à l’aide que représente la prise en charge des animaux par des familles d’accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens responsables à faire de même au niveau de leur quartier et les invitent à s’aider de la page Facebook afi n de trouver des familles d’accueil/foyers à leurs protégés. Aucune participation fi nancière ne vous sera demandée !

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Sirène

Sirène est une adorable minette tricolore de 4 mois, vaccinée, vermifugée, propre et très câline. Nous prendrons en charge sa stérilisation quand elle aura 7 mois.

Contact : [email protected] tel : 07 74 76 03 01

Que voir à la télé ce soir ?

A vous de jouer...

solutions de la semaine précédente

La sélection de Salim Mesbah

Réalisé de main de maître par David Michod, le fi lm nous entraîne dans le quotidien d’une famille de gangsters. Ici il n’y a pas de scènes d’actions spectaculaires mais une ambiance permanente de violence psychologique et sociale. Le scénario évite le manichéisme habituel des polars à la sauce hollywoodienne où le bon policier doit neutraliser le méchant et se concentre sur le parcours d’un adolescent perdu qui se retrouve vampirisé par sa famille.

Même si les frères Coen avaient réussi à dépoussiérer le fi lm de Hathaway, il y a trois ans avec True Grit, Cent dollars pour un shérif demeure un classique incontournable. Le fi lm a permis à un John Wayne en fi n de parcours de rafl er un oscar qui, à la réfl exion, ressemble plutôt à un satisfecit pour l’ensemble de sa carrière. Quant au réalisateur Henry Hathaway, il arrive à fi lmer comme personne les grands espaces.

Une intrigue subtile portée par deux brillants acteurs (Anthony Hopkins et Ryan Gosling), grâce à un scénario magnifi quement bien écrit. Le fi lm offre un face à face entre un jeune procureur aux dents longues et un brillant industriel qui tue sa femme pour l’avoir trompé et qui pense avoir réussi le crime parfait. La faille rappelle la formule effi cace du Silence des Agneaux.

Animal Kingdom. Drame Cent dollars pour un shérif. Western La faille. Thriller

>> Ciné+ Club. 19h45 >> Action. 20h >> MBC2. 19h

HORIZONTALEMENT 1- Vole instinctivement. 2- Salées. Vergue. 3- Pronom. Superfi cie. 4- Turque. 5- Mister. On rit de lui. 6- Participe. Négation. Bison. 7- Gentil. Carte. 8- Recasées. 9- Proféré. Pas beaucoup.10- Certain. Complet.

VERTICALEMENT 1- Distances. 2- Mammifère marin. Troublé. 3- Loi. Prénom de chez nous. 4- Symbole. Richesse. Ferme. 5- Finir. 6- Squelette. De l’âne. 7- Entêté. Participe. 8- Copain. Obtenu. Cloison mobile. 9- Parfum. Tondue.10- Saison. Possessif. Vieille ville.

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sur le net fifa.com/confederationscup/matches/index.html

Neymar se déchaîne, le Brésil enchaîne

Calendrier de la Ligue 2, saison 2013-2014

L’artisan de ce succès est sans conteste Neymar, auteur d’un but et passeur décisif sur la seconde réalisation, au cours d’une journée où son rôle a débordé dans le champ politico-social. Le Mexique est en revanche éliminé, tout comme le Japon, alors que l’Italie passe en demi-finale. Les Brésiliens ont mis une pression d’enfer sur leurs adversaires dès l’entame et assiégé leur cage, la concrétisant par l’ouverture du score de la 9e minute par Neymar. Centre dévié de Dani Alves et reprise de volée du gauche du jeune prodige : encore un «golaço» (beau but) du n°10 de la Seleçao, après sa demi-volée du droit ouvrant la voie au 3 à 0 contre le Japon samedi. Et en fin de match, petit festival côté gauche pour effacer deux défenseurs et passe ajustée pour Jô qui n’avait qu’à finir le travail (90’+3). L’idole avait été visée par certains des manifestants qui défilent dans les grandes villes du pays, notamment à Fortaleza où ils ont chanté: «Un professeur vaut plus que Neymar !», allusion à son transfert retentissant pour le FC Barcelone. Neymar est pris symboliquement pour cible, dans le droit-fil des critiques contre les dépenses colossales du gouvernement pour l’organisation de la Coupe des confédérations et du Mondial 2014. Union sacrée Neymar a répliqué dans un communiqué en accusant le gouvernement de ne pas remplir son «devoir» qui est de créer des «meilleures conditions de transport, de santé, d’éducation et de sécurité». Puis sur le terrain, de manière implacable. L’heure était d’ailleurs davantage à l’union sacrée dans le stade, à l’image de l’hymne national chanté a capella, plus émouvant que jamais. Sur le

gazon, avec sa panoplie de feintes, vitesse, justesse technique, gestes de classe, Neymar s’est démultiplié et a souvent contraint les Mexicains à sortir les cisailles.

STAR «Neymar est un joueur dont nous tous, au Brésil, savons qu’il peut être un des trois meilleurs du monde, à 21 ans seulement», a souligné son sélectionneur, Luiz Felipe Scolari. «Il est fantastique quand il joue comme ça, quand il le fait dans des moments décisifs, à un an du Mondial. Il joue bien en sélection et progresse encore, le mérite lui en revient parce qu’il a travaillé sur le plan tactique.»

Principale star et principale menace : il lui a manqué la précision sur deux tirs après avoir déposé son cerbère (23’, 56’) et sa frappe vicieuse a été arrêtée par le gardien Corona. Il a aussi parfaitement servi dans un une-deux Hulk, qui a raté le cadre (55’). Fred a été bien muselé par la charnière Rodriguez-Moreno, Oscar en retrait et Hulk incisif mais brouillon. Lucas, réclamé par tout le stade et entré pour les douze dernières minutes, n’a guère pesé. Derrière eux, le duo Luiz Gustavo-Paulihno a régné dans l’entrejeu et largement contenu les offensives des Mexicains, qui n’auront eu que des bribes d’occasions, même si les Auriverde ont physiquement plongé

en fin de match. Mais pas Neymar, citoyen du Brésil. Les Italiens ont remonté un handicap de deux buts avant de finalement parvenir à s’imposer 4-3, en toute fin de match. Le Japon a ouvert le score par Keisuke Honda (21’, penalty), Shinji Kagawa doublant la marque à la 33’. Daniele de Rossi (41’) et Atsuto Uchida (50’, contre son camp) permettaient aux Azzurri de recoller au score. Mario Balotelli (52’, penalty) trouvait le chemin de la cage pour la troisième fois pour l’Italie, avant que Shinji Okazaki (69) n’égalise. C’est finalement Sebastian Giovinco qui arrache la qualification italienne, à la 86e minute. AFP

La Fédération togolaise a reconnu avoir aligné le 8 juin, lors de sa victoire contre le Cameroun en match de qualification pour le Mondial 2014, un joueur suspendu, Alaixys Romao, s’exposant à une sanction en forme de retrait de points qui relancerait totalement les Lions indomptables. Si

le Togo est reconnu coupable, il pourrait être sanctionné d’un retrait de points, tandis que le Cameroun serait crédité d’une victoire (3-0) sur tapis vert. Ce dernier se retrouverait ainsi en tête du groupe 1, devant la Libye, qui le devance aujourd’hui de 2 points.

Le Togo reconnaît avoir aligné un joueur suspendu

Neymar a plané face au Mexique

Lionel Messi mis en examen

Essaid devait signer hier à l’ASO

Le MC Alger sera domicilié à Bologhine ou Kouba

La justice espagnole a mis en examen et convoqué, pour le 17 septembre, le footballeur argentin et star du FC Barcelone, Lionel Messi, soupçonné avec son père de fraude fiscale, a indiqué, hier, un porte-parole du parquet provincial de Barcelone. Cette convocation fait suite à la procédure engagée le 12 juin par le pôle financier du parquet de Barcelone contre Messi et son père, Jorge Horacio Messi, devant le tribunal de Gava, ville proche de Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne, où vit le joueur. «La juge a accepté aujourd’hui de donner suite à cette plainte et a convoqué Messi et son père. Ils sont à présent mis en examen», a déclaré hier à l’AFP José Miguel Company, le porte-parole du parquet provincial. Le parquet avait expliqué dans sa plainte qu’il soupçonnait les deux hommes de «trois délits présumés contre le fisc (...) concernant les impôts sur le revenu des exercices 2007, 2008 et 2009», à hauteur respectivement de 1,06 million, 1,58 million et 1,53 million d’euros. AFP

La venue du défenseur central du RC Kouba, Brahim Essaid, a été officialisée par les dirigeants de l’ASO Chlef. Le joueur, 24 ans, devait signer hier, à Alger, un contrat en faveur de la formation chelifienne, a-t-on appris dans l’entourage du club. L’ex-Koubéen vient renforcer le compartiment défensif, aux côtés de l’autre recrue, Ilyes Cherchar (21 ans). Deux Gabonais, dont Johan Lengoualama, sont également sur les tablettes de l’ASO et devraient arriver à Chlef incessamment. Quant au nouvel entraîneur, aucune information n’a filtré concernant le futur patron à la barre technique. La piste Meziane Ighil reste toutefois fortement privilégiée, à en croire des informations concordantes. A. Y echkour

Le MC Alger sera domicilié au stade de Bologhine ou celui de Kouba, en attendant la réouverture du stade olympique, a-t-on appris hier auprès du manager général du club, Abdennour Kaoua. «Nous n’avons pas vraiment le choix, dans la mesure où les stades de Koléa et Rouiba, qui auraient pu constituer des solutions de rechange, sont indisponibles», a-t-il ajouté. APS

Le Brésil, en dominant le Mexique (2-0) mercredi à Fortaleza et grâce au revers japonais face à l’Italie ensuite (4-3), a assuré sa qualification pour les demi-finales de la Coupe des Confédérations.

1re journée MSPB / WAT ASK / ESM USMAn / ABS ABM / USMMH NAHD / USC MCS / OM USMB / ASMO USMBA / CAB 16e journée

2e journée MSPB / NAHD ASMO / CAB OM / USMB USC / USMBA USMMH / MCS ABS / ABM ESM / USMAn WAT / ASK 17e journée

3e journée CAB / OM ASK / MSPB USMAn / WAT ABM / ESM NAHD / USMMH MCS / ABS USMB / USC USMBA / ASMO 18e journée

4e journée MSPB / USMAn ASK / NAHD OM / ASMO USC / CAB USMMH / USMB ABS / USMBA ESM / MCS WAT / ABM 19e journée

5e journée CAB / USMMH ASMO / USC USMAn / ASK ABM / MSPB NAHD / ESM MCS / WAT USMB / ABS USMBA / OM 20e journée

6e journée MSPB / MCS ASK / ABM USMAn / USMB USC / OM USMMH / ASMO ABS / CAB ESM / USMBA WAT / NAHD 21e journée

7e journée CAB / MSPB ASMO / ASK OM / USMMH ABM / USMAn NAHD / ABS MCS / USC USMB / ESM USMBA / WAT 22e journée

8e journée MSPB / USMBA ASK / MCS USMAn / NAHD ABM / USMB USMMH / USC ABS / OM ESM / ASMO WAT / CAB 23e journée

9e journée CAB / ESM ASMO / WAT OM / MSPB USC / ABS NAHD / ABM MCS / USMAn USMB / ASK USMBA / USMMH 24e journée

10e journée MSPB / ASMO ASK / CAB USMAn / USMBA ABM / MCS NAHD / USMB ABS / USMMH ESM / USC WAT / OM 25e journée

11e journée CAB / USMAn ASMO / ABS OM / ESM USC / ABM USMMH / MSPB MCS / NAHD USMB / WAT USMBA / ASK 26e journée

12e journée MSPB / USC ASK / OM USMAn / ASMO ABM / CAB NAHD / USMBA MCS / USMB ESM / ABS WAT / USMMH 27e journée

13e journée CAB / NAHD ASMO / ABM OM / USMAn USC / ASK USMMH / ESM ABS / WAT USMB / MSPB USMBA / MCS 28e journée

14e journée MSPB / ABS ASK / USMMH USMAn / USC ABM / OM NAHD / ASMO MCS / CAB USMB / USMBA WAT / ESM 29e journée

15e journée CAB / USMB ASMO / MCS OM / NAHD USC / WAT USMMH / USMAn ABS / ASK ESM / MSPB USMBA / ABM 30e journée

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22 foot El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013sur le net www.cijm.org.gr

Les volleyeurs algériens débutent par un derby face à la Tunisie

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L’entraîneur national Ahmed Moussa

Le grand retour du volley-ball algériens aux J. M.

Le judo mise sur une nouvelle génération

Les basketteurs algériens s’inclinent

Le nageur Sahnoune sur les traces d’IlesJe ne suis pas prêt pour les jeux

Forfait de athlètes Mokdel et Nima

Le judo algérien, l’une des disciplines locomotives du sport national, veut marquer de son empreinte l’édition de Mersin (Turquie) par une participation honorable même si l’effectif a été rajeuni. L’entraîneur national Ahmed ne veut pas avancer de pronostics, mais affirme que «le judo algérien sera au rendez-vous pour honorer le pays comme il l’a toujours été ». L’Algérie participe aux JM 2013 avec quatorze judokas (7 garçons et 7 filles). La défection de certains athlètes, potentiels médaillables, à l’image de Benyakhlef qui a pris sa retraite, Soraya Haddad, Nadour Yacine (blessés), ainsi que Bouyagoub et Tayeb Lamine qui ont été retenus en sélection nationale pour le championnat du monde militaire, ont amené la Fédération a revoir à la baisse ses objectifs, même sil elle espére faire une bonne participation et permettre à de nouveaux athlètes de s’illustrer et gagner en expérience. Le coach national, Ahmed Moussa qui a rejoint le groupe il y a quelques semaines, nous a déclaré, à l’occasion : «Le niveau des Jeux Méditerranéens est élevé avec la participation de grandes nations tels que la France, l’Italie, la Slovénie et bien évidemment la Turquie, pays organisateur. Nous allons tout de même tenter de bien représenter le pays et s’assurer le meilleur classement possible.» En plus de cela, ajoute l’entraîneur national, «tout dépendra aussi du tirage au sort lors des premiers tours». Moussa qui prépare un groupe d’avenir souhaite que l’Algérie fasse l’impasse sur le championnat du monde qui aura lieu au mois d’août au Brésil. « Il est préférable qu’on fasse l’impasse sur le championnat du monde au Brésil et économiser de l’argent pour la préparation des judokas en prévision des futures échéances», a conclu l’entraîneur national. S. M.

La sélection algérienne de basket-ball a essuyé, mercredi dernier sa seconde défaite lors des JM face à a Macédoine (81-89), mi-temps (40-42). Les cinq algériens ont certes, tenus tête aux demi-finalistes des championnats d’Europe de 2011, avant lâcher prise à la fin du 3e quarts. Pour rappel l’Algérie a été battue lors du premier match par le pays hôte, la Turquie (97-68). Le cinq algériens sera opposer aujourd’hui pour le compte de la 3e journée à l’Egypte. S. M.

Le jeune spécialiste algérien du 110m haies, Lyes Mokdel sacré champion arabe à Doha en mai dernier ne participera pas aux jeux méditerranéens 2013. Victime d’une blessure au meeting d’Alger qu’elle a contraint d’abandonner, Mokdel n’est pas en mesure de courir à Mersin en Turquie. Un coup dur pour Mokdel qui était en pleine ascension. Son coéquipier Nima Issam, champion arabe en titre du triple saut, qui n’a pas réalisé les minima n’ira pas également aux JM. Ses 17,03m réalisés à Doha avec l’avantage du vent (3,0 ms) n’ont pas été acceptés. Nima était engagé préalablement sur la liste préliminaire. Il n’y aura donc aucun représentant algérien à Mersin dans l’épreuve du triple saut messieurs. Au 110m haies, il y aura au départ, Othame Hadj Lazib qui a réalisé, il y a dix jours en France 13’’50 (meilleur temps algérien de la saison). C.B.

Un match très important pour les capés de Mourad Sennoun, le sélectionneur national qui ont hérité d’un groupe difficile comportant aussi l’Italie et la Macédoine. Le coach algérien reconnaît que la tâche sera difficile face à la Tunisie, mais ne perd pasespoir de voir ses

jeunots s’imposer. «La Tunisie a pris une avance sur nous, mais nous allons tout faire pour les battre. Le niveau du volley-ball algérien a, certes, régressé, et il est temps de reprendre notre place » a-t-il déclaré la veille du début du tournoi. L’essentiel pour l’entraîneur national est «d’inculquer la culture de la gagne chez les joueurs pour espérer rivaliser avec les nations huppées de la balle haute.» Sennoun estime que les joueurs sont actuellement à 70% de leur forme optimale, mais sont déterminés à honorer leur engagement et représenter dignement l’Algérie lors de cette 17e édition des Jeux Méditerranéens. «Les joueurs sont à 70% de leur forme optimale, mais cela ne diminue en rien de leur détermination à bien négocier leur

rencontre, notamment face à la Tunisie qui sera notre prochain adversaire dans les prochaines échéances», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Après la fin du championnat d’Algérie, nous avons effectué des stages à Alger, et un en Pologne, ponctué par quatre matches». Notre interlocuteur nous précise que ces Jeux sont une étape intermédiaire pour le prochain championnat d’Afrique qui aura lieu dans trois mois dans un pays qui reste à déterminer. A noter que l’équipe de volley-ball algérienne n’a plus participé aux Jeux Méditerranéens depuis l’édition de 1997 à Bari (Italie), époque où Mourad Sennoun était encore joueur avec la fameuse génération des Tizi Oualou et Bernaoui, entre autre. S. M.

La sélection nationale de volley-ball, débutera aujourd’hui le tournoi par un derby contre la Tunisie.

NABIL KEBBAB. Nageur

La sélection nationale de natation, réduite à quatre nageurs seulement après le forfait de Nabil Kebbab, effectuera son entrée en lice aujourd’hui avec l’espoir de bien représenter le pays même si la concurrence s’annonce rude avec la présence des meilleures nations du bassin méditerranéen, mais surtout avec la régression du niveau de la discipline, constaté ces derniers temps. L’Algérie participera, en effet, avec quatre nageurs (deux filles et deux garçons) qui vont concourir dans plusieurs épreuves telles que le 50 et 100m Nage libre, 200m 4 nages, 200m dos… Cependant, même si les chances de la sélection nationale sont minimes, il n’en demeure pas moins que cette édition de Mersin pourrait révéler au grand jour un jeune nageur, en la personne Oussama Sahnoune qui possède des potentialités certaines. Né en 1992 à Constantine, Sahnoune veut s’illustrer aux JM 2013 et réaliser les meilleurs résultats possibles. Son entraîneur Driss Arslane ne tarit pas d’éloge sur lui et le qualifie de futur Salim Iles, lequel qui avait donné des médailles d’or à l’Algérie lors des éditions de 2001 (Tunis) et en 2005 (Almeria). «Sahnoune possède beaucoup de qualités et peut donner des satisfactions à la natation dans le futur. Il peut être bien le futur Salim Iles de la natation algérienne», a prédit l’entraîneur national. S. M.

● Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à faire l’impasse sur les JM 2013 ?La moindre des choses, il faut être honnête avec soi-même. Je ne suis pas prêt pour participer aux Jeux méditerranéens 2013. Je ne badine pas avec les couleurs algériennes pour aller faire de la figuration en Turquie. Après ma participation aux JO 2012 de Londres, j’ai voulu me conscarer un peu plus à ma famille. D’autant plus que j’ai pris part qu’à deux meetings internationaux. Cela est très insuffisant afin d’être prêt à une telle compétition d’envergure.

● Est-ce que vous avez annoncé votre forfait à la FAN ?J’ai anticipé de faire toute la procédure suivant les règles en saisissant la FAN avant même de recevoir la convocation. J’ai également donné les raisons de ma non participation au MJS à travers une correspondance. Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est montré très compréhensif vis-à-vis de ma décision.● Appréhendez vous des éventuelles sanctions de la part de la FAN ?A mon avis, je ne pense pas qu’on me sanctionne après avoir fait preuve d’honnêteté.● Quelle sera votre prochaine compétition ?Ma prochaine compétition ça sera le championnat d’Algérie avec mon club le Groupement sportif des pétroliers. Après le National Open prévu le 2 juillet à la piscine olympique de l’OCO (Mohamed Boudiaf), je vais me préparer en prévision des jeux islamiques qui se tiendront en Indonésie, en octobre prochain. Pour l’heure, je ne sais pas si je serai sélectionné par la FAN. Chafik B.

Les nageurs algériens s’attendent à une grande

concurrence

Le nageur algérien Nabil Kebbab médaillé de bronze du 100m NL lors des jeux méditerranéens d’Almeria 2005 (Espagne) et de Pescara 2009 (Italie) a décidé de faire l’impasse sur ceux de 2013. Il l’explique.

Slimane Mekhaldi et Lyes HabbacheDe nos envoyés spéciaux à Mersin (Turquie))))))))))))))))))

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Amar Addadi réélu pour un quatrième mandat

Les volleyeuses algériennes affrontent l’Egypte aujourd’hui, à 14h, à Brno

omnisports 23El Watan Week-endVendredi 21 juin 2013

sur le net www.afvb.org

Le président du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), l’Algérien Amar Addadi, a été réélu pour un quatrième mandat, mercredi, lors de l’assemblée générale élective qui s’est déroulée à l’hôtel Hilton de Mersin (Turquie). Addadi, président du CIJM depuis 2003 en remplacement du Français Collard qui s’est retiré sous l’effet du «poids» des ans, a donc été plébiscité pour un autre mandat jusqu’en 2017. Après son élection, Addadi a affiché sa satisfaction et remercié tous les membres de l’assemblée qui lui ont renouvelé leur confiance. «Je suis très fier de

cette élection qui prouve que les membres de l’assemblée sont satisfaits du travail accompli jusque-là. C’est une réussite pas uniquement pour ma personne mais de toute l’Algérie», a déclaré en substance Amar Addadi. Le président du CIJM a évoqué ensuite son programme pour le prochain mandat. «On va essayer de développer les Jeux méditerranéens lors des prochaines éditions et ne pas rester uniquement dans la formule traditionnelle. Aussi, nous comptons développer l’institution du CIJM et créer de nouvelles compétitions au niveau du bassin méditerranéen, tels que le beach-volley et tous les sports de plage», a-t-il développé. Dans cette optique, Amar Addadi nous informera qu’un protocole d’accord

a été signé le jour même de son élection avec le maire de Pescara (Italie) pour l’organisation d’un tournoi méditerranéen des sports de plage en 2015. Amar compte faire la même chose pour les sports de combat. «Nous comptons organiser des tournois méditerranéens pour les sports de combat. L’idée existe, mais nous devons bien réfléchir sur sa formule pour permettre aux jeunes du bassin méditerranéen de nouer des relations fraternelles et développer davantage les sports de combat», a expliqué Amar Addadi qui veut donner une autre dimension à son institution, mais aussi aux Jeux méditerranéens, créés il y a plus de soixante ans déjà. Concernant les Jeux de Mersin qui ont débuté officiellement hier par une

cérémonie d’ouverture, Amar Addadi affirme que la Turquie a fait des choses extraordinaires pour la réussite de ces JM, et ce, en un laps de temps (2 ans seulement après avoir retiré l’organisation à la Grèce, ndlr). «Douze infrastructures ont été réalisées en un temps record, dont un vélodrome que je pense le meilleur dans le bassin méditerranéen. LaTurquie a prouvé qu’elle a les moyens pour l’organisation de man i f e s ta t ions spor t i ve s d’envergure, surtout qu’elle est candidate à l’organisation des Jeux olympiques de 2020», a révélé le président du CIJM. Enfin, Addadi a souhaité une bonne participation à la délégation algérienne aux JM-2013. ■

La sélection algérienne de volley-ball juniors entamera aujourd’hui, à partir de 14h, la 17e édition du Championnat du monde juniors, qui se déroule en République tchèque dans la ville de Brno, face à l’Egypte. Les coéquipières de la capitaine Sara Akraoun figurent dans le groupe D. Les matchs sont programmés à la salle SH de Vodova de Brno, elles vont donc affronter, dès le premier match, le champion d’Afrique en titre 2013. Les Algériennes veulent bien débuter cette compétition surtout que l’équipe aura un parcours du combattant juste après. Si l’Algérie sera au repos demain, elle enchaînera juste après par un match face au Nigeria (23 juin à 16h) avant d’affronter le champion du monde juniors de 2011, l’Italie. La sélection nationale livrera un autre match, le 24 juin, face au Pérou avant de donner la réplique au champion du monde des U18 de 2011, la Turquie. Pour cette compétition, le staff technique composé de Imad Eddine Saïdani et Abdelhakim Sahli, à l’exception de Yasmine Khelifi qui joue en Italie à Bergamo et qui n’a pas été convoquée, a reconduit 90%

de l’ancien effectif des cadettes filles, qui a pris part au Championnat du monde U18 en 2011 en Turquie. Ainsi on retrouve les joueuses Akroun Sara (capitaine), Louisa Bayou, Yasmine Abderahim, (ASWBj), Celia Bouriahane, Hammouche, Titem Hani, Chanez Ayadi (NCBj) WissemDali (MBBj), Nadira Aït Oumeghar (SVB Seddouk), Amel Zaïdi (RCBej) de même que Sara Belhocine (GSP) et Dallel Achour (ASV Blida) qui ont participé aux Jeux olympiques 2012 de Londres. Le coach prinicpal,

Saïdani, dira à propos du Championnat du monde : «Depuis notre qualification en mars 2013 à Abuja, nous avons fait deux stages de courte durée en Algérie, en raison de la scolarité des joueuses, mais nous comptons faire de notre mieux pour décrocher un succès ou deux si possible face au champion d’Afrique, l’Egypte, et au Nigeria afin d’améliorer notre classement dans ce Championnat du monde 2013 et rééditer l’exploit de 2001 où la sélection algérienne juniors avait accédé au 2e tour sous la houlette de

Naïm Ould Azzouz et Madjid Mouzaï après avoir battu le Venezuela en République domicaine avec la génération Fatma Zohra Oukazi et Faïza Tsabet.» Selon le programme établi par la Fédération internationale de volley-ball (FIVB) les 8es de finale auxquelles se qualifieront les quatre premiers de chacun des quatre groupes, auront lieu le 26 juin, suivis des quarts de finale (28 juin), puis des demi-finales (29 juin) et enfin de la finale et des matches de classement (3e-8e) le 30 juin. Les sélections ayant occupé la 5e et dernière place de leur groupes respectifs en découdront les 28, 29 et 30 juin pour les matches de classement (17e - 20e place). Nacer Mustapha

LES GROUPES :Groupe A : Rép.tchèque, Rép.dominicaine, Pérou, Chine Taipei et Porto-Rico,Groupe B : Chine, Serbie, Japon, Thaïlande et Colombie.Groupe C : Brésil, Etats-Unis, Mexique, Russie et Bulgarie.Groupe D : Italie (tenante du titre), Turquie, Algérie, Egypte, Nigeria.

Fraises à la crème, averses et verdure. Après la terre battue parisienne, place au gazon londonien pour la troisième levée du Grand Chelem. Récent vainqueur à Roland-Garros, Rafael Nadal est en lice pour un doublé difficile qu’il est le dernier à avoir réalisé en 2010. Roger Federer arrive, quant à lui, dans les meilleures dispositions pour défendre son titre acquis aux dépens d’Andy Murray en 2012 (4-6, 7-5, 6-3, 6-4), après sa victoire sur l’herbe de Halle (Allemagne). Murray, lui, a remporté le tournoi du Queen’s la semaine dernière et semble remis de sa blessure au dos, alors que Novak Djokovic (n°1) a montré par le passé qu’il était capable de briller sur gazon puisqu’il a remporté le titre en 2011. Difficile de voir un autre joueur s’imposer cette année tant le «Big Four» est dominateur. Attention cependant au Tchèque Tomas Berdych (n°6) et aux Français Tsonga (n°7) et Gasquet (n°9) qui sont capables de briller sur gazon ! Tommy Haas (n°13) fait encore de la résistance à 35 ans, quart de finaliste à Roland-Garros cette année, il a déjà atteint le dernier carré londonien en 2009. Les jeunes pouces, à l’image du Bulgare Grigor Dimitrov et de l’Australien Bernard Tomic, peuvent bien figurer sur les courts du All England Club en alliant puissance, régularité, toucher et

intelligence tactique pour gêner les meilleurs, comme ils ont déjà été capables de le faire plus tôt dans la saison.

WILLIAMS AU-DESSUSUn tournoi à peine plus ouvert du côté des filles, tant Serena Williams (n°1) paraît hors de portée depuis le début de la saison. La Biélorusse Victoria Azarenka (n°2) a atteint les demi-finales en 2012 et 2011, prouvant qu’elle aime le gazon. La Russe Maria Sharapova (n°3) aura aussi un coup à jouer, là où elle s’est révélée au grand public en remportant le titre à la surprise générale, en 2004, alors qu’elle n’avait que 17 ans. A ces trois immenses favorites, il faut ajouter la Chinoise Li Na (n°6) dont les frappes à plat peuvent s’avérer redoutables sur la surface. Petra Kvitova (n°8) aura à cœur de lancer enfin sa saison, là où elle a gagné son seul titre majeur en 2011. L’Allemande Sabine Lisicki (n°23) est quant à elle toujours redoutable à Londres, où elle reste sur un quart de finale et une demi-finale en 2012 et 2011, tout comme la Française Marion Bartoli (n°15) et finaliste de l’édition 2007. Il faudra aussi garder un œil sur la benjamine du tableau, la Croate Donna Vekic (n°64), récente finaliste du tournoi de Birmingham et dont le jeu tout en puissance et en précision sied à merveille sur le gazon.

Amrane Mahfoud Medjani

Federer veut conserver son titre

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Amar Addadi annonce la création de nouvelles compétitions

L’Algérie veut remporter ses duels africains

Mersin (Turquie) S. Mekhaldi, H. Lyès

[email protected]

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Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, accompagné du président du Comité olympique international, Jacques Rogge, ont ainsi déclaré officiellement les JM ouverts en présence de nombreux officiels, dont le ministre de la Jeunesse et des Sports algérien, Mohamed Tahmi. Cette compétition, qui intervient dans une conjecture politique particulière avec le vent de la contestation qui a gagné la capitale, Istanbul, depuis plusieurs semaines, se dresse comme un véritable défi pour les responsables politiques et à leur tête le Premier ministre Erdogan. Ce dernier veut que ces jeux soient

une réussite totale comme le Championnat du monde des U20 de football, qui débute aujourd’hui. La Turquie a investi de gros moyens financiers, à savoir 316 millions d’euros, pour la réalisation de pas moins de 54 nouvelles infrastructures, dont le nouveau stade olympique de Mersin de 25 000 places, qui a abrité la cérémonie d’ouverture. L’autre objectif de la Turquie dans ces JM est de bousculer l’ordre établi et la domination imposée depuis des années par l’Italie, l’Espagne et la France dans ces joutes. L’Algérie participera à cette

manifestation sportive avec 171 athlètes dans 17 disciplines, à savoir l’athlétisme, les boules, la boxe, le cyclisme, la gymnastique, l’haltérophilie, le handball (messieurs et dames), le basket-ball (messieurs), le volley-ball (messieurs), le judo, le karaté, la natation, la voile, l’aviron, la lutte, le tir sportif, le tir à l’arc et rafle. Dans cette 17e édition des JM, les Algériens espèrent faire nettement mieux que lors de la précédente édition italienne de Pescara en 2009, où l’Algérie n’avait décroché que 2 médailles d’or grâce à Antar Zerguelaïne

en athlétisme et Rachid Hamani en boxe contre 3 médailles d’argent et 12 de bronze. Ce ne sera pas facile, comme l’indiquait le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, face aux ténors européens, mais les athlètes algériens doivent donner le meilleur d’eux-mêmes dans cette compétition pour honorer les couleurs nationales. Et cela commencera dès aujourd’hui avec l’entrée en lice de plusieurs Algériens dans diverses disciplines, à l’instar du volley-ball, du judo, de la natation, de la boxe, de la voile, de l’haltérophilie, de la gymnastique et de l’aviron. Pour rappel, 3500 athlètes représentant 24 pays dans 26 disciplines sont engagés dans ces Jeux méditerranéens, qui vont s’étaler jusqu’au 30 de ce mois. ■

Farouk Bouamama [email protected]

Le coup d’envoi de la 17e édition des Jeux méditerranéens a été donné, hier, dans la province du sud de la Turquie, Mersin.

El WatanVendredi 21 juin 2013

Faire mieux qu’à Pescara

JEUX MÉDITERRANÉENS DE MERSIN