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N°6848 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : DR PHOTO : B. SOUHIL/ARCHIVES PUBLICITÉ Le 33 e anniversaire du Printemps berbère a été célébré dans le calme en dépit de quelques interpellations policières à Bouira. A Tizi Ouzou, le président du Congrès mondial amazigh, le Marocain Khalid Zirari, a été arrêté juste après la marche et reconduit à l’aéroport. En 1957, l’armée coloniale française, pour endiguer les passages incessants de moudjahidine tout le long de la ligne Challe, a semé un nombre considérable de mines antipersonnel dans le prolongement de cette frontière de fil de fer barbelé électrifié, sur 700 km, au sud-ouest du pays (Tlemcen, Naâma et Béchar). OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT DES MILLIERS DE PERSONNES MARCHENT EN KABYLIE S ’il vous plaît, ne soyez pas un musulman.» Ce tweet peureusement prémonitoire d’un jeune Libyen, qui lançait un improbable appel aux poseurs de bombes de Boston, résume à lui seul ce réflexe quasi pavlovien du monde occidental, mais surtout des Américains, de confondre allégrement terrorisme et islam, musulman et terroriste. (Suite page 13) Hassan Moali Comme il fallait s’y attendre, la mise en cause des deux jeunes Tchétchènes, musulmans de confession, a provoqué une vague de manifestations islamophobes aux Etats-Unis, notamment dans les médias. LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 2 LIRE LES ARTICLES DE CHAHREDINE BERRIAH ET ABDERRAHMANE DJAFRI EN PAGES 6 ET 7 LIRE LES ARTICLES DE HAFID AZZOUZI, KAMEL MEDJDOUB, ALI CHERARAK ET L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SAMIR GHEZLAOUI EN PAGES 4 ET 5 El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 21 avril 2013 L’APRÈS-ATTENTAT DE BOSTON ÉDITION DU CENTRE MINES ANTIPERSONNEL, 50 ANS APRÈS LE CARNAGE CONTINUE AUX FRONTIÈRES EST ET OUEST GRÈVE AUJOURD’HUI JOURNÉE SANS PAIN LE 23 AVRIL LIRE L’ARTICLE DE NOURI NESROUCHE EN PAGE 3 AFFAIRE HABOUL-BADAOUI Les magistrats viendront-ils témoigner ? Peur chez Peur chez les musulmans les musulmans des Etats-Unis des Etats-Unis Les boulangers en colère Secteur des assurances FRONT SOCIAL DOSSIER

Transcript of 20130421

N°6848 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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■ Le 33e anniversaire du Printemps berbère a été

célébré dans le calme en dépit de quelques interpellations

policières à Bouira.

■ A Tizi Ouzou, le président du Congrès mondial amazigh, le Marocain Khalid Zirari, a été arrêté juste après la marche et

reconduit à l’aéroport.

En 1957, l’armée coloniale française, pour endiguer les passages incessants de moudjahidine tout le long de la ligne Challe, a semé un nombre considérable de mines antipersonnel dans le prolongement de cette frontière de fi l de fer barbelé électrifi é, sur 700 km, au sud-ouest du pays (Tlemcen, Naâma et Béchar).

OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT

DES MILLIERS DE PERSONNES MARCHENT EN KABYLIE

S ’il vous plaît, ne soyez pas un musulman.» Ce tweet peureusement

prémonitoire d’un jeune Libyen, qui lançait un improbable appel aux poseurs de bombes de Boston, résume à lui seul ce réfl exe

quasi pavlovien du monde occidental, mais surtout des Américains, de confondre allégrement terrorisme et islam, musulman et terroriste. (Suite page 13) Hassan Moali

■ Comme il fallait s’y attendre, la mise en cause des deux jeunes Tchétchènes, musulmans de confession, a provoqué une vague de

manifestations islamophobes aux Etats-Unis, notamment dans les médias.

LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 2

LIRE LES ARTICLES DE CHAHREDINE BERRIAH ET ABDERRAHMANE DJAFRI EN PAGES 6 ET 7

LIRE LES ARTICLES DE HAFID AZZOUZI, KAMEL MEDJDOUB, ALI CHERARAK ET L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SAMIR GHEZLAOUI EN PAGES 4 ET 5

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 21 avril 2013

L’APRÈS-ATTENTAT DE BOSTON

ÉDITION DU CENTRE

MINES ANTIPERSONNEL, 50 ANS APRÈSLE CARNAGE CONTINUE

AUX FRONTIÈRES EST ET OUEST

GRÈVE AUJOURD’HUI

JOURNÉE SANS PAIN LE 23 AVRIL

LIRE L’ARTICLE DE NOURI NESROUCHE EN PAGE 3

■ AFFAIRE HABOUL-BADAOUILes magistrats viendront-ils témoigner ?

Peur chezPeur chez les musulmans les musulmans des Etats-Unisdes Etats-Unis

■ Les boulangers en colère

■ Secteur des assurancesFRONT SOCIAL

DOSSIER

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 2

ASSURANCES Grève à partir aujourd’hui

Le secteur public des assurances obser-vera, aujourd’hui, une journée de protestation pour exprimer le mécontentement des travail-

leurs quant à leur situation socioprofessionnelle. Dans un communiqué de la Fédération nationale des travailleurs des banques et des assurances, signés par les syndicats d’entreprises, les travailleurs s’élèvent contre le non-respect de leurs droits fondamentaux. Par cette jour-née de protestation, les travailleurs veulent «manifester leur désapprobation vis-à-vis de l’attitude affichée par les responsables des compagnies mères vis-à-vis des travail-leurs des filiales du secteur», souligne Hamid Boudriche, secrétaire général du syndicat d’entreprise. Cette journée de protestation «est organisée par les compagnies et les filiales du secteur des assurances», indique notre interlocuteur. Selon lui, les travailleurs ont été «contraints de recourir à ce procédé pour dénoncer la politique de deux poids, deux mesures. Est-il normal qu’une partie seulement du secteur des assurances soit exclue de la décision d’augmentation des salaires au sein de la société algérienne d’expertise (SAE) et Assur-Immob ? C’est une discrimination que nous rejetons catégoriquement». «L’employeur (CAAT) s’était engagé à respecter la plateforme de revendications présentée par le conseil syndical d’entreprise. A l’arrivée, les travailleurs ont eu droit à la discrimination, l’intimidation, l’injustice et les pressions. Les travailleurs ne céderont à aucun chantage. Cette journée de protestation est une première action qui sera suivie par d’autres, si les travailleurs du secteur des assurances ne sont pas rétablis dans leur droit légitime. Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout de nos revendications, en utilisant tout ce que nous confère la loi jusqu’à ce qu’elles aboutissent», précise Hamid Boudriche. Prendront part à cette journée de protestation les travail-leurs de la CAAT, la CAAR, la SAA et Assur-Immo. Les protestataires demandent en effet l’application de l’augmentation des salaires pour tout le monde et à travers toutes les filiales de ces compagnies d’assurances. A. B.

Le Comité national des bou-langers, en maintenant son appel à une grève d’une

journée, le 23 avril en cours, réclame le «maintien d’une marge bénéficiaire légale». Tout en se disant «disponible pour le dia-logue avec la tutelle», ce syndicat, par la voix de son président, Maa-mar Hentour, dresse une série de revendications à caractère social. Selon ce responsable syndical qui a animé hier un point de presse à Alger, «le boulanger est celui qui paie tous les préjudices de la politique des subventions et des aléas du métier, ce qui rend cette profession peu attractive de jour en jour». Selon les boulangers, le prix du pain à 8,50 DA la baguette est insensé sur le plan commer-cial. Les subventions accordées à ces artisans dans le cadre du pla-fonnement des produits de large consommation, depuis plusieurs années, «ne suffisent plus» pour absorber l’inflation qui pèse lourd sur la trésorerie des boulangers. Selon le comité, «certes, le prix de la farine, comme matière pre-mière principale de la fabrication du pain, est supporté par l’Etat, mais les coûts des autres ingré-dients restent onéreux et doivent donc être répercutés dans le prix de vente». Comme solution, les boulangers souhaitent le plafon-

nement des prix des autres ma-tières premières utilisées comme le sucre, la levure et l’huile, pour que le prix final soit maintenu à 8,50 ou 10 DA. «Nous avons également suggéré que les tarifs de l’électricité et du gaz soient revus à la baisse pour les boulan-gers, comme autre solution pou-

vant être envisagée», expliquent des représentants des boulangers affiliés à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Plusieurs rencontres régionales ont eu lieu hier pour débattre de l’option d’une grève nationale. «La grève a été plé-biscitée par tous les bureaux

régionaux d’Alger, de Tizi Ou-zou, de Béchar, de Constantine, d’Oran et de Sétif qui ont décidé d’aller vers un débrayage natio-nal, le 23 avril, comme ultime appel au gouvernement pour se pencher sérieusement sur cette question.» Le syndicat assure par ailleurs que le service minimum sera respecté : «Les boulangeries conventionnées avec les cantines scolaires, les résidences universi-taires, les hôpitaux et autres col-lectivités honoreront leur plan de charge dans le cadre de la clause du service minimum garanti par les textes législatifs.» L’UGCAA met en garde contre toute tenta-tive de lecture ou d’interprétation «politicienne» de ce débrayage : «La grève est un droit garanti par la Constitution et les lois de la République. Nous n’agissons pour le compte d’aucune entité politique», soutiennent les repré-sentants des boulangers. A souligner que le ministère du Commerce a installé une com-mission mixte, au début du mois, pour examiner tous les aspects liés au prix du pain. Cette com-mission, regroupant toutes les parties impliquées, dont les repré-sentants des boulangers, statuera sur les mécanismes à adopter concernant la hausse ou non du prix de la baguette de pain.

Fatima Arab

LES BOULANGERS EN COLÈRE

Journée sans pain le 23 avril

Suite au conflit qui oppose les transporteurs de Tizi Ouzou et l’administration de la Société

de gestion de la gare routière d’Alger (Sogral), l’Union nationale des transporteurs compte élargir son mouvement de protestation. Ainsi, les trans-porteurs de Tizi Ouzou lancent un appel aux opé-rateurs activant au niveau du Centre pour observer une journée de protestation demain. En attendant l’action de solidarité, des transporteurs du Centre, qui opèrent sur la ligne Alger-Tizi Ouzou, conti-nuent de s’opposer à la décision de Sogral qui leur impose la prestation de réservation. Une semaine après avoir entamé ce mouvement de protestation, «aucun responsable n’a daigné s’enquérir de la situation», déplore M. Hamour, président de l’Association des transporteurs des voyageurs de Kabylie (ATVK), qui sou-ligne que toutes les autorités concernées ont été mises au courant, y compris le Premier ministre.

Les transporteurs, qui payent déjà 150 DA/bus hors taxes l’accès à la gare routière d’Alger, refusent la commission sur leur chiffre d’affaires qui est de 5%, d’après M. Hamour. Ce dernier estime que le mouvement de protestation a été suivi à 97%.La retenue sur le chiffre d’affaires, jugée arbitraire par les opérateurs, n’est pas la seule raison de cette contestation. «Le principe de la libre concurrence est bafoué. Ce système de réservation va mettre sur un pied d’égalité les anciens et les nouveaux opérateurs», dénonce un ancien transporteur. Certains transporteurs appréhendent le favori-tisme quant à l’orientation des voyageurs. «Sogral s’arroge le droit de dispatcher les voyageurs selon des quotas», regrette ce transporteur. A tout cela, s’ajoutent des problèmes d’ordre technique. La ligne Alger-Tizi Ouzou compte 7 départs toutes les 15 minutes. «Sogral a-t-elle les moyens

d’assumer une telle tâche ?», s’interrogent les transporteurs ayant eu à gérer des flux, notamment en début et en fin de semaine ainsi que durant les jours fériés. Les transporteurs de Tizi Ouzou boudent-ils la gare routière d’Alger ? «Non, c’est Sogral qui nous refuse l’accès», explique un autre opérateur. Actuellement, les voyageurs empruntant la ligne Tizi Ouzou-Alger ont droit à l’aller, mais leur re-tour est incertain. «Nous ne pouvons pas prendre les voyageurs de l’extérieur de la gare routière», souligne un receveur.Le retour des voyageurs vers Tizi Ouzou est condi-tionné par des pratiques spéculatives. Aussitôt que les transporteurs de Tizi Ouzou ont annoncé leur grève, des fraudeurs ont envahi la gare routière. «Il y a un véhicule à l’extérieur. C’est 500 DA la place», propose un jeune à des voyageurs perdus dans cette confusion générale qui règne à la gare

routière. Questionné au sujet de l’accès des fraudeurs à l’intérieur de la gare, le représentant de l’Union des transporteurs estime que la lutte contre la fraude relève du rôle de la police et de Sogral. Où est donc le service public tant promis par le gouvernement ? Pour rappel, le ministère des Transports a mis en application une circulaire, en février dernier, portant sur le respect des droits du voyageur. Le dispositif de contrôle concerne le transport urbain, suburbain et interwilayas. Mais où sont passés les 214 inspecteurs de contrôle relevant des directions de wilaya, au moment où les écornifleurs envahissent la gare routière de la capitale pour profiter de l’anarchie qui y règne ? Pas seulement ; à l’extérieur de la gare, des abuseurs proposent leurs services au su et au vu des agents de police. Et ce, au moment où Sogral impose un mode de fonctionnement aux transporteurs légaux. Djedjiga Rahmani

ILS SE DÉCLARENT SOLIDAIRES AVEC CEUX DE LA WILAYA DE TIZI OUZOU

Les transporteurs de la région Centre protesteront dès demain

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

Quatre détenus poursuivis par le tribunal criminel près la cour de Blida, dans le cadre

de l’affaire El Khalifa Bank, dont l’audience a été renvoyée le 2 avril dernier à une session ultérieure sans en fixer la date, ont entamé jeudi dernier une grève de la faim, apprend-on auprès de leurs avocats. Par ce mouvement, ils espèrent une programmation rapide de leur procès.Depuis jeudi dernier, quatre détenus poursuivis dans le cadre de l’affaire El Khalifa Bank sont en grève de la faim. Il s’agit de Djamel Guellimi, ancien dirigeant de Khalifa TV, Issir Idir, Omar Mir, et Belaïd Kechad, respectivement respon-sables de la caisse principale d’El Khalifa Bank, de l’agence de Staouéli et de Hussein Dey. Les quatre avaient été condamnés, lors du premier procès en 2007, à des peines allant de 10 à 15 ans de réclusion criminelle. Ils étaient en liberté avant de faire l’objet de la procédure de prise de corps, pour être jugés. Plus de cinq années plus tard, la Cour suprême casse la décision du tribunal criminel et renvoie le dossier devant la même juridiction, avec une composition différente, au mois de janvier 2012. Le procès attendra 14 mois pour être programmé, le 2 avril

dernier, puis renvoyé à une session ultérieure sans en fixer la date. Les accusés espéraient que l’affaire soit enrôlée durant la session du mois de mai, mais ce ne fut pas le cas, puisque la liste des dossiers devant être examinés par le tribunal criminel à compter du 15 mai prochain, elle ne figure pas. «Les accusés étaient en liberté provisoire. Ils se sont retrouvés en prison, en vertu de la procédure de la prise de corps, que nous avons copiée du droit français, alors que ce dernier l’a abandonnée il y a plus de 20 ans. En annulant le jugement du tribunal criminel, les accusés se retrouvent automatiquement en liberté provisoire, en attendant qu’ils soient rejugés une seconde fois. Or, cela n’a pas été le cas…», a déclaré maître Miloud Brahimi, qui s’offusque contre les lenteurs judiciaires qui caractérisent cette affaire : «Je n’ai jamais vu un dossier rester plus de cinq ans à la Cour su-prême pour être examiné, puis quatorze mois à la cour de Blida, pour être programmé. Cela fait plus de six ans que les accusés sont en détention juste parce qu’ils ont fait l’objet d’une prise de corps. Ils espéraient que leur jugement soit fixé durant la session du mois de mai, mais cela n’a

pas été le cas et rien n’indique qu’il ne sera pas remis aux calendes grecques.» En tout état de cause, les quatre détenus au niveau de l’établis-sement pénitentiaire de Blida campent sur leurs positions de maintenir leur mouvement de grève de la faim jusqu’à ce que les autorités judiciaires répondent favorablement à leur requête. «Les accusés étaient en contact avec les responsables de la cour de Blida, dans l’espoir d’obtenir la programmation de leur procès durant la session du mois de mai. Mais les promesses n’ont pas été respectées. Ce qui a poussé les détenus à entamer une grève de la faim…», révèle Me Miloud Brahimi. Il est important de rappeler que le tribunal criminel près la cour de Blida avait, le 2 avril dernier, décidé du report du procès en cassation, en raison de l’absence de quatre accu-sés, trois sont décédés mais aucun document n’a été présenté pour justifier leur situation, alors que le quatrième n’a reçu aucune convocation pour l’audience. Le tribunal a estimé nécessaire de vérifier le décès des accusés, mais aussi la convocation de nombreux accusés et témoins absents, sans pour autant fixer la session durant laquelle le procès aura lieu. Salima Tlemçani

AFFAIRE HABOUL-BADAOUILes magistrats viendront-ils témoigner ?

Le système judiciaire revient sur le devant de la scène en tant qu’objet de critique et de plainte. L’ex-magistrat Abdallah Haboul, qui mène un long

combat juridique contre la justice algérienne, plaide sa cause, aujourd’hui, dans l’affaire qui l’oppose à Ali Badaoui, l’ex-inspecteur général du ministère de la Justice du temps de Tayeb Belaïz. Retour d’abord sur ce feuilleton qui met à nu les inconséquences du système.Décembre 2005, Abdallah Haboul, procureur de la République en poste dans la wilaya de Constantine, passe en conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Parmi les membres du conseil, Ali Badaoui, alors inspecteur, présent en tant que représentant de Belaïz, aurait traité Haboul de «magistrat malhonnête».Au début de l’année 2006, Haboul dépose une plainte administrative auprès du ministre pour outrage et insulte. La plainte demeure sans écho, et ce, malgré un rappel début 2008. Mais en octobre de la même année, Haboul dépose une plainte pénale auprès du procureur de la République du tribunal de Bir Mourad Raïs. Mais curieusement, la plainte disparaît et le plaignant est privé de son droit sans aucune autre explication.Haboul ne baisse pas les bras et dépose alors une nou-velle plainte avec constitution de partie civile chez le juge d’instruction du même tribunal. Ce dernier rejette la plainte sans même entendre le plaignant. Haboul interjette devant la chambre d’accusation de la cour d’Alger qui confirme la décision du juge d’instruction. A ce moment, le magistrat de Constantine introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, laquelle accepte et renvoie l’affaire devant la cour d’Alger pour rouvrir une information judiciaire, c’était en mars 2011. Le juge d’instruction fixe alors la caution et convoque le mis en cause pour l’entendre en tant que témoin, mais sans l’inculper. Quant au plaignant, il est convoqué une année après ! Le 17 mars dernier, ce même juge décide du non-lieu dans cette affaire. Le même jour, mais ce n’est qu’une coïncidence, Fella Henni, présidente du Conseil d’Etat, sort de son silence et déclare au sujet de la plainte de Haboul contre sa personne que «le juge ne peut être appelé devant aucune juridiction, qu’elle soit administrative ou juridique, pour rendre compte de la manière dont il s’acquitte de sa mission». Faut-il préciser qu’entre-temps, Ali Badaoui, devenu un puissant inspecteur général au département de Belaïz, a fait l’objet d’un «soulèvement» de la part d’un nombre de magistrats qui ont demandé et obtenu, de la part de leur ministre, son limogeage.Le plaignant poursuit son combat et fait appel. L’affaire passe de nouveau devant la chambre d’accusation aujourd’hui. Les avocats de Haboul vont plaider contre les décisions de la cour et demander l’audition des 19 magistrats présents au moment des faits. Le seul ennui, c’est que ces témoins ne sont pas des gens ordinaires ; ce sont des magistrats de haut rang et certains font partie aujourd’hui du gouvernement ou occupent des postes très sensibles, à l’image de Dalila Djemaa et Kaddour Braja. Mais n’est-ce pas que la loi est au-dessus de tous, sans exception ? Nouri Nesrouche

AFFAIRE EL KHALIFA BANK

Quatre détenus en grève de la faim à la prison de Blida

Le département d’Etat améri-cain a publié, le 19 avril, son rapport 2012 sur les droits

de l’homme dans le monde. Le cas de l’Algérie y figure avec son lot d’atteintes aux droits humains. Le document dresse, en effet, une série de points noirs relevés dans le pays durant l’année 2012 : res-trictions des libertés individuelles, justice aux ordres, recours abu-sif à la détention provisoire et impunité des services de sécurité et des parlementaires. Le rapport évoque également la corruption et le manque de transparence dans la passation des marchés publics. Revenant d’abord sur les élec-tions législatives du 10 mai 2012, les Américains pensent que cette échéance n’a pas bouleversé les ha-bitudes des dirigeant du pays. «Les élections se sont déroulées dans des conditions acceptables, mais l’on retient le taux très faible de participation», signale le rapport,

précisant que les citoyens algériens éprouvent des difficultés à opérer un changement au sein du gouver-nement en raison des restrictions multiples qui s’abattent sur eux : «L’utilisation de la force par les services de sécurité, l’impunité, les disparitions forcées, la torture…» Selon le rapport qui cite des témoi-gnages d’ONG algériennes, «le gouvernement a procédé à la sur-veillance des communications des opposants politiques, des journa-listes, des associations de défense des droits de l’homme et de terro-ristes présumés».

PRISONS SECRÈTES

Dans ce sens, les rédacteurs de ce rapport remettent en question les affirmations du gouvernement concernant l’inexistence de prisons secrètes en Algérie : «Si le gou-vernement algérien a autorisé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des observateurs

locaux des droits de l’homme à inspecter des prisons, il a catégori-quement refusé l’accès à la prison militaire et à d’autres centres de détention hautement sécurisés.» Le rapport fait état de l’inquiétude de ces ONG, qui ont formulé «des craintes sur les conditions de détention et le possible recours à la torture dans ces lieux de déten-tion». Pour le département d’Etat améri-cain, la justice algérienne n’est pas indépendante, mais «gangrenée par la corruption». «Le président de la République a la mainmise sur le pouvoir judiciaire, alors que la Constitution garantit l’indépen-dance de la justice», note-t-on. Dénonçant le recours abusif à la détention provisoire, le rapport estime que la justice algérienne est dans l’incapacité d’assurer, dans certains cas, «un procès équitable». Les Américains soulignent égale-ment le manque de transparence au

sein du gouvernement, notamment en ce qui concerne les marchés oc-troyés. «Cela demeure un problème majeur», précise-t-on. Concernant la liberté d’expression, le pouvoir use, selon le même do-cument, «de tous les moyens pour faire pression sur les journalistes et les éditeurs, d’où la réticence de certains journalistes». «La liberté de la presse, bien que garantie par la Constitution, fait malheureuse-ment défaut dans la pratique. La plupart du temps, des journalistes s’autocensurent de crainte de tom-ber sous la coupe des dirigeants qui digèrent mal la critique fon-dée», expliquent les responsables américains, en citant des cas de «pressions sur des journalistes et des journaux comme El Watan, enregistrés en 2012». Le rapport a épinglé également l’Algérie sur la liberté d’association qui est un droit, mais un droit restreint dans la pratique. Nabila Amir

DROITS DE L’HOMME EN ALGÉRIE

Le rapport sombre du département d’Etat américain

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

Des militants, des partisans et des citoyens ont répondu à l’appel du RCD et du MAK en organisant une marche à Tizi Ouzou

A Béjaïa, des manifestants appellent à l’officialisation de la langue tamazight

Le RCD et le MAK ont organisé, hier, deux marches dans la ville de Tizi Ouzou, pour célébrer

dans la sérénité le Printemps ber-bère. Il était 10h quand les premiers carrés ont commencé à se constituer devant l’accès principal du campus universitaire de Hasnaoua où des militants du MAK s’affairaient à mettre en place le décor de la marche. Un grand étendard sur lequel on pouvait lire «Justice pour Imazighen» était déployé au-devant de la foule. Des grappes humaines continuaient à affluer vers les lieux, d’autant plus que la marche ne s’est pas ébranlée à l’heure prévue par ses initiateurs. Entre-temps, d’autres citoyens, des militants pour la plupart, rejoignaient les carrés de la marche du RCD, à quelques dizaines de mètres seule-ment derrière celle du MAK. Dans un climat de fraternité, les participants aux deux marches se sont ébranlés, séparément mais pour emprunter le même itinéraire et scan-der des slogans hostiles au pouvoir. «Justice pour Imazighen» et «Pour un Etat kabyle» criaient, entre autres, les militants du MAK, à leur tête leur président Bouaziz Aït Chebib. Ils brandissaient aussi des portraits de Ferhat Mehenni et de Matoub Lounès. La marche du RCD était conduite par le président du parti, Mohcine Belabès, et des élus locaux. Les marcheurs reprenaient en chœur les principaux mots d’ordre de leur action comme «Tamazight langue of-

ficielle», «Pour un Etat démocratique et social», «Tamazight thela thela» et «Pouvoir assassin». Les deux actions ont pris le même iti-néraire jusqu’au carrefour Djurdjura et, après une halte, les partisans du MAK ont continué dans la grande rue de la ville de Genêts tandis que ceux du RCD ont fait un détour par la Maison de la culture pour arriver

au même point de chute que le MAK. Ainsi, les marcheurs du MAK et du RCD se sont rejoints dans un grand rassemblement sur la place de l’an-cienne mairie, devant l’actuel musée de la ville des Genêts. Nous avons remarqué, dans le ras-semblement, la présence des anima-teurs du Mouvement culturel ber-bère (MCB) et le vice-président du

Congrès mondial amazigh (CMA), le Marocain Khalid Zirari, qui a déclaré que «le CMA est toujours aux côtés des Amazighs qui luttent pour leurs droits légitimes. Le Printemps berbère de 1980 est une référence pour le mouvement culturel amazigh du Maroc. Ma participation à une marche du 20 Avril en Kabylie est un rêve que je viens de réaliser». Vers

13h30, les marcheurs se sont disper-sés dans le calme et sans le moindre incident. Les initiateurs des deux marches ont estimé, lors des prises de parole, que leurs actions ont enregis-tré une réussite puisque, selon eux, elles ont permis aux citoyens de la région de battre le pavé pour réclamer des revendications légitimes. «Mal-gré toutes les tentatives du pouvoir pour bloquer les gens dans leurs communes afin de ne pas participer aux marches du 20 Avril, les militants se sont mobilisés pour marquer cet événement de manière grandiose. Des festivités ont été organisées par l’administration dans toutes les loca-lités de la wilaya pour empêcher les citoyens de venir à Tizi Ouzou, mais sans résultat. Notre marche a été une grande réussite. Nous avons marché dans la diversité et la fraternité. Nous avons démontré que nous sommes des gens civilisés», a déclaré le sénateur du RCD, Mohamed Ikherbane. Par ailleurs, notons que le Marocain Kha-lid Zirari, vice-président du CMA, a été interpellé par la police à la fin de la marche. «Khalid Zirari a été interpellé puis reconduit à l’aéroport pour être renvoyé au Maroc car il a pris part à la marche du MAK. Nous condamnons et dénonçons fermement ces pratiques qui portent atteinte à la liberté de la circulation des Amazighs dans les pays d’Afrique du Nord», nous a confié Hocine Azem, membre du conseil fédéral du CMA.

Hafid Azzouzi

Le Mouvement pour l’au-tonomie de la Kabylie

(MAK) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) se sont découvert des affinités que l’on ne soupçon-nait pas jusque-là. Pour la première fois dans l’histoire des luttes démocra-tiques dans le pays, les deux formations politiques ont mar-ché ensemble pour célébrer le 33e anniversaire du Printemps berbère avec une multitude de slogans, dont il n’est pas évident de retenir ceux qui sont en commun. Réunis autour de la commé-moration de ce double anni-versaire du Printemps berbère 1980 et du Printemps noir 2001, ils étaient plusieurs cen-taines à se rassembler devant le campus de Targa Ouzemour pour marcher vers le siège de la wilaya.Pour se démarquer des deux sigles partisans, des carrés denses d’étudiants, banderole en tête glorifiant les «martyrs du Printemps amazigh et de la démocratie», ont démarré les premiers se détachant de la foule pour être rejoints en cours

de trajet par Akli D., le chan-teur. Parmi les marcheurs aussi, le président du Congrès mon-dial amazigh, Belkacem Lou-nès, qui a été interpellé à la fin de la marche par des policiers avant de le relâcher. Le gros des foules est visiblement as-suré par les carrés du MAK qui ont pris la tête d’une marche bien organisée, banderoles et drapeau amazigh brandis. Les mots d’ordre sont éminemment autonomistes : «Pour l’éman-cipation du peuple kabyle», «Pour une université kabyle universelle et prospère», «Pour une République régionale ka-byle sociale et laïque»… Les carrés du MAK sont talonnés par ceux du RCD autour des revendications tra-ditionnelles du parti : «Pour une Algérie libre et démo-cratique», «Tamazight langue officielle»… Devant le siège de la wilaya, les prises de parole sont inau-gurées par le secrétaire général du MAK, Mouloud Mebarki, après qu’on ait lu le message de Ferhat Mehenni, le père fonda-teur du mouvement, non agréé, et président du gouverne-

ment provisoire de la Kabylie (GPK), saluant la continuité du combat. «L’autodétermination de la Kabylie est une exigence historique. L’idée de l’auto-nomie ne date pas des années 2000. Il faut s’unir entre nous et dépasser les animosités nées de ces années-là», lance Me-barki qui exhorte «les Kabyles (à arriver) à comprendre que la solution est dans l’autonomie». Le représentant du MAK passe la parole au président du bureau régional du RCD, Mouloud Debboub, dans un geste symbolique inédit. «Nous n’avons aucun différend avec le MAK. Nous savons dis-tinguer entre nos ennemis et nos amis», déclare-t-il à la foule pour qui ces marches conjointes organisées en Kaby-lie «démontrent que le pouvoir ne peut pas nous diviser». «Il faut que tamazight soit officiel, que cesse l’anti-kabylisme, que l’article 88 de la Constitution soit appliqué», revendique-t-il avant de terminer par un «merci pour les militants du FFS qui sont dans la marche», comme un message à élargir l’union.

K. Medjdoub

UNE MARCHE COMMUNE POUR DES SLOGANS DISTINCTS À BÉJAÏA

La célébration du 33e anniversaire du Printemps berbère a été empêchée à Alger. La tentative des étudiants d’organiser une marche dans la capitale a été avortée par un impressionnant dispositif de sécurité déployé aux

alentours de la fac centrale, lieu fi xé pour le début de l’action. Plusieurs personnes, dont des militants du RCD venus soutenir les étudiants, ont été interpellées et conduites dans diff érents commissariats de police à Alger. R. N.

Plusieurs personnes interpellées à Alger

Des milliers de personnes à Tizi Ouzou

OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT

● Les marcheurs du MAK et du RCD se sont rejoints sur la place de l’ancienne mairie, devant le musée de la ville des Genêts, avant de se disperser dans le calme ● Des citoyens, des militants pour la plupart ont rallié la marche du RCD,

à quelques dizaines de mètres seulement derrière celle du MAK, pour célébrer le 33e anniversaire du Printemps berbère.

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Propos recueillis par Samir Ghezlaoui

Trente-trois ans après, quel sou-venir gardez-vous du Printemps ber-bère ?

Le premier souvenir qui remonte à ma mémoire n’est pas celui des émeutes, des blessés qui gisaient par dizaines à même la cour de l’hôpital de Tizi Ouzou le 20 avril 1980, après l’assaut des forces de l’ordre, mais celui de l’explosion d’espoir des jours qui ont précédé cet assaut. Le foison-nement d’activités dans lesquelles cha-cun s’impliquait avec une générosité extraordinaire, étudiante ou étudiant, enseignant, ouvrier, femme de ménage, personnel de l’administration…, la formidable sensation de maîtriser son destin. La chape de plomb du parti unique qui sautait, la farouche volonté de vivre au grand jour son identité amazighe jusque-là interdite dans son propre pays. En un mot, le souvenir d’un Printemps berbère qui ne porte pas en son sein les germes d’un hiver. Un printemps qui dure.

La génération de 1980 est fati-guée, comme disait le défunt Matoub, et pire, elle est dispersée et divisée. Que pensez-vous de cette situation qui complique l’aboutissement du combat identitaire amazigh ?

Cette génération n’a jamais été homogène politiquement. C’est peut-être cela qui a fait l’intérêt de ce mouve-ment. En 1980 déjà, il y avait beaucoup de tension, disons, pour aller vite, entre «pagsistes» et «berbéristes». Mais il y avait aussi les militants du PRS, du FUAA. Pour beaucoup, les berbéristes étaient regroupés sous le sigle FFS. Ces tensions ont failli faire éclater le sémi-naire de Yakouren, en août 1980. Puis au lendemain de 1980, les «berbéristes» ont repris leur autonomie d’action par rapport au FFS. Forte d’un soutien qui s’est rapidement propagé à l’ensemble de la population kabyle, la revendica-tion amazighe, formulée avec beaucoup d’ouverture d’esprit, a fédéré ces dif-

férentes familles politiques. Une partie de l’élite politique, des personnalités de premier plan, à l’instar de Kateb Yacine, ont apporté un soutien total et sans équi-voque au mouvement de 1980.

C’est après 1990, avec le multi-partisme, que les divisions politiques ont pris le pas sur la revendication amazighe qui, progressivement, s’est trouvée reléguée au second plan. Mais le printemps 1980 reste un repère sans égal et l’ancrage que la revendication amazighe a considérablement gagné : il s’est d’abord étendu à toute la Kabylie puis a gagné du terrain dans d’autres espaces berbérophones, y compris en dehors de l’Algérie. Ce qui est impor-tant, aujourd’hui, c’est que ce problème n’est plus celui de la génération 1980, d’autres ont suivi et pris le relais.

Parmi les occasions ratées dans ce sens, c’est la grève du cartable en 1994-1995 en Kabylie, menée par un MCB réunifié. Mais Ferhat Mehenni, alors porte-parole de l’aile Rcdiste, a fait marche arrière en appelant à reprendre les cours et en acceptant, plus tard, un compromis de création du HCA à la place de la revendication unique de ce mouvement, en l’occur-rence l’officialisation du tamazight. Pouvez-vous éclaircir cet épisode ?

Si les deux tendances du MCB (MCB/coordination nationale pro-RCD et MCB/commissions nationales pro-FFS) se sont présentées unies dans les négociations face au pouvoir en avril 1995, sur la base d’une plateforme pu-blique, personnellement, je n’ai jamais su sur quelle base Ferhat Mehenni qui, à l’époque déjà, avait un pied à l’extérieur du RCD et un autre encore dedans, a rencontré le général Betchine, je crois, avait lancé à la télévision un appel à la reprise des cours qui ne fut pas entendu. En outre, la cohésion entre MCB/commissions nationales et MCB/coor-dination nationale a été de courte durée. C’est dans cette confusion et dans l’es-soufflement du mouvement qu’est né le HCA, dont la création ne pouvait en aucun cas constituer une fin en soi. Par

ailleurs, il était sans doute possible de trouver une forme de lutte, forte, mais qui ne sacrifie pas une année scolaire entière pour toute une génération. La gestion de cet épisode a en effet laissé un arrière-goût amer dans la population.

Ce goût amer, jus-tement, on le retrouve encore une fois avec le Printemps noir en 2001. La Kabylie a été martyri-sée tout en confirmant son statut de bastion de la revendication identitaire berbère. Mais ce combat n’a jamais gagné du terrain dans les autres régions d’Algérie. Comment expliquez-vous cela ?

Le prix du sang versé par la jeunesse kabyle lors du Printemps noir et l’ex-ceptionnelle mobilisation de la marche du 14 juin 2001 faussent souvent le regard porté sur cette période. Long-temps, ce mouvement est resté sans voix, avec pour toute expression une banderole noire pour marquer le deuil. Lorsqu’il a commencé à s’exprimer politiquement, à désigner des porte-parole, il avait déjà perdu beaucoup de son assise populaire. Le fondement de son discours était le rejet du FFS et du RCD qui se disputaient la Kabylie. Ce rejet est né de l’exaspération largement partagée devant les luttes aussi inter-minables que stériles opposant FFS et RCD. Cependant, ce rejet, qui ne pou-vait constituer à lui seul un programme, laissait la porte grande ouverte à toutes sortes de manipulations. Avec le recul, on reste consternés par la vacuité et la pauvreté de la plateforme d’El Kseur, qui ne mentionne tamazight qu’au point 8. Naturellement, on peut regret-ter qu’une mobilisation d’une telle ampleur n’ait pas réussi à se donner des porte-voix à sa mesure. Au final, cette phase s’est soldée par une forte régres-sion politique, dont les effets négatifs perdurent encore aujourd’hui. Une des raisons de l’absence d’audience de

ce mouvement est, à mon sens, due à la faiblesse de son dis-cours, la méfiance du reste du pays, lar-gement travaillé par l’arabo-islamisme, vis-à-vis de tout ce qui émane de la Ka-bylie a fait le reste.

Après ce retour explicatif dans le passé, revenons à un présent très

pesant. Bientôt une nouvelle Constitution pour l’Algérie. Sera-t-elle la bonne pour officialiser enfin tamazight ?

Plus de cinquante ans après l’indé-pendance, qu’on en soit à se poser ce genre de question est honteux. Cette situation renseigne bien sur la volonté hégémonique de l’arabo-is-lamisme à régner sans partage sur l’ Algérie, comme sur tous les pays qu’il a conquis. Car sur le fond, quelle langue est plus légitime en Algérie que tamazight ? A-t-on besoin d’enquêtes approfondies pour répondre à cette question ? Aussi loin que l’on remonte dans le temps, c’est indiscutablement notre première langue nationale et officielle. Il n’y a pas une once du territoire national, pas un lieu, pas un village, pas une ville, qui ne possède un toponyme marqué au sceau de la langue amazighe. Combien de pierres gravées -sur les sépultures des plus humbles, comme sur les frontons des mausolées royaux- nous rappellent que si nos ancêtres ont souvent maîtrisé, à la perfection, les langues des occupants ils n’ont pas renoncé à la leur. Mais il faut se garder d’un leurre. Celui qui consiste à consacrer tamazight dans la Constitution comme langue officielle et l’exclure, de fait, du quotidien des Algériens. Les «quarante-sept élèves» qui suivent l’«enseignement de tama-zight langue nationale» à Alger -20 ans après son lancement- informent clairement sur la volonté réelle du

pouvoir en ce domaine ! Quand il s’était agi d’arabisation, à quel Algé-rien a-t-on demandé s’il voulait bien apprendre l’arabe ? Dans le cas de l’arabe, la règle n’est pas le libre-ser-vice : on se souvient d’Abdelkader Hadjar, alors président de la commis-sion d’arabisation, proclamant en 1974 : «Je ferai de tout Algérien qui refuse de s’arabiser un étranger dans son propre pays.» Gageons que les Amazighs d’Algérie feront cette réponse de bon sens. Le régime doit savoir qu’en refu-sant d’intégrer pleinement tamazight comme langue officielle, il prend la responsabilité d’enterrer définitivement le modèle d’Etat-nation défendu par le mouvement national. L’Algérie de Ben M’hidi et de Abane n’a jamais eu pour vocation d’être une province vassale d’Arabie ni sur le plan identitaire ni sur le plan culturel.

Malgré ce qu’on peut penser et jusqu’à preuve du contraire, au-cune formation politique algérienne, même parmi les plus réticentes, ne s’oppose clairement à cette officiali-sation. Ne faut-il donc pas faire front commun pour la passer par voie par-lementaire ?

Cette question dépasse en effet le cadre partisan. Aucun Algérien digne de ce nom ne peut s’opposer au-jourd’hui à l’officialisation de la langue amazighe sur la terre amazighe, sans s’assumer comme un renégat.

La dynamique en faveur de l’ama-zighité dépasse nos frontières : il n’y a qu’à voir ce qui se passe autour de nous, en Libye, au Maroc, dans l’Azawad et même en Tunisie, où des voix se font entendre pour revendiquer leur amazighité… Même l’ONU a tout récemment interpellé le gouvernement algérien, par le biais de son Comité de lutte contre les discriminations, sur la question de l’inscription dans la Consti-tution de la langue amazighe comme langue officielle. Quant aux parlemen-taires, ils voteront ou ne voteront pas selon les instructions qu’ils recevront de ceux qui les ont désignés… S. G.

El Watan - Dimanche 21 avril 2013- 5

L ’ É V É N E M E N T

HEND SADI. Universitaire et écrivain spécialiste du mouvement berbère

«Aucun Algérien digne ne peut s’opposer à l’offi cialisation de tamazight»

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ECHAUFFOURÉES ET UNE DIZAINE DE MANIFESTANTS ARRÊTÉS À BOUIRA

La ville de Bouira a été, hier, le théâtre de deux manifestations de rue organisées l’une par

le Rassemblement pour la culture et la démo-cratie (RCD) et l’autre par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), pour célébrer le double anniversaire du Printemps berbère du 20 avril 1980 et le Printemps noir de 2001. Vers 10h, une foule nombreuse, constituée de cadres, militants et sympathisants du RCD, s’est ébran-lée depuis la place des Martyrs vers le siège de la wilaya. «Pour tamazight langue nationale et officielle», lit-on sur une banderole jaune bran-die par les manifestants qui ont marché dans le calme. Des slogans hostiles au pouvoir ont été scandés. «Pouvoir assassin», «Bouteflika, Ouya-hia, houkouma irhabiya» (Bouteflika, Ouyahia, gouvernement terroriste), scandaient les mani-festants. «Nous sommes ici pour rassembler le pays et non pour le diviser», a tenu à préciser le premier responsable du RCD à Bouira. «On ne demande pas l’impossible. Nous demandons à ce que la langue amazighe soit officielle», a-t-il ajouté. Chabane Meziane, militant du RCD et P/APC de Haïzer, a rappelé à la foule les 126 martyrs du Printemps noir. «Les 126 martyrs lâchement assassinés par le pouvoir, nous ne les oublions pas. Il faut honorer leur sang», dit-il

tout en rendant hommage «à la résistance de la presse algérienne» dans la lutte pour un Etat démocratique. Les marcheurs se sont dispersés dans le calme. Quelques minutes après, les mili-tants du MAK, qui ont commencé leur marche depuis l’université Akli Mohand Oulhadj, ont pris place devant le siège de la wilaya. Outre leur revendication phare concernant l’autonomie de la Kabylie, les partisans de Ferhat Mehenni ont exigé l’officialisation de la langue amazighe.Des échauffourées ont éclaté juste après la marche organisée par le Mouvement pour l’auto-nomie de la Kabylie (MAK). Tout a commencé lorsque des militants du MAK commençaient

à lancer des pierres en direction de la statue de l’Emir Abdelkader sise au boulevard Lalla Fatma n’Soumer. Les forces antiémeute sont interve-nues et ont procédé à l’interpellation d’une ving-taine de personnes parmi les militants du MAK. Selon les animateurs de ce mouvement qui se sont déplacés à notre bureau régional de Bouira, «entre 15 à 20 personnes ont été interpellées par la police». Les mêmes activistes ont déclaré qu’un jeune étudiant a été agressé à l’arme blanche, très tôt dans la matinée d’hier, par des individus. Une cellule de crise a été installée par «le conseil universitaire» à la suite de l’interpel-lation des militants du MAK, ont-ils confirmé

précisant que si les militants du MAK ne seront pas relâchés d’ici ce soir, une action de rue sera organisée à Bouira. Ali Cherarak

Notre journaliste du bureau de Bouira, Ali Cherarak, a été arrêté par des policiers en civil hier à Bouira. En mission de couverture des deux marches organisées par le RCD et le MAK à l’occasion de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir, notre collègue, qui a voulu prendre des photos à la suite des échauffourées qui ont éclaté entre les militants du MAK et les

forces de l’ordre, a été arrêté et conduit manu militari avec d’autres manifestants vers le commissariat central de la wilaya. Il a été relâché après plus de cinq heures de détention. Des journalistes et correspondants de la wilaya ont tenu à dénoncer cet acte. Ce n’est pas la première fois qu’un tel comportement vis-à-vis des professionnels de la presse est signalé.

Amar Fedjkhi

NOTRE JOURNALISTE ARRÊTÉ PAR LA POLICE

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 6

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MINES ANTIPERSONNEL DANS LA RÉGION OUEST

Désastre de «L’encrier» et indiff érence des pouvoirs publics●En 1957, l’armée coloniale a semé des mines antipersonnel tout au long de la ligne Challe. Une frontière de fils de

fer barbelés électrifiés s’étalant sur 700 km au sud-ouest du pays (Tlemcen, Naâma et Béchar).

Enquête réalisée par Chahredine Berriah

Connu sous le sobriquet «L’encrier», ce type de mine, résistant à la corrosion et actif à vie, a fait, selon les statistiques officielles, 3542 handicapés

à l’échelle nationale dont plus de 800 à l’ouest du pays. Les victimes des contrées de Tlemcen, Naâma et Béchar sont unanimes : «Nous étions jeunes, n’étions pas armés pour combattre les forces coloniales. Notre crime était de nous être aventurés sur un territoire national libéré. Certains d’entre nous étaient allés cueillir des cham-pignons, d’autres pour faire paître leurs animaux… ou tout simplement rendre visite à un membre de la famille. En cours de route, nous avons marché sur une mine insidieuse et ce fut le drame.» Mohamed Kadri, 54 ans et sans profession, ignorait qu’en décidant de passer ses va-cances d’hiver chez sa tante à Sellam, près de Bab El Assa (50 km de Tlemcen), en 1967, sa vie allait être boulever-sée. «J’avais 8 ans, tout heureux de gambader sur les accotements de la route nationale, je ne savais pas que j’allais marcher sur une mine. Résultat : j’ai perdu un œil et le pied gauche, mon pied droit a été gravement affecté également.» Il sera évacué à l’hôpital de Maghnia, où il sera soigné par un chirurgien russe. «Aujourd’hui, je touche une pension de misère. J’ai fait un recours pour revoir mon taux d’invalidité, mais en vain…», dit-il, impuissant face à ceux qui sont chargés du dossier de cette catégorie de victimes, en l’occurrence le ministère des Moudjahidine. Boudjemaâ Cherigui, âgé de 54 ans et résidant à Aïn Benkhelil, à 42 km de Naâma, a cessé de vivre, selon ses dires, en 1971, lorsque le sort a voulu qu’il marche sur une mine. «Nous sommes dans une région rurale et même si nous savions que la région était

minée, nous ne pouvions pas nous cloîtrer chez nous à longueur de journée, surtout que nous ne connais-sions pas l’emplacement de ces engins de la mort. Je me souviens qu’à cet instant, j’ai en-tendu une déflagration, puis j’ai plané et puis plus rien. J’ai perdu connaissance. Au final, on m’a amputé du bras gauche et j’ai perdu un œil. Je suis responsable d’une famille de neuf personnes et je touche une pension de 10 600 DA mensuellement.» Les revendications des victimes sont toutes les mêmes : «Il faut revoir notre taux d’invalidité et revaloriser nos pensions. Le plus grave est que beaucoup d’entre nous, bien que reconnus victimes, ne sont pas affiliés à la sécurité sociale. Pour des cas comme le mien, il faudrait avoir un agrément de quelque activité que ce soit et qui nous permettrait de vivre et faire vivre nos familles.» Même discours émouvant du président de l’Association des victimes de Tlemcen, Kada Reyreyene : «Ecoutez, nous ne sommes pas allés à la recherche de l’armée française, c’est elle qui est venue nous agresser, nous tou-

cher dans notre corps et notre âme. C’est elle qui avait déposé ces engins meurtriers dans le but de tuer et de mutiler des Algériens. Ne sommes-nous pas des victimes de la guerre de libération ? Pourquoi ‘‘en haut’’, on a décidé de nous faire taire avec des pensions de misère ?» M. Reyreyene ne rejette pas la faute uniquement sur la France, mais aussi sur les autorités algériennes. Et d’en vouloir à leur représentation nationale. «Nous n’avons pas d’association nationale qui puisse défendre nos droits, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous regrouper à Alger pour élire une organisation très forte et crédible…» Depuis le 4 avril dernier (Journée nationale des victimes des mines antipersonnel), des campagnes de plantation d’arbres ont été organisées sous le slogan : «Un arbre à la place de chaque mine.» Encore un slogan qui sonne creux et que commentent les vic-times d’un ton quasiment sarcastique, malgré leurs dou-leurs. «Ce dont on a besoin, c’est que l’Etat plante dans nos cœurs un soupçon d’espoir pour une vie décente et digne…», déclarent-ils. Chahredine Berriah

PORTRAITBoumediene Ouazzani, l’enseignant au pied en boisIl claudique le long du boulevard du 1er Novembre de Maghnia, avant de s’attabler à son café habituel, Le Widad, quasiment tous les soirs, à la même heure. Enseignant retraité, âgé de 66 ans, père d’une famille de six personnes, Boumediene Ouazzani est de ceux qui en veulent à la France. A 17 ans, il perdit son pied droit, alors qu’il se rendait chez son oncle, près de M’sirda Fouaga, dans la daïra de Marsat Ben M’hidi. «C’était au mois d’octobre 1962, je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai été projeté à plus de trois mètres de haut», dit-il, une amertume dans son regard. Issu d’une famille pauvre, Boumediene sera hospitalisé pendant de longues semaines, avant d’essayer de reprendre le cours de sa vie. La tristesse et la colère l’ont poussé à être studieux dans ses études jusqu’à devenir enseignant dans l’éducation nationale. «Nous, les victimes de ces mines, nous sommes marginalisés. Cette pension (8000 DA/ mois) suffit à peine à acheter du lait et du pain. Je ne parle pas uniquement pour moi, mais il y a ceux qui n’ont que cette misère pour survivre», se plaint-il. Et de renchérir : «Nous revendiquons la revalorisation de cette pension, la diminution de 5% pour l’achat d’un logement et obtenir une carte d’invalide reconnue.» En dépit de leur statut de victime œuvrant sous la «bénédiction» du ministère des Moudjahidine, M. Ouazzani et ses pairs se considèrent comme les «mendiants de la Révolution», et de proposer : «Pourquoi ne pas nous octroyer des licences, comme les moudjahidine ?» Boumediene nous apprend qu’il existe quinze associations de ce type à l’échelle nationale. «Certaines sont dans le centre du pays et ce n’est pas normal, puisque ces mines ont été posées sur les lignes Challe et Morice, sur nos frontières entre le Maroc et l’Algérie.» Y aurait-il de fausses victimes, de faux responsables d’association ? Ce n’est pas la question, cela est une autre histoire. L’enseignant au pied en bois estime tout simplement qu’il est une victime de la Révolution algérienne et donc «pourquoi deux poids, deux mesures entre les blessés algériens ?», avant ou après l’indépendance, puisque les armes sont celles de l’armée coloniale…

C. Berriah

KADA REYREYENE. Président de l’Association des victimes des mines antipersonnel de Tlemcen

«Nous demandons une indemnisation à la France»

Propos recueillis par Chahredine Berriah

Vous aviez un peu plus de 20 ans, lorsque vous avez marché sur une mine. Ce fut le drame. Vous en sou-venez-vous toujours ?

Comment pourrais-je oublier le jour où tout a basculé pour moi. C’est indélébile. C’était au mois d’octobre 1962 aux environs de midi. Je mar-chais avec d’autres membres de ma famille sur une route au pied du mont Asfour près de Zouia (daïra de Béni Boussaïd) Subitement une déflagra-tion s’est produite, j’ai été projeté sur plusieurs mètres avec des douleurs aux membres inférieurs. A l’époque, il y avait très peu de moyens de transport et je n’ai pu être évacué à l’hôpital de Maghnia qu’à la tombée de la nuit, puis à celui de Tlemcen dans des conditions déplorables. J’ai été hos-pitalisé pendant trois mois. J’ai quitté l’établissement hospitalier avec une jambe en moins et une autre qui garde toujours les séquelles de ce drame.

51 ans après, où en êtes-vous ? Bien entendu, entre-temps, nous

les victimes de ces mines à l’échelle nationale, c’est-à-dire les wilayas frontalières, nous avons créé notre association. Une institution, si vous voulez, qui nous a permis en quelque sorte d’obtenir quelques petits droits, comme une pension honteuse et chan-ger gratuitement nos membres artifi-ciels. Avant, pour une jambe en bois, on se déplaçait à Constantine, depuis quelque temps, les pouvoirs publics ont ouvert une structure à Hammam

Bouhadjar (Aïn Témouchent). Mais voilà, les 335 victimes de la wilaya de Tlemcen ne touchent pas la même pension, cela varie entre 8000 et 12000 DA. C’est la seule ressource pour la plupart d’entre nous.

Vous vous considérez comme des victimes de la guerre de Libération nationale, même si vous avez été blessés après l’indépendance…

Ecoutez, nous ne sommes pas allés à la recherche de l’armée française, c’est elle qui est venue nous agresser, nous toucher dans notre corps, notre âme. C’est elle qui a déposé ces engins meurtriers dans le but de tuer et de mutiler des Algériens. Alors, 51 ans après l’indépendance, notre pays nous octroie une pension de misère. Nous

n’affirmons pas que nous voulons les mêmes droits que les moudjahidine, mais nous demandons au moins une revalorisation de notre pension et des droits qui puissent nous permettre de vivre décemment. Nous avons décidé de demander une audience au ministre des Moudjahidine dans les jours à venir. Actuellement, nous sommes en train de réunir les moyens pour payer un avocat et demander à la France une indemnisation.

Votre association, quoique natio-nale, n’est pas très visible…

Ce n’est pas étonnant, moi, pré-sident de l’association de Tlemcen, je ne connais pas notre président national. On ne se réunit pas, on ne communique pas. Depuis qu’on a organisé une rencontre à Biskra, je ne sais quand, je n’ai eu aucun contact avec un quelconque responsable de notre association.

Votre association «commande» de Marsat Ben M’hidi jusqu’à El Arricha, à la frontière avec le Maroc. reste-t-il encore des mines dans ce secteur ?

Oui, bien évidemment, et ce n’est pas moi qui le dit. L’Etat fait beaucoup d’efforts pour déterrer ces mines sur tout le territoire, mais ce n’est pas une mince affaire, puisque notre armée n’est toujours pas en possession des plans. La crainte, c’est de voir d’autres victimes sur ces terres généralement agricoles, de pastoralisme… C. B.

Il est âgé de 71 ans, une jambe en bois, une autre cicatrisée et des séquelles morales. Kada Reyreyene est le président de l’Association des victimes des mines antipersonnel de la wilaya de Tlemcen. 335 mutilés en font partie.

PLUS DE 9 MILLIONS DE MINES DÉTRUITES EN 50 ANS

Les différentes unités du Génie de combat de l’Armée nationale populaire, opérant sur les bandes frontalières de l’est, l’ouest et le sud-ouest du pays ont déterré et détruit, depuis l’indépendance jusqu’au mois de janvier dernier, plus de 9 020 000 mines antipersonnel, antigroupe ou éclairantes. Au niveau, par exemple, des deux bandes frontalières, les fameuses lignes fortifiées et électrifiées Challe et Morice, qui relèvent désormais des 2e et 5e RM, au mois de janvier dernier, les unités spécialisées de l’ANP, qui sont à présent dotées de moyens d’intervention sophistiqués pour les opérations de déminage ont procédé à la destruction de 666 436 mines dont 563 536 antipersonnel , 98 824 antigroupe et plus de 4000 éclairantes, indique-t-on dans un communiqué de presse du MDN. Depuis février 2011, l’opération de déminage des lignes des zones frontalières des régions du sud-ouest du pays (3e RM) a été entièrement achevée par les unités du Génie de combat de l’ANP. Tegguer Kaddour

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 7

D O S S I E R

LES MINES ANTIPERSONNEL, 50 ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE

Le carnage continueReportage réalisé par Abderrahmane Djafri

Un demi-siècle n’aura pas suffi pour effacer de la mémoire collective des

Algériens les conséquences de la politique de la terre brûlée adoptée par un colonialisme qui refusait de croire que le glas avait sonné après plus d’un siècle de domina-tion et d’injustice. Des personnes mutilées et d’autres déchiquetées par les mines antipersonnel, legs d’une guerre déclarée contre ce peuple, des témoins de Souk Ahras en parlent encore… à profusion. A Zaârouria, Ouled Driss, Aïn Zana, Taoura…et plusieurs autres locali-tés, les plaies sont encore béantes chez ceux qui, une vie durant, ont été privés d’un membre, ceux qui ont vu mourir un enfant en bas âge ou pleuré un parent sorti sans retour. Ils sont nombreux à Souk Ahras à pouvoir encore décrire «l’abominable» machine à tuer qui pouvait et peut encore éclater là où vous vous y attendez le moins.

OUED ECHOUK, UNE ZONE MARTYRE

Le choix de la région de Oued Echouk n’est pas fortuit, c’est l’un des bastions de la guerre de libé-ration que nous avons choisi pour abriter les festivités de la célébra-tion de la Journée mondiale de la sensibilisation contre les mines antipersonnel, pour cette édition de l’année 2013. Le représentant du ministère de la Défense a déclaré cette zone martyre, comme étant

l’un des espaces en voie d’assainis-sement de ces engins explosifs, et c’est un détachement de militaires spécialisés dans le déminage, affec-té à la wilaya de Souk Ahras, qui en a été chargé. Pour marquer l’événement, 107 mines ont été enlevées en un seul jour. Oued Echouk fait partie des 1446,62 km reconnus comme zones susceptibles de contenir des mines dans le pays. A quelques encablures du lieu de cette rencontre officielle des autorités et leurs hôtes parmi eux de la communauté européenne, des victimes de l’holocauste ap-

portent leur témoignage. Salah Mansri, rencontré dans la commune de Zaârouria a déclaré à El Watan : «Enfant, j’ai perdu trois doigts de la main droite le jour même où la déflagration a tué mon père, Bachir Mansri.» C’était en 1964, mais Salah, qui vient de boucler sa soixante-deu-xième année, relate l’événement avec une verve d’enfant traumatisé qui ne savait pas, à l’époque, s’il devait pleurer ses doigts ou un père transformé en lambeaux de chair. Son voisin, Aïssa Boukhari, a perdu une jambe en 1967. Il n’avait que

17 ans. «Le lieu où a éclaté la mine était supposé sans danger, jusqu’au jour où j’ai dû emprunter un rac-courci (…) j’ai compris un peu tard ce que les gens racontaient au sujet de ces engins que l’érosion du sol, les affaissements et l’eau peuvent déplacer», s’est-il rappelé. Dans cette commune et autres zones limitrophes, les Benouareth, les Khelfellah, les Ziraoui, les Yeften, les Hamrouni…ont tous une his-toire à raconter, celle de dizaines de victimes recensées parmi leurs proches et alliés.

A. Djafri

Mines mouvantes à Ouled Driss et Taoura

L e relief accidenté de la région de Ouled Driss, les éboulements

dans certaines zones rocailleuses et la nature du sol ont favorisé le déplacement de plusieurs mines vers des endroits non suspectés par la population locale. Il y a cinq ans, des enfants y ont trouvé la mort, à quelques dizaines de mètres de leur maison. Le même phénomène a été signalé dans la région de Taoura et ses zones périphériques, après une découverte, il y a quelques années, de 13 mines non loin d’un établissement scolaire. La fermeture, immédiate, de ce dernier et l’arrivée des artificiers de l’ANP ont évité le pire à l’école. Cette situation a été à l’origine de beaucoup de drames aux premières années de l’indépendance, même en milieu urbain. Ammar Djabourabi, témoin oculaire, a rapporté à El Watan des détails contenus dans cette déclaration : «Souk Ahras, qui était considérée comme zone interdite, avait des limites, durant la Révolution, qui séparaient la ville du reste de la région au niveau de l’actuelle cité Bendada. De l’autre côté des fils barbelés, les habitants d’une agglomération naissante, l’actuelle cité Ahmed Loulou, les cas d’explosion de ces engins étaient fréquents. Je me souviens de deux jeunes gens sortis se promener de ce côté de la ville. L’un fut tué par une bombe et son frère perdit la raison (…). Depuis le temps, plusieurs autres victimes y ont été signalées et c’est, présume-t-on, les mines qui étaient emportées par les pluies qui tuaient le plus.» Notre interlocuteur a parlé aussi de cette période de grande disette, où des dizaines de jeunes organisaient des sorties à la recherche de ces engins mortels, non pas pour assainir la région, mais pour démembrer les mines et récupérer le cuivre qu’ils revendaient ou troquaient contre des produits alimentaires. Le président du comité de wilaya du Croissant rouge algérien, Mohamed Laïd Agouni, a étalé toute l’histoire du drame précolonial et post-colonial de la population de Souk Ahras. Des témoignages inédits sur des enregistrements chocs disent toute la férocité d’une machine de guerre mise en marche pour l’extermination des Algériens. L’adhésion de plusieurs militants humanitaires européens, dont l’emblématique Fischer de la Croix-Rouge et la condamnation explicite des crimes de guerre commis par l’armée française en terre algérienne, illustraient leur prise de position par des photos de personnes mutilées ou déchiquetées par les mines. Le crime était parfait, sa reconnaissance par l’Etat auteur ne l’est pas. A. D.

MOHAMED-LAÏD CHOUADRIA. Avocat, militant humanitaire et président du comité de wilaya du Croissant-Rouge à Souk Ahras

«J’ai vu de la chair humaine déchiquetée et accrochée à des branches d’arbres»

Propos recueillis Par A. Djafri

Dans quel contexte peut-on évoquer les mines antipersonnel en Algérie et particuliè-rement à Souk Ahras ?

La Révolution algérienne plaçait d’un côté un peuple qui refusait le joug du colonialisme et aspirait à son indépendance et d’un autre une au-torité conservatrice et expansionniste qui sentait approcher l’heure de la répudiation. Le nombre impressionnant de mines antipersonnel s’ins-crivait dans une logique de politique répressive, adoptée par les fanatiques de l’Algérie française. Soit. Nous devons aussi ajouter aux centaines de victimes des explosions de ces engins des-tructeurs, ces dizaines de personnes mobilisées par la force pour les besoins des lignes Challe et Morice. Plusieurs d’entre eux y ont perdu la vie.

Au lendemain de l’indépendance, les gens parlaient de séquelles de la guerre de libéra-tion pour désigner, entre autres, les personnes mutilées. Qu’en était-il ?

Je voudrais d’abord vous mettre dans l’am-biance des premières années de l’indépendance, pour vous dire que nous étions face à une crise humanitaire et un flux inattendu de réfugiés. Tous dans un besoin de prise en charge immé-diate. Nous avions des malades, des SDF, des orphelins, des victimes de bombardements, en plus des personnes mutilées par les mines antipersonnel. Les scènes de ces handicapés mo-teurs, sans prothèse et qui marchaient sur leurs mains nous affligeaient, et c’est grâce aux efforts des organisations humanitaires, dont le Croissant rouge algérien et la Croix-Rouge, que nous avons pu dépasser cette étape. Les séquelles, nous en

sommes encore victimes. Si les efforts consentis par nos braves artificiers de l’ANP, qui ont réussi au péril de leur vie à déminer environ 60% des zones affectées, où sont les 40% qui restent ?

Un détachement militaire a été affecté en 2010 à Souk Ahras pour le déminage des zones à haut risque, notamment dans la zone de Oued Echouk…

Un bataillon du Génie militaire est resté plus de 40 ans à Souk Ahras. C’est dire toute l’ampleur du phénomène et le risque permanent dans le-quel vit notre population depuis les années 1950. En 1989, j’ai été moi-même témoin d’une scène que je n’arrive pas à effacer de ma mémoire. J’ai vu de mes propres yeux de la chair humaine dé-chiquetée et accrochée à des branches d’arbres. C’était une bombe antipersonnel qui a fait 5 victimes, tous des enfants. A. D.

Des éléments de l’Armée nationale populaire lors d’une opération de déminage

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É C O N O M I E

SAWIRIS RÉCLAME 5 MILLIARDS DE DOLLARS DE DOMMAGES

La procédure d’arbitrage sur la cession de Djezzy commence

La procédure d’arbitrage lan-cée par Naguib Sawiris contre l’Algérie vient de commencer.

On peut ainsi constater, sur le site du Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements siégeant à Washington, que le tribunal arbitral devant statuer sur l’affaire ayant trait à la cession d’Orascom Telecom Holding à Vimpelcom et à l’opposition du gouvernement algé-rien pour Djezzy a été installé en date du 28 mars dernier. Celui-ci sera pré-sidé par la Suissesse Gabrielle Kauff-man-Kohler. Deux arbitres devront aussi défendre les intérêts de chacune des parties. L’Algérie sera défendue par le cabinet Shearman and Sterling. Ce cabinet a déjà eu à défendre les intérêts de Sonatrach par le passé, et également eu à faire l’évaluation de Djezzy pour le compte des Algériens dans le cadre des négociations entre-prises en vue du rachat de l’opérateur. La filiale hexagonale du cabinet amé-ricain a choisi au mois de février der-nier la Française Brigitte Stern pour défendre le dossier algérien auprès du tribunal constitué par le Cirdi. Mme Stern est directrice du Centre d’études et de recherche en droit international (Cerdin), à Paris, et vice-présidente du tribunal adminis-tratif de l’ONU. Elle est également professeur de droit à l’université Panthéon-Sorbonne et à l’Institut des

hautes études internationales à Ge-nève. De son côté, Naguib Sawiris, ou plutôt Orascom TMT Investments, basée au Luxembourg, sera défendue par le cabinet londonien Freshfields Bruckhaus Deringer qui a constitué l’arbitre néerlandais Albert Jan Van Den Berg. Celui-ci siège régulière-ment comme président de tribunal arbitral ou arbitre désigné ou encore comme conseil dans de très nombreux arbitrages internationaux concernant notamment des litiges en matière de banque, projet de défense, fourniture de gaz et d’électricité, technologie d’information, assurance et réassu-rance, investissements, joint-ventures, droit de l’énergie, industrie pharma-ceutique, litiges post-fusion et acqui-sition, etc.

LA BATAILLE JUDICIAIRE EST LANCÉE

Il est aussi membre de diverses asso-ciations et commissions arbitrales. Il est également professeur à la faculté de droit de l’université Erasmus de Rotterdam et professeur invité à la faculté de droit de l’université de Miami, où il enseigne le droit de l’arbitrage. Il publie très régulière-ment et donne de nombreuses confé-rences sur l’arbitrage international. A la vue du curriculum vitae de ce dernier arbitre, on peut avoir certaines appréhensions quant à l’issue de cet

arbitrage d’autant plus que l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris réclame au gouvernement algérien 5 milliards de dollars de dommages pour ne pas avoir respecté la conven-tion d’encouragement et de protec-tion des investissements signée entre l’Algérie et l’Egypte le 29 mars 1997. Le magnat égyptien considère aussi que les Algériens n’ont pas respecté leur engagement de ne point interférer dans la gestion d’Orascom Telecom Algérie, tandis que, selon lui, «une campagne a ciblé l’opérateur depuis 2008». Celui-ci considère aussi que l’opposition du gouvernement algé-rien à la vente de ses actifs au sud-africain MTN et ensuite aux Russes l’a empêché de négocier dans les conditions optimums. Libre de ses engagement envers Vimpelcom, Sawiris reprend à son compte les griefs développés par le Russe dans la notice d’arbitrage adressée il y a de cela une année à l’encontre du gouvernement algé-rien, et via laquelle l’opérateur lui réclamait, selon certaines sources, 15 milliards de dollars. Une pro-cédure qui semble être passée au second plan depuis que Vimpelcom et les autorités algériennes ont entamé des négociations. Mais dont la suite dépend toutefois de l’aboutissement à un accord à l’amiable. Melissa Roumadi

La start-up algérienne spécialisée dans les systèmes informatiques, Beyte Datacenters, vient de

concrétiser un important projet de portail «cloud» destiné à offrir des solutions d’information et de commu-nication innovantes et automatisées, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Présenté hier, lors d’une conférence-débat au cyberparc de Sidi Abdellah à Alger, ce nouveau procédé d’informa-tion, nous a affirmé Adel Gacem, di-recteur associé de Beyte Datacenters, est le premier du genre en Algérie dans sa version automatisée et conforme aux normes internationales. Très en vogue sous d’autres cieux, le «cloud», explique notre interlocuteur, est un système qui offre aux utilisa-teurs, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises, la possibilité de disposer d’une ou plusieurs machines localisées à distance pour gérer des données informatiques à travers une simple connexion internet, tout en disposant de matériel à la fois puissant et sécurisé. Installé sur le marché algérien depuis quelques mois, Beyte Datacenters, nous précise Adel Gacem, dispose d’une équipe d’experts et de consul-tants algériens très qualifiés, dont certains basés en Algérie et d’autres en Europe. «Notre objectif, nous dit-il, est de lancer de nouveaux services en

Algérie de façon à mettre le marché local au diapason du monde dévelop-pé en matière d’utilisation de systèmes d’information modernes.» Dans cet ordre d’idées, avance-t-il, «le projet essentiel pour lequel nous avons créé notre start-up est la mise en place en Algérie du premier data center adapté aux normes internationales». Il s’agit en l’occurrence, ajoute notre interlocuteur, d’un projet en cours de lancement, qui consiste en l’installa-tion d’un grand centre de traitement de données sur un espace utile de 3000 à 5000 m2. Selon M. Gacem, cette instal-lation de grande envergure, permettra, une fois réalisée, «d’aider aussi bien les entreprises que les institutions publiques à disposer de systèmes d’in-formation suffisamment agiles pour répondre à leur besoins d’efficacité et de compétitivité». Actuellement, souligne-t-il, les entre-prises algériennes, de par l’inertie de leurs systèmes d’information internes, mettent parfois «plusieurs mois pour lancer un nouveau service alors que nous vivons dans un monde de plus en plus interconnecté». Aussi, affirme-t-il, «la réalisation de notre projet de data center offrira aux acteurs éco-nomiques la possibilité d’accéder à des systèmes d’information flexibles, compétitifs à même de leur permettre de prendre des décisions stratégiques dans des délais très courts». Akli R.

BEYTE DATACENTERS

Lancement de nouveaux systèmes d’information

Avis de prorogation de délai

Il est porté à la connaissance des soumis-sionnaires intéressés par le deuxième avis d'appel d'offres national et international ouvert n°04/2012 paru dans la presse na-tionale, relatif au projet de la modernisa-tion et la mise à niveau de la minoterie et la chaîne de cubage de son, qu'il a été dé-cidé de procéder à la prorogation du délai de dépôt des offres de (10) jours à compter de la parution du présent avis.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural Société de Gestion des Participations

«CEREALES» SGP CEGRO

GROUPE ERIAD - SBAFiliale Les Moulins Ouled Mimoun

SPA au capital social de 89 000 000 DANIS n°1313134001

RC n° 13/00-0262499 B99

ENTREPRISE DES CARRIÈRES DE LA VILLE D'ALGER

ECAVA - EPE - SPA au capital de 205 950 000 DA

AVIS D'APPEL D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°06/ECAVA/2013

L'Entreprise des Carrières de la Ville d'Alger (ECAVA-SPA), sise à Bab El Oued, wilaya d'Alger, lance un avis d'appel d'offres national ouvert (A.O.N) N°06/ECAVA/2013 pour la Location d'une station de concassage de 150 à 250T/H. Les soumissionnaires intéressés peuvent retirer le cahier des charges auprès du Bureau des marchés /ECAVA Direction Générale, sise à Diar El Kef (ex-Carrière Jaubert), Oued Koriche, Bab El Oued-Alger, contre paiement de la somme de 5000,00 DA. Les offres accompagnées des documents exigés devront être présentées dans les conditions décrites dans le cahier des charges. La soumission contenant les offres technique et commerciale doit être déposée au siège de l 'ECAVA, Bureau des marchés, dans une enveloppe extérieure anonyme et ne porter que la mention suivante :

APPEL D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°06/EPE-ECAVA-Spa/2013 - A NE PAS OUVRIR

La date limite de dépôt des offres est fi xée au 20 mai 2013 à 16h00. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de 90 jours à compter de la clôture de la réception des plis.

ENTREPRISE DES CARRIÈRES DE LA VILLE D'ALGER

ECAVA - EPE - SPA au capital de 205 950 000 DA

AVIS D'APPEL D'OFFRES NATIONAL ET INTERNATIONAL N°07/ECAVA/2013

L'Entreprise des Carrières de la Ville d'Alger (ECAVA-SPA), sise à Bab El Oued, wilaya d'Alger, lance un avis d'appel d'offres national et international (A.O.N.I) N°07/ECAVA/2013 pour L'acquisition d'une station de concassage de 250T/H. Les soumissionnaires intéressés peuvent retirer le cahier des charges auprès du Bureau des marchés /ECAVA Direction Générale, sise à Diar El Kef (ex-Carrière Jaubert), Oued Koriche, Bab El Oued-Alger, contre paiement de la somme de 20.000,00 DA. Les offres accompagnées des documents exigés devront être présentées dans les conditions décrites dans le cahier des charges. La soumission contenant les offres technique et commerciale doit être déposée au Siège de l'ECAVA, Bureau des marchés, dans une enveloppe extérieure anonyme et ne porter que la mention suivante :

APPEL D'OFFRES NATIONAL ET INTERNATIONAL N°07/EPE-ECAVA-Spa/2013 A NE PAS OUVRIR

La date limite de dépôt des offres est fi xée au 20 mai 2013 à 16h00. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de 120 jours à compter de la clôture de la réception des plis.

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El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 9

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E SABANDON

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BELLOUTA (SAOULA) : HAUSSE «INJUSTIFIÉE» DES TARIFS DE TRANSPORT

Les habitants de Bellouta, dans la commune de Saoula, sont indignés par la récente hausse des tarifs de transport des voyageurs. Le ticket coûte 20 DA depuis la dernière augmentation, autorisée par les pouvoirs publics. «Compte tenu de la distance, moins de 3 km, l’état de la route, plutôt bon, et la qualité insatisfaisante des prestations, les transporteurs n’auraient pas dû augmenter les prix», nous dira un usager. Cette hausse, ajoute-t-il, affecte sérieusement les habitants, d’autant que la plupart des enfants sont scolarisés dans des localités loin de Bellouta et sont contraints de prendre le bus privé pour s’y rendre. «En l’absence de transport scolaire, les enfants sont

obligés de prendre le bus. Auparavant on payait 10 DA la place, de nos jours le prix a doublé» se plaint un père de famille.

CITÉ 1680 LOGEMENTS DE BIRTOUTA : ENFANTS EN DANGERDes habitants de la cité 1680 Logements dans la commune de Birtouta demandent la réalisation en urgence de passages cloutés ou la pose de ralentisseurs afin de préserver la vie des habitants, notamment des petits enfants. Depuis la réception de la cité, plusieurs accidents ont été signalés. Bien qu’aucun décès n’ait été, fort heureusement, enregistré à ce jour, le drame pourrait arriver à tout moment, s’indignent-ils. «Des automobilistes roulent à grande vitesse, oubliant qu’ils se trouvent dans une

agglomération urbaine», dira un jeune résidant. Les conducteurs profitent de l’absence des services de sécurité au sein de cette cité pour rouler à vive allure et mettre la vie des citoyens en danger. Il est à préciser que cette revendication a été exprimée depuis plusieurs mois, sans que les autorités concernées daignent intervenir et prendre les mesures nécessaires. Un immobilisme qui ne cesse de provoquer la colère des parents d’élèves.

L’OPÉRATION CONCERNERA 23 AUTRES À ALGER-CENTRE

«A la bonne heure», la première terrasse avec wifi

● La wilaya d’Alger compte généraliser l’opération de «reprise des terrasses» dans tout l’Algérois.

Au moment où la capitale étouffe, des espaces urbains sont à l’abandon. (photo station Aïssat Idir)

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 04:21Chorouk.....….06:04

DIMANCHE 21 AVRIL 2013

LUNDI 22 AVRIL 2013

Dohr………… 12:47 Asser……….. 16:30Maghreb….. 19: 28 Îcha……....... 20:59

La première terrasse dotée de commodités, comme le wifi, est ouverte depuis

jeudi dernier. Le café, «A la bonne heure», situé la place Audin, a été réaménagé, sui-vant les recommandations de l’APC d’Alger-Centre : la ter-rasse est entourée de barrières gazonnées, les chaises ne sont plus en plastique et l’intérieur est entièrement relooké. «La terrasse est formidable, le pro-priétaire, suivant le cahier des charges qui lui a été soumis, a installé le wifi et a mis des barrières gazonnées. On n’en trouve pas de semblable ail-leurs», se réjouit le président d’APC d’Alger-Centre qui précisera que l’espace ouvrira 24h/24. L’élu se fait fort de «reprendre» l’hyper-centre de la capitale, prélude à des opérations similaires qui tou-cheront, de proche en proche, les autres quartiers de la com-mune. «Je passe jusqu’à 3 heures à faire la tournée des cafés. Je sensibilise les gérants et j’avertis les réfractaires. Les propriétaires des 23 autres terrasses ont 20 jours pour se conformer sous peine d’ac-tions administratives, telles que la fermeture des cafés», avertit M. Bettache, qui a mis à la disposition des concernés une équipe d’ingénieurs pour suivre les travaux. Des cafés ont déjà entamé des travaux de réhabilitation, tels que le my-thique Milk Bar, la place Emir Abdelkader. Le propriétaire a fait enlever la faïence blanche qui tapissait toute la façade de ce café très fréquenté. «Le gérant a un mauvais goût. Il a placé sur les murs intérieurs et extérieurs de la faïence de

latrines pour que le lavage des murs soit plus facile», relève Djilali, quadragénaire qui habite la rue Ahmed Chaïb (ex-Tanger). Cette rue ,très fréquentée durant la journée et tard le soir, abrite plusieurs cafés maures, où grouille une importante faune humaine de toutes conditions, mais surtout les pensionnaires des nom-breux hôtels et autres dortoirs du centre-ville. «Ces cafés ont presque gardé leur phy-sionomie d’origine. Ce sont des bouis-bouis sans terrasse, l’espace manque. Les clients, sauf lors de la retransmis-sion de matchs de football, ne s’y attardent pas. Les gé-rants ont gardé presque la même atmosphère, on hume toujours le marc de café. Et

surtout, les gens sont moins snobinards que sur les grands boulevards. En plus les prix sont raisonnables. S’attabler à une terrasse est réservé aux gens aisés, les couples et les rares touristes. Les désargen-tés vont dans les quartiers populaires où prendre son café ou une bouteille de Selecto bien fraîche ne t’oblige pas à un exercice d’arithmétique», estime, le sourire en coin, Slimane B., septuagénaire, rencontré au café Joinville, l’un des plus fréquentés de la rue Tanger. L’APC d’Alger-Centre a sou-mis un cahier des charges aux commerçants du centre-ville. «Les travaux des terrasses sont pris en charge par les gérants. L’aménagement du café ‘‘A

la bonne heure’’ a coûté 13 millions de centimes», précise M. Bettache. Selon l’élu, la wilaya d’Alger compte généra-liser l’opération de reprise des terrasses dans tout l’Algérois. «Le wali a donné instruction pour généraliser à l’échelle de toute la wilaya. Les gérants qui ont des terrasses doivent im-pérativement s’y soumettre», relève-t-il. Le centre ville sera plus animé les prochains jours. «On a concocté un programme pour permettre une vie noc-turne. Les espaces pourront ouvrir jusqu’à une heure du matin», promet l’élu. Dans la foulée, des espaces culturels seront ouverts dans les pro-chains jours, tels que les salles de cinéma, L’Algeria, L’ABC.... Nadir Iddir

La terrasse réaménagée, située la place Audin

EL MADANIADES LOGEMENTS D’ASTREINTE OCCUPÉSP lus d’une quinzaine de logements d’astreinte d’écoles

sont toujours occupés par des enseignants (tes) à la retraite, refusant de quitter les lieux pour laisser la place à d’autres enseignants à la recherche d’un toit. Le plus grave, c’est que ces logements sont occupés par des tierces personnes (parents) et qui ne vont pas quitter les lieux sans contrepartie. Mme Bensalem, présidente de l’APC d’El Madania confirme que le contentieux dure depuis des années. «Nous avons hérité d’ un lourd dossier auquel nous sommes dans l’obli-gation de trouver une issue pour loger nos enseignants. Les occupants refusent de quitter les lieux sous prétexte qu’ils n’ont pas où aller. C’est faux, la plupart de ces loge-ments sont occupés par leurs enfants. Pour preuve, une ex-directrice d’école a laissé le logement à sa fille alors que cette dernière a été attributaire d’un logement social de la part de notre APC à Tessala-Merdja. Sa mère nie avoir un logement, alors que l’OPGI d’Hussein-Dey vient de nous confirmer la cession d’un logement au nom de son mari à la cité des Annassers (Sorecal).Elle habite actuellement à la cité CNEP de Cheraga et ce n’est pas la seule de ces indus occupants. La seule issue pour récupérer ces logements est de les ester en justice comme ce fut le cas de la dame de l’école Djahed 1, où cette dernière est priée de quitter les lieux par décision de justice», relève l’élu. Youcef Temani

OUED SMARREVÊTEMENT DES ROUTES P lusieurs tronçons routiers inter-quartiers dans la com-

mune d’Oued Smar, à l’est d’Alger, connaissent, ces jours-ci, des travaux de revêtement et de bitumage. Ces travaux sont lancés par les services techniques communaux. «Suite à la dégradation des pistes internes, engendrée par les inondations provoquées par les fortes pluies de ces derniers temps, sur le territoire de la commune», souligne une source de l’APC, laquelle ajoute également que les déplacements entre les quartiers de la ville se compliquent, de jour en jour, à cause de ce mauvais état du réseau routier, «lequel est vétuste dans de nombreux endroits», notamment entre celui de Beau-lieu et le centre-ville, ainsi qu’à la cité des 150 Logements.A cet effet, les accès de certains sites urbains ont aus-si connu des réhabilitations afin de préserver le cadre de vie des habitants qui disent, pour leur part, avoir trop peiné à emprunter ces routes éventrées me-nant aux établissements scolaires et sanitaires.Tandis que pour aller aux espaces de vente , «c’était vraiment le calvaire quotidien, persistant depuis le début de l’hiver, qui était cette année très pluvieux», se plaignent des habitants du site précaire Saliba. E. Y.

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 9

R É G I O N E S T

L’enfance en danger

SOUK AHRAS

Démission du représentant de l’ordre des avocats

COLLOQUE SUR LA MALTRAITANCE DES ENFANTS À BISKRA

● Le phénomène des violences exercées à l’encontre des enfants en Algérie n’est ni nouveau, ni spécifique à notre pays.

Kamel Hedi, le délégué du représentant de l’ordre des avocats à SoukAhras, a récemment déposé sa

démission de ladite structure qu’il présidait depuis des années. Approché par nos soins, il a confirmé l’information sans faire de déclaration à ce sujet. Les réactions re-cueillies auprès de ses confrères ont été instantanées. Les avocats ont tous requis l’anonymat. «Il y a quelques mois, notre unique représentant légitime avait fait état, exclusivement à votre quotidien, de pressions multiples dont il faisait l’objet et de tentatives de dépravation de la corporation, par structures interposées. Il a, ainsi, transgressé la loi de l’omerta, qui interdisait de recon-naître l’existence de cas de mandants arnaqués par nos confrères ou d’avocats passibles de peines d’empri-sonnement à cause de graves délits professionnels. Il avait également déclaré que le n°2 de l’ordre, son col-laborateur immédiat, traînait de lourds dossiers. Une pétition signée par des dizaines d’avocats demandait le départ de ce dernier (…) cette prise de position de notre part ainsi que les déclarations fracassantes faites

par Me Hedi ont amené les gens de l’ombre à redou-bler de pressions», a déclaré un avocat de la nouvelle génération. Une dizaine de ses confrères ont conforté ses dires. Parmi ce groupe, un jeune a fait preuve d’une grande objectivité en décortiquant textes et procédures qui régissent cette entité corporatiste. Il s’en est pris carrément aux assises légales de l’ordre des avocats. Il a dit ceci : «Les textes prévoient une certaine immunité aux représentants de l’ordre des avocats au niveau des circonscriptions de wilayas et donnent une immunité totale à ceux des barreaux, avec en filigrane une pré-somption de sainteté. Si un juge ne respecte pas les lois ou abuse de son pouvoir, il existe des structures qui re-çoivent et traitent les doléances mais si un représentant de l’ordre à n’importe quel niveau, notamment ceux des barreaux agit de la sorte, aucun outil légal n’est prévu pour le sanctionner, et c’est là, à mon sens, le plus grand dilemme.» La crise enfle à Souk Ahras et les avocats risquent d’em-boîter le pas à leurs confrères de l’Oranie, où des struc-tures parallèles ont été instituées. A. Djafri

KHENCHELAUn père de famille tue son beau-frère

Un homme de 47 ans, père de deux enfants, a été tué par son beau-frère, 45 ans, dans la nuit de vendredi

à samedi sur la route d’El Izzar, dans la ville de Khenchela, avec un gros bâton. Selon une source sûre, une altercation était survenue dans la matinée entre les deux hommes, pour reprendre le soir. Le beau-frère, père de 7 enfants, maçon de son état, a porté un violent coup de bâton à la tête de sa victime, la laissant gisant dans une mare de sang. Le malheureux a été trans-porté d’urgence à l’hôpital Ali Boushaba de Khenchela par les éléments de la Protection civile en présence de ceux de la sûreté, où il rendra l’âme. Le mis en cause a été placé en détention préventive sur ordre du procureur de la République, alors qu’une enquête a été dili-gentée par les services compétents. Notons que c’est le deuxième crime en l’espace de quelques jours. Un homme âgé de 36 ans, résidant à la cité Boudjelbana, a également été tué par son voisin avec un fusil de chas-se suite à un différend. Kaltoum Rabia

GUELMALa 5e région militaire sur le podium

La coupe nationale miliaire de boxe comptant pour la saison 2012-2013 a

finalement vu, jeudi dernier à Guelma, les pugilistes de la 5ème région militaire l’emporter haut la main avec quatre mé-dailles d’or, deux d’argent et deux autres de bronze suivies par la 1e RM avec seux médailles d’or, deux d’argent et quatre de bronze. Quant à la 3ème place, deux régions militaires se partagent le podium, la RM 1 et 2. C’est dans une excellente organisation et un niveau sportif assez bon des pugilis-tes, que cette coupe à lieu du 14 au 19 avril en cours au niveau de la salle omnisports de l’école des sous-officiers de l’inten-dance (ESOI) de Guelma. Cent seize (116) athlètes représentant 19 équipes issues des 6 régions militaires, commandements des différentes forces armées et écoles militaires ont combattu dans 10 catégories senior de -49 kg à +91 kg. Seize arbitres de la fédération nationale de boxe, de niveau international, ont officié les rencontres de cette coupe. Karim Dadci

OUM EL BOUAGHICambriolage à Meskiana

Mercredi dernier, une famille a été délestée de ses biens à Meskiana. Les

malfaiteurs ont agi en l’absence du père de famille B. Ch., pour commettre leur forfait. L’un d’eux s’est présenté devant le domi-cile familial, prétextant avoir une nouvelle relative à leur fils travaillant dans le Sud. La propriétaire des lieux a innocemment ouvert la porte. Mal lui en prit puisque l’individu l’a poussera à l’intérieur du do-micile et sera rejoint par le reste du gang. Ligotée et bâillonnée, la malheureuse n’a pu opposer de résistance. Les malfaiteurs, dont le nombre reste à déterminer, délestent la famille de tous les biens, bijoux et argent et prennent la fuite vers une destination in-connue. Ils ont opéré de la même façon que pour la famille de Aïn Beïda au début de ce mois. Les services de la police judiciaire ont enclenché des recherches pour arrêter les cambrioleurs qui agissent à visage dé-couvert et en plein jour. L. Baâziz

Organisé par le bureau local de l’académie de la société civile algérienne (ASCA),

un colloque sur le phénomène de la violence et de la maltraitance des enfants en Algérie, a réuni, hier, au centre de formation professionnelle Hassani Bounab de Biskra, un éven-tail de personnalités et d’acteurs im-pliqués dans l’éducation, l’aide et la protection des mineurs. Magistrats et officiers des services de sécurité (DGSN, gendarme-rie), psychologues et chercheurs en sciences sociales, imams et représentants de la direction de la santé, des services sociaux, de l’éducation, de la jeunesse et des sports, de la Protection civile et de l’inspection du travail, se sont re-layés pour cerner les causes des vio-lences infligées aux enfants au sein

des familles, en milieu scolaire ou dans la rue et d’étudier les moyens légaux afin d’en circonscrire les ef-fets négatifs sur tout le tissu social. «Les cas de violence psychologi-que, physique, sexuelle, les mauvais traitements infligés aux enfants et leur exploitation, les enlèvements, les détournements de mineurs et les assassinats d’enfants prennent des proportions inquiétantes qui interpellent notre conscience. Il faut ouvrir un débat national et parlementaire afin d’endiguer ce phénomène mettant en danger les tréfonds de notre société. Les en-fants sont nés pour être heureux», dira Salah Kanou, président de l’Asca de Biskra. Pour le profes-seur Nacer Djaber, enseignant de psychosociologie à l’université de Biskra, le phénomène des violences

exercées à l’encontre des enfants en Algérie n’est ni nouveau, ni spéci-fique à notre pays. « C’est juste que les medias en parlent plus. La vio-lence et la maltraitance des enfants ont toujours existé mais c’était un tabou ou bien certaines formes de violence étaient considérées comme un acte d’éducation. Celle qui tou-che aujourd’hui les enfants est le corollaire de profondes mutations psychosociales induites par la dés-tructuration des cellules familiales et l’apparition de nouveaux com-portements et mœurs. Notre société est profondément agressive et les enfants en sont les premières victi-mes. Seules des études et des ana-lyses académiques pointues sont à même d’en expliquer les causes et d’y trouver des remèdes», a-t-il assuré. H. Moussaoui

Les enfants sont nés pour être heureux

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LUMIÈRE SUR LA REINE DES ZIBANArchitecte-éclairagiste de renommée mondiale, ayant à son actif plus de 3000 projets de mise en lumière d’édifices, de ville et de quartiers de 40 pays, Alain Guilhot, partenaire de Belux, entreprise algérienne de conception et de fabrication de mobilier et de systèmes d’éclairage urbain, industriel, décoratif et domestique, a animé, jeudi, à l’hôtel des Ziban de Biskra, un dîner-débat sur «La lumière et la ville» auquel ont été conviés des architectes, des urbanistes et des paysagistes professionnels. Se présentant d’emblée comme «un petit artisan de la lumière» dont la mission est de mettre en valeur et de sortir de l’obscurité des sites et des constructions, il a ébloui son auditoire en expliquant qu’en plus de la fonction utilitaire et sécuritaire de la lumière, rien n’empêchait les concepteurs et architectes d’y inclure les dimensions esthétiques et poétiques. «Les lampadaires, laminaires, candélabres et autres projecteurs ne sont pas des appendices fournissant juste la lumière, ils sont des éléments intégrés, visibles ou pas, véhiculant l’identité d’un lieu, d’un bâtiment, d’un pont ou d’une ville entière, laquelle grâce à un bon éclairage favorise la vie nocturne de ses habitants en offrant aux touristes des attractions originales. Biskra est pourvue d’édifices anciens ou nouveaux et de jardins publics qui peuvent être valorisés, à des coûts moindres, par une mise en lumière étudiée» a expliqué le spécialiste qui a commenté une série de photographies de ses mises en lumière réalisées un peu partout à travers le monde. «La lumière, c’est le soleil de la nuit et la technologie actuelle permet de révéler et de voir la ville, ses structures architecturales et ses rues, sous un autre aspect. Elle ne doit ni cacher le ciel et ses étoiles, ni éblouir les passants », a conclu ce compositeur de partitions lumineuses. H. M.

CHUTE MORTELLE D’UN MINARETEn effectuant des travaux de maçonnerie sur le minaret de la mosquée de Hai El Moudjahidine dans la ville de Biskra, deux hommes qui seraient des cousins ont fait, vendredi matin, une chute de plusieurs mètres de hauteur, a-t-on appris de sources fiables. Transportés aux urgences médicochirurgicales de l’hôpital Bachir Bennacer, l’un d’eux, H.Abderezak, âgé de 32 ans, marié et père d’une fillette, est décédé des suites de graves lésions à la tête tandis que la seconde victime a été placée en soins intensifs. Les services de sécurité ont ouvert une enquête afin de déterminer les causes de cette chute. H. M.

UN ARBITRE MEURT PENDANT UN MATCHL’arbitre Lazhar Bijou, plus connu dans le milieu sportif et footballistique local sous le nom de Messaoud, est décédé, vendredi après-midi, d’une crise cardiaque survenue 5 minutes avant la fin du temps réglementaire d’une rencontre de football qu’il officiait au stade de Ras Miaâd. Agé de 45 ans, le défunt laisse une famille et des amis éplorés. Hier, une foule compacte de parents, de voisins, de collègues, d’amis et d’anonymes l’ont accompagné vers sa dernière demeure, au cimetière de Laâzilet. H. M.

TISSEMSILTUNE CITÉ PRIVÉE D’EAULes habitants de la cité des 108 logements à Khemisti se disent abondonnés par leurs élus et l’administration puisque leurs nombreux appels pour trouver une solution à la rupture de l’alimentation en eau potable de leur quartier n’ont pas trouvé d’écho à ce jour alors que l’eau ne coule plus dans les robinets depuis plus d’une semaine. Leur désarroi est d’autant plus grand à l’approche des grandes chaleurs, période au cours de laquelle les besoins en eau sont plus grands. Contacté, le président de l’APC M. Zaïter Mabrouk affirme que cette lacune est due à une coupure de la conduite principale et que le renforcement du réseau d’AEP pour l’année en cours permettra aux habitants de ce quartier de satisfaire leurs besoins en eau. Ali Ben

UNE FILLETTE RETROUVÉE MORTE DANS UN CHANTIERUne fillette âgée de 5 ans, disparue pendant toute la journée du vendredi, a été retrouvée morte en fin d’après-midi sous les décombres d’une maison en construction. La malheureuse victime, qui accompagnait ses parents, a échappé à la vigilance de ces derniers et selon les premières constatations des enquêteurs, elle est décédée après le choc et les blessures causées par la chute d’un madrier qui soutenait la dalle de ladite construction. A. B.

BENISAFUN HOMME TUÉ PAR UN CAMIONAu niveau d’une station d’essence située sur la route nationale reliant Aïn Témouchent à Tlemcen, un camion a mortellement percuté, avant-hier, un jeune homme âgé de 29 ans, a rapporté, hier, une source sécuritaire. Selon les renseingmenets recueillies, la victime était sous la roue arrière du camion qui roulait en position marche arrière. Malgré les cris et appels de secours pour alerter le conducteur qui effectuait la manœuvre, l’accident n’a malheureusement pu être évité. Le corps a été déposé dans la morgue de Bénisaf et les gendarmes d’Emir Abdelkader ont ouvert une enquête. Il est à signaler que la victime est originaire de Maghnia. O. Salem

NAAMAPlaidoyer pour la mise en valeur de la steppe

Les représentants de la Fédération nationale des éleveurs ovins, venus de plus d’une vingtaine de wilayas à composante pastorale, se sont réunis dimanche dernier

sous la direction de leur président M. Azaoui Djillali. Lors de cette toute première rencontre de cette fédération ayant vu le jour en avril 2011, tour à tour, les éleveurs de chaque région ont exposé leurs préoccupations ainsi que la nature des diffi-cultés rencontrées dans leur activité pastorale. Les parcours, disent-ils, qui fournissaient l’essentiel de l’alimentation des animaux ont été fortement dégradés par des projets inappro-priés, telles que la privatisation du foncier et l’expansion de l’agriculture sur des sites à vocation pastorale, à l’exemple des concessions des périmètres agricoles ainsi que les prati-ques de la céréaliculture pluviale en milieu steppique, favori-sant la désertification du milieu. A la lumière des différentes interventions, la mise en défens des pâturages dégradés s’avère plus que nécessaire et indis-pensable afin d’assurer la pérennité des ressources naturel-les, leur donnant ainsi la possibilité de se régénérer d’une saison à l’autre. Certains éleveurs, conscients de l’impor-tance en effectifs du cheptel ovin et de son étendue spatiale, ont évoqué l’insuffisance des puits de parcours et les digues de retenue causant assez souvent une transhumance réduite qui appauvrit les petits éleveurs. D’autres ont émis des pro-positions jugées capables de corriger le processus actuel de la dégradation des parcours steppiques. Une steppe qui, affirment-ils, est le berceau de l’élevage ovin. En effet, l’élevage ovin reste l’unique activité rému-nératrice des populations de la steppe. Néanmoins, la dispo-nibilité fourragère naturelle, très insuffisante dans certaines zones, a suscité un développement massif de la sédentari-sation des pastoraux, forcés de diminuer leur cheptel afin d’améliorer tout au moins leurs conditions d’existence. Dans le but de satisfaire une demande de plus en plus importante en viande rouge, la fédération vient de lancer un vibrant ap-pel au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en vue de contribuer à la mise en place d’une organisation devant réunir en son sein toutes les professions ayant un lien direct ou indirect avec la production des viandes rouges. A l’issue de cette rencontre, malgré quelques confrontations d’opinions, la quasi-totalité des représentants de la fédéra-tion des wilayas présentes a affiché une véritable tendance à l’optimisme. D. Smaili

GHAZAOUET Premier débarquement des véhicules neufs

C ’est parti ! L’accostage du premier car-carrie au port de Ghazaouet vient d’inaugurer la nouvelle activité dévolue

au port, à savoir : la réception des véhicules neufs importés. En effet, ce vendredi matin aux alentours de 11 heures, le navire Ro/Ro Tébessa, en provenance de Fos (France), a ac-costé au port de Ghazaouet pour le débarquement de 210 vé-hicules de marque Peugeot. Un évènement qui a été suivi de près par les autorités locales et portuaires. Les responsables portuaires n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction quant au succès qui a couronné cette première opération de débarquement de véhicules. Dans la foulée, ils ont indiqué que d’autres car-carries sont annoncés au port au profit de différents concessionnaires. C’est dire que finalement, après trois ans de tractations, les concessionnaires ont finalement jeté leur dévolu sur le port de Ghazaouet, retenu au même titre que celui de Djendjen et Mostaganem, pour l’importation de véhicules. Toutefois, si l’on considère certaines informations, l’association du port de Ghazaouet aux ports de Mostaganem et de Djendejn pour le transit des véhicules neufs s’est imposée d’elle-même. C’est l’unique alternative qui permet de réduire la pression exercée sur les ports de Djendjen et Mostaganem et par conséquent diminuer de façons significative les temps d’attente des navires et les délais de surestaries. Par ailleurs, signale un responsable du port, la pérennité de cette activité, qui constitue une nouvelle opportunité de développement pour le port et son hinterland, est tributaire de la mise en place, par les différents intervenants au port, d’une série de mesures susceptibles d’améliorer la qualité des prestations portuaires.Il évoque, entre autres, la question de la modernisation des services douaniers et le respect des facilitations. Aussi, il précise que l’entreprise portuaire doit envisager l’acquisition d’importants espaces pour le parcage extérieur considéré comme étant une priorité pour le développement de ce nou-veau trafic portuaire. O. El Bachir

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 09

R É G I O N O U E S T

L’aménagement du site décrié

LAC SIDI M’HAMED BENALI (SIDI BEL ABBÈS)

● Les conséquences du «bétonnage» de cette zone humide sur l’écosystème sont d’ores et déjà perceptibles.

Les autorités locales de Sidi Bel Abbès reconnaissent enfin que l’aménagement

du lac de Sidi M’hamed Benali, tel qu’il a été conçu et réalisé, a été une «grosse erreur». C’est à la faveur d’une visite de travail effectuée dans la ville de Sfisef (ex-Mercier Lacombe) que le nouveau wali a explicitement ad-mis que le plan d’aménagement de cette étendue d’eau artificielle était «inapproprié». Selon lui, les conséquences du «bétonnage» de cette zone hu-mide, située à quelques encablu-res de la ville de Sidi Bel Abbès, sur l’écosystème commencent à être perceptibles. Des écologistes de la ville ont d’ailleurs souli-gné récemment que la réalisation d’allées piétonnes et d’un mur de clôture a sérieusement bouleversé le cycle biologique de certaines espèces animales qui nidifiaient dans ce site. Le projet de créa-tion d’un parc citadin sur le site jouxtant le lac avait, rappelons-le, fait réagir des représentants du mouvement associatif de Sidi Bel

Abbès, particulièrement ceux de tendance «écolo». Ces derniers avaient émis de sérieuses réserves quant aux conditions de réali-sation d’infrastructures dites de loisir, initiées par l’ex-wali sur un site considéré comme fragile et vulnérable. Ils avaient attiré l’at-tention des responsables de l’épo-que sur les risques de dégradation et d’altération générés, le plus souvent, par l’activité humaine. Certains avaient même qualifié de «crime contre la nature et l’en-vironnement» les travaux engagés aux abords immédiats de cette zone humide. Des travaux consistant, entre autres, à installer un système d’adduction d’eau potable, des réseaux électriques, à réaliser une route à double voie, des terrains de sport, un théâtre en plein air, un débarcadère et un circuit de kar-ting. Fruit d’un montage finan-cier «puisé essentiellement dans les fonds de caisse des différentes directions de wilaya», selon les propos de l’ex-secrétaire général démis de ses fonctions en mars

dernier, l’aménagement du lac devait coûter la bagatelle de 40 milliards de centimes. Mais, se-lon certaines indiscrétions, cette «initiative», applaudie à l’époque des deux mains par la «société civile», aurait déjà englouti plus de 60 milliards de centimes, alors que les travaux n’ont toujours pas été achevés. C’est pour toutes ces raisons que le projet d’aménagement de l’espace vert d’Aïn Berda, présenté par le maire de Sfisef, a été accueilli avec réserve par le nouveau wali. «Ce site naturel (Aïn Berda), regorgeant de nom-breuses sources d’eau naturelle, doit être préservé de toute altéra-tion», a-t-il indiqué, préconisant une «étude complète avant le lan-cement de tout projet d’aménage-ment dans la wilaya». Le chef de l’exécutif a annoncé, par la même occasion, l’installation prochaine d’une commission d’architecture en charge de valider l’ensemble des projets d’aménagements ur-bains projetés dans la wilaya.

M. Abdelkrim

L’équilibre de l’écosystème est perturbé

La corruption, thème d’un colloque international

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La prévention et la lutte contre la corruption dans les marchés publics» sera le thème générique

d’un colloque international qui se tiendra les 24 et 25 avril courant à l’auditorium de l’université «Djillali Liabès» de Sidi Bel Abbès. Le colloque, qui sera organisé à l’initiative de la faculté de droit et des sciences politiques de Sidi Bel Abbès, s’articu-lera précisément autour de quatre axes de réflexion essentiels devant permettre aux participants de se concerter, tout d’abord, sur les grandes notions de droit régissant les conditions d’élaboration et d’exé-cution des procédures règlementaires des marchés publics, avant de se pencher sur les mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption dans

les marchés publics. Les conférenciers s’attelle-ront, dans ce contexte, à développer divers sujets complémentaires se rapportant, notamment, à la moralisation des marchés publics et au dispositif de contrôle dévolu tant aux juges administratifs et financiers, qu’aux différents organes de vérification compétents. «Les conséquences de l’intervention du juge pénal dans le droit des marchés publics» sera l’ultime point figurant à l’ordre du jour du colloque qui sera clôturé par un débat final au cours duquel les participants formuleront diverses propositions et recommandations pratiques visant la consolidation du dispositif de prévention et de lutte contre la cor-ruption sous toutes ses formes. M. Habchi

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 10

R É G I O N C E N T R E

GAZ DE VILLE À MOUZAÏA (BLIDA)

Les promesses non tenues du wali

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PÉNURIE D’EAU À MÉDÉA

Le conseil des sages s’implique

ASSOCIATION DES AMIS DE LA VILLE

Hommage aux pionniers du secteur éducatif

Le manque d’eau potable est devenu un épineux et préoccupant problème

à Médéa. Les ménages commencent à appréhender une pénurie de ce liquide vital, à l’approche de chaque saison estivale. Dans l’imaginaire de la popu-lation médéenne, on considère que leur localité est un réservoir inépuisable d’eau de source. Mais les résultats des études hydriques prouvent pourtant le contraire. Les responsables de l’Algérienne des eaux sont alors obligés de mettre en place un système de distribution parcimonieux de ce précieux liquide, afin de le gérer équitablement et ainsi éviter la colère des abonnés. Il faut dire que la localité de Médéa n’a pas bénéficié, depuis fort

longtemps, de projets importants dans le secteur hydraulique, pour arriver à satis-faire la demande croissante de la popu-lation. Les membres du conseil des sages de la ville, conscients de cet épineux problème, se sont réunis, samedi dernier, avec les responsable de l’ADE, et ce, en vue d’étudier la situation qui s’avère très critique. Ils comptent élaborer un rapport circonstancié qui sera remis, au mois de mai prochain, au ministre de tutelle. Dans cet objectif, le responsable de l’ADE de Médéa, Samir Ladjelat, n’a pas manqué d’éclairer l’assistance, que la ville est approvisionnée à 98% à partir des sta-tions de pompage du barrage de Ghrib (Aïn Defla) et des gorges de la Chiffa, 2%

seulement proviennent des captages de sources et de forages. Ce déficit est aussi accentué par la vétusté du réseau de dis-tribution centenaire, de l’ancienne ville, qui perd la moitié de l’eau en cours de route. Des propositions, selon l’interlocu-teur, ont été faites dans le but d’améliorer l’adduction à partir des deux stations citées, et ce, en doublant les conduites. Mais les membres du conseil des sages suggèrent un quota supplémentaire qui doit être accordé à Médéa à partir des eaux du barrage d’El Cerdoune, par le biais de la même conduite Berrouaghia-Médéa, afin de combler ce grand déficit pour la population du chef-lieu de wilaya. A. Teta

Les membres de l’Association des amis de la ville de Médéa ont pu organiser, mardi, avec un modeste

budget, une grande cérémonie dans la salle de confé-rences de l’Institut de droit et des sciences d’El M’sallah, et ce, en hommage aux pionniers du secteur éducatif. Cela a été un moment fort en émotions, retrouvailles et souvenirs. Des dizaines d’enseignants et d’enseignantes d’un âge avancé, cheveux grisonnants, visage un peu ridé et d’autres s’appuyant sur des cannes, ont fait le déplacement pour revoir les anciens collègues et également échanger

des idées avec des jeunes de la nouvelle génération, qui ont pris la relève dans ce noble métier. Une pieuse pensée a été réservée à ceux qui ne font plus partie de ce monde. Mais la vie continue…Une atmosphère de fête a régné dans la salle, en l’absence des représentants officiels de l’administration de tutelle, pourtant invités, à l’exception de quelques élus. A l’occasion de cet heureux événement, sept retraités ont reçu des billets pour une Omra, un séjour aux Lieux Saints de l’islam, tous frais payés, comme récompense pour les services rendus à la nation toute entière. A. T.

● Le premier responsable de la wilaya avait affirmé que le projet de raccordement de ces cités était inscrit au programme de l’année 2012. La promesse faite par Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé, de la

Population et de la Réforme hospitalière, la semaine dernière, lors de sa visite dans la wilaya de Aïn Defla, de dépêcher 27 spé-cialistes, est en passe de se concrétiser, a-t-on appris avant-hier, auprès du responsable du secteur. En effet, la liste des médecins spécialistes (traumatologues, réanimateurs, ORL, pneumologues et endocrinologues) est entre les mains du DSP et leur déploie-ment au niveau des quatre EPH que compte la wilaya de Aïn Defla ne saurait tarder, selon le même responsable, qui n’écarte pas l’éventualité d’affecter certains d’entre eux au niveau des struc-tures de proximité. Pour rappel, la wilaya de Aïn Defla souffre d’un déficit crucial en spécialistes, en dépit du renforcement de ses infrastructures de santé et de leurs équipements. Ce renfort en spécialistes portera à 151 leur nombre en attendant, comme d’aucuns l’espèrent, l’arrivée d’un gynécologue au niveau de l’EPH de Khemis Miliana. Lors de la récente visite ministérielle, l’accent a été mis sur la nécessité d’accorder un intérêt particulier à la santé de proximité. Dans ce sillage, la Direction de la santé et de la population envi-sage dans les prochains jours la réouverture de huit salles de soins demeurées fermées par manque d’encadrement. Quelques 160 paramédicaux, formés à cet effet, y seront affectés à leur sortie, prévue pour le mois de juin prochain. Aussi, les services municipaux compétents sont appelés à s’impli-quer davantage pour accélérer les opérations de réhabilitation des dites structures, a indiqué la même source. Au chapitre des nouveautés dans ce secteur, notons encore que les patients souf-frant d’arthrose ou accidentés de la route, pourront bientôt se faire poser une prothèse totale de la hanche (PTH) à l’EPH du chef-lieu de wilaya d’Aïn Defla, a-t-on encore appris de même source . Aziza L.

BOUFARIK

Des enseignants leurrés De nombreux enseignants ont envahi récemment les bureaux

des œuvres sociales de l’éducation de Blida en quête d’une aide financière sous forme de prêt pour l’achat d’une voiture. Des imprimés circulant dans un lycée à Boufarik y faisaient allu-sion. Mais les responsables des œuvres sociales tiennent à dénon-cer le comportement inadmissible d’individus qui se sont servis de l’Internet pour tirer des imprimés et diffuser des informations non fondées sur le déclenchement de l’opération relative à l’achat de voitures par facilité. Le président des œuvres sociales de la wilaya de Blida précise à ce sujet : «Jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu de notre tutelle concernant des prêts pour achat de véhicule. Nous nous sommes attelés à traiter plusieurs prestations, parmi lesquelles figurent les primes des retraités au nombre de 480, qui ont tous perçu la somme de 25 millions de centimes. C’est tout .» Anis B.

BENI MERED

La cité des policiers délaissée Les fonctionnaires de police résidants dans la cité des 48 LSP,

dénoncent le calvaire qu’ils vivent au quotidien à Diar El Bahri, commune de Beni Mered. «Nous sommes outrés par l’état dans lequel se trouve notre cité et le mal-vivre qui en découle», dira un habitant, en exhibant des photos montrant des murs lézar-dés et des conduites d’AEP dans un état lamentable. En colère, il poursuivra : «Les routes menant à la cité ne sont pas goudronnées et sont toujours en terre battue. Les réseaux de gaz et d’électricité sont à l’air libre et ne sont même pas protégés. Les canalisations des eaux usées sont également à ciel ouvert et dégagent des odeurs nauséabondes.» Cette déplorable situation ne fait qu’encourager la prolifération de rats et de moustiques à longueur d’année. Le comble, c’est que les riverains ont payé 50 millions de centimes de plus que le montant exigé initialement par l’OPGI de Blida. Une correspondance a été adressée aux responsables concernés par les habitants, pour dénoncer la détérioration permanente de leur cadre de vie. Anis B.

AÏN DEFLA

Amélioration de la couverture sanitaire

Les cités des 50, 20 et 80 Logements, implan-tées dans la partie sud de

Mouzaïa, ne sont toujours pas raccordées au gaz de ville. Une situation préjudiciable pour les résidents, qui continuent depuis 2004, année de l’occupation de leur logement, à subir le froid et autres désagréments liés à l’absence de cette énergie. «La conduite principale de gaz de ville est à 10 m seulement de nos immeubles et nous ne bénéficions pas de cette néces-saire commodité», proteste un locataire. Un autre riverain fera remar-quer que la cité des logements participatifs, située non loin de la cité des 150 Logements, est alimentée le plus normalement en gaz et cela depuis son inau-guration au début de l’année 2012 par le wali de Blida. «Ce jour-là, nous avions attiré l’attention du wali sur ce que nous endurons, et ce, depuis plusieurs années», souligne un père de famille, et d’ajouter : «Le premier responsable de la wilaya nous avait déclaré que le projet de raccordement de nos logements au gaz de ville était inscrit au programme de l’année 2012.»

Depuis, aucune suite n’a été donnée aux nombreuses ré-clamations adressées par les résidents, que ce soit aux auto-rités locales, de wilaya et à la direction régionale de l’éner-gie et des mines de Blida. «Normalement, la procédure de raccordement au gaz de ville n’est pas de notre ressort», proteste un riverain. Et de pour-suivre : «C’est aux services concernés par la réalisation du

programme de logements loca-tifs d’entamer les démarches nécessaires.» En effet, l’acquisition d’un lo-gement, comme cela est stipulé dans le cahier des charges, doit être accompagnée de toutes les commodités vitales au confort des habitants. «Faire monter une bonbonne de gaz jusqu’au 6e étage, et ce jusqu’à trois fois par mois est une haras-sante corvée, que peuvent nous

éviter les responsables, s’ils daignaient faire leur travail correctement», fulmine un sexagénaire. En attendant de pouvoir enfin utiliser le gaz de ville sans la hantise de la bonbonne vide au bon milieu de la préparation du repas, les résidents scrutent l’arrivée du livreur qui ne vient, lui aussi, que quand bon lui semble. Abdelkader Lazereg

Certaines cités de Blida souffrent d’un manque flagrant de commodités

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 10

Cap sur la capitale de la culture arabe

CONSTANTINE INFO

● Les responsables font face à un grand défi, c’est l’occasion ou jamais de le relever ; les responsables et les habitants !

La wilaya de Constantine accuse un retard criard en terme de capacité hôtelière.

Avec ses 29 hôtels opérationnels, dont 11 classés de une à 4 étoiles, et 18 non classés, -contre 50 à Oran et 43 à Alger- cette wilaya ne dispose que de 2079 lits. C’est ce qu’a révélé jeudi dernier le rapport de la commission chargée de l’industrie et de l’artisanat, lors de la première session de l’APW. Le même document fait état de 6 nouveaux hôtels en cours de construction à Ali Mendjeli, à El Khroub et Aïn El Bey. L’année en cours verra la ré-ception des trois premiers qui offriront 646 lits ; en 2014, la capacité d’accueil de la ville des Ponts atteindra 3815 lits. Ce pro-blème sera résolu à moyen et long terme, a assuré le wali lors de cette même séance plénière de l’APW, consacrée dans sa totalité à l’événement «Constantine ca-pitale de la culture arabe 2015». Cette séance a aussi permis aux élus et aux gestionnaires locaux d’évaluer la situation culturelle et

touristique. Selon eux, celle-ci est «catastrophique». Une feuille de route d’urgence a été établie pour relancer ces deux volets. La prio-rité sera pour la réhabilitation de l’identité de la ville, à commencer par la sauvegarde de la mémoire de ses élites, dont, entre autres, le Cheikh Abdelhamid Ibn Badis. Selon le wali, l’héritage de ce

grand théologien est en péril. «J’ai appris que le bureau d’Ibn Badis et bon nombre de ses ouvrages sont abandonnés dans une cave, c’est navrant d’arriver à ce stade de laisser-aller», a-t-il martelé. Il a également parlé de la restauration des bâtisses historiques à l’exem-ple de l’hôtel Cirta qui portera, selon lui, le label Sheraton, de la

réouverture des jardins publics au nombre de 20, dont 2 ont été réaménagés, au grand bonheur du public, après des années de fer-meture, et enfin de la sauvegarde de la Souika. Il a été question de la réparation de l’ascenseur de Sidi M’cid et de la réhabilitation du chemin touristique. Ce dernier, ap-prend-on du directeur du tourisme et de l’artisanat, sera partiellement rénové en 2015. Les 45 escaliers de Constantine qui, selon le chef de l’exécutif, contribuaient jusqu’à 50 % à l’allégement de la circula-tion urbaine, font également partie de ce plan d’urgence. En plus de la réalisation d’une trentaine de projets : parcs d’attractions et de loisirs, jardin botanique, musées et bibliothèques, salles de cinémas, théâtre et écoles de formation dans divers domaines. Les secteurs du tourisme et de l’artisanat auront la part du lion lors des prochaines réunions des responsables de la wi-laya, avec la désignation prochaine d’une commission d’exécution et de consultation pluridisciplinaire.

O.-S.Merrouche

UNITÉS DE DÉPISTAGE ET DE SUIVI LES PARENTS D’ÉLÈVES INTERPELLÉS

La wilaya de Constantine compte 45 unités de dépistage et de suivi (UDS). la population cible

a été estimée, pour l’année en cours, à 205 651 élèves représentant globalement 35 % de l’effectif total. Par ailleurs, tous cycles confondus, le taux de couverture à l’échelle de la wilaya de Constan-tine s’élève à 88,99 %, selon un bilan fourni par la direction de la santé et des populations. Dans le détail, ce taux est évalué à 91,30 % pour le moyen, 88,51 % pour le secondaire, 87,95 % pour le primaire et 85,94 % au niveau des classes prépa-ratoires. Le personnel d’encadrement de ces UDS est composé de 235 personnes dont 57 médecins, 58 chirurgiens dentistes, 36 psychologues et 84 paramédicaux. Des effectifs jugés insuffisants par les associations des parents d’élèves qui relèvent dans la foulée l’indigence des moyens matériels mis à dispositions des personnels médicaux et paramédicaux des UDS. Deux points de friction que Azzouz Assassi, le directeur de la santé et des populations de la wilaya, a tenu à éclaircir compte tenu de l’amalgame entretenu autour de cette question : «L’encadrement médical et paramédical est naturellement placé sous notre tutelle et notre responsabilité, par contre la dotation des équipe-ments spécifiques est du ressort exclusif du secteur de l’éducation nationale.» Du fait de cette carence en équipements, les élèves présentant un trouble important sont systématiquement orientés vers les polycliniques ou les EHP où, avec une lettre d’orientation, ces derniers bénéficient d’examens beaucoup plus approfondis. Malheureusement, nous dit-on, pour une raison ou une autre les pa-rents n’assument pas toujours leurs responsabilités en ne suivant pas les consignes données par les UDS. Au final, de nombreux élèves payent les frais de cette démission. Face à ce constat, de nombreux chefs d’établissements réfléchissent à la meilleure manière de placer en porte à faux les parents dé-faillants. Ceci dit, parmi les pathologies les moins sévères détectées par les médecins des UDS, figu-rent les troubles du comportement, les affections dentaires et dermatologiques, les déficiences de l’acuité visuelle et les difficultés d’assimilation.

Ahmed Boussaïd

HAMMA BOUZIANE RENCONTRE DE SENSIBILISATION SUR LA DROGUE

L ’Algérie est passée en quelques années de pays de transit de la drogue à celui de consomma-

teur, avec une progression constante du nombre de toxicomanes, évalué actuellement à plus de 300 000. Réunir sous la même bannière les dif-férents acteurs agissant dans le cadre de la lutte contre la toxicomanie nous a paru primordial», a déclaré le docteur Abdallah Benarab, président de la fédération nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie (FNLDT), lors d’une rencontre de sensibilisation organisée, jeudi, avec les élèves du lycée Bouras, de Hamma Bouziane. «Nous avons réussi depuis 2009 à fédérer 24 wilayas pour me-ner des actions plus percutantes conformément au programme établi par l’office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Une lutte qui ne peut se faire sans des actions de sensi-bilisation et de prévention à l’endroit des couches les plus permissives à ce fléau, l’université et autre milieu scolaire», a-t-il précisé. Il a souligné que le programme établi par l’ONLD est surtout répres-sif, alors que l’injonction thérapeutique prononcée par la justice est, dans la plupart des cas, la mieux adaptée dans le traitement de la toxicomanie à condition de créer des cliniques spécialisées de désintoxication. Selon lui, Il n’existe que deux cen-tres de cure sur le territoire national, l’un à Blida et l’autre à Oran. D’après l’office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, le taux de préva-lence de la consommation est de 1,15%. Les plus accros, dont l’âge varie de 20 à 39 ans, vivent dans des cités dortoirs construites au cours des quinze dernières années. F. R.

Une chance de revoir beaucoup de sites reprendre enfin vieP

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RÉHABILITATION DU VIEUX ROCHER

ASSOCIATION WAHA D’AIDE AUX MALADES DU CANCER

Une maison pour les patientset leurs accompagnateurs

CITÉ BELAHRACHESans eau ni gaz de ville

L ’association Waha d’aide aux malades du cancer a officiellement annoncé, hier, à l’hôtel Hocine (Ali Mendjeli), le lancement de son

projet, la maison du cancer, définie comme «un lieu d’accueil, d’infor-mation, d’orientation et d’accompagnement pour les patients cancéreux et leurs proches». Elle sera dotée de 5 pavillons, d’un restaurant, d’un espace de convivialité, d’espaces commerciaux et même d’une garderie d’enfants, révèle l’architecte M. Belabiod, chargé, avec un collectif d’architectes, -à titre bénévole-, de la maîtrise d’œuvre du projet qui sera implanté sur un terrain de 6000 m2, à Ali Mendjeli, et dont une première esquisse sera soumise pour approbation dès la semaine prochaine. Le président de l’association, Pr. Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la Santé et actuellement P/APC d’El Khroub, a tenu à souligner le carac-tère absolument humaniste et désintéressé des actions de Waha basées sur une charte éthique impérative, dont la gestion financière se fait dans la clarté et la transparence. Ce dernier volet a d’ailleurs fait l’objet d’une petite intervention de la part du commissaire aux comptes (auditeur

externe) qui a livré le budget de l’exercice 2012 de Waha. Celui-ci se résume à 58 9000 DA émanant de deux sources : l’ex-APC d’El Khroub (400 000 DA) et le reste sous forme de cotisations annuelles des mem-bres fondateurs de l’association. Le wali, Noureddine Bedoui, qui a éga-lement manifesté un grand enthousiasme pour le projet, a mis en avant l’esprit de solidarité des Algériens. L’association s’est, par ailleurs, créée des alliances, avec notamment la signature solennelle de la convention de lutte contre le tabac avec les professeurs Bougrida et Mehdioui, quel-ques associations de malades du cancer de plusieurs wilayas et d’autres partenaires de Constantine. Des communications sur cette pathologie ravageuse, -qui n’a, curieusement pas bénéficié de toute l’attention né-cessaire des pouvoirs publics, ont été livrées par des oncologues, parmi lesquels nous citerons le Pr. Bouzid, du CHU Dr Benbadis. Gardons à l’esprit les 8 500 malades du cancer toujours en attente de radiothérapie, et dont la plupart feront des métastases avant le rendez-vous qui va, pour certains, à …2015. Farida Hamadou

A l’heure où tous les responsables de l’hy-draulique soutiennent que la wilaya de

Constantine après la mise en service du barrage de Beni Haroun, est à l’abri des pénuries d’eau, il existe encore des quartiers où ce liquide ne coule pas systématiquement des robinets. Au quartier Belahrache, les robinets sont absents et les installations externes pour acheminer le précieux liquide aussi, les autorités concernées n’ayant pas jugé utile d’installer des conduites. Ce quartier se trouve à proximité de l’aéro-port Mohamed Boudiaf sur la route menant à Ali Mendjeli, abritant depuis une dizaine d’années plus de 200 familles qui boivent et se lavent grâce à la débrouillardise des enfants qui s’échinent à transporter quotidiennement des jerricans. Il y a aussi les parents qui se saignent en faisant appel aux vendeurs d’eau. Les représentants du comité de quartier nous

apprennent que le problème crucial de l’eau potable et du gaz de ville a toujours hanté les habitants qui s’apprêtent à passer un énième été sans eau avec le perpétuel spectre des mala-dies hydriques. Le récent coup de gueule des habitants qui ont fermé la RN3 à la circulation mardi dernier, avait pour origine le raccordement de leur quartier au gaz de ville et à l’AEP. «C’est le seul moyen de nous faire entendre et de trans-mettre à qui de droit nos doléances auxquelles les autorités de la ville n’ont répondu que par des promesses. Cela fait des années que nous attendons. Nous avons sollicité le chef de daïra pour qu’il intervienne auprès de la direction de l’énergie et des mines afin de nous inscrire dans le programme 2012-2013 de distribution de gaz naturel, mais nous attendons toujours sa réponse», nous diront les représentants des

habitants. Les habitants se rappellent toujours des promesses non tenues des autorités locales. de régler leurs problèmes, car à Belahrach, ce n’est pas uniquement l’eau et le gaz de ville qui font défaut, c’est aussi le transport. Ce quartier est excentré par rapport au chef-lieu de wilaya et El Khroub. Le déplacement vers El Khroub ou Constantine est vécu quotidiennement comme un calvaire notamment pour les enfants scolarisés. En l’absence de moyens réglementaires de trans-port individuel ou collectif, les «fraudeurs» exercent en maîtres des lieux en assurant des navettes à des tarifs prohibitifs. «Nous voulons que nos enfants aient d’autres activités que le transport d’eau et de gaz butane et que nous soyons considérés comme des citoyens à part entière», nous dira un représentant de l’asso-ciation de quartier. F. Raoui

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 10

Le téléphérique desservira Mers El-Kébir

ORAN INFO

● Le téléphérique surplombera ainsi la baie d’Oran à partir du Djebel Murdjajou pour descendre jusqu’à Mers El-Kébir.

Le téléphérique béné-ficiera d’une exten-sion vers la localité de

Mers El Kébir. Ce moyen de transport surplombera ainsi la baie d’Oran à partir du Djebel Murdjajou pour descendre jusqu’à Mers El-Kébir. En effet, le téléphérique été mis à l’arrêt depuis quelques jours pour lancer une nou-velle opération de réhabili-tation et de maintenance des cabines selon des sources de la direction des transports. Une enveloppe financière de 15 milliards de centimes a été débloquée pour la réfec-tion des télécabines. Avant le lancement des travaux de réfection, une expertise a été effectuée par un bu-reau d’étude algéro-suisse. L’étude a révélé que l’exploi-tation du téléphérique peut constituer un danger pour les usagers. C’est ainsi qui le ministère a décidé d’arrêter sa mise en service, sa réhabilitation et son extension vers la com-mune de Mers El Kebir. Un cahier des charges relatif à la maintenance du téléphérique

est actuellement en cours d’élaboration. Réalisé par une firme suisse pour renfor-cer les moyens de transport avec la ligne Oran-Les Plan-teurs et pour des besoins tou-ristiques (en reliant la ville à ses hauteurs), il n’a fonc-tionné que de 1988, date de sa mise en service, à 1993. Malheureusement, à l’apo-

gée de la menace terroriste, cette installation, qui a fait la fierté de la ville, a subi des actes de sabotage qui l’ont immobilisée. Il a été remis en service en 2007. A peine remis en vol, que les tracasseries de ses cabines se succèdent et se répètent. Le téléphérique a chaviré de nouveau dans la

multitude de défaillances. Les pannes répétitives ont suscité une vive polémique au sein de la population sur la fiabilité de ce moyen de transport. C’est ainsi que l’expertise et les travaux de maintenance qui seront lan-cées prochainement, vont mettre un terme à ces défail-lances. Cherifa K.

La reprise du téléphérique est très attendue par les oranais

TRANSPORT EN COMMUN

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GDYEL LES HABITANTS DÉNONCENT

L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les habitants de la ferme située de l’autre côté de la montagne des Lions, à l’entrée de la commune de Gdyel, ont bloqué,

mercredi après-midi, un tronçon de la RN 11 pour dénoncer le danger de la route. En effet, la recrudescence des accidents de la route sur cette voie express n’a pas laissé indifférents les rive-rains qui ont décidé d’alerter les pouvoirs publics. La peur hante petits et grands après l’accident survenu dans la matinée de cette journée. Cet axe constitue, depuis plusieurs années, un véritable danger pour les habitants et automobilistes, a souligné un parent. «Nous avons déjà alerté les responsables sur la nécessité de mettre en place une passerelle mais en vain», indique-t-on. Face à la gravité de la situation, les occupants de la ferme n’ont pas trou-vé d’autres alternatives que de bloquer cet axe routier, le plus prisé par les automobilistes. La circulation a été, pendant plus d’une heure, perturbée et ce n’est qu’après l’intervention des gendarmes que ce tronçon a été rouvert. F. A.

HÔPITAL DE CANASTEL LES CHIRURGIENS SÉPARENT

DEUX FRÈRES SIAMOIS

Une première intervention chirurgicale a eu lieu, durant la soi-rée de mercredi dernier à 21 heures, au service des urgences

pédiatriques de l’Etablissement Hospitalier Spécialisé en Pédia-trie de Canastel pour la séparation de deux frères siamois âgés de 21 jours. L’intervention chirurgicale a été réalisée avec succès par le médecin-chef, responsable des urgences à l’EHS, le Professeur Acimi Smain qui était entouré d’un staff médical et paramédical. L’opération en elle-même, une première du genre dans cet éta-blissement hospitalier, selon son Directeur-Général M. Benali, a consisté en la séparation des corps des deux jumeaux de 21 jours, dont la mère est originaire de Tiaret. Elle était suivie médicale-ment avant son accouchement à l’hôpital de Canastel. L’interven-tion chirurgicale, qui a duré trois heures, a été réalisée à partir du rectum et des organes génitaux des jumeaux. Les jeunes opérés en observation médicale ont reçu la visite, dans la matinée de jeudi, du Directeur-Général et du professeur Acimi venus s’enquérir de leur santé. «Elle est satisfaisante», ont t-ils déclaré à leur sortie du service de la réanimation de l’EHS. Tegguer Kaddour

MARSAT EL HADJADJ UN LYCÉE RÉCEPTIONNÉ Le secteur de l’Education vient de réceptionner un lycée d’une

capacité de 800 places pédagogiques et d’une demi-pension de 200 places. Afin de satisfaire les besoins de la population de la commune de Marsat El Hadjadj et combler le déficit en matière de places pédagogiques, le secteur de l’Education nationale a lancé les travaux de réalisation du lycée le 21 novembre 2011 avec un délai de 12 mois. L’établissement a ouvert ses portes le mois d’octobre passé mais il vient juste d’être inauguré officiellement par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de sa visite de travail à Oran. Le coût du projet est de 350 millions de dinars avec une assiette de 12 000 m2 et d’une superficie bâtie de 5 396 m2. Doté de 14 salles pédagogiques, 4 laboratoires, 2 salles de prépa-ration, 1 bibliothèque, 1 salle d’informatique, 1 salle polyvalente, 1 amphithéâtre, 1 réfectoire, 1 infirmerie, 1 stade combiné et 7 logements de fonction, c’est le seul lycée que compte la commune de Marsat El Hadjadj. Noureddine B.

LITTORAL LES PLAGES SERONT DOTÉES DE SANITAIRES Après les deux plages de Mersat El Hadjadj et de Madagh, la

direction du Tourisme veut généraliser le projet des cabines mobiles aux autres plages autorisées à la baignade. Le concept a déjà donné ses fruits, l’année dernière, de l’avis des initiateurs. Ces cabines mobiles abritent des sanitaires et des douchettes dotés d’eau H 24, relèveront des responsables de la gestion des communes. Ces équipements vont permettre l’amélioration des structures d’accueil, notamment pour cette saison où près de 30 milliards de centimes ont été consacrés aux préparatifs.Les maires des communes balnéaires ont été instruits de veiller au respect des directives pour la livraison de tous les projets avant le jour J. Les travaux d’aménagement des zones balnéaires, de réfec-tion d’éclairage public, d’entretien de la voirie, d’aménagement de parkings et surtout d’embellissement doivent être achevés dans les délais. L’ouverture des plages se fera sur la base d’un rapport élaboré par une commission mise sur pied par la direction du Tou-risme. Celle-ci va s’assurer si toutes les conditions relatives à leur exploitation, notamment en matière d’accès, d’aménagement, entre autres, sont réunies. Foued A.

TRAMWAY

En prévision de la mise en service du tramway, une soixantaine de

kiosques destinés à la vente de la bil-letterie ouvriront bientôt leurs portes à Oran. Ces points de vente seront créés le long du tracé du tramway de façon à faciliter l’achat de billets aux usagers. La direction de l’entreprise du métro d’Alger procède, depuis plus d’un mois, aux derniers essais techniques avant la mise en service commerciale de cet ouvrage, prévue pour le début du mois de mai. Les plaques de signa-lisation horizontales et verticales ont été installées au même titre que les

tableaux électroniques. Les dernières retouches seront apportées avant le jour J. Les Oranais espèrent en finir avec la crise du transport une fois le tramway mis sur rail. Celui-ci garantira un gain de temps et surtout une amélioration de la prestation de service.Le tramway d’Oran évoluera sur une ligne de plus 18 km qui s’étend d’Es-Senia à Sidi Maârouf, en passant par la place du 1er Novembre pour desservir au total 32, voire 34 stations. Il devra, selon les prévisions, transpor-ter près de 88 millions de passagers par an. Avec une capacité théorique

actuelle de 800 000 passagers par an, on prévoit un flux passagers de l’ordre de 2,2 millions de passagers par an à l’horizon 2025. D’où l’intérêt du projet de réalisation et d’équipement d’un nouveau module spécialisé au trafic international et du projet de réaména-gement et de renouvellement des équi-pements de la zone terminale actuelle de l’aéroport d’Oran Es-Senia. A noter que des extensions du tramway sont prévues pour joindre le nouveau pôle universitaire de Belgaïd, à l’Est d’Oran et vers Haï Benarba à l’ouest de la ville. Foued A.

60 points de vente de labilletterie

Le tramway d’Oran sera mis en service dès le 1er mai

La campagne de plantation de la tomate industrielle 2013 a débuté avec un léger

retard à cause de la préparation du sol rendue problématique suite à une abondante pluvio-métrie. Les eaux de pluie qui se sont accumulées par endroits au niveau des plaines de Annaba, constituent un obstacle aux opé-rations de semis et à l’évolution des plants. Ce qui oblige les agri-culteurs à attendre que le sol soit desséché pour commencer les semis. «Cette situation est propre aux terres situées dans les zones basses de la wilaya à l’exemple d’El Hadjar qui abrite l’essentiel de la superficie de tomate indus-trielle estimée à près de 1 300 hectares», estiment plusieurs agriculteurs spécialisés dans la production de la tomate indus-trielle. Par ailleurs, les fellahs concernés continuent de craindre

les problèmes qu’ils rencontrent lors de la cueillette du fruit. En effet, 15% de la production de tomate industrielle des wilayas d’Annaba, de Skikda, d’El Tarf et de Guelma, laquelle produc-tion est estimée à deux millions de quintaux, ont été enregistrés perdus durant la saison agricole 2012 à cause de l’insuffisance de main d’œuvre. Le mûrissement groupé du fruit favorisé par une canicule excep-tionnelle, n’a pas été accompa-gné par une cueillette rapide du produit. Ce qui a été à l’origine de la perte de production car la main d’œuvre qui est composée principalement d’adolescents, n’est plus attiré par ce travail pé-nible. Ainsi, la mécanisation de la filière tomate s’impose en tant qu’alternative dans le but d’amé-liorer la production de tomate. Ce procédé qui a donné des résultats

probants dans les pays avancés, concerne aussi bien la plantation du fruit que sa cueillette. Son introduction en Algérie passe par l’organisation des exploitants agricoles en groupements d’inté-rêts pour faire aboutir des projets en commun et donner un contenu concret au programme de renou-veau rural. Durant toujours la saison dernière, le secteur de la production de la tomate a crée 200 000 postes de travail direct et indirect, dont la période est estimée à 45 jours par an, repré-sentant la durée de la campagne de transformation de la tomate industrielle. Ce qui a donné lieu à la production de 50 000 tonnes de concentré de tomate contre une consommation annuelle de 90 000 tonnes ; soit un déficit de 40 000 tonnes, comblé par des opérations d’importation.

Tewfi q G.

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 11

ANNABA INFO

● Faute de main-d’œuvre, 15% de la production ont été perdus durant la saison agricole 2012.

SAISIE DE 10 TONNES DE LAIT EN POUDRE

Dix tonnes de lait en poudre non conformes à la consommation ont été saisies dernièrement à Annaba. C’est ce qu’a révélé un responsable de la direction du commerce qui précise que cette marchandise, importée de Pologne, présente des insuffisances en protéine constatées lors d’analyses d’échantillons effectuées au niveau d’un laboratoire spécialisé. Par ailleurs, les brigades de contrôle de la direction du commerce ont saisi depuis janvier de l’année en cours, 6 tonnes de marchandises impropres à la consommation et 1642 litres d’huiles d’olive pour expiration de la date de péremption. T.G.

NEUF PERSONNES INTERPELLÉES PAR LA GENDARMERIE

Neuf personnes (9) ont été interpellées avant-hier dont une pour port d’arme prohibée, trois pour ivresse publique et manifeste, une pour détention et consommation de stupéfiants et une pour contrebande. Ce coup de filet a été réalisé lors d’une opération coup-de-poing menée par les unités territoriales du groupement de Gendarmerie nationale de Annaba à travers la circonscription de la wilaya. Pour ce faire, 802 personnes et 623 véhicules ont été soumis à identification. Outre les interpellations, les mêmes éléments de la gendarmerie ont saisi entre autres 26 cartouches de cigarettes étrangères de marque Golden, 30 cartouches de tabac à narguilé. Les mis en cause ont été présentés devant la justice pour répondre de leurs actes. L. A.

EXPOSITION DE 3000 TITRES À LA BIBLIOTHÈQUE CENTRALE

La bibliothèque centrale de la ville d’Annaba abrite depuis la semaine écoulée une exposition de livres avec près de 3000 titres d’ouvrages et la participation de maisons d’édition de la Jordanie, du Liban et de la Grande Bretagne. Cette exposition cible différentes matières scientifiques depuis la littérature et les langues en passant par les sciences naturelles, la médecine, les mathématiques et l’art culinaire. Elle consacre un stand aux livres pour enfants. Le démarrage du mois du patrimoine culturel, dont la date d’ouverture a été renvoyée au 23 du mois en cours à cause du deuil décrété suite au décès de l’ex-président du HCE, Ali Kafi, comporte une série d’activités riches et variées, telles des conférences, des visites aux sites et vestiges historiques et des concours de dessins et autres. T. G.

Une campagne tardive et d’autres craintes

MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

17 carrières d’agrégats et des trafi cs tous azimuts

La wilaya de Annaba bénéficie de la proximité de quelque 17 carrières d’agrégats dont la pro-

duction pourrait suffire à alimenter les différents chantiers si les pouvoirs publics venaient à contenir le phénomène de la rétention pratiquée par les spé-culateurs de tous bords. C’est le constat des autorités locales pour assurer l’approvisionnement du marché local en matière de matériaux de construction non sans éradiquer la spéculation. Cette dernière concerne notamment le ciment et, au delà du prix exorbitant que paie le particulier, impacte négativement sur le rythme de réalisation des différents projets. Un système de contrôle est mis en place pour tenter d’endiguer la spéculation qui s’est emparée de ce produit straté-gique dont la demande est très grande. Le déficit

en ciment a compromis les prévisions des différents opérateurs qui n’ont pas pu être au rendez-vous des délais. Le trafic pèse de tout son poids sur les prix des matériaux de construction dont la demande est allée croissant ces dernières années. Ainsi, des mesures ont été prises localement pour tenter de résorber le déficit. En plus de la volonté affichée de lutter contre la vente au noir, des dispositions ont été décidées pour que la production des différents agrégats monte en cadence afin de répondre aux besoins des grands chantiers auxquels vient s’ajouter le projet de construction du pôle urbain intégré de Draâ Erriche qui comprendra outre les quelque 50 000 logements tous types confondus, les équipements accompa-gnant une ville digne de ce nom. A. S.

TOMATE INDUSTRIELLE EL BOUNI BIENTÔT LA RÉHABILITATION DU MARCHÉ DE GROS DES FRUITS ET LÉGUMES

Une enveloppe financière de 130 millions de di-nars sera consacrée à la réhabilitation du marché

de gros des fruits et légumes d’El Bouni. Cette opé-ration va concerner la réparation de l’étanchéité de ce bâtiment qui comprend 324 stands et 32 chambres froides en plus de la réfection des réseaux d’électri-cité et d’AEP et des voies d’accès. Ce marché de gros des fruits et légumes, qui a nécessité 300 millions de dinars pour sa réalisation, enregistre depuis un certain temps, une détérioration des conditions de travail et un manque d’hygiène qui ont donné lieu à plusieurs mouvements de protestation de ses locataires. Par ailleurs et dans le cadre du renforcement des espaces commerciaux, un nouveau marché de gros des fruits et légumes sera réalisé dans la commune d’El Eulma, située à plus d’une trentaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Annaba. Fruit d’un investisseur privé, ce projet a reçu récemment l’aval du Calpiref. T. G.

TRAVAUX PUBLICS DES CHANTIERS À L’ARRÊT FAUTE DE FINANCEMENT

Des chantiers de travaux publics sont à l’arrêt à cause d’un problème de financement. C’est

ce qu’a révélé un responsable du secteur concerné, citant dans ce cadre le projet de réalisation de la route reliant Ras El Hamra à celle de Oued Bagrat et d’un autre à l’aéroport international Rabah Bitat. Ces chantiers vont faire l’objet d’une réévaluation financière pour qu’ils reprennent le travail. Le sec-teur des travaux publics enregistre actuellement la réalisation d’importants projets structurants. Il s’agit notamment de la nouvelle aérogare et de l’ouvrage d’envergure en remplacement du Pont Y. En outre, un autre projet de construction de deux tunnels longs chacun de près de 2 km, sera lancé avant la fin de l’année 2013 dans la ville de Annaba avec comme impact l’amélioration de la fluidité de la circula-tion routière. Prévus dans la partie nord de la ville, ces deux ouvrages vont relier la cité Pont Blanc au quartier Béni M’Haffeur en passant par le CHU. Une enveloppe financière de 12 milliards de dinars a été retenue pour la couverture des travaux de ce projet qui sera réalisé dans un délai de 3 ans. T. G.

UN EXPERT JUDICIAIRE DÉPOSE PLAINTE CONTRE UN AUTRE

La justice a été saisie officiellement par Djeddi Djelloul, un expert judiciaire en comptabilité,

qui a déposé plainte il y a quelques jours contre un autre expert judiciaire en foncier. Le plaignant re-proche à ce dernier un faux témoignage dans une expertise foncière dont Djeddi Djelloul fait l’objet. L’affaire remonte au décembre 2010 où le plaignant qui avait des démêlés avec son voisin direct avait porté l’affaire devant le tribunal de Annaba. La justice avait désigné l’expert en question pour situer les responsabilités. Cependant, selon le document de la plainte, l’expert foncier a mentionné dans son rapport qu’il l’avait remis à la justice le 17/07/2011, que Djeddi n’a pas respecté les clauses du cahier des charges définissant les conditions et les limites de sa construction, disculpant ainsi l’autre partie. Or, selon le plaignant qui persiste et signe, toutes les clauses du cahier des charges ont été respectées à la lettre. «Je dispose d’une correspondance officielle émanant des services techniques de la commune de Annaba datée du 12/12/2005 attestant que ma construction ne souffre d’aucun dépassement et est érigée selon les clauses du cahier des charges» confirme-t-il. Du côté de la justice, une ouverture d’enquête est décidée pour prouver les accusations du plaignant et appliquer les dispositions pénales qui s’imposent contre le mis en cause. L. A.

L’essentiel de la superficie, 1 300 ha, se trouve à El Hadjar

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Quelles solutions pourla pénurie d’eau ?

KABYLIE INFO

● La localité de Bouzeguène souffre, été comme hiver, de pénuries d’eau chroniques, mettant les ménages dans des situations intenables.

Les Les pénuries d’eau qui caractérisent, chaque année, les villages de la

daïra de Bouzeguène, à une cinquantaine de kilomètres, à l’est de Tizi-Ouzou, semblent s’installer dans la durée tant les solutions urgentes et appro-priées sont loin d’être envi-sagées à court, voire même à moyen terme. Avec des pénu-ries d’eau enregistrées cette année même en hiver malgré ses crues d’eau et ses inonda-tions, les habitants de Bouze-guène appréhendent, d’ores et déjà, une saison estivale difficile. Il y a environ deux mois, en pleine tempête de neige, un glissement de terrain a emporté tout un tronçon de la conduite principale d’eau de la chaîne d’Aderdar, entrainant une rupture d’alimentation d’une partie de la population, pendant près de dix jours. L’été dernier, si certains quar-tiers ont été carrément privés d’eau durant toute la saison estivale, d’autres devaient at-tendre deux à trois semaines pour espérer un petit filet d’eau aux environs de trois heures du matin. Les citoyens de la daïra de Bouzeguène sont tellement habitués à ces pénuries récurrentes qu’ils ne se font plus d’illusions quant à une éventuelle amé-lioration de la disponibilité de ce précieux liquide. Face

à cette situation dramatique en matière d’alimentation en eau potable, les citoyens de Bouzeguène s’interrogent sur la récurrence des fuites d’eau, on parle d’environ 200, vi-sibles sur le CW 251, depuis des années et qu’on n’arrive pas à colmater. Le réseau d’eau potable enterré depuis la fin des années 1970 et qui côtoie le réseau d’assainissement, est entièrement corrodé depuis la source jusqu’aux villages et les vannes sont toutes «grip-pées», tournant dans le vide. Le réseau de distribution de Bouzeguène est obsolète. Se-lon nos sources, plus de deux cent maisons, situées dans les villages de Houra, Aït Ferrach,

Ihitoussène et Bouzeguène centre sont bâties dangereuse-ment sur la conduite principale et certains habitants n’ont pas hésité à piquer la conduite principale au vu au su de tout le monde. Les responsables de l’ADE qu’on accuse à tort ou à raison de mauvaise gestion, évoquent chaque fois l’insuf-fisance de l’eau pour satisfaire toute la population. Comment alors mettre fin au piratage illi-cite de la conduite principale et aux inégalités dans la répar-tition d’eau entre les villages, ceux situés en amont et ceux situés en aval ? Comment obli-ger les villages qui ne paient pas l’eau à s’acquitter de leurs factures ? A qui profite le

camion citerne de l’ADE qui dessert gratuitement certains ménages alors que d’autres achètent des citernes d’eau à 1500 et 2000 DA l’unité? La daïra de Bouzeguène qui souffre le martyre des pénuries d’eau, s’est vue, malheureuse-ment exclue de l’alimentation à partir du barrage de Takse-bt. Selon une source proche de l’APW de Tizi Ouzou, l’alimentation de la daira de Bouzeguène se fera à partir du barrage de Sidi Khelifa qui sera construit à Azeffoun et dont les travaux ne sont même pas lancés. A Bouzeguène, l’ère des jerri-cans et des citernes va encore perdurer. Kamel Kaci

Les citoyens se rabattent sur les fontaines publiques

DAÏRA DE BOUZEGUÈNE

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TADMAITGROGNE DES COMMERÇANTS Les commerçants de la ville de Tadmait, à 18km à l’ouest

de Tizi Ouzou, ont organisé la semaine dernière une grève pour dénoncer la pression exercée par l’inspection des impôts de Draâ Ben Kheda à la suite d’une augmentation soudaine de la taxe. En effet, l’augmentation subite de la taxe d’impôt, notam-ment celle du trimestre dernier, a suscité la colère des commerçants de la localité. Ils ont baissé les rideaux toute la journée. Selon les informations que nous avons recueillies sur place, l’inspection des impôts de Draâ Ben Khedda leur a fixé des taxes plus élevées par rapport aux précédentes. «Le trimestre dernier, j’ai payé 4000 Da, mais cette fois ci, la feuille d’impôt a été presque multipliée par trois. Si cela continue, je serai dans l’obligation de cesser l’activité, car à Tadmait, le commerce ne fonctionne pas bien. De ce fait, nous voulons à travers notre action inciter les respon-sables de cette inspection des impôts à prendre des mesures nécessaire afin de revoir ces taxes», dira Ahmed, l’un des commerçants gréviste. A noter qu’une délégation des protestataires a été reçue par le premier responsable des impôts au niveau de Draâ Ben Khedda. Ce dernier leur a promis de prendre en charge leurs préoccupations. Rachid Aissiou

OUADHIASHAUSSE DU PRIXDU CIMENTLe quintal de ciment a atteint le prix de 1600 DA. Cela a

contraint des entrepreneurs, des particuliers et surtout les bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural à temporiser et at-tendre une accalmie. Des Ouadhias à Maatkas en passant par Mechtras et Souk El Tenine, les prix affichés sont presque identiques. Un entrepreneur que nous avons rencontré à Tirmitine regrettera : «J’ai lancé un chantier lorsque le prix du ciment était à 900 DA le quintal, maintenant que le prix a presque doublé je ne sais plus quoi faire. Les prix sont exces-sivement élevés, je risque à coup sûr de travailler en perdant de l’argent. Nous appelons les responsables du secteur en vue de mettre les mécanismes efficients et de nous évioter la faillite». Pour leur part, les bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural n’ont que leurs yeux pour pleurer. Un d’entre eux que nous avons questionné à Ouadhias dira avec amertume : «En bénéficiant de cette aide de l’Etat de 70 millions de centimes, je me suis réjoui croyant que j’al-lais concrétiser mon rêve de posséder une habitation. Hélas, quelques mois après, j’ai compris que cela allait être impos-sible. Pour arriver à la plate forme, j’ai dû dépenser près de la moitié de l’aide. Maintenant que le ciment est à 1600 DA, je n’ai d’autre choix que celui d’attendre». Hocine Ait Idir

AÏN EL HAMMAMPAS DE REBOISEMENT CETTE ANNÉEComme l’année dernière et toutes celles qui l’ont précé-

dée, Ain El Hammam ne verra pas son patrimoine fores-tier reconstitué. Les quelques plantes ornementales mises en terre pour enjoliver les entrées des administrations publiques sont loin de constituer un apport au couvert végétal de la région mis à nu par différents phénomènes.Chaque année, des centaines d’arbres partent en fumée, des oliveraies décimées par le feu. Les intempéries à l’image de la neige de février 2012, ont en détruit tout autant. Les forêts, jadis très denses, voire impénétrables, deviennent de plus en plus clairsemées. Peu d’agriculteurs ont bénéficié de l’opération de distribution, avec parcimonie faut-il le pré-ciser, d’oliviers. Les oliviers ne sont malheureusement pas les seuls arbres à subir de plein fouet les aléas de la nature. D’autres espèces comme le cerisier connaissent une destruc-tion à grande vitesse. Le capnode, ce coléoptère ravageur a déjà réduit à néant une multitude de cerisaies. Les restes plus nombreux encore cette année hantent nos vergers, devenus, au fil du temps, de banals maquis peuplés de ronces et d’autres arbustes sauvages. Comme chaque année, les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme qui demeure sans écho. Les responsables concernés ne ratent aucune occasion pour faire l’amer constat de la disparition de cet arbre qui, avec le figuier, a toujours fait la fierté de la haute Kabylie. Les efforts des particuliers s’avèrent vains devant l’ampleur de la tâche. L’intervention de l’Etat pour reconstituer ne serait-ce qu’une partie de ce qui a disparu se fait attendre. Nacer Benzekri

AÏT IKHLEF

L’école centenaire d’Aït Ikhlef, dans la commune de Bouzeguène, subit

depuis plusieurs années une destruc-tion accélérée et cela dans l’indifférence totale. Construite en 1898 au milieu d’un immense verger d’arbres fruitiers et sur une superficie d’environ 1200 m2, l’établissement comprend deux salles de classes, deux logements et une cour de récréation bordée d’arbres et de haies. L’école a accueilli de nombreux élèves de la région sur un rayon de plus de 20 km. De nombreux cadres dans l’admi-nistration locale et des enseignants ont

fréquenté cette école et certains d’entre eux sont encore en vie et témoignent du rôle important de cette école durant les années qui ont précédé la guerre d’Algé-rie. L’école fermée en 1957 en pleine guerre d’Algérie, a rouvert en 1962 pour accueillir les élèves de deux villages, Aït Ikhlef et Aït Sidi Hend Ouali. Elle a servi jusqu’au début des années 1990, pour être abandonnée, ensuite, à l’ouverture des nouvelles salles de classes.Laissée, depuis, à l’abandon, elle dépérit chaque année sans bénéficier de travaux de consolidation et de protection. Pire

encore, l’école qui s’est effondrée en février 2012, fait l’objet de pillages. Des individus viennent charger les tuiles pour les retrouver en vente dans des parcs de matériaux de construction. M. Kashi Hamou, ancien élève de cette école, se dit écœuré et révolté par le sort de cette école. Quand il évoque cet établissement, des larmes se mettent aussitôt à couler de ses yeux. L’école serait bientôt rasée, selon les vil-lageois, pour accueillir un édifice public. Dommage pour l’histoire et la mémoire collective de la région. Kamel K.

Une école centenaire à l’abandon

Le chef-lieu communal d’Assi Youcef a l’apparence

d’un grand village à l’abandon. Sur place, l’on remarque en ef-fet l’absence d’infrastructures ou d’infrastructures de base à même de refléter un chef-lieu d’une commune. Pas de trottoirs, pas de canaux d’éva-cuations des eaux pluviales, ni

d’autres ouvrages, pas d’éclai-rage public, ni d’espaces de détente. Le P/APC avouera que le chef-lieu communal n’a rien d’un centre urbain. «Nous avons pourtant réalisé une étude globale sur nos budgets pour améliorer l’image de la cité. Plusieurs milliards de centimes ont été dégagés pour

ce faire. L’étude a été transmise à la direction de l’Urbanisme et de la construction (DUC), mais celle-ci ne nous a déblo-qué que 7 millions de dinars pour la réalisation de trottoirs et pose de pavés, mais sans aucun impact sur l’image du chef-lieu». Ce montant a éga-lement servi pour l’installation

de 40 lampadaires de l’éclai-rage public. Sur un autre volet, la DUC a attribué pour la com-mune 3 millions de dinars des-tinés à la réalisation d’un mur de soutènement au niveau de la route menant vers le CEM, ainsi que pour la confection d’un fossé bétonné de près de 500 mètres linéaires. A. I. H.

Budgets insuffi sants ASSI YOUCEF

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 11

S P O R T S O U E S T

SA MOHAMMADIA

Une situation cauchemardesque

Le Sari de Mohammadia ne cesse de souffler le chaud et le froid et cela inquiète au plus haut point ses supporters.

JS SAOURA

Les supporters du WAT inquiets

ES MOSTAGANEMTerminer la saison en beauté

TOURNOI RÉGIONAL DE CYCLISME Fête de la petite reine à Chabat El Ham

Après avoir perdu ses dernières illusions de retrouver l’élite, le SA Mohammadia est en plein

naufrage. Vendredi passé, devant les Mobistes, il a perdu son match. «C’est une véritable honte pour un club aussi prestigieux», a commenté, la mort dans l’âme, un ancien dirigeant du SAM. Les supporters aussi vivent une situation

cauchemardesque, mais ne baissent pas les bras et continuent à organiser des sit-in pour arrêter l’hémorragie. L’actuel dirigeant du SA Mohammadia n’en démord pas et semble déterminé à conduire tout seul les rênes de l’équipe jusqu’à la fin du championnat. C’est ce que refusent les supporters qui pensent que Bordji conduit leur équipe en droite

ligne vers la descente aux enfers. Le Sari de Mohammadia ne cesse de souf-fler le chaud et le froid, et cela inquiète au plus haut point ses supporters qui ne savent plus où donner de la tête, notam-ment après la lourde défaite de leur équipe concédée devant le Mouloudia de Bejaia, vendredi à Bejaia.

A. Taoui

SAÏDA Manque de moyens

La wilaya de Saïda compte 330 718 habitants dont 1 022 licenciés dans la division wi-

laya et 3 400 dans les différents championnats de la ligue régio-nale de football de Saïda, soit 2,3 du taux national des licenciés en football, alors que la moyenne nationale est de 4,8. Créée en 1974, la ligue de football de la wilaya de Saïda dispose de 12 clubs affiliés dont trois relevant de la wilaya d’el-Bayadh, à savoir Brezina, Kef Lahmar, Kreider. En outre, la ligue de wilaya s’occupe également du championnat benjamins composé de 14 clubs et aussi de 6 clubs poussins U 11, soit un total, toutes catégories confondues, de 1 720 athlètes. La ligue compte 36 entraî-neurs dont 8 diplômés, les diverses rencontres sont assurées par 26 ar-bitres, avons-nous appris auprès du président Guerroudj Laaredj, qui œuvre depuis 1998 pour le dévelop-pement du football. Pour détecter les joueurs talentueux, 27 jeunes ont été présélectionnés à partir de 14 clubs pour ne retenir finalement qu’une vingtaine. La même source fait état du manque d’infrastruc-tures sportives, les stades manquent d’électricité, d’eau courante, ab-sence de vestiaires, de gradins à part le chef-lieu de wilaya. En raison des problèmes financiers, les clubs gérés par les communes ne reçoivent que de très maigres sub-ventions à tel point que 5 équipes n’ont pas payé leurs engagements, d’autres ont carrément abandonné l’activité sportive tels Hassi Abd, Aïn Thrath, Hounet. Sid Ahmed

AÏN TÉMOUCHENTLe CS Bénisaf prend le large

A l’issue de la 13ème journée du championnat de wilaya de

football, édition 2012/13, le club de Bénisaf, CS Bénisaf, poursuit sa série de victoire sans enregistrer la moindre défaite. Ce qui prouve qu’il est décidé à l’accession pour la régionale deux. Ses supporters sont très optimistes pour l’avenir de ce nouveau club qui a vu le jour dans la ville côtière de Bénisaf. Selon les techniciens, le CSB est composé de jeunes joueurs très ambitieux et sérieux. En outre il jouit d’un bon staff technique et une meilleure équipe dirigeante. L’on peut croire que le CSB veut défier son aîné JP Bénisaf. Ils sont très disciplinés. Avec 32 points dans son compteur, distant de 8 longueurs sur son dauphin NRB A.Tolba et de ASB Ouled Bouje-maa. Au milieu du tableau pataugent les SB Adda,JS Djebara,JSB Sidi Safi et JSB Aïn Arba. Cependant, en queue du classement se trouvent les ESB Chentouf, MO Berkeche, US Aoubellil et ASC Ouled Tawi. Mal-heureusement, les traditionnelles équipes FCR Hassi El Ghella et GS Aghlal ont déclaré forfait général. Et c’est dommage pour ces clubs qui ont brillé antérieurement à l’échelle du football de la wilaya. Leurs jeunes sont fortement déçus.

O. Salem

C ertains supporters du WA Tlem-cen à Béchar expriment claire-

ment leur inquiétude sur la prochaine rencontre JS Saoura – MC Oran. «Nous savons que les dirigeants de la JS Saoura entretiennent de très bonnes relations avec leurs homolo-gues du MC Oran. Le club de Béchar a presque assuré son maintien en ligue 1 contrairement à notre équipe qui se trouve, en compagnie des deux autres équipes de l’Ouest (USMBA et MCO ndlr), dans la zone de turbu-lence. Nous souhaitons que les Bé-charis jouent et gagnent comme face au WAT, car des rumeurs racontent que la JSS compte lever le pied contre l’une des équipes concernées», nous ont-ils déclaré sans ambiguïté. A. Boutaleb

Un tournoi régional de cyclisme a été organisé vendredi passé dans la

commune de Chabat El Ham. C’était un grand évènement sportif qui a drainé

une marée d’habitants. L’organisation était remarquable grâce à la présence des gendarmes de la compagnie d’Aïn Témouchent, des agents de la Protection

civile, le président de la ligue régionale Ouest de cyclisme, les représentants des APC de Chabat El Ham et Aïn Témouchent et un responsable de l’en-treprise publique, Transcanal,principal, sponsor de ce tournoi. Selon M. Bouch-kara Cheikh, président de la ligue de Témouchent, 124 coureurs participants étaient issus des sections de Naftal, Protection civile et ASPTT de la wilaya d’Oran, 3 Frères Amarouche de Sidi Bel Abbès, VC Mostaganem, VC Alger, Sidi Baroudi Améria, AC Chabat El Ham et VC Aïn Témouchent répartis entre les catégories enfants, minimes, cadets, juniors et Séniors. Le circuit mesure 16 km reliant Chabat El Ham à Aïn Témouchent. O. Salem

OULED EL KIHELTous les sports sont en veilleuseEn effet, dans cette commune d’Ouled El Kihel, région témouchentoise à vocation agricole, la jeunesse souffre d’inactivité à longueur de l’année. «Le football est mort, le basket est mort, tout est mort», lancent des dizaines de jeunes qui se sont rapprochés du journal pour faire entonner leur voix de colère à l’adresse des pouvoirs censés prendre en charge la masse juvénile. Les uniques clubs de football et de basket-ball ne sont pas engagés cette saison sportive 2012/13 et les jeunes ignorent les raisons. Ces deux clubs ont créé une ambiance et enrôlé des enfants et des jeunes à la pratique sportive pour calmer leur souffrance sociale dont le chômage et l’oisiveté. A cette préoccupation sportive, le président de l’APC de cette commune, MMoulkhalwa Djelloul, dira : «Les membres de l’APC sont très conscients et défendent les revendications de ces jeunes. Ces deux clubs reprennent les terrains». O. Salem

VOLLEY-BALLLe POC Chlef mise sur les jeunesL’équipe de volley-ball du POC Chlef seniors hommes, évoluant en nationale 1 A, a fait une belle remontée au classement. Elle occupe désormais la 6e place avec 25 points, s’éloignant davantage des formations menacées par la relégation. Elle se met ainsi à l’abri de toute mauvaise surprise. Cela, elle le doit surtout au recrutement d’un nouvel entraîneur en la personne de Amine Belacel ainsi qu’à l’intégration de quatre juniors aux côtés des anciens. Le nouveau coach avait, signalons-le, pris les rênes du POC au moment où celui-ci pataugeait en bas du classement. Selon les dirigeants, le rajeunissement de l’effectif s’inscrit dans le prolongement des actions menées par la direction pour redonner au club des assises plus solides et plus saines. La formation est donc le maître mot du comité directeur et du staff technique, puisque, outre les quatre juniors promus en séniors, le POC compte aussi d’autres jeunes internationaux ayant intégré les équipes nationales de volley-ball. En tout cas, le président du club Mohamed Heus est résolument engagé dans cette voie : «Cette politique correspond à notre ambition d’asseoir un système de formation adapté à nos besoins. C’est le meilleur moyen d’assurer la relève des seniors.» A. Yechkour

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124 coureurs participants sont issus de Naftal

Comme tout le monde le sait, le rêve de remporter le titre du championnat en fin de saison s’évapore pour les Espéran-

tistes de Mostaganem, d’une rencontre à l’autre, à trois jour-nées seulement du baisser du rideau de l’actuel exercice 2012 /2013. Ayant raté l’un de leurs objectifs cette saison, les Espé-rantistes de Mostaganem se sont tournés vers les prochaines rencontres qui restent à disputer. Ils veulent remporter au moins afin de se classer en quatrième, ou cinquième position au classement général, finir la saison en beauté et surtout pour ne pas sortir bredouilles de cet exercice, comme ce fut le cas la saison écoulée. En effet, c’est pour cette raison que le driver d’El Haouata, en l’occurrence Ousmane Abderrahmane, ne cesse de motiver les joueurs pour aller le plus loin possible dans toutes ces compé-

titions, notamment ce qui reste, vu que les coéquipiers du capi-taine Belahouel sont tous prêts pour atteindre cet objectif. Au vu des grands moyens mis à la disposition des joueurs, et aussi au vu du niveau tout juste moyen des clubs, qui sont toujours en course. En tous les cas, les joueurs sont décidés à donner le maximum d’eux-mêmes afin de sortir de cette situation et de prouver à tous ceux qui ont douté de ce groupe que l’Espé-rance de Mostaganem ne mérite pas la position qu’elle occupe actuellement. Même si la mission s’annonce difficile, il n’en demeure pas moins que tous les joueurs que nous avons contac-tés affichent une volonté de fer pour gagner cette rencontre. Devant cet état de fait, les camarades de Bouhadi pensent qu’ils ont les moyens de rebondir, à condition d’avoir plus d’effica-cité devant les buts. A. T.

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 12

I N T E R N A T I O N A L E

SHADDAD AL ATTILI. Ministre palestinien des Ressources en eau

«L’Algérie contribuera au fi nancement d’une station de dessalement de l’eau à Ghaza»

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Propos recueillis par Mehdi Bsikri

Quel est l’objet de votre visite en Algérie ?

En premier lieu, nous réitérons nos remer-ciements à l’Etat et au peuple frère algériens pour leur soutien indéfectible à la cause palestinienne. Personne n’oublie que c’est à partir d’Alger que l’Etat palestinien a été pro-clamé par le défunt Yasser Arafat. Concernant les objectifs de ma visite, je commencerais d’abord par exposer une dure réalité que subit le peuple palestinien, notamment les résidants de la bande de Ghaza, au point que les deux ailes politiques, Fatah et Hamas, se sont mises d’accord pour résoudre la problématique de l’alimentation en eau.

Le problème persiste à Ghaza. La bande a une superfi cie réduite mais qui connaît l’une des plus forte concentration de population dumonde. Sur une longueur de 43 km et une largeur de 10 km, avec 1,5 million d’habitants, la population ghazaouie a énormément de dif-fi culté à trouver de l’eau potable. Le pire c’est que nous n’avons pas le droit de construire nos

propres barrages. Pourtant, lors de la signature des accords de Camp David en 1993, il était prévu que les Palestiniens puissent développer le secteur de l’eau en toute liberté. Mais Israël continue à opprimer ce droit pour nous décou-rager.

Le gouvernement israélien veut pousser les habitants de Ghaza à quitter ce territoire. C’est sa logique pour dépeupler notre terre. Raison pour laquelle il interdit aux réfugiés palesti-niens de 1948 de retourner en Palestine.

Ainsi, pour revenir à votre question, l’objec-tif de ma visite est de présenter un de nos pro-jets de dessalement de l’eau de mer. En effet, notre étude indique qu’une station de dessale-ment pourrait fortement contribuer à combattre la pénurie hydrique que connaît la bande de Ghaza. Quant au fi nancement, l’Algérie nous informe qu’elle participera fi nancièrement et garantira les dons. Cette station nécessite la collecte de 400 millions de dollars. L’Algérie est prête à en verser 10%, selon les respon-sables que nous avons rencontrés, dont le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib.

Sur le même point, au prochain sommet des ministres arabes des Ressources en eau, nous

allons discuter du projet de station de dessa-lement de l’eau à Ghaza avec l’ensemble des pays de la Ligue arabe. Le Koweït et l’Arabie Saoudite nous ont eux aussi confi rmé leur contribution à ce projet.

Qu’en est-il des répercussions sur la santé des habitants ?

Elles sont désastreuses. Il faut savoir que le bassin de Ghaza se trouve sur le littoral. Il se remplit à hauteur de 60%. Mais comme il est quotidiennement pompé, l’eau de mer

pénètre dans ce bassin. Plus grave encore, les eaux usées s’y infi ltrent aussi, jusqu’à dépasser le volume de l’eau potable. Ce qui, au fi nal, donne une eau polluée de nitrates et mélangée avec de l’eau salée. Tout cela se répercute effectivement sur la santé de la population. A titre d’exemple, des bébés naissent avec des anomalies, comme ceux qui viennent au monde avec une peau de couleur bleue. C’est un véritable danger.

Tout cela est le fruit de la politique d’occu-pation d’Israël, qui interdit au peuple palesti-nien de jouir de sa propre eau, notamment celle du Jourdain. Israël nous refuse même l’accès à la mer Morte et vend l’eau des Palestiniens aux Palestiniens ! Devant toute cette oppression, la seule solution qui se présente actuellement est l’installation d’une usine de dessalement. Israël ne pourra rien faire face à ce projet, puisque même l’Union européenne, la France en tête, va contribuer au fi nancement. Rien que pour son image extérieure, Israël ne pourra pas s’y opposer.

En dehors du fi nancement, qui gérera la station ?

Nous avons également discuté avec nos amis algériens pour qu’ils forment des cadres palestiniens pour la gestion des eaux. Ces futurs cadres palestiniens pourront gérer indé-pendamment la station de dessalement, la récu-pération et le traitement. Le ministère algérien des Ressources en eau nous a aussi présenté les projets déjà lancés. Nous nous réjouissons des avancées de l’Algérie dans ce domaine. Nous sommes fi ers qu’un pays arabe comme l’Algérie puisse gérer de grandes stations de dessalement, comme celle d’El Hamma que nous avons visitée. M. B.

Dans cet entretien, le ministre palestinien chargé des Eaux dénonce la politique d’oppression pratiquée par Israël à l’encontre de la population palestinienne. Il met en relief le non-accès à l’eau potable et l’interdiction qui lui est imposée pour forer des puits. En visite en Algérie, où il a rencontré des officiels du secteur des eaux, M. Al Attili a sollicité le gouvernement algérien pour contribuer au financement d’une station de dessalement de l’eau sur la côte de la bande de Ghaza. Demande acceptée par Alger.

Shaddad Al Attili, ministre palestinien des Ressources en eau

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 13

I N T E R N A T I O N A L E

L’APRÈS-ATTENTAT DE BOSTON

Peur chez les musulmans des Etats-Unis Suite de la page 1

Cela n’a hélas pas raté, une nouvelle fois. Les auteurs de l’horrible attentat de Boston sont de nationalité tchétchène, mais musulmans

tout de même. La supplication du jeune Libyen conscient, comme tous les musulmans du monde, de la vague d’islamophobie qui allait déferler sur les USA, aura été déçue. Mais son tweet qui a fait le buzz sur la Toile est d’une pertinence chirurgicale. Voici le premier (tir) tweet du célèbre chroniqueur et expert des médias de Fox News, Erik Rush, en réponse à un autre tweet : «Blâmez-vous les musulmans ?» «Oui, ils incarnent le mal. Tuons-les tous !» Une véritable déclaration de guerre qui à ce mérite de tordre le cou au slogan trompeur de la chaîne du magnat Rupert Mur-doch : «Juste et équilibré». Autre exemple de la cette folie islamophobe. Salah Barhoun, un jeune Arabe de 17 ans, qui faisait partie des nombreux

spectateurs venus assister au marathon de Boston, a été empoigné par les forces de l’ordre et traîné face à la caméra de la chaîne ABC comme un parfait suspect. «Non, je ne suis pas le poseur de bombe de Boston», a-t-il clamé, terriblement choqué de découvrir sa photo à la une du New York Post, son visage encerclé de rouge, ainsi que celui d’un autre homme, le tout souligné par une légende accablante : «Les hommes aux sacs». Venus en spectateur du marathon, le malheureux Salah est devenu lui-même l’objet d’un spectacle.

«LES MUSULMANS ? TUONS-LES TOUS !»

De mauvais goût. Des exemples comme ceux-ci déchirent la Toile depuis l’attentat de Boston. Les musulmans américains vivent une nouvelle fois la peur au ventre. La chasse à l’homme, déclen-chée au lendemain des attaques du 11 septembre 2001, risque de reprendre de plus belle. Dans les journaux, sur les plateaux de télévision et les ré-

seaux sociaux, la traque au musulman est lancée. On ne s’encombre même plus de commodités de langage pour désigner l’islam et les musulmans à la vindicte populaire. Il est loisible d’imaginer les dégâts immenses que cette propagande, distil-lée par les milieux sionistes et néo-conservateurs, provoque chez l’Américain lambda à qui l’on a incrusté le cliché qu’un musulman est forcément un terroriste potentiel. Un raccourci faux et in-juste, qui a pris l’allure d’une idéologie de la peur, voire une religion politique et médiatique dans un pays défi nitivement vacciné le 11 septembre 2001 contre un virus imaginaire secrété par les faucons de la Maison-Blanche et d’ailleurs.

LES FRAIS DE LA «CHÉCHIA» TCHÉTCHÈNE

Sahar Aziz, de l’Institut pour la compréhension des peuples et la politique sociale (ISPU), a pour-tant appelé les musulmans à faire preuve de vigi-lance : «Le stéréotype des musulmans terroristes

et déloyaux étant désormais enraciné dans la culture américaine, la probabilité est forte de voir les musulmans américains faire face à des repré-sailles si le suspect est musulman… Ces repré-sailles pourraient prendre la forme de crimes de haine raciale, de vandalisme contre des mosquées, de harcèlement à l’école ou de certains médias faisant des musulmans des boucs émissaires», a-t-il déclaré à l’AFP. On n’en est pas encore là, mais presque… Le Conseil des relations américa-no-islamiques (CAIR) a beau condamner «dans les termes les plus forts l’attentat lâche», l’appel de son directeur exécutif, Nihad Awad, ne risque pas d’être entendu. La Société islamique d’Amé-rique du Nord (Islamic Society of North Ameri-can, ISNA), une des plus anciennes organisations musulmanes des USA, s’est aussi empressée de condamner les explosions. «Nos prières vont aux victimes et à leurs proches.» Mais leurs appels et leurs lamentations se perdent dans le bruit et la fu-reur contre l’islam et les musulmans. Même le se-crétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, s’est fendu d’un communiqué dans lequel il quali-fi e de «tels actes visant un événement sont lâches et répréhensibles». Mais il n’est pas sûr que ces voix de raison puissent prendre le dessus sur la déraison de certains milieux culturellement hos-tiles à l’islam et aux musulmans. Faut-il s’étonner pour autant, dans un pays où une bonne partie de la population continue de croire que le président Obama est musulman ou carrément islamiste ? Quoi qu’il en soit, le ton inquiet du jeune «twee-teur» libyen s’avère malheureusement justifi é et les musulmans américains risquent de payer pour la «chéchia» des deux Tchétchènes. Pour longtemps peut-être. Pendant ce temps, des dizaines de civils afghans, pakistanais et yémé-nites sont fauchés par les drones américains dans l’indifférence générale. H. M.

REPÈRE

Un terrible échecPar Mohammed Larbi

L a diplomatie marocaine vient de su-bir un revers qui devrait l’obliger à

revoir ses propres fondements et, d’une certaine manière, fi nir avec ses certi-tudes et, dans le même temps, bannir le mot «jamais». Effectivement, devaient dire les hommes politiques marocains, les Etats-Unis ne changeront jamais de politique à l’égard de leur pays, malgré les nombreux signaux, les plus évidents étant l’opposition américaine à l’intégration des territoires sahraouis à l’accord de libre-échange conclu en 2006 avec le Maroc. Ou encore cette fameuse résolution du Sénat américain soutenant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, alors même que cette instance décidait d’apporter son appui à la mission de l’ancien

secrétaire d’Etat à l’époque en charge du dossier sahraoui auprès de l’ONU. Cet appui apporté en 1998 ne manquait alors nullement de pertinence, James Baker, faisant face au blocage du pro-cessus de paix par le Maroc. Ou encore les nombreuses missions américaines, dans les territoires sahraouis, dont les conclusions interpellaient avec force l’Administration américaine. Il y a lieu de relever l’accueil réservé par Washington à la militante sah-raouie Aminatou Haïdar, présentée le plus offi ciellement comme une citoyenne sahraouie. L’erreur des Ma-rocains consiste justement à ne pas croire en cette évidence qui se mani-feste désormais avec éclat, les dégâts ne pouvant être pour eux que considé-rables. Ils en ont pris la mesure, il y a quelques jours, quand les Etats-Unis

faisaient savoir qu’ils allaient déposer devant le Conseil de sécurité un pro-jet de résolution élargissant le man-dat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) aux Droits de l’homme. Le rapport annuel du département d’Etat sur les droits de l’homme dans le monde devrait consacrer cette fi n des certitudes, son style ne laissant aucune place au doute. Et encore faudrait-il souligner, il y a six mois, un rapport avait été adressé par le département d’Etat au Congrès, dans lequel il avait été souligné que la situa-tion générale des droits de l’homme dans les territoires sahraouis soulevait de «sérieuses inquiétudes». Ce précé-dent rapport était lui-même élaboré en application d’une loi adoptée en 2011 par le Congrès américain, exigeant du

département d’Etat de s’assurer du res-pect des droits de l’homme au Sahara occidental avant l’octroi de toute aide fi nancière militaire au Maroc.L’instance américaine, qui leur a consacré pas moins de douze pages, a dénoncé la violation par le Maroc des droits de l’homme au Sahara occi-dental en spécifi ant que de tels actes visent les Sahraouis et comme cela ne suffi t pas, il y est précisé qu’il s’agit d’indépendantistes sahraouis. Y est alors présentée la genèse de la question sahraouie ainsi que les problèmes des droits de l’homme, soulignant qu’«ils sont de longue date et sont liés aux revendications indépendantistes» des Sahraouis. Tout y est : viols, mauvais traitements, torture, des accusations rapportées également par des ONG internationales et locales, avec des rap-

ports jugés crédibles, comme celui du rapporteur spécial de l’ONU sur la tor-ture. Selon le département d’Etat, «la plupart de ces traitements dégradants surviennent suite aux manifestations indépendantistes ou à celles appelant à la libération des prisonniers poli-tiques sahraouis». A ce propos, il cite le cas d’Aminatou Haïdar, attaquée par la police marocaine après sa rencontre avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, à la mission de l’ONU à El Ayoun en no-vembre 2012. Voilà donc l’erreur des Marocains, elle est considérable. En trente-huit ans d’occupation, ils n’ont pas réussi à faire des Sahraouis de bons sujets, comme ils n’ont pu faire admettre le fait accompli colonial. Un terrible échec. M. L.

Les deux frères soupçonnés de l’attentat du marathon de Boston avaient en leur possession six bombes, une arme de poing et un fusil lors de la course-poursuite dans la nuit de jeudi à vendredi qui a coûté la vie à Tamerlan Tsaranev, selon la police. «Ils avaient au moins six bombes», a déclaré hier Edward Deveau, chef de la police de Watertown, dans la banlieue de Boston, lors d’un entretien avec CNN. «Nous avons retrouvé une cocotte-minute» qui a provoqué une «importante explosion durant l’échange de coups de feu», a ajouté le policier, précisant que les enquêteurs avaient également retrouvé deux grenades artisanales, deux autres engins explosifs que les fuyards n’étaient pas parvenus à activer ainsi qu’un autre dispositif

abandonné dans leur voiture. Les deux frères possédaient également «une arme de poing et un fusil», a ajouté le policier. Au cours de cette course-poursuite initiée peu après que les deux frères eurent tué un policier sur le campus de Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge, «plus de 200 coups de feu ont été échangés en l’espace de 5 à 10 minutes», a précisé Edward Deveau. Le policier a raconté comment Tamerlan Tsarnaev avait surgi de la pénombre et «s’était avancé en tirant sur les policiers qui cherchaient à se rapprocher». Une fois à court de munitions, deux ou trois policiers ont essayé de le neutraliser en lui passant les menottes, mais le cadet, à bord d’une Mercedes noire, a alors fait une marche

arrière dans leur direction. «L’un des policiers a crié attention !», a poursuivi Devau. «Ils se sont écartés et il a roulé sur son frère et traîné son corps sur quelques mètres.» Selon Edward Devau, Tamerlan est mort sur place, mais ce n’est qu’à l’hôpital où Djokhar a été admis vendredi soir, qu’il a été déclaré mort par les médecins. Le cadet, qui a été blessé dans l’échange de coups de feu, s’est enfui au milieu des tirs et deux à trois rues plus loin a «abandonné sa voiture et disparu dans la nuit. Puis nous avons perdu contact avec lui». Ce n’est que 24 heures plus tard que la police a interpellé le jeune homme réfugié dans un bateau entreposé dans un jardin de Watertown. R. I.

SELON LE CHEF DE LA POLICE DE BOSTON, «LES DEUX SUSPECTS DISPOSAIENT DE SIX BOMBES»

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S A N T É

L’introduction des traitements prophy-lactiques à domicile et l’éducation thérapeutique des malades hémophiles

sont les principales recommandations du Forum de discussions interacteurs, orga-nisé par la Société algérienne d’héma-tologie et de transfusion sanguine et les laboratoires Novo Nordisk, à l’occasion de la célébration de la Journée mon-diale de l’hémophilie, le 17 avril dernier. Lors des discussions, les participants ont insisté sur l’importance du traitement dans la prise en charge de cette maladie, notamment dans les cas sévères. Si les intervenants se sont félicités de la disponibilité des traite-ments spécifiques à cette maladie, à savoir les facteurs VIII et IX, ils ont néanmoins déploré le manque de coordination entre les équipes médicales (pédiatres et héma-tologues) et surtout l’absence de moyens pour le diagnostic. La déclaration obliga-toire des cas diagnostiqués et la relance du registre national de l’hémophilie sont aussi retenues comme actions à renforcer pour améliorer la prise en charge médicale, sachant que le nombre de cas recensés chaque année diffère d’une source à une autre. Dans sa présentation, le professeur Belhani, chef de service à l’hôpital de Beni Messous, a souligné que 184 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, depuis 2010, et que le nombre d’hémophiles avoisine les 1843 cas, dont 83% sont des hémophiles A et 17% des hémophiles B. Un état des lieux qui montre bien une nette augmentation du nombre de cas depuis plus d’une décennie. Leur prise en charge nécessite, a-t-elle sou-ligné, une attention particulière et surtout l’amélioration des moyens de diagnostic. Les malades pris en charge dans les différents services de Blida, Beni Messous, Constan-tine et Oran, sont aujourd’hui intégrés dans les programmes prophylactiques. «Ce qui permet d’éviter les hémarthroses et d’assu-rer une certaine autonomie. Comme c’est aussi un moyen d’intervention rapide, un meilleur contrôle de la douleur et surtout il ralentit la détérioration des articulations», a

insisté le professeur Boukari, chef de service au CHU de Blida. Elle a également mis l’ac-cent sur l’éducation thérapeutique des ma-lades et de leurs parents. Elle est essentielle dans l’amélioration de la prise en charge. Ce qui permettra, surtout, d’éviter les han-dicaps des hémophiles à l’âge adulte, a souligné le professeur Sidi Mansour, chef de service au CHU de Constantine. Pour lui, l’amélioration de la prise en charge passe par la mise en place d’un programme thérapeu-tique, qui consiste à assurer les consultations, le suivi médical biologique et la programma-tion des patients à des gestes chirurgicaux, tels que la circoncision et autres actes.Le Pr. Sidi Mansour a insisté sur l’introduc-tion des traitements à domicile, en insistant sur l’optimisation du facteur VIII anti-hémophilique, avant d’appeler à l’ouverture de centres régionaux à travers le territoire. Il a déploré la non-application de la cir-culaire du ministère de la Santé obligeant

tous les directeurs de la santé à disposer de ce traitement au sein de leur établissement. «Malheureusement ce n’est pas le cas de la majorité des centres, à cause des difficultés financières», a-t-il regretté. C’est donc un problème d’organisation qui nécessite l’implication en urgence du ministère de la Santé pour faciliter l’accès au traitement et aux soins, en installant des centres de prise en charge dans toutes les localités qui connaissent une prévalence élevée de cette pathologie rare. Il est à noter, que la wilaya d’Alger, à elle seule, compte pas moins de 251 malades, suivie de Constantine avec 100 cas et de Tébessa avec 46 cas, tan-dis que dans les wilayas de Tamanrasset, Tindouf et Illizi, aucun cas n’a été recensé, peut-être à cause de l’absence de moyens et de travail d’étude pour dépister ces patients. De ce fait, l’accent doit être mis sur les centres de diagnostic pour dépister les patients non recensés. Djamila Kourta

JOURNÉE MONDIALE DE L’HÉMOPHILIE

Assurer une autonomie aux soins

L’obésité, un fl éau qui touche les jeunes Algériens

L’obésité en Algérie est un véritable fléau et sa fréquence ne fait qu’augmenter, a révélé, jeudi, à Alger, le docteur Bouchrit

Ghania, spécialiste en épidémiologie scolaire dans l’unité de dépis-tage et de suivi (UDS) de la commune de Bouzaréah. «L’obésité en Algérie est un véritable fléau et sa fréquence ne fait qu’augmenter actuellement, notamment chez les enfants, dont 1 sur 6 en souf-frirait», a précisé Dr Bouchrit. Elle a affirmé, dans ce sens, que le constat de l’obésité dans les écoles algériennes «est plus qu’alar-mant et nécessite l’intervention des pouvoirs publics». «Cela se concrétiserait à travers le lancement d’une étude nationale et d’un programme de prévention, afin de mieux cerner les facteurs favorisant la progression de l’obésité», a-t-elle proposé. L’obésité peut engendrer des maladies non transmissibles, comme le diabète, l’hypertension, le rhumatisme et même certains cancers, a-t-elle indiqué. La rencontre scientifique organisée par la Fédération algé-rienne des consommateurs (FAC), sous le thème «Consommation-obésité, entre réalité et maladie» a été l’occasion pour des pédiatres,

des nutritionnistes et des représentants du mouvement associatif de discuter autour de la réalité de la consommation alimentaire en Algé-rie et de la prévalence de l’obésité et du surpoids en milieu scolaire.Le rôle des parents, qualifié de «déterminant» dans la préven-tion du surpoids, a été mis en exergue par les participants, d’où la nécessité de changer les habitudes alimentaires de notre société encline à la sédentarité et à une consommation abu-sive de produits fast-food. «L’obésité est un problème de santé publique, elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l’individu», ont affirmé les spécialistes qui ont appelé les autorités concernées à faire admettre l’obésité comme une réalité en Algérie, au même titre que la malnutrition chez l’enfant. L’obésité est définie comme une accumulation anormale ou exces-sive de graisses corporelles qui peut nuire à la santé de l’individu. Selon l’OMS, environ 53% des femmes et 36% des hommes en Algérie souffrent de surpoids ou sont obèses, le phénomène n’épargne guère les enfants. APS

Pour une meilleure qualité de vieL’éducation thérapeutique des patients hémophiles et de leurs parents est la clé du pronostic vital et fonctionnel, a souligné le professeur Cherif, du service de pédiatrie au CHU Beni Messous. Elle doit commencer, selon elle, à la première consultation. Le but recherché, a-t-elle indiqué, est d’arriver à une autonomie au traitement. Cela doit se faire, a-t-elle insisté, par un apprentissage aux techniques d’injection du produit. «Comprendre sa maladie et arriver à vivre avec est notre objectif principal», a-t-elle ajouté, avant de préciser qu’avec des techniques pédagogiques et un apprentissage interactif les patients arrivent à y adhérer. La prise en charge de l’hémophile ne peut se faire sans cette pierre angulaire qu’est l’infirmier. Il est un maillon incontournable de la chaîne de soins, notamment dans cette éducation thérapeutique des patients. Comme il est aussi important de relever le rôle du kinésithérapeute, qui lui est là pour corriger les modifications orthopédiques causées par cette maladie rare. Il est ainsi clair que la prise en charge est multidisciplinaire. Pour rappel, l’hémophilie est un trouble congénital de la coagulation qui affecte exclusivement les garçons. D. K.

Un registre national incompletLe registre national de l’hémophilie mis en place par l’Institut national de santé publique, l’INSP, en 2010, semble être dépassé. Les cas recensés, dans ce registre, sont loin des chiffres communiqués par la Société algérienne d’hématologie. Le registre cumule donc 903 cas pour l’année 2012, dont 71% sont des hémophiles A et 12 % des hémophiles B. Parmi ces personnes souffrant de cette maladie , 135 sont âgés de moins de 15 ans. Le registre présenté par le docteur Brahimi de l’INSP montre que le nombre le plus important de cas est concentré dans la région centre, suivie de l’Ouest et puis de l’Est. Le Sud, par contre, enregistre un nombre plus faible par rapport aux autres régions. Quant à la sévérité de la maladie, le registre indique qu’elle est de 58% pour le type A. Pour ce qui est des handicapés, le docteur Brahimi a précisé que 5% des malades ont un handicap, comme l’inaptitude au déplacement. A propos des cas de contamination aux virus de l’hépatite C , B, E, et au VIH, le registre révèle qu’ils sont respectivement en nombre de 14, 4, et 5 et les plus touchés sont les enfants âgés de moins de 5 ans. La sous déclaration du nombre de cas d’hémophilie par les différents services explique, selon le docteur Brahimi, cette différence dans les chiffres communiqués. «Comme il y a aussi le non-respect des supports d’utilisation pour la déclaration», a-t-il ajouté. D. K.

Des traitements sécurisésLes membres de la Société algérienne d’hématologie assurent que les traitements utilisés chez les hémophiles sont sécurisés. «Les facteurs VIII, utilisés dans les différents services, sont sûrs et ne posent aucun problème et nous en prenons la responsabilité», a déclaré le professeur Sidi Mansour, en réponse à la question relative au facteur VIII importé l’année dernière d’Inde par la PCH. «Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas de prescrire des médicaments, non utilisés dans leurs pays d’origine, à nos patients. Soyez sûrs que le produit évoqué n’a pas été utilisé. Nous sommes vigilants», a-t-il souligné. Interrogé sur la mise en application du mémorandum signé entre le ministère de la Santé et la Fédération mondiale de l’hémophilie, il y a quelques mois, le professeur Sidi Mansour estime que ce projet est une bonne chose pour l’amélioration de la prise en charge des hémophiles algériens, mais il déplore que les professionnels de la santé et la communauté des hématologues n’aient pas été associés à ce projet et n’ont pas assisté à la cérémonie de signature. «Le ministère de la Santé a été saisi, mais cela ne nous empêche pas de réitéré notre engagement pour l’aboutissement de cet accord, que nous avons demandé», a-t-il dit. D. K.

Le nombre d’hémophiles avoisine les 1843 cas en Algérie

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J E U X - D É T E N T E

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(10 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

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Quinze sur N° 348815

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.GRIBOUILLAGES 2.LIBERTE. CROUPE 3.AVERSE. LM. ONT 4.PARE. SCIEES. UT 5.ILETS. ANUS. IRIS 6.SIS. IMPERTINENT 7.ST. IMITATION. TA 8.EES. USAI. EMET 9.AIL. TRIAIS. RI 10.EMIRAT. ESTE 11.NIL. TASSAI. COIN 12.LUIRE. TOURNE 13.SAI. OE. PINCIONS 14.CERNERAS. LE. AU 15.LESE. SES. MARC.

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N° 3488

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Mots Croisés N°3487Par M. IRATNI

SOLUTION N° 3486 HORIZONTALEMENTI- IMMODESTIE. II- NUITAMMENT. III- EM - TISON. IV- XENON - GUET. V- PRE - EO. VI- IASI - PETER. VII- AI - NITRES. VIII- BRANLER - SI. IX- LESEE - ECOT. X- ESSE - ARE.

VERTICALEMENT1- INEXPIABLE. 2- MUMERAIRE. 3- MI - NES -ASE. 4- OTTO - INNES. 5- DAINE - ILES. 6- EMS - OPTE. 7- SMOG - ERRE. 8- TENUITE - CA. 9- IN - ESSOR. X- ETETER - ITE.

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 24

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

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L a Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des

droits de l’homme, le Conseil italien pour les réfugiés et l’Union des juristes pour la protection des droits humains organiseront, le 28 avril prochain, à Tlemcen, un atelier sur «Le retour volontaire assisté des migrants à leur pays d’origine». Une rencontre qui sera cofinancée par l’Union européenne et le ministère de l’Intérieur italien, dans le cadre du projet «Algérie : renforcer la protection des migrants et les capacités de gestion des flux migratoires mixtes.» Le choix de Tlemcen n’est pas fortuit, puisque cette wilaya compte le plus grand nombre de Subsahariens clandestins, notam-ment à Maghnia, au lieu-dit oued Jorgi, à quelques encablures du tracé frontalier entre l’Algérie et le Maroc. Des ateliers seront mis sur pied autour des thèmes : «Conditions et procédures pour le retour volontaire et la réinsertion dans les pays d’origine et coopé-ration internationale », entre autres…Plusieurs spécialistes et experts intervien-

dront, à l’image d’Alice Sironi, de l’Office international des migrations, de Christopher Hein du Conseil italien pour les réfugiés, de Benali Benmansour, membre de la Com-mission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, du représentant du Haut commissariat des Na-tions unies pour les réfugiés, des représen-tants de la délégation de l’Union européenne et de la société civile… «Il est important que les migrants soient partie prenante de cette réflexion, pour que le retour ne soit plus considéré comme un échec, mais devient un projet réel et une solution durable», estiment les organisateurs. Le programme comprend, également, une visite au camp informel de Maghnia, sur les berges de l’oued Jorgi où plus d’un millier (le nombre fluctue) de Sub-sahariens, dont des enfants et des femmes, ont élu domicile dans des conditions inhu-maines et ne jurent que par humer le sol ibérique.

Chahredine Berriah

TLEMCEN

Atelier sur le retour volontaire des migrants

● Plus d’un millier de Subsahariens, dont des femmes et des enfants, élisent domicile sur les berges de l’oued Jorgi, à Maghnia.

Annulation sélectiveLe deuil national de huit jours, suite à la disparition de Ali Kafi, ancien chef de la Wilaya II pendant la guerre de Libération nationale et ancien président du Haut comité d’Etat (HCE) après l’assassinat de Mohamed Boudiaf, le 29 juin 1992, est observé d’une manière aléatoire en matière d’activités culturelles. En fait, c’est deux poids deux mesures !

Alors que le concert du jeudi 11 avril de Madar Zaman a été autorisé à la salle Ibn Zeydoun (Alger), celui de la compagnie Hubbard Street Dance Chicago, prévu le 20 avril 2013 au Palais de la culture a été annulé. L’ambassade des Etats-Unis s’est excusée auprès de ceux qui avaient des tickets d’accès.

Les décisions éphémères d’Algérie Télécom

Les promotions dans le grade et dans le poste, au niveau de la direction des ressources humaines d’Algérie Télécom, peuvent se décider et s’annuler en l’espace d’un week-end. Ainsi, selon des informations, un directeur d’agence a été nommé dans une autre direction le jeudi à

14h, mais sa décision a été an-nulée le dimanche à 9h. De quoi laisser perplexes les travailleurs qui ne com-

prennent pas ce genre de retournement de situation d’une journée à une autre. Cela s’est déjà produit, il y a quelques mois, au niveau de l’Actel de Kouba, lorsqu’une intérimaire a été désignée puis rétrogradée en l’espace de 21 heures. La célérité dans la prise de décision aboutit à des sous-entendus et crée des climats de tension.

L’ONDA fête ses 40 ansA la faveur de la commémoration de la Journée mondiale de la Propriété intellectuelle célébrée, le 26 avril de chaque année, l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) fêtera son quarantième anniversaire. Un programme exceptionnel d’activités, visant à faire connaître davantage son rôle en matière de protection des droits d’auteur et droits voisins, est mis en place. Des événements exclusifs avec la participation de grands noms de la chanson algérienne pour cette fin avril 2013. Une conférence de presse sera animée par le DG de cet Office, demain à 14h au centre culturel Aïssa Messaoudi de la Radio algérienne.

Décès de la tante de Bouteflika à TlemcenNous avons appris qu’une tante du président de la République est décédée, jeudi dernier, à l’âge de 84 ans à la cité Bouhenak. Selon des sources, Saïd Bouteflika, accompagné de hauts responsables civils et militaires, ont assisté aux funérailles de la défunte. Une cérémonie simple et organisée dans une discrétion presque totale. Ce décès est survenu trois jours après celui de la sœur du général Benali dans la même ville. L’itinéraire du domicile mortuaire au cimetière Senouci a été quasiment interdit à la circulation pour les automobilistes, d’où des embouteillages sur les autres artères de Tlemcen.

Un jeune homme se suicide par pendaison à TamanrassetUn jeune homme (B. D.), âgé de 28 ans, a été retrouvé, mercredi, pendu dans son domicile à Tahaggart-ouest, un quartier populeux de la ville de Tamanrasset, a-t-on appris de sources officielles. Il s’est donné la mort dans des conditions qui restent encore à élucider. Alertés par des proches du jeune homme, les éléments de la Protection civile ont investi le lieu du drame et procédé à l’évacuation de la dépouille vers la morgue de l’hôpital d’Amechouen. Après le constat du procureur de la République, près le tribunal de Tamanrasset, une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes de cet acte désespéré.

Dans un contexte de profondes transfor-mations du travail et

des modes de production, la formation joue un rôle stra-tégique dans la gestion des ressources humaines et des organisations. Les mutations économiques, politiques et sociales, auxquelles sont confrontés les milieux de tra-vail, obligent les organisations à constamment faire preuve de flexibilité, c’est-à-dire être capables de s’adapter aux va-riations de la demande et du marché. Malheureusement, trop souvent, la formation est dominée par un enseignement livresque et magistral, où il y a développement de connais-sances scientifiques au détri-ment de connaissances opéra-tionnelles liées à la pratique. Cependant, certains centres tentent d’équilibrer ces deux dimensions. C’est le cas du Centre de développement des compé-tences (CDC), situé au cœur de la capitale (Didouche Mou-rad). Djemoui Djoudi, direc-teur général, affirme que : «Dans un monde qui connaît des mutations technolo-giques rapides et profondes, il s’avère de plus en plus indis-pensable de faire acquérir aux cadres des administrations et

des entreprises algériennes de nouveaux savoir-faire qui leur permettront une meil-leure maîtrise des techniques modernes de production et de gestion». Dans ce contexte, le CDC se propose d’apporter sa contribution à la consolida-tion des compétences natio-nales, permettant ainsi aux administrations et entreprises algériennes d’intégrer des outils modernes de gestion et de planification. C’est par le conseil, l’assistance, la for-mation, le perfectionnement et le recyclage qu’il entend contribuer à la réalisation de cet objectif. Le Centre se propose même d’organiser des stages de formation en langues vivantes pour tout public, sans conditions d’âge

ou de diplôme. Les forma-tions à la carte peuvent être programmées en cours du soir ou en fin de semaine, à la convenance du client. Le per-fectionnement et le recyclage professionnel peuvent être dispensés dans les bureaux des entreprises ou tout autre lieu proposé par l’entreprise concernée (hôtel, salle de réu-nions) ou bien dans les locaux du CDC. La formation ne devient un investissement que dans un environnement orga-nisationnel et managérial fa-vorable qui transmet et encou-rage la volonté d’apprendre et de progresser, favorise le renforcement des acquis dans l’action et crée des occasions d’apprendre en dehors de la formation classique. Kamel Benelkadi

15:20 Les experts : Miami - Dangereuse rencontre16:05 Les experts : Miami - La chute17:00 Sept à huit19:00 Journal19:50 Iron Man 222:10 Les experts : Manhattan - Le dernier métro23:50 Les experts : Manhattan - La mort en jeu00:35 Pierres qui roulent...

13:00 Grand Prix de Bahreïn15:00 Top 1417:05 Formula One, le magazine de la F118:10 Canal football club20:00 Ligue 121:55 CFC, le débrief22:15 L’équipe du dimanche23:05 Le journal des jeux vidéo23:30 Borgia01:20 Championnat de la NHL - Ottawa/Toronto02:50 America’s Cup

12:45 SanctuaryVoyage au centre de la Terre13:40 SanctuaryKanaan14:30 SanctuaryGueule de bois15:30 Les anges de la téléréalité - Le meilleur du Mag19:50 Tellement vrai les secrets des hôtels de luxe parisiens21:40 Tellement vraiParents, enfants01:10 Poker

11:55 90’ enquêtes13:45 Un mariage à l’épreuve15:25 Rivages mortels17:00 Une femme d’honneur - Portrait d’un tueur18:45 Les mystères de l’amour19:45 New York, police judiciaire - L’âme du quartier22:15 Les 100 plus grands...22:45 Les 100 plus grandssuite…00:15 Close to Home

15:29 Nec plus ultra16:00 Kiosque16:54 Otto17:00 TV5 Monde le journal17:10 Internationales17:58 360° - Géo19:00 Maghreb-Orient express19:30 Le journal de France 219:59 On n’est pas couché23:02 TV5 Monde le journal23:13 Le journal de la RTS

13:45 A la poursuite du diamant bleu15:25 Graines d’étoiles16:45 Personne ne bouge !17:30 Cuisines des terroirs18:00 Rafal Blechacz joue Chopin18:45 Arte journal19:15 Le blogueur19:45 Naturopolis21:15 La guerre des mondes22:40 The Eye00:15 Léonard Bernstein dirige

12:45 Keno12:50 Tournoi de Monte-Carlo15:05 Liège-Bastogne-16:10 En course sur France 316:20 Nous nous sommes tant aimés16:55 Questions pour un super champion18:00 19/2019:15 Zorro19:45 Inspecteur Barnaby - La défense sicilienne23:16 Story of Temple Drake

13:20 Recherche appartement ou maison14:15 Maison à vendre15:10 D&CO16:20 66 minutes17:40 66 minutes : les histoires qui font l’actu18:45 Le 19.4519:05 E=M619:50 Capital22:00 Enquête exclusive23:25 Zemmour et Naulleau00:45 Urgence disparitions01:40 M6 Music

14:51 Compléments alimentaires 15:50 Santorin et le mythe de l’Atlantide16:43 Et si on changeait le monde16:45 C politique18:00 On n’est pas que des cobayes !19:00 Le vingt heures19:25 Avis de sorties19:36 Téléphonie : abus et arnaques20:30 C’est notre affaire21:01 Les artistes et le Parti, 1945-1968

13:10 Vivement dimanche15:20 Grandeurs nature16:30 Stade 217:50 Vivement dimanche prochain19:00 Journal19:45 Micmacs à tire-larigot21:25 Faites entrer l’accusé23:25 Rachelle sur le rocher23:55 Vivement dimanche prochain00:50 13h15, le samedi...

DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES

La nouvelle prestation des bureaux conseils● Les organisations les plus efficaces ne se contentent pas

de former ● Elles créent une dynamique où l’on apprend par l’échange et l’innovation

S P O R T SEl Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 26

26e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 1

Batna met la pression sur El Hamri● ● CAB 2 - MCO 1Batna y croitStade du 1er Novembre (Batna)Arbitres : Amalou, Azrine et BounouaButs : Merazka (65’ et 87’) CAB. Achiou (88’) MCOAverts : Babouche (CAB). Korbiaâ (MCO)CAB : Babouche, Bendoukha, Banayada, Saïdi (Sapol 63’), Heriet, Fezzani, Hadjidj, Hadi Adel, Debbih (Merazka 55’), Fergani, Bouraba (Daïra 81’)Entr. : FerganiMCO : Ferradji, Bellabès, Bouazza (Sandaogo 55’), Mazari (Achiou 81’), Zidane, Sebbah, Berradja, Korbiaâ, Benyetou, Aoued (Bouguerra 73’), BoumachraEntr. : Slimani

Dans ce match capital à six points, Batnéens et Oranais n’avaient aucun choix, à part

la victoire. Ce sont les Rouge et Bleu qui, d’emblée, annoncent les hosti-lités. Dès la 10e minute, Hadjidj voit son tir passer à quelques centimètres du poteau gauche de Ferradji ; Boura-ba lui emboîte le pas à la 25e minute. En vain. Ce sont les visiteurs qui rateront la vraie occasion à la 32e minute quand Kouribaâ voit son heading détourné avec brio en corner par Babouche. Durant le second half, les locaux, très motivés, acculent les visiteurs retran-chés dans leur zone mais qui tentent des contres pour desserrer l’étau. Le CAB parvient à ouvrir le score par le biais de Merazka d’une jolie tête à la 65’. Les Cabistes ajouteront un 2e but à la 87’ par ce même Merazka, eupho-rique et opportuniste. Les Oranais, assommés, tentent le tout pour le tout dans un élan de désespoir.Ils réduiront quand même le score mais les Batnéens tiennent à leur succès. Victoire de l’espoir pour le Chabab. A. N.

● ● WAT 0 - CSC OLe chant du cygneStade Akid Lotfi (Tlemcen)Arbitres : Zouaoui, Bitam et ChennaouaExpul. : Sid Houm (87’) WATAverts : Dif (WAT). Messaoudi (CSC)WAT : Maâzouzi, Sid Houm, Renane, Mebarki, Zouak, Rechrouche, Sameur, Hachem (Boussehaba 67’), Dif, Bennaï, Touil (Chaouti 64’)Entr. : BenyellèsCSC : Gaouaoui (Natèche 54’), Boulahia, Belakhdar, Messaoudi, Gil, Bahloul (Hadiouche 50’), Boucherit, Alleg, Naït Yahia, Boulemdaïs (Tiaïba 80’), BezzazEntr. : Lemerre

T enu en échec par le CSC dans un match terne et insipide, le WAT a

cette fois-ci mis définitivement un pas en Ligue 2, compromettant ainsi tout espoir de rester en Ligue 1 la saison prochaine. Les supporters, en dehors du stade, ont appris finalement avec amer-

tume et tristesse l’issue de la rencontre. Pour la partie proprement dite, elle s’est déroulée dans un fair-play total en dépit de l’importance de l’enjeu. Les deux formations ont fourni une prestation tout juste moyenne, même si les nombreuses occasions ratées de part et d’autre n’ont pas été des plus notables. Le dernier quart d’heure verra le Widad jeter toutes ses forces dans la bataille pour espérer trouver la faille, mais la maladresse des locaux et la solide arrière-garde des Sanafir ont définitivement mis fin aux espoirs des Tlemcéniens quant aux chances de maintien parmi l’élite.

A. Habchi

● ● CABBA 1 - CRB 0La victoire de l’espoirStade du 20 Août 1955 (B. B. Arréridj)Arbitres : Haïmoudi, Bechirane et NaceriBut : Chebira (32’) CABBAAverts : Oudni (CABBA). Boukria,

Messaoudi (CRB)CABBA : Naïli, Ali Guechi, Chebira, Benchergui, Bendahmane, Oudni, Ammour (Mohamed Rabah 90’+2), Saâdi, Mesfar( Ziani 76’), Belkheïr (Djerrar 76’), MosratiEntr. : AmraniCRB : Ousserir, Kerrar (Messaoudi 79’), Harkat, Abdat, Boukria, Naïli (Tariket 71’), Annan, Kherbache, Hadjadj (Tafet 58’), Tahar, AmrouneEntr. : Bouali

L e CA Bordj Bou Arréridj a rem-porté une précieuse victoire face

au CR Belouizdad en s’imposant par 1 but à 0, grâce à un but de Chebira qui vient ainsi d’inscrire son 2e but en Ligue 1 depuis son arrivée à Bordj. Les Bordjiens ont d’emblée affiché leurs intentions. Ousserir, sollicité dès la 3e minute de jeu par un tir de Mesfar et ensuite par le tir d’une balle arrêtée de Mosrati des 25 mètres, a été trahi par la fébrilité de sa défense. En effet, Chebira, d’une reprise de la tête (32’), donne l’avantage à son équipe.A la 2e mi-temps, malgré les change-ments opérés par Bouali et la volonté

de revenir au score pour le CRB ou de creuser l’écart pour les locaux, le jeu n’a pas changé. On a enregistré 2 occasions pour le CRB et 4 pour les coéquipiers de Bendahmane. Y. B.

● ● MCEE 0 - MCA 0Babiya mal récompensé Stade Messaoud Zeggar (El Eulma)Arbitres : Benouza, Oumari et BouhassounAverts : Naâmane, Bentayeb (MCEE). Attafen , Daoud , Meklouche (MCA)MCEE : Berrafane, Naâmane, Oussalah, Berchiche, Mebarakou, Hemmami, Bentayeb, Chenihi (Derrardja 81’), Koulibaly (Abbès 34’), Gharbi, Bourakba (Hamiti 60’)Entr. : SavoyMCA : Chaouchi, Hachoud, Besseghir, Bachiri, Djaghbala, Ghazi, Moumen (Daoud 23’), Ouali (Meklouche 58’), Attafen (Sayeh 82’), Yalaoui, Djallit. Entr. : Menad

L es retrouvailles entre Mouloudéens d’El Eulma et d’Alger ont été

marquées par les empreintes des deux coachs misant beaucoup sur une aussi importante rencontre, sachant que ses points pèseront lourd lors du décompte final. Faisant tout pour occuper le milieu du terrain, les deux formations qui n’ont pas été gênées par la canicule bouclent le premier half sur un score vierge. Les locaux qui pouvaient à tout moment ouvrir le score n’arrivent pas à leur fin. L’incorporation de Abbès qui a inscrit un but (53’), refusé pour une position de hors-jeu pas du tout évidente, donne de la vitalité à l’attaque eulmie. Le coaching de Savoy qui incorpore Hamiti pour créer un sur-nombre en attaque n’a pas donné le résultat escompté. Le Doyen qui a subi le match a, en fin de partie, essayé de surprendre son vis-à-vis, mais a buté contre une entreprenante formation n’ayant pas été, en fin de compte, bien récompensée. K. B.

LIGUE 1

JSK - USMBA 2-1 CAB - MCO 2-1 CABBA - CRB 1-0 WAT - CSC 0-0 MCEE - MCA 0-0

PTS J

1. ES SÉTIF 52 25 2. MC ALGER 47 26 3. USM EL HARRACH 46 25 4. CS CONSTANTINE 42 26 5. USM ALGER 41 25 6. CR BELOUIZDAD 38 26 7. JS KABYLIE 36 26 8. JS SAOURA 33 25 - .JSM BÉJAÏA 33 25 10. MC EL EULMA 32 26 11. ASO CHLEF 31 25 12. CABB ARRÉRIDJ 29 26 13. MC ORAN 26 26 14. CA BATNA 25 26 15. WA TLEMCEN 22 26 16. USM BEL ABBÈS 21 26

RÉSULTATS & CLASSEMENTABDELKADER ZERRAR NOUS A QUITTÉS

Abdelkader Zerrar s’est éteint, vendredi soir, à Alger, à l’âge de 79

ans des suites d’une longue maladie. Né à Dellys le 10 janvier 1934, Abdelkader Zerrar a rejoint Alger et le ly-cée franco-musulman à Sidi Abderrahmane, au début des années 1950. Très bon joueur dès son jeune âge, il a signé une licence en faveur de l’USM Alger en 1951. Quelques mois plus tard, il a rejoint Hammam Lif, en Tu-nisie, où il évolua aux côtés de son compatriote Rebbih Krimo qui nous a également quittés, il y a quelques mois. En 1957, Abdelkader Zerrar, Abdelkader Saâdi, Ali Dou-dou, le légendaire gardien de but de l’USM Annaba, ont fait partie de l’équipe de l’ALN. Au lendemain de l’indépen-

dance, Abdelkader Zerrar a porté les couleurs du grand Chabab Riadhi de Beloui-zdad (CRB), avec qui il rem-porta plusieurs titres, avant de répondre favorablement à l’appel du RC Kouba, comme joueur-entraîneur. C’est sous sa direction, quelques années plus tard,

que le RCK remporte le titre de champion d’Algé-rie 1981, avec une équipe formée essentiellement de purs produits de l’école koubéenne. Qualif ié en Coupe d’Afrique des clubs cham-pions, le RCK a réalisé l’exploit d’éliminer le KA Kenitra chez lui (3-1) grâce à deux buts de Salah Assad qui avait raté pour la cir-constance le fameux match Algérie-Pérou (1-1) joué le même jour au stade du 5 Juillet, dans le cadre de

la préparation des Verts à la Coupe du monde 1982, en Espagne. Le 12 février 1987, il figurait parmi les nombreux blessés et morts (8) de l’accident de la circulation survenu dans la localité de Aïn Lahdjal (wilaya de M’sila), lorsque le bus, transportant l’équipe

du RCK vers Ouargla, s’est renversé. A partir de ce grave accident, il n’a plus retrouvé ses moyens physiques. Avec sa disparition, le foot-ball algérien a perdu un grand monsieur qui n’a mé-nagé ni sa vie ni ses com-pétences pour le servir tout au long de sa carrière de joueur et d’entraîneur. Il a été inhumé au cimetière El Alia, hier après-midi, en présence d’une foule nombreuse, ve-nue lui rendre un dernier hommage.

En cette pénible et doulou-reuse circonstance, la rédac-tion sportive d’El Watan pré-sente ses condoléances à la famille du défunt et prie Dieu Le Tout-Puissant de l’accueil-lir en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Yazid Ouahib

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MARDI (18H) USMH - JSMB SAMEDI (18H) USMA - JSS ESS - ASO

Le CAB s’impose face au MCO et revient à un point de son adversaire du jour

PHOTO : D. R.

Stade de l’Unité maghrébine (Béjaïa)Arbitres : Koman Coulibaly, Diarra Balla et Nouhoum BambaAverts : Boukemacha, Mebarakou (JSMB) - Harrison Afful, Belaïli, Jouini (EST)JSMB : Djabaret, Chehaïma, Mekheldi, Mabarakou, Zafour (Laribi 53’),Boukemacha, Aït Fergane, Niati, Zerrara, Aourès (Hadji 87’), Mabarki (Zeghli 81’). Entr. : SolinasES Tunis : Benchrifa Moez, Antar Yahia, Sameh Derbali, Mohamed Benmansour, Chamssedine Dhaoudi, Khaled Mouelhi, Mejdi Ettraoui, Hocine Ragued, Youcef Bellaili, Harrison Afful (Lamjed Chehoudi 90’), Haithem Jouini (Emmanuel Coltei 78’) Entr. : Maher Kanzari

Les Vert et Rouge de la JSM Béjaïa, qui rece-vaient les Tunisiens de

l’Espérance dans le cadre des 8es de finale de la Ligue des champions, ont entamé la ren-contre avec la peur au ventre,

se contentant de défendre avant d’annoncer la couleur par un tir de Niati qui a frôlé la trans-versale (17’). Les visiteurs ont réagi par un coup franc de Belaïli qui dresse un tir puis-sant, renvoyé difficilement par le gardien Djabaret en corner. Les poulains du technicien ita-lien Gianni Solinas maîtrisent les débats, mais sans pour au-tant concrétiser. Les Tunisiens réagissent par des contres et c’est ainsi que se termine la

première période sur ce score de parité. Après la pause-citron, les Béjaouis tentent de se mon-trer plus entreprenants, en se créant quelques occasions, mais sans danger. Ils développent un jeu quelque peu brouillon. L’absence de certains joueurs titulaires, à l’image de Derrag et Megateli, a influé sur le rendement de l’équipe, notam-ment en attaque. Les Tunisiens, de leur côté, qui voulaient re-partir avec les trois points de

la victoire, se sont montrés incapables d’inquiéter l’arrière-garde béjaouie. Le coach italien tente de jouer le coup en opé-rant quelques changements, qui ne donnent rien. La rencontre se termine sur ce score vierge qui permet aux Béjaouis de conserver leurs chances in-tactes et de tenter l’exploit dans deux semaines, en Tunisie, et ce, bien que la tâche s’annonce compliquée cette fois-ci. L. Hama

El Watan - Dimanche 21 avril 2013 - 27

S P O R T S

Il ne manquait que l’effi cacité !

AC LÉOPARDS - ES SÉTIF (CET APRÈS-MIDI À 15H30)

A Dolisie pour rebondir

Les yeux des inconditionnels de l’Entente de Sétif seront braqués, cet après-midi, sur le stade Denis Sasso Nguesso de Dolisie, où la bande à Velud donnera la réplique aux

Congolais de l’AC Léopards, intraitables chez eux. La première manche de la 8es de finale de la plus prestigieuse des compéti-tions africaines des clubs s’annonce ardue pour les Sétifiens. Amoindris par les absences de Karaoui et Belkaïd qui n’a pas effectué le déplacement pour, semble-t-il, une histoire de «satu-ration», les Noir et Blanc joueront gros. Assommés par les deux dernières défaites (MCA et CRB), les Ententistes qui avaient encaissé la bagatelle de 7 buts avant de prendre le chemin de Brazzaville auront fort à faire face à une formation congolaise disposant d’une percutante attaque. Celle-ci s’est de fort belle manière illustrée lors du dernier tour. Croyant avoir fait le plus dur à l’aller, les Nigérians du Kano Pillars encaisseront 3 buts à Dolisie où l’ACL n’est pas facile à jouer. Même s’il a visionné deux rencontres de son adversaire du jour, Velud disposant d’une idée sur les forces et faiblesses de la formation congolaise n’aura pas la tâche facile pour composer un onze en mesure de contrer son vis-à-vis. Ce dernier bénéficie des facteurs terrain, public et conditions climatiques .Pour bien négocier cette manche, le Français devra non seulement utiliser les mots appropriés pour remobiliser un groupe qui doute, mais trouver un remède à une défense qui prend l’eau. Le forfait de Belkaïd l’oblige à faire appel à Lakh-dari pour épauler Benabderrahmane, en méforme, à l’instar de Benchadi. Celui-ci doit en principe céder le flanc gauche à Lagraâ, ménagé ces derniers temps. Pour consolider un compartiment défensif «essoufflé», l’incor-poration du transfuge du CRB, Maâmeri, devant former un trio au niveau de l’axe défensif, est possible. L’entrejeu qui n’a pas été renforcé, comme l’a souhaité le coach de l’ESS lors du mer-cato hivernal, va supporter le poids de la confrontation, laquelle sera marquée par l’engagement physique, la prestation de l’homme en noir et la réaction des Ententistes devant, en outre, composer avec la fatigue, l’autre adversaire. K. Beniaïche

L es protégés de Roland Cour-bis ont quitté le sol algé-

rien hier en début d’après-midi à destination du Koweït pour disputer la finale de la Coupe

de l’UAFA face à Al Arabi SC, mercredi prochain. Les Algérois ont été tenus en échec par les Gabonais de l’US Bitam dans le cadre des 8es de finale de la CAF. L’équipe a semblé beaucoup plus préoccupée par ses deux finales, ce qui a fait qu’elle n’a pas réussi à prendre à défaut cette formation gabo-naise qui était pourtant à sa portée. Mais selon les proches du club, l’USMA ne semble point intéressée par le challenge africain, préférant ainsi jeter toutes ses forces et son énergie dans les Coupes arabe et d’Algérie, qui restent les plus importants objectifs de la

formation de Soustara. Les coé-quipiers de Zemmamouche sont conscients de la double mission qui les attend puisqu’un éven-tuel résultat positif à Koweit City leur permettrait d’aborder

la finale de la Coupe d’Algérie face au MCA avec beaucoup de confiance et un mental d’acier, deux atouts majeurs qui seraient aussi importants que détermi-nants pour faire la décision et remporter un huitième sacre. Le milieu récupérateur, Hocine El Orfi, nous a affirmé avant le départ de son équipe que ses camarades et lui sont déter-minés à terminer la saison en apothéose : «Nous irons bien évidemment au Koweït pour ré-aliser la meilleure performance possible, car nous sommes tout près d’un exploit certain. Nous avons un riche effectif et indivi-duellement, l’USMA recèle en son sein les meilleurs éléments du championnat et comme les finales se jouent généralement sur des détails, je dirais que nous avons beaucoup d’argu-ments à faire valoir aussi bien sur le plan arabe que natio-nal.» Anis B.

FINALE DE LA COUPE ARABE

L’USMA à Koweit City pour le 1er exploit

La 21e Journée olympique aura lieu les 13 et 14 juin prochain à Constantine, c’est ce qu’a décidé le Comité olympique algérien. Rappelons que cette journée approuvée par le CIO en 1948 repose sur trois piliers, à savoir : bouger, apprendre et découvrir. Pour cette édition, le COA a prévu un riche programme

comportant la course olympique obligatoire, des tournois dans diverses disciplines, ainsi que des jeux et sports traditionnels et des activités pour handicapés. La nouveauté cette année est l’escalade, puisque la ville de Constantine se prête à ce genre de sport, tout au long des gorges du Rhumel. S. R. O.

La JSM Béjaïa a été accrochée par l’ES Tunis, mais garde intactes ses chances

COALa semaine olympique à Constantine

Zemmamouche

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LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE. JSMB 0 - EST 0

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 21 avril 2013El WatanLe déni identitaire continue

Par Djaffar Tamani

La célébration du 33e anniversaire du Printemps berbère intervient en plein débat sur la révision constitutionnelle, conçue par le pouvoir comme la pierre angulaire des

réformes politiques engagées depuis deux ans. Portée essentiellement par les milieux militants et des organisations politiques historiquement nées du Mouvement culturel berbère, la question de l’officialisation de la langue amazighe ne trouve toujours pas sa place dans le débat national et dans l’agenda du pouvoir en place. Le débat sur la réforme de la Loi fondamentale, auquel contribuent des constitutionnalistes, s’abîme lamentablement dans l’effarante question de la limitation ou non des mandats présidentiels, alors qu’il s’agit d’un sujet tranché depuis des lustres dans tout pays ayant quelques velléités de démocratisation. «Sommes-nous pour l’alternance au pouvoir ou pour la présidence à vie ?», s’interroge-t-on en Algérie, trahissant une étrange nostalgie du système du parti unique et du culte de la personnalité post-indépendance. Au sujet de la réappropriation identitaire, le Maroc a donné l’exemple il y a deux ans, sans complexe, en officialisant tamazight. La Libye est sur la même voie, à peine sortie d’une dictature sanglante. Notre pays qui s’autoproclame champion des réformes politiques s’entête dans l’ostracisme, engageant de faux débats, éludant les vraies questions. Le déni identitaire est en fait la marque de fabrique du pouvoir algérien, qui n’a concédé un statut de langue nationale pour tamazight qu’à la suite de la mort de 126 jeunes en Kabylie, tués lors du Printemps noir de 2001 par des services de sécurité, dont le rôle constitutionnel est pourtant de protéger la population. Incapable d’apporter la vérité et la justice suite à ces événements tragiques, le pouvoir voulait s’amender en amendant la Constitution, reconnaissant enfin que des Algériens parlaient tamazight, remettant en cause le dogme de l’arabité intégrale et exclusive. Depuis, aucune avancée n’a été apportée, enregistrant même un recul dans l’enseignement de la langue ancestrale. Le pouvoir s’est remis à sa perpétuelle besogne de lutte contre toute forme de contestation menaçant son règne. L’actuel dispositif politique et institutionnel mis en place pour repenser la première loi du pays n’a pas encore lancé aucun signe dans le sens de la consécration de tamazight en tant que langue officielle en Algérie, une revendication portée depuis des décennies par des générations de militants. Tamazight constitue en vérité le baromètre de la volonté réelle du pouvoir à aller vers plus de démocratie, à émanciper le pays des archaïsmes dépassés, y compris au niveau régional. Une véritable démocratie, garantissant les aspirations de liberté pour les citoyens et annonçant la fin du système autoritaire, ne peut pas se réaliser sans une consécration pleine et entière de la dimension amazighe de l’Algérie.

COMMENTAIRE

Un second septennat pour Giorgio Napolitano

Rome

De notre correspondante

Le v ieux e t pondéré homme politique, ne comptant pas déroger à la

l o n g u e t r a d i t i o n d e l a République italienne, avait affirmé haut et fort : «Je ne désire pas être reconduit dans mes fonctions présidentielles.» Il avait opposé un «non» catégorique à l'invitation que lu i avaient lancée avec insistance plusieurs hommes politiques et intellectuels pour prolonger son mandat et demeurer au palais Quirinal. G. Napolitano, 87 ans, aurait préféré passer le témoin à son successeur, mais l'éclatement du Parti démocrate (gauche) qui s ' es t d iv isé sur les différentes candidatures et la position ferme de la droite qui avait manifesté, vendredi, face

au Parlement pour empêcher l'élection de Romano Prodi, ont abouti à une préoccupante impasse politique qui menaçait de geler le fonctionnement des institutions. Sous la pression d e s d i f f é r e n t e s f o r c e s politiques, y compris le parti de Silvio Berlusconi (Peuple de la liberté), le chef de l’Etat sortant a consenti à présenter sa candidature devant le Parlement. Seul le Mouvement cinq étoiles a critiqué ce choix, le déf inissant comme «un coup d’Etat». En Italie, le président de la République est désigné par le suffrage universel indirect ; seuls les grands électeurs (députés, sénateurs et délégués régionaux), au nombre de 1007, peuvent voter pour son élection. Après trois jours de vote, aucun candidat n'a obtenu le quorum requis (504

voix) et l'échec de l'élection de l 'ancien président de la Commission européenne, R. Prodi, a sonné le glas du PD, entraînant la démission de sa présidente Rosy Bindi et de son sec ré ta i re na t iona l Pierluigi Bersani. Ce parti de centre gauche avait remporté une cour te victoire aux élections législatives de février dernier, sans disposer toutefois de la majorité suffisante pour former un gouvernement. Par conséquent, deux mois après le vote, l ' I talie demeure toujours sans Exécutif. Cette situation inextricable a rendu l'élection du chef de l’Etat une véritable bataille de tranchées

où la gauche, la droite et le parti populaire Mouvement cinq étoi les de l 'ancien comique Beppe Grillo se sont affrontés, sans exclusion de coup bas, mais sans réussir cependant à élire un nouveau Président. Face à ce constat d'échec, les l e a d e r s p o l i t i q u e s o n t renouvelé, hier, leur appel désespéré au chef de l’Etat sor tant , qui a cédé à la pression, affirmant «ne pas pouvoir se soustraire» à cette « r e s p o n s a b i l i t é » . G . Napolitano a été élu au sixième scrutin. Le fait est tellement i n é d i t q u e l e s constitutionnalistes italiens se sont demandés, hier, s'il était nécessaire que M. Napolitano prête serment de nouveau et s ' i l f a l l a i t mod i f i e r l a cérémonie de la passation de pouvoir. Dès sa réinvestiture, le chef de l’Etat devra, inexorablement, trancher le dilemme : charger les par t is de former un gouvernement d 'entente nationale ou dissoudre le Parlement et convoquer des élections anticipées.

Nacéra Benali

ITALIE

Q uelque 77 des 166 prisonniers de Guantanamo étaient, hier, en grève de la faim, soit 25 de plus que

mercredi dernier, a annoncé un porte-parole de la prison militaire. Parmi les grévistes, 17 étaient nourris de force par des tubes reliés à l'œsophage, selon le lieutenant-colonel Samuel House. Parmi eux, cinq étaient hospitalisés mais «aucun d'entre eux n'est en danger à ce stade». Selon

les avocats, une centaine des détenus les plus conciliants participent au mouvement déclenché, le 6 février dernier, quand des exemplaires du Corans avaient été examinés d'une manière que les prisonniers ont perçue comme une profanation religieuse. Mais selon leurs défenseurs, c'est leur détention illimitée depuis 11 ans, sans inculpation ni procès, que dénoncent la plupart des protestataires. AFP

PRISON DE GUANTANAMO

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA5°20°

11°22°

1°15°

18°31°

PU

BL

ICIT

É

■ Sorties en mer le 19 avril pour une partie de pêche, cinq personnes se sont retrouvées isolées sur un îlot, dans la zone des Deux Frères, au large de Séraïdi (Annaba). Surpris par le changement de l’état de la mer, ils ont perdu leur embarcation et ont dû passer la nuit sur le récif qui les a recueillis. Dès que leur disparition a été

signalée, hier matin, le commandant de la façade maritime Est relevant de la 5e Région militaire a ordonné de lancer les recherches. Les disparus ont été retrouvés vers 14h30 et n’ont pu être sauvés que par hélitreuillage, car l’îlot, difficile d’accès, était inabordable par les vedettes des gardes-côtes de Annaba (GTGC). Nos sources nous ont

indiqué qu’effectivement, «les sauvetages et interventions en mer sont devenus plus fréquents ; les nouveaux équipements, vedettes, remorqueurs, hélicoptère SAR (Search And Rescue) acquis par les forces navales facilitent considérablement la tâche et se sont révélés des outils de travail très appréciables». Slim Sadki

CINQ PERSONNES SAUVÉES EN MER PAR HÉLITREUILLAGE

SÉRAÏDI (ANNABA)

POINT ZÉRO

Suite à un petit accident, Chawki Amari se voit obligé de prendre un petit congé.

ERRATUM

■ Une malencontreuse erreur s’est glissée dans l’article paru dans l’édition d’hier sous le titre «Jean-Michel Baroche condamné à 7 ans de prison ferme». Il fallait lire dans la déclaration des deux gynécologues acquittés : «Ce procès est un remake de l’affaire Outreau en France et non Dutroux en Belgique». Nos excuses aux concernés.

● C'est la première fois dans l'histoire de la présidence italienne qu'un chef d’Etat accepte

de briguer un second mandat. Giorgio Napolitano a été réélu, en dernier recours,

pour sortir le pays du blocage dû au rejet de plusieurs autres candidatures, comme celle de

l'ancien Premier ministre, Romano Prodi.

Giorgio Napolitano

PRÈS DE LA MOITIÉ DES DÉTENUS EN GRÈVE DE LA FAIM

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