2012 | Communiqué N°02

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma. COMMUNIQUE Association des cinémas de l'ouest pour la recherche N°02 Jeudi 2 février 2012 Du côté des adhérents de l'ACOR (p.1 et 2) Soutien et recommandation GNCR (p.3) Soutien AFCAE AP et infos distributeur (p.4) Films sur le thème de l'architecture ; A la rencontre du transmedia (p.5) Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • [email protected] • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie Du côté des adhérents de l'ACOR Au Chapeau Rouge à Quimper Réunion d'information sur le transfert du cinéma Chapeau Rouge Vendredi 17 février 2012 L'association Gros Plan propose une conférence sur le transfert du cinéma Chapeau Rouge, dont les deux salles ferment au cours de l'été 2012. L'activité cinématographique se poursuivra ensuite dans deux salles dédiées à l'art et essai, au sein des Arcades. Pour saisir et cerner la nature du lien entre spectateurs, films et salles de cinéma, un documentaire de 13 ', Regarder vers le haut, a été réalisé par Séverine Vermersch. Ce film croise entretiens, expériences, désirs de spectateurs et constitue un manifeste pour la défense du cinéma en tant qu'art. Pour voir ce film, cliquez sur ce lien Le projection de ce film sera suivie d'une conférence animée par Jean-Michel Frodon, journaliste et auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma. Il est également engagé dans le combat pour l'action culturelle mené par et dans les salles de cinéma. Programme de cinq films musicaux sur fond de rock, pop, electro, rumba-blues congolais et musique tzigane ! du 20 au 24 février 2012, proposé par Gros Plan et Les Hivernautes Lundi 20 février à 18H00 Benda Bilili de Renaud Barret, Florent de la Tullaye documentaire • France/Congo • 2011 • Couleurs • 1H43 Ricky avait un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo... Pendant cinq ans, des premières chansons à leur triomphe aux Eurockéennes de Belfort, BENDA BILILI nous raconte ce rêve devenu réalité. Mardi 21 février à 18H00 Sound of Noise de Ola Simonsson, Johannes Stjarne Nilsson fiction • Suède • 2010 • Couleurs • 1H49 • avec Bengt Nilsson, Sanna Persson... L’officier de police Amadeus Warnebring déteste la musique. Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés décide d’exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique…. Mercredi 22 février à 18H00 Joy Division de Grant Gee Documentaire • Grande-Bretagne • 2009 • 1H30 Un brillant exercice de critique rock cinématographique qui explique et situe l'œuvre d'un groupe dont l'influence se fait encore sentir, presque trente ans après le suicide de Ian Curtis. Jeudi 23 février à 18H00 When you're Strange de Tom Dicillo documentaire • U.S.A. • 2010 • Couleurs • 1H30 LE premier documentaire en long métrage consacré aux Doors, et il sera bien difficile de faire mieux. Sur un rythme entraînant, Johnny Depp raconte l'histoire de ce groupe à la trajectoire aussi brève que fulgurante, uniquement sur images d'archives.. Vendredi 24 février à 18H00 Nul n'est prophète en son pays de Elsa Dahmani documentaire • France • 2001 • Couleurs • 52' Portrait du Taraf de Haïdouks dans leur village de Clejani et à Bucarest lors de l’enregistrement de l'album Band of Gipsies. Un document étonnant sur ces musiciens virtuoses, leur musique, leurs traditions.

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Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.

Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U EA s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c h e

N°02 Jeudi 2 février 2012

Du côté des adhérents de l'ACOR (p.1 et 2)

Soutien et recommandation GNCR (p.3)

Soutien AFCAE AP et infos distributeur (p.4)

Films sur le thème de l'architecture ; A la rencontre du transmedia (p.5)

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • [email protected] • www.lacor.infoAvec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

Du côté des adhérents de l'ACOR

Au Chapeau Rouge à Quimper

Réunion d'information sur le transfert du cinéma Chapeau RougeVendredi 17 février 2012

L'association Gros Plan propose une conférence sur le transfert du cinéma Chapeau Rouge, dont les deux salles ferment au cours de l'été 2012. L'activité cinématographique se poursuivra ensuite dans deux salles dédiées à l'art et essai, au sein des Arcades.

Pour saisir et cerner la nature du lien entre spectateurs, films et salles de cinéma, un documentaire de 13 ', Regarder vers le haut, a été réalisé par Séverine Vermersch. Ce film croise entretiens, expériences, désirs de spectateurs et constitue un manifeste pour la défense du cinéma en tant qu'art. Pour voir ce film, cliquez sur ce lien

Le projection de ce film sera suivie d'une conférence animée par Jean-Michel Frodon, journaliste et auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma. Il est également engagé dans le combat pour l'action culturelle mené par et dans les salles de cinéma.

Programme de cinq films musicauxsur fond de rock, pop, electro, rumba-blues congolais et musique tzigane !

du 20 au 24 février 2012, proposé par Gros Plan et Les Hivernautes

Lundi 20 février à 18H00Benda Bilili

de Renaud Barret, Florent de la Tullayedocumentaire • France/Congo • 2011 • Couleurs • 1H43

Ricky avait un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo... Pendant cinq ans, des premières chansons à leur triomphe aux Eurockéennes de Belfort, BENDA BILILI nous raconte ce rêve devenu réalité.

Mardi 21 février à 18H00Sound of Noise de Ola Simonsson, Johannes Stjarne Nilsson fiction • Suède • 2010 • Couleurs • 1H49 • avec Bengt Nilsson, Sanna Persson...

L’officier de police Amadeus Warnebring déteste la musique. Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés décide d’exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique….

Mercredi 22 février à 18H00Joy Division de Grant GeeDocumentaire • Grande-Bretagne • 2009 • 1H30

Un brillant exercice de critique rock cinématographique qui explique et situe l'œuvre d'un groupe dont l'influence se fait encore sentir, presque trente ans après le suicide de Ian Curtis.

Jeudi 23 février à 18H00When you're Strange de Tom Dicillodocumentaire • U.S.A. • 2010 • Couleurs • 1H30

LE premier documentaire en long métrage consacré aux Doors, et il sera bien difficile de faire mieux. Sur un rythme entraînant, Johnny Depp raconte l'histoire de ce groupe à la trajectoire aussi brève que fulgurante, uniquement sur images d'archives..

Vendredi 24 février à 18H00Nul n'est prophète en son pays de Elsa Dahmanidocumentaire • France • 2001 • Couleurs • 52'

Portrait du Taraf de Haïdouks dans leur village de Clejani et à Bucarest lors de l’enregistrement de l'album Band of Gipsies. Un document étonnant sur ces musiciens virtuoses, leur musique, leurs traditions.

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Du côté des adhérentsAu Fanal à Saint-Nazaire

Le Monde ouvrier au cinéma • 10ème édition Samedi 11 février

en partenariat avec le Centre de Culture Populaire

Pour cette 10e soirée Monde ouvrier au cinéma, le Centre de Culture Populaire et le Fanal ont choisi de proposer une sélection de courts-métrages suivie d’un moyen métrage. Un titre, un axe de réflexion pour cette soirée « N’oubliez pas le personnel !... »Cette soirée se veut un moment de rencontre et de réflexion autour des représentations plurielles et riches du monde du travail, son sens, son organisation, son évolution... et sur l’homme dans son activité professionnelle et sur son traitement au cinéma. Quelle démarche ? Pour quoi dire, quoi faire ?En première partie de soirée, une sélection de court-métrages de genres différents : comédie musicale, animation, fiction, tous primés en festivals internationaux. La deuxième partie de soirée permettra de découvrir un moyen métrage, documentaire tourné en partie dans notre région, sélectionné dans de nombreux festivals, en présence sa réalisatrice.

18H15 : 4 courts-métrages | Suivi d'un débat en présence du réalisateur Patrice Deboosère

Hurlement d’un poissoncomédie dramatique de Sebastien Carfora • France • 2010 • couleur • 19’

Julien est poète. Il affronte aujourd’hui sa première journée de travail dans un centre de sondages téléphoniques.

La France qui se lève tôtcomédie musicale d’Hugo Chesnard • France • 2011 • couleur • 21’

Le parcours d’un futur expulsé dans la machine judiciaire qui entraîne les sans-papiers à quitter le pays. Une histoire tirée de faits réels survenus durant l’été 2006 à Paris. Souleymane Bagayogo salarié, contribuable sans-papiers, a été arrêté sur son lieu de travail, puis expulsé vers le Mali. Peu avant, il avait assigné aux prud’hommes son employeur pour faire respecter ses droits.

Le Couloirfilm d’animation de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol • France • 2005 • couleur • 15’

Un jeune couple se trouve dans une très grave situation financière. L’homme n’a pas de travail et il passe ses journées à marcher dans les rues. Son extrême faiblesse lui fait perdre connaissance devant la vitrine d'un magasin. C’est ainsi qu’il rencontre le propriétaire, un vieil homme qui lui propose de travailler pour lui. Son nouvel emploi consiste à rester assis toute la journée pour surveiller la porte du réduit au fond du couloir.

Lundi CDIfiction de Patrice Deboosère • France • 2010 • couleur • 16’49

Ouvrier au chômage, Éric semble avoir enfin trouvé une issue à la précarité : agent de sécurité dans un supermarché. Oscillant entre la peur de retomber du côté de ses anciens collègues et la compassion qui nourrit son envie de les aider, Éric doit assumer sa nouvelle fonction. Surtout, s’il veut passer en CDI, lundi.

21H00 : Entrée du personnel de Manuela Frésil | Suivi d'un débat en présence de la réalisatricedocumentaire de création de Manuela Fresil • France • 2011 • couleur • 59’

Filmer les abattoirs industriels ? L’idée n’est pas nouvelle. Les images de la mise à mort des bêtes et du découpage des viandes, d’une morbide fascination, ont inspiré plus d’un cinéaste. Le propos de Manuela Fresil ne se limite cependant pas à l’exploitation cinématographique de ce ballet hypnotisant, ou au discours environnementaliste dénonçant le traite ment des animaux. C’est de l’humain qu’il s’agit ici, et de l’enfer du travail à la chaîne. En voix hors champ se racontent les blessures, les cauchemars, la souffrance physique et mentale, la fatalité de la mort après la retraite. Hors de l’usine, les ouvriers miment les gestes répétés à l’infini, jouent pour la caméra une chorégraphie bien réelle. Un film terrible sur l’obsession de la productivité, qui tente de transformer l’homme en machine. Au début, on pense qu’on ne va pas rester. Mais on change seulement de poste, de service. On veut une vie normale. Une maison a été achetée, des enfants sont nés. On s’obstine, on s’arcboute. On a mal le jour, on a mal la nuit, on a mal tout le temps. On tient quand même, jusqu’au jour où l’on ne tient plus.

Au TAP et au Dietrich à PoitiersFestival Filmer le travail • 3ème éditiondu 3 au 12 février 2012 à PoitiersTout le programme et infos sur le site du festival iciCette année encore, le festival constituera un espace de rencontre privilégié entre le cinéma et le travail. Réalisateurs, chercheurs, acteurs du monde du travail seront là pour échanger avec le public autour des films, lors de conférences et de rencontres aux thématiques variées. Que l’on évoque l’épanouissement ou le malaise, les réalités d’ici ou d’ailleurs, nous pensons que pour dynamiser la réflexion et le débat citoyen sur l’évolution du travail, il est nécessaire de convier les pratiques artistiques et culturelles. Elles nous éclairent sur les représentations du monde professionnel, proposent des visions nouvelles, esquissent des pistes d’avenir, et enrichissent les apports des sciences humaines et sociales.

Les films récents, sélectionnés en compétition ou pour des séances spéciales, présentent une grande diversité de situation de travail, innovent dans les dispositifs, explorent des pratiques ou des situations méconnues, proposent des formes nouvelles. Le concours ouvert à tous, Filme ton travail!, permet quant à lui à des cinéastes amateurs de nous faire partager en partie leur quotidien au travail : gestes, vécus, émotions, ficelles du métiers, souffrance, plaisir du travail bien fait...

Le festival propose également des rétrospectives, de nombreuses rencontres, et une ouverture vers d’autres formes d’expression créatrice : l’exposition et les rencontres autour de la thématique Écrire le travail seront par exemple l’occasion de rencontrer plusieurs écrivains et scénaristes.

L’équipe de Filmer le travail vous invite à venir échanger, partager, pour le plaisir, la découverte, le débat citoyen !

Hurlement d'un poisson

Le France qui se lève tôt

Le Couloir

Lundi CDI

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Soutien GNCRVol spécial documentaire de Fernand Melgar

Suisse • 2011 • 1H40Dissidenz distribution • 28 mars 2012 • 35mm ET DCP

Festival du Film de Locarno 2011 – Compétition Officielle

Dissidenz distribution : Bich-Quân Tran | Tél : 06 87 77 41 47 | [email protected]

Site du film ici | Fiche pédagogique du film réalisé par e-media ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR

Après La Forteresse – Léopard d'Or au Festival de Locarno en 2008 –, qui décrivait les conditions d’accueil des demandeurs d’asile en Suisse, Fernand Melgar porte son regard vers la fin du parcours migratoire : au centre de détention administrative de Frambois, des hommes sont emprisonnés dans l’attente d’un renvoi du territoire helvétique. Dans ce huis clos carcéral, la tension monte au fil des jours. D’un côté des gardiens pétris de valeurs humanistes, de l’autre des hommes vaincus par la peur et le stress. Se nouent alors des rapports d’amitié et de haine, de respect et de révolte jusqu’à l’annonce de l’expulsion vécue comme un coup de poignard. Ceux qui refusent de partir seront menottés, ligotés et installés de force dans un avion. Dans cette situation extrême le désespoir a un nom : vol spécial.

[…] Qu’y a-t-il alors de si révoltant au cœur de cette prison hors normes ? Tout simplement le fait que ses pensionnaires ne sont pas des délinquants, mais des étrangers en attente d’expulsion. Le film ne s’attache pas au débat sur la pertinence de l’enfermement comme moyen de punir les délits et/ou de réinsérer leurs auteurs. Il pose « juste » une question presque absurde : est-il légitime d’enfermer des hommes qui n’ont même pas volé une baguette et qui, depuis des années, travaillent, paient des impôts et cotisent pour les retraités suisses ? Une fois expulsés, plusieurs laisseront derrière eux une femme et des enfants scolarisés ; plusieurs devront se rendre dans un pays qui n’existait peut-être pas lorsqu’ils sont arrivés dans la Confédération helvétique – tel ce Kosovar exilé depuis vingt ans et qui se demande bien à quoi ressemble « son » pays aujourd’hui.

S’ajoute la torture psychologique de l’incertitude permanente, qui rythme le documentaire et lui donne sa force et sa charge émotionnelle. Les personnes en attente d’expulsion peuvent en effet rester enfermées vingt-quatre mois consécutifs sans obtenir la moindre information sur leur sort. Jusqu’à ce que, soudainement, on leur annonce qu’elles seront escortées le lendemain à l’aéroport. C’est la première étape et, à ce stade, il leur reste la possibilité de refuser de monter dans l’avion. Dans quel but ? Un improbable happy end illustré par le parcours de l’un des détenus, qui, après avoir dit non à l’expulsion, obtiendra finalement un permis de séjour et quittera le centre, libre.

Le pari est cependant risqué. Car cette seconde attente, qui dure plusieurs semaines ou mois, peut aussi se terminer par le « vol spécial ». Celui-ci est cette fois imposé, agrémenté de menottes, d’une compagnie policière et de la garantie d’être livré aux autorités lors de l’atterrissage. Dans ces conditions, le refus du vol « libre » ressemble fort à un coup de dés.

Une telle incertitude conduit à une détresse psychologique insondable, qui métamorphose les détenus en animaux aux abois, révoltés mais impuissants, solidaires dans l’angoisse mais résolument seuls dans le désespoir de l’expulsion effective ou la joie de la libération. Cette déshumanisation est exacerbée par des policiers qui tentent d’opposer des arguments « rationnels » à la détresse des expulsés. […] Dialogue de sourds et sans objet, communication impossible entre le représentant de l’administration, avec sa logique technocratique et rationaliste, et l’administré qui, par sa seule capacité à s’exprimer, prouve qu’il est irréductible à des courbes de flux migratoires.

L’une des forces du documentaire est précisément de « réhumaniser » les acteurs en leur accordant la parole durant de longues séquences. Au moins autant que l’angoisse et le désespoir, cette parole exprime la conscience et la réflexivité des détenus : contraints à la passivité dans les faits, ils pensent activement leur situation, font preuve de lucidité et de clairvoyance et se livrent avec autant d’intelligence que de pudeur. […] Le réalisateur nous permet ainsi d’entendre la diversité de ces voix, habituellement inaudibles car réunies dans des catégories réductrices – sans-papiers, exclus ou autres –, pour aboutir à une véritable intelligence du social. Manouk Borzakian – blog du Monde diplomatique ici

> Proposition de programme complémentaire : Bamako Transit en attendant... de Céline Lixon (documentaire • 2011 • 22' • produit et distribué par Makiz'Art)Plus d'infos sur le site de Makiz'Art ici

Recommandation GNCR

Nouveau souffle (Atmen) de Karl Markovics2011 • Autriche • 1H38 • avec Thomas Schubert, Karin Lischka, Gerhard Liebmann, Georg FriedrichASC Distribution • 14 mars 2012 • Quinzaine des Réalisateurs 2011 : Label Europa Cinemas

Présentation du film sur Arte.tv ici

Roman Kogler, 18 ans, a déjà purgé la moitié de sa peine dans un centre de détention pour mineurs et pourrait être libéré sur parole. Il a cependant peu de chances : il n’a aucune famille et ne s’adapte pas en société. Après de nombreuses tentatives, il trouve un travail de réinsertion à la morgue de Vienne. Un jour, il tombe sur le cadavre d’une femme qui porte son nom de famille. Même s’il découvre vite que ce n’est pas sa mère, Roman part alors à la recherche de son passé et de sa mère.

Présenté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, Atmen, un premier film autrichien, est un vrai film de cinéma qui parle d'abord par les images pour s'adresser à l'intelligence et aux émotions du spectateur. Et réussir ainsi à changer son regard ?

C'est un très beau premier film que signe Karl Markovics avec Atmen. [...] Atmen, qui se traduit par "respirer", est un film simple et sans prétention sur la rédemption et la deuxième chance. Une scène magnifique assure la réussite du film. Roman et ses collègues doivent s'occuper d'une femme âgée retrouvée morte chez elle. En ne parlant qu'à travers les images, Markovics exprime la personnalité sensible de Roman. Cette scène scelle le destin intime du personnage, tout autant que le pacte qui va l'unir au spectateur. Par son silence, Roman s'adresse directement à nous en questionnant nos préjugés, certains moments de nos vies, etc. Atmen parle avant tout de rédemption, mais aussi du pacte qui existe entre un film et son spectateur. Où en est la limite ? Peut-on s’identifier, changer notre regard ? […] Il y a beaucoup plus dans Atmen qu'une belle histoire et un travail de mise en scène : c'est le regard du spectateur qui se voit questionné et invité à prendre le large, à prendre un gros bol d'air, à respirer en somme. Guillaume Richard - www.universcine.be ici

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Soutien AFCAE actions promotion

38 témoins de Lucas Belvaux France • 2011 • 1H44 • avec Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia, François Feroleto, Natacha Régnier, Patrick Descamps, Didier Sandre, Bernard Mazzinghi Diaphana • 14 mars 2012 • 35mm / DCP

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

Alors qu’elle rentre d’un voyage en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d’un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Mais au fil du temps qui passe, Louise va apprendre que trente-huit personnes ont vu ou entendu quelque chose, et que Pierre, son mari, fait partie de ceux-là…

Septième film de Belvaux, 38 Témoins fait donc suite à Rapt, deux histoires fortement inspirées de faits divers. Si Rapt s’inspirait du calvaire du Baron Empain, 38 Témoins (...) fait référence à un fait divers ayant défrayé la chronique aux Etats-Unis dans les années 60, le supplice d’une jeune femme, torturée et assassinée en pleine nuit, sous

le regard de 38 personnes désespérément passives, aveugles, sourdes et muettes. Face à l’horreur de ce que l’on a appelé « l’effet du témoin » ou « syndrome Kitty Genovese » (du nom de la jeune femme assassinée), Belvaux oppose le personnage de Louise (interprétée par Sophie Quinton). Absente cette nuit-là, elle va se poser la question que nous nous poserions tous : qu’aurais-je fait à leur place ? Question singulièrement compliquée par le fait que son propre mari, Pierre (Yvan Attal), qui lui a dans un premier temps juré ne pas avoir assisté au meurtre, pourrait bien faire partie de ces 38 témoins…(...)

Aurore Engelen - www.cineuropa.org ic i

Rutger Wolfson, Directeur du festival de Rotterdam, qui a programmé le film en séance d'ouverture :

“Lucas Belvaux nous livre un film magnifiquement écrit et réalisé. Il est bouleversant et donne à réfléchir. Il nous montre très clairement comment peuvent naître la peur et la honte. Comme dans son triptyque de 2002 (Cavale / Après la vie / Un couple), puis dans Rapt en 2009, Belvaux sait capturer la complexité de la vie à travers des films très personnels.”

Infos distributeurs

Le Marin masqué de Sophie LetourneurFrance • 2011• noir et blanc • 35' • avec Laëtitia Goffi et Sophie Letourneur

Shellac • 8 février 2012

| Festival de Rotterdam | Festival Côté court (Pantin) : Grand Prix, Prix de la jeunesse, Prix de la presse | Festival de Locarno | Festival Silhouette (Paris) : Prix du public | Festival « tous courts » (Aix en Provence) : Prix du film français | Festival de Vendôme : Grand Prix |

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Laetitia et Sophie partent en week-end en Bretagne, dans la ville natale de Laetitia, Quimper. Au fil de leur séjour rythmé par les crêpes, les balades sur la plage et les sorties nocturnes à la Chaumière, réapparaît la figure du marin masqué, amour de jeunesse de Laetitia.

Oui, c’est encore une histoire de copines, une histoire écrite, avec certainement une part de vérité, peut-être une part un peu fantasmée, encore des dialogues étonnants de sincérité, de vide ou de cruauté, qui sonnent parfaitement authentiques, presque improvisés. Oui, c’est encore une histoire de couples faits ou défaits, de passions, de déceptions, de la manière d’en parler, de s’en emparer. Et oui ! Sophie Letourneur arrive encore à nous faire sourire, à nous happer, et à nous surprendre.Ne serait-ce que par le dispositif. Contrairement à ses précédents films, la réalisatrice opte dans Le marin masqué, pour une image, un cadre, et une bande-son suggérant autant que possible l’éloignement de la réalité. Le choix des voix, en off et avec un dialogue rejoué, étonne parce qu’il semble accentuer le décalage entre la sensation de proximité d’un papotage dans l’intimité, et celle de la distanciation inhérente à la narration. Quant aux images, d’un noir et blanc HD à l’éclairage très travaillé, elles sont marquées d’une patine, leurs contours sont flous, presque estompés, et la quasi-absence de mouvement de caméra semble vouloir fixer ce qui déjà n’est plus qu’un souvenir.Car il s’agit bien avant tout d’une histoire comme on aime se les raconter : une virée à deux copines, la trentaine, parties en week-end pour se changer les idées. Une tranche de vie commune à Sophie et Laëtitia – la réalisatrice et son assistante – qu’on devine assez complices et proches, la franchise rugueuse et la pensée occupée par des théories variées sur le couple. Une histoire où chacune peut retrouver ce qui lui semble essentiel (la sensation d’avoir évolué ?) et l’agrémenter d’une foule des détails (“tu as déjà ton pantalon léopard”, “J’adore Aznavour…”).Et de ce souvenir, tellement intime qu’il est de ceux auxquels chacun peut s’identifier, à peine raconté qu’on peut déjà presque l’oublier, il reste essentiellement l’impression d’un “truc qui s’est passé”, d’une sorte de moment clé qui nous aurait touché, déstabilisé, construit. Reste aussi ce surnom de “marin masqué”, un mystère, un petit bout de jardin secret, emblème du plaisir et de la capacité que l’on peut avoir à tout mettre en fiction, et surtout, après coup, à tout dédramatiser.

Marie-Anne Campos - La petite collection - Bref magazine ici

Autres critiques : Fanny Barrot - www.formatcourt.com ici | Mathieu Macheret – critikat ici | Benoît Thévenin – laternamagica ici |

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Autour de l'architecture...Le fleuve, la tuffe et l’architecte du Collectif Othondocumentaire • 2011 • 1H10 • Blu-ray

Contact diffusion : collectif Othon | [email protected] | DVD disponible

Comment concilier architecture contemporaine et patrimoine ? Comment construire un habitat à la fois conforme aux nouvelles exigences énergétiques et respectueux de l'identité locale ? Comment stopper l'étalement pavillonnaire, et construire un habitat durable qui puisse devenir le patrimoine de demain ?

Ce sont ces questions que pose le Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine lorsqu’il lance en 2010 le concours d'idées «Maisons passives ligériennes». Sur ce territoire situé entre Angers et Tours, façonné par la

Loire et marqué par la présence forte d'un patrimoine bâti ancien, les architectes sont invités à imaginer un habitat contemporain, efficace en énergie et respectueux de cet environnement culturel. Mais le Parc ne veut pas limiter la réflexion aux élus et aux professionnels de l’architecture : il veut aussi impliquer les habitants. C’est ainsi qu’a germée l’idée d'un film documentaire, qui viendrait faire résonner les projets d’architecture avec leurs lieux, et avec les manières de vivre et d’habiter le territoire actuellement. Sollicité pour cette réalisation, le Collectif Othon a suivi le déroulé du concours, interviewé des équipes d'architectes, filmé le travail du jury et l'oral des lauréats, interrogé les élus sur leurs attentes. Puis il est allé sillonner le territoire et rencontrer ses habitants, les questionnant sur leur environnement, leur habitat, les maisons passives, le patrimoine et l'architecture contemporaine. Il a écouté et questionné chacun sans préjuger de rien, et laissé l'ensemble de ces paroles conduire la réflexion. Ce film est l’histoire de ces gens qui, en 2011, réfléchissaient à l’avenir de leur territoire, au devenir de leurs maisons au bord du fleuve.

• Le Collectif Othon se consacre à l’écriture, à la production et à la réalisation de fictions et de documentaires. Parmi ses quatorze membres, liés par une amitié de vingt ans, des passionnés et professionnels du cinéma.

• Filmographie (non exhaustive) : Fictions : Louisa (37' • 2002) | To be a star (1H25 • 2003) | La santé (2H22 • 2005) | Jacques (1H13 • 2007). Documentaires : Jeunes, militants, sarkozystes (1H47 • 2008 • en ligne sur www.latelelibre.fr) | On est en démocratie ! (1H45 • 2010) | Le fleuve, le tuffe et l’architecte (1H13 • 2011)

Samedi 3 mars au Katorza à Nantes, projection de 2 films du collectif Othon, en présence de François Begaudeau : 18H00 : projection de Le fleuve, la tuffe et l'architecte | 20H00 : projection de On est en démocratie !

> Autour du même thème : Huis clos pour un quartier, documentaire de Serge Steyer (2007 • 52' • Mille et une films production) | Plus d'infos ici

A noter aussi la sortie prochaine du documentaireNorman Foster de Norberto Lopez Amado et Carlos Cascas

2010 • Royaume-Uni / Espagne • 1H18Bodega • 16 mai 2012

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Norman Foster retrace l’ascension de l’un des architectes les plus importants de notre époque, Norman Foster et son inépuisable ambition d’améliorer la qualité de vie grâce au design. On y voit les origines de Foster, ses rêves, ses influences, et comment il en vient à des projets aussi démesurés que l’aéroport de Pékin (le plus grand édifice au monde), le Reichstag, la Tour Hearst à New York, le Viaduc de Millau… En pionnier, Norman Foster tente de répondre au grand défi du monde de demain, un monde où l’immense majorité de la population mondiale aura migré dans les villes.

Info Agence du court métrageDans le cadre de la 7e édition du festival HORS PISTES, du 27 janvier au 12 février 2012L’Agence du court métrage et le Centre Pompidou proposent une rencontre exceptionnelle

A LA DECOUVERTE DU TRANSMEDIAMercredi 8 février à 17H00 En présence de Michel Reilhac, directeur du cinéma d’Arte France, Jérémy Pouilloux, producteur de fictions et de projets transmédias à La Générale de Production, Luigi Magri, directeur du cinéma Jacques Tati de Tremblay-en-France. Cette rencontre sera animée par Mélanie Bourdaa, maître de conférences à l’Université Bordeaux 3 spécialisée dans le Transmedia Storytelling, les dispositifs numériques des ARG et les séries télévisées américaines contemporaines.Auparavant relégué à l’univers du marketing, du jeu vidéo ou de l’industrie hollywoodienne, le transmédia interroge et intéresse désormais créateurs et acteurs du cinéma indépendant. Récit déployé sur de multiples supports, le transmédia offre une pluralité de narrations et propose aux spectateurs de nouvelles expériences, en les impliquant dans le récit. Ces projets bousculent les modèles établis et suscitent le rapprochement de secteurs jusqu’à présent hermétiques.

La rencontre se propose d’explorer ces territoires nouveaux du déploiement de l’image induisant des formes, des comportements et des usages inédits.

Rendez-vous d'actualité de l'image en mouvement né en 2006, Hors Pistes s'est donné pour but d'explorer les nouvelles formes de l'image contemporaine : films et images projetées, images exposées, images performées.Les œuvres présentées en salle donnent à voir le monde contemporain à travers les regards singuliers, décalés et affirmés d'artistes internationaux. Performances, installations, programmes vidéo et conférences plongent cette année le spectateur dans le monde Animal.

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