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PHOTO : EL WATAN LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 13 avril 2011 El Watan PHOTO : H. LYES Les Touareg de Les Touareg de Tassili N’Ajjer se Tassili N’Ajjer se démarquent des démarquent des «notables» qui «notables» qui se sont réunis avec se sont réunis avec le ministre de le ministre de l’Intérieur à l’Intérieur à la fin du mois de la fin du mois de mars dernier. mars dernier. Lire l’article de Lire l’article de Fayçal Métaoui en page 2 Fayçal Métaoui en page 2 «PERSONNE NE PEUT S’AUTOPROCLAMER NOTABLE» LES TOUAREG CRITIQUENT OULD KABLIA Le budget le plus élevé du monde LIRE L’ARTICLE DE K. SMAÏL EN PAGE 17 ACTION CULTURELLE DE L’AMBASSADE DE FRANCE EN ALGÉRIE MÉDECINS RÉSIDENTS Sit-in nocturne au CHU Mustapaha Le second sit-in des méde- cins résidents, entamé lundi matin, n’a pris fin qu’hier à midi. Après une nuit de résis- tance et des heures à scan- der des slogans tranchants contre l’indifférence des autorités, les centaines de grévistes mobilisés près de la Présidence ont dû quitter les lieux en raison des affron- tements qui ont opposé poli- ciers et étudiants, hier. (Suite page 5) Fella Bouredji N° 6225 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ILS ONT MARCHÉ DANS LA CAPITALE Les étudiants Les étudiants forcent le passage forcent le passage LIRE EN PAGE 4 LIRE EN PAGE 4 PUBLICITÉ SITUATION DE LA PRESSE EN SYRIE TÉMOIGNAGE D’UN JOURNALISTE EXPULSÉ Notre journaliste, Zine Cherfaoui, a été retenu contre son gré pendant quatre jours à l’intérieur de l’enceinte de l’aéroport de Damas. Il raconte dans ce reportage le calvaire qu’il a enduré avant d’être expulsé vers Alger. Lire en pages 8 et 9 PHOTO : DR

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●● Les Touareg de Les Touareg de Tassili N’Ajjer se Tassili N’Ajjer se démarquent des démarquent des «notables» qui «notables» qui se sont réunis avec se sont réunis avec le ministre de le ministre de l’Intérieur à l’Intérieur à la fi n du mois de la fi n du mois de mars dernier.mars dernier.

Lire l’article de Lire l’article de Fayçal Métaoui en page 2Fayçal Métaoui en page 2

«PERSONNE NE PEUT S’AUTOPROCLAMER NOTABLE»

LES TOUAREG CRITIQUENT OULD KABLIA

Le budget le plus élevé du mondeLIRE L’ARTICLE DE K. SMAÏL EN PAGE 17

■ ACTION CULTURELLE DE L’AMBASSADE DE FRANCE EN ALGÉRIE

MÉDECINS RÉSIDENTS

Sit-in nocturne au CHU MustapahaLe second sit-in des méde-cins résidents, entamé lundi matin, n’a pris fin qu’hier à midi. Après une nuit de résis-tance et des heures à scan-der des slogans tranchants contre l’indifférence des autorités, les centaines de grévistes mobilisés près de la Présidence ont dû quitter les lieux en raison des affron-tements qui ont opposé poli-ciers et étudiants, hier. (Suite page 5) Fella Bouredji

N° 6225 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

ILS ONT MARCHÉ DANS LA CAPITALE

Les étudiants Les étudiants forcent le passageforcent le passage

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SITUATION DE LA PRESSE EN SYRIE

TÉMOIGNAGE D’UN JOURNALISTE EXPULSÉ

■ Notre journaliste, Zine Cherfaoui, a été retenu contre son gré pendant quatre jours à l’intérieur de l’enceinte de l’aéroport de Damas. Il raconte dans ce

reportage le calvaire qu’il a enduré avant d’être expulsé vers Alger. Lire en pages 8 et 9

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AdrarDe notre envoyée spéciale

Les autorités algériennes n’ont aucune donnée officielle quant à la présence de merce-

naires algériens en Libye. «Jusqu’à présent, nous n’avons aucune preu-ve de l’existence d’Algériens qui combattent aux côtés des forces irrégulières du guide El Gueddafi», a affirmé hier, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Col-lectivités locales, en marge d’une visite d’inspection effectuée dans la wilaya d’Adrar, en compagnie de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. «Mais notre po-sition est qu’en aucun cas l’Algérie ne pourra encourager des Algériens à s’ingérer dans une affaire qui ne les concerne pas, sauf s’ils sont mus par des besoins strictement

matériel. Ce qui pourrait être une manière de gagner de l’argent, comme c’est le cas pour la drogue ou autre», ajoute le ministre. «Et s’ils existaient effectivement, nous considérons qu’ils sont en infrac-tion totale avec nos lois», poursuit M. Ould Kablia. Comment expliquer ces alléga-tions ? «Ceux qui le font ont toute la latitude de porter de telles accu-sations, et ce, même par la voie du mensonge», estime le ministre. Et c’est la position de l’Algérie quant à la crise libyenne, ou plutôt sa «non-position», qui motive ces charges. «Il a été remarqué que l’Algérie n’a pas carrément pris partie pour l’un des deux camps. Et ils considèrent donc que celui qui n’est pas avec eux est contre eux», avance le ministre. Il semble, d’ailleurs, que ce soit la position de

l’Algérie vis-à-vis des puissances internationales qui lui valent les «critiques les plus acerbes et les plus injustifiées». Théorie qui s’applique, selon M. Ould Kablia, au dernier rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme, qui est très critique envers les pouvoirs publics, et ce, tout particulièrement à l’égard des forces de l’ordre et des répressions faites envers les libertés citoyennes et civiles. «Ce rapport est biaisé, parce que l’Algérie n’en-tre pas directement dans la stratégie menée par les pays de la coalition qui font pression sur beaucoup de pays arabes, afin de s’ingérer dans, entre autres, leurs politiques», juge-t-il. Les Etats-Unis auraient, ainsi, une politique des plus ambiguës envers l’Algérie, soufflant le chaud et le froid. Ghania Lassal

L es représentants des Touareg du Tassili N’Ajjer sont en colère. Ils dénoncent leur exclusion

d’une rencontre, organisée le 26 mars 2011, par Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, au siège de son département, à Alger, avec ce qui a été pré-senté comme «des notables» et des «représentants de la société civile des wilayas du Sud » pour évo-quer les problèmes de la région. «Nous avons été étonnés de découvrir, à la télévision, les images de cette rencontre. Nous n’avons aucunement été infor-més», s’est indigné Ibrahim Ghouma, Aménokal des Touareg du Tassli N’Ajjer et membre du Conseil de la nation, lors d’une rencontre avec la presse, hier à Alger. «Ceux qui se sont réunis avec le ministre de l’Intérieur ne représentent pas les populations du Sud et les notables», a enchaîné Djelloul Ouaouane, membre de l’Académie algérienne de la société ci-vile et représentant de la tribu des Kiltobren. Dahkal Tayeb, de la zaouïa Baba Abderrahmane de Tamanrasset, a dénoncé le non-respect des struc-tures représentatives traditionnelles : «Les spécifi-cités de nos régions ne doivent pas être ignorées. Les notabilités séculaires doivent être renforcées et soutenues. Celles-ci ont grandement contribué par le passé à aider l’Etat à régler des conflits complexes.» Selon lui, les notables sont choisis par les populations. «Nous n’avons pas besoin de pro-blèmes supplémentaires. Personne ne peut s’auto-proclamer notable et parler au nom des régions du Sud», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur a, selon une dépêche de l’agence officielle APS, convié à son département des «représentants» des régions de Tamanrasset, Illizi, In Salah, Ghardaïa, d’Adrar, Ouargla, El Menea et de Bordj Baji Mokhtar. «M.

Ould Kablia a salué le rôle des conseils des notables dans le renforcement de la confiance entre l’Etat et les citoyens des régions du Sud, ajoutant que cette réunion s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, concernant l’ouverture de la l’administration et des institutions de l’Etat à l’ensemble des catégories de la société», est-il rapporté dans la dépêche. Selon Djelloul Ouaouane, les Touareg du Tas-sili N’Ajjer ne reconnaissent que Ibrahim Ghouma comme représentant : «Nous lui faisons confiance et il est autorisé à parler en notre nom. Tout autre per-sonne n’a aucun droit de prétendre nous représenter. Le plus curieux est que l’Etat le sait parfaitement.»

QUI REPRÉSENTE LES NOTABLES ?

Les notables et les chefs des tribus Ijrajriouen, Kaltoubren, Kilaras, Kalmadal, Makardassen et Iouarouaren se sont réunis, le 30 mars à Illizi, pour étudier la nouvelle situation provoquée par l’initia-tive de Ould Kablia et par la situation d’une région frontalière de la Libye, pays aux prises à une guerre civile née du refus du dictateur Mouamar El Gued-dafi de quitter le pouvoir après 42 ans de règne. «Il y a des intrus qui veulent exploiter les situations qui sont proches de nous territorialement pour avan-cer nos revendications sociales et économiques et parler en notre nom», ont-ils dénoncé dans une déclaration rendue publique hier. Ils se sont engagés à éloigner tout danger qui peut «menacer la sécurité et la stabilité de l’Etat algérien». «Nous sommes préoccupés par ce qui se prépare et qui est annoncé en termes de réforme inconnue, à buts peu clairs, sans qu’on nous consulte», ont-ils ajouté. Djelloul

Ouaouane comme Brahim Belkhir, président de l’Association pour la défense de l’imzad d’Illizi, se sont interrogés sur la manière dont «les notables», qui ont rencontré Daho Ould Kablia, ont été choisis. Pour eux, Maarouf Ben Brahim Adda, wali d’Adrar, qui a été reçu par le ministre de l’Intérieur, ne peut parler au nom des gens du Sud : «Cette rencontre suscite l’intérêt des hommes de bonne volonté, des érudits, des jeunes et des femmes de ces régions qui aspirent à construire ce pays et à unifier les rangs», a déclaré M. Adda Ouali, repris par l’APS. Selon les représentants de Tassili N’Ajjer, Moulay Touhami, personnalité connue dans le Touat, a été chargé par le président de la République de consti-tuer un conseil national des notables. «Ce conseil ne peut pas être mis en place sans notre avis. Ce conseil doit représenter l’ensemble des Algériens et pas uniquement les Touareg», a estimé Dahkal Tayeb. Selon Ibrahim Ghouma, des lettres de pro-testation ont été envoyées au président de la Répu-blique, au Premier ministre, au président du Conseil de la nation et au wali d’Illizi. «Nous voulons que les autorités rectifient une erreur», a estimé Ibrahim Ghouma. Les Touareg du Tassili N’Ajjer disent faire confiance à l’Etat en matière de maintien de la sécurité à la frontière algéro-libyenne et annoncent que l’armée a renforcé sa présence dans la région après le début de l’insurrection en Libye. «Mis à part les travailleurs étrangers qui étaient établis en Libye, aucun Libyen n’est venu en territoire algérien», ont-ils dit. Les réfugiés étrangers ont été, selon eux, correctement pris en charge par les autorités algériennes et accompagnés vers leur pays d’origine. Fayçal Métaoui

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● La position de l’Algérie vis-à-vis des puissances internationales suscite les critiques les plus acerbes.

Ould Kablia : «Jusqu’à présent, nous n’avons aucune preuve»

LES TOUAREG CRITIQUENT OULD KABLIA

«Personne ne peut s’autoproclamer notable»

Malgré les multiples démentis opposés fermement par les autorités algériennes, Mustapha Abdeljalil a choisi de se déjuger par rapport au démenti qu’il avait lui-même apporté à ces accusations farfelues, dans son entretien avec un quotidien algérien en date du 5 mars 2011– et de singulariser l’Algérie en la mettant en cause injustement dans un prétendu parrainage d’activités de mercenariat en Libye. Cet acharnement irresponsable à vouloir impliquer, à tout prix, les autorités algériennes nous interpelle sur les desseins et les motivations de ceux qui sont derrière cette conspiration contre un pays dont le tort est de refuser de s’immiscer dans les aff aires intérieures libyennes, de déplorer l’usage disproportionné de la force et de mettre en garde contre les dangers mortifères de l’infi ltration de troupes terroristes sur le territoire libyen.Cette Infi ltration d’éléments terroristes est, malheureusement, corroborée par les faits et par les constats objectifs établis par de hauts responsables, civils et militaires, de certains pays membres permanents du Conseil de sécurité ainsi que par les analyses indépendantes formulées par des experts occidentaux spécialisés dans le renseignement. Au regard de ses intérêts fondamentaux liés à la sécurisation maximale de ses frontières et à la préservation de la stabilité de toute la région, l’Algérie attire, encore une fois, l’attention de la communauté internationale sur les dangers de la présence, à ses frontières, d’un incubateur du terrorisme qui puiserait, à profusion, dans un arsenal à ciel ouvert. Par ailleurs, forte de ses convictions quant à la primauté de la recherche d’une solution politique par la voie du dialogue et de son attachement aux liens ancestraux et fraternels qui lient indéfectiblement le peuple algérien et le peuple libyen dans toutes ses composantes et avec toutes ses sensibilités, l’Algérie continuera de privilégier la voie de la raison en exhortant toutes les parties à la cessation immédiate des hostilités pour préserver l’unité et l’intégrité territoriale de ce pays frère face aux risques sérieux de dislocation et de partition qui le guettent.

PRÉSENCE DE MERCENAIRES ALGÉRIENS EN LIBYE Le démenti du MAE algérien

A nos lecteurs Vous trouverez dans notre édition de demain le témoignage de Pierre et Claudine Chaulet à propos de leur participation à la guerre de Libération nationale.

Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur

et des Collectivités locales

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L’ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, ex-horte la Télévision nationale à

jouer son rôle dans l’enrichissement du débat actuel sur le changement du système en Algérie. Après avoir adressé, en février der-nier, une lettre au président Boutefli-ka dans laquelle il lui suggère d’en-treprendre des réformes politiques, Abdelhamid Mehri prend une nou-velle fois l’initiative et invite les res-ponsables de l’ENTV à assumer leur part de responsabilité en ouvrant le débat sur la question. «Les demandes de changement du système politique deviennent insistantes. Elles émanent de toute la classe politique nationale. Ce qui est tout à fait naturel, car le sujet est d’une extrême importance pour le présent et l’avenir du pays. Il mérite donc un débat approfondi et transparent, dans lequel l’Entreprise nationale de télévision peut jouer un rôle important», écrit-il dans une lettre adressée, le 4 avril dernier, au directeur général de l’ENTV et dont le contenu a été rendu public hier. Ce faisant, Abdelhamid Mehri se dit disponible et prêt à assumer, lui aussi, son devoir en participant à

d’éventuels débats télévisés. «Je suis prêt, si l’ENTV arrive à ouvrir ce genre de débat, à participer aux dis-cussions et répondre favorablement à toute invitation», précise-t-il. Cet appel sera-t-il entendu ? Les res-ponsables de l’ENTV décideront-ils enfin de prendre leurs responsabi-lités en permettant à la chaîne pu-blique de jouer son véritable rôle de service public ? Rien n’est sûr pour le moment, car malgré l’instruction présidentielle, l’ENTV peine tou-jours à se débarrasser de ses vieux réflexes.

FAIRE PARTICIPER LES FORCES POLITIQUES

Les quelques débats assurés, depuis le début de l’année en cours, n’ont pas été à la hauteur de la dynamique qui anime la société algérienne ac-tuellement. Outre cette lettre au DG de l’ENTV, Abdelhamid Mehri exprime aussi sa conception du changement dans une interview accordée au journal élec-tronique, econostrum.info. Selon lui, un sérieux changement ne pourrait intervenir sans la participation de toutes les forces politiques du pays.

«Le régime algérien peut procéder à certaines améliorations. Mais pour construire la démocratie, il faut absolument abandonner la pratique de l’exclusion. La tendance à vouloir toujours agir seul, et même à réfor-mer sans les autres, est une forme d’exclusion», lance-t-il. Il plaide, dans ce sens, à l’examen de toutes les propositions. «Le changement auquel aspire la société algérienne aujourd’hui peut-il être satisfait uni-quement par l’actualisation ou la refonte des textes? Question à dé-battre. Quant aux élections, quel que soit leur objet ou leur niveau, leur importance et leur signification sont liées, de mon point de vue, à la plate-forme politique et au contexte qui les dictent», dit-il. Même l’Assemblée constituante, défendue par le FFS et son président Hocine Aït Ahmed, ajoute-t-il, ne constitue pas l’unique voie pour parvenir à un changement. «L’élection d’une Assemblée consti-tuante peut s’avérer nécessaire dans certains cas de figure. Elle n’est pas la seule voie menant au changement. Cela dépend du consensus national politique à débattre», explique-t-il.

Madjid Makedhi

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IL A ADRESSÉ UNE LETTRE AU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ENTV

Abdelhamid Mehri exhorte la télévision à assumer son rôle

● Abdelhamid Mehri prend une nouvelle fois l’initiative et invite les responsables de l’ENTV à assumer leur part de responsabilité.

PRESSIONS SUR LES JOURNALISTES

Grève et protestation le 3 maiP romoteurs de «l’initiative nationale

pour la dignité de la presse», des journalistes des secteurs privé et public ont créé, hier, une instance provisoire de coordination et de suivi. Composée de 9 membres, cette structure, issue d’une élection tenue hier, lors d’un rassemblement à la maison de la presse Tahar Djaout, doit «assurer le suivi de la mise en œuvre de la plateforme de revendications socioprofessionnelle de 12 points transmise à la présidence de la République, au Premier ministère et au ministère de la Communication». Cette instance devra aussi statuer sur les actions futures à mener. Un appel a d’ailleurs été lancé pour l’organisation d’une journée de protestation et de

grève. Les promoteurs de l’initiative décideront de la date de cette journée lors de leur prochaine réunion, prévue le 15 avril en cours. Le rassemblement d’hier a, par ailleurs, été l’occasion pour ses animateurs de protester contre les actes d’intimidation et de pression morale que subissent les journalistes suite aux mouvements de contestation lancés au niveau de la Radio, la Télévision, l’APS et El Mou-djahid. La journée de protestation qu’ils comptent organiser sera dédiée à la dénonciation de cet état de pression sur les journalistes à la fois dans le secteur public et dans certaines rédactions de journaux privés. Parmi les actions de protestation à

mener, ces journalistes optent pour une journée de grève et un rassemblement le 3 mai prochain afin de dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles très précaires. A noter que la plateforme pour la dignité du journaliste, transmise aux hautes autorités de l’Etat, comprend une série de revendications dont celle de l’élaboration et de la promulgation d’un statut particulier du journaliste, l’ouver-ture d’un débat avec la presse engageant le gouvernement afin de discuter de la situation de la presse, la réactivation du haut conseil à l’information, la dépéna-lisation du délit de presse, l’élaboration d’une carte professionnelle unifiée et la réactivation du conseil national de l’éthique et de la déontologie. R. N.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression, Frank La Rue, a eff ectué, hier, une visite à la maison de la presse Tahar Djaout. Accompagné du directeur de cette dernière, le rapporteur onusien a fait le tour des rédactions et journaux installés à la maison de la presse. M. La Rue a présenté ses salutations au collectif d’El Watan et son souhait de le voir continuer à préserver son statut de journal d’analyse et d’éclairage. N. B.

Visite de courtoisie de Frank La Rue à El Watan

Abdelhamid Mehri

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Des dizaines de milliers d’étu-diants ont battu le pavé, hier à Alger, pour réclamer l’ap-

plication de leur plateforme nationale de revendications sociopédagogi-ques. Ils ont réussi à forcer un impor-tant dispositif sécuritaire assuré par des milliers de CNS. L’itinéraire de la marche, entre la Grande-Poste et le Palais du gouvernement, a été changé par les étudiants pour éviter l’affron-tement avec la police. Ils ont donc fait mieux : ils ont marché de la rue Larbi Ben M’hidi jusqu’à la présidence de la République, sur les hauteurs d’El Mouradia. «C’est notre plan B. On savait que la police clôturait tous les alentours du parcours annoncé auparavant. On s’est mis d’accord pour prendre une autre direction, celle de la Présidence», a déclaré, en marchant, Kamel, étudiant à Dély Ibrahim. Cette marche a vu la parti-cipation de plusieurs milliers d’étu-diants venus de plusieurs universités et grandes écoles. «Les chiffres ne nous intéressent pas. Mais une chose est certaine, les étudiants ont répon-du par milliers à notre appel. C’est le plus important pour nous», a indiqué Farid Hadj Mouhand, l’un des dé-légués de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE), initiatrice de cette marche. Pour disperser les manifestants qui voulaient atteindre les portes du palais présidentiel, les brigades antiémeute ont donné l’assaut. Du coup, la marche pacifique s’est transformée en confrontation entre les policiers et les étudiants. Cela a engendré une centaine de blessés dont une vingtaine dans un état

grave parmi les manifestants, selon la CNAE. Selon des sources sécu-ritaires, plusieurs policiers auraient été également blessés.

LA CNAE SE DIT VICTORIEUSE

Durant tout le trajet de la marche, les étudiants ont résisté aux maintes tentatives de la police qui voulait les disperser. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles à leur tutelle et aux autorités : «Harraoubia dégage», «Chômage, harraga du programme Harraoubia», «Etudiant s’engage, système dégage», «Nous sommes des étudiants pas des voyous», «Etu-diants autonomes», «Pouvoir assas-sin» et «Ulach smah ulach» (pas de pardon). Les étudiants, drapeaux et banderoles brandis, ont entonné

des chants patriotiques et l’hymne national. Avant que les contestataires ne soient délogés, ils ont écouté avec intérêt la prise de parole des délégués de la CNAE. «Nous sommes là pour dire que l’université algérienne vit une crise profonde. Nous sommes là pour défendre le caractère public de notre université. Etudiants, soyons solidai-res. Nous sommes les porte-parole de tout le peuple algérien opprimé. Nous sommes ici grâce à notre dé-termination. Nous avons cassé l’état d’urgence. Vive les étudiants. Vive l’auto-organisation des étudiants», a crié Farid à l’aide d’un mégaphone avant d’être interrompu par un autre étudiant : «Libérez la liberté de pen-sée. Libérez la liberté d’expression.

Amis étudiants, soyons pacifiques, responsables et solidaires.» Les protestataires ont, par la suite, profité d’un moment de détente en s’asseyant par terre pour reprendre leur souffle. Près de deux heures après, les policiers, soutenus par des renforts importants, ont dispersé les étudiants. Ces derniers ont été victimes d’agressions de la part des brigades antiémeute. Plusieurs ont été conduits dans des véhicules de police pour être tabassé, tandis que d’autres se sont effondrés sous les cous de matraque et de pied. Les étu-diants ont réussi à se rassembler de nouveau à la Grande-Poste, où ils ont crié victoire avant de se disperser dans le calme.

Samir Ghezlaoui

L ’événement «Tlemcen, capitale de la culture islamique» n’est pas forcément une bonne

chose pour tous. Et pour cause, les étudiantes de la cité Menaouer Soufi ont été contraintes par les services de la wilaya à plier bagage pour laisser leurs chambres aux invités du Président, hôte de la «capitale» ce samedi. Une instruction qui a laissé perplexes les étudiantes, en ce sens qu’ori-ginaires de plusieurs wilayas du pays, elles n’ont d’autre choix que d’aller dans la rue. Le même déboire est vécu par une centaine d’artistes venus de tous les coins d’Algérie, invités du ministère de la Culture et qui étaient hébergés à l’hôtel privé

El Izza de Maghnia, à une soixantaine de kilo-mètres de Tlemcen. En effet, les mêmes services de la wilaya ont donné ordre au propriétaire de l’hôtel de congédier ses clients sous peine de voir son établissement fermé purement et simple-ment. «Un responsable de l’hôtel nous a expliqué que nous devions laisser nos places aux délé-gations étrangères qui arriveront avant samedi. C’est tout simplement incroyable qu’on mette des artistes dehors, alors qu’ils sont invités officiel-lement pour des activités le jour de la visite du chef de l’Etat. Nous ne bougerons pas d’ici.» Pour information, un autre hôtel de la même ville leur a

été proposé, mais les artistes ont carrément refusé de l’occuper, en raison, disent-ils, qu’«il n’était pas décent». Conséquence de cette situation ubuesque, si les artistes, qui ont le pouvoir de boycotter cette ma-nifestation et donc de «fausser» la fête des autori-tés, les étudiantes, en revanche, sont impuissantes et n’ont aucun moyen pour faire pression. Elles ont fini par abdiquer. A deux doigts de l’ouverture internationale de l’événement, Tlemcen a, une fois encore, montré ses limites dans le domaine de l’hébergement de ses hôtes. C. Berriah

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Marche des étudiants hier à Alger

ILS ONT MARCHÉ DANS LA CAPITALE

Les étudiants forcent le passage ● Une centaine de blessés ont été dénombrés parmi les manifestants par les délégués

de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE).

Les incidents survenus à l’université de Béjaïa, le 5 avril dernier, ont fini par déplacer le conflit qui, jusque-là, oppo-

sait les étudiants à l’administration. Accusant «deux enseignants», sans les nommer, d’avoir soutenu les auteurs du saccage partiel du rec-torat, l’administration rectorale a ainsi réussi à ouvrir un nouveau front face à des professeurs en colère. Ceux-ci le feront savoir la semaine prochaine, devant le siège du rectorat, où ils comptent observer un sit-in de protestation. C’est la réso-lution qu’ont prise hier quelque 80 enseignants réunis au campus d’Aboudaou pour discuter de la suite à donner aux «provocations du conseil de direction».Pour rappel, le rectorat a convoqué, le jour même de l’attaque de son siège, un conseil de direction élargi dont le PV a été affiché. «Ce PV est une atteinte grave à l’éthique uni-versitaire et ses signataires assumeront seuls les conséquences à venir», accusent les ensei-gnants, d’autant plus furieux qu’ils soutiennent que si le pire a été évité, c’est grâce à «l’inter-vention de plusieurs» d’entre eux.Parallèlement à l’assemblée du collectif d’en-seignants, la section syndicale UGTA des universitaires a rendu publique une déclaration demandant au rectorat des preuves de ses accusations. «Des accusations sans preuves nourrissent la zizanie et les conflits à même de provoquer l’instabilité dans notre université», considère la section syndicale, qui demande une commission d’enquête sur les actes de saccage et un comité des sages pour sauver l’année l’universitaire. K. Medjdoub

TLEMCEN, CAPITALE ISLAMIQUE

Des artistes et des étudiantes expulsés

DÉCÈS

La famille Ouali, parents et alliés ont la douleur de faire part du décès, à l’âge de 76 ans, de leur chère et regrettée mère

OUALI DAHBIAL’enterrement aura lieu aujourd’hui, au cimetière du village Thardandt, dans la commune de Makouda (Tizi Ouzou).«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

CONDOLÉANCESLe directeur et le personnel du quotidien El Watan, très aff ectés par le décès de la mère de leur collègue Hacen Ouali, journaliste, lui présentent ainsi qu’à sa famille leurs sincères condoléances et l’assurent, en cette douloureuse circonstance, de leur profonde sympathie.Que Dieu Le Tout-Puissant accueille la défunte en Son Vaste Paradis.

UNIVERSITÉ

Les enseignants grondent à Béjaïa

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Suite de la page 1

Mais ils ont décidé de passer la nuit au CHU Mustapha. Un

grand moment de confusion et de violence, à quelques mè-tres du palais d’El Mouradia, où les médecins n’ont pas été épargnés. «Deux médecins ont été blessés et plusieurs arrestations ont été évitées», raconte paniqué, un délégué du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra).Après l’enthousiasme de la première journée de rassem-blement marquée par la pré-sence de la révolutionnaire Djamila Bouhired venue les soutenir, la seconde journée a été celle de la panique et

de l’incompréhension. «Nous sommes convaincus que les forces de l’ordre ont fait ex-près de laisser les étudiants arriver jusqu’à la Présidence pour les bastonner ensuite et ainsi en finir avec toutes les contestations qui s’y dérou-lent», explique le Dr Yelles, un des porte-parole du Camra. Et d’ajouter : «Ils veulent donner l’exemple pour nous déloger et nous effrayer tous !» La veille, alors que la mobili-sation atteignait son apogée avec plus de 2500 résidents rassemblés, une présence inattendue mais vivifiante avait encouragé le mouve-ment. Djamila Bouhired avait fait sensation en rejoignant le sit-in des résidents contesta-taires durant plus d’une heure.

«J’étais sur mon balcon lors-que j’ai entendu vos slogans, je n’ai pu m’empêcher de descendre vous exprimer mon soutien. Vous représentez l’avenir de ce pays. Comment peut-on vous afficher autant de mépris ?», s’est-elle insur-gée en s’adressant à quelques résidents pressés de lui serrer la main et de lui arracher quelques chaleureuses acco-lades. Admiration, reconnais-sance et nouveau souffle pour défendre leur cause.Le soutien de cette icône de la Révolution algérienne a été sans conteste pour beaucoup dans la consolidation de leur ferveur lors de ce second sit-in, mais le débordement vio-lent survenu hier est venu casser cet engouement. Les

médecins contestataires ne renoncent pas pour autant, même s’ils ont été contraints de libérer les lieux. «Notre énergie, on la puise du mépris, de l’indifférence que les autorités nous affichent», note un délégué.Un autre avoue tirer son obs-tination dans le mépris auquel il a lui-même assisté lors du «simulacre de commissions» installées la semaine dernière. Avec la grève des paramédi-caux entamée lundi et celle des internes qui a débuté hier, cette crise semble bien partie pour s’envenimer au vu du refus indéfectible des autori-tés d’ouvrir un réel dialogue autour des problèmes posés par ces professionnels de la santé. F. B.

A Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika

Nous, Collectif autonome des résidents algériens en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie, venons solliciter auprès de Votre Excellence une solution aux problèmes socioprofessionnels de notre corporation qui jusqu’à ce jour restent en situation de blocage. Nous sommes un collectif autonome représentant l’ensemble des résidents algériens en sciences médicales et, à ce titre, l’interlocuteur légitime et libre de toute mouvance politique, chargé de porter les préoccupations des résidents algériens à nos tutelles. Nous espérions ainsi trouver des

solutions rapides et efficaces pour améliorer nos conditions socioprofessionnelles et pédagogiques et ce dans un cadre organisé. Permettez-nous de vous rappeler, Monsieur le Président, que le résident est un praticien en formation post graduée, mais n’appartient pas au corps de la Fonction publique et devrait, donc, bénéficier d’un statut particulier. De ce fait, nos revendications portent sur quatre volets essentiels, à savoir le statut, la formation pédagogique, le service civil et le service militaire national. L’actuel statut du résident en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire, datant de 1996, ne permet pas de définir de manière claire les droits et les devoirs des résidents, car ayant été rédigé de façon unilatérale sans concertation avec les premiers concernés. La formation pédagogique du résident doit être également repensée dans sa globalité afin de maintenir le niveau d’excellence inhérent à cette noble profession. Depuis 1984, tous les corps de métiers étaient assujettis au service civil et ce jusqu’en 1989, date à laquelle il fut supprimé pour les médecins puis réinstauré exclusivement pour les praticiens spécialistes en 1999 et complété par la loi de 2006. Seule cette

corporation reste, donc, concernée par cette obligation et c’est là l’objet de notre mécontentement. Selon l’article 29 du chapitre IV de la Constitution, les citoyens sont égaux devant la loi en droits et en devoirs. Or, il s’avère qu’en matière de devoirs, seuls les praticiens spécialistes restent concernés par ce service civil obligatoire d’une durée variable d’une à quatre années selon les zones. Cependant, le service civil, dans sa forme actuelle, n’a pas permis de pallier aux insuffisances de la couverture sanitaire dans notre pays. Nous avons épuisé toutes les voies de recours à travers des commissions mises en place par notre tutelle qui déclarent ne pas avoir les prérogatives nécessaires pour répondre à nos préoccupations légitimes. Nous proposons une véritable politique de santé qui passe indiscutablement par la suppression de l’obligation du service civil. Cependant, conscients que les pouvoirs publics et les médecins ont, à juste titre, la préoccupation de permettre à tous les citoyens de recevoir des soins de qualité qui doivent s’inscrire dans la durée, nous avons proposé à notre tutelle, l’ouverture de postes budgétaire regroupés en pôles sanitaires situés dans les chefs-lieux de wilayas, accompagnée de

mesures incitatives, à savoir : - L’affectation, dans chacun de ces pôles, d’équipes pluridisciplinaires contenant un nombre suffisant de médecins par spécialité ;- la mise à disposition des praticiens spécialistes postulants d’un plateau technique en adéquation avec leurs qualifications ; - la mise à disposition des praticiens spécialistes postulants de logements de fonction à proximité de leur lieu de travail ; - la gratuité du transport entre le lieu de résidence d’origine et le lieu de travail des postulants ;- la majoration des salaires en fonction des zones de travail ; - accorder le droit à tout médecin spécialiste de pouvoir démissionner de son poste sans aucune restriction. Nous demandons, également, à ce que les praticiens en sciences médicales soient mis sur un pied d’égalité avec les autres citoyens algériens vis-à-vis des dispenses du service national. Veuillez croire, Votre Excellence Monsieur le Président, en notre profond respect et en nos considérations les plus distinguées.

Le Collectif autonomedes médecins résidents algériens

MÉDECINS RÉSIDENTS

Sit-in nocturneau CHU Mustapha

PARAMÉDICAUX

Suspensionde la grève

Le Syndicat national des paramédicaux (SAP) a décidé de suspen-dre son mouvement de grève illimité entamé pour la deuxième fois depuis dimanche dernier, à l’issue de la réunion qui l’a regroupé,

hier, avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hos-pitalière. Selon le secrétaire général du SAP, le ministre de la Santé s’est encore engagé à répondre favorablement à toutes les revendications des paramédicaux non satisfaites, à savoir la levée immédiate de toutes les sanctions à l’égard des syndicalistes et la réintégration de certains d’en-tre eux dans leurs postes respectifs. Une décision transmise par écrit aux gestionnaires des établissements, a précisé M. Ghachi en se félicitant de l’issue des négociations. Concernant la revendication principale conte-nue dans le statut particulier, promulgué le mois de mars dernier, rela-tive aux paramédicaux brevetés, le président du syndicat a souligné que Djamel Ould Abbès a accepté d’apporter les correctifs nécessaires afin de rétablir cette catégorie dans ses droits et qu’elle allait être prise en charge, et ce, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2011. Ces revendications seront également inscrites dans la loi de finances 2012. S’agissant du régime indemnitaire des paramédicaux, M. Ghachi a annoncé qu’une commission mixte allait étudier, à partir de mercredi, ce régime avant de le soumettre à la Fonction publique.

Djamila Kourta

CENTRE ANTICANCERDE MESSERGHINE (ORAN)Ponction surles salaires des résidents

L a direction du Centre anticancer d’Oran (CAC) a mis à exécution ses menaces à l’encontre des résidents grévistes. En effet, les étudiants

des services de chimiothérapie, de radiothérapie et d’oncologie pédia-trique du centre Emir Abdelkader de Messerghine avaient eu la désa-gréable surprise de voir leurs salaires ponctionnés de 5000 DA. «Nous sommes outrés par cette décision injuste que nous subissons seuls, alors que les résidents des autres différents CHU et ESP de la wilaya d’Oran, eux aussi en grève, n’ont pas été sanctionnés. C’est grave de traiter des collègues avec une telle suffisance», s’indignent des résidents dont les délégués se sont joints aux autres protestataires rassemblés devant la présidence de la République à El Mouradia (Alger). Selon les médecins, la direction du centre n’a cessé, durant les journées de grève, de menacer les résidents, le seul de tout l’ouest du pays. «La direction, qui a reçu des délégués, n’a rien voulu entendre. Même la direction de la santé affirme ne pas être concernée par ce problème interne au service. L’agent de sé-curité a malmené les représentants des résidents partis voir le directeur. Le médecin n’est pas considéré à sa juste valeur, c’est grave de traiter de la sorte des étudiants qui n’ont demandé que leurs droits sans nuire à personne», regrettent les protestataires. Les grévistes menacent d’or-ganiser une action de protestation devant le centre pour exiger l’amélio-ration des conditions d’exercice de leur travail. «Les agissements de la direction du centre poussent les résidents, qui ne demandent que leurs droits légitimes, à organiser un rassemblement devant le CAC, jusque-là, épargné par les mouvements de protestation durs enregistrés dans les autres centres de santé», menace-t-on. Nos incessantes tentatives de joindre le ministère de la Santé et le CAC sont restées vaines. C. N.

● Contraints de renoncer à leur rassemblement permanent à El Mouradia, les médecinsrésidents ont décidé de passer la nuit au CHU Mustapha.

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Rassemblement au CHU Mustapha des médecins résidents

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El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 6

L ’ A C T U A L I T É

SIT-IN DU PERSONNEL DE SOCOTHYD À ALGER

Un gréviste évacué par la Protection civile

Images désolantes et poignantes hier au siège de la SGP chimie et pharmacie, sise à Hussein Dey (Alger). En grève de la faim

depuis cinq jours, un des travailleurs de So-cothyd a perdu connaissance alors qu’une de ses collègues, choquée par la scène, a été prise d’une crise de larmes et de sanglots. La scène se passe dans la cour de l’adminis-tration et sous le regard impuissant des agents de sécurité. «Cela fait une semaine que nous tenons un piquet de grève contre le licencie-ment abusif de 25 travailleurs, il y a cinq ans. A l’époque, le personnel du siège de l’entreprise aux Issers avait fait un débrayage pour dénon-cer la gestion de l’entreprise par le PDG, en exigeant son départ. En réaction, celui-ci a déposé plainte contre une partie du personnel accusée d’être les meneurs», explique Has-saïne Saïd, un gréviste. Selon lui, l’action en justice a duré cinq ans, avant qu’elle ne débouche sur des décisions en faveur des travailleurs. «Mais le PDG n’a accepté de réintégrer que 19 employés sur les 25, estimant que, pour les autres, il faut atten-dre les pourvois en cassation qu’il a introduits

auprès de la Cour suprême. Nous voulons que tout le monde soit réintégré», lance notre interlocuteur, avant d’aller au secours d’un de ses collègues, en grève de la faim, dont l’état de santé s’est gravement détérioré. «Il faut appeler une ambulance», crie un gréviste à l’adresse des agents de sécurité. Il tente quel-ques gestes de réanimation, mais le travailleur reste toujours inanimé. Père de famille, âgé d’une quarantaine d’années, «cela fait cinq ans qu’il n’a pas gagné un sou. Il vit de la so-lidarité familiale, ce qui est humiliant pour lui et ses proches», révèle un autre gréviste. Alors que l’ambulance arrive sur les lieux, des cris stridents retentissent du fond de la cour. Prise d’un malaise, une femme d’une cinquan-taine d’années pleurait et sanglotait. Elle expri-mait sa colère contre l’administration avec des propos acerbes et virulents. De leurs fenêtres, des cadres de la SGP regar-dent la scène. Personne ne veut s’impliquer. Les ambulan-ciers de la Protection civile sont pris à partie par les grévistes. «Vous devez la prendre à l’hôpital. Elle risque de faire un arrêt cardia-

que», crie un employé. Toujours inconscient, le gréviste à terre est transporté dans l’ambu-lance. Pas de place pour la femme hystérique. Ce qui exacerbe les grévistes qui s’en prennent aux ambulanciers. Impassibles, ces derniers quittent les lieux en laissant la victime allongée par terre et soute-nue par deux de ses collègues. «Personne ne veut nous entendre. Cela fait deux mois que nous sommes en grève au siège de l’entreprise aux Issers et aucune décision de la part des responsables n’a été prise pour régler définitivement la crise. Cinq jours de-puis que nos collègues observent une grève de la faim, et aucune autorité, même pas les responsables de la SGP, ne se soucie de leur état de santé. Nous tenons l’opinion publique à témoin. Des pères de famille sont livrés au chô-mage juste parce qu’ils ont défendu leur droit à une grève. C’est cela le respect des libertés syndicales ?» s’exclame un autre gréviste. En attendant une solution de la part des respon-sables, le personnel de Socothyd continue de se battre seul pour son gagne-pain. Salima Tlemçani

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a affirmé hier que l’émission d’un nouveau billet de banque «n’influe nullement» sur le

niveau de la masse monétaire mais uniquement sur la composition de la monnaie fiduciaire. Selon M. Djoudi, la même quantité de monnaie fiduciaire sera redistribuée dans un assortiment différent de billets avec une proportion moindre de petites coupures. «L’avantage de ce procédé est d’orienter les besoins de thésaurisation vers les billets de 2000 DA délaissant les coupures inférieures aux besoins de circulation monétaire», a-t-il expli-qué dans une interview à l’APS. En outre, le ministre a fait savoir que des «mesu-res urgentes», ont été préconisées par le groupe de travail mis en place sous l’égide du ministère des Finances et avec la participation de la Ban-que d’Algérie et du ministère de la Poste et des Technologies de la communication et de l’in-formation, pour d’abord «réduire rapidement la tension actuelle sur les liquidités au niveau d’Algérie Poste», et ensuite «développer des instruments de paiement alternatifs au cash». M. Djoudi estime que l’insuffisance des billets dans les bureaux de poste est le corollaire d’une arithmétique entre les approvisionnements de la Banque d’Algérie, institution émettrice de la monnaie et la demande formulée au niveau des guichets postaux, laquelle a très fortement augmenté durant les six derniers mois en liaison avec les récentes augmentations de salaires des employés de la Fonction publique. Il a indiqué dans le même sens que le recours par la Banque Centrale à la création d’un nouveau billet de banque d’une valeur de 2000 DA, in-tervient pour satisfaire rapidement la demande de billets. «Cette réponse permet à l’institut d’émission de satisfaire plus rapidement la demande de billets que s’il devait livrer cette même quantité de monnaie selon les mêmes coupures. Elle per-met aussi de compléter la gamme des besoins attachés à la monnaie fiduciaire puisque cette nouvelle monnaie va exister concomitamment avec les autres billets de 100, 200, 500 et 1000 DA», a-t-il ajouté. Zhor Hadjam

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● ● Durant la période d’exécution du projet, soit 18 mois, des activités multiformes seront menées aussi bien à l’échelle nationale que régionale et toucheront à tous les aspects de la qualité de l’eau.

● ● En attendant une solution de la part des responsables, le personnel de Socothyd continue de se battre seul pour son gagne-pain.

AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L’EAU EN ALGÉRIE

Jumelage avec la Société wallonne des eaux

ÉMISSION D’UN BILLET DE 2000 DA«Aucune infl uence sur la masse monétaire» selon Djoudi

FÉLICITATIONSC’est avec beaucoup de plaisir que nous avons appris la naissance du petit prince ROSTOM ADNANE, venu agrandir le foyer de notre collègue Yazid Saâda.En cette heureuse circonstance, la direction et le personnel d’El Watan présentent leurs félicitations à l’heureux papa, leurs vœux de prompt rétablissementà la maman et une longue vie au bébé.

Dans le cadre du programme d’appui à l’accord d’asso-

ciation Algérie-Union européen-ne, la Société wallonne des eaux (SWDE) et l’Algérienne des eaux (ADE) organisent, aujourd’hui à Alger, un séminaire de jume-lage. Ce forum a comme thème le renforcement de la capacité de l’Algérienne des eaux à améliorer la qualité de l’eau distribuée par ses réseaux. A cette occasion, une conférence de presse a eu lieu, hier, au siège de la délégation Wallonie-Bruxelles pour présenter le projet. La mission consiste es-sentiellement en l’envoi sur place, pendant 18 mois, d’un conseiller résident du jumelage et la réalisa-tion au cours de cette période de missions d’expertise à court terme (une à deux semaines). La SWDE s’est engagée à fournir une ving-taine d’experts pour la réalisation de cette mission. Ses objectifs sont l’établissement de partena-riats pour le soutien et le renfort de services publics existants. Elle réa-lise des transferts de compétences vers l’opérateur public local. Par l’intermédiaire de cette procédure de jumelage, la SWDE souhaite instaurer une amélioration conti-

nue dans l’esprit des normes ISO et une autosurveillance de la qua-lité de l’eau. Elle veut également augmenter la crédibilité des la-boratoires régionaux de l’ADE et voir gérer professionnellement les non-conformités et faire prendre conscience de l’importance d’une bonne communication. Des indicateurs sont mis en place et permettront de contrôler si les résultats escomptés sont atteints.

Jacques Hellas, de la SWDE, a souligné : «Il est clair que le projet a été conçu dans un but de rapprochement des normes européennes. Toutefois pour les respecter scrupuleusement, le che-min à parcourir est encore long. A titre d’exemple, citons la suppres-sion progressive des interruptions programmées d’alimentation en eau, car lors d’une remise en service après une coupure, l’eau

est rarement de bonne qualité.» Pour lui, «le rapprochement de l’Algérie des normes européennes ne peut se faire que de manière progressive». Les deux institutions ont finalisé le contrat qui engagera un montant de 900 000 euros pour la réalisation des activités prévues. Les responsables algériens ont pris conscience de la nécessité de réformer le système général de gestion de l’eau. On s’est en effet vite aperçu que malgré les coûteux investissements consen-tis par l’Etat, la satisfaction des besoins restait insuffisante, et de plus, la protection quantitative et qualitative n’était pas assurée de façon satisfaisante. Les projets de transfert d’eau vers les régions en-clavées (comme celui d’In Salah vers Tamanrasset), d’alimentation en eau potable, la réception des barrages, la réalisation des unités de dessalement de l’eau de mer, visent, selon les pouvoirs publics, deux objectifs : il s’agit de la satisfaction de tous les ménages ainsi que l’irrigation agricole. Le nombre total des abonnés est de 3 116 000 avec un taux du forfait (compteur non encore installés) de 16%. Kamel Benelkadi

Des travaux de pose de canalisations d’eau

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El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 7

L ’ A C T U A L I T É

AFFAIRE DU KIF SAISI À MAGHNIA (TLEMCEN)

Le procès reporté au 25 avril

Prévu hier, le procès des mis en cause dans l’af-faire des 2,6 quintaux

de kif saisis à Maghnia, impli-quant l’ex-chef de sûreté de Tlemcen, de gros bonnets de la drogue ainsi que 9 agents et officiers de police, a été re-porté au 25 avril prochain par le tribunal criminel de Sidi Bel Abbès. Après délibéra-tion, le tribunal a décidé, hier en début d’après-midi, du re-port du procès en raison de l’absence de deux principaux accusés, H. Ahmed et son fils, H. Bouamama. Cette affaire remonte, pour rappel, au mois de novembre 2005 lorsque les éléments de la sûreté de daïra de Maghnia ont découvert une importante quantité de drogue dans le coffre d’une Renault 25, stationnée à proxi-mité du domicile du dénommé B. B., connu à Maghnia sous le sobriquet de Ould El Anzi.Cette prise exceptionnelle al-lait éclabousser, au bout de quelques mois, tout l’establis-hment sécuritaire à Tlemcen, donnant lieu à des arrestations en série dans les rangs de la police. Parmi eux, le chef de la sûreté de wilaya, incar-céré à la maison d’arrêt de Remchi en juin 2007, avant

d’être transféré à la prison de Sidi Bel Abbès. Ce dernier a, depuis son arrestation, rejeté toutes les charges retenues contre lui. Tout en clamant son innocence, il affirme être vic-time d’un «complot» fomenté par des réseaux de trafiquants de drogue transfrontaliers bé-néficiant de la «complicité» d’agents véreux. S. Mohamed est accusé de «complicité de

trafic de drogue et de tenta-tive de soustraire sciemment une personne recherchée par la justice à une procédure d’arrestation», selon l’arrêt de renvoi. Signalons que l’audience pré-vue hier a vu la défection de 97 témoins sur les 119 convoqués par la justice pour apporter leur témoignage dans une affaire qualifiée de

complexe» et de «délicate» par des avocats du barreau de Sidi Bel Abbès. Cela est d’autant plus vrai que le principal accusé, S. Moha-med, a, à maintes reprises, fait part de sa volonté de révéler devant le tribunal les dessous d’une affaire qui n’a toujours pas livré tous ses secrets. Pro-cès le 25 avril prochain. M. Abdelkrim

ANNABA

Mouvement de colère à la cité Seybouse

L a cité Seybouse (ex-Joannonville) a été, hier, le théâtre d’un

mouvement de colère après l’affichage d’une liste d’attribution de 100 logements sociaux locatifs (LSL), a-t-on constaté sur place. Plusieurs dizaines de pères de famille sont sortis dans la rue pour manifester leur mécontentement du fait que 50 logements ont été attribués à des familles habitant de vieilles maisons et le reste du quota aux résidents des bidonvilles de Annaba. En plusieurs groupes, les protestataires ont bloqué la RN16 à l’entrée est de la ville, usant de pneus usés et de troncs d’arbres auxquels ils ont mis le feu. Ce qui a perturbé considérablement la circulation routière, générant un important bouchon. «Nous avons été exclus de cette liste au profit d’indus bénéficiaires. Nous résidons dans cette cité depuis plus de 50 ans sans pour autant bénéficier d’un logement décent. Nous disposons de plusieurs demandes de logement, dont une qui date de 1983»,

déplore un père de famille dont le nom n’a pas été retenu sur la liste des bénéficiaires. Présents sur les lieux, les éléments de la police antiémeute sont intervenus en usant de bombes lacrymogènes pour disperser les émeutiers, faisant parmi eux plusieurs blessés. Parallèlement, plusieurs autres dizaines d’habitants de la même cité ont préféré exprimer leur mécontentement devant le siège de la daïra de Annaba. Ils ont ainsi bloqué la circulation routière durant plusieurs heures, criant à qui voulait les entendre leur refus à cette liste. Du côté de la daïra, l’on affirme que «cette liste a été maintes fois révisée. Ceux qui ont été retenus répondent à tous les critères d’attribution». La wilaya de Annaba compte distribuer 1965 logements avant le mois de juin prochain. Les listes des familles bénéficiaires concernent les cités de la Vieille Ville, 11 Décembre 1960, Didouche Mourad, Tabacoop, 8 Mai 1945, La Colonne et Gazomètre (Bormet El Guez). M.-F. G.

Une quantité de drogue saisie par les forces de sécurité

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Damas (Syrie)De notre envoyé spécial

J eudi 7 avril 2011, 6h35. Le vol régulier de la Syrian Arab Airlines en partance d’Alger pour la capitale syrienne, sur lequel j’avais pris une place en classe éco-

nomique, atterrit tout en douceur sur le tarmac de l’aéroport international de Damas, quatre heures après le décollage. Aimable durant tout le vol, le personnel de bord nous souhaite, malgré une fatigue apparente, un bon séjour à Damas avec le sourire. Que demander de plus, d’autant que la météo annonce une journée radieuse ? Bien que n’étant pas du tout supers-titieux, je me dis que tout cela est de bon augure pour une mission qui s’annonce, quoiqu’on en dise, compliquée. Il faut dire que par les temps qui courent, aller jusqu’à Deraa pour faire un reportage sur ce qui s’y passe et y rencontrer des militants des droits de l’homme n’est pas vraiment évident, surtout que je savais que les services de sécurité syriens – qui considèrent les journalistes étrangers comme des agents en puissance – n’allaient pas me lâcher d’une semelle. Quoiqu’il en soit, j’étais tout de même loin de m’imaginer que ma mission allait se terminer avant même d’avoir commencé. Pour chasser le cafard, je me dis que le terrain, en Syrie, ne doit pas être plus difficile qu’en Libye où je devais me rendre, une semaine aupara-vant, via Le Caire. D’ailleurs j’attends toujours que l’ambassade d’Egypte à Alger statue sur ma demande de visa. Dès que la porte de l’avion s’ouvre, je saisis machinalement mon sac à dos, vérifie mes papiers (passeport, ordre de mission, carte de presse) et fais en sorte qu’ils soient à portée de main. Tout en me dirigeant vers les guichets de la police de l’air et des frontières syrienne, j’essaye de me préparer à la foule de questions auxquelles j’allais être soumis. Je m’étais fait à l’idée qu’on ne me laisserait pas entrer en Syrie sans me «cuisiner» un peu avant. C’est la règle dans tous les régimes totalitaires. Un confrère d’El Watan qui a eu à pratiquer le terrain syrien il y a trois ans m’a averti, avant mon départ, que cela n’allait pas être facile. Je décide donc de rester zen autant que possible. Le plus important étant d’arracher la permission de travailler… même si cela devait se faire au prix d’un interrogatoire serré. Ça valait le coup. Et puis, avec ce que l’on a vécu ces 20 dernières années, le risque, on connaît un peu… Après 10 minutes d’attente, je me présente enfin devant le préposé au guichet de la PAF, un jeune homme en uniforme bleu nuit qui ne semblait pas très heureux de mettre des empreintes de cachet humide sur des passe-ports à 7h du matin. Visiblement harassé par la nuit blanche qu’il venait de passer à inspecter des papiers de voyageurs, c’est presque les yeux mi-fermés qu’il commence à vérifier mon passeport. Tout va bien jusqu’au moment où je le vois sursauter sur son siège, se redresser et écarquiller soudainement les yeux comme s’il venait de prendre deux tasses de café d’un coup. «Marhaban sayidi, hal anta sahafi ? (Bienvenue Monsieur. Etes-vous journaliste ? ndlr)», dit-il sur un ton neutre. Je réponds très calmement que c’est effectivement le cas et que je suis là pour une série d’articles sur la Syrie. Sans trop chercher à en savoir plus, mon inter-locuteur me demande de me mettre à l’écart et d’attendre, le temps qu’il aille consulter son supérieur hiérarchique. Jusque-là, rien d’anor-mal. Je m’attendais à ce que l’on me réserve un «traitement» particulier. Deux minutes plus tard, le jeune pafiste revient me voir et m’invite à le suivre. Nous entrons dans un bureau où semble m’attendre de pied ferme son fameux supérieur. Lui aussi donne l’impression d’avoir été extirpé de son sommeil. Sans se présenter et sans même m’inviter à m’asseoir, l’officier en question – installé derrière un vieux bureau métallique gris sur lequel étaient posés quel-ques registres, une tasse de café fumant mais sans arôme et un cendrier rempli de mégots de cigarettes – me demande, tout en feuilletant

méticuleusement mon passeport, pour quel journal je travaille et quel est l’objet de ma visite à Damas.

UNE PRÉSENTATION POLITIQUEMENT CORRECTE D’EL WATAN

Après avoir fait une présentation «politique-ment correcte» d’El Watan pour ne pas heurter sa sensibilité de fonctionnaire, j’explique à nouveau, sur une note d’humour, histoire de briser la glace, que mes intentions sont bonnes et que je ne suis là que pour un reportage d’une semaine uniquement. Bien entendu, je tente de rassurer mon interlocuteur en affirmant que je ne repartirais pas de Syrie avant d’avoir pris le soin de tendre le micro aux officiels syriens. Notre officier note soigneusement mes répon-ses en arabe, d’une écriture minuscule, sur une petite fiche agrafée sur la couverture de mon passeport. Après avoir épuisé ses questions, il m’explique qu’il ne peut pas m’autoriser à quit-ter l’aéroport avant d’avoir eu le «OK définitif» du ministère syrien de l’Information. Com-prendre, bien évidemment, la toute-puissante police politique syrienne. L’officier précise, en outre, qu’il va falloir attendre 8h30, heure d’ouverture des services de l’administration, pour avoir une réponse. Aussi m’invite-t-il à al-ler patienter gentiment en zone internationale, le temps d’avoir lui-même un retour d’écoute du pouvoir réel syrien. Sans même attendre une réaction de ma part, il se lève et met mon pas-seport dans une armoire métallique de la même couleur que son bureau. Armoire qu’il ferme à double tour. J’obtempère. Avais-je choix ? Mais avant de quitter les lieux, je demande une faveur : fumer une cigarette. Après une fraction de seconde d’hésitation, l’officier me laisse faire, non sans montrer un petit signe d’agace-ment. Avait-il peur qu’on l’accuse de composer avec l’ennemi? Sincèrement, je n’ose pas lui poser la question de crainte de compliquer mon cas ou de compromettre mes chances d’accéder sur le territoire syrien. Je me suis donc contenté de me concentrer sur ma cigarette. Ce n’est qu’après l’avoir «grillée» entièrement que je me suis résolu à sortir. Pour éviter que l’on m’oublie, je m’installe en face du bureau de notre officier. Je m’arrange même pour rester à portée de son regard. Pour «tuer» le temps, je tire de mon sac à dos le pli de journaux que j’avais pris soin d’emporter avec moi et me met à relire, en premier, les quotidiens sportifs histoire de me changer les idées. J’avoue que sur le coup, je me suis un peu senti frustré de rater les matchs des quarts de finale de la coupe d’Algérie... Après les avoir épluchés, je me mis sans transition aux mots croisés. Au bout de la deuxième grille (je venais cer-tainement de tuer un peu plus d’une heure de temps), le jeune pafiste que j’avais trouvé à l’accueil à mon arrivée se dirige vers moi. Confiant, je me dis que ça allait être enfin la délivrance, surtout qu’il n’a pas l’air d’être porteur d’une mauvaise nouvelle. Arrivé à ma hauteur, il m’annonce à voix basse que ma présence en Syrie n’est pas souhaitée. Après un bref temps d’arrêt, il ajoute que la décision est irrévocable et que je suis bon pour l’expulsion. Déçu, je réplique instantanément que «sa» dé-cision n’est rien d’autre qu’un abus et qu’elle n’a pas de sens, d’autant que les journalistes algériens ne sont soumis à aucune autorisation préalable pour entrer sur le territoire syrien. Je lui précise, par ailleurs, que l’ambassade de Sy-rie à Alger, avec laquelle j’ai pris attache avant de venir, n’avait émis aucune réserve. «Vous pensez bien que si j’avais su que les journalis-tes étaient indésirables, je ne serais pas venu, je n’aurai pas fait autant de kilomètres. Mais là, je vous répète que vous n’avez émis aucune note… Ce n’est pas normal tout ça», lui dis-je, irrité, en arabe classique pour être sûr d’être compris. Pour seule réponse, il me répète, quelque peu gêné, qu’il ne peut plus rien pour moi et qu’il ne me reste plus qu’à repartir en Algérie. La police politique syrienne venait d’émettre son verdict. Ce n’était effectivement pas la peine de me fatiguer davantage à essayer

de faire entendre raison à mon interlocuteur. Sur le coup, je ne pouvais pas m’empêcher d’essayer de comprendre comment un peuple qui a inventé l’un des tout premiers alphabets de l’histoire de l’humanité et qui a bâti une dynastie qui a régné sur toute la région et même au-delà soit devenu l’un des ennemis les plus zélés de la liberté d’expression. De la liberté tout court. Mieux, je ne comprenais pas ce que «foutait» l’Algérie dans le club de dictateurs qu’est la Ligue arabe et pourquoi elle persistait à entretenir des relations avec des pays aussi infréquentables !

LE SILENCE RADIO DES AUTORITÉS SYRIENNES

A la question de savoir quelle allait être la suite des événements et surtout quelle était la pro-cédure à suivre pour justement rentrer «chez moi» au plus vite, mon interlocuteur n’avait pas de réponse à me donner. J’avais l’impression de lui avoir posé une colle. Il est vrai que chez eux, c’est d’une manière beaucoup plus expéditive que l’on se débarrasse des gens encombrants. Il me promet toutefois de se renseigner. Avant de partir, il m’invite à me rasseoir après m’avoir demandé la date de retour inscrite sur mon billet d’avion. «J’ai un OK pour le 17 avril. C’est dans dix jours. Tout ce que je demande, c’est qu’on me mette dans le premier vol pour Alger», lui répondis-je sèchement. «J’espère qu’ils n’iront pas jusqu’à me garder 10 jours dans cet endroit», me dis-je en mon for in-térieur. Avec du recul, je suis maintenant sûr qu’ils auraient été capables de le faire. En me retirant mon passeport et mes bagages, ils me tenaient de toute manière en respect. Le pafiste disparaît dans l’un des bureaux de l’aéroport. Je l’ai bien vu, de temps en temps, sortir d’un bureau pour entrer dans un autre, mais à chaque fois il semblait ne pas être vrai-ment enclin à me donner une réponse. En avait-il eu une lui-même ? Le manège dura durant près de deux heures jusqu’au moment où je l’ai vu sortir d’un bureau, habillé en «civil». Là, j’avais compris que mon sort ne l’avait pas du tout intéressé et qu’il n’avait fait que gagner du temps. Pourquoi ? Je ne le sais pas. La preuve : il allait rentrer bien tranquillement chez lui

sans même avoir eu la correction de me dire à qui il fallait dorénavant m’adresser. Contraire-ment à mon arrivée, plus personne n’avait l’air de se soucier de moi. J’étais pris en otage dans l’engrenage froid de l’administration sécuri-taire syrienne. Sans trop dramatiser, je venais d’être purement et simplement victime d’une séquestration «soft». Je le dis parce que dans la soirée même, il y avait un vol d’Air Algérie sur Alger et on n’a pas pensé à m’y mettre… Quand on déclare quelqu’un indésirable, on ne s’amuse pas à le garder. Et puisque les choses avaient commencé à se gâter, j’avais pris la résolution, moi aussi, de faire moins preuve de patience. De toutes les manières, je n’avais plus grand-chose à perdre et ma mission était râpée. Je sus après que je m’en étais quand même sorti à bon compte. La fatigue due au voyage additionnée à l’atten-te et à l’effet de l’annonce de mon «expulsion» finissent par avoir raison de ma «zen attitude». Au bout d’une autre heure d’attente en zone

El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 8

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NOTRE JOURNALISTE A ÉTÉ RETENU CONTRE

SITUATION DE LA PRESSE EN SYRIE :

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internationale et ne voyant rien venir, je me résous à aller demander des explications au res-ponsable du «coin». Un pafiste me le montre du doigt. «C’est lui ?», lui dis-je. «Oui, c’est bien lui. Allez-y», répond-il. D’un pas décidé, je me dirige vers ce responsable. «Pardon, je peux vous parler une seconde ?», lui lançais-je une fois arrivé à son niveau. «Oui, c’est à quel sujet ?», a-t-il répliqué. Après lui avoir expli-qué mon cas, je lui fais comprendre le caractère scandaleux du traitement qui m’a été réservé par ses services. «Sachez, cher monsieur que je ne conteste plus votre décision d’expulsion. Vous avez le droit de laisser entrer qui vous voulez chez vous… encore que. Mais en même temps, trouvez-vous normal qu’on me laisse poiroter pendant plus de 5 heures sans que per-sonne ne me dise ce qu’il faut faire pour rentrer chez moi ? Ce ne sont pas des manières. Je suis un journaliste et non un criminel ou un repris de justice. Qu’on me rende mon passeport et ma valise et qu’on me mette dans le premier avion. C’est tout ce que je demande», lui lan-çais-je à la figure dans un accès de colère. Visiblement confus et surtout pris au dépourvu (il n’avait sans doute pas l’habitude qu’on lui parle sur ce ton), il m’informe qu’en attendant que mon cas se règle, je peux toujours prendre une chambre dans l’hôtel qui se trouve au pre-mier étage de l’aéroport pour me reposer. Il me

prévient que la chambre la moins chère coûte 127 dollars la nuit et que l’hébergement est à ma charge. Il va sans dire que si je n’avais pas eu d’argent sur moi, j’aurais été probablement obligé de passer 4 jours en SDF… sur un banc d’aéroport. Non seulement on m’assigne à résidence, mais en plus il faut que je paye ! Le comble. Je fais remarquer à mon interlocuteur que sans passeport, je ne pas louer de cham-bre. Je lui fais comprendre que j’ai également besoin de ma valise. Une valise qu’il n’ont aucune raison de garder. Après un petit moment de réflexion, il s’engage à me faire une photo-copie des premières pages de mon passeport et à m’accompagner à la réception de l’hôtel pour me faciliter les choses. Concernant la valise, il dit en revanche ne rien pouvoir faire pour moi. Après insistance de ma part, notre responsable accepte, in fine, qu’on me laisse prendre ma trousse de toilette, un pyjama et un tee-shirt propre. «C’est déjà ça !», me dis-je.

ASSIGNÉ À RÉSIDENCE DURANT QUATRE JOURS

A la question de savoir pourquoi on ne veut pas me rendre mon passeport et ma valise, personne n’est capable ou ne veut me donner une réponse. Avait-on peur que je me sauve ? J’avoue que j’ai toujours du mal à comprendre. Les réponses qui me sont données me confor-tent dans l’idée qu’on va me faire passer un mauvais quart d’heure. En empruntant l’esca-

lier menant à l’hôtel Cham Palace où j’allais prendre mes quartiers quatre jours durant, mon accompagnateur me confie : «On a décidé de t’expulser pour deux raisons. Primo parce que tu es journaliste et secundo à cause du contexte actuel. D’ailleurs, si cela peut te consoler plus aucun journaliste ne rentre. C’est la consi-gne !» Par contre, il ne me dit pas pourquoi on ne voulait pas m’expulser le jour même. Et c’est là qu’il arrête nette la discussion. Pour lui, il en avait probablement déjà trop dit. J’en étais en tout cas persuadé. Cela a au moins l’intérêt de renseigner sur l’attitude que compte adopter le régime de Bachar Al Assad vis-à-vis de sa population si la contestation venait à perdurer. Et pour le moment, rien n’indique que cela va s’arrêter. Bien au contraire. Dans ce cas de figure, tout laisse penser que le pouvoir syrien est décidé à commettre un bain de sang pour rester en place. Quand on écarte les médias indépendants d’une zone de conflit, c’est qu’on est prêt à tout. Des témoignages de personnes revenues de Deraa ou de Homos affirment que toute la population est déterminée à ne pas se laisser faire. Elles confirment toutes aussi le caractère extrêmement violent de la répression qui s’est abattue sur les populations des villes frondeu-ses. Un groupe de Bahreïnis, qui a séjourné dans le sud de la Syrie la semaine dernière, avec lequel j’ai pu échanger quelques mots… dans la «smoking room» de l’aéroport, avant qu’un employé de l’administration syrienne ne vienne y mettre le nez, parle de 150 morts dans la seule ville de Deraa. Un Emirati, qui indique revenir de Homos, localité située au nord de Damas, atteste, pour sa part, que 14 jeunes manifestants sont tombés vendredi dernier sous les balles des forces de sécurité syriennes. Un trabendiste rencontré dans le café de l’hôtel de l’aéroport s’est dit, quant à lui, choqué par les exactions que commet quotidiennement la police poli-tique syrienne. Il précise au passage que «les événements» ont eu pour effet de faire fuir les touristes et de freiner considérablement l’éco-nomie syrienne. Mon compatriote n’a pas tort. Preuve en est, les commerces de l’aéroport ont tourné aussi au ralenti durant mon séjour. En dehors des allées et venues de pèlerins et de trabendites, l’aéroport international de Damas était vide durant les trois quarts du temps. «Ils (les éléments de la police politique) ont leurs indicateurs partout. Ici, rien ne peut se faire sans eux. Je te jure qu’au moindre faux pas, on te fait disparaître. Toi, par exemple, je suis sûr qu’ils t’auraient fait quelque chose s’ils t’avaient laissé sortir. Ici, les moukhabarate n’aiment pas les journalistes», assure Samir, un trabendiste spécialisé dans le business du tissu. Le témoignage de Samir n’est malheu-reusement pas exagéré. Des sources proches des autorités algériennes précisent d’ailleurs qu’un Algérien originaire de Ouargla, qui s’était rendu en Syrie pour un voyage d’études en compagnie de sa femme, a été récemment enlevé et torturé 6 jours durant. Ce n’est qu’au bout du 7e jour qu’il sera relaxé et rendu à son épouse. La cause ? Il a eu le malheur de prendre en photo l’intérieur d’une mosquée avec son téléphone portable. De quoi dissuader durable-ment le plus téméraire des touristes de se ren-dre en Syrie. Revenons à mon histoire. Après

avoir donc loué une chambre d’hôtel, je me fixe comme priorité absolue d’avancer moi-même ma date de retour puisque la police syrienne ne semble visiblement pas dérangée à l’idée de me voir poiroter à l’aéroport de Damas jusqu’au 17 avril. Cette réflexion me convaincra de com-mencer d’abord par donner une première alerte à ma rédaction, sans pour autant faire dans l’alarmisme. L’idée est de leur faire juste un point de situation. Une fois mon mail envoyé à partir du coin internet de mon hôtel – à part les messageries qui fonctionnement, les sites d’information sont difficilement accessibles. Les interfaces des journaux électroniques «sautent» aussitôt qu’on essaye d’accéder à un article –, je me suis dirigé vers le guichet de la Syrian Arab Airlines pour tenter d’avancer ma date de retour. Ce qui fut chose faite, non sans avoir au préa-lable raconté encore mon histoire et attendu une petite une demi-heure. Lorsque, enfin, je récupère mon billet, le préposé au guichet de la Syrian Arab Airlines m’apprend naïvement (le contraire m’aurait étonné) qu’avant de prendre l’initiative de changer mes dates, il a d’abord pris soin d’en informer les services de «Al Amn Al Aam» (la sécurité générale, ndlr), c’est-à-dire ceux qui ont pris la décision de m’expulser. Là, j’ai vite compris que même en étant en zone internationale, sans passeport et sans bagage, j’étais surveillé de près. C’est ce constat qui m’a d’ailleurs convaincu de prendre attache une nouvelle fois avec ma rédaction et de tirer la sonnette d’alarme. Je me dis qu’avec ce genre de régime, vaut mieux prévenir que guérir. Inutile de dire que les articles qui m’ont été consacrés par la presse papier et électronique ont permis de desserrer quelque peu l’étau et, sans aucun doute, de me mettre définitivement à l’abri. Je dois dire que le seul moment où j’ai pu réellement faire abstraction de mon environnement, c’est bien lorsque j’ai reçu la visite, par deux fois, des représentants de notre ambassade à Damas. Très sympathi-ques, je pense qu’ils étaient aussi contents de me rencontrer que moi de les voir. Dans leurs yeux, j’ai senti qu’ils voulaient parler et que le pays leur manquait beaucoup aussi. J’ai égale-ment ressenti une joie indescriptible lorsqu’on me rendit mon précieux passeport. Ils auront quand même attendu jusqu’au dernier moment (30 minutes avant le départ de mon vol) pour me le restituer avec mon… avis d’expulsion. Le tout m’a été remis pour ainsi dire au pied de l’avion. Etrangement, l’avis d’expulsion qui m’a été délivré ne mentionne pas la raison de mon refoulement. La sécurité générale endosse quand même la responsabilité de mon refou-lement. Là, il n’est plus question du ministère syrien de l’Information, comme on me l’a ex-pliqué à mon arrivée à Damas. En tout et pour tout, j’ai dû évoluer sur une surface qui ne dépasse pas la superficie d’un terrain de foot. Impossible de faire un pas sans me sentir épié, surveillé. Je suppose que pour mes chaperons, la filature a dû être facile, car l’aéroport de Damas n’est pas immense. Ce manège ridicule, mais qui, néanmoins, à la longue, tape sur le système, a duré durant quatre jours. Quatre longues journées durant lesquelles il m’a été interdit de humer de l’air frais et de jouir de ma liberté. Quatre jours qui m’ont permis de comprendre encore davantage pourquoi des régimes comme celui sur lequel trône aujourd’hui Bachar Al Assad ne doivent pas exister au XXIe siècle. Zine Cherfaoui

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TÉMOIGNAGE VIVANT D’UN EXPULSÉEn dehors des allées et venues des pélerins et des trabendistes, l’aéroport international de Damas était vide durant les trois quarts du temps

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L ’ É V É N E M E N T

Les lendemains ne sem-blent pas être une partie de plaisir pour le prési-

dent ivoirien, Alassane Ouat-tara, qui vient de prendre les rênes d’un pays à l’avenir en pointillés…Signe que la chute de Gbagbo ne règle pas tout, des tirs à l’arme lourde ont retenti hier matin à Abidjan, dans les quartiers du Plateau (centre) et de Cocody (nord), deux bastions de l’ex-président dé-chu. Gbagbo est certes tombé, mais la manière risque de pro-voquer un retour de flammes.La France, dont l’engagement avec armes et bagages en fa-veur de Ouattara est évident, est accusée d’avoir orchestré un coup d’Etat. Un représentant du camp Gbagbo n’a pas hésité, hier à Paris, à faire porter le cha-peau aux «forces spéciales françaises» coupable d’avoir «enlevé» le président sortant. Alain Juppé, ministre fran-çais des Affaires étrangères, a saisi au vol l’accusation qu’il a évidemment démentie. «L’ONU et la France vou-laient le respect des résolu-

tions du Conseil de sécurité, rien de plus, rien de moins.» Et d’ajouter : «L’Onuci a été en tête, ce sont les hélicoptères de l’Onuci qui ont commencé à bombarder et la France, comme on nous l’a demandé, est venue en soutien». Mais qui peut croire le patron du Quai d’Orsay ? Surtout pas les fidèles de Gbagbo et tous ceux qui dénoncent l’ingé-rence flagrante de la France dans les affaires internes de la Côte d’Ivoire sous l’étendard trompeur des Nations unies. Preuve en est que la France de Sarkozy n’a pas tardé à manifester sa «générosité» en dégageant hier une aide «exceptionnelle» de 400 mil-lions d’euros en faveur de son ancienne colonie, pour aider notamment à satisfaire les be-soins urgents des populations et d’Abidjan. Exceptionnelle oui, mais la Côte d’Ivoire de «l’ami» Ouattara le vaut bien…Paris, qui a mis l’argent, les armes et les hommes pour déposer Gbagbo, attend lo-giquement un retour sur un tel investissement. Et Alas-

sane Ouattara, dont l’épouse est française, apparaît aux yeux des observateurs comme l’homme parfait qui va as-surer et rassurer sur le retour de «sa» Côte d’Ivoire dans le giron de la France et de la «Françafrique».

LE TICKET OUATTARA GAGNANT DE PARIS

Mais la cause est-elle pour autant entendue ? Pas sûr. Le président Ouattara hérite d’un pays économiquement à genoux et politiquement frac-turé. Sa mission de réconcilier tous les Ivoiriens du Nord comme du Sud s’annonce délicate. Et Ouattara commence plu-tôt mal. Dans son premier discours, il a annoncé une procédure judiciaire contre son ex-rival, son épouse et ses collaborateurs, assurant que «toutes les dispositions sont prises» pour assurer leur «intégrité physique». Mais pour un homme qui prône la réconciliation, Ouattara n’est pas bien conseillé. Pourtant, le secrétaire général des Na-tions unies, Ban Ki-moon,

l’y a encouragé, en déclarant que «la Côte d’Ivoire dispo-sait désormais d’une occasion historique pour promouvoir la réconciliation nationale, éta-blir un gouvernement d’unité nationale et rétablir l’autorité de l’Etat».Le SG de l’ONU a diploma-tiquement mis en garde Ouat-tara de faire en sorte «d’éviter un nouveau bain de sang et des représailles». Mais le spectre des affrontements pla-ne plus que jamais sur un pays qui a enterré près de 1000 personnes depuis le début de la crise en décembre 2010. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a d’ailleurs nommé, hier, les trois experts char-gés d’enquêter sur ces crimes commis depuis le scrutin pré-sidentiel. Des plaies sangui-nolentes difficiles à cicatriser. C’est dire que le traitement réservé aux pro-Gbagbo ser-vira de baromètre pour jauger la capacité de Ouattara à s’im-poser comme président de tous les Ivoiriens, loin de toute pression extérieure.

Hassan Moali

U ne commission d’enquête a été mise sur pied, hier, par le Conseil

des droits de l’homme des Nations unies, pour faire la lumière sur des «allégations de violations» depuis l’élection présidentielle du 28 novem-bre 2010 en Côte d’Ivoire, a annoncé le porte-parole du Conseil, Cédric Sapey. A l’initiative du groupe des pays africains, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait décidé, le 25 mars dernier, de créer une commission d’enquête internationale indépendante sur les violations commises en Côte

d’Ivoire. Cette commission est com-posée de trois experts, chargés d’«en-quêter sur les allégations de violations des droits de l’homme commises en Côte d’Ivoire», a précisé M. Sapey. «Aujourd’hui (mardi), le président a nommé les trois experts devant enquê-ter sur les allégations de violations des droits de l’homme commises en Côte d’Ivoire après le scrutin présidentiel» de novembre 2010, a-t-il affirmé, ajou-tant que les trois enquêteurs «doivent se réunir prochainement à Genève pour discuter des modalités de leur

mission». La commission d’enquête doit présenter ses conclusions lors de la prochaine session du Conseil, en juin. Le président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’ambassadeur thaïlandais, Sihasak Phuangketkeow, a exprimé sa préoccupation hier face à la poursuite des violences en Côte d’Ivoi-re, exhortant toutes les parties sur le terrain à coopérer avec la commission d’enquête. «La nomination de la com-mission souligne la gravité présumée de la situation des droits de l’homme», a souligné M.Phuangketkeow. R. I.

ELLE EST ACCUSÉE D’AVOIR FOMENTÉUN COUP D’ETAT

La France reprend«sa» Côte d’Ivoire

UNE COMMISSION D’ENQUÊTESUR PIED À PROPOS DES MASSACRES

PHOTOS : D. R.

● Paris a sorti hier son chéquier pour offrir une aide «exceptionnelle»de 400 millions d’euros à Ouattara. Investissement sûr…

ARRESTATIONDE LAURENT GBAGBO

Une «bonnenouvelle»,selon Paris

La France a qualifié hier de «bonne nouvelle» la chute de Laurent Gbagbo et s’est félicitée de la résolution de la crise ivoirienne. «La chute du président sortant, c’est une bonne nouvelle, d’abord

pour les Ivoiriens et les Ivoiriennes eux-mêmes parce qu’ils vont sortir de la spirale de guerre civile, dont Gbagbo porte la responsabilité», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur les ondes de la radio France Info, au lendemain de l’arrestation de M. Gbagbo qui refusait de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale. Répondant à la polémique autour du rôle joué par la France, ancienne puissance coloniale, dans l’arrestation de M. Gbagbo, le ministre a démenti «tout rôle direct des forces françaises dans cette opération». R. I.

La Cédéaoencourage Ouattara

L a Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cé-déao) a estimé, hier, que l’arrestation du président ivoirien sortant,

Laurent Gbagbo, offrait une chance de mettre fin à la longue crise en Côte d’Ivoire, mais a demandé à ce qu’il soit traité correctement. Le président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho, a écrit au président élu reconnu internationalement, Alassane Ouattara, pour lui demander de s’assurer que les droits et la sécurité de M. Gbagbo soient préservés, selon un communiqué. «L’ambassadeur Gbeho a indiqué que la Cédéao considère l’arrestation de M. Gbagbo comme une opportunité unique de mettre un terme rapidement à la crise dans le pays», d’après ce texte. M. Gbeho «a été encouragé par le discours apaisant du président Ouattara à la nation», lundi, toujours selon le communiqué de l’orga-nisation qui compte 15 Etats membres, dont la Côte d’Ivoire, actuel-lement suspendue. M. Gbeho a rappelé à M. Ouattara que ce dernier s’était engagé auprès de la Cédéao et de l’Union africaine à garantir la sécurité et le bien-être de M. Gbagbo «en dépit de son opposition violente et entêtée au choix exprimé par les Ivoiriens» lors de la prési-dentielle de novembre 2010. R. I.

Lagos souhaite untraitement «digne» à Gbagbo

L e ministre nigérian des Affaires étrangères, Odein Ajumogobia, a exprimé hier son souhait de voir le président ivoirien sortant, Laurent

Gbagbo, arrêté lundi à Abidjan, «recevoir un traitement de façon juste dans le respect et la dignité». «Malheureusement, je ne connais pas encore les circonstances précises de la capitulation de M. Gbagbo hier (lundi)», a indiqué M. Ajumogobia, dont le pays avait très fermement condamné la volonté de M. Gbagbo de s’accrocher au pouvoir plutôt que de céder la place au président élu reconnu internationalement, Alassane Ouattara. «J’espère – et le Nigeria comme la Cédéao vont clairement le demander – qu’il sera traité de façon juste, dans le respect et la dignité. Je me réjouis que M. Ouattara nous ait donné cette assurance», a ajouté le chef de la diplomatie nigérianne. Le président nigérian, Goodluck Jonathan, est actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), une organisation de 15 Etats qui a multiplié les appels à M. Gbagbo pour qu’il quitte le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010. R. I.

536 morts, selonle Haut-Commissariat de l’ONU

Q uelque 536 personnes ont été tuées dans des affrontements dans l’ouest de la Côte d’Ivoire depuis fin mars dernier, a indiqué hier

le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. «Jusqu’à pré-sent, nous avons établi que 536 personnes ont été tuées dans l’ouest du pays», a affirmé, lors d’un point de presse à Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani. Selon la porte-parole, ces personnes avaient dû être tuées «depuis la dernière semaine de mars», dont la majorité des victimes ont trouvé la mort à Duékoué. Lundi, l’ONU a affirmé qu’au moins 800 personnes ont été tuées en Côte d’Ivoire depuis décembre 2010, début de la crise politique, jusqu’à la semaine dernière. Outre l’ouest du pays, Abidjan, la capitale économique, a été le théâtre d’affrontements majeurs ces dernières semaines et est devenue une ville fantôme, a souligné le secrétaire général adjoint de l’ONU, Ivan Simonovic. Il a estimé à 150 le nombre de personnes tuées à Abidjan par des tirs à l’arme lourde utilisée par le camp de l’ancien président, Laurent Gbagbo. M. Simonovic s’est rendu dans l’ouest du pays la semaine dernière pour enquêter sur les massacres perpétrés dans cette région, dont certains ont été attribués aux forces du président élu Alassane Ouattara. R. I.

Des soldats français à Abidjan

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El Watan -Mercredi 13 avril 2011 - 11

La population décide de riposter

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

Les étudiants ont fait montre hier de preuve de responsabilité et de haute conscience. Loin des clivages claniques et des histoires de leadership

RETOUR DU MARCHÉ INFORMEL

PATRIOTISME

● Les représentants des quartiers du centre-ville de Baraki se sont mobilisés contre l’informel.

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Ce sont les habitants des villes fortement touchées par le marché informel

qui ont décidé de prendre en main la situation, puisque les autorités censées réagir sont restées indifférentes depuis des années. Après l’action de protestation menée par les ha-bitants de Bachedjarrah pour faire pression sur les responsa-bles locaux de la police, c’est au tour des habitants de Baraki de leur emboîter le pas. Les re-présentants des quartiers du centre-ville se sont mobilisés autour de deux revendications principales : l’éradication du marché informel «qui gangrène et empoisonne notre ville» et la remise en état des rues principa-les. Selon les représentants des quartiers, «la situation a atteint son paroxysme». Malgré toutes les tentatives effectuées pour sensibiliser l’APC et les autres autorités sur la nécessité de prendre des mesures pour dé-loger les marchands informels, l’anarchie continue de régner en maître dans les rues princi-pales de la ville, Saïd Yahiaoui et Ahmed Assas. Deux écoles,

une clinique, une pharmacie et des habitations sont «perdues dans les nuisances de toutes sortes subies au quotidien». Les enseignants et les médecins travaillant dans ce périmètre ont déjà signé des pétitions qui ont été remises au premier magis-trat de la commune, mais sans aucune suite. «Aujourd’hui, nous craignons pour le rende-ment scolaire de nos enfants. Ils n’arrivent plus à suivre leurs

cours normalement. Les bruits assourdissants des vendeurs les empêchent de se concentrer. Comment voulez-vous qu’ils se concentrent sur leurs cours avec la voix des vendeurs et les obscénités proférées», s’alarme un père de famille. Une déléga-tion d’habitants a été déjà reçue par le P/APC de Baraki. «Des promesses nous ont été faites, mais nous voulons du concret.» Les habitants réclament égale-

ment le revêtement et l’achè-vement des travaux entamés et abandonnés au niveau des rues précitées. Des trous béants ne sont toujours pas fermés. Les marchands n’ont pas hésité à les transformer en décharge. Des solutions existent pour-tant, selon les habitants qui se demandent pourquoi l’APC n’a pas jugé utile d’ouvrir les an-ciennes galeries de Souk El Fel-lah et de construire des locaux commerciaux. «Nous n’avons pas demandé la lune au maire, ni de tirer sur ces vendeurs. Il y a beaucoup d’alternatives pour les recaser», précise un de nos interlocuteurs. Un délai est accordé aux responsables locaux pour prendre en charge ce dossier, «faute de quoi, nous ne pouvons contenir longtemps la colère des jeunes habitants pénalisés par cette situation. L’APC et la police doivent prendre leurs responsabilités», lâche-t-on également. Fatima Arab

HORAIRES DES PRIERES

BORDJ EL BAHRIRASSEMBLEMENT DEVANT LE SIÈGE DE L’APC

Des habitants de la commune de Bordj El Bahri, à l’est de la capitale, ont organisé un rassemblement devant le siège

de l’APC. Ils demandent la constitution d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur plusieurs problèmes que vivent les habitants de la commune depuis des années. «Nous demandons une commission d’enquête qui lèvera le voile sur le trafic foncier ainsi que sur l’attribution de logements à ceux qui n’y ouvrent pas droit», dira un habitant protestataire. Par ailleurs, les habitants du Houch «Cofis», qui se trouve près de l’Enita, ont placé des banderoles où l’on pouvait lire : «Nous de-mandons une régularisation des habitations que nous occupons depuis des dizaines années.» La situation du Houch, qui compte une soixantaine d’habitations de fortune, n’est guère reluisante. Les baraques s’enchevêtrent dans un espace restreint, manquant de toutes les commodités devant rendre la vie acceptable au sein du domaine. En plus de la route, qui n’est qu’un sentier battu qu’empruntent difficilement les piétons été comme hiver, les habitations du Houch ne sont pas raccordées au réseau d’assai-nissement. «Toutes les habitations du domaine sont dotées de fosses septiques qui sont périodiquement vidées par leurs pro-priétaires», nous affirme un habitant du domaine, et d’ajouter : «Nous avons entamé nombre de démarches pour résoudre ce problème. Nos doléances sont restées sans suite.» K. S.

CITÉ AADL OULED FAYETLES GANGS SQUATTENT DES LOCAUX

Les gangs prennent possession des locaux de l’AADL de Ouled Fayet. Lundi soir, un groupe de jeunes, venus de la

cité sociale voisine, ont mis le feu à un local de l’immeuble E7 squatté par un jeune de leur quartier. «Les habitants ont appelé les pompiers venus éteindre le feu qui aurait eu des conséquen-ces terribles en raison de la présence d’une bonbonne de gaz», signalent des résidants qui affirment que le jeune a été interpellé une première fois par les gendarmes, mais il a vite été relâché, et depuis, il squatte ce local qu’il a transformé en lieu de débauche. «Les gendarmes, présents, n’ont fait que constater les dégâts. Les résidants s’en sont pris aux éléments du Darak, accusés de ne pas assurer la sécurité de la population. Nous vivons sous la menace d’un ramassis de voyous qui occupent, sans craindre aucune autorité, des locaux de l’AADL. Nous nous sommes déplacés à l’Agence pour leur demander de distribuer les locaux ou de les fermer carrément, mais nous n’avons eu, malheureusement, aucun écho», s’indigne-t-on. Les résidants déplorent également le retard pris dans l’instal-lation d’un commissariat de proximité, pourtant prévu dans les plans. Les résidants, constitués en association, se déplaceront au siège de la wilaya déléguée de Chéraga pour poser le problème insoluble de l’insécurité, si rien n’est fait dans l’immédiat par les services de sécurité. Nadir I.

Des vendeurs squattent une rue d’un quartier populaire

ACCIDENTS DE LA ROUTE :3 MORTS ET 114 BLESSÉSQuelque 132 accidents de la route ont été enregistrés durant la semaine écoulée. 3 décès et 114 blessés ont été signalés, selon le bilan de la Protection civile. Deux de ces décès ont été enregistrés dans les gares ferroviaires de Gué de Constantine et de Baba Ali. «Il s’agit d’une femme de 28 ans, heurtée par un train à Gué de Constantine le 6 avril et d’un homme qui a subi le même sort le 7 avril», précise la même source. Le troisième décès a eu lieu le 8 avril sur l’avenue de l’ALN. «C’est un conducteur d’un semi-remorque qui est décédé suite au renversement de son camion», selon la Protection civile.

QUAHOUET CHERGUI (BORDJ EL KIFFAN) : TRAVAUX DE REVÊTEMENT EN PLEIN EMBOUTEILLAGE A Quahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, les travaux entrepris

récemment en vue d’aménager le nouveau rond-point, semblent ne pas faire l’unanimité auprès des usagers de la route. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le revêtement en bitume de la chaussée a été réalisé durant les heures de pointe. C’est ainsi que se sont enchevêtrés dans une indescriptible anarchie, engins de travaux publics et voitures, créant surcroît un énorme embouteillage qui a duré des heures entières. De l’avis de plusieurs automobilistes, il aurait été plus judicieux d’entreprendre ces travaux de nuit, ce qui aurait épargné aux usagers de la route des désagréments certains.

PLACE AUDIN (ALGER-CENTRE) : GUET-APENS SUR LA VOIE PUBLIQUEDes cabines téléphoniques ont été démontées par l’opérateur qui les avait placées, il y a quelques années, un peu partout dans

les centres urbains et la capitale. Seulement, cette opération a été bâclée puisque les boulons maintenant les socles de ces cabines sont toujours sur la voie publique. Plusieurs accidents ont été enregistrés ; des piétons ont fait les frais de cette négligence. Ces objets ont causé la chute de plusieurs personnes. Au niveau de la place Audin, un homme a eu récemment une fracture au bras suite à une chute. L’APC d’Alger-Centre est interpellée pour mettre fin à cette négligence.

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Les habitants de la cité des 121 Logements de Kasr El Ahmer, aux Eucalyptus, vit le martyre au quotidien. Les habitants cohabitent avec la saleté, les détritus et les caisses jetées par les vendeurs illicites qui squattent les rues de la cité. «Le préjudice est énorme. Vous ne pouvez jamais deviner notre souffrance, avec les bruits engendrés par ces vendeurs qui ne se soucient que des kilos vendus ou des clients potentiels à attirer. Les voix sont insupportables», nous raconte une étudiante, qui, pour s’assurer un minimum de concentration pour ses révisions, a dû s’acheter des stoppe-bruit. «Nous subissons ces

désagréments toute la journée, durant toute l’année, à quand une prise en charge de ce problème ?» lance en pleurant une jeune fille, dont la mère a eu des pics de tension à cause de la pression ambiante. «Sommes-nous des citoyens de seconde zone ? Si dans d’autres communes les habitants ont droit à une voie publique propre et accessible, chez nous elle est squattée. N’avons-nous pas le droit à un peu de calme ?»S’interroge-t-on également. Après le terrorisme qui a fait tant de victimes dans cette localité, c’est le marché informel qui ronge actuellement la population. F. A.

AGACEMENT AUX EUCALYPTUS

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Désormais, les habitants de la wilaya de Annaba peuvent sous-louer leur logement aux

estivants. Cette décision a été prise par le président de l’APC de Annaba à l’effet, selon lui, de faire face à l’important flux de touristes attendu pour la saison estivale 2011. «Eu égard à la situation qui prévaut en Tunisie, la wilaya de Annaba sera certainement la destination d’un important flux de touristes. Pour parer à la faible capacité d’accueil de notre ville, nous avons opté pour la formule Location Chez l’Habitant. Pour ce faire, nous avons instruit les cinq délégués des secteurs urbains de la ville de vulgariser cette infor-mation auprès des habitants pour permettre aux touristes de trouver des locations» a-t-il expliqué. Déjà appliquée au noir par beaucoup d’ha-bitants de Annaba, notamment ceux installés près de la côte, cette formule qui entre dans le cadre des prépara-tifs de la saison estivale est doréna-vant licite. La mesure a été décidée lors d’une réunion tenue, avant-hier, entre l’ensemble des responsables de l’exécutif concernés et le wali et dont l’objectif était de renforcer les déci-sions prises par chaque département. Les services de la municipalité sont déjà à pied d’œuvre. «La commune est chargée de l’embellissement de l’environnement comme le désher-bage et le ravalement des façades dans les endroits publics. Sur le plan

environnemental, nous nous sommes attelés au renforcement de la mise en place des bacs à ordures dans tous les quartiers. Quant au littoral, nous allons procéder avec le concours de la DAS à l’installation de chantiers relevant du dispositif Blanche Al-gérie pour le nettoyage des plages, notamment celles autorisées à la baignade», affirme le Docteur Nabil Bensaid, le président de l’assemblée communale de Annaba. Les actions de la mise en valeur de la côte an-

nabie ne s’arrêtent pas à ce stade. En effet, pour permettre aux esti-vants de veiller tards, la réfection de l’éclairage public de la plage Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud) sera lancée prochainement pour une enveloppe financière de 30 millions de dinars. La bretelle qui fait la jonction entre les plages Rizi Amor (ex-Chapuis) et la Caroube, n’est pas en reste, tout autant que la deuxième rangée de l’avant port. Pour cette dernière opération, il a été dégagé 23 millions

de dinars. Par ailleurs, ajoute le P/APC, une étude portant sur la créa-tion d’une marina au port de pêche, endroit attractif pour les familles, est achevée. Sur la question relative à la dégradation de l’environnement du chef-lieu par le marché informel, le maire a répondu: «l’APC est en train de repérer des espaces à l’effet de les dégager pour abriter un marché et libérer le centre-ville avant le début de la saison estivale.»

Leila Azzouz

El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 11

ANNABA INFO

● Cette pratique, qui existe au noir, devient légale, et c’est tant mieux, surtout en période estivale, d’autant que beaucoup y trouvent leur compte.

TRANSPORT DE MARCHANDISES:400 DEMANDES D’INVESTISSEMENT EN 3 MOIS

Pas moins de 400 demandes d’investissement dans le secteur du transport ont été réceptionnées durant le premier trimestre de l’année 2011 au titre des dispositifs institutionnels de soutien à l’emploi. C’est ce qu’a révélé la direction du transport qui précise que «ces demandes concernent exclusivement le transport des marchandises à l’intérieur et hors de la wilaya». L’on prévoit, par ailleurs, une augmentation de ces demandes d’investissement à la faveur des dispositions prises lors du dernier Conseil des ministres dans le domaine de la création d’emplois. A noter que, dans la wilaya, 1 200 dossiers d’investissement dans le transport des marchandises et des voyageurs ont été validés au courant de l’année 2010. T. G.

SEMAINE DE FORMATION SUR LE HADITH

Une semaine de formation autour de la science du Hadith vient d’être organisée dans une mosquée de Sidi Amar avec la participation d’imams, d’enseignants et de chercheurs dans le domaine venus de diverses wilayas du pays, a-t-on appris de la direction des affaires religieuses et Waqfs. Animée par des spécialistes en la matière, cette rencontre représente une opportunité pour les imams et autres professionnels du secteur des affaires religieuses de bénéficier d’une formation académique leur permettant de maîtriser le Hadith et son interprétation. L’échange d’expériences et de points de vue autour de la gestion des mosquées et des affaires religieuses, entre imams et chercheurs en sciences islamiques, constitue l’autre intérêt de cette semaine de formation. Divers axes de travail ayant trait notamment aux concepts du Hadih Ennabaoui et des principes de son interprétation, ont meublé les travaux de cette semaine entrant dans le cadre de la formation continue des imams. Des diplômes ont été remis aux participants à l’issue de ce stage de formation organisé par la direction des affaires religieuses et Waqfs. T. G.

SÉMINAIRE SUR LE CODE DES MARCHÉS

Un séminaire sur le code des marchés sera organisé le 17 du mois en cours à Annaba. Initiée par la chambre de l’artisanat et des métiers de Annaba, cette rencontre sera animée par le consultant formateur Ali Berchiche, doyen honoraire de la faculté de droit d’Alger, recteur honoraire de l’université de Tizi Ouzou et ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. Des artisans, des coopératives et entreprises de l’artisanat participeront à cette manifestation «Ce séminaire est une occasion pour les opérateurs économiques du privé de maîtriser les concepts et les règles essentielles de passation d’un marché public. A l’issue de cette formation, ils pourront préparer un projet de marché dans les formes judiciaires » a déclaré, Abdelkrim Berki, directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers. L. A.

La formule location chez l’habitant autorisée

AFFAIRE DE LA CARSCI

L’exécution des jugements à l’ordre du jour

POUR PARER AU DÉFICIT EN CAPACITÉS D’ACCUEIL

La coopérative régionale spécialisée en cultures

industrielles (CARSCI) qui connaît depuis un cer-tain temps un problème de gérance, a tenu récemment son assemblée générale or-dinaire. Au cours de cette rencontre, les participants ont pris acte du jugement rendu par la cour de justice de Annaba à l’encontre du mis en cause, le président de la commission de la CARSCI, Lazhar Metiri, condamné, le 8 mars 2011, à la même peine que celle prononcée auparavant par le tribunal d’El Tarf. Cette peine est de 2 ans et 6 mois de prison ferme pour falsi-fication de documents offi-ciels, faux et usage de faux, et usurpation de fonction ayant causé un préjudice sans précédent à la CARS-CI. L’actuel directeur de la CARSCI, Ramdane Harzallah, interpelle dans ce cadre les premiers res-

ponsables des wilayas d’El Tarf et de Annaba et ceux des services de sécu-rité ainsi que les opérateurs économiques d’éviter de travailler avec la commis-sion de la CARSCI qu’il considère comme illégi-time en considération de la loi et des jugements pro-noncés dans cette affaire. Le directeur de la CARSCI a révélé que cet organisme vit depuis plus de deux ans une situation anarchique à cause d’un groupe d’indus occupants ayant réussi à induire en erreur les pou-voirs publics et s’emparer des leviers de commande de cette coopérative. Après que l’affaire de la CARSCI ait été tranchée par la jus-tice, son directeur sollicite aujourd’hui l’intervention du ministre de l’Agricul-ture et du Développement rural pour remettre les cho-ses à leur place et permet-tre à qui de droit de profiter

des prestations de service de la CARSCI et protéger son patrimoine de la dila-pidation. Le directeur de la CARSCI a, par ailleurs, annoncé qu’il s’apprête à engager des procédures juridiques afin d’obtenir l’autorisation d’accéder au siège de la coopérative au moment où «ses détrac-teurs» tentent d’ouvrir d’autres fronts de résis-tance en demandant la dis-solution de la chambre de l’agriculture de la wilaya d’El Tarf et en organisant des sit-in de protestation injustifiés, auxquels pren-nent part des personnes étrangères au secteur de l’agriculture et à la CARS-CI, a fait savoir notre in-terlocuteur. La CARSCI, présente dans les wilayas de Annaba et d’El Tarf, dispose d’un important pa-trimoine comprenant trois unités de transformation de tomate. T. G.

HABITATMISES EN DEMEURE À 15 OPÉRATEURS

Une quinzaine de mises en demeure ont été adressées aux pro-moteurs et entreprises qui n’ont pas respecté les cahiers des

charges relatifs à la réalisation de logements sociaux participatifs (LSP) et d’équipements publics dans la wilaya. Selon la direction du logement et des équipements publics (DLEP), ces mises en demeure entrent dans le cadre du suivi des chantiers de construc-tion, notamment ceux enregistrant de grands retards ou non encore entamés. Les promoteurs et entreprises concernés opèrent princi-palement dans la commune d’El Bouni. Rappelons que la wilaya a bénéficié d’un programme de 40 000 logements, toutes formules confondues, au titre du quinquennal 2010-2014. On apprend, par ailleurs, que le premier coup de pioche pour la réalisation de 3 270 logements, tous segments confondus, sera donné prochainement à la nouvelle zone d’extension urbaine de Berrahal. Inscrit dans le cadre du quinquennal 2010-2014, ce programme comprend 1 700 logements publics locatifs (LPL), 1 200 unités au titre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) et 370 loge-ments promotionnels aidés (LPA). Le délai de réalisation de ces logements, pour lesquels les terrains d’assiette ont été choisis, ne dépassera pas les 14 mois, alors que des efforts sont actuellement déployés pour trouver des espaces devant accueillir un quota sup-plémentaire de 2 100 logements dans cette même zone d’extension urbaine, située au lieudit El Kalitoussa. Les bidonvilles qui portent atteinte au tissu urbain du chef-lieu de wilaya et de ses localités-satellites, telles qu’El Hadjar, Aïn Berda, Sidi Amar et Berrahal, seront éradiqués à l’horizon 2012 à la faveur de la réalisation d’un programme de 12 300 logements RHP, à en croire les pouvoirs publics. La création de nouvelles zones d’extension urbaine à El Bouni et Berrahal, ainsi que l’élaboration de nouveaux plans d’oc-cupation du sol (POS) au chef-lieu de wilaya, devraient permettre de dégager des aires pour implanter des projets de logements et d’équipement non encore lancés. T. G.

Une étude portant sur la création d’un endroit attractif au port de pêche a été finalisée

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Le directeur de l’éducation d’Oran a présenté, au niveau du centre des conventions, le projet pilote des séan-

ces continues, qui sera appliqué à partir de la rentrée scolaire 2011/2012 au niveau des lycées et CEM. «Un système anglo-saxon qui a déjà prouvé son efficacité dans les pays émergents», dira ce responsable. Pour sa part, le wali a précisé que plusieurs instruments ont été mis en place pour le bon déroulement de ce système au niveau des 117 établissements scolaires retenus sur 207. Il s’agit de critères bien définis, avec un nombre de classes identiques aux divisions, afin de permettre les cours conti-

nus en plus des restaurants scolaires. La wilaya a dégagé une enveloppe financière de 185 millions de dinars en plus de celle de l’Etat qui est de 630 millions de dinars et la contribution de l’APC d’Oran avec 8,5 millions de dinars pour entreprendre des travaux de réaménagement au niveau de ces établissements.

D’AUTRES DATES POUR LA RENTRÉE ET LA SORTIE SCOLAIRES

A cet effet, des attributions sont prévues au personnel pédagogique et aux élè-ves, comme l’emploi du temps qui sera établi de 8 heures du matin à 14h30 ou

15h30 pour certaines filières, dont une demi-heure pour le goûter. Ce système permettra de libérer les élèves à d’autres occupations comme pratiquer d’autres activités (sports, cours de rattrapage, musique, théâtre, etc.) Par ailleurs, le mi-nistère de l’Education nationale va établir d’autres dates pour la rentrée et la sortie scolaires. Dans le but d’allonger l’année de scolarisation des élèves, le personnel administratif sera rendez-vous vers la fin août, les enseignants le 1er septembre et les élèves vers le 4 septembre au lieu du 15. L’année s’achèvera vers la mi-juillet de chaque année. H. Nora

La filiale GPL de la société Naftal organise depuis hier

matin, mardi, une campagne de sensibilisation et de pré-vention contre les risques dus à la mauvaise utilisation des bouteilles de gaz butane. Sous le signe «La sécurité des ci-toyens avant tout», la caravane a été lancée hier matin à partir de la place du 1er novembre, ex-place d’Armes, au centre ville. Encadrée par dix agents de la société Naftal, cette cam-pagne, organisée en collabo-ration avec la protection civile et la direction des mines et de

l’énergie, va sillonner, durant trois jours, six communes ré-parties sur le territoire de la wilaya à savoir Oran, Sidi Chami, Bousfer, Aïn Turck, Oued Tlélat et Tafraoui, à rai-son de deux communes par jour. Un véhicule doté de tous les moyens matériels né-cessaires avec des affiches de consignes de sécurité a été aménagé pour sillonner ces communes. Des conseils, sur la nécessité de prévenir les risques dus à la mauvaise utilisation de la bouteille du gaz butane, seront prodigués

aux citoyens. A Oran, huit personnes sont mortes l’année dernière suite à des accidents liés à l’explosion de bouteilles de gaz butane. Ces accidents sont causés principalement (99%) par une mauvaise utili-sation de la bouteille de gaz ou par une négligence humaine. Au cours de cette campagne, les cadres et les techniciens de la société Naftal vont ex-pliquer aux consommateurs les risques de l’explosion de la bouteille de gaz butane, notamment pendant son trans-port, la position et l’efficacité

du robinet, l’utilisation de cet-te bouteille à des fins domesti-ques, s’assurer que la bouteille ne dégage aucune fuite et que le tuyau y est rattaché convenablement, les différents appareils alimentés à partir du gaz butane, avec une aération, ainsi que l’ouverture des por-tes et des fenêtres. Signalons dans ce cadre que, pour dimi-nuer le risque de l’explosion, une nouvelle bouteille de gaz butane a été fabriquée, B.6, d’un poids de 6 kg, à robinet, plus sécurisante. Cherifa K.

Nous venons d’apprendre, auprès d’élus de l’APC de Boutlélis, qu’un

total de 8 projets vient d’être validé par la commission communale des marchés, pour une enveloppe financière globale de plus de 36 millions de dinars. Et, ce, dans le cadre du développement local touchant divers secteurs. En effet, les mêmes sources d’information ont si-gnalé qu’il est prévu la réalisation de 2 antennes administratives au niveau de Haï Brédeah et Haï Bouyakour pour des budgets respectifs de 5,72 et 5,08 millions de dinars. Ces deux structures, qui vont

contribuer à la décongestion des services de l’état civil du cheflieu de la commune, seront réceptionnées dans un délai allant de 3 à 5 mois. Le marché hebdomadaire communal fera également l’objet d’amé-nagement pour 4 millions de dinars, sachant qu’une entreprise vient d’être désignée pour la prise en charge des tra-vaux d’aménagement des espaces pour la vente d’étalage, afin d’éviter de gêner la circulation routière, en améliorant les conditions de vente de divers produits, entre autres les fruits et les légumes. Il est à signaler également qu’une enveloppe de

plus d’un million de dinars a été consa-crée à la réalisation d’abribus à travers la commune de Boutlélis afin de réguler le transport en commun et d’aménager des espaces d’attente pour ses usagers. D’autre part, les services communaux ont validé une étude de revêtement en béton bitumineux des artères de Haï Naïb, la réalisation du cantonnement, ainsi que l’aménagement de la placette M’rah pour plus de 15 millions de dinars, à côté des travaux d’aménagement de la voirie vers le cimetière communal pour près de 4 millions de dinars. A. Yacine

Les opérateurs du secteur du tourisme tunisien sont en force cette année à Oran à la 3ème Edition du Salon International

du Tourisme, des Voyages et des Transports dont le coup d’envoi a été donné ce mardi au niveau du palais des expositions de l’EMEC. Notre participation à cet évènement de taille à Oran, a indiqué un opérateur économique tunisien, est de faire du for-cing, de booster nos destinations en présentant les avantages qui seront offertes au profit des touristes algériens notamment ceux de la région de l’Ouest du pays pour la prochaine saison estivale. L’on saura, à cet effet, qu’Oran est reliée par une ligne aérienne avec Tunis par des vols des compagnies d’Air Algérie et de Tunis Air. En plus de la participation des opérateurs tunisiens et ma-

rocains, cette troisième édition, qui se tiendra jusqu’au 15 avril prochain, a vu, entre autres, la présence des opérateurs du secteur touristique de Cuba et de l’Inde. Le salon «SIAHA 2011», selon le gérant de la société organisatrice «Astra Communication», regroupe quelque soixante professionnels locaux, nationaux et étrangers des secteurs du tourisme, des voyages et des transports aériens, sans oublier ceux représentant les différents syndicats du secteur et le mouvement associatif. Il se veut être un espace d’échanges durant ces quatre jours ainsi que des opportunités d’affaires et de partenariat entre les professionnels, indique-t-on sur place. Pour cette nouvelle édition intitulée «Le Salon qui mé-rite le voyage», on table sur quelque 10000 visiteurs. T. K.

El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 11

Oran retenue comme wilaya pilote des séances continues L’affaire du crime de la cité Haï En Nour, commis suite à une

banale querelle, le 22 novembre dernier, a été examinée hier par le tribunal criminel d’Oran. L’auteur de ce meurtre, qui est âgé de 34 ans, a d’emblée re-connu devant les jurés avoir assené des coups de couteau à la victime âgée alors de 17 ans. L’inculpé a toutefois nié avoir eu l’intention de porter atteinte à la vie de son protagoniste. «La victime me harcelait tout le temps et c’est pour cette raison que j’ai décidé d’en finir avec cette situation en tentant de le blesser seulement mais le coup que je lui ai porté au dos était fatal» a reconnu le mis en cause. Ne l’entendant pas de cette oreille, l’avocat général a réclamé la prison à vie en justifiant ses réquisitions par le fait que l’inculpé avait calculé son méfait du fait qu’il était muni au moment de la querelle d’une arme blanche dont la lame mesure 50 cen-timètres et, donc, estime le représentant du parquet général, la préméditation est justifiée. La défense, qui a tenté en vain d’introduire une question subsidiaire dans le questionnaire final et auquel doit répondre le tribunal, a plaidé les coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il faut savoir que l’inculpé s’était constitué prisonnier après avoir blessé mortellement son voisin. Après les délibérations, le tribunal a pris en compte les requittions de l’avocat général et a condamné le meurtrier à la prison à vie. A. Belkedrouci

Le barrage du Fergoug situé dans la région de Mascara, a atteint un taux d’envasement de 97,77%. Selon une source

autorisée, cela demeure inquiétant. Conséquente directe, le volume d’eau du barrage a atteint un niveau jamais égalé avec 0,12 hm3. Toujours selon la même source, une opération aurait été engagée en ce sens. Mais aucune information n’a filtré sur le déroulement de cette opération. Une opération rendue nécessaire, notamment devant la persis-tance de la sécheresse. Il est un autre barrage qui suscite à son tour des inquiétudes. Il s’agit du barrage de Bouhanifia, situé lui aussi dans cette même région. En effet, selon le bulletin établi par l’Agence du Bassin Hydrographique Chott Chergui, le taux d’envasement est de 47,79%. Les taux d’envasements des autres barrages connaissent des fortunes diverses variant de 13,28% pour celui de Béni Bahdel, 14,37% pour Cheurfa 2 et, enfin, 0% pour Sikkak relevant de la wilaya de Tlemcen. Hadj Sahraoui

1 700 cas de sida ont été enregistrés en 2010 par les services de santé au niveau de la wilaya. De sources proches du centre hospitalo-universitaire d’Oran, on constate une importante augmentation du nombre de personnes déclarées séropositives par rapport aux années précédentes. Ceci, en dépit, déplore-t-on, de la mise en place et de l’application rigoureuse, par la di-rection de la santé, des mesures contenues dans le programme national de lutte contre cette maladie. La direction de la santé estime que cette augmentation du nom-bre de personnes contaminées serait due, en partie, à la réti-cence de certaines personnes devant les tests de dépistage, alors qu’elles se savent exposées au risque de contamination, dont des victimes potentielles. Une situation qui, selon nos sources, laisse croire que le nombre de personnes atteintes pourrait être encore plus important, eu égard au nombre de personnes qui ignorent qu’elles ont été contaminées. Il s‘agit d’une maladie, précisent nos sources, qui met un certain temps pour se déclarer et souvent trop tard. Les responsables de la DSP à Oran rappel-lent les nombreuses campagnes de sensibilisation lancées par ses services en collaboration avec des associations spécialisées, sur les précautions à prendre dans les relations sexuelles et les examens de dépistage préventif, en insistant qu’il suffit d’une simple prise de sang. Certains cas déclarés séropositifs ont été détectés au cours d’un prélèvement de sang au profit d’un parent malade, ou quand le patient se présente pour une autre maladie, ignorant totale-ment qu’il est porteur du VIH. Beaucoup de malades refusent d’être hospitalisés dans le service des maladies infectieuses vers lequel ils sont orientés de peur, souvent, de dévoiler cette pathologie encore taboue. A. Y.

ORAN INFO

● Le nouveau système permettra de libérer les élèves à d’autres occupations comme pratiquer d’autres activités (sports, cours de rattrapage, musique, théâtre, etc.)

TRIBUNAL CRIMINEL LA PRISON À VIE POUR UN MEURTRIER

AGENCE DU BASSIN HYDROGRAPHIQUE CHOTT CHERGUI LE BARRAGE DU FERGOUG ENVASÉ À 97,77%

SIDA 1700 CAS ENREGISTRÉS EN UNE ANNÉE

ACCIDENTS DOMESTIQUES

Naftal sensibilise sur les risques des bouteilles de gaz

BOUTLÉLIS 36 millions de dinars pour le développement

TOURISME

Les Tunisiens en force au «SIAHA 2011»

ÉDUCATION

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El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 13

Une étude française pour venir à bout des points noirs

BATNA INFO

Selon Dali Boussaïd, directeur de l’Al-gérienne des Eaux, unité de Batna, ses services ont comptabilisé plusieurs

points noirs dans la ville, précisant à ce su-jet: «Au niveau des terrains Zamouri et la route de Tazoult on a un réseau mal réalisé et sous- dimensionné. A la partie supérieure de Kechida, c’est le manque de ressources hydriques, en plus de fuites importantes dans plusieurs quartiers. Ceux à haut risque de contamination nécessitant la rénovation des deux réseaux d’AEP et d’assainissement, sont Kechida, Annasr, 20 Août, 84 et 82 logements, Bouzourane et Bouâakal.» La détérioration de ces réseaux, note le même responsable, est due à leur vétusté d’une part, mais aussi parce qu’ils n’ont pas été exécutés dans les normes par des entrepreneurs et des maîtres d’ouvrage qui ne sont pas conscients de la spécificité de ce genre de réalisation. «On a plusieurs intervenants dans notre sec-teur. Ceux-là doivent savoir qu’il faut qu’ils nous contactent pour avoir les repères avant le lancement des travaux. Il nous arrive de découvrir des conduites d’AEP réalisées sous des conduites d’assainissement. C’est pour cela que parfois on se trouve en face du problème d’infiltration des eaux usées dans l’eau potable », a-t-il ajouté. Pour venir à bout de ce problème, la ville de Batna a bénéficié d’une étude de diagnostic et de réhabilitation des systèmes d’alimentation en eau potable, réalisée par le bureau d’étude

Safege de France. Une étude qui est arrivée à son terme, en attendant le lancement des dossiers d’appel d’offres dans quelques mois pour que les travaux débutent. Des parties du réseau seront rénovées et d’autres réparées, mais pour ce responsable, la ville ne sera débarrassée du problème de l’eau qu’une fois la boucle réalisée. «C’est un projet énorme qui va assurer une distribu-

tion continue et équitable à tous les quartiers de la ville de Batna. On aura un réservoir de 10 000 m3, deux stations de reprise et d’autres réservoirs dans plusieurs quartiers. L’eau va circuler dans la ville en forme de boucle continue, le projet sera renforcé avec l’apport des eaux du barrage de Beni Ha-roun», a annoncé notre interlocuteur.

Ferdaous Rayan

● La wilaya compte au moins quinze points noirs sur son réseau d’AEP, dont certains à haut risque de cross-connexion.

L’université cadenassée par les étudiants d’architecture

Les étudiants en architecture de l’université Hadj Lakhdar, se di-sant «déconcertés par l’attitude de la tutelle», ont procédé, hier,

à la fermeture du campus. Les portails qui y donnent accès étaient carrément cadenassés, empêchant ainsi, étudiants, enseignants et ad-ministrateurs d’y entrer. Tôt le matin, il y a eu quelques escarmouches avec des étudiants d’autres filières qui s’étaient présentés pour les contrôles. Par ailleurs, des résidentes de trois cités situées à l’intérieur de l’uni-versité étaient bloquées et ne pouvaient pas sortir. Parmi le groupe de vigilance qui tenait le portail central, quelques étudiants, plus poin-tilleux que d’habitude, ont accepté de répondre à nos questions tout en insistant sur l’anonymat. Le premier, le visage légèrement taché de sang, était catégorique: «Ce sont tous des menteurs; du sommet jusqu’à la base. Il est temps qu’ils nous écoutent, car nous ne sommes

pas prêts à rouvrir l’université tant qu’ils n’acceptent pas de répondre à nos revendications.» L’air narquois, il justifie la tache de sang sur son visage par un petit heurt contre la porte; il relate les événements qui ont jalonné leur action: «Nous avons d’abord fermé l’institut, ensuite nous avons fermé le rectorat. En réponse à la sourde oreille, nous avons décidé de fermer l’université, et nous attendons. Si cela ne gène pas la tutelle, eh bien, cela ne nous gène pas non plus.» Un autre étudiant se rapproche. Coupant la parole au premier, il commence d’abord par reprocher aux journalistes de n’écrire que des petits paragraphes lorsqu’il s’agit de traiter leurs revendications et leur mouvement. Il tient à rappeler la revendication principale: maintenir le statut d’ingénieur d’Etat. «Et qu’ils (tutelle) se débrouillent pour créer des passerelles entre l’an-cien et le nouveau système », a-t-il ajouté. Lounes Gribissa

ALIMENTATION EN EAU POTABLE INSALUBRITÉ A QUAND UNE VILLE PROPRE?

Le phénomène de l’insalubrité persiste dans la capitale des Aurès et ce malgré les maintes appels des citoyens

et les récentes déclarations du P/APC de Batna qui a pro-mis d’y remédier dans les brefs délais. La situation s’est détériorée dans les différents quartiers à l’image de Parc à fourrage. «Ici les déchets domestiques s’entassent de-vant nos portes et devant l’école primaire où nos enfants étudient. C’est devenu une partie de notre quotidien, on entend parler des camions de ramassage des privés et des nouvelles bennes, collecteurs et poubelles mais de notre côté on a rien vu », s’est lamenté un citoyen du quartier populaire. Le constat est le même dans les autres quartiers de Kechida et Bouâakal mais surtout dans le centre-ville de Batna, du côté du marché. «La situation ici est insupportable, on ne sait quand cela va finir. C’est quand même l’image de la ville», nous ont répété d’une même voix des citoyens rencontrés dans le marché. Un marché qui se situe à proximité du théâtre régional de Ba-tna et qui regroupe des vendeurs d’épices, des bouchers, des poissonniers et des marchands de légumes. Pourtant on avait longtemps parlé de sa réhabilitation, mais à ce jour rien n’a été fait à part quelques opérations occasion-nelles de nettoyage. Du côté des cités des 1200 et 800 logements, un autre problème se pose: l’inondation des caves par les eaux usées. «C’était la même situation l’an dernier et on a vraiment souffert avec les moustiques et les odeurs, on ne veut pas vivre la même situation cette année », s’est indigné un habitant des 1200 logements. Pour d’autres habitants, la situation n’est pas généralisée, cela concerne seulement quelques blocs. Un an après son intronisation, Ali Melakhssou, le maire de Batna, n’a toujours pas pu tenir ses promesses de faire de celle-ci une ville propre. A moins que sa perception de la ville se limite aux allées Benboulaïd ! F. R.

DÉCÈS D’UN MANIFESTANT À ALI NEMER

Noureddine Bouaziz est décédé, hier, des suites de blessures contractées après avoir été percuté

dimanche par un véhicule sur la RN77, reliant Batna à Merouana. La victime, quadragénaire, prenait part à la manifestation organisée par les habitants du village de Ali Nemer (commune de Merouana) quand un auto-mobiliste avait forcé le barrage humain, le percutant violemment.

LE CHU DANS UN PITEUX ÉTAT

A bien regarder la promptitude de l’APW à recomman-der et veiller à l’inscription d’un projet de construc-

tion d’un nouveau CHU pour Batna, il est légitime de s’interroger si les élus de l’assemblée connaissent bien l’état de l’actuel CHU ou alors s’ils cherchent à décro-cher un nouvel établissement par chauvinisme, profitant de la manne financière. Les élus de l’APW savent-ils que le CHU Benflis Touhami risque d’être dégradé sur décision du ministère de la Santé qui, lors d’une récente réunion à Alger, a menacé de le faire. Et pourquoi ? Les rapports parvenus au ministre sur la gestion de l’éta-blissement et l’anarchie qui y prévaut ne sont guère ras-surants. Ce qui n’était que bruits de rue et sujet préféré des chaumières «spécialisées» est adopté désormais par la tutelle. Deux commissions ministérielles ont fait le déplacement à Batna pour confirmer ce qui n’était que «rumeurs et plaintes d’éternels insatisfaits». Des sanctions sont tombées aussi et des blâmes ont été distribués. Un avant-goût de ce qui attend le CHU si rien n’est fait pour enclencher un changement radical. L’éta-blissement en question coule de partout, n’en déplaise à ceux qui persistent à voir le contraire, avançant des chif-fres pour défendre le tout va bien. L’assemblée de wilaya est tout aussi responsable si elle continue à fermer les yeux sur ce qui se passe au CHU. Un chantier éternel qui ignore les malades, des services sans encadrement, des chefs de services potentats, toujours absents de leurs postes, ruptures fréquentes d’articles médicaux, chirur-gicaux et pharmaceutiques, gestion catastrophique des services, etc. A se demander si l’établissement tourne vraiment à plein régime, ou s’il tourne tout court. Les élus feraient mieux de réviser la question avant de char-ger les caisses de l’Etat par un projet coûteux qui peut s’avérer inutile. N. N.

Travaux de réfection du réseau de la cité Annasr

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CHANTIERS D’AUTO-CONSTRUCTION

Dangers, désagréments et absence de l’EtatOn croyait l’Etat avoir pris le taureau par les cornes pour imposer

son autorité s’agissant de l’urbanisme et la construction. Deux ans après la promulgation de la loi relative à la mise en conformité des constructions, des phénomènes aberrants continuent à sévir en toute impunité dans la ville de Batna, devant l’indifférence, voire la complicité des services concernés. Cela se vérifie chaque jour dans les lotissements Er Riadh et Benflis, pour ne citer que ces deux exem-ples. La population de ces quartiers, habités depuis plusieurs années déjà, co-habite, impuissante, avec des chantiers de construction, quasi quotidiens, et leurs lots de désagréments. La durée des chantiers étant soumise à la seule conscience et au bon vouloir du propriétaire, parfois un acheteur en deuxième, voire en troisième main, s’éternise et charrie des nuisances multiples qu’en-durent les riverains. On est tenté aussi d’affirmer qu’aucun chantier ne respecte le b.a.-ba de la sécurité. Les propriétaires qui lancent la construction d’étages supérieurs (souvent au-delà de la limite autorisée dans le permis de construire),

ignorent de sécuriser «l’atelier», d’où la chute de déchets extrême-ment dangereux pour les passants et les automobilistes. D’autres croient pouvoir bloquer les rues pour installer des engins de travaux publics ou décharger des matériaux de construction sans obtenir l’autorisation. Du coup, chaque jour, des passages se trouvent obstrués par des tas de madriers, du sable et des gravats, provoquant l’ire des usagers et aussi des riverains déjà installés. Au lotissement Benflis, devant la mosquée en construction, les auto-mobilistes sont contraints de passer à tour de rôle sur une chaussée pourtant large d’une dizaine de mètres. Des monticules de matériaux étalés anarchiquement par un particulier qui relance la construction de son immeuble, occupent la moitié de la rue. Pas un seul pâté de maisons n’est à l’abri du désordre et surtout des dangers qu’impli-quent ces chantiers. Pendant ce temps, la police de l’urbanisme, les services de la DUC et de la commune de Batna continuent à regarder ailleurs et à se détourner de leurs responsabilités, consacrant l’ab-sence de l’Etat. Nouri Nesrouche

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Les travaux de réalisation du tramway de Sidi Bel Abbès débuteront au pre-mier trimestre 2012 et devraient être

finalisés avant le mois de juin 2015, selon la société française Egis Rail, chargée des études et du suivi du projet. Les représen-tants d’Egis Rail ont exposé en ce début de semaine, au siège de la wilaya, les grandes lignes de ce projet qui s’étalera sur une dis-tance de 13,8 kilomètres et englobera 21 stations. La polémique suscitée par le tracé du tramway, notamment les quartiers qu’il devrait desservir, s’est atténuée après les explications et les arguments présentés par le comité de pilotage du projet composé d’élus et de cadres de la wilaya. Pour rap-pel, le tracé définitif de la future ligne de tramway a été validé en mars 2009 après plus de deux années consacrées à l’élabo-ration de l’avant-projet, lequel a été réalisé par le groupement du bureau d’étude ibé-rique ENSITRANS. Le tracé reliera, en définitive, le quartier du Faubourg Thiers

à la périphérie nord de Sidi Bel Abbès, en passant par le centre ville. Le futur tram-way traversera ainsi l’avenue Théodore Héritiers, le boulevard de la République, le Petit Vichy, les rues Abane Ramdane et Oulhaci Mokhtar (ex-Souk Ellil) jusqu’ au quartier Point du jour (Fillage Errih) où est prévue la réalisation d’un viaduc de 230 mètres. Ce viaduc constituera le point de jonction entre l’ancienne cité et la nouvelle ville de Sidi Djillali.

LA CONCEPTION ARCHITECTURALE REVUE

Selon les promoteurs de ce projet, le tramway desservira également le quartier populaire de Benhamouda et se prolongera jusqu’à la future gare ferroviaire (rocade nord) en passant à hauteur de l’hôpital gériatrique, la faculté de droit et le nou-veau campus universitaire (40 000 places). Concernant les ronds-points que le futur tramway franchira, il est question, selon

les responsables du projet, de revoir la conception architecturale de ces sites dont certains ont été complètement défigurés par de pseudos travaux «d’embellisse-ment» effectués ces cinq dernières années. Il s’agit notamment du réaménagement du rond-point du Petit Vichy où des travaux inesthétiques et inopportuns ont altéré son charme d’antan au mépris de toutes les normes urbanistiques. Il convient de signaler que la société Egis rail a remporté le marché pour les études et le suivi des travaux du tramway de Sidi Bel Abbès pour un montant de 1,66 milliard de dinars (17 millions d’euros), selon les termes du contrat conclu entre les dirigeants de l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) et le groupe français. Pour rappel, dans le cadre du développement et de la modernisation du réseau ferroviaire, quatorze projets de tramways seront lancés prochainement au niveau national au titre du nouveau plan quinquennal (2010-2014). M. Abdelkrim

L ’idée d’une biennale du cinéma à Sidi Bel Abbès,

avancée en septembre 2008 par le scénariste et réalisateur Kader Kada, est de nouveau relancée. L’association des «Amis de la biennale», en ges-tation, «constituera un espace d’initiatives pour l’organisa-tion de cette importante mani-festation cinématographique de dimension internationale prévue en octobre 2012», in-dique M.Mehaoudi, animateur du café littéraire du théâtre de Sidi Bel Abbès et membre de cette association. «L’associa-tion va contribuer concrète-

ment à sensibiliser la popu-lation et le milieu artistique quant à l’importante que revêt une telle manifestation pour la ville», explique-t-il. L’asso-ciation optera, ajoute-t-il, pour une démarche assez originale, visant à créer des cinéclubs à travers les six facultés de

l’université de Sidi Bel Abbès, en collaboration avec la ciné-mathèque, dans la perspective de la tenue de la biennale. «Il s’agit d’un projet qui sera dé-dié au cinéma d’auteur», nous a-t-il déclaré hier en marge du festival du théâtre profession-nel. Egalement photographe

et réalisateur de courts-mé-trages, Kader Kada, établi en France, prépare la biennale en compagnie de nombreux ar-tistes et cinéastes algériens. Le cinéaste belabésien a déjà mis en scène, au théâtre, de grands auteurs: Ionesco, Tchékhov, Buzatti. Il est diplômé en théâ-tre de l’Université de Paris III. Il prépare actuellement un long métrage intitulé Z’har (chance). Une histoire qui re-trace le parcours d’un écrivain public exilé qui découvre, un beau matin, sur les colonnes d’un journal, qu’il est mort. M. Abdelkrim

El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 13

Les travaux de réalisation du tramway débuteront en 2012

Des ciné-clubs seront créés dans les six facultés

L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS LES ÉTUDIANTS EN GRÈVE DEPUIS LE 25 JANVIER

Les étudiants de l’école des beaux-arts de Sidi Bel Abbès ont décidé d’opter désormais pour des sit-in afin de protester

contre l’incertitude générée par leur situation socio-admi-nistrative. Dans un document dont une copie a été transmise hier à la presse, les étudiants, qui maintiennent le mouvement de grève qu’ils ont déclenché à cet effet depuis le 25 janvier dernier, revendiquent expressément la valorisation de leur di-plôme en l’intégrant dans la grille des fonctionnaires rattachés à la Fonction publique. Tout en demandant la constitution d’une commission d’enquête, les étudiants se disent désabusés par la non-reconnaissance de leur diplôme tant au niveau des secteurs de l’Éducation et de la formation que dans les autres domaines d’activités socio-économiques. M. H.

VOL DE VÉHICULES QUAND L’ESCROC ET LA PRÉTENDUE «VICTIME» SE CONFONDENT

Les services de sûreté de Sidi Bel Abbès viennent d’élucider une étrange affaire de vol de véhicules appartenant à une

agence de location de voitures située à Béchar. La genèse de l’affaire commence lorsqu’une personne ré-pondant aux initiales de T.M. se présenta à la troisième sûreté urbaine pour y déposer une plainte selon laquelle elle a été vic-time, à Sidi Bel Abbès, d’un vol de véhicule de marque Atos, loué auprès de l’agence précitée. Se référant minutieusement aux éléments constitutifs de la déposition faite par l’individu, lui-même originaire de Béchar, les enquêteurs judicaires ont, dès lors, entrepris les recherches qui ont vite révélé diverses incohérences entre les propos formulés par le plaignant et la réalité des faits. Poussant un peu plus loin les investigations, les agents de la sûreté ont fini par découvrir que la plainte faisant état d’un prétendu vol de véhicule n’était, en fait, qu’un stratagème échafaudé de toutes pièces par l’individu dans le but précis de maquiller le vol dont il était le véritable auteur. Les conclusions de l’enquête ont confirmé, néanmoins, qu’en déposant plainte, le mis en cause avait pour dessein de s’offrir une espèce de «faire-valoir» par lequel il projetait de s’accaparer frauduleu-sement le véhicule loué. C’était compter sans la perspicacité des policiers. Lors de l’interrogatoire d’usage, le dénommé T.M. n’a pas tardé à reconnaître avoir usé de subterfuges pour camoufler une escroquerie. Il a été déféré devant le tribunal de Sidi Bel Abbès qui l’a mis sous mandat de dépôt. M. Habchi

TRENTE CINQ COMMUNES TOUCHÉES 11 910 HECTARES INFESTÉS PAR LE RAT DES CHAMPS

Le dispositif de lutte contre le rat des champs a ciblé cette année à Sidi Bel Abbès une superficie agricole évaluée à

11910 hectares, selon les services de l’agriculture. L’opération, qui s’est étalée sur trois mois, a touché plusieurs zones d’in-festation détectées dans 35 communes de la wilaya. Le plan d’éradication du rongeur, appelé également le «Merione», s’est basé sur l’utilisation de quelque 2378 kilogrammes d’appâts empoisonnés qui ont été déposés, par doses, dans les différents terriers actifs lo-calisés par les agriculteurs. Ces derniers avaient été préalablement sensibilisés au respect scrupuleux du mode d’utilisation des pro-duits raticides pour parer à d’éventuels risques de nui-sance ou d’altération susceptibles d’affecter l’environnement. Lors de diverses journées de vulgarisation organisées dans cette optique, les délégués communaux n’ont eu de cesse de rappeler aux exploitants agricoles les consignes et mesures de précau-tions afférentes à l’utilisation des appâts empoisonnées destinés à l’éradication du rat des champs, un fléau qui s’attaque aussi bien aux cultures céréalières qu’aux fruits et légumes. M. H.

SIDI BEL ABBÈS INFOIL RELIERA FOUBOURG THIERS À LA FUTURE

GARE FERROVIAIRE

ACTIVITÉS CINÉMATOGRAPHIQUES

● Au quartier Point du Jour (Fillage Errih), il est question de réaliser un viaduc de 230 mètres devant constituer le point de jonction entre l’ancienne cité et la nouvelle ville de Sidi Djillali.

LES AGRESSEURS ENCAGOULÉS DE TESSALA NEUTRALISÉSLa gendarmerie nationale vient de mettre un terme aux agissements d’une bande malfaiteurs qui ciblaient de paisibles randonneurs au niveau du lieudit «El Atouche», sur les hauteurs du mont de Tessala, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Sidi Bel Abbès. Les trois membres de cette bande, munis d’armes blanches, agissaient à visage couvert, dérobant téléphones cellulaires, bijoux et argent à leurs victimes. Ils ont été déférés lundi devant le magistrat instructeur du tribunal de Sidi Bel Abbès. M. A.

NAFTAL S’IMPLIQUE DANS LA PRÉVENTIONL’entreprise Naftal vient d’organiser à Sidi Bel Abbès une opération d’information et de sensibilisation des citoyens au strict respect des

conditions d’utilisation des produits GPL. Se voulant exclusivement préventive, l’initiative a été ponctuée par diverses séances explicatives qui ont permis au public de s’imprégner des mesures de prudence et de précautions requises pour une utilisation adéquate du GPL. M. H.

LE SCULPTEUR HALIM ABDELLI EXPOSE À ADRARL’artiste peintre et sculpteur Halim Abdelli de Sidi Bel Abbès vient de participer au premier salon national d’art plastique qui s’est déroulé récemment à la maison de la culture de la ville d’Adrar. Membre fondateur de l’association culturelle «El Basma», Halim Abdellli, qui active dans le domaine artistique depuis une vingtaine d’années, a exposé, à cette occasion, diverses sculptures et autres bas reliefs. M. H.

UNE ADOLESCENTE MET FIN À SES JOURSUne adolescente de seize ans s’est donné la mort, samedi dernier, à la cité Ben Hamouda de la ville de Sidi Bel Abbès. Le corps sans vie de la victime a été découvert pendu à la fenêtre de sa chambre, à son domicile familial. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du suicide. M. H.

6947 CANDIDATS AU BAC6947 candidats, toutes filières confondues, participeront cette année à Sidi Bel Abbès aux examens du baccalauréat (session 2011) qui auront lieu du 11 au 15 juin prochain. Les épreuves se dérouleront au niveau de 29 centres d’examen répartis par ordre démographique dans une dizaine de communes de la wilaya. M. H.

EN BREF

L’association des «Amis de la biennale», en gestation, «constituera un espace d’initiatives pour

l’organisation de cette importante manifestation cinématographique de dimension internationale

prévue en octobre 2012»,

Le plan d’éradication du rongeur, appelé également le «Merione», s’est basé sur l’utilisation de quelque 2378 kilogrammes d’appâts empoisonnés qui ont été déposés, par doses, dans les différents terriers actifs localisés par les agriculteurs.

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El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 13

AOKAS L’HÔPITAL MANQUE DE MÉDICAMENTSL ’extension, il y a plus de 3 ans, de l’hôpital d’Aokas

pour améliorer et diversifier ses prestations a été ac-cueillie avec un grand soulagement par les habitants des communes de la côte Est de la wilaya. Aujourd’hui, c’est la désillusion. Les Urgences est le service qui suscite le plus d’insatisfaction. Selon un des médecins, outre l’in-capacité de ce service à contenir le nombre de malades qui ne cesse d’augmenter, il y a aussi un problème d’in-disponibilité de médicaments. «Notre service accueille des patients dans des conditions qui ne nous permettent pas des prises en charge convenables, car nous ne dispo-sons pas de médicaments nécessaires comme Aspégic, Voltarene, Perfalgon et autres. On se contente alors de leur prescrire une ordonnance qu’ils ne pourront servir que le lendemain du fait de la fermeture des pharmacies pendant la nuit» nous explique-t-on. «Pour servir une ordonnance prescrite pour mon père par le médecin de garde des Urgences, j’ai été contraint de faire pendant plus de 3 heures toutes les pharmacies de la commune de Melbou et même au-delà, pour enfin trouver une phar-macie ouverte de nuit. Heureusement que je dispose d’un véhicule pour me déplacer, sinon j’aurais été obligé de patienter jusqu’au matin pour me procurer des médica-ments pourtant nécessaires pour atténuer la fièvre dont souffrait mon père» se plaint un citoyen. Akli Malek

IFRA OBSTACLE FONCIER Le projet du complexe thermal Hammam Sillal, dont

le début des travaux est prévu ces jours-ci, risque de rester pour de longs jours à l’état de projet à cause des oppositions auxquelles il est confronté. L’ouver-ture, il y a quelques jours, d’une piste, pour permettre aux engins de l’entreprise réalisatrice l’accès au site, a eu comme conséquence immédiate la présentation au siège de l’APC de deux propriétaires dont les terrains jouxtent la station thermale. Faisant valoir leurs droits, ces propriétaires s’opposent à ce qu’on empiète sur leurs terrains. Interrogé sur le débouché que peut prendre ce projet d’envergure fortement attendu par la population, Meksem Rabah, le P/APC, déclare qu’une fois les actes de propriétés des opposants leurs seraient remis ils avi-seraient des choix à prendre. «Notre population attend depuis des années la concrétisation de ce projet, on ne devrait pas la décevoir !» conclut-il. B. B.

SIDI-AÏCHL’AMÉLIORATION URBAINE EN RETARDLa ville de Sidi-Aïch, qui constitue pour les communes

limitrophes une destinée commerciale très prisée, souffre de plusieurs maux liés à l’amélioration urbaine. Trottoirs mal bitumés et par endroits squattés à plus de deux tiers par des commerçants indélicats, jets sauva-ges d’ordures ménagères, artères encombrées par des «stationneurs» désobligeants, des arbres plantés mal entretenus, des lampadaires mal placés… la ville de Sidi-Aïch peine à changer de visage en dépit des différentes opérations de lifting dont elle a bénéficié par le passé. L’absence d’une gare routière, avec la dissémination des fourgons de transport dans plusieurs arrêts, ajoute un plus à l’encombrement qui caractérise la ville. L’APC espère atténuer cette situation par les projets d’amélioration urbaine inscrits dans le cadre sectoriel qui devraient toucher notamment les quartiers Bouzermane, Mâala 1 et 2, Remila et le quartier CFPA, mais ces projets tardent à démarrer. «Le mur du CFPA présente une forte inclinaison et risque de s’effondrer s’il n’est pas pris en charge» indique un citoyen dans ce sens. On apprend, par ailleurs, que le projet appelé Zenad-CNEP-APC, implan-té au quartier Bouhalou, lancé à la fin des années 90 et laissé à l’état de carcasse encombrante va incessamment être relancé. B. B.

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BUREAU DE

ENFANTS DE CHOUHADA

Des membres du bureau de la Confé-rence nationale (CN), qui s’est tenue

le 19 mars dernier à Alger, pour le redresse-ment du parcours des enfants de Chouhada ont organisé une réunion samedi dernier à la maison de jeunes d’Ighzer Amokrane, chef-lieu de la commune d’Ouzellaguen, en prélude au «pré-congrès de la wilaya III historique» de leur mouvement naissant.Des représentants des wilayas de Chlef, Médéa, Ain Defla, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdes, Batna, Biskra, Tlemcen et Béjaïa ont assisté à cette «rencontre d’infor-mation et de sensibilisation explicitant les

dispositions et résolutions contenues dans le communiqué de la Conférence nationale tenue le 19 mars dernier et visant à unifier les rangs des enfants de Chouhadas». Ali Mehlal, membre du bureau de la CN, énumérera, entre autres résolutions, la constitution d’une Commission nationale composée de 22 membres, l’organisation de six pré-congrès régionaux au titre des wilayas historiques, préparatoires à la tenue du congrès national rassembleur et le réexa-men de l’ensemble des textes de lois relatifs aux droits des familles de Chouhada. L’on apprendra que «l’absence sur le terrain

des organisations des enfants de Chouhada agréées a poussé un grand nombre de leurs cadres à déserter leurs rangs en vue de créer une nouvelle entité indépendante susceptible de défendre leurs droits et la mémoire de tous ceux qui sont tombés pour que vive l’Algérie libre et indépendante». Unifier les rangs n’aurait aucune connotation péjorative d’après Arezki Aoudia, membre du bureau de l’Onec locale, qui ira jusqu’à affirmer «se démarquer de tous ceux qui sont contre cette initiative». L’Onec et la Cnec sont averties. H. Aït El Djoudi

Rencontre régionale à Ouzellaguen

La ville de Seddouk a abrité pendant deux jours, les 8 et 9 avril, un

colloque national sur la vie de cheikh Belheddad. Plusieurs communications ont été ani-mées par d’imminents cher-cheurs et autres spécialistes évoquant la personnalité du chef spirituel et l’instigateur de l’insurrection du 1871. «Il y a 40 ans, jour pour jour, une conférence a été tenue ici à Seddouk, à l’occasion du centenaire de la mort de cheikh Belhaddad, avec la participation du feu Mouloud Kacem Naït Belkacem, voila que je me retrouve encore une fois avec vous et parler des différentes facettes de la vie de Mohand-Améziane Ben Ali Belhaddad, le vrai nom du chef spirituel de la tariqa rah-maniya», dira le docteur Amar Talbi. Le conférencier a abordé l’aspect spirituel du cheikh et les causes ayant été à l’origine de la rébellion pour aboutir à l’insurrection de 1871. Il est à signaler qu’à l’occa-sion du centenaire de la mort de cheikh Belhaddad, soit en 1971, une conférence a été tenue à Seddouk sous le thème «un itinéraire de spiritualité et de combat» durant laquelle d’imminentes personnalités, à l’instar de Tahar Oussedik,

Mahfoud Keddache, Yahia Bouaâziz, Mustapha Lacheref, Mouloud Gaïd et Mouloud Mammeri, ont apporté leurs témoignages. Lors de sa communication, l’historien Seddik Djamel a présenté la chronologie des événements historiques qu’a connues la région. Lesquels événements ont constitué, se-lon le conférencier, le socle de la fameuse insurrection de cheikh Belheddad.

La deuxième journée du collo-que a été marquée par la confé-rence de Younès Adli et ayant pour thème l’esprit kabyle de cheikh Belhaddad. Dans son intervention, Abdenour Abdes-lam a expliqué, quant à lui, que l’arabisation des concepts et des noms, que nous véhiculons à ce jour, est l’œuvre de la France coloniale. Tout cela, se-lon le conférencier, est fait dans le but de confiner l’islam dans la seule culture arabe.

En marge du colloque, des ac-tivités artistiques, un gala et un match de football avec les an-ciens de la JSK et un semi-ma-rathon ont eu lieu. La clôture du colloque a eu lieu à Seddouk Oufella sous les chants et les youyous de la chorale locale. Les organisateurs et les auto-rités locales ont affiché leur satisfaction quant à l’organi-sation de ce colloque et à la qualité des personnalités parti-cipantes. Irbah Rabah

Colloque national sur la vie de cheikh Aheddad

● D’imminentes personnalités ont pris part à l’événement ● Le baisser de rideau a eu lieu à Seddouk Oufella sous les chants et les youyous de la chorale locale.

LOGEMENTS SOCIAUX À EL KSEUR

Les centaines de demandeurs de loge-ments sociaux de la commune d’El

Kseur, qui ont été astreints à de longues années de poireau, doivent encore se ré-soudre à prendre leur mal en patience avant de pouvoir espérer entrer en possession de leurs logis. En effet, depuis que le siège de la daïra d’El Kseur a été incendié au cours des émeutes de janvier dernier et les docu-ments qui s’y trouvaient, dont les dossiers

des souscripteurs, partis en fumée, l’inquié-tude s’est installée dans les esprits. «Nous ne savons plus où aller, du moment que la seule institution publique habilitée à répon-dre à nos doléances et préoccupations a été dévastée», s’inquiète un groupe de deman-deurs rencontrés à proximité du siège de l’APC. «Un parc de 85 logements achevés en 2007 et toujours non attribués en 2011, c’est à ne rien comprendre !», ajoutent-ils,

interloqués. D’après le P/APC d’El Kseur, sur les 2000 dossiers enregistrés par l’ad-ministration, 250 ont été déclarés éligibles, suite à un travail préliminaire de sélection réalisé en 2010 par la commission ad hoc. «Les émeutes en ont décidé autrement, c’est la rançon de l’incurie et du laisser-aller des pouvoirs publics», s’offusque un père de famille dont la demande de logement est «vieille de 10 ans», souligne-t-il. M. A.

Les demandeurs dans le désarroi

Le mausolée de Cheikh Aheddad

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MILA ET JIJELProtestation à la Sonelgaz

Les travailleurs de Sonelgaz de l’unité de Mila, à l’instar de leurs collègues des agen-ces, ont, après l’action de protestation du 4

avril dernier, observé, hier, un arrêt de travail de deux heures pour revendiquer la revalorisation des salaires et la perception des primes et indemnités. «Nous dénonçons la détérioration des conditions de travail et appelons à la dissolution du syndicat, qui ne défend que les intérêts de l’administration et dont le mandat est arrivé à expiration en juillet 2009», ont-ils souligné. Ils nous ont également déclaré avoir subi des menaces de la part de leur tutelle, «au cas où ils persistent à organiser des mouvements de grève ». Un responsable administratif a, toutefois, affirmé que le dossier des négociations, établi sur la base d’un agenda, est en cours. A Jijel, une semaine après un premier mouvement de protestation, les travailleurs de la Sonelgaz sont revenus à la charge, hier matin, toujours dans l’espoir d’une amélioration des salaires et de certaines primes. La protestation, qui n’a pas duré trop longtemps, s’est traduite par un rassemblement des tra-vailleurs devant le siège de la direction de wilaya. Au niveau de la centrale thermoélectrique d’El Achouat, les travailleurs se sont rassemblés dans l’enceinte de l’usine pour les mêmes raisons.

M. Boumelih et Fodil S.

El El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 15

R É G I O N E S T

L’université Mentouri reliée à 750 autres étrangères

CAMPUS NUMÉRIQUE FRANCOPHONE À CONSTANTINE

● Le but de ce campus est de favoriser une relation interactive entre enseignants et étudiants, tout en déployant des plateformes

de technologies modulaires pour la production et la diffusion des savoirs par les TIC.

Inauguré ce mardi conjointe-ment par le recteur de l’uni-versité Mentouri (UMC), et

par celui de l’Agence universi-taire de la francophonie (UAF), le campus numérique franco-phone (CNF) a dévoilé, hier, toutes ses facettes au terme de 18 mois de gestation consacrés essentiellement au choix du site devant l’abriter, à l’affec-tation des personnels et à la mise en place des équipements et matériels indispensables à son bon fonctionnement. Abrité dans des locaux flambant neufs du campus Ahmed Hamani de Constantine (communément appelé Zerzara), ce campus numérique permettra, selon Abdelhamid Djekoun, recteur de l’UMC, de relier entre eux plus de 750 universités et éta-blissements universitaires de par le monde. Pour sa part, Hocine Hamdi, coordinateur du CNF, se félicitera de la concrétisation de ce projet cher au cœur de l’ensemble des étu-diants et du corps enseignant, disant à ce propos: «Ce campus intègrera dans les pratiques pédagogiques ce que l’on ap-pelle les nouvelles technologies éducatives (NTE) et facilitera le déploiement de formations ouvertes et à distance (FODA), et ce dans le but de favoriser une relation plus interactive entre enseignants et étudiants, tout en déployant au cœur des universités des plateformes

technologies modulaires fonc-tionnant en réseau pour la production et la diffusion des savoirs par les TIC.» Troisième du genre en Algérie après ce-lui d’Alger inauguré en 2006, et celui d’Oran opérationnel depuis octobre 2009, le cam-pus numérique francophone de Constantine propose aux étudiants, d’après le pilote de ce projet, quatre espaces de travail: un espace de visiocon-férence, un espace dit nomade, composé de 24 postes en Wifi, un espace formation pourvu de 17 postes en Wifi et un espace

FOAD (formation ouverte et à distance) composé de 8 postes. L’intégralité des équipements high-tech mis en place à ces différents niveaux a été assu-rée par l’Agence universitaire de la francophonie qui a mis dans l’escarcelle du CNF pas moins de 30 000 euros, en plus d’apporter, sur une période de quatre années, le savoir-faire de ses experts en la matière. Au-delà de ce laps de temps, nous précise le coordinateur de cette opération, le campus numéri-que devra voler de ses propres ailes. Ahmed Boussaïd

MAÏZA Saïd dit Mouz

Une année déjà que je vis cette effective absence. Éloigné de toi pour toujours, cha-que jour est une souf-france. La flamme de ton regard brûlera éternellement dans mon cœur. Ton effa-cement par la mort n’est qu’un simple leurre.Les jours passent et les larmes laissent place à la nostalgie. Ton souvenir sera éternellement présent dans mon esprit.Cher père, chaque lever de soleil me fait penser à toi. J’implore Dieu que de là-haut

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CRISE AU CEM FADILA SAÂDANEUne solution désastreuse

pour les élèves

GRÈVE ILLIMITÉE À ALGÉRIE POSTEL’ensemble des unités et structures d’Algérie Poste de la wilaya de Constantine ont vécu, dans la journée d’hier, une vive tension à la suite d’un vaste mouvement de protestation. La visite, avant-hier, de Moussa Ben Hamadi, ministre de la Poste et des TIC, a été la goutte ayant fait déborder le vase, selon des travailleurs rassemblés pour un piquet de grève devant la direction de la poste. D’autres travailleurs du centre des chèques postaux assurent que « le ministre (les) a humiliés, en déclarant que la convention collective est signée et qu’il n’y avait rien à ajouter ». Le débrayage est donc survenu à la suite de cette visite et compte autant comme une réponse aux déclarations du ministre qui «du revers de la main a balayé toutes nos revendications, allant même jusqu’à dire que le recours à la protesta est devenu une mode. Eh bien, nous aimons la mode ! » nous dira un des protestataires. Avant de nous parler de la plateforme de revendications, les travailleurs nous ont assuré qu’ils ne se reconnaissaient plus dans le syndicat actuel de leur entreprise, et qu’ils comptaient, dans un avenir proche, créer une autre structure syndicale réellement représentative. La plateforme de revendications des postiers comporte 11 points, dont une augmentation de 100% des salaires de base et le rappel des primes non perçues depuis 2004. Les grévistes, ceux notamment du centre des chèques postaux, affirment : «Nous sommes en grève illimitée jusqu’à satisfaction totale de nos revendications.» Dj. Belkadi

LES DEMANDEURS DE LOGEMENTS FERMENT LE BOULEVARD BELOUIZDADDes dizaines de personnes se sont rassemblées hier devant le siège de la daïra de Constantine pour s’enquérir de leurs dossiers de logements qui «croupissent», pour la plupart, depuis des années. A un moment donné, le boulevard Belouizdad a été bloqué, et il a fallu des renforts de la police pour le rouvrir. Les protestataires, dont beaucoup de femmes venues de divers quartiers, clamaient haut et fort: «Nos habitations se sont dégradées. En 2009, suite aux pluies torrentielles, on a perdu tous nos appareils électroménagers. Nous réclamons notre relogement. » Selon des témoins rencontrés sur place, une femme a été brutalisée par un policier. L’incident est survenu suite à un accrochage entre agents de la sécurité et manifestants. Des femmes diront aussi : « Nous voulons être écoutées par des responsables, pas battues.»

O. S. Merrouche

Il a fallu 18 mois pour trouver un site approprié pour le CNF

H ier matin, 13 enseignants titulaires (le reste étant des vacataires, et donc interdits d’ac-

tion), du CEM Fadila Saâdane ont, en désespoir de cause, investi nos bureaux pour dénoncer «les mutations arbitraires dont sept (deux mutés auparavant, ndlr) de (leurs) collègues sont victi-mes». «Comment peut-on être prêt à vider tout un établissement scolaire de son personnel? Le seul tort de nos collègues est d’avoir dénoncé la fraude patente, à savoir la falsification de notes sur bulletins scolaires», s’indignent-ils. Dans la pétition qu’ils nous ont remise, on peut lire ce qui suit: «Nous sommes entièrement solidaires avec nos collègues. Ces mutations, loin de servir l’intérêt des élèves, les lèsent au plus haut point, d’autant plus qu’elles interviennent à un mois des examens de fin d’année.» Pour rappel, nous nous sommes faits l’écho, en mars dernier, de do-léances émises par des enseignants du même col-lège. Ces derniers dénonçaient «le climat délétère sévissant dans (leur) établissement », disant avoir régulièrement adressé «des rapports circonstan-ciés» au directeur de l’éducation. Celui-ci, selon eux, n’a rien fait «pour assainir cette situation macabre qui dure depuis une année». Deux

enseignants avaient déjà été mutés auparavant, «par mesures disciplinaires», et aujourd’hui c’est au tour de cinq autres. Le directeur de l’éduca-tion, que nous avions saisi alors, avait répondu qu’il avait dépêché une commission paritaire pour enquêter sur place, et qu’après, il aviserait «des sanctions à prendre». Selon le témoignage unanime des treize enseignants, ladite commis-sion a été aussi «inique» qu’«inefficace». «Les enseignants ont été admonestés comme des petits enfants pris en faute; on ne les a même pas écoutés, et plus grave, cette commission n’a notifié aucune décision», précisent-ils. Et sans qu’ils aient été avisés, et en l’absence de procé-dure réglementaire, les cinq enseignants ont été convoqués par téléphone par le secrétaire général de l’éducation, qui leur a demandé, selon leurs propres mots, de «choisir un établissement pour y être mutés». Ces enseignants disent être déter-minés à rester dans leur collège et à y faire revenir leurs deux collègues «injustement mutés». A l’heure où nous mettions sous presse, les élèves et beaucoup de parents observaient un sit-in sur le parvis du collège par solidarité avec les ensei-gnants. Farida Hamadou

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SÉTIF Les habitants de Tala Ifacen bloquent la RN75 et le CW 63

Les habitants de Ouled Omar, relevant de la commune de Tala Ifacen, ont fermé, hier

matin, la RN75, reliant Tala Ifacen à la wilaya de Sétif en passant par Aïn Roua et Aïn Abessa, ainsi que le CW63, reliant Tala Ifacen à Bejaïa, et ce pour la deuxième journée consécutive. L’état déplorable du CW63, sur une distance de 2 km, a été le déclencheur de la protestation. En dépit des multiples doléances des citoyens, la situation n’a pas changé d’un cran, et leurs re-cours sont restés lettre morte. La circulation a été bloquée à l’aide de pneus et de pierres longtemps dans la journée. Abderezak M.

GUELMALes habitants de Medjez Sfa assiègent la mairie

Les habitants de la commune de Medjez Sfa, relevant de la daïra de Bouchegouf, dans la

wilaya de Guelma, ont pris d’assaut, hier, le siège de l’APC des heures durant pour ensuite bloquer la RN16, axe routier reliant Souk Ahras à Annaba. La raison en est le manque d’eau potable depuis 3 mois dans cette localité. La dépendance de la commune Medjez Sfa en matière d’AEP du barrage de Aïn Dalia, dans la wilaya de souk Ahras, n’est pas une aubaine en soi, car, nous dit-on, les robinets sont le plus souvent à sec. «Nous sommes réduits à acheter de l’eau potable au prix fort ou, dans le meilleur des cas, nous nous approvisionnions à travers un plan de ‘citernage’ dispensé par la mairie», relève un habitant. Le maire de Medjez Sfa s’est déclaré impuissant face à la protesta. «La directrice de l’hydraulique a affirmé aux manifestants que l’eau coulera de nouveau dans les robinets le 30 avril prochain», a-t-il fait savoir. Quant au projet de la conduite d’adduction reliant cette commune aux forages de la région de Oued H’lia, des sources au fait du dossier confirment qu’il (le projet) est confié à une entreprise natio-nale spécialisée. Au moment où nous mettions sous presse, les habitants de Medjez Sfa blo-quaient toujours la RN16. Karim Dadci

PENSÉE

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12 villages sansassainissement

TIZI NTLETARAMASSAGE SCOLAIRE INSUFFISANTLes nombreux lycéens et collégiens de la commune de Tizi

Ntlata souffrent le martyre en matière de ramassage scolaire. La plupart ne bénéficie pas de la gratuité du transport. L’APC se contente de transporter uniquement les filles. Du coup des centaines de garçons des villages d’Ighil Imoula, de Cheurfa et d’Ait Abdelmoumene sont livrés aux transporteurs privés, sachant que les prix pratiqués sont élevés et constituent une charge supplémentaire pour les parents qui, de par ces temps de la cherté de la vie, aimeraient bien en alléger leurs maigres bourses. Quant aux enfants issus de familles modestes, ils n’ont d’autre choix que de faire le trajet à pieds sur plusieurs kilomè-tres. Un des parents d’élèves avoue débourser chaque matin 200 DA pour assurer le transport et le casse croûte de midi à ses deux enfants. «Avec le coût actuel de la vie, les autorités locales doivent nous venir en aide», supplie-t-il. A ce sujet le premier magistrat de la commune indique que «nous sommes conscients des difficultés des parents et des élèves. Mais l’APC n’a que trois minibus et trois camions amé-nagés. C’est vous dire que l’on ne peut pas garantir le transport à tous les élèves. Nous lançons notre détresse aux responsables concernés pour nous doter de plus de moyens de transport», rétorque le président de l’APC de Tizi n’Tlata. Aït Idir Hocine

MAÂTKAS A QUAND UNEGARE ROUTIÈRE ?Les voyageurs de Maâtkas, à 25 kilomètres au sud de Tizi

Ouzou, rencontrent d’énormes difficultés pour se rendre à Tizi Ouzou. Les saisons de pluie et de chaleur remettent sur le tapis la nécessité de construire une gare ou éventuellement de réserver un espace pour le stationnement des fourgons. Les citoyens et les citoyennes en sont pénalisés. Pour cela, ils atten-dent les fourgons de transport de voyageurs sur le trottoir sous la pluie diluvienne ou sous la chaleur suffocante. Les transporteurs de voyageurs font, eux, la navette de Maâtkas à Tizi Ouzou sans trouver une place où se reposer et attendre leur tour. Pour cela, ils sont obligés de stationner sur la chaussée dans l’attente des voyageurs. A l’arrivée d’un fourgon, des hom-mes et des femmes pataugent carrément dans la gadoue en hiver et dans la poussière en été pour monter à son bord. L’absence de foncier dans la région ne peut à lui seul expliquer cette ca-rence. La programmation d’une station permettra à coup sûr une meilleure organisation de la mobilité des citoyens à l’intérieur de la municipalité et vers Tizi Ouzou. Amar Ikkour

BOUZEGUÈNEEGOUTS ÀCIEL OUVERTDes canalisations, cassées, déversent leur flot continuel des

eaux usées à Louda Guighil. Toute la cité baigne dans une couche d’eau noirâtre, gluante et pestilentielle. Les garages, les fonds des cages d’escalier et tous les alentours de la bâtisse, re-gorgent de ces eaux coulant sur la chaussée. Les regards dégar-nis de dalles sont devenus des galeries de rats qui y retrouvent leur milieu indiqué.La cage qui abrite les vannes d’arrêt du réseau de distribution d’eau potable sont également inondées de ces eaux qui risquent de s’infiltrer, si ce n’est déjà fait, dans le réseau AEP. Les habi-tants ne boivent plus, par précaution, l’eau du robinet de peur d’être contaminés par des vibrions (bacilles) provoquant des MTH (maladies à transmission hydrique). «Nous craignons une cross-connexion qui peut survenir à tout moment, car les eaux usées s’infiltrent peu à peu dans le sol qui abrite les vieilles canalisations de l’AEP, rouillées et pourries par endroits. Nous avons adressé des lettres à toutes les autorités tant locales que de wilaya. Nous avons également saisi les services d’hygiène de l’APC, l’agence foncière d’Azazga et même la sûreté de daïra. Le chef de daïra lui-même s’est déplacé sur les lieux, mais, pour ce moment, aucune action n’a été entreprise pour endiguer le risque», se plaignent les représentants des habitants. Lies Adli

KABYLIE INFOCOMMUNE D’AGHRIBS (TIZI OUZOU)

● Les maigres budgets alloués par les pouvoirs publics à la commune ne permettent pas la prise en charge des travaux des conduites d’évacuation des eaux usées.

Le problème d’assainissement dans la commune des Aghribs (daïra d’Azeffoun), à 42 km au nord-est

du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou) est l’une des principales préoccupations de cette localité.Actuellement, les efforts consentis dans ce domaine n’ont pu résoudre le pro-blème auquel la plupart des villages de la municipalité sont confrontés depuis des années. cette situation risque de générer des conséquences néfastes sur la santé de la population.En effet, mis à part, l’ancien réseau datant des années 1990 et deux autres tronçons inscrits en 2008 sur le budget des Plans communaux de développement (PCD), ceux tracés pour les villages Imekhlaf, Aghribs, Adrar Ath Koudhiâ et pour le chef-lieu communal, Agouni Oucherki, pris en charge dans le cadre du Program-me sectoriel de développement (PSD) de 2009, le réseau de Lehdid, retenu dans le plan dit «Intempéries» par la Direction de l’hydraulique de Tizi Ouzou, et un autre tronçon à Ighil Mehni, inscrit dans les PCD de l’année écoulée, les 12 autres villages sur les 16 que compte la localité ne sont pas encore assainis, même si des études ont été remises par les autorités locales depuis 2007.La cause étant l’absence budgétaire de la commune pour lancer pareils chan-tiers. Questionné à ce sujet, le deuxième adjoint du président de l’APC, M. Mia-rouf, indique que devant l’insuffisance des crédits attribués aux communes dans le cadre des PCD, surtout celles

qui comptent une diversité de villages comme la commune des Aghribs dont les moyens financiers sont insignifiants, il est illusoire pour la collectivité locale de prendre en charge le coût budgétaire de l’assainissement des villages.Par ailleurs, la commune des Aghribs souffre particulièrement du problème de l’inexistence d’une décharge contrôlée pour les ordures ménagères, d’où proli-fération de petites décharges sauvages à travers des villages, ainsi qu’en des sites isolés, comme par exemple ce qui reste de la forêt du lieudit Bouhlalou, vers la-quelle souvent des imprudents déversent discrètement leurs déchets, bafouant l’interdit municipal et des services des

forêts et de l’environnement. Les abords des routes et les différents cours d’eau, qui reçoivent de grosses quantités de ces immondices, connaissent ainsi des dégradations chaque jour grandissantes. En matière d’alimentation en eau potable (AEP), les habitants de cette commune en souffrent énormément.Des fuites d’eau signalées dans certains villages, en raison de la vétusté de leurs réseaux de distribution, constituent, outre l’autre problème lié aux pertes de quantités de cette source vitale, mais aggravent encore les choses avec notam-ment le cumul des retards qu’accuse déjà ce secteur en général. Djemâa Timzouert

Des insuffi sances à combler

La commune d’Aghribs compte 16 villages

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Face aux multiples problèmes qu’ils rencon-trent quotidiennement, les habitants de 13

villages sur les 17 que compte Imsouhal, mu-nicipalité relevant de la daïra d’Iferhounene, se sont rencontrés pour dresser un état des lieux de leur commune et agir en conséquence. Chaque représentant de villageois était venu avec une liste de doléances.Les multiples interventions des sages de la com-mune brossèrent alors un tableau peu reluisant de la situation dans laquelle ils se débattent. Le constat est alarmant, au vu de la longue liste des

insuffisances. Cependant, les difficultés de la tâ-che leur ayant dicté de classer les problèmes par ordre de priorité, leur décision finale et unanime a été alors de prendre en charge les «urgences» d’abord. Ainsi, la construction d’un lycée, qui «évitera à nos enfants de fastidieux déplacements jusqu’au chef-lieu de daïra», d’une polyclinique et enfin d’un stade communal, ont été considérés comme les premiers objectifs à atteindre par cette coordination villageoise. Le gaz naturel pour tous les foyers de la commune est l’autre préoccupation des habitants. Nacer B.

IMSOUHAL (IFERHOUNENE)

Les membres de la coordination locale des fonctionnaires des deux directions DLEP et

DUC de la wilaya de Tizi Ouzou se disent scepti-ques quant à la volonté du ministère de l’habitat et de l’urbanisme à répondre favorablement à leur revendication statutaire. A cet effet, les fonction-naires du corps commun et du corps technique des deux directions ainsi que leurs collègues des subdivisions de l’urbanisme à travers le territoire de la wilaya ont observé hier un sit in devant le siége de la wilaya. Les professionnels du secteur de l’urbanisme de Tizi Ouzou, à l’image de leurs collègues dans les autres wilayas, ont réitéré leur attachement aux revendications élaborées par la CNTHU, à savoir, l’application immédiate du nouveau régime indemnitaire pour le corps

technique, la révision du statut particulier des tra-vailleurs du secteur, la revalorisation du régime indemnitaire des corps commun et technique ainsi que la permanisation des contractuels et l’intégration des travailleurs du pré-emploi et les vacataires. Par ailleurs, ils dénoncent «la velléité des pouvoirs publics à minimiser l’ampleur de notre grève en qualifiant nos représentant, de groupe de fonctionnaires relevant des corps techniques, alors que ces fonctionnaires sont les représentants légitimes des employeurs des 48 wilayas du pays.» Pour les protestataires, le contenu de la note ministérielle est «entachée de velléité de division, visant la ségrégation entre différents corps d’où les doutes sur les intentions des responsables». Nordine Douici

Les fonctionnaires del’urbanisme sceptiques

IRDJEN : LES TRAVAUX DU MONUMENT DES MARTYRS À L’ARRÊTLes enfants de chouhadas de la commune d’Irdjen, dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen, dénoncent l’arrêt des travaux entrepris dans le cadre de la réfection et de la rénovation du monument des martyrs de la guerre de libération nationale (1954-1962), situé au chef-lieu communal. Ce chantier à l’arrêt offre une image désolante de ce lieu de mémoire qui incarne le sacrifice de 255 chouhadas de la localité, tombés au champ de l’honneur pour l’indépendance de l’Algérie. Devant cet état de fait, Guerbas Rachid, le président de l’association des enfants de chouhadas dans cette commune, dénonce cet arrêt des travaux de réalisation de ce projet. Demandant la reprise immédiate des travaux, M. Guerbas appelle à l’élargissement de l’initiative au profit de toutes les stèles érigées a travers les villages de la commune. Hamid Meradji

D E R N I È R E

El Watan

Bureau de TIZI OUZOUBoulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua.N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre).

Tél./Fax : 026 21 76 86

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R É G I O N O U E S T

AÏN TÉMOUCHENT

Préavis de grève à l’agence foncière de la wilaya

TIARETDes ossements humains découverts dans un chantier

BÉCHARManque de médecins spécialistes à l’hôpital 240 lits

RELIZANE

Le CET d’Oued Djemaâ empeste l’environnement

CHLEF

La campagne d’irrigation débute ce vendredi

80 sur 82 membres d’une assemblée générale des salariés de l’agence foncière, au nombre de 98, ont voté un préavis de grève pour la matinée du 20 avril. Ce mouvement d’humeur est consé-cutif à la décision du conseil d’administration de reporter sans ex-plication l’examen d’une augmentation de salaire dont le principe avait été acquis. En effet, les salaires ayant été gelés depuis 2006 et, suite aux décisions arrêtées par la tripartite concernant la dis-position n°1 de la convention collective relative aux émoluments, il a été convenu, en juin 2010, avec la direction de l’agence, d’une augmentation de 25 à 30% sur la base du salaire net. L’affaire n’eut pas de suite du fait du changement de wali inter-venu peu après, le chef de l’exécutif de wilaya étant le président du conseil d’administration. En décembre 2010, une autre séance de travail avec le directeur de l’agence, en présence du SG de l’union de wilaya UGTA, le principe de l’augmentation avait été confirmé sous réserve que le conseil d’administration l’avalise. Selon des indiscrétions, ce dernier aurait décidé d’un ajournement en raison de réserves sur le bilan de 2008, ce que n’entendent pas de cette oreille les syndicalistes qui considèrent qu’ils ne sont pas concernés par des actes de gestion dont la responsabilité ne leur incombe pas. M. Kali

Des squelettes humains auraient été découverts hier après-midi dans un chantier à la sortie sud de la ville par des travailleurs

qui s’affairaient à creuser les fondations du projet d’un centre anti-cancer à quelques encablures du marché hebdomadaire à bestiaux. L’on ne sait pour l’heure le pourquoi de leur présence dans ses lieux, jadis des terres fertiles dédiées à l’agriculture. Notre source rappelle, en l’absence de communication officielle, que ces «restes» pour énigmatiques qu’elles fussent ont été dépo-sés au niveau du service de la médecine légale de l’hôpital Youssef Damerdji de Tiaret nous ont confirmé d’autres sources pour pro-bablement connaître la nature de la mort et subsidiairement leur identification par le biais de tests ADN. La datation avec le carbo-ne-14 de ses ossements humains pourrait être confiée à la police scientifique mieux équipée. A. F.

Si les moyens matériels et autres équipements ne font appa-remment pas défaut, il reste que le problème des médecins

spécialistes se pose toujours avec acuité à l’hôpital «240 lits». Au premier rang, figure l’une des spécialités médicales des plus urgentes à savoir la chirurgie générale. Il y a quelques jours, quatre patients admis à l’hôpital de Béchar pour tumeur de la vessie ont été évacués pour être hospitalisés à Béni Abbès (240 km au sud du chef-lieu de wilaya). Le service compte un seul chirurgien pour une population évaluée à 165.000 habitants ! Devant la gravité de la situation, il y a une semaine, le service vient d’être appuyé par l’arrivée d’une équipe spécialisée en chirurgie infantile et en chirurgie générale de Sidi Bel Abbès en attendant, affirme-t-on, des mesures salutaires pour les hôpitaux annoncées par le ministère de la Santé. Le service de l’urologie compte également un seul spécialiste qui reçoit des patients des cinq wilayas limitrophes de Béchar. Mais le manque total de praticiens se signale au niveau du service ophtal-mologique et de la radiologie. Un médecin se plaint de l’arrivée de patients par leurs propres moyens financiers de la wilaya d’Adrar pour être pris en charge par la structure hospitalière de Béchar qui ne dispose pas de moyens comme s’il s’agissait d’un CHU, dit-il. On souligne ici avec insistance que le spécialiste qui exerce à l’éta-blissement hospitalier «240 lits» est livré à lui-même et fait face à l’indisponibilité de moyens humains pour accomplir, comme il se doit, sa mission de secourir et soigner les patients sous son contrôle. Le même médecin souhaiterait que les autres structures sanitaires de la wilaya soient gérées par un personnel qualifié et non confiées à un personnel sous qualifié. Allusion certainement à l’affaire de l’hôpital de Mohamed Boudiaf de Débdaba déférée devant la justice. M. Nadjah

Implanté sur les hauteurs du chef-lieu de la com-mune d’Oued Djemaâ et à

quelques mètres seulement de l’agglomération secondaire dite Chatt, le Centre d’en-fouissement technique (CET), édifié pour assurer une cer-taine protection du milieu environnemental, semble de-venu pour toute la population riveraine, citadine soit-elle ou rurale, une source de tous les désagréments. Cette infras-tructure, réalisée dans le tissu de la zone éparse, fortement décriée, ne cesse de nourrir les débats les plus fous quant au choix du terrain, de son emplacement sis à quelques mètres de l’unique assiette foncière domaniale en me-sure de contenir les futurs pro-grammes de logements et des équipements. «A-t-on réelle-ment étudié les retombées de ce CET sur le développement local ?» s’est demandé un

citoyen. Mis en service, il y à peine une année, le centre en question, où d’importantes masses d’ordures ménagè-res, liquides et solides, d’une dizaine de communes de la wilaya sont quotidiennement collectées, ne cesse d’empes-ter le cadre de vie.

PROLIFÉRATION DE BESTIOLES

«Notre atmosphère est sau-vagement agressée par les odeurs nauséabondes éma-nant des bassins de ce CET, nous soulignera un habitant, non sans affirmer que ses conc i toyens ,no tamment les souffrants, sont souvent contraints de recourir aux masques pour se prémunir des odeurs et autres fumées se propageant suite à l’incinéra-tion des déchets». Le hic est, apprend-on de sources sûres, que l’un des bassins n’ayant aucune issue d’évacuation est

complètement rempli de dé-chets liquides dont les urines ; situation qui ne peut qu’être préoccupante surtout que la saison des grandes chaleurs pointe à l’horizon, pouvant réunir ainsi tous les facteurs en mesure d’amorcer la ou les transformations des matières stockées ; ceci, en plus de constituer un fief pour la proli-fération de bestioles nuisibles notamment les moustiques. Et lorsqu’on sait la fuite en avant des collectivités locales et leur peu d’intérêt aux opérations de désinfection, l’on risque ainsi de s’attendre à une dure saison estivale, notamment au niveau des douars où les vec-teurs d’hygiène font souvent défaut. «A quelques semaines de l’été, nous apercevons déjà les moustiques planer sous nos toits et l’on se demande ce que sera la situation quand le mercure affichera ses pics», conclut un jeune. Issac B.

La campagne d’irrigation de la plaine du Cheliff demarrera ce vendredi, a-t-on appris

lundi auprès de l’unité de l’office national d’ir-rigation et de drainage de Chlef. Elle pourrait s’étaler jusqu’au mois d’octobre, en fonction du climat et des besoins des irrigants de la région, précise-t-on à l’ONID. Pour y parvenir, l’office a dû revoir à la hausse sa demande à laquelle le ministère des Ressources en Eau a accédé en accordant un quota de 50 millions de mètres cubes, soit 10 millions de plus que la saison précédente. Cette quantité sera prélevée des barrages de l’Oued Fodda et de Sidi Yacoub qui ont enrégistré, cette année, de fortes précipita-tions sur les bassins versants. Elle permettra, de l’avis des gestionnaires concernés, de satisfaire la demande exprimée par les agriculteurs du périmetre du Moyen Cheliff, lequel s’étend de l’extremité Est de l’Oued Fodda jusqu’à la

limite ouest de Boukadir, en passant par Chlef, Medjadja, Oum Drou, Oued Sly et Chettia. Au total, il est prévu l’irrigation de 5 000 hectares dont une grande partie d’agrumes et d’autres arbres fruitiers. Théoriquement, le périmetre irrigué totalise une surface de plus de 10 000 ha avec l’extension de son réseau de distribution. Cependant, l’utilisation des canalisations dans leur totalité et à plein régime reste largement tributaire d’une disponibilité largement suffi-sante du précieux liquide. La solution, selon les responsables du secteur, réside dans la mise en service de la nouvelle station de dessalement de Ténès, prévue pour l’été 2012. D’une capa-cité de 200 000 mètres cubes par jour, celle-ci couvrira les besoins de 32 communes sur les 35 que compte la wilaya, ce qui pemettra de réo-rienter le barrage de Sidi Yacoub vers l’usage agricole. A. Yechkour

● L’emplacement de cette infrastructure, à quelques mètres de l’unique assiette foncière domaniale pouvant contenir les futurs programmes

de logements et des équipements, est fortement décrié.

Un incendie a ravagé plus de 15 baraques du marché de Aïn Sefra, en plein centre de Mostaganem. Il était 6h30 du matin lorsque le feu a pris au niveau d’une des multiples baraques dans cette partie du marché réservée au commerce des chaussures, de la friperie ainsi que de la quincaillerie. Sitôt informé, un groupe de la protection civile s’est rendu sur les lieux et a permis de circonscrire le feu. Faite essentiellement d’étalages hétéroclites, érigés avec des matériaux inflammables, notamment des toiles de polyester, cette partie du marché ne répond à aucune norme sécuritaire. Selon des marchands installés sur les lieux, l’incendie aurait été provoqué par un simple court-circuit. On ne déplore aucune victime. Toutefois, les dégâts sont estimés à 200 millions de centimes. Situé dans la crevasse de l’oued Aïn Sefra, ce marché porte en lui tous les germes d’une catastrophe. Il serait grand temps que les pouvoirs publics mettent un d’ordre dans ce capharnaüm où se côtoient tous les avatars d’une société en totale destructuration. Y. A.

Une antenne de la caisse de retraite (CNR) a été ouverte au niveau de la daïra de Mecheria. La nouvelle structure est installée dans l’ex-cité des enseignants à proximité de la gare routière. Cette initiative a été accueillie avec une joie par les personnes âgées de la daïra qui étaient contraintes de se déplacer jusqu’à Naâma pour accomplir les formalités des dossiers de la retraite. Les commerçants et les artisans souhaitent, eux aussi, que la CASNOS en fasse autant pour éviter à ses adhérents le déplacement jusqu’à Aïn-Sefra (100km). B. K.

MOSTAGANEM Incendie au marché Aïn Sefra

MECHERIA La nouvelle antenne de la CNR opérationnelle

Le CET en question reçoit quotidiennement d’importantes quantités d’ordures ménagères

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Animée par l ’ a m b a s -sadeur de France en Al-gérie, Xavier Driencourt et

Jöel Lescaux, conseiller de coo-pération et d’action culturelle, la conférence de presse portait sur les grandes lignes du ser-vice de coopération et d’action proprement dit (une fine équipe de 20 agents) et la philosophie de l’action culturelle. Ainsi, la France est le premier partenaire de l’Algérie dans le domaine des relations universitaires, scientifiques et culturelles. La coopération franco-algérienne dans le domaine de l’enseigne-ment supérieur et de la recher-che représente plus de la moitié des crédits alloués au secteur de la coopération par le minis-tère des Affaires étrangères et européennes, soit près de 6 mil-lions d’euros. Le budget de la coopération franco-algérienne est de l’ordre de 10 millions d’euros pour 2011, la plus im-portante enveloppe financière de coopération culturelle de par le monde.

DIPLOMATIE CULTURELLE

Faisant le point sur l’action culturelle et de coopération en Algérie, M. Driencourt a fait

remarquer : «La diplomatie, ce n’est pas uniquement des rela-tions politiques. Les relations algéro-françaises sont multi-formes et variées. Des relations économiques, consulaires… Les relations culturelles ont un aspect important entre les deux pays. La diplomatie culturelle, une spécificité, une tradition, une part importante en France, actuellement en phase de réor-ganisation. Une grande réforme de notre action française tra-vaillant au rayonnement de la culture française.» Embrayant dans le même sens, Jöel Las-caux indiquera à ce même pro-pos : «Les mots exprimant cela sont intensité et qualité… Ce qui me frappe, ce sont des re-lations très affectives, d’échan-ges professionnels. C’est une coopération d’Etat à Etat. Par

exemple, 600 conventions uni-versitaires. C’est le sédiment de la relation algéro-française. Un cofinancement mixte dans tous les champs disciplinaires.»

DÉSORMAIS, C’EST L’INSTITUT FRANÇAIS

Une nouveauté pour 2012 les centres et autres offices cultu-rels français en Algérie se subs-titueront à l’Institut français placé sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères. Il sera chargé de la politique cultu-relle extérieure de la France (promotion à l’étranger de la culture française, promotion et diffusion des œuvres audiovi-suelles, diffusion de la langue française…), et ce, en appli-cation d’une loi promulguée le 27 juillet 2010, par Bernard Kouchner, alors ministre des

Affaires étrangères et euro-péennes. «Il s’agit de fédérer ces offices culturels français sous le label Institut français. C’est une loi réorganisant ce dispositif administratif pour être plus visuel… Et Joël Las-caux sera le directeur de l’Ins-titut français en Algérie», a dévoilera M. Driencourt. Par ailleurs, le Centre culturel français de Tizi Ouzou pourrait rouvrir. «Le Centre culturel français à Tizi Ouzou existe ju-ridiquement. Je m’y suis rendu, il y a quelques jours, pour voir si l’on peut le réactiver», a annoncé l’ambassadeur de France.Parmi les actions agissantes du service de coopération et d’ac-tion culturelle, la participation à l’événement culturel «Tlemcen, capitale islamique», à travers des expositions, des conféren-ces… ainsi que des projets avec le Théâtre national algérien et une grande conférence univer-sitaire à Marseille, en octobre 2011 et une autre, méditerra-néenne, en 2013. La priorité est donnée à la formation continue, notamment celle de la presse écrite et audiovisuelle, la coo-pération décentralisée comme celle entre la ville de Paris et l’APW d’Alger quant à la réhabilitation du Jardin d’essai ou encore les jumelages de dynamiques entre Annaba et Dunkerque ou Constantine et Grenoble. K. Smaïl

■ VENTE-DÉDICACE*Librairie des Beaux-Arts28, rue Didouche Mourad-AlgerJeudi 14 avril à 14h30Benatia Abderrahmane signera son ouvrage Le Substrat arabe de la langue latine paru aux éditions Houma (2010)*Librairie du Tiers-MondePlace Emir Abdelkader-AlgerSamedi 16 avril à 14hL’auteur Ali Haroun signera son nouvelouvrage L’Eclaircie…paru aux édition Casbah

■ CONFÉRENCE*Centre d’Etudes diocésain Les Glycines5, chemin Slimane Hocine-AlgerJeudi 14 avril à 17hConférence : « Le voyage dans l’Afrique antique» de Stéphane Guédon*Maison de la culture de BiskraVendredi 15 avril à 16hConférence et rencontre littéraire donnée par le journaliste et auteur Hamid Grine.*Le Collectif culturel Imnayen et le café littéraire de Béjaïa invitent Aziz Tari, acteur de premier plan du Printemps berbère 1980, à une conférence intitulée «Avril 1980 dans la mémoire collective», qui aura lieu à la résidence universitaire Targua-Ouzemour, samedi 16 avril 2011 à 20h30.

■ THÉÂTREThéâtre national algérien Square Port-Saïd-AlgerCe soir à 19hreprésentation de la pièce El Marila de la Coopérative Ettaj

■ CINÉMA*Avant- première aujourd’hui à 18h30, à la salle de cinéma de la maison de la culture de Tlemcen, d’un film doc-fiction intitulé El Goual réalisé dans le cadre de «Tlemcen capitale de la culture islamique, 2011»* Afric Hotel de Hassen Ferhani et Nabil Djedouani (Algérie, 55 min, 2010). En présence des réalisateursMercredi 20 avril à 18h30 au Centre culturel français d’Alger ■ TÉLÉVISIONLe court-métrage Goulili de Sabrina Draoui sera diffusé sur TV5 Monde.Nuit du mercredi 13 au 14 avril 2011 à 00h 45 (heure française) sur TV5MondeFBS ‘France, Belgique, Suisse à 23h 45 heure algérienne)

■ CASTING*Cherchons pour la réalisation de courts métrages, dans le cadre du projet Trans-Maghreb du 10 avril au 8 mai 2011 à Alger, des acteurs et des figurants : 2 femmes de 40 à 60, 2 jeunes femmes 18-30, 1 garçon 18-30,1 jeune garçon de 8-14, 1 homme de 35-50, plusieurs figurants de tous âges. Le casting aura lieu à la filmathèque Zinet à Riad El Feth aujourd’hui de 9h à midi. Si vous êtes intéressés envoyez nous vos CV+ photo via [email protected].

■ MUSIQUEComplexe Laâdi FliciEn contrebas de l’hôtel El Aurassi AlgerEspace Nadi El AnkaJeudi 14 avril à 19h30Concert de hawzi-andalou de Lamia Maâdini

El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 17

C U L T U R E

● Interactivité, échange, qualité et intensité, tels sont les maîtres mots qualifiant la coopération algéro-française et ressortant de la conférence de presse donnée hier matin à la Villa Clarac d’El Mouradia, à

Alger, portant sur la coopération et l’action culturelle de l’ambassade de France en Algérie.

BLOC-NOTESCOOPÉRATION ET ACTION CULTURELLE FRANÇAISE EN ALGÉRIE

Le budget le plus élevédu monde

Le budget de la coopération et l’action culturelle franco-algérienne est de l’ordre de 10 millions d’euros en 2011. La plus importante enveloppe financière de coopération culturelle de par le monde. L’action de coopération française culturelle en Algérie, ce sont cinq centres culturels à Alger, Oran, Annaba, Constantine et Tlemcen, 9000 étudiants algériens en cours de langue française, 1500 dossiers dans le cadre de l’espace Campus France, et ce, pour un éventuel cursus universitaire français. En 2010, 14 500 étudiants ont passé un

entretien pédagogique avec un conseiller, 40 doctorants algériens sont dans une université française et 89 maîtres assistants sont en cours de finalisation de thèse dans un laboratoire français ; 5027 visas de long séjour pour étudiants ont été délivrés, 20 000 étudiants algériens sont déjà en France, dont 300 boursiers du gouvernement français (Proface). En outre, il existe 600 accords et conventions entre les universités françaises et algériennes (soit une à deux conventions mixtes pour chaque université en Algérie). K. S.

CAMPUS FRANCE20 000 étudiants algériens déjà en France

PH

OTO

: D

. R.

M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie (au centre) et ses collaborateurs

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C’est avec un cri de détresse que nous vous sollicitons pour nous sortir de l’abîme

du diktat, de l’arbitraire et de l’abus d’auto-rité dont nous sommes les victimes de cer-tains responsables de l’institution militaire. Nous, monsieur le Ministre, sommes les veuves de militaires, les retraités et invalides du ministère de la Défense nationale, qui su-bissons cet état de fait depuis l’année 1989 : année où des lots de terrain à bâtir nous ont été attribués par le Centre national d’études et réalisations en urbanisme (Cneru, ex-Cadat). Vous êtes notre ultime recours pour solutionner le problème du blocage qui nous est imposé. Monsieur le Ministre, nous sou-mettons respectueusement à votre autorité les résultats décevants découlant du dossier de la bande de terrain contenant les quatorze lots — parcelle issue du lotissement Cadat, au nord de Rouiba et mitoyenne avec le mur de clôture de la caserne Belamri Mebarek. Après la main levée de l’administration militaire en 1989 (correspondance n° 862 du 25 février 1989 - DRIM I Cneru), en 1996, une opposition du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a circulé sous le n°258/96/MDN/B3 du 1 juillet 1996, contre la création de l’extension du lotissement Cadat — qui est en fait la reconduction des lots dont a été amputé le lotissement. Cette correspondance est restée sans suite, vu qu’aucune procédure d’ex-propriation n’a été engagée au regard du statut des terrains (propriété privée) — actes notariés et publiés. En 2008, la Direction centrale des infrastructures militaires a saisi le commandement de la 1re Région militaire pour émettre un avis sur la bande de terrain issue du lotissement. La commission régio-nale, créée à cet effet, a décidé, le 19 février 2008, de préserver la parcelle contenant les quatorze lots comme zone non aedificandi — elle se situerait sur le périmètre de sécu-rité. Suite aux requêtes des copropriétaires réclamant le permis de construire et suite à l’envoi n°966/2008 du 16 avril 2008 du

président de l’Assemblée populaire de la commune de Rouiba demandant un avis à la Direction centrale des infrastructures militaires adressé au ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, à l’effet d’instruire ses ser-vices déconcentrés, à travers les wilayas, de la nécessité de systématiser la consultation préalable à l’autorité militaire territoriale-ment compétente pour toute demande de permis de lotir, de construire ou de démolir dans des sites où sont implantées des infras-tructures militaires. L’élément de réponse de la Direction centrale des infrastructures militaires est contenu dans la correspon-dance n°2008/1293/8/45 du 26 juillet 2008, où cette direction informe le président de 1’APC de Rouiba que la bande contenant les quatorze lots constitue une zone de sé-curité pour l’infrastructure militaire. Ont été également destinataires de cette correspon-dance : la direction générale des Domaines/ministère des Finances, qui a été saisie par la Direction centrale des infrastructures mili-taires — correspondance n°2008/1294/8/45 du 26 juillet 2008 — pour l’identification d’une poche foncière à Rouiba (ou autre localité), et qui pourra être utilisée pour la compensation des propriétaires. Pour faciliter le transfert de foncier, il nous a été suggéré de nous constituer en coopéra-tive immobilière (la coopérative dénommée «Les Sabrines» a été créée le 2 novembre 2008). La direction des Domaines de la wi-laya d’Alger a procédé, au préalable, au ca-dastre de toute la bande de terrain et de son évaluation (procès-verbal n°2009/506 du 10 mai 2009). Après une année de prospection, il s’avère qu’aucun terrain n’est disponible : par envoi n°6464, en juillet 2009, la direc-tion des Domaines de la wilaya d’Alger a saisi sa tutelle sur l’indisponibilité d’une po-che foncière sur le territoire de sa compéten-ce. La Direction centrale des infrastructures militaires, faisant fi des décisions qu’elle a engendrées et répercutées, après avoir scellé le sort de nos propriétés auprès des autorités

locales, administration et même en réponse à particulier, s’est recroquevillée dans un mutisme incompréhensible et irresponsa-ble. Nos actions restées vaines, nous avons sollicité maître Silini avant d’engager une action en justice. L’avocat a attiré l’attention de la Direction centrale des infrastructures militaires/MDN par écrit sur ce dossier. Une réponse lui est parvenue, où l’institution mi-litaire donne son accord pour le règlement de ce dossier dans les plus brefs délais après étude. La Direction centrale des infrastruc-tures militaires a demandé, par lettre n°5795 du 10 août 2010 à la Direction générale des Domaines un rapport d’évaluation immo-bilière des quatorze lots de terrain à bâtir intégrés dans le périmètre de sécurité de la caserne. Un rapport d’estimation immobi-lière a été établi le 6 octobre 2010 faisant apparaître que le prix du mètre carré sur le marché immobilier varie entre 130 000 et 180 000 DA. Le prix de 80 000 DA a été retenu dans notre cas. La Direction centrale des infrastructures militaires/MDN a saisi maître Silini par let-tre n°2257 du 13 décembre 2010, l’invitant à préciser par écrit, dans un délai de quinze jours, son avis quant à l’offre d’indemnisa-tion figurant sur l’estimation immobilière de la Direction générale des Domaines du 6 octobre 2010 — et règlement amiable, global et définitif du dossier. Par retour de courrier le 23 décembre 2010, maître Silini porte à la connaissance de la DCIM/MDN que les mandants portent un avis favorable à cette offre. Voyant le dossier aboutir par un règlement à 1’amiable, l’avocat a exigé un chèque garantissant le paiement de ses honoraires. Suite aux écrits émanant de la Direction centrale des infrastructures mi-litaires, engageant l’institution militaire et sa crédibilité, nous vous interpellons, mon-sieur le Ministre, pour que vous puissiez évaluer le préjudice moral et financier qui nous est infligé. Les propriétaires

Je me permets de dénoncer beaucoup d’agissements contraires à l’éthique et

à la morale à l’hôpital de Ji-jel. Je déplore le manque de conscience (les médecins ne se soucient guère des mala-des), le laxisme, l’incompé-tence de certains médecins et des gestionnaires qui ne savent pas gérer nos institu-tions, causant ainsi beaucoup de préjudices à la dignité hu-maine et, surtout, aux malades à un âge avancé, condamnés d’avance : les personnes âgées à l’hôpital de Jijel sont livrées à elles-mêmes, en proie à des angoisses terribles et à des souffrances indescriptibles. Mon cauchemar a commencé le 10 janvier 2011, lorsque ma mère octogénaire a été admise à l’hôpital, au Ser-vice des urgences, pour une hémorragie digestive due aux médicaments pris pour traiter son asthme. Le médecin de garde l’a auscultée et a trouvé une tension artérielle de 6/4. Souffrant en sus de méléna (évacuation de selles de cou-leur très foncée, contenant du sang digéré provenant d’une hémorragie digestive), il a jugé nécessaire de l’admettre au service de pneumo-phtisio-logie. Là, elle n’a eu droit à la

consultation que vers l1h30, pour que l’on décide, enfin, de la transférer vers un autre service, celui de médecine interne femmes. Dans ce ser-vice, trois généralistes et un médecin interniste soignent toutes les pathologies. La nuit, les malades sont confiées à des médecins stagiaires, souvent novices, qui viennent tout juste de terminer leurs études. Etant garde-malade, je voyais ma mère souffrir de plus en plus, son hémorragie diges-tive persistait et les médecins essayaient d’y remédier par la transfusion sanguine, mais la prescription du traitement approprié, à savoir le Mopral 40 (bien sûr procuré par nos soins, vu son inexistence au niveau de l’hôpital), n’a été administré à ma mère que 10 jours après son admission, ce qui a contribué à la détériora-tion de son état. Durant tout ce temps, personne n’a jugé nécessaire de soulager ses crises d’asthme répétitives. Malgré mes incessantes ré-clamations, les médecins qui s’occupaient d’elle ont tota-lement négligé ce côté-là, et le comble est qu’ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur un diagnostic commun : l’un disait : OAP, l’autre fibrose,

un troisième pleurésie, un autre suspectait une anémie... Et vu la confiance qu’on avait en eux, les anges de la miséri-corde, on ne pouvait en aucun cas les contredire, jusqu’à voir notre mère disparaître «lentement». Par cette lettre, je viens aussi dénoncer la lenteur dans la récupération des analyses et leur lecture : prélèvement effectué à 8h30, résultat récupéré à 16h. Lors-que j’ai fait la remarque à l’un des médecins, j’ai eu droit à une remise à l’ordre avec indifférence : «Tu es garde-malade, ta place est auprès de ton malade.» Autre fait scan-daleux, les infirmiers dans ce service n’acceptent pas qu’on perturbe leur sommeil après minuit, refusant d’assumer leurs obligations et tâches, et de veiller sur des malades qui souffrent le calvaire en attendant patiemment qu’ils les soulagent. Et si je leur crie au secours en voyant ma mère dans un état lamentable, ils me répliquaient : «Ouf ! Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? On ne peut rien faire, elle a reçu son traitement.» La surveillance de la tension artérielle n’était pas effectuée régulièrement, comme men-tionné sur la fiche établie par

son médecin traitant. Impuis-sante, je voyais ma mère se tordre de mal et souffrir. Les médecins du service public, quant à eux, ne travaillent pas le vendredi et le samedi ; les spécialistes, eux, se font dé-sirer et agissent à leur guise. Ils font la pluie et le beau temps. A l’hôpital de Jijel, on ne s’occupe pas des malades, mais de la peinture, de la boi-serie et du compacto !! Ne se-rait-il pas préférable de garder ces finances pour se doter de matériel utile pour diagnosti-quer et apaiser les malades ! Il n’y a pas de fibroscope, de scanner, d’écho cœur, d’écho doppler, etc. J’ai dû apporter à ma mère, à l’hôpital, son inha-lateur personnel. Les malades hospitalisés et qui sont trans-portables ont la chance de passer leurs examens à l’ex-térieur chez des privés. Ceux qui sont alités n’ont pas cette chance. Ma mère est partie sans que je sache quelle mala-die l’a emportée. Certes, c’est une fatalité, mais puisse Dieu apaiser les douleurs des autres et faire que les infirmiers et les médecins aient plus de pitié et de conscience envers ceux qui souffrent de maladie.

Djoufelkit Nabila

El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 18

E S P A C E D E S L E C T E U R S

Cadat, l’imbroglio

Le calvaire à l’hôpital de Jij el

Anarchie

Des occupants des caves de la cité du 8 Mai 45 de Bab Ezzouar, qui ont organisé un sit-in, ont été reçus par le président de l’APC et le wali délégué pour

demander des logements, a été rapporté dans votre rubri-que Si cette action venait à influencer les autorités locales, ce serait un encouragement à l’anarchie, au vandalisme et aux pratiques mafieuses. Car, il faudrait que les autorités et l’opinion publique sachent comment ces indus occupants squattent les vides sanitaires et les nuisances que subissent les locataires, à cause de leur présence. En effet, un réseau de recasement payant s’est constitué. Il a pour rôle de dénicher les vides sanitaires inoccupés et de les signaler aux postulants. - Une épreuve de force s’engage avec les habitants des immeu-bles ciblés : intimidation, menaces directes, agressions sans que les autorités n’interviennent. -Le laxisme des services de l’OPGI qui retardent les procédures d’expulsion est observé. -Indifférence du représentant du ministère publique d’El Har-rach, qui ne répond même pas aux inquiétudes des citoyens qui l’informent de la situation. -Même les services publics (Sonelgaz- Epeal - OPGI) laissent opérer les branchements aux colonnes montantes pour l’électri-cité, l’eau, transformation des murs porteurs, etc. Contrairement aux apparences, les squatters ne sont pas ceux qui sont le plus dans la difficulté. Encouragés par cette anarchie ambiante, ils se mettent, eux-mêmes, dans le besoin en vendant leur logement, en résiliant leurs baux de location ou en abandonnant leur habitation à l’un des enfants. A quelques exceptions près, ces mêmes personnes sont toujours à l’affût de la moindre occasion pour s’incruster et se servir : distribution des terres agricoles pour la construction, étals et magasins dans les marchés qu’ils obtiennent pour plu-sieurs membres d’une seule famille, squattage de vide sanitaire, d’espaces pour parking véhicule, pour ventes à la sauvette, dea-lers de drogue, etc. A quoi servent les lois dans cette situation d’anarchie où chacun applique sa propre loi sans être inquiété. Faut-il s’étonner, dès lors, de voir l’explosion du trop-plein de frustrations de la part des laissés- pour- compte dont le seul tort est d’être disciplinés. Nous sommes outrés et écœurés face à tant de sollicitude à l’égard de ces gens sans scrupules qui agressent les citoyens dans leurs habitations, dans leur intimité et dans leur honneur. Si ces énergumènes obtiennent gain de cause, que deviendraient les demandes des postulants légaux qui attendent depuis des an-nées que leurs démarches aboutissent ? Nos enfants doivent-ils devenir des hors-la- loi pour prétendre à un avenir décent. Si le chaos s’impose comme la seule issue au règlement des problè-mes sociaux, il n’y aura pas lieu, dès lors, de s’étonner de nous voir, à notre tour, descendre dans la rue. Si la règle est de crier pour avoir des droits, alors nous crierons et avec le trop-plein de colère accumulée, comment tout ça va-t-il finir ? Et croyez-nous ce ne sont pas des paroles en l’air.

- Les locataires de la cité du 8 Mai 45. Bab Ezzouar

Hadjar Eddis n° 120 Annaba

Au sujet des assurances sociales, tout le monde sait que les médicaments portant la vignette rouge ne sont pas

remboursables. De plus, j’ignore comment on les classe et sur quelle base. A titre d’exemple, pour une grippe qui vous cloue au lit pendant au moins 3 jours, j’ai consulté un méde-cin généraliste dont les honoraires sont élevés (400 DA non remboursables). Il m’a prescrit les médicaments suivants : Zecuf (107,60 DA), Tonic (491 DA), tisane antigrippale (60 DA ), Rhumafed (13S,OO), tous ces médicaments sont non remboursables, à part un seul, Ibuprofen ( 127,19 DA) réglé par l’assuré sur 31S,SO ; soit au total (l1320J9) réglés par le malade. Où est la prise en charge par l’assurance ? Elle est insignifiante, comme si les médicaments portant la vignette rouge étaient considérés comme des bonbons ou des produits de luxe, malgré qu’ils soient prescrits par un médecin. Si jamais vous êtes hospitalisés ou que votre femme accouche à l’hôpital, vous supporterez tous les frais de séjour qui s’élè-vent à plus de 3000 DA. Dans le cas où vous n’êtes pas en mesure de régler, le bébé sera en otage, à moins que vous ayez une connaissance à l’hôpital (infirmière ou autre), bien que vous soyez assuré et détendeur de la carte Chifa, mais elle est nulle. Je me pose la question de savoir à quoi sert cette assurance qui soi-disant vous rembourse à 80% et 100% pour les chroniques, chose qui est loin de la réalité. Je comprends maintenant pour-quoi l’assurance CASNOS des commerçants n’arrive pas à collecter facilement les cotisations, pas comme le salarié dont les cotisations sont retenues à la source ou des militaires et des anciens moudjahidine, tout en n’étant contre personne, mais contre l’administration et ses comportements, sont rembour-sés intégralement sur les rouge ou vert à 100% ... Que signifie cela ? J’ai écrit seulement cette lettre afin que tout Algérien essaie de comprendre et à ce que les dirigeants de la sécurité sociale se penchent sur ce problème en essayant d’apporter des changements plus démocratiques.

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Par Dr Mourad Goumiri (* )

Peut-on analyser une situation éco-nomique sans interroger les sphères idéologiques et politiques ? Tenter ce

saut périlleux est une lâcheté intellectuelle suprême que n’hésitent pas à endosser les experts patentés qui passent sur nos médias lourds (télé et radio uniques). Justifier les décisions économiques prises par les gouver-nants du moment, pour une pige de quelques milliers de dinars, semble être leurs nouvelles fonctions…Que diront-ils demain lorsqu’ils auront à ré-pondre de leur infamie, car cette situation de non gestion que vit notre économie ne peut perdurer parce qu’il fallait «travailler dur» pour arriver à dilapider un potentiel aussi important que celui de l’Algérie» (1). Pour ma part, je fais mienne l’analyse socio-politique experte de l’éminent politologue R. Tlemçani, parue sur le quotidien El Watan dernièrement ! Tout est contenu dans une seule phrase… Aujourd’hui, écrira-t-il «le conflit oppose le camp présidentiel à la «main invisible» (2) du pouvoir que la politi-que du tout sécuritaire lui a permis à se redé-ployer horizontalement et verticalement au détriment de la promotion de la société civile et de l’Etat de droit». La traduction écono-mique de cette situation est que «sans crier gare, on est passé d’une économie de marché à une économie administrée», redistributrice de rentes, ajouterai-je. Arrêtons-nous, le temps d’un soupir, sur cette observation empirique. L’économie rentière, qui caractérise notre appareil de production public et privé, a imposé un transfert des mo-nopoles publics vers des monopoles privés, notamment dans le secteur des services(3). Cette situation va secréter des us et coutumes de rentiers, même chez ceux qui, au départ, n’étaient pas prédisposés. Il est maintenant «naturel» de rencontrer de soi-disant «ca-pitaines d’industries» des deux secteurs confondus, apporter des modifications à leur registre de commerce pour ajouter la dimen-sion «importation, exportation». D’autres plus radicaux ferment leurs unités de production et se transforment en «busi-nessman», c’est-à-dire en intermédiaire(4).

De même que les plus «mortellement patrio-tes» d’entre eux n’hésitent pas à la tentation de représenter des marques étrangères, en «refilant» ces activités à leurs rejetons pour le camouflage. Enfin, la corruption(5) dans notre pays est devenue une catégorie économique au même titre que les autres. Elle influe sur le niveau des prix relatifs, tout en nous renseignant sur le rapport de force qui sévit entre les différents clans du pouvoir. Cette accumu-lation de rentes spéculatives va générer des fortunes colossales et certains n’hésitent plus à vouloir accaparer le pouvoir politi-que (achetant le poste de ministre, député, sénateur…) après avoir fait main basse sur le pouvoir économique (6). En face d’eux, se dresse le «pouvoir réel» qui en décidant de choisir «le moins mauvais des candidats», en 1999, inscrira durablement notre pays dans la médiocrité… En effet, le moins mauvais président choisira très certainement le moins mauvais Premier ministre qui, à son tour, choisira les moins mauvais ministres, les moins mauvais PDG et ce, jusqu’au dernier poste hiérarchique, chassant, en général, l’excellence de notre pays et le livrant à la rapine. Dans un simulacre que l’on peut qualifier de «désignation élective», l’élection présiden-tielle va se résumer à un emballage qui n’aura pour objectif fondamental que la satisfaction des desiderata des rentiers du pouvoir, conju-gués à ceux des grandes puissances qui, après les attentats de New York, ne menaçaient plus les dictatures du TPI, mais exigeaient, en contrepartie d’un saupoudrage démocra-tique, une lutte totale et sans merci contre le terrorisme et un confinement des flux migratoires.Cependant, le pouvoir réel n’entend pas du tout voir ces arrivistes, une espèce de sans culotterie à la mode algérienne (7), s’émanci-per ou revendiquer (crime de lèse-majesté) une part (à définir) du pouvoir réel. Dès lors, il va s’atteler à distribuer la rente (8), via un gouvernement invertébré, en un dosage subtil, dans lequel chaque clan doit retrouver ce qu’il considère comme étant sa part légi-time, depuis plusieurs décennies (9). On peut déceler des tentatives de sédimentation so-

ciologique de cette classe de nouveaux riches pour consacrer le mariage entre l’argent et le pouvoir politique. Certaines ont réussi mais d’autres ont été brisées en général par l’instrument judiciaire, à travers les célèbres «procès du soir», passés ou en cours (10). Sentant un danger vital se rapprocher, comp-te tenu de la vague de contestation qui déferle sur notre région et afin de toujours se main-tenir à la surface quelle que soit la nature du pouvoir futur, cette classe de prédateurs entend bien participer à la reconfiguration et au formatage du nouveau paysage politique de notre pays (11). Elle se doit donc de ma-quiller (12) son passé, blanchir son présent et assurer son avenir dans l’Algérie de demain où elle ne peut continuer d’exister que dans la mesure où elle partage les commandes du pouvoir ou le gère par télécommande. Pièce maîtresse de l’édifice constitutionnel et po-litique du pays, la personne du président de la République est donc sommée de rester au pouvoir (13), pour continuer d’assumer, en son nom personnel, la distribution de la rente et tous les dérapages sanglants possibles, pas-sés et futurs, dans une situation d’ébullition sociale qui exige des ruptures systémiques. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, le président de la République aspire à une sortie honorable, anticipée ou à terme, de «ses mandats» pour lui et le reste de sa famille. Le spectre d’un scénario à la «Benali, Moubarak ou El Gueddafi», celui d’une traduction devant le TPI ou, encore pire, un tribunal algérien (scénario de Saddam Hossein) doit légitimement l’angoisser. Fils putatif du système, il en connaît tous les recoins et sait parfaitement que c’est ceux-là mêmes qui l’ont encensé hier qui seront les premiers à le jeter dans «la fosse aux lions», sans aucune hésitation (14) demain. C’est dans ce contexte qu’il faut lire les différentes «décisions économiques» des pompiers du pouvoir qui distribuent, à tour de bras(15), et sans aucune logique, la rente pétrolière, après en avoir usé et abusé pour tenter de ralentir la marche inexorable de l’histoire économique et sociale de notre pays. M. G.

(* ) Enseignant.

Par Bouchaïb Faouzi (*)

A près des années d’hésitation et de polémique, la loi 10-03 du 15 août 2010, fixant les conditions et modalités d’exploita-

tion des terres du domaine privé de l’Etat, a permis de clore les débats sur la question du statut juridique des terres agricoles du secteur privé de l’Etat. Mais en dehors de l’aspect juridique du foncier, d’autres questions sont pertinentes à soulever afin de permettre un développement agricole harmonieux. L’agriculture est une activité économique qui s’appuie sur trois facteurs de production : la terre, le capital et la force de travail. Dans cet article, nous voulons aborder la question de la force de travail qui est très souvent déterminante dans la mise en œuvre des politiques agricoles. Il faut rappeler que la question de la for-ce de travail a fait l’objet par le passé de politiques de formation, qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Selon Bedrani, «la politique de formation a surtout été tournée vers l’obtention de cadres et non vers l’amélioration du savoir scientifique et tech-nique des producteurs directs. En effet, à partir de 1970, l’accent est davantage mis sur la mise en place d’instituts de technologie formant des ingénieurs de différents niveaux ou des techniciens, que sur les centres de formation professionnelle accueillant des agriculteurs et sur la vulgarisation». (Bedrani, 1981) Or, l’activité agricole n’est pas seulement une question de for-mation, mais aussi et surtout une question culturelle. Sans aucun doute, l’environnement familial et social contribue fortement à la formation des agriculteurs, même si cette formation reste sou-vent insuffisante, ce qui conduit à dire que «la qualification de la force de travail agricole ne se mesure pas nécessairement par le niveau d’instruction générale. Plus que tout autre, le travail agri-cole nécessite un savoir-faire que seule une longue expérience peut donner. Cela est dû tout simplement au fait que les objets de travail (terre, eau,...) et les conditions naturelles (climat, pluviométrie,...) ne sont pas identiques d’un endroit à un autre et du fait que leurs connaissances scientifiques sont loin d’être systématiquement disponibles dans un pays comme l’Algérie. Nous admettons, ce-pendant, qu’à savoir-faire égal, un travailleur possédant une ins-truction générale ou spécialisée est plus qualifié qu’un travailleur analphabète. (Bedrani, 1981) Cette reproduction culturelle et donc spontanée de la force de travail dans l’agriculture donne une alternative intéressante aux pouvoirs publics pour identifier les agriculteurs susceptibles de prendre en charge l’activité agricole. Par conséquent, ce sont ces agriculteurs ou ces futurs agriculteurs qui doivent faire l’objet d’une attention particulière. Autrement dit, il s’agit de les identifier et de les accompagner afin d’améliorer la profession-nalisation de cette catégorie d’agriculteurs dans le but ultime de rentabiliser l’activité agricole. Or, cette force de travail compte parmi elle des agriculteurs sans terre. Voilà toute l’ambiguïté, car la réglementation ne reconnaît pas les agriculteurs sans titre de propriété ou tout autre titre qui permet l’accès au foncier. De ce fait, cette réglementation occulte une catégorie socioprofession-nelle qui est contrainte d’évoluer dans l’informel. Mais en plus, le mode de faire valoir indirect, qui permet l’accès au foncier agricole, n’est pas réglementé, de sorte à encourager cette caté-gorie d’agriculteurs à évoluer dans la sécurité foncière. Par ailleurs, ces agriculteurs ne bénéficient d’aucune aide de l’Etat et d’aucun avantage et risquent en plus d’être pénalisés sur les routes par les agents de l’ordre public sous peine de trans-porter des produits agricoles, alors qu’ils ne peuvent prouver la profession à laquelle ils se vouent. Il faut dire que «1’école de la vie» offre sur le marché de l’emploi des agriculteurs qui méritent d’être soutenus et encouragés. En effet, cette «école», qui ne coûte pratiquement rien à l’Etat, forme entre autres des «entre-preneurs agricoles» en mesure de contribuer à la mise en œuvre des politiques agricoles ; et quoi qu’il en soit, cette catégorie d’agriculteurs représente un atout non négligeable aux pouvoirs publics afin de lever le défi de la sécurité alimentaire. En conclusion, il semble que les pouvoirs publics doivent réviser la réglementation qui régit la Chambre d’agriculture afin de permettre aux agriculteurs sans terre d’y accéder pour bénéficier du statut d’exploitant agricole. Il faut rappeler qu’aujourd’hui, «les grandes unités agricoles intensives dans les régions les plus performantes en France - principale puissance agricole du monde - sont exploitées sous le mode du fermage - qui représente selon les dernières statistiques un mode de faire valoir dominant et en progrès constant». (Bessaoud, 2005) Cette première phase devra permettre le recensement et l’iden-tification de cette catégorie socioprofessionnelle dans le but de la faire sortir de l’informel et de mettre en évidence une réalité inconnue. Cette phase devra se poursuivre par l’amélioration de la qualification et la sécurisation de ces agriculteurs de l’ombre. B. F.

(*)Universitaire

Bedrani S., 1981. L’agriculture algérienne depuis 1966. OPU, Alger. Bessaoud O., 2005. La sécurisation foncière en Algérie : Rencontre internationale sur le financement de l’économie algérienne. Ministère des Finances, Alger Algérie, 15 pages.

El Watan - Mercredi 13 mars 2011 - 19

I D É E S - D É B A T

De l’alternance économique Les agriculteurs de l’ombre

Notes de renvoi :(1) Phrase citée par M. C. Mesbah dans son entretien du mois, avec le Pr W. Quandt, sur le Soir d’Algérie du 15 mars 2011, p.7. (2) Ce concept réservé a été utilisé, pour la première fois, par l’école classique pour expliquer la cohésion sociale et la magie du marché qui, à travers la loi de l’offre et de la demande, assure la formation des prix relatifs ; lire La richesse des nations, d’Adam Smith (1723). Trempé dans l’eau bénite algérienne, ce concept se transforme en une entité qui s’apparente à la haute hiérarchie de l’institution militaire, active ou en retraite (corps de bataille et services de sécurité) adoubée par des sénatus consultes du moment. L’ex-Premier ministre S.A. Ghozali, dans la même veine, a osé témérairement, il n’y a pas longtemps, susurrer le concept d’«armée politique».(3) Le génie populaire, par dérision, a dénommé cette activité d’«import-import» sachant que notre pays exporte à hauteur de 98% que de l’énergie. (4) A cet endroit également, le génie populaire a redéfini le mot «besinessi» pour stigmatiser ce métier d’intermédiaire entre la sphère économique et le pouvoir réel, qui permet d’ouvrir toutes les portes en dehors des voies légales (banque, douane, impôt, marchés publics, monopoles, administration centrale et locale, foncier…) moyennant une «chipa» déterminée en fonction de l’importance de l’illégalité commise. (5) Un centre de recherche à Grenoble n’hésite pas à considérer la corruption comme une catégorie économique à partir du moment où elle atteint 10% du PIB d’un pays et donc de l’analyser comme telle. En Algérie, une institution additionnelle vient d’être installée solennellement avec pour mission de lutter contre la corruption, en

recyclant des hauts fonctionnaires à la retraite, à l’instar des témoins de Jéhovah. (6) Il n’est pas inintéressant de suivre le feuilleton de la guerre que se livrent actuellement les barons mafieux pour accaparer le monopole total du sucre et de l’huile. L’issue de cette bataille va nous permettre d’apprécier à sa juste valeur le rapport de force du pouvoir réel, par larbins interposés, dans notre pays.(7) Personnages de la révolution française qui ont permis de faire table rase de l’ancien régime mais qui en Algérie représente la prédation comme mode de gestion sociétale. (8) Chaque jour, nous annonce la création d’un nouveau ancien monopole public, à travers une entreprise publique chargée de l’importation du lait, des céréales, des aliments du bétail, des médicaments, du sucre, de l’huile, des épices, du ciment, de l’acier…(9) C’est sans doute ce que M.C. Mesbah appelle symboliquement dans son article, sur le Soir d’Algérie, «le piétinement de l’institution militaire sur la société civile». (10) Les procès emblématiques de Khalifa, Tonic, l’autoroute Est-Ouest, l’Institut Pasteur, BNA, BEA… (11) Il est clair pour les hommes du pouvoir qu’il est de plus en plus difficile de se réfugier dans un autre pays (il en reste de moins en moins), en emportant des milliards de $ ou en achetant des biens immobiliers, portefeuille d’actions, rentes viagères… que l’on pourrait leur geler et leur reprendre.(12) Cette entreprise revient à mettre en place «une politique de l’oubli» qui a eu pour conséquence une perte de repères dévastatrice pour notre jeunesse. (13) Plus que jamais, le président est appelé à garder son poste pour qu’il endosse tout seul l’ensemble du passif de la décennie, étant donné qu’il a déclaré, à plusieurs reprises, qu’il n’était pas «un tiers de président» et qu’il entendait bien concentrer entre les mains tous les pouvoirs jusques et y compris ceux de l’institution militaire. (14) Il est très curieux de lire certains analystes s’interroger sur le silence du président en direction du peuple, depuis plusieurs mois… A cet égard, on ne peut que souligner que le président est parfaitement logique avec lui-même et avec son «deal fondateur» et il ne parle qu’avec ceux qui l’ont ramené et installé au pouvoir durant tous ses mandats. Il estime, à juste titre, que la gestion du peuple et son intendance ne lui incombent pas. (15) L’explosion des différentes grilles des salaires, les prêts dans les dispositifs en direction des jeunes et la distribution du foncier commercial et agricole ne font qu’accroître les frustrations et augmenter la vulnérabilité de notre économie.

A nos lecteurs En raison des contraintes liées à la pagination et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉES-DÉBAT» ne devront pas dépasser les 8000 signes, soit l’équivalent de 5 feuillets saisis en Word. La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité est exigée. Nous demandons de la compréhension et de la discipline à nos lecteurs. Une photo d’identité peut illustrer la contribution, accompagnée d’un bref CV.

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El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 23

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : GLORIEUSE / AURIFERE / ANTE / ELA / CR / CREME / CHALIT / SP / IDIR / ESSARTENT / SU / EIDER / FERU / RINGARD / DINER / EUT / ESSEX / CE VERTICALEMENT : BLANCHISSERIE / OUTRA / SURINS / ERRE / LIA / UNES / II / CIDRE / GRE / NEFERTITI / UELE / REDIRE / ASRAMS / NE / DUC / EE / EPITRE / TE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :UNIVOQUE - GIANCARLO GIANNINI

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AEIDOINEIATROCE

GEREICNOFNTELIF

RSECESSIONEDRON

EGALLABMEABETON

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQui fonctionne au moyen de cordes

(11 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

LOCOMOTION

ACCALMIE - ATROCE - BACHELIER - BETON - CHEMINEE - CROISSANCE - DECEPTION - ECRASANT - EMBALLAGE - ETAT - FILET - FONCIER - GALANTERIE - GAUCHE - HARPON - HIVERNAL - IDOINE - IVRE - LARCIN - LEGER - MORT - NENUPHAR - NORD - OISIVETE - SECESSION - STUPEFAIT - TAUPINIERE - TEMPLE - VAUTOUR - VERACITE - VITRIFIER

Biffe Tout N° 2864

V

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Petit groupe de maisons, isolé des autres constructions par des rues, des espaces non bâtis.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 2864

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18 10 4 9

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspon-dant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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HORIZONTALEMENT : 1.Graduellement 2.Domiciliée. Lieux d'aisance 3.Sabre. Mettent de niveau 4.Que dalle !. Oiseau voleur. Lisière 5.Conspua. S'esclaffe 6.Fleur. Enlèvent 7.Ile grecque. Conjecture 8.Bien charpentés. Flâna. Court cours 9.Eléments de construction 10.Opinion. Conjonction. Métal blanc 11.Capacité intellectuelle. Mamelles. Nœud sur la Tille. Dans 12.Elle fait la force. Etires 13.Rendrait incapable de mordre. Monarque 14.Anonyme. Regimber. Sodium. Mis en fin de compte 15.Fruit. Tirées.

VERTICALEMENT : 1.Qui agit sur le psychisme 2.Aber. Ville de fouilles. Gallinacé 3.Action d'exclure quelqu'un d'un groupe. Ville d'Allemagne 4.Oiseau. Interjection. Collège anglais 5.Taure. Pénétra 6.Pris avant le saut. Coupelle de labo. Grugés 7.Saint en Espagne. Ensemble d'œuvres 8.Stère. Matière minérale dure. Habileté 9.Conviendrait. Anneaux de cordage 10.Change de cap. Risquait. Volcan 11.Boîte à légu-mes. Lettre grecque. Aliment. Symbole chimique 12.Au milieu en grec. Rendre uni 13.Alcaloïde. Pronom vague. Prend sur bloc 14.Négation. Sur une borne. Publie 15.Sonder. Usons de subterfuges. Caesium.

Quinze sur N° 286415

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.EPANOUISSEMENTS 2.NAVIRE. AURORE 3.CRI. ALTIMETRES 4.ECOULER. OISE. AI 5.RINCE. IL. RAIS 6.CM. EMEUTE. ISE 7.LOSANGE. RETENIR 8.ENA. ORNIERES. RA 9.MINA. ETC. ANSE 10.EETION. TRIDENT 11.ENLEVE. NAIN 12.TR. EE. TRENET. GE 13.SETS. ETE. TRIERA 14.ESSEN. SU. SE. EN 15.CREERAS. NO. LEST.

VERTICALEMENT : 1.ENCERCLEMENTS 2.PARCIMONIE. REER 3.AVION. SANTE. TSE 4.NI. UCLA. AINESSE 5.ORALE. NO. OLE. ER 6.UELE. EGRENE. ENA 7.TRIMENT. VTT 8.SAI. LE. ICTERES 9.SUMO. URE. UN 10.EREINTERAIENT 11.MOTS. ETEND. ERS 12.ERRER. ESSENTIEL 13.NEE. AIN. ENA 14.SAISIR. TIGRES 15.ST. ISERAN. NEANT.

Fléchés Express N° 2864

cruel

sorte demouette

ouvre uneépitaphe

moqueur

le premierà voir le

jour

qui jouissentdu privilège

qui faitdu bien

basanés

claire

petits forts

surface

monnaies

dénué dejugement

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Pyrénées

réfléchi

dame-vahe

titre denoblesse

coursjaune

sauvés

genévrierdu Midi

cardinal

dentd’enfant

SOLUTION N° 2863HORIZONTALEMENTI- MEPHITIQUE. II- EBAUCHE - TU. III- NAGE - ENVIE. IV- AVARE - AIL . V- GUI - UT - DIS. VI- ERES - ALESE. VII- ME - CURE. VIII- ERGASTU-LES. IX- IR - ERE. X- TETER - SURE.

VERTICALEMENT1- MENAGEMENT. 2- EBAVURER. 3- PAGAIE - GIT. 4- HUER - SCARE. 5- IC - EU - US. 6- THE - TARTE. 7- IENA - LEURS. 8- VIDE - LEU. 9- UTILISEE. 10- EUE - SE - SUE.

HORIZONTALEMENTI- Ersatz. II- Petite outre. III- Mot de snob - Evite de faire le pont - Rouge de grande réserve. IV- Qui manquent de préci-sion - Eloigne les brebis. V- Rivière africaine - Compagnon du Prophète. VI- Prétend. VII- Envahissement. VIII- Petit cours d’Afrique - Fabuliste grec . IX- Sortis de la rose - Un aîné pigeonné. X- Nazis - Un côté théâtral - Strontium.

VERTICALEMENT1-Epanchements du sang dans des tissus. 2- Une façon de voter - On en tombe parfois. 3-Chrome - Fruits. 4- Plante - Vers en la-tin. 5- Armes défensives - Se prend rarement au jeu - Divinité chinoise. 6- Méritée - Continent. 7- Capone intime - Obliger à faire. 8- Particules élémentaires. 9- Règle de conduite - Allure de cheval. 10- Transpire - Contenu essentiel d’un propos.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

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Mots Croisés N°2864

Par M. IRATNI

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El Watan - Mercredi 13 avril 2011 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

Oran testera l’horaire scolaire continu

Il est question d’instituer un horaire scolaire continu pour les potaches. Dans ce sens, le Centre des conventions d’Oran a abrité une rencontre ayant pour thème, le nouvel horaire continu mis sur pied par la tutelle, pour lequel Oran a été retenue comme wilaya pilote. Certains lycées et écoles, à Oran, débuteront cette expérience dès la

prochaine année scolaire. Pour ce faire, une kyrielle d’instruments a été prévue pour l’intégration de ce système qui permettra plusieurs attributions, tant aux élèves qu’au personnel enseignant. Ce nouvel horaire, qui sera fixé de 8h à 14h30 et 15h30 pour certains niveaux, donnera un nouveau rythme scolaire, incluant une demi-heure pour la «pause- goûter», et offrira plusieurs avantages comme la gestion du temps, de l’organisation de cours de soutien durant toute la semaine. Le nouvel horaire préconisé par le ministère de l’Éducation nationale est appelé, selon ses initiateurs, à assurer un gain de temps considérable, d’énergie et d’argent.

Importation frauduleuse d’insuline L’auteur d’une importation frauduleuse d’un lot d’insuline a été interpellé par la Gendarmerie nationale et le produit récupéré, a indiqué le ministre de la Santé. «Nous avons reçu des informations d’une introduction frauduleuse d’insuline en Algérie et la personne concernée a été interpellée il y a quelques jours par la gendarmerie. Le produit a été récupéré», dira M. Ould Abbès, ministre de la Santé. Selon le ministre, il s’agit d’un distributeur de médicaments algérien qui a introduit l’insuline dans ses valises par les frontières terrestres. La Fédération algérienne des associations de diabétiques a exprimé, dans un communiqué, son inquiétude devant le fait que cette insuline soit «mise en vente dans certaines officines et même dans les rues sans aucun respect des normes de conservation requises». La Fédération a demandé, à l’occasion, aux ministères de la Santé et du Commerce d’imposer «de sévères sanctions».

La police française face à l’interdiction de la burqua La loi interdisant le port du voile intégral, la burqua, en France a été décriée dès son premier jour d’entrée en application, aussi bien par des musulmans qui multiplient les appels à des manifestations, que du côté des syndicats de police. Techniquement, les policiers ne peuvent pas faire ôter leur voile aux personnes récalcitrantes. Des mesures «très compliquées à faire respecter sur le terrain», a estimé le secrétaire général du syndicat UNSA-Police. «Au-delà du contrôle d’identité déjà difficile à mettre en place, faire appliquer l’interdiction totale du voile islamique dans des quartiers où il y a souvent une grosse communauté musulmane, c’est presque impossible», assure-t-il. Il n’est «pas question de perdre son temps sur ce genre de délit, alors qu’on manque, par ailleurs, d’effectifs pour assurer la sécurité dans de nombreuses zones de non droit », a-t-il encore déclaré.

Formation médicale à RouibaComment se perfectionner et être à jour par rapport aux évolutions et à la technologie ? La réponse à cette question, c’est le syndicat national des praticiens de la santé publique (région de Réghaïa, qui nous la donné en organisant une journée de formation médicale, à l’institut ferroviaire de Rouiba, ce mercredi 13 avril de 8h à 16h. De nombreux praticiens sont attendus à cette rencontre.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-

rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :

Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis

à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

Un espace Bandoeng à Alger L’ambassade d’Indonésie en Algérie a inauguré, dimanche, un Centre d’information commerciale et touristique. Cet espace, visant à faire connaître les richesses et potentialités économiques et touristiques de l’Indonésie, se veut une fenêtre ouverte au public algérien pour découvrir ce grand pays musulman du Sud-Est asiatique. Cet espace est baptisé Bandoeng Lounge, en hommage à ce rendez-vous important qui a eu lieu en 1955 et qui était la Conférence afro-asiatique ayant signé la détermination des peuples du Sud à se libérer. Une conférence qui avait permis l’internationalisation de la cause indépendantiste algérienne. C’est d’ailleurs dans l’objectif de rappeler l’étroit lien entre cette conférence et le combat des Algériens pour leur indépendance que ce Lounge a été créé. Des photos et la déclaration finale de la Conférence de Bandoeng, les murs de cet espace Bandoeng. L’absence d’images et de discours de la délégation algérienne demeure la lacune de l’exposition. A noter que l’inauguration du Centre d’information commerciale et touristique coïncide avec la fin de la mission en Algérie de madame l’ambassadrice. N. B.

Fruit contre diabèteUne nouvelle étude publiée dans Diabètes démontre l’efficacité de la tangerine, une variété de mandarine, pour se prémunir des attaques cardiaques, du diabète ou du mauvais cholestérol. Les effets positifs de la tangerine sur la santé de l’homme seraient nombreux et le fruit pourrait s’imposer comme l’un des aliments les plus efficaces dans le cadre de la prévention des attaques cardiaques ou encore du diabète. C’est le nobilétine bioflavonoïde contenu dans la tangerine qui serait bon pour notre corps.

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L’ARGENT DU CONTRIBUABLE POUR RÉPRIMER LE PETIT PEUPLE

Les APC et Asrout mis à contributionDes agents de l’APC d’Alger-

Centre et de l’EPIC Asrout ont été mis à contribution pour installer en face de la Grande-Poste des bar-rières de sécurité. Les agents de la voirie ont travaillé jusqu’à minuit passé. «Une dizaine d’agents sont arrivés à la fin de la journée. J’ai été étonné de les voir en train de sceller, avec grande application, les barri-cades installées tout autour du jar-din de la Grande-Poste. C’est grave d’utiliser les moyens de l’APC ou de l’établissement de la wilaya pour empêcher des Algériens de s’expri-mer dans leur capitale», s’indigne un riverain de la rue Khemisti qui a assisté, ahuri, à ce «remue-ménage insolite» au centre-ville. Les employés communaux et ceux de l’établissement public, venus dans leurs camionnettes, ont été rejoints par un policier envoyé à cet endroit pour superviser le travail. Selon des sources de la wilaya d’Al-ger, le ministère de l’Intérieur aurait exigé des APC, par l’intermédiaire des wilayas déléguées, de mobiliser leurs équipes pour «empêcher» les manifestants, nombreux ces jours-ci, d’occuper les places publiques. Pas une place n’est épargnée : la pla-

ce du 1er Mai, celle de la Liberté de la presse (sic) à la rue Hassiba Ben Bouali, et tous les espaces attenant à la Grande-Poste ou encore à la place des Martyrs. La police a ressorti des barrières ou en a acquis d’autres pour ceinturer les espaces et interdi-re aux manifestants de s’y installer. Asrout, EPIC de la wilaya d’Alger, chargé normalement de l’assainis-sement des routes, participe avec ses équipes à ce travail. Les Algérois voient leurs espaces publics fermés. Les manifestants n’ont pas manqué de dénoncer les manœuvres menées par certaines APC, comme celle de Sidi M’hamed, qui a essayé, à en croire des manifestants, de remonter

les habitants du 1er Mai contre les «envahisseurs venus de leurs loin-taines montagnes». Des citoyens algériens venus de l’intérieur du pays ont été pris à partie sans raison aucune, sauf celle d’être étranger à une ville qui appartient, dans la Constitution, à tous les Algériens. Les travaux lancés ces derniers jours par Asrout à la place des Martyrs sont importants. Ces agents, souvent absents dans les quartiers, ont re-doublé d’ingéniosité pour bloquer la place. But caché : empêcher les ma-nifestants de s’y installer, au mépris de la Constitution. Mais qui en tient compte, quand les autorités la ba-fouent ? Nadir Iddir

POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DES CÉRÉALES

La conserverie Benamor veut aider les agriculteurs

L a Conserverie alimentaire Amor Benamor (CAB), ambitionne de devenir un acteur incontournable dans le marché de transformation des céréales.

L’entreprise reste cependant confrontée au problème d’approvisionnement en matières premières. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ne lui fournit que 50% des besoins de l’unité de production. Pour contourner cette contrainte, le groupe s’est tourné vers les agriculteurs qu’il envisage d’aider à améliorer la qualité des céréales algériennes. «Notre principal projet est de mettre en place un ré-seau avec les céréaliculteurs en partenariat avec le mi-nistère de l’Agriculture», nous a confié Adel Benamor, directeur de l’unité pâtes et couscous, en marge du Salon international de l’agroalimentaire Djazagro qui se tient au Palais des expositions (Pins maritimes). «Le blé algérien avait auparavant une grande noto-riété dans le monde, que nous voulons retrouver. En développant la production nationale, nous pourrons envisager d’augmenter nos capacités qui tournent

actuellement à 50%», souligne-t-il. La CAB a été créée en 1984 par le défunt Amor Benamor ; elle produisait 200 tonnes de concentré de tomate par jour. Elle a connu, au fil des années, une ascension fulgurante pour atteindre 5400 t/j actuellement. «Nous avons transformé 50% de la production na-tionale de tomate industrielle en 2010», note Adel Benamor. La CAB a investi le marché des pâtes en 2009. Elle produit quelque 180 t/j, mais espère arri-ver à 300 t/j à moyen terme. «Nous allons compléter la gamme et, pourquoi pas, exporter», indique notre interlocuteur. Le groupe comprend également une semoulerie d’une capacité de 700t/j et une pépinière qui fournit essen-tiellement des plants de tomate industrielle. La CAB, qui aspire à devenir un grand groupe de l’in-dustrie alimentaire en Algérie, s’est distinguée par une participation très remarquée au Djazagro où son stand est pris d’assaut par des curieux venus goûter ses pâtes et de son couscous. N. B.

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S P O R T S

MÉDECINE DU SPORTPremier congrès méditerranéen à AlgerL’ASMGA, présidée par le docteur Nourredine Bendib, organise, en partenariat avec le Comité olympique algérien (COA) présidé par le Pr Rachid Hanifi, la Société algérienne de médecine du sport (Gamets) présidée par le Pr Mohamed Tahmi et le Groupement latin et méditerranéen de la médecine du sport (GLMMS) présidé par le Pr Rodolpho Malberti, le 1er Congrès méditerranéen de médecine du sport à Alger, le 7 mai prochain. Des ateliers, des workshops ainsi qu’une exposition technique auront lieu en marge de cet évènement. Prendront part à cette importante manifestation d’éminents spécialistes de la médecine du sport. Parmi eux, le Dr Jehan Lecocq, président de la Société française de médecine du sport (SFMS) ; le Dr Jean-Luc Grillon, président du Syndicat des médecins du sport et président de l’Association sport et santé ; le Dr André Monroche, président de la Fédération de boxe Savate Française et président du Symposium international de médecine des Jeux mondiaux de la médecine et de la santé, ainsi que d’autres spécialistes venant d’Italie, d’Espagne, de Tunisie… Les thèmes retenus sont :«Consensus sur le carnet médical du sportif», «Psychologie du sport», «dopage».Des ateliers seront organisés : cardiologie du sport et prévention en milieu sportif (vaccinations obligatoires, mesures hygiéno-diététiques...) et des communications libres. L’assemblée générale du GLMMS se tiendra après la plénière. Pour toute information, contacter : [email protected] Tél/fax : 021 91 29 66 / 0661 55 15 35

RALLYE FÉMININ Deux Algériennes lauréates L’équipage algérien composé de Dalila Azzoug et de Taos Benhamdi a remporté dimanche le premier prix du 5e rallye féminin international des voitures de tourisme, organisé dans le nord du Maroc, a-t-on appris hier de la directrice de cette manifestation sportive, Mme Saïda Ibrahimi. Leurs compatriotes, Linda Zoubir et Djida Braï, se sont classées troisième dans la même catégorie derrière les deux sœurs marocaines, Amal et Bahia Damiri, en parcourant une distance d’environ 1500 km répartis sur 4 étapes, à raison de deux étapes par jour, ajoute-t-on de même source. Dans la catégorie (4X4), le titre est revenu à la Marocaine Hanane Morchide qui a remporté l’épreuve au terme de trois jours de compétition.

POLÉMIQUE À LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DES SPORTS DE BOULES

Le président donne son point de vue

L’ a s s e m b l é e générale de la Fédération

de boules, tenue la semaine dernière, a suscité beaucoup de commentaires et une décision d’invalidation prononcée par la tutelle pour «fautes et irrégularités» qui auraient entachées cette réunion. A priori, le MJS s’est basé sur des réclamations émises par des parties (ligues, arbitre et athlètes) qui n’ont pas pris part à l’AGO pour «des motifs règlementaires» précise la fédération.L’article «AG boules ; les bilans approuvés malgré les irrégularités», paru dans notre édition du 11 avril, a fait réagir le président de la Fédération algérienne de boules (FASB), El Hadi Makboul. Dans une précision de 4 pages, l’intéressé explique que «les travaux de l’AGO se sont déroulés dans la sérénité et la sagesse la plus totale … 72 sur les 84 membres statutaires ont adopté à l’unanimité et sans aucune réserve le bilan moral et financier 2010. L’assemblée s’est déroulée en présence des représentants du MJS et du président du COA, Rachid Hanifi, qui a souligné lors de son intervention, les efforts déployés par la fédération et sa fierté d’assister à notre assemblée… 30 ligues sur les 32 affiliées étaient représentées… Les Ligues de Batna, Jijel, Skikda, Khenchela, Guelma, Ouargla, Biskra se sont exclues d’elles-mêmes, et ce, après avoir adopté en AG le bilan moral et financier 2009. Ces dernières

ont rejeté en bloc et par écrit le programme de la FASB, refusant de s’affilier et de s’engager au même titre que les autres ligues, de participer aux compétitions nationales o f f i c i e l l e s … C e r t a i n s présidents de ces ligues n’ont procédé au paiement de leur cotisation qu’à la fin de l’année 2010 (fin décembre) sans, au préalable, participer aux compétitions de la FASB, ni signer leur engagement, leur affiliation ainsi que les contrats programmes d’objectifs pour la période 2010-2012 … Le bureau fédéral refuse que la discipline soit prise en otage par des personnes qui l’ont poussée vers le gouffre durant les 3 dernières décennies et dénoncent ces manipulations médiatiques … Le noyau dur qui compose ces 7 ligues est constitué principalement de membres de l’ancien bureau fédéral qui n’ont pour seul objectif que de déstabiliser le programme d’action de la fédération et sa feuille de route 2009-2012… L’audit finalisé par des experts, en

2009, a mis à nu la situation de l’état du sport de boules en Algérie, caractérisé par un recul manifeste dans tous les domaines, une maison en ruine, la fédération était devenue beaucoup plus une agence de voyages et de plaisirs pour certains membres et leur entourage… S’agissant de l’arbitre et de l’athlète n’ayant pu participé aux travaux de l’AG, en raison de la perte de leur qualité d’arbitre actif et athlète de l’équipe nationale depuis 2009», conclut le communiqué. Toutes ces informations ont été corroborées par le correspondant de notre quotidien présent dans la salle. Une source proche du bureau fédéral avance l’explication suivante concernant : «Cette affaire montée de toutes pièces et dont la seule motivation est que le président de la FASB est annoncé comme potentiel ministrable.» «Cela gêne quelques personnes», martèle en conclusion notre interlocuteur.

Yazid Ouahib

ULTRA MARATHON DES ZIBAN (100 KM)

Coup d’envoi ce matin à Biskra

Créé il y a trois années par Bouchaoui athlétique club (BAC), l’ultramarathon des Ziban de 100 km, unique en Afrique, se déroulera aujourd’hui entre Biskra

et Ouled Djellal. Le coup d’envoi de la 4e édition sera donné ce matin, à 6h, à Biskra. L’arrivée est prévue à Ouled Djellal, où les coureurs devront franchir la ligne d’arrivée en un temps de 13 heures. Un vrai défi pour les mordus de cette dure épreuve, attendus avant 19h, faute de quoi ils seront déclassés. Les spécialistes du monde entier qualifient cette folle course d’«exploit sportif et humanitaire». En effet, il y aura au départ 30 coureurs, dont 5 femmes, deux Sud-Africaines et une Autrichienne, qui vont parcourir les 100 km en une seule étape. Une distance équivalente à plus de deux marathons. Autant dire que c’est le dépassement des limites physiologiques, dont les diverses blessures ne seront pas épargnées. Justement, les organisateurs ont tout prévu ; une équipe médicale composée de quatre médecins du CNMS sera sur place. Les médecins procéderont aux examens des coureurs avant le départ, au point des 50 km et à l’arrivée. Pour éviter tout épuisement, une importante logistique a été mobilisée en faveur des ultra-marathoniens. Ces derniers seront accompagnés dans leurs efforts par trente cyclistes qui serviront de points de ravitaillement jusqu’à l’arrivée. Par ailleurs, en marge de cette compétition, sera organisée la 16e édition des Journées médico-chirurgicales, sous la houlette du professeur Abderahmane Benbouzid (chef de service orthopédie à l’hôpital de Ben Aknoun), qui est natif d’Ouled Djellal. A signaler aussi qu’une course de 5 km sera organisée au profit des habitants de Ouled Djellal. Chafik Boukabes

MONDIAL DE TAEKWONDO

Les Algériens seront au rendez-vousDeux sélections algériennes, seniors messieurs

et dames, de taekwondo, participeront au 20e Championnat du monde qui se tiendra à Gyeonglu en Corée du Sud du 1er au 7 mai prochain. Les hommes seront présents avec 10 athlètes, dont le chef de file qui n’est autre que Yamine Mokdad (58kg) champion d’Afrique et classé actuellement au top 10 mondial. L’équipe féminine, composée de quatre représentantes, sera emmenée par Lynda Azzeddine (+73kg), qui figure à la 17e place au classement mondial (2011). A l’issue du Mondial, les deux équipes algériennes resteront en Corée pour effectuer un stage de trois mois. D’autres sélectionnés algériens les rejoindront pour entamer la préparation. Celle-ci s’inscrit en prévision des Jeux africains et arabes. Il y a quelques jours, l’Algérie n’a pu se déplacer à Bruxelles pour participer au tournoi international de taekwendo en raison des difficultés d’obtention du visa auprès de l’am-bassade de Belgique. A noter que la délégation algérienne se rendra en Corée le 28 de ce mois. C. B.

DNA : USMK 0 – MOB 1

Les Crabes seuls en tête Pour le compte de la mise à jour du calendrier du

championnat de Division nationale amateurs (DNA), Les Crabes du MO Béjaïa ont réussi à revenir avec une précieuse victoire de leur déplacement, hier à Khenchela, où ils ont affronté la formation de l’USMK. Les Béjaouis ont livré une belle prestation ; Souakir et consorts et se sont créé de nombreuses occasions de but. Cependant, la seule réalisation des Béjaouis a été l’œuvre du joueur Akrour à la 70’, après un bon travail collectif. Avec cette victoire, les Béjaouis s’emparent du fauteuil de leader et occupent désormais seuls la première place avec 28 points ; ils devancent de deux longueurs les formations de l’USM Sétif et la JS Jijel. Il est à signaler que la fin de cette rencontre a été émaillée d’incidents ; des supporters du MOB ont été agressés par des fans locaux. Il est utile de préciser, par ailleurs, que les Béjaouis effectueront un deuxième déplacement consécutif ce samedi à M’sila pour donner la réplique au WRMB local et ce, dans le cadre de la 17e journée du championnat. L. Hama

MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

Le collectif des cadres écrit au Président

Le collectif interwilaya des cadres de la jeunesse et des sports dénonce, à travers

une lettre ouverte adressée au président de la République, «l’entorse au principe d’égalité de titre introduit par le décret exécutif n° 10/07 du 7/02/2010 notamment, son article 103 relatif à la classification des grades des éducateurs et éducateurs principaux de la jeunesse et des sports». Le document, dont El Watan détient une copie, ajoute que «ces grades auxquels on a exigé des conditions draconiennes d’accès, par rapport aux grades similaires des autres secteurs, ont été purement et simplement déclassés et discriminés».Le document précise «ce déclassement caté-goriel induit par le nouveau statut est en por-te-à-faux avec l’esprit de l’éthique qui balise toute action d’une administration équitable…, cette inégalité constatée a gravement écorné la

crédibilité de la Fonction publique en portant préjudice à la carrière de nombreux fonction-naires et instauré le découragement des agents qui ont jusqu’ici, grâce à leur dévouement, donné le meilleur d’eux-mêmes pour un secteur aussi névralgique. Le collectif interwilaya des cadres de la jeunesse et des sports formulent les revendications suivantes : l’intégration d’office de l’éducateur de la jeunesse et des sports à la ca-tégorie avec le maintien de la formation pour la classification à la catégorie 11, l’intégration de tous les anciens éducateurs de la jeunesse et des sports à la catégorie 11 sans formation, l’intégra-tion d’office de l’éducateur principal (TSS+ESJ) à la catégorie 11 avec le maintien de la formation pour la classification à la catégorie 12, l’intégra-tion d’office de tous les éducateurs de la jeunesse et des sports ayant 5 années d’ancienneté dans le corps au grade d’éducateur principal K. G.

Le président de la FASB, M. Makboul (au milieu), a apporté ses précisions au sujet de la très controversée AGO de la fédération

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S P O R T S

Histoire de penalty

Par Salim Oussaci

Dans l’exercice de sa noble et non moins dure tâche, un arbitre peut avoir à résoudre, dans un seul match, plusieurs équations compliquées, qui concernent principalement le penalty (accordé) contesté et le penalty (refusé) revendiqué. A la lecture des différents comptes rendus de presse et après avoir vu les images de la télévision des quatre rencontres des quarts de finale de coupe d’Algérie édition 2011, aucune de ces confrontations n’a été exempte d’actions litigieuses, laissant (après coup) libre cours aux différents commentaires, qui oscillent pour les perdants entre l’arbitraire et l’imaginaire, quant aux vainqueurs, la prestation de l’arbitre n’a pas été exemplaire. Pourtant, la commission fédérale des arbitres a tenu à mettre sur ces «chocs» les plus en forme ou en d’autres termes, en matière de gestion, les plus (ou mieux) désignés. Cela n’a pas, pour autant, diminué les carences relevées, soulignées et consignées. Ce qui remet sur la table, le débat sur la pertinence, voire l’utilité des rapports de supervisions qu’établissent les inspecteurs qu’on n’exploite pas à temps, et de facto frappés de nullité et qui demeurent cachés dans les tiroirs, jusqu’à la date butoir et la course ouverte aux grades supérieurs avec des places à pourvoir, au lieu d’être sur les terrains, elle est transférée vers les couloirs. S. O.

LE COIN DU REFEREE

MATCHES AVANCÉS DE LIGUE 1 (19e JOURNÉE)

Un menu fort attrayantP

our cause des demi-finales de la coupe d’Algérie prévues

lundi prochain et à l’effet de permettre aux représen-tants nationaux de défendre les couleurs nationales dans les coupes continentales, la LNF a décidé d’avancer quatre rencontres de la 19e journée de Ligue I pour cet après-midi. A commencer par ce big match entre le MCA et le CRB, qui se jouera finalement au stade Omar Hamadi de Bolo-ghine. Un match de rachat pour les deux équipes qui ont connu la même mé-saventure lors du dernier tour de la coupe d’Algérie. C’est dire que le vaincu pourrait connaître une se-maine bien agitée, surtout pour le MCA qui n’a pas besoin de ce nouveau coup de massue à la veille de sa rencontre continentale face aux Angolais du Grupo Deportivo interclub. Quant au CRB, la raclée reçue à Tizi Ouzou a été très mal digérée par ses fans. Ainsi, la bande à Gamondi a tout intérêt à se rebiffer. Ce n’est pas le cas des Canaris de la JSK qui sont sur un

nuage et comptent bien y rester en alignant une 9e victoire d’affilée depuis l’arrivée de Belhout. Mais ils ont tout intérêt à se mé-fier des Braïdjis. Idem pour la rencontre ASK-MCO. Les Khroubis en quête de points pour rester au sein de l’élite devront se donner à fond pour remporter le gain du match. Ils tenteront de mettre à profit cette concentration des Oranais sur la coupe qui reste leur principal objectif. Enfin,

la dernière rencontre s’an-nonce là encore très serrée : l’USMH et l’ESS. Sétif qui n’a pas envie de laisser filer plus loin le leader chélifien tentera de revenir avec les points de la victoire. Mais en aura-t-elle les moyens ? D’autant que l’adversaire du jour est aussi tenté par une place sur le podium. Ce sera aussi l’occasion pour Djabou de revenir sur un terrain qu’il ne connaît que trop bien et surtout qui lui a permis d’éclater au

grand jour. C’est dire que Harrachis et Sétifiens se livreront à une bataille serrée. C’est une journée placée sous le signe de l’indécision et surtout avec la tête à la coupe.

Mohamed Rachid

PROGRAMMEAujourd’hui à 16hBologhine : MCA – CRBEl Harrach : USMH – ESSKhroub : ASK – MCO (14h)BBA : CABBA – JSK

NOUREDDINE ZEKRI, ENTRAÎNEUR DU MCA

«Nous resterons à Bologhine cette saison»

Après la décision de domiciliation du derby algérois MCA-CRB au

stade Omar Hamadi, aujourd’hui à 16h, et «il en sera ainsi tout au long de la saison», a confirmé le coach du Mouloudia, Noureddine Zekri, hier lors de son point de presse heb-

domadaire, tenu au siège du Doyen à Chéraga. Dans ce match d’une extrême importance pour la survie du MCA en Ligue 1, eu égard à sa peu reluisante position de relégua-ble, l’entraîneur aura sous la main, une fois n’est pas coutume, tout son

effectif puisque l’on n’enregistre ni blessé ni suspendu. Pour le match d’aujourd’hui, Zekri souligne : «Ce sera un match difficile dans la mesure où le CRB joue pour la 3e place et sa grosse défaite face à la JSK ne signifie rien pour nous, il faut gagner, un point c’est tout.» Profitant de son rendez-vous médiatique, il a tiré à boulets rouges sur «l’abitrage qui nous a privés de pénalties face à la JSMB et l’ASK et Mial qui nous a cassés face au MCO». Et de réitérer : «Je suis là pour sauver le Mouloudia de la relégation et j’atteindrai mon objectif», conclut-il.

Abdelmadjid R.

Huis clos pour la JSK, l’USMH et le CRBLes stades de l’USM El Harrach, du CR Belouizdad et de la JS Kabylie viennent de faire l’objet d’une suspension d’un match à huis clos assortie d’une amende de 60 000 DA, a annoncé hier la Ligue nationale de football (LNF). Cette dernière motive sa position par la conduite incorrecte des supporters des clubs concernés durant les matches de la coupe d’Algérie disputée le week-end dernier. Cette mesure sera appliquée à partir du 20 avril prochain.

DEMI-FINALES DE LA COUPE D’ALGÉRIEUn plateau royalLe tirage au sort des demi-finales de la coupe d’Algérie, effectué hier soir en d i r e c t s u r l e p l a t e a u de l’ENTV, a donné lieu à des matches de rêve, sachant que les quatre équipes qualifiées relèvent de la Ligue 1 professionnelle. Ainsi, l’USM El Harrach recevra le tenant du titre, l’Entente de Sétif, alors que la JS Kabylie accueillera le Mouloudia d’Oran. Les demi-finales sont programmées pour le 18 avril. En attendant l’approbation de la présidence de la République, rappelons que la finale aura lieu le 1er mai prochain au stade du 5 Juillet (OCO). C. B.

Programme (18 avril 2011)Stade du 1er Novembre (El Harrach) : USMH - ESSStade du 1er Novembre (Tizi Ouzou) JSK - MCO

JO 2012Les Verts fi xés aujourd’huiC’est ce matin (10h) qu’aura lieu au Caire (Egypte) le tirage au sort du troisième tour préliminaire des éliminatoires des JO 2012 (zone Afrique). Ainsi donc, la sélection nationale olympique qualifiée avec brio face au Madagascar, sera fixée aujourd’hui sur son prochain adversaire qui sera issu du pot B comprenant les nations suivantes : Sénégal, Bénin, Mali, Zambie, Soudan, Congo, Tanzanie et RD Congo. Les Verts sont versés, rappelle-t-on, dans le pot A aux côtés de Côte d’Ivoire, Egypte, Nigeria, Tunisie, Afrique du Sud, Gabon et Maroc. Les matches aller de ce tour sont prévus les 3, 4 ou 5 juin alors que les matches retour auront lieu deux semaines plus tard. Les 8 pays qualifiés disputeront un tournoi final (du 2 au 18 décembre 2011) pour lequel l’Algérie sera candidate en cas de qualification des Verts. Les trois premiers passeront aux JO, le quatrième jouera un match barrage contre un représentant de l’Asie. K. Y.

Mouloudéens et belouizdadis vont en découdre sur le terrain du stade de Bologhine

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■ EUROPE

L’Islam veut sa place dans le droit des religions L’Islam prend progressivement sa place dans le droit des religions des pays européens, qui se heurtent cependant à la difficulté d’interlocuteurs multiples, ont relevé hier les parlementaires du Conseil de l’Europe. «Les religions, dont les institutions sont façonnées par des cultures non européennes ont du mal à s’intégrer dans le cadre fixé par les Etats européens»,

relève un rapport sur la dimension religieuse du dialogue interculturel débattu à Strasbourg. Selon ce document, le problème majeur est lié à la difficulté des communautés musulmanes de dégager de manière autonome une représentation remplissant les critères fixés par les pouvoirs publics. Ceux-ci «sont ainsi confrontés à une pluralité d’associations, de fédérations et de groupements musulmans, alors que la représentation des communautés religieuses chrétiennes et

juives a été historiquement construite sur un mode très centralisé», souligne l’auteur de ce rapport, la parlementaire luxembourgeoise Anne Brasseur. (AFP)

■ RUSSIEMedvedev n’exclut pas de se présenter pour un second mandat Le président russe, Dmitri Medvedev, a indiqué hier qu’il n’excluait pas de se porter candidat à sa propre succession pour un second mandat en 2012. «Je n’exclus pas d’être

candidat pour un nouveau mandat de président», a-t-il déclaré dans un entretien diffusé par le Kremlin et retransmis par des médias. «La décision va être prise dans un délai assez court, parce qu’il ne reste qu’un an», a-t-il ajouté, précisant que cette décision dépendra notamment «de la situation sociale, des préférences politiques» des électeurs. Agé de 46 ans, Dmitri Medvedev a été élu président de la fédération de Russie en mars 2008 avec 71,25% des voix. (APS)

EN BREF…

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 13 avril 2011El WatanLa guerre oubliée

Par Mohammed Larbi

Le monde, ou ce qu’on appelle la communauté internationale, n’a pas fini de faire son tri dans le traitement des affaires internationales. Une partie, pour ne pas dire l’écrasante majorité, en est tenue éloignée, souvent par manque

d’éléments d’appréciation et ensuite de moyens pour se faire entendre, tandis qu’un autre segment y est totalement impliqué de différentes manières et sur au moins deux points qui ont marqué, ces derniers jours, la question palestinienne. Alors que le monde avait les regards braqués sur la Libye et la Côte d’Ivoire, deux autres points chauds de la planète, Israël a mené contre la bande de Ghaza la plus sanglante agression depuis celle de décembre 2008. Plus grave, devrait-on relever, certains n’ont voulu relever et condamner de ce grave épisode que l’attaque palestinienne contre un bus israélien. Une manière, toujours la même d’ailleurs, d’escamoter les termes mêmes de ce conflit en en inversant les données, faisant des Palestiniens les agresseurs et évidemment, dans un tel cas de figure, Israël devient la victime à qui est reconnu le droit à la légitime défense. Rien de plus faux, car il s’agit d’une guerre d’occupation imposée aux Palestiniens, victimes aussi d’une guerre non conventionnelle qui leur est infligée par Israël. Il y a bien dans ce conflit un déséquilibre dans les moyens contre lequel avait justement mis en garde Kofi Annan peu avant de quitter ses fonctions de secrétaire général des Nations unies. Le monde s’y est montré terriblement sourd, laissant le champ libre à Israël et ses armes prohibées comme les bombes au phosphore ou à fragmentation. L’émotion seule ne règle absolument rien, surtout quand elle est de circonstance et quand elle est intégrée dans un exercice d’équilibrisme tout simplement dangereux car il renforce Israël dans son intransigeance.Pour la première fois dans l’histoire de ce conflit, la Ligue arabe cherche à impliquer davantage le Conseil de sécurité de l’ONU en lui demandant de faire pour les Palestiniens ce qu’il a fait il y a moins d’un mois pour les populations libyennes, d’autant plus que la similitude des situations est réelle, même s’il ne s’agit pas de conflits de même nature. Il s’agit d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la bande de Ghaza pour empêcher les attaques de l’aviation israélienne. L’appel n’a pas encore été formalisé, mais il est très peu probable qu’il franchisse le labyrinthe de la procédure onusienne. Enfin, c’est ce qui se dit pour dissimuler les oppositions auxquelles se heurte la question palestinienne. Tout est fait pour en empêcher jusqu’à la simple évocation, alors même que l’ONU met constamment à jour ses analyses, laissant entendre qu’Israël fait tout pour s’opposer au règlement de cette question. Se pose alors encore et toujours, avec la même pertinence, cette même question de justice que le monde a trop longtemps esquivée ou plus simplement qu’il a été rendu incapable de régler.

COMMENTAIRE

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA10°20°

15°24°

6°21°

14°29°

Par Chawki Amari

Il y a Cette insupportable nostalgie qui évite soigneusement le chemin de l’avenir. Il y a cette quête stupide de l’amour perdu que l’on recherche encore, alors que la plus belle

histoire d’amour est celle qui n’est pas encore arrivée. Il y a cette horrible plongée dans la magnificence d’une existence qui n’a pas existé, cette idolâtrie d’une Algérie heureuse, que les moins de 40 ans ne connaissent pas. Ce temps inconjugué où la SM, père naturel du DRS, torturait les opposants à la pince en expliquant à la population qu’une machine à laver ou un frigo est d’abord une faveur. Il y a cette idée d’un avant mieux que quand c’était moins pire, idéalisation du passé pour craintifs structurels, qui ont peur de perdre ce qu’ils n’ont plus en pensant garder ce qu’ils ont déjà perdu, armés de la seule conviction que le mal est une maladie du futur. Il y a cette récurrence meurtrière de la guerre de libération où il n’y avait qu’un seul objectif, l’indépendance, alors que revendiquer un autre objectif aujourd’hui est tout aussi noble, le développement, le pouvoir vivre ici et le mieux être. Il y a ces

contresens installés, ces rétroviseurs cassés, il y a Ouyahia qui se dit finalement prêt pour l’ouverture de l’audiovisuel, mais à capitaux mixtes, privés et publics, pour, comme il le dit, contrôler la ligne éditoriale. Il y a cette évidence rétroactive qu’il n’a rien compris au progrès, il y a cette peur du futur agitant les monstres de l’avenir, qui fait autant peur aux conservateurs du FLN/RND qu’aux islamistes, au président et à ses obligés d’hier, recroquevillés sur l’obligation d’un calendrier monté à l’envers. Il y a cette répulsion, gérontographique, qui tente vainement d’expliquer aux jeunes que les lendemains ne font pas grandir. Il y a cette génération de quinquagénaires et quadragénaires studieux, qui disent encore que les étudiants d’aujourd’hui ne sont plus les étudiants d’hier. Justement, hier, les étudiants ont donné une bonne leçon aux partis politiques, aux syndicats, aux groupes facebook et à la police. Armés de leur seule conviction, ils ont paralysé Alger et revendiqué haut et fort ce qu’ils veulent. Le désir est le seul moteur de l’histoire.

Vouloir est un verbe du futurPOINT ZÉRO

LES PRÉCISIONS DE SONATRACHSuite à l’article paru sur le quotidien El Watan du lundi 4 avril 2011 (rubrique «Point zéro»), faisant allusion aux derniers appels d’off res de Sonatrach relatifs à la prise en charge de l’hébergement et de la restauration du personnel du Sud en full catering, je vous prie de bien vouloir porter à la connaissance des lecteurs les précisions suivantes.Le marché full catering concerne la prise en charge de 900 agents travaillant dans cette zone, à 150 km au sud de Hassi Messaoud, dans le désert, en plein erg oriental et pour une durée de trois ans. Cette prise en charge englobe l’hébergement, la restauration (petit-déjeuner, déjeuner, dîner et casse-croûte pour le personnel en travail posté), ainsi que le nettoyage et l’entretien des chambres, blocs administratifs, ateliers et locaux annexes.Les prix réels contractuels journaliers sont les suivants : 800 DA par repas, 250 DA pour le petit-déjeuner et 350 DA pour l’entretien des chambres.Le coût global de ce marché s’élève à 2 956 246 035 DA.