2011 | Communiqué N°10

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N°10 Mardi 15 novembre 2011 Catherine Bailhache [email protected] 02 41 57 11 08 06 11 92 56 40 Soizig Le Dévéhat [email protected] 02 51 81 59 33 06 85 03 73 65 www.lacor.info Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-six structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la défense de l’art et essai et de la recherche dans le cinéma. L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com-munes de programmation, d’animation et de promotion des films, destinés à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs et la rencontre des publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité. C O M M U N I Q U E S o m m a i r e 1. 2 Du côté des adhérents 3 Soutiens GNCR 4 Soutiens AFCAE AP 5. 6 Soutiens AFCAE JP et répertoire avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l o u e s t p o u r l a r e c h e r c h e présidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – [email protected] Du côté des adhérents : ça a déjà eu lieu ou ça va avoir lieu... La Coursive à la Rochelle a organisé un stage cinéma les 8 et 9 octobre 2011 FEMMES DE LA NUIT : images de la prostituée au cinéma animé par Alain Bergala (essayiste, cinéaste de fiction et de documentaire, enseignant de cinéma à La fémis) Participation au WE : 40 € normal | 32 € Carte La Coursive | 25€ Moins de 26 ans | 20 € Pass’Culture Etudiant Le personnage de la prostituée est une figure majeure et permanente de l’histoire du cinéma, depuis le muet ( Nana de Renoir, Journal d’une fille perdue de Pabst) jusqu’à nos jours, tout particulièrement en France (où la figure de la prostituée traverse toutes les époques et les esthétiques de notre cinéma national), en Allemagne, en Italie et au Japon (où le film de prostituées est devenu un véritable genre national dans l’après-guerre : le pan-panmono). La représentation de la prostituée oscille selon les époques, les pays et les cinéastes, entre mythologie et réalisme critique. Du côté de la mythologie, le cinéma s’est beaucoup servi de l’image poétique et idéalisée de la prostituée au grand cœur, innocente et généreuse (dans les films américains grand public) ou alors de la prostituée pittoresque, haute en couleurs, au langage libre et décapant (dans les films français). Du côté du réalisme critique, la prostituée est le révélateur de tous les refoulés de la société et de la pire des exploitations, celle du corps comme marchandise. La «maison close» a inspiré beaucoup de films. Ce petit monde en réduction est très cinématographique avec ses rituels de mise en scène, sa scénographie, ses costumes, ses maquillages, ses règles et ses valeurs, mais cette micro-société est moins close sur elle-même qu’il n’y paraît et elle est souvent traversée par toutes les contradictions de la société qui l’entoure. Certains cinéastes, comme Mizoguchi et Godard, ont fait de la prostitution leur sujet de prédilection, au cœur même de leur création, et y ont consacré plusieurs films. Mizoguchi est sans aucun doute le plus grand cinéaste de la prostitution : La Fête à Gion; Les Sœurs de Gion ; Les Femmes de la nuit ; La Vie d’O’Haru, femme galante ; Les Contes de la lune vague après la pluie ; Les Musiciens de Gion ; L’Intendant Sansho ; La Rue de la honte. Le sort des femmes qui sont condamnées à cette activité lui permet de faire un constat lucide et cruel de tout ce qui est en crise dans la société japonaise de son époque, dont elles sont le révélateur. Pour Godard (Une femme coquette, Anticipation, Vivre sa vie, Deux ou trois choses que je sais d’elle, Sauve qui peut (la vie) ), la prostitution a toujours été le modèle réduit des relations sociales en général. Il a su faire table rase dans ses films de toute la mythologie cinématographique accumulée sur la figure de la prostituée : chez lui c’est toujours une femme qui est d’abord une femme comme les autres et qui ne se définit pas, sous le regard de sa caméra, par son métier. Toutes les grandes actrices de cinéma, de Louise Brooks à Catherine Deneuve, en passant par Simone Signoret, Shirley MacLaine et Anna Karina, ont eu envie, un jour ou l’autre, de se confronter à ce rôle «à part» de femme de la nuit ou de belle de jour. Alain Bergala Samedi 8 octobre • 14H30 Vivre sa vie de Jean-Luc Godard (France, 1962, 1h20, N&B) Précédé de La Maison Tellier de Max Ophüls (France, 1952, 40’, N&B) Séance de travail jusqu’à 19h00 • 20H30 L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (France, 2011, 2h05) | Suivi d’une rencontre publique avec Alain Bergala Dimanche 9 octobre • 10H00 Les Femmes de la nuit de Kenji Mizoguchi (Japon, 1948, 1h14, N&B) Séance de travail jusqu’à 13h00 • 15H00 La Viaccia de Mauro Bolognini (Italie, 1951, 1h50, N&B) Séance de travail jusqu’à 18h00 ••••••••••••••••••••• Au Fanal à St-Nazaire : les Rencontres Féministes Européennes, du 23 au 27 novembre À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre 2011 , le GRIF (Groupe d’initiative féministe) se propose, à travers ces Rencontres féministes européennes, de mener, à travers des débats, conférences et projections de films sur les violences faites aux femmes, une réflexion et un échange de points de vue européens sur les moyens de lutter contre ce fléau. Dans ce cadre, le Fanal programme 4 films, dont 3 seront suivis d'une rencontre. Programme détaillé sur le site du Fanal ici Tomboy de Céline Sciamma (France • avril 2011 • 1H22) Ne dis rien de Iciar Bollain (Espagne • 2004 • 1h44) Suivi d'un débat : « Violences faites aux femmes : silence », animé par Jacqueline Tregret du CDIFF et Léonie Bradel du GRIF. Lilya 4-ever de Lukas Moodysson (Danemark/Suède • 2003 • 1h49 • Interdit - de 12 ans) Suivi d'un débat : « Regard sur un parcours de femme prostituée : quelles interrogations soulève le regard du cinéaste ? », animé par Paul-Gael Simon de l’APUIS et Violaine Lucas du GRIF. La Femme sans piano de Javier Rebollo (Espagne • juillet 2011 • 1h35) Suivi d'un débat avec Michèle Lesbre écrivaine et Violaine Lucas du GRIF.

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Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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N°10Mardi 15

novembre 2011

Catherine [email protected]

02 41 57 11 0806 11 92 56 40

Soizig Le Dévé[email protected]

02 51 81 59 3306 85 03 73 65

www.lacor.info

Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire et

Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-six structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la défense de l’art et essai et de la recherche dans le cinéma.

L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com-munes de programmation, d’animation et de promotion des films, destinés à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs et la rencontre des publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité.

C O M M U N I Q U ES o m m a i r e

1. 2 Du côté des adhérents

3 Soutiens GNCR

4 Soutiens AFCAE AP

5. 6 Soutiens AFCAE JP et répertoire

avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes

A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ’ o u e s t p o u r l a r e c h e r c h eprésidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE – tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – [email protected]

Du côté des adhérents : ça a déjà eu lieu ou ça va avoir lieu...La Coursive à la Rochelle a organisé un stage cinéma les 8 et 9 octobre 2011

FEMMES DE LA NUIT : images de la prostituée au cinémaanimé par Alain Bergala (essayiste, cinéaste de fiction et de documentaire, enseignant de cinéma à La fémis)

Participation au WE : 40 € normal | 32 € Carte La Coursive | 25€ Moins de 26 ans | 20 € Pass’Culture Etudiant

Le personnage de la prostituée est une figure majeure et permanente de l’histoire du cinéma, depuis le muet ( Nana de Renoir, Journal d’une fille perdue de Pabst) jusqu’à nos jours, tout particulièrement en France (où la figure de la prostituée traverse toutes les époques et les esthétiques de notre cinéma national), en Allemagne, en Italie et au Japon (où le film de prostituées est devenu un véritable genre national dans l’après-guerre : le pan-panmono).La représentation de la prostituée oscille selon les époques, les pays et les cinéastes, entre mythologie et réalisme critique. Du côté de la mythologie, le cinéma s’est beaucoup servi de l’image poétique et idéalisée de la prostituée au grand cœur, innocente et généreuse (dans les films américains grand public) ou alors de la prostituée pittoresque, haute en couleurs, au langage libre et décapant (dans les films français).Du côté du réalisme critique, la prostituée est le révélateur de tous les refoulés de la société et de la pire des exploitations, celle du corps comme marchandise. La «maison close» a inspiré beaucoup de films. Ce petit monde en réduction est très cinématographique avec ses rituels de mise en scène, sa scénographie, ses costumes, ses maquillages, ses règles et ses valeurs, mais cette micro-société est moins close sur elle-même qu’il n’y paraît et elle est souvent traversée par toutes les contradictions de la société qui l’entoure. Certains cinéastes, comme Mizoguchi et Godard, ont fait de la prostitution leur sujet de prédilection, au cœur même de leur création, et y ont consacré plusieurs films. Mizoguchi est sans aucun doute le plus grand cinéaste de la prostitution : La Fête à Gion; Les Sœurs de Gion ; Les Femmes de la nuit ; La Vie d’O’Haru, femme galante ; Les Contes de la lune vague après la pluie ; Les Musiciens de Gion ; L’Intendant Sansho ; La Rue de la honte. Le sort des femmes qui sont condamnées à cette activité lui permet de faire un constat lucide et cruel de tout ce qui est en crise dans la société japonaise de son époque, dont elles sont le révélateur.Pour Godard (Une femme coquette, Anticipation, Vivre sa vie, Deux ou trois choses que je sais d’elle, Sauve qui peut (la vie) ), la prostitution a toujours été le modèle réduit des relations sociales en général. Il a su faire table rase dans ses films de toute la mythologie cinématographique accumulée sur la figure de la prostituée : chez lui c’est toujours une femme qui est d’abord une femme comme les autres et qui ne se définit pas, sous le regard de sa caméra, par son métier.Toutes les grandes actrices de cinéma, de Louise Brooks à Catherine Deneuve, en passant par Simone Signoret, Shirley MacLaine et Anna Karina, ont eu envie, un jour ou l’autre, de se confronter à ce rôle «à part» de femme de la nuit ou de belle de jour. Alain Bergala

Samedi 8 octobre

• 14H30 Vivre sa vie de Jean-Luc Godard (France, 1962, 1h20, N&B)Précédé de La Maison Tellier de Max Ophüls (France, 1952, 40’, N&B) Séance de travail jusqu’à 19h00

• 20H30 L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (France, 2011, 2h05) | Suivi d’une rencontre publique avec Alain Bergala

Dimanche 9 octobre

• 10H00 Les Femmes de la nuit de Kenji Mizoguchi (Japon, 1948, 1h14, N&B)

Séance de travail jusqu’à 13h00

• 15H00 La Viaccia de Mauro Bolognini (Italie, 1951, 1h50, N&B)Séance de travail jusqu’à 18h00

•••••••••••••••••••••

Au Fanal à St-Nazaire : les Rencontres Féministes Européennes, du 23 au 27 novembreÀ l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre 2011, le GRIF (Groupe d’initiative féministe) se propose, à travers ces Rencontres féministes européennes, de mener, à travers des débats, conférences et projections de films sur les violences faites aux femmes, une réflexion et un échange de points de vue européens sur les moyens de lutter contre ce fléau.

Dans ce cadre, le Fanal programme 4 films, dont 3 seront suivis d'une rencontre. Programme détaillé sur le site du Fanal ici

Tomboy de Céline Sciamma (France • avril 2011 • 1H22)

Ne dis rien de Iciar Bollain (Espagne • 2004 • 1h44)

Suivi d'un débat : « Violences faites aux femmes : silence », animé par Jacqueline Tregret du CDIFF et Léonie Bradel du GRIF.

Lilya 4-ever de Lukas Moodysson (Danemark/Suède • 2003 • 1h49 • Interdit - de 12 ans)

Suivi d'un débat : « Regard sur un parcours de femme prostituée : quelles interrogations soulève le regard du cinéaste ? », animé par Paul-Gael Simon de l’APUIS et Violaine Lucas du GRIF.

La Femme sans piano de Javier Rebollo (Espagne • juillet 2011 • 1h35)

Suivi d'un débat avec Michèle Lesbre écrivaine et Violaine Lucas du GRIF.

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Du côté des adhérents : ça a déjà eu lieu ou ça va avoir lieuAtmosphères 53, Atmosphères Cinéma/Le Vox en Mayenne et le Cinématographe à Nantes proposent

un cycle « La Seconde guerre mondiale au Cinéma »en collaboration avec Stéphane Bouquet (écrivain, scénariste et critique de cinéma)

Pourquoi aimè-je les films de guerre ? Pour de multiples raisons sans doute mais qui ont toutes à voir avec le sentiment de la mort. Un film de guerre est un memento mori permanent, un souviens-toi que tu vas mourir. Les mauvais films de guerre, les films de propagande, se réjouissent de cette mort qui vient, et qui vient en nombre : elle est la preuve du bon combat, de l'amour (en général dévoyé) pour une valeur supérieure à la vie. Les bons films de guerre, au contraire, s'approchent au plus près de la vie nue, ou dénudée, dont il ne reste rien que le battement. Je crois que certains films de guerre nous ont donné un portrait magnifique de la compassion humaine, et de la fragilité qui l'accompagne. Etre blessé, mourir, avoir peur : voilà ce qui me semble le cœur du genre, derrière les rafales, les explosions, les Sir yes sir. Un film de guerre témoigne souvent fidèlement de la situation des humains plongés dans la violence générale du monde. S. Bouquet

Films programmés au Vox de Mayenne d'octobre à juin 2012 :The Mortal Storm de Frank Borzage (USA, 1940, 1h40)

Le Dictateur de Charles Chaplin (USA, 1940, 2h04)

Vivre libre de Jean Renoir (USA, 1943, 1h43)

Le Soleil de Alexandre Sokourov (Russie, 2005, 1h50)

Casablanca de Michael Curtiz (USA, 1942, 1h42)

L'Enfance d'Ivan de Andreï Tarkovski (Russie, 1962, 1h45)

Le Soldat Dieu de Koji Wakamatsu (Japon, 2010, 1h25)

Inglorious Basterds de Quentin Tarantino (USA, 2009, 2h33)

Black Book de Paul Verhoeven (Pays-Bas, Royaume-Unis, Allemagne, 2006, 2h25)

Stéphane Bouquet animera plusieurs leçons de cinéma dans le cadre de ce cycle au Vox et au Cinématographe.

Plus d'infos sur le site d'Atmosphères 53 ici, sur celui du Cinématographe dans le cadre de La loi du genre ici

••••••••••••••••••••••••••••le mois de novembre à l'Ariel à Mont-Saint-Aignan : du dogme, du doc et des rencontres...

Pour plus de détails, télécharger le programme de l'Ariel sur le site de la ville ici

Programmation autour du Dogme 95, en partenariat avec le festival Automne en NormandieConférence « le Dogme 95 : les 10 commandements danois » par Julien RejlEn 1995, les deux réalisateurs danois Lars von Trier et Thomas Vinterberg rédigent un manifeste cinématographique à l’occasion du centenaire du cinéma avec pour ambition de forger l’avant-garde du cinéma mondial. Lars von Trier, cinéaste provocateur fut le chef de file des films issus du Dogme 95, texte fondateur conçu comme le Décalogue d’un nouveau cinéma, énonçant dix règles formelles pour démythifier la notion d’auteur et purifier le cinéma de ses artifices techniques. J. Rejl

Julien Donkey-Boy d'Harmony Korine (USA • 1999 • 1H35)

les Idiots de Lars Von Trier (Danemark • 1998 • 1h57)

Festen de Thomas Vinterberg (Danemark / Suède • 1998 • 1h45)

Festival France terre d'asileFrance Terre d'Asile fête ses 40 ans et les 60 ans de la Convention de Genève. Nulle part terre promise d'Emmanuel Finkiel (France • 2008 • 1h43)

les Arrivants de Claudine Bories et Patrice Chagnard (France • 2008 • 1h53)

le Dernier Caravanserail (Odyssées) d'Ariane Mnouchkine (France • 2006 • 4h28)

Just a kiss de Ken Loach (GB • 2003 •1h43)

CinécampusQu'ils reposent en révolte de Sylvain Georges (France • N&B • 2010 • 2h30) en présence du réalisateur et d'Eugenio Renzi de Independencia

Semaine de la solidarite internationale En partenariat avec le CODASI, le master CMOPC et le festival Regard sur le cinéma du Monde.le Salaire de la dette de Jean-Pierre Carlon (Congo / France • 2010 • 52')

Semaine de la finance solidaireIndices de Vincent Glenn (France • 2010 • 1h21)Débat animé par M. Gomis avec D. Barbier (Habitat et Humanisme en Seine-Maritime) et C. de Rostolan (Terre de liens).

Mafrouza II (Coeur) d'Emmanuelle Demoris (France • 2010 • 2h34)Rencontre avec la réalisatrice (sous réserve). En partenariat avec l 'association ALIF qui propose des patisseries orientales. A noter que l'Ariel programme l'ensemble du cycle Mafrouza, avec un film par mois, d'octobre à février 2012.

Black Book

L'Enfance d'Ivan

Le Soleil

The Mortal Storm

Le Salaire de la dette

Inglorious Basterds

Casablanca

Mafrouza (coeur)

Le Soldat Dieu

Le Dictateur

Qu'ils reposent en révolte

IndicesNulle part Terre promise

Les IdiotsJulien Donkey-Boy

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Soutiens GNCR

Oki's movie de Hong SangsooCorée du Sud • 2010 • 1H20 • avec Lee Sunkyun, Jung Yumi, Moon SungkeumLes Acacias • 7 décembre 2011

Dossier sur Hong Sangsoo ici | Dossier de presse crée par la Cinémathèque française à l'occasion de la rétrospective qui lui a été consacrée en mars 2011 ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR

Quatre histoires courtes, « Un jour d'incantation », « Le Roi des baisers », « Après la tempête de neige » et « Le Film d'Oki », sur l'évolution de deux relations liées à la même femme mais aussi sur la nature du cinéma, les complications de l'amour et la difficulté de communiquer sincèrement.

Faste période pour le plus prolifique des réalisateurs coréens, qui, alors qu’il s’apprête à présenter son nouveau film sur la croisette à Un Certain Regard, a déjà illuminé en 2010 deux des plus grands festivals (Cannes et Venise) avec deux de ses meilleurs long-métrages : Hahaha et Oki's movie. Ce dernier se découpe en quatre segments. Non pas quatre court-métrages disparates mais quatre variations sur une même histoire centrale, mettant en scène les mêmes personnages (joués par les mêmes acteurs) et leurs hésitations amoureuses. Tous les éléments du cinéma de Hong Sang Soo sont à nouveau là, à tel point qu'on pourrait presque deviner à l'avance les pitchs de chacun de ses nouveaux long-métrages. Or, Oki's movie arrive à point nommé pour confirmer que si l'univers du cinéaste reste effectivement le même de film en film (et après tout pourquoi pas ?), des nuances y existent bel et bien. Chaque partie d'Oki's movie vient, malgré son apparente simplicité, semer le trouble dans sa manière de répondre à la précédente. Un jeu de miroir à la fois limpide et vertigineux, qui culmine par un film dans le film (mais en est-ce vraiment un ?) venant illustrer de manière presque conceptuelle tout l'art narratif de Hong Sang Soo, dans lequel la jeune héroïne s'amuse "les choses se répètent avec des différences que je ne peux pas comprendre". Variations de points de vue ? Contradiction ? Fantasmes de personnages se mettant eux-mêmes en scène ? Héros perdus dans leurs propres fantasmes? On le sait l’œuvre d’HHS est souvent très riche en interprétation possibles sur l’art de la narration, sur les frontières floues qui séparent la retranscription ou le souvenir de la fiction pure. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le génie du cinéaste se trouve justement dans l'art de faire passer ces théories par une mise en scène et une direction d’acteurs proche à la fois discrète et très élégante, et surtout avec la plus classe des grandes simplicités. Gregory Coutaut - www.filmdeculte.com ici

Autres critiques : Claude Rieffel – www.avoir-alire.com ici | Victor Lopez - http://eastasia.fr ici | Thomas Richardson ici | Kizushii - www.sancho-asia.com ici

Corpo celeste d'Alice RohrwacherItalie / France / Suisse • 2011 • 1H40 • avec Yile Vianello, Salvatore Cantalupo, Anita Caprioli, Pasqualina

Scuncia et Renato CarpentieriAd Vitam • 21 décembre 2011 • Quinzaine des Réalisateurs 2011

Fiche film sur le site du distributeur ici | Entretiens vidéo avec la réalisatrice sur Arte Tv ici ; sur le site de la Quinzaine ici ; sur Canal + ici |

Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR

Marta, 13 ans, lutte pour se réacclimater au sud de l’Italie après dix ans passés en Suisse. Tourmentée, les yeux brillants, elle observe la ville, prête attention à ses sons et à ses odeurs, mais continue à se sentir comme une étrangère. Marta va faire sa confirmation et suit des cours de catéchisme. Elle va être confrontée à la morale de la communauté catholique locale. De l’expérience des règles à la décision courageuse de se couper les cheveux, Marta commence pour la première fois depuis son retour en Italie à construire sa propre vie.

"Mêlant fiction et documentaire, en étant au plus près de ses personnages, Alice Rohrwacher met en scène avec délicatesse et sensibilité, la fragilité et les contradictions d'une jeune adolescente." Marzena Moskal, comité de sélection Quinzaine des réalisateurs

Marta a 13 ans. Pour la première fois, elle retourne dans « son village » calabrais. Mais en fait, la Calabre, Marta ne connaît pas du tout. Son truc, c’est plutôt la Suisse, c’est là qu’elle a vécu, qu’elle est allée à l’école. Alors, forcément, il y a comme un contraste : l’Eglise par exemple. En Calabre, la religion est partout : les processions, le catéchisme, la préparation à la confirmation, autant d’éléments qui devraient aider Marta à s’intégrer. Dans son premier long métrage, Alice Rohrwacher nous montre que toutes ces bondieuseries ne sont en fait que de la poudre aux yeux – et elle n’hésite pas à emprunter certains gags à Rossellini ou Pasolini (le téléphone portable du prêtre qui sonne sans arrêt, le manque de profondeur, voire la bêtise de l’enseignement du catéchisme, etc.). Ici, au fin fond de la botte italienne, on constate à quel point le « chacun pour soi » est la règle numéro 1, religion ou pas. Bien sûr, l’Eglise est très forte pour dessiner une image idéale de la solidarité et de l’intégration dans la société, mais à l’envers du décor, les familles se déchirent, les prêtres censés rassembler les brebis égarées sont loin d’être des exemples de moralité, les autorités préfèrent faire peur plutôt que de convaincre… Dans son œuvre dynamique et sensible, la réalisatrice suisse évite habilement les écueils : pas question de faire la morale à qui que ce soit. À Corpo Celeste, les personnels de l’Eglise, incapables et dépassés ne sont pas chargés… on ne tire pas sur les ambulances. Et puis, on constate que tous ces enfants de chœur sont un peu les anges gardiens de Marta. Et le film se termine par une petite lueur d’espoir au bout du tunnel : modestement, l’héroïne comprend qu’elle est en vie, en bonne santé et après tout, c’est bien ça l’essentiel, le miracle de la vie. Martin Rosefeldt – Arte.tv

Agence du court métrageLes tarifs de l'Agence du court métrage ont changé depuis le 1er novembre 2011.

L'Agence a souhaité développer un nouveau modèle économique pour :

• Mieux accompagner les programmateurs dans la diversité de leurs pratiques de diffusion : nuit du court métrage, multiprogrammation dans un lieu unique (musée, médiathèque, salle de cinéma), circulation de programmes, séance ponctuelle, sans oublier bien évidemment les rétrospectives dans les festivals, autant de cas de figures que rencontrent aujourd’hui nos services.

• Moderniser le fonctionnement de notre association : la mise en œuvre de la nouvelle grille vous permet de mieux anticiper le coût d’une prestation auprès de l’Agence. En lien avec la durée des programmes, cette tarification vous donne également la possibilité de présenter aux publics davantage de films.

Vous trouverez nos nouveaux tarifs sur leur site, sur la page "diffuser des films".

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Soutiens AFCAE

Le Havre d'Aki KaurismakiFinlande / France • 2011 • 1H33 • avec André Wilms, Kati Outinen, J-P Darroussin, Miguel Blondin

Pyramide distribution • 21 décembre 2011 | Festival de Cannes 2011 | Sélection officielle

Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

Site du distributeur ici | Présentation et entretiens avec A. Kaurismaki et acteurs sur Arte.tv ici | Entretien avec le réalisateur dans l'Humanité ici

Marcel Marx, bientôt soixante ans, est cireur de chaussures au Havre. Il vit pauvrement mais dignement avec son épouse, qui lui cache une inquiétante maladie. Sur le port, Marcel rencontre par hasard un enfant, survivant clandestin d’un container arrivé d’Afrique. Une profonde amitié naît entre Marcel, désemparé quand l’état de son épouse s’aggrave, et Idrissa, qui rêve de rejoindre sa mère en Angleterre…

Dans le Havre, l'inimitable cinéaste finlandais signe une fable décalée où l'humour et l'utopie politique sont convoqués pour le meilleur. Une merveille.

[…] Fidèle à son art minimal et à sa très singulière stylisation du réel, Kaurismaki ne s'adonne pas à un réquisitoire politique, façon pamphlet courroucé. Plus subtil, le cinéaste confronte plusieurs mondes au sein du même récit et émet, en images et en sons, une hypothèse utopique qui fait du bien aux yeux et aux oreilles. Avec un sens de l'absurde et du décalage qui n'appartient qu'à lui, Kaurismaki joue du contraste, de l'anachronisme. Pour raconter son histoire d'ici et maintenant, il met en scène une France fantasmée et fétichisée, à base d'archétypes dramatiques, de décors tout droit débarqués des années 60 (zinc de bistrots, vieux téléphones, juke-box, vieux flippers…), d'acteurs à trogne baptisés Becker (comme Jacques) et incarnés par des outsiders historiques (de Pierre Etaix à Little Bob, figure tutélaire du rock havrais et français). Sur cette toile de fond merveilleusement poétique, mais sans un gramme de mièvrerie, il filme une histoire contemporaine, celle de la France d'aujourd'hui avec ses ministres qui ne jurent que par l'identité nationale, ses préfets qui font du chiffre et ses flics zélés. (...)Mais Aki n'est pas Ken Loach et son film, dans une atmosphère feutrée et naïve purement kaurismakienne, préfère prendre la poudre d'escampette, direction la fantaisie et le détournement des genres. Dans Le Havre, le flic façon Melville (Darroussin) boit du pinard grand cru et ne croit pas en sa mission, les dialogues tombent à côté de la plaque pour le meilleur et les copains de Marx, la boulangère Yvette comme l'épicier beur, contribuent à la mission humaniste avec la même ferveur modeste et évidente. Même la maladie (car la douce Arletty souffre d'un cancer) ne vient pas titiller notre fibre lacrymale. Ce qui, en passant, admoneste une belle leçon de dignité et de distance à tous les cinéastes qui, depuis le début du festival, empoignent des « gros » sujets (pédophilie, maladies incurables…) pour mieux prendre en otage le spectateur. Avec élégance et sobriété (...), Kaurismaki signe une fiction où le refus absolu de l'esprit de sérieux est le meilleur allié de l'utopie politique et de la croyance dans le pouvoir enchanteur du cinéma. (…) Olivier De Bruyn – www.evene.fr ici

Autres critiques :Thomas Sotinel - Le Monde ici | Philippe Azoury - Libération ici | Jean-Baptiste Morain - Les Inrocks ici | Christophe Kantcheff - Politis ici | François-Guillaume Lorrain - Le Point ici | Benoît Thevenin - www.laterna-magica.fr ici | Damien Leblanc - http://cinema.fluctuat.net ici

On the Ice d'Andrew Okpeaha MacleanUSA • 2011 • 1H36 • avec Josiah Patkotak, Frank Qutuq Irelan, Teddy Kyle Smith, Adamina KerrMemento • 14 décembre 2011 Festival de Berlin 2011 : Prix du Meilleur Premier Film | festival de Sundance 2011 | Festival Deauvile 2011

Fiche film sur le site du distributeur ici | Interview du réalisateur iciVidéo-conférence avec le réalisateur au festival de Deauville ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

Qalli et Aivaaq, deux adolescents de la communauté iñupiaq mènent une vie sans histoire dans une petite ville isolée du nord de l’Alaska jusqu’au jour où, partis à la chasse au phoque avec un de leurs amis, une dispute se solde par la mort accidentelle de ce dernier. Paniqués, les deux garçons décident de se débarrasser du corps. Liés par leur sombre secret, rongés par la culpabilité, les deux amis vont être amenés à explorer les limites de leur amitié et de leur honneur.

[…] Mettant en scène plusieurs générations de la communauté inupiaq, On the ice montre à la fois comment vivent les jeunes en Alaska, et les différences de langage et de culture qu’Internet et la télévision ont introduites en une seule génération. Imaginé comme un thriller, ce film sur la perte de l’innocence interroge également la fin de l’amitié et prend ainsi un tour universel habité par les image sublimes de chasse sur la banquise à perte de vue. Prolongation d’un court-métrage du même nom (« Sikumi ») tourné en inupiaq et primé au festival de Sundance en 2008, On the ice est un premier long métrage parfaitement maîtrisé. passionnant aussi bien au niveau du contenu, qui ouvre sur la vie quotidienne en Alaska, que de la forme qui déploie une superbe photographie sans jamais sortir du réalisme (…) http://toutelaculture.com ici

Autres critiques : Ava Cahen - www.clapmag.com ici | Thomas Richardson ici

Une bouteille à la mer de Thierry BinistiFrance • 2011 • 1H36 • avec Agathe Bonitzer, Mahmoud Shalaby, Hiam Abbass, Riff Cohen, Abraham Belaga

Diaphana • 28 décembre 2011 | Adaptation du roman de Valérie Zenatti « Une Bouteille dans la mer de Gaza »

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Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dix-sept ans, elle a l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux « Gazaman »…

Des courts métrages du réalisateur sont disponibles à l'Agence du court métrage, notamment Le livre de minuit (1996 • 17' • avec Dominique Blanc)

Page 5: 2011 | Communiqué N°10

Soutiens AFCAE Jeune publicLe Tableau de Jean-François Laguionie

Animation • France • 1H16 • 2D/3D • à partir de 8 ansGebeka films • 23 novembre

Site distributeur ici | site du réalisateur iciUne exposition peut accompagner le film, plus d'info ici | bon de commande ici

Dans un tableau inachevé vivent trois sortes de personnages, que le Peintre a plus ou moins "finis". S'estimant supérieurs, les "tout-peints" prennent le pouvoir. Persuadés que seul leur créateur peut ramener l’harmonie, Ramo, Lola et Plume réussissent à quitter le tableau pour partir à sa recherche.

A la suite de Lola nous entrons dans le tableau. Au château, les nobles, infatués de leur belle apparence, refusent l'entrée aux personnages inachevés relégués dans le parc. Ils font une chasse sauvage aux "roughs" (croquis au fusain). Ramo, amoureux d'une beauté dénuée de couleurs, se révolte et part avec Lola et un rough en cavale. Tombés dans le tableau de la guerre, ils s'échappent grâce au soldat Magenta. Quatre personnages en quête du peintre.L'intrigue principale, conte cruel à la manière d'Andersen, se ramifie en récits autour du peintre et de la création. Garance, le nu à la Matisse, amoureuse du peintre qui l'a délaissée, se chamaille avec l'autoportrait peint dans une période noire. Chaque personnage représente une étape dans son oeuvre, le rough très expressif ne finit jamais ses phrases. Tour à tour comique et inquiétante, la séquence de la farandole du carnaval de Venise joue sur l'illusion. Laguionie s'inspire des peintres des années 1920 (Chagall, Modigliani, Picasso), sa palette s'harmonise avec le registre étendu de la bande musicale de Pascal Le Pennec. Claudine Castel - www.cinep.org ici

Des courts métrages du réalisateur sont disponibles à l'Agence et un article lui est consacré dans le dernier Premiers Pas ? (numéro de novembre et décembre ici)La demoiselle et le violoncelliste (1965, 35 mm, 9') | Une bombe par hasard (1969, 35 mm, 9') | Le masque du diable (1972, 35 mm, 12') | Potr' et la fille des eaux (1972, 35 mm, 11')L'acteur (1975, 35 mm, 5') | La traversée de l'Atlantique à la rame (1978, 35 mm, 21') | L'arche de Noé (1993, 35 mm, 11')

Gros-pois et Petit-Point de Uzi et Lotta GeffenbladSuède • 2011 • 43' • animation • à partir de 2 ans • les Films du Préau • 30 novembre 2011 sur 30 copies et 20 DCP

Fiche film sur le site du distributeur ici Filmographie commune des réalisateurs : Lola s’est perdue (1991) • les Abricots (1996) • Franz et le chef d’orchestre (2005) • les Pierres d’Aston (2007) • Gros pois et petit point dans la tempête de neige (2008) • Gros-pois et Petit-point (2011)

Le premier est couvert de pois, tandis que l’autre est parsemé de points. Et ils sont très heureux comme ça. Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises car les aventures de Gros-pois et Petit-point riment avec imagination, observation et expérimentation...

Chez le dentiste (7')Qu’il est bon de manger des sucreries ! Gros-pois et Petit-point se régalent avec des chocolats, des sucettes et des bonbons multicolores. Mais des caries font vite leur apparition et une visite chez le dentiste s’impose...

Tatouage (7')Gros-pois et Petit-point vont rapidement transformer la séance d’épluchage de pommes de terre en une nouvelle expérimentation. Avec de la peinture, ils impriment des motifs sur leur corps.

Marins d’eau douce ! (7')Gros-pois et Petit-point construisent un radeau et se dégui- sent en pirates. Les voilà partis en mer mais la journée s’avère plus longue que prévu. N’est pas pirate qui veut !

On rénove ! (7')Gros-pois et Petit-point se lancent dans la rénovation de leur séjour : ils changent le revêtement du fauteuil et posent un nouveau papier peint. Le soir, une toilette s’impose pour enlever poussière, colle et tâches. Une toilette un peu trop complète.

Le pique-nique (7')Gros-pois et Petit-point s’installent pour un pique-nique, déplient leur couverture et sortent tout du panier. Une jolie journée en perspective. Mais c’est sans compter sur des visiteurs inattendus.

À la belle étoile (7')C’est la nuit, Gros-pois et Petit-point scrutent le ciel avec des jumelles. Ils relient les étoiles entres elles pour faire de jolis dessins. Jusqu’où leur imagination débordante va-t-elle les entraîner ?

Colorful de Keiichi HaraJapon • 2H06 • animation • à partir de 12 ans Eurozoom • 16 novembre 2011

Festival du cinéma d'animation d'Annecy 2011 : prix du Public et mention spéciale du jury

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Adapté du roman original de Eto Mori, par le réalisateur d 'Un été avec Coo.

Un Esprit gagne une deuxième chance de vivre à condition d'apprendre de ses erreurs. Il renaît dans le corps de Makoto, un élève de 3ème qui vient de mettre fin à ses jours. L'Esprit doit endurer la vie quotidienne de cet adolescent de la banlieue de Tokyo, mal dans sa peau. Avançant à tâtons, s'efforçant de ne pas reproduire les fautes de Makoto, il va finalement découvrir une vérité qui va bouleverser son existence.

Keiichi Hara. Un nom encore méconnu en France, éclipsé par le prestige ghiblien, mais pourtant déjà considéré comme l’un des cinéastes japonais importants d’aujourd’hui par la presse nippone. Ayant oeuvré pendant plusieurs années sur les films de la série Crayon Shin-chan – toujours inédits hors Japon, c’est avec Un été avec Coo qu’il gagne en attention.[...] À l’inverse de Coo, l’argument fantastique du film laisse très vite place à du drame terriblement ancré dans une réalité commune. Où l’esprit doit réapprendre à gérer et comprendre des situations humaines, à se retrouver une identité tout en cherchant à connaître l’histoire de ce nouveau corps. Une aventure d’abord envisagée avec distance par un esprit, qui cumule les maladresses plus ou moins comiques, mais préfère conserver une position de spectateur (...).Cette nouvelle vie est malicieusement présentée par l’Ange guide, révélant une famille japonaise marquée par une absence totale de communication, avec un père marié à son travail, une mère dépressive sortant d’une liaison extraconjugale, un grand frère obsédé par ses études… Et le dernier, suicidaire car humilié et rejeté à l’école, n’ayant ni ami, ni espoir. Drôle d’épreuves en prévision !

Rien d’apparemment magique ni de fantastique dans cette peinture type d’une cellule familiale, et par extension d’une société, où chacun est isolé, coupé de véritables rapports humains. Pourtant, Keiichi Hara retourne assez simplement ce constat global à mesure que Makoto affronte cette réalité, va à la rencontre des autres. Le résultat, c’est une approche venant directement interroger l’individu, son regard sur le monde, ainsi que sa place, et sa responsabilité. Par extension, le spectateur — rappelez-vous l’introduction et ses plans subjectifs. De quoi faire basculer intelligemment un propos critique vers une réflexion riche en émotions. Tout en dévoilant la magie insoupçonnée de cette réalité à l’allure morose. […] http://asiafilm.fr – ici

Autre texte : Céline Maxant – www.journaldujapon.com ici

Page 6: 2011 | Communiqué N°10

Soutiens AFCAE Répertoire

Si Paris l'avait su de Terence Fisher et Antony Darnborough USA • 1950 • 1H26 • avec Jean Simmons, Dirk Bogarde, David Tomlinson, Andre Morell, Marcel PoncinSwashbuckler films • sortie inédite en France le 9 novembre 2011 sur 2 copies

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Une jeune anglaise, Vicky Barton, et son frère John arrivent à Paris pour visiter l'Exposition Universelle de 1889. Le lendemain de leur installation à l'hôtel, le frère a disparu. Tous prétendent que la jeune fille est arrivée seule...

[…] Film sombre à suspense, Si Paris l'avait su est un modèle du genre. Le scénario, construit à l'image des plus grands romans policiers, transporte le spectateur entre inquiétude et malaise jusqu'au surprenant dénouement final. Dans ce Paris du XIXème siècle, minutieusement reconstitué, Fisher offre au septième art de superbes moments de suspense accentués par un récit intensément fantastique. Au milieu d'une agitation continuelle rythmée par l'inauguration de l'Exposition Universelle, l'innocence de Jean Simmons (sublime dans le rôle de la persécutée) apporte une note subtile d'émotion et de légèreté. Filmant avec autant de grâce ses acteurs que ce Paris paré d'artifices, le cinéaste signe des plans d'une composition picturale étonnante. Un film, remarquable à tout point de vue.

J-D Boussemaer - www.artistikrezo.com ici

Remarquable à tout point de vue, Si Paris l'avait su illustre à quel point certains thèmes se trouvaient déjà présents en 1950 dans les premiers films de Terence Fisher. Le film aurait pu tout aussi bien se transformer, avec relativement peu d'altérations, en un film de vampires. Le thème fishérien de la lutte entre le Bien et le Mal est constamment présent : le Bien (l'innocence, le rationnalisme anglais) est présenté sous les traits de Jean Simmons et Dirk Bogarde, alors que le Mal (Paris, les Français), comme toujours chez Fisher, apparaît sous le vernis artificiel de la beauté de Paris et de l'Exposition universelle (décor flamboyant de l'hôtel, le Moulin-Rouge). Sous ce vernis, Fisher affirme une totale maîtrise de son sujet en offrant des plans d'une composition picturale étonnante. Bénéficiant d'un budget important, Fisher a su reconstituer avec minutie le Paris de la fin du xixe siècle.Quant à la trame policière, qui ménage de superbes moments de suspense, semble tout droit sortie d'un roman de John Dickson Carr. Stéphane Bourgoin, Terence Fisher, Edilig ici

Ce sujet insolite aurait pu donner lieu très logiquement à un thriller ou à un récit intensément fantastique à la Val Lewton. Terence Fisher a préféré privilégier l'aspect "reconstitution d'époque" et a donné au film le soin et les allures désuètes d'une oeuvre rétro avant l'heure. Solution originale qui n'enlève rien "au contraire" à l'inquiétude et au malaise que dispense une histoire à laquelle par ailleurs le charme de la toute jeune Jean Simmons, dans le rôle de la persécutée, ajoute une note subtile d'émotion et de sadisme. Si Paris l'avait su contient donc, à l'état virtuel, la première ébauche de récit fantastique du à Fisher. Datant des années obscures de la carrière de l'auteur, le film mérite toute l'attention. On pourrait même jusqu'à prétendre qu'il l'emporte sur les réalisations ultérieures pour une dose plus forte "d'inquiétante étrangeté".

Jacques Lourcelles - Dictionnaire du cinéma/Laffont

TRILOGIE AXEL CORTILe Pacte Distribution - Date de reprise : 30 novembre 2011

Dieu ne croit plus en nous (partie 1)Allemagne • 1982 • 1H50 • avec Johannes Silberschneider, Barbara Petritsch, Armin Mueller-Stahl

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Vienne 1938 : après la Nuit de Cristal et le meurtre de son père par les nazis, Ferry Tobler, un adolescent juif, fuit l'Autriche. Avec un laissez-passer difficilement acquis, il échoue à Prague. Là, Il y fait la connaissance de Gandhi, soldat allemand anti-nazi échappé de Dachau, et d'Alena, une tchèque chargée d'assister les réfugiés. Ensemble et avec d'autres immigrants juifs, ils parviennent jusqu'à Paris. Mais, sans papiers, ils sont arrêtés et internés par les autorités françaises dans le camp de rétention de Saint-Just-en-Chaussée. Profitant du chaos qui suit l'invasion allemande, ils s'échappent et tentent de rejoindre Marseille dans l'espoir de s'embarquer pour les Etats-Unis.

Santa Fé (partie 2)Allemagne • 1985 • 1H50 • avec Gabriel Barylli, Doris Buchrucker, Peter Lühr

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New York 1940 : le Tonka arrive avec à son bord nombre de réfugiés épuisés. Parmi eux, Frerry Tobler, embarqué à Marseille après avoir fui l'Autriche, et Freddy Wolff, un jeune compatriote. L’entrée en Amérique est problématique pour tous ces émigrants sans papiers. L’accueil des rescapés du nazisme est loin d’être facilité par les autorités américaines. Ferry Tobler se noie accidentellement en tentant de secourir une jeune femme, qui a tenté de rejoindre les quais à la nage afin d’échapper aux contrôles des services d’immigration. Freddy Wolff rêve d’un nouveau départ dans le mythique Far West. Mais en réalité, il se retrouve confronté à l’isolement intense de la vie d’immigré sans ressources. Au sein de sa communauté, il sympathise avec Popper, photographe de talent réduit à la photo d’identité. Il trouve un travail de vendeur dans une delicatessen, et noue une relation amoureuse avec la fille de son patron.

Welcome in Vienna (partie 3)Allemagne • 1986 • 2H • avec Gabriel Barylli, Nicolas Brieger, Claudia Messner

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Europe 1944 : à Vienne, la guerre est terminée. Freddy Wolff et Georges Adler, émigrés aux Etats-Unis mais d’origine autrichienne et allemande, sont devenus soldats de l’armée américaine. Vienne est en ruines et divisée en quatre zones, le marché noir y règne en maitre. L’Autriche se présente comme une victime innocente du nazisme et refuse d’en prendre conscience. Les gens s’adaptent tant bien que mal au système sauf Freddy qui refuse l’hypocrisie générale et souffre malgré tout de son amour pour la jeune actrice Claudia.