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Recruteurs pour Jésus www.simorg.fr www.sim.ch Contacts SIM Canada au Québec 17 rue Alfred-Laliberté Notre-Dame-de-l´Ile-Perrot, QC, J7V 7P2 Tél / Fax: 514 425 6611 [email protected] Un synonyme pour « faire des disciples » La ressource-clé de la SIM est « des gens radicalement consacrés comme disciples » qui se reproduisent en recrutant d’autres gens pour la cause de l’Evangile. «SIM actualités» 1/2010 www.sim.ch / www.simorg.fr Impressum 2 Par Malcolm McGregor, Directeur International

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actualités

Recruteurs pour Jésus

www.simorg.frwww.sim.ch

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2

Par Malcolm McGregor, Directeur International

Nous sommes tousdes recruteurs

Éditorial

Contacts

SIM FranceQuartier des MiansFR-84860 CaderousseCCP : SIM nº DIJ 201347UIBAN: FR22 2004 1010 0402 0134 7U02 508Tél/ Fax ++33(0)4 90 51 00 [email protected]

SIM BelgiqueAvenue de la Belle Voie 15BE-1300 Wavre compte bancaire 979-2238252-79Tél. ++32(0)10 22 50 [email protected]

SIM Canada au Québec17 rue Alfred-Laliberté Notre-Dame-de-l´Ile-Perrot, QC, J7V 7P2Tél / Fax: 514 425 [email protected]

SIM Suisse1, rue WeissensteinC.P. 4051CH-2500 Bienne 4Postfinance: SIM, 10-2323-9IBAN CH49 0900 0000 1000 2323 9BIC POFICHBEXXX Tél / Fax ++41(0)32 345 14 44/[email protected]

SIM ItalieVia Rana,386IT-15122 CASCINAGROSSA (AL)CCP : SIM Società Internazionale Missionaria Onlusn° 66281957IBAN : IT18 R07601 10400 000066281957Tél. ++39 0131 61 09 [email protected]

Impressum

Ce journal trimestriel paraît en allemand, anglais, français et italien. Une lettre de prière paraît en espagnol. Tarifs de l’abonnement annuel: CHF 10.–; € 6.–ISSN 1962-3895Rédaction : Waltraud et Günter Kunz Graphisme/Layout : FRANK.COMMUNICATION. Singen (D)www.frank-com.deProduction :Jordi SA .le spécialiste média. Belpwww.jordibelp.ch La SIM est membre de l’ et de la

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Liz et moi avons retrouvé un exemplaire de SIM-Actualités daté

de 1985 qui montrait une photographie de nous-mêmes avec

une note disant : « Missionnaires à court terme pour au moins

une année ». (Avez-vous réalisé que la SIM est dirigée par un «

court terme » à répétition?)

Lors de notre engagement, nous n’avons négocié qu’avec le

bureau anglais; je ne me souviens pas d’avoir eu de contact

direct avec SIM-Ethiopie; d’ailleurs je n’en attendais pas.

Cependant, en 25 ans, le monde a subi de profondes mutations, spécialement dans le domaine des

communications. Aujourd’hui il est très facile et bon marché d’atteindre des amis, de la parenté et d’autres

connaissances partout dans le monde.

Ceci modifie notre mode de travailler. Nos champs missionnaires sont maintenant impliqués dans le dialogue

avec les candidats potentiels et c’est ce que ces derniers attendent. Mais, dans les faits, peut-on mobiliser des

candidats depuis les champs missionnaires ?

De nombreuses missions travaillent déjà ainsi et quelques-uns de nos champs ont développé leurs propres

stratégies pour le recrutement. « Bingham Academy », l’école pour enfant missionnaire en Ethiopie, a affecté

quelqu’un au recrutement du personnel. L’équipe du Malawi a aussi accompli un bon travail en recrutant

directement depuis le champ.

Jésus et Paul comme recruteurs

Alors que Jésus et Paul œuvraient, ils attirèrent d’autres personnes dans leur ministère. En fait, les premières

paroles de Jésus à ses disciples concernent le recrutement pour le ministère : « Venez, suivez-moi » dit-il « et

je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4:19).

La vie de Paul, de manière semblable, est caractérisée par sa passion de recruteur pour l’Évangile. Paul

interpellait constamment des gens afin qu’ils s’unissent à son équipe, des gens qu’il puisse former pour qu’ils

deviennent à leur tour des recruteurs. Timothée en est probablement le meilleur exemple.

Pour Jésus et pour Paul, le recrutement n’était pas perçu comme distinct de l’Évangile. Évangéliser et faire

des disciples n’étaient qu’un dans leur manière de travailler. Et, de manière surprenante, Jésus commença à

former ses 12 disciples avant même qu’ils aient eu foi en Lui. En fait, ils furent recrutés avant de savoir qui

Il était !

Êtes-vous motivé par le recrutement ?

Qu’est-ce qui vous pousse à recruter les autres ? Jésus voulait développer des cœurs de recruteurs dans ses

disciples – Il les enjoignait à voir les gens comme Dieu les voit : « Languissants et abattus, comme des brebis

sans berger » (Mat. 9:36-38) et à prier avec instance afin que Dieu envoie des ouvriers dans sa moisson.

Nous échouons à recruter les autres quand nous considérons l’œuvre de Dieu comme la nôtre, quand nous

percevons le recrutement comme un obstacle à notre propre ministère ou, comme la spécialisation des

autres ou lorsque nous sommes égocentriques.

Un synonyme pour « faire des disciples »

La ressource-clé de la SIM est « des gens radicalement consacrés comme disciples » qui se reproduisent en

recrutant d’autres gens pour la cause de l’Evangile.

Le recrutement concerne l’investissement dans des personnes – formation, enseignement, entraînement et

encadrement – pour les amener à l’action. À bien des égards il s’agit du même mot que « faire des disciples

». Si les gens sont vraiment conduits à suivre Jésus, alors ils deviendront des recruteurs.

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33Nouvelles initiatives

Aide Ethiopienne au Pakistan rural

Par Clive Barker, Pakistan

Abera Ayele et Abraham Choi recrutant des missionnaires

pour le Pakistan à l’école biblique de Durame, en Ethiopie.

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Les Marwari Bhils vivent dans les zones agricoles de la province du Sindh, au sud du Penjab. Ces gens dénués et discriminés ont répondu à l’Evangile. Cependant le personnel fait défaut et le ministère de la SIM parmi cette population s’est arrêté pendant plusieurs années.

A l’époque où il devenait difficile d’attirer des missionnaires occidentaux au Pakistan, l’équipe locale de la SIM s’est mise à prier avec une ferveur accrue pour l’engagement de missionnaires provenant d’autres nations qui commençaient à en envoyer.

En Septembre 2006 la première famille de missionnaires à long terme en provenance de l’Éthiopie est arrivée. En tant que membres de l’Église Éthiopienne Kale Heywet (EKHC, l’église de cette région associée à la SIM) ils avaient déjà une solide expérience d’implantation d’Eglises et connaissait quelque chose de la culture de la SIM.

Lorsque Abera et Desta sont arrivés au Pakistan, leur première tâche a été d’apprendre la langue Ourdou. En peu de temps tous deux réussirent à avoir une bonne connaissance de cette langue – un passage obligé vers un ministère efficace.

Une nouvelle approcheCe nouveau départ signifiait une occasion d’apporter quelques changements nécessaires à la manière de considérer le ministère au sein de la SIM-Pakistan. Pour commencer, le nom du projet SIM (PK 98075) a passé de « Évangélisation des Marwaris » à « Implantation d’Eglises chez les Marwaris ». Nous avons interrompu certaines activités établies depuis plusieurs années dès lors qu’elles avaient perdu leur raison d’être. Nos collègues pakistanais n’ont pas toujours perçu de tels changements avec facilité ; toutefois, a posteriori, ils en sont venus à apprécier les motivations profondes.

L’idée maitresse de ce nouveau projet est de sélectionner des jeunes hommes possédant un potentiel d’organisateurs et de les former à fonder des Eglises. Dès le début il fut clair que personne ne serait payé – en fait seulement ceux qui sont financièrement indépendants sont engagés. Il y a actuellement 20 hommes en formation, tous provenant des villages environnants.

Racheter le temps perduEntre-temps, un deuxième couple éthiopien est venu s’établir. Quand ils auront étudié la langue ils travailleront à un ministère de formation de disciples qui aidera à renforcer le ministère auprès des Marwari. La SIM-Pakistan a récemment demandé à l’EKHC d’envoyer encore deux couples. Ils viennent d’être sélectionnés et partiront aussi vite que les formalités administratives (visas) le permettront. Ces nouveaux collaborateurs aideront à consolider le travail ; leur contribution permettra de racheter le temps perdu alors qu’il n’y avait pas de missionnaires à plein temps pour diriger le ministère.

Il y a environ 25 ans, des missionnaires SIM, en collaboration avec la Confraternité Chrétienne du Pakistan, une Eglise associée à la SIM, établirent une base missionnaire dans la ville de Ghotki située au nord de la province du Sindh. En dépit de l’opposition locale à l’établissement d’une présence chrétienne, une petite Eglise et deux résidences pour missionnaires furent construites. L’Eglise locale a continué, mais la SIM n’a pas été en mesure d’envoyer du personnel pour compléter cet effort d’évangélisation. Aujourd’hui, après 12 ans d’absence, la SIM-Pakistan est en position de rouvrir un autre centre pour le ministère parmi les Marwari, dans une zone qui offre de bonnes occasions pour implanter des Eglises.

A l’heure actuelle, les portes sont grandes ouvertes pour un ministère parmi les populations indoues du Pendjab méridional et du Sindh septentrional. Les églises associées à la SIM veulent continuer à collaborer avec nous et, chose surprenante, nous sommes encore en mesure d’obtenir des visas pour des missionnaires travaillant dans ce ministère.

La SIM-Pakistan cherche des évangélistes, des enseignants de la Bible, des formateurs de disciples, un collaborateur pour un centre de formation et des traducteurs de la Bible. Ces lignes vous inspirent-elles le désir de vous associer à l’équipe des implanteurs d’Eglises dans les zones rurales du Pakistan ? Vous y seriez accueillis à bras ouverts !

Les missionnaires Abera et Desta Ayele de SIM-Pakistan avec leurs enfants William et Pervez.

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« Nous sommes nés chrétiens ; ils sont nés dans une autre religion ! Laissez-les mourir dans leur religion. » Ceci a été un sentiment profondément enraciné dans le cœur d’une minorité chrétienne qui vit sur la côte sud de la Tanzanie. Cependant l’arrivée de missionnaires japonais a profondément changé la donne !

Tan et Izumi Shimizu sont arrivés à Lindi/Tanzanie en 2002. À leur arrivée ils ont commencé à sonder le terrain et à défier les Eglises locales avec une vision de partage de l’Evangile avec leurs prochains. Toutefois, l’opposition à une telle idée a été rude jusqu’à ce qu’une Eglise dirigée par le pasteur Kengela réponde de bon cœur.

Au début de l’année 2005, le pasteur Swahili, quelques membres de l’Eglise et Tan visitèrent un village appelé Mitwero. Contrairement à ce qui s’était passé dans les autres villages, les habitants de Mitwero demandèrent immédiatement des Bibles. Dès ce moment une réunion d’évangélisation hebdomadaire put commencer.

Après une année, un homme de Mitwero décida de marcher pendant une heure, chaque dimanche, pour se rendre au culte à Lindi. En 2007, cet homme et trois de ses amis témoignèrent publiquement de leur foi en passant par les eaux du baptême. L’événement eut lieu sur la côte de l’Océan Indien. « Ils n’ont pas gardé leur foi pour eux seuls », rapporte Tan ; « Ils se sont immédiatement mis à l’œuvre pour la partager avec leurs familles, leurs amis et leurs voisins. »

L’année suivante trois nouveaux chrétiens furent baptisés, tous amis du premier groupe. En 2009, six hommes et femmes ont été baptisés, tous parents ou voisins des deux premiers groupes.

Construire l’EgliseÀ cause de la grande distance jusqu’à la ville de Lindi, Tan et Izumi encouragèrent la communauté naissante à se réunir à Mitwero. « Ne vous attendez pas à ce que nous financions le bâtiment d’une église » ditTan. « Aidez-vous mutuellement à la construire ». Peu après un homme offrit un terrain. Un simple abri fut construit avec quatre poteaux de bois et un toit

confectionné à l’aide de sacs de ciment vides agrafés ensemble. Quand les nouveaux convertis se réunirent pour étudier la Bible et adorer Dieu, ce fut aussi glorieux que l’inauguration d’une cathédrale.

Plus tard, une cabane un peu plus grande est devenue leur lieu d’adoration. Actuellement, un édifice de briques crues avec un toit de chaume a été construit avec l’aide de l’Eglise du pasteur Kengela, de Lindi. Ceci est un exemple de l’amour et de l’attention entre les communautés.

Il est entendu que l’Eglise n’est pas constituée de briques et de chaume, mais des chrétiens de Mitwero eux-mêmes. Le matériel avec lequel elle s’édifie est la Bible en Swahili et la présence vivante du Saint-Esprit, par le moyen d’une collaboration visionnaire entre les Shimizu et le pasteur Kengela.

Du Japon à la TanzanieTan Shimizu est né et a été élevé dans l’un des pays les moins chrétiens du globe, à savoir le Japon. Tan est fils de pasteur ; il a reçu un appel missionnaire alors qu’il fréquentait l’école secondaire supérieure. Izumi a grandi en Indonésie ; elle est fille de missionnaires japonais. Tan et Izumi se sont rencontrés à l’université d’Osaka, au Japon. Après

leur mariage, il leur a fallu plusieurs années avant de trouver une mission disposée à envoyer des Japonais. Toutefois, en 2002, la Sim les a enrôlés pour servir en Afrique de l’est. Après avoir visité pas moins de 150 Eglises au Japon, les Shimizu ont été envoyés sur le champ missionnaire.

Alors que les Shimizu aspirent à voir une église mûre fleurir sur la côte de la Tanzanie, une autre vision nous attend au coin de la rue, à savoir voir plus de missionnaires japonais envoyés du Japon et de voir des missionnaires tanzaniens envoyés au Japon. Le Dr. Howard Brant, délégué de la SIM pour les Nouvelles Initiatives en Mission (soit les missions naissantes) défend cette vision en commentant que la SIM n’est pas qu’une mission qui implante des Eglises, mais aussi « une mission qui fonde des missions. »

Ce n’est certes pas une coïncidence que les trajectoires de la vie de Tan et d’Izumi aient rencontré celle du pasteur Kengela. Chacune de ces personnes apporte un point de vue culturel spécifique à la vision qu’elles partagent, à savoir voir des Swahilis de souche musulmane adorer Jésus. L’histoire est loin d’être écrite, mais, par la grâce de Dieu, la vision continue à se déployer.

Miracles à Mitwero

Tan et Izumi Shimizu avec leur famille

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Eglises en Tanzanie

par Tabitha Plueddemann

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Les gens de Mitwero, pour que le Seigneur ouvre leur cœur à Sa Parole.

Les nouveaux croyants à Mitwero (certains sont de culture islamique, d’autres de souche catholique ou de religion traditionnelle), afin que le Seigneur protège et nourrisse leur foi.

Maintenant ils commencent à atteindre le village voisin nommé Kikwetu ; priez pour que leur nouvelle mission, y fonder une nouvelle Eglise, réussisse.

Le pasteur Kengela et les membres de son Eglise, qui ont eu soin de la nouvelle Eglise, afin que le Seigneur les bénisse richement.

Les Eglises établies à Lindi, pour que le Seigneur les encourage et les envoie pour atteindre les non-atteints.

Que le Seigneur envoie plus de missionnaires à ceux qui cherchent à entendre Sa Parole.

En 2007 quatre personnes ont publiquement déclaré leur foi en passant par les eaux du baptême. L’événement a eu lieu le long d’une étendue d’eau immaculée sur le littoral de l’Océan Indien.

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Un simple abri fut construit avec quatre poteaux de bois et un toit confectionné à l’aide de sacs de ciment vides agrafés ensemble. Quand les nouveaux convertis se réunirent pour étudier la Bible et adorer Dieu, ce fut aussi glorieux que l’inauguration d’une cathédrale.

Quoique les Musulmans rejettent la divinité de Jésus, le Coran enseigne plusieurs points à son sujet et cela peut

vous surprendre : En voici quelques-uns :

Jésus est né d’une vierge.

Jésus a accompli de nombreux miracles.

Jésus reviendra sur terre avant la fin du monde.

Jésus est considéré comme l’un des six plus grands prophètes de tous les temps.

Le Coran donne des titres à Jésus comme « Le Messie », « L’Esprit venant de Dieu » et « La Parole de Vérité ».

Pour en savoir plus sur ce que le Coran enseigne au sujet de Jésus, veuillez consulter l’ouvrage : Le Coran et la Bible

par Dr William Campbell (Edition Farel)

Veuillez prier pour :

Le savez-vous ?

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Eglises en Tanzanie

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6Mission à cou

rt terme

par Clare McBrien, Pérou

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Beaucoup plus dur que d’arriver

« C’est le parcours du combattant, Clare ! » Ma mère, qui était venue pour une visite, a ainsi parfaitement décrit l’expérience qui m’est devenue quotidienne et à laquelle je me suis habituée. J’avais oublié à quel point le trafic de Lima peut-être perçu comme angoissant quand on y est confronté pour la première fois !

Accepter une mission à court terme dans les bidonvilles péruviens de Huaycan et La Campiña, pour aider deux couples missionnaires de la Sim, Bill et Jean Williamson (Angleterre) ainsi que Martin et Susana Wieland (Suisse) est une chose ; être exposée à des hauts et des bas dont je n’avais pas la moindre idée en est une autre. Mon concept romantique de la vie missionnaire a été rudement mis à mal quand j’y suis arrivée.

Il ne m’a pas été aisé de m’habituer aux combis asesinos (bus locaux qui auraient été conduits au rebut, chez nous), de communiquer dans mon espagnol limité ou de faire face aux crises régulières d’empoisonnement alimentaire. Aussitôt que j’ai posé mes pieds à Huaycan, Dieu n’a pas parlé à demi-mots, à savoir que ma place était bien là et qu’Il serait fidèle.

Dans mon Eglise d’origine, à Glasgow/Écosse, nous chan-tions fréquemment un refrain qui disait : « Brise mon

cœur pour ce qui brise le tien ». Jusqu’à présent, je n’avais jamais vraiment compris l’avertissement : « Prends garde à ce que tu demandes dans tes prières ! ». Mon année de court terme a été celle du brisement complet de mon cœur pour les enfants, les adolescents et les adultes que j’ai rencontrés ici. Mon sens de l’injustice et mon impression d’incapacité, mélangés à un irrésistible amour pour ces gens, m’a souvent conduite au bord du désespoir. Une des leçons les plus difficiles que j’aie eu à apprendre est comment aimer les gens comme Jésus nous aime et, ensuite, de les quitter à la fin de la journée, en les confiant à la main de Dieu. Parmi les nombreuses histoires que je pourrais raconter, j’en partagerai une avec vous.

ÉclairageLa petite Estephania, âgée de trois ans, est d’habitude l’une des premières à arriver au projet d’alimentation et d’éducation offert dans l’Eglise de Huaycan. Elle est toujours sale, avec une chandelle perpétuelle à son nez, des vêtements mal ajustés et une tignasse ébouriffée. Quand elle a besoin d’aller aux toilettes, elle se soulage dans la rue étant donné que sa demeure est juchée très haut sur le flanc abrupt de la montagne.

Sa maman la confie aux bons soins de sa sœur de huit ans, Katty, qui ne peut s’en occuper que quand elle

rentre de l’école. Katty, qui a dû redoubler sa première année scolaire, sait à peine lire et écrire et se décourage facilement avec ses devoirs.

Un jour, Estephania refusa de rentrer chez elle à la fin du projet. Je décidai de l’accompagner. Elle me fit passer devant des chiens menaçants, le long du bord de la falaise, en grimpant des marches très raides jusqu’à ce que nous atteignions la petite maison à trois chambres où elle habite avec sa maman et une fratrie à quatre. Sa maman, surprise de me voir l’accompagner, me fit remarquer qu’elle était parfaitement capable de marcher seule jusqu’à la maison.

Un tiers des neuf millions d’habitants de Lima habite dans ces maisons de bambou avec un sol en terre. Il n’y a pas d’électricité et le plus souvent pas d’eau courante. Dieu utilise les Williamson et les Wieland pour atteindre ces groupes sociaux et enseigner à l’Eglise locale comment être une lumière dans les ténèbres en aidant des enfants comme Estephania et Katty.

La fidélité de DieuJ’ai maintenant du plaisir à me déplacer vers et hors de Huaycan dans ces bus extravagants ; je me suis habituée à l’agitation et au bruit de la cité. De plus, je peux main-tenant m’exprimer couramment en Espagnol. Dieu m’a démontré sa fidélité en pourvoyant à tout ce dont j’ai eu besoin : de la nourriture aux émotions et à l’énergie spirituelle.

Je vais bientôt rentrer au Royaume-Uni et je sais que m’éloigner de cette année difficile mais combien riche me sera bien plus dur que d’y arriver !

Mon année de court terme a été celle du brisement complet de mon cœur pour les enfants, les adolescents et les

adultes que j’ai rencontrés ici.

Engagé dans le projet: Famille Wieland de Suisse

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Petite fille dans une robe vertePar Ryan Hannah, Malawi

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7Soins aux orphelins

du SIDA

J’ai été présenté à Damales aujourd’hui. La petite fille dans une robe verte, âgée d’à peine deux ans, ne savait pas trop que penser de ce grand gaillard blanc qui s’intéressait à elle.

L’histoire de Damales n’est pas rare. Son papa est décédé il y a quelques années et sa maman s’est remariée. Quand sa maman est tombée malade, le nouveau mari a disparu ! Le mois dernier, la maman de Damales est aussi décédée. Elle, et ses quatre frères et sœurs, sont seuls avec une grand-mère aveugle ! Le plus âgé de la fratrie est un garçon en classe de huitième. Il s’agit de ce que l’on appelle un ménage dirigé par un orphelin. Le simple fait que cette catégorie ait reçu un nom en dit long sur sa fréquence.

Nos garçons sont en vacance scolaire cette semaine ; ainsi notre fils Caleb, un gaillard de 13 ans, a voyagé avec moi alors que j’accompagnais un visiteur à environ une heure de route au sud de Blantyre à l’un de nos trois programmes de soins aux orphelins. C’était ma première visite à Phingo, où le programme avait commencé une année plus tôt. J’avais parcouru la région dans le passé, pour y prêcher et j’y étais aussi venu souvent en 2002-2003 alors que nous y appliquions un programme de soulagement alimentaire.

Dans le cadre du programme d’aide aux orphelins nous avons une école enfantine avec des enfants de moins de cinq ans, nous assistons des orphelins du village qui ont des besoins pratiques et nous offrons une bourse d’étude à un groupe d’étudiants de l’école secondaire. Aujourd’hui nous visitons l’école enfantine et deux résidences de la commune. Gerald Chisale, le coordinateur du programme d’aide aux orphelins, travaille dur avec les responsables du quartier que nous visitons pour s’assurer de leur engagement et de leur participation. Les deux bâtiments qui hébergent l’école enfantine et la cuisine où la nourriture des enfants est préparée ont été construits par les habitants du quartier qui s’occupent aussi de nous indiquer quels sont les orphelins les plus indigents.

À l’école enfantine nous observâmes les enfants qui apprenaient à compter, à lire et à chanter. Ensuite ils sortirent pour jouer à une variante du « Béret » appelée « La hyène et la chèvre ». Les enfants forment un cercle ; celui qui est désigné comme la chèvre se place au centre du cercle alors que « la hyène » demeure en dehors de la barrière constituée par le cercle. La « chèvre » doit choisir une sortie entre deux enfants, courir hors du cercle et en faire le tour avant d’y entrer à nouveau, sans que la « hyène » ne parvienne à l’attraper. Après un bon moment de jeu, les enfants reçurent leur repas : une pâte aux céréales enrichie de vitamines.

Pendant que nous marchions dans le village pour visiter des gens et entrer chez eux, je demandai à Caleb ce qu’il pensait de Damales et de sa famille. Il répondit qu’il lui serait vraiment difficile de perdre ses deux parents ; il se mit à réfléchir sur le fait qu’il avait le même âge que ce garçon qui devait maintenant assumer toute la responsabilité de ses trois sœurs et de sa grand-mère aveugle. « Dur, dur », reprit-il ! Il fut interloqué quand il entendit que ce garçon était le premier de sa classe et ajouta que c’était particulièrement remarquable compte tenu des circonstances.

Alors que nous nous préparions à quitter Phingo, j’éprouvai un sentiment partagé. J’étais heureux qu’il y ait un groupe de volontaires qui s’occupent de Damales et de sa famille. J’étais content de savoir qu’ils recevaient de la nourriture, que des uniformes scolaires étaient confectionnés pour les enfants et que Damales, ainsi qu’une de ses sœurs, pouvait suivre l’école enfantine. Mais, en même temps, j’étais mal à l’aise en sachant qu’il y avait de nombreuses zones du Malawi qui ne connaissaient pas ces privilèges.

Un nouveau programme de soins aux orphelins a commencé il y a peu de temps dans une quatrième région du Malawi. Veuillez prier pour son développement et pour son financement ; que Dieu pourvoie aux besoins de cette aventure récente.

Le mois dernier la maman de Damales est décédée

et maintenant, elle et ses quatre frères et sœurs se

retrouvent seuls avec leur grand-mère aveugle.

Les enfants sortirent pour jouer à une variante du

« béret » appelée la « Hyène et la chèvre ». Après un moment de jeux, les enfants reçoivent leur

repas : pâte aux céréales enrichies de vitamines.

Le plus âgé de la fratrie de Damales est un garçon de

huitième année. Cette fratrie constitue un des foyers

dirigés par un orphelin.

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8 Missionnaires de

chez nous«SIM actualités» 1/2010 www.sim.ch / www.simorg.fr

Jeune fille, Sonja avait le désir d’aider les gens dans le besoin et, à cet effet, a entrepris une formation d’infirmière. Son rêve était de travailler en Asie de l’Est avec mari et enfants. Il n’en a pas été ainsi ! Lors d’un sermon, elle comprit qu’elle devait mettre toute sa vie à disposition de Dieu en tant que diaconesse. Plus tard, elle regimba contre cette pensée et essaya de résister à la Parole de Dieu. Elle persévéra dans cette résistance jusqu’à en avoir des pics de fièvre. Pourtant, au fond d’elle-même, sa conversion à l’âge de quinze ans et demi était claire. On ne peut être vraiment heureux qu’en parcourant le chemin que Dieu a tracé ! Elle s’engagea avec Dieu sur ce chemin. En 1968, elle fut consacrée diaconesse en Suisse. Elle demeura cinq ans en Suisse, puis ensuite elle voyagea au Cameroun où elle travailla vingt ans comme infirmière. Depuis huit ans elle vit au Niger au sein de plusieurs tribus familiales des nomades Wodaabe.

Sur le front sud du Sahara, dans la zone du Sahel, s’étend la nation du Niger. Ce pays désertique est environ 30 fois plus grand que la Suisse et appartient, selon les indications de l’ONU, aux pays les plus pauvres de la planète. La diaconesse Sonja Dürrenmatt y habite ! Elle y enseigne à lire et écrire aux nomades Wodaabe et transmet l’espérance là où les êtres humains sont terrorisés par les esprits.

Quelque part, dans le nord de l’état désertique du Niger, dans un village des nomades Wodaabe, éloigné de la civilisation moderne d’aujourd’hui, vit Sonja Dürrenmatt. Pour le moment, elle demeure dans une hutte circulaire, alors que normalement elle vit sous tente. Trois mètres de diamètre pour installer sa chambre à coucher, sa cuisine et son salon ! Sur le côté, un seau rempli d’eau du puits. Pour le repas de midi elle se cuisine une bricole et le soir elle mange ce que les Wodaabes lui apportent. « Je vis ici dans la poussière avec un budget extrêmement restreint. Je me limite car j’ai décidé délibérément de ne pas avoir plus que les autres. Cependant je ne me considère pas comme une victime ». Le vent incessant charrie du sable qui pénètre partout. Il n’y a pas de fermeture éclair, pas d’armoire à habits, pas de récipient qui en empêchent la pénétration.

Alors qu’il fait encore sombre dehors, Sonja commence sa journée par un temps de prière ; ensuite elle se prépare à la méditation avec ses étudiants et étudiantes. Quelques-uns d’entre eux ont reçu le même verset biblique à lire. Ils en parlent ensemble et cherchent à y trouver une application pour la journée et pour la semaine.

La croyance traditionnelle des Wodaabes est un mélange d’Islam et d’animisme. Auparavant, les esprits et la magie étaient leur pain quotidien. À l’heure actuelle, chaque matinée commence par une étude biblique. « Ils ont expérimenté » rapporte Sonja, « comment Jésus est entré dans leur vie, comment il les a libérés de la peur des esprits. Ils avaient une peur effroyable des esprits. Le soir, aussitôt que l’obscurité était tombée, plus personne n’osait s’aventurer dans les bosquets même si un animal manquait. Ils avaient simplement peur. Cependant ils ont expérimenté que Jésus les a libérés de la peur. »

Partager la vie des NomadesUn groupe de jeunes filles s’est formé et elles se déplacent à petits pas de danse au rythme des chansons qu’elles aiment. Leur expression dans la danse et dans le chant et leur ferveur dans la prière montrent clairement que la joie est entrée dans leur vie et a remplacé la peur des puissances des ténèbres.

Depuis deux ans Sonja Dürrenmatt vit dans le clan de Diyowa. Dans le passé, il était redouté pour sa violence. « Je ne suis plus livré à ma rage » témoigne-t-il. « Jésus m’a donné paix et joie dans mon cœur. Avec ma femme et mes enfants, je m’en sors mieux qu’avant. Maintenant nous parlons des problèmes ensemble. Je n’évoque plus les puissances des ténèbres. La foi en Jésus-Christ m’a transformé. »

Pendant quelques années, Sonja Dürrenmatt a vécu dans la tribu familiale d’Ahmat, avec ses trois femmes et ses 17 enfants. Elle leur a appris à lire et à écrire à tous et leur a apporté l’Évangile de Jésus-Christ. Ahmat se souvient : « nous ne savions pas qu’il y avait un Rédempteur ; chacun faisait ce que bon lui semblait. Mais ensuite Dieu a commencé à semer sa Parole. Depuis que je connais Jésus-Christ, je n’ai plus peur que les esprits me harcèlent. Je remercie Dieu pour Sonja Dürrematt qui est venue à nous et nous a expliqué la Parole de Dieu. »

Environ 80% de la population du Niger est analphabète. Chaque jour Sonja Dürrenmatt enseigne à lire et à écrire pour augmenter les chances de s’améliorer chez les Wodaabes. Elle est maintenant âgée de 68 ans. Elle restera encore 8 mois au Niger avant de se retirer définitivement en Suisse.

Ahmat est plutôt confiant : « Même si Sonja Dürrenmatt nous quitte, la joie demeurera. La croyance aux esprits nous avait asservis ; Jésus nous a libérés. Je dirai encore ceci : Nous avons la Bible et pouvons tous continuer à la lire. La joie de connaître Jésus et la Parole de Dieu restera avec nous. »

Sonja Dürrenmatt se réjouit des changements qui se sont produits : « Quand on songe qu’en mai 2006, il n’y avait ici que d’épaisses ténèbres ! Il n’y avait pas un seul chrétien, personne qui ait entendu l’Évangile. Ce qui s’est passé jusqu’à maintenant est, pour moi, simplement un miracle. »

Prière

Portrait – Sonja Dürrenmatt

Que des églises Wodaabe se constituent et qu’elles soient enracinées dans la Parole de Dieu ainsi que dans son Amour.

Que des solutions soient trouvées pour aider les Wodaabe à affronter les conséquences dévastatrices du réchauffement climatique.

Que de nouveaux missionnaires se lèvent pour reprendre le défi de la tâche quand Sonja quittera le Niger.

Vidéo au sujet de Sonja Dürrenmatt sur internet : www.sim.ch/sim/chdsite/home.htm