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    Jamais elles n'ont t aussi menaces et la proposition rcente de doubler les quotas de chasse n'est que la partie mer-

    ge de l'iceberg. Rgulirement, dans l'ocan Atlantique, des cargos heurtent et tuent des baleines franches, une esp-

    ce dj en danger, et mettent en pril le renouvellement de la population.Des blugas retrouvs morts au Canada conte-

    naient un tel niveau de polluants industriels qu'ils ont t classs comme dchets toxiques par la lgislation canadien-

    ne. Sans que l'on puisse encore expliquer comment, les sonars militaires ultra puissants dciment les baleines lors de

    plonges de grandes profondeurs. Chaque anne, plus de 300 000 dauphins, marsouins et baleines meurent acciden-

    tellement dans les filets de pche.

    Un demi-sicle de surpche dans tous les ocans de la plante a conduit la disparition de 90% des stocks de grands

    poissons comme le marlin, l'espadon, le thon et la raie. L'industrie de la pche dans son ensemble lutte pour sa survie.

    Dans de nombreux pays, les responsables de pcheries cherchent une issue la crise en proposant des solutions auda-

    cieuses telle la mise en place de vastes zones totalement protges qui permettraient la reconstitution des populations

    de poissons et la restauration de viviers exploitables. Mais les Etats pratiquant la chasse la baleine prtendent que

    ce sont les ctacs qui sont responsables de l'puisement des stocks de poissons. Il suffirait alors de tuer les baleinespour que les poissons reviennent.

    Aucun biologiste marin dans le monde - l'exception de ceux financs par les baleiniers - ne souscrit cette thorie.

    En ralit, les faits prouvent exactement le contraire.Pendant des dizaines de millions d'annes, des populations abon-

    dantes de baleines et de poissons ont coexist avant d'tre dcimes par l'industrie de la pche et de la chasse la

    baleine. Il apparat clairement que la prsence des baleines favorise le renouvellement des stocks de poissons bien plus

    quelle ne leur est prjudiciable.

    Comme on pouvait sy attendre, le gouvernement japonais nest pas daccord. Il a lanc un programme de chasse "

    scientifique " afin dtayer sa thorie selon laquelle les baleines mangent trop de poissons. Mais sa vritable motivation

    est ailleurs. La viande de baleine est vendue sur le march japonais, pour la consommation humaine. Lanne dernire

    sa vente a rapport 52 millions de dollars. Cette anne, les Japonais envisagent de doubler le nombre de petits rorquals

    chasss dans lAntarctique. Pourtant, tous les scientifiques sont au moins daccord sur un point : les petits rorquals en

    Antarctique ne mangent pas de poisson. Ils se nourrissent de petites crevettes, proches du krill, espce pche en trspetite quantit par les hommes.La " science japonaise " ne sintresse cependant pas quaux petits rorquals : les balei-

    nes bosse sont les prochaines cibles des baleiniers.

    Ce mois-ci, la runion de la Commission Baleinire Internationale (CBI) sera le thtre dune offensive massive du gou-

    vernement japonais pour mettre fin la protection dont bnficient les baleines et faire r-autoriser officiellement la

    chasse commerciale.Et il ne sera pas seul dans cette entreprise. Depuis 1999, le gouvernement japonais a approch de

    nombreux pays en dveloppement pour leur demander de rejoindre la CBI et de voter en faveur dune reprise de la

    chasse commerciale. Plus dune douzaine de pays ont accept. Le Japon nie avoir achet des votes bien que le Premier

    ministre dAntigua-et-Barbuda, un nouveau membre de la CBI, ait dclar : " Si nous sommes capables dpauler les

    Japonais, en retour, ils nous fourniront une aide cest en partie pour cette raison que nous agissons ainsi. " Il est vi-

    dent que les pays baleiniers ont lanc une OPA hostile sur cette instance internationale.Les reprsentants japonais sont

    suffisamment confiants sur le nombre de leurs allis pour annoncer dores et dj que la prochaine runion de la CBI

    pourrait constituer un tournant dcisif.

    Il faudra trs longtemps pour dbarrasser la mer des produits polluants qui la souillent et pour que les poissons et les

    baleines y soient nouveau abondants. La runion de la CBI, en ce mois de juin 2005, pourrait constituer une premire

    tape dans le bon sens, en empchant le retour des harpons et en travaillant ensemble pour que les baleines repeuplent

    les ocans.INTRODUCTIO

    N

    Si vous pensiez que les baleinestaient sauves, vous aviez tort.

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    LIslande a annonc quelle reprendra la chasse commer-

    ciale la baleine en 2006. Le Japon a galement manifes-

    t sa volont de reprendre la chasse commerciale en

    Antarctique dans un futur assez proche et menace depuis1999 de quitter la CBI pour chasser nouveau dans ses

    eaux territoriales.

    Cette anne un certain nombre de dcisions importantes

    devraient tre adoptes au cours de la CBI. Depuis la ses-

    sion prcdente qui stait tenue en Italie, le Japon a continu

    sa campagne dachat de votes, dans le but de contrler la

    CBI (voir Fiche 2). Le gouvernement japonais octroie des

    aides financires des pays en dveloppement, en change

    de la garantie de ces pays de saligner sur la position japo-

    naise lors des votes au sein de la CBI.

    Pour la premire fois cette anne depuis 1986, les pays pro-

    chasse pourraient obtenir la majorit la CBI. Avec 61

    Etats membres au sein de la Commission cette anne, l'-

    quilibre encore tnu en 2004 devrait tourner l'avantage

    des pays pro-chasse et de nouvelles rsolutions adoptes la

    majorit simple (50% des votes) favorables la position

    japonaise sont redouter.

    La leve totale du moratoire sur la chasse commerciale

    ncessitant une approbation la majorit des trois quarts

    des membres, il est peu probable que le Japon puisse lob-

    tenir cette anne.Toutefois, la vitesse laquelle le Japon

    recrute de nouveaux membres, il pourrait atteindre cettemajorit des trois quart dans les annes venir.

    Cette anne, le Japon va une nouvelle fois demander l'auto-

    risation de tuer plus de ctacs, et le rsultat de certains

    votes pourrait conduire au massacre de 2137 baleines en

    2005/2006.

    Les dcisions importantes en 20051- Le vote bulletin secret

    Le Japon va demander qu lavenir les dcisions soient pri-

    ses bulletin secret et soumettra cette proposition au vote.

    Sil tait instaur, le vote bulletin secret ne permettraitplus didentifier la position de chacun et nobligerait plus

    les Etats justifier leurs positions. Pour Greenpeace ce

    changement, irait lencontre de la transparence et de la

    bonne gouvernance telle quelle doit tre promue au sein

    dorganisations internationales. Le rsultat de ce premier

    vote permettra de voir le rapport de force entre pays pro-

    chasse et pays protecteurs.

    2- La Chasse scientifique (voir fiche 3)

    Le programme de chasse scientifique du Japon en

    Antarctique JARPA arrivant terme, le Japon va proposer

    un nouveau programme de recherche JARPA II. La propo-

    sition JARPA II, qui est reconnue comme ayant pour objectif

    le doublement des prises de petits rorquals (850 individus)

    et dajouter les rorquals communs (50 individus) et les

    baleines bosse (50 individus) au programme scientifique,

    mnerait les prises du Japon plus de 1300 baleines par

    an.

    3- Le Revised management scheme (RMS)Le RMS qui regroupe toutes les rgles de chasse, dont le

    systme dinspection et de contrle des oprations de chasse

    balnire nest pas ce jour adopt en raison des proposi-

    tions inacceptables des pays pro-chasse. Ladoption du

    RMS aurait pour objectif la leve du moratoire. Le Japon

    devrait nouveau cette anne proposer un RMS faible,

    nintgrant par exemple pas la traabilit (test ADN) des

    baleines. Bien que le RMS ait peu de chance dtre adopt

    cette anne, le Japon met tout en uvre pour que certaines

    baleines ne soient protges par la CITES (Convention

    Internationale des Espces de faune et de flore menaces

    dextinction).

    4- Dclassement du petit Rorqual dans le cadre de la

    CITES

    En Novembre 2004, lors de la confrence des parties de la

    CITES, le Japon avait demand le dclassement du petit

    rorqual de lannexe I de la CITES (commerce interdit)

    lannexe II (espces commercialisables dans la limite de

    quotas). Ils ont chou mais devraient nouveau dfier

    lautorit de la CBI lors de la prochaine confrence des

    parties de la CITES en tentant nouveau de permettre le

    commerce de la viande de baleine travers la CITES.

    LES DEMANDES DE GREENPEACELa gestion des populations de baleines ne doit plus repo-

    ser que sur la rgulation de la chasse, la chasse ntant

    quun des facteurs de mortalit des baleines. Se posent

    aujourdhui la question des limites atteintes par une telle

    Convention cre laprs guerre et qui nest plus adap-

    te aux nouvelles menaces pesant sur les grands ctacs.

    Il est urgent de donner la CBI une orientation beaucoup

    plus protectrice que la mission de gestion des stocks quel-

    le avait son origine. Aujourd'hui les ctacs sont

    confronts une srie de menaces, allant de la surpche

    aux pollutions toxiques, en passant par lutilisation abu-sive de sonars, les prises accessoires dans des filets de

    pche et les consquences des changements climatiques.

    Ces thmatiques doivent devenir des proccupations

    majeures de la CBI.

    Afin dobtenir un arrt complet et dfinitif de la chassebaleinire, Greenpeace demande :

    - la suppression de la chasse scientifique,- la modification de lobjet de la CBI afin quelle devien-ne une organisation pour la protection des baleines (etplus pour la gestion de la chasse baleinire),

    - la cration dun sanctuaire mondial,- le maintien de toutes les espces de baleine surlAnnexe I de la CITES et interdiction de tout commer-ce de produits baleiniers.

    La reprise de la chasse balnire est-elle pour demain ?Les enjeux de la 57me CBI et les demandes de Greenpeace1

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    Depuis lentre en vigueur du moratoire sur la chasse la

    baleine en 1986,plus de 25.000 baleines ont t tues dans

    le cadre des oprations de chasse dclares.

    Aujourdhui, trois pays, le Japon, la Norvge, et nouveaulIslande depuis 2003 chassent les baleines, principalement

    le rorqual et le petit rorqual. Ils capturent environ 1.550

    animaux chaque anne. Ces pays envisagent daugmenter et

    de diversifier leurs captures, en attendant la leve du mora-

    toire pour laquelle ils mettent tout en uvre.

    2137 baleines risquent dtre tues pendant la saison2005/2006 si rien nest fait pour contrer le nouveau

    programme de chasse scientifique du Japon.

    JAPON :Dans le Pacifique Nord :

    220 petits rorquals (doublement du quota actuel den-

    viron 100 individus)

    50 rorquals de bryde,

    100 rorquals boraux,

    10 cachalots.

    Dans le sanctuaire Antarctique :

    935 petits rorquals (quota de 850 individus avec pos-

    sibilit de dpassement de 10%. Doublement du quota

    actuel denviron 440 individus)

    Un nombre indtermin de rorquals commun et debaleines bosse (probablement une cinquantaine de

    chaque espce).

    NORVGE : 797 petits rorquals (en augmentation par rapport au

    quota de 670 en 2004)

    ISLANDE : 25 petits rorquals

    Un moratoire mis malEn 1946, face au constat dun effondrement des stocks

    de baleines, les pays baleiniers crent un organe internatio-

    nal pour la gestion des populations de baleines : la

    Commission Baleinire Internationale (CBI). En 1982,

    aprs des dcennies de gestion court terme et sous la

    pression des pays favorables la protection des baleines,

    alors majoritaires la CBI, un moratoire sur la chasse

    commerciale, interdisant toutes formes d'exploitation com-

    merciale des baleines est vot. De nombreuses populations

    de baleines sont alors proches de lextinction.

    Pourtant, ds son entre en vigueur en 1986, ce moratoireva tre contourn par 5 pays (Japon, Norvge, ex-URSS,

    Islande,Core du Sud) qui utiliseront deux mthodes : lob-

    jection ou la chasse dite scientifique :

    => LobjectionElle est prvue larticle 5 de la Convention Internationale

    pour la Rgulation de la Chasse baleinire.Elle permet un

    pays de rejeter une dcision qui va lencontre de ses int-

    rts nationaux et de ne pas tre li par celle-ci. Le Japon et

    lex-URSS ont utilis cette mthode ds lentre en vigueur

    du moratoire et la Norvge lanne suivante.Ils ont pu ainsi

    poursuivre leur chasse commerciale. LURSS, qui a finale-

    ment abandonn la chasse baleinire a rapidement lev son

    objection. En 1993, la Norvge dclare officiellement la

    rouverture de la chasse baleinire commerciale dans sa

    Zone Economique Exclusive norvgienne en Atlantique

    Nord.

    => La chasse dite scientifique , mene sous la supervi-sion de la CBI.

    Ce subterfuge a t mis en uvre par lIslande entre 1986

    et 1990 et depuis 2003, par la Rpublique de Core en

    1986/87, la Norvge de 1988 1993. Le Japon utilise

    cette tactique depuis 1987, lorsquil a retir son objection

    au moratoire et transform sa chasse commerciale en chas-

    se scientifique.

    La Chasse baleinire aujourdhuiHistoire dun moratoire contourn2

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    Evolution interne de la CBI : lachat de votes par le JaponA sa cration en 1946, la CBI tait compose trs majori-

    tairement de pays chasseurs de baleines : pendant des

    dcennies, la gestion des stocks dans un but conomique a

    t la seule priorit.

    Dans les annes 70, et aprs des annes dune gestion

    court terme, leffondrement des stocks commence mena-

    cer la rentabilit commerciale des baleines. Paralllement,

    de nombreux tats membres de la CBI sexpriment en

    faveur dune vritable protection des baleines et les organi-

    sations de protection de lenvironnement mobilisent lopi-

    nion publique et demande de la protection des ctacs.

    Pourtant, il faudra encore attendre 1986 pour quun mora-

    toire sur la chasse commerciale, dcid quatre ans plus tt,

    soit finalement instaur.

    Depuis quelques annes, le Japon met tout en oeuvre pour

    prparer la leve du moratoire et la relance officielle de la

    chasse commerciale. Il a entam une campagne dachat devote qui consiste financer des projets de dveloppement

    dans des pays du sud en change de la garantie de ces pays

    de voter selon ses consignes au sein de la CBI. De nombreux

    pays ont rejoint rcemment la CBI et vote systmatique-

    ment comme le Japon ; parmi eux se trouve Belize, Antigua

    et La Barbade, la Dominique, la Mongolie, Grenade, Iles

    Saint-Vincent et Grenadines, Sainte-Lucie, Saint Kits et

    Nevis, les Iles Salomon, le Sngal, le Mali, la Mauritanie,

    Tuvalu, le Suriname, la Guine, la Cte dIvoire, le Gabon,

    le Bnin.

    Cette pratique est dloyale et dcrdibilise laction de la

    CBI ; elle pourrait entraner ladoption de dcisions qui

    auraient des consquences dramatiques pour la survie des

    populations de baleines.

    Cette politique est responsable dune volution trs inqui-

    tante au sein de la CBI, avec un largissement du groupe

    des pays favorables la leve du moratoire et la reprise

    de la chasse commerciale.

    Pour la premire fois cette anne depuis 1986, les pro-

    chasse frlent la majorit sur les 61 pays-membres de la

    Commission. Si la leve du moratoire sur la chasse com-

    merciale nest pas encore possible car elle ncessite une

    approbation la majorit des trois quarts des membres,des

    rsolutions allant dans le sens des demandes des pays balei-

    niers risquent dtre approuves.

    Les prises accessoires : vraie menace pour les baleinesCertaines populations font lobjet dun taux extraordinaire

    de prises accessoires dans les pcheries corennes et japo-

    naises puisquils dpassent les 100 animaux certaines

    annes, un taux anormalement lev et qui constitue une

    menace extrmement grave en particulier le petit rorqual.

    Le Japon et la Core estiment que laugmentation de prises

    accessoires de petits rorquals indique que la population

    augmente. Le Japon prtend que le stock est suprieur 15

    000 individus dans le Pacifique Nord alors que le Comit

    scientifique affirmait en 2003 que la population de petits

    rorquals disparatrait si le niveau de prlvement actuel

    restait inchang. Laugmentation des prises accessoires

    pourrait tre du la modification de la distribution de la

    population ou une modification des efforts de pche, voire

    une pche dlibre mais prsente comme prises acces-soires.

    (Suite fiche 2)

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    Depuis lentre en vigueur du moratoire en 1986, au moins

    7.000 baleines ont t tues au nom de la science.Les textes

    de la CBI prvoient que tout pays adhrent peut sattribuer

    des quotas de chasse scientifique.Le Japon et, depuis 2003,

    lIslande sont les deux seuls pays avoir des programmes

    de chasse scientifique qui cachent de rels intrts commer-

    ciaux.

    Japon : chasse commerciale sous couvert scientifiqueLa chasse scientifique telle que pratique par le Japon est

    tout simplement de la chasse commerciale dguise. En

    Avril 1987, le bateau usine japonais est revenu

    dAntarctique aprs sa dernire saison de chasse commer-

    ciale et le moratoire sur la chasse balnire commerciale

    est entr en vigueur. En Novembre 1987, le mme bateauusine, avec son bord les mmes chasseurs, naviguait

    nouveau en Antarctique, cette fois pour une expdition

    mission de recherche bien que la CBI nait pas exprim la

    ncessit de ce type de recherche et quelle se soit oppose

    lexpdition. Depuis, le Japon a chass entre 300 et 600

    baleines par an. Sous couvert de recherche, la chasse scien-

    tifique permet dalimenter le march japonais en viande de

    baleine. Le commerce de cette viande rapporte plus de 50

    millions deuros par an.

    Revenus annuels issus du commerce de la viande debaleine au Japon

    Saison Revenus annuels

    (millions de Yen*)

    1990/91 2,187

    1991/92 2,127

    1992/93 2,812

    1993/94 2,650

    1994/95 2,726

    1995/96 4,119

    1996/97 3,7641997/98 4,024

    1998/99 4,184

    1998/00 4,074

    2000/01 4,602

    2001/02 4,884

    2002/03 5,380 (estim)

    2003/04 5,890

    * 1 Euro = 133 Yens

    Japon : vers un doublement du quota de chasse scientifiqueEn 2004 le Japon a dclar son intention de capturer jus-

    qu 3000 animaux supplmentaires, soit plus de 7 fois son

    quota actuel. Il se baserait sur des estimations errones faisant

    tat dune population de 750.000 petits rorquals, estima-

    tions non approuves par la CBI. Jusqu prsent les

    demandes du Japon ont t repousses, les tudes scienti-

    fiques menes par lInstitut de Recherche japonais sur les

    Ctacs tant reconnues comme non fiables et partiales.

    Les rsultats manant du Comit scientifique de la CBI

    contredisent gnralement celles de linstitut de recherche

    japonais.

    Le Japon mne actuellement deux programmes de recherche :

    - le programme JAPRN dans le Pacifique Nord, entam en

    1994, prlve annuellement une centaine de petits rorquals

    (Balaenoptera acutorostrata). En 2000, les Japonais ont

    permis dans le cadre le ce programme la chasse scientifiquedu rorqual de Bryde (Balaenoptera edeni) et du cachalot

    (Physeter catodon) et en 2002 du rorqual boral

    (Balaenoptera borealis). Le Rorqual boral est dailleurs une

    espce en danger, classe sur la liste rouge de lUICN. Ce

    programme de recherche a officiellement pour objectif de

    mieux connatre le rle de ces espces dans les cosystmes

    ainsi que leur rgime alimentaire.

    - le programme JARPA, men en Antarctique, o plus de

    400 petits rorquals sont prlevs chaque anne.

    Officiellement, ce programme vise entre autre estimer

    certains paramtres biologiques. Alors quil arrive terme,

    le Japon va faire une nouvelle proposition lors de la pro-

    chaine CBI Ulsan en Core pour un nouveau programme

    de recherche appel JARPA II. A travers JARPA II, le

    Japon entend doubler le nombre de prises de petits rorquals

    (de 430 en 2004/2005 environ 850 en 205/2006) et en

    tandant leur programme de chasse scientifique au rorqual

    commun et la baleine bosse, deux espces en danger.

    On estime ainsi que pour la saison de chasse 2005/2006,le Japon pourrait capturer 1415 baleines si son nouveau

    programme scientifique est mis en oeuvre.

    La chasse scientifique,une hypocrisie dangereuse3

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    Une chasse absurde et inutile base sur des prceptes fauxLa chasse scientifique japonaise constitue une norme

    hypocrisie. Elle n'apporte rien d'essentiel une gestion

    rationnelle des populations, mais porte gravement atteinte

    la reconstitution de certaines populations de baleines qui

    sont par ailleurs dj menaces par bien dautres facteurs

    (pollution, prises accidentelles dans les filets de pche etc).

    Depuis quelques annes le Japon a investi dans une campagne

    de relations publiques trs offensive visant convaincre lo-

    pinion publique que les baleines reprsentent une menace

    pour la conservation des stocks de poissons, alors que tou-

    tes les tudes existantes montrent que cest la surpche

    gnralise mene par lhomme depuis des dcennies qui

    est vritablement responsable de leffondrement des stocks.

    Aujourdhui, les rsultats obtenus par le Japon dans le

    cadre de programmes de chasse scientifique ne sont pas

    suffisamment novateurs par rapport ce que lon connat

    dj sur les baleines. Les tudes scientifiques menes par

    lInstitut de Recherche japonais sur les Ctacs sont forte-

    ment critiqus notamment par le Comit scientifique de laCBI qui estime quil existe notamment des mthodes non

    lthales, cest dire sans mise mort des baleines qui pour-

    raient permettre dobtenir un certain nombre de rsultats.

    Depuis bientt 20 ans le Japon tudie les baleines mais na

    pas publi un seul article dans une revue scientifique recon-

    nue. Le gouvernement japonais probablement conscient du

    manque de rigueur de ses donnes scientifiques refuse sys-

    tmatiquement de les communiquer des chercheurs ind-

    pendants. Les scientifiques avancent aussi que cette chasse

    scientifique nest quun prtexte pour encourager la reprise

    commerciale de cette activit et maintenir une demandepour les produits baleiniers.

    Islande : relance de la chasse scientifiqueAprs 14 ans dinterruption, lIslande a redmarr la chas-

    se scientifique en 2003 et annonce alors un programme de

    500 prises sur 2 ans, avant de faire marche arrire suite

    aux vives critiques exprimes dans le pays et par la commu-

    naut internationale dune part et en raison du manque de

    dbouchs des produits baleiniers sur le march intrieur

    dautre part. 36 petits rorquals seront finalement chasss

    en 2003 puis 25 en 2004.

    Position de la CBI et des Etats membresLa chasse scientifique est rgulirement condamne par de

    nombreux Etats membres de la CBI. Malheureusement, la

    Convention de 1946 contient une chappatoire qui ne sou-

    met pas la chasse scientifique aux rgles de la Convention.

    Le gouvernement japonais na donc pas besoin de laccord

    de la CBI pour mener ses programmes de chasse scienti-

    fique et ignore gnralement son avis. La CBI considre

    quil nest pas essentiel de tuer des baleines pour mener cer-

    tains programmes de recherche scientifique. Elle a deman-

    d plusieurs reprise au Japon de mettre un terme son

    programme. Cette anne, le comit scientifique de la CBI a

    ouvert ses travaux par une dclaration sur la proposition du

    Japon JAPAR II, affirmant que ce programme est tout

    fait inappropri en raison notamment du manque de

    transparence sur le programme prcdent. Par ailleurs, le

    gouvernement Australien juge le projet JAPAR II inadmis-

    sible et menace le Japon de poursuites devant la Cour

    Internationale de Justice.

    (Suite fiche 3)

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    La chasse baleinire a men lune aprs lautre les espces

    de baleines au bord de lextinction. On estime au moins

    1,4 million le nombre de baleines tues au cours du 20e sicle.

    Une fois les populations des plus grosses baleines puises,

    les pays baleiniers se sont intresss aux espces plus peti-

    tes. Ainsi, la poursuite de la chasse baleinire par quelques

    pays Japon et Norvge en tte - malgr lentre en

    vigueur dun moratoire en 1986, menace aujourdhui les

    populations de petites baleines en particulier celles de

    Petit Rorqual et de Rorqual commun,qui avaient t jusque

    l pargnes.

    Chez certaines espces, 90% de la population originelle a

    disparue. Les estimations les plus rcentes publies par la

    Commission Baleinire Internationale (CBI) et lUnionInternationale pour la Conservation de la Nature (UICN)

    montrent que 7 des 13 espces de grandes baleines restent

    en danger dextinction malgr des dcennies de protection.

    Certaines populations de baleine franche de lAtlantique,

    baleine bleue, baleine franche borale, baleine grise, rorqual

    commun, petit rorqual et baleine bosse sont gravement

    menaces et ne montrent aucun signe de reconstitution

    malgr la protection dont elles font lobjet.

    - Principales causes de la disparition des baleines :La biologie des baleines est incompatible avec la chasse

    intensive et industrielle dont elles ont t lobjet et qui a

    entran une surexploitation des populations les unes aprs

    les autres. Mammifres cycle long, les baleines consti-

    tuent des espces particulirement vulnrables.

    La survie des baleines est galement remise en cause par

    dautres activits humaines. Les baleines et les petits cta-

    cs (dauphins,marsouins) sont victimes des engins de pche

    : chaque anne, 300.000 dentre eux meurent accidentelle-

    ment dans les filets de pche.

    En outre, leur sant est gravement altre par les pollutions

    chimiques, lorigine de cancers et de problmes de repro-

    duction chez les ctacs, mais galement sonores (tests sis-

    miques mens dans le cadre de la recherche dhydrocarbures,

    cause de dommages irrversibles sur leur systme dorien-tation.

    Dautres facteurs, comme les collisions avec des bateaux et

    les perturbations causes par lexploitation ptrolire et

    gazire constituent des menaces importantes pour certai-

    nes populations. Enfin, les activits humaines entranent un

    rchauffement de la temprature des ocans, cause de

    modifications profondes des cosystmes (rduction des

    stocks de krill) en particulier dans la zone Antarctique dont

    dpendent dimportantes populations de baleines pour leur

    alimentation.

    Etat des populations de baleinesDes espces vulnrables, menaces dextinction par les activits humaines4

  • 7/25/2019 2006 Oceans Rapport NonChasse

    9/12

    Petit rorqual : il existe une forte controverse concernantcette espce. La Norvge capture plus de 600 petits ror-

    quals chaque anne et le Japon environ 440 dans lOcan

    Austral alors quen 1985, lUICN avait annonc que cette

    population tait puise et devait faire lobjet dune protec-

    tion stricte. Le petit rorqual, la plus petite des 13 espces

    de grandes baleines est aujourdhui trs vulnrable. Bien

    que plus gros qu'un lphant, il tait trop petit pour intres-

    ser les baleiniers avant le dbut des annes 70.

    Petit rorqual de la mer du Japon, de la mer jaune et delEst de la mer de Chine : cette population distincte, consi-dre en 1988 par lUICN comme srieusement rduite fait

    lobjet dun taux extraordinaire de prises accidentelles dans

    les pcheries corennes puisquil dpasse les 100 animaux

    certaines annes, un taux anormalement lev et qui cons-

    titue une menace extrmement grave pour la population quislevait quelques 900 individus en 1997.

    Baleine bosse : la plus acrobatique par ses sauts hors deleau et la plus connue pour ses chants fascinants. Certaines

    populations ont fait lobjet dun suivi approfondi (10.000

    individus identifis photographiquement). Sa population a

    t srieusement rduite par la chasse commerciale, inter-

    dite en 1963 mais non respecte par les Russes dans

    lHmisphre sud jusquau dbut des annes 70. Certaines

    populations commencent tout juste se reconstituer et les

    Japonais parlent dj de reprendre la chasse scientifique de

    cette espce.

    Baleine grise : elle frquente beaucoup les eaux peu pro-fondes des zones ctires o elles sont prises dans les filets

    de pche ou perturbes par les activits humaines.

    Baleine bleue : les populations de baleine bleue ont t

    ananties 99% et, bien que leur capture soit interdite

    depuis 30 ans, certaines populations comme celle de

    lAntarctique - ne se sont pas encore reconstitues.

    Rorqual commun : chass par lIslande dans lAtlantique

    Nord jusquen 1989, cette espce ne montre aucun signe de

    reconstitution de ses populations. Pourtant, le Japon veut

    reprendre sa chasse scientifique.

    Baleine franche de lAtlantique : espce la plus menacedextinction, ne montrant aucun signe de reconstitution. Sa

    chasse est interdite depuis 1937, anne o la population ne

    comptait plus quune centaine dindividus.

    Baleine franche du Groenland : probablement la baleineayant la plus longue dure de vie (plus de 200 ans !), elle

    ne se rencontre que dans lArctique. Il y a des signes encou-rageants de reconstitution de ses populations.

    Cachalot : seule grande baleine dents (toutes les autressont des baleines fanons) et sans doute celle dont les

    populations sont les plus difficiles valuer, principalement

    du fait de leur comportement et de leur plonges trs pro-

    fondes et prolonges.

    Des espces particulirement menaces

    (Suite fiche 4)

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    10/12

    Evaluation des populations de grandes baleinesSource : Pro Wildlife, ECCEA, Third Millenium Foundation, 2002

    Espces Stock Population actuelle Population initiale Statut UICN

    Baleine bleue < 5. 000

    Balenoptera musculus 1) Stock Antartique 1) 400 1.400 1) 250.000 1) Menace

    2) Stock Atlantique Nord 2) 1.000 2.000 2) 12.000 2) Vulnrable

    3) Stock Pacifique Nord 3) 2.000 4.000 3) 14.000 3) Quasi menace

    Baleine franche duGroenland 1) Dtroit de Davis 1) < 400 1) 12.000 1) Menace

    Balenoptera mysticetus2) Bering, Chukchi,Beaufort 2) 7.500 2) 16.000 2) Quasi menace

    3) Bay de Hudson 3) 350 3) 600 3) Vulnrable

    4)Mer dOkhotsk 4) < 300 4) 8.000 4) Menace

    5) Svalbard - Barents 5) < 100 5) 25.000 5) Menace - niveau critiq

    Total : < 8.650 total : 61.600

    Baleine franche del'Atlantique Pas d'estimation

    Eubalaena glacialis 1) Atlantique Nord Ouest 1) 300 - 350 mais des dizaines de 1) Menace

    2) Atlantique Nord Est 2) proche de 0 milliers ont t tues 2) Menace

    Baleine franche Australe 7.000 70.000 Quasi menace

    Eubalaena australis

    Baleine grise

    Eschrichtius robustus 1) Stock Pacifique Nord Ouest 1) Pas d'estimation 1) Pas d'estimation 1) Menace - niveau critiq

    2) Stock Pacifique Nord Est 2) 21.000 2) 22.000 2) Quasi menace

    3) Atlantique 3) Eteinte 3) Pas d'estimation 3) (Eteinte)

    Rorqual commun 1) Nord Atlantique 1) 27.700 - 82.000 1) Pas d'estimation 1) Menace

    Balaenoptera physalus 2) Mditerrane 2) 3.000 -7.4000 2) Pas d'estimation 2) Menace

    3) Hmisphre sud 3) 12.000 3) 300.000 - 650.000 3) Menace

    Rorqual boral 39.000 - 65.0000 Pas d'estimation Menace

    Baleanoptera borealis

    Rorqual de bryde 40.000 - 112.000 (?) Pas d'estimation Manque de donnes

    Baleanoptera brydei

    Petit rorqual 1) Stock Atlantique Nord Est 1) 67.000 - 118.000 Pas d'estimation Quasi menace

    Baleanoptera acurostrata 2) Stock Atlantique central 2) 21.600 - 31.4000

    3) Stock Pacifique Nord 3) 12.000 - 48.600

    4) Groenland Ouest 4) 1.790 - 5.950

    5) Hmisphre sud 5) 12.000 - 48.600

    Total : 114.390 -252.550

    Petit rorqual del'Antarctique 270.000 - < 760.000 Pas d'estimation Quasi menace

    Baleanoptera

    bonaerensis

    Baleine bosse 1) Stock Pacifique 20.000 28.000 150 Vulnrable

    Megaptera novaeangliae 2) Stock Atlantique Nord

    Cachalot < 1,2 million, peut-tre

    Physeter catodon 360.000 2 - 3 millions (?) Vulnrable

    Lgende :- Menace - niveau critique : risque trs lev dextinction dans le futur immdiat- Menace dextinction : risque lev dextinction dans un futur proche- Vulnrable : risque lev dextinction moyen terme

    - Quasi menace : sujet dun programme de conservation, faute duquel lespce deviendrait menace dans les5 ans- Manque de donnes : manque de donnes pour valuer le risque dextinction peut-tre menace

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    11/12

    1800 ans avant JC : Origines de la chasse la baleine.

    11e sicle : La chasse organise commence avec les

    Basques qui traquent la baleine franche.

    19e sicle : Apoge de la chasse baleinire amricaine puisnorvgienne.

    1870 : Invention par un norvgien du canon lance-harpon tte explosive : entre de la chasse baleinire dans la

    phase industrielle.

    1905 : Utilisation des bateaux-usine dans la chasse baleinire.

    Annes 30 : Apoge de la chasse baleinire, en particulierdu Japon. Effondrement des stocks les uns aprs les autres.

    1931 : Interdiction de la chasse de la baleine franche duGroenland.

    1935 : Interdiction de la chasse de la baleine francheAustrale.

    1937 : Interdiction de la chasse de la baleine franche delAtlantique et de la baleine grise.

    1946 : Cration de la Commission BaleinireInternationale (CBI).

    1961/62 : 66.000 baleines sont tues pendant la saison dechasse.

    1963 : Interdiction de la chasse de la baleine bosse, maisles Russes la chassent jusquau dbut des annes 70.

    1966 : Interdiction de la chasse de la baleine bleue.

    1972 : Il reste moins de 6.000 baleines bleue dans lemonde.

    1975, 27 juin : Premire action de Greenpeace contre un

    baleinier. Des zodiacs de Greenpeace sinterposent entre ungroupe de cachalots et le bateau russe "Vlatsny" qui pour-

    suit nanmoins ses activits. La scne filme fut diffuse

    dans le monde entier et rvlera la communaut interna-

    tionale la face cache de la chasse baleinire.

    1977 : LAustralie arrte la chasse la baleine et rejoint lecamp des pays pro-baleine au sein de la CBI.

    1978 : Interdiction de la chasse au rorqual boral.

    1979 : Cration du premier sanctuaire baleinier, danslOcan Indien.

    1979 : Le bateau de Greenpeace "Rainbow Warrior" pertur-be pendant plus de 20 jours la saison de chasse islandaise.

    1981 : Interdiction de la chasse du Cachalot.

    1982 : Adoption du moratoire sur la chasse commerciale la baleine, 25 voix contre 7.

    1983 : La Convention sur les espces menaces dextinction(CITES) interdit le commerce international de la viande debaleine.

    1983 : Le "Rainbow Warrior" accoste Lorino en Sibrieafin de dnoncer et de s'opposer l'utilisation illgale de

    viande de baleine dans l'alimentation de visons levs pour

    la fourrure.

    1984 : Les produits de la mer norvgiens sont boycottspour dnoncer et faire cesser la chasse baleinire norv-

    gienne.

    1986 : Entre en vigueur du moratoire sur la chasse com-merciale des baleines. Le Japon et lex-URSS dposent une

    objection contre le moratoire. Quelques annes aprs

    lURSS abandonne la chasse baleinire.

    1986 : Le "Moby Dick" s'oppose aux baleiniers norvgiens

    pendant plus de six semaines.

    1987 : Le Japon retire son objection au moratoire, arrte

    la chasse commerciale et dmarre son programme de chasse scientifique , en particulier dans le Sanctuaire

    Antarctique.

    1987 : La Norvge dpose une objection contre le moratoire.

    1987 : LIslande dmarre la chasse scientifique. LaRpublique de Core la pratique pendant une saison.

    1988/1992 : La Norvge pratique la chasse dite scientifique.

    1988 : Greenpeace intercepte 200 tonnes de viande debaleine, importe illgalement d'Islande, dans le port

    d'Helsinki en Finlande.

    1989/90 : Le "Gondwana" s'oppose la campagne de chas-se japonaise en Antarctique.

    Des baleines et des hommesLes dates-cls5

  • 7/25/2019 2006 Oceans Rapport NonChasse

    12/12

    1990 : 7 des 9 pays chassant encore la baleine dcident dymettre un terme.

    1990 : LIslande arrte la chasse scientifique.

    1993 : La Norvge arrte la chasse scientifique,dpose uneobjection contre le moratoire et dclare officiellement la

    rouverture de la chasse baleinire commerciale.

    1994 : Cration du Sanctuaire baleinier des Mers Australesou Sanctuaire Antarctique, sur proposition de la France.

    Depuis, plus de 1,5 million de baleines ont t tues dans

    ces eaux par le Japon.

    1994 : 2 bateaux de Greenpeace le "Solo" et le "Sirius"s'opposent la flotte de chasse baleinire norvgienne.

    1995 : Le "MV Greenpeace" s'oppose la flotte de chassejaponaise dans le sanctuaire Antarctique.

    1998 : Le Brsil propose la cration dun Sanctuaire danslAtlantique Sud.

    1998 : 5 activistes de Greenpeace bloquent la flotte japo-naise pendant plus de 24 heures dans le port de Nouma.

    1999 : Le Japon commence mettre en uvre sa politiquedachat de votes au sein de la CBI. Grce cette mthode,

    il bloque une rsolution pour la cration dun Sanctuaire

    dans le Pacifique Sud.

    1999 : Le Japon investit 15 millions de dollars dans unnouveau baleinier pour la chasse dans le sanctuaire

    Antarctique.

    1999 / 2000 / 2001 : Le bateau de Greenpeace "MV ArcticSunrise" soppose la flotte japonaise dans le Sanctuaire

    Antarctique.

    2000 : Le Japon et la Norvge proposent de supprimer laprotection dont bnficient les grandes baleines dans le

    cadre de la Convention sur les espces menaces dextinc-

    tion (CITES).

    2001 : Le Japon avoue quil influence le vote de certainspays membres de la CBI. LIslande rintgre la CBI.

    2001 : La Norvge annonce quelle va exporter de la viandede baleine vers le Japon malgr linterdiction du commerce

    des produits baleiniers tablie dans le cadre de la CITES et

    du fait que sa consommation est dangereuse en raison de sa

    contamination par des substances toxiques.

    2003 : Aprs 14 ans dinterruption, lIslande reprend lachasse scientifique.

    2003 : La CBI cre un Comit pour la Conservation desbaleines qui a pour mandat dtudier les impacts des acti-

    vits humaines sur les baleines (prises accidentelles,surpche,

    pollution,). Le Japon, la Norvge et lIslande votentcontre.

    2003 : Greenpeace lance une campagne internationale chasse contre cotourisme visant convaincre les

    Islandais quils ont plus intrt dvelopper lcotourisme

    qu reprendre la chasse.

    2004 : Le bateau de Greenpeace "MV Esperanza" est enIslande pour faire la promotion dun cotourisme baleinier,

    comme alternative la chasse.

    2005 : Le bateau de Greenpeace "Rainbow Warrior" est en

    Core du Sud pour dnoncer le projet de construction duneusine de transformation de viande de baleine dans un pays

    qui officiellement ne chasse plus la baleine.

    2006 : 2137 baleines seront-elles tues ?

    (Suite fiche 5)