2 Capteurs Dans Un Lave Linge

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FEI-USTHB LGE-408 2008-2009 Capteurs et détecteurs dans un appareil électroménager Principales notions abordées Historique des machines à laver De l'invention à la production en série Les catégories de salissures du linge Les 4 actions du processus de lavage Action hydraulique dans un lave linge Electrovanne Pressostat Détecteur de niveau Notion de capteur Capteur potentiométrique Capteurs de pression Action thermique dans un lave linge Thermostat à bilame Capteurs de température Thermocouples Notion de pyrométrie Action mécanique dans un lave linge Génératrice tachymétrique Codeur incrémental Annexes : Action chimique dans un lave linge Étiquetage pour l'entretien des textiles USTHB-FEI-LGE-408 Production et distribution de l'électricité Page 1

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FEI-USTHB LGE-408 2008-2009

Capteurs et détecteurs dans un appareil électroménager

Principales notions abordées

Historique des machines à laver • De l'invention à la production en série • Les catégories de salissures du linge • Les 4 actions du processus de lavage

Action hydraulique dans un lave linge • Electrovanne • Pressostat • Détecteur de niveau • Notion de capteur • Capteur potentiométrique • Capteurs de pression

Action thermique dans un lave linge • Thermostat à bilame • Capteurs de température • Thermocouples • Notion de pyrométrie

Action mécanique dans un lave linge • Génératrice tachymétrique • Codeur incrémental

Annexes : • Action chimique dans un lave linge • Étiquetage pour l'entretien des textiles

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Historique des machines à laver Les machines à laver le linge ont été conçues pour nettoyer vêtements, serviettes, draps et autres tissus ménagers en utilisant de l'eau et une lessive. Le premier brevet relatif à une machine à laver a été déposé en 1797 par un américain (Nathaniel Briggs). Les premières machines (Fig-1) à laver mécaniques sont apparues sur le marché européen en 1830.

En 1901, un américain invente la première machine à laver électrique. Après 1925 de nombreux modèles apparaissent: avec tambour horizontal, panier oscillant, agitateur en fond de cuve, agitateur supérieur, chauffage de l'eau...

Fig-2 : Lave linge allemand fabriqué par Miele en 1923

Sur la photo de la figure 2 on distingue les 3 principaux éléments: le bac à agitateur (A), le moteur électrique qui l'entraîne (B) et les rouleaux d'essorage (C) placés au-dessus du bac et actionnés par le moteur électrique. La fabrication en série de machines à laver électriques commence aux Etats Unis en 1939. En 1950 on voit apparaître les premières machines combinées, où l'essorage est obtenu par la force centrifuge au sein du tambour. Les circuits de commande électromécaniques des années 1970 ont été remplacés par des cartes à micro-processeurs dans les années 1990. Depuis I’origine jusqu'aux machines à laver du 21eme siècle, l'évolution des techniques de lavage a eu pour objectif d’éliminer totalement toutes les salissures.

Dans les textiles, on distique 4 catégories de salissures : les poussières (particules non solubles dans I'eau et qui se fixent sur les fibres textiles ou entre les fils); les graisses (matières qui souillent les tissus et pénètrent dans la fibre); les taches (matières colorantes qui pénètrent dans la fibre) et le tartre (dépôt provenant des calcaires dissous dans I'eau de lavage et qui entre en combinaison chimique avec la fibre textile). L’élimination des salissures nécessite 2 actions. La première consiste à détacher la salissure des fibres sur lesquelles elle est fixée. La seconde est d'empêcher la salissure de se redéposer sur le linge en la mettant en suspension dans I'eau jusqu'à son évacuation. Compte tenu de la nature différente des salissures, le processus de nettoyage dans un lave linge doit combiner quatre types d'actions (fig-3): une action hydraulique (pour faire passer l'eau à travers les fibres); une action thermique (pour accélérer les réactions chimiques) une action mécanique (c'est à dire le frottage et la torsion des tissus) et une action chimique (pour dissoudre ou fractionner sélectivement certaines molécules ou modifier I'état électrostatique du milieu).

Fig-3 : Les quatre actions du processus de lavage

Le fonctionnement des machines actuelles (fig-4) se base sur un cycle de lavage, (éventuellement précédé par un cycle de prélavage) avec de la lessive, à chaud (entre 30 et 95°C). Après le lavage, il y a un cycle de rinçage à l'eau froide pour éliminer la lessive et les salissures se trouvant dans l'eau. L’assouplissant (quand on en a mis dans le bac à produits) est envoyé dans la dernière eau de rinçage. Le linge est ensuite essoré par centrifugation.

Fig-4 : Lave linge à tambour horizontal et ouverture frontale

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Action hydraulique dans un lave linge Les principaux éléments de l'action hydraulique dans un lave linge sont représentés sur la figure 5. L'arrivée d'eau froide se fait via le robinet d'arrêt (1). L'électrovanne (2) est un robinet électromagnétique qui ouvre ou ferme, aux moments voulus, les arrivées d'eau. Le programmateur commande l'ouverture de l'électrovanne pour l'arrivée de l'eau dans la machine. L'eau, en remplissant la cuve, comprime l'air. Lorsque le niveau requis est atteint, le pressostat (3) se déclenche et commande la fermeture de l'électrovanne. Cet interrupteur actionné par de l'air sous pression jouer le rôle de détecteur de niveau d'eau lors du remplissage de la cuve. La pompe de vidange (4) évacue les eaux usées de la machine. Elle est constituée d'un moteur associé à une pompe centrifuge, elle-même protégée par un filtre. Les pompes auto-nettoyantes tournent dans les deux sens pour évacuer dans le filtre les boutons, peluches de tissus, et autres débris.

Fig-5 : Principaux éléments de l'action hydraulique

La figure 6 représente la structure d'une électrovanne normalement fermée. En l'absence de signal électrique, le ressort de rappel (R) pousse la tige du piston (P) qui vient fermer la vanne dont l'étanchéité est assurée par le joint J. En présence d'une excitation électrique sur la bobine (B), le champ magnétique résultant du passage du courant crée une force qui pousse le piston vers le haut, comprimant le ressort de rappel et provoquant l'ouverture de la vanne.

Fig-6 : Structure d'une électrovanne

Les figures 7 schématisent deux pressostats à membrane qui agissent comme des interrupteur commandés par la pression de l'air qui arrive sur l'entrée (1). Le modèle à gauche (7-a) est de type normalement ouvert (NO) et le modèle à droite (7-b) normalement fermé (NF).

La pression entre par le raccord (1) et agit sur la membrane (2). Si la force résultante de cette pression est plus grande que celle exercée par le ressort de compression précontraint (3), alors le poussoir (4) entraîne avec lui de disque de contact (5), ce qui a pour effet de fermer le circuit entre les contacts (6) pour le NO, ou d'ouvrir les contacts (6) pour le NF. Quand la pression redescend suffisamment pour dépasser la valeur d‘hystérésis, le pressostat est à nouveau ouvert pour le NO (et fermé pour le NF) . (8) sont les sorties électriques. Le réglage du pressostat dans sa plage de pression se fait en tournant la vis de tarage (7).

Fig-7: Pressostats à membrane

La figure 8 schématise le principe de quelques détecteurs de niveau de liquides dans une cuve ou une citerne. Le (1) est un détecteur de niveau à base de pressostat similaire à celui utilisé dans les lave-linge. Le (2) est un détecteur de niveau à flotteur et à tige reliée à un détecteur de fin de course (DFC) via une came disposée à la hauteur désirée. Le (3) est un détecteur de fin de niveau basé sur une barrière lumineuse (LED + Photo-Résistance). Le (4) est un détecteur de niveau pour liquides conducteurs à base d'une mesure de résistance entre 2 électrodes. Pour les liquides isolants, entre les 2 électrodes, on mesure la capacité de l'air ou du liquide quand le niveau est atteint.

Fig-8: Détecteurs de niveau de liquide

Dans les capteurs de niveau présentés sur la figure 9, l'indication est proportionnelle à la hauteur à laquelle arrive le niveau du liquide, par une mesure de position (a), de force (b) ou de pression (c).

Fig-9: Quelques capteurs de niveau de liquide

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Un capteur est un dispositif qui, soumis à l'action d'une la grandeur non électrique (grandeur mécanique, physique, chimique ou biologique) soit délivre à sa sortie un signal électrique proportionnel à cette grandeur, soit se comporte comme une impédance proportionnelle à cette grandeur.

Un détecteur est une sorte de capteur qui fonctionne en tout ou rien: il détecte la présence ou l'absence d'une grandeur et converti cela en signal électrique binaire. Dans le cas des rayonnements on utilise le terme détecteur par abus de langage pour désigner un capteur nucléaire, ou un capteur infrarouge. De même, certains types de capteurs sont définis par la grandeur à mesurer associée au suffixe mètre: accéléromètre (mesureur d'accélération), débitmètre (mesureur de débit), etc. Les mesureurs de niveau des fig-9a et 9b sont des capteurs composites. Ils utilisent un corps d'épreuve (flotteur + câble) pour transformer l'indication de niveau (grandeur non électrique) en rotation d'un potentiomètre (capteur secondaire) ou en étirement d'une cellule de charge (dynamomètre associé à un potentiomètre linéaire) qui vont la transformer en signal électrique (fig-10).

Fig-10 : Capteur potentiométrique de position linaire ou angulaire

Pour le potentiomètre linéaire : R = ρ L / S et r = ρ x / S ρ étant la résistivité du matériau de longueur totale L et de section S. x représente la longueur de la piste à la position du curseur. On obtient la relation entre la position x du curseur et la tension de sortie du potentiomètre :

Vm = x Vcc / L De la même manière, pour le potentiomètre rotatif, on établit une relation linéaire entre la position α du curseur et l’angle θ max du potentiomètre :

Vm = α Vcc / θ max

Les manomètres de pression représentés sur la figure 11 utilisent un tube de bourdon en C pour traduire la pression à l'entrée en déformation mécanique en sortie. Ils mesurent la pression relative, c'est à dire la différence de pression par rapport à la pression atmosphérique. Il s'agit d'appareils indicateurs qui ne délivrent pas de signal électrique en sortie contrairement au capteur de pression de la figure 12, dans lequel le tube de bourdon en C est un corps d’épreuve qui permet de convertir la pression en valeur de résistance mesurée par le potentiomètre linéaire.

CAPTEUR X(t) Y(t) Grandeur à Signal mesurer électrique

Fig-11 : Manomètre de pression à tube de Bourdon en C

Fig-12 : Capteur à tube de Bourdon et potentiomètre

Les 2 capteurs à membrane représentés sur la figure 13 permettent d’accéder à la valeur de la pression par une mesure capacitive. Le capteur (A) est de type différentiel, c'est à dire qu'il donne accès à la différence entre Px et Pr. Dans le modèle (B), le compartiment fermé préalablement à une pression de référence, fournit une mesure de pression absolue. Le principe consiste à mesurer la capacité des condensateurs plans C1 et C2 formés par les membranes fixes A1 et A2 et la membrane mobile M. L’épaisseur de la lame d’air qui les sépare (D±d) est fonction de la pression.

C = εS

d où d = d(x)

Fig-13 : Capteur de pression capacitif

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Action thermique dans un lave linge Les 4 principaux éléments de l’action thermique dans un lave linge sont représentés sur la figure 14.

Fig-14: Composants de l’action thermique dans le lave linge Le thermoplongeur assure le chauffage de l'eau contenue dans la cuve. Il est constitué d'une résistance électrique qu’on chauffe directement en 220V, recouverte d’un ciment isolant et placée à l’intérieur d’une gaine qui lui permet d'être immergée dans le réservoir d’eau. Le thermoplongeur est placé entre la cuve et le tambour, l’étanchéité étant garantie par un joint en caoutchouc (Fig-15).

Fig-15 : Résistance chauffante

Le klixon est un composant de sécurité thermique qui permet de couper l'alimentation électrique de la résistance chauffante en cas d'anomalie de fonctionnement. Il est présent dans quasiment tous les appareils électroménager pour les protéger en cas de surchauffe. Son principe de fonctionnement repose sur la déformation d’un disque bilame (fig-16) sous l'effet de la chaleur transmise par l'intermédiaire du cabochon. Les 2 lames métalliques ont des coefficients de dilatation thermique α différents. En se déformant ce disque agit sur une tige mobile qui actionne l'ouverture ou la fermeture du contact électrique. En refroidissant, le disque reprend sa forme, et le contact retrouve sa position initiale.

Fig-16 : Principe du klixon (contacteur thermique à bilame)

La figure 17 représente un thermostat à bilame similaire à ceux utilisés dans un fer à repasser. La molette est reliée à une vis qui sert à comprimer plus ou moins le ressort de rappel. Dans le modèle ci-dessous, le contact fermé à température ambiante, va s’ouvrir lorsque la chaleur atteint la valeur fixée. Comme pour les pressostats, ce type de contacteur existe en version NF ou NO et peut ouvrir ou fermer le contact électrique.

Fig-17 : Thermostat à bilame dans un fer à repasser

En enroulant le ruban bilame, le phénomène est amplifié et permet de déplacer une aiguille sur un cadran, pour réaliser un thermomètre à aiguille (Fig-18) similaire à ceux qui équipent les chaudières à usage domestique. Il s’agit ici d’un appareil indicateur de la température et non d’un capteur de température.

Fig-18 : Principe d’un thermomètre à bilame

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Dans le domaine du contrôle et de la régulation industrielle de température, on utilise habituellement thermocouples, résistances métalliques, thermistances ou circuits intégrés à base de transistors. Le domaine nominal d'emplois de ces capteurs est comparé sur la figure 19.

Fig-19 : Capteurs suivant l’échelle de température

Dans une diode polarisée en direct, le courant I à travers la jonction pn est relié à la tension V, par (fig-20) :

)kTeV(exp.II F

0F = ⇒ )II(ln

ekTV

0

FF =

La dernière expression montre que la tension aux bornes d’une diode alimentée par un courant constant varie de manière linéaire avec la température. Comme il s’agit de capteur à semiconducteur, la gamme de température est très limitée (-55°C à +150°C).

Fig-20 : Capteurs de température à circuit intégré

En pratique, on utilise plutôt des circuits intégrés similaires au LM35CZ qui délivre une tension directement proportionnelle à la température en °C, avec une sensibilité de 10 mV /°C. Les thermistances sont des capteurs de température à base de céramiques, qui ont la propriété de voir leur résistance varier de plusieurs ordres de grandeurs quand la température varie entre -50°C et +220°C. On distingue les dans les thermistances les CTN (coefficient de température négatif) et les CTP (coefficient de température positif). Pour les premières, R diminue avec T, alors que pour les autres, R augmente avec T. Ces composants sont disponibles dans le commerce sous l'une des principales formes représentées sur la figure 21. La résistance R(T) d'une CTN évolue avec la température suivant :

−= )

T1

T1.(bexp.R)T(R

0

O

Où : R0 = R (T = T0) T : Température absolue (K) b = coefficient de température (K-1)

Fig-21 : Thermistance à CTN

Les capteurs de température à sonde métallique sont basés sur le fait que la résistance électrique des métaux varie avec la température. Si Ro est la résistance d'un métal à 0°C et α son coefficient de température, alors à la température T (en degrés Celsius), on a :

R(T) = Ro · (1 + αT)

Fig-22 : Evolution de la résistance des métaux avec T

Parmi les métaux susceptibles de servir à la réalisation de sondes métalliques (fig-22), le platine est le seul à être utilisé dans l’industrie. Le type de sonde le plus courant, est la Pt100 (fig-23) qui a une résistance de 100 ohms à 0°C et 138,5 ohms à 100°C. Elle est souvent utilisée dans la plage -200 +650°C.

Fig-23 : Sondes Pt-100

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Les thermocouples transforment une température en une tension électrique mesurable. Le couple est constitué par deux fils métalliques A et B de natures différentes, soudés leurs extrémités. Si une extrémité est maintenue à une température plus haute que celle de l'autre extrémité, une différence de potentiel apparaît et un courant électrique circule entre les jonctions froide et chaude (Fig-24). Ce phénomène a été observé pour la 1° fois en 1821 par le physicien allemand Thomas Seebeck.

Fig-24 : Principe du thermocouple (effet Seebeck)

L'écart de température ∆T et la fem ∆V entre les 2 soudures sont reliés par :

TSV AB∆=∆ Dans cette expression, le coefficient de Seebeck SAB est caractéristique du couple de métaux A et B utilisés (tableau ci-dessous, avec la valeur moyenne de SAB).

Fig-25 : Mesure par un thermocouple industriel

Les thermocouples industriels (fig-25) n'utilisent que la jonction chaude. Pour la mesure précise de la température, il faut tenir compte de la valeur de la température ambiante et apporter la correction requise par rapport au dispositif conventionnel.

Les thermomètres infrarouges réalisent des mesures de températures de surface en analysant le spectre infrarouge (Fig-26) invisible émis par un objet. Ils permettent d’obtenir des mesures de températures de surface sur des objets difficilement accessibles, en rotation, sous tension électrique ou dangereusement chauds. Pour les tâches de maintenance préventive, ces thermomètres réduisent pratiquement à zéro les temps de mesure en permettant d’afficher des valeurs de température de surface en moins d’une seconde.

Fig-26 : Bande spectrale utilisée en thermographie IR

La conversion en une température T de la longueur d’onde maximale λmax émise par un corps qui rayonne est effectuée en considérant que λmax d’un corps noir est relié à T par :

λmax = 2898/T Couple A / B Type <S>

µV/°C Plage

°C

Fer / Constantan J 52.6 0 à 750

Chromel / Alumel K 38.8 -200 à1250

Chromel / Constantan E 67.9 -200 à 900

Platine / Pt-3%Rhodium R 12.0 0 à 1450

W-5%Rh / W-26%Rh C 16.6 0 à 2320

L’émittance Eλ d’un corps qui émet un rayonnement est la puissance totale émise par unité de surface par unité de longueur d’onde autour de λ. Cette grandeur est reliée à celle du corps noir par :

Eλ(T) = e(λ,T) . Eλn(T)

Eλ(T) est l’émittance du corps réel, Eλn(T) l’émittance du corps noir et e(λ,T) l’émissivité du matériau cible (grandeur caractéristique du matériau qui rayonne). En électricité, les thermomètres IR peuvent servir à dépanner des problèmes de connexions électriques, à vérifier les alimentations de secours en localisant les points d’échauffements dans les filtres de sortie ou les connexions DC. Ils peuvent également être utilisés pour vérifier les composants des groupes de batterie, les bornes des tableaux de distribution de puissance, les régulateurs de tension, les dispositifs de commutation, les disjoncteurs et les fusibles susceptibles de créer des pertes d’énergie à cause de connexions desserrées ou d’accumulation de corrosion. Le principe de fonctionnement de la thermographie IR est montré en fig-27.

Fig-27 : Principe de fonctionnement de la thermographie IR

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Action mécanique dans un lave linge L’action mécanique a pour but de décrocher les poussières non liées au tissu par des graisses en agissant sur la rotation du tambour qui comporte plusieurs aubes (renflements sur la paroi intérieure) pour plus d'efficacité. Par ailleurs, plus il y a de trous dans le tambour, meilleurs seront le rinçage et l'essorage pour évacuer mousse et eau. Le moteur transmet le mouvement au tambour par l'intermédiaire d'un jeu de poulie et courroie. La cadence de lavage (fig-28) est la répartition entre le temps de rotation du tambour et son immobilité avant l'inversion du sens de rotation. L’essorage est obtenu par la force centrifuge. Sa vitesse et sa durée sont adaptées à chaque programme.

Fig-28 : Rotation Les conditions mécaniques oppar la hauteur de chute du lingpar la hauteur d'eau dans le tvitesse de rotation du tambotambour de 50cm et une hautede rotation optimale est de l'orvitesse plus faible, le linge ne sà vitesse supérieure, il s'élève mcentrifuge à partir de 80 tr/mn. Loptimale (7cm) résulte d'un cod'eau minimale (chute de linmouillage insuffisant) et la quande linge plus faible mais mouillag

Fig-29 : Optimum de la vitess Pour mesurer la vitesse de rotatpeut utiliser soit une génératrencodeur optique. La tension cd’une génératrice tachymétriquvitesse de rotation de son arbdépend du sens de rotation.

Fig-30 : Génératrice tachymétrique

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du tambour

timales sont conditionnées e, elle même conditionnée

ambour, la dimension et la ur. Pour un diamètre de ur d'eau de 7cm, la vitesse dre de 50 tr/mn (fig-29). A 'élève pas dans le tambour;

ais ne retombe pas. II est a valeur de la hauteur d'eau mpromis entre la quantité ge plus importante mais tité d'eau maximale (chute e meilleur).

e de rotation du tambour

ion du tambour, le lave linge ice tachymétrique soit un ontinue produite à la sortie e est proportionnelle à la re (figure 30), et le signe

Fig-31 : Codeur incrémental

Un codeur incrémental se compose d’un disque perforé et d’une barrière lumineuse (fig-31) à base d’une LED et d’un photodétecteur. L’axe du disque codeur est relié à l’arbre du moteur qui, en faisant tourner le disque perforé va laisser passer ou couper le faisceau lumineux qui tombe sur le photodétecteur. Ce dernier délivre en sortie un signal de fréquence proportionnelle à la vitesse de rotation du disque. Sur la figure 32 on montre que pour déterminer le sens de rotation, on a rajouté une seconde barrière lumineuse décalée d’une demi largeur de fente de la première. Il suffit alors de mesurer le déphasage (avance ou retard) des signaux qui arrivent sur les photodétecteurs pour connaître le sens de rotation (discrimination de sens).

Fig-32 : Encodeur optique avec discriminateur de sens

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Action chimique dans un lave linge La lessive et l'assouplissant sont introduits dans le bac à détergents (fig-33) au moment du chargement, avant la mise en marche du lave-linge. Un détergent est un composé chimique, généralement issu du pétrole, doté de propriétés qui le rendent capable d'enlever les salissures. L'assouplissant rend le linge moelleux en lubrifiant les fibres et diminue l'électricité statique des synthétiques. Il est injecté dans la cuve au dernier rinçage.

Fig-33 : Aiguillage de l’eau dans le bac à détergents

La lessive désignait à l’origine l'action de laver du linge (on fait la lessive dans une buanderie, une laverie, ou dans une machine à laver). La lessive désigne également le mélange liquide ou solide de produits chimiques utilisés pour le lavage domestique ou industriel. Les lessives contiennent typiquement (fig-34) : • des détergents qui augmentent le mouillage des tissus,

enrobent les salissures, les détachent du linge puis les maintiennent dispersées dans l'eau.

• des composés alcalins, qui augmentent l'efficacité des détergents en agissant sur le pH de l'eau pour qu'il reste élevé (borates, carbonates).

• des agents séquestrants, improprement appelés anti-calcaires, qui piègent le calcium, ce qui augmente l'efficacité des détergents.

• des agents antiredéposition, qui empêchent les salissures piégées par les détergents de se redéposer sur le linge.

• des enzymes, qui dégradent les molécules organiques en les fractionnant en plus petites particules et agissent sur les taches grasses, les taches de sang, d’herbe, etc. (note: les enzymes sont efficaces même en faible quantité et à basse température).

• des agents de blanchiment, qui oxydent les molécules (perborates, percarbonates, peroxydes).

• des azurants optiques, qui absorbent des rayons ultraviolets et réémettent de la lumière bleue, de sorte que le linge paraît plus lumineux et plus blanc.

• un matériau granulaire de remplissage qui facilite la manipulation des poudres.

• de l'eau, si la lessive est liquide ainsi que des agents qui agissent sur l'aspect du produit (viscosant, opacifiant, antimousse, etc.).

• des conservateurs, du parfum et des colorants.

Fig-34 : Action chimique de la lessive

Les lessives se retrouvent dans les eaux usées et génèrent une importante pollution, de par la présence de molécules plus ou moins instables, mobiles, toxiques et rémanentes. Les détergents, en formant des mousses, diminuent l'oxygénation de l'eau. Leurs propriétés leur permettent de solubiliser des molécules toxiques et d'assurer leur diffusion dans les milieux aquatiques. Ils réagissent au contact du sel et reviennent par voie aérienne détruisant les pins du littoral méditerranéen. Les alcalins perturbent l'équilibre des écosystèmes aquatiques en accroissant le pH de l'eau. Les phosphates sont souvent à l'origine du phénomène d'eutrophisation (les marées vertes) et sont donc désormais souvent remplacés par les zéolites; les agents séquestrant sont parfois très toxiques et les agents de blanchiment sont des oxydants puissants et peuvent donc détruire la matière organique. Enfin, les additifs annexes (colorants, conservateurs, et autres) peuvent aussi agir sur l'environnement. Une attitude écologiquement responsable consiste à préférer les poudres aux liquides ; à choisir les lessives contenant des zéolites au lieu de phosphates; à éviter les adoucissants, parfums, colorants et autres composés de synthèse, à ne pas surdoser la lessive et à utiliser moins de produit lorsqu'il y a peu de linge ou s'il n’est pas très sale.

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Étiquetage pour l'entretien des textiles L'étiquetage pour l'entretien des textiles se présente sous forme d'étiquettes, souvent cousues sur les textiles. Il comporte des indications d'entretien ou de lavage en clair ou symbolisées. Les symboles font l'objet d'une normalisation ISO 3758 qui a été élaborée au niveau international par le GINETEX (Groupement International pour l’Etiquetage d’Entretien des Textiles). Ces symboles ont été déposés en 1958 auprès de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle à Genève. Depuis 2006, on distingue 5 symboles de base (en noir et blanc) représentent les opérations d'entretien de lavage, de blanchiment, de séchage, de repassage et d'entretien professionnel. La température d'une opération est indiquée en degrés Celsius ou est représentée par une série de points. Des traits aident à illustrer la délicatesse de l'opération.

Symboles de lavage

Symbole Description

Lavage à l'eau d'une température maximale de 95 °C dans une laveuse commerciale; réglage normal.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 95 °C dans une laveuse commerciale; réglage pressage permanent.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 70 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage normal.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 60 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage normal.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 60 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage pressage permanent.

Lavage à l'eau température maximale de 50 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage normal.

Lavage à l'eau température maximale de 50 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage pressage permanent.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 50 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; cycle délicat.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 40 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage normal.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 40 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage pressage permanent.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 40 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; cycle délicat.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 30 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage normal.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 30 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; réglage pressage permanent.

Lavage à l'eau d'une température maximale de 30 °C dans une laveuse domestique ou commerciale; cycle délicat.

Lavage à n'importe quelle température dans une laveuse domestique ou commerciale, réglage normal.

Points pour la température de l'eau de lavage

Symbole Définition Description

95 °C Presqu'au point d'ébullition

70 °C Extrêmement chaude

60 °C Très chaude

50 °C Chaude

40 °C Tiède

30 °C Froide

Symboles de blanchiment

Symbole Description

Utiliser tout agent blanchiment au besoin.

Utiliser seulement un agent de blanchiment non chloré au besoin.

Ne pas utiliser d'agent de blanchiment.

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Symboles de séchage

Symbole Description

Séchage par culbutage à température élevée (maximum de 75 °C); réglage normal.

Séchage par culbutage à température moyenne (maximum de 65 °C); réglage normal.

Séchage par culbutage à température moyenne (maximum de 65 °C); réglage pressage permanent.

Séchage par culbutage à basse température (maximum de 55 °C); réglage pressage permanent.

Séchage par culbutage à basse température (maximum de 55 °C); cycle délicat.

Séchage par culbutage à n'importe quelle température.

Séchage par culbutage sans chaleur/séchage à l'air.

Ne pas sécher par culbutage.

Essorer et suspendre (sur une corde) pour le séchage.

Suspendre l'article complètement mouillé pour séchage par égouttage.

Essorer et faire sécher à plat sur une surface plane appropriée.

Séchage à l'ombre (symbole ajouté à séchage suspendu à une corde, séchage par égouttage et séchage à plat).

Ne pas sécher. À utiliser avec le symbole « Ne pas laver » .

Symboles de repassage/pressage

Symbole Description

Repasser à la main, à sec ou à la vapeur, à une température élevée (T< 200 °C). Température recommandée pour tissus de coton ou de lin.

Repasser à la main, à sec ou à la vapeur, à une température moyenne (T<150 °C). Température recommandée pour tissus de polyester, rayonne, soie, triacétate et laine.

Repasser à la main, à sec ou à la vapeur, à basse température (T< 110 °C). Température recommandée pour tissus d'acétate, acrylique, modacrylique, nylon, polypropylène et spandex.

Ne pas repasser à la vapeur.

Ne pas repasser ni presser.

Nettoyage professionnel (teinturier)

Symbole Description

Indique un nettoyage professionnel. La lettre à l'intérieur indique le type de lavage

Vide ou A Nettoyable à sec avec tous les solvants. F Nettoyable à sec avec des solvants pétroliers

type solvant R113 et de l'hydrocarbone. Pas de nettoyage à sec en lavomatic.

P Nettoyable à sec avec des solvants usuels type du perchloroéthylène, du solvant R113 et de l'hydrocarbone (mais sans trichloréthylène). Nettoyage à sec en lavomatic possible

W Nettoyable à l'eau sans produits uniquement (aqua-nettoyage). Pas de nettoyage à sec en lavomatic

Pas de nettoyage à sec.

Pas de nettoyage à l'eau.

USTHB-FEI-LGE-408 Capteurs et détecteurs dans un appareil électroménager Page 11