2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et...

8
Dans une école élémentaire au sud- est d’Ozoir, les parents d’élèves ont lancé le débat depuis déjà un cer- tain temps. Un sondage parmi les familles avait donné un résultat très favorable à cette suppression. Les enseignants suivaient mollement, certains avec les réticences que l’on verra plus loin. Mais la question ne pouvait se voir réglée aussi simple- ment. En l’absence de directives ministérielles ou académiques, c’est à chaque commune de faire son choix sur l’aménagement du temps scolaire. Il convient donc que toutes les écoles de la ville prennent la même décision en même temps, en accord avec le maire. Motivés, les parents ont élar- gi leur sondage aux autres groupes sco- laires… Seuls deux directeurs ont répondu. C’est que, du côté enseignant, on entrevoit toutes les difficultés liées à la suppression du samedi matin. En premier lieu, les demi-journées ainsi perdues doivent être rattra- pées. Quand? Sur les vacances? Le mercredi matin? Il semblerait que l’inspection acadé- mique soit plus favo- rable à cette deuxième solution qu’à la pre- mière. Mais les profes- seurs des écoles che- vronnés s’interrogent: serait-ce bien dans l’in- térêt des enfants? Ceux-ci n’ont-ils pas un grand besoin de la coupure du mercredi, destressante si non reposante? Certes il y a un peu d’absentéisme dans les plus petites classes le samedi matin, certains parents fatigués de leur semaine ne se levant pas pour éveiller et préparer les plus jeunes pas encore indépendants. Mais, de l’avis unanime, les écoliers Le journal que vous avez entre les mains est issu d’un groupe de personnes désireuses de prolon- ger l’esprit d’Ozoir Magazine tel que vous l’avez connu pendant les six dernières années: un jour- nal indépendant de ton, d’allure, et indépendant du pouvoir poli- tique. Non pas un bulletin officiel n’exprimant que la volonté des élus, mais un écho de notre vie quotidienne. Un journal «par les Ozoiriens, pour les Ozoiriens», telle est notre devise. L’ancienne munici- palité avait compris ce besoin de communication et avait voté un budget à cet effet. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et il nous faut, tous ensemble, trouver les moyens de nos ambitions. Nous n’en serons que plus libres. L’équipe de «Ricochets», profes- sionnels ou amateurs, est bénévo- le. Seul l’imprimeur est payé. Ce numéro vous est offert, mais c’est votre soutien qui nous permettra de poursuivre l’aventure. Abonnez-vous dès aujourd’hui, incitez vos amis à s’abonner. Et puis collaborez, alimentez l’information, animez le débat: ce que vous avez à dire, person- ne ne pourra le dire mieux que vous. Un atelier d’initiation à l’écriture journalistique vous aidera, si vous le souhaitez, à mettre vos idées en forme. Faites comprendre autour de vous l’esprit de cette publication, éloigné de tout esprit de revanche ou de conquête. C’est la vie, la vôtre, la nôtre dont nous voulons rendre comp- te. Faisons ricocher nos paroles d’une maison à l’autre, d’un âge à l’autre, d’une culture à l’autre, sur l’eau claire de nos désirs. LES RICOCHETS Comme tous les ans à la mi- mai, les associations ozoiriennes se sont payé un bol d’air, samedi 19, en défilant dans les rues du vieux pays avant de se retrouver pour une après-midi récréa- tive au parc des Sources. Là, sous les frais ombrages, les animateurs de la ville ont profité du beau temps pour initier leurs concitoyens, venus en curieux, aux délices du tir à l’arc, de la danse folklorique, du chant choral, du saut de haies, du maquillage, de la peinture, du modélis- me ferroviaire, de la sculpture, des arts martiaux, du rugby et de maintes autres activités sportives et culturelles... Certains, tenant boutique, invitè- rent leurs hôtes à un voyage dépaysant au pays des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, de ti’ punch et de vinho verde. La fête, conjuguée avec les cérémonies marquant le dixième anniversaire d’un jumelage franco-irlandais auquel étaient aussi invités nos cousins portugais d’Esposende, permit de mesurer la vigueur de la vie associative ozoirienne. Une manière d’illustrer le très écolo- gique slogan: «small is beautiful»... Ah! le beau tournoi! Grâce au dévouement des bénévoles de la VSOP football et de quel- ques sections amies, notre commune se paie depuis une décennie un bol d’air frais européen en accueillant de jeunes footballeurs pour trois jours d’intense fête sportive. Cette année, deux clubs anglais de grande qualité (Ipswich et Millwall) étaient venus défier les français sur leurs terres. Le second tou- chait au but quand il dut rendre les armes (2 à 0 en fina- le) face à des bourguignons vaillants et excellents techni- ciens. Les équipes ozoiriennes engagées dans ce tournoi ont bien figuré. Ozoir 2 finit à la 17 e place (résultat correct compte tenu du niveau élevé) et Ozoir 1 occupe un excellent milieu de tableau (dizième position). Au delà de ces résultats ce qui compte, c’est le grand brassa- ge de jeunes venus de Bosnie, de la Guadeloupe, de Grande- Bretagne et de toutes les pro- vinces françaises. Quant aux trois soirées passées chez l’ha- bitant, elles sont l’occasion de rencontres fructueuses pour les jeunes comme pour leurs hôtes. Car la socialisation marche dans les deux sens... On en parle... Plus d’ Plus d’ (lire la suite en page 5) Ah! la volupté du week-end commençant par un petit déjeuner au lit servi par des enfants hilares, les courses au marché partagées en famille. Soupir d’extase quasi général… Timides protestations pour- tant çà et là: beuh! Finis les ébats sous la couette sans oreilles indis- crètes! Et que dire de la dignité de papa passant l’aspirateur sous le regard hautain de la grande qui a «des devoirs pour lundi»? Pas de cours le samedi matin? Les avis sont partagés sur la question... R ic o chets n°1 - juin 2001 - 13F C’est la vie Mélange Mélange Dimanche 18 mars, M. Jacques Loyer, alors maire d’Ozoir-la-Ferriè- re, a été la victime d’un mauvais plaisant qui lui a fait parvenir en recommandé une bouteille de pastis ozophoricien. Ce redoutable cocktail local (servi dans un verre vert) est obtenu, rappelons-le, en versant sans précaution un quart d’ozo dans trois quarts d’eau, netto. Loft Stor Loft Story S.A.S. le Prince consort J.J., ancien membre du Conseil royal, devait assister (le 24 mars der- nier) à la cérémonie du sacre et, notamment, à l’intronisation de son épouse-première-adjointe- au-maire, la Princesse Antoinette. Non prévenu du passage aux horaires d’été, le Prince est arrivé très en retard et a raté la cérémo- nie. La Princesse ayant fait preu- ve, quant à elle, d’une ponctuali- té exemplaire, on s’interroge sur la qualité de l’écoute dans les lofts aristocratiques. Panne Panne générale générale Pris de zèle, un vérificateur de sécurité est entré à tout hasard dans une salle de la ferme de la Doutre habituellement réservée à la pratique théâtrale. La pénom- bre aidant, il s’est pris les pieds dans un câble et a provoqué un court-circuit général. La ville se voit contrainte d’annu- ler les spectacles culturels jusqu’à nouvel ordre. école école samedi? Fête la la Moteur! 2 C = foot Rendez-vous Rendez-vous Vingt équipes se sont affrontées, à la Pentecôte, au stade des Trois Sapins, pour le tournoi international des moins de quinze ans. Louhans-Cuiseaux (Saône-et-Loire) s’est imposé en finale face au club anglais de Millwall et Ozoir 1 finit à la dizième place.

Transcript of 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et...

Page 1: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

Dans une école élémentaire au sud-est d’Ozoir, les parents d’élèves ontlancé le débat depuis déjà un cer-tain temps. Un sondage parmi lesfamilles avait donné un résultat trèsfavorable à cette suppression. Lesenseignants suivaient mollement,certains avec les réticences que l’onverra plus loin. Mais la question nepouvait se voir réglée aussi simple-

ment. En l’absence de directivesministérielles ou académiques,c’est à chaque commune de faireson choix sur l’aménagement dutemps scolaire. Il convient doncque toutes les écoles de la villeprennent la même décision enmême temps, en accord avec lemaire. Motivés, les parents ont élar-gi leur sondage aux autres groupes

sco-l a i r e s …Seuls deux directeurs ont répondu.C’est que, du côté enseignant, onentrevoit toutes les difficultés liéesà la suppression du samedi matin.En premier lieu, les demi-journéesainsi perdues doivent être rattra-pées. Quand? Sur les vacances? Le

mercredi matin? Il sembleraitque l’inspection acadé-mique soit plus favo-rable à cette deuxièmesolution qu’à la pre-mière. Mais les profes-seurs des écoles che-vronnés s’interrogent:serait-ce bien dans l’in-

térêt des enfants?Ceux-ci n’ont-ils

pas un grand besoinde la coupure du

mercredi, destressantesi non reposante? Certes il

y a un peu d’absentéisme dansles plus petites classes le samedimatin, certains parents fatigués deleur semaine ne se levant pas pouréveiller et préparer les plus jeunespas encore indépendants. Mais,de l’avis unanime, les écoliers

Le journal que vous avez entreles mains est issu d’un groupe depersonnes désireuses de prolon-ger l’esprit d’Ozoir Magazine telque vous l’avez connu pendantles six dernières années: un jour-nal indépendant de ton, d’allure,et indépendant du pouvoir poli-tique. Non pas un bulletin officieln’exprimant que la volonté desélus, mais un écho de notre viequotidienne.Un journal «par les Ozoiriens,pour les Ozoiriens», telle estnotre devise. L’ancienne munici-palité avait compris ce besoin decommunication et avait voté unbudget à cet effet. Ce n’est plus lecas aujourd’hui, et il nous faut,tous ensemble, trouver lesmoyens de nos ambitions. Nousn’en serons que plus libres.L’équipe de «Ricochets», profes-sionnels ou amateurs, est bénévo-le. Seul l’imprimeur est payé. Cenuméro vous est offert, mais c’estvotre soutien qui nous permettrade poursuivre l’aventure.Abonnez-vous dès aujourd’hui,incitez vos amis à s’abonner.Et puis collaborez, alimentezl’information, animez le débat:ce que vous avez à dire, person-ne ne pourra le dire mieux quevous. Un atelier d’initiation àl’écriture journalistique vousaidera, si vous le souhaitez, àmettre vos idées en forme.Faites comprendre autour devous l’esprit de cette publication,éloigné de tout esprit derevanche ou de conquête.C’est la vie, la vôtre, la nôtredont nous voulons rendre comp-te. Faisons ricocher nos parolesd’une maison à l’autre, d’un âgeà l’autre, d’une culture à l’autre,sur l’eau claire de nos désirs.

LES RICOCHETS

Comme tous les ans à la mi-mai, les associations

ozoiriennes se sontpayé un bold’air, samedi 19,en défilant dans

les rues du vieuxpays avant de se

retrouver pour une après-midi récréa-tive au parc des Sources. Là, sous les frais

ombrages, les animateurs de la ville ont profitédu beau temps pour initier leurs concitoyens,venus en curieux, aux délices du tir à l’arc, de ladanse folklorique, du chant choral, du saut dehaies, du maquillage, de la peinture, du modélis-me ferroviaire, de la sculpture, des arts martiaux,du rugby et de maintes autres activités sportiveset culturelles... Certains, tenant boutique, invitè-rent leurs hôtes à un voyage dépaysant au paysdes senteurs et saveurs épicées, à grand renfortd’accras de morue, de gâteaux patates, de ti’punch et de vinho verde. La fête, conjuguée avecles cérémonies marquant le dixième anniversaired’un jumelage franco-irlandais auquel étaientaussi invités nos cousins portugais d’Esposende,permit de mesurer la vigueur de la vie associativeozoirienne. Une manière d’illustrer le très écolo-gique slogan: «small is beautiful»...

Ah! le beau tournoi! Grâce audévouement des bénévoles dela VSOP football et de quel-ques sections amies, notrecommune se paie depuis unedécennie un bol d’air fraiseuropéen en accueillant dejeunes footballeurs pour troisjours d’intense fête sportive.Cette année, deux clubsanglais de grande qualité(Ipswich et Millwall) étaientvenus défier les français surleurs terres. Le second tou-chait au but quand il dutrendre les armes (2 à 0 en fina-le) face à des bourguignonsvaillants et excellents techni-ciens. Les équipes ozoiriennes

engagées dans ce tournoi ontbien figuré. Ozoir 2 finit à la17e place (résultat correctcompte tenu du niveau élevé)et Ozoir 1 occupe un excellentmilieu de tableau (dizièmeposition).Au delà de ces résultats ce quicompte, c’est le grand brassa-ge de jeunes venus de Bosnie,de la Guadeloupe, de Grande-Bretagne et de toutes les pro-vinces françaises. Quant auxtrois soirées passées chez l’ha-bitant, elles sont l’occasion derencontres fructueuses pourles jeunes comme pour leurshôtes. Car la socialisationmarche dans les deux sens...

On en parle...

Plus d’Plus d’

(lire la suite en page 5)

Ah! la volupté du week-end commençant par un petit déjeuner au litservi par des enfants hilares, les courses au marché partagées enfamille. Soupir d’extase quasi général… Timides protestations pour-tant çà et là: beuh! Finis les ébats sous la couette sans oreilles indis-crètes! Et que dire de la dignité de papa passant l’aspirateur sous leregard hautain de la grande qui a «des devoirs pour lundi»? Pas decours le samedi matin? Les avis sont partagés sur la question...

Rico chetsn°1 - juin 2001 - 13F

C’est la vieMélangeMélangeDimanche 18 mars, M. JacquesLoyer, alors maire d’Ozoir-la-Ferriè-re, a été la victime d’un mauvaisplaisant qui lui a fait parvenir enrecommandé une bouteille de pastisozophoricien. Ce redoutable cocktaillocal (servi dans un verre vert) estobtenu, rappelons-le, en versantsans précaution un quart d’ozodans trois quarts d’eau, netto.

Loft StorLoft StoryyS.A.S. le Prince consort J.J.,ancien membre du Conseil royal,devait assister (le 24 mars der-nier) à la cérémonie du sacre et,notamment, à l’intronisation deson épouse-première-adjointe-au-maire, la Princesse Antoinette.Non prévenu du passage auxhoraires d’été, le Prince est arrivétrès en retard et a raté la cérémo-nie. La Princesse ayant fait preu-ve, quant à elle, d’une ponctuali-té exemplaire, on s’interroge surla qualité de l’écoute dans leslofts aristocratiques.

PannePannegénéralegénéralePris de zèle, un vérificateur desécurité est entré à tout hasarddans une salle de la ferme de laDoutre habituellement réservée àla pratique théâtrale. La pénom-bre aidant, il s’est pris les piedsdans un câble et a provoqué uncourt-circuit général.La ville se voit contrainte d’annu-ler les spectacles culturels jusqu’ànouvel ordre.

écoleécolessaammeeddii??

Fête lala

Moteur!2 C=

footRendez-vousRendez-vousVingt équipes se sont affrontées, à la Pentecôte, au stade des Trois Sapins, pour letournoi international des moins de quinze ans. Louhans-Cuiseaux (Saône-et-Loire) s’estimposé en finale face au club anglais de Millwall et Ozoir 1 finit à la dizième place.

Page 2: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

2 Ricochets - n° 1 juin 2001

eennttrreettiieenn

Ricochets: Vous voici président d’unenouvelle association, «Paroles d’Ozoir»,alors qu’on ne vous avait plus vu dans lavie publique locale depuis le regretté«Petit échiquier». En quelle année déjà?Claude Le Bihan: Dès 1972, à notre installationà Ozoir, ma mère et moi avions en effet créé le«Petit échiquier» qui a fait les beaux jours duCCLO. C’était l’époque joyeuse et dynamique dela Brèche-aux-Loups, on se parlait, on échan-geait… Ma mère dirigeait une compagnie d’en-fants et moi je faisais travailler une cinquantained’ados deux fois par semaine. Lorsque je les sen-tais prêts, j’organisais un spectacle dont ils fai-saient la première partie, la seconde étant assuréepar des artistes débutants. Se sont produits ainsi àOzoir Jan Pao Verdier, Jacques Serisier, YvanDautun, Yves Simon entre autres. Certaines denos jeunes émules ont fait carrière ensuite dansles métiers du spectacle.R.: Pourquoi avoir arrêté une expérience

aussi enrichissante?C .L.: En 1975 ma mère a eu des petits pro-blèmes de santé. Quant à moi, mes responsabi-lités au sein du groupe Télérama allaient crois-sant et j’étais moins disponible. Présent dans legroupe depuis 35 ans, j’étais devenu directeurde l’action culturelle et du partenariat. Je faispartie des responsables non seulement deTélérama mais des autres titres: Danser, NotreHistoire, Ulysse, etc.Une autre raison de notre désaffection estvenue d’une conception différente des normesde fréquentation au sein du Conseil d’adminis-tration du CCLO dont j’étais le vice-président.Pour ma mère et moi, tous les enfants devaient

pouvoir participer à nos activités, adhérentsou non. Ce qui nous intéressait, c’était de

développer des passions, pas de consoli-der un club privé.

L.R.: Votre réapparition sur le devantde la scène aujourd’hui laisserait-elle sup-poser des ambitions politiques locales?C.L.: Étant donné le niveau de la dernière cam-

pagne des municipales à Ozoir, je ne suis pasconcerné par ce type d’aventure. Certains destracts que j’ai lus m’ont consterné par la basses-se des arguments utilisés. Alors je rassure lespolitiques: je ne ferai jamais de politique!L.R.: Seule la passion créatrice sembledonc vous motiver.C.L.: A force de patronner des centaines de mani-festations culturelles à travers la France, j’ai étéatteint par le virus et j’ai créé mon propre festivalen Haute Normandie: les Rencontres du Pays deBray qui en sont cette année à leur septième édi-tion. J’y ai fait «se raconter» des personnagesconnus (Jacques Rigaud, Bertrand Tavernier,Manuel Rosenthal, Maurice Baquet, MarcelLandowski…) ou moins connus. J’ai une passionpour la vie des gens. Et je crois que les jeunes ontbesoin de savoir comment les autres s’y sont prispour réussir: le témoignage et les parcours d’obs-tacle des autres ne peuvent que les encourager à

inventer leur propre parcours. D’ailleurs j’envisa-ge de créer un festival «Les Porteurs de rêve»,peut-être en Charente-Maritime, peut-être enSeine-et-Marne… «Les porteurs de rêve», c’estle nom d’une collection de livres vécus danslaquelle j’ai édité les mémoires de ma mère (deuxvolumes: «Les arbres de ma vie» et «L’arbre del’indépendance»), et celles de Josiane Kruger:«Les embryons de guerre».L.R.: Deux auteurs Ozoiriennes. Le goûtde la vie locale vous revient-il?C .L.: J’ai récemment réalisé que tout mon savoirfaire et mes réseaux, je pouvais les mettre au ser-vice de la ville où j’habitais. J’ai commencé parfaire venir le festival du film pour enfants:l’«Enfant et le septième art» (son organisatriceaurait aimé voir les écoles d’Ozoir dotées demeilleurs moyens pour y participer). Puis j’aicontinué timidement par des soirées poésie... etun soutien au festival Jazz et Blues d’Ozoir orga-nisé par l’association «Talents d’Ozoir».L.R.: Comment en êtes-vous arrivé à«Paroles d’Ozoir»?C .L.: Jean-Louis Soulié m’avait demandé defaire partie du comité éditorial d’Ozoir Maga-zine. J’ai été surpris par le nombre et la qualitédes personnalités présentes et la diversité de leursconvictions. En dépit de leurs évidentes contra-dictions, ils prenaient beaucoup de plaisir à serencontrer là. Je pense que cet état d’esprit a jouéun rôle certain dans la lecture du journal ces der-nières années. Le séisme politique récent a laisséun goût amer a cette équipe du comité éditorialqui a éprouvé immédiatement le besoin de seretrouver afin de vivre de nouvelles aventures.Ainsi est née l’association «Paroles d’Ozoir».L.R.: Quelles sont vos ambitions de prési-dent pour cette association?C.L.: Je souhaiterais que l’on parvienne, à traversl’association et le journal qui en est l’expression,à créer un lien très fort entre les Ozoiriens pourles inciter à partager un certain nombre d’aven-tures. Nous reprendrons dès cet automne les

Dicozoir qui ont rassemblé l’an passé des com-pétiteurs de tous âges, phénomène remarquabledans un monde où le dialogue entre les généra-tions est quasi inexistant. Les enfants et les plusâgés s’affrontaient en riant et en dialoguant dansun grand respect mutuel. Je suis personnellementtrès attaché à ce genre de comportement. L.R.: C’est le même esprit qui anime lessoirées poésie?C .L.: Oui, et nous allons en accentuer l’impact(Télérama étant partenaire du «Printemps despoètes» lancé par Jack Lang, j’ai tous les élé-ments). Nous avons déjà été agréablement éton-nés du nombre de plumes sensibles de qualité àOzoir. Nos soirées ont pour ambition de réunirpoètes, lecteurs, amateurs de tous âges, de tousniveaux, sans aucune idée de compétition. Ferait-on concourir l’un contre l’autre Victor Hugo etLa Fontaine? L’association pourra égalementproposer à ses adhérents de les emmener décou-vrir les événements culturels (ou sportifs) de larégion. Ainsi, nous pourrons organiser une sortieau château de Vaux-le-Vicomte pour assister àl’opéra Rigoletto qui y sera donné en septembre.L.R.: Et le journal doit servir principale-ment de lieu de diffusion de ces activités?C.L.: Oui, ainsi qu’à celles organisées par toutesles associations qui le souhaiteraient. C’est unefonction indispensable, mais ce n’est pas la seule.Permettez-moi tout d’abord de signaler qu’il fautêtre un peu… irrationnel, pour lancer un journalpayant. C’est parier sur l’intelligence, et sur lebesoin de communiquer de la population. Notrebut: faire vivre un journal, animé certes par desjournalistes professionnels, mais alimenté dansun premier temps par les membres du comité édi-torial, puis par tous ceux qui voudront bien nousrejoindre. J’ai envie d’interpeller nos premierslecteurs-collaborateurs: «Vous avez autour devous des êtres ordinaires ou extraordinaires quevous aimez. Envoyez-nous leurs portraits».

Propos recueillis parCLAUDE LAMOUNAQUE

Président de l’association «Paroles d’Ozoir» qui édite «Ricochets», il est l’un desresponsables d’un grand groupe de Presse. Ozoirien depuis plus de trente ans,

il raconte son cheminement, ses motivations, ses projets pour l’association...

nnoouuss iinniittiiee aauuxx rriiccoocchheettss

Ricochets - n°1Edité par l’association «Paroles d’Ozoir», 6, rue Jules Renard, 77330 Ozoir-la-Ferrière.Tél : 01.64.40.39.38.Président Claude Le Bihan.N° 1 - juin 2001. Dix numéros par an.Dépot légal: juin 2001.Prix de vente: 13 F le numéro (2 euros).Abonnement pour 10 n°: 100 F (20 euros).Directeur de publication: Michel Lis.Rédacteur en chef: Jean-Louis Soulié.Numéro ISSN en cours.Numéro Commission paritaire en cours.Impression: Chauvat-Bertau à Pontcarré.Tel : 01.64.66.31.49.

phot

o G

uy V

ivie

n

«Ricochets» ne peut vivre sans le soutien actif de ses lecteurs. Ce numéro vous a plu, vous souhaitez voir cette aventure se poursuivre?Votre soutien financier est la seule garantie de notre indépendance. Il nous permettra de maintenir le volume (d’abord quatre pages encouleur, puis huit comme ce premier exemplaire offert) et la qualité de l’information. Le montant est fixé à 130 francs pour dix numéros.En vous abonnant très vite, en incitant vos amis à en faire autant, vous bénéficerez des avantages offerts par l’association «Parolesd’Ozoir» (voir en page 3). «Ricochets» sera également en vente, dès la rentrée, chez les libraires et certains commerçants..

NOM: -------------------------------------------------------------- Prénom: --------------------------------- Tel.: --------------------------------Adresse: ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Je prends ---------- abonnements de 10 numéros à Ricochets (je me chargerai de les distribuer moi même aux bénéficiaires).Je prends un abonnement de soutien (150,00F et plus)Je joins un chèque de ----------- francs à l’ordre de l’association «Paroles d’Ozoir».

Date: -------------------------------------- Signature:

Bulletin à découper, recopier ou photocopier avant de le retourner à l’Association «Paroles d’Ozoir», 6, rue Jules Renard - 77330 Ozoir-la-Ferrière.

Le BihanClaude

Abonnez-vous à Ricochets

Page 3: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

Perle de notre patrimoi-ne architectural, le châ-teau de Vaux-le-Vicomtese dresse avec panachedans son écrin de verdu-re Seine-et-Marnais àvingt minutes d’Ozoir.C’est dans ce cadresomptueux que serontdonnées, en septembre,trois représentations del’opéra de Verdi, Rigoletto, transpositionlyrique du Roi s’amusede Victor Hugo.La distribution s’annon-ce éblouissante, sous ladirection musicale dePatrick Davin, avec unemise en scène et enlumières de Jean-Philippe Delavaux etune chorégraphie deMartine Hebette.Le rôle de Rigoletto seratenu en alternance parWerner Van Mechelen etStephen Salters, celui deGilda par Olga Pachis-nik. Bradley Daily cam-pera le duc de Mantoue.Orchestre Nuove

Musiche et choeursVocaal Collectief..

Ne manquez pas ces soi-rées. La rencontre entreun chef d’œuvre del’opéra italien et notrepatrimoine architecturalsera vraiment exception-nelle.Les 21, 22 et 23 sep-tembre 2001 à 21 h.Places à 195F,295F ou 345 F.

Une réduction de 10%sur le prix des places estofferte aux abonnés deRicochets. Inscrivez-vous en téléphonant dèsaujourd’hui au numéroréservé spécialementaux abonnés de«Ricochets»:01.56.33.70.10.

Lorsque l’occasion seprésentera, «Ricochets»organisera, à Ozoir et enSeine-et-Marne, des sor-ties autour d’événementsculturels ou sportifs.

Le spectacle Rigoletto est organisé par Idée Fixeasbl et l’Agence Akouna.

3Ricochets - n° 1 juin 2001

pprroojjeettss

Calqués sur les fameuxdicos d’or de Bernard Pivot,les DicOzoir se sont dérou-lés en novembre dernierdans la salle Beaudelet.Organisés par l’association«Ozoir Information», ils ontconnu un grand succès etles participants ont réclamé«une suite». Voilà pourquoiles organisateurs, regroupésau sein de l’association«Paroles d’Ozoir» récidi-vent en novembre prochain. Comme l’an passé, la dictéesera mise au point parmadame ChristianeBachelier, dico d’Or 1999.Trois catégories d’âge pour-ront participer: 13-15 ans,15-18 ans, adultes. Pourchaque catégorie trois tro-

phées (or, argent et bronze)seront décernés.La finale 2001 regrouperacent participants sansépreuves qualificatives. Sile nombre d’inscrits dépas-sait cent, une liste d’attenteserait dressée pour faireface à d’éventuels désiste-ments. Des lots récompense-ront tous les participants.Si vous voulez vous inscrire àcette dictée, ou comme correc-teur, écrivez à: Association«Paroles d’Ozoir» (DicOzoir),6, rue Jules Renard - 77330Ozoir-la-Ferrière.Notre association ne bénéfi-ciant actuellement d’aucunesubvention, trente francs departicipation sont demandésau moment de l’inscription.

OrOrthographe:thographe:

Les seconds se dérouleront en novembre

à Vaux-le-Vicomte

21 SeptembreSalle Bellecroix

MarvellousPig NoiseCe groupe deMontpellier est cequi se fait de mieuxen Europe dans lestyle “skiffleblues”, entendezpar là le Blues derues. Les instru-ments sont adaptésau jeu déambula-toire: guitares, biensûr, washboard etbatterinette(planche à laver etbatterie portable),contrebassine (contrebasse faite d’un manche à balai et d’une bassi-ne)... Quant aux voix, interprétant tour à tour Blues, Rythm’n Blues,Gospel et Cajun, elles sont tout simplement somptueuses.Pensez à réserver de bonne heure...

23 et 24 novembreGymnase Anquetil

Festival Jazz et BluesFestival Jazz et Blues

Trio EsperançaLe 23 novembre, Eva, Regina etMariza seront à Ozoir. Figuresemblématiques de la colonie brési-lienne de Paris, elles illuminentles nuits de la capitale en s’adon-nant à l’art difficile du chant acapella. Elles swinguent sur lesmélodies intemporelles desgrands maîtres de la musique bré-silienne : Garota de Ipanema,Corcovado, Lanca perfume... Etles chanteurs ne s’y sont pastrompés puisque, d’Aznavour àPatrick Bruel, tous ont travailléavec ces fées de la samba.

Première partie, autour de:

Klaus BlasquistCet ancien chanteur de Magma, groupe mythique des années 70, s’en-toure de musiciens pour interpréter un répertoire tout de groove vêtu.

Jean-Jacques MilteauParrain de notre festival puisqu’il enétait la première vedette en 1996,Jean-Jacques Milteau sera de nou-veau parmi nous le 24 novembre. Ila, depuis lors, accompli un parcourssans faute: trois albums, des concertsdans le monde entier, un Olympia mémo-rable... Non content d’être le principalreprésentant du Blues français, il seremet de nouveau en question cetteannée avec un nouvel album enre-gistré aux Etats-Unis, et,dès la rentrée, une nouvelle formulede concerts en compagnie des musi-ciens de Didier Lockwood. Un subtilmélange que nous découvrironscette année.

En première partie, rencontre avecune chanteuse de Jazz:

Laurence AllisonEn marge du festival, nous aurons le plaisir d’accueillir, les 20, 21 et22 Novembre, dans un lieu à définir... de grands musiciens parisiens:

Jean-Marie Ecay, Thierry Eliez, Basile Leroux...

Bulletin d’inscriptionNOM: ------------------------- Prénom: ------------------Âge: ---------------------- Tel: -----------------------------Adresse: ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Je souhaite participer aux DicOzoir 2001 et verse 30francs d’inscription à l’association «Paroles d’Ozoir».Bulletin à retourner à «Paroles d’Ozoir» (la dictée) - 6, rueJules Renard - 77330 Ozoir-la-Ferrière.

Cette page «Projets» vous est offertepar la société Titeflex à Ozoir-la-Ferrière

DicOzoir

RigolettoCadeau RicochetsCadeau Ricochets

Page 4: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

4 Ricochets - n° 1 juin 2001

ccoomm mmeerrccee

Un euro égale 6,56 francs, ça tout le monde le saitdéjà. Tout comme on sait que le prix de vente deRicochets, quand il sera dans les kiosques, sera dedeux euros soit «environ» 13 francs.Le beau gros billet de 500 euros vaut 3279,79francs? On s’y fera. Et les calculettes convertis-seuses ne sont pas pour les chiens.Mais sait-on bien qu’il faudra arrondir les déci-males abusives? Au centime d’euro inférieur ousupérieur, selon que le dernier chiffre des centimesest inférieur ou supérieur à 5. Un petit différentielqui peut avoir son importance. Pour s’habituer, voici quelques exemples d’éti-quettes relevées en ville:Une Côtes de Provence à 51 F = 7,79 euros Un pantalon Karting à 470 F = 71,16 eurosUn bracelet en or à 4675 F = 712,70 eurosLe livre «Les géants du cyclisme» à 179,00 F = 27,29 eurosUn petit miroir décoré à 139 F = 21,19 eurosLe menu à 80 F = 12,20 euros

P.S.: L’association des commerçants, en partenariatavec la SNVB, organise une réunion d’informationsur l’euro le 20 juin à 12h 45 au réfectoire de l’éco-le Belle-Croix.

uand, à seulement vingt-quatreans, on se trouve à la tête de son

propre commerce, le plus difficile estsouvent d'être simplement pris ausérieux. Laurent Ruby, repreneur dela confiserie-chocolaterie Les Cygnes,sur la place de l'Eglise, a fait les fraisde ce manque de fiabilité qu'on prêteparfois à la jeunesse. "Au début, cer-tains clients me prenaient pour lejeune apprenti de la boutique etdemandaient à voir le patron", racon-te ainsi celui qui, en moins d'un an,s'est imposé comme l'authentiquemaître des lieux. Aujourd'hui, forceest de constater que ce mince jeunehomme aux yeux malicieux a pris desépaules. Au point de transformer l'an-cienne chocolaterie en un haut lieu dela gourmandise de qualité dont larenommée dépasse les simples fron-tières de la commune. On vient par-fois de loin pour déguster son sablébriard, son confit de sucre d'orge desreligieuses de Moret ou encore sacollection de soixante-dix délicieuxchocolats.

prise de risquesLe chocolat, parlons-en justement. Lamanière dont Laurent Ruby, installédepuis seulement six mois dans sesnouveaux murs, a dit adieu à l'en-seigne historique du magasin, résume

à elle seule sa détermination. Enoctobre dernier, trois livraisons suc-cessives laissent à désirer? Qu'à celane tienne: bye-bye l’ancien fournis-seur, bonjour Les Cygnes, un groupe-ment de chocolatiers artisanaux bel-ges peu connu, mais dont le sérieux asu convaincre le jeune entrepreneur. Un virage négocié en un quart de

tour, mais aussi un vrai risque profes-sionnel à quelques semaines desfêtes de fin d'année. "Le changementde marque impliquait un changementd'enseigne. C'était dangereux: dansce métier, rater un rendez-vouscomme Noël ou Pâques peut êtrefatal", explique sans sourciller Lau-rent Ruby, intraitable sur la qualité de

ses produits. "Je ne travaille plusqu'avec des petits artisans de trèsbonne réputation. Dans les métiersde bouche, c'est, justement, le boucheà oreille qui compte et la qualité faitoffice de publicité".

saisir sa chanceBien sûr, la qualité se paie sur la fac-ture mais aussi en engagement per-sonnel de la part du commerçant. "Ilfaut savoir s'investir jusqu'à la pas-sion. Moi, je m'éclate quand je vaisdans les salons découvrir les nou-veaux produits, toujours meilleurs,toujours plus fins", se délecte LaurentRuby pour qui la confiserie n'étaitpourtant, au départ, qu'un simple défiprofessionnel. Rien ne destinait vrai-ment en effet ce récent diplômé encommerce du lycée professionnelLino Ventura à la carrière de chocola-tier, si ce n'est une vraie capacité àsavoir saisir sa chance. Aujourd'hui, aucun regret: "la confi-serie c'est vraiment sympa. Il y a uneconvivialité et un vrai échange avecle client. C'est ce que je cherchais enpremier lieu en m'installant". Quantaux projets, ils fourmillent: "Je conti-nue à diversifier mon offre de pro-duits: confitures, biscuits et bientôtune gamme de thés en vrac et desglaces et sorbets artisanaux. Enfinj'espère pouvoir créer un salon de thédans la boutique afin d'accueillir unenouvelle clientèle".Qui a dit que la gourmandise était unvilain défaut ?

FLAVIEN PLOUZENNEC.

«Les Cygnes», avenue du général de Gaulle(près de l’église). Tel. 01.XX.XX.XX.XX.ou: www.confiserie-chocolat.com.

La Saint Honoré, patron des boulangers-pâtissiers, se fêtele 16 mai. Pour honorer le saint protecteur, M. Martinho aorganisé une fête devant son magasin. Des pains extraor-dinaires ont été cuits et un clown amusait les chalands.

Il est jeune, motivé et gourmand de bien faire. Il aurait pu créer une start-up, mais préfère opter pour l'artisanat, la qualité et la proximité. LaurentRuby a repris, il y a un an, la confiserie - chocolaterie de la place de l'Eglise.

show

Q

Une nouvelle pharmacie en lisière du Centrecommercial Béatrice, à deux pas de l’officinede la Source d’un côté, et de celle du CCLOde l’autre? Le chaland s’étonne: pourquoiune telle concentration dans un périmètreaussi restreint, alors que c’est le désert duCodex dans les nouveaux quartiers ouest dela ville? Décision en haut lieu. Ni la mairie(simplement consultée), ni la Chambre decommerce, ni les associations de consomma-teurs, ni même l’ordre des pharmaciens nesont décisionnaires. C’est la Préfecture quidélivre la permission d’ouverture en fonctiond’un souverain numerus clausus, et à condi-tion que trois cents mètres séparent les croixvertes. Il y a quelques années une demande

avait été faite pour la place de l’Eglise (là oùs’est installé le très beau magasin decadeaux, local de toute façon un peu exigu).Refus. Motif: une huitième pharmacie auraitalors été jugée superfétatoire pour moins devingt mille habitants. Aujourd’hui, la popula-tion d’Ozoir a dépassé le chiffre fatidique, onpeut y aller. Peu importe, pour les lointainsservices préfectoraux, la pertinence de l’im-plantation géographique…Il semblerait d’ailleurs que la notion deproximité ne soit pas le principal critère dechoix pour le client. On adopte son pharma-cien comme son coiffeur: à la sympathie.Amabilité, compréhension, qualité du conseilferont la différence. Certains apothicairesozoiriens disent même voir venir leur clientè-le de plusieurs villes voisines. La surface etl’importance accordées à la parapharmacie(produits de beauté, nutriments, diététique…)longtemps forts éléments de séduction, sem-blent en perte de vitesse (concurrence desgaleries marchandes?). En revanche, l’ho-méopathie a la cote. Le tiers-payant? Il estpratiqué partout, bien sûr. Pas de pharmaciede garde systématique le dimanche à Ozoir,il faut se renseigner à chaque fois auprès dela police municipale (01 60 02 62 22) quiindique l’officine ouverte (tournante surPontault, Roissy, Pontcarré et Ozoir). Ensemaine après vingt heures, pas de panique,garder son calme même s’il y a urgence, etse rendre avec son ordonnance au poste depolice qui appellera une pharmacie pour lafaire ouvrir. Sans ordonnance, pas de salut!

MIREILLE ALIGON

présents pour ces quelques heures avantle week-end se montrent ouverts et dyna-miques.Une autre question se pose: toutes lesfamilles, dans les divers quartiers de laville, sont-elles à égalité devant ce chan-gement de vie (disponibilité, moyensfinanciers, espace)? Sans parler des com-merçants pour qui le samedi est uneplage de travail incontournable… Et puisce serait toute une organisation à revoirpour la journée du mercredi. A Ozoir, cesdernières années, la municipalité n’acessé d’améliorer le service offert ce jourlà avec des Centres de Loisirs fonction-nant en continu (mais à la carte), y com-pris lors du repas de midi. Pourrait-ongérer un personnel d’une égale qualitépour des horaires réduits de moitié? Oùles enfants prendraient-ils leur déjeuner:à l’école? au Centre? Qui assurerait leursécurité dans l’intervalle?Comment brasser toutes ces questions etsortir du chapeau le beau lapin blancd’une solution parfaite?Une enseignante d’un important groupescolaire au nord de la ville pose la ques-tion dans un contexte raisonnable: « Il ya la solution de facilité, et puis celle quidemanderait des temps de réflexion pourun travail en équipe plurielle, des remisesen cause et des chamboulements deshabitudes. Il manque aussi la personnehumble, ouverte et charismatiquecapable de mener à bien, dans le respectde tous les acteurs, cette révolution sansdoute nécessaire… en supposant que lesmunicipaux soient partants. »Nos lecteurs, écoliers, grands frères etsœurs, parents, enseignants, animateurs,responsables de services, élus, ont certai-nement un avis. Qu’ils l’expriment dansnos colonnes. Le débat est ouvert.

ISABELLE MONIN

Plus d’écolele samedimatin?(suite de la première page)

Président de l’association des commerçants, monsieurPainchaud ouvre de temps à autre son magasin de vins etalcools de la place de l’Eglise à des viticulteurs passion-nants. Ses clients sont invités à passer un moment aveceux et à déguster leurs produits. L’un des derniers visi-teurs venait du Mâconnais et plus précisemment deChardonnay. Eh oui, il existe un village en Saône-et-Loireportant le nom de ce cépage mondialement connu. Ce quin’empêche pas M. Laferrere de privilégier le terroir aucépage et de faire des vins très originaux.

pharmacien

chocolat

j’aimemon

Apprendrel’euro

Saint Honoré

Divines bouteilles

Page 5: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

5Ricochets - n° 1 juin 2001

pprraattiiqquuee

Qui ne connaît pas Françoise?D’un âge respectable maisd’une jeunesse inébranlable,bon pied bon œil, elle arpentela ville. Non pas en badaudeoiseuse, mais en citoyenneactive. L’avez-vous vue ici?Elle est déjà là sur son vélo.Elle observe, interroge,conseille, invective. Et avecça, cuisinière hors pair: c’estun privilège apprécié qued’être invité à partager sesrepas. Elle a bien vouluaccepter de confier chaquemois à Marie-Gaëlle sesrecettes de saison.

Les petits chemins vicinaux duWeb vont se transformer enautoroutes de l’information,embouteillages compris.Grâce au forfait illimité,nos ordinateurs pourrontrester connectés en perma-nence comme une téléinteractive ouverte sur desmilliers de chaînes. Et cecidès la fin juillet à Ozoir.Le haut débit apporte desavantages considérables.Rapidité d’abord, puis-qu’il est environ dix foisplus véloce que laconnexion classique RTCcomposée d’une ligne télé-phonique standard et d’unModem. A condition, bienentendu, que les serveurs d’in-formations ne soient pas saturés…Second avantage: la connexion estpermanente. La ligne téléphoniquehabituelle reste libre et l’utilisateur

peut se brancher toute la journéesans payer un centime de plus queson forfait - abonnement.

L’ADSL (acronyme de AsymetricDigital Subscriber Liner) est

une technologie permettantd’exploiter au maximum lacapacité du réseau télépho-

nique classique dont unetrès faible partie étaitjusqu’ici utilisée. Elleutilise des répartiteurspour faire circuler plu-sieurs informations surle même câble, à desfréquences différentes.Une première voie

transporte la voix(RTC), une deux-ième les données

reçues (voie descendante) etune troisième les données

émises (voie remontante).Dès cet été, à Ozoir, France Tele-com assure la disponibilité deNetissimo qui est un forfait ADSL.Dans une commune non câbléecomme la nôtre (l’Internet par

satellite n’est pas pratique),l’ADSL est le moyen le plus évi-dent pour accéder à l’internet hautdébit. Il exige toutefois un équipe-ment minimum composé de:- un ordinateur (minimum 600Mhz) avec une sortie USB ou unecarte réseau Ethernet. (à partir de6000 francs neuf)- un modem USB ou Ethernet (990francs chez Club Internet ou enlocation dans les agences FranceTelecom)Côté abonnement, l’accès au réseauNetissimo (260 francs par mois) età un Fournisseur de ServiceInternet (Wanadoo, Club-internet).amène à débourser, en tout, plus de500 francs par mois. C’est encorecher mais l’arrivée, d’ici la fin del’année de nouveaux opérateurs(Mangoosta, 9 telecom) devraitpermettre de ramener le coût men-suel à moins de 300 francs par moistout compris.Faut-il attendre ou craquer pourNetissimo? A chacun de voir...selon son budget disponible.

OLIVIER MEDAM

Pour goûter, dès maintenant, lesjoies du haut débit, composez le 1014. Le pack Club Internet est dispo-nible au 0 811 02 2001

Le à toute allureAvec l’arrivée prochaine de l’internet haut débit, les Ozoiriens vont enfin pouvoirprofiter confortablement, et sans limites, de ce formidable outil de communication.

CCoonnffiittuurree ddee rrhhuubbaarrbbee..Je prends, pour un kilo de rhubar-be de mon jardin (mais vous pou-vez l’acheter n’importe où si elleest bien fraîche, pas molle), huitcents grammes de sucre. Je vousdéconseille le sucre à confituresqu’on vend maintenant avec dugélifiant: ça fait de la glu! Mesfilles ont eu des confitures faitespar leur tante avec ça, elles ne lesont pas mangées. Où en étais-je?Ah, oui. Une livre de pommes,qualité à choisir selon l’aciditésouhaitée. Si vous pouvez trouverdes pommes de vieux pommier,c’est mieux .Épluchez la rhubarbe (les tigesseulement, hein? pas les feuilles!Vous savez faire? On tire les fils àpartir du premier morceau, etainsi de suite), coupez-la en dès etplongez-la cinq minutes dansl’eau bouillante. Égouttez-laaussitôt et longuement pourperdre le maximum d’eau.C’est là qu’interviennent lespommes épluchées et coupéesavec lesquelles on remet la rhu-barbe à cuire pendant vingt-cinqbonnes minutes. Ça adoucit. Vouspouvez ajouter de la vanille sivous aimez. Mon amie Isabellemet quelques zestes de citron.Question de goût…Maintenant vous passez tout ça aumixer et vous faites recuire unquart d’heure.Versez la confiture chaude dansles pots, couvrez-les et retournez-les aussitôt tête en bas. Ne les ran-gez dans le bon sens que le lende-main, vous éviterez ainsi les moi-sissures de surface.On dit que la rhubarbe «faitaller»… C’est vrai pour la compo-te peu cuite, mais pas pour laconfiture.

INFOS DIVERSES…INFOS DIVERSES... INFOSCALENDRIER

JUINSamedi 16 - Exposition de travaux desélèves de madame Locicero, professeurd’Arts plastiques au collège GérardPhilipe. Dans l’école de la Brèche-aux-Loups.Dimanche 17 - Spectacle de gala de lanatation synchronisée, à 15h 30 à la pisci-ne communale.Lundi 18 - Cérémonie commémorative del’appel du Gal de Gaulle. Place de l’Eglise.Mardi 19 - Remise des prix pour lesvitrines décorées. A 12h 30 au local duSyndicat d’Initiative, près de la mairie.Jeudi 21 - Fête de la musique au Carrouselà partir de 19h 30.Samedi 23 - Feux de la Saint-Jean par l’as-sociation des travailleurs portugais.- Fête de l’association des amis des DOMen journée à l’école Gruet. - Kermesse del’école Sainte-Thérèse.Dimanche 24 - Journée de pêche gratuiteau lac Belle-Croix.

Leeees reeeecetttess

ddeeFFrraannççooiisseeddeeFFrraannççooiissee

net

RAMASSAGE DES MONSTRES● La Brèche-aux-Loups, Belle-Croix, Armainvilliers, Zoneindustrielle: le quatrième lundi du mois, soit les: 25 juin, 23juillet, 23 août et 24 septembre. ● Notre-Dame, Clos de la Vigne, Les Pins, Vieux village, LaDoutre, Anne Frank, ZAC Poirier: le quatrième mardi dumois, soit les: 26 juin, 24 juillet, 24 août et 25 septembre.● La Gare et l’Archevêché: le quatrième mercredi du mois,soit les: 27 juin, 25 juillet, 22 août et 26 septembre.

- Sont considérés comme objets ménagers encombrants les diversélectro-ménagers, matelas, sommiers, petits mobiliers usagers...- Ne sont pas considérés comme objets ménagers encombrants lesobjets de toutes activités économiques (industriels, artisans, com-merçants) ainsi que les gravats, pièces automobiles et déchets dejardins. Ces derniers doivent donc être déposés dans des lieuxspécifiques ou au camion kangourou.

RemerciementsMerci à Ozoir Express qui m’a permis de récupérer mes lunettes enpubliant l’annonce de la personnes qui les avait trouvées. P. Bona

GalaLe gala annuel de danse «Modern Jazz» du club des cadets des Margotinsse déroulera le 17 juin à 15 h dans la salle des fêtes de Brie-Comte-Robert.

ChampionneEmilie Cuénin a été sacrée championne de boxe féminin et a terminéseconde du championnat d’Europe. Cette jeune Ozoirienne fait partiedu club de Brie-Comte-Robert

Ecole des sportsL’école des sports, c’est l’antichambre de toutes les disciplines sportivesproposées par la VSOP. C’est là que les très jeunes ozoiriens font leurs pre-miers pas en s’essayant à tous les sports à leur portée. Autant dire que lesanimateurs de cette école ont un rôle fondamental. Ils organisent, avecleurs élèves, samedi 23 juin, un gala qui se déroulera au gymnaseBoulloche. Venez les encourager, ils le méritent tous, grands et petits...

Cherche mamanMadame Raynal (01.60.02.95.76.) cherche une maman susceptible de récu-pérer son fils de cinq ans à Sainte-Thérèse et de le garder jusqu’à sonretour vers 19h 15.

SERVICE KANGOUROU

Ozoir bénéficie du service «kangourou»créé pour la collecte et l’élimination desproduits toxiques ou dangereux. Un camionstationne en ville quatre fois par mois.Confiez-lui médicaments non utilisés, aéro-sols, huiles, batteries, colles, cosmétiques,détergents, diluants, désherbants, eau dejavel, laques, insecticides, piles, néons,peintures, radios, trichlo, vernis, produitsde WC, xylophènes... Ces produits récla-ment une attention très particulière. Stockéssans précaution, ils sont toxiques ou dange-reux. Vidés dans l’évier, ils dérèglent le trai-tement des eaux usées dans les stationsd’épuration. Déposés avec les ordures ména-gères, ils sont dangereux pour le personnelde collecte et polluent les rejets des usinesd’incinération. «Oubliés» dans la nature, ilsreprésentent un risque de pollution des nap-pes phréatiques et de l’atmosphère.

pour toute information:N° Vert 0800 34 32 30

(appel gratuit)

COURRIERComme chaque année, et malgré la pluie, la brocante d’Ozoir a connu unbeau sucès. Mais comme chaque année aussi, c’est un véritable parcours ducombattant pour celui qui souhaite s’inscrire. Il faut être prêt à perdre unedemie journée de travail... Bref, les maîtres mots sont patience et abnégation.Il me semble qu’il devrait être possible de revoir l’organisation des inscrip-tions. Pourquoi, par exemple, ne pas envisager une inscription par courriercomme cela se pratique dans bien des communes? Ce n’est qu’une suggestionque j’envoie aux organisateurs bénévoles du Syndicat d’Initiative à qui j’en-voie un grand bravo.Je profite de ce courrier pour proposer l’ouverture d’un service gratuit detroc dans notre journal. Et je veux bien faire être la première à passer uneannonce. La voici: «J’échange des plants de géraniums vivaces contre desplants de thym». Tel. 01.64.40.37.14. Christiane Laurent

Page 6: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

Dans les semaines qui suivent lacapitulation, une révolte s’emparede Paris. Cette réaction, spontanée,plonge ses racines dans l’humi-liation de la défaite et dans l’évolu-tion récente de la capitale où lesouvriers se sont politisés et rèventd’une république démocratique etsociale. Très vite, le Conseil géné-ral de la Commune de Paris prétendconstituer un gouvernement régu-lier. Mais Thiers, nommé chef dupouvoir exécutif par une As-semblée nationale provinciale, àmajorité conservatrice, rassembleune armée à Versailles. En avril,sous les yeux des Prussiens, ilentreprend un second siège deParis...Après cinq semaines de tentativesinfructueuses, les Versaillais inves-tissent la capitale. Un abominablecombat de rues s’engage: c’est lasemaine sanglante (11-28 mai1871). Une à une les barricadesdressées par les Communards tom-bent tandis que le feu est mis auxTuileries, au Louvre, au PalaisRoyal, à l’Hôtel de Ville... La trou-pe est impitoyable: des milliersd’hommes et de femmes sont tuésau combat ou fusillés. Dix mille

autres seront déportés à la fin dutemps des cerises...Suspecté d’avoir soigné des Com-munards, le jeune docteur Arluisonest frappé d’une interdiction deséjour dans la capitale et s’installeà Ozoir-la-Ferrière, village situé àla limite de la zone de relégation. Dans ce pays céréalier, le solappartient à de grands propriétairesqui les louent le plus souvent à desfermiers. La population, constituéeavant tout d’ouvriers agricoles, n’ad’autre richesse que sa force de tra-vail. Les fermes abritent chaquejour, dans leurs murs, une commu-nauté laborieuse vivant au rythmedes saisons. La hiérarchie est trèsforte et le premier charretier dispo-se d’une grande autorité: bouvierset vachers, bergers et journaliers,garçons de cour et servantes deferme lui doivent obéissance. A lafin de chaque repas, pris en com-mun, lorsque la lame de son cou-teau claque, chacun sait qu’il fautse lever et reprendre le travail.

IntertitreLivrant le fourrage et le grain dansla capitale, les charretiers comptentparmi les rares habitants à dépasser

les limites du territoire communal.Nombreux sont les villageoisrêvant de découvrir Paris et sonagitation, mais rares sont ceux quipeuvent satisfaire leur curiosité.Les journées de travail sontlongues et le temps, comme l’ar-gent, manquent...Le labour est difficile dans lesterres lourdes de la Brie: il exigedes animaux puissants et un maté-riel bien adapté. En cette fin de

siècle, la charrue simple en boisd’érable est peu à peu remplacéepar la charrue métallique à deux ouquatre socs appelée brabant. Pourles animaux de trait, on préfèreemployer les bœufs dont les sabotsmunis de deux onglons ne font pasventouse, comme ceux des che-vaux, dans la terre gorgée d’eau.Ces bêtes, bien qu’un peu lentes,sont puissantes, infatigables etdociles. Avant de songer à récolter, il fautd’abord semer (1). Dès les pre-mières lueurs du jour, le paysan,ceint de sa poche à semences,arpente le champ. D’un gesteample, il jette les graines par poi-gnées dans le sillon nourricier quela charrue a tracé. Derrière lui uncheval tire la herse et le rouleaupour enterrer les graines convoitéespar une nuée croassante qui tour-noie au dessus de la plaine en quêtede nourriture...Quelques mois plus tard le tempsdes récoltes débute par la fenaison.Dès la mi-juin, on coupe la luzerneà la faux, on la ratisse en lignesrégulières. Puis les femmes laretournent, à la fourche, pour bienl’exposer aux rayons du soleil. Unefois sec, le foin est rassemblé enmeulons placés ça et là sur lechamp dénudé. Tout le personnelde la ferme est alors mobilisé dansles champs. Surtout quand la pluiemenace (2). Le fourrage est siimportant pour nourrir les bêtes...On rentre le foin dans les granges àla Saint Jean. Au milieu de la pous-sière qui déssèche les gosiers, lefourrage est tassé sur les charrettesen un va-et-vient continuel deschamps aux greniers. D’énormeschargements, sentant bon le fourra-ge, débordent des ridelles, tirés parles chevaux peinant sous le poids.Lorsque les ombres envahissent lacampagne, le dernier attelagerentre à la ferme emportant sur sondos, vers un repos mérité, lesjeunes ouvriers embauchés pour lasaison.

(À SUIVRE)

6

hhiissttooiirree

Scène de fenaison en Seine-et-Marne à l’aube du XXe siècle (collection Jean-Claude Jaillard).

Durant la dernière guerre, pendantl’occupation de notre pays par lesAllemands, une quinzaine d’en-fants cachés à Ozoir furent arrêtés,déportés et exterminés, avec onzemille autres enfants de France,parce qu’ils étaient nés juifs. Le 9juin, une plaque commémorative aété placée sur l’un des murs del’école Arluison en mémoire de cesvictimes innocentes de la barbarienazie.De haut en bas: Jacques Taksen,Rachel Zimerman, René et GeorgesKass, Rosetta Taksen, Bella Taksen,Sarah et Lotti Blumenkranz, Linaet Philippe Taksen.

(1) Riches en argile, les terres d’Ozoirconviennent bien au blé, à l’avoine, àl’orge, au seigle et ces céréales occupentune grande partie des surfaces culti-vables. Les betteraves, le trèfle, la luzer-ne et la pomme-de-terre complètent laproduction locale. En 1872, la commu-ne produira 10800 hectolitres decéréales: 3444 de froment de blé, 990 deseigle, 495 d’orge et 5850 d’avoine.(2) Mis en meule, le foin est protégé carl’eau glisse sur les tiges sèches.

SOURCES:- Archives départementales de Seine-et-Marne,

Exécution des insurgés pris les armes à la main dans les cours de la caserne Lobau (document publié dans l’Illustration).gguueerrrree Printemps 1871:la guerre avec laPrusse s’achève.Paris capitule àl’issue d’un effroya-ble siège.Vaincue, la Franceva devoir abandon-ner l’Alsace et unepartie de la Lorraine.Une crise morale,économique et poli-tique s’empare dupays tandis qu’un«communard» seréfugie à Ozoir...

Terribles lendemains de Terribles lendemains de

Page 7: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

7

ccuullttuurree

Ses voisins avaient déjà eu la puce à l’oreillelorsque quelques pieds de fraisiers étaientapparus dans ses plates-bandes de la Brèche-aux-Loups. Puis lorsqu’il déménagea avectoute sa famille pour s’installer rue dePalaiseau dans l’ancienne maison du docteurArluison, la chose devint claire. Fleurs etpotager luxuriants en témoignaient: MichelLis, alors rédacteur en chef adjoint de TéléSept Jours, était aussi, était surtout jardinier.Au fil des ans, la passion deviendra profes-sion. Michel Lis sera désormais «Michelle Jardinier». Il cultive aujourd’hui les«restanques» ensoleillées autour de sa mai-son du côté de Grasse, on a vu sa moustacheà la télévision et dans tous les lieux degrands rendez-vous pépiniéristes, il donnedes conférences, il écrit chroniques et livres,il a réponse à tout chaque samedi matin surles ondes de France Inter… Cet ami desplantes est incontournable. Et il nous faitl’honneur d’être le directeur de publicationde «Ricochets».Sa tendresse pour la botanique, il nous lalivre une fois de plus en librairie. Ses «chro-niques étymologiques» (1) qui viennent desortir sont un délice d’érudition et de char-me. On y apprend que c’est beaucoup autournant des XVIIe et XVIIIe siècles que lesbotanistes ou herboristes, grands voyageurs,gratteurs appliqués de parterres ou tâche-rons de muséum, découvrirent, améliorèrent,échangèrent, classèrent et enfin nommèrentles fleurs qui font aujourd’hui nos délices. Lepatronyme choisi était souvent celui d’unconfrère admiré, parfois celui d’une femmeaimée… Ainsi, le jardinier imaginatif qui sait, enplantant au printemps une informe patateridée et terne, qu’il verra quelques semainesplus tard la plante pleine de santé issue dutubercule colorer son jardin detaches éclatantes desensualité, igno-re-t-il sans doutel’histoire de soli-darité scienti-fique à laquellele dahlia doit sonnom. C’est dansun jardin deMadrid qu’on levit fleurir pour lapremière fois enEurope, et auMexique qued’autres ama-teurs le décou-vraient dans lemême temps et l’en-voyaient à Berlin. Tous ces botanistes,toute la communauté scientifique, dédièrentcette belle fleur à un collègue suédois quin’y était pour rien mais à qui ils avaientenvie de rendre hommage: Andreas Dahl. Jolies histoires, herbiers poétiques, serresodorantes, grands voyages, forêts vierges,beaux jardins et êtres d’exception, c’est cela,raconté d’une plume alerte, le livre deMichel Lis. C. L.

(1) Michel le Jardinier raconte l’Odyssée desplantes, chroniques étymologiques,Michel Lis, Édisud Nature, 144 pages, 88F.

Ricochets: La Bible futappréciée d’hommes aussiillustres que Victor Hugo,Albert Enstein ou JeanJaurès. Peut-on dire qu’elleest encore un livre d’actua-lité?G.M.: Elle est le fondementde notre culture. Il est desscènes dans «Les Misé-rables» qui tirent leur forcede l’évocation de motifsbibliques. Dans un monde oùl’image prime sur l’écrit, ilnous a semblé utile de récon-cilier le public avec la Bibleen la démythifiant et en larendant plus accessible.Parmi la cinquantaine d’ou-vrages exposés, figurait unetraduction du Nouveau

Testament par Bossuet. Pré-sence surprenante quandon sait les positions anti-protestantes de l’évêque deMeaux.G.M.: Votre surprise rappelleune triste réalité historique:très longtemps, la Bible a étéconsidérée comme le livredes Protestants. Ce n’est plusle cas et notre expositioncomportait beaucoup deBibles catholiques.Dont certaines étaient devéritables trésors...G.M.: Nous avons mis eneffet à la disposition dupublic une Bible allemandede 1545, une Bible interli-néaire - grec, latin, hébreu -également du XVIe siècle.

Une famille Pontcarréennenous a prêté une Bible fran-çaise datée de 1724, uneautre est venue de Coulom-miers avec une Bible protes-tante du XVIIe...Et la maquette d’un camphébreu.G.M.: Durant leur traverséedu désert, sous la conduitede Moïse, les Hébreuxs’étaient dotés d’un templedémontable. Composé d’uneenceinte (délimitée par despiquets et des rideaux) etd’une tente richement déco-rée, il ne contenait pas,contrairement aux usagesuniversels, de représentationde la divinité mais seule-ment des autels et objets rap-

pellant l’alliance de Dieu etde son peuple. C’est unemaquette de ce temple qui aété reconstituée pour lesbesoins de cette exposition.Bible du Rabbinat, Bible deJérusalem, TOB, Bible enfrançais courant, Bible à lacolombe... votre librairieproposait une dizaine detraductions différentes destextes originaux. Quel estl’intérêt d’une telle profu-sion?G.M.: Je crois que l’on peutse féliciter de toutes ces tra-ductions car le lecteur peutles comparer et vérifier ainsile sens des originaux.Autrefois on concevait la tra-duction un peu comme une

sorte d’algèbre: tel mot étran-ger devait être remplacé partel mot français. Aujourd’huion s’efforce de respecter à lafois la langue de départ(hébreu, grec...) et la langued’arrivée. On essaie égale-ment de choisir un niveau defrançais correspondant aulectorat. Le sens ne changepas, le style oui. Au publiccultivé, on conseillera laBible de Jérusalem ou laTOB; à celui qui n’a pas l’ha-bitude de lire, la Bible enfrançais courant; à celui quimaîtrise mal notre langue, laBible en français fondamen-tal.

PROPOS RECUEILLIS

PAR ESTHER LUDE

L’Eglise Protestante Evangélique d’Ozoir accueillaitrécemment l’exposition «De tout temps la Bible». Un parcoursd’initiation à ce livre bibliothèque et ses sources archéologiques, ses traduc-tions... était proposé. Le Pasteur Gordon Margery nous en dit un petit peu plus...

Le monsieur de

gé de cinquante trois ans,Christian Sinniger appartient àcette génération privilégiée

dont la jeunesse ne connut ni laguerre, ni le chômage, ni le sida.Cette mansuétude des dieux à sonégard lui laissa le loisir d’imaginerde fertiles utopies parmi lesquellesle retour à la terre. Au milieu desannées soixante-dix, Christian,jeune comédien amateur, se lancedonc dans le théâtre rural en miditoulousain. «Deux acteurs, une 4L,cinq morceaux de bois... nous étionsriches de nos libertés et de nos illu-sions. J’ai appris mon métier sur leterrain, sans fréquenter la plus peti-te école d’art dramatique».La vie de bohème se conclue au

début des années quatre-vingts parun aterrissage en douceur dans lesbanlieues de la capitale.Un soir, au théâtre de la communed’Aubervilliers, Christian assiste aupremier match d’improvisationjamais donné en France par deuxquébécois. «A l’issue de cette perfor-mance nous nous sommes retrouvésquelques-uns autour d’Eric Metayer,emballés par le spectacle et décidésà en assurer la promotion». La Ligued’Improvisation Française voit lejour.Dès lors, au théâtre de l’Escalier puisau Bataclan, le succès est extraordi-naire. «Un match d’impro c’estquelque chose de renversant, on yconnaît des moments de grâce. Pourceux qui, comme moi, pratiquaientchaque lundi soir, c’est vite devenuune drogue. Notre excitation étaitcomparable à celle que ressententles musiciens en train de faire unbœuf».

solide carrièreDix années durant, le Paris branchése précipite au Bataclan où l’on croi-se journalistes, mannequins, spor-tifs, comédiens, réalisateurs, met-teurs en scène... «Cela nous a ouvertdes portes», reconnaît volontiersChristian qui finira pourtant par selasser. «Les derniers temps, l’aspectcompétition sportive me pesait. J’aidonc imaginé un nouveau type despectacle - «Le cercle des menteurs»- qui consiste à construire et inter-prêter sur le champ une histoire, àpartir d’un mot simple proposé parle public».L’improvisation, Christian Sinnigerlui rend hommage cette année dans«Mademoiselle», film de PhilippeLioret avec Sandrine Bonnaire etJacques Gamblin. Co-scénariste, il

fait passer son expérience et l’histoi-re de cette troupe de comédiens ani-mant un mariage bourgeois fleurebon les aventures personnellesvécues du côté de Bordeaux,Toulouse, Narbonne ou Pézenas.Après avoir longtemps attendu,Christian Sinniger voit aujourd’huison agenda se remplir de rendez-vous importants. Les feuilletonstélévisés s’accumulent et les épi-sodes de «Une femme d’honneur» etdu «Commissaire Moulin» auxquelsil apporte son talent sortiront bien-tôt. Des films sont également en vue,avec des acteurs comme Jean Reno etdes réalisateurs comme GérardKrawczick («Taxi 2», «L’été en pentedouce») qui ont fait leurs preuves.«C’est le métier qui veut ça: lesvaches maigres ruminent avant lesvaches grasses mais les grainessemées pendant des années finissentpar porter des fruits. Le temps, lesrencontres, aident à l’aboutissementd’une carrière solide mais qui, pourles gens comme moi, tarde toujoursun peu à se dessiner. Quand lachance arrive, il faut savoir la sai-sir».De son installation, il y a deux ans, àOzoir-la-Ferrière, de son épouse etde ses deux petits jumeaux,Christian préfère ne pas trop parler.Question de pudeur et sans douteaussi de tranquillité. Il n’est pas deceux qui angoissent quand leurphoto ne fait pas la une des maga-zines. La religion des valeurs humai-nes semble davantage l’intéresserque l’idéologie sectaire des admira-teurs du veau d’or. Un vieux fond del’esprit de 68 sans doute...En revanche, organiser un «Cercledes menteurs» à Ozoir, avec de bonscopains, ça il ne dit pas non.

JEAN-LOUIS SOULIÉ

ÂHomme d’impro,de théâtre, de cinéma

et de télévision,Christian Sinnigercosigne le scénario

de «Mademoiselle»,un film qui approche

le million d’entrées.Portrait d’un comédienqui a décidé de planter

sa tente à Ozoir.

Ricochets - n° 1 juin 2001

MMaaddeemmooiisseellllee

Les belles

ooyyaaggeeuusseess

Le cercle des men-teurs, auquel parti-cipe ChristianSinniger, reprendau Bataclan, 50,boulevard Voltaire,à partir du mois deseptembre.

Bible vvvviiiivvvvaaaannnntttteeeeLa Bible de Bossuet

VV

Page 8: 2 C Fête la - parolesdozoir.free.frparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_1.pdf · des senteurs et saveurs épicées, à grand renfort d’accras de morue, de gâteaux patates, ... à

Merci à celles et ceux grâce à qui

nous avons pu réaliser cet ozoirama

des manifestations culturelles et spor-

tives des mois d’avril et de mai.

Merci, notamment, à messieurs

M. Kafka et C.Pagnot.

oozzooiirraammaaoozzooiirraammaaThéâtre inter-actif, à propos de la violence, avec Tournesoleil.

Magnifique spectacle de danses folkloriques promotionné par Hora.

Les Beatles revivent salle Belle Croix grâce à Talents d’Ozoir.

Brocante dupremier mai

avec le Syndicatd’Initiative.

Les musiciens locaux défilent lors de la fête de la ville.

La chorale et l’orchestre du Conservatoireont fêté, début mars, leur installation dansleurs nouveaux locaux de la ferme Pereire.

Expositionannuelle de l’atelier

d’encadrement de la ferme de la Doutre.

Du côté des Portugais, danses...et cailles rôties

Fanfare du côté des Irlandais

David Kafka, champion de France du 400 mètreshaies, donne le la aux concurrents de l’épreuveannuelle de course à pied «Tout Ozoir court.

Les gymnases ozoiriennes ont réussi un très beauparcours lors des finales départementales qui sesont déroulées les 19 et 20 mai àBoulloche.

Cérémonie officielle du Tournoi internationaldes moins de 15 ans au stade des Trois Sapins.

Initiation aux sports (ici l’athlétisme) et visite des stands pour dégusterles spécialités de nos associations... deux manières de passer un agréableaprès-midi lors de la fête de la ville au parc des Sources.