1POLITIQU ET LI I -...

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PRIX OE 1.'ABONNEAIENT : Ycuiouse Dép. Etr. ,rn an 44 fr. 50 f.r. 5G fr. vi mois 23 fr. 2G fr. 29 fr. a mois 12 fr. 14 fr. 1G fr. Les abonnements ne sont reçus que pour 3 mois , 6 mois ou un an, et ne com- mencent que du ter ou du 16 de chaq.ie in)is. Les Lettres PRIS DES INSERTIONS, non affranchies ne sont pas 30 c. la ligne. reçues. PRIX DES RÉCLAMES, 60 c. la ligne. 1POLITIQU ET LI I Ce journal parait tous les jours, SOMMAIRE. TOULOUSE , 20 juin : Séance du conseil municipal; faits divers; cour d'assises de la Haute-Garonne; orages à Foix; incendie du palais épiscopal à Mende. - Nouvelles de la Suisse. - PAnis, 16 juin : Funérailles d'O-ki-wi-mi. - CB_vMRRE DES DÉPU- TÉS : Fin de la séance du 16.- SOUVEI.LES D'AFRIQUE : Af- faire du Maroc.-.NOUVELLES D'ESPAGNE.-VARIÉTÉS : Aca- démie des Sciences. - FEUILLETON - Schérer. (Suite). TOULOUSE, 20 Juin. CONSEIL MUNICIPAL. PRÉSIDENCE DE M. CABANIS, MAIRE. Séance extraordinaire du 19 juin. Présents , MM. Cabanis , l.iguère , Laburihe , Bories , Ferra- doit , Mazoyer , d'Hautpoul , Roquelaine , Viveut, Arzac, Guilhot, Moisset , Lartigue , Cayrel , Bahuaud , Capelle , négociant , Al- bert, Daunassans, Gasc, Milhès , Laffont , Viguerie, Sans , Féral, Ducasse , Floues, Massabiau, ViteLent, Dutemps, Vitry. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et approuvé. M. Capelle , notaire , demande et obtient un congé de trois mois. - Ce conseiller , craignant que la grave maladie dont il vient d'ètre atteint , n'entratrre une longue convalescence et ne nécessite un repos trop prolongé , renvoie à AI. le maire les divers dossiers dont il était nanti comme président ou rapporteur de plu- sieurs commissions. Le conseil décide qu'il sera pourvu au remplacement de M. Ca- pelle dans les commissions qui n'avaient pas commencé leurs tra- vaux; en conséquence MM. Roquelaine et Massabiau feront partie, le premier, de la commission chargée d'examiner la demande en secours de la mère du sieur Guiraud, tué par la chute d'une pierre détachée de la corniche du Capitole ; le second, de celle nantie de l'examen des mesures à prendre à suite du concours pour la place de professeur de mu,ique dans les écoles mutuelles. - La mino- rité proposait MM. Bories et Vitry. Le matte soumet au conseil les affaires suivantes 1° Demande de l'avoué de la ville d'être autorisé à poursuivre la péremption de trois instances dirigées depuis plus de dix ans par les sieurs Toussaint, Mauty et Devers. - Le conseil entend à ce sujet MM. Gasc, Bahuaud, Laburthe, Ferradou, et renvoie l'exa- men de l'affaire à une commission composée au scrutin de MM. Gasc, Féral, Bahuaud. - La minorité portait IMM. Mazoyer, Fer- radon, Laburthe. 2° Compte de gestion de M. le directeur de l'Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie pour l'année 1844. Ce compte doit être vérifié par un membre du conseil général et par deux membres du conseil municipal. - MAI. Albert et Cayrel sent nommés au scrutin par la majorité.- La minorité proposait MM. Vitry, Bories. - L'examen du budget de cette école, pour 1846, est renvoyé à la commission du budget général. feuilleton du Journal de Toulouse du 20 juin. excepté le mercredi. 30 La demande de divers habitants de plusieurs quartiers clé la ville qui sollicitent le placement de quelques reverliéres. - Ren- voyé à la commission du budget, après avoir entendu MM. Danois- sans, Massabiau, Laburthe, Cayrel, Roquelaine, Vivent. 4° Demande de crédits supplémentaires se portant à 4,300 fr., de la part de M. le préposé en chef de l'octroi. - Renvoyé à la coin- missien du budget supplémentaire de 1845. 5° Demande en autorisation de louer au prix de 150 fr. par an une maison à Saint-Simon pour l'école mutuelle , et d'un crédit de 75 fr. pour le paiement du premier semestre de location. - Le conseil accorde immédiatement l'autorisation et le crédit demandé. 6° Demande de M. le colonel directeur de l'école d'artillerie d'être autorisé à déverser des eaux dans l'aqueduc syphon de la ville. - Renvoyé à une commission foi niée de cinq membres et au scrutin sur la demande de M. le maire , et composée de MM. Ro- quelaine , Maguès , Ducasse , Vircbent , Gasc. - La minorité por- tait MM. Vitry, Ferradou , Laburthe , Viguerie , Virebent. 70 Le consistoire du département de la Haute-Garonne demande l'avis du conseil sur une acquisition faite par lui d'une maison située à Toulouse , rue des Abeilles , pour servir à l'école des enfants pro- testants des deux sexes. Renvoyé à A1M. Rcquelaine , Vivent , Bahuaud. - La minorité proposait MM. Vitry, Ferradou , La- burlhe. 80 Réclamation des héritiers Lapcyre , contre tin legs fait aux hospices. - Commissaires nommés au scrutin , MM. Flottes , Ca- pelle , négociant ; Guilhot. _ La minorité portait MM. Mazoyer, Ferradou , Féral. 9° Réclamation du sieur Maury , ancien inspecteur de police, qui sollicite une pension de retraite après 36 ans de divers services. - Renvoyé à la commission du budget. Le conseil passe à son ordre du jour. M. de Lartigue propose au nom d'une commission de faire cons- truire près de l'Eglise St-Exupère un bâtiment pour l'école des frères de la doctrine chrétienne de SI-Michel , d'après un devis s'élevant à la somme de 14,500 fr. ; la surface occupée par ce bâti- ment serait de 815 mètres, et serait prise sur un terrain plus étendu appartenant à la commune. Dans le projet de la commission , se trouve compris un hangar qui servirait au.dépôt d'une partie du mobilier de l'église St-Exupère. Le conseil adopte les conclusions de la commission, après avoir entendu M.M. Viguerie , Sans , Bo- ries , Lartigue , Milhès , Ferradou. La somme de 14,500 fr. sera prise sur les fonds libres de 1845. M. Guillot, au nom de M. Capelle , absent, fait le rapport rela- tif aux trois mille francs réclamés pour frais d'administration , faits en 1844, au-delà des sommes portées par la loi et le budget nor- mal. Ce rapport, qui contient un blâme sévère pour l'administration qui quitta les affaires en septembre 1843 , et pour celle surtout qui les pi it alors pour ne les quitter qu'en janvier dei nier , se termine par une conclusion qui propose l'allocation du crédit jusqu'à con- currence seulement de 2490 fr. - Le surplus qui a été employé à des gratifications à divers employés est repoussé par la commission. A propos du blâme adressé dans le rapport à l'administration qui précéda celle de M. Sans , Al. Vitry croit devoir faire observer que cette administration, bien loin d'avoir laissé en déficit, laisse, au contraire, un boni assez considérable , et il ajoute, à ce sujet , que les employés chassés au 22 septembre 1843 avaient recu leur trai- tement. M. Sans proteste énergiquement contre le mot chassé, employé, posées sans afl'ectat ou, lieLaissaient point de doute sur d'honorables antécédents. On disait à ce sujet, en pleurant, qu'on n'était pas née pour exercer publiquement des talents qui n'étaient que le fruit d'une éducation recherchée; enfin, c'était l'histoire la plus connue et la plus touchante du monde. il n'en fallait pas tant pour enflammer BafTi, qui ne vit plus là une bonne fortune vulgaire, moins encore des femmes de théâtre cherchant aventure, mais la vertueuse héritière' d'une honnête fa- mille tombée dans la nécessité par suite des plus cruels revers, et qui ajoutait le prestige du talent à tant de grâces intéressantes Qui sait même si Baffi fut en état d'apprécier les charmes trompeurs de ces illusions, et s'il était besoin de tant de frais avec lui ? Qui sait si l'admiration ébahie de la mère Fressurey et l'espèce de culte que rendaient ces deux femmes à ses agréments n'auraient point suffi pour lui tourner la tête ? lin mois après, Cécile occupait un joli appartement dans la Chaussée-d'Antin, fort enviée par de chères amies qui l'avaient Ion, --temps écrasée de leur mépris. Ce fut à cette époque que na- quirent d'année en année les deux petits enfants qui devaient por- ter plus tard le nom glorieux de Schérer; mais toute la tendresse de Baffi et son aveugle abandon ne purent aller jusqu'à régulariser l'existence de ces innocents; il fit valoir à cette occasion sa jeu- nesse et la sévérité d'un père entiché de préjugés nobiliaires, qui serait capable de faire en personne le voyage de Paris et de se porter à des extrémités, s'il venait à savoir que les folies de son bien-aimé fils devinssent si patriarcales. Sur cette menace, les dames Fressurey se résignèrent. Néan- moins, la naissance de ces enfants resserra singulièrement les liens qui enchaînaient Baffi, et Cécile mit cette circonstance à profit. Les daines Fressurey , après avoir reconquis une certaine aisance, s'avisèrent prudemment que le meilleur moyen de prolonger une liaison si profitable était de ressaisir quelque considération. Puis, on voulait tenir son rang, se montrer digne des visites de M. le comte et s'insinuer dans un meilleur monde. -On connaît l'ancien faible de Mlle Fressurey pour les relations brillantes : il s'était réveillé dans sa fortune inattendue. On songeait d'ailleurs à l'ave- nir des enfants; on voulait faire une fin. Ces dames commencèrent pïr éconduire leurs amies de théâtre; elles allèrent se loger dans le faubourg Saint-Germain, et affectèrent uu train scrupuleux qui charmait NI. le comte, lequel s'applaudissait tous les jours d'avoir tiré de l'infortune deux femmes si recommandables. Cependant, un souci cruel troublait ces dames dans leurs desseins ambitieux; ( Suite ). .M. le comte Baffi était un fils de famille italien, âgé de vingt- deux ans; polir vivre à Paris, dont il avait la tète enflammée, il s'était avisé d'un expédient fort en usage en tout pays parmi les jeunes gens qui ont quelque argent à manger, qui veulent courir le monde et qui cherchent un prétexte à ne rien faire. Il s'était mis à la suite du chargé d'affaires que son souverain entretenait à Paris; nous ne désignerons pas autrement celte souveraineté de l'un des plus petits états d'Italie. La famille jadis illustre du jeune Baht, qui ne savait que faire d'un rejeton sans cervelle, fut trop heureuse de le voir embrasser ce parti. Il portait donc à Paris le titre d'attaché d l'ambassade de ..., sans autre attachement que des invitations de bal et la permission de dissiper sa fortune. A couvert de cette faveur, le jeune comte essaya de se mettre au niveau des jeunes gens du bel air; il menait grand train, il se mort- trait assidùment dans les théâtres, les lieux publics à la mode, et cherchait, sans trop y réussir, à frayer avec les héros du jour. Sa figure étrange, sort accent savoyard, ses grimaces, le préservaient malgré lui de triomphes trop dangereux, et il n'avait point tout le succès qu'on eût pu craindre. Il ne manqua point de revoir Cécile. On ne s'attend pas que je suive les progrès d'une liaison de ce genre; entre des femmes avides, dès long temps suspectes, et un garçon si sot, disposant de son bien, les choses ,levaient aller vite. Baffi eût pu tomber en de pires mains, et c'était merveille qu'il eût échappé déjà à de telles sirènes parisiennes qui lui auraient tiré jusqu'à ladernière plume de l'aile. Cécile toutefois, servie par tin heureux naturel, poli dans les coulisses, ne laissa pas d'entêter passablement son étranger. On lui sauva subtilement les dégoûts du logement au cinquième étage; mille prétextes, tirés de la morale et des convenances, l'empêchè- rent d'y pénétrer. La mère Fressurey, soit dit en passant, eut un beau petit bout de rôle dans ces préliminaires et joua parfaitement la mère respectable. Ensuite, on déroula peu à peu la longue litanie des malheurs de -amille, et l'on produisit à l'appui des papiers irrécusables des ,actes de mariage, les titres de la dot perdue, les états de service et d'acte de décès de feu M. Fressurey. Ces pièces justificatives, pro - Les Annonces et Avis doivent être remis la veille et se paient d'avance. ON S'ABO:31E au BUBEAUduJOUBNAL rue St-Rome, 46 , A TOULOUSE. Chez les Libraires, Bureaux des messageries et Directeurs de Postes. CHEZ LEJO-LLIVET ET C, Office-Correspondance , rue Notre-dame-des-victoires 4G (Place de la Bourse), entrée par la rue Brougniart , A PARIS. selon lui, très-mal à propos par M. Vitry; les employés dont a voulu parler ce dernier,ont été seulement remerciés par lui, et ils l'ont été même avec dignité. Ils étaient un obstacle pour l'adminis- tration, elle ne pouvait donc les garder, niais elle n'a pas cessé de les estimer, et M. Vitry qui a conservé sa place de professeur à l'Ecole des Arts, où il a reçu plusieurs fois les éloges de M. Sans, sait assurément, ajoute ce dernier, l'estime qu'il a toujours eue pour lui. Al. Sans convient qu'il a eu tort de dépasser les crédits ouverts, et demande humblement à ses collègues d'aujourd'hui un bill d'indemnité. Ceux-ci sont trop généreux pour ne pas faire grâce, aussi les conclusions de la commission sont adoptées à l'una- nimité par le conseil. M. Vitry s'est abstenu de voter. M. Lignères avait proposé de supprimer la partie du rapport qui contenait uu blâme contre les précédentes administrations. Cette proposition, appuyée par MM. Milliès, Lafont et Dutemps, n'a pas été accueillie par le conseil. M. Vivent, au nom de M. Perpessac , en congé , fait rapport de l'affaire relative aux nouvelles rues à établir à la partie du Boule- vard Napoléon , où devait d'abord être placé le bâtiment des Facul- tés. La commission propose la suppression de la rue dite des Facultés, et l'établissement d'une rue partant du Boulevard Napoléon et allant aboutir à la future place Héliot. - Le conseil adopte sans opposition les conclusions du rapport. Sur le rapport de M. Gasc, le conseil délibère que la somme de 66 fr. 66 c. sera remboursée au sieur Cazaux,,fermier des glacières de la ville, par suite de la résiliation de son bail, pour le mois de décembre 1843. M.:Massabiau, au nom d'une commission dont il [est rapporteur, propose d'autoriser M. le maire à vendre quatre pompes à incendie hors de service, et à acheter deux pompes dites à la parisienne , moyennant un crédit de 2,120 fr. à prendre sur les fonds libres de 1845. - Le conseil entend, à propos de cette affaire, MM. Lignè- res, Vitry, Albert, et adopte les conclusions de la commission. M. Gasc propose , au nom d'une commission dont il est rappor- teur, de faire l'acquisition, au prix de 5,500 f. , de plusieurs décora- tions appartenant à Al. Rhoné , et dont M. Lafeuillade a fait la de- mande dans son unique intérêt. M. Viti y demande que l'on laisse à M. Lafeuillade-la faculté de recevoir, au lieu de ces décorations, la somme de 5,500 fr. argent, à la condition de faire faire à ses frais des décorations qui auraient, saris contredit , pins de mérite que celles que i'ou veut acheter. Les conclusions de la commission son adoptées avec la modifica- tion proposée par AI. Vitry. Le conseil délibère, d'après un rapport fait par M. Bahuaud, qu'il y a lieu d'appliquer aux propriétaires voisins de la future place Saint-Pantaléon les principes de la plus value établis par les articles 30 et 31 de la ici du 1 ü septembre 1807. N. Arzac, rapporteur ad hoc de la commission chargée de l'exa- men du cahier des charges relatif à la vidange des fosses d'aisance des bâtiments communaux et des latrines publiques, propose d'au- toriser M. le maire à traiter de la ferme de ces vidanges pour un délai déterminé de trois ans. - Le conseil, pressé par l'heure et par le désir de traiter un pareil sujet le plus rapidement possible, adopte saris discu::sion le rapport de la commission , et aussitôt la séance est levée. i.e maire de Toulouse a l'honneur de porter à la connaissant, l'irrégularité de leur condition était tin terrible obstacle à leur avancement dans le monde. Baffi avait souvent promis d'assurer leur sort par la donation en bonne forme d'une certaine somme; mais, par suite de ses prodigalités ou des empêchements qu'il pré- voyait de la part (je sa famille, il n'en faisait rien. Ses enfants même n'avaient lier, d'assuré , et quant à se faire épouser , Cécile , qui osait y penser de loin , perdit peu à peu cet espoir à cause des grandes difficultés qu'elle y découvrit. Néan- moins , il pouvait arriver de tels changements , et l'on pouvait faire de tels efforts que ces difficultés fussent surmontées. L'impor- tant pour le présent , dans le plus cher iutérét de ces dames, était de régulariser leur situation et celle des enfants , d'avoir un nom , de rentrer dans le monde et d'y soutenir sans affront le personnage que l'aisance leur permettait de jouer. C'est sur quoi la tête de ces dames travaillait ardemment quand elles furent aidéesde la manière suivante. La caque, comme on dit, sent toujours le hareng , et je m'a- perçois que cette histoire , bourrée de proverbes , semble écrite par Sancho Pinça , qui sans doute l'écrirait mieux. Quoi qu'il en soit, on ne se tire jamais si nettement des mauvaises compagnies qu'on n'y garde encore quelques bons amis. A ce titre , Mile Fressurey voyait souvent une certaine NI' Gidoin , autrefois marchande à la toilette , vivant à présent de quelque revenu soutenu de diverses petites industries qui lui donnaient peu de soin. Les dames Fressurey eurent souvent recours à elle dans leurs malheurs ; et , s'il faut le dire, elle avait fourni les avances de nippes quand le Baffi s'était montré. Elle avait ainsi noblement contribuéà la conquête du noble Italien , en retour de quoi on lui gardait certaine reconnaissance. Mme Gidoin d'ailleurs était discrète comme une tombe. Cette qualité de son premier métier n'était pas pour peu dans le profit qu'elle y avait fait ; les dames Fressurey lui devaient enfin bien des bons conseils depuis leur prospérité renaissante , car Mme Gidoin était remplie d'expérience. Elle fut mùrement consultée dans l'embarras présent , et ce rie fut pas en vain. - Je vois ce qu'il vous faut , dit M°1e Gidoin en embrassant la situation d'un coup d'aeil ; c'est un mari. Oui , niais tin mari..., dit la mère effrayée. - On s'entend , reprit la Gidoin un mari qui signe à la mai- rie , qui donne son nom à Cécile , qui reconnaît ses enfants, qu'on ne revoit plus , et qui meurt bientôt. La mère et la fille demeurèrent suspendues dans un doute si- nistre. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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PRIXOE 1.'ABONNEAIENT :

Ycuiouse Dép. Etr.,rn an 44 fr. 50 f.r. 5G fr.vi mois 23 fr. 2G fr. 29 fr.a mois 12 fr. 14 fr. 1G fr.

Les abonnements ne sontreçus que pour 3 mois , 6mois ou un an, et ne com-mencent que du ter ou du 16de chaq.ie in)is.

Les LettresPRIS DES INSERTIONS, non affranchies ne sont pas

30 c. la ligne. reçues.PRIX DES RÉCLAMES,

60 c. la ligne.

1POLITIQU ET LI I

Ce journal parait tous les jours,

SOMMAIRE.

TOULOUSE , 20 juin : Séance du conseil municipal; faits divers;cour d'assises de la Haute-Garonne; orages à Foix; incendie dupalais épiscopal à Mende. - Nouvelles de la Suisse. - PAnis,16 juin : Funérailles d'O-ki-wi-mi. - CB_vMRRE DES DÉPU-TÉS : Fin de la séance du 16.- SOUVEI.LES D'AFRIQUE : Af-faire du Maroc.-.NOUVELLES D'ESPAGNE.-VARIÉTÉS : Aca-démie des Sciences. - FEUILLETON - Schérer. (Suite).

TOULOUSE, 20 Juin.

CONSEIL MUNICIPAL.

PRÉSIDENCE DE M. CABANIS, MAIRE.

Séance extraordinaire du 19 juin.

Présents , MM. Cabanis , l.iguère , Laburihe , Bories , Ferra-doit , Mazoyer , d'Hautpoul , Roquelaine , Viveut, Arzac, Guilhot,Moisset , Lartigue , Cayrel , Bahuaud , Capelle , négociant , Al-bert, Daunassans, Gasc, Milhès , Laffont , Viguerie, Sans , Féral,Ducasse , Floues, Massabiau, ViteLent, Dutemps, Vitry.

Le procès-verbal de la précédente séance est lu et approuvé.M. Capelle , notaire , demande et obtient un congé de trois

mois. - Ce conseiller , craignant que la grave maladie dont ilvient d'ètre atteint , n'entratrre une longue convalescence et nenécessite un repos trop prolongé , renvoie à AI. le maire les diversdossiers dont il était nanti comme président ou rapporteur de plu-sieurs commissions.

Le conseil décide qu'il sera pourvu au remplacement de M. Ca-pelle dans les commissions qui n'avaient pas commencé leurs tra-vaux; en conséquence MM. Roquelaine et Massabiau feront partie,le premier, de la commission chargée d'examiner la demande ensecours de la mère du sieur Guiraud, tué par la chute d'une pierredétachée de la corniche du Capitole ; le second, de celle nantie del'examen des mesures à prendre à suite du concours pour la placede professeur de mu,ique dans les écoles mutuelles. - La mino-rité proposait MM. Bories et Vitry.

Le matte soumet au conseil les affaires suivantes1° Demande de l'avoué de la ville d'être autorisé à poursuivre la

péremption de trois instances dirigées depuis plus de dix ans parles sieurs Toussaint, Mauty et Devers. - Le conseil entend à cesujet MM. Gasc, Bahuaud, Laburthe, Ferradou, et renvoie l'exa-men de l'affaire à une commission composée au scrutin de MM.Gasc, Féral, Bahuaud. - La minorité portait IMM. Mazoyer, Fer-radon, Laburthe.

2° Compte de gestion de M. le directeur de l'Ecole préparatoirede médecine et de pharmacie pour l'année 1844. Ce compte doitêtre vérifié par un membre du conseil général et par deux membresdu conseil municipal. - MAI. Albert et Cayrel sent nommés auscrutin par la majorité.- La minorité proposait MM. Vitry, Bories.- L'examen du budget de cette école, pour 1846, est renvoyé à lacommission du budget général.

feuilleton du Journal de Toulouse du 20 juin.

excepté le mercredi.

30 La demande de divers habitants de plusieurs quartiers clé laville qui sollicitent le placement de quelques reverliéres. - Ren-voyé à la commission du budget, après avoir entendu MM. Danois-sans, Massabiau, Laburthe, Cayrel, Roquelaine, Vivent.

4° Demande de crédits supplémentaires se portant à 4,300 fr., dela part de M. le préposé en chef de l'octroi. - Renvoyé à la coin-missien du budget supplémentaire de 1845.

5° Demande en autorisation de louer au prix de 150 fr. par anune maison à Saint-Simon pour l'école mutuelle , et d'un crédit de75 fr. pour le paiement du premier semestre de location. - Leconseil accorde immédiatement l'autorisation et le crédit demandé.

6° Demande de M. le colonel directeur de l'école d'artilleried'être autorisé à déverser des eaux dans l'aqueduc syphon de laville. - Renvoyé à une commission foi niée de cinq membres et auscrutin sur la demande de M. le maire , et composée de MM. Ro-quelaine , Maguès , Ducasse , Vircbent , Gasc. - La minorité por-tait MM. Vitry, Ferradou , Laburthe , Viguerie , Virebent.

70 Le consistoire du département de la Haute-Garonne demandel'avis du conseil sur une acquisition faite par lui d'une maison situéeà Toulouse , rue des Abeilles , pour servir à l'école des enfants pro-testants des deux sexes. Renvoyé à A1M. Rcquelaine , Vivent ,Bahuaud. - La minorité proposait MM. Vitry, Ferradou , La-burlhe.

80 Réclamation des héritiers Lapcyre , contre tin legs fait auxhospices. - Commissaires nommés au scrutin , MM. Flottes , Ca-pelle , négociant ; Guilhot. _ La minorité portait MM. Mazoyer,Ferradou , Féral.

9° Réclamation du sieur Maury , ancien inspecteur de police,qui sollicite une pension de retraite après 36 ans de divers services.- Renvoyé à la commission du budget.

Le conseil passe à son ordre du jour.M. de Lartigue propose au nom d'une commission de faire cons-

truire près de l'Eglise St-Exupère un bâtiment pour l'école desfrères de la doctrine chrétienne de SI-Michel , d'après un deviss'élevant à la somme de 14,500 fr. ; la surface occupée par ce bâti-ment serait de 815 mètres, et serait prise sur un terrain plus étenduappartenant à la commune. Dans le projet de la commission , setrouve compris un hangar qui servirait au.dépôt d'une partie dumobilier de l'église St-Exupère. Le conseil adopte les conclusionsde la commission, après avoir entendu M.M. Viguerie , Sans , Bo-ries , Lartigue , Milhès , Ferradou.

La somme de 14,500 fr. sera prise sur les fonds libres de 1845.M. Guillot, au nom de M. Capelle , absent, fait le rapport rela-

tif aux trois mille francs réclamés pour frais d'administration , faitsen 1844, au-delà des sommes portées par la loi et le budget nor-mal. Ce rapport, qui contient un blâme sévère pour l'administrationqui quitta les affaires en septembre 1843 , et pour celle surtout quiles pi it alors pour ne les quitter qu'en janvier dei nier , se terminepar une conclusion qui propose l'allocation du crédit jusqu'à con-currence seulement de 2490 fr. - Le surplus qui a été employé àdes gratifications à divers employés est repoussé par la commission.

A propos du blâme adressé dans le rapport à l'administration quiprécéda celle de M. Sans , Al. Vitry croit devoir faire observerque cette administration, bien loin d'avoir laissé en déficit, laisse, aucontraire, un boni assez considérable , et il ajoute, à ce sujet , queles employés chassés au 22 septembre 1843 avaient recu leur trai-tement.

M. Sans proteste énergiquement contre le mot chassé, employé,

posées sans afl'ectat ou, lieLaissaient point de doute sur d'honorablesantécédents. On disait à ce sujet, en pleurant, qu'on n'était pasnée pour exercer publiquement des talents qui n'étaient que le fruitd'une éducation recherchée; enfin, c'était l'histoire la plus connueet la plus touchante du monde.

il n'en fallait pas tant pour enflammer BafTi, qui ne vit plus làune bonne fortune vulgaire, moins encore des femmes de théâtrecherchant aventure, mais la vertueuse héritière' d'une honnête fa-mille tombée dans la nécessité par suite des plus cruels revers, etqui ajoutait le prestige du talent à tant de grâces intéressantes Quisait même si Baffi fut en état d'apprécier les charmes trompeurs deces illusions, et s'il était besoin de tant de frais avec lui ? Qui saitsi l'admiration ébahie de la mère Fressurey et l'espèce de culte querendaient ces deux femmes à ses agréments n'auraient point suffipour lui tourner la tête ?

lin mois après, Cécile occupait un joli appartement dans laChaussée-d'Antin, fort enviée par de chères amies qui l'avaientIon, --temps écrasée de leur mépris. Ce fut à cette époque que na-quirent d'année en année les deux petits enfants qui devaient por-ter plus tard le nom glorieux de Schérer; mais toute la tendressede Baffi et son aveugle abandon ne purent aller jusqu'à régulariserl'existence de ces innocents; il fit valoir à cette occasion sa jeu-nesse et la sévérité d'un père entiché de préjugés nobiliaires, quiserait capable de faire en personne le voyage de Paris et de seporter à des extrémités, s'il venait à savoir que les folies de sonbien-aimé fils devinssent si patriarcales.

Sur cette menace, les dames Fressurey se résignèrent. Néan-moins, la naissance de ces enfants resserra singulièrement les liensqui enchaînaient Baffi, et Cécile mit cette circonstance à profit. Lesdaines Fressurey

, après avoir reconquis une certaine aisance,s'avisèrent prudemment que le meilleur moyen de prolonger uneliaison si profitable était de ressaisir quelque considération. Puis,on voulait tenir son rang, se montrer digne des visites de M. lecomte et s'insinuer dans un meilleur monde. -On connaît l'ancienfaible de Mlle Fressurey pour les relations brillantes : il s'étaitréveillé dans sa fortune inattendue. On songeait d'ailleurs à l'ave-nir des enfants; on voulait faire une fin. Ces dames commencèrentpïr éconduire leurs amies de théâtre; elles allèrent se loger dansle faubourg Saint-Germain, et affectèrent uu train scrupuleux quicharmait NI. le comte, lequel s'applaudissait tous les jours d'avoirtiré de l'infortune deux femmes si recommandables. Cependant,un souci cruel troublait ces dames dans leurs desseins ambitieux;

( Suite )..M. le comte Baffi était un fils de famille italien, âgé de vingt-

deux ans; polir vivre à Paris, dont il avait la tète enflammée, ils'était avisé d'un expédient fort en usage en tout pays parmi lesjeunes gens qui ont quelque argent à manger, qui veulent courirle monde et qui cherchent un prétexte à ne rien faire. Il s'étaitmis à la suite du chargé d'affaires que son souverain entretenait àParis; nous ne désignerons pas autrement celte souveraineté del'un des plus petits états d'Italie. La famille jadis illustre du jeuneBaht, qui ne savait que faire d'un rejeton sans cervelle, fut tropheureuse de le voir embrasser ce parti. Il portait donc à Paris letitre d'attaché d l'ambassade de ..., sans autre attachement que desinvitations de bal et la permission de dissiper sa fortune.

A couvert de cette faveur, le jeune comte essaya de se mettre auniveau des jeunes gens du bel air; il menait grand train, il se mort-trait assidùment dans les théâtres, les lieux publics à la mode, etcherchait, sans trop y réussir, à frayer avec les héros du jour. Safigure étrange, sort accent savoyard, ses grimaces, le préservaientmalgré lui de triomphes trop dangereux, et il n'avait point tout lesuccès qu'on eût pu craindre.

Il ne manqua point de revoir Cécile. On ne s'attend pas que jesuive les progrès d'une liaison de ce genre; entre des femmes avides,dès long temps suspectes, et un garçon si sot, disposant de sonbien, les choses ,levaient aller vite. Baffi eût pu tomber en depires mains, et c'était merveille qu'il eût échappé déjà à de tellessirènes parisiennes qui lui auraient tiré jusqu'à ladernière plume del'aile. Cécile toutefois, servie par tin heureux naturel, poli dansles coulisses, ne laissa pas d'entêter passablement son étranger. Onlui sauva subtilement les dégoûts du logement au cinquième étage;mille prétextes, tirés de la morale et des convenances, l'empêchè-rent d'y pénétrer. La mère Fressurey, soit dit en passant, eut unbeau petit bout de rôle dans ces préliminaires et joua parfaitementla mère respectable.

Ensuite, on déroula peu à peu la longue litanie des malheurs de-amille, et l'on produisit à l'appui des papiers irrécusables des,actes de mariage, les titres de la dot perdue, les états de service etd'acte de décès de feu M. Fressurey. Ces pièces justificatives, pro -

Les Annonces et Avisdoivent être remis la veille

et se paient d'avance.

ON S'ABO:31Eau

BUBEAUduJOUBNALrue St-Rome, 46 ,A TOULOUSE.

Chez les Libraires, Bureauxdes messageries

et Directeurs de Postes.

CHEZ LEJO-LLIVET ET C,Office-Correspondance ,

rue Notre-dame-des-victoires4G (Place de la Bourse),

entrée par la rue Brougniart ,A PARIS.

selon lui, très-mal à propos par M. Vitry; les employés dont avoulu parler ce dernier,ont été seulement remerciés par lui, et ilsl'ont été même avec dignité. Ils étaient un obstacle pour l'adminis-tration, elle ne pouvait donc les garder, niais elle n'a pas cessé deles estimer, et M. Vitry qui a conservé sa place de professeur àl'Ecole des Arts, où il a reçu plusieurs fois les éloges de M. Sans,sait assurément, ajoute ce dernier, l'estime qu'il a toujours euepour lui. Al. Sans convient qu'il a eu tort de dépasser les créditsouverts, et demande humblement à ses collègues d'aujourd'hui unbill d'indemnité. Ceux-ci sont trop généreux pour ne pas fairegrâce, aussi les conclusions de la commission sont adoptées à l'una-nimité par le conseil. M. Vitry s'est abstenu de voter. M. Lignèresavait proposé de supprimer la partie du rapport qui contenait uublâme contre les précédentes administrations. Cette proposition,appuyée par MM. Milliès, Lafont et Dutemps, n'a pas été accueilliepar le conseil.

M. Vivent, au nom de M. Perpessac , en congé , fait rapport del'affaire relative aux nouvelles rues à établir à la partie du Boule-vard Napoléon , où devait d'abord être placé le bâtiment des Facul-tés. La commission propose la suppression de la rue dite des Facultés,et l'établissement d'une rue partant du Boulevard Napoléon etallant aboutir à la future place Héliot. - Le conseil adopte sansopposition les conclusions du rapport.

Sur le rapport de M. Gasc, le conseil délibère que la somme de66 fr. 66 c. sera remboursée au sieur Cazaux,,fermier des glacièresde la ville, par suite de la résiliation de son bail, pour le mois dedécembre 1843.

M.:Massabiau, au nom d'une commission dont il [est rapporteur,propose d'autoriser M. le maire à vendre quatre pompes à incendiehors de service, et à acheter deux pompes dites à la parisienne ,moyennant un crédit de 2,120 fr. à prendre sur les fonds libres de1845. - Le conseil entend, à propos de cette affaire, MM. Lignè-res, Vitry, Albert, et adopte les conclusions de la commission.

M. Gasc propose , au nom d'une commission dont il est rappor-teur, de faire l'acquisition, au prix de 5,500 f. , de plusieurs décora-tions appartenant à Al. Rhoné , et dont M. Lafeuillade a fait la de-mande dans son unique intérêt.

M. Viti y demande que l'on laisse à M. Lafeuillade-la faculté derecevoir, au lieu de ces décorations, la somme de 5,500 fr. argent,à la condition de faire faire à ses frais des décorations qui auraient,saris contredit , pins de mérite que celles que i'ou veut acheter.

Les conclusions de la commission son adoptées avec la modifica-tion proposée par AI. Vitry.

Le conseil délibère, d'après un rapport fait par M. Bahuaud,qu'il y a lieu d'appliquer aux propriétaires voisins de la futureplace Saint-Pantaléon les principes de la plus value établis par lesarticles 30 et 31 de la ici du 1 ü septembre 1807.

N. Arzac, rapporteur ad hoc de la commission chargée de l'exa-men du cahier des charges relatif à la vidange des fosses d'aisancedes bâtiments communaux et des latrines publiques, propose d'au-toriser M. le maire à traiter de la ferme de ces vidanges pour undélai déterminé de trois ans. - Le conseil, pressé par l'heure et parle désir de traiter un pareil sujet le plus rapidement possible, adoptesaris discu::sion le rapport de la commission , et aussitôt la séanceest levée.

i.e maire de Toulouse a l'honneur de porter à la connaissant,

l'irrégularité de leur condition était tin terrible obstacle à leuravancement dans le monde. Baffi avait souvent promis d'assurerleur sort par la donation en bonne forme d'une certaine somme;mais, par suite de ses prodigalités ou des empêchements qu'il pré-voyait de la part (je sa famille, il n'en faisait rien.

Ses enfants même n'avaient lier, d'assuré , et quant à se faireépouser , Cécile , qui osait y penser de loin , perdit peu à peucet espoir à cause des grandes difficultés qu'elle y découvrit. Néan-

moins , il pouvait arriver de tels changements , et l'on pouvaitfaire de tels efforts que ces difficultés fussent surmontées. L'impor-tant pour le présent , dans le plus cher iutérét de ces dames, étaitde régulariser leur situation et celle des enfants , d'avoir un nom ,de rentrer dans le monde et d'y soutenir sans affront le personnageque l'aisance leur permettait de jouer. C'est sur quoi la tête de cesdames travaillait ardemment quand elles furent aidéesde la manièresuivante.

La caque, comme on dit, sent toujours le hareng , et je m'a-perçois que cette histoire , bourrée de proverbes , semble écrite parSancho Pinça , qui sans doute l'écrirait mieux. Quoi qu'il en soit,on ne se tire jamais si nettement des mauvaises compagnies qu'onn'y garde encore quelques bons amis. A ce titre , Mile Fressureyvoyait souvent une certaine NI' Gidoin , autrefois marchande à latoilette , vivant à présent de quelque revenu soutenu de diversespetites industries qui lui donnaient peu de soin. Les dames Fressureyeurent souvent recours à elle dans leurs malheurs ; et , s'il faut ledire, elle avait fourni les avances de nippes quand le Baffi s'étaitmontré. Elle avait ainsi noblement contribuéà la conquête du nobleItalien , en retour de quoi on lui gardait certaine reconnaissance.Mme Gidoin d'ailleurs était discrète comme une tombe. Cette qualitéde son premier métier n'était pas pour peu dans le profit qu'elle yavait fait ; les dames Fressurey lui devaient enfin bien des bonsconseils depuis leur prospérité renaissante , car Mme Gidoin étaitremplie d'expérience. Elle fut mùrement consultée dans l'embarrasprésent , et ce rie fut pas en vain.

- Je vois ce qu'il vous faut , dit M°1e Gidoin en embrassant lasituation d'un coup d'aeil ; c'est un mari.

Oui , niais tin mari..., dit la mère effrayée.- On s'entend , reprit la Gidoin un mari qui signe à la mai-

rie , qui donne son nom à Cécile , qui reconnaît ses enfants,qu'on ne revoit plus , et qui meurt bientôt.

La mère et la fille demeurèrent suspendues dans un doute si-nistre.

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du public que les travaux qu'on exécute en ce moment sur le ter-rain, situé en face de l'ancienne caserne de la Gendarmerie ne per-mettant pas d'y tenir la prochaine foire, dite de Saint-Jean, ellesera fetine, pour cette année seulement, sur les emplacements sui-vauts ;

1° Sur mi terrain triangulaire compris entre la route royale113 et les maisons parallèles à l'allée des platanes, jusqu'au bu-

reau de perception actuellement en construction, cri laissant, lelong des maisons, une distance de 4 mètres de largeur pour la cir-culation

2' Sur le côté gauche de l'allée des platanes, depuis la rue desVases jusga'à l'extrémité de cette allée, avec une distance de 4 rnè-Ires de largeur le long des maisons;

30 Dans le pourtour du Grand-Rond, dans la partie qui n'est pasroute royale, depuis les bornes en face de l'allée Saint-Etienne,jusqu'à celles qui correspondent à la Grande-Allée, une distancede 6 mètres de largeur sera laissée le long des maisons;

40 Sur le chemin du côté gauche de la Grande-Allée, sur toutesa longueur, eu observant pour la libre circulation une distance de11 mètres (le largeur le long des maisons.

Des mesures de police seront prises pour assurer l'exécutionrle'ces dispositions. -

Par arrêté de M. le maire , à compter élu t 9 juin , le paindemeure provisoirement taxé comme suit

Prix décimal.

Pain blanc à grosse forme appelé marque , du poids de deuxkilogrammes , 77 c. 112.

pli, bis, dit de livre, appelé marque, du poids de deux kilo-grammes cinq hectogrammes , 77 c. 112.

Cinq hectogrammes de pain bis, 15 c. 112.

Al. le ministre de l'intérieur vient d'accorder une somme de20,000 fr. pour travaux urgents à exécuter dans l'intérieur de l'é-glise Saint-Sernin. Il ne s'agit de rien moins que de donner à l'an-tique basilique toute la splendeur possible. M. le ministre vient decharger M. Viollet-Ledue , architecte d'une grande expérience etd'une grande réputation , de la rédaction et du devis d'un projetcomplet pour la restauration et l'isolement de Saint-Serein.

Hier , jeudi , a en lieu l'essai des orgues de l'église Saint-Sernin. Cette cérémonie avait attiré beaucoup de monde. La vastebasilique était remplie d'une foule compacte , dans laquelle lesdames étaient en majorité. A deux heures , Algr l'archevêque abéni les nouvelles orgues. Ensuite , M. Lefébure-Welly a exécutétrois morceaux , entre lesquels AI M. Périllés et Rivière ont chantédeux motets. On s'est accordé généralement à trouver les orgues d'unegrande faiblesse de son ; l'effet est presque nul pour les auditeursqui se trouvent dans le chanur. Quelques personnes ont attribuécette faiblesse à un défaut inhérent aux orgues mêmes ; d'autrespensent , peut-être avec plus de raison , que les vastes galeriessituées à la hauteur de l'orgue , absorbent les sons. Quoi qu'il crisoit , les nombreux assistants à la cérémonie se sont retirés peusatisfaits de cette épreuve. Nous n'avons pas besoin de dire queM. Lefébure , dont le talent est assez connu , n'est pour rien dansle fâcheux résultat de l'essai des orgues.

L'auteur du projet ri° 12 , sur la construction de la salle despectacle, qui, a obtenu une mention honorable, est M. Dclort,architecte, le même dont le projet concernant l'église Saint-Aubina été agréé.

Erratum dit dernier numéro. - l' page, 2e colonne, 2e ligne,au lieu de premier adjoint, lisez : second adjoint.

Nous croyons devoir rappeler à nos lecteurs que c'est ce soirqu'on entendra, sur le théâtre du Capitole, la symphonie du Désert,par Félicien David. Des personnes qui ont assisté à la répétition as-sortent que cette couvre, qui est remplie des-beautés les plus origi-nales et dont l'exécution ne laissera rien à désirer, est destinée à ungrand succès à Toulouse.

Qui meurt bientôt, parce qu'il est vieux, reprit AI"" Gidoin.Allais un mari comme ça doit être difficile à trouver.

-- Ditfrcite ' Je vous en -trouverai à revtendre. J'ai votre affaireaux Invalides,

Aux Invalides ! s'écria Cécile.- C'est ce qui se fait journellement. Vous trouverez là un choix

d'hommes qui ue demanderont pas mieux. Ces vieillards, ça n'aPas autre chose à faire. Je vous citerais dix mariages de ma con-naissance dans ce genre-là.

- Comment, reprit Cécile, un invalide, un vieux soldat ! Nesont-ils pas estropiés ?

Qu'est-ce que cela fait ? Vous rie le verrez pas.Laisse-donc, Cécile, interrompit ;la mère; laisse parler ma-

dame Gidoin. Il faut voir; ça ne me semble pas si maladroit.-- Rien n'est plus aisé. On s'adresse là cri cas de besoin; mais

dame, il en coûte.- Il en coûte? dit Ah" Fressurey.- Dame! vous concevez qu'un homme qui a servi et qui vousoblige, ne peut pas non plus faire tous les sacrifices. Il enchaîne saliberté, cet Femme. Quand vous fui donne+iez une trentaine defrancs par mois pour ses menus plaisirs, ea n'est que justice. Ilreconnaît des enfants, cet homme; il ne les connaît pas, ces enfants;il épouse ue femme,

iça peut être une l ne sait pas ce que c'est que cette femme;commun, il faut et en général c'est assezindemnité. Toute

smille pas commeça. four lors, il ne peut pas courir lotis les risques sanspeine mérite alaire.- Je ne dis pas non, dit lamère; quant à ea, on s'arrangerait.Dame, après ça eu viserait au meilleur marché. Et.tricherait de le prendre le plus âgé Possible. puis on

comte nC'est

jamaistt Cécile d'un

ton résolu; monsieur le- Comment, mon enfant, poursuivit la Gidoin.

soyez donc rai-sonnable : c'est votre bonheur à tous deux, et en particulier voustoute seule. De deux choses l'une : si votre liaisonvenait malheu-reusement à finir avec le monsieur, il vous reste toujours

un nomet une position légitime. Mais avec ce nom et celte position,votremari venant à mourir, comme ça ne manquera pas, qu'est-ce

quivous empêche d'épouser votre monsieur le comte ? La veuve d'unancien militaire peut prétendre à tout.- Oui, oui, Cécile, dit M°'° Fressurey. Vois-tu, mon enfant,

madame Gidoin a de J 'expérience, il faut l'écouter. C'est le seulmoyen de te tirer de ta position, qui est toujours délicate. Eh bien,

On nous rapporte à l'instant une épouvantable catastrophe qui a Î disait-il - où il regagnait paisiblement sa demeure , suivi du petiteu lieu avant h'er, vers deux heuresdc l après-muh, dans le village(le Cornebarrieu, à deux lieues de Toulouse, sur la route de Lévi-gnaC. l'rente maisons ()rit été renversées par une crue subite de1' nelle,à 6 6 mètres

petite rivière, qui, par suite des pluies, s'était élevéeart"dessus de son étiage ordinaire, c'est-à-dire presque

au niveau de la grande route, qui est fort exhaussée. On a à déplorerla perte d'un homme qui n'ayant pas voulu se retirer d'une maisonmenacée, e été écrase par la chute d'une poutre. Son corps a Pnêtre retiré ce matin seulement de dessous les décombres. Ce mal-heureux laisse une jeune femme enceinte.

(Gazette du Languedoc).

Une ordonnance royale du 21 mai 1845 dispose qu'il sera établidaims la continuité de Ruzet, arrondissement de Toulouse , une foireannuelle qui se tiendra le mercredi qui précède le jour desCendres.

La même ordonnance porte que la folie qui se tient le premiermercredi de chaque mois dans la commune du Fousseret , arrondis-sement (le ;duvet, aura lieu, à l'avenir, le dernier mercredi de cha-que mois.

Le président du conseil , ministre secrétaire d'état de la guerre ,vient d'adresser à M M. les lieutenants-généraux divisionnaires lesinstructions relatives aux destinations que doivent recevoir les mili-taires condamnés à l'emprisonnement. A ces instructions est joint letableau indiquant la destination qui doit être donnée, à l'avenir, auxmilitaires dans cette position.

Dixième division militaire.De un jour à deux ans exclusivement : Prison de Toulouse.De deux ans et plus : Pénitencier de Lyon. - En cas d'encom-

brement du pénitencier de Lyon, la 10' division conservera lescondamnés, et il en sera rendu compte immédiatement au ministrede la guerre.

Onzième division miliaire.

De un jour à six mois inclusivement : Prisons de Bordeaux et deLa Rochelle.

De plus de six mois à trois ans exclusivement : Prison de Tou-louse. - En cas d'encombrement de la prison de Toulouse , la 20edivision conservera les condamnés, et il en sera rendu compte im-médiatement au ministre de la guerre.

Vingtième division militaire.

l)e un jour à six mois : Prisons de Bayonne et de Dax.De six mois et plus : Prison de Toulouse. - En cas d'enco vibre-

ment (le la prison de Toulouse , la 20e division conservera les con-damnés, et en rendra compte immédiatement au ministre de laguerre.

Vingt-unième division militaire.

De un jour à un an inclusivement : Prison de Perpignan.De plus d'un an : Pénitencier de Lyon.

COlr'R D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE.

I'n ESIDENCE DE M. VÉNE, CONSEILLER.

Audience du 18 juin.

Excès graves.

Un dimanche de décembre, vers six heures du soir, les cris àl'assassin ! proférés au milieu d'un violent tapage, attirèrent unrassemblement considérable dans la rue Lafayette, auprès de lamaison n° 4. La porte du corridor était fermée, et les coups lesplus retentissants ne pouvaient la faire ouvrir. Il fallut bien entrerde force. Et alors, au fond d'une allée obscure, on vit un hommeétendu au bas de l'escalier, et dont la jambe se trouvait fractuéeendeux endroits.

Pierre P...... fut immédiatement transporté air second étage ,dans soir appartement , et raconta qu'il venait d'être victime d'unodieux guet-apens , organisé entre deux de ses co-locataires : LouisAlanavit , ouvrier serrurier, et Rose Cassiilac , tille de service, quitous deux le poursuivaient d'une haine implacable. Au moment -

Etiacin, sou fils, il rencontra ses deux adversaires qui l'accueilli-rent , comme d'habitude , en l'accablant d'injures. 1'..... , effrayévoulut sortir :mais Rose Cassillac, poussant la porte , l'aurait tenuefermée , en dépit des efforts de l'enfant qui cherchait des secourspour son père. A cet instant , Manavit frappa d'un brutal coup depied le maihcureux P..... , déjà engagé dans les ténèbres de l'esca-lier, et le précipita du haut de huit à dix marches.

Tel fut te récit du "plaignant , qui s'était grièvement blessé dans sachute. M. !e docteur Jules ivaudin lui a prodigué ses soins avec in-telligeuce.'frois mois plus tard, le malade pouvait marcher sans tropde gène.

Loui., Manavit soutient pour sa justitucation que le soir de l'acci-dent , P..., pris de vin quand il rentra chez lui , aura trébuché etfait un faux pas , cause unique de son mal. Si on l'a dénoncé-lni , l'ouvrier aux moeurs laborieuses - comme l'auteur de ces vio-lences , ça été méchamment pour le compromettre.

Quant à la 1111e Cassiilac , la prétendue complice , elle affirmequ'elle n'a point assisté à la scène principale de cette querelle.

En l'absence de tout témoin de cisiu , le champ était librementouvert aux hyr,othèses et aux conjectures. En dernier résultat

, iln'y e eu guère de certain que le fait d'une grave blessue.

Aussi, mi double acquittement est-il venu donner tort à la plaintesans preuve du sieur P...

Ministère public , 11,1. Thomas-Latour ; défenseurs , Mes St-Ju-lien et Albert.

On noirs écrit de Foix, 18 juin :

Un orage épouvantable est venu hier fondre sur notre ville versles quatre heures de l'après-midi. L'eau tombait par torrents

; lemal qu'il a fait est incalculable. Les terres en pente `ont été entraî-nées ; les plaines sont encore couvertes d'eau. On cite comme ayantparticulièrement souffert tout le quartier de la montagne du Pech.Deux malheureuses femmes qui travaillaient leur champ ont étéentraînées par les eaux jusques au bas de la montagne ; l'une d'el-les e failli perdre la vie.

Dans la ville, chaque rue était un torrent ; les caves et les rez-de-chaussées sont remplis d'eau. La promenade de Villote n'étaitqu'un lac immense. Les jardins de cette partie ont eu beaucoup àsouffrir du ruisseau qui descend de la vallée et qui s'est élevé à unehauteur prodigieuse. Les murailles qui séparent les jardins ont étéen grande partie détruites. De mémoire d'homme on n'avait vu unabat d'eau aussi considérable.

Les campagnes voisines ont aussi été gravement endommagéespar les orages qui se sont succédé. On cite comme ayant principa-lement souffert, les communes de Montgailhard, de Loubens et deRieux. Heureusement que la grêle a fait peu de mal.

Le 2 de ce mois, à dix heures du soir, la ville de Mende a étéle théâtre d'un incendie, occasioné par le feu du ciel. Cet incendies'est manifesté avec des caractères particuliers. Le Journal de laLozère publie les détails suivants :

Le temps menaçait d'orage, l'air était suffoquant; le tonnerreavait grondé une ou deux fois, lorsqu'une personne, rentrant chezelle en passant par le boulevard de Soubeyran, qui était désert,aperçut, après l'apparition d'un éclair qui pence à peine la nue, unetraînée de fluide électrique s'introduisant par une lucarne sous lecomble du palais épiscopal, dont la charpente fut instantanémenttoute embrasée. Cette personne, après avoir proféré des cris : Aufeu I qui forent répétés par la sentinelle placée à la porte da payeurdu département et donnèrent l'éveil dans le quartier, se hàia d'al-ler frapper à coups redoublés à la porte de l'évêché pour prévenirde l'événement, dont on ne se doutait pas, car tout le monde étaitcouché, à l'exception de Al. l'évêque, qui, presque entièrementdéshabillé, était prêt à se mettre, au lit. Introduite dans l'apparte-ment du prélat, elle lui exposa le danger imminent qu'il courait,la nature du feu qui avait embrasé sou palais, et l'invita instam-ment, de concert avec son secrétaire, qui était descendu de son ap-partement à demi habillé, à en sortir immédiatement.

Dans cette partie du bâtiment, on n'apercevait ni flamme ni fu-mée; iM ' l'évêque hésitait à se rendre à cette invitation. Cepen-pendant il était à craindre que si quelque tuyau de cheminée venaità s'écrouler, cette chute n'entraînât celle des plafonds, et les suitesétaient incalculables. D'autres personnes étant venues confirmer

madame Gidoin, lâchez donc de voir ça.- Mon Dieu, madame Fressurey, je feraia?mon possible, et d'ici

à quelques jours je saurai du nouveau.- Et pendant ce temps-là, vois-tu, ma Cécile, tu verras M. le

comte, tu lui expliqueras qu'il s'agit de ton bonheur, et tu lâcherasde le décider.

Aine Gidoin sortit en les confirmant dans leurs espérances. Lesdames Fressurey, ayant mûrement pesé ce projet entre elles, lamère en lit voir toits les avantages à Cécile. Porter un nom incon-testable, et se voir légitimement couchée sur les registres de l'étatcivil, c'était de quoi la décider; car l'unique affront qui plût troublerl'orgueil de ces dames venait uniquement de leur figure suspectedans le monde. i cornes avec une cocarde , tout à fait comme un officier. A le voir

il vous diriez un otiiicier.Bain, consulté là-dessus ne fut lpta,int difficile à convaincre;parut mème flatté qu'un homme voulût bien prêter son nom à cetteintrigue sans nourrir d'autres prétentions. il ne vit là qu'une roue-rie aristocratique de la régence, dont la mode recherche les tradi-tions. On se garda bien de lui dire le rang positif du futur époux;on parla seulement d'un ancien militaire cette qualité caressaitl'orgueil du jeune homme.

A quelques jours tic là, M'^. Gidoin reparut, la joie sur le visage,,et se jeta tout essoufflée dans un fauteuil.

- Mes enfants, j'ai votre affaire !- Vraiment ! cette bonne madame Gidoin ! Eh bien, contez-

nous donc ça !- Laissez-moi souffler; je n'en puis plus. J'étais si contente'.

j'ai couru, j'ai monté quatre à quatre; je suis sur les dents.- Marnan, donne dors un verre d'eau sucré '.- Alerci.- Un verre de vin de Bordeaux ?-- Je ne prends jamais rien à jeun.- Une goutte de Cognac ?- Va pour le Cognac.A la bonne heure! dit la mère Fressurey.- Ça vous remettra , dit Cécile ; ça donne du ton. Va chercher

la bouteille , maman.Mme Fressurey revint avec la bot ;il t iusieurs verresceu

- Un officier ! comme vous y allez , vous ! Pourquoi pas unmaréchal de France ? Cherchez-en pour le prix. Car enfin , pour-quoi un homme peut-il s'engager dans cette affaire ? Ça n'est paspour l'honneur , n'est-ce pas ? Cécile , mon enfant , il ne fautpas être trop exigeante.

- C'est vrai , dit la mère. Parlez donc , madame Gidoin.Mon homme n'est pas officier précisément , mais c'est à peu

près. Il a plus de vingt ans de service cri qualité de soldat , clansl'infanterie et la cavalerie ; un homme respectable tout à fait. cinqpieds huit pouces , bonne mine , bien couvert; il me paraît qu'ài'hôlel on leur fournit tout : une capote bleue à boutons d'argentbien boutoouée , et une belle prestance avec ça , oui chapeau à

- Un invalide enfin 1 dit Cécile impatientée.- Eh bien , quoi 1 un olbcier qui vieillit n'est qu'un invalide.

Invalide si vous voulez. Un officier n'est toujours qu'un invali jedu moment qu'il n'est plus olilcier ; c'est bonnet blanc et blancbonnet.

- A1me Gidoin a raison , dit 511e Fressurey ;, le grade n'y faitrien.

- Et puis , dites donc , reprit Aime Gidoi.i avec apprét, soixanteet onze ans , mes nonnes, soixante et onze ans , c'est-à"dire quecet homme n'en a peut"être pas pour six mois. devons engage mêmeà vous dépêcher ; on n'en retrouverait pas un pareil.

- Pour l'âge , c'est un Lel àge , reprit Aime Fressurey.- Et puis , dites donc, continua Aine Gidoin avec le même zèle,

une chose qui va joliment flatter Cécile , une famille très commeil faut , une famille rioble,à ce qu'il pirait; car ii est étonnant mèmeque cet homme n'ait pas été plus protégé il s'appelle (le Schérer,c est-à-dire, on l'appelle Schérer tout court ; mais son vrai nom estde Schérer, ce qui prouve qu'il est noble , hein ? C'est encore uttagrément que de s'appeler il nie de Schérer 1

Cécile prit un air plus doux.- Oui , le nom me convient.- Eh bien , puisque c'est tout ce qu'il vous faut , qu'est-ce que

vous avez à dire au reste ?ei p C'est vrai dit M"e Fressure yNoirs vous tiendrons compagnie, madame Gidoin. Une bonne I y , qu'as-tu à dire à

oma Cé-

nouvelle vaut bien ça. cite ? Car enfin, tu n'es pas raisonnable; tu t'opposes à Ion bonheur.- Et une fière nouvelle, dit la Gidoin, je m'en vante. J'ai ' Moi, dit Cécile d'un air de victime, je rie m'oppose à rien,

trouvé un bonhomme qui vous va comme un gant. puisque c'est une chose nécessaire.- Un officier ? s'écria Cécile. M-` Gidoin et la mère firent honneur de cette soumission à leur

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r

le.danger qu'il y.avcil à courir dans un plue long retard, Ms'sealccida à quitter son palais, accompagné des personnes accourues àsoli <..ecuers, porté part une d'elles et parmi lesquelles se trouvait

It v a en cc moment ti o immense ai i ience à :'came. Les tir- Elle a bien fait de ro doit resterhi i

'Idc rolacs Jean et Frédéric , le vice- talie et ses deux fils , le dire elle me l'a dit cri mou ade 11r uriswick et t eancottja de grands persona,ges y sont arrivés réunit tous leu hos 1m_5 ::,

1. le receveir généra,, qui le conduisit à sa m ison. Pendant le pour les faneuses lète; des Regrrfes , qui ont ircu le 8 et te 9 juintrajet le céuéralile prélat s'étant retourné, apercevant le foyer de avec une pompe faite pour rappeler les splendeurs de l'ancienne'l iit endic, se convainquit ce sa gravité, et s'inclinant les mainsjointes, il se résigna à lit volonté de lien.

Mr Ist'igienr, dans la 86' anrtce rie son âge, avait célébré, lemême jour, dans son église catiiéd Cale, assisté de sen Chapitre, le95° atntrses-saire de son sacre, par le saint sac, ifïce de la messe.

i.'aiatoie tonnée, la corripagriie des sapeurs-pompiers ne tardapas à arriver sur les lieux du sinistre, ainsi que la gendarmerie etla première compagnie de fusiiiers vétérans.

?l. ic conseiller de préfecture secrétaire-général , remplaçantM. le préfet, en tournée de révision, et l'un de ses collègues, M. lemaire, son adjoint , et plusieurs conseillers municipaux, M. leprocureur (le roi et quelques magistrats, M. le commissaire de policeet ses agents, plusieurs ecclésia.tiques, divers fonctionnaires et laplus grande partie de la population, se rendirent à l'évêché pourconcourir avec les pompiers à la concentration du feu. Ce résultatn'a été obtenu que le lendemain, et grâce à la pluie qui se mit àtomber.

L'é,éché a été entièrement consumé.

M. Claparède, président de chambre à la cotir royale de Mont-pellier, vient de mourir.

@0l 'Eg Dé,- LA SUISSE.Lucerne, 15 juin.

.Le docteur Steiger e été forcé-de signer une lettre par lui adres-sée au gouvernement sarde, dans laquelle il demande l'autorisationde s'établir dans les états sardes et d'y professer la médecine, s'ilobtient sa grâce du grand conseil. Il e été forcé en outre de s'enga-ger par écrit, envers le grand conseil, à ne pas mettre le pied surle sot helvétique sans on auto,iatiorr. On lui a dit qu'il fallaitopter entre donner sa signature ou être fusillé.

PARIS, 16 juia.Le roi est venu aujourd'hui à Paris. Après avoir présidé le con-

seil, le roi devait aller au Louvre poser la première pierre du pié-destal qui supportera la statue équestre de M. le duc d'Orléans.

S. M. continue de s'occuper avec une tare activité des travauxqui s'exécutent dans les palais royaux. Jeu fi dernier, à Versailles,le roi a parcouru une partie des combles du château. ,

- M. le duc de Montfort a visité avant-hier la colonne de laplace Vendôme. Il est monté jusqu'au sommet du monument quiconsacre le souvenir de la gloire de son oncle. On e remarqué qu'ilparaissait vivement ému de cette visite.

- La commission de la chambre des députés chargée d'examinerle projet de loi relatif à l'augmentation de notre flotte sur la côteoccidentale de l'Afrique a nommé dans sa première séance Il. lemaréchal Sébastiani président, e,INI. de Ste-Aulaire secrétaire. Ellea adopté enbuile à l'unanimité le projet de loi du gouvernement , ete nommé 111. te maréchal Séhastiani pour son rapporteur. DemainM. le ministre des affaires étrangères et M. le ministre de la marinese rendront ai sein de la commission pour lui donner des explica-tions. On croit que le rapporteur déposera ;on travail sur le bureaudu président après-demain mercredi. La discussion pourra s'ouvrirlundi 93 en séance publique. Le budget des dépenses sera déjà pro-bablement voté à cette époque.

- M. Duvergier, bâtonnier de la conférence de l'ordre des avo-cats, a présentéà la séance d'avant-hier le résumé d'une discussionsur le duel qui a occupé les deux ,lances précédentes. La confé-rence, à une assez grande majorité, a décidé que le duel ne cons-titue, aux termes de nos lois pénales actuelles, ni crime ni délit.

On écrit de Venise , % juin :M. le comte de Chambord est arrivé hier matin de Goritz à Ve-

nise. Le soir même , ii est allé dîner chez S. A. R. Mme la du-chesse de Berry , qui possède à Venise un très beau palais.

Venise.M1 te vicomte de Châteaubriant) est attendu à Venise d'un jour à

l'autre. M. le comte de Ch.:t?lo.d lui a fait réserver un apparie-pi-ès de lui , à l'hôtel royal Danieli , où il est descendu , et

cù sont recuis avec un si a foc,:roux empres=citent tous les Francaisqui viennent le visiter. (Gtz;elte de France).

Les funérailles d'O-ki-oui-mai, une des femmes indiennes venuesà Paris, morte de consomption dans cette ville, ont eu lieu le 14.

A midi précis, un cortége composé de quelques voitures de deuilet d'un corbillard, assez riche:cent orné, est parti de la maisongn'lisbie, rue .Saint- 'ontoré, M :léici'y suce les 1n liens io.La75Dans une des voitsitc éssÀcnt ie veuf avec le docteur, le général com-mandant, M. Jet rve, i''interpiète, et M. l'abbé Alfred \ r'attemare,que la pau scie O-ki-oui-roi avsb pris art grande affection, et de quielle avait reçu les premières notions de la religion chrétien ie.

Le deuil était conduit par 1$ M. C-dlt i, Méloela et Ate-x. Watte-mare, ami des deux honorables Atnéricairsquisont venins en Europeavec les ioways. Une futile considérable suivait le convoi qui s'eutdirigé vers i'égïie de la idaueleinéoù s'était réuni un grand nombred;; fidèles et de curieux.

Les Indiens ont été introduits dans le temple et conduits au pre-mier rang des siégea réservés, du côte de la chaire. Ils y oint prisplace, graves, saris proférer une parole, sans regarder autour d'eux.La douleur de Chouc-ta-yi-gâ (te Petit-Loti») paraissait profondeses traits, si nobles et si bons , étaient t uut-à-fait décomprués ; sesyeux étaient sanglants; dix jours l'ont vieilli de dix ans.

Le docteur était aussi très aliligé, et cette affliction se manifestaitpar un calme sévère, dont noirs aurions cru incapable cet homme,qui , malgré sou âge, ale caractère vif et gai d'un jeune garçonQuant à Oua-ta-oui tsu-ka-aa, le charmant enfant à l'air fier et dis-tingué, il avait la même gravité que ses deux compagnons.

Tous trois avaient revêtu leurs costumes les plus simples. Hors ledocteur, qui s'était enduit le visage d'une couche légère de couleurjaune, ce qui dormait à sa figure l'air d'un masque de bronze , lesloways avaient négligé de se peindre. Le Petit-Loup avait mêmerejeté tous les ornements dontil pareor liaairemeut sa tête. Sort scalpétait sans vermillon, sans glu, sans crinière, saris plumes ; une ban-de d'étoffe bordée de perles , lui servant de turban, ceignait sonfront et composait toute sa coiffure.

Le docteur et le général commandant avaient garni leurs scalps ,celui-ci d'une simple crinière, celui-là d'une crinière que surmon-tait une plane d'aigle. Oua-ta-oui-bu-h-a-na avait d'ailleurs la tètenue, tandis que les Pieds ampoulés avaient un turban comme lePetit-Loup.

Une fourrure couvrait les épaules nues du docteur Chouc-ta-yi-àavait aussi une peau d'ours, mais par-dessus une chemise d'étofedecouleur lilas. L'un et l'autre avaient à la main un aileron d'aigle deguerre pour leur servir d'éven'ail. Quantaux chaussures, elles étaientde peaux sans brodes les, excepté celle du général commandant. Desjarretières brodées, quelques bracelets, et des wampums aux oreilles,étaient les seuls objets de luxe que s'étaient permis les Indiens.

Pendant L'office, qui aurait pu paraître long à des hommes àqui lescérémonies du rite catholique sont tout=à-fait inconnues, c'està peine si le Petit-Loup a regardé avec quelque apparence de curio-cité les statues de l'autel ou les peintures de l'hémicycle; sa tète,souvent courbée sur sa poitrine, annonçait qu'il était tout absorbédans une pensée dont ses soupirs et ses larmes trahissaient la cruelleamertume. Cette douleur simple et vraie était fort touchante; elle avivement ému tout le monde.

Quand le cortége est entré air cimetière Montmartre, où une fosseattendait la pauvre 0-ki-oui-mi, on a dit au Petit-Loup que c'étaitlà qu'il allait déposer le corps de sa femme et se séparer d'elle. Il aregardé alors ce lieu qu'éclairait un beau soleil qu'ombragent enplusieurs endroits des arbres couverts d'une riche verdure, et ii adit : a Je suis content que ta malheureuse que j'ai tant aimée re-pose ici. Cet endroit est superbe et les morts doivent y bien dormir.

éloquence, mais, cri réalité, le nom du futur époux, ce de, si galam.meritplacé devant un de ces nomsétrangersqui ont toujours bon air,ce ;nom , dis-je , avait secrètement chatouillé la faiblesse de Cécile.

Mm' Gidoin , voyant ses démarches appréciées , en poursuivit ledétail avec un nouvel empressement.

- Et puis enfin , s'écria-t-elle, je vous gardais ce renseignementpour la tin, pour le bouquet r c'est un homme qui a tout à fait legoùt de la boisson.

- Ah 1 fi donc I s'écria Cécile.- Comment ! fi donc

Dame ! murmura la mère indécise sur un pareil avantage.- Comment! dame !- Eh bien 1 reprit la mère.

Eli bien ! s'écria filme Gidoin.- En bien ! oui, je rie vois pas, dit la mère, que cela soit déjà si

flatteur.- C'est une infamie, repu il Cécile.- C'est le bonheur de votre vie , enfant ' s'écria tam° Giddoin; un

homme adonné à la boisson , et soixante et onze ans ! ça vaut del'or. Savez-vous ce que ça boit, ces gens-là ? Je m'en suis informée.Ça n'est pas du vin comme en boit le premier venu. Ah ! si c'étaitun homme à vous vider deux ou trois brocs dans un cabaret

, pourcrier après dans les rues et rouler tout animent dans le ruisseau

, jeserais la première à me méfier; mais cet autre vous avale de l'eau-de-vie pur esprit , tout ce qu'il y a de plus fort , par potées , et puistombe mort, comme qui dirait du haut,aut citai.

- Ah ! quelle horreur ! s'écria Cécile ; c'est fini, qu'on ne m'enparle plus.- Enfant, s'écria plus haut encore la Gidoin, est-ce que vousentrez dans ces détails-là ! Comment un homme de soixante etonze ans qui fait de ces excès-là ! mais c'est un hasard qui vous leconserve r-C'est vrai'. reprit la mère saisissant tout le mérite des calculsde llme Gidoin ; c'est vrai, mon enfant, madame Gidoin a raison ;c'est un bonheur que cet homme ait cette infirmité il est fait pour

toi. Enfin qu'est-ce que tu demandes ? à t'établir honorablementaux yeux de la loi, et ta liberté le plus tôt possible.

Pardine ! reprit Mme Gidoin, enorgueillie en se voyant com-prise, le jour de la noce va peut-étre l'achever, cet hornme, s'il semet à boire pour la circonstance.Cécile parut se rendre à l'importance clé cet avantage , qu'ellegoùtait mieux peut-ètre qu'elle n'eùt voulu cri avoir l'air.- C'est égal, dit-elle en minaudant, c'est unie chose terrible

que cette nécessité- Mais, dites-moi, madame Gidoin, reprit la mère, parlons à

présent des affaires d'intérêt ; vans pensez toujours qu'il faut I'ni-demniser

- Ah ! dame, oui, c'esi indispensable. Peint d'argent, pointde suisse. Mais j'oubliais de vous dire encore un avantage, car cethomme-là a tout pour lui ; on pourra l'avoir pour vingt francs parmois.

- Viager ?-- Naturellement, et, d'après ce que je vous dis, ça ne durera

pas. Et même à votre place, je ferais un petit sacrifice dans lescommencements, qui deviendrait lotit profit par la suite. Plus onIrai donnera, plus il boira, et plus tôt..,

-.liais doucement, rit Cécile en se ravisant, si cet homme, monlégitime mati devant la loi, abusait de sa position pour venir chezmoi faire des avanies ?

- Ah I oui-du, répliqua mime Gidoin .prête à tout; c'est là qu'onl'attendrait. Plus de pension , visage de bois à la caisse. Vous conce-vez, more enfant , qu'un homme de ire genre-là tient plus à la piècede vingt francs qu'à n'importe quoi. il faudrait qu'il fùt ennemi deson bonheur.

-- Ainsi, je ne ie verrai jamais ?- Unie petite %ons, à la mairie, pour signer, puisque c'est la céré-

monie qui vous rend service. On ne peut pas lui refuser ira , à cethomme.

- Je ne veux toujours pat qu'il y vienne en habit d'invalide ,répliqua Cécile d'un air résolu.

- C'est la moindre des choies. Vous trouverez bien pour cejour-là quelque habit présentable, quelque culotte , soit de chez M. lecomte , soit autrement. C'est encore une petite ctéperse à faire quisera le cadeau de noce, avec une pièce ronde ; il faut bien faire leschoses.

Mon Dieu i dit la mère, cc n'est pas là une difficulté.- Quand il aria un habit bourgeois, reprit M ' Gidoin , vous

serez étonnée de sa mine.- Il est clone bien de sa personne ?

- Superbe, je vous dis, un beau vieillard , représentant bien ,droit comme uni ; on ne dirait jamais, à le voir, qu'il a des défauts.Vous savez, de ces beaux vieillards à cheveux blancs ; il n'y a rienque j'aime comme ça.... au théâtre; et puis une tenue, une dé-marche , vous jureriez qu'il a ses deux jambes.

- il ne les a pas ? dit Cécile.- Et comment marche t-il ? dit la more.- Il les a , il les e, reprit vite r â` Gidoin ; du moins il eri a une,

il les a même toutes deux , mais la gauche est en bois.- Allons, dit Cécile découragée , voilà qu'il a unie jambe de bois

maintenant.

l'endroit ont c ri eu èntLa cérémc r o

avec attention tous les a esur le cercueil, r, r 5 i,i ieir recouvrir sict-ens-e. .dors-le

e r_rt tir orrp s et t i or ic d t i r ur, de i'aiip t1Cci araff lemonument (ile M. Alex. fit. a,tta.< et quetnucs a-.,- inl,s ' Indiensont promis de faire élever sur sa tomû:e ; on lui a r outré plusieurssépultures assez importantes, et il s'est retiré, remerciai-t les Fran-çais de la honté qu'ils lui montraient dans l'occasion la plus terriblede sa vie.

Dimanche 15, à onze heure:; du matin, une voiture de la courpassait rue I'*_lehetjeu. Tout à coup, cette soiturc s'arrête à la han-!coi du iiliéâ:re-i'ranCais, Un domesiigtre deaceind-et va rrcev.ir lesorsi es d'une jeune darne qui le ci.atge de réa: ire turc tomme ànue, rt eureuscs ayant sur les bras deux peins e,.iaras. S. A. R.M"' li duclr,., c d'O-i,;us cri se ru,, 151 rit oses ai.CI025 au templede ta rue Cliauchat, avait aperçu la pa-i°<rc mère.

- O:i & -rit i10 Bruxelles, le15 juin, qua le malaires ont donnéleur dérlision.

Le roi a fait a,ppelcr M. d'dniart.

- Une lettre de Trieste dü qu'il cd -o_it'if que ('Autriche e en-tamé des ntrgociations avec le vice-roi d'Égypte, au sujet de l'éta-btissetnens d'un canal à Suez.

.iIArI tfE DES tt.i'i 1éi-.rn .sIDE _: Dr M. si iz=;r.

Fin de le scence du 16 juzn.

La commission propose une réduction de t 1,073 fr. sar les cré-dits demandés pour l's cote de cavalerie.

Cette réduction , qui est combattue par I. le commissaire durai , le général Oudinol , et ilc--en t, e paz MM. le rapporteur , legénéral Sutservic , Le-pinruse , est a;iopsée.

M. t,E PRÉSIDENT appelle ensuite la chambre à régler son ordredu jour.

Ce régierrtent donne lien à une discussion assez confuse, à laquelleprennent part entre autres 1i 'l. Deslongrais , Ltadières , les minis-tres des travaux publics et des finances , 1)upin , Glais-Bizoin , deBerthois , etc.

M. MURET DE BORT demande que le projet de loi sur l'achèvementde divers canaux ne soit p:ss à l'ordre du jour ; il s'agit de travauxtrès-divers , qui demandent un long exasucni , et il serait peu con-venable de s'en occuper à ce moment de la session.

M. Dünov , ministre de; travaux publics , fait remarquer qu'undélai serait fort préjudiciable les travaux seraient forcément in-terrompus l'année prochaine , et de plus il s'agit. du dessèchementde marais pestilentiels qu'il est urgent de faire disparaître.'

M. 1500 . parle en faveur du renvoi. Il trouve étrange que l'onréunisse sous un même titre des projets de loi aussi différents queceux dont il s'agit , à savoir ceux qui concern,'nt les travaux à exé-cuter au canal de Caen à la mer, au port le St-Malo, ail canal dela Marne au Rhin , an canal latéral à la Garonne , etc.

Le projet de loi est mis à l'ordre du jour.Nous donnons plus Iras la liste, des autres projets de loi qui ont

été mis à l'ordre du jour.M. LEDRU-ROLLtN demande qu'un jour soit fixé pour le rapport de

la pétition sur le sort des travailleurs.M. JOUVEVCEL , rapporteur de cette pétition , dit que la question

soulevée par les petitiotinaires est très importante , et qu'il prie lachambre , dans le cas où elle fixerait un jour, de fixer un jouréloigné.

M. LEDnu-r,ot.Lw. La pétition ne contient que cinq lignes, elleappelle l'attention de la chambre sur la situation du commerce et lesort des travailleurs.

M. LE PRCSuDENT. La chambre aura à décider cette question

- Ddne, je ne vous l'ai pas caché ; c'est un invalide. On n'estpas invalide pour rien du tout. Sous ce rapport-là , mn invalide n'estjamais au complet. C'est ta loi qui veut ça.

- Qu'est-ce que ça te fait donc Mit rondement la mère.- Eh ! mon Dieu , rien du tout , dit Cécile en s'abandonnant.- Voilà donc qui est d.^cicié, reprit Mn °Gidoin.-11 faudra conseller M. le comte, reprit Céeite avec dignité.- Cet arrartgcment ne peut que hrl plaire , dit Mme Gidoin , ou

il serait bien difficile.--- Ah l dit la mère , il noirs faudra des témoins.- Ce n'est pas ça qui manque, on en trouve toujours, des té-

moins. Cécile aura toujours [sien son coiffeur, l'épicier qui vous fournitne derran,tera pas mieux que de vous rendre service. Dans tous lescas, je 505,2 aurai, en fait de marchands patentés, des gens qui se-ront témoins de tout ce que vous voudrez

- l'ont 'a, dit Ii-je l'ressurcy, ce Sont de vrais comparses.Noirs en musons toujours bleu quatre.

- Eh Lien ! donc, poursuivit Muse Gidoin, je n'aurais plusqu'à guetter notre homme pour lui faire nos propositions.

-Dc notre côté nous allons communiquer la chose à Ill.Ie comte,parce qu'il fart , avant IUUt , que cal arrangement lui convienne.

- A propos, j'ai un petit clerc d'avoué dans la manche qui vous,arrangera par écrit les choses d'intérêt. Vous n'avez qu'un mot à medire, je vous mènerai ça bon train.

M. le comte fut e effet consulté , et donna son assentiment. Lepersonnage ire Bain

nétant connu, on ne peut'songer sans rire are

grave empressement que mettaient ces dames à lui soumettre leursrésolutioDS, attenta que te cher jeune homme n'avait pas plus decervelle qu'une liirte ; tout rempli de fatuité et de lubies, toutoccupé de ses airs a;réabïes et de i'efîet qu'il produisait irisez cesdame,, il clinonnatt son jabot, mirait le bout de ses Loties, faisaitses crin aces, et nepo tait a tout: -- Oui, oui, fia sarmenteZuanila, ze tasserai de vous r er re /wurouse ! Miels ces damesétaient sous le charme du patrimoine italien

, dont elles ne connais-saient pas encore les brèches secrètes. N'en déplaise à la finesse tantvantée du beau sexe, on le trouve souvent en défaut sur la dose(j 'esprit d nn homme qui t'ait mine d'user généreusement de son bien.

Quoi q i ;i en -ou , n avais-je pas renon de dire, en e ,.,sari[plus bau t , ml o.anie 9u.e du digne Snerer, cnna'on n'eut ,cèneprévu qsi ié Plu 't. à son fige tenir tant de place dans la future félicitédv de diverses pet ont n s, y compris deux petites créatures in-teLasa i esquè u'attendat nt que le cotrse,._euasut du vieux guerrierpour pre:adre rang dans le monde ?

(La suite au prochain ,numéro).EDOUVRD OctsLi.vc.

-el

rc.la.terre de F sitrcc, 1il w_e la'Granj prit jes ctirét eè lf'aprsrfra,r ios, gu_#rrp

, les F MS en cntregaedboum, ils ont 1 t ire l'eau béniléa

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

fi 1 -vendredi , lorsqu elle fixera un jour pour entendre des rapports de jours sans nouvelles des négociations. Enfin , le 7 juin , à 5 heures

pGtitionsdu soir , le Titan , porteur de dépêches de M. Léon Roche, a effec-

M Sauzet cède le fauteuil à Ni. Lepelletier d'Aulnay, et la tué son retour , et l'on a appris par ce Làtiment que la veille , rien

cltamlire revient à la discussion du budget de la guerre. Les deux n'était encore décidé à Tanger , et que M. boche se disposait à se

tiers (les députés quittent la salle, rendre à Larrache. Ainsi donc , i1 p,rail certain que les moditica-

M D. tuaRQUIS demande qu'on emploie à la fabrication du pain lions auxquelles le gouvernement français consentait , d'après les

pour les soldats le nouvel appareil de cuison fonctionnant par le char- dépêches arrivées par le Véloce n'ont pas satisfait Abderi haman.boit de terre, qui, procurant une économie , permettra d'améliorer L'envoi d'une escadre sur les côtes du Maroc pour appuyer les né-

la nourriture des soldats. gociations aurait coupé court à toutes ces tergiversations ; mais le

M. nue,EAUX DE rozv se plaint que le gouvernement ait abusé de gouvernement parait craindre les remonstances de l'Augleterre

la faculté qu'il a de donner de l'avancement au choix. et les Marocains savent très-bien d'ailleurs maintenant que celteM. soeLT, ministre de la guerre, répond que cela peut avoir lieu puissance s'oppose à toute espèce de démonstration de notre part.

dans quelques armes, la cavalerie par exemple; mais que dans les Aujourd'hui , il n'est plus permis de se faire illusion : nous avons

autres le gouvernement e usé fort rarement de son droit. sacrifié , l'année dernière , en pure perte , des hommes et des

La séance est levée à six heures et demie. millions. La guerre que nous faisait le Maroc était injuste ; nouss a valu aucun'ennemi , mais la victoire rie nou

La suite de la discussion est renvoyée à demain. avons vaincu lns les frais de lamot'

Avant la discussion (lu budget des recettes, et après avoir terminécelle du budget des dépenses dont plusieurs ministères (guerre, tra-vaux publics, marine et colonies, finances et instruction publique)restent encore à voter, la chambre discutera les projets de loi sui-vants, relatifs

1° A l'arsenal d'Amiens;2° Aux réparations à faire à divers ministères;3° Aux réparations à (aire à l'hôtel de la présidence;4° A l'amélioration de divers ports;5° Aux paquebots transatlantiques;6" A l'amélioration des ports de Toulon et de Port-Vendres ;7° Aux réparations à faite à la cathédrale de Paris ;f3° Aux chemins de fer de Tours à Nantes et de Paris à Stras-

bourg ;9° A l'achèvement des divers canaux et à des crédits supplémen-

taires demandés par le ministre des travaux publics ;t 0° Aux embranchements des chemins de fer sur Aix, Dieppe et

Fécamp ;110 A la Banque d'Alger12° A un changement de circonscription dans le département de

Saône-et-Loire13° Aux lettres de naturalisation du maréchal de Perron140 Aux modifications à la loi de 1342 sur le chemin de fer

15° A la falsification des vins.

Notre correspondance particulière de Paris ne nous est pas ar-rivée aujourd'hui. Elle a dû recevoir, à la poste de Paris ou de Li-moges, ne destination autre que celle de Toulouse.

NOUVELLES DU MATIN.

Toulon , 17 juin.Le bâtiment à vapeur en fer le Narval, commandé par M. Subra,

lieutenant de vaisseau , est parti aujourd'hui pour Barcelone, où ildoit rester à la disposition de l'ambassadeur de France. Peut-êtrel'Asmodce a-t-elle fait route pour la même destination, car le bruitse répand que, pendant son séjour dans la capitalede la Catalogne,la reine doit faire ni) coup d'état.

NOUVELLES D'âEiRIQUEDes rapports très étendus de M. le maréchal gouverneur, de MM.

les généraux de Lamoricière, Bedeau et de Bari, publiés le 17 parle Moniteur, n'annoncent aucun fait que nous n'ayons donnédéjà.

AFFAIRES DU MAROC.L'empereur Ahdherraman refuse toujours de ratifier le traité re-

latif à la délimitation des deux territoires , même avec certainesmodifications , et l'on perd l'espoir en Algérie de voir nos diffé-ren.ls avec ce souverain se terminer par les voies pacifiques.

On sait que M. le maréchal-de-camp Delarue , ayant appris àOran que l'empereur de Maroc refusait de ratifier le traité deLalla Maghrenia , jugea à propos de s'arrêter dans cette ville, aulien de pousser jusqu'à Tanger , où devait avoir lieu l'échange desratifications. En même temps , il lit partir pour Tanger la corvetteà vapeur le Titan , qui apporta une réponse très satisfaisante auxdépèches du général diplomate. Au retour de ce steamer , la cor-veille à vapeur le Véloce fit toute pour Port-Vendres. Par ce bàti-nient, M. Delarue demandait de nouvelles instructions au gouver-nemunt.

En attendant le retour du Véloce , le Titan fut de nouveau expé-dié à Tanger avec M. Léon Roche , interprète principal de l'ar-rnée d'Afrique, qui devait ouvrir de nouvelles négociations avec l'au-torité marocaine.

l:e Titan , de retour à Oran le 27 mai , à S heures du soir , a in-formé le général l'elarue que jusqu'au 26 , les démarches de M.Roche étaient restées sans résultat satisfaisant. Cet interprète, quoique [l'ayant pas dépassé Tanger à cette date, s'était mis en relationavec le pacha de Larrache , dont il n'avait pu obtenir que des ré-ponses évasives.

Cependant , la corvette à vapeur le Véloce , partie de Port-Ven-'ires le 28 mai , avec des instructions du gouvernement , est arri-vec à Oran le 30 , et le lendemain , la corvette à vapeur le Titanre'pr'enait la roule de Tanner avec des plis pour le consul-général de1'rance et pour M. Léon Roche. On e été à Oran pendant huit

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avantage. Pourquoi n a-t-on pas exige, auguerre?

- Nos lettres d'Oran ne mentionnent aucun fait (le guerre. Lescolonnes étaient toujours en campagne , mais elles n'avaient pu at-teindre Abd-el-Kader. Le bruit avait couru qu'un convoi sorti de

Djemma Ghazaouat s'était arrêté en chemin, dans la crainte d'être

attaqué; mais un détachement de 300 hommes sorti de Lalla Ma-ghrenia a trouvé les routes parfaitement libres.

De nombreuses sauterelles se sont abattues à Djemma Ghazouat;

un horrible ouragan y a fait aussi de grands ravages.

terme. Cependant les liquidations commençaient à se faire avec plus

de facilité , ce qu'on attribue à une transaction qui aurait été opéréeentre un des principaux joueurs à la hausse et ses créanciers. Ceux-ci auraient accepté l'offre qui leur aurait été faite de leur payer4 p. 100.

- On annonce de Barcelone que les équipages des deux bàti-ments négriers qui ont été capturés dernièrement par les croiseursanglais sur la côte d'Afrique sont arrivés dans ce port. Les Anglaisles avaient déposés à Sierra-Leone, d'où les matelots espagnols onttrouvé le moyen de s'échapper sur un vieux bâtiment qui y étaitabandonné.

VARIETES.

ACADEMIIE ROYALE DES SCIENCES, INSCRIPTIONSET BELLES-LETTRES DE TOULOUSE.PRÉSIDENCE DE M. MAGNES-LARENS PÈRE.

Séance du 5 juin.

Al. Larrey a lu une note sur les inhumations précipitées, de la-quelle il résulte que cet académicien considère comme rie présentantaucune garantie les salles dites mortuaires, destinées à servir de dé-pôt, avant leur enterrement, aux personnes présumées décédées.Ce n'est pas vingt-quatre heures après qu'un individu est resté renfermé dans une bière hermétiquement fermée; ce n'est pas aprèsun transport long, pénible et fait souvent par un temps rigoureux;.

e l'o tt d'i é év yaaces qumpr espès tant de cahotements e rer£1'EAIRES D'ESPAGNE. apron peuqu'il conserve encore assez de forces vitales, pour donner de lui-

NOUVELLES DE MADRID. même quelques signes de vie.Madrid, 15 juin. Le temps le plus précieux est celui qui suit immédiatement la

Nous ne nous trompions pas lorsque nous disions que la lettre cessation de tout mouvement, de tout sentiment, c'est-à-dire alors

publiée par M. le marquis de Viluma dans l'Espagnol , ne serait que l'on croit à une mort réelle. Dans ces pénibles circonstances,

probablement pas mieux traitée que le manifeste du comte (le Mon- aucune des ressources qu'offre la science ne doit être négligée pour

temolin. Le Tiempo, parmi tous les autres journaux , s'est alla- s'assurer de la vérité; mais ce ne peut être qu'un homme de l'art

ché particulièrement à combattre les doctrines émises par ce per- qui soit capable d'apprécier les faits.

sonnage. Ce journal cherche à prouver que M. de Viluma est favo- Aussi les visites au domicile de la personne présumée défunte of-

rable au mariage de la reine avec le fils de don Carlos , et il ap- friraient de bien plus grands avantages que le séjour dans une salle

puie cette opinion sur ce que M. de Viluma déclare être partisan de mortuaire ; mais la difficulté serait de trouver des médecins qui

tous les moyens de conciliation dont l'Espagne a si grand besoin pour voulussent se charger de pareilles corvées et en trouverait-on, cour-

son bonheur. Les journaux exaltés se montrent aussi fort hostiles à bien d'obstacles n'auraient-ils pas à vaincre de la part des parents

M. de Viluma; celui qui le traite avec le plus de bienveillance le ou des amis qui se refuseraient à ce qu'un médecin étranger, qu'ils

qualifie d'absolutiste ou au moins de partisan du despotisme n'auraient jamais vu , portât un mil scrutateur sur le corps de leur

éclairé.fille ou tic leur épouse et rendraient ainsi illusoires les bonnes in

A peine la presse en a-t-elle fini avec les questions soulevées partentions de l'autorité.

l'acte d'abdication de D. Carlos , que les correspondances de Paris M. Larrey pense que le moyen le plus sûr , le plus convenable,

viennent lui fournir l'occasion de continuer à s'occuper du mariage pour prévenir des inhumations avant la mort réelle et qui ne coûterait aucun frais à la caisse municipale , serait de faire un appel à

de la reine. Cette fois c'est le comte Trapani qui est le candidat à la

main de la reine isabelle. Les correspondances de Paris dont nous lotis les médecins praticiens de la ville , de leur remettre des bulle-

parlons prétendent que ce candidat , fortement appuyé par lé gou- tinsimprimés dont il trace le modèle ; de les prier , au nom de

vernement français est le seul qui ait des chances de succès. Mais ' 1 huma nité, de Lien s'assurer du décès de leurs clients et de fixer,

comte eux-mémes l'heure de la sépulture.

aussiprévaloir

n cousin le le comtede-

En effet, ajoute cet académien : « Quel médecin autre que leson

leviral'ss'pattenaindre

desà se voir repoussévoir repousssé

devaitbien que

M.vrade Moutemolin. Toutefois nous remarquons que les journaux qui e médecin ordinaire pourra constater la mort réelle de son client,

passent pour ministériels ne se prononcent pas aujourd'hui contre la n lorsque lui seul aura observé toutes les phases de la maladie, en

candidature du comte Trapani d'une manière aussi absolue que dans » aura étudié la marche, suivi les progrès et en aura prédit la so-

le principe.n lotion? et si, par un cas exceptionnel, on vient lui annoncer la

On continue à s'entretenir à Madrid de crise ministérielle ; mais n mort d'un de ses malades, avant qu'il ait pu la prévoir, à cause

nous savons d'une manière certaine que tous les bruits qu'on répand » de l'absence des symptomes suffisants, qui mieux encore que lui,

à ce sujet n'ont aucun fondement.n pourra avoir accès auprès du défunt, s'assurer de la réalité, se» faire rendre compte de ce qui est survenu depuis sa dernière

an On sait quévaoir dr evd

anlescor

tributaire que le ministre nse» visite ? Il n'aurait pas à craindre, lui, comme un médecin étran-

débat, ta faiteux s

xcortaa que sans la a pressse e et let le

donné lieupublie

à uen géant néral.

» ger, que la famille lui refusât la porte; bien loin de là, convain-

Malgré celatimauvaises

paraissaienttn eue de l'intérêt, du dévouement qu'il portait à :on client, on lecontributions établiesions étabies

n presserait, on le supplierait de faire encore des efforts pour arra-persister les populations

lesà l'égard des es nouvelldeuses

lesquelles

dans le dernier budget , on assurait que le ministère des finances» cher à la tombe l'objet de toutes ses affections. »

>

devait publier incessamment les réglementa, d'après lesquels on doitM. Filhol lit la première partie d un travail intitulé : Elude sur

procéder à la perception de ces mêmes contributions. Mais ,s'il fautla composition chimique des lins du département de la Haute-

en croire le principal organe du cabinet , le ministre des finances Garonne Après avoir exposé le but de ce travail, qui est de per-mettre aux experts de reconnaftie si un vin a été ou non frelatéé

ne s'a-irait1

pour l leeoppoun

mo-- en leur donnant la composition moyenne des vins de chacune

pour l'adoption des mesuresautan changé sues

tannoncéesd'aiscri ce

:q1

qui. concerne

nient que de faire (les essais , et on établirait pour cela une seule desdes principales localités du département , l'auteur entre dans

nouvelles contributions ; les autres ne seraient mises en vigueur quequelques détails sur la valeur des méthodes analytiquesgénéraleurrent employées pour isoler chacun des éléments du vin , et

tranqnqutuilli

ledu

fallu sanspays , qui signale en passant quelques causes d'erreur qui étaient jusqu'à Iré-

, aiuraitnsi que

poouur

laqu'on

vénientlorsque l'expérience

pour le trésoraurait

pour restées inaperçues ; ainsi, par exemple, le produit distillé dansdansre trouver

tri butairecompromise

par suite d'un changement radical lequel on plonge l'alcoomètre de Gay-Lussac pour apprécier si ladans l le système t. quantité dalcool renferme souvent une quantité d'acide acétique li-

- Nous avons annoncé dans un de nos derniers numéro3 que la bre, suffisante pour avoir une influence marquée sur la densité du,reine renoncerait probablement pour cette année au voyage qu'elle mélange : il faudrait, pour obvier à cet inconvénient, saturer le vins'était proposé d'entreprendre à travers la Navarre et les Provinces par un peu de carbonate de potasse ou de soude avant de le distiller.Basques. Cette nouvelle est confirmée dans une lettre de Barcelone Il résulte du travail de M Filhol que les vins du département deque publie le Globo , et dans laquelle on assure que S. M. est dé- la Haute-Garonne sont généralement plus riches en alcool que ceuxcidée à se rendre directement de Barcelone à Madrid , et qu'elle du département de la Gironde ; que plusieurs vins du départementcompte rentrer dans la capitale du 10 au 15 du mois prochain. de la Haute-Garonne renferment comme ceux du département de

- Les journaux progressistes continuent à publier les nouvelles la Gironde une petite quantité de fer. (On sait que c'est à la pré-

les plus absurdes au sujet du mariage de la reine, qui doit avoir sence de cette petite quantité de fer que M. Faute attribue la supé-

lieu d'après les uns à Barcelone, et d'après les autres dans les pro- riorité du vin de Bordeaux employé en médecine comme tonique.)

vinces Basques, toujours avec le fils de D. Carlos. Comme compté- Enfin AI. Filhol a trouvé dans le vin de Villaudric ce principe

ment à toutes ces nouvelles , l'Espectador du 14 publie en gros ca- particulier que M. Faure a découvert dans les vins des meilleurs,

ractèi es les ligues suivantes :crùs de Bordeaux et qu'il appelle mnanihine ; c'est à ce dernier

« Nous savons positivement que le marquis de Villafranca a con- principe qu'on attribue , non le bouquet , mais le moelleux et le

tracté un emprunt qui servira pour l'exécution des nouveaux plans velouté des meilleurs vins de Bordeaux.nss iosqu'on a adoptés. Le marquis a donné en garantie ses posse

d'Italie. n

- Les cours des fonds n'ont éprouvé ces jours derniers que de

légères fluctuations : 31 314 le 3 p. °i° au comptant , et 39 t 12 à

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