1ère PARTIE : UN ESPACE MONDIALISE...

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1 ère PARTIE : UN ESPACE MONDIALISE 1 Chapitre 1 : Mondialisation et interdépendances Livre p. 10 à 31 et p. 144 à 159 Introduction La mondialisation se caractérise par la diffusion à toute la planète de modèles économiques, culturels ou politiques nés dans les pays développés du Nord. Engagé depuis longtemps par l'accélération des échanges internationaux d'hommes, de marchandises et de capitaux, ce processus s'est fortement accéléré depuis les années 1980 avec l'éclatement de l'URSS, la fin du modèle communiste et l'ouverture de la Chine, puis de l'Inde, aux échanges internationaux. Aujourd'hui, la mondialisation concerne tous les États du monde et renforce leur interdépendance. Problématique 1) En quoi l'accélération des échanges renforce-t-elle le processus de mondialisation ? 2) Comment interagissent les acteurs de la mondialisation ? 3) Quels sont les centres d'impulsion de la mondialisation ? 4) Quelle place pour l’U. E. dans le monde ? 1. Des flux mondialisés En quoi l'accélération des échanges renforce-t-elle le processus de mondialisation ? 1.1. Des flux qui explosent • Les flux marchands et financiers connaissent un essor sans précédent depuis les deux dernières décennies. Les échanges internationaux de marchandises ont été multipliés par six en vingt ans, et le montant annuel des IDE a été multiplié par plus de vingt. • Les flux de communication et d'informations ont eux aussi explosé : on compte 1,1 milliard d'internautes en 2007 (17 % de la population mondiale) et 3,3 milliards d'abonnés à un téléphone mobile, soit un être humain sur deux. La possibilité de communication instantanée entre tous les lieux de la planète fait du monde un « village global ». • La mobilité internationale des populations connaît une forte accélération. Les migrations internationales concernent 5 millions de personnes par an et 850 millions de touristes voyagent dans le monde chaque année. 1.2. Un espace mondialisé par les échanges • Des échanges internationaux de plus en plus rapides rapprochent les pays et les populations : plus les flux s'accroissent, plus la mondialisation s'accélère et intègre les espaces restés jusque-là à l'écart. • La révolution des transports maritimes, grâce aux conteneurs, a permis l'essor des échanges de marchandises. La généralisation des avions gros-porteurs et la baisse des coûts du transport aérien ont fait exploser le trafic international de passagers. Enfin, la mise en place d'un important réseau de câbles sous-marins et de satellites rend partout possible la communication en temps réel. • La croissance et le développement sont favorisés par l'explosion des échanges qui dynamise tous les secteurs d'activité. Le secteur des transports, les industries électroniques et de télécommunications sont devenues des branches-clés de l'économie mondiale 1.3. Des territoires inégalement desservis

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1ère PARTIE : UN ESPACE MONDIALISE 1

Chapitre 1 : Mondialisation et interdépendances

Livre p. 10 à 31 et p. 144 à 159

Introduction La mondialisation se caractérise par la diffusion à toute la planète de modèles économiques, culturels ou politiques nés dans les pays développés du Nord. Engagé depuis longtemps par l'accélération des échanges internationaux d'hommes, de marchandises et de capitaux, ce processus s'est fortement accéléré depuis les années 1980 avec l'éclatement de l'URSS, la fin du modèle communiste et l'ouverture de la Chine, puis de l'Inde, aux échanges internationaux. Aujourd'hui, la mondialisation concerne tous les États du monde et renforce leur interdépendance.

Problématique 1) En quoi l'accélération des échanges renforce-t-elle le processus de mondialisation ? 2) Comment interagissent les acteurs de la mondialisation ? 3) Quels sont les centres d'impulsion de la mondialisation ? 4) Quelle place pour l’U. E. dans le monde ?

1. Des flux mondialisés

En quoi l'accélération des échanges renforce-t-elle le processus de mondialisation ? 1.1. Des flux qui explosent • Les flux marchands et financiers connaissent un essor sans précédent depuis les deux dernières décennies. Les échanges internationaux de marchandises ont été multipliés par six en vingt ans, et le montant annuel des IDE a été multiplié par plus de vingt. • Les flux de communication et d'informations ont eux aussi explosé : on compte 1,1 milliard d'internautes en 2007 (17 % de la population mondiale) et 3,3 milliards d'abonnés à un téléphone mobile, soit un être humain sur deux. La possibilité de communication instantanée entre tous les lieux de la planète fait du monde un « village global ». • La mobilité internationale des populations connaît une forte accélération. Les migrations internationales concernent 5 millions de personnes par an et 850 millions de touristes voyagent dans le monde chaque année. 1.2. Un espace mondialisé par les échanges • Des échanges internationaux de plus en plus rapides rapprochent les pays et les populations : plus les flux s'accroissent, plus la mondialisation s'accélère et intègre les espaces restés jusque-là à l'écart. • La révolution des transports maritimes, grâce aux conteneurs, a permis l'essor des échanges de marchandises. La généralisation des avions gros-porteurs et la baisse des coûts du transport aérien ont fait exploser le trafic international de passagers. Enfin, la mise en place d'un important réseau de câbles sous-marins et de satellites rend partout possible la communication en temps réel. • La croissance et le développement sont favorisés par l'explosion des échanges qui dynamise tous les secteurs d'activité. Le secteur des transports, les industries électroniques et de télécommunications sont devenues des branches-clés de l'économie mondiale 1.3. Des territoires inégalement desservis

• Les transports sont un vecteur essentiel de la mondialisation et de l'intégration des espaces. Ils 2 favorisent les lieux bien desservis et connectés, capables de s'adapter en permanence, tandis que les régions moins bien équipées restent à l'écart de ces flux et ont plus de mal à s'intégrer. • Les réseaux de transport les plus denses correspondent aux régions les plus riches de la planète. Elles sont organisées autour de carrefours majeurs, interconnectés. La multimodalité y est la règle, comme dans les grandes façades portuaires et les carrefours aéroportuaires les plus importants. Dans d'autres régions, (façade atlantique de l'Amérique du Sud, l'Afrique australe, le Sud-est australien) les carrefours sont plus rares et ne sont pas interconnectés. • Les territoires en marge de la mondialisation ont des réseaux lâches ou discontinus et ne disposent souvent que d'un ou deux modes de transport, de densité plus faible. Dans les espaces où les réseaux sont embryonnaires ou inexistants, les possibilités d'intégration aux échanges mondiaux sont limitées. 2. Les acteurs de la mondialisation

Comment interagissent les multiples acteurs de la mondialisation ? 2.1. Les multinationales au cœur de la mondialisation • Les firmes multinationales interviennent sur le marché mondial et sont des acteurs majeurs de la mondialisation. Elles investissent et agissent dans plusieurs pays car leurs stratégies sont planétaires, sans rapport avec les intérêts nationaux de leur État d'origine. • Plus de 70 000 multinationales contrôlent 850 000 filiales à l'étranger ; leur chiffre d'affaires cumulé représente plus de 50 % du PIB mondial. La plupart appartiennent aux pays du Nord. Cependant, la place de grandes firmes du Sud s'accroît : moins de 20 parmi les 500 premières mondiales en 1980, plus de 50 aujourd’hui. • La puissance des multinationales est souvent supérieure à celle des États où elles interviennent. Elles contrôlent les marchés, diffusent des modèles de consommation et profitent de l'ouverture croissante des frontières pour organiser au mieux leur activité en fonction des avantages comparatifs de chaque pays.

2.2. Le rôle des États et des organisations internationales • Les États sont aussi des acteurs centraux de la mondialisation. Pour s'ouvrir et s'intégrer au système monde, ils doivent abandonner une partie de leur souveraineté et accepter d'appliquer des règles internationales communes dans de nombreux domaines : qualité des produits, respect des législations commerciales, financières, environnementales... • L'État est un élément régulateur de la mondialisation, et peut freiner ou encadrer le processus. Il peut contrôler les flux commerciaux, financiers ou d'informations sur son territoire, refuser d'appliquer certaines règles communes (travail des enfants en Inde), ou fermer ses frontières (Corée du Nord). • Les organisations internationales, qui associent les États, encadrent le processus de mondialisation, arbitrent les conflits entre les acteurs et infléchissent les évolutions. L'ONU agit dans des domaines variés comme le règlement des conflits, le développement, l'environnement, l'éducation. L'OMC arbitre les échanges mondiaux de biens et de services, tandis que les questions financières et de développement relèvent de la compétence du FMI et de la Banque mondiale. 2.3. Autres acteurs • Les médias et les loisirs de masse sont des leviers importants de la mondialisation. La télévision, la presse ou Internet, le cinéma, la musique de variétés et les jeux vidéo diffusent partout les mêmes informations de même que les sports très médiatisés comme le football, le tennis. • La diffusion de modèles à toute la planète est aussi une manifestation de la mondialisation. Elle tend à homogénéiser les comportements et les modes de vie. L'action ou l'image d'individus influents et le rôle des modes exercent une influence importante dans la production de ces modèles.

• Les ONG, les associations de défense de l'environnement ou des droits de l'homme sont des 3 acteurs qui cherchent à agir sur la mondialisation pour en limiter et en contrôler les effets. 3. Les centres d'impulsion de la mondialisation

Quels sont les lieux moteurs de la mondialisation ? 3.1. Les trois pôles de la Triade • La Triade (États-Unis, Union européenne et Japon) regroupe les trois centres dominants du monde. Ils comptent moins de 15 % de la population de la planète, mais produisent près de 70 % de la richesse mondiale. Ils contrôlent près des trois quart du commerce mondial, 90 % des opérations financières et plus de 80 % des capacités de recherche de la planète. • La Triade est à l'origine de la mondialisation, initiée par l'Europe dominant le monde jusqu'à la 2è GM. Le processus s'est ensuite accru avec les États-Unis, puis le Japon depuis la fin des années 1960. • La force de la Triade réside dans sa capacité à produire des modèles qui s'imposent au reste du monde (organisation du travail et de la production, urbanisme, équipement des ménages, alimentation, sport, culture et loisirs en général). C'est principalement aux États-Unis, en Europe et au Japon qu'il faut chercher les origines des habitudes et des modes de vie actuels de l'humanité. 3.2. Les puissances émergentes • Les dragons d'Asie sont l'exemple même du développement rapide de certains espaces du fait de l'accélération des échanges et de l'intégration accrue à l'économie mondiale. Dès le début des années 1970, ils ont connu un développement rapide et font aujourd'hui partie des pays développés du Nord. • Les puissances émergentes (Chine, Inde, Brésil et Mexique) affichent une croissance économique vigoureuse depuis la fin des années 1990. Elles s'imposent comme de nouveaux centres de la mondialisation. • Ces géants territoriaux, démographiques et économiques sont les puissances majeures de demain. La Chine est au 4e rang mondial pour son PIB, dépassant la France et le Royaume-Uni. L'Inde, bien qu'encore en retrait, lui emboîte le pas tandis que le Brésil et le Mexique consolident leur développement. 3.3. Le rôle moteur des villes mondiales • La métropolisation est à l'origine de la formation des très grandes villes. Elles ont d'abord concentré les hommes, les activités et les capitaux, avant de les délocaliser sur des régions de plus en plus vastes, qu'elles contrôlent, tout en conservant leurs fonctions de commandement. • Les villes mondiales sont les pôles centraux de la mondialisation. La plupart sont spécialisées dans une ou quelques fonctions particulières (finance et banque à Zurich, par exemple). Les plus complètes d'entre elles ont des fonctions internationales diversifiées et sont qualifiées de villes globales, comme New York, Londres, Paris et Tokyo. Elles regroupent les sièges sociaux des firmes multinationales, des banques, les organismes financiers, les pôles de recherche, de création, de communication, de publicité, ainsi que les principaux centres culturels (musées, théâtres, opéras) et les grandes institutions internationales. • L'archipel mégalopolitain mondial désigne l'ensemble des villes mondiales étroitement connectées entre elles et qui concentrent les flux marchands, financiers et d'information. Ces métropoles constituent un réseau planétaire qui contrôle les marchés, la production et les échanges. En conclusion voir carte de synthèse p. 64-65

4. L'Union européenne, puissance majeure de la Triade → voir p. 144 à 159 4

L'UE est une organisation régionale unique en son genre. Aujourd'hui, marchandises et capitaux circulent librement dans l'UE, où 21 États ont adopté l'euro comme monnaie commune. À la différence de l'Alena, l'UE garantit la libre circulation et la libre installation des personnes dans l'espace Schengen. L'UE est aussi une construction politique car elle met en œuvre des politiques communes, dont l'objectif est de renforcer l'intégration régionale.

4.1. Une place de choix dans le système-monde → carte 2 p. 149 • L'UE est une puissance économique majeure. Elle regroupe aujourd'hui 27 pays, 500 millions d'hab., sur 4,9 millions de km2. Son poids économique égale celui des États-Unis, avec un PIB de 25% du total mondial. • L'économie de l'UE est fortement tertiarisée. Le secteur du commerce et des services représente 71 % du PIB et 68 % des emplois. L'UE est particulièrement performante dans certains secteurs-clés comme la grande distribution, la banque, les transports (TGV, Airbus), les télécommunications et le tourisme. • Les activités industrielles et agricoles se sont spécialisées. Des secteurs industriels contribuent à la puissance de l'UE, comme la chimie, l'automobile ou l'aéronautique (doc. p. 144 et doc. 2 p. 182). L'UE est le premier exportateur de produits agricoles et agroalimentaires du monde. → voir dossier p. 158-159 4.2. L’UE, premier pôle commercial mondial → carte 1 p. 148, p. 150 et documents p. 151 • L'UE, première puissance commerciale du monde réalise près de 40 % du commerce mondial. Plus des deux tiers de ces échanges ont lieu entre les vingt-sept États membres : les élargissements successifs ont dynamisé les flux commerciaux et les investissements intra-européens. • L'UE joue un rôle important sur la scène internationale, en matière économique, mais aussi diplomatique et politique. Elle agit dans les grandes institutions mondiales comme l'ONU, le FMI, l'OMC,….. • L'UE, premier espace émetteur et récepteur mondial d'IDE, accueille 45 % de l'investissement mondial et détient 52 % des capitaux placés à l'étranger. L'activité des places boursières européennes, l'existence de grandes banques de rang mondial font de l'UE un espace-clé de la globalisation financière (voir DM concernant Londres). • Les firmes multinationales européennes jouent un rôle majeur dans la mondialisation. Ces firmes sont particulièrement présentes dans les secteurs de l'énergie (BP), de l'automobile (Volkswagen), de la grande distribution (Carrefour) de la banque et de l'assurance (voir DM concernant les FTN). • L'UE est le premier pôle d'immigration mondial, devant les Etats-Unis, avec un solde migratoire positif de 1,5 million de personnes par an en moyenne. L'UE attire aussi près de 60 % des flux touristiques internationaux. 4.3. Mais une aire de puissance encore incomplète → voir p. 154 et documents p. 155 • La recherche-développement est le point faible de l'UE (1,8% du PIB, contre 2,7% aux États-Unis et 3,2% au Japon). Malgré d'importants succès dans la construction aéronautique et spatiale (Ariane), la pharmacie, les industries d'énergies durables, l'Europe s'est laissée distancer dans l'informatique, l'électronique et les nouvelles technologies de l'information et de la communication. → voir doc. 3 p. 182 • L'UE est un « nain politique » car sa puissance politique est très en deçà de sa place dans le système-monde. Cela se traduit par la difficulté de parler d'une seule voix sur la scène internationale et un décalage existe entre la puissance commerciale de l'UE et sa capacité à faire entendre sa voix face aux puissances « unitaires » que sont par exemple les États-Unis ou le Japon. • Enfin, l'élargissement de l'espace unique pourrait affaiblir l'Europe : la mise à niveau économique des nouveaux adhérents s'annonce difficile, leur volonté d'intégration politico-économique hésitante et inégale. → voir dossier p. 156-157

En conclusion → voir aussi sujets bac p. 178-179 et p. 182-183

Chapitre 2 : Des « Suds » inégalement développés 1

Livre p. 238 à 271 et cartes p. 244-245-247

Le terme Sud a remplacé celui de Tiers-Monde dans les années 1990. La fin de la Guerre froide et la disparition de l'URSS en 1991 ont fait disparaître l'un des trois blocs, ne laissant subsister que le Nord développé et le Sud en développement.

1 Un Sud, des Suds → doc. 3 p. 247 • Dans les années 1960, le Tiers-Monde partageait des caractéristiques communes (forte croissance démographique, très majoritairement ruraux, avec une agriculture traditionnelle incapable d'assurer leur sécurité alimentaire, retards en matière d'infrastructures, de santé et d'éducation, et exportateurs surtout des matières premières ou des produits peu transformés. • L'éclatement du Sud s'est amorcé à partir des années 1970. Les dragons d'Asie ont connu un développement rapide, et ont aujourd'hui intégré les pays du Nord. La flambée des prix du pétrole a permis aux États producteurs de financer un développement rapide. L'Amérique latine a largement ouvert son économie aux échanges internationaux. Dans les années 1980, l'Asie de l'Est puis du Sud a suivi la voie tracée par les dragons, alors que l'Afrique subsaharienne accumulait les retards. • Le Sud est aujourd'hui un ensemble très hétérogène car les écarts se creusent. Les pays les plus pauvres stagnent, tandis que les pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil et le Mexique s'affirment comme des acteurs majeurs de la mondialisation. Elles investissent elles aussi dans les pays pauvres, à la recherche de ressources et de main-d'œuvre bon marché, comme le fait actuellement la Chine en Afrique (doc. 10 p. 251 et doc. 6 p. 259). • La part du Sud dans l'économie mondiale s'est accrue : 24 % du PIB planétaire en 2007, contre 17 % en 1950. Elle progresse aujourd'hui rapidement en raison de la montée en puissance de géants comme la Chine, l'Inde, le Brésil et le Mexique. L'ouverture aux échanges et à l'investissement international crée des emplois et des richesses dans ces pays qui disposent de ressources considérables et d'une main-d'œuvre abondante et bon marché. Sur ces points, le rôle de la mondialisation dans le développement paraît incontestable. • Pourtant de nombreux retards demeurent : le Sud produit 24 % de la richesse mondiale avec 82 % de la population. 20 % de la population du Sud vit avec moins de 1 dollar par jour (seuil d'extrême pauvreté) et 50 % avec moins de 2 dollars (seuil de pauvreté). Les partisans de la mondialisation estiment que le développement résorbera les écarts et fera reculer la pauvreté, tandis que ses opposants affirment qu'elle aggrave les inégalités. De nombreux États peinent à décoller, notamment les PMA où la pauvreté reste massive. • Les pays du Sud sont présents dans les organisations internationales comme l'OMC. Cependant, leurs objectifs divergent souvent car ils ne défendent pas les mêmes intérêts. Cependant, le Sud adopte parfois des positions communes sur des questions comme la dette, les mesures de libéralisation des échanges que le Nord voudrait imposer, ou la fin des subventions que les pays riches octroient à leurs agriculteurs. 2 Croissance démographique et développement • Le Sud compte aujourd'hui 5,5 milliards d'habitants (x 3,5 depuis 1950), soit 82 % de l'humanité, contre 1,6 milliard en 1950, soit 67 % de la population mondiale. Le Sud subit encore les effets d'une explosion démographique engagée dans les années 1950. • La croissance naturelle s'est nettement réduite en trente ans, passant de 2,5 % à 1,5 % par an, la fécondité diminuant de 5,5 à 2,9 enfants par femme. Mais ces taux portent sur des effectifs beaucoup plus élevés qu'avant : la population augmente actuellement de plus de 80 millions de personnes par an. La natalité reste importante (23 %o), en raison du nombre élevé de couples en âge de procréer. La jeunesse de la

Populations du Sud vivant avec moins de 2 dollars par jour (seuil de pauvreté)

Afrique subsaharienne 76% Asie du Sud 70% Asie de l'Est et du Sud-Est 45% Amérique latine 33% Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient 25% Source : PNUD 2007

En 1950 En 2008 % de la

population mondiale

% de la richesse mondiale

% de la population mondiale

% de la richesse mondiale

Nord 33 83 18 76 Sud 67 17 82 24

population (un tiers de moins de 15 ans) se traduit par une faible mortalité : 8 %o, contre 10 % 2 dans les pays riches du Nord, où la population vieillit. • Les contrastes démographiques révèlent l'existence de plusieurs Suds. La plupart des pays d'Amérique latine, l'ensemble régional le plus développé du Sud, achèvent leur transition démographique, de même que la Chine, qui mène depuis 1970 une politique de contrôle des naissances. À l'inverse, dans les pays d'Afrique subsaharienne, la fécondité ne diminue que depuis dix ans et la croissance naturelle reste forte. • La croissance économique n'a pas toujours été suffisante pour faire face à l'augmentation de la population. L'explosion démographique est un obstacle majeur au décollage économique de nombreux États, en Afrique notamment. → voir dossier p. 258-259 Les Suds se sont engagés dans le développement en suivant trois voies principales, qui ont donné des résultats inégaux. • La substitution aux importations est la voie la plus ancienne. Née en Argentine, puis au Brésil et au Mexique, elle s'est diffusée dans divers pays (Egypte, Tunisie, Côte-d'Ivoire, etc.). Très protectionniste, cette stratégie privilégie la production pour le marché national et permet le développement d'un salariat important, d'un marché intérieur conséquent et de bases économiques solides. Mais elle isole les pays du marché mondial. • La voie des industries industrialisantes, inspirée du modèle soviétique, donne aux industries lourdes le rôle moteur. La Chine, l'Inde, l'Algérie et beaucoup de pays du monde arabe ont fait ce choix dans les années 1950-1960, créant de puissants pôles d'activités mais sans déboucher sur la diversification espérée. • L'industrialisation orientée vers l'exportation privilégie la production de biens manufacturés pour le marché mondial en exploitant la main-d'œuvre nationale. Initiée au Japon, puis diffusée dans les dragons d'Asie, elle a impliqué précocement ces pays dans le marché mondial, les préparant mieux à la mondialisation. • Mais aucune des voies de développement ne s'est affirmée comme un modèle miracle. La plupart des pays du Sud ont adopté successivement l'une ou l'autre au cours de leur histoire. À la fin des années 1960, divers pays d'Asie ont même donné la priorité à l'agriculture, la révolution verte permettant de multiplier par 3 ou 4 les productions alimentaires. • La plupart des pays du Sud se sont ouverts à la mondialisation et à l'investissement des pays du Nord. Ils misent sur leur main-d'œuvre abondante et bon marché et sur leurs exportations pour assurer leur croissance économique. • Depuis 2005, le Sud profite de la flambée des prix des matières premières, énergétiques, minérales et alimentaires, car il est exportateur de ces produits, ce qui pourrait permettre le rattrapage des pays les plus pauvres. 3 Le défi urbain • En 2007, 50 % de l'humanité vit dans les villes. Ce taux ne cesse d'augmenter et dépassera 60% vers 2030. Tandis que l'urbanisation du Nord est stabilisée, celle du Sud explose avec près de 2,5 milliards de citadins (300 millions en 1950, et 1 milliard en 1980). , nourrie par un exode rural massif de populations pauvres. Les mégapoles se multiplient dans les pays en développement où 1 milliard de citadins habite dans des bidonvilles. • Les villes sont les lieux privilégiés du développement et les centres d'impulsion de la mondialisation. Les grandes métropoles concentrent en effet les moyens de production, l'emploi, les infrastructures et offrent de bien meilleurs services que les campagnes en matière d'éducation et de santé. Mais le degré d'urbanisation est très inégal dans le Sud, et la rapidité de l'urbanisation sature les agglomérations et compromet leur aptitude à promouvoir le développement. 4. Des espaces inégalement intégrés à la mondialisation

Les quatre puissances dominantes du Sud (Données 2007)

Population

(millions d’hab.) Superficie

(millions de km2) PIB

(milliards de dollars) IDH

Chine 1320 9,6 2 870 0,777 Inde 1140 3,3 930 0,619 Brésil 190 8,5 1050 0,800

Mexique 110 2 840 0,829

4. 1 À l'échelle continentale 3 • L'Amérique latine est l'ensemble du Sud qui se rapproche le plus du Nord. La transition démographique et l'urbanisation s'achèvent dans la majorité des pays qui assurent la satisfaction des besoins élémentaires de leurs populations. Les défis actuels des sociétés latino-américaines sont le progrès social, la réussite des politiques urbaines, le renforcement de la démocratie et la gestion de l'environnement. • L'Asie en développement se situe en position intermédiaire. Sa forte croissance, récente, a compensé un décollage économique plus tardif qu'en Amérique latine. L'Asie doit cependant faire face à un défi démographique sans précédent. La majorité de la population est encore rurale, bien que l'Asie connaisse la croissance urbaine la plus démesurée. La pression sur l'environnement et les ressources est une menace durable, d'autant que la prise de conscience écologique est récente. • L'Afrique subsaharienne cumule de nombreux handicaps, avec une misère de masse qui touche les trois quarts de la population. La croissance démographique reste très forte, tandis que l'explosion urbaine n'en est qu'à ses débuts. 4. 2 À l'échelle des États • La Chine, l'Inde (voir dossier p. 260 à 262), le Brésil et le Mexique sont les quatre puissances émergentes du Sud. Les deux géants que sont l'Inde et la Chine entrent aujourd'hui en rivalité avec les grandes puissances du Nord, malgré des retards considérables dans de nombreux domaines. Au troisième rang des pays émergents, le Brésil affiche un développement plus équilibré et dispose de gigantesques ressources en terres, en eau et en matières premières. Un peu en retrait, le Mexique se distingue par l'IDH le plus élevé. Il est associé aux Etats-Unis dans l'Alena, ce qui pourrait théoriquement le classer dans les pays du Nord. • Les autres puissances émergentes disposent aussi d'atouts dans la mondialisation. Certaines d'entre elles sont très peuplées, comme l'Indonésie, le Pakistan ou le Nigeria, d'autres disposent d'un vaste territoire et de beaucoup de ressources, comme l'Argentine, l'Arabie Saoudite ou l'Afrique du Sud. Elles occupent souvent une position dominante dans leur région : ce sont des puissances régionales. • Les autres pays du Sud sont intégrés à la mondialisation, mais ils influencent peu le processus, qu'ils subissent le plus souvent. C'est surtout le cas des 49 pays les moins avancés, les plus pauvres de la planète. 4. 3 À l'échelle régionale, dans les États • Les écarts de développement entre régions sont beaucoup plus forts au Sud qu'au Nord, où le développement s'est diffusé depuis longtemps à l'ensemble du territoire. Les capitales politiques et économiques et leurs régions sont mieux intégrées à la mondialisation que le reste du territoire. Elles concentrent les facteurs de développement, au détriment des périphéries déshéritées. Ainsi, l'écart de revenu par habitant entre la région la plus riche et la région la plus pauvre est de 1 à 6 au Mexique, et de 1 à 10 en Chine, contre 1 à 2 en France métropolitaine. • D'importants écarts séparent aussi les campagnes et les villes. Entre les espaces ruraux les plus déshérités et les villes les plus riches, ils atteignent parfois un rapport de 1 à 100.

Chapitre 3 : D’autres logiques d’organisation de l’espace mondial

Livre p. 33 à 48

Introduction Une apparente uniformisation résulte d'une mondialisation chaque jour plus visible. Mais les divisions du monde sont encore multiples : aires de civilisations contrastées, blocs économiques régionaux, États de plus en plus nombreux, replis identitaires de minorités. Problématique → p. 34-35 1) Pourquoi la mondialisation est-elle si controversée ? 2) Les États sont-ils dépassés ? 3) La mondialisation efface-t-elle la diversité des civilisations ? 1. La mondialisation contestée → p. 38-39 et cartes p. 36-37 1. 1. Une mondialisation sans pilote ?

• Les agences mondiales de l'ONU œuvrent pour la libéralisation des échanges sans avoir de vision mondiale globale. Le FMI ne maîtrise pas l'ensemble des flux financiers ; son intervention dans les pays aggrave souvent le chômage et la pauvreté des populations. • La régulation de la mondialisation est donc insuffisante et incertaine. En cas de conflit, il n'existe pas d'organisme susceptible d'arbitrer, sauf l'OMC pour le commerce (voir dossier p. 46 à 48). • La plupart des États subissent la mondialisation. Le G7, devenu G8 en 1997, est une structure de dialogue entre les pays les plus industrialisés ; de leur côté, les pays en développement sont souvent à l'écart des dispositifs de prise de décisions. En fait, ce sont les États-Unis qui dominent le processus en pratiquant un unilatéralisme permanent qui suscite de nombreuses oppositions. 1. 2. La question du développement est toujours vitale • La mondialisation s'accompagne d'un accroissement des inégalités entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres. Seuls certains pays asiatiques se situent dans un processus de rattrapage en termes de revenu moyen par habitant. La marginalisation des PMA, dont 32 sont situés en Afrique subsaharienne, est croissante. De plus, les inégalités progressent à l'intérieur même des pays, y compris dans les pays riches. • Un mouvement altermondialiste s'est développé en réaction aux conséquences de la mondialisation (doc. 1 p. 39). Présent depuis 1999 lors des grands sommets internationaux, il organise des forums sociaux et propose d'autres voies : annulation de la dette des pays les plus pauvres, réformes agraires... Composé de multiples groupes, dont de nombreuses ONG, le mouvement manque toutefois de dénominateurs communs qui en feraient un véritable mouvement social planétaire. 1. 3. Des enjeux environnementaux pressants • Les grandes questions d'environnement se posent à l'échelle mondiale : déjà plus de 30 pays font face à des pénuries d'eau. En 1992, le sommet de Rio a émis les principes d'un agenda, d'objectifs communs, d'engagements, voire de sanctions en se plaçant dans une optique de développement durable. • Les réponses de la communauté internationale ont donné peu de résultats. Le sommet de Johannesburg de 2002 a été un demi-échec. Certains États, dont les États-Unis, refusent des engagements précis ; parallèlement, l'industrialisation des pays en développement entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. 2. Les États sont toujours présents → p. 40-41 2. 1. Le pouvoir des États en question • L'essor du libéralisme a réduit les interventions des États dans les domaines économiques et sociaux. Les limitations de la souveraineté des Etats s'accentuent : arbitrages supranationaux (OMC, FMI, UE...), droit d'ingérence humanitaire, surveillance des ONG. Cependant, l'État garde toute son importance pour garantir le développement et les solidarités de son territoire. Les États résistent à la libéralisation des échanges dès que les priorités nationales sont en jeu ; c'est le cas de la France avec son exception culturelle.

• L'action des organisations internationales obéit aux directives des États les plus puissants; ainsi, les États-Unis ont une voix prépondérante au FMI et à la Banque mondiale. L'ONU a de même un pouvoir limité par le jeu des États membres permanents du Conseil de sécurité. 2. 2. Des blocs régionaux pour des États plus forts → voir doc. 5 p. 41 • L'essor des organisations économiques régionales est spectaculaire : les regroupements d'États se conçoivent à la fois comme des remparts de protection d'un marché élargi face aux dangers d'un monde sans frontières, mais aussi comme des tremplins nécessaires pour s'imposer dans la compétition internationale (Asean, Mercosur...). • Cette « régionalisation » constitue une solution intermédiaire entre la fragmentation du monde en États et la mondialisation et conduit à la formation de zones de libre-échange sur tous les continents. L'Union européenne est devenue le bloc régional le plus intégré. 2. 3. États fragiles, États majeurs • Des États de la planète restent fragiles. La disparition des blocs, depuis la chute du mur de Berlin en 1989, s'est accompagnée du développement de conflits locaux comme en Afrique centrale ou liés à l'éclatement d'États comme en ex-Yougoslavie. D'autre part, des menaces transnationales ne cessent de prendre de l'ampleur au-delà de toutes frontières : terrorisme, activités criminelles des mafias... • La nouvelle carte du monde se structure autour de quelques États forts. La domination américaine se renforce. Sa diplomatie, voire son armée, sont présentes partout. Les pays d'Europe occidentale et le Japon sont incapables de lui disputer cette hégémonie. • La Russie, même affaiblie, reste présente par sa puissance militaire et ses richesses naturelles. Parmi les pays du Sud, la Chine, l'Inde et plus modestement le Brésil disposent à la fois d'une population nombreuse, d'une économie en progrès et de réelles capacités militaires. Mais un grand nombre d'États d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique centrale ou andine sont trop petits, trop pauvres pour compter. 3. Les civilisations, un découpage du monde encore pertinent → p. 42-43 3. 1. Une pluralité de civilisations → carte 1 p. 36 • Une civilisation est le produit d'une histoire. Sa définition est plurielle : on peut ainsi ne retenir qu'une seule civilisation occidentale ou distinguer des civilisations « européenne », « latine », « anglo-saxonne ». Sur un même espace peuvent cohabiter plusieurs civilisations : en Malaisie, se rencontrent les mondes malais, chinois, indiens. Toute délimitation est donc problématique. • Les civilisations ont un fondement religieux plus ou moins présent. La civilisation hindoue, la civilisation chinoise, apparues il y a 3500 ans, privilégient des croyances (bouddhisme) et des philosophies (confucianisme) qui mettent en avant une sagesse liée à la soumission de chacun dans le cadre d'une société hiérarchisée. La civilisation occidentale, constituée en Europe au Moyen-Âge, a hérité de la Grèce antique, de Rome, du judaïsme et du christianisme. Les domaines du religieux et du politique ont été progressivement séparés. A l'inverse, la civilisation islamique ne sépare pas les domaines spirituel et temporel ; la doctrine religieuse inspire fortement le droit et la vie politique.

3. 2. La force des réactions identitaires → Doc. 10 p. 43 • Le fait religieux connaît hors Europe occidentale un réveil significatif, surtout lorsqu'il est lié à un renouveau identitaire. Des groupes nationalistes peuvent utiliser, à des fins politiques, les solidarités religieuses et culturelles entraînant parfois des conflits à l'origine de nouvelles divisions territoriales. • La mise en avant d'identités est une réaction aux puissants facteurs d'unification résultant de la mondialisation. Elle est très sensible dans les pays qui reçoivent massivement des flux culturels et d'informations de l'étranger, perçus comme la négation des cultures locales. 3. 3. Entre unité et diversités culturelles • La mondialisation s'accompagne d'une convergence des modes de vie et de valeurs considérées comme universelles. Le modèle culturel américain se développe grâce aux firmes transnationales qui diffusent des produits (Coca-Cola, McDonald's, Disney, Nike...) dans le monde ; il bénéficie aussi de l'efficacité de l'anglo-américain, langue de communication dominante. • Mais l'uniformisation culturelle est limitée : elle peut ne concerner que des élites dirigeantes ; l'adhésion à des biens matériels peut cohabiter chez nombre d'individus avec l'affirmation de leurs propres valeurs spirituelles. D'ailleurs, même la défense des droits de l'Homme est perçue comme une valeur occidentale dans certaines cultures qui accordent la priorité au groupe face à l'individu. La mise en avant des particularismes, des cultures locales est un phénomène généralisé, aussi en Europe occidentale, en France, en Belgique ou en Espagne.

MÉTHODE POUR CHOISIR LE LANGAGE CARTOGRAPHIQUE Le choix du langage cartographique est une étape importante de la construction d'une carte puisqu'il s'agit de Déterminer le code, le figuré qui autorisera la lecture de l'information de la carte que vous allez réaliser.

VOICI UNE MÉTHODE POUR GUIDER VOTRE CHOIX

Elle vous permettra : [1] d'identifier le mode d'implantation de l'information que vous voulez cartographier. [2] d identifier le caractère de cette information. [3] afin de choisir ensuite un figuré approprié, à l'aide de la table des principaux figurés cartographiques

Des phénomènes dont la localisation dans l’espace, à petite échelle, est ponctuelle (établissements industriels, villes, ports…..)

→ Le mode d’implantation est ponctuel

On utilise alors des POINTS

Certaines données sont linéaires

(fleuves, frontières, routes, flux…)

→ Le mode d’implantation est linéaire

On utilise alors des LIGNES

D’autres phénomènes s’étalent en surfaces, en aires (reliefs, climats, régions agricoles, répartition de la population…)

→ Le mode d’implantation est de surface On utilise alors des

FIGURES DE SURFACE

IDENTIFIER LE MODE D’IMPLANTATION DE

L’INFORMATION

1

Les phénomènes à cartographier sont de 3 ordres auxquels correspondent 3 catégories de signes ou figurés :

IDENTIFIER LE CARACTERE DE L’INFORMATION

2

Quand le mode d'implantation de l'information a été identifié, il faut préciser son caractère.

II peut être de deux types :

A

B

C

QUALITATIF

Dans ce cas, le figuré doit traduire des phénomènes de nature différente :

Exemples : * des types d’industries * des espaces climatiques * des moyens de transports différents * des régions agricoles….

▼ Pour chacun des trois types de signes, il faut faire varier :

- soit la forme, l’orientation

- soit la couleur - soit les types de

hachures

QUANTITATIF ORDONNE

Dans ce cas, le figuré (point, ligne, aire) doit montrer des différence de quantité, un ordre des valeurs pour un phénomène identique :

Exemples : * les villes classées selon la taille * les densités de population par régions…

▼ Pour chacun des trois types de signes, il faut faire varier :

- soit la taille - soit le ton - soit la gradation