N°1

Septembre 2009

La mémoire du tempsLa mémoire du tempsLes cahiers de l’atelier

«Mémoire et langage»

L’école d’autrefois

Photo de classeEcole musée de la Tour Nivelle - Courlay - 18/10/08

Sommaire

Introduction..................................................................................................1 Témoignage sur la vie d’un écolier autrefois......................................... 2-7

La fable de La Fontaine «Le corbeau et le renard».............................. 8-9

Témoignage sur la vie d’un écolier aujourd’hui............................... 10-13

Sensibilisation et découverte de l’école autrefois............................... 14-17

Depuis la rentrée de septembre 2008, nous avons formé un groupe de 9 résidants. Nous nous réunissons tous les jeudis après-midi pour se rappeler de nos souvenirs et discuter autour de thèmes variés : l’école, les fêtes, les loisirs d’autrefois...

Ce premier numéro de «La mémoire du temps» est consacré à l’école d’autrefois et à nos souvenirs d’écolier.

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Lors de cet atelier, nous avons retrouvé les traces de notre passé en visitant une école musée à Courlay.

Comme dans le temps , nous avons de nouveau appris la fable de La Fontaine, «Le corbeau et le renard».

Nous avons ensuite rencontré des élèves d’une classe de CM1/CM2 de l’école de La Tardière. Cet échange nous a permis de comparer notre vie d’ancien écolier à la vie d’un écolier aujourd’hui.

Enfin, pour remercier les élèves de La Tardière de leur accueil dans leur classe, nous les avons, à notre tour, conviés à l’Hôpital pour découvrir l’école d’autrefois grâce à :

- une exposition de fournitures et d’outils utilisés par les écoliers autrefois,- la diffusion d’un diaporama de nos photos souvenirs,- et la diffusion d’un film de Gilles MOISSET«Mémoires d’école».

Les patients de l’Hôpital local de La Châtaigneraie, les familles, et le personnel soignant ont également pu voir l’exposition.

L’après-midi du jeudi 18 Septembre 2008, nous sommes retournés à l’école musée de la Tour Nivelle à Courlay construite en 1885.Que de souvenirs redécouverts grâce au guide. Il nous a rappelé la vie d’un petit écolier devenu par la suite un célèbre écrivain : Ernest Perrochon. L’histoire de cet enfant nous a fait revivre nos années passées à l’école.

Autrefois, petits et grands, nous nous retrouvions dans la même classe mais les garçons étaient séparés des filles.

Nous allions à l’école cinq jours par semaine: le lundi, le mardi, le mercredi, le vendredi et le samedi.Les vacances d’été duraient trois longs mois car les parents avaient besoin de mains pour travailler au champ.

Le poêle permettait de réchauffer la classe l’hiver et d’offrir un repas

chaud aux écoliers le midi.

Témoignage sur la vie d’un écolier autrefois

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Nous venions à l’école à pied. Certains élèves habitaient loin de l’école et ils avaient une longue marche à faire le matin et le soir. Le midi, ils pouvaient réchauffer leur «gamelle» sur le poêle et mangeaient dans la classe.

L’école de Courlay avait une petite cour et un petit préau, comme la nôtre.

Pendant les récréations, nous pouvions jouer à la marelle, aux osselets, à la corde à sauter, au ballon et faire des rondes.

Le guide a sonné la cloche. Nous nous sommes alignés et il a procédé à l’inspection minutieuse de nos mains.

Entraînement au lancer d’anneaux sous le préau.

Jeu de quilles

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Jeu d’anneaux.

Nous sommes entrés dans un long couloir, nous avons accroché nos manteaux puis nous avons revêtu une blouse noire et des bérets sur la tête. Notre guide a mis la blouse grise du maître. Muni de sa longue baguette, il nous a fait entrer dans la classe.

Nous avons retrouvé les pupitres en bois, légèrement inclinés avec des casiers en dessous.

Nous nous sommes assis sur un banc attenant à chaque pupitre.Dans la classe, vaste et haute, nous avons regardé les grandes cartes accrochées au mur. Nous nous sommes souvenus des leçons de géographie, des leçons de chose, de la lecture avec les lettres et les syllabes.

Comme dans le temps, nous nous sommes assis derrière les pupitres en bois, concentrés à écouter la leçon du maître.

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La classe commençait toujours par une leçon de morale ou de catéchisme. Autrefois, nous observions des fruits, des feuilles d’arbres et même des vipères immergées dans du formol et nous les dessinions.

Le samedi après-midi, les filles apprenaient la couture et les garçons faisaient du bricolage et du jardinage.

Dans le fond de la classe, il y avait une bibliothèque car les livres autrefois coûtaient chers.Au milieu de la classe, il y avait un poêle à bois.

Nous avons lu la leçon du 18 septembre : «Le menteur n’est jamais écouté même quand il dit la vérité».

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Dans notre besace en tissu ou dans notre cartable en cuir, nous emportions nos cahiers de leçon et notre buvard, un plumier, une règle en bois, une ardoise, des plumes et notre porte-plume.

Le maître nous donnait des leçons à apprendre par coeur : - des récitations, - des tables de multiplication, - des conjugaisons, - les départements...

Chaque table était pourvue d’un encrier en porcelaine blanche, remplie d’encre violette.

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Pour nous encourager à avoir une bonne note, le maître distribuait des bons points et des images.A la fin de l’année, les meilleurs élèves recevaient des prix.

Avant notre époque, les très mauvais élèves portaient le bonnet d’âne.

Lorsque nous avions mal travaillé, les punitions étaient dures. Nous pouvions recevoir des coups de règle sur les doigts, copier des lignes, porter une feuille de punition ou une pancarte «bavard» accrochées dans notre dos ou autour du cou.

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«Le corbeau et le renard»

Maître corbeau, sur un arbre perché,Tenait en son bec un fromage.

Maître renard par l’odeur alléché,Lui tint à peu près ce langage :

«Et bonjour Monsieur du Corbeau.Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!

Sans mentir, si votre ramageSe rapporte à votre plumage,

Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois»A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;

Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie.

Le renard s’en saisit et dit: «Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteur

Vit aux dépens de celui qui l’écoute :Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.»

Le corbeau honteux et confusJura mais un peu tard , qu’on ne l’y prendrait plus.

Fable de Jean de La Fontaine9

Le 2 octobre 2008, nous avons interrogé les enfants de l’école Saint André de La Tardière. Les élèves que nous avons rencontrés sont dans un cours moyen première et deuxième année (CM1/CM2).Ils ont entre 9 et 10 ans. Ils ne sont pas nombreux, ils ne sont que 24 dans la classe.

Les enfants ont classe quatre jours par semaine : lundi, mardi, jeudi et vendredi.

Au mois de juillet et août, les enfants ne vont plus à l’école : ils sont en vacances.

Témoignage sur la vie d’un écolier aujourd’hui

A notre arrivée, les filles et les garçons jouaient ensemble dans la cour de l’école.

Ils jouent le plus souvent au football, dans le bac à sable et à la marelle.

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Ils nous ont raconté qu’ils se rendaient à l’école en vélo, en voiture et pour ceux du bourg, à pied.

Pour le repas du midi, les uns repartent à la maison, les autres déjeunent à la cantine.

Ils ont accroché leur blouson au dos de leur chaise et nous avons remarqué que ni la maîtresse, ni les élèves ne portaient de blouse.

Les enfants sont disciplinés et très respectueux. Pour appelerl’enseignante, ils ne disent pas «maîtresse» mais «Sylvie».

Dans la salle de classe, chacun s’est assis sagement à son bureau. Tous les bureaux, en bois, sont alignés les uns derrière les autres,

A 13h45, la maîtresse a frappé dans ses mains. Les enfants se sont mis en rang et ont fait le silence.

Salle de classe des élèves de CM1/CM2

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face au tableau blanc.Le bureau de la maîtresse n’est pas installé sur une estrade.

Dans le fond de la classe, il y a des livres rangés sur des étagères et des ordinateurs que les enfants utilisent pour travailler.La classe est de couleur gaie.

Les enfants ont déposé leur

cartable au pied de leur bureau. Ils ont sorti leur trousse où sont rangés leur stylo plume et leurs nombreux crayons.

Nous avons été intrigués par leur ardoise en plastique. Certains d’entre eux avaient des ardoises en bois sur

Sur les murs, il y a des cartes de géographie, des affiches où sont écrites les règles de grammaire, de conjugaison, les lettres de l’alphabet en français et en anglais.

Ardoises en bois

Ardoises en p

lastique

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lesquelles ils écrivaient avec des craies.

Ils ont montré tous leurs cahiers et leurs livres imprimés avec des photos couleurs.Nous avons été surpris de voir qu’ils utilisaient encore des buvards pour éviter les taches d’encre.

Aujourd’hui, les enfants travaillent en classe. Sylvie, la maîtresse, ne doit pas leur donner de devoirs écrits à la maison.

Lorsque que les enfants travaillent bien, ils n’ont pas de récompense mais des appréciations sur leur cahier.Ils sont parfois punis et doivent alors copier des lignes.

Le travail en

classe

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L’école d’autrefoisExposition de fournitures et d’outils

utilisés par les écoliers autrefois

- Les 26 et 27 novembre 2008- Les 2 et 4 décembre 2008- De 14h30 à 16h à l ’Unité Alzheimer

Venez nombreux !

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Sensibilisation et découverte de l’école autrefois

Préparation de l’exposition.

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Accueil des enfants et visite de la salle d’exposition

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Séance de cinéma avec la projection du film et du diaporama photos.

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9, Avenue du Maréchal Leclerc85120 LA CHÂTAIGNERAIE02 51 53 65 65 www.hopital-chataigneraie.fr

«Mémoire et langage» : un atelier thérapeutique

Dans ces moments d’échanges, de partage et de plaisir où nous avons relié le passé et le présent, nous avons travaillé l’activation des fonctions cognitives.

L’atelier «Mémoire et langage» s’inscrit entièrement dans une démarche de soins. Les activités proposées aux résidants permettent de répondre à des objectifs spécifiques : - stimuler la communication orale et écrite : émettre des émotions, échanger des souvenirs et des expériences, dénommer les fournitures scolaires, rédiger une lettre d’invitation et un questionnaire, résumer les sorties...

- stimuler les diverses mémoires : se rappeler des sorties et du contenu des séances avec des photos, se souvenir d’une ou plusieurs consignes de jeux (jeu du pendu, jeu de mots...), faire des rimes, réciter une fable, écrire avec un porte plume...

- stimuler la créativité : concevoir des affiches, préparer une exposition...

- maintenir l’utilité et le rôle social : transmettre un savoir-faire (apprendre aux enfants à écrire avec un porte-plume), respecter les règles de politesse, respecter le tour de parole...

- favoriser les rencontres intergénérationnelles : rencontrer les élèves d’une classe et les inviter à un goûter...

- maintenir les capacités d’adaptations : visiter l’école musée de la Tour Nivelle, accueillir des visiteurs à l’exposition...

En plus de ces objectifs, cet atelier procure du plaisir aux résidants, sentiment indispensable pour leur bien-être.

l’équipe de soins et de réeducation

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