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Pour plus de renseignements ou pour signaler un incident en ligne (conndentialité garantie) : Vous avez droit au respect, selon les dispositions du Code des droits de la personne de l’Ontario, quel que soit votre degré d’intimité ou de camaraderie avec quelqu’un. Bureau d’intervention en matière de harcèlement sexuel 613-562-5222 | [email protected] | www.harcelement.uOttawa.ca Université d’Ottawa

Transcript of 19novembre

Pour plus de renseignements ou pour signaler un incident en ligne (con�dentialité garantie) :

Bureau d’intervention en matière de harcèlement sexuel613-562-5222 | [email protected] | www.harcelement.uOttawa.ca

Une question de respect en tout temps

Université d’Ottawa

Vous avez droit au respect, selon les dispositions du Code des droits de la personne de l’Ontario, quel que soit votre degré d’intimité ou de camaraderie avec quelqu’un.

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Sports

Arts et culture

Actualités

Éditorial

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le 19 novembre 2007 • Vol. LXXV No. 11

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L’amiante en résidence Il y a une présence d’aminante dans certaines résidences de l’Université.

Centre d’études Baha’iesUn regard sur un centre d’études peu connu, qui se situe en plein coeur de l’Université.

Le Délibérant publiera Les prétendants à la FÉUO

Faire le boeuf pour la philanthropieNouvellement fondé, le Collectif de musique d’Ottawa, allie et confectionne.

Conférence de Richère David Le Club de photographie Polarisé de l’Outaouais présentera un exposé sur la carrière de David.

Les deux côtés de la cloisonEntre corps et toile

Basketball masculinDeux victoires pour la troupe de David Deaveiro au cours de la semaine dernière

Basketball féminin L’équipe féminine de basketball se remet mal des récentes démissions.

Tableaux de statistiques Cross-country

Le candidat idéal La politique de la FÉUO est trop institution-nalisée. Elle est politique. Elle est petite. Elle est merdique. Elle n’est rien de ce qu’elle peut et devrait être. Espérons que ça ne découragera pas des étudiants qui songent se présenter. Nous invi-tons toujours des candidatures de qualité.

À vous la parole

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Nous voulons vous lire !La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Wassim Garzouzi,

[email protected]

JSA-Hillel condamné

Après avoir assisté à une conférence organisée par l’Association étudian-te juive Hillel (JSA-Hillel), lors de laquelle le docteur Ephraim Zuroff a décrit sa quête contre les anciens nazis, j’ai été attirée par un aspect particulier de l’événement. Lors de cette conférence, qui s’est tenue le 8 novembre à l’Université d’Ottawa, JSA-Hillel a affi ché le drapeau de l’Organisation sioniste mondiale. Or cet organisme n’a pas seulement commandité la visite de Zuroff, mais a également fait la promotion d’une conférence annuelle à Miami inti-tulée « Young Zionist Leadership Conference » (ou « Conférence de leadership pour les jeunes sionis-tes »). Cet évènement, lors duquel des « leaders sionistes de grande renommée » seront présents, célé-brera l’anniversaire des 60 ans de la création de l’État d’Israël et visera à renforcer les « liens personnels avec le sionisme ».

Le problème avec la promotion du sionisme sur le campus est sim-ple et impératif à comprendre : le principe de base du sionisme est la création d’un État juif homogène et exclusif en Palestine. Theodore Herzl, le père fondateur de l’Orga-nisation sioniste mondiale, a conçu l’idée d’un État juif en Palestine, ter-ritoire vu comme la terre promise par Dieu au peuple juif, dès la fi n du XIXe siècle. Le problème repose sur le fait que, en pratique, afi n de créer cet État, la population palesti-nienne autochtone a dû être expul-sée du territoire et n’est désormais pas autorisée à y retourner. Cette épuration ethnique était une consé-quence directe de l’idée de création d’un État juif homogène et exclusif, et les Palestiniens vivant dans les territoires occupés suite à la guerre de 1967, de même que les citoyens israéliens d’origine palestinienne, sont encore soumis à ces diverses politiques d’ « épuration ». Consul-tez le livre The Ethnic Cleansing of Palestine de Ilan Pappe si vous sou-haitez en savoir plus sur ce sujet.

Le sionisme est un mouvement politique et une idéologie qui a mené à l’expulsion d’environ 750 000 Pa-lestiniens entre 1947 et 1949, ce qui représente les trois quarts de la po-pulation palestinienne de l’époque. La question demeure : comment est-ce qu’un club sur le campus peut organiser un événement comman-dité par une organisation qui, tant en théorie qu’en pratique, encou-rage l’épuration ethnique ?

Je trouve notamment déplora-ble, et ironique, qu’une conférence

traitant de la Shoah et des criminels qui ont perpetré cette atrocité soit commanditée par une organisation qui soutient l’épuration ethnique et l’oppression incessante d’un peu-ple entier. Je condamne l’action de JSA-Hillel pour avoir tenu cet évé-nement, considérant les comman-ditaires, et j’espère sincèrement qu’elle commencera à faire une dis-tinction claire entre l’identité juive et le projet politique sioniste.

Jessica Carpinone, Responsable des relations de

presse pour Solidarité pour les droits humains des Palestiniens -

Université d’Ottawa.

Les cafés doublement inéquitables sur campus

Aujourd’hui, la place de la corpora-tion semble être partout en société. Ironiquement, les institutions de connaissance et de critique ouvrent grandes leurs portes aux produits de consommation de masse. Les Coke et Starbucks de ce monde apparais-sent partout sur les campus d’uni-versités; comme des champignons avec leurs spores qui se propagent d’un endroit à l’autre. Imaginez, la « University Inc. », quelle folie!

L’Université d’Ottawa d’hier nommait ses pavillons et ses rues d’après le mérite des individus et leur contribution à la société. Dé-sormais, la « University of Ottawa » se met en vente. On peut s’acheter une belle plaque sur un édifi ce avec quelques millions de dollars; pen-sons à Desmarais ou à la terrasse Ottawa Citizen. Renommée instan-tanée.

De plus, avec le bail de locaux à des corporations pour les services de restauration, nous sommes assujet-tis à plusieurs problèmes. Imaginez donc que l’administration univer-sitaire ne comprend pas pourquoi elle devrait consulter les étudiants, ainsi que leur syndicat, au sujet de l’implantation de ces commerces – souvent unilingues anglais et igno-rants de la composition linguistique du campus — çà et là dans ses édifi -ces. L’ironie est que la « University of Ottawa » n’écoute même pas sa clientèle! Elle l’ignore et donne ce qui semble être carte blanche aux corporations. Le réfl exe après avoir été critiquée est de répondre qu’elle « aurait dû parler aux étudiants ».

Nous comprenons que le service en français est aussi bafoué par les exploiteurs de ces divers com-merces. Combien de fois êtes-vous passé à la cafétéria avec un burger au poulet et qu’on vous donne un re-gard de fou quand vous dites « pou-

let »? Combien de fois est-il arrivé que vous vous présentiez au Second Cup, au Starbucks et à l’autre mons-truosité à la bibliothèque (espace d’étude?) sans pouvoir être servi en français? De plus, combien de fois, si vous avez persisté pour obtenir un service en français, avez-vous été obligé d’attendre en ligne pendant qu’on vous trouvait une personne capable de baragouiner deux mots français pour vous servir?

Une fois, c’est beaucoup trop souvent! Il faut que ça change. Il est temps que les corporations ar-rêtent de saturer le marché de la « University of Ottawa » et il faut que ladite « University » arrête de don-ner carte blanche à ces corporations unilingues. Un tour à ce Starbucks en voyant son affi chage nullement « barlingue » vous convaincra. Il est temps que la Fédération étudiante puisse gérer les commerces du cam-pus. Il est temps que les étudiants aient une voix forte puisqu’ils fi -nancent la « University » plus que jamais. À cet effet, la Patente ne de-mande pas moins que ce qui suit :

1. Que tous les contrats signés en-tre l’Université d’Ottawa et des cor-porations ou commerces qui font af-faire directement avec les étudiants, ainsi que les contrats d’exclusivité soient divulgués publiquement et soient ratifi és par les étudiants par voie référendaire puisqu’ils fi nan-cent l’Université à plus de 40 % et que, sans ce fi nancement et cette clientèle, l’Université cesserait d’exister.

2. Que tout affi chage commercial soit bilingue, sans aucune excep-tion, suivant les règles d’affi chage de l’Université d’Ottawa.

3. Que tous les employés embau-chés sur campus parlent français et passent un test de compétence lin-guistique oral et écrit à cet effet.

4. Que la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa puisse gérer les cafés sur campus.

Ce n’est qu’après avoir accepté ces recommandations que l’Univer-sité d’Ottawa pourra redevenir un lieu de connaissance et de critique acceptable et digne de ses étudiants et de ses employés.

Serge Miville, président de La Patente

Rétractation

Depuis la parution de la lettre d’opinion (Abus de pouvoir au Service de la protection?) dans l’édition du (le 12 novembre 2007), l’auteur a décidé de rétracter les propos contenus dans cette lettre.»

ActualitésAndréanne BaribeauFrançois-Olivier [email protected]

le 19 novembre 2007

[email protected] • www.larotonde.ca

Caterina Corazza

Le 1er novembre dernier, les locataires des résidences Le-Blanc, Marchand, Stanton et Thompson ont reçu un avis

du Service de logement les infor-mant de la présence d’amiante dans

leur logement. La nouvelle suscite l’inquiétude de plusieurs.

Sur un ton informatif, l’avertis-sement allait comme suit : « Selon une nouvelle exigence du Règle-ment sur l’amiante en vigueur en Ontario, tous les propriétaires d’im-meubles sont tenus d’informer leurs

locataires et leurs résidents par écrit concernant le fait que des matériaux de leur habitation contiennent ou peuvent contenir de l’amiante. »

Un nouveau règlement obligeant l’envoie d’un tel avertissement est en-tré en vigueur le 1er novembre 2005, mais Céline Clément, chef de la section Santé et sécurité au travail du Bureau de la gestion du risque, de l’environne-ment et de la santé-sécurité au travail (BGRESST), explique que « le gou-vernement accordait aux propriétaires une période de deux ans pour l’im-plantation». C’est seulement à partir du 1er novembre 2007 que l’Université était tenue d’informer les locataires, mais dorénavant on devra les informer dans leur contrat de résidence.

Mesures préventives

Selon Santé Canada, « l’amiante constitue un risque pour la santé si les fi bres se retrouvent dans l’air que vous respirez ». Ce minerai can-cérigène ne se trouve normalement en concentration importante dans l’air que « si l’on bouge ou brise des matériaux d’amiante friable ».

C’est pourquoi le Service de lo-gement conseillait aux résidents de « ne procéder à aucune modifi -cation, ni réparation » sur des ma-tériaux susceptibles de contenir de l’amiante, tels le stuc de plafond, les tuiles de plafond, la pâte à jointoyer (qu’on retrouve dans les carrelages)

et les tuiles de plancher en vinyle.Si toutefois des réparations doi-

vent être effectuées dans les rési-dences, les mesures prescrites par la loi protègent les travailleurs et les résidents. Marie-France Malo, agente la section Hygiène du milieu et de l’environnement, du Service des immeubles de l’U d’O, explique que la loi énonce «trois types de me-sures pour enlever l’amiante».

Les réparations les plus impor-tantes, identifi ées comme telles « en fonction du type et de la quantité d’amiante », sont effectuées pendant l’été, lorsque les résidences sont va-cantes. Pour les réparations à moin-dre risque, on demande simplement aux résidents de « quitter leur loge-ment pendant la réparation ».

Même si les rénovations dégagent des fi bres d’amiante, le vieillisse-ment et l’usure de certains maté-riaux posent problème également. L’inventaire complet de l’amiante dans les propriétés de l’U d’O est at-tendu en « début 2008 », selon des employés du Service des immeubles et du BGRESST. C’est à ce moment qu’on décidera des mesures à pren-dre, nous dit-on, en fonction de l’état de certains matériaux.

Faut-il enlever l’amiante?

Une partie des concl usions à tirer de l’inventaire semble déjà être connue du Service des immeubles et du

BGRESST : on ne va pas complète-ment enlever l’amiante du campus. Selon l’estimation de Marie-France Malo toutefois, «d’ici 10 à 30 ans, l’amiante devrait être enlevée».

Au cours de cette période, le proces-sus ressemblerait à ce qui suit : étant donné l’interdiction en vigueur depuis 1980 d’utiliser l’amiante, on la rempla-cerait petit à petit, à mesure que les ré-novations s’avèreraient nécessaires.

Pour Malo, retirer tout l’amiante plus tôt que cet échéancier«n’est pas nécessaire, parce que le risque [asso-cié à l’amiante] est faible». John Lam-ney, directeur adjoint du BGRESST et agent de la gestion du risque, est d’ac-cord : « Le risque est présent, mais il est minime et contrôlable. »

Pour expliquer cette évaluation des risques, Lamney cite Santé Canada, selon laquelle « les concentrations de fi bres d’amiante dans l’air des bâti-ments sont habituellement à peu près les mêmes que dans l’air extérieur ».

Si la loi permet de conserver l’amiante dans ses immeubles, l’U d’O ne l’élimine pas pour une deuxième raison : «Ça coûterait des millions», aux dires de Marie-Fran-ce Malo. D’un autre côté, Céline Clément fait valoir que l’U d’O « a depuis les années 1980 un program-me de gestion de l’amiante ». Pour-tant, quand on interroge Malo sur la quantité d’amiante qu’il reste sur le campus, elle répond : « Je ne peux pas dire qu’il en reste un peu. »

Éric Perron

Le Service de la protection mène présentement une en-quête sur le comportement des agents de sécurité pen-

dant la manifestation du 30 octobre dernier lors de l’inauguration du pa-villon Desmarais.

L’enquête, dirigée par Martin Sau-vé, donne suite à une plainte adres-sée au directeur du Service de la pro-tection, Claude Giroux. Celle-ci a été déposée par trois manifestants : Fre-derico Carvajal, vice-président aux services de la GSAÉD, Seamus Wolfe, vice-président aux affaires universi-taires de la FÉUO, et Michael Chee-vers, sénateur étudiant de la Faculté des arts. Les plaignants accusent les agents de sécurité d’avoir empêché l’accès au bâtiment, d’avoir intimidé les manifestants une fois à l’intérieur et de les avoir retenus physiquement dans un ascenseur.

Une manifestation pacifi que

Alors que les préparatifs à l’inaugu-ration du pavillon Desmarais s’ache-

vaient au quatrième étage de l’édifi ce, les membres de l’organisation Notre campus se sont rassemblés vers 10h30 en avant du pavillon. Les agents de sé-curité leur ont d’abord bloqué l’accès à l’intérieur du bâtiment, mais les mani-festants ont invoqué leur statut d’étu-diants et ont pu fi nalement entrer.

Une fois au rez-de-chaussée, le groupe a organisé une vente aux enchères fi ctive où chaque partie du campus pouvait être vendue au plus offrant (Banque Nationale, Ottawa Citizen, Paul Desmarais, etc.). Le but était à la fois d’amuser les passants et d’informer les étu-diants. Puis, le petit groupe s’est dirigé vers le quatrième étage, où se tenait la cérémonie, et a été reçu par d’autres agents de sécurité. Les manifestants qui ont choisi de prendre l’ascenseur se seraient fait bousculer par ces derniers. « L’idée n’était pas d’arrêter l’événement, mais d’exprimer nos idées. C’était une manifestation pacifi que », dit Frederico Carvajal, qui s’est retrou-vé dans l’ascenseur. Selon lui, « le rôle des agents de sécurité aurait dû être de protéger les étudiants

[…] leur comportement était illé-gal ».

Claude Giroux refuse de com-menter l’affaire pour le moment, préférant attendre les résultats de l’enquête. À son avis, « l’enquête va démontrer aussi qui a pris les déci-sions [d’empêcher l’accès à la céré-monie aux étudiants] ». Il juge tou-tefois qu’un tel usage est justifi é lors de cas particuliers où un individu ne coopère pas avec un agent, lors d’un avis d’empiètement ou encore lorsqu’un agent est physiquement en danger.

« Notre université n’est pas à vendre »

L’Université a baptisé son nouveau pavillon en l’honneur du donateur Paul Desmarais qui a contribué à sa construction par un don de 15 millions de dollars. « Il y a beaucoup d’étu-diants qui ne sont pas d’accord avec le processus de commercialisation du campus », ajoute Carvajal.

Seamus Wolfe, également présent lors de la manifestation, estime que l’objectif premier de celle-ci était

Dû à une présence possible d’amiante dans les résidences, le Service de logement a averti les étudiants de ne pas procéder à des rénovations. Dessin par Francis Chartrand.

Présence d’amiante dans certaines résidences de l’Université

DESMARAIS

Des étudiants qui ont participé à la manifestation lors de l’inauguration du pavillon Desmarais ont déposé une plainte à l’égard du Service de la protection. Photo par Karine Desjardins.

RÉSIDENCE

Manifestation à Desmarais : Une enquête est en cours

d’affi cher le mécontentement des étudiants face au manque d’éthique dont faire preuve l’Administration. « Ce n’est pas bon pour notre image en tant qu’Université si on accepte de l’argent venant de n’importe qui », estime Wolfe. Lors de la mani-festation, ce dernier brandissait une pancarte où on pouvait lire : « No-tre université n’est pas à vendre ».

Il s’est d’ailleurs vu refusé l’accès au bâtiment lors de l’inauguration.

Seamus Wolfe estime que les in-vestissemements du secteur privé sur le campus doivent faire l’objet d’un débat ouvert. Cela permettrait aux étudiants de mieux être enten-dus et d’avoir leur mot à dire sur les questions qui affectent leur envi-ronnement académique.

Actualitésle 19 novembre 2007

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Les séances d’arbitrage entre le syndicat des professeurs (APUO) et l’Université d’Ottawa, résultant d’un grief déposé par le professeur Denis Rancourt en réponse aux mesures dis-ciplinaires que lui avait valu son cours d’ac-tivisme en 2005, se poursuivent toujours.

Les deux premières séances, qui avaient eu lieu les 5 et 8 novembre derniers, avaient laissé place aux témoignages de Christian Detellier, doyen de la Faculté des sciences responsable de la mesure disciplinaire, Da-niel Lagarec, autrefois directeur du program-me en études environnementales, et Denis Rancourt, professeur du cours PHY1703, ou « cours d’activisme ».

Ce n’est que mercredi dernier que le contre-interrogatoire de Rancourt, effectué par la procureur de l’Université d’Ottawa Michelle Flaherty, a pu être entamé avec une heure de

retard, pour se terminer en fi n d’après-midi. La présentation fi nale des arguments de dé-roulera lundi le 26 novembre, de 9h à 11h30, au 130 rue Slater, deuxième étage.

Dans les semaines qui suivront, l’arbi-tre Michel Picher devra rendre sa décision, laquelle tranchera quant à la demande de l’APUO de retirer la lettre de discipline qui avait été ajoutée au dossier du professeur Rancourt en février 2005. Celle-ci repro-chait au professeur d’avoir « publicisé le cours PHY1703 en l’annonçant comme un nouveau cours […] bilingue, sous un titre différent du titre approuvé par le Sénat uni-versitaire, et avec un contenu radicalement différent du contenu auquel on est en droit de s’attendre sur la base de la description of-fi cielle du cours ».

--Andréanne Baribeau

L’Université Laval ne recycle plus

D es étudiants de l’Université Laval ont découvert que depuis sep-tembre, tout ce qui est recyclé dans les bacs prévus à cet effet

– verre, métal, plastique, matières ligneuses – est envoyé à l’incinérateur de Québec pour y être détruit. Tout y passe, sauf le papier et carton non souillé. La cause de ce paradoxe désolant ? La compagnie Arteau Récupéra-tion, engagée cet été et chargée de récupé-rer et de trier les matières recyclables. C’est le journal étudiant Impact Campus qui, dans son édition du 7 novembre, a sonné l’alarme.

Le journal rapporte que selon la compa-gnie, les matériaux sont trop contaminés et mal triés par les usagers, ce qui rend la tâ-che de nettoyage et de séparation des maté-riaux trop diffi cile. Conclusion ? Plutôt que de faire son travail, la compagnie juge qu’il est plus économe et rapide de tout envoyer ce beau petit monde recyclable à l’incinéra-teur.

Pourtant, la compagnie précédente, la Société VIA, s’était toujours acquittée de la tâche malgré les souillures des produits. Il faut dire que l’Université Laval est l’une des rares qui recycle les assiettes de carton utili-sées par les étudiants à la cafétéria, lesquels ne vident pas toujours leur assiette avant de la mettre au recyclage.

VIA avait noté ce problème, mais il sem-blerait que lors de la signature du contrat avec Arteau Récupération, les responsables ne furent pas mis au courant. Situation dans laquelle la compagnie et l’Université sont tous deux perdants, sans oublier les étu-diants désireux de faire leur part côté envi-ronnement. Peut-être l’Université devrait-elle sensibiliser davantage ses étudiants à l’importance de bien trier ses déchets recy-clables. Mais à quoi bon, si ça se termine en fumée ?

De son côté, l’Université d’Ottawa en est encore aux assiettes de styromousse dans ses cafétérias, un des pires matériaux à utiliser. À ce sujet, le comité du développement du-rable de l’Université envisage toutefois l’ins-tallation prochaine d’un système de compos-

tage électrique qui serait en mesure de com-poster certains types de styromousse.

Connaitre et maitriser la nouvelle orthographe

L a nouvelle orthographe approuvée par l’Offi ce québécois de la langue française (OQLF) gagne du terrain. L’entrée de ces nouvelles règles est

désormais convoitée par Microsoft, nous ap-prend le journal Le Forum, de l’Université de Montréal. En effet, depuis plus de trois ans, Le Forum, le Forum express et Les Diplô-més, tous distribués à cette même université, appliquent les nouvelles règles orthographi-ques mises en vigueur par l’OQLF, qui pré-voient entre autres l’abolition de l’accent cir-confl exe sur les « i » et les « u », (il n’y avait effectivement pas de fautes dans le sous-titre précédent) ainsi que l’ajout systématique de traits d’union pour tous les nombres compo-sés (vingt-et-un, mille-deux-cents).

C’est cette utilisation récente d’une lexie en-core controversée qui a valu au Forum une of-fre intéressante de la part de Microsoft, qui dé-sire utiliser les textes publiés à titre d’exemples pour démontrer la fréquence des utilisations des nouveaux mots dans la francophonie. Mi-crosoft n’est d’ailleurs pas seule à faire le saut. Le Dictionnaire Hachette, les grammaires Bes-cherelle et Grevisse ainsi que le système Word ont déjà modifi é l’intégralité de leur contenu pour aller de pair avec la nouvelle orthogra-phe. Les dictionnaires qui n’y ont pas adhéré reçoivent pour leur part bien des pétitions leur demandant de suivre le bal.

Il faut toutefois souligner que la nouvelle orthographe ne semble pas être acceptée par tous les lecteurs, écrivains, enseignants ou étudiants. Beaucoup d’éditeurs publient tou-jours avec « l’ancienne » lexie française, et les matières enseignées en français à l’Uni-versité restent « vieille version », du moins c’est à la discrétion du professeur. Cette po-lémique ne paraît-elle pas sans issue, l’appli-cation de ces normes étant propre à chacun ? Étudiants, faites attention, peut-être qu’avec ces nouveaux règlements il vous sera possi-ble de réfuter les corrections de vos profs de français, si vous ouvrez l’oeil..

BrèveCours d’activisme : l’arbitrage se poursuit

Revue de presse universitaireGlorianne Pelleier

Les journaux étudiants choquent, informent et tissent des liens entre les différents campus universitaires. Voici ce qui a retenu l’attention de La Rotonde dans les médias étudiants récemment publiés à travers le Canada.

Actualités

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le 19 novembre 2007

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Session d’information par Rotman School of Management

Quand? Lundi 19 novembre de 16h à 17h30Où ? Pavillon Fauteux, salle 316Combien ? Gratuit

Les incontournables de la grammaireQuoi ? Venez apprendre des stratégies qui vous permettront

d’éviter les erreurs de grammaire les plus courantesQuand ? Mardi 20 novembre de 13h à 14hOù ? 110 Université (CARTU) Combien ? Gratuit

Diffusion du fi lm Bon cop bad cop Quand ? Mercredi 28 novembre à 20h30Où ? Auditorium des anciens du Centre UniversitaireCombien ? Gratuit

Tournoi de PokerQuand ? Tous les jeudis du mois de novembre à 19h00

(inscription à compter de 18h00)Où ? Bar 1848 Combien ? Gratuit (les mises sont composées de jetons)

Blitz pour la sécurité personnelle organisé par le Service de raccompagnement

Quand ? Le 20 et 21 novembre de 10h00 à 15h00Où ? À l’entrée de l’Auditorium des anciens

ACTIVITÉS CAMPUS

CALENDRIER DU 19 AU 26 NOVEMBRE 2007

Stupid to the Last Drop: How Alberta is Bringing Environmental Armageddon to Canada

Quand ? Lundi 19 novembre de 18h30 à 20h30Où ? Auditorium de la succursale centrale de la Bibliothèque

publique d’Ottawa, 120 MetcalfeCombien ? Gratuit

MiningWatch Canada - Digging Up the DIRTQuand ? Mercredi 21 novembre à 19hOù ? Centre communautaire Hintonburg, 1064 rue

WellingtonCombien ? Contribution volontaireSite web : http://ato.smartcapital.ca/actcity

CONFÉRENCES

Le journaliste australien John Pil-ger a présenté son documentaire « Breaking the Silence » devant une salle comble de plus de 200 mem-bres de la communauté universitai-re jeudi dernier. Le groupe étudiant, Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SPHR), organisait la conférence. Après la diffusion du fi lm, Pilger a répondu à quelques questions. La saga Rancourt a été discutée, ainsi que l’état des médias en Amérique du Nord.

Faris Lehn, membre de l’exécutif du groupe, était visiblement satis-fait : « Ça montre que la communau-té universitaire est consciente des injustices commises en Palestine et on ressent que certaines idéologies sont de plus en plus dénoncées. »

-Jason Chiu

En brefSPHR fait salle

comble avec John Pilger

Le journaliste, John Pilger, était à l’U d’O la semaine dernière. Photo par Karine Desjardins.

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Wassim Garzouzi

Le Délibérant, un journal franco-phone d’étudiants en études politi-ques et développement internatio-nal, pourra imprimer sa prochaine édition grâce à un don de l’Associa-tion des étudiants en études politi-ques et développement internatio-nal (AÉÉPID).

À la réunion de l’association étu-diante, Jean-Paul Saucier Calderòn, rédacteur en chef du Délibérant, a brièvement présenté son jour-nal avant de demander des fonds :

« Nous avons besoin d’environ 250$ pour imprimer notre pro-chaine édition, qui devrait sortir la semaine prochaine. » À l’issue de la présentation, des membres unilin-gues anglophones de l’exécutif, dont le trésorier Stefan Stefanov, ont de-mandé une traduction.

Stefanov, qui a voté contre le don, n’a pas remarqué l’ironie de sa position en argumentant pour le bilinguisme : « L’AÉÉPID est sup-posée d’être un organisme bilingue. Si nous subventionnons un jour-nal uniquement francophone, on

contrevient à notre objectif. » Ryan Dyck, rédacteur en chef du

Caucus, le journal offi ciel de l’AÉÉ-PID, était contre la subvention : « Je crois qu’il serait préférable de don-ner cet argent au Caucus, un jour-nal bilingue, plutôt que de diviser les ressources. » À noter que dans la dernière édition du Caucus, il n’y a eu que deux articles en français, dans un journal d’une dizaine de pages.

Austin Menyasz, président de l’AÉÉPID, a directement manifesté son appui au Délibérant : « La ques-

tion n’est pas de savoir si vous êtes favorables à une fusion des deux journaux, mais plutôt de savoir si nous voulons fi nancer la prochaine édition et, pour l’instant, je crois que c’est la voie qu’on devrait pren-dre. »

Nicole Iafolla, vice-présidente académique, a également appuyé l’aide au journal. « Il faut dire que le Délibérant est lu par les francopho-nes. Je regarde le Caucus et il reste encore des copies, malgré les trente mots français sur la couverture du journal. »

Le vote final a été serré, avec quatre en faveur, deux contres et deux abstentions. Saucier-Calde-ròn se dit reconnaissant envers Iafolla et Menyasz, les deux seuls membres qui ont pris sa défense pendant le débat. « [Les autres membres de l’exécutif et Ryan Dyck] nous accusent de faire preuve de ségrégation, tandis que dans le Caucus, la ségrégation se faisait naturellement au niveau du contenu. »

Le journal devrait être publié le 21 novembre.

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le 19 novembre 2007

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Andréanne Baribeau

En voyant les étudiants harpenter les rues de la Côte-de-Sable en quê-te d’un espace de stationnement, on serait porté à croire que l’Univer-sité d’Ottawa n’offre pas suffi sam-ment de places pour se garer. Mais des espaces de stationnement, il y en a amplement sur le campus... si on est prêt à en payer le prix et à accepter de marcher un peu.

Sur le campus, il existe 22 lots de stationnement, représentant un to-tal d’environ 3700 espaces pour ga-rer sa voiture. C’est la Division du stationnement et de la circulation du Service de la protection, situé dans le pavillon Brooks, qui gère ces espaces et alloue les permis. « On a vendu cette année 994 per-mis à des étudiants. Il y a ample-ment de [places de] stationnement pour tout le monde [...] Ça fait cinq ans que personne n’a été en atten-te d’un permis », soutient Gisèle Charlebois, directrice adjointe à la Division du stationnement et de la circulation.

Donc de la place, il y en a, au point où elle dépasserait la deman-de. Mais le problème, c’est qu’on ne la trouve pas toujours là où on vou-drait. « Ils disent qu’il y a ample-ment de places de stationnement, mais ce qu’ils t’offrent se trouve sur le nouveau campus Lees, d’où on doit prendre une navette pour se rendre à l’Université », déplore Soraya Hadis, étudiante en droit à l’U d’O.

Un nouveau lot de 610 station-nements a été créé depuis l’acqui-sition du campus de la rivière Ri-deau, au 200 Lees. Les tarifs y sont nettement moins chers, mais les gens qui s’y garent doivent ensuite marcher un peu plus d’un kilomè-tre pour se rendre sur le campus

principal, ou encore prendre la navette qui passe aux 20 minutes entre 7h30 et 16h40, après quoi les départs se font aux heures. Et si les étudiants veulent se garer le week-end, aucun service de navette n’est disponible. « Ce n’est pas le but de venir à l’Université en auto que de devoir se plier à un horaire de na-vette, surtout quand on a des cours le soir ou qu’on travaille tard sur le campus », ajoute Hadis.

Pour obtenir un permis de sta-tionnement, le personnel, les étu-diants ainsi que les membres de la communauté doivent appliquer en ligne sur le site internet du Service de la protection et les espaces sont alloués sur la base de premier arrivé premier servi. « Le problème, c’est que les étudiants voudraient avoir un espace spécifi que près de leurs cours, ce qui n’est évidement pas toujours possible », explique Char-lebois. Soraya Hadis pense quant à elle que ce problème ne serait pas aussi important si la Division du stationnement donnait priorité aux étudiants et aux employés universi-taires dans l’assignation des espa-ces de stationnement, ce qu’elle ne fait pas présentement.

Des prix qui découragent

Le tarif journalier pour un station-nement au garage Mann ou aux parcomètres du campus se chiffre à 3,50$ de l’heure alors qu’il atteint 4,00$ au garage Brooks. Pour se ga-rer dans les lots intérieurs (Brooks, Pérez, Laurier et Mann), un permis semestriel coûte près de 560$ alors qu’un permis pour l’année aca-démique se chiffre à 1117,93$. Le garage Mann, situé au Complexe sportif, offre toutefois une réduc-tion des tarifs pour les étudiants qui débourseront ainsi 845,42$

pour leur année académique.« Je n’ai pas les mots nécessaires

pour expliquer à quel point je suis outrée par le prix du stationnement ici. Payer 3,50$ de l’heure, c’est la chose la plus ridicule que j’aie vue de ma vie », s’exclame Julie Gibb, ancienne étudiante de l’Université d’Ottawa venue se stationner en tant que visiteur dans le lot exté-rieur devant le pavillon Vanier, où il n’existe aucun tarif journalier maximal.

Gisèle Charlebois tente de faire la lumière sur la justifi cation des tarifs de stationnement : « Avec les années, c’est sûr que ces prix ont augmenté, comme tout le reste. Le service de stationnement est auto-fi nancé. On doit équilibrer notre budget, donc les revenus doivent pouvoir couvrir les dépenses Tous nos programmes de transport durable sont couverts par le budget du stationnement. » Les autres dépenses du service de stationnement comprennent les hy-pothèques des structures, les réno-vations et l’entretien.

Promouvoir le transport durable

Charles-Oneil Crites, étudiant en chimie à l’U d’O, voit d’un autre oeil la situation du stationnement sur le campus : « Plus le stationnement est rare ou plus il est cher, plus ça encourage le transport en commun. Moi je trouve ça bien! » C’est effec-tivement une vision partagée par le Service de stationnements qui, de-puis 2004, fait équipe avec Danny Albert, coordonnateur du transport durable sur le campus.

Présentement, seulement que 17% des étudiants se rendent sur le campus en voiture, alors que 55% d’entre eux optent pour le transport en commun et 20%, pour la marche

Les prix élevés du stationnement sur le campus poussent plusieurs étudiants à se stationner dans les rues de la Côte-de-Sable, à leurs risques et périls. Photo par Karine Desjardins.

Le stationnement sur le campus : une crise évitable

Dans le genre « je sais que tout le monde en a déjà parlé, mais... », il y a la vidéo du 17e sommet ibéro-américain, qui s’est terminé samedi dernier à Santiago du Chili. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore visionnée (elle est évidemment disponible sur DailyMotion et YouTube), on y voit le président vénézuélien Hugo Chavez invectiver la délégation espagno-le constituée du roi Juan Carlos et du chef du gouvernement socialiste, José Luis Zapatero.

Le chantre de l’antilibéralisme qualifi e l’ancien chef du gouvernement conservateur José María Aznar de « fasciste », pour avoir soutenu en 2002 la tentative de renversement contre lui. Devant l’incapacité de Zapatero à raisonner et Chavez, qui n’hésite pas à dire qu’« un fasciste n’est pas humain, un serpent est plus humain qu’un fasciste » (est-ce vrai-ment Bush, l’« ennemi public n°1 » ?), le roi Juan Carlos, lui qui a justement prononcé le divorce entre l’Espagne et le franquisme après 1975, s’emporte et l’interrompt : « Pourquoi ne te tais-tu pas ? ».

Petites phrases

Nous sommes tous avides de « petites phra-ses » et c’est naturellement surtout celle-ci qui a été retenue de cette longue altercation. Pourtant, le fait le plus remarquable en l’oc-currence, c’est davantage la dignité de José Luis Zapatero, qui défend non seulement l’Espagne et ses institutions, rappelant que son prédécesseur a été élu démocratique-ment, mais aussi le seul principe du respect des gouvernements démocratiques dans un contexte international.

Alternance et continuité

Les propos simples, clairs, sincères du chef du gouvernement espagnol traduisent aussi la maturité démocratique de l’Espagne, où l’alternance est synonyme de continuité. Même si les divergences sont très marquées entre socialistes et conservateurs en Es-pagne, peut-être davantage qu’en France, José Luis Zapatero assume l’action de son prédécesseur en tant qu’elle procédait de la

même légitimité que celle qui est la sienne aujourd’hui.

Pascal avait-il raison ?

« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-délà » (cf. Pensées de Blaise Pascal) ou pas, la France ne donne pas le même exemple, lorsque les socialistes se rendent à Alger pour s’excuser, au nom du gouvernement français dont ils n’assument pas la charge, des crimes commis par la France lors de la guerre d’Al-gérie – ont-ils demandé aussi au gouverne-ment algérien de s’excuser des crimes du FLN ? – tandis que Nicolas Sarkozy, qui apparte-nait pourtant au même gouvernement que Dominique de Villepin, est allé s’excuser de l’« arrogance » qu’aurait démontré l’ancien ministre des Affaires étrangères en refusant que l’ONU donne sa bénédiction à l’invasion anglo-américaine de l’Irak, en 2003.

Espagne, décolonisation réussie

L’importance des décisions prises lors du

sommet ibéro-américain (lutte contre la pauvreté, renforcement de la coopération régionale, signature d’un accord permettant aux travailleurs migrants de transférer leurs prestations de sécurité sociale entre pays ibéro-américains) prouve enfi n que l’Espa-gne a réussi la décolonisation, au contraire de la France. Dans les contrées où elle fut très présente, cette dernière n’a pas su garder de bonnes relations avec les gouvernements is-sus de l’indépendance, qui seraient pourtant nécessaires pour que la France, outre l’Euro-pe et l’OTAN, trouve un troisième levier pour faire entendre sa voix au niveau international. Pour que la France et les pays francophones d’Afrique noire et du Maghreb, ainsi que le Québec, puissent agir ensemble sur un pied d’égalité, et éviter ainsi toute dérive néo-co-loniale, l’Organisation internationale de la Francophonie, pour peu que les Français arrêtent de la regarder avec dérision et scep-ticisme, serait assurément un vecteur impor-tant d’une mondialisation moins dominée par le Nord, moins asymétrique et surtout plus ouverte à la diversité.

Zapat’hérosRoman Bernard Enfant de la patrie

à pied. Mû par des motivations en-vironnementales et les limitations d’espace qu’implique un campus au centre-ville, le département du transport durable tente d’établir de nouveaux programmes tels que le vélo-partage ou le covoiturage.

« Notre service n’est plus uni-quement du stationnement. Ça fait cinq ans qu’on travaille sur des programmes durables », précise Danny Albert, en expliquant que c’est ce qui a permis de maintenir

le stationnement à un niveau sta-ble malgré le nombre grandissant d’inscriptions à l’Université.

Pour ce qui est de bâtir de nou-veaux lots sur le campus principal, cette option ne semble pas préco-nisée par la Division du stationne-ment et de la circulation, laquelle soutient qu’une telle pratique pourrait faire hausser davantage les prix. Comme quoi la voie éco-logique s’annonce celle de l’avenir, du moins sur le campus.

STATIONNEMENT

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le 19 novembre 2007

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Alain Dupuis

U n centre d’études bahá’íes a pignon sur rue tout près du pavillon Fauteux. On ne peut d’ailleurs s’empê-

cher d’y jeter un œil une fois arrivé à la jonction des rues Université et Copernicus. Qu’en est-il de ce cen-tre et de cette religion? La Rotonde a tenté d’en savoir un peu plus.

Un important siège social nord-américain

L ’édifi ce regroupe deux orga-nismes centraux de la foi ba-há’íe au Canada et en Amé-rique du Nord, soit l’Asso-

ciation d’études bahá’íes de l’Amé-rique du Nord (AEB) et le Bureau des relations gouvernementales de la communauté bahá’íe du Canada (BRG).

L’AEB vise le développement et la propagation de la connaissance de la foi bahá’íe en Amérique du Nord. Cette association organise une conférence annuelle nord-américaine et plusieurs forums ré-gionaux qui servent à promouvoir la foi bahá’íe par des opportunités d’échanges entre les Bahá’ís et ceux qui s’intéressent à cette foi. L’AEB se penche aussi sur l’étude acadé-mique dans ce domaine et sur la création de cours universitaires qui portent sur la foi bahá’íe. L’AEB souhaite faire le pont entre les ap-prentissages de cette foi et d’autres domaines d’études, tels que la psy-chologie et l’environnement. L’as-sociation publie ce type d’études quelques fois par année dans son recueil La Revue des études ba-há’íes.

Pour sa part, le BRG est une

agence non partisane qui entre-tient des relations avec certaines agences gouvernementales cana-diennes, dont le ministère des Af-faires étrangères, ainsi qu’avec des organismes internationaux, dont le but est d’assurer le respect des communautés bahá’íes partout où elles sont établies. Par ailleurs, la directrice du BRG, Susanne Tamás, représente les intérêts de la communauté bahá’íe du Canada au sein de la Commission des Na-tions Unies sur les questions socia-les, humanitaires et culturelles, et lutte par exemple, pour restaurer le droit des Bahá’ís à l’éducation postsecondaire en Iran, qui leur est refusée depuis 1979.

La foi bahá’íe

M ais qu’est-ce que la foi bahá’íe? Brièvement, il s’agit d’une religion prônant des principes

tels que l’établissement d’une so-ciété harmonieuse et unie, l’égalité des sexes, l’abolition de la ségréga-tion raciale, la justice économique, l’accès à l’éducation pour tous, l’éta-blissement de liens cohérents entre la science et la religion, l’adoption d’une langue auxiliaire universelle, ainsi que la création d’une confé-dération de nations pacifi ques qui maintiendrait une sécurité collec-tive.

La foi bahá’íe prend ses origines au Moyen-Orient au XIXe siècle, à la suite de la persécution et de l’exil d’un homme dénommé Bahá’u’lláh (1817-1892). Celui-ci est considéré comme un prophète, soit le dernier messager de Dieu sur terre dans la lignée qui s’étend d’Abraham à Mahomet, en passant par Moïse,

Bouddha et Jésus-Christ.La foi bahá’íe estime qu’elle est

l’une des religions qui a le rythme de croissance le plus accéléré. Elle regroupe plus de cinq millions de croyants issus de presque toutes les nationalités et classes sociales du monde. Juanita Bongartz-Perry, adjointe à la direction du Bureau des affaires gouvernementales, précise que « la communauté ba-há’íe ici à Ottawa se chiffre à plus d’un millier de croyants » et ajoute que « les effectifs ne font qu’aug-menter ».

Quel est son lien avec l’Université d’Ottawa ?

À l’exception de son empla-cement sur le campus, le Centre d’études bahá’íes n’entretient aucune re-

lation avec l’Université d’Ottawa. L’Association d’études bahá’íes est aménagée dans cet édifi ce depuis 1975 et opère indépendamment de l’Université. Aucun service particu-lier n’est offert aux étudiants non plus. Toutefois, le Centre abrite une bibliothèque de référence sur les études bahá’íes au troisième étage qui est ouverte à tous ceux qui dési-rent la consulter pendant les heures d’ouverture du Centre.

Quant à l’édifi ce, Parvin Rowhani, directrice du Centre d’études, nous a répondu qu’elle n’avait pas réalisé que son impressionnante dimension suscitait l’attention des étudiants. « Cette bâtisse loge quand même deux organismes d’importance pour la foi bahá’íe au Canada et en Amérique du Nord, en plus d’une bibliothèque de référence à l’étage supérieur », nous a-t-elle expliqué en rigolant.

À l’exception de son emplacement sur le campus, le Centre d’études bahá’íes n’entretient aucune relation avec l’Université d’Ottawa. Photo par Alain Dupuis.

Après avoir subi trois mois d’évaluations sous forme de tests, d’examens, de devoirs et de projets, c’est maintenant à notre tour d’éva-luer nos professeurs. Génial! En plus de per-dre 30 minutes de cours à remplir une évalua-tion dont on ignore l’impact véritable, on peut fi nalement se vider le coeur et cracher sur pa-pier tous nos commentaires « constructifs ».

Je vois mal l’utilité d’évaluer un cours ainsi que la performance d’un professeur lorsqu’il ne lui reste que deux semaines d’enseigne-ment avant la période d’examen. On nous dit que l’évaluation va servir pour les semestres à venir, pour améliorer les cours la prochaine fois qu’ils seront offerts. D’accord. N’empê-che qu’en début de semestre, même après avoir assisté à seulement quelques cours, les étudiants savent déjà ce qui cloche avec l’en-seignement ou avec l’organisation du contenu du cours, et pourraient le partager immédia-tement avec le professeur.

Les enseignants doivent parfois réajuster le contenu de leur cours ou encore la diffi culté

des travaux assignés lorsqu’ils réalisent que leur groupe est plus faible ou bien plus fort que dans le passé. C’est en évaluant les étudiants tôt durant le semestre que les professeurs peuvent déceler des problèmes potentiels. Parallèlement, ces évaluations mi-semestriel-les permettent aux étudiants de mesurer leurs performances et de réaligner le tir avant la fi n du semestre. Pourquoi n’existerait-il pas de mécanisme semblable permettant aux profes-seurs de réajuster leurs techniques avant qu’il ne soit trop tard?

Une évaluation de cours effectuée plus tôt durant le semestre pourrait épargner certains problèmes aux étudiants qui ne veulent pas toujours se plaindre en personne au profes-seur lorsqu’ils sont insatisfaits de l’enseigne-ment. Ça éviterait aussi une accumulation de frustration qui ressort lors de l’évaluation de la fi n novembre, souvent sous forme d’une cri-tique plus sévère qu’elle ne mérite de l’être.

Il faut aussi penser qu’une classe d’étu-diants possède une certaine dynamique qui

sera fort probablement différente de celle de la prochaine classe. Si un professeur décide de réajuster ses techniques d’enseignement pour son prochain groupe suite à une évalua-tion négative, rien ne garantit que le nouveau groupe répondra positivement à ces change-ments. Il semblerait beaucoup plus logique de mettre à profi t les suggestions concernant l’enseignement auprès de la même classe qui en a fait l’évaluation.

Sur le site internet de l’Université d’Ot-tawa, on y explique que « les professeurs peu-vent également choisir d’évaluer leur cours à la mi-session en demandant aux étudiants de remplir un questionnaire non offi ciel, dont les résultats ne seront utilisés que par eux ». C’est bien d’apprendre que cette pratique leur est suggérée, mais je n’ai jamais eu connais-sance d’un professeur à l’U d’O qui se donnait la peine de créer une évaluation non offi cielle de son cours.

Je n’ai également jamais connu de profes-seur qui ajoutait des questions personnalisées

à l’évaluation offi cielle de cours, bien qu’il ait la possibilité d’ajouter jusqu’à dix questions supplémentaires adaptées aux spécifi cités du cours évalué. Avec l’ajout de ces questions, les étudiants seraient peut être portés à prendre plus au sérieux ces évaluations, qui autrement manquent grandement de pertinence.

C’est présentement un sous-comité du Comité du Sénat sur l’enseignement qui dé-cide des questions formant les évaluations de cours. Le site internet de l’Université indique que ce groupe, qui comprend six enseignants, un représentant de la Fédération étudiante ainsi qu’un autre de l’Association des étu-diants diplômés, « se réunit de six à huit fois par an pour s’entendre sur des questions en-tourant l’évaluation de l’enseignement et des cours ». C’est donc à se demander ce qu’ils ont bien pu faire depuis les deux dernières années, alors que les questionnaires d’évalua-tion des cours sont restés inchangés depuis l’hiver 2005.

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J’écris donc je pense

Pour des évaluations de cours plus pertinentsAndréanne Baribeau, chef de pupitre, Actualités

Regard sur un centre d’études peu connuCENTRE D’ÉTUDES BAHÁ’ÍES

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2 • Volume LXXV • No. 2 www.larotonde.ca • 112 • Volume LXXV • No. 210 • www.larotonde.ca

le 12 novembre 2007

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POUR MET TRE LES PENDULES À L’HEURE

FÉUO » PRÉVISIONS » L’EXÉCUTIF

À trois mois des élections à la Fédération étudiante (FÉUO), les alliances se forgent et les couteaux s’aiguisent.

Plusieurs doutes planent toujours quant au nombre de candidats offi ciellement prêts à se tailler une place au

sein du comité exécutif de l’an prochain. Reste qu’il y a longtemps que plusieurs personnes lorgnent certaines

positions. La Rotonde publie en exclusivité une analyse approfondie de François-Olivier Dorais des ru-

meurs qui alimentent les conversations des derniers jours.

L a politique étudiante s’ap-parente à bien des égards à la dynamique qui prévaut à d’autres paliers gouverne-

mentaux. À l’instar des élus mu-nicipaux, provinciaux et fédéraux, nos politiciens étudiants doivent rendre compte de leurs décisions et de leurs agissements devant un électorat. En retour, celui-ci accepte de leur confi er un certain montant d’argent nécessaire à la gestion des services, des com-merces et des différentes activités sur le campus. En clair, lorsqu’un groupe d’élus doit rendre des comptes à son corps électoral avec l’assistance de ressources (qui se chiffrent dans ce cas-ci à près de 13 millions de dollars), il entre inévitablement dans un jeu politi-que qui implique à un moment ou un autre une lutte de pouvoir.

Le présent dossier vise d’em-blée à informer notre lectorat de la tenue d’élections annuelles à la Fédération étudiante les 12, 13 et 14 février prochain de même qu’à présenter les prétendants qui ont su manifester suffi samment leur intérêt de briguer un poste. Comme à chaque année, la cam-pagne électorale s’entamera dès le 11 janvier, soit le jour suivant la date limite pour déposer sa candi-dature. Les postes soumis au suf-frage seront tous ceux du comité exécutif de la FÉUO, soit le poste de président, de vice-président aux fi nances, de vice-président aux affaires sociales, de vice-pré-sident aux affaires universitaires, de vice-président aux affaires étu-diantes et de vice-président aux communications. Ces positions sont aujourd’hui respectivement détenues par Pam Hrick, Dean Haldenby, Matthiew A. Joseph, Seamus Wolfe, Danika Brisson et François Picard.

LE PRESIDENCE

D’emblée, si un regret immense risque d’envahir nos lecteurs aujourd’hui, c’est sans doute à la pensée qu’aucun prétendant ne ronge son frein pour la prési-dence. Il est désormais offi ciel que Hrick ne briguera pas un second mandat à titre de présidente de la Fédération étudiante. Jeune fem-me ambitieuse, on ne saurait tou-tefois dire pour le moment quelles raisons justifi ent son choix. Cer-tains invoquent son désir de me-ner une vie politique plus active à l’extérieur du campus, d’autres nous rapportent qu’après six an-nées d’engagement en politique étudiante, elle croyait qu’il valait mieux passer le fl ambeau.

Par-delà toute spéculation qui pourrait se faire quant à la succession de Hrick, plusieurs conversations informelles nous laissent toutefois supposer que Haldenby et Picard seraient intéressés par le poste. Advenant qu’ils posent leur candidature, ces adversaires pourraient faire de l’ombre à la principale concernée. Fort de son expérience de gestion-naire des immeubles et de vice-président aux fi nances à la FÉUO, Dean pourrait faire le grand saut sans que cela ne soit une surprise. De son côté, Picard, qui a gran-dement pris part au virage social et progressiste de la FÉUO et qui s’est notamment fait remarqué avec sa participation au sein du mouvement Réduisez les frais, pourrait également l’emporter. Celui-ci refuse toutefois de confi r-mer ses intentions véritables et dit « ne pas vouloir se fermer de portes ».

Contre toutes attentes, le can-didat défait au poste de vice-pré-sident social l’an dernier, Domi-nique Aebi, penserait également tenter sa chance pour la présidence selon une source anonyme. C’est notamment suite aux pressions de ses pairs qu’il s’était présenté en 2007. Sans mener de campa-gne, le candidat fantôme avait récolté, à la surprise de plusieurs, 30% des votes face au candidat élu Matthiew A. Joseph. Si cet ap-pui ne fut pas conjoncturel, Aebi, présentement vice-président aux fi nances de la l’Association des étudiants en sciences, pourrait devenir un joueur à considérer.

COMMUNICATIONS

Austin Menyasz semblait éga-lement avoir manifesté un intérêt pour la présidence. Or, devant un Haldenby au parcours jusqu’ici presque sans faute et une Hrick bien en selle, c’est plutôt pour de-venir vice-président aux commu-nications que Menyasz mènera sa cabale politique. Reste que c’est dans le sillage des récents imbroglios survenus au sein de l’Association étudiante en études politiques, internationales et en développement, dont il est prési-dent, qu’il briguera ce mandat. De fait, sa décision de rester en poste contre la volonté des autres mem-bres du comité exécutif et de 62% des membres votants présents lors de l’Assemblée générale du 19 septembre dernier, tenue suite à plusieurs accusations sévères à son endroit, mine sa crédibilité.

Cela étant dit, il semble que Menyasz ne sera pas seul dans

sa lutte depuis que Julie Sé-guin, actuelle vice-présidente aux communications francopho-nes de l’Association étudiante de la Faculté des arts, à confi rmé à La Rotonde son désir de poser sa candidature pour ce poste. On se souvient que Séguin avait reçu en avril dernier la Bourse Bouchard-Latreille à titre de bénévole excep-tionnelle de la FÉUO.

Nicolas Séguin, coordon-nateur du nouveau Centre de bi-linguisme et tout récemment élu président de l’ACFO d’Ottawa, a lui aussi confi rmé vouloir dépo-ser sa candidature en janvier pro-chain. Toujours en réfl exion, Sé-guin refuse de dévoiler quel poste il souhaiterait occuper. N’empê-che que son respect profond pour le bilinguisme et sa maîtrise des deux langues offi cielles feraient de lui un candidat idéal pour le poste de vice-président aux com-munications.

FINANCES

Il ne saurait être question tou-tefois de diminuer l’importance du poste de vice-président aux fi nances. Reconnu pour sa char-ge de travail considérable, cette position pourrait très bien être convoitée par nul autre que Jus-tin Poirier, actuel président du Conseil étudiant Telfer, qui a af-fi rmé « considérer » cette option en entrevue avec La Rotonde. Idem pour la coordonnatrice des campagnes à la FÉUO, Céleste Côté, qui, aux dires de plusieurs, souhaiterait succéder à Haldenby. Cette dernière semble toutefois ne pas exclure la possibilité de faire campagne pour la présidence. Haldenby n’a également pas exclu la possibilité de solliciter un se-cond mandat.

AFFAIRES UNIVERSITAIRES

L’archétype de l’étudiant activis-te à la FÉUO, Seamus Wolfe, compte sans hésitation solliciter un second mandat. Si on en croit les dernières nouvelles, il devra se mesurer à Ryan Kennery, représentant du Bureau des gou-verneurs au Conseil d’administra-tion de la FÉUO. Personnage très médiatisé sur le campus, Kennery est le sujet de nombreuses ru-meurs, lesquelles le pressentent également pour le poste de prési-dent. N’empêche que son français boiteux risque de lui faire échouer l’examen de bilinguisme, une épreuve que tout candidat se doit de réussir en vue de se présenter aux élections.

AFFAIRES ÉTUDIANTES

Le poste de vice-président aux af-faires étudiantes sera très convoi-té. Danika Brisson est certes dans son élément et compte bien briguer un second mandat. Res-te que, selon plusieurs sources, Brigitte Morin, coordonnatrice du développement durable à la FÉUO, n’étant pas satisfaite du travail de Danika, souhaiterait peut-être faire campagne contre celle-ci. Par ailleurs, Geoff Pa-rent, le plus proche rival de Brisson lors de la dernière cam-pagne électorale, pense tenter de nouveau sa chance pour le poste à l’élection de février et ce, aux côtés cette fois-ci de Amanda Bradley, coordonnatrice du Centre d’entraide, qui, semble-t-il, lorgne sérieusement le poste depuis un certain temps. Quant à Laurice Abi-Rashed, elle pas-sera fort probablement son tour suite à la défaite amère de l’an dernier.

AFFAIRES SOCIALES

C’est fi nalement à la grande sur-prise de plusieurs que Nicolas Laplante déposera sa candidatu-re pour le poste de vice-président social. Sa précieuse expérience en tant que coordonnateur de la Banque alimentaire à la FÉUO et sa présence active sur le campus font en sorte que sa décision est accueillie favorablement par une importante frange de la popula-tion étudiante. Aux dernières nou-velles, il semble que Joël Larose, actuel vice-président aux fi nances de l’Association des étudiant(e)s en communication, convoite lui aussi le poste. La lutte laisse ainsi présager des échanges po-tentiellement musclés; d’un côté, Laplante semble épouser une vi-sion beaucoup plus alternative et progressiste de la vie sociale sur le campus et de l’autre, Larose serait plutôt conservateur dans ses déci-sions, notamment en ce qui a trait à la semaine 101.

PASSE LEUR TOUR

Pour démystifi er certaines ru-meurs, il est désormais confi rmé que Brittany Jukes, Maxime Mi-chel, Fritz-Gerald Morriseau, Chris Millward et Mike Fancie ne poseront pas leur candidature cette année. Matt Joseph, vice-président social de la FÉUO et membre du comité électoral, a lui aussi choisi de ne pas se présenter en janvier.

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le 19 novembre 2007

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Blaise D. GuillotteClaude [email protected] Arts & CultureClaude Rochon

Nouvellement fondé, le Collectif de musique d’Ottawa allie et confec-tionne. L’initiative ras-

semble hebdomadairement une trentaine d’individus avec un inté-rêt commun pour la création mu-sicale spontanée. Développement de la vision d’un groupe d’étudiant de l’Université, dont font partie Sté-phane Laurence-Pressault et André David, le groupe a une forte teneure sociale et créative qui se traduit par un potentiel philanthropique.

Les sessions du Collectif, tenues au Café Alt du pavillon Simard tous les jeudis après-midi, sont ouvertes à tous, indépendamment de l’ins-trument ou du niveau d’expertise. Le rassemblement est constitué de francophones et d’anglophones, et le canal de communication préva-lant est la musique.

Fondé suite à la découverte d’un

regroupement de joueurs de tam-tam au parc Major’s Hill et au constat de son effet propagateur, le groupe a décidé de transposer l’activité au campus, selon le même modèle. Tel que l’explique André David, « on uti-lise la musique pour rassembler les gens. » Ambitieux, le projet est dans sa phase initiale et n’a pas encore les ressources nécessaires pour être reconnu comme étant plus qu’un rassemblement de musiciens. Ainsi, le but présentement est de faire plus de publicité, de regrouper davanta-ge de musiciens, d’exploiter un plus grand éventail d’instruments et de propager la philosophie.

Souhaitant réduire l’hostilité et les froids sociaux, Laurence-Pressault déclare qu’un tel concept « rend la communauté étudiante plus soli-daire par la musique. » Selon lui, celle-ci brise les barrières qui font de nous tous des étrangers.

Cet objectif est apparemment at-teint et l’esprit de groupe se fait res-

Nathalie Lauzon

Le Club de protographie Po-larisé de l’Outaouais présen-tera un exposé sur la carrière et les défi s de Richère David,

artiste photographe, dans le cadre de l’activité portes ouvertes. Cette activité présentée au grand public se déroulera à la Salle Jean-Despréz de la Maison du Citoyen.

Richère David est à l’origine de la plus grande mosaïque de visages d’en-fants au monde intitulée « Hommage en visages ». C’est avec l’équipe du Réseau Familles d’aujourd’hui, que la formée de 2007 visages, notamment ceux de Céline Dion et de son fi ls, a été mise sur pied et offerte à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal.

David a commencé sa carrière en

1999. Acclamée aujourd’hui pour son professionnalisme et son talent exceptionnel, elle a fait son entrée à Los Angeles en 2001, mais c’est au Québec, dans notre région plus par-ticulièrement, que la photographe réalise la plus grande partie de ses projets. « C’est excitant de rencon-trer les amateurs de photographie de la région, nous allons partager notre passion ensemble » dit-elle « Mais bon, avouons que je suis beaucoup plus confortable derrière la caméra que derrière un micro! », ajoute-t-elle en riant. Effectivement, la plus grande passion de Richère consiste à reproduire chaque moment de la vie avec émotion et lumière.

Richère David sera à la Salle Jean-Despréz lundi le 26 novembre prochain, entrée libre.

Maxime Brière

Encore cette année, Silence en coulisses ! a su charmer avec le jeu méticuleux des comédiens et la « chorégra-

phie » de la metteure en scène Sylvie Dufour. Chorégraphie, car les inter-prètes ont fait un véritable travail physique afi n d’apporter justesse au texte. Le plus gros défi selon Dufour, « c’est de renouveler l’expérience, car une reprise crée des attentes. Il faut non seulement reproduire le phénomène, mais aller plus loin.» C’est en rajoutant simplement quel-ques scènes, dont une mettant en vedette le personnage attachant de Chanda Legroulx, que la mise en scène s’est fait peau neuve. Ceci ap-

porte aux couleurs déjà instaurées des précisions qui rendent le tout de plus grande qualité. La seule la-cune de cette mise en scène est la longueur du premier acte. Quoiqu’il ne puisse pas y avoir de coupure, c’est une erreur de l’auteur d’avoir fait en sorte que cet acte soit aussi redondant.

Dans cette grande distribution, principalement composée de comé-diens de la région d’Ottawa, deux nouveaux comédiens ont su se faire une place. Constant Bernard et Vin-cent Poirier, tous deux diplômés de l’Université d’Ottawa en théâtre, ont apporté des éléments rafraîchissants, bien à eux, sans toutefois enlever les éléments clés de la mise en scène ori-ginale. Le truc d’après la metteure en

scène, c’est « de travailler à partir du comédien comme tel et de s’y ajuster, sinon on peut passer à côté de choses intéressantes ».

Avec divers déplacements, en-trées et sorties des comédiens, des portes qui s’ouvrent et se referment, des accessoires se trouvant un peu partout sur la scène et de nom-breuses culbutes, la pièce adopte un genre rare qui aurait plu aux grands Guimond et Gélinas. Tout de même c’est grâce à la conservation du format original que le public se retrouve voyeur dans cette comédie sens dessus dessous.

Silence en coulisses ! sera à l’affi che de la Nouvelle Scène jusqu’au 24 novembre.

Les sessions du Collectif, tenues au Café Alt du pavillon Simard tous les jeudis après-midi, sont ouvertes à tous, indépendamment de l’instrument ou du niveau d’expertise. Photo par Claude Rochon.

COLLECTIF DE MUSIQUE D’OTTAWA

Faire le boeuf pour la philanthropie

Silence en coulisses ! sera à l’affi che de la Nouvelle Scène jusqu’au 24 novembre. Photo par Théâtre du Trililium.

Peau neuve THÉÂTRE

Exposé sur l’artiste derrière les 2007 visages

CONFÉRENCE DE RICHÈRE DAVID

sentir lorsque, parfois, plus d’une trentaine de gens participent. Notant ce succès, Laurence-Pressault espère un futur plus stable qui permettrait l’organisation de concerts. Par l’entre-mise d’événements musicaux, le Col-lectif de musique d’Ottawa pourrait

alors amasser des fonds qui seraient ensuite envoyés à des collectifs mu-sicaux de pays en voie de développe-ment, ou qui pourraient être dirigés vers diverses causes sociales. Les déli-mitations de la communauté seraient alors étendues par la médiation de la

musique : « La musique, c’est une des façons les plus simples de réunir les gens, » explique Laurence-Pressault. Ainsi, l’initiative joue sur les cordes de la culture universelle de la musique avec de bonnes intentions. Vivement qu’ils sortent du sous-sol de Simard.

Arts et Culture

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le 19 novembre 2007

www.larotonde.ca • 13

Roxanne Dubois

L ’isolement et la solitude de-viennent une affaire à deux dans la pièce Les cloisons présentée au Studio Léo-

nard-Beaulne les 15, 16 et 17 no-vembre derniers. Le texte de Jaques Languirand, dans une mise en scène de Martin Cadieux, candidat à la maîtrise en théâtre, pose un regard sur la quête de l’autre qui peut s’avé-rer être plus près qu’on le pense.

Les cloisons (1962) est une pièce en un acte livrée par deux comé-diens, en l’occurrence Olivier Nadon et Julie Grethen. Ces deux personna-ges sont voisins, mais ne se connais-sent pas. En fait, ils se connaissent seulement par le biais des commu-nications hypothétiques qu’ils en-tretiennent au travers du mur fi n qui les sépare. Ils interprètent les bruits, les pas, les apparitions aux fenêtres comme des signes, tentant peu à peu de deviner quel genre d’être partage leur quartier. Ils pas-

seront par toute la gamme d’inter-prétation, du vieux pervers à la laide sans intérêt; ils s’enverront chacun des signaux et tenteront de déchif-frer les actions de l’autre.

Les comédiens laissent ainsi transparaître les diverses émotions de la pièce, de l’espoir à la tendresse, en passant par la violence et l’aban-don. On sent l’isolement des deux personnages qui meurent d’envie de se réfugier dans le confort de la com-pagnie de l’autre, mais leurs démar-ches demeurent individuelles. L’idée de deviner la présence de quelqu’un près de soi attire son lot de sensua-lité que les deux comédiens étayent allègrement, livrant un texte soigné et attachant.

Le décor et la scénographie pro-longent la symétrie de l’espace et de l’être que l’on retrouve dans la pièce. Côte à côte dans leur apparte-ment, les comédiens évoluent dans un espace double, à la fois cloison-né et partagé. Des détails viennent compléter le dialogue de sourds, par

exemple quand les personnages se mettent tous deux à parler à leur li-vre, debout sur une table, pour fein-dre l’interaction avec l’autre. Ils ne réussissent pourtant jamais à fran-chir cette barrière et seront confi nés à leur espace, à leur conversation unidirectionnelle.

En somme, le public passe un beau moment en assistant à une pièce tendre mais percutante, pré-sentant des comédiens coquets et une ambiance sonore et lumineuse bien adaptée. Les cloisons est aussi une pièce à redécouvrir par la lec-ture puisqu’il s’agit de l’une des dix pièces de Jaques Languirand, cet auteur, philosophe et animateur de radio émérite.

Prochainement au Département de théâtre, la pièce Tiens, il est neuf heures d’Eugène Ionesco, mise en scène par Philippe Soldevila, qui sera présentée à la Salle académi-que du 27 novembre au 1er décem-bre.

Roxanne Dubois

U n air de bon vieux temps s’est installé, vendredi dernier, au Café Nostal-gica. Quelques membres

du Soul Jazz Orchestra sont venus complémenter de leurs voix et ins-truments le spectacle d’IGIT et la communauté du petit monde, un concert qui a certainement éloigné les esprits des premiers fl ocons de l’hiver, du moins, le temps d’une soirée.

De retour en sol ottavien, An-toine Barrau a ramené de Paris des airs de chanson française qui ont d’abord évolué en reggae pour devenir tout autre chose, mêlant la samba à l’électronique, un style de musique unique en son genre. Chose certaine, Barrau et son

complice Peouze ont sans aucun doute retrouvé le grand charme du petit monde qu’est celui du Café Nostalgica, où Barrau avait fait ses premiers pas sur scène, un peu en même temps que le Soul Jazz Orchestra. C’est ainsi que les membres des deux formations ont retrouvé leur complicité sur scène, rappelant ainsi le concert qu’ils venaient de donner la veille, au Mercury Lounge.

La première partie grandement basée sur des airs qui évoquaient vaguement Tryo et Jean Leloup, al-lant chercher le lyrisme de la chan-son française fusionné à des airs parfois reggae. Deux autres parties sont venues s’ajouter au spectacle et ont laissé place à l’évolution vers un son d’ambiance, de groove, ou même de lounge, idéal pour une fi n

de soirée. Descendus de France pour faire

connaître le mouvement under-ground français, les musiciens ont gardé la foule plus qu’atten-tive, même très impliquée dans leur spectacle jusqu’aux petites heures du matin. La musique très colorée représentait un peu, aussi, la musique et le projet de KIES (Kollecktif indépendant d’échange sonore), dont Barrau est membre.

N’ayant pas encore réalisé d’al-bum conjoint, des extraits sont disponibles pour l’écoute sur leur compte MySpace. Aussi, le Café Nostalgica accueille de nombreux spectacles pendant la semaine. Pour la programmation complète, consultez le www.gsaed.ca/cafe-nostalgica.

IGIT et la communauté du petit monde

Les deux côtés de la cloison

Dè T’a Hoti Ts’eeda: We Live Securely by the LandQuand? Jusqu’au 16 décembreOù? Galerie d’art de l’Université Carleton, 1125 Colonel By

Haunt de Sarah Hatton et Amy ThompsonQuand? Jusqu’au 2 décembreOù? Dale Smith Gallery,137 avenue Beechwood

Orientalism & EphemeraQuand? Vernissage le 22 novembre à 17h30Où? Galerie d’art d’Ottawa, 2 avenue Daly

RedQuand? Jusqu’au 25 novembreOù? Galerie Cube, 7 avenue Hamilton Nord

ARTS VISUELS

CALENDRIER DU 19 AU 25 NOVEMBRE 2007

Moi chien créole, de Bernard LagierQuand? Du 21 au 24 novembreOù? Centre national des Arts, 53, rue ElginCombien? Étudiant: 17$ Régulier: 31,50$

Périmètre, de Frédéric BlanchetteQuand? Jusqu’au 8 décembreOù? Espace René-Provost, 39 rue Leduc, Gatineau (secteur

Hull)

MUSIQUE

Langue de chemiseQuand? Le 20 novembre à 21h30Où? Le Où Quoi, 48 rue Laval, Gatineau (secteur Hull)

Boogie Wonder BandQuand? Le 21 novembre à 20h30Où? Théâtre des Quatre Soeurs, 156 rue Principale,

Saint-André-Avellin

THÉÂTRE

Soirée des arts no3Quand? Le 22 novembre à 19hOù? Café Bar Elixir au pavillon Brault de l’UQO, 101 rue

Saint-Jean-Bosco, Gatineau (secteur Hull)

Les talents du mondeQuand? Le 23 novembre de 17h è 21hOù? 1848

Soirée de comédie au profi t de Big Brothers and Big Sisters of Ottawa

Quand? Le 23 novembre de 19h à 22hOù? Pineview Municipal Golf Course, 1471 Blair Road,

Gloucester

Spins and NeedlesQuand? Le 23 novembre à 20hOù? Montgomery Legion Hall, 330 rue Kent

Cercle des conteurs de HullQuand? Le 19 novembre à 19h30Où? Centre Quintessens, 106 boul. Sacré-Coeur, Gatineau

AUTRES

CAFÉ NOSTALGICA

U D’O » THÉÂTRE

Arts et Culture

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le 19 novembre 2007

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Valérie Mandia

En jouant sur les clichés qui polluent nos discours so-ciaux, McLachlan fl otte en-tre ciel et terre, entre le vrai

et le faux. Les vérités teintées de gris de l’artiste de Chelsea posent un regard sur les déchirures que les humains prennent plaisir à enfan-ter.

Présentant des huiles sur toile, le peintre joue sur une technique qui amalgame réalisme et ludisme. McLachlan est en quelque sorte un pendule enduit de gris, se ber-çant entre le noir et le blanc. « Je représente ce à quoi je pense et parcours les thèmes universels en passant par l’amour, la mort, la destruction, la trahison, la religion. Il est question de déchirement, de relations brisées. L’humanité se détériore », raconte McLachlan. Le peintre nous présente des hommes mélancoliques qui semblent avoir perdu leur liberté, alors que la fem-me revêt une cagoule virile. Selon Fernand Michel, artiste émergent, « l’homme est présenté comme le trophée de la femme, comme un rê-veur, une victime. La présence du bleu dans la peau des personnages est pour moi symbole de blues, de spleen, de mal de vivre.»

L’artiste brise les frontières qui rendent les arts étanches. Des élé-ments sculpturaux font parfois partie intégrante de ses surfaces bi-dimensionnelles, en y laissant une délicieuse trace que seuls les plus observateurs peuvent discerner.

Amalgame des arts

Le vernissage de Vérités teintées de gris a eu lieu vendredi le 9 novembre au Centre d’exposition Art-

image de la Maison de la Culture à Gatineau. Pour l’événement, un extrait d’une scène de danse contemporaine créée en 2003 par la chorégraphe franco-ontarienne Anick Bouvrette s’est incorporée à la série de tableaux de Reid. Inti-tulée Ludivine, cette performance

a su établir un dialogue entre deux formes artistiques. L’idée de cette pièce a été adaptée à l’espace in-time d’une petite galerie, alors que l’interprète était contrainte par les quatre murs qui l’entouraient. La chorégraphe, aussi directrice ar-tistique de la nouvelle compagnie Tara Luz Danse en Outaouais et récipiendaire du Prix pour les ar-tistes à mi-carrière de 2007 dé-cerné par le Conseil des arts d’Ot-tawa, commente la présentation : « Les gestes de la chorégraphie reprenaient certains éléments des tableaux de Reid, comme un ballon ou des ampoules, tout en étant contraints par l’espace fermé qu’on ne retrouve pas au théâtre. Il s’est alors développé une rela-tion intéressante entre œuvres et corp vivant. »

Chantale Rodier, artiste locale, était du même avis : « J’apprécie particulièrement l’interrelation des arts, le décloisonnement des diffé-rents médiums. On remarque que des notions reviennent dans tous les arts et que les artistes ont de préoc-cupations communes. »

Marie-Hélène Giguère, profes-seure de peinture à l’Université du Québec et coordonnatrice des es-paces d’expositions de la Maison de la Culture, est d’avis qu’« il y a une grande évolution en danse contem-poraine comme en arts visuels. Les gestes artistiques sont inusités et inattendus. » Après avoir fait valser les toiles de Reid, Marie Hélène a pu observer une grande complicité en-tre chaque tableau.

L’exposition sera présentée jusqu’au 13 janvier 2008. La galerie Art-image est ouverte de 13h à 17h30 du mardi au vendredi, et de midi à 16h les samedis et dimanches. L’entrée est libre en tout temps. Restez aux aguets, car la performance pour-rait avoir lieu une seconde fois à la galerie.

En avril prochain, Anik Bou-vrette présentera Ludivine et un extrait de sa nouvelle œuvre, Ce souffl e qui m’habite, à La Nouvelle Scène.

À chaque fois que je passe devant le Second Cup de la bibliothèque Morissette, j’ai une envie folle de crier à la tête des étudiants des choses que je ne peux pas me permettre d’écrire ici. Je laisse à votre imagination dé-bridée le soin d’apposer à mes lèvres ces dou-ces paroles. Le volume de ma voix augmente dans mon esprit quand je monte aux étages supérieurs et que je dois me frayer une place entre les quelques automates parlant de leur fi n de semaine à venir à tue-tête, cellulaire à la main. Et que dire de ces étudiants qui, por-table à la main, bavardent sur MSN ou jouent à Warcraft pendant que le professeur donne son cours. Ce sont bien entendu les premiers à se plaindre de leur note par la suite.

Qu’est-ce que cette introduction peut bien vouloir dire? Pourquoi cette montée de lait soudaine contre les cellulaires et les go-belets de café vides entre deux livres? Parce que ce ne sont là que quelques symptômes d’une culture étudiante déficiente, en déclin ou totalement inexistante. On se comporte dans un lieu d’une certaine manière. On ne se comporte de la même manière dans un bar ou dans un théâtre. Le lieu est aus-si constitutif des agents et les agents sont constitutifs des lieux. Il s’agit là d’un dou-ble mouvement fondateur qu’on ne peut pas ignorer.

Dans une lettre adressée au quotidien Le Droit la semaine passée, des étudiants

de l’Université ont dénoncé avec raison la commercialisation de cette enceinte. Or ce n’est pas seulement l’enceinte qui change, ce sont également les agents qui deviennent maintenant des clients. Des clients qui exigent un service, qui exigent que les enseignants travaillent pour eux et non l’inverse. Cela à pour conséquence des étudiants qui « punchent » au début de leur cours et à la fin. Qui conçoivent leur diplôme comme un indicateur de l’échelle salariale dans leur futur emploi. Pas sur-prenant alors de voir une inertie totale dans la vie communautaire et sociale du campus. Les étudiants ne comportents plus commes des gens avide de savoir. C’est cela

la transformation profonde qui se déroule dans le lieu qu’est l’Université. D’un lieu de savoir il devient un espace commercial où déambulent des clients.

Le phénomène s’inscrit dans une perspecti-ve bien plus large. N’empêche, il serait grand temps de sonner l’alarme pour sauver ce que Michel Freitag appelle « le naufrage de l’Uni-versité ». Dommage que la seule foule mobi-lisée pour le Second Cup soit celle qui fait la fi le pour un bon café chaud. Dommage que nos leaders étudiants manquent de vision et n’aspirent pas à mieux. Peut-être ne sont-ils que le simple refl et de leur population estu-diantine…

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Mot de Cambronne

Pour une culture étudiante renouvelée

Blaise D. Guillotte, chef de pupitre, Arts et Culture

Le vernissage de Vérités teintées de gris a eu lieu vendredi le 9 novembre au Centre d’exposition Art-image de la Maison de la Culture à Gatineau. Photo par Valérie Mandia.

Entre corps et toile…ARTS VISUELS

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le 19 novembre 2007

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Simon [email protected]

SportsLes Gee-Gees toujours invaincusBASKET-BALL MASCULIN

Romain Guibert, Simon Cremer

U ne performance magis-trale des piliers de l’équi-pe a permis à Ottawa de conserver une fi che

parfaite de 3-0. Les Gee-Gees ont vaincu, vendredi, les Golden Hawks de Laurier par la marque de 73-68. C’était le premier match de la saison à domicile.

La troupe de Dave Deaveiro a connu un solide début de rencon-tre. Grâce à un dunk spectaculaire de David Labentowicz, elle pre-nait les devants 11-4. Puis Lau-rier a offert de nombreux contres aux Gee-Gees, qui ont pu instal-ler leur machine offensive. Dax Dessureault a inscrit dix points et Donnie Gibson a réussi deux tirs du centre-ville pour donner une avance de 34-24 à son équipe à la mi-temps. « Laurier a joué un bon match, ils étaient bons défensive-ment, affirmait Deaveiro. Mais on a été en mesure de convertir nos revirements ».

Par contre, Laurier (0-3) a essayé de revenir de l’arrière au troisième quart. Josh Gibson-Bascombe s’est alors attiré les foudres de son en-traîneur pour ses lacunes en dé-fense. Mais c’était sans compter sur l’appui de son coéquipier Sean Peter en attaque. En effet, le Gris et Gre-nat a profi té de sa performance re-marquable au troisième quart pour limiter les dégâts à 58-50.

Deaveiro mettait en cause la fai-blesse de son équipe à prendre les rebonds. C’était donc le mot d’or-dre pour le dernier quart : « Ils [Laurier] ont réussi leurs tirs et on n’a pas pris nos rebonds. On s’est fait dominer au panier. On devait aller plus en attaque et prendre ces rebonds ».

Les Golden Hawks, qui se voyaient octroyer un lancer franc à cause d’une foule ottavienne trop survoltée derrière eux, conti-nuaient leur remontée au dernier quart. Ils ont même réussi à réduire leur retard à un point, et ce pour la première fois de la rencontre. Mais Peter et Gibson-Bascombe, avec des soirées respectives de 21 et 16 points, ont continué leur travail de démolition pour empêcher Laurier de prendre l’avant. Ottawa n’a donc jamais traîné de l’arrière en 40 mi-

nutes, même si ils ont failli se brû-ler à la fi n.

Ottawa a continué sur sa lancée, et a maintenu sa fi che parfaite, en s’imposant par la marque de 71-58 sur les Warriors de Waterloo sa-medi soir.

C’est un premier quart des plus spectaculaires qui a permis aux Gee-Gees de prendre le contrôle quasi-total du match. D’entrée de jeu, Sean Peter, encore une fois, a fait plaisir à la foule nombreuse rassemblée au pavillon Montpetit avec plusieurs paniers spectaculai-res au premier quart. Les hommes de Dave Deaveiro ont constamment mis la pression sur Waterloo, for-çant revirement après revirement. Ottawa menait par la convaincante marque de 25-7 après le premier dix minutes de jeu.

Vraisemblablement en vitesse de croisière, les Gee-Gees ont mainte-nu le contrôle du match avec un jeu très agressif, empêchant les War-riors de s’organiser en attaque. Le Gris et Grenat menait 40-24 après une demie.

Waterloo a cependant repris du poil de la bête au retour des vestiai-res. David Burnett a été le meilleur pour les Warriors, terminant la soi-rée avec 13 points et cinq rebonds. Burnett a par contre été parmi les joueurs les plus pénalisés de Wa-terloo. Le jeu déterminé en attaque des Gee-Gees a à plusieurs reprises poussé les Warriors à la faute, per-mettant à Ottawa de conserver son avance.

Peter a mené les siens, totalisant 26 points et sept rebonds. Josh Gib-son-Bascombe suit, avec une récolte de 15 points.

Malgré une victoire convaincan-te, l’entraîneur-chef David Deaveiro n’était pas entièrement satisfait de ses troupes. « Nous avons alloué trop de revirements en défensive, et il reste quelques détails à régler en attaque. C’est diffi cile de jouer avec l’intensité que nous avons eue au premier quart pendant tout un match, mais nous avons un certain de nombre de choses à travailler. »

Les Gee-Gees affronteront les Lancers de Windsor vendredi soir prochain, une équipe classée deuxième au pays, avant de recevoir la visite des Mustangs de Western samedi.

David Labentowiscz (numéro 30) et ses coéquipiers sont toujours parfaits en ce début de saison de basket-ball masculin. Les Gee-Gees ont remporté leurs deux premiers matchs à domicile la fi n de semaine dernière. Photo par Simon Cremer.

Ottawa 73 Laurier 68Ottawa 71 Waterloo 58

Sports

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Sports le 19 novembre 2007

16 • www.larotonde.ca

Romain Guibert, Simon Cremer

L e duel entre Sarah Van Hooy-donk et Amanda McDonald a fait des étincelles, vendredi, au pavillon Montpetit. C’est

fi nalement McDonald qui a permis à Laurier d’infl iger une quatrième dé-faite en autant de matchs à Ottawa; celle-ci par la marque de 69 à 60.

Pourtant, ce sont les Gee-Gees (0-4) qui ont pris l’avance après un quart, profi tant de l’indiscipline de Laurier. L’effort déployé en attaque était aussi soutenu par la défense, qui réussissait plusieurs blocs im-portants. « C’était le premier match à domicile, elles étaient nerveu-ses », confi ait l’entraîneur Carlos Brown. « Je pensais qu’elles allaient évacuer ça après la première demie, parce qu’elles avaient eu un bon dé-but ».

Mais les Golden Hawks (4-1), par l’entremise de McDonald, ont pris

Ottawa à leur propre jeu. Leur avan-ce de 27-20 à la demie était en gran-de partie dûe aux lancers francs.

Lors d’une troisième période très animée, le Gris et Grenat, inspiré par Van Hooydonk, a entamé un re-montée. Mais la jeune équipe otta-vienne, dont la frustration augmen-tait, était à nouveau indisciplinée. C’est ce qui a ouvert la porte à l’of-fensive de Laurier. Les Hawks ont donc pris une confortable avance après trois quarts, menant 49-38.

Ottawa n’avait pas les ressour-ces nécessaires pour appuyer Van Hooydonk, auteure d’une soirée de 23 points. Face à elle, McDonald dirigeait ses coéquipières vers la victoire, concluant le match avec 20 points et six rebonds.

Alors qu’il ne restait que quelques secondes, le match a été interrompu à la suite d’une sérieuse blessure au genou de Christa Mancino. Elle avait réalisé un bon match jusque là,

marquant 12 points et s’emparant de 11 rebonds. Laurier a alors pu re-prendre le contrôle après plusieurs attaques d’Ottawa.

Dans ce duel physique autour du panier, c’est l’équipe prenant le plus de rebonds qui a remporté le match. « L’autre équipe a joué mieux que nous, et a pris plus souvent les re-bonds, confi rmait Brown. Si on avait eu la balle plus souvent aurait pu avoir une chance de gagner ».

Ottawa 47 Waterloo 66

L ’histoire s’est répétée samedi soir, alors que la troupe de Carlos Brown n’a pas pu trouver réponse à l’attaque

des Warriors de Waterloo, s’incli-nant 66-47.

La rencontre avait pourtant bien commencé pour les Gee-Gees, alors qu’elles ont réussi à garder le ryth-me en début de premier quart avec

Waterloo (4-2). Le Gris et Grenat a toutefois

connu une baisse de régime en mi-lieu de premier quart, alors que les Warriors ont commencé à creuser l’écart. L’inexpérience du très jeune alignement ottavien s’est fait sentir, alors que les recrues ont eu de la diffi culté à suivre le rythme de jeu imposé par Waterloo, qui prenait l’avance 35-19 à la mi-temps.

Sarah van Hooydonk a été une vé-ritable force à l’arrière pour les Gee-Gees. La garde de quatrième année était l’une des quelques joueuses qui semblaient dans leur élément. Van Hoodonk a accumulé 13 points pour les siennes. Émilie Morasse, originaire de Beauport, a été parmi les meilleures recrues, totalisant six points et quatre rebonds.

Pour les Warriors, les arrières vétérans Melanie Belore et Gillian Maxwell ont connu une très bonne sortie, amassant respectivement 15

et 13 points. Maxwell a également compté 13 rebonds.

Cependant, le manque de fi nition a eu raison d’Ottawa, qui est toujours en quête d’une première victoire en calendrier régulier. L’entraîneur-chef Carlos Brown ne s’en fait pour-tant pas pour autant. « Nous avons affronté une des meilleures équipes de la ligue. Il ne faut pas oublier que nous sommes une jeune équipe avec un jeune système », précise le pilote des Gee-Gees. Bien que la colonne des victoires reste encore vide, la formation a certainement la bonne attitude. « C’est dommage, mais ça n’est pas frustrant. Ce qui est important, c’est que malgré ces défaites, pas une de nos joueuses n’a baissé les bras. »

Les Gee-Gees seront de retour au pavillon Montpetit la semaine pro-chaine pour affronter les Lancers de Windsor vendredi soir, puis les Mustangs de Western le lendemain.

Ottawa toujours en quête d’une victoireBASKET-BALL FÉMININ

L’équipe de basket-ball féminin de l’Université d’Ottawa a entamé une activité de fi nancement pour la lutte au cancer du sein, à l’occasion du match contre les Warriors de Wa-terloo, samedi dernier.

La troupe de Carlos Brown por-tait des gilets d’entraînement roses pour l’occasion. Plusieurs items seront vendus aux enchères pour la recherche sur le cancer du sein, notamment un uniforme de Dany

Heatley, porté lors des dernières fi -nales de la Coupe Stanley, autogra-phié par les joueurs des Sénateurs d’Ottawa.

« Nous avons tous une mère, une sœur ou une grand-mère », disait

Brown, rappelant que le cancer du sein est une cause qui touche tout le monde.

L’encan silencieux se termi-nera le 4 décembre, à l’occasion du match de hockey masculin en-

tre les Gee-Gees et les Ravens de Carleton. Des activités de finan-cement sont organisées partout dans le Sport interuniversitaire canadien.

-Simon Cremer

BrèveLes Gee-Gees affrontent le cancer du sein

La jeune équipe de basket-ball féminin de l’Université d’Ottawa est toujours en quête d’une première victoire, alors qu’elle s’est inclinée face aux Golden Hawks de Laurier et aux Warriors de Waterloo la fi n de semaine dernière. Samedi, la troupe de Carlos Brown arborait des t-shirts d’entraînement roses pour souligner leurs efforts pour la recherche sur le cancer du sein. Photo par Simon Cremer.

Sports

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le 19 novembre 2007 Sports

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Simon Cremer

L ’équipe de cross-country de l’Université d’Ottawa est l’une des moins bien connues sur le campus. Pourtant, les

coureurs du Gris et Grenat se défen-dent très bien et ont terminé 9e au classement cumulatif du Sport uni-versitaire ontarien (SUO) tant chez les hommes que chez les dames, en plus d’avoir envoyé une coureuse à Victoria, la fi n de semaine dernière, pour les championnats nationaux.

Tiffany Locke, une athlète de deuxième année, a représenté Ot-tawa aux championnats du Sport interuniversitaire canadien, samedi dernier, après avoir terminé 18e aux championnats d’Ontario, le 3 novembre, à London. Locke s’est classée 21e aux nationaux, avec un temps de 18:55 sur le parcours de 5 km, et première parmi les coureuses individuelles.

Le titre provincial a été remporté

par les Gryphons de Guelph, devant les universités Western et de Wind-sor.

Les frères Patrick et Michael La-londe, des athlètes de quatrième et cinquième année, respective-ment, sont en charge de la gestion de l’équipe, en plus de courir eux-mêmes. Michael a d’ailleurs connu une excellente saison, et aurait pu rejoindre Locke à Victoria, n’eût été d’un mauvais résultat aux cham-pionnats du SUO.

Cette année, les Gee-Gees ont conclu un partenariat avec le club civil de cross-country d’Ottawa, les Lions. Celui-ci leur permet de suivre un entraînement rigoureux, même pendant la saison morte. Les Lions ont un dôme avec une boucle de 400 mètres, unique en Amérique du Nord, ce qui leur permet de s’entraîner 12 mois par année. « Les dômes dans le genre font d’habitude 200 mètres, mais ici, avec une plus grande boucle,

on réduit le risque de blessures aux chevilles et au genoux », explique Patrick Lalonde.

Sans avoir le prestige ou l’expo-sition des formations interuniversi-taires « classiques », comme celles de football ou de hockey, l’équipe de cross-country se porte très bien côté recrutement.

Près de la moitié de l’alignement de 40 coureurs était composée des recrues cette année, dont deux sont font partie de l’équipe SUO. Gordon Kerslake, notamment, a obtenu une deuxième place au sein de l’équipe aux championnats provinciaux, malgré une clavicule cassée.

Autant dire que l’avenir s’annon-ce bien pour la formation de cross-country des Gee-Gees. Mais même si la prochaine saison ne commence qu’en septembre 2008, pas question de prendre de répit pour les athlètes de l’Université d’Ottawa, alors que l’entraînement d’inter-saison dure presque à l’année longue.

C’est une question que les fans des Ravens de Carleton ne se lassent pas de poser à leurs voi-sins d’Ottawa – dans des termes un peu moins complaisants. Soit, ils le font pour agacer les partisans du Gris et Grenat, mais je suis cer-tain que vous vous êtes tous demandé, à un moment ou à un autre, d’où vient ce nom.

D’abord, les initiales GG viennent des couleurs de l’Université, le gris et le grenat (rouge vin), ou garnett et grey en anglais. Mais aussi, heureux hasard sans doute, le terme « gee-gee » désigne, dans les courses équestres, le premier cheval à sortir de son box. D’où la mascotte et le logo à l’effi gie d’un étalon.

Mais si vous avez le même réfl exe que mon rédacteur en chef, et que vous vous dites tou-jours que c’est un choix de nom peu inspiré, bien que je comprenne votre point de vue, je

vous invite à bien y penser.Qu’est-ce qui défi nit un bon nom d’équipe

sportive? Le Rouge et Or de l’Université La-val, c’est un peu facile. Idem pour les Redmen de McGill – devinez quoi, leurs uniformes sont rouges. Viennent ensuite les noms mi-gnons, comme les Aigles bleus de l’Université de Moncton, ou les Paladins du Collège mili-taire royal. Puis, ceux franchement ridicules. Voulez-vous aller voir les X-men de l’Univer-sité St-Francis Xavier? Ou encore les Thunde-rwolves de l’Université Lakehead? Un peu de sérieux, s’il vous plaît.

Ce n’est pas évident d’avoir un bon nom d’équipe. Même au niveau professionnel. Est-ce que le nom de Sénateurs d’Ottawa fait peur à quelqu’un? Et les Maple Leafs de Toronto? Ou encore le Canadien de Montréal?

Peut-être, à l’exception des Maple Leafs,

qui ne font jamais peur à personne. Mais c’est alors à cause de l’équipe elle-même, de l’his-toire qui vient avec, et non du nom en soi.

La plupart du temps, l’héritage ou l’his-toire de la ville ou de l’institution représen-tée entrent en ligne de compte dans le choix du nom. Les Sénateurs, justement, en sont un exemple éloquent. Les sénateurs du Sé-nat n’ont rien à voir. Le nom de l’équipe fait plutôt référence à une classe de guerriers de l’Antiquité, un surnom qui a été attribué à l’équipe longtemps après sa création. Au dé-part, elle s’appelait simplement « Ottawa ». Après leurs premières Coupes Stanley, on leur a donné le nom de « Silver Seven », puisque l’équipe n’était composée que de sept joueurs. C’est seulement par la suite que le nom « Sénateurs » est arrivé. Quand on a voulu relancer une équipe professionnelle de

hockey à Ottawa, le choix a semblé naturel. L’association au guerrier romain – avec son balai sur la tête – l’est un peu moins, elle, cependant.

Personne ne veut choisir le nom d’une équi-pe sportive. C’est un choix arbitraire, et une fois qu’il est fait, il est maintenu. Pourquoi se donner la peine de changer quelque chose qui, en bout de ligne, n’a aucune incidence sur les performances de l’équipe? Soit, les Ducks d’Anaheim font fi gure d’un excellent contre-exemple, mais dans ce cas, les propriétaires voulaient spécifi quement se défaire de l’asso-ciation aux Mighty Ducks des fi lms de Walt Disney.

Tout ça pour dire qu’en bout de ligne, ce qui compte vraiment, c’est ce qui se passe sur le terrain.

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Prolongation

C’est quoi un « Gee-Gee » ?Simon Cremer, chef de pupitre, Sports

CROSS-COUNTRY

Une saison bien remplie arrive à terme pour les Gee-Gees

À gauche, Tiffany Locke (numéro 95) a réussi une 21e place aux championnats nationaux, à Victoria. Photos gracieuseté des Gee-Gees.

Sports

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Sports le 19 novembre 2007

18 • www.larotonde.ca

MOI CHIEN CRÉOLE

CENTRE NATIONAL DES ARTS

THÉÂTRE FRANÇAIS

07/08

LE CABOT SANS COLLIERLE BÂTARD ERRANT

LE CHIEN CRÉOLE

DU 21 AU 24 NOVEMBRE À 20 H AU STUDIO DU CNAMise en scène de SYLVAIN BÉLANGER | Avec ERWIN WECHE | Musique originale : LARSEN LUPIN |Scénographie et costume : BÉNÉDICTE MARINO | Éclairages : GLEN CHARLES LANDRY | Maquillages :ANGELO BARSETTI | Conseil dramaturgique : OLIVIER KEMEID | Assistance à la mise en scène et régie :JEAN GAUDREAU | Éclairagiste associée : ANNE-CATHERINE SIMARD-DERASPE | Une coproduction duThéâtre du Grand Jour et de L’Artchipel - Scène nationale de la Guadeloupe

BILLETS : 31,50 $, 17 $ ÉTUDIANTS

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Billets à

10$

Basket-ball fémininContre Windsor, 18hPavillon Montpetit

Hockey masculinContre Ryerson, 19hComplexe sportif

Basket-ball masculinContre Windsor, 20hPavillon Montpetit

VENDREDI 23 NOVEMBRE

CALENDRIER DU 19-25 NOVEMBRE 2007

Hockey fémininContre McGill, 14hComplexe sportif

Volley-ballContre Ryerson, 14hPavillon Montpetit

Basket-ball fémininContre Western, 18hPavillon Montpetit

Basket-ball masculinContre Western, 20hPavillon Montpetit

SAMEDI 24 NOVEMBRE

CLASSEMENTS

HOCKEY MASCULIN - SUO FAR EAST

ÉQUIPE PJ V D

UQTR 12 8 3

CONCORDIA 12 8 4

OTTAWA 12 7 5

MCGILL 10 6 3

CARLETON 11 4 6

N DP PTS

0 1 17

0 0 16

0 0 14

0 1 13

0 1 9

BASKET-BALL MASCULIN - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

TORONTO 4 4 0

OTTAWA 4 4 0

CARLETON 4 4 0

QUEEN’S 4 2 2

% DIFF. PTS

1,000 +50 8

1,000 +44 8

1,000 +103 8

0,500 -2 4

RYERSON 4 2 2

LAURENTIAN 4 1 3

CMR 4 0 4

YORK 4 0 4

0,500 -16 4

0,250 -82 2

0,000 -188 0

0,000 -92 0

BASKET-BALL FÉMININ - SUO EST

EQUIPE PJ V D

TORONTO 6 5 1

YORK 5 5 0

LAURENTIAN 5 3 2

QUEEN’S 5 2 3

% DIFF. PTS

0,833 +80 10

1,000 +49 10

0,600 +40 6

0,400 +20 4

CARLETON 5 1 4

RYERSON 6 0 6

OTTAWA 5 0 5

CMR 5 0 5

0,200 -61 2

0,000 -154 0

0,000 -78 0

0,000 -177 0

HOCKEY FÉMININ - FQSÉ

ÉQUIPE PJ V D

MCGILL 7 7 0

CARLETON 8 3 5

OTTAWA 6 2 3

CONCORDIA 7 2 5

N DP PTS

0 0 14

0 0 6

0 1 5

0 0 4

VOLLEY-BALL FÉMININ - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

TORONTO 9 7 2

OTTAWA 8 6 2

YORK 7 5 2

RYERSON 9 3 6

SG SP PTS

24 7 14

20 10 6

16 11 5

14 21 4

LAKEHEAD 7 2 5

QUEEN’S 6 2 4

CMR 8 0 8

9 15 14

9 13 6

0 24 5

Simon Cremer

www.larotonde.ca • 19

le 19 novembre 2007 • Vol. LXXV No.11

Éditorial

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefWassim Garzouzi819 208 [email protected]

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ActualitésAndréanne Baribeau (Chef de pupitre)[email protected] Dorais (Adjoint)[email protected]

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La Rotonde est le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour in-ternational des presses universitaires francophones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).

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le 19 novembre 2007

p. 10-11

Combat Féuo

Qui se battra pour la place de Jock Turcot?

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

François Picard

Dean Haldenby

Abi-RashedAebi

BaribeauBradleyBrisson

ChiuCôté

CremerDorais

GarzouziGuillote

HaldenbyHrick

JacquesKenneryLaplante

LaroseMenyasz

MorinParentPicardPoirier

RaaymakersRochon

Séguin, JSéguin, N

Taylor-VaiseyWolfe

Le candidat idéal

S uite aux élections de la FÉUO de 2006, La Rotonde a publié un éditorial demandant si le syndi-cat étudiant était un cercle fermé.

De fait, en regardant l’enquête de notre journaliste François-Olivier Dorais (pa-ges 10-11), on constate que, bien souvent, les jeux sont faits bien avant la date limite pour déposer sa candidature.

Nos représentants étudiants imitent les politiciens à la perfection. Des candi-dats vont se présenter à un poste plutôt qu’à un autre afi n d’éviter de se présenter contre certaines personnes, des groupes commencent à recruter des candidats po-tentiels même si ça va à l’encontre de la Constitution de la FÉUO, des rencontres afi n de décourager des candidatures qui « diviseraient » le vote ont lieu… Tout ça pendant que la FÉUO place des publicités incitant les étudiants de se présenter aux élections.

Il est malheureux de constater que no-tre politique étudiante est si… politique.

Néanmoins, il n’est pas impossible pour un étudiant qui n’est pas employé de la FÉUO/politicien étudiant/carrié-riste de la FÉUO de se faire élire. Même si c’est plus diffi cile, il serait souhaitable que des personnes de « l’externe » déci-dent de faire du bruit.

Le plus grand problème de la FÉUO est cette obsession à suivre religieusement les pas de l’exécutif précédent, ce man-que de renouvellement. Puisque ce sont des personnes qui sont souvent dans la « machine » depuis plusieurs années, la réticence au changement est malheureu-sement institutionnalisée. Voici donc no-tre portrait du candidat idéal :

VISIONNAIRE

Finissons-en avec les slogans kitchs. Le plus gros problème de la FÉUO n’est pas un manque de visibilité auprès de ses membres, ni un fi nancement des clubs insuffi sant, et certainement pas un pro-blème environnemental. La problémati-que principale est ce budget monstre. On peut dire tout ce qu’on veut sur la FÉUO, mais il est inacceptable que l’an dernier le syndicat étudiant ait enregistré des surplus de plus d’un million. Même cette année, le surplus prévu est de 200 000$. Que fait-on avec cet argent? À quand le prochain projet d’envergure? Pourquoi ne pas offrir un vrai service d’aide juridi-que, lorsque la clinique refuse d’aider des étudiants? Il y a des centaines de projets envisageables; malheureusement, les mê-mes idées sont recyclées à chaque année.

CONTESTATAIRE

Être à la tête de la FÉUO signifi e plus que l’organisation de fêtes et de concerts. On dirait que la FÉUO a oublié d’être un « syndicat » étudiant. Les dîners avec la haute administration de l’Université, seuls, ne font pas avancer la cause des étudiants. Un élu de la FÉUO peut « lob-

byer » très effi cacement, mais si la mobili-sation étudiante n’est pas là, c’est évident que l’Université ne fera pas de compro-mis. À quand la dernière mobilisation à Tabaret? Un candidat qui ferait campa-gne à Tabaret, qui dérangerait l’Adminis-tration et qui proposerait des campagnes concrètes pour changer les politiques abusives de l’Université (les frais de 35$ pour les étudiants qui doivent payer leurs frais en deux versements, par exemple) aurait notre appui.

NON-CARRIÉRISTE

En ce moment, au moins quatre représen-tants de l’exécutif de la FÉUO sont mem-bres d’un parti politique. Plus encore, certains envisagent même une carrière à l’Université d’Ottawa, comme ce fut le cas pour d’anciens vice-présidents aux affai-res sociales. La FÉUO ne devrait pas être un tremplin pour une carrière future. Ça doit être un objectif et une fi n en soi.

Compétence : Combien de candidats se présentent aux élections sans connaître la Constitution de la FÉUO? C’est pour-tant ce document qui va guider l’exécutif pendant les 12 mois de son mandat. Un candidat idéal va connaître la Constitu-tion de la FÉUO et sera en mesure de la réformer en entier. Ce document est un sacré capharnaüm et voir exécutif après exécutif dire qu’ils sont liés à ça inquiète.

LEADERSHIP

Leadership ne signifi e pas arrogance, ni invincibilité. Un candidat idéal devrait être en mesure de fomenter le débat, tout en acceptant de compromettre certaines de ses idées, toujours dans le but de me-ner la FÉUO dans une nouvelle direction. Cette personne doit être prête à parler à des membres indifférents à la FÉUO (ap-proximativement 86% des étudiants) et les pousser à participer de quelque façon que ce soit.

COMMUNICATION

C’est évident, mais les candidats qui dé-sirent nous représenter devraient avoir un plan de communication effi cace. Les candidats bilingues sont bienvenus; pas bilingues « à la FÉUO », mais réellement bilingues. Un grand communicateur qui dresse un plan concret pour la FÉUO; pas seulement dire qu’il faut « être plus visible », mais aussi trouver les façons de l’être. Il est temps que la FÉUO promeut autre chose que ses propres évènements. Il y a un réseau potentiel de 30 000 étu-diants dont on ne profi te malheureuse-ment pas.

La politique de la FÉUO est trop ins-titutionnalisée. Elle est politique. Elle est petite. Elle est merdique. Elle n’est rien de ce qu’elle peut et devrait être. Espérons que ça ne découragera pas des étudiants qui songent se présenter. Nous attendons toujours des candidatures de qualité.

...la semaine prochaine.

FÉUQ? ASSÉ? AGÉ-UQO?

...la semaine prochaine.