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Lett re d ' in format ion des S ocial istes européens au Comité des Régions Avr i l 2013
Chers amis,Chères amies,
Le printemps est la saison de la renaissance et des
idées neuves. Comme toujours, c'est ce regain
d'idées, d'énergie et d'espoir qu'il faut à l'Union
européenne. À la fin de l'année 2012 et au début de cette
année, nous avons assisté à un nivellement par le bas
indigne sur la question du cadre financier pluriannuel
de l'UE, nombre des engagements pris en faveur d'un
budget de l'Union durable et orienté vers l'avenir ayant
été sacrifiés sur l'autel des ambitions nationales (voire
nationalistes) à court terme. Au bout du compte en
dépit des efforts déployés par de nombreuses parties,
notamment le Comité des régions, la proposition du
Conseil européen s'est révélée bien en deçà de ce que
nous estimons nécessaire pour remettre l'Europe sur les
rails d'une croissance durable et juste sur le plan social.
Étant donné les défis auxquels l'UE est confrontée, avec
un budget qui ne représente qu'1 % du PIB alors que la
croissance moyenne du PIB dans l'Union est inférieure
à 1 %, il ne sera même pas possible de maintenir un
niveau d'activité normal. De plus, en raison d'une
comptabilité parfois discutable, le budget de l'UE
risque de présenter un déficit. En outre, le problème
ne se limite pas à des chiffres décevants: il n'y a
aucune volonté politique de remédier aux déficiences
structurelles du budget de l'UE, qu'il s'agisse du "juste
retour" ou encore de l'absence de ressources propres.
Nous devrons déterminer ce que nous pourrons faire,
dans les prochains mois, pour améliorer cette situation.
L'accord sur la garantie européenne pour la jeunesse,
qui est probablement le seul signe encourageant, est
une grande victoire pour notre famille politique. Nous
devons désormais veiller à ce qu'il entre en vigueur le
plus vite possible.
Dans le même temps, il incombe à l'Union européenne,
et notamment aux socialistes et aux sociaux-démocrates,
de s'attaquer à un certain nombre d'autres questions: les
élections en Italie ont été particulièrement décevantes
car le populisme et les promesses anti-européennes ont
séduit beaucoup trop d'électeurs. Ce résultat montre
que les politiques d'austérité pure sont dangereuses et
inadaptées, non seulement pour les pays directement
touchés, mais aussi pour l'ensemble de l'Europe. Il
montre également qu'il n'y a plus d'élections "purement
nationales" dans l'UE, puisque chaque décision prise dans
un État membre a un impact sur les autres pays. Et ce
constat vaut aussi bien pour les élections nationales que
pour les élections régionales. Par exemple, les élections
en Lombardie ont manifestement une incidence sur
les autres régions dans lesquelles sont présents des
mouvements "séparatistes", ce qui représente à nouveau
un défi non seulement pour les différents pays mais
aussi pour l'Union européenne. Si l'UE à 27 et, bientôt, à
28 États membres a déjà du mal à fonctionner, la division
d'États existants en entités plus petites ayant les mêmes
revendications (peu judicieuses?) de "souveraineté" ne
peut qu'aggraver la situation. Il est évident que c'est
uniquement dans le cadre d'une Union européenne
fédérale stable que l'on pourra prendre en compte
les demandes légitimes d'autonomie régionale ou
locale, tout en préservant l'unité de l'ensemble. Nous
débattrons de ces questions lors du séminaire de notre
Groupe PSE, qui se tiendra le 14 mai à Bruxelles.
Ainsi, le message est aussi clair que l'air du printemps:
nous sommes dans le même bateau et devons nous
attaquer aux problèmes ensemble afin de trouver des
solutions ensemble.
Avec mes meilleures salutations,
Karl-Heinz LambertzPrésident du Groupe PSE au CdR
w w w. p es . co r. euro p a . eu
Edition | Secrétariat du Groupe PSE
Rue Belliard 101 | 1040 Bruxelles
+32.2.282.22.23 | [email protected]
NOUVELLES DU GROUPE PSE DU CDR 2
DOSSIER 3
SESSION PLÉNIÈRE DU COMITÉ DES RÉGIONS (11-12 AVRIL 2013) 4
COMMISSIONS CDR:QUOI DE NEUF? 6
LES MEMBRES DU GROUPE PSE ONT LA PAROLE 8
NOUVELLES DU PARTI SOCIALISTE EUROPEEN 11
COUP D'ŒIL SUR QUELQUES ÉLECTIONS LOCALES ET RÉGIONALES D'ACTUALITÉ 12
02
NOUVELLES DU GROUPE PSE DU CdR
En raison de l’actualité de la question et de ses conséquences potentielles pour l’UE et ses régions, le Groupe PSE axera son séminaire annuel (Bruxelles, 14
mai) sur le thème L’UE et le séparatisme régional: solutions fédéralistes. Les questions essentielles qui seront abordées sont notamment: l’Union
européenne est-elle actuellement en situation d’intégrer différents types de partage du pouvoir, comme des niveaux de gouvernance autonomes,
décentralisés ou fédérés? Comment l’UE pourrait-elle fournir un environnement stable pour les prises de décision à venir? Quels aspects de l’Union européenne
faut-il renforcer pour s’assurer que les solutions ne sont pas imposées d’en haut, mais au contraire négociées en partant de la base? Comment résoudre ce
problème crucial dans la perspective de l’avènement d’une “Europe avec les régions”, plutôt que d’une “Europe des nations régionales”? Patrizia Toia, députée
européenne, Bruno Tobback, président du parti social-démocrate flamand (Sp.a), ancien membre du Groupe PSE, Anna Terron I Cusi, de Catalogne, et Irene
Oldfather, d’Écosse, Yves Bertoncini, directeur du groupe de réflexion Notre Europe, Graham Meadows, ancien directeur général de la politique régionale,
et le président du Groupe PSE, Karl-Heinz Lambertz, seront quelques-uns des participants aux débats.
Dans le cadre de l’Année européenne
des citoyens en 2013, le Groupe PSE
a lancé ce 1er mars la sixième édition
de son concours annuel de photographie.
“Europe, j’ai quelque chose à te dire” invite
les photographes amateurs à exprimer dans
une photo leurs attentes à l’égard de l’Europe.
Le cliché peut aborder par exemple les thèmes
suivants: construire l’Europe tous ensemble, être
un citoyen européen ou quelle est ma place dans
l’Europe? La compétition est ouverte du 1er mars
au 30 juin et s’adresse aux résidents européens
âgés de 18 ans au minimum. Les trois plus belles
photos seront sélectionnées par un jury constitué
de membres du Groupe PSE et de professionnels
du monde de la photographie. En outre, le
public aura la possibilité de sélectionner un
quatrième lauréat au moyen d’un vote en ligne
sur la page Facebook du Groupe en septembre.
De plus amples informations et du matériel
promotionnels sont disponibles dans toutes les
langues de l’UE sur le site internet du Groupe
PSE.
0303
Retour aux fondamentaux: l’égalité des droits pour les femmesIl y a quelques semaines, le 8 mars, nous avons à nouveau célébré la journée internationale de la femme, qui a été brièvement précédée et tout aussi brièvement suivie par les habituelles déclarations et manifestations sur les droits des femmes. Il n’y a rien à redire aux journées internationales, européennes ou nationales qui défendent une cause précise, mais ce qui importe vraiment, c’est ce qu’il se passe entre les événements. C’est là qu’on prend brutalement conscience du fait que l’égalité des droits entre les femmes et les hommes n’est pas encore une réalité dans l’Union européenne et, pire encore, que changer les choses ne semble même pas être une priorité politique.
La crise occupe une position centrale dans les politiques européennes depuis 2009 et les mesures d’austérité ont pris pied durablement dans toute l’Europe, de sorte que les femmes subissent les répercussions des coupes claires dans les services publics et du caractère de plus en plus précaire des emplois. En outre, les difficultés économiques liées à la crise ayant plongé des milliers de ménages dans le désespoir, la violence domestique, dont les femmes et les enfants sont les premières victimes, a peu de chances de diminuer.
Alors que les collectivités locales et régionales jouent un rôle déterminant pour identifier les problèmes, des solutions concrètes orientées vers l’avenir s’imposent de toute urgence pour protéger les droits
fondamentaux des femmes.
Respecter la dignité des femmesD’aucuns soutiendront que le droit à la vie ne saurait être mis en cause dans l’Europe du 21e siècle. Or sept femmes sont tuées chaque jour dans l’UE et une femme sur cinq subira des violences physiques graves au moins une fois dans sa vie, ce qui fait de la violence contre les femmes l’une des violations des droits des femmes les plus répandues dans l’Union.
La lutte contre la traite des femmes reste en outre un défi majeur, dans la mesure où ce commerce est extrêmement lucratif et repose sur l’esclavage et le travail forcé. Le Groupe PSE du CdR se joint à l’appel lancé à la Commission européenne par le Parti des socialistes européens afin qu’elle propose une stratégie européenne globale en vue d’éradiquer la violence faite aux femmes.
Par ailleurs, une action s’impose d’urgence au niveau européen pour mettre fin à l’altération systématique de l’image et de la représentation des femmes dans la publicité, qui les réduit à des objets, ces pratiques ayant des conséquences dévastatrices sur la santé physique et mentale des femmes.
Égalité en matière d’emploi, de travail et de salaireLes femmes risquent davantage d’être victimes de la pauvreté, du chômage, de conditions de travail précaires et de l’écart de rémunération entre les sexes.
Parmi les 24 % de citoyens de l’UE menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale, ce sont les femmes qui courent les risques les plus élevés, les femmes plus âgées et les mères célibataires étant particulièrement vulnérables. L’absence de mesures efficaces pour concilier vie professionnelle et vie privée est à l’origine de longues interruptions de carrière ou d’activités à temps partiel, ce qui se traduit par une diminution des pensions.
Les services de garde d’enfants et de personnes âgées ayant été sensiblement réduits à la suite de restrictions budgétaires continues, les femmes sont forcées de quitter le marché du travail ou contraintes d’accepter des emplois plus flexibles – et souvent plus précaires. Il est intéressant de noter que dans l’UE, plus de 31 % des femmes choisissent des emplois à temps partiel, contre seulement 8 % des hommes. Par ailleurs, selon Eurostat, l’écart global en matière d’emploi entre les femmes (58,5 %) et les hommes (70,1 %) était de près de 12 % en 2011, avec des disparités considérables d’un État membre à l’autre. La différence entre les taux d’emploi par sexe atteignait 32,6 points de pourcentage à Malte – où le taux d’emploi des femmes est le plus faible (41,0%) – suivi par l’Italie et la Grèce, avec une différence de plus de 20 points de pourcentage.
Bien que l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes ait diminué dans certains États membres (mais pour de mauvaises raisons, puisque le salaire des hommes a davantage baissé que celui des femmes en raison de la crise), il est de 16,2 % en moyenne dans l’UE et ce, en dépit du fait que les femmes ont un niveau de scolarité plus élevé que les hommes (60 % des universitaires sont des femmes). Concrètement, cet écart représente environ 60 jours de travail non rémunéré par an pour les femmes. En plus d’être socialement injuste, cette différence contribue à creuser l’écart entre les retraites des hommes et des femmes, exposant ainsi les femmes plus âgées à la pauvreté.
Le Groupe PSE du CdR se joint à l’appel lancé à la Commission par le Groupe S & D, qui l’invite à réviser rapidement sa directive sur l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et à infliger des sanctions aux États membres qui ne la mettent pas en œuvre. Le rapport de la Commission sur l’application de la directive en vigueur, qui doit être adopté à l’été 2013, devrait déboucher sur des mesures plus sérieuses que des lignes directrices non contraignantes concernant les systèmes d’évaluation et de classification des emplois non discriminatoires. En outre, pour traiter efficacement la question de l’emploi des femmes, il est indispensable que les services publics bénéficient d’un financement correct. Le Groupe PSE du CdR insiste pour que les collectivités locales et régionales, qui fournissent ces services essentiels, ne soient pas pénalisées par
la réduction continue des budgets
nationaux. Il souligne par ailleurs
la nécessité de disposer d’un budget
européen à la hauteur des défis à venir.
Représentation égale des
femmes dans le processus décisionnel Il s’agit là d’un droit fondamental, gravement battu
en brèche dans une partie du monde qui prétend
être ouverte, libre et véritablement démocratique.
Pourtant, les femmes ne représentent que 35 % des
membres du Parlement européen, 23 % des membres
des parlements nationaux, 33 % des membres de
la Commission européenne et 22 % des membres
des gouvernements nationaux. Il est intéressant de
souligner qu’il n’y a que trois femmes parmi les 14
vice-présidents du Parlement européen élus pour la
seconde moitié du mandat (qui commence en 2012),
soit 21 %, alors que ce taux était de 43 % en juin 2009.
Le Groupe PSE du CdR soutient le Lobby européen
des femmes dans sa campagne 50/50 pour l’égalité
dans le processus de décision politique, étant
fermement convaincu que les États membres, les
partis politiques nationaux et européens ainsi que
le Parlement européen devraient assurer l’égalité de
représentation des femmes et des hommes dans
leurs différentes structures, sur les listes électorales
et lors de la désignation des candidats à des postes
de direction. Par ailleurs, le Groupe PSE a toujours
insisté sur le fait que la parité est essentielle au sein
des délégations nationales représentées au Comité
des régions.
Une dernière observation …Les inégalités entre les femmes et les hommes
persistent dans l’UE; elles sont plus ou moins
importantes selon les États membres et sont
toujours désastreuses pour la moitié de la population
européenne, mais pas seulement. Les dispositions
juridiques non contraignantes n’ont pas réussi à
faire leurs preuves dans les domaines où les droits
des femmes sont enfreints. Il est regrettable qu’à
notre époque les droits fondamentaux des femmes
soient toujours un sujet de discussion. Il est de
notre responsabilité, en tant que représentants
locaux et régionaux démocratiquement élus et
progressistes, de veiller à ce que le respect de ces
droits soit automatique. Dans le même temps, il
est essentiel de surveiller leur respect au niveau
européen. Un commissaire européen pour l’égalité
entre les femmes et les hommes ou une médiatrice
européenne pour les questions de genre seraient des
outils institutionnels très utiles à cet égard.
DOSSIER
,
la réduc
nationaux
la nécessité
européen à la h
Repréégale
04
SESSION PLÉNIÈRE DU COMITÉ DES RÉGIONS (11 – 12 AVRIL 2013)La session plénière d’avril examinera 11 projets d’avis, dont 4 ont été rédigés par des rapporteurs PSE. Le Président du Parlement européen Martin Schulz s’exprimera
au sujet de la participation du CdR et des autorités locales et régionales à la mobilisation en faveur des élections européennes de 2014.
Reinhard Bütikofer (Verts), rapporteur du Parlement européen sur une industrie européenne plus forte au service de la croissance et de la relance économique,
interviendra sur ce sujet, dont traite également l'avis de Claude Gewerc, membre du Groupe PSE.
Une industrie européenne plus forte
au service de la croissance et de la
relance économique:
Claude Gewerc (PSE/France)
ClaClaudedeudeudeud GeGeGeGeGeewerwerwewerwerwew cccccc
Le projet d’avis du président du Conseil régional
de Picardie fait suite à une communication de
la Commission européenne qui expose les éléments
de la relance industrielle de l’Union qui doit porter la
part de l’industrie dans le PIB à 20 % d’ici 2020. Dans
son projet d’avis, le rapporteur socialiste souligne
que l’industrie est le principal moteur de l’économie,
en particulier en termes d’emploi. Il préconise par
ailleurs une meilleure coordination des politiques
industrielle et de cohésion de l’UE par le biais de
pactes territoriaux, qui devraient être soutenus
par des investissements de la Banque européenne
d’investissement, ainsi que des obligations. Lors du
vote au sein de la commission ECOS, le Groupe PSE
a réussi à défendre une série d’amendements clés
conformes à la ligne du PSE déjà définis lors d’une
réunion extraordinaire consacrée à cette question,
qui a eu lieu à Rijeka en septembre 2012. Ces
amendements concernent les points suivants: une
référence au potentiel du traité de Lisbonne en vue
d’améliorer la coordination entre les États membres
pour ce qui est de la politique industrielle, le soutien
à la proposition du Parlement européen visant à
mettre sur pied un groupe de pilotage sur la politique
industrielle intégrant tous les niveaux de pouvoir,
la création d’une nouvelle catégorie d’entreprises
médianes, la meilleure prise en compte de la qualité
des dépenses publiques, la concentration de l’aide
d’État sur des cas ayant un impact réel sur le marché
unique, et enfin, la garantie d’une implication plus
importante des partenaires sociaux, en particulier
dans la gestion des restructurations. Lors de la
réunion, le point de vue de Claude Gewerc a été
soutenu par le rapporteur du Parlement européen,
Reinhard Bütikofer (Verts), qui a annoncé que les
deux institutions coopéraient étroitement sur ce
dossier. L’avis a été adopté par une large majorité
des membres de la commission ECOS (pour plus
d’informations, lire la rubrique "Entretiens", p. 8).
Lignes directrices de l’UE pour les
aides d’État au sauvetage et à la
restructuration d’entreprises en
difficulté:
Christophe Rouillon (PSE/France)
ppppppCChrChrChrChChrrChhrhChrChChCCC ististisisiss ophophe Re Rouiouillollonn
Le projet d’avis du maire de Coulaines a été
adopté à l’unanimité par la commission
ECOS et sera présenté en session plénière selon la
procédure simplifiée (pour plus d’informations, lire la
rubrique "ECOS", p.6, et la rubrique "Entretiens", p.9).
Soutien de l’UE en faveur d’un
changement durable dans les
sociétés en transition:
Maciej Kobylinski (PSE/Pologne)
jjjjjjjjjjjjj yyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyMacMacMacMacMacMacciejiejiejiejiejiejeej KoKoKooKooKoKobylbylbybyllbylyllbbbyy insinsinssinsinsiii kikkikiki
Étant donné que le projet d’avis du maire de Slupsk
a été adopté à l’unanimité par la commission
CIVEX, il sera présenté en plénière selon la procédure
simplifiée (pour plus d’informations, lire la rubrique
"CIVEX", p.6, et la rubrique "Entretiens", p.9).
Exploiter le potentiel de
l’informatique en nuage en Europe:
Gábor Bihary (PSE/Hongrie)
Le projet d’avis de Gábor Bihary, membre de
l’assemblée générale de Budapest, a été
adopté à l’unanimité par la commission EDUC et sera
présenté lors de la session plénière par procédure
simplifiée (pour plus d'informations, lire la rubrique
"EDUC", p.7).
Fonds européen d’aide aux plus
démunis:
Ossi Martikainen (ADLE/Finlande)
MicMicMMiMicMiccccMici helhelhelhelhhhhhhhhh DeDeDeDelebleblebe arrarrarrrreeee
En octobre 2012, la Commission européenne
a proposé la création d’un Fonds européen
d’aide aux personnes les plus démunies dans l’UE.
Il remplace le précédent programme européen de
distribution de denrées alimentaires aux personnes
les plus démunies, dont la base juridique (politique
agricole commune) a été jugée inadéquate par la
Cour européenne de justice. Le nouveau Fonds
soutiendrait les programmes mis en place par les
États membres pour fournir des denrées alimentaires
aux personnes les plus démunies, ainsi que des
OPINIONS IN BRIEF:
05
vêtements et d’autres biens essentiels aux sans-abris
et aux enfants en situation de privation matérielle. Le
nouveau Fonds doit faire face à une vive opposition
des gouvernements de droite en Europe, tels les
gouvernements allemand et britannique. Les fonds
alloués à ce Fonds ont été considérablement réduits
(de 3,5 milliards à 2,5 milliards d’euros) lors du Conseil
européen des 7 et 8 février. Tout en se félicitant de
manière générale de la proposition, le président du
conseil municipal de Lapinlahti et ancien rapporteur
du CdR sur le programme plaide pour un relèvement
substantiel du niveau de fi nancement. Le choix de la
base juridique est un autre point controversé de ce
dossier. Au niveau de la commission COTER, Michel
Delebarre a présenté des amendements au texte
pour s’opposer entre autres au principe d’une
participation volontaire des États membres. En eff et,
cela est susceptible d’empêcher des collectivités
locales et régionales d’accéder au Fonds sans qu’il
soit tenu compte des problèmes réels de lutte contre
la pauvreté et l’exclusion au niveau infranational. En
présence du rapporteur du PE, Emer Costello (S&D/
Irlande), ancien maire de Dublin, la Commission
européenne a reconnu lors de la réunion COTER que
la base juridique de la politique de cohésion (article
175 TFUE) ne permet pas de participation sur une
base volontaire. L’avis a été adopté à la majorité et
tous les amendements du PSE ont été acceptés en
commission.
Synergies entre l’investissement
privé et le financement public aux
niveaux local et régional:
Glyn Thomas (AE/Royaume-Uni)
Le projet d’avis du membre de l’Assemblée
du Pays de Galles se fonde sur une saisine de
la présidence irlandaise du Conseil. Le rapporteur
souligne l’importance et l’intérêt croissants que
revêtent les partenariats public-privé pour le
fi nancement de projets (PPP) et les instruments
fi nanciers innovants (InFI) en tant que mécanismes
potentiels pouvant contribuer au déblocage
d’investissements majeurs au niveau régional
et local. Il souligne que le budget de l’UE et la
Banque européenne d’investissement jouent un
rôle clé de levier pour stimuler les investissements
dans l’ensemble des régions de l’UE. Il invite la
Commission européenne à clarifi er le cadre législatif
et réglementaire des PPP et InFI, en particulier
s’agissant de l’application des règles relatives aux
aides d’État et de la législation en matière de marchés
publics, qui peut faire obstacle à la participation des
collectivités territoriales à de telles initiatives. Le
projet d’avis n’a pas fait l’objet d’amendements au
niveau de la commission. Compte tenu de la nature
plutôt déclamatoire du texte, son adoption en
plénière ne devrait pas susciter de problème.
Stratégie d’élargissement et
principaux défis pour 2012-2013:
Luc Van den Brande (PPE/Belgique)
MerMerree cedcedcedcededeedes eses esee BreBrBreBreereressossoo
Le projet d’avis du président du Bureau
de liaison Flandre-Europe représente
la contribution annuelle du CdR à la stratégie
d’élargissement de l’UE et couvre l’ensemble des
pays candidats et candidats potentiels, à savoir les
Balkans occidentaux (Croatie, Monténégro, ancienne
République yougoslave de Macédoine, Albanie,
Bosnie-Herzégovine et Kosovo), la Turquie et
l’Islande. Le rapporteur invite la Commission à mettre
davantage l’accent sur les réformes en matière de
régionalisation et de décentralisation dans le cadre
des rapports sur l’élargissement, et à encourager les
pays visés par l’élargissement à mettre en place des
niveaux infranationaux de gouvernance autonomes,
dotés de capacités d’administration et de gestion.
Le projet d’avis aborde également une série de
questions qui concernent directement les niveaux
local et régional, y compris la gestion effi cace
des Fonds structurels et d’adhésion, la réduction
des inégalités régionales en matière de santé, le
développement rural inclusif, la transparence des
élections locales, l’application de la législation
environnementale et, surtout, le respect des droits
de l’homme et la lutte contre la corruption. Les
amendements présentés par Mercedes Bresso,
Bernard Soulage et Per Bodker Andersen
refl étaient la position du PSE et les discussions
menées au sein des comités consultatifs paritaires
et groupes de travail du CdR et ont été adoptés.
Le Groupe PSE a également souligné la nécessité
d’une association accrue des citoyens, tant dans
les pays visés par l’élargissement que dans les États
membres.
L’avis a été adopté à une large majorité et d’autres
amendements seront présentés en vue de son
adoption en session plénière.
La décentralisation dans l’Union
européenne et la place de
l’autonomie locale et régionale dans
l’élaboration des politiques de l’UE
et leur mise en œuvre:
Franz Schausberger (PPE/Autriche)
PePeerererere BoBoBodkedkedker Ar Ar Andendendersersersen n n
L’avis d’initiative du représentant du
Land de Salzbourg se penche sur la
décentralisation menée dans les États membres
de l’UE ces deux dernières années et en particulier
sur les changements induits par la crise fi nancière
depuis 2008. Le rapporteur souligne qu’une
administration locale et régionale qui fonctionne
et une décentralisation effi cace doive reposer sur
les principes de subsidiarité, de proportionnalité et
de gouvernance à multiniveaux. Il attire en outre
l’attention sur un certain nombre de développements
qui, d’un point de vue local et régional, sont jugés
problématiques, comme la tentative de renforcer les
gouvernements centraux (nationaux) au prétexte
de faire des économies ou d’attribuer certaines
tâches aux collectivités locales et régionales sans
leur donner les ressources nécessaires à cet eff et.
Un certain nombre d’amendements présentés par
le rapporteur fi ctif du PSE, Per Bodker Andersen,
ont amélioré le texte en mettant l’accent sur le rôle
spécifi que du CdR et en défi nissant plus clairement
la coopération avec d’autres institutions, telles que
le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux (CPLR)
du Conseil de l’Europe, ainsi qu’en soulignant la
nécessité d’évaluer les fusions de communes au cas
par cas. L’avis a été adopté à la majorité mais d’autres
amendements seront présentés par le Groupe PSE
pour la session plénière.
Repenser l’éducation:
Fiona O'Loughlin (ADLE/Irlande)
Le projet d’avis de Fiona O’Loughlin, membre
du conseil du comté de Kildare et de la
collectivité régionale du Centre-Est, fait suite à une
communication de la Commission européenne
qui appelle à un changement radical d’orientation
en matière d’éducation, consistant à mettre
davantage l’accent sur les acquis d’apprentissage.
L’objectif général est de promouvoir l’employabilité
et la compétitivité au moyen de plusieurs
recommandations majeures concernant les
compétences transversales et les compétences
de base (compétences entrepreneuriales et
numériques), l’apprentissage des langues
étrangères, l’enseignement et la formation
professionnels, la reconnaissance des qualifications
et des compétences, un accès renforcé à l’éducation
06
CIVEX (Bruxelles, 11 février 2013)
La commission CIVEX a adopté à l’unanimité le
projet d’avis sur Le soutien de l’UE en faveur d’un
changement durable dans les sociétés en transition,
élaboré par Maciej Kobyliński, maire de Slupsk
(PSE/Pologne). Le projet d’avis fait partie de la
réponse de l’UE aux transitions politiques qui ont
récemment eu lieu, notamment dans les pays du
printemps arabe. Il fait écho à une communication
de la Commission européenne qui défi nit les
instruments dont dispose l’UE pour soutenir la
transition vers la démocratie, et qui s’appuient entre
autres sur la riche expérience que possèdent dans
ce domaine nombre de ses propres États membres,
notamment ceux qui ont fait face à de profonds
changements sociaux, économiques et politiques
avant d’adhérer à l’UE en 2004 et 2007. Le projet
d’avis souligne la nécessité de reconnaître que les
collectivités locales et régionales de l’UE et des
pays partenaires sont des acteurs clefs qui peuvent
promouvoir et soutenir les processus de transition
sur le terrain et renforcer l’échange d’expériences
dans les principaux secteurs politiques relevant de
la compétence régionale et locale. L’avis énumère
également un certain nombre d’obstacles qui
empêchent souvent les collectivités territoriales
des pays partenaires de jouer ce rôle de premier
plan dans le processus de transition; ces obstacles
sont notamment le manque d’autonomie
fi nancière, le faible niveau de développement
de la démocratie locale et de la participation
des citoyens. Les amendements présentés par
Lotta Hakansson Harju, coordinatrice PSE/CIVEX,
qui visaient à renforcer le contenu du texte, ont été
acceptés. L’adoption en session plénière ne devrait
pas susciter de controverse.
Les membres de la commission CIVEX ont par
ailleurs adopté à la majorité les projets d’avis
sur L’état du processus de décentralisation dans
l’Union européenne et la place de l’autonomie
locale et régionale dans l’élaboration des politiques
de l’UE et leur mise en œuvre préparé par Franz
Schausberger (PPE/Autriche), et sur le thème
Stratégie d’élargissement et principaux défi s
2012-2013, élaboré par Luc Van Den Brande (PPE/
Belgique) (lire aussi la rubrique "Session plénière", p.
5).
COTER (Bruxelles, 26 février 2013)
Les membres de la commission COTER ont adopté
à la majorité le projet d’avis sur le très controversé
Fonds européen d’aide aux plus démunis
(rapporteur: Ossi Martikainen, FI/ADLE) (lire aussi la
rubrique "Session plénière", p.4).
En outre, la commission COTER a débattu du
document de travail sur l’analyse des impacts
territoriaux (rapporteur: Michael Schneider,
Secrétaire d’État, délégué du Land de Saxe-Anhalt,
PPE/Allemagne). Le travail de M. Schneider se
base sur un document de travail interne de la
Commission européenne rédigé par la DG REGIO.
Le rapporteur du CdR soulève en particulier la
question de savoir si les analyses d’impact territorial
devraient être rendues obligatoires pour les
politiques sectorielles à dimension territoriale. p q
ggggggBBBBeBerBBBB nanaaaaaraa d Soulage
De plus, les membres de la commission COTER ont
débattu du document de travail sur le quatrième
paquet ferroviaire (rapporteur: Pascal Mangin,
Conseiller régional d’Alsace, PPE/France). Les
éléments-clés du paquet sont la gouvernance du
système et l’ouverture du marché du transport
intérieur de voyageurs sur de longues distances,
l’ouverture des marchés du transport régional
de voyageurs, le rôle de l’Agence ferroviaire
européenne, les adaptations dans le domaine de
l’interopérabilité et des contrôles dans le domaine
de la sécurité ferroviaire. Lors du débat, Bernard
Soulage, rapporteur fictif du PSE, a souligné que
celui-ci se montrerait très critique à l’égard de la
proposition de révision du règlement de 2007 sur
les obligations de service public dans le domaine
des transports.
Enfi n, les membres de la commission COTER ont
débattu du document de travail sur le paquet
«énergie propre et transports» (rapporteure: Saima
Kalev, AE/Estonie).
ECOS (Bruxelles, 20 février 2013)
Le projet d’avis rédigé par Claude Gewerc (PSE/
France) et portant sur «Une industrie européenne
plus forte au service de la croissance et de la relance
économique», a été adopté à une très large majorité
par la commission ECOS (pour plus d’informations,
lire aussi les rubriques «Session plénière», page 4 et
«Entretiens» p. 8).
Les membres de la commission ECOS ont adopté à
l’unanimité le projet d’avis sur les «Lignes directrices
de l’UE pour les aides d’État au sauvetage et à la
restructuration d’entreprises en diffi culté», rédigé
par Christophe Rouillon. Le projet d’avis du
Comité des régions fournit à point nommé à la
Commission européenne des éléments pour
la révision des lignes directrices sur le sauvetage
et la restructuration des entreprises en diffi culté
pour la période 2014-2020, qui devrait être
Commissions CdR: Quoi de neuf?
grâce aux ressources didactiques en libre accès,
l’amélioration de la formation des enseignants, et
enfin une approche de partenariat pour ce qui est
du financement de l’éducation. Il convient de noter
que la communication n’est qu’un document de
synthèse générale, assorti de 7 documents de travail
qui contiennent l’ensemble des recommandations
politiques concrètes et sont dès lors d’une nature
bien plus politique que la communication qui les
«chapeaute». L’avis du Comité ne portant que sur
le document général, il demeure naturellement
assez abstrait. La rapporteure souligne l’importance
de l’équité dans les possibilités de formation, est
favorable à la promotion de la formation à l’esprit
d’entreprise et plaide en faveur de synergies entre
l’éducation informelle et non formelle d’une part
et l’éducation formelle d’autre part. Elle insiste
également sur le rôle des collectivités territoriales
dans le domaine de l’éducation et de la formation
et sur la nécessité de réduire les écarts entre régions.
Le projet d’avis a donné lieu au dépôt de plus de 50
amendements, dont un grand nombre déposés par
la coordinatrice PSE/EDUC Yoomi Renström, visant
à introduire dans le texte des commentaires sur
des propositions politiques concrètes reprises dans
les documents de travail de la Commission. L’on
attend de nouveaux amendements pour la plénière,
qui souligneront l’importance d’une réponse
européenne à certains aspects de l’éducation et
viseront à éviter que l’éducation ne soit soumise
qu’aux seuls besoins des entreprises.
Les secteurs de la culture et de la
création pour favoriser la croissance
et l’emploi:
Anton Rombouts (PPE/Pays-Bas)
Le projet d’avis du maire de la ville de
‘s Hertogenbosch a été adopté à l’unanimité
au sein de la commission EDUC et sera présenté lors
de la session plénière par procédure simplifiée (pour
plus d'informations, lire la rubrique "EDUC", p.7).
Coopération internationale dans la
recherche et l’innovation:
Paolo Valentini Puccitelli (PPE/Italie)
Le projet d’avis du conseiller régional de
Lombardie a été adopté à l’unanimité au sein
de la commission EDUC et sera présenté lors de la
session plénière par procédure simplifi ée (pour
davantage de détails, consultez la rubrique "EDUC",
p.7).
07
fi nalisée au cours du second semestre de 2013.
Le rapporteur plaide en faveur de règles simples,
justes et transparentes, afi n que les aides d’État
puissent aider les entreprises à surmonter une
période d’instabilité, à défendre leur savoir-
faire industriel et à promouvoir le maintien de
l’emploi dans les régions. Dans son projet d’avis,
Christophe Rouillon propose à la Commission
européenne un éventail de propositions clefs telles
que: l’opposition à l’hypothèse d’une restriction
du champ d’application des lignes directrices
à des entreprises faisant l’objet de procédures
formelles d’insolvabilité; la demande de relever
le montant maximal des aides au sauvetage et à
la restructuration de toute entreprise de 10 à 15
millions d’euros pour tenir compte de l’infl ation et
de l’augmentation du PIB; l’extension de la période
maximale pour les aides au sauvetage à six mois
reconductibles une fois de six mois; la possibilité
de prévoir des contreparties spécifi ques, dont
l’interdiction de versement de dividendes durant la
période de restructuration; l’application de la clause
«anti-délocalisation» qui prévoit un recouvrement
des aides lorsque l’investissement n’est pas
maintenu dans un délai de trois ans pour les PME
ou de cinq ans pour les plus grandes entreprises;
et la dernière proposition, et non des moindres,
l’introduction de seuils de minimis spécifi ques
de notifi cation des aides d’État de 200 000 EUR
pour les PME et de 500 000 EUR pour les autres
entreprises. Le projet d’avis a été très favorablement
accueilli par les membres de la commission ECOS
et il devrait être adopté sans diffi culté en session
plénière (pour plus d’informations, lire aussi la
rubrique "Entretiens", page 9).
AhmAAAhmAAhmmAAhmAAhmmmmmed ed eee AboAboAboAboAboutautautautautautauuututut lebleb
Ahmed Aboutaleb, membre du Groupe
PSE et maire de Rotterdam (Pays-Bas), a été
désigné rapporteur pour l’avis portant sur le
paquet investissement social de la Commission
européenne. Cette dernière entend faire en
sorte que les systèmes de protection sociale
répondent aux besoins des citoyens et que les
stratégies d’inclusion active mises en œuvre
au sein des États membres soient améliorées. Il
convient également de noter que le séminaire
hors siège du Groupe PSE sur «Les stratégies
sociales de sortie de crise» se tiendra le vendredi
7 juin à Rotterdam (pour plus d’informations, lire
la rubrique "Nouvelles du Groupe PSE au CdR",
p.2).
Enfi n, les membres de la commission ECOS ont
examiné le document de travail portant sur «Un
meilleur équilibre hommes-femmes parmi les
administrateurs non exécutifs des sociétés cotées
en bourse et des mesures connexes», rédigé par
Andreja Potočnik (ADLE/Slovénie).
EDUC (Bruxelles, 25 février 2013)
Les membres de la commission EDUC ont adopté
à l’unanimité le projet d’avis sur “L’informatique en
nuage”, élaboré par Gábor Bihary (PSE/Hongrie).
Le texte répond à la stratégie de la Commission
européenne en matière d’informatique en nuage (à
savoir le stockage de données sur des ordinateurs
distants auxquels les utilisateurs accèdent par
l’internet), qui vise à créer 2,5 millions d’emplois
en Europe et à augmenter le PIB de l’UE de
160 milliards chaque année (soit environ 1 %) d’ici
à 2020. La stratégie a pour objectif de garantir
l’interopérabilité, la portabilité des données et
la réversibilité de l’informatique en nuage en
définissant des normes appropriées et des régimes
de certification à l’échelon de l’UE.
Le rapporteur critique l’ambition de la Commission
européenne, ainsi que le cadre qu’elle propose
en vue d’exploiter réellement le potentiel de
l’informatique en nuage. Il s’inquiète de ses effets
sur la cohésion territoriale et sociale, et regrette
que la contribution des collectivités locales et
régionales, en tant que prestataires de services, à
la création et au fonctionnement de l’infrastructure
de l’informatique en nuage ne soit pas prise en
considération. En outre, il demande instamment
l’adoption de mesures destinées à améliorer les
connaissances des consommateurs grâce au
développement de l’enseignement et de la culture
informatique. Gabor Bihary préconise un cadre
réglementaire et organisationnel approprié pour
le processus de normalisation proposé, tout en
soulignant la nécessité de fixer des règles claires
en matière de protection des données et des droits
d’auteur. Selon lui, il conviendrait de soutenir le
secteur public, et plus particulièrement les régions
en retard, au-delà de la phase de conception. Pour
terminer, il souligne que l’informatique en nuage
repose sur le développement du marché unique des
services de télécommunications, ce qui nécessite
des mesures européennes dans le domaine des
tarifications des services d’échange de données en
itinérance. Les amendements déposés par Yoomi
Renström, coordinatrice EDUC/PSE, visaient à
réévaluer les aspects positifs de l’informatique en
nuage et ont été salués par le rapporteur. On ne
s’attend pas à ce que ce document soulève de
controverses en session plénière.
Les membres de la commission EDUC ont adopté
à la majorité le projet d’avis sur le thème “Repenser
l’éducation”, élaboré par Fiona O’Loughlin,
coordinatrice EDUC/ADLE (lire aussi la rubrique
"Session plénière", p. 5).
Ils ont également adopté à l’unanimité le projet
d’avis sur le thème “Les secteurs de la culture
et de la création pour favoriser la croissance
et l’emploi”, élaboré par le président de la
commission EDUC, Anton Rombouts (PPE/Pays-
Bas). Ce document réagit à la proposition de la
Commission européenne relative à une nouvelle
stratégie qui vise à renforcer la compétitivité et le
potentiel d’exportation des secteurs de la culture
et de la création, et à optimaliser leurs retombées
dans d’autres domaines tels que l’innovation et les
TIC. Toutefois, ce texte non contraignant manque
d’ambition et apporte peu d’éléments nouveaux.
Le rapporteur souligne le rôle clé des collectivités
locales et régionales dans la promotion et la mise
en valeur de la culture, mais aussi pour fournir
les ressources correspondantes nécessaires. Il
réaffirme également que la culture possède une
valeur intrinsèque, tout en soulignant son potentiel
en matière de croissance économique et de
cohésion sociale. Le Groupe PSE a déposé plusieurs
amendements afin de rendre le texte moins
académique. Ils ont tous été repris, en substance,
par le rapporteur. Le vote en plénière ne devrait pas
donner matière à controverse.
La coopération internationale dans la recherche et
l’innovation était le sujet du quatrième projet d’avis
soumis pour adoption, ayant pour rapporteur Paolo
Valentini Puccitelli (PPE/Italie).
La communication de la Commission européenne
propose une nouvelle approche stratégique pour
renforcer l’excellence et l’attractivité de l’UE ainsi
que sa compétitivité économique et industrielle.
Relever des défis sociétaux d’envergure mondiale
et soutenir les politiques extérieures de l’UE
constituent aussi des objectifs clés. La «diplomatie
scientifique» est proposée comme outil d’influence
et mécanisme pour améliorer les relations avec
des pays et des régions clés. Cette approche sera
soutenue par le programme Horizon 2020. Le
rapporteur considère que la diplomatie scientifique,
la spécialisation intelligente et les infrastructures de
recherche (y compris les infrastructures en ligne)
revêtent une importance particulière sur le plan
régional. Il souligne également le rôle des régions
pour lier la recherche et les activités d’innovation
aux politiques horizontales et thématiques.
L’adoption en plénière devrait se dérouler sans
problème.
Enfin, le Groupe PSE a obtenu la charge de
rapporteur sur le paquet de la Commission
européenne concernant La stratégie de l’UE
en matière de cybersécurité, composé d’une
communication et d’une proposition de directive.
Le rapporteur sera Bob Bright, président du conseil
municipal de Newport (RU), qui a été également
rapporteur de l’avis du CdR de 2009 sur la Directive
sur le service universel des communications
électroniques.
ENVE (Bruxelles, 19 février 2013)
ppppppppppIlmIlmlmmar ar ar rr r ReeReeReeReR plaplaplaplauuuuuu
Ilmar Reepalu, membre du Groupe PSE et maire
de Malmö (Suède), a débattu avec les membres de
08
LES MEMBRES DU GROUPE PSE ONT LA PAROLE
CClClaCCCl uddudeudeud GeGeewerwerwerccccccc
Vous soulignez dans votre projet d’avis que les
régions ont un rôle précurseur à jouer dans la mise
en œuvre d’une politique industrielle européenne.
Pourriez-vous illustrer votre propos à l’aide d’un
exemple concret issu de votre région, la Picardie?
Claude Gewerc, président du conseil régional
de Picardie (France):
En dehors des crises qui font la une de l’actualité, la
mobilisation des territoires est une dimension trop
souvent négligée de la politique industrielle. Pourtant
de nombreux exemples montrent l’importance
d’une volonté locale pour valoriser les savoir faire
et dynamiser le tissu industriel. C’est la démarche
de la Région de Picardie. La Picardie est une région
de vielles traditions industrielles et agricoles dont
le développement a été porté dans les dernières
décennies par un modèle économique dont la crise
traduit aujourd’hui l’épuisement. Dès lors nous avons
voulu favoriser une mutation en profondeur de notre
appareil productif en nous appuyant sur des atouts
régionaux comme la coexistence d’une agriculture
puissante, d’une industrie diversifi ée ainsi qu’un
potentiel scientifi que public et privé conforté d’où
émergent quelques pôles d’excellence. La contrainte
énergétique et environnementales et au delà
l’anticipation de nouveaux modes de production
et de consommation sont devenus des leviers de
développement qui sont au cœur des diff érents
schémas stratégiques régionaux (économie,
recherche/innovation, formation, aménagement
durable du territoire). C’est une démarche inscrite
dans la durée qui s’est traduite à la fois par le
renforcement de nos universités, laboratoires de
recherche, centres de technique et de transfert, par
le lancement d’appels à projets thématiques, par le
développement de clusters (dont deux de dimension
internationale). Elle s’appuie sur des politiques
la commission ENVE de son document de travail
intitulé «Villes et communautés intelligentes – Le
partenariat européen en faveur de l’innovation».
La communication de la Commission européenne
sur cette question propose de lancer un
partenariat d’innovation européen en vue de
développer et d’intégrer l’énergie, les transports
et les technologies de l’information et de la
communication dans les zones urbaines. L’idée
est de se concentrer sur un petit nombre de
projets phares, qui devraient contribuer à inspirer
et mobiliser d’autres investissements privés et
publics. Tout en accueillant favorablement la
communication dans sa globalité, le rapporteur
lui reproche de ne pas dûment reconnaître le rôle
et l’expérience des villes lorsqu’il s’agit d’identifi er
les projets axés sur les demandes et les besoins au
niveau local.
Par ailleurs, les membres de la commission ENVE
ont eu un échange de vues sur les documents
de travail sur le «7e programme d’action pour
l’environnement», sur la «Révision de la directive sur
l’évaluation des incidences sur l’environnement»
et sur le thème «Pour un bon fonctionnement
du marché intérieur de l’énergie», rédigés
respectivement par José Macário Correia (PPE/
Portugal), Marek Sowa (PPE/Pologne) et Piet de
Vey Mestdagh (ADLE/Pays-Bas). Le débat sur les
évaluations des incidences sur l’environnement
qui aura lieu lors de la publication des projets d’avis
sera intéressant: en eff et, le rapporteur et plusieurs
membres de la commission ENVE ont formulé des
remarques critiques à propos des propositions
de la Commission, tandis que les membres PSE
soutiennent globalement la révision.g
NeiNeiNeieieieeeie l Sl Sl Sl S SSSSSwanwannnnwannwwwwww nicnicnicnicnicnick
Enfi n, dans le cadre d’une table ronde sur le
réexamen des objectifs de l’UE en matière de
déchets, Neil Swannick, membre du PSE, a
fait part aux membres de la commission ENVE
de son expérience acquise dans le cadre de ses
travaux sur l’Autorité du Grand Manchester pour
l’élimination des déchets. Le coordinateur PSE pour
la commission ENVE suivra en tant que rapporteur
fi ctif l’élaboration de l’avis du CdR sur cette question
par Michel Lebrun, membre belge du PPE.
0909
sectorielles nationales et européennes comme pour
le stockage de l’énergie et la bio raffi nerie, mais
également sur les fonds structurels. Elle rassemble
entreprises et laboratoires autour de plateformes
mutualisées d’innovation et de démonstrateurs
comme IndutriLAB, Improve et Pivert.
Pour en savoir plus sur les trois projets mis en avant dans le cadre de cette contribution:
www.industrilab.fr/
www.picardie.fr/Lancement-du-projet-IMPROVE
www.picardie.fr/Le-projet-P-I-V-E-R-T
pppppppppCCChrhrCCC istis ophopho e Re Rouiouilloonn
Pourquoi le rôle des collectivités territoriales
en matière d’aides d’État au sauvetage et à la
restructuration d’entreprises est-il essentiel?
Christophe Rouillon, maire de Coulaines
(France):
La crise a rendu sa légitimé à l’investissement public.
L’Etat et les collectivités sont à nouveau reconnus
comme protagonistes de la vie économique et
la vision néolibérale du moins-disant de la chose
publique semble avoir vécu. Qui dit investissement
public dit investissement de la part des collectivités
territoriales. Qui dit investissement public dit aussi
aides d’Etat. Le rôle des collectivités territoriales
en matière d’aides d’Etat est donc essentiel. Les
aides des collectivités territoriales sont aussi celles à
dédiées à l’emploi et au soutien aux entreprises en
restructuration, aux eff orts en matière d’éducation,
de formation professionnelle, de sécurisation des
parcours professionnels, de revitalisation des bassins
d’emploi et celles qui répondent à des exigences en
matière d’anticipation et d’accompagnement des
restructurations.
Il faut donc s’abstenir de jugements moraux ou
idéologiques. Les aides d’Etat ne sont pas un mal. Elles
ne sont pas forcément un bien non plus. Elles doivent
être correctement calibrées et encadrées pour faire
économiquement sens et servir l’intérêt général. Ainsi
les aides d’État au sauvetage et à la restructuration
des entreprises n’ont pas vocation à être utilisées
pour empêcher la sortie du marché des entreprises
sans aucune perspective d’avenir. Elles peuvent par
contre s’avérer utiles si elles poursuivent l’objectif
d’aider des entreprises structurellement rentables à
surmonter une période d’instabilité, à défendre un
savoir-faire industriel, à maintenir le tissu économique
d’un territoire, à poursuivre le cas échéant des
missions de service public voire maintenir une
structure de marché concurrentielle et à permettre à
des entreprises à faire face à des tensions transitoires
dans la concurrence mondiale..
jjjjjj yyyyyyyyyyMacMacMacMaciejiejieji KoKoKoKobylbylbylbylinsinsinsinskikikikkk
Quelle est, selon vous, la principale contribution
que les collectivités locales et régionales peuvent
apporter pour favoriser le changement durable
dans les sociétés en transition et quel est le rôle
spécifique que jouent à cet égard des pays qui,
à l’instar de la Pologne, ont traversé eux-mêmes
un processus de transition dans un passé encore
récent?
Maciej Kobylinski, maire de Słupsk (Pologne):
Dans un pays en phase de mutation, la structuration
de l’autonomie territoriale constitue un bon étalon
pour mesurer le degré d’avancement qu’y a atteint
la transition. L’un des piliers d’un État de droit
démocratique est de comporter des collectivités
locales et régionales puissantes, dotées d’un spectre
de compétences bien défini, qui aient la possibilité
de se gouverner de manière autonome, soient
indépendantes des pouvoirs nationaux et disposent
d’un budget en propre. Si tous les pays du monde
sont confrontés aux mêmes problèmes universels,
qu’il s’agisse du chômage, de la malnutrition, des
difficultés sociales ou des infrastructures, pour ne
citer que ces quelques exemples, les autorités de
chaque commune et de chaque région ont leur
manière spécifique de les aborder. Dans ce domaine,
les collectivités territoriales de l’Union européenne
ont ainsi accumulé un savoir-faire considérable,
lequel constitue précisément la plus précieuse des
ressources pour les pays en phase de transition et,
plus encore, pour leurs collectivités et régions.
Les collectivités territoriales jouent un rôle formidable
pour familiariser la population avec des institutions
d’autonomie locale qui fonctionnent de manière
démocratique depuis un certain nombre de
décennies déjà en Europe occidentale. Cette action
passe avant tout par des dispositifs partenariaux.
Selon les données de l’Union des villes polonaises,
les collectivités territoriales du pays avaient conclu
plus de 2 000 partenariats en 2003. En l’espace de six
années, leur nombre a ensuite doublé, pour atteindre
4 000 en 2009, dont pas moins d’un millier associant
des pouvoirs locaux polonais à des partenaires situés
en Allemagne. Cet essor a permis un extraordinaire
échange d’expériences. La ville de Słupsk a participé
de manière significative à ce mouvement, puisque
dès 1988, elle concluait avec Carlisle et Flensburg la
première convention de coopération trilatérale dans
l’histoire européenne contemporaine. Depuis près
d’un quart de siècle, des centaines d’habitants de
Słupsk, et je ne parle pas ici seulement de conseillers
municipaux ou d’agents des services de la ville mais
également de citoyens ordinaires, ont pu constater
de visu et «toucher du doigt» comment s’organisent
et fonctionnent des entités locales autonomes fortes
de leur enracinement démocratique. Cette action
pour mieux promouvoir les modèles éprouvés
de gouvernance démocratique au niveau des
collectivités territoriales et les rendre plus accessibles
constitue donc également un grand apport venant
des pouvoirs locaux et régionaux.
Quant à la mission que doivent assumer les États
s’agissant de transformer la société dans les pays
en phase de transition, il convient qu’ils s’attellent
de manière privilégiée à promouvoir et développer
l’autonomie locale et la place des collectivités
territoriales, offrir à ces entités autonomes des
occasions de confronter leurs expériences, soutenir
et créer des mécanismes qui facilitent un tel partage.
Les rangs des citoyens qui aspireront à de tels
changements dans leur pays et sauront comment
s’y prendre pour les introduire seront d’autant plus
fournis qu’ils auront été nombreux à nouer des
contacts, à expérimenter de manière quasi «tangible»
la manière dont la démocratie fonctionne à l’échelon
local dans les pays de l’UE. On ne saurait surestimer
la portée que revêtent les contacts interpersonnels
et l’échange d’idées, de valeurs et d’expériences qui
en résulte.
Il est tout aussi indubitable qu’une contribution
d’une valeur éminente peut être apportée par les
États membres d’Europe centrale et orientale, dont
la Pologne, qui est non seulement le plus grand des
pays qui ont rejoint l’UE à l’occasion des deux derniers
élargissements mais passe également pour être celui
qui a effectué sa mue avec le plus de succès, si l’on en
croit le large intérêt que notre pratique suscite auprès
de nos voisins orientaux.
10
Nouvelles du Parti Socialiste Européen (PSE)
Ce 18 février, le Parti socialiste européen (PSE)
fêtait son 20e anniversaire. Le Premier ministre
belge Elio Di Rupo a donné le coup d’envoi
de cette manifestation. Karl-Heinz Lambertz,
président du Groupe PSE, était présent aux côtés
de Hannes Swoboda, président du Groupe S&D,
de Massimo D’Alema, président de la Fondation
européenne d’études progressistes (FEPS), ainsi
que d’autres membres fondateurs du Groupe PSE,
tels que Wim Kok, ancien premier ministre des
Pays-Bas, qui était à l’origine de la modernisation
de la Confédération des partis socialistes de
la Communauté européenne (CPSCE) et avait
ouvert la voie à la fondation du PSE, Willy Claes,
premier président du Parti socialiste européen
(de novembre 1992 à octobre 1994) ainsi que
Poul Nyrup Rasmussen, le seul, jusqu’à présent,
à avoir occupé aussi longtemps le poste de
président du PSE (de mai 2004 à novembre 2011).
Le premier congrès du PSE, qui a officiellement
donné naissance au Parti, s’est tenu à La Haye en
novembre 1992.
L’exécutif du PSE s’est réuni le 18 février pour
débattre des priorités du Parti pour 2013, et
le Groupe PSE du CdR était représenté par
Mme Mercedes Bresso, première vice-présidente
du Comité. La Présidence du PSE s’est également
réunie le même jour. Outre le débat portant sur les
derniers développements politiques au sein de
l’Union européenne et de chaque État membre,
les membres de la Présidence ont échangé
leurs points de vue avec l’invité d’honneur de la
réunion, Peer Steinbrück, candidat chancelier
du SPD.
Le 19 février, le PSE Femmes a tenu sa première
réunion statutaire de l’année pour débattre
de la campagne 2013 du PSE Femmes, qui se
concentrera sur la “lutte contre l’écart salarial
grandissant entre les hommes et les femmes”.
Le PSE Femmes a commencé dès 2007 à
faire campagne pour lutter contre l’écart de
rémunération existant entre les hommes et
les femmes et est parvenu à créer une journée
européenne de l’égalité salariale. La crise
économique ayant touché tout particulièrement
les femmes, ce thème conserve toute sa
pertinence. Par ailleurs, les représentantes du
parti ont décidé d’appeler à un renforcement du
rôle de la Commission par la nomination d’un
commissaire pour l’égalité des genres, ce qui est
un des piliers de leur campagne 2013-2014.
Le Réseau de politique étrangère du PSE
s’est lui aussi réuni le 19 février pour débattre
de l’évolution de la situation en Syrie et au Sahel
et des programmes de l’Union européenne en
matière de défense et de commerce.
Le Forum des militants du PSE, “Ensemble
pour le changement”, s’est tenu du 8 au 10 mars
à Budapest, en Hongrie. Des militants venant
des quatre coins de l’Europe se sont rassemblés
pour aborder quelques thèmes majeurs pour le
Parti socialiste européen, tels que: une nouvelle
économie politique, les inégalités croissantes,
la justice sociale au XXIe siècle et dimension
hommes-femmes et crise économique. Ils se sont
également penchés sur des aspects plus concrets
de la campagne, comme par exemple: faire
campagne en ligne de manière efficace et être en
relation avec les citoyens. Le forum a été inauguré
par Sergueï Stanichev, président du PSE, et par
Attila Mesterházy, dirigeant du parti socialiste
hongrois (MSZP).
Le Comité consultatif du PSE sur le programme
fondamental du Parti s’est réuni le 18 mars
à Bruxelles. Les partis membres du PSE ont
commencé par présenter les processus qu’ils
appliquent pour rénover leurs politiques au
niveau intérieur, puis ces présentations ont été
suivies par un échange de vues approfondi sur
le projet de programme fondamental du PSE.
Celui-ci sera divisé en trois grandes parties: a) une
vie agréable pour tous, b) inégalités croissantes:
le défi à relever pour une vie agréable, et
c) construire la justice sociale et la démocratie
économique au XXIe siècle. Le programme sera
adopté par le Conseil du PSE, qui devrait se tenir
en juin.
Le PSE Femmes a tenu sa deuxième réunion
statutaire le 22 mars à Dublin, en Irlande. La
réunion, présidée par Zita Gurmai, présidente du
PSE Femmes et eurodéputée, a été accueillie par
le Parlement irlandais et s’est clôturée par une
«promenade à pied féministe» dans la ville de
Dublin. Celle-ci a été suivie, le 23 mars, par une
conférence sur «la réification de la femme», qui
s’est tenue sous la forme de tables rondes portant
sur trois grands thèmes: les femmes et les médias,
les femmes et la prise de décisions: politiques &
marché du travail et la femme-objet: réponse
européenne à la traite des êtres humains et au
commerce du sexe. La conférence a été ouverte
par Joan Burton, ministre de la protection
sociale en Irlande. Parmi les principales oratrices,
l’on retrouvait des députées européennes,
Nessa Childers, Phil Prendergast et
Emer Costello, ainsi que la sénatrice Ivana
Bacick, Sinead Ahern, présidente des Femmes
du Parti travailliste irlandais (Labour Women
Ireland), et Patricia King, vice-présidente de
SIPTU (Services, Industrial, Professional and
Technical Union), un des plus grands syndicats
irlandais représentant plus de 200.000 travailleurs.
Le Groupe PSE du Comité des Régions était
représenté par Mary Freehill, qui a souligné
l’importance du rôle des collectivités locales et
régionales progressistes dans la lutte contre la
réification de la femme.
Le Forum progressiste mondial (FPG) et
SOLIDAR ont organisé, du 26 au 30 mars, le
Forum social mondial à Tunis (Tunisie), avec le
soutien du PSE, du Groupe S&D au Parlement
européen et de Global Network. Pour la première
fois, ce forum avait lieu dans un pays du monde
arabe, ce qui revêt une grande importance au vu
des défis politiques à relever au Moyen-Orient
et dans la région d’Afrique du Nord deux ans
après les révolutions arabes. Des défis mondiaux
ont été abordés, tels que la crise économique,
le changement climatique, la migration, le
commerce international, le travail décent et une
mondialisation plus juste. Bernard Soulage,
qui représentait le Groupe PSE du Comité
des Régions, a mis en exergue le caractère
fondamental de la démocratie locale dans la
recherche de gouvernance démocratique, de
liberté, de dignité et de justice sociale menée
dans la région.
11
Latium, Lombardie et Molise, Italie (24 et 25 février 2013)
Le Parti démocrate italien (Partito democratico) est
sorti vainqueur des élections régionales qui se
sont déroulées dans le Latium et le Molise, les
candidats de centre gauche Nicola Zingaretti et
Paola Frattura ayant obtenu respectivement
40,6 % et 47,8 % des voix.
En raison de la démission de Roberto Formigoni, président de Lombardie,
des élections anticipées se sont également tenues dans cette région de
10 millions d’habitants qui compte parmi les plus riches d’Italie. Umberto
Ambrosoli, le candidat soutenu par le centre gauche, a remporté 38,2 %
des voix, ce qui n’a pas suffi face aux 42,8 % de Roberto Maroni, secrétaire
du parti de la Ligue du Nord et candidat du centre droit. Le candidat du
Mouvement 5 étoiles a récolté 13,6 % des votes, ce qui a clairement influencé
les résultats de ces élections à un tour.
Il importe de souligner qu’Umberto Ambrosoli avait été choisi lors d’élections
primaires ouvertes à tous les électeurs; il a présenté un programme de
coopération, de solidarité et de compétitivité en Lombardie et s’est
engagé en faveur du processus d’intégration européenne. Le candidat de
centre droit était quant à lui soutenu ouvertement par Silvio Berlusconi et
défendait des positions anti-européennes, populistes et séparatistes.
Malte (9 Mars 2013)
Les élections locales, tenues dans 33 localités, ont eu
lieu le même jour que les élections générales et les
résultats ont confirmé une victoire écrasante pour le
Parti travailliste maltais (LP). Le LP a remporté 56,7%
des voix dans les élections locales, augmentant sa
part de 2,2%.
Le membre du Groupe PSE Ian Borg, le plus jeune membre du CdR, a été élu
au Parlement et nommé Secrétaire parlementaire pour les fonds européens
et la présidence de l'UE.
Coup d'œil sur quelques élections locales et régionales d'actualité
GROUPES POLITIQUES Membres (Titulaires) ■ PSE .................................................................. 120
■ PPE ...................................................................126
■ ADLE .................................................................. 46
■ AE ...................................................................... 17
■ NI ....................................................................... 19
■ A nommer .......................................................... 16
TOTAL CdR 344
EQUILIBRE POLITIQUE AU CdR
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