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  • 5 Nathan, 2012 SES Term., coll. C.-D. chaudemaison

    liens avec dautres chapitresCe chapitre prsente, en lien avec certaines no-tions tudies en classe de 1re, nombre de notions centrales (telles que le PIB, la croissance, la pro-ductivit, etc.) incontournables pour aborder cor-rectement la plupart des autres thmes dtude du programme de Terminale.

    Rponses aux questionsouvERTuRE dE cHAPITRE

    MANUEL, PAGES 14-15

    Document 1Que reprsentent les deux personnages ?Le personnage sur la gauche reprsente le PIB. Celui sur la droite reprsente son psychanalyste.Quel problme cette illustration concernant le PIB soulve-t-elle ?Ce document illustre les problmes poss par lin-dicateur quest le Produit Intrieur Brut. Il laisse sous-entendre que cet indicateur, mme sil est trs utilis, comporte des limites importantes ( Jai limpression de passer ct de lessentiel ). Document 2Comparez les combinaisons productives utili-ses pour la rcolte du coton aux tats-Unis et au Burkina Faso.La mise en perspective de ces deux illustrations permet de montrer la multiplicit des combinai-sons productives : alors quau Burkina Faso la r-colte du coton se fait presque exclusivement avec le facteur travail (humain), aux tats-Unis, le fac-teur capital (mcanisation) est prdominant et le facteur travail minoritaire (seulement le conduc-teur de la machine). La premire combinaison est faible intensit capitalistique, contrairement la seconde qui est forte intensit capitalistique.

    Erratum des spcimens envoys p. 16, question 2 : il sagit du PIB mondial par habitant ; p. 23, doc. 18 : le tableau reproduit les taux de croissance annuels en % ; p. 33, doc. 2 : ajouter la lgende En % du niveau des tats-Unis (en $ PPA de 2005) .

    But pdagogique et structure de lintroduction Ce chapitre 1 correspond au point 1.1 de la partie Science conomique du programme, et sin-sre dans la premire partie consacre crois-sance, fluctuations et crises . Il cherche traiter des sources de la croissance conomique . Dans un premier point, nous avons choisi de prsenter la croissance, en montrant tout dabord que celle-ci est un phnomne relati-vement rcent. Nous nous sommes par la suite focaliss sur lindicateur la base des calculs de croissance, le PIB, en soulignant galement ses limites pour mesurer lactivit conomique, et le niveau de vie des populations. Ds lors, une double page est aussi consacre lexistence dindicateurs alternatifs. Le second point de notre chapitre vise ensuite prsenter les origines de la croissance. Nous nous sommes intresss la fonction de production pour analyser le processus de croissance, et avons donc insist sur lexistence de deux formes de croissance : lune extensive, lautre extensive. Le rle du progrs technique est largement abord. La troisime partie de ce chapitre montre le rle des facteurs institutionnels dans la croissance conomique, en dveloppant en particulier lim-pact des incitations gnres par les institutions. De mme, nous avons choisi dinsister sur leur rle, via les droits de proprit, sur linnovation et donc la croissance.

    Quelles sont les sources de la croissance conomique ?

    MANUEL, PAGES 14-39

    CHAPiTRE

    1

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    la mme priode, la population mondiale na pro-gress chaque anne en moyenne que de 1,3 %.5. Compltez la dernire cellule du tableau.On peut voir quapproximativement, le taux de croissance annuel moyen du PIB/hab. est la diffrence entre le TCAM du PIB et celui de la population mondiale. On peut donc en dduire que le PIB/hab. a progress approximativement de 3,1 % chaque anne en moyenne sur cette priode (4,4 1,3).6. Peut-on parler dune acclration de la croissance au XXe sicle ? Pourquoi ?Il y a effectivement une acclration de la crois-sance du PIB (et du PIB/hab.) au cours du XXe sicle. En effet, par exemple, alors que le TCAM du PIB ntait que de 1,85 % entre 1913 et 1950, il est de 4,4 % entre 1998 et 2008. Toutefois, cette acclration est heurte : des phases dacc-lration (1950-1973) succdent des phases de ralentissement de cette croissance (1913-1950).7. Selon vous, la croissance annuelle moyenne mondiale a-t-elle t aussi forte depuis 2008 ? Pourquoi ?La croissance mondiale est ralentie depuis 2008, notamment en raison de la crise qui touche (mme si cest de manire ingale) lensemble des pays.

    Document 38. Quel est environ le montant du PIB franais en 2010 ?En 2010, le PIB de la France sest lev environ 1 950 milliards deuros courants.9. Quelle est la diffrence entre une donne en euros courants et une donne en volume ?Une donne en euros courants est une donne non dflate, alors quune donne exprime en volume est dflate. Cette dernire permet donc de mesurer la quantit de biens et de services produits et son volution. En euros courants, une augmentation du PIB pourrait venir dun effet prix et non dun effet volume.10. Dcrivez les variations du PIB en euros courants et en volume depuis 1950.11. Comment pouvez-vous expliquer les diff-rences observes ?10 et 11. Les variations du PIB en euros courants sont plus fortes que celles exprimes en volume. En effet, ces dernires, prennent en compte les

    Document 3 quoi sert un brevet ?Un brevet est un titre de proprit qui confre son titulaire un monopole dexploitation dune invention pour une priode donne. Il permet de ragir contre la copie en interdisant tout tiers dexploiter linnovation brevete.Recherchez sur quoi peuvent porter les bre-vets dposs par les constructeurs de smart-phones ou de tablettes numriques.Ces brevets sont multiples : ils peuvent par exemple concerner les technologies tactiles, celles lies linterface multitouch, les systmes de recharge des smartphones, les technologies lies la camra (exemple du face time sur liPhone), les crans, etc.

    1. Lactivit conomique et sa mesure MANUEL, PAGES 16-21

    A. unE cRoISSAncE RcEnTE lcHEllE

    dE lHumAnIT

    Document 11. Que signifie lexpression en dollars de 1990 ?Le PIB/hab. est exprim en dollars de 1990, cest--dire en dollars constants de 1990. Autrement dit, le PIB par habitant est dflat par lindice des prix base 100 en 1990.2. Par combien le PIB mondial/hab. a-t-il t multipli entre 1800 et 2000 ? entre 1940 et 2000 ?Entre 1800 et 2000, le PIB mondial par habitant est pass de 200 $ 6 500 $ de 1990 : il a donc t multipli par 32,5 sur cette priode. Entre 1940 et 2000, cest--dire sur une priode de seule-ment 60 ans, il a t multipli par 6,5.

    Document 23. Que signifie lexpression PIB en volume ?Dans ce document, le PIB est exprim en volume, ce qui veut dire que les richesses produites sont values en units montaires constantes, cest--dire corriges de linflation.4. Rdigez une phrase prsentant linforma-tion apporte par les donnes entoures en rouge.Entre 1998 et 2008, le PIB en volume mondial a augment chaque anne en moyenne de 4,4 %. Sur

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    identiquement dans tous les secteurs de lcono-mie ; certains secteurs connaissent une croissance plus forte que dautres. Par consquent, la crois-sance saccompagne dune volution de la struc-ture sectorielle de lactivit et des emplois, qui va changer la configuration gographique et urbaine de la France (baisse de lemploi agricole) ainsi que la structure socioprofessionnelle de la popu-lation. Au-del des ces aspects, cette croissance a engendr une hausse du niveau de vie, synonyme dvolution quantitative mais aussi structurelle de la consommation, permettant ainsi lavne-ment dune socit des loisirs pour reprendre lexpression de Joffre Dumazedier. Document 516. Montrez pourquoi la croissance cono-mique est un pralable ncessaire la lutte contre la pauvret.La croissance conomique correspond un ac-croissement des richesses produites, cest--dire de la quantit de biens et de services mis la dis-position de la population. Or, le PIB est aussi gal la somme des revenus distribus, de telle sorte que lorsque le PIB augmente, les revenus distri-bus augmentent aussi. Ainsi, la demande sac-crot, ce qui permet dcouler laccroissement de production ralis : le niveau de vie gnral aug-mente. Lide sous-jacente est que pour donner chacun une plus grande part de gteau, il faut quau pralable la taille du gteau augmente. La croissance est donc un pralable ncessaire la diminution de la pauvret. Par contre, ce nest pas une condition suffisante ; tout dpend de la manire ensuite o ces richesses nouvellement cres seront reparties dans la population.

    B. lE PIB, un IndIcATEuR conTESTABlE

    Document 617. Comment calcule-t-on le PIB dun pays ?Le PIB mesure lactivit conomique ralise par les agents conomiques rsidant sur le territoire national. Il se calcule en faisant la somme des valeurs ajoutes cres par ces units rsidentes sur une priode donne (gnralement un an).18. Pour quelles raisons le PIB (ou PIB/hab.) constitue-t-il une mesure peu pertinente du niveau de vie dune population ?Le PIB et le PIB par habitant sont des indicateurs imparfaits du niveau de vie dans un pays, puisque son valuation mesure de manire imparfaite cer-

    effets de linflation et vont tre mesures par un taux de croissance rel qui correspond approxi-mativement au taux de croissance du PIB nomi-nal (en euros courants) moins le taux dinflation. Par exemple, le PIB en euros courants avait augment en 1950 de 17,5 % alors que le PIB en volume navait progress que de 8,5 % envi-ron. Lcart entre ces deux taux sexpliquant par linflation est de lordre de 9 % cette anne-la.12. La France est-elle de plus en plus riche ou de plus en plus pauvre ? Justifiez votre rponse.On peut globalement dire que la France est de plus en plus riche, dans le sens o, lexception de 3 annes depuis 1950, le taux de croissance en volume est positif. Cela souligne donc le fait que chaque anne il est cr plus de richesses sur le territoire national que lanne prcdente. Seules 3 annes ont t marques par une baisse du PIB en volume : 1975, 1993 et 2009. noter cependant que le taux de croissance a tendance diminuer, ce que lon peut interprter comme un ralentissement de lenrichissement du pays (mais non comme un appauvrissement ). Document 413. Rappelez ce quest la productivit du travail.La productivit du travail mesure lefficacit du facteur travail. Elle se mesure par le rapport entre le volume de production ralis et la quantit de travail employe (nombre dheures ouvres ou effectifs employs).14. quoi correspondent les Trente Glorieuses ?Les Trente Glorieuses correspondent une priode de croissance conomique exception-nelle de laprs-guerre (1945-1975 environ), durant laquelle les pays dvelopps, et en par-ticulier la France, ont connu une croissance conomique exceptionnelle, avec des taux de croissance annuels moyens du PIB en volume avoisinant les 5 %, et le plein emploi.15. Montrez quau cours du XXe sicle, la croissance conomique a gnr, dans les pays quelle a touchs, des changements fondamen-taux dans toute la socit.Cette croissance conomique, qui ne sest pas limite aux Trente Glorieuses, a gnr des bouleversements conomiques et sociaux fonda-mentaux. La croissance nest en effet pas rpartie

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    taines productions, ngligeant par exemple les volutions qualitatives ou encore concernant la prise en compte des certaines productions four-nies gratuitement. Document 719. Rdigez une phrase prsentant les infor-mations apportes par chacune des donnes entoures en rouge.En 2010 le PIB par habitant (mesur en $ constants de 2005, et en parit de pouvoir dachat) en France quivalait 70,7 % de celui des tats-Unis. Autrement dit, le PIB par habi-tant en France en 2010 tait infrieur de 29,3 % celui des tats-Unis. Celui du Luxembourg tait suprieur de 69,3 % celui des tats-Unis.20. Peut-on dduire des donnes fournies par ce tableau que le niveau de vie en France a diminu depuis 1980 ? Justifiez votre rponse.Non. Si lindice du PIB par habitant en France (base 100 pour les tats-Unis) a bien diminu entre 1980 et 2010, cela ne signifie pas forcment une baisse du PIB par habitant en France. On peut juste dire que lcart entre le PIB/hab. de la France et celui des tats-Unis sest creus : il ntait que de 20,31 % en 1980, contre 29,3 % en 2010.21. Quelles sont les principales informations apportes par ce document ?Ce document nous montre que les carts de ri-chesses produites par habitant ont volu (et ce de manire particulirement importante pour certains pays) depuis 1980. Ainsi, lcart entre la Chine et les tats-Unis a recul, tout en restant trs impor-tant (cart de 85 %). Inversement, il sest creus avec dautres, comme avec le Luxembourg : alors que les tats-Unis et le Luxembourg avaient en 1980 un PIB/hab. presque quivalent (seulement 8,39 % dcart en faveur du Luxembourg), celui du Luxembourg est en 2010 1,69 fois plus lev que celui des Amricains. Document 822. Rdigez une phrase prsentant les infor-mations apportes par les donnes concernant la France, puis le Royaume-Uni.En France en 2007, lindice du PIB/hab. (base 100 pour lensemble des pays de lUE) tait en moyenne denviron 110, ce qui signifie que le PIB/hab. en France tait suprieur (en moyenne) de 10 % celui des pays de lUnion europenne

    27. Toutefois cette moyenne masque des in-galits importantes : en Guyane, le PIB/hab. ne reprsente que la moiti du PIB/hab. de lUE 27, alors quen le-de-France il est 1,7 fois plus important que la moyenne europenne.Au Royaume-Uni, le PIB/hab. est en moyenne 20 % suprieur celui de lUE, avec l aussi de fortes disparits rgionales. Londres (hors ban-lieue), le PIB/hab. est 3,4 fois plus lev que la moyenne europenne, alors que dans le nord et louest de Galles, il est infrieur denviron 25 % la moyenne europenne.23. Expliquez pourquoi les informations four-nies dans ce document montrent que le PIB par habitant est un indicateur imparfait du niveau de vie de la population dun pays.Si lon utilise le PIB par habitant pour valuer le niveau de vie dun pays, on risque de ngliger le fait que ces moyennes cachent des disparits parfois importantes lintrieur du pays (comme cest notamment le cas au Royaume-Uni, mais aussi en Allemagne ou encore en France.) Document 924. Rdigez une phrase prsentant les infor-mations apportes par les donnes concernant la France.En France, lconomie souterraine (cest--dire ici les productions illgales de biens ou services et les productions lgales non dclares) tait estime 15,3 % du PIB officiel en 2000, contre 11,7 % en 2010.25. Comparez le poids de lconomie souter-raine en France et en Grce. Comment peut-on, selon vous, expliquer ces carts ?En 2010, la part de lconomie souterraine dans le PIB en Grce est plus de deux fois plus impor-tante quen France. Ces carts peuvent sexpli-quer notamment par le fait que dans certains pays comme la Grce, le systme fiscal connat des dysfonctionnements. On peut galement voquer le fait que lconomie souterraine y est perue, plus que dans dautres pays, comme un moyen dchapper limpt, aux cotisations sociales ou aux divers rglements. Dans cette logique, plus lcart entre le cot du travail dans les activits officielles et non officielles est grand, plus linci-tation travailler en marge des rgles est impor-tante. Dans certains cas, on peut galement vo-quer la tradition qui veut que les actifs aient

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    paralllement leur emploi une activit dont ils retirent un revenu secondaire.26. Quels peuvent tre les effets pervers dune conomie souterraine dveloppe ?Lorsquun pays est marqu par une conomie souterraine importante, cela peut par exemple nuire aux finances publiques : non dclares, ces activits ne font pas lobjet de prlvements obli-gatoires, et il ny a donc pas de recettes fiscales ou parafiscales pour les pouvoirs publics. Document 1027. quoi correspondent les dpenses dfen-sives ? Donnez-en des exemples.Les dpenses dfensives font rfrence des dpenses (et donc des activits productives) qui servent rparer les dgts provoqus par des activits humaines de production, telles les productions polluantes dailleurs comptabilises, ou de consommation. Ces dpenses dfensives sont donc des activits qui sont comptabilises dans le PIB (de la valeur ajoute est cre), mais qui ne participent pas amliorer le bien-tre de la population. On peut voquer ce titre les acti-vits de dpollution, celles lies la scurit ou encore aux prisons.28. Quels lments ne sont pas pris en compte dans le calcul du PIB ? Pourquoi ?Les activits qui ne font pas lobjet dune rmu-nration (activits bnvoles et travail domes-tique en particulier) ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB.29. Expliquez la phrase souligne.Cette phrase souligne lide que le PIB est un indicateur qui doit tre interprt et utilis avec prcaution : cest avant tout un indicateur quan-titatif (il value malgr des dfauts les quan-tits produites) et ne doit pas tre assimil un indicateur de bien-tre (il ne permet que trs im-parfaitement dvaluer la qualit de vie dans un pays, et ne prend pas en compte la soutenabilit de la croissance).c. dES IndIcATEuRS AlTERnATIFS Au PIB

    Document 1130. Expliquez pourquoi lIDH peut tre consi-dr comme un indicateur de dveloppement plus pertinent que le PIB/habitant.LIDH est un indicateur qui, la diffrence du PIB/hab., a pour objectif explicite de mesurer

    le dveloppement dune population. En effet, sa mesure se fait en prenant en compte le niveau de vie (grce au RNB/hab. en $ PPA), mais aussi partir dindicateurs plus qualitatifs , mieux mme dvaluer le dveloppement dun terri-toire. Ainsi, sont pris en compte ltat de sant de la population (au travers lesprance de vie la naissance) et laccs lducation (au travers de la dure moyenne de scolarisation des adultes et la dure attendue de scolarisation).31. laide des donnes du document 12, et en sachant que 187 pays sont classs par le PNUD dans son rapport 2011, indiquez dans quelle catgorie de pays se situent la France, la Chine, puis Hati.Les 187 pays prsents dans le rapport 2011 sont classs en 4 catgories (ou quartiles, reprsentant chacun des pays). Ainsi, les pays dvelop-pement humain trs lev sont les 47 lIDH le plus lev, les pays dveloppement humain lev sont ceux dont le rang lIDH est entre 48 et 94, les pays dveloppement humain moyen sont ceux classs de la 95e la 141e position ; les pays dveloppement humain faible sont ceux dont le rang lIDH est dau moins 142. Ainsi, la France avec un IDH de 0,884 est classe en 20e position, et entre donc dans la catgorie des pays IDH trs lev. La Chine (101e) est considre comme un pays IDH moyen, et Hati (158e) fait partie, dans ce classement du PNUD, des pays IDH faible.

    Document 12Remarque pralable : si lIDH est mesur depuis 1990, il a subi quelques modifications dans son calcul depuis le rapport 2011. Voir ce sujet la note du PNUD : http://hdr.undp.org/fr/statistiques/idh/.32. Pour chacune des valeurs concernant la France, rdigez une phrase prsentant linfor-mation apporte.En 2011, avec un IDH de 0,884, la France est en 20e position des pays en fonction de leur IDH. Cette mme anne, lesprance de vie la nais-sance slve 81,5 ans : il sagit du nombre dannes quun nouveau-n peut esprer vivre si les taux de mortalit par ge ayant prvalu au moment de sa naissance demeurent inchangs tout au long de sa vie. Toujours en 2011, les personnes ges de 25 ans et plus ont eu en moyenne 10,6 ans dducation, alors que la dure attendue de scola-

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    mesurs depuis le rapport sur le dveloppement humain de 2011. On pourra, pour plus de dtails se rfrer au site du PNUD : http://hdr.undp.org/fr/statistiques/comprendre/indices/.Ces 3 indicateurs ont pour objectif de fournir des lments non pris en compte dans la mesure de lIDH, qui peut tre considr comme trop sommaire , synthtique . Ainsi, lIDHI vise prendre en compte lampleur des ingalits qui peuvent exister au sein dune population. LIIG permet de mettre en vidence les ingalits entre hommes et femmes dans diffrents domaines (emploi, sant, participation politique, etc.). Enfin, lIPM permet de souligner limportance de la pau-vret dans un pays, en ne se contentant pas dune approche par le revenu, mais en montrant les pri-vations possibles des populations concernes.36. Pour chacun des pays prsents dans le document 12, recherchez sur le site Internet du PNUD la valeur de ces trois autres indi-cateurs synthtiques. Les rsultats sont-ils les mmes quavec lIDH ?

    IdHI IIg IPm*

    norvge 0,890 0,075 -

    Australie 0,856 0,136 -

    tats-unis 0 ,771 0,299 -

    nouvelle Zlande - 0,195 -

    France 0,804 0,106 -

    luxembourg 0,799 0,169 -

    qatar - 0,549 -

    Arabie saoudite - 0,646 -

    mexique 0,589 0,448 0,015

    chine 0,534 0,209 0,056

    Hati 0,271 0,599 0,299

    congo 0,172 0,710 0,393

    * On pourra noter que pour nombre de pays, le PNUD na pas pu, faute de donnes fiables ou disponibles, calculer lIPM. Au total, lIPM 2001 na t calcul que pour 109 pays. Il en est de mme pour lIDHI.Malgr tout, on peut voir que, mme si les clas-sements des pays avec ces 3 indicateurs ne dif-frent pas fondamentalement de leur classement partir de lIDH, le recours ces autres indicateurs de dveloppement montre quelques particularits. Ainsi, on peut voir que les tats-Unis ont un IDHI plus faible que la France ou le Luxembourg, alors que leur IDH est plus lev : ceci souligne de plus fortes ingalits dans ce pays quen France ou au

    risation des enfants dge scolaire est de 16,1 ans (autrement dit, un enfant en ge dentrer lcole peut esprer bnficier - si les taux de scolarisation par ge devaient rester inchangs tout au long de la vie de lenfant - de 16,1 ans de scolarisation). En 2011, un habitant avait en moyenne un revenu national brut de 30 462 $ PPA constants de 2005. Avec ce niveau de RNB/hab., la France tait en 24e position des pays classs par le PNUD. On peut donc remarquer quavec lIDH, la France gagne 4 places (24 20).33. Comparez le RNB/habitant du Qatar celui de la Norvge. Comment peut-on expli-quer leur diffrence de classement en termes dIDH ?En 2011, le Qatar dispose dun RNB/hab. de 107 721 $ PPA constants de 2005, contre 47 557 $ pour la Norvge. La population qatarie a donc un niveau de vie en moyenne trs suprieur celui des Norvgiens (2,2 fois plus important). Le Qatar est dailleurs en 1re position avec ce critre, alors que la Norvge se situe en 7e posi-tion. Toutefois, la Norvge est largement mieux positionne en termes dIDH (1er rang contre 37e pour le Qatar). Cette diffrence sexplique par le fait que les dimensions sant et ducation sont plus favorables la Norvge : esprance de vie suprieure de presque 3 ans, dure moyenne de scolarisation et dure attendue de scolarisation suprieures de 5,3 ans.34. Comparez les IDH de lArabie Saoudite et du Mexique. Leur niveau de dveloppe-ment humain provient-il des mmes facteurs ? Justifiez votre rponse.LArabie saoudite et le Mexique ont le mme IDH : 0,770. Toutefois, ce niveau de dveloppe-ment mesur par lIDH rvle des diffrences. Ainsi, celui de lArabie saoudite provient da-vantage de son RNB/hab. (suprieur denvi-ron 10 000 $ celui du Mexique), alors que le Mexique a de meilleurs indicateurs en termes desprance de vie (+ 3,1 ans) et de scolarisation. Document 13

    35. Quels lments supplmentaires apportent ces trois indicateurs par rapport lIDH ?LIDHI, lIIG et lIPM sont avec lIDH, des indi-cateurs composites internationaux de dveloppe-ment mesurs par le PNUD. noter que ces 3 premiers indicateurs sont nouveaux et sont

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    quelles on cherche rendre compte dune ralit.38. Expliquez ce qui distingue un indicateur global dun indicateur ddi.Un indicateur global vise capter une ralit g-nrale dans lensemble de ses dimensions, alors quun indicateur ddi va focaliser lanalyse et la mesure dune dimension spcifique du bien-tre (par exemple lenvironnement, les ingalits entre hommes et femmes, etc.).39. Recherchez sur le site Internet de WWF (rapport Plante vivante ) les valeurs de lempreinte cologique de la France, de la Chine et des tats-Unis, puis recherchez sur le site de lOCDE les valeurs de lindice Vivre mieux pour ces mmes pays. Quelles informations supplmentaires ces indicateurs apportent-ils par rapport au PIB ?

    Luxembourg, aspect que lIDH seul ne montrait pas. De mme, en sappuyant sur lIIG, on peut voir que certains pays avec un IDH pourtant lev rvlent des diffrences non ngligeables entre hommes et femmes. Cest le cas par exemple des tats-Unis, qui ont un IIG plus fort que la Chine. Cet indicateur est particulirement intressant pour mettre en vidence limportance des ingalits hommes/femmes en Arabie saoudite ou au Qatar. Document 1437. Quelles diffrences peut-on faire entre les indicateurs composites et les indicateurs montaires ?Un indicateur montaire est utilis uniquement dans un cadre comptable, alors quun indicateur composite est dfini comme la moyenne pon-dre de notes mesures sur une mme chelle obtenues dans diffrents domaines, laide des-

    France chine tats-unisEmpreinte cologique (selon WWF, 2012) 5,8 ha/pers. 1,5 ha/pers. 9,5 ha/pers.

    Dimensions de lIndice mieux vivre (OCDE, 2012) note sur 10

    Donnes non

    fournies

    note sur 10

    Logement 7,8 9,3

    Revenu 3,6 6,5

    Emploi 5,6 6,6

    Liens sociaux 8,0 7,1

    Enseignement 6,4 8,0

    Environnement 9,5 8,2

    Gouvernance 4,5 7,7

    Sant 7,5 7,2

    Satisfaction 6,7 8,0

    Scurit 8,0 7,6

    quilibre travail / vie 7,7 6,9

    Lempreinte cologique permet de prendre en compte la dimension cologique absente de lin-dicateur PIB (ainsi la soutenabilit de la crois-sance est mise en vidence). Lindice mieux vivre permet quant lui davoir une approche multidimensionnelle, en prenant en compte non seulement des informa-tions conomiques mais aussi cologiques, ou encore en termes de conditions matrielles de vie ou de travail (pour plus dinformations sur cet indicateur, on pourra se rfrer au TD Web sur les indicateurs alternatifs, qui prsente, entre autres, un peu plus en dtails ce nouvel indicateur de lOCDE).

    Pour argumenterLe PIB par habitant est un indicateur imparfait du niveau de vie dune population pour plusieurs raisons : certaines activit conomiques sont mal va-lues (sous-estimes ou sur values) ; certaines activits, pourtant gnratrices de ri-chesses, ne sont pas comptabilises dans le PIB ; certaines activits, nfastes au bien-tre des populations, sont comptabilises.

  • 12 Nathan, 2012 SES Term., coll. C.-D. chaudemaison

    Document 1643. partir de ce document et du document 15, expliquez quels phnomnes peuvent tre lorigine dune croissance de la production.Il existe deux grands types de croissance. La croissance extensive tout dabord, qui pro-vient de laccroissement de la quantit de fac-teurs de production utiliss ; cest alors parce que lentreprise utilise plus de travail ou de capital quelle est en capacit de produire en plus grande quantit. Il existe aussi une croissance qualifie d intensive ; dans ce cas, la hausse de la pro-duction est conscutive lutilisation des facteurs existants de manire plus efficace, afin quils puissent, dans le mme temps, produire une quantit plus leve. Cette croissance intensive est gnre par laccroissement de la productivit des facteurs de production.44. Pourquoi le progrs technique peut-il tre lorigine du rsidu ?Le progrs technique peut tre lorigine du rsi-du car ce dernier mesure la part de la croissance qui nest pas explique par laccroissement de la quantit de facteurs de production utiliss. Le rsidu est donc une mesure de la productivit, et lune des sources de la productivit est juste-ment le progrs technique. Ainsi, linvention des ordinateurs a augment la productivit des secr-taires, tout comme linvention des machines-ou-tils automatises a accru celle des ouvriers. Document 1745. Imaginons une entreprise qui produit 50 000 meubles par mois, vendus 100 euros pice. Elle emploie pour cela 1 000 salaris et lquivalent de 100 machines. Calculez la productivit mensuelle par travailleur, puis la productivit mensuelle du capital (mesure en fonction du nombre de machines).Productivit mensuelle par travailleur : (50 000 x 100) / 1 000 = 5 000 euros par travailleur. Chaque travailleur produit chaque mois pour lentre-prise lquivalent de 5 000 euros de recettes. Productivit du capital : (50 000 x 100) / 100 = 50 000 euros. Chaque unit de capital chaque mois produit pour lentreprise lquivalent de 5 000 euros de recettes.46. Expliquez la phrase souligne.Chaque facteur de production ne sera utilis que sil produit plus de recettes quil ne cote son

    2. Les origines de la croissance MANUEL, PAGES 22-27

    A. cRoISSAncE ExTEnSIvE ET cRoISSAncE InTEnSIvE

    Document 1540. Quest-ce quune fonction de production ?Une entreprise, ou plus gnralement une unit productive, doit utiliser pour produire des fac-teurs de production qui sont lorigine de la cration de richesses. Ces facteurs de production peuvent tre complmentaires, auquel cas leur rapport est fix une fois pour toute, ou substi-tuables. Dans ce dernier cas, lunit productive peut combiner diffremment les facteurs de pro-duction pour obtenir au final le mme volume de production. La fonction de production montre par consquent la manire dont lunit produc-tive peut combiner ses facteurs de production, et dpend des techniques existantes ; elle est donc une mesure de ltat des technologies existantes.41. quelles contraintes technologiques une entreprise peut-elle devoir faire face ? Donnez des exemples.Une entreprise doit faire face des contraintes technologiques qui dterminent en partie sa ma-nire de produire. Ainsi, toute production induit lutilisation de capital, qui est porteur dun certain niveau de technologie. Dans le domaine du cin-ma par exemple, les techniques de production de films ont volu sous linfluence de lvolution de la technologie. Pour tourner Avatar par exemple, James Cameron a mis au point de nouvelles condi-tions de tournage dans des hangars particuliers avec des acteurs couverts de capteurs numriques, afin de pouvoir utiliser pleinement les nouvelles poten-tialits induites par la cration des camras 3D.42. Donnez des exemples dentreprises qui ont des fonctions de production facteurs complmentaires.Par exemple, dans le cas du transport routier, ltat des technologies existantes fait qu un camion doit tre associ un chauffeur routier, sans quoi le camion ne roulera pas. Les facteurs sont alors complmentaires, et lentreprise ne peut substituer du capital au travail. De mme, pour coiffer un client, dans un salon de coiffure, on doit associer un coiffeur avec une paire de ciseaux ou une tondeuse, sans quoi le service ne pourrait tre rendu au client.

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    de laccroissement du PIB en volume, puisquil en reprsente, en fonction des pays, entre la moi-ti et les trois quarts de la croissance observe. Au Japon il semble mme que ce soit le seul facteur de croissance, la quantit de facteurs de production utiliss ayant manifestement diminu.51. Pourquoi peut-on alors parler de crois-sance intensive ?On peut alors parler de croissance intensive , car la hausse de la productivit est un facteur essentiel de la croissance du PIB en volume. Document 2052. Imaginons une secrtaire travaillant avec une machine crire. Son patron investit et lui offre un ordinateur. Sa productivit aug-mente, elle peut donc produire en plus grande quantit. Le patron dcide alors de lui fournir un deuxime ordinateur identique au premier, puis un troisime, puis un quatrime Quel effet cela aura-t-il sur sa production ?Cet exemple illustre de manire, certes un peu caricaturale, la loi des rendements dcroissants. Elle montre quau dbut du processus productif, lapport de capital est source daccroissement de la productivit, mais qu partir dun certain mo-ment, lapport de capital supplmentaire na plus aucun impact sur le niveau de productivit, et a donc a impact sur la croissance de la production de plus en plus faible.53. En suivant cette logique, laugmentation de la quantit de capital disponible dans une nation est-elle, long terme, favorable une croissance continue et soutenue ? Pourquoi ?Non, car du fait de la loi des rendements dcrois-sants, cet apport de capital nouveau na plus dimpact sur le niveau de la production. Suivant cette thorie, soit la croissance de la production long terme va devenir nulle, soit elle doit tre porte par dautres facteurs que par la simple accumulation de capital. Document 2154. Montrez partir de ce graphique que laugmentation de la quantit de capital disponible est source daccroissement de la production.Ce document montre que laccroissement de la quantit de capital utilise est source daccroisse-ment de la production : en effet, quand le capital physique par travailleur passe de 30 000 euros

    employeur, sans quoi son utilisation ne serait pas rentable. Il existe donc un lien entre la capacit dun facteur de production crer des richesses et la rmunration de ce facteur. De plus, une productivit accrue signifiant une diminution des cots unitaires de production pour lentreprise, cette dernire pourra en partie lutiliser pour r-duire ses prix afin dattirer de nouveaux clients. Au total, le niveau de vie dun travailleur, ou dune manire gnrale dune population, est donc li au niveau de productivit des units productives. Document 1847. Rdigez une phrase prsentant linformation apporte par les donnes entoures en rouge.En 2012, le taux de croissance estim du PIB de la zone euro slve 1,3 %. Dans la zone euro la mme anne, le niveau de lemploi devrait sac-crotre de 0,7 %, et le stock de capital de 1,7 %.48. Montrez que le pays (ou la zone) prsent(e) dans ce tableau ayant la croissance du PIB la plus forte entre 1989 et 2008 est celui (ou celle) qui a vu la quantit de ses facteurs de produc-tion le plus augmenter sur cette priode.Ce sont les tats-Unis qui ont connu depuis 1989 la croissance du PIB la plus forte. Or, ce sont justement eux qui ont connu la croissance de lemploi et du stock de capital la plus forte entre 1989 et 1998. Entre 1999 et 2008, la crois-sance du stock de capital y est la plus forte, mais concernant lemploi cest un peu moins vrai, mme si au total la croissance globale des fac-teurs de production y est plus forte. Document 1949. Rdigez une phrase prsentant linformation apporte par les donnes entoures en rouge.Entre 2005 et 2012, chaque anne, le PIB franais en volume a augment en moyenne de 1,23 %, et la productivit a augment de 0,68 %.50. partir des donnes du tableau, montrez quil existe globalement un lien entre lvolu-tion de la productivit dans un pays et lvo-lution de son PIB en volume.Laccroissement du PIB en volume provient soit de laugmentation de la quantit de facteurs de production utiliss (croissance extensive), soit de laugmentation de la productivit de ces facteurs (croissance intensive). Or, nous nous apercevons qua dans chaque pays prsent, laccroissement de la productivit a t un facteur non ngligeable

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    variables. Et surtout, si causalit il y a entre ces deux variables, on ne sait pas a priori partir de ce document quelle variable est la variable causale : est-ce linvestissement qui gnre la hausse du PIB, ou la hausse du PIB qui gnre de linvestissement ?

    B. lE PRogRS TEcHnIquE Au cuR

    dE lA cRoISSAncE conomIquE

    Document 2359. Rappelez quoi correspond le PIB rel.Le PIB rel correspond au PIB en volume.60. Lorsque, avec la technologie de 1937, le ca-pital physique par travailleur passe de 20 000 euros 80 000 euros, quelle est laugmentation du PIB rel par travailleur qui en dcoule ?Avec ltat de la technologie existant en 1937, lorsque le capital physique par travailleur passe de 20 000 euros 80 000 euros, laugmentation du PIB rel par travailleur qui en dcoule est de 30 000 euros.61. Avec la technologie de 2007, de combien une mme augmentation du capital physique par travailleur ferait-elle augmenter le niveau du PIB ?Avec ltat de la technologie existant en 2007, lorsque le capital physique par travailleur passe de 20 000 euros 80 000 euros, laugmentation du PIB rel par travailleur qui en dcoule est de 60 000 euros.62. Montrez partir de cet exemple que le progrs technique est source de croissance conomique.Cet exemple montre que le progrs technique est source de croissance conomique, car il nous montre que grce lvolution de la technologie, la mme augmentation de la quantit de capital par travailleur va entraner une augmentation du PIB rel par travailleur plus importante. Le progrs technique va donc permettre dviter la stagnation conomique prdite par la loi des ren-dements dcroissants. Document 2463. Rappelez ce quest la loi des rendements dcroissants. Pourquoi induit-elle lexistence dune croissance nulle terme ?La loi des rendements dcroissants avance que lapport de capital nouveau, pass un certain niveau de capital, na plus dimpact sur le ni-veau de la production. Suivant cette thorie, la

    50 000 euros, la production passe de 30 000 eu-ros par travailleur 50 000 euros ; puis quand le capital physique par travailleur passe de 50 000 euros 80 000 euros, la production passe de 50 000 euros par travailleur 60 000 euros. Il y a donc un impact systmatiquement positif sur la production.55. En quoi ce graphique illustre-t-il la loi des rendements dcroissants ?Malgr tout, la hausse de la production induite est de plus en plus faible ; il faut mme un accroisse-ment du capital utilis de plus en plus fort pour que la hausse induite de la production soit en fait de plus en plus faible. Vu la forme de la courbe, on peut mme penser qu terme la hausse de la production induite va devenir de plus en plus faible, voire nulle. Document 2256. Montrez que linvestissement est la condi-tion de laccroissement du capital disponible.Linvestissement consiste en un flux, lapport dun capital nouveau, qui vient sajouter un stock, le capital en place. Chaque anne, une part du capi-tal en place disparat car il est devenu obsolte ; cest la dprciation du capital. Linvestissement de renouvellement se contente de remplacer lidentique (en thorie) ce capital ; il nest donc pas en soi source daccroissement du capital dis-ponible, mais permet dviter sa diminution. Par contre, linvestissement de capacit sert clairement augmenter le capital disponible. Quant linves-tissement de productivit, il a le mme effet, en gnrant une substitution capital/travail.57. Ce document montre-t-il une corrlation entre linvestissement et la croissance du PIB ?Oui, ce document montre que de manire gn-rale il existe une corrlation entre croissance du PIB par habitant et importance de linvestisse-ment dans le PIB.58. Pourquoi ne peut-on pas automatiquement en dduire que linvestissement est source de croissance ?On ne peut pas automatiquement en dduire que linvestissement est source de croissance, car il se peut que cette corrlation ne cache pas un lien de causalit directe : soit elle est le fruit du hasard (ce qui est peu probable), soit elle peut en fait cacher une causalit indirecte, un troisime fac-teur tant en fait explicatif du lien entre ces deux

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    vendue ne cote en tant que telle rien produire, et plus les ventes seront nombreuses, plus les cots fixes qui ont t ncessaires pour concevoir le logiciel pourront tre rpartis et amortis sur un plus grand nombre de ventes.68. Pourquoi, dans cette nouvelle conomie , la croissance repose-t- elle avant tout sur la capacit dune entreprise ou dune nation faire merger de nouvelles connaissances ?Nous avons vu dans le document 24 que des rendements croissants pouvaient tre lorigine dune croissance conomique autoentretenue. Or, les connaissances ont cette particularit dtre rendements croissants : les premires connais-sances sont difficiles trouver, mais lexistence de connaissances pralables cre un terreau sur lequel germeront facilement de nouvelles connaissances. Or, les connaissances nouvelles sont sources din-novation, qui est un moteur de la croissance. Document 26

    69. Donnez des exemples de produits actuels dont lapparition a entran la disparition pro-gressive de produits existants quivalents.Le DVD a entran la disparition des VHS ; lau-tomobile a entran la disparition de la carriole tire par des chevaux comme moyen de locomo-tion ; lordinateur a entran la disparition de la machine crire ; le platine disque puis le CD ont entran la disparition du gramophone.70. Si le progrs technique est source de crois-sance conomique, montrez quil modifie la structure de lactivit productive, engendrant la disparition danciennes activits.Les innovations de produits vont gnrer une nouvelle demande se portant sur les nouveaux produits induits par le progrs technique. Mais partir du moment o le service rendu par ces nouveaux produits est suprieur celui dj rendu par des produits dj existants, la demande vers ces anciens produits va progressivement se tarir, et entraner une disparition progressive de leur production. Cette ide de destruction cratrice , chre J.A. Schumpeter, montre que si le progrs technique est globalement source de croissance car la croissance de la production des nouveaux produits gnrs par le progrs technique est suprieur la diminution de la production des anciens produits devenus obsoltes, il est aussi source dvolution sectorielle de la production.

    croissance de la production long terme va donc devenir nulle.64. Que signifie croissance autoentretenue ?Une croissance autoentretenue signifie que les sources mmes de la croissance future se trouvent dans la croissance passe ; en fait, la hausse de lactivit gnre les conditions mmes de la crois-sance future de lactivit. On parle alors de crois-sance endogne , car il ny a plus besoin de se rfrer des facteurs extrieurs au champ cono-mique pour expliquer la croissance. Par exemple, la hausse du PIB peut gnrer une hausse des reve-nus, qui elle-mme servira en partie financer de la R&D, source dinnovations futures, de hausse de productivit et donc de croissance conomique.65. Pourquoi lexistence de rendements crois-sants peut-elle tre lorigine dune croissance forte et durable ?Lexistence de rendements croissants peut tre lorigine dune croissance forte et durable, car si les rendements sont croissants, cela signifie que tout nouvel apport de capital va se traduire par une hausse proportionnellement plus importante de la production induite. On peut alors avoir une croissance ternelle, qui dpendra de laccumu-lation du capital.66. Illustrez partir dexemples la dernire phrase du texte.Quelques exemples : une augmentation du nombre denseignants permettant de meilleures conditions dapprentissage pour les lves ; une augmentation des dpenses de recherche-dve-loppement ; la mise en place dun crdit impt-recherche ; la construction dun rseau cbl numrique sur lensemble du territoire national. Document 2567. Quest-ce qui caractrise, selon lauteur, la nouvelle conomie ?Cette nouvelle conomie est caractrise selon lauteur par lexistence dconomies dchelles : la hausse du niveau de la production se traduit par une diminution des cots unitaires de pro-duction. Le cas des logiciels est ici extrme mais rvlateur : le premier logiciel cote trs cher concevoir, car il a fallu payer les nombreux ing-nieurs et informaticiens qui en ont t lorigine. Mais le cot dun second logiciel identique au premier, surtout sil est vendu en tlchargement sur Internet, est nul. Ainsi, chaque nouvelle unit

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    ira dans le sens de son intrt mais aussi dans lintrt de celui qui a mis en place cette incita-tion. Prenons le cas dune entreprise. Son intrt est que ses salaris soient les plus productifs pos-sible ; pour cela, elle peut dcider de mettre en place des primes lies la productivit atteinte. Dans ce cas, les salaris sont incits accrotre leur productivit, ce qui va dans le sens de leur intrt grce la prime obtenue, et dans celui de lentreprise, qui voit lefficacit de sa combinai-son productive augmenter. Si les incitations mises en place dans une entreprise lamnent tre plus productive, cela est globalement source de crois-sance conomique grce aux gains de producti-vit. Au niveau de la nation dans son ensemble, le systme dconomie de march via la concur-rence est cens gnrer de bonnes incitations .74. Donnez, pour une entreprise, un exemple dincitation mis en place destination des commerciaux pour accrotre les ventes, donc la croissance de lentreprise.Si une prime est promise aux commerciaux en fonction du nombre de contrats quils parvien-dront dcrocher avec des clients, alors ils seront incits tre les plus persuasifs possible envers ces derniers, ce qui devrait accrotre les ventes et donc la croissance de lentreprise. Il est cepen-dant noter que de telles mesures peuvent tre potentiellement contre-productives, si les tech-niques de vente des commerciaux acculs tre les plus persuasifs possible les amnent avoir un comportement qui fera fuir la clientle. Ainsi, en avril 2012, une banque a lanc une grande campagne de publicit pour annoncer quelle navait pas mis en place de primes pour ses sala-ris en fonction des types de produits financiers proposs aux clients, afin de rassurer des clients potentiels fatigus quon leur vende des produits financiers qui ne leur correspondent pas dans le seul but daccrotre la rentabilit de la banque. Document 2975. Pourquoi la concurrence peut-elle tre en elle-mme source de croissance ?Dans un systme concurrentiel, lentreprise qui ne rpondra pas au mieux aux besoins de ses clients disparatra, car les clients en question adresseront leur demande une autre entreprise concurrente qui se sera rvle plus efficace. Ce jeu concurrentiel est donc une incitation forte pour que tous les acteurs du systme conomique

    Pour argumenterLe progrs technique est source de croissance conomique, car : empiriquement, une part de la croissance est de type intensive, cest--dire reposant sur des gains de productivit eux-mmes dcoulant de la mise en place dans le systme productif dun progrs technique ; il gnre des rendements dchelles croissants qui permettent de faire apparatre une croissance autoentrenue. La stagnation conomique prdite par la loi des rendements dcroissants devient par l mme obsolte ; il est la source dune destruction cratrice e qui est caractristique de la croissance cono-mique capitaliste.

    3. innovations, institutions et droits de proprit

    MANUEL, PAGES 28-31

    A. lES InSTITuTIonS Au cuR dE lA cRoISSAncE

    Document 2771. laide du document 24, rappelez les prin-cipes de la thorie de la croissance endogne.Une croissance autoentretenue signifie que les sources mmes de la croissance future se trouvent dans la croissance passe ; en fait, la hausse de lactivit gnre les conditions mmes de la croissance future de lactivit. On parle alors de croissance endogne , car il ny a plus besoin de se rfrer des facteurs extrieurs au champ conomique pour expliquer la croissance.72. Donnez des exemples de rgles ou de contraintes formelles et informelles qui sont assimilables des institutions.Exemples de rgles et contraintes formelles : les lois, le rglement intrieur du lyce. Exemple de rgles ou contraintes informelles : la rgle entre lves qui veut quen classe, un lve ne doit pas fayoter auprs du prof, ce qui fait que cer-tains ne rpondent pas mme sils connaissent les rponses. Document 2873. Pourquoi la croissance peut-elle dpendre de la mise en place dincitations ?Les incitations sont des mesures qui font quun individu ne va pas agir comme il aurait sponta-nment agit, mais quil va choisir une option qui

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    va donc promouvoir la recherche scientifique de la rponse la plus adapte ; les individus ne vont plus sen remettre des superstitions inefficaces. Elle est donc la source de la R&D et des innova-tions, sources de croissance conomique.78. Quest-ce quune bonne institution, selon lauteur de ce texte ?Une bonne institution est celle qui permet de gnrer de bonnes incitations, cest--dire des incitations qui vont entraner des comportements plus efficaces et productifs. Document 3079. Dterminez, pour chaque indicateur, si le fait quil slve est a priori bnfique en termes dincitations.

    soient les plus efficaces et les plus performants possibles.76. Quest-ce quune attitude rationnelle ?Une attitude rationnelle repose sur un calcul cots/avantages pralable.77. Pourquoi une attitude rationnelle de la part des individus est-elle plus favorable la croissance quune attitude fonde sur la croyance en la magie et la superstition ?Une telle attitude est favorable au choix dun comportement le plus efficace possible, source de productivit et donc de croissance. Par exemple, une attitude rationnelle va chercher devant un problme chercher la solution la plus efficace, cest--dire ne pas se contenter de reproduire la solution jusqualors retenue. Une telle attitude

    Exemples de critres

    retenus

    crationdentreprises

    obtentionde prts

    Protection des investisseurs

    Paiementdes impts

    Exemple dindicateurs

    nombre total de jours ncessaires pour lenre-gistrement dune entre-prise : une augmenta-tion est ngative en termes dincitations ; somme que lentrepre-neur doit dposer dans une banque ou auprs dun notaire avant son enregistrement : une augmentation est ngative en termes dincitations.

    indice mesurant le degr de protection des droits des emprun-teurs et des prteurs : une augmentation est positive en termes dincitations ; indice mesurant ltendue de linfor-mation disponible sur le crdit : une augmentation est positive en termes dincitations.

    Possibilit pour les actionnaires dengager des poursuites contre les dirigeants et les administrateurs pour mauvaise conduite : une augmentation est positive en termes dincitations

    Montant des impts sur les bnfices pays par lentreprise : une augmentation est ngative en termes dincitations ; montant des impts et cotisations obli-gatoires pays par lentreprise au titre des charges fiscales sur le travail : une augmen-tation est ngative en termes dincitations.

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    80. Relevez les indicateurs qui reprennent des critres de croissance noncs dans le document 29.

    Exemplesde critres

    retenus

    crationdentreprises

    obtentionde prts

    Protection des investisseurs

    Paiementdes impts

    Exemple dindicateurs

    nombre total de jours ncessaires pour lenregis-trement dune entreprise : critre ngatif car il ne laisse pas les coudes franches lentreprise individuelle ou collective ; encoura-gerait lesprit dinitia-tive, la concurrence et lmulation ; somme que lentrepre-neur doit dposer dans une banque ou auprs dun notaire avant son enregistrement : critre ngatif car cela ne permettrait pas de choisir les individus selon leurs comp-tences et ne laisse-rait pas les coudes franches lentreprise individuelle

    indice mesurant le degr deprotection desdroits desemprunteurs et des prteurs : critre positif car accrot les droits des contrats ; indice mesurantltendue delinformationdisponible sur le crdit : critre positif car ac-crot les droits des contrats .

    Possibilit pour les actionnairesdengager despoursuites contreles dirigeants etles administrateurspour mauvaise conduite :critre positif car accrot les droits la libert individuelle, les protgeant contre les abus de la tyrannie et le dsordre priv (criminalit et corruption) .

    Montant des impts sur les bnfices pays par lentreprise : critre ngatif car cela rduit la capacit des individus de jouir pleinement des fruits de leur travail et de leur entreprise ; montant des impts et cotisations obligatoires pays par lentreprise au titre des charges fiscales sur le travail : critre ngatif car cela rduit la capacit des individus de jouir pleinement des fruits de leur travail et de leur entreprise .

    B. InSTITuTIonS ET InnovATIonS :

    lExEmPlE dES BREvETS

    Document 3181. quelle tape de la R&D correspond cha-cune des dpenses suivantes : a. financement des tests dexprimentation de mdicaments non encore mis sur le march afin de dcou-vrir leur efficacit et leurs effets secondaires ; b. financement du projet damlioration des miroirs installs pour analyser la lumire pro-venant des toiles ; c. financement dun pro-jet visant miniaturiser les vidoprojecteurs afin de rendre leur utilisation plus simple ; d. financement dun projet visant trouver de nouveaux mdicaments issus des dernires dcouvertes sur le gnome humain ?a. Dveloppement exprimental.b. Recherche fondamentale.c. Dveloppement exprimental.d. Recherche applique.82. Pourquoi ne pourrait-il y avoir dinnovations sans recherche-dveloppement pralable ?Il ne pourrait pas y avoir dinnovations sans

    recherche-dveloppement pralable, car toute innovation implique la faisabilit dune ide novatrice ; or, le but de la R&D est justement de rendre possible de telles ides. Document 3383. Quels sont les trois grands types de me-sures prises par ltat permettant de favoriser linnovation ?Les trois grands types de mesures prises par ltat qui permettent de favoriser linnovation sont : le financement de la recherche fondamentale, qui ne peut tre finance par le secteur priv du fait de sa rentabilit trop incertaine ou trop lointaine ; la diminution du cot de la R&D pour les en-treprises, soit en les subventionnant, soit en leur permettant des rductions dimpts en cas de dpenses de R&D ; la mise en place de mesures de protection de linnovation afin daccrotre le rendement priv de la R&D, telle que la mise en place de brevets.84. Quels avantages un brevet confre-t-il son dposant ?

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    prise en personne physique, lexistence juridique de lentreprise est confondue avec celle de son propritaire.89. Quelle est lvolution du nombre de dpts de brevets en France entre 2007 et 2010 ?Le nombre de dpts de brevets en France a aug-ment de 2,9 % entre 2007 et 2010.90. Calculez la part des brevets dposs par des personnes franaises dans le total des bre-vets dposs en France en 2010.(14 748 / 16 580) x 100 = 88,9 %91. Quel peut tre lintrt pour une entreprise trangre de dposer un brevet en France ?Lintrt pour une entreprise trangre de dpo-ser un brevet en France est daugmenter la pro-tection quelle connat sur son innovation. Document 3592. Rdigez une phrase prsentant linforma-tion apporte par les donnes entoures en rouge.En 2009, les brevets dposs en France repr-sentaient 14,5 % des brevets dposs en Europe ; la mme anne, les dpenses en R&D ralises en France reprsentaient 16 % des dpenses de R&D en Europe.93. Existe-t-il globalement un lien entre le poids de la France dans la R&D de lUE et la part de la France dans le total des brevets de lUE ? Comment peut-on lexpliquer ?Oui, il existe un lien, car comme nous lavons, vu les dpenses de R&D sont un pralable linno-vation, et donc lexistence futures de brevets. Pour argumenterLa mise en place dinstitutions peut tre source de croissance conomique, car les institutions consistent en lexistence de rgles qui peuvent avoir (ou non) un aspect incitatif. Or, les inci-tations sont la source de comportements plus efficaces synonymes de croissance conomique.

    Un brevet permet un innovateur de garder le mo-nopole des droits dutilisation de son innovation pour un temps donn, variable selon les domaines. Cela lui permet soit den garder lexclusivit duti-lisation afin de possder un avantage comptitif sur ses concurrents, soit den louer lutilisation, soit den vendre lutilisation.85. Pourquoi, sans brevets, ny aurait-il sans doute pas ou peu dinnovations ?Sans brevet, il ny aurait plus ou pas dinnova-tion, car linnovation induit un cot et la prise dun risque ; or sans brevet, ceux qui nont pas subi ce cot ou ce risque pourraient profiter de linnovation. Dans un monde rationnel, plus per-sonne ninnoverait alors. Document 3386. laide de vos acquis de 1re et de la notion de surplus, rappelez pourquoi une situation de monopole entrane une perte sche pour la socit.Un monopole entrane une perte sche pour la socit. En effet, un monopoleur est price maker et peut donc fixer son prix de vente en fonction de la maximisation de son profit. Il faut donc un profit plus lev quen concurrence pure et parfaite. Ce surprofit est ralis au dtri-ment des consommateurs, qui voient leur surplus diminuer du fait de la hausse des prix et de la diminution qui sen dduit de la consommation. Au final, il y a perte sche car laccroissement du surplus du monopoleur est infrieur la dimi-nution du surplus des consommateurs.87. Pourquoi limiter dans le temps la dure dun brevet ?Le brevet confre un pouvoir de monopole linnovateur. Or, le monopole entrane une perte sche pour la socit. Par consquent, si lexis-tence de brevets est essentielle pour gnrer des innovations et donc de la croissance, cette mme croissance sera limite par lexistence de brevets ternels. En limitant les brevets dans le temps, on relance la concurrence et la course linnovation, sources de croissance. Document 3488. Rappelez ce qui distingue une personne physique dune personne morale.Une personne morale reprsente une socit, dont lexistence juridique diffre de celle de ses propritaires, alors que dans le cas dune entre-

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    6. Comment peut-on alors expliquer que leur cart de richesse avec les pays riches ait augment ?Leur cart de richesse avec les pays riches a aug-ment non pas parce quils se sont appauvris, mais parce que leur croissance a t moins rapide que celle des pays riches. Document 47. partir de ce texte, peut-on dire quun pays pauvre est forcment destin le rester ?Non, il ny a pas de fatalit ce quun pays pauvre ne le reste, car des exemples historiques comme celui de la Core du Sud nous montrent que des pays un moment pauvres sont parvenus se hisser parmi les pays aujourdhui riches.Td 2 : quEllE cRoISSAncE dIcI 2050 ?

    Document 11. Que signifie PIB en volume ?Le calcul du PIB en volume signifie quil a t dflat, et quil nous permet donc de connatre lvolution de la quantit de biens et de services qui a t produit sur le territoire sur une priode donne.2. Calculez approximativement les taux de croissance globaux du PIB en volume de la Chine, des tats-Unis, de lUnion europenne et de lInde entre 1980 et 2050.Taux de croissance du PIB en volume de la Chine : + 1 900 %.Taux de croissance du PIB en volume des tats-Unis : + 450 %.Taux de croissance du PIB en volume de lUE : + 190 %.Taux de croissance du PIB en volume de lInde : + 600 %.3. Commentez lvolution des hirarchies mondiales en termes de richesses.Entre 1980 et 2050, les hirarchies mondiales en termes de richesses vont voluer. Si lUE tait la puissance conomique la plus riche en 1980, elle sera dpasse par les tats-Unis dans les annes 2020 puis par la Chine dans les annes 2030, qui deviendra la puissance la plus riche du monde partir de 2040. Ces calculs induisent malgr tout deux limites : en premier lieu, ils supposent que les volutions actuelles vont se poursuivre jusquau milieu du XXIe sicle ; en second lieu, ce sont des calculs en PIB total en volume, et

    Travaux dirigs : une croissance diffrencie dans lespace et dans le temps

    MANUEL, PAGES 32-33

    Td 1 : unE cRoISSAncE gogRAPHIquEmEnT

    IngAlE

    Document 11. partir de quelle priode peut-on dater laugmentation des ingalits entre nations ?Les ingalits entre nations se sont rellement d-veloppes partir du XIXe sicle, quand les pays occidentaux ont connu une croissance sans prc-dent que le reste du monde na alors pas connu.2. Comment peut-on expliquer ce phnomne ?Ce phnomne est li la rvolution industrielle quont alors connue les pays occidentaux. Document 23. Rdigez une phrase prsentant linforma-tion apporte par le nombre entour en rouge.En 2008, le PIB par habitant de lEurope de lOuest slevait 21 672 dollars de 1990. Cest donc un calcul en dollars constants, ce qui nous permet den conclure que le PIB par habitant cor-respondant est en volume.4. Calculez la croissance du PIB par habitant en Europe de lOuest entre 1820 et 2008, puis entre 1950 et 2008. Que constatez-vous ?Croissance du PIB par habitant en Europe de lOuest entre 1820 et 2008 : [(21 672 1 194) / 1 194] x 100 = 1 715 % en taux de croissance ; en valeur absolue, le PIB par habitant a augment de 20 478 dollars de 1990.Croissance du PIB par habitant en Europe de lOuest entre 1950 et 2008 : [(21 672 4 569) / 4 569] x 100 = 374 % en taux de croissance ; en valeur absolue, le PIB par habitant a augment de 17 103 dollars de 1990.On saperoit que cest durant la seconde moiti du XXe sicle que le PIB par habitant en valeur absolu a le plus augment. Document 35. En vous appuyant sur le document 2, peut-on dire que les pays africains se sont appauvris depuis 1950 ?Non, les pays africains ne se sont pas appauvris depuis 1950, puisque leur PIB par habitant est pas-s de 889 dollars de 1990 1 780 dollars de 1990.

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    En tant que telle, on ne peut rien dduire de la comparaison des volutions dmographiques ; ce que lon peut dire, cest que lvolution du PIB/hab. est gale au rapport entre lvolution du PIB et lvolution dmographique. Si lvolution dmographique est plus forte que la croissance du PIB, alors le PIB/hab. baissera. Comme le PIB par habitant a augment en Chine, cest que la croissance dmographique y a t plus faible que la croissance du PIB. Lobjet de cette question tait damener les lves sinterroger sur lvo-lution dmographique, et de se dire quun pays peut tre riche en termes de PIB mais moins riche en termes de PIB/hab. si sa croissance dmogra-phique est leve. Document 39. Que signifie en prix courants ? En prix courants signifie que les donnes sont en valeur, cest--dire non dflates.10. Que signifie la donne 28 % pour la Chine en 2050 ?En 2050, le PIB total de la Chine en prix courants reprsentera 28 % du PIB mondial.11. Caractrisez lvolution de la place de chaque pays ou groupe de pays dans la hi-rarchie mondiale en termes de richesses dici 2050.LUE va voir son poids dans le PIB mondial divis par 3 entre 2008 et 2050, les tats-Unis par 2, le Japon par 3 aussi, tant que celui de la Chine va tre multipli par 4, et celui de lInde par 6 ! Ce document nous montre le poids crois-sant dans la production mondiale de richesse que vont prendre les pays mergents, au dtriment des pays actuellement leaders.12. Cela est-il cohrent avec ce qui a t vu dans le document 1 ?Oui, puisque les taux de croissance du PIB de la Chine et de lInde vont tre suprieurs ceux des tats-Unis et de lUE. Dans le document 1, la croissance porte sur les PIB globaux en volume et non prix courants, mais on peut logiquement penser que les volutions sur le long terme de-vraient tre a peu prs parallles entre ces deux donnes.

    non en PIB par habitant, ce qui aurait chang la hirarchie, la Chine restant un pays relativement pauvre en termes de PIB par habitant. Document 24. Que signifie PPA ? PPA signifie en parit de pouvoir dachat : les calculs ont t raliss en tenant compte des diffrentiels dinflation entre les pays, afin de pouvoir comparer les PIB par habitant structure quivalente de prix.5. La position des tats-Unis sur le graphique reste constante de 1980 2050. Cela signifie-t-il que le PIB/habitant des tats-Unis en dol-lars de PPA de 2005 va rester stable durant toute cette priode ? Pourquoi ?La position sur le graphique des tats-Unis reste constante de 1980 2050, mais cela ne signifie pas forcment que le PIB par habitant en dollars PPA de 2005 est rest stable durant toute cette priode, car le graphique est prsent en prenant pour rf-rence chaque anne le niveau du PIB par habitant des tats-Unis. Ce graphique ne nous permet donc pas de connatre lvolution du PIB par habitant des tats-Unis, mais lvolution de la position relative des autres pays par rapport aux tats-Unis.6. Quel sera, en 2050, le pays au monde avec le PIB/habitant en dollars de PPA de 2005 le plus lev ?Ce sont les tats-Unis.7. Ce document confirme-t-il ce qui a t vu dans la question 2 du document prcdent ?Non, car nous nous intressons ici au PIB par habitant et non au PIB total ; avec ce critre, les tats-Unis resteront en 2050 la premire puis-sance conomique du monde.8. Que peut-on dduire de ce document concernant la comparaison entre lvolution dmographique des tats-Unis et celle de la Chine dici 2050 ?Nous disposons des informations suivantes : la Chine en 2050 aura un PIB global plus lev que celui des tats-Unis, alors que ctait lin-verse en 1980 : on peut donc en dduire que la croissance conomique sera plus forte en Chine sur cette priode quaux tats-Unis ; la Chine aura en partie rattrap son cart avec les tats-Unis en termes de PIB/hab. entre 1980 et 2050, ce qui prouve que sa croissance du PIB/hab. y sera plus leve.

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    Des brevets et des droits de proprit nces-saires au pralable, la croissance.

    PREuvE comPoSE

    Partie 1 : mobilisation de connaissances

    question 1

    Le produit intrieur brut (PIB) est un agrgat de la comptabilit nationale qui vise mesurer lim-portance des richesses produites sur le territoire national, que ce soit par des agents conomiques nationaux ou pas. Dans loptique de la produc-tion, on le mesure en additionnant les valeurs ajoutes brutes ralises par les agents rsidents depuis au moins un an sur le territoire national, augmentes de la TVA et des droits de douane affrents, et dduction faite des subventions sur les produits.Le RNB (revenu national brut) est un autre indi-cateur mesur par la comptabilit nationale, qui a aussi vocation (comme le PIB) valuer les richesses produites. Toutefois le RNB sen dis-tingue parce quil correspond lensemble des revenus reus par les units nationales (il sagit donc dun indicateur trs utilis pour valuer le niveau de vie dune population). On le mesure en ajoutant au PIB les revenus reus du reste du monde, et en dduisant ceux verss au reste du monde.On peut dailleurs noter que, pour un certain nombre de pays, ces flux entrants et ces flux sor-tants ayant tendance squilibrer, PIB et RNB diffrent alors assez peu

    question 2

    La destruction cratrice est une notion mise en vidence par lconomiste Joseph Alos Schumpeter (1883-1950), notamment dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et dmocratie (1942). Il y dfinit la destruction cratrice comme le processus de mutation industrielle [] qui rvolutionne incessamment de lintrieur la struc-ture conomique, en dtruisant continuellement des lments vieillis et en crant continuellement des lments neufs .Autrement dit, la destruction cratrice correspond au processus incessant de restructuration des acti-vits conomiques : la dynamique de linnovation conduit simultanment la disparition des activi-ts obsoltes et la cration dactivits nouvelles. Il y a la fois destruction car des entreprises

    Sujets Bac MANUEL, PAGES 37-39

    dISSERTATIon

    I. Les gains de productivit paraissent jouer un rle essentiel dans la croissance conomiqueA. Constat empirique : les gains de productivit sont corrls positivement la croissance Comparaison doc. 2 et 3 : globalement, gains de productivit et taux de croissance suivent le mme trend depuis les annes 1960 : on peut mettre en vidence un ralentissement des gains de productivit horaire en France en mme temps quun ralentissement de la croissance. Doc. 4 : niveau de vie (mesur par PIB/hab.) globalement corrl au niveau de productivit : les pays qui connaissent les productivits horaires les plus faibles (relativement aux tats-Unis) sont aussi ceux qui connaissent les PIB/hab. (relativement aux tats-Unis) les plus faibles, et inversement.B. Des explications : une croissance en grande partie intensive Productivit globale des facteurs relier au progrs technique (doc. 1) : rle des innovations. Le progrs technique, et donc les gains de pro-ductivit expliquent une part essentielle de la croissance des pays dans laprs Seconde Guerre mondiale (doc. 1).II. toutefois, il ne sagit pas dune source de croissance systmatiquement suffisante.A. Les facteurs de production participent aussi quantitativement la croissance extensive Croissance extensive versus croissance intensive.Des gains de productivit parfois insuffisants pour stimuler la croissance (doc. 4 : exemple de la France qui, avec une productivit horaire presque quivalente celle des tats-Unis in-dice denviron 98) connat un niveau de PIB/hab. bien en dessous de celui des tats-Unis (infrieur denviron 24 % celui des tats-Unis). Doc. 1 : rles des quantits de facteurs de pro-duction participant la croissance : travail et capital (rle de linvestissement en particulier).B. Dautres facteurs semblent ncessaires la croissance (au-del des gains de productivit) Le rle central jou par les institutions. Impact des incitations.

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    chesses qui sont pourtant gnratrices de bien-tre et que lon pourrait (devrait) valuer dans nos indicateurs de richesses : cest le cas du patri-moine naturel (tant quantitativement que quali-tativement), dindicateurs qualitatifs tels que la sant, le niveau dinstruction, la qualit des relations sociales, etc., des individus. Partie 3 : Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire

    I. Les facteurs de production participent quanti-tativement la croissance conomique : vers une croissance extensive Deux facteurs de production traditionnels : tra-vail et capital. Leur accroissement respectif permet de produire en plus grande quantit (croissance extensive). Exemple (doc. 1) : laccumulation du capi-tal productif (investissement) a t une source essentielle de la croissance japonaise dans les annes 1960, et de celle, plus contemporaine, de la Chine. Exemple (doc. 2) : rle important jou par les facteurs de production travail et capital dans la croissance amricaine (ainsi, sur la priode 1973-1995, les facteurs travail et capital ont particip pour environ 2,7 points la croissance annuelle moyenne du PIB (de 3 %), soit la hauteur de 90 %.II. Mais ils contribuent aussi (et surtout) la croissance par leur efficacit, mesure en par-ticulier par la productivit : vers une croissance intensive La croissance intensive est celle qui provient principalement de lefficacit des facteurs de pro-duction, et non pas seulement de leur accroisse-ment quantitatif. Ainsi, la partie de la croissance conomique, non expliqu par ces quantits de travail et de capital (le rsidu , doc. 2) permet de mettre en vidence la contribution de la productivit glo-bale des facteurs. Exemple (doc. 2) : rle non ngligeable jou par le rsidu dans la croissance amricaine sur la priode 1995-2000, ou encore 1959-1973 (o il contribue respectivement environ 25 % et 20 % de cette croissance). [Possibilit aussi de sappuyer sur dautres document du manuel pour tayer cette ide : doc. 1 p 37 ou doc. 19 p 24.]

    et des activits disparaissent et cration , car de nouveaux secteurs se dveloppent grce au rle central jou selon lui par le progrs technique. titre dexemple, on peut dire que les innova-tions la fin des annes 1990 et dbut des annes 2000 introduisant de nouveaux procds num-riques en matire de photographie illustrent trs bien ce processus. En effet, on voit apparatre de nouveaux produits sur le march, avec de nou-veaux appareils et produits drivs gnrateurs dune activit conomique florissante et de cra-tion demplois dans cette branche. Mais en mme temps, des produits anciens , traditionnels, sont jugs petit petit obsoltes et voient leurs ventes dcliner trs rapidement (cas des appareils photo argentiques, et de tous les produits ou pro-cds qui lui sont lis : dveloppement des photos argentiques, pellicules, etc.). Partie 2 : tude dun documentCe document est un texte qui retranscrit une par-tie dun discours de Robert F. Kennedy, snateur amricain, alors quil tait candidat llection prsidentielle aux tats-Unis (mars 1968). Cet extrait de discours porte spcifiquement sur les critiques qui peuvent tre faites lencontre de lagrgat conomique quest le produit intrieur brut (PIB). Le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine dtre vcue . Par ces mots R. F. Kennedy souligne pourquoi le PIB est un indi-cateur (trs) imparfait du niveau de vie des popu-lations. Son argumentation est faite ici en deux points : le PIB comptabilise certains lments qui, selon le snateur, ne devraient pas ltre. Et ensuite, il ne prend pas en compte certains l-ments qui, au contraire, devraient permettre une meilleure estimation du niveau de vie.Ainsi, tout dabord, la mesure du PIB fait que sont comptabilises des activits qui, parce quelles sont marchandes, crent de la valeur ajoute, donc de la richesse, sans que pour autant ces activits soient synonymes damlioration du niveau de vie : activits industrielles gnratrices de pollution (sous toutes ses formes), production de tabac (nfaste la sant des fumeurs et de ceux qui les ctoient), productions darmes (du couteau larme nuclaire en passant par le na-palm, etc.)Ensuite, selon le snateur amricain, le PIB ne comptabilise pas au contraire certaines ri-