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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 Entretien avec Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris ``Le Bien n’est pas ce qui rapproche de Dieu, c’est ce qui est Universel`` nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 2011 Page 20-21 Aïd Al Adha 1432 Voeux À l’occasion de la célébration de Aïd al adha Le Groupe Atlas Média présente ses meilleurs voeux à ses lecteurs, annonceurs et partenaires ainsi qu’à l’ensemble de la communauté musulmane du Canada

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Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

Entretien avec Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris``Le Bien n’est pas ce qui rapproche de Dieu, c’est ce qui est Universel``

nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 2011

Page 20-21

Aïd Al Adha 1432Voeux

À l’occasion de la célébration de Aïd al adhaLe Groupe Atlas Média

présente ses meilleurs voeux à ses lecteurs, annonceurs et partenaires ainsi qu’à l’ensemble de la communauté

musulmane du Canada

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2 Atlas.Mtl nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 2011

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Politique municipaleMonsef Derraji reconduit à la présidence de Vision Montréal

La Tunisie à un tournant de son histoire6 000 votants au Canada

Solidarité-santé Deux montréalaises en action

Sommaire

La Tunisie a voté. Pour élire son Assemblée Constituante, celle qui se char-gera de dessiner le portrait d’un nouveau pays, espéré libre et démocratique après 55 années de pouvoirs personnels et totali-taire, plus de 90% des citoyens en âge de le faire sont allé aux urnes.

Volontairement, mus par le seul souci de participer à donner un avenir à un pays, un peuple, une nation. Et c’est maintenant que le vrai printemps tunisien commence; charge est aux élu(e)s du 23 octobre 2011 de concrétiser les promesses de ce print-emps, de mettre en place les conditions institutionnelles et normatives gagnantes pour que l’été qui suivra ce printemps amène des moissons abondantes de droits, de liberté, de progrès et de développement équitable aux bienfaits équitablement réparti.

Ce taux de participation n’est pas sans rap-peler qu’en juillet dernier au Maroc, ce sont 74% des citoyens de ce pays qui ont voté lors d’un référendum par lequel une nouvelle constitution était adoptée, pleine de promesses aussi. Aujourd’hui le Maroc s’apprête à élire le parlement qui aura pour mission de transformer cette constitution en réalité et les droits et obligations qu’elle édicte en réalités quotidienne et en outil de progrès humains, sociaux, culturels et économiques. À la lecture de la presse marocaine, dans le bouillonnement d’idées qui caractérise cette période de l’histoire du pays (et du Maghreb en général), un fait revient avec régularité : l’espoir que la mobilisation citoyenne soit aussi forte le 25 novembre prochain qu’elle l’a été en juillet dernier. Des responsables de partis politiques incarnant pourtant différents courants de penser, s’accordent dans leurs déclarations à dire que «leur première vic-toire électorale» résiderait dans le fait qu’aux législatives le taux de participation soit au moins égal au 74% enregistré durant le référendum.

Il y a donc incontestablement au Maghreb un regain d’intérêt pour la chose commune et sa gestion.

Mais comment cela s’exprime-t-il chez les maghrébins et originaires du Maghreb vivant ailleurs?

La question rencontre une réponse légère-ment plus complexe.

Car en fait, ici, on est dans une toute autre

conception de la citoyenneté. Une concep-tion qui s’abreuve à deux sources différ-entes. La première est celle d’une fidélité au pays d’origine qui fait que tout ce qui peut le servir, au sens large, est considéré comme un devoir. Ainsi lorsqu’il s’agit de se prononcer sur un projet de Constitution (et donc sur un projet de société) tout le monde se sent concerné (le taux de partici-pation a atteint 56% chez les tuniso-cana-diens malgré un certain nombre de con-traintes de divers ordres).

Mais très vraisemblablement, lorsqu’il s’agira d’élire des députés, tunisiens et marocains seront sans aucun doute moins nombreux dans les isoloirs. Et pour cause! Il est clair pour eux tous que dans cet ordre de choses, la seule citoyenneté utile est la citoyenneté de résidence. Dès lors, ils seront sans doute plus nombreux à voter et à faire acte d’éligibilités aux prochaines municipales, provinciales et fédérales qu’ils ne le seront jamais aux consultations similaires se déroulant dans leurs pays d’origines.

Les signes avant coureurs qui nous per-mettent d’avancer un tel pronostic, alors même que la norme semblait être une cer-taine paresse civique, ne manquent pas aujourd’hui.

On n’en voudra pour preuve que l’annonce de (nombreuses) candidatures maghrébines aux conseils d’administration des services de santé provinciaux ou l’origine de l’actuel titulaire de la présidence du parti d’opposition officielle à la Ville de Montréal.

…Qui rejoignent de très nombreux mili-tants, dans différents partis politiques pro-vinciaux et fédéraux, au Québec et dans d’autres provinces, jusque là discrets mais qui, de plus en plus, montent en ligne et en grade.

Et qui, à chaque étape, doivent expliquer et convaincre que la citoyenneté s’accommode mal d’esprit de clocher, qu’elle doit se mettre su service de toute démarche de progrès ou qu’elle soit entre-prise, qu’elle doit être ainsi à la fois globale et locale, même si de ce fait ce qu’elle exprime comme solidarité trans-frontalière peut, parfois être considéré comme un fait suspect.

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Amine Benjelloun, Rachid Najahi.

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

et du site web: www.atlasmedias.com

Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 2011

Votes, solidarité et citoyenneté

Éditorial

Les Marocains du Monde (MdM) Opportunité ou menace?

EntretienDalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris

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Abdelghani Dades

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20-21

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Garderie milieu familial à Ahuntsic,

éducatrice qualifiée, programme éducatif

(français/anglais)

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Jean Charest accepteUne vraie Commission d’enquête sur la construction

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4 Atlas.Mtl nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 2011

Participation

Élections conseils d’administration (CA) des établissements publics du réseau de la santé et des services sociaux

Trois candidats à suivre Le 1er novembre 2011 auront lieu les élec-tions des représentants de la population au sein des conseils d’administration (CA) des établissements publics du réseau de la santé et des services sociaux.

Dans ce scrutin, nous suivrons avec intérêt trois candidats, M. Mohamed Moukarrassou qui se présente à Laval, Mme Malika Kaoukabi et M. M.D, candi-dats à Ahuntsic.

Entre les trois, beaucoup de points com-muns. Le premier point commun réside dans leurs compétences et leurs réussites professionnelles; dans les technologies de l’information pour le premier, l’aéronautique et le transport aérien pour la seconde et l’industrie pharmaceutique pour le troisième.

Second point commun : un engagement civique et associatif qui ne s’est jamais démenti tout au long des deux dernières décennies et un intérêt pour la chose com-

mune souvent traduit en actes.Enfin, une appartenance à une communau-té culturelle généralement discrète en mat-ière de participation civique mais dont les apports à la société n’est sans doute pas des moindre.

Par leurs candidatures, Mme Kaoukabi et MM. Mouakarrassou et M,D apportent une nouvelle preuve que l’origine culturel-les n’est et ne peut être une limite ou un obstacle à une citoyenneté agissante. Les électeurs concernés recevront certainement le message et sauront agir en conséquence pour, comme le dit le slogan de la consul-tation «faire entendre leur voix et partici-per au changement».

Solidarité-santé Deux montréalaises en actionLes docteurs (Montréalaises) Asmae Boutaleb et Meriem Glia viennent de rentrer au pays après avoir participé à la sixième Mission médicale de solidarité organisée par l'association fraoco-ma-rocaine AMDAM dans les provinces de Midelt et d'Errachidia.Parlant de leur expérience, MMe Boutaleb et Glia se plaisent à citer les faits suivants : - 110 professionnels de la santé tous bénévoles ont participé à cette action, ils étaient venus de la France, de l'Espagne, du Canada et du Maroc, plusieurs com-pétences médicales issues de l'émigration marocaine faisaient partie de l'équipe.- Quelque 8000 consultations médicales spécialisées et 305 interventions chirurgi-cales majeures ont été réalisées.- Un container de plusieurs tonnes de médicaments et de matériel médical a été mis à la disposition des populations et de structures de soins de la région.- Un dépistage à grande échelle de la scoliose dans les écoles de la province de MIdelt au profit 5000 enfants âgés de 09 à 14 ans.- Un enfant de 13 ans rapatrié en France pour une intervention de chirurgie car-diaque à cœur ouvert.

- Une centaine de partenaires français et marocains ont soutenu cette mission.- Plusieurs conventions de partenariat ont été signées avec des partenaires marocains, notamemment avec la conseil de la région de Meknès Tafilalet et le ministère chargé de la communauté des marocains résidant à l'étranger, d'autres conventions de partenariats sont en cours de finalisation avec la province de Midelt et la province d'Errachidia et le ministère de la santé.Mme Boutaleb et Glia n’ont pas l’intention d’en rester là. Dès leur retour au pays, elles ont entamé une série de contacts avec leurs confrères et consœurs du Québec et du Canada afin de mettre sur pied une structure de type AMDAM qui passerait à l’action avec des missions de solidarité médicale arborant la feuille d’érable et la fleur de lys

Mme Malika Kaoukabi

Mme Glia et Boutaleb

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Participation

Sous les thèmes de Voir clair pour Gouverner Montréal, Voir grand pour Développer Montréal et Voir loin pour Rêver Montréal, Vision Montréal vient de tenir son congrès des membres 2011. Plus de 200 militants et observateurs ont participé à ce rendez vous. Ce congrès est l’aboutissement d’un processus participatif au cours duquel les militants de Vision Montréal ont pu, lors d’ateliers prépara-toires, collaborer activement à l’élaboration des propositions qui ont été soumises, débattues et adoptées par les congressistes. Vision Montréal est

le seul parti montréalais à offrir ces espac-es de réflexion sur l’avenir de Montréal.

Par la même occasion, la chef de Vision Montréal a annoncé son intention de se porter candidate lors du congrès à la chef-ferie du parti, qui est prévu à l’hiver 2013. Cette annonce a été accueillie avec ent-housiasme par les militants.

À l’invitation de Vision Montréal, les représentants des partis politiques provin-ciaux ont participé à une table ronde sur l’avenir de Montréal. Le Parti québécois (Raymond Archambault), l’Action démocratique du Québec (Jean-Claude Gobé) et Québec solidaire (Françoise David) ont accepté l’invitation et leurs représentants ont exposé la position de

leur formation politique sur la gouvernance de la métropole et leurs ambitions pour Montréal.

« Il va de soi que, lors de la prochaine élection pro-vinciale, les partis politiques ne pourront pas faire l’économie d’un débat sur la gouvernance de Montréal et nous entendons faire en sorte que ce soit un thème de la prochaine campagne », a déclaré la chef de Vision Montréal et chef de l’Opposition officielle à l’Hôtel de ville de Montréal, Louise Harel.

Un débat sur l’équité de services« Nous sommes profondément indignés devant cette ville à deux vitesses qui consacre deux classes de citoyens. Loin d’être un débat sur les structures de notre ville, c’est un débat sur l’équité de services pour tous les Montréalais que Vision Montréal lance. La population, dans sa très grande majorité, estime qu’il y a trop d’élus, trop de bureaucratie, trop de structures, trop de taxes. C’est cet état de fait entraîne les iniquités que vivent les Montréalais », a conclu Louise Harel.

Élections des instances du partiLe congrès a également été l’occasion d’élire les instances du parti dont le nouveau comité exécutif se compose comme suit :

Président : Monsef DerrajiSecrétaire : Marc Vanier VincentAdministrateurs : Claude de Lanauze, Jocelyn Roy, Guillaume Benoit-Gagné, Rony Zéphir, Sarah Gagnon, Jean-François Parenteau, Louise Gagné.Guillaume Benoit-Gagné a été porté à la présidence du Comité jeunesse de Vision Montréal; Louise Gagné et Keeton Clarke ont été élus à titre de co-présidents du Comité diversité du parti.

Politique municipaleMonsef Derraji reconduit à la présidence de Vision Montréal L’équité, l’éthique et la diversité au cœur du congrès annuel du parti

M Monsef Derraji

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Atlas.Mtl7 nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 2011

Politique

Sous la pression des militants libérauxJean Charest accepteUne vraie Commission d’enquête sur la constructionDans une volte-face aussi spectaculaire qu'inattendue, le premier ministre Jean Charest a finalement cédé à la pression: la juge France Charbonneau pourra à sa demande obtenir le pouvoir de contrain-dre les personnes à témoigner devant la commission d'enquête qu'elle préside sur la collusion et la corruption dans la construction.

Devant quelque 2000 délégués libéraux réunis au 31e congrès du parti, le chef libéral a annoncé son changement de cap en plein milieu de son discours. «Je veux ce soir m'adresser à tous les Québécois pour leur dire ceci: nous allons faire confiance à cette commis-sion», a commencé par dire Jean Charest. «Dans la progression de ses travaux avec le cumul des éléments de preuve qu'elle aura réunis, cette com-mission, et tout en protégeant la preuve, si la juge Charbonneau en venait à la conclusion qu'un pouvoir de contrainte devenait nécessaire, et si elle en faisait la recommandation, le gouvernement acceptera», a-t-il poursuivi sous les applaudissements nourris des militants

libéraux manifestement soulagés.

Ne pas nuire au travail de la policePlus tôt dans la journée, le bâtonnier du Québec, Louis Masson, avait taillé en pièce la commission «sur mesure» fina-lement lancée par le premier ministre, une commission qui n'avait pas le pou-voir de convoquer les témoins, ni celui d'obtenir des documents, et qui ne pou-vait fournir l'immunité aux témoins. Le bâtonnier Louis Masson a reproché au gouvernement libéral de ne pas en faire assez «pour rétablir la confiance du public à l'égard de ses institutions démocratiques» et de semer la confu-sion dans le public en affirmant qu'une véritable commission d'enquête pub-lique contaminerait inévitablement la preuve recueillie par les policiers.

Le refus du bâtonnier de cautionner cette commission d'enquête émasculée a porté un coup dur au gouvernement libéral alors que s'ouvrait le congrès du parti. Un certain nombre de militants libéraux projetaient de présenter une proposition d'urgence pour exiger du

gouvernement qu'il crée une vraie commission d'enquête publique. Un militant de longue date, Martin Drapeau, souhaitait que Jean Charest se sou-mette à un vote de confi-ance sur son leadership, un vœu qui serait toutefois resté lettre morte, puisque lui-même admettait que les militants libéraux n'avaient aucune intention de contester le leadership de leur chef.

Une crise évitéeJean Charest a désamorcé une crise au sein de son parti dont on ne savait, hier, si elle serait larvée ou ouverte. Hier, c'est le coeur léger que les délégués ont écouté la fin du discours du chef libéral, où il s'en est pris à ses adversaires.

Pauline Marois et François Legault ont en commun d'avoir «mis la scie à chaîne» dans les réseaux de la santé et de l'éducation, a-t-il lancé. «Une

journée, M. Legault veut abolir les commissions scolaires; le lendemain, il n'est plus certain. Une autre journée, il propose d'abolir les cégeps, et le lende-main, il n'est plus certain», a raillé Jean Charest sous les applaudissements. Or, le chef libéral y a peut-être trouvé une inspiration: une journée, il crée une commission d'enquête sans pouvoirs et deux jours plus tard, il décide de lui en accorder.

Source : Presse canadienne

M Jean Charest

Paralysie sur les chantiers de constructionDes coûts dépassant un million de dollars par jour pour certains employeursestime le Conseil du patronat du QuébecÀ la suite d’une deuxième vague de débrayages illégaux en cours depuis lundi 24 octobre sur plusieurs chantiers de construction à travers le Québec, le Conseil du patronat tient à réitérer son appel au calme auprès des travailleurs concernés. Le Conseil les invite du même souffle à faire part de leurs préoccupations à l’endroit du projet de loi no 33 sur l’abolition du placement syndical et la modernisation des règles encadrant les relations du travail dans l’industrie de la construction par l’entremise de leurs associations syndi-cales dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’économie et du travail qui débute aujourd’hui à Québec.

« Ce projet de loi fait suite au rapport du groupe de travail indépendant mis sur pied plus tôt cette année par la min-istre du Travail, Mme Lise Thériault, qui est parvenu aux mêmes conclusions que la Commission Cliche et que la Commission sur la Gaspésia sur les problèmes reliés au placement syndical.

Un assez large consensus issu de ces nombreux états de situation démontre

que le temps n’est plus aux débats, mais aux actions concrètes pour interdire cette pratique », a réagi le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.

Le Conseil du patronat répète que les activités de débrayages illégales déployées aujourd’hui occasionnent des pertes financières importantes, tant pour les donneurs d’ouvrage que pour les entreprises en construction du Québec.

À ce sujet, le Conseil du patronat a communiqué avec quelques employeurs directement touchés pour avoir une idée des conséquences importantes et coû-teuses découlant actuellement de ces arrêts de travail. Par exemple, l’une des entreprises sondées a indiqué que ces débrayages représentaient des pertes de 1,2 million à 1,3 million par jour de tra-vail perdu. Une autre entreprise, qui doit procéder à un arrêt de production planifié au cours des prochaines semaines nécessitant de 400 à 600 tra-vailleurs afin d’exécuter d’importants travaux de maintenance, se verra obli-gée de reporter cette tâche et de modifi-er son calendrier d’entretien, compte

tenu du climat négatif et incertain qui prédomine sur ses chantiers.

Tous les employeurs con-sultés ont demandé de gard-er l’anonymat pour ne pas faire l’objet de représailles. Cette simple requête démontre à quel point les employeurs sont pris en otage par le système de relations du travail dans l’industrie de la construc-tion au Québec.

Pour le Conseil du patronat, ces exemples illustrent l’impact que peu-vent avoir des actions concertées de la part de certains représentants syndicaux et démontrent une fois de plus que l’intimidation sous toutes ses formes, y compris au chapitre du placement synd-ical, doit être dénoncée. Les parlemen-taires qui se réuniront cette semaine pour débattre du projet de loi no33 dev-ront signifier de façon très claire leur désapprobation à l’égard des moyens de pression illégaux mis de l’avant par cer-

tains travailleurs ou représentants syn-dicaux.

Le Conseil du patronat témoignera pour sa part devant la Commission de l’économie et du travail plus tard cette semaine afin de présenter la position des employeurs du Québec à propos du projet de loi.

Source : Conseil du patronat du Québec

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Société

Né à New York le 17 septembre dernier, le mouvement des indignés se propage au Canada et ailleurs dans le monde, au terme d'une vaste entreprise de mobili-sation sur les réseaux sociaux.

Le mouvement ne se dit lié à aucun parti politique. Il dénonce l'emprise de la classe financière sur la société et l'écart grandissant entre les riches et les pauvres, sans être porteur d'un pro-gramme politique précis.

Des manifestations se sont ainsi tenues mi-octobre dans une douzaine de villes canadiennes. La plus importante d'entre elles devrait avoir lieu à Toronto, centre financier du pays. Les commerçants ont

exprimé certaines craintes de déborde-ment lors de la tenue d' « Occupons Bay Street », mais les organisateurs promettent une manifestation pacifique.

Des manifestations étaient aussi prévues à Montréal, Québec, Ottawa, Vancouver, Edmonton, Calgary, Regina, Winnipeg et Moncton.

Selon Carminda Mac Laurin, étudiante et porte-parole de la manifestation à Montréal, au Square-Victoria, les reven-dications sont « aussi multiples qu'il y a de manifestants. ».

« Toutes les revendications finalement convergent vers, il me semble, une exi-

gence de démocratisation de la démocratie, qui tou-che trop d'enjeux économiques en ce moment, qui est régie fina-lement par quelques-uns », précise Mme Mac Laurin.

« Je pense que c'est une revendication qui est mon-diale, elle n'est pas seule-ment nationale », poursuit Mme Mac Laurin. « Les grandes banques, de toute façon, sont interreliées, que ce soit ici au Canada ou ailleurs dans le monde.

Les enjeux économiques sont impor-tants ici au Canada comme partout dans le monde. C'est vraiment une revendication inter-nationale. »

Les Indignés au Canada aussi…

La population du Québec s'apprête à franchir le seuil des huit millions de per-sonnes. Un an après les célébrations entourant la première Journée mondiale de la statistique et à l'approche de cette marque symbolique, l'Institut de la statis-tique du Québec propose un portrait du Québec d'aujourd'hui à travers différents aspects qui touchent la vie de ses citoy-ens. La réalité québécoise a bien évolué depuis le fameux slogan «On est 6 mil-lions,...», au milieu des années 1970. Le premier million d'habitants avait été atteint au milieu du XIXe siècle.

1% de croissance annuelleAvec un taux d'accroissement annuel de 1 %, le Québec connaît présentement sa meilleure croissance démographique depuis 20 ans. L'indice de fécondité est de 1,70 enfant par femme en 2010. L'âge moyen des femmes à la naissance de leur premier enfant s'établit à 28,2 ans, soit deux ans de plus qu'au début des années 1990.

De son côté, l'espérance de vie poursuit sa progression : elle se situe maintenant à 79,6 ans chez les hommes et à 83,6 ans chez les femmes (comparativement à 71,2 ans et à 78,9 ans respectivement au début des années 1980), l'une des plus élevées au monde.

Les centenaires devraient voir leur nom-bre exploser au cours des prochaines décennies. Ils étaient un peu plus d'un

millier en 2006, ils seront autour de 19 000 en 2056, si les tendances démographiques se maintiennent. Près de la moitié de la population du Québec habite dans la grande région de Montréal, tandis qu'un peu moins de 10 % vit dans la région de Québec. La part des Québécois nés à l'étranger était de 11,5 % en 2006, comparativement à 19,8 % au Canada. Le Québec a accueilli 54 000 immigrants en 2010, en provenance de plus de 130 pays, principalement du Maroc, de l'Algérie et de la France.

De meilleures conditions de vieLe revenu moyen disponible des familles québécoises s'élève à 64 150 $ en 2008, en hausse de près de 24 %, en dollars constants, par rapport à 1998. Un bond presque similaire chez les personnes seules (+ 22 %), alors que leur revenu passe de 21 710 $ à 26 470 $. L'écart sal-arial entre les femmes et les hommes s'amenuise. Ainsi, en 2008, le revenu d'emploi des femmes correspondait à 73 % de celui des hommes, comparativement à 67 % en 1998. Durant cette décennie (toujours en dollars constants), les dépenses de consommation courante des ménages ont progressé d'environ 16 %. À eux trois, le logement, le transport et l'alimentation sont demeurés stables et comptent pour 45 % du revenu brut des ménages québécois. De 47 % en 1971, la proportion de ménages propriétaires de leur logement au Québec s'est accrue pro-gressivement pour atteindre 60 % en

2006.

Fait à noter, le Québec a réalisé des pro-grès substantiels en matière de scolarisa-tion collective, et peut aujourd'hui se comparer avantageusement à la plupart des États membres de l'OCDE. Par exem-ple, le taux d'obtention d'un diplôme du secondaire a connu une nette améliora-tion, passant de 57 % en 1975-1976 à 88 % en 2007-2008. De plus, 40 % de la plus récente génération obtient un premier diplôme d'études collégiales et 32 %, un baccalauréat. Ces proportions étaient respectivement de 21 % et de 15 % il y a plus de 30 ans.

En « très bonne » santé…Dans l'ensemble, plus de la moitié de la population (56 %) considère sa santé comme « très bonne », voire « excellente ». Si 11 % des Québécois de 15 ans et plus estiment leur santé passable ou mau-vaise, cette proportion grimpe à 22 % chez les personnes de 65 ans et plus. Sur le chapitre de la santé bucco-dentaire, la proportion de personnes édentées de 35 à 44 ans est de 1,1 % aujourd'hui, compara-tivement à 14 % en 1993. Nouvelle moins réjouissante, le pourcentage d'adultes souffrant d'obésité a augmenté de 12 % en 2001 à 16 % en 2010. Actuellement, la proportion des Québécois ayant un sur-plus de poids est estimée à 50 %.

Les femmes au travailUn des changements majeurs survenus au

Québec depuis le milieu des années 1970 est, certes, la croissance remarquable de la participation des femmes au marché du travail. Alors qu'en 1976, la proportion de Québécoises âgées de 15 ans et plus occu-pant un emploi était de 37 %, ce taux est passé à 57 % en 2010, et l'écart n'est plus que de trois points de pourcentage avec les hommes. Plus particulièrement, c'est dans le groupe le plus actif (25-54 ans) que le taux d'emploi des femmes a le plus augmenté, passant de 42 % à 79 % au cours des 35 dernières années. Cette forte participation des Québécoises s'observe aussi chez les mères depuis la fin des années 2000, tant chez celles ayant de jeunes enfants que chez celles ayant des enfants plus âgés. Par ailleurs, en 2010, plus de 50 % des diplômés universitaires en emploi sont des femmes, soit une aug-mentation de plus de 10 points de pourcentage par rapport à 1990.

En 2010, et ce, pour la première fois depuis 1976, le taux de chômage du Québec (8 %) ne dépasse pas celui du Canada. Le nombre total d'emplois dans la province est de 3 915 000, un sommet. Un peu moins de la moitié des emplois sont occupés par les femmes (1 870 200 contre 2 045 000 pour les hommes). Les immigrants comptent pour 12 % de l'emploi total au Québec (487 000 emplo-is).

Source : Institut de la statistique du Québec

Démographie

Nous serons bientôt huit millions…

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Monde

La Tunisie à un tournant de son histoire6 000 votants au CanadaNeuf mois après la chute de l'ex-prési-dent Ben Ali, la Tunisie vit un moment-clé de son histoire: ses pre-mières élections libres, qui mèneront à l'écriture d'une nouvelle Constitution. Pour les Tunisiens, le printemps arabe fait place à un automne de change-ment. Hier, aujourd'hui et demain, les quelque 16 000 Tunisiens établis au Canada se rendent aux urnes pour choisir les membres de l'Assemblée constituante. Leurs concitoyens en Tunisie faisaient de même ce diman-che 23 octobre 2011. Au Canada, la diaspora tunisienne devait élire deux représentants, parmi 19 candidats, pour la circonscription qui englobe l'Amérique et une partie de l'Europe. Les 217 élus de cette assemblée auront ensuite la responsabilité de rédiger la nouvelle Constitution tunisi-enne, avant d'organiser des élections législatives, d'ici environ un an.

Les premières élections libres Les Tunisiens vivaient ainsi leurs pre-mières élections libres depuis l'indépendance en 1956, mais surtout les premières depuis l'arrivée au pou-voir en 1987 du dictateur déchu, Zine el-Abidine Ben Ali, aujourd'hui réfugié en Arabie saoudite. «Vingt-trois ans de pourriture», lâche Nabil Amira, un opposant de la première heure à Ben Ali, emprisonné en 1990 pour «participation à un mouvement politique non enregistré», dit-il. Établi au Québec depuis quatre ans, Nabil

Amira a aussi perdu un proche pen-dant les révoltes de janvier 2011 en Tunisie.

Pour la communauté tunisienne à Montréal, il n’était pas question de manquer ces élections. La majorité des candidats de la circonscription habi-tent d'ailleurs la métropole. Mais le choix était loin d'être facile. En Tunisie, le nombre de partis a explosé depuis la chute de Ben Ali, passant de 8 à 112, en plus de centaines de candi-dats indépendants. «Les Tunisiens sont totalement déboussolés», explique Malek Letaïef, porte-parole du Collectif tunisien au Canada, un organisme non partisan qui a organisé des débats entre les candidats à Montréal. «On sort de 50 ans de pen-sée unique. Les gens ne savent plus à quel saint se vouer», poursuit-il.

Entre tradition et changementLe spectre des candidats à ces élec-tions couvrait toutes les idéologies politiques: libéraux, conservateurs, communistes, socialistes, islamistes, écologistes... Mais le débat opposait surtout laïques et religieux, qui ont pourtant manifesté côte à côte pour renverser le régime de Ben Ali.

À la sortie du bureau de vote, au con-sulat tunisien à Montréal, les débats entre concitoyens se poursuivaient avec passion. «Ennahda est le seul parti qui soit vraiment organisé. Les

autres partis ne reposent que sur une seule personne, clamait Béchir Jghobbi, 35 ans. Il va diversifier l'économie et il n'y aura pas de démocratie tant qu'il y aura de la pau-vreté», poursuit-il, interrompu par ses amis qui ne partagent pas ses convic-tions. Nessrine Lassoued, une jeune femme voilée de 25 ans, préfère un parti totalement laïque, le Congrès pour la République. «Il faut protéger nos droits acquis», justifie-t-elle. Bien que la majorité de la population se dise musulmane, la séparation entre religion et État demeure une valeur chère aux Tunisiens. Les partis religieux intégristes sont toujours ban-nis des élections, tels que Hizb Ettahrir — le «parti de la liberté» —, qui prône l'adoption de la charia, la loi islamique. Plusieurs Tunisiens, comme le candidat progressiste Ramzy Messaoudi, craignent qu'un parti islamiste modéré comme Ennahda change de discours une fois au pouvoir. «Pour nous, la religion ne devrait pas être un sujet de discussion dans le débat politique», dit-il.

Le spectre de l’ancien régimeMais ce que redoute surtout Ramzy Messaoudi, c'est le retour au pouvoir des proches de l'ancien régime. «La famille de Ben Ali est tombée, mais son régime est encore présent», affirme-t-il. Selon plusieurs Tunisiens établis à Montréal, une quarantaine des 112 partis qui se présentent aux élections sont en fait constitués d'ex-membres du parti de Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel

démocratique (RCD), dissous après le départ du dictateur. Aujourd'hui étudi-ant en sciences politiques à l'UQAM, M. Messaoudi a goûté à la répression de l'ancien régime. En 1998, alors âgé de 22 ans, il a été arrêté et battu par la police, pour son militantisme étudiant. Il s'en est sorti avec deux côtes brisées et quelques mois de prison.

Pour lui, comme pour Nabil Amira, la présence d'anciens partisans de Ben Ali parmi les candidats est inaccept-able. «Nous ne voulons pas les élimin-er, nous ne cherchons pas la ven-geance, mais nous leur demandons de rester à l'écart pendant l'écriture de la nouvelle Constitution», explique M. Amira.

Des acquis et des problèmes en sus-pendDe l'avis du porte-parole du Collectif tunisien au Canada, Malek Letaïef, les Tunisiens ont acquis de nombreuses libertés depuis le printemps arabe, mais la liste de problèmes à régler est encore longue: chômage, répartition de la richesse, corruption, transpar-ence des institutions, indépendance du système judiciaire, liberté des médias. «Il faudra un travail colossal pour changer les mentalités, dit M. Letaïef. Ce ne sont pas tous les partis qui sont favorables à une véritable refonte.» Malgré les voix discordantes au sein des futurs élus, M. Letaïef demeure optimiste. «Le fait qu'on puisse avoir ce genre de débat après autant d'oppression, c'est fantastique.»

Neuf mois après le renversement de Zine el-Abidine Ben Ali, les Tunisiens, pion-niers du printemps arabe, ont afflué dans les bureaux de vote pour élire démocra-tiquement une assemblée constituante. Le taux de participation a été supérieur à 90 %, a fait savoir l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).

Au Canada, le taux de participation à l'élection de l'assemblée constituante tunisienne a atteint 56 %, selon les chiffres officiels et définitifs communiqués hier par l'instance indépendante supérieure des élections (ISIE) à Montréal.

Plus de 6000 personnes se sont déplacées dans les deux bureaux de vote installés dans les locaux diplomatiques tunisiens à Ottawa et Montréal, sur les 11 000 déten-teurs du droit de vote. «C'était un moment très émouvant. Il y a des gens qui ont attendu trois à quatre heures parfois avant de voter, sans être fâchés», a raconté à l'AFP Sonia Djelidi, l'une des organisatrices du scrutin à Montréal qui a assisté au vote. «Certaines personnes d'une soixantaine d'années et plus votaient pour la pre-mière fois», a ajouté Mme Djelidi.

Taux de participation : 90 %

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Affaires

Commerce international Le Canada mise-t-il suffisamment sur l’Afrique ?Le 14 octobre dernier, à l’hôtel Holiday Inn Sélect de Montréal, s’est déroulée la 6ème Tribune interactive, placée sous le thème « Programmes financiers, avan-tages fiscaux, et immigration sont-ils vraiment un sou-tien à la croissance économique? ». Cette activité était organisée par l’Association des Maisons de Commerce Extérieur du Québec (AMCEQ) et le Carrefour des Communautés du Québec en collabora-tion (CCQ) avec les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).

L’évènement, qui rassemblait plus d’une centaine de personnes, a réuni un parterre de conférenciers de haut vol notamment Christian Martin, Président de l’AMCEQ; Duarte da Ponte Miranda, VP à la retraite, commerce international Banque Royale du Canada; Riccardo Magini, 1er VP, Services aux particuliers et immigrants investisseurs, Banque Laurentienne; et Steve Gauthier, VP, Développement corporatif Centre financier international de Montréal.

Les nombreux débats soulevés lors des différents ate-liers commandent de réfléchir à la place qu’accorde le Canada à l’Afrique dans sa volonté d’occuper une plus grande place dans les chaînes de valeur mondi-ales

La stratégie commerciale mondiale du Canada…Le Canada a adopté en 2009 une nouvelle stratégie commerciale mondiale. Celle-ci a été baptisée : « Saisir les avantages globaux – La stratégie commer-ciale mondiale pour assurer la croissance et la pros-périté du Canada ».

Les principaux objectifs de cette stratégie sont les suivants :• Stimuler la participation des entreprises canadiennes aux chaînes de valeur mondiales;• Obtenir des conditions d’accès concurrentielles aux marchés et aux réseaux mondiaux pour les entreprises canadiennes;• Accroître l’investissement étranger direct au Canada et l’investissement direct du Canada à l’étranger;• Tisser des liens plus étroits entre les milieux scienti-

fiques et technologiques du Canada et les réseaux d’innovation internationaux.

Il y a, par ailleurs, deux chiffres-clés qui mon-trent combien le Canada est un joueur majeur du commerce international. Les exportations des marchandises et services canadiens se sont élevés à 557.9 milliards $ en 2008 et les impor-tations s’établissaient à 533.3 milliards $. Afin de mesurer l’impact de ce chiffre, il faut se sou-venir que selon McKinsey, en 2008, l’Afrique a généré un PIB de 1 600 milliards $.

… fait-elle suffisamment de place à l’Afrique?Le même document nous explique que ce pays identifie comme prioritaires les 13 marchés suivants :• Americas : Brésil, Amérique latine et Caraïbes, Mexique et États-Unis;• Asie Pacifique : Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), Australie et Nouvelle-Zélande, Chine, Inde, Japon et Corée;• Europe et le Moyen-Orient : Europe, Russie et Conseil de coopération du Golfe (CCG).

L’on constate ainsi à première vue que le continent noir n’est pas tout à fait au cœur des priorités, pour le moment, du Canada.

Oui mais…Mais la vérité des faits est plus nuancée. En effet, le 11 octobre dernier, le Canada a engagé la première ronde de négociations avec le Maroc dans la perspec-tive d’établir avec celui-ci un Accord de Libre Échange. Ce serait une première entre le Canada et un pays africain.

En plus, le Canada négocie présentement avec plu-sieurs pays africains des accords sur la promotion et la protection des investissements étrangers. Il s’agit du Ghana, du Mali, de la Tanzanie et de la Tunisie. Le Gouvernement canadien précise par ailleurs qu’il a récemment conclu une entente avec Madagascar.

Par ailleurs, Canada et Afrique sont souvent évoqués quand l’on parle des mines. Et cela, à juste titre. En effet, l’Afrique est un coffre-fort planétaire de mat-ières premières et le pays à la feuille d’érable a une expertise dans le domaine des mines qualifiée de world class.

«Peut mieux faire»…Ce pays regorge d’autres atouts qui susciteraient le plus vif intérêt des Africains. Deux exemples forts illustratifs : hydroélectricité et foresterie.

Le Canada, bordé par 3 océans et comptant l’une des premières réserves d’eau douce du monde, maîtrise superbement la production d’électricité par l’eau. Il est clair que des affaires avec des pays comme la RDC serait possible.

Monsieur AL WARD, Président du CA de FPInnovations, dans le magazine Opérations for-estières et de scieries, écrit ceci : « l’industrie for-estière canadienne demeure un acteur de premier plan dans l’économie canadienne. Elle compte à elle seule pour 12% du produit domestique brut manufacturier et emploie plus de 235 000 personnes dans près de 200 communautés d’un bout à l’autre du pays. ». Les pays de la COMIFAC ne pourraient-ils pas bénéficier de ce savoir-faire? Et les Canadiens n’y voient-ils pas des parts de marché potentiels? Alors que l’on sait par exemple qu’un pays comme le Cameroun désire pass-er vers les 2ème et 3ème transformations de son bois?

Finalement, du haut de son bilinguisme qui lui ouvre la porte à des dizaines de marchés africains, fort de son image dans le monde et en Afrique – absence de passé colonial notamment – riche de vieilles relations avec l’Afrique, le Canada peut et doit en faire plus en Afrique s’il ne veut pas se faire marginaliser par les BRICs. Car ces derniers y vont à tout va. Il faudrait déjà, peut-être un Forum Canada-Afrique et assuré-ment moins de fermetures d’ambassades canadiennes.

Source : Afrique Expansion

La compagnie aérienne Air Algérie va renforcer cet hiver ses dessertes de Casablanca et Montréal, ainsi que celles vers Istanbul ou Amman.

Le 30 octobre 2011, début du programme d’hiver, verra la compagnie nationale algérienne opérer vers ces quatre destinations plus de vols que l’hiver dernier. La route Alger – Casablanca se voit ajouter une quatrième rotation en Boeing 737-800 le mardi, partant à 13h35 et revenant à 15h30, tandis que les vols du mercredi, vendredi et diman-che conservent leurs décollages à 9h25 et leurs retours à 13h35. Royal Air Maroc opère également sur cette route. Air Algérie renforce également la liaison entre l’aéroport de la capitale et Montréal, avec un troisième vol hebdo-madaire en Airbus A330. Les départs se feront les mardi, vendredi et samedi à 14h40 pour arriver à 17h40, les vols retours quittant le Canada à 19h15 pour se poser le lendemain à 9h05. Cette ligne est sans concurrence.

Source: Air-Journal.fr

Air Algérie: plus de vols vers Casablanca et Montréal

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Migrances

Les Marocains du Monde (MdM) Opportunité ou menace?Le Maroc est devenu l’un des principaux pays d’émigration du monde avec environ 3.5 millions de personnes vivant à l’étranger ; ce qui représente 10 % de la population.

En recevant 50 milliards de dirhams, en devises, de ses MdM (Marocains du monde), il est aussi l’un des plus grands récepteurs de transfert en devises parmi les pays en voie de développement.

Le Maroc, qui ne maitrise pas les flux migratoires, subit-il ou bénéficie-t-il de cette situation ?

En d’autres termes, la diaspora marocaine mondialisée constitue-t-elle une menace ou une opportunité pour le développement du pays ?

Les effets de la mondialisationLa mondialisation des flux migratoires en chiffre : ¬ 200 millions de migrants dans le monde, soit environ 3% de la population mondiale ; ¬ 40 millions de réfugiés ;¬ 55% des migrants mondiaux sont des femmes ;¬ 337 milliards de dollars US sont versés en direction des pays d’origine ; ce qui représente environ 3 fois l’aide mondiale au développement ;

Les nouveaux visages des migrantsLe migrant n’est plus ce déraciné anal-phabète qui part à l’aventure. C’est de plus en plus un citoyen scolarisé qui refuse la fatalité de vivre dans un pays pauvre et qui, pour réaliser son projet, s’appuie sur différents réseaux.

Ce n’est plus, non plus, ce jeune homme célibataire mais ce sont plutôt, à 55%, des familles avec enfants.

Ceci a rendu le profil du migrant très diversifié entre le migrant économique, le demandeur d’asile, le réfugié et de plus en plus, le sans papier.

Les nouveaux facteurs de mobilitéIls sont nombreux et variés et résultent de la conjonction de plusieurs événements :L’information qui donne une réputation d’Eldorado à l’occident qui est perçu comme un territoire de liberté, d’égalité et de consommation. Cet imaginaire migra-toire est souvent alimenté par les migrants eux-mêmes qui transfèrent des fonds et exhibent dans les pays d’origine, pendant les vacances, des signes extérieurs de

richesse.

Les réseaux transnationaux de transit : toute une économie d’aide au transit s’est développée au niveau des frontières ; des réseaux se sont constitués et proposent leurs services à toutes les étapes du voy-age. Cette économie prospère et s’adapte aux complexités accrues d’émigrer.

L’effet push-pull : L’urbanisation rapide des pays de départ engendrent souvent des projets migratoires sous l’effet push (démographie et pauvreté), pull (envie de richesse, de liberté et d’Occident). C’est ainsi que les migrants sont de moins en moins des ruraux analphabètes et pauvres et sont, de plus en plus, des urbains sco-larisés qui ont pu accumuler des écono-mies.

Les passeports se sont généralisés et ce droit de sortie, bien que limité par la poli-tique restrictive des pays d’accueil, sus-cite l’envie de mobilité.

La baisse des couts de transport qui contribue à alléger la logistique et à élar-gir le champ de la mobilité

La gestion des dynamiques migratoires par le maroc

De gros efforts sont consentis par le gou-vernement du Maroc pour rester proche de ses RME et pour leur fournir une écoute active :

1- Les institutions en charge des ques-tions migratoires

A- Le ministère chargé de la commu-nauté Marocaine Résidant à l’ÉtrangerCréé en 1990, il est chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la politique gouverne-mentale concernant la communauté marocaine à l’étranger.

B- La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’ÉtrangerCrée en 1990, la Fondation Hassan II se veut une institution au service des MRE qui œuvre pour le maintien et le dével-oppement des liens fondamentaux entre les MRE et leur pays d’origine. Elle s'est dotée également d’une structure dédiée au suivi et à l’analyse de l'évolution et des conditions de vie des MRE. Il s'agit de l’Observatoire de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger (O.C.M.R.E).

C- L’Observatoire de la Communauté

Marocaine Résidant à l’EtrangerCréé dans le cadre d’un partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations, l’OCMRE a pour missions principales de collecter, recenser et inter-préter les informations relatives à la con-dition des Marocains résidant à l’étranger.

D- La Direction des Affaires Consulaires et Sociales (DACS)

D- Le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Étranger (CCME)Le CCME a été mis en place le 21 décembre 2007. Ce Conseil a surtout une compétence de faire des propositions et des recommandations.

2- Adoption d’une politique d’orientation, d’accompagnement et de soutien des marocains du monde

3- Application du programme gou-vernemental (2008-2012) pour la pro-motion des citoyens marocains rési-dents à l'étranger

4- Adoption d’une politique de proxim-ité

5- Promotion des investissements

6- La gestion du culte

7- Les nouveaux dispositifs électoraux

Les apports de la diaspora au dével-oppement du Maroc1- Transfert de devises2- Transfert des compétences et du savoir-faire3- Contribution au rayonnement du Maroc

dans le monde4- Les investissements des MRE au Maroc contribuent au développement économique5- L’enrichissement culturel de la double appartenance

Les menaces issues de la diaspora marocaine1- L’hémorragie des compétences2- Le dilemme de la double fidélité3- l’ignorance des réalités du pays4- L’apprentissage de la langue arabe et l’initiation à l’Islam5- Des investissements MRE peu diversi-fiés6- Des problèmes juridiques7- Cas des individus en situation pré-caire, notamment les personnes âgées.

En guise de conclusionLa diaspora marocaine mondialisée, mal-gré quelques gros écueils à éviter comme le danger de déracinement issu d’une rupture avec la culture d’origine et de la généralisation de la double nationalité, est une grande opportunité à saisir car les MdM constituent une grande richesse non seulement par le transfert de devises, mais aussi et surtout par le transfert des con-naissances et du savoir faire, l’enrichissement culturel induit par les échanges du Maroc avec les pays d’accueil et l’esprit d’innovation généré au contact des grandes nations.

Les MdM, qui restent très attachés à leur pays, sont, grâce à leur double culture, de grands vecteurs de développement du Maroc moderne.

Par Radouane Bnou-nouçair

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Vitrine

Maison du Maroc à Montréal

Le Riad de la diversitéUn centre socioculturel en faveur des Marocains résidant au Canada sera prochainement opérationnel et cette Maison du Maroc à Montréal sera ainsi le premier centre culturel marocain en Amérique du Nord visant en particulier l'accompagnement culturel des MRE, a affirmé le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohammed Ameur, lors de la cérémonie de remise des clefs du Centre, lundi 24 octobre 2011, mar-quant l'achèvement des travaux de ce projet.

Le projet du premier Centre Culturel Marocain à Montréal, entamé en novembre 2008 lors d'une visite de tra-vail à Montréal de M. Ameur, vient ainsi de franchir une dernière étape vers sa concrétisation. Il abrite notamment des salles multifonctionnelles, une salle de spectacles, une aire d'exposition, une bibliothèque, une médiathèque, des classes pour des cours de langues et quelques espaces pour enfants et pour des réunions, ainsi que tout le confort.

Dans une déclaration à MAP/Montréal, à l'occasion de l'achèvement des travaux du Centre culturel marocain, le ministre a qualifié cet espace de "chef d'œuvre architectural" qui sera ouvert à tous les Marocains mais aussi aux Autres.

"Un hommage à la diversité et à l'ouverture sur l'Autre"Mettant en exergue la culture en tant que facteur de rapprochement, le minis-tre a ajouté que cette réalisation est, en somme, "un hommage à la diversité et à l'ouverture sur l'Autre".

L'inauguration prochainement de cet espace socioculturel "sera une occasion grandiose pour fêter cet événement cul-turel fort à Montréal", a ajouté M. Ameur, lors de cette cérémonie de remise des clefs du Centre, rehaussée par la présence notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, et du Consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam.

"C'est un centre culturel, certes, mais au plan architectural c'est un musée de

l'artisanat marocain", a dit le ministre qualifiant aussi la Maison du Maroc de "monument". Il a également saisi l'occasion pour remercier toute l'équipe qui a œuvré pour la concrétisation de ce projet mais aussi pour féliciter toutes les administrations marocaines qui ont participé à ce projet.

Dans une déclaration similaire, l'Ambassadeur du Maroc au Canada a indiqué que cet espace marocain sera un espace d'ouverture et d'échange qui s'inscrit dans le cadre d'une stratégie gouvernementale qui fait de la culture un "levier de rapprochement et de dia-logue" entre les communautés maro-caines installées à l'étranger et l'autorité marocaine.

Rapprochement et dialogueMme Chekrouni a également rappelé que l'ouverture des Maisons du Maroc dans différents endroits du monde où s'est installée une importante commu-nauté marocaine est "une réalisation très importante pour le royaume du Maroc".

L'ouverture de la Maison du Maroc à Montréal, a-t-elle dit, sera "un moment important dans les relations du Québec et du Canada avec le Royaume du Maroc", ajoutant que la priorité donnée à l'axe culturel tend à souligner la ques-tion de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains résidant au Canada, et plus particulièrement la nouvelle génération.

Et d'expliquer qu'au-delà des Marocains résidants au Canada, le Centre culturel à Montréal s'adressera également aux citoyens du pays d'accueil et aux autres communautés y résidant, contribuant ainsi à un échange et à un enrichisse-ment interculturels plus soutenus et à "un plus grand rayonnement culturel de notre pays".

Pour l'architecte chargé du projet, Louis-Philippe Frappier, le concept de base, "c'est la maison marocaine, le riad", soulignant d'autre part l'importante fenestration mise en place, sur les quatre étages. Selon lui, "l'idée était de s'ouvrir. De mettre en valeur les

liens entre la communauté marocaine et les autres communautés dans le pays d'accueil".

L'architecte a confié qu'il ne connaissait rien de l'architecture et l'art marocains jusqu'à ce qu'on l'invite à réaliser ce projet. C'est après un séjour dans le Royaume que l'architecte québécois a découvert l'importance de l'artisanat marocain et en particulier du travail du zellige, a-t-il dit, soulignant que sa ren-contre avec maâlam Lamane El Housseine a été déterminante.

Un architecte et des «maâlems»Situé à l'angle des rues Berri et Viger, en plein centre de la métropole et aux portes du Vieux-Montréal, le bâtiment abrite un petit oasis de chaleur et de couleurs. La palette des couleurs du zel-lige s'est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multi-plier les compositions à l'infini et tout le savoir-faire des artisans marocains est

ainsi associé pour contribuer à la chaleur et au charme des lieux.

A la tête de ces artisans, maâlam Lamane El Housseine a encore une fois révélé son géni d'art graphique pour avoir placer la feuille d'érable cana-dienne et la fleur de lys québécoise dans la structure, privilégiant l'harmonie tant des formes que des couleurs, un travail artistique en tout point remar-quable.

Les œuvres réalisées à base de la céramique, du plâtre et du bois dans toute sa splendeur ainsi que la pose de zellige marocain traditionnel montrent le géni de ces artisans pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles! En bref la magie du zellige est bel et bien là où chaque motif appelle l'autre dans un artisanat architectural.

Source : Maghreb Arabe Presse

Farsi Mohamed est un athlète Canadien d’origine Algerienne vivant à Montréal. Le Taekwandoo est le sport qui le motive pour aller chercher le meilleur de soi-même tout en ayant pour objec-tif de servir sa communauté et d’ être un élément utile et , surtout, un exemple pour chaque personne s' adonnant au sport. Il mérite toute notre considéra-tion étant donné qu’il a décroché , le 20 Mars 20011, la ceinture noire a l’ aube de ses 12ans. Il est présentement, champion de la province du Québec dans sa catégorie .

Farsi Mohamed, champion du Québec à 12 ans

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Entretien

Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris``Le Bien n’est pas ce qui rapproche de Dieu, c’est ce qui est Universel; le Bien c’est la liberté, la justice, la démocratie, l’égalité et le partage des richesses``Dalil Boubakeur (né le 2 novembre 1940 à Philippeville -aujourd'hui Skikda- en Algérie) est une personnalité de la com-munauté musulmane en France. Il est l'actuel recteur de la Grande Mosquée de Paris et fut le premier président du Conseil français du culte musulman (2003-2008). Fils de Si Hamza Boubakeur, ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris, il naît en Algérie fran-çaise où il passe son enfance avant de rejoindre la France métropolitain avec sa famille en 1957 lors de la guerre d’Algérie. Il poursuit des études de méde-cine et devient médecin, rattaché à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il est aussi diplômé des Arts et des Lettres de l’université al-Azhar en Égypte, diplômé honoris causa de l’université islamique de Zitouna en Tunisie. Par la suite, il est chargé d'enseignement aux Facultés de médecine de Paris-Créteil, du Kremlin-Bicêtre et de la Pitié-Salpêtrière. Il est membre du Conseil de l’Ordre des médecins de Paris depuis 1977. En 1985, il devient président de la Société des habous et lieux saints de l’islam puis vice-président de 1987 à 1992. Il est ensuite nommé en 1992 recteur de l’Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris à la suite des deux rec-teurs ayant succédé à son père entre 1982 et 1992 (Cheikh Abbas et Tidjani Haddam). En avril 2003, il devient prési-dent du Conseil français du culte musul-man . Il est réélu en avril 2005. Il en est aujourd'hui le vice-président. Il est aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence et vice-président du Conseil (départemental) de l'Ordre des médecins de la Ville de Paris

M. Dalil Boubakeur est assurément une figure de proue de la communauté musul-mane de France et sa parole est de celles qui font autorité. Notre collaborateur Wahid Megherbi l’a rencontré. Voici l’entretien réalisé lors de cette rencontre, que Wahid Megherbi souhaite offrir en guise de vœux à l’occasion de Aïd Al Adha et de document de référence pour un dialogue des confessions Entretien réalisé parPar Wahid Megherbi Wahid Megherbi : Comment évaluez-vous les changements qui secouent le monde arabo - musulman ?

Dalil Boubakeur : Certains mouvements de l’ Islam ou des musulmans ont prôné le Tout Islam , l’ application rigoureuse des textes de la charia , et des traditions musulmanes qui devraient être respectées y compris en Europe ; ce qui a créé un certain nom-bre de réactions avant et après le 11 septembre 2001 concernant une espèce de divergence entre l’ Islam et la men-talité occidentale , que certains n’ ont pas hésité à qualifier de choc des civilisations.

Cela suppose qu’ il y aurait deux men-talités, l’ une orientale ayant une explica-tion du monde de nature théologique ou traditionnelle , conforme à une vision religieuse du monde et puis de l’ autre côté, une approche occidentale plus laïc, rationaliste et politique dans le sens qu’elle peut se référer à des confronta-

tions économiques, ou au matérialisme et dans laquelle les régulations de l’ effort humain tiennent lieu de facteurs de progrès de civilisation contrairement à ceux qui ont vision plus spirituelle ou religieuse.

Aujourd’hui’ hui, il semblerait que depuis les événements de Tunisie , d’ Égypte , de Libye , de Syrie une jeu-nesse , essentiellement, est à l’origine de quelque chose qui serait plus proche de la mentalité occidentale dans le fait que cette jeunesse musulmane et arabe , en particulier, tire un certain nombre de nouveaux principes qui ne sont pas ,forcément, liés à la religion .

Ces principes sont des développe-ments de la notion universelle des droits de l’ homme, c’ est- à -dire la lib-erté, la justice ,l’égalité ,la démocratie , l’ émancipation et un certain nombre de principes ou la politique appartient ,plus, au monde démocratique du libre choix et de la libre expression de la volonté individuelle. Dans ces mouvements de jeunes , il y a , malgré tout, la présence d’ anciens promoteurs d’ une politique de l’ Islam c’est à dire une espèce d’ islamisme , qui serait , aujourd’hui hui, un post-isla-misme démocratique.

Je pèse bien mes mots, nous sommes dans une phase où les promoteurs d’ un Islam politique sentent que leur posi-tion islamiste doit s’ ajouter à un mou-vement de jeunes , qui est beaucoup plus démocratique et lié à une vision occidentale du pouvoir .

Nous verrons comment va évoluer la relation entre les promoteurs de l’ isla-misme et ceux d’ un pouvoir démocra-tique à l’ occidentale.

Quelle est la situation de l’Islam en France ?

En France la tradition de confrontation a laissé des traces dans l’administration française , qui a retrouvé les mêmes Musulmans , les mêmes Algériens en France en nombre important . Certains ont choisi la nationalité française mais, néanmoins, ils n’ont pas abandonné leur identité musulmane. Ce n’est pas parce qu’on est musulmans français que l’on a changé la théologie ou la liturgie ou la récitation du Coran ou de transformer la vie religieuse ou la pratique de la religion.

Beaucoup ont protesté lorsque les com-missions et débats, qui ont porté sur l’islam, voulaient faire des imams des prêcheurs en langue française. Il y a eu des tentatives de la sorte mais elles ont toutes été vouées à l’échec. Je ne pense pas que l’ Islam , même en France, sorte de ses fondements , profondément Arabo-musulmans , profondément Coraniques , profondément inscrits dans l’ histoire de l’ islam lui-même.

Vivre selon la loi de la société du pays d’accueil En France, en Turquie et dans d’autres pays d’Occident, il y a l’obligation de vivre selon la loi du pays, selon la société du pays d’accueil, selon les traditions et la langue du pays .Ceci amène un certain

nombre de considérations. Présentement, je vous parle en Français, qui est une langue que j’ai apprise non pas à Paris mais à Alger.

L’adaptation et l’adaptabilité des musul-mans et, notamment, ceux d’Algérie est très grande. Cela fait 180 ans qu’on vit en contact avec la civilisation française occidentale; il y a, forcément, des con-séquences. Les musulmans sont des cit-oyens de ce pays, des résidents de ce pays. Ils ont l’Islam comme religion.

C’est une dualité qui est créatrice d’un certain nombre de confrontations; comme, par exemple, avec la laïcité. Je citerai, aussi, la question du port du fou-lard, des femmes entre autres.

Il y a, également, une confrontation avec la modernité, qui s’exprime dans les pays occidentaux par le désenchantement du monde c’ est- à -dire une vision peu religieuse de la société. C’est une pensée libre et athée où Dieu n’intervient pas dans les décisions. C’est un défi d'entrer dans une société où les règles morales, éthiques ne sont pas des valeurs religieuses. Le Bien n’est pas perçu de la même manière. Le Bien en Islam c’est ce qui le rapproche le musul-man d’Allah; c’est ce qui est écris dans le Coran. Ce sont les règles de la Charia, des Mouamallates, des Maqacides, de l’ Ijtihad et du Droit musulman . En France, la société ne tient, absolu-ment, pas compte des éléments religieux, ni musulmans, ni chrétiens, ni juifs ni d’aucune autre religion. Elle base ses valeurs non pas sur des traditions religieuses mais, sur des éléments ratio-nnels comme dirait Auguste Comte. "Le Bien n’est pas ce qui rapproche de Dieu mais c’est ce qui est Universel ; le Bien c’est la liberté, la justice, la démocratie, l’égalité et le partage des richesses etc."

Tout principe de conception matérialiste ou progressiste ou scientifique ou tech-nologique il ya une société technique, plus rationnelle où la raison, la logique sont là pour remplacer toute considéra-tion traditionnelle, spirituelle où chaque

valeur qui ne soit pas le fruit de la raison. Ces musulmans dans la vie courante se comportent comme citoyens à part entière. Ils font des familles sur les mêmes principes de la société française ; ils envoient leurs enfants à l école pub-lique qui est laïque; ils ont des logements, ils ont une vie totalement française.

Est-ce qu’ils pratiquent un Islam de France ? Nous verrons; Il ne faut pas tout mélanger. L’Islam c’est l’Islam et la société française a son histoire et ses tra-ditions. Le citoyen musulman a ses tra-ditions aussi; il s’adapte, il s’intègre et réussit fort bien.

Peux-t on parler d’un «Islam de France» ?

Il y a l’islam en France et il y a l’islam de France. L’ Islam en France, ce sont , quasiment, les musulmans arrivés avec les vagues successives de l’ immigra-tion. C’est un islam pratiqué par une importante population constituée de familles formées, souvent, de plusieurs générations. L’Islam de France est lié à l’histoire de ce pays avec cette religion.

La France a fréquenté depuis François 1er , l’ orientalisme, Bonaparte et plus, particulièrement , durant la présence française en Algérie. Elle s’ est rendue compte qu’ il y a un monde musulman ; elle a essayé d’ avoir plusieurs posi-tions soit de l’intégrer et d’ assimiler l’islam pour en faire un Islam français , ce qui était complètement impossible d’ avaler un Islam Algérien pour en faire un Islam français d’ assimilation.

Les musulmans ont gardé, jalousement, leur religion qu’ils soient Kabyles, Mozabites, Touaregs, Arabes. La résis-tance populaire n’a pas permis de grands progrès de faire de l’Islam en Algérie un Islam remodelé. Il y a eu beaucoup de parties qui ont maintenu les grands principes de la religion.

Un Islam essentiellement Sunnite

L ’ Association des Savants Musulmans

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M Wahid Megherbi et M Dalil Boubakeur

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nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 201121 Atlas.Mtl

Entretien

, Jamiate el Ulémas a maintenu un Islam essentiellement Sunnite , Arabe , Malékite , très fidèle à ses traditions , extrêmement rigoureux dans son identité de base . Avec le Cheikh Ibn Badis, l’Islam est devenue la religion nationaliste qui a prôné l’indépendance de l’Algérie. Le Front de libération Nationale ( FLN) n’ a fait qu’ utiliser les démarches , la dénomination , les responsabilités et l’ organisation d’ une révolution à base de dénomination islamique.

Cela n’a pas été une guerre de religion, mais une guerre de libération. Le nation-alisme a plongé dans ses traditions , dans sa population, dans sa religion et dans les principes universels des droits de l’ homme, parmi lesquels , la liberté des peuples à disposer d’ eux-mêmes.

L’ Islam Turc est-il progressiste ; peux-t-on parler d’Islam moderne ?

C’ est un islam de progrès qui a su con-cilier les principes de laïcité d’ une part, et ceux de modernité d’ autre part. Je pense que ces deux mutations ont été bien intégrées par l’ islam turc dans le système de la société en respectant , très profondément, la vie religieuse de sa population. Il a su ,aussi, apporter dans cette vie religieuse, des éléments nouveaux comme ,par exemple , la détermination du jour l’ Aïd ou du mois de Ramadan qui est prévue à l’ avance et non pas selon la tradition musul-mane qui privilégie l’ observation et non les calculs. Les Turcs ont privilégié les calculs une bonne fois pour toute. Il y a eu ,ainsi, un progrès dans les mentalités ; cela est du , essentiellement, au fait que la Turquie appartient à un monde occidental , euro-péen , fidèle à ses alliances et ses tradi-tions puisque c’ est un pays membre de l’ OTAN , qui fait de lui un pays défenseur de la pensée occidentale . En face de lui, le monde communiste était une grande menace du moins pour son existence même.

Par son histoire , ce pays était tenu d’ avoir cette sa position évolutive , qui permettra la survie et l’épanouissement de sa population sans que cela touche aux fondements mêmes de l’ Islam. Le modèle turc a été assez résistant par rapport au temps depuis 1923. L’ instauration de la république après le Khalifat et celle de la laïcité ont été ,fortement , appuyé et défendu par l’ armée turque et le système politique malgré une islamisation massive de la population turque .

L’ islam actif a suivi le mouvement de tous les pays musulmans; la population est restée fidele à ses positions isla-mistes ou islamiques. Avec le parti du premier ministre Erdogan, il y a une synthèse entre une vision traditionnelle et politique de l’Islam et le maintient de la laïcité.

Il a , effectivement, un moyen terme que la Turquie a su trouver pour être

, d’ une part ,moderne parmi les pays occidentaux puis qu’ elle a une constitu-tion laïque et d’ autre part , fidele à sa population , qui est très imprégnée par les valeurs musulmanes.

Il faut voir le poids de l’ Islam dans la vie publique pour comprendre que la religion musulmane est une réalité sociale et politique en Turquie. Quel est le rôle de la mosquée de Paris dans l’échiquier de l’Islam en Occident?

Notre premier rôle est de ne pas nous lais-ser aller vers ce que nous ne voulons pas. L’intégrisme politique ne doit pas être la religion de nos frères et sœurs. La poli-tique n’est pas dans la tradition de la Sunna mais plus dans la tradition du Chiisme, qui veut être, en même temps, maitre spirituel(Clergé) et un chef poli-tique.

Chez nous, « Ahl Sunna », le pouvoir était tenu par des Khalifats qui furent des dynasties héréditaires pour la plupart. La religion n’était pas tenue, spécialement par le Khalife; il y a eu des Khalifes, qui ont laissé, abondement, leurs Imams et Muftis avoir un rôle religieux.

C’est rester, ainsi, dans notre tradition de la Sunna. Ce n’est pas de nos traditions de faire de la religion une politique, qui serait, extrêmement, communautariste puisqu’ elle nous séparerait de toutes les regions où nous vivons et feraient de nous des enclaves avec nos propres lois. Nous ne voulons pas du radicalisme, de l’islam politique, encore moins de l’intégrisme.

Depuis le 19 eme siècle, les reformes des Tanzimates en Turquie ont été les pre-mières reformes religieuses vraiment nouvelles, qui ont mis la Turquie et les Turcs dans une nouvelle ère.

La Aquida a un coté théologique que nous devons respecter, elle a, également, un deuxième coté, celui du droit religieux (Charia), qui a lui aussi évolué vers une pensée religieuse et non pas théologique. Le droit musulman (Charia) a évolué vers une plus grande pensée religieuse et non pas théologique. Nous respectons la lettre du Coran ; nous respectons toutes les données du dogme de l’ islam. La Charia évolue, notamment, dans le mode Sunnite (Malékite, Chafiite, Hanbalite et Hanafite). Nous sommes dans une phase d’évolution qui répond aux nouvelles réalités modernes; nous sommes adeptes des approches et techniques modernes qui sont bénéfiques pour le bien de la per-sonne humaine. Les causes qui sont dans le sens du Bien (Masalihs) sont adoptées selon la Charia. Nous sommes, par exem-ple, pour la prévention, la vaccination et toute chose qui sauve la vie de l’homme.

Quelle est le rôle du savoir en Islam ?

Les grands penseurs musulmans ont voulu adapté les musulmans et non pas l’Islam. Je citerai Mohamed Abdou, Jamaleddine El Afghani, Rachid Réda, Tahar Ben Achour et nombreux penseurs

du Maghreb. Adopter une attitude par rap-port à la raison (Al akl) pour évoluer et s’instruire est l’une de nos principales missions.

Nous ne voulons pas d’un peuple d’ignorants. Nous avons 750 recomman-dations du Coran pour apprendre, s’instruire, raisonner pour être le peuple, parmi les peuples, à qui Dieu a donné la chance de s’ouvrir et d’être les plus tolérants. Dieu nous a créés comme les autres. Nous suivons le Coran dans une vision d’intelligence et de croire que Dieu veut notre bien. Dieu nous a donné la science et la connaissance. Ibn Rochd a dit qu’il n’a pas de confrontation entre la religion et la science puisque les deux ont été don-nées par Dieu. La double vérité c’est bien connaitre et être un bon musulman. Il n’y a pas de contradiction entre la science et la religion.

Depuis mille ans, les études des Ulémas (Savants en religion) intelligents ont montré la concordance de la double véri-té.

Le véritable Islam c’est celui de l’effort, du progrès et de l’Ijtihad

La reprise avec la Nahda (renaissance), la reprise avec l’Islah (changement), la reprise avec les mouvements des derni-ers siècles nous incitent à être des musul-mans vivent avec leurs temps. Nous devons être une communauté du juste milieu (Oummatoune Ouassata), témoins du monde (Chouhada ala ennass). Nous ne devons pas rester en dehors du monde . La religion musulmane a, tou-jours, été en avance dans les découvertes scientifiques, en Mathématiques, Chimie, Médecine, Pharmacologie, Géographie, Sociologie avec Ibn Khaldoun etc. Nous sommes un ensemble communautaire capable de donner des exemples au monde de nos capacités intellectuelles.

Utilisons celles-ci dans le sens du Bien et celui des valeurs du progrès de l’être humain. La religion ne s’arrête pas ; elle continue avec les générations. Nous avons un devoir de transmettre à nos enfants ce que nous avons reçu de nos parents. Le monde nous a été donné pour observer et non pour être paresseux à ne rien faire.

Nous devons mériter notre monde actuel et pour cela il faut s’investir dans l’effort. Il n’y a pas d’autres formules que l intelli-gence, la patience et la persévérance. Nous devons suivre les principes cora-niques dans le sens moral, dans le sens de la culture, dans le sens de l’éducation et la transmission du dynamisme.

Le véritable Islam c’est celui de l’effort, du progrès et de l’Ijtihad. Il doit être notre vécu quotidien. Il nous incite à tirer le meilleur de soi-même pour le donner aux autres.

Quel type de relation doit avoir l’Islam avec les autres croyances ?

L’ islam sincère fait partie de l’ensemble du monothéisme depuis le prophète Ibrahim Alaihi Salam

Nous sommes une religion qui est un embranchement et une vision plus avan-cée des autres religions mais qui ne les renie pas. Nous ne sommes pas étrang-ers aux autres religions et cultures. Nous nous inscrivons dans la même his-toire de l’homme avec Allah. Allah nous a créés pour transmettre un message de révélations de manière à guider notre existence.

Juifs, Chrétiens et Musulmans ont les mêmes engagements vis-à-vis d’ Allah, vis-à-vis de soi et vis-à-vis des autres. Nous sommes, triplement, liés par un devoir : Haq Allah, Haq El Insane et Haq Enafss.

Votre message à la communauté musulmane au Canada ?

J’ai vu des communautés qui ont su s’adapter dans des terres nouvelles, elles ont apporté ce que l’islam a de meilleur. Les savants religieux ont donné une explication pas du tout agressive et pas du tout fermée de cette religion. L’islam est une religion de dialogue, de fraternité humaine et de partage; c’est une religion qui considère chaque personne sans l’offenser ou lui porter préjudice.

Le musulman respecte autrui puisque le principe de tolérance est primordial en Islam; il doit être, également, un porteur de paix et de solidarité en orientant le monde vers la coexistence pacifique et le vivre ensemble avec tous les êtres humains sur terre puisqu’ Allah nous a créés pour vivre ensemble.

Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris``Le Bien n’est pas ce qui rapproche de Dieu, c’est ce qui est Universel; le Bien c’est la liberté, la justice, la démocratie, l’égalité et le partage des richesses``

Le 6 novembre à 19 heures 30 à la salle Gelber de la Fédération CJA au 5151 Côte Ste-Catherine, le Pr David Bensoussan donnera une con-férence au cours de laquelle il présentera de nombreux éléments corrob-orant l’antiquité de l’installation des Juifs au Maroc.

Le Pr Bensoussan vient de publier un nouvel ouvrage (aux Éditions du Lys) un nouvel ouvrage sous le titre La rosace du Roi Salomon qui, en partie, est une version romancée du contenu de la conférence du 6 novembre.

(Informations; www.editionsdulys.com)

Juifs du Maroc, 3000 ans d’histoire

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Association

Caroline Codsi. •

DirectriceprincipaleetChefdepra-tique,EstduCanadachezKnights-bridge.EntantqueResponsabledelapratiquedeSolutionsdeCarrière,CarolinegèrelesbureauxdeMontréal,OttawaainsiqueceuxdesMaritimes.DiplôméedesH.E.C.deMontréalenressourceshumainesainsiquedel’UniversitédeJussieuàParisenLanguesetCivilisationsétrangères,elleparlequatrelanguesetavécusurtroiscontinents.Elleprendplaisiràsoutenirlesgensdansleurcarrièreetleurcom-muniquelegoûtdeseréaliser.

Najoua Kooli Hentati. Najoua•

vitàMontréaldepuisprèsde20ans.ElleestdiplôméedeHECTunisetesttitulaired'unMaster(M.SC.)deHECMontréal.Diplômeenmain,NajouaaacquisuneexpériencereconnuedansdesfirmesquébécoisesderenomtelqueCOSSETTEetLégerMarketing,organisationsauprèsdesquelleselleadéveloppédescompétencesenrechercheetstratégiemarketingetdanslacon-naissancedumarchéetdesindustriesquébécoises.Depuiscesdernièresannées,NajouasiègesurplusieurscomitésvisantledéveloppementdunumériqueauQuébec,

Me Awatif Lakhdar.•

FondatricedeLakhdar&associésetducabinetLakhdar,GuillaumeJanati.ElleaétéadmiseauBarreauduQuébecen2002.Diplôméeendroitdel'UniversitédeQuébecàMontréal,sapratique,concentréesurledroitmatrimonial,l’aamenéàplaiderdevantlaCoursupérieure,lacourduQuébec,laCourd’appelduQuébec,laCourFédéraleduCanadaetlestribunauxadministratifs.AccréditéeparleBarreauduQuébeccommemédiatriceenmatièrefamilialeelles’occupeégalementdesdemandesrelativesauxpetitescréances.

Souad Benali.•

D’origineAlgérienne,sonparcoursdébuteavecundiplômed’ingénieureenélectronique.Commeprofes-seureetauteured’unouvragesurlestechniquesetlagestiondestélécom-munications,ellealaissésonempre-intedansledomainedelarobotiqueàl’Universitéd’Alger.En2006,elleimmigreauQuébec.Sonimplicationfutautantsocialequeprofessionnelle,Souadfondeavecsafamilleunorgan-ismevenantenaideauxnécessiteuxetspécialisédansladistributiondevêtements.

Amira Boulmerka•

AprèsdebrillantesétudesengéniechimiquedébutéesenAlgérieetcom-plétéesàPariselledécided’immigrerauQuébec,oùellecomplèteunemaîtriseensciencedesalimentsàl’universitéLaval.En2004,safilleaînéeentreenmaternelleetl’apprentissagedelalanguearabesepose.Plusieursparentspartageaientlamêmepréoccupation.L’idéedecrééuneécoleoffrantceservicenaît.Elleentameànouveausesétudesetobtientunemaî-triseenadministrationd’établissementscolaire.

Hind Alwan•

estdétentriced’unBaccalauréatengénie(1994)del'UniversitédesTech-nologiesdeBagdad(Irak)etd’uneMaitriseengénie(2005)del'UniversitéConcordia(Montréal).Actuellement,elleprépareunDoctoratengénieÉlectriqueaudépartementd'IngénierieInformatiqueàl’UniversitéConcordia.SesprincipauxintérêtsderecherchecouvrentlesdiversaspectsdesréseauxdecapteurssansfilincluantceuxdelaQualité-de-service,leroutageetlaToléranceauxpannes.SixmoisaprèssonarrivéeauCanadaen1999,

Amina Benzina•

estauCanadadepuisjuin1997après12anscommegestionnaireentechnologiesdel’informationauMaroc.AminaestingénieurenTIdeformation.Passionnéeparlages-tion,elleobtenuunMBA-Gestiondesentre-prisesàl’universitéLaval.SesresponsabilitésentantquechargéedeprojetetensuitecommegestionnairechezlaSSQ,CognicaseetCGIainsiqueseshabiletéspersonnelles,ontcontribuéàaccentuersapassiondegestionetsonentrepreneuship.MadameBenzinadétientégalementlescertificationsPMPengestiondeprojet,

Monia Laroussi•

NativedeSfax,enTunisie,etissued’unefamilleoùl’éducationétaitlapriorité,MoniaLaroussiestdétentriced’uneMaîtriseenmathématiques.Sonmari,MohammedElEuch,possèdelasociétéFCS,FabriquedecordageetScourtins,etsespécialisedanslaproductiondecordageetdescourtinspourleshuileries.Appuyéeparsonmari,en1990Moniaprendladirec-tiondudéveloppementdesmarchésImport-Exportdelacompagniepourlaventedesproduitsàl’international.

Laila Sahyoun•

FondatriceetavocateprincipaledeSLBConsulting,ellea,àsonactif,dixansd’expérienceendroitcommercial.Sonexpertiseetsonexpérienceprofession-nelleontétéacquisesenAmériqueduNord,enEuropeetauMoyen-Orient.Diplôméed’Universitésprestigieuses:enéconomiedel’UniversitéHar-vard,undoublediplômeendroitdel’UniversitéMcGilletuneboursed’étudeàÉcolePolytechniquedeParis.

Sherin Al-Safadi.•

Sherinestlegenredepersonnepourquilesbarrièreslinguistiquesetculturellesnereprésententpasdedifficultésinsur-montables,maissontplutôtconsidéréescommedesopportunitésd’apprentissage.L’étudiantede27ansestengagéeaussiautravaild’équipedanslebutdecollaborerpourunprojetouunecausecommune,etcroitqueriennepeutêtreréalisésanspassionetsansunesoifpourdécouvrir.AyantobtenuunBaccalauréatenAnato-mieetBiologieCellulaire

Nawal Khattabi•

d’originemarocaine,acomplétéunbaccalau-réatengénieélectriqueendécembre2006etunemaîtriseengéniebiomédical(optionGénieclinique)enjuin2009,elleadébutésacarrièreàl’hôpitalduSacréCœurentantqu’ingénieurebiomédicale.Sescompétencesetdifférenteshabiletésluiontpermisdegérerplusieursprojetstechnologiquesd’envergureavecsuccès.Sonleadershipl’amenérapide-mentàunpostedeChefdeserviceauCSSSPierreBoucheroùellegèrelesopérationsauniveaudel’entretiendel’équipementmédicaletsupervisel’équipetechnique.

May FarajD'originesyrienne,laDreFarajaobtenusonbaccalauréatensciencesàl'UniversitéAméricainedeBeyrouthennutritionhumaine.Elleaensuitepour-suivisesétudesgraduéesàl'UniversitéMcGillàMontréaloùelleaobtenusamaitriseennutritionpuissondoctorat,avecdistinction,enmédecineexpéri-mentale.En2008,aprèsavoircomplétésaformationpostdoctoraleaudéparte-mentdenutritiondel'UniversitédeMontréal,

Un moment fort de la vie multiculturelle montréalaise

La VIe édition du Gala Trophées Femmes arabes du Québec se déroulera à 17h00, le 06 novembre 2011 à l’Hôtel Delta Centre Ville, 777, rue University à Montréal.

Sept Trophées seront remis dans les catégories suivantes :

-Art et culture, -Sciences et Technologie, -Enseignement et recherche, -Associatif et communautaire, -Affaires, -Santé, -Femmes de carrières.

Trois hommages seront également rendus

Pour l’achat des billets : Madame Safae Naim à [email protected] 514-787-0068

VI e Trophée Femmes Arabes du QuébecLes richesses cachées d'une société en mutation

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nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 201125 Atlas.Mtl

Zalfa Chelhot•

AvecunBACenthéâtreàl’IESAV(Liban),unemaîtriseenécrituredramatiqueàl’UQAM,ZalfaChelhot,artistepluridisciplinaire,œuvredansledomainedepuis1994.Elleestauteure,comédienne,narratrice,metteureenscèneetmusicienne.Fortedesonexpériencedeformatricespécialiséepourjeunesadolescents,ellefondeen1994etdirigelatroupedethéâtreLesComédiensenherbe!Et,en2006,lere-groupementd'artisansdansleparasco-laireLesAteliersduChapeau!(LAC).

Amel Alrekabi.•

ArrivéeàMontréalen1994,cepeintreirakien,trouvedanslapeinturelemoyendegarderviveenellelamémoiredesonpays.Ellepeintetrepeintinlassablementlesimagesetlessitesdel’Irak.ElleexposepourlapremièrefoisàMontréalàl’HôtelDelta,lorsdesNuitsIrakiennesen1999.Elletravailleaussiàaméliorersonstyleensuivantdescoursauprèsd’artistesquébé-cois.En2000,avecd'autresartistesarabes,ellefondeleLevantunregroupementd’ArtistesPeintresetSculpteursOrigi-nairesduProche-OrientetduMaghreb

Rawabi Abu-Ghazaleh •

FondatricedeLakhdar&associésetducabinetLakhdar,GuillaumeJanati.ElleaétéadmiseauBarreauduQuébecen2002.Diplôméeendroitdel'UniversitédeQuébecàMontréal,sapratique,concentréesurledroitmatrimonial,l’aamenéàplaiderdevantlaCoursupérieure,lacourduQuébec,laCourd’appelduQuébec,laCourFédéraleduCanadaetlestribunauxadministratifs.AccréditéeparleBarreauduQuébeccommemédiatriceenmatièrefamilialeelles’occupeégalementdesdemandesrelativesauxpetitescréances.

Un moment fort de la vie multiculturelle montréalaise

La VIe édition du Gala Trophées Femmes arabes du Québec se déroulera à 17h00, le 06 novembre 2011 à l’Hôtel Delta Centre Ville, 777, rue University à Montréal.

Sept Trophées seront remis dans les catégories suivantes :

-Art et culture, -Sciences et Technologie, -Enseignement et recherche, -Associatif et communautaire, -Affaires, -Santé, -Femmes de carrières.

Trois hommages seront également rendus

Pour l’achat des billets : Madame Safae Naim à [email protected] 514-787-0068

Khadija Lamrani•

Aprèsavoircontractélapolioauber-ceau,danssonpaysd’origine,leMaroc,etvécuaveccethandicaptoutesajeu-nesseetsonadolescence,KhadijaLam-raniafaitdesoncombatlaluttecontreladiscriminationetlamarginalisationdespersonneshandicapéeengénéraletdelafemmehandicapéeenparticulier.Ellefaitpartiedumondecommunau-taireetsocialdeMontréaldepuis18ans,elles’esttoujoursimpliquéedanslesorganismesdedéfensededroitsdesfemmesvivantavecunhandicap

VI e Trophée Femmes Arabes du QuébecLes richesses cachées d'une société en mutation

Khadija el Bouhali•

KhadijaelBouhali.OriginaireduMaroc,sonengagementcommunautaireacommencébienavantsonimmigra-tionauQuébec.ActivedèssonarrivésurlesolQuébécoisen1998.Elles’estengagéedansplusieursorganisationtelque,l’AIESECàl’UQAM,laFédérationdesFemmesduQuébec,l’associationd’unpartipolitiquefédérale,descollectesdefondspourdescausescaritatives(collectedefondsannueldel’hôpitalSaint-Justine).Àtraverstoutessesimpli-cations,maisaussiàtraverssesemplois

FadilaTadira Faris•

PendantsesétudesUniversitaires,elleaoccupéplusieurspostesauseindedifférentesassociationsétudiantes,uneannéeauseindelaSociétédesRelationsd'affairesetdeuxansauprèsduréseauISNentantqueVPprojetd'envergures.Aprèsl’obtentiondesesdiplômesenCommerceetAdministrationdesAffaires,enLeader-shipetenSantéetSécurité,elles’impliquedansl’associatifetlecommunautaire.D’abordauCentrecommunautaireduquartierCôtedesNeiges,enorganisantdesévènementsàcaractèreculturelsetencoordonnantleprogrammedeFrancisa-tionauprèsd'immigrants.

Évelyne Abitbol•

Communicatriceprofessionnelleavecplusde25ansdemétier,ellelaoccupédespostesdecadredansdiversesorganisationsquecesoituniversitaireoupolitique.Journalistedansdiversmédiascanadiens,etdirectricedescom-munications,elleaétéaffectéeàdenombreus-esmissionsàl’étranger.Fortattachéeàsonpaysd’originequ’elleaquittéàl’adolescence,elles’estimpliquéedèslavenueauQuébecdelacommunautémusulmanemarocaine,àlafa-cilitédesoninstallationpardifférentesactionsqu’elleaeffectuétoutàfaitbénévolement.Entreautresprojets,elleapréparé,déposéettrouvélefinancementpourfaireopérerdesenfantsducœurauMarocavecl'hôpitalSaint-Justine...

Amira Elias•

Originaired’Irak,cettefemmeestàlafoisécrivain,poèteetcinéastedocumen-taire,Maiselleestsurtoutuneferventedéfenseurdelajusticeetdel'égalité.Sonparcourssedistinguepardenombreusesreconnaissancesinternationales:HelenPrix,Montréal,pourlafemmeéméritepourlesréalisationshumanitaires;In-scriptionTableaud’honneurduDoyendel'UniversitéConcordiapourdesréalisa-tionsexceptionnelles;ÈlueprésidentedesExpatriésIrakoCanadiens;EluechefdeladélégationCanadienneàlaconventioninternationaledelafemme,àBagdad

Arwa Abdul Wahid AL-Samaraie•

estnatived’Iraq.Elleaquittésonpaysd’origineaudébutdelapremièreguerredugolfpourleKoweït,oùelleavécuhuitans.En1989,ArwaetsafamilledéménagentàMontréaldefaçondéfinitive.DurantsesétudesàJohnAbbottCollège,Arwaparticipaitauxactivitésdelasemaineinterna-tionaleannuelleparlarécitationdepoèmesqu’elleécrivait.Elles’assuraitdefaireconnaîtrel’art,lacultureetégalementlacuisineirakiennepourmieuxfaireconnaîtrelacivilisationdecepaysauQuébécois.

Rolina K.Alwassia•

Originairedel’ArabieSaoudite,elleacom-plétésesétudesenmédecineetchirurgiegénéraleèl’universitéKingAbdulAzizen1999ets’estétablieauCanadaenJuillet2002.Acceptéedansleprogrammederésidenceenradiooncologieàl’universitédeDalhousie,ellecontinuesaformationetsaspécialisationenradiooncologieàl’universitéMcGill.MembreduCollègeroyaldesmédecinsetchirurgiensduCanadaetmembreduCollègeaméricainderadiologie,elletermineunedernièrespécialisationenJuillet2011enradiooncologiepédiatrique

Agnès Gruda•

NéeenPologne,immigréeauCanadaavecsafamilleàlafindesannées60,AgnèsGrudatravailleàLaPressedepuis25ans.Elleyatouràtoursuivil’actualitélocale,occupéleposted’éditorialiste,travaillécom-meadjointeàladirectiondel’information,dir-igélespagesinternationales,avantd’exercerlesfonctionsdecolumnistsurl’actualitéinter-nationale.Aufildesans,elleafaitdenom-breuxreportagesàl’étranger,notammentauProche-Orient,enRussie,enEuropedel’Est,enAfriqueduNord,dansplusieurspaysouest-européensetauxÉtats-Unis.ElleasuivilessoulèvementsarabesenÉgypteetenLibye.

. Gilda ElmalehElleestpartout:conférences,colloques,festivalduMondeArabe,Vuesd’Afriques,Iftars,vernissagesetplusencore.LegroupeAtlasMedialuidécernaitsonTrophée2010poursaprécieusecon-tributionaurapprochemententrelesdifférentescommunautésculturellesetconfessionnelles.Sonparcoursexpliquesoninclinaisonpourlerapprochemententrelespeuples.DevantPierre-EtienneCazadujournaldel’UQAM,ellesedéfin-issaitcommeuneQuébécoised'adoptionrichedediversesorigines.NéeauMaroc,ellerevendiquedesoriginesportugaises,juivesetanglaises

Association

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nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 201126 Atlas.Mtl

Actes

Emplois municipaux : La Politique de dota-tion et de gestion de la main-d’œuvre adoptéeLe comité exécutif de l’arrondissement de Saint Michel vient d’adopter la Politique de dotation et de gestion de la main-d’œuvre de la Ville de Montréal. Cette politique découle de la décision de regrou-per les activités de dotation au Service du capital humain.

Cette nouvelle Politique servira à régir et à orienter les futures activités de dotation. La Politique de dotation et de gestion de la main-d’œuvre vient compléter les actions déjà mises de l’avant telles que la postulation et les tests en ligne. Elle faci-lite la révision des processus et contribue à une plus grande adéquation entre les besoins de l’organisation et ceux des employés en matière de gestion de la main-d’œuvre.

Par cette Politique, l’Administration reconnaît l’importance des processus per-mettant à la Ville de se doter d’une main-d’œuvre compétente, performante et motivée afin de rendre aux citoyens des services de qualité au meilleur coût possi-ble.

Les engagements de la Ville de Montréal

en regard des processus de dotation sont les suivants :• promouvoir la Ville comme employeur de choix;• intensifier son recrutement des membres des communautés d’origines diverses et des autres groupes visés par l’accès à l’égalité en emploi;• contribuer au développement profession-nel des employés en favorisant le mouve-ment latéral et la promotion interne;• préparer une relève pour les postes stra-tégiques ou à haute vulnérabilité.

Le dossier décisionnel comprenait égale-ment un volet sur la révision des proces-sus décisionnels entourant la dotation. À cet effet, des directives internes seront émises afin de fournir aux intervenants des précisions sur les nouvelles modalités d’application de la délégation de pouvoirs en matière de ressources humaines.

Au cours des prochaines semaines, le Service du capital humain procédera à une diffusion plus large de cette politique auprès des employés et des citoyens désireux de postuler sur nos emplois.

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nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 201127 Atlas.Mtl

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nº 167 du 27 octobre au 9 novembre 201128 Atlas.Mtl

Sports

Soccer- CAN 2012Tirage au sort le 29 octobreLes 16 équipes qualifiées pour la CAN 2012 seront fixées sur leurs adversaires à l’issue du tirage au sort qui aura lieu le 29 octobre prochain. Le Maroc sait déjà qu’il n’affrontera pas le Mali, le Sénégal ou le Burkina Faso, avec qui il a été placé dans le pot 3.

En prélude au Tirage au sort, les qualifiés ont été répartis en pots, pour détacher les têtes de séries des autres qualifiés. Co-organisateurs de la prochaine grand-messe du football africain, la Guinée Équatoriale, et le Gabon ont été systématiquement désignés têtes de séries des groupes A et C. Ils sont accompagnés dans le pot 1, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, qui sont donc les favoris désignés de l’épreuve.

La répartition des équipes dans les différents pots (qua-tre au total), a été basée sur leurs résultats obtenus lors des 3 dernières éditions de la CAN (2006, 2008, 2010). Pour une victoire en finale, 7 points étaient accordés, contre 5 pour le finaliste malheureux, 3 pour les équipes éliminées en demi-finales, 2 pour celles élimi-

nées en quarts, et 1 pour celles sorties au premier tour.

Ces résultats étaient ensuite multipliés par un coeffi-cient, différent selon l’édition. Les points obtenus pour la CAN 2006 étaient multipliés par 1, tandis que ceux des éditions 2008 et 2010 étaient respectivement multi-pliés par 2 et 3. C’est ainsi que le Maroc, éliminé au premier tour des éditions 2006 et 2008, n’a obtenu que 3 points, et a hérité du troisième pot. Il accompagne le Mali, lui aussi éliminé au premier tour en 2008 et 2010 (5 points), le Sénégal, absent de la CAN 2010, éliminé au premier tour en 2008, et demi finaliste en 2006 (5 points). Le Burkina, éliminé au premier tour en 2010, et absent des éditions de 2008 et 2006, complète le pot 3.

Les têtes de série et les autresPot 1 (Têtes de série): Guinée Équatoriale, Gabon, Ghana, Côte d’IvoirePot 2 : Angola, Tunisie, Zambie, GuinéePot 3 : Mali, Sénégal, Maroc, Burkina-FasoPot 4 : Soudan, Libye, Botswana, Niger

La Guinée Equatoriale et le Gabon étant respectivement classés dans les groupes A et C, la première étape du tirage consistera dont à choisir entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, les premières équipes des groupes B et D. La deuxième phase consistera à placer chacune des 12 autres équipes dans un groupe, en commençant par celles du quatrième pot.

Sachant que le Maroc n’affrontera aucune des équipes du pot 3, le meilleur tirage pour les Lions de l’Atlas pourrait les placer en compagnie de la Guinée Équatoriale, équipe que le Maroc a toujours battue, le Niger, dont la dernière confrontation a laissé de bons souvenirs aux Lions (victoire 3-0 à Marrakech). L’Angola pourrait être la quatrième équipe, dans le cas d’un tirage très favorable. Le bilan des Lions de l’Atlas contre les Palancras Negras est en effet plus que favorable (6 matchs, pour 5 victoires et 1 match nul.

Le pire tirage pour le Maroc, le mettrait aux prises avec la Côte d’Ivoire, qu’ils affrontent déjà dans le cadre des Eliminatoires pour le Mondial 2014, la Soudan, la Guinée. Compte tenu de son effectif et de ses derniers résultats, un tel tirage reste néanmoins à la portée des Lions de l’Atlas

La procédure du tirage

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Sports

Soccer marocainN’oubliez pas les Lionceaux!Pendant que le public avait les yeux rivés sur la sélection nationale première, occupée à rejoindre l’élite africaine en CAN2012, une autre sélection marocaine se débattait dis-crètement pour arriver aux phases finales des qualifications pour les JO de Londres en 2012.Les lionceaux ont de fortes chances d’aller à Londres vu que, par un beau concours de circonstances, les phases fina-les vont se dérouler au Maroc.

Il ne faut pas du tout négliger cette équipe car sa réussite revêt une grande importance pour au moins deux raisons :1) Cette sélection va représenter le Maroc dans l’une des plus prestigieuses compétitions et des plus médiatisées du monde ;2) Elle constitue une pépinière pour l’équipe pre-mière pour réaliser ce que le football national n’a jamais réussi à faire : la continuité dans les performances. Elle per-mettra de pallier dans l’immédiat aux déficits dans certains qui manquent de remplaçants de valeur, à l’instar des postes de gardien et du latéral gauche.

Car, malheureusement, notre botola, malgré un «profession-nalisme» de façade et malgré la présence de joueurs talentu-eux et pleins de bonne volonté, reste trop faible pour fournir des joueurs complets, et, ce, à cause de graves carences dans la formation de base, vu le manque flagrants d’encadreurs, notamment, dans les catégories de jeunes.

Nos joueurs de la botola sont souvent très doués tech-niquement mais cela ne suffit pas car, aujourd’hui, les aspects physique, discipline tactique et psychologique sont devenus vitaux.

Pour aider les supporters marocains à suivre le mini-championnat qualificatif aux JO2012, voici son calendri-er complet ; Ce mini championnat se déroulera du 26 novembre au 10 décembre prochain au Maroc.

Groupe A : 26/11/2011 Nigeria - Maroc Tanger26/11/2011 Algérie - Sénégal Tanger29/11/2011 Maroc - Algérie Tanger29/11/2011 Sénégal - Nigeria Tanger02/12/2011 Nigeria - Algérie Marrakech02/12/2011 Maroc - Sénégal Tanger

Groupe B : 27/11/2011 Égypte - Gabon Marrakech27/11/2011 Afrique du Sud - Côte d’Ivoire Marrakech30/11/2011 Gabon - Afrique du Sud Marrakech30/11/2011 Côte d’Ivoire - Égypte

Marrakech03/12/2011 Égypte - Afrique du Sud Marrakech03/12/2011 Gabon - Côte d’Ivoire Tanger Rappelons que les deux premiers de chaque poule seront qualifiés pour les demi-finales. Le vainqueur de la compé-tition, le finaliste et le troisième seront directement qualifiés pour les Jeux Olympiques. Tandis que le 4e devra disputer un match de barrage contre une équipe du continent asia-tique.

Par Radouane Bnou-nouçair

Le tournoi préolympique pour la Zone Afrique se déroulera au MarocSuite à la défection de l’Égypte, la Confédération africaine de football (CAF) a récemment décidé de confier l’organisation de la Coupe d’Afrique des U-23 au Maroc. Ce tournoi servira d’épreuve de qualification à la Zone Afrique pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Huit équipes avaient décroché leur billet pour ce tournoi.

En plus du Maroc, Le Nigéria, l’Algérie, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Égypte, la Côte d’Ivoire, et le Gabon seront présents. Les trois premiers à l’issue de ce tournoi décrocheront leur billet pour Londres. La quatrième équipe jouera un match de barrage contre une équipe de la Zone Asie. L’objectif fixé à la sélection olympique qui évoluera de surcroît devant son public, est donc d’atteindre les demi-

finales.

Sur son site, la CAF précise que « le tournoi sera abrité dans les villes de Marrakech et Tanger comme sites princi-paux, alors que Rabat et/ou Fès seront retenues comme sites d’appoint. » Le calendrier des rencontres sera commu-niqué ultérieurement.

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Culture

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LG Cup Maroc - Cameroun en tête d’afficheDans le cadre de sa préparation à la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football, le Maroc participera à la LG Cup, tournoi amical qui se tient du 11 au 13 novembre prochain à Marrakech entre le 11 et le 13 novem-bre prochain.

La LG Cup est un tournoi amical organ-isé annuellement dans différents endroits du globe. Alors que se profile la 29e Coupe d’Afrique des nations, ce sont 4 nations du continent qui se retrouveront dans le Grand Stade de la Cité ocre. En plus du Maroc, pays organisateur, l’Ouganda, le Soudan et le Cameroun, seront de la partie.

Une formule particulièreLe Maroc affrontera l’Ouganda dans la soirée du 11 novembre, puis le Cameroun deux jours plus tard, pour terminer son tournoi. Toutes les équipes ne s’affronteront pas, comme dans un système de poule unique. Il n’y aura pas non plus de système à élimination directe.

Karim Alem, conseiller du président de la Fédération royale marocaine de foot-ball, a expliqué au cours de la con-férence de presse, que les dispositions de la Confédération africaine de foot-ball empêchaient deux équipes qui devraient s’affronter en coupe d’Afrique dans deux mois, en l’occurrence le

Maroc et le Soudan, de se mesurer en match amical.

Il a néanmoins précisé qu’il était prévu de départager les équipes à la fin du tournoi, en fonction des points qu’elles auront accumulés. Un match gagné équivaut à 3 points, une défaite 0 point. En cas de match nul à l’issue des 90 minutes réglementaires, les adversaires seront départagés lors d’une séance de tirs-aux-buts. Une victoire acquise dans ces conditions rapportera 2 points (1point pour le match nul + 1 point de bonus pour la victoire aux tirs-aux-buts). De même l’équipe qui perdra rapportera le point du match nul acquis à l’issue du temps règlementaire.

La tête déjà à la CANÉric Gerets, sélectionneur national marocain, s’est dit « très content d’avoir la possibilité de jouer à nouveau dans un stade où les Lions de l’Atlas ont eu de bonnes sensations dernièrement (trois victoires en trois matchs, ndlr) ». A moins de trois mois de la CAN, le sélectionneur national sait aussi que cette compétition amicale lui servira de répétition générale.

Il s’est ainsi réjoui de la perspective qui lui est offerte, « de rassembler plus de joueurs que lors des matchs habituels ». Gerets a ainsi dit qu’il avait actuelle-ment en tête près de 37 joueurs. Il a

précisé à ce propos, que ceux qui ont fait partie des 3 derniers rassemble-ments de la sélection seraient présents, sauf en cas d’accident. Moestafa El Kabir, la révélation de ce début de saison à Cagliari (championnat italien) présélectionné contre la Tanzanie, pour-rait faire partie du groupe.

Concernant le tirage de la CAN, le 29

octobre prochain, le Lion de Rekem a admis qu’il n’y était pas indifférent, même s’il n’avait pas de préférence pour l’une ou l’autre des équipes. « Si les équipes se sont qualifiées, c’est qu’elles méritent d’être là (…) De toute façon, lorsqu’on envisage de gagner une Coupe d’Afrique, il faut se préparer à croiser de grosses équipes ».

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