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OUVERTURE Le plaisir de l’imaginaire (pp. 10-13) Comment les récits imaginaires aident-ils à comprendre le monde ? • Objectifs – Identifier des représentations de l’imaginaire. – Sensibiliser les élèves au plaisir de l’imaginaire. – Être curieux des représentations variées de la réalité. • Repères Les romans, les films qui transportent le public dans un autre monde, un monde imaginaire, un monde mer- veilleux n’avaient pas connu un aussi grand succès depuis plusieurs décennies. On peut donc se deman- der pourquoi aujourd’hui il y a un tel engouement pour ce type d’œuvres. De plus on remarque que ce phéno- mène touche toutes les tranches d’âge. Nous savons que l’imaginaire permet à l’enfant de se divertir en le menant dans des pays et des temps loin- tains remplis de fées, de monstres, de merveilleux mais aussi de l’avertir en lui donnant l’occasion de tirer une morale de l’histoire qu’il vient de voir ou que l’on vient de lui raconter et enfin de le réconforter en prenant sa revanche contre les méchants, en relativisant ce qui peut lui arriver dans sa « vraie » vie. Mais qu’en est-il de l’adulte ? L’adulte aime la fiction qui lui permet d’être proche du réel tout en étant en décalage avec lui. Les fictions qui sont les reflets de la réalité donnent un sens, identifient les causes des malaises ressentis par l’adulte. Pourtant quand les raisons sont identifiées, l’adulte recherche autre chose. 5 Séquence 1 Le plaisir de l’imaginaire (pp. 10-21) Comment les récits imaginaires aident-ils à comprendre le monde ? La mise en œuvre de la séquence La séquence s’inscrit dans l’objet d’étude Du côté de l’imaginaire. Elle aborde des œuvres roma- nesques, poétiques et cinématographiques qui appartiennent au domaine de la fiction. Cette séquence permet d’entrer dans le monde imaginaire de plusieurs auteurs et invite les élèves à « être curieux des représentations variées de la réalité » et à « interpréter le discours tenu sur le réel à travers le discours de l’imaginaire ». Ces textes sont l’occasion de les confronter à la « puissance des mots et des ressources du langage ». Aussi une situation d’écriture leur propose de « réaliser une production faisant appel à l’imaginaire ». Progressions possibles Séquence sur deux semaines Semaine 1 Séance 1 Lecture Ouverture (pp. 10-11) Le monde à l’envers (pp. 14-15) Séance 2 Lecture Le voyage au pays de nulle part (pp. 16-17) Semaine 2 Séance 3 Langue Les types de phrases et de ponctuation (pp. 20-21) Séance 4 Situation d’écriture Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19) Séquence sur quatre semaines Semaine 1 Séance 1 Lecture Ouverture (pp. 10-11) Le plaisir du conte (pp.12-13) Séance 2 Capacité/Écriture Réaliser une production faisant appel à l’imaginaire (pp. 12-13) Semaine 2 Séance 3 Lecture Le monde à l’envers (pp. 14-15) Séance 4 Lecture Le voyage au pays de nulle part (pp. 16-17) Semaine 3 Séance 5 Capacité/Recherches Être curieux des représentations variées (pp. 16-17) Séance 6 Langue Les types de phrases et de ponctuation (pp. 20-21) Semaine 4 Séance 7 Écriture Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19) Séance 8 Réécriture et mise en forme Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19) OBJET D’ÉTUDE Du côté de l’imaginaire (pp. 6-51)

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OUVERTURE

Le plaisir de l’imaginaire (pp. 10-13)

Comment les récits imaginaires aident-ils à comprendre le monde ?

• Objectifs– Identifier des représentations de l’imaginaire.– Sensibiliser les élèves au plaisir de l’imaginaire.– Être curieux des représentations variées de la réalité.

• RepèresLes romans, les films qui transportent le public dans unautre monde, un monde imaginaire, un monde mer-veilleux n’avaient pas connu un aussi grand succèsdepuis plusieurs décennies. On peut donc se deman-der pourquoi aujourd’hui il y a un tel engouement pour

ce type d’œuvres. De plus on remarque que ce phéno-mène touche toutes les tranches d’âge.Nous savons que l’imaginaire permet à l’enfant de sedivertir en le menant dans des pays et des temps loin-tains remplis de fées, de monstres, de merveilleux maisaussi de l’avertir en lui donnant l’occasion de tirer unemorale de l’histoire qu’il vient de voir ou que l’on vientde lui raconter et enfin de le réconforter en prenant sarevanche contre les méchants, en relativisant ce quipeut lui arriver dans sa «vraie» vie.Mais qu’en est-il de l’adulte ? L’adulte aime la fictionqui lui permet d’être proche du réel tout en étant endécalage avec lui. Les fictions qui sont les reflets de laréalité donnent un sens, identifient les causes desmalaises ressentis par l’adulte. Pourtant quand lesraisons sont identifiées, l’adulte recherche autre chose.

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Séquence 1 Le plaisir de l’imaginaire (pp. 10-21)Comment les récits imaginaires aident-ils à comprendre le monde ?

La mise en œuvre de la séquence

La séquence s’inscrit dans l’objet d’étude Du côté de l’imaginaire. Elle aborde des œuvres roma-nesques, poétiques et cinématographiques qui appartiennent au domaine de la fiction.Cette séquence permet d’entrer dans le monde imaginaire de plusieurs auteurs et invite les élèvesà « être curieux des représentations variées de la réalité » et à « interpréter le discours tenu surle réel à travers le discours de l’imaginaire ». Ces textes sont l’occasion de les confronter à la«puissance des mots et des ressources du langage». Aussi une situation d’écriture leur proposede « réaliser une production faisant appel à l’imaginaire».

Progressions possibles

Séquence sur deux semaines

Semaine 1 Séance 1 Lecture Ouverture (pp. 10-11)Le monde à l’envers (pp. 14-15)

Séance 2 Lecture Le voyage au pays de nulle part (pp. 16-17)

Semaine 2 Séance 3 Langue Les types de phrases et de ponctuation (pp. 20-21)

Séance 4 Situation d’écriture Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19)

Séquence sur quatre semaines

Semaine 1 Séance 1 Lecture Ouverture (pp. 10-11)Le plaisir du conte (pp.12-13)

Séance 2 Capacité/Écriture Réaliser une production faisant appel à l’imaginaire (pp. 12-13)

Semaine 2 Séance 3 Lecture Le monde à l’envers (pp. 14-15)

Séance 4 Lecture Le voyage au pays de nulle part (pp. 16-17)

Semaine 3 Séance 5 Capacité/Recherches Être curieux des représentations variées (pp. 16-17)

Séance 6 Langue Les types de phrases et de ponctuation (pp. 20-21)

Semaine 4 Séance 7 Écriture Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19)

Séance 8 Réécriture et mise en forme Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19)

OBJET D’ÉTUDE � Du côté de l’imaginaire (pp. 6-51)

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Il recherche plutôt un divertissement et rejette les vio-lences et les angoisses quotidiennes. Il veut rire, pleurer,avoir peur dans le but d’oublier sa situation. Il réussitcette évasion grâce au merveilleux, à l’imaginaire.

• Déroulement de la séanceCette double page d’ouverture permet d’entrer dansla séquence «Le plaisir de l’imaginaire ». Cette séancedure quelques minutes, elle ne doit pas forcémentprendre toute la durée du cours.Lancement. Le professeur annonce le titre de laséquence et sa problématique générale.Première étape. En autonomie les élèves répondent auxquestions.Deuxième étape.On met en commun.Conclusion.On dégage les axes qui seront travaillés aucours de la séquence (voir les progressions possibles).

• Pistes de lectureQUESTION 1. L’image, en bas à gauche, représente unenfant lisant qui regarde par la fenêtre. Cette fenêtre,métaphore du livre, lui permet d’entrer dans le mondede l’imaginaire. Sont représentés dans cette image, desrois et des reines, des fées et des sorcières, des cheva-liers et des châteaux, une nature peu accueillante. Enhaut à droite, l’illustration de Gustave Doré met enscène un personnage propre au monde de l’imaginaire :l’ogre. Enfin, en bas à droite, Nicolas Vial nous trans-porte dans un monde où tout est inattendu, inversé.Le bateau, tiré par des êtres humains, roule sur un pontferré alors que le train flotte sur l’eau.QUESTION 2. La rêverie et le monde féerique sont àassocier à l’image 1.La peur et les épreuves sont à associer à l’image 2.L’inversion et l’humour sont à associer avec l’image 3.QUESTION 3. «Lecteur, oses-tu pénétrer une fois encoredans la caverne du grand magicien ? Si tu manques decourage, arrête-toi là, ferme ces pages n’en lis pasplus !». Avec cette citation, Lewis Carroll lance un véri-table défi au lecteur. S’il entre dans son univers, il luipromet des aventures invraisemblables, des épreuvesà surmonter qui lui demanderont peut-être du courage.Il le met en garde, il le prépare à la découverte d’unmonde magique.

LECTURE

Le plaisir du conte (pp. 12-13)

Pourquoi un conte est-il bien plus qu’une histoire ?

• Objectifs– Repérer la structure et le rôle des personnages dansle conte.– Aborder la notion de merveilleux dans le conte.– Interpréter le discours tenu sur le réel à travers lediscours de l’imaginaire.

• RepèresLe conte est un récit plutôt court, relativement rapidequi raconte des actions, des aventures imaginaires.À l’origine le conte est oral. Il est issu de la traditionpopulaire, il est fait par et pour le peuple. D’ailleurs,très longtemps, le conte a été anonyme. Il appartenaità tous, à la communauté. Il est marqué de valeurs et decodes qui caractérisent la collectivité.À partir de la Renaissance mais plus particulièrement àpartir du XVIIe siècle, les contes ont été réécrits. Tantôtils sont restés proches de la version orale (comme chezPerrault), tantôt ils s’en sont éloignés (comme chezAndersen).La structure du conte est souvent linéaire, on remarquetrès peu d’analepses (retours en arrière). Le héros doitsurmonter des épreuves pour construire sa personna-lité et trouver une stabilité sociale.Le conte est inscrit dans la fiction. En effet, l’histoirese déroule dans un autre temps (narration au passé) etdans un autre lieu (il est rarement évoqué avec préci-sion). Des formules telles qu’« Il était une fois…, En cetemps-là…» séparent l’univers du conte de l’univers dumonde réel.L’invraisemblance est une des caractéristiques duconte. Dans ces histoires, tout est possible: dormir centans, être faible et vaincre le méchant…Les contes ne s’adressent pas seulement aux enfants.Les contes traditionnels, oraux étaient d’abord desti-nés aux adultes. On les racontait lors des veillées, lorsdes concours du meilleur conteur. Certes il y avait unaspect moral, didactique mais le conte restait avanttout un moment de divertissement et de rapproche-ment de la communauté.

• Déroulement de la séanceLancement (5 min). Le professeur commence la séancepar la lecture des deux résumés correspondants à deuxversions du conte : Le Petit Chaperon rouge.Première étape (15 min). À l’oral, il propose de répondreaux questions 1 et 2. Puis annonce la problématique dela séance : «Pourquoi un conte est-il bien plus qu’unehistoire ?». On répond à la question 3.

Deuxième étape (10 min). Les élèves répondent auxquestions 4 et 5. Le professeur leur demande de définirla notion de «merveilleux».Troisième étape (15 min). En autonomie les élèvesrépondent aux questions 6, 7, 8 de la partie « L’inter-prétation». Trois élèves répondront sur un transparentqui servira à la correction.Conclusion (10 min). Pour conclure la séance, le pro-fesseur pose à l’oral la question 9. Les élèves émettentdes hypothèses. On lit l’encadré «Connaissances». Onrédige la trace écrite. Pour la séance suivante les élèvessont invités à réaliser l’activité «Capacité».

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• Réponses aux questions

La construction du récitQUESTION 1. Pour la version de Perrault, la situation ini-tiale correspond à la présentation du Petit Chaperonrouge ; l’élément perturbateur est le départ chez sagrand-mère et sa rencontre avec le loup ; la situationfinale, elle est mangée par le loup.Pour la version des frères Grimm, la situation initialeest la présentation du Petit Chaperon rouge ; l’élémentperturbateur, le départ chez sa grand-mère et sa ren-contre avec le loup ; la situation finale, le loup se noie.Ce qui diffère d’une version à l’autre est la fin : dansune version le Petit Chaperon rouge est mangé par leloup et meurt alors que dans l’autre c’est le loup qui senoie et meurt.COMMENTAIRE � Les frères Grimm ont fait un additif aurécit de Perrault. Cette variation viendrait d’une femmequ’écoutaient les frères enfants. Elle aurait mélangédeux histoires populaires de tradition allemande etfrançaise. D’ailleurs Le Petit Chaperon n’existe pas dansla tradition allemande. De plus les Grimm auraient prisen compte la frayeur que produisait cette histoire surles enfants et en auraient donc modifié la fin.QUESTION 2. Dans les deux versions, le loup représentele «méchant », l’ennemi, l’opposant : il dévore le PetitChaperon rouge et la grand-mère. Mais dans la versionde Perrault, il sort vainqueur alors que dans la versiondes frères Grimm, il est vaincu. Quant au chasseur, il vavenir au secours de la grand-mère et du Petit Chape-ron rouge, c’est un adjuvant.QUESTION 3. Chez Perrault, la morale du Petit Chape-ron rouge est de prévenir les enfants des dangers qu’ilsencourent dans les bois. On y rencontre des animauxsauvages. Les frères Grimm pensent que cette fin estinappropriée et la modifient donc. Leur fin laisse pré-sager un avenir pour cette jeune fille. En plus, elle estmaintenant capable de repérer le danger et donc s’endéfendre. Cette étape dans sa vie lui a permis de passerdans le monde adulte.COMMENTAIRE � La version des frères Grimm est celleque l’on retrouve en Touraine, dans les Alpes, en Italie,au Tyrol, et même en Extrême Orient. Le conte Le tigreet les Enfants histoire originaire de ces pays serait appa-renté au conte du Petit Chaperon rouge.

Le merveilleuxQUESTION 4. L’élément merveilleux dans ce conte et leloup et le fait qu’il parle et agit comme un être humain.COMMENTAIRE � Le merveilleux peut prendre plusieursformes. Il correspond à tout ce qui peut être surnatu-rel, magique, féerique, tout ce qui n’existe pas dans lavraie vie. Il peut s’incarner dans un personnage: les fées,les ogres, le loup, le chat botté ou dans un objetmagique: les bottes de sept lieues, la baguette magique,le miroir magique…

QUESTION 5. À l’époque de Charles Perrault, on pouvaiteffectivement rencontrer des loups dans la forêt.D’ailleurs les contes populaires mettaient en gardecontre ces animaux sauvages. On avertissait la com-munauté de ce danger.

L’interprétationQUESTION 6. Selon Anne-Marie Garat, il existe deuxfonctions pour le conte : l’avertissement et le récon-fort. L’avertissement car le conte doit « apprendre ànos enfants » et le réconfort car il doit « compenser »,«venger», contre les malheurs de la vie.QUESTION 7. La deuxième version du conte, celle desfrères Grimm permet à tout individu de prendre sarevanche. En effet le Petit Chaperon rouge a l’occasionde se venger du loup, il a une deuxième chance. L’en-fant qui s’identifie est réconforté car lui aussi pensequ’il peut avoir cette chance et sortir vainqueur d’unesituation qui a priori semblait difficile et insurmontable.QUESTION 8. Cette image représente le village d’oùvient le Petit Chaperon rouge, qui arrive à la porte dela maison de sa grand-mère où le loup est déguisé envieille femme. Elle montre un Petit Chaperon rougenaïf.QUESTION 9. Ce conte est plus qu’une simple histoirecar s’il divertit en nous transportant dans un mondemerveilleux, il permet aussi de mettre en garde et deréconforter. Mettre en garde contre les loups, les bêtessauvages voire les hommes mal intentionnés que pour-raient rencontrer un enfant. Réconforter car il permetà chacun, notamment les jeunes filles de prendre leurrevanche, d’apprendre, de se construire et ainsi entrerdans le monde des adultes.

• CapacitéRéaliser une production faisant appel à l’imaginaire.Corrigé: Le loup se précipite chez la grand-mère, l’avale,attend le Petit Chaperon rouge qui arrive tranquille-ment chez son aïeule. Il frappe à la porte et demande :«Es-tu là mère-grand?».Oui ! répondit le loup.Mais le Petit Chaperon rouge, très méfiant, trouve lavoix de la vieille dame étrange. Il se souvient des recom-mandations de sa mère : « Il faut toujours se méfier desanimaux sauvages, le loup est un dévoreur de petitsenfants ». La petite fille fait le tour de la maison et vavoir par la fenêtre. Elle y aperçoit le loup dans le lit dela grand-mère. Elle court vite, très vite jusqu’au village.Elle hurle de toutes ses forces. Les villageois ameutés,accourent. Ensemble, ils décident d’aller à la maison dela grand-mère, le Petit Chaperon rouge en tête. Arrivéedevant l’habitation, elle appelle la vieille dame «Mère-grand, mère-grand, je n’arrive pas à ouvrir la porte,viens ! ». Le loup qui n’est pas méfiant et qui n’a ni vuni entendu l’attroupement autour de la maison, ouvre

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la porte. Il essaie de saisir la petite fille mais une hordede personnes déchaînées lui tombe dessus. Ils lebattent, le poursuivent. Le loup apeuré, monte dans unarbre mais les habitants le secouent tellement que leloup tombe et meurt.

• Critères d’évaluation– Présence des personnages principaux (le Petit Chaperonrouge et le loup) : 1 point– Originalité : 4 points– Présence d’une morale : 1 point– Respect des temps (narration au présent) : 1 point– Correction de la langue : 2 points– Respect de la longueur : 1 point

LECTURE

Le monde à l’envers (p. 14-15)

Comment accéder à un monde imaginaire ?

• Objectifs– Analyser le passage du monde réel à un monde ima-ginaire.– Mettre en relation des œuvres de l’imaginaire.– Goûter la puissance des mots et des ressources dulangage.

• RepèresC’est en 1871 que Lewis Caroll publie, après le succèsdes aventures d’Alice au pays des merveilles, De l’autre côtédu miroir et ce qu’Alice y trouva. Alors que dans le premierrécit, Alice suit le Lapin Blanc dans son terrier aprèss’être endormie, c’est bien elle, dans le second, quidécide par sa seule imagination de traverser le miroir.«Faisons semblant d’avoir rendu le verre inconsistant commede la gaze et de pouvoir passer à travers celui-ci», dit-elle,et aussitôt la glace commence à se dissoudre commeun brouillard. L’inversion que va subir le monde danslequel elle s’aventure va modifier sa perception dutemps et de l’espace. Ainsi, après avoir remis les motsd’un poème à l’endroit en le tenant devant une glace,elle doit, pour atteindre la colline et aller à la rencontrede la Reine Rouge, marcher dans la direction opposée.De même, pour pouvoir rester sur place il faut qu’ellecourt de plus en plus vite et pour étancher sa soifmanger un biscuit sec. Elle s’aperçoit également quel’effet survient avant la cause puisque le Messager duRoi est en prison pour un crime qui n’a pas encore eulieu et que la Reine pousse des cris stridents et saignedu doigt alors qu’elle n’a pas encore été piquée. «Quandon vit à l’envers, explique-t-elle à Alice, la mémoire s’exercedans les deux sens». Plus que le premier conte, “De l’autrecôté du miroir” constitue un voyage initiatique, celui quel’enfant entreprend pour entrer dans l’adolescence etle monde adulte. Le parcours s’effectue sur un jeu

d’échecs, jeu dans lequel le hasard est exclu. Les choixd’Alice seront donc déterminants pour qu’elle puisseatteindre son but, devenir Reine à son tour en attei-gnant la 8e case de l’échiquier. Aux pays des merveilles,Alice se trouve désemparée lorsque la Duchesse lui jettele Bébé pour aller faire sa partie de croquet, et lacruauté de la Reine, qui ne cesse de hurler à la moindrecontrariété «Qu’on lui tranche la tête», la saisit de peur.Mais dans le monde du Miroir, elle se montre entre-prenante. Le soutien qu’elle apporte au cavalier Rouge,aux allures don quichottesques, témoigne de sa grandegénérosité. Face au monde des adultes, elle a cesséd’avoir peur et de verser des larmes. La traversée dumiroir est devenue désormais irréversible.Site : www.e-litterature.net

• Déroulement de la séanceLancement. Le professeur fait lire ou lit les deux extra-its de «De l’autre côté du miroir ». Il annonce la pro-blématique de la séance.Première étape (10 min). À l’oral, il pose les questions1, 2, 3 qui correspondent à la partie « Le passage d’unmonde à l’autre».Deuxième étape (10 min). Les élèves préparent les ques-tions 4, 5. Deux élèves sont invités à donner leursréponses à l’oral. On travaille sur les notions d’humouret de non-sens.Troisième étape (10 min). Le professeur pose les deuxdernières questions à l’oral. Les élèves répondent etrédigent une trace écrite.Quatrième étape (15 min). Le professeur propose l’acti -vité «Capacité». Si l’établissement est équipé de micro-ordinateurs, les élèves effectuent leurs recherches surinternet. Si la classe n’a pas d’accès à internet, les élèvesessaient de dresser une liste grâce à leurs connais-sances.Conclusion. On termine en demandant à un élève derépondre à la problématique «Comment accéder à unmonde imaginaire ? ». Les autres élèves peuvent inter-venir et compléter sa proposition.

• Réponses aux questions

Le passage d’un monde à l’autreQUESTION 1. Alice, avant de basculer dans l’imaginairevit dans un monde réel. Elle fait référence au salon desa maison avec la cheminée «elle fut ravie de voir qu’ily avait un vrai feu qui flambait aussi fort que celuiqu’elle avait laissé derrière elle. » l. 3-4, « dans notresalon » l.5, « quand on se trouvait dans le salon » l.10.Alice compare les deux pièces «Cette pièce est moinsbien rangée que l’autre» l. 16.QUESTION 2. Alice pour passer d’un monde à l’autreutilise le miroir qui se trouve dans le salon, au-dessusde la cheminée «Un instant plus tard, Alice avait tra-versé le verre» (l. 1).

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COMMENTAIRE � Le miroir est l’objet magique par excel-lence, on le retrouve dans de nombreux contes. Il repré-sente souvent le passage entre les deux mondes : le réelet l’imaginaire.QUESTION 3. Dès qu’Alice est de l’autre côté du miroir,elle vérifie s’il y a bien un feu dans la cheminée commechez elle «Avant de faire quoi que ce fût d’autre, elleregarda s’il y avait du feu dans la cheminée» (l. 2-3).

L’humour et le non-sensQUESTION 4. Dans « la maison du miroir», Alice décou -vre des éléments insolites. « les tableaux accrochés aumur… avaient tous l’air d’êtres vivants » (l. 12-13), « lapendule… avait le visage d’un petit vieux » (l. 13-14),« les pièces d’échecs se promenaient deux par deux ! »(l. 19-20), « deux Tours qui s’en vont bras dessus brasdessous» (l. 23).QUESTION 5. Dans le passage du « jardin des fleursvivantes», on peut relever deux inversions.La première va de la ligne 40 à 42 : dans ce pays il fautcourir pour rester au même endroit. La deuxième va dela ligne 43 à 46 : alors qu’Alice a très soif, la reine luipropose un biscuit !

Le jeu du miroirQUESTION 6. Des lignes 5 à 8, Alice fait référence à sesparents «De sorte… parce qu’il n’y aura personne icipour me gronder… lorsque mes parents me verront àtravers le Miroir et qu’ils ne pourront pas m’attraper !»COMMENTAIRE � Dans L’autre côté du miroir, LewisCarroll fait apparaître le monde des adultes sous laforme d’un échiquier. Alice, quant à elle, est chargée dedémasquer, de dénoncer l’orgueil, hypocrisie, le mondeétouffant des adultes. Dans ses œuvres Carroll a tou-jours tenté de comprendre et d’expliquer ce mondecomplexe.QUESTION 7. Dans ce passage, Lewis Carroll dénoncele monde des adultes. Les adultes pensent détenir lasagesse, la justice, la vérité. Pour Carroll, les enfantssont tout à fait capables mais ce qui gène les parents,c’est que leur vision n’est pas forcément conforme àcelle des enfants. Les parents ne leur font pas suffi-samment confiance.COMMENTAIRE � Le miroir permet un rapport de symé-trie inversé. Il permet la création d’un espace irréel maisporteur de vérité, la vérité d’Alice. Quand Alice traversele miroir, elle détient elle aussi, la sagesse, la justice, lavérité.

• CapacitéMettre en relation des œuvres de l’imaginairePour la séance suivante, le professeur demande à cha -que élève de préparer sur une copie un paragraphe quiprésente au moins deux exemples de récits qui aucinéma mettent en scène un univers insolite. Pourchaque exemple, l’élève doit expliquer comment le

metteur en scène introduit l’écart entre le réel et lemonde imaginaire du film.

• Critères d’évaluation– Présence et pertinence de deux exemples : 2 points– Présence d’explications : 4 points– Organisation du texte : 2 points– Correction de la langue : 2 points

LECTURE

Le voyage au pays de nulle part (pp. 16-17)

Un récit imaginaire peut-il servir à critiquer la société ?

• Objectifs– Lire et analyser un récit de voyage imaginaire.– Appréhender la notion d’absurdité.– Être curieux des représentations variées de la réalité.

• Repères« Le principal but que je me propose dans tous mestravaux est de vexer le Monde plutôt que de le diver-tir… Voilà la grande base de misanthrope sur laquellej’ai élevé tout l’édifice de mes voyages», écrivait Swiftdans une de ses lettres. En effet, l’œuvre de Swift estdestinée à critiquer le gouvernement en place. Cesvoyages fantastiques, imaginaires lui permettent dejuger les catholiques, les protestants, les papistes, etautres religieux ainsi que les aristocrates, la haute bour-geoisie, la noblesse… et de manière générale tout legenre humain. Les Voyages de Gulliver appartiennent àdes genres différents tels que le roman d’aventures, leconte didactique, le récit de voyage et l’utopie très envogue depuis Thomas More. Les rêveries dans ces paysde nulle part permettent à l’auteur d’élaborer desmodèles culturels et politiques qui démontrent lesmanques, les défauts de la communauté européenne.

• Déroulement de la séanceLancement. Le professeur lit les deux textes et annoncela thématique de la séance ainsi que la problématique.Première étape (15 min). À l’oral le professeur pose lestrois premières questions qui correspondent à la partie« Le voyage ». Les élèves proposent des réponses, onrédige une trace écrite.Deuxième étape (15 min). La classe est divisée en deuxgroupes: un groupe travaille sur le texte 1 et répondentaux questions 4, 7 ; un deuxième groupe sur le texte 2et répondent aux questions 5, 6, 7. Chaque grouperédige ses propositions sur un transparent qui servirapour la mise en commun.Troisième étape (10 min). Le professeur présente ledocument iconographique : l’affiche du film Châteaudans le ciel. Il pose la question 8. Les élèves font despropositions.

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Conclusion. Le professeur interroge un élève et luidemande de répondre à la problématique. Il proposepour la séance suivante de préparer l’activité «Capa-cité».

• Réponses aux questions

Le voyageQUESTION 1. Les indices qui montrent que les voyagesde Gulliver sont imaginaires sont : dans le premierextrait « les habitants sont petits (les Lilliputiens) »,«Gulliver qui est perçu comme un géant » et dans lesecond extrait « une île qui se déplace dans les airs »,« je vis une île en l’air, habitée par des hommes».COMMENTAIRE � Jonathan Swift et son imprimeur avaientreçu des menaces donc ils prirent quelques précautions.L’écrivain décida de transposer ses histoires dans deslieus imaginaires, impossibles à identifier.QUESTION 2. La particularité du pays que visite Gulli-ver dans le texte 2 est que ce pays est une île volante.QUESTION 3. Quand Gulliver découvre ce pays il estsurpris, cette situation est inattendue «Le lecteur aurapeine à se figurer mon étonnement».

L’absurditéQUESTION 4. La situation dans laquelle vivent les Lilli-putiens est absurde car ils se battent pour savoir dequel côté il faut casser un œuf pour le manger.QUESTION 5. Les connaissances qu’ont développées leshabitants de l’île volante sont des connaissances engéométrie, en architecture, en art musical.QUESTION 6. Ces innovations sont inutiles car ils ne lesutilisent pas dans le concret, pour bâtir une maison parexemple. Toutes leurs innovations ne restent que théo-ries, ils ne passent pas à la pratique. « Leurs maisonsétaient fort mal bâties», «mépris de ce peuple pour lagéométrie pratique», « les instructions que l’on donneaux ouvriers étant d’une nature abstraite, ils ne peuventles comprendre».

La critiqueQUESTION 7. Swift démontre l’inutilité et le ridicule dela guerre dans l’extrait « Voyage à Lilliput » : « à cetteoccasion six révoltes, dans lesquelles un empereurperdit la vie », « on suppute que onze mille hommesont, à différentes époques, subi la mort» (l. 5-6), «uneguerre très sanglante » (l. 9), « nous avons perdu qua-rante vaisseaux de ligne et un bien plus grand nombrede petits vaisseaux, avec trente mille de nos meilleursmatelots et soldats» (l. 24-32).COMMENTAIRE � La société lilliputienne semble bien plusavancée que celle de l’Angleterre à cette époque. MaisGulliver découvre la raison de la guerre : un roi a vouluimposer le côté de l’œuf à casser. Sont alors opposésles Gros-boutiens et les Petits-boutiens. Swift utilisecet épisode pour dénoncer la guerre.

Dans le deuxième extrait, il reproche aux « brillants »scientifiques de ne pas partager, de ne pas faire profi-ter le peuple de leurs innovations. Ces scientifiques ontperdu leur bon sens : « Je n’ai jamais vu de peuple si sot,si niais, si maladroit dans toute ce qui regarde lesactions de la vie commune» (l. 13-14), «Les instructionsque l’on donne aux ouvriers étant d’une nature abs-traite, ils ne peuvent les comprendre, et il en résultedes erreurs perpétuelles. » (l. 15-16).COMMENTAIRE � Laputa, quant à elle, abrite de nom-breux savants plus tous fous les uns que les autres.Swift en profite pour se moquer des savants et de leurdélire.QUESTION 8. Le cinéaste du «Château dans le ciel» s’estinspiré de Swift car une île et en plus volante, est unendroit à part, coupé du monde. On peut y créer unmonde, une société particulière. Il reprend l’idée deSwift mais l’adapte à notre monde moderne. Notremonde de technologies qui amènent parfois à desabsurdités, à l’absurdité des hommes.

• CapacitéÊtre curieux des représentations variées.Le professeur peut demander de préparer cette acti-vité à la maison ou la proposer en classe/au CDI. Lesélèves volontaires pourront exposer le résultat de leurrecherche.

SITUATION D’ÉCRITURE

Créer la parodie d’une fable (pp. 18-19)

• Objectifs– Repérer des mécanismes d’écriture.– Aborder la notion de parodie.– Réaliser une production faisant appel à l’imaginaire.

• RepèresDès l’Antiquité, des auteurs mettent en scène desanimaux, dans de courts récits, afin de parler deshommes, de dénoncer l’oppression que connaissent lesplus faibles.Mais c’est au XVIIe siècle, avec La Fontaine que lesrecueils de fables en vers mettent en scène une véri-table comédie humaine. Dès sa parution en 1668, lepremier recueil de Fables, connaît un énorme succès.Le fabuliste s’inspire des auteurs de l’Antiquité et deses propres observations de la société pour offrir certesle plaisir d’un récit mais aussi l’occasion de réfléchir etde mieux connaître les hommes. Il dénonce la servilitédes flatteurs, la cruauté et les abus des puissants. Rienn’échappe à son regard. Ses apologues sont comme unthéâtre où se jouent mille petites comédies : enquelques vers, le décor est planté ; deux ou trois per-sonnages se rencontrent, s’affrontent, dialoguent,avant le dénouement ; enfin, la morale est tirée. C’est

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ainsi que les animaux s’inscrivent dans la mémoire, per-sonnages familiers qui s’adressent à l’intelligence et aucœur du lecteur.

• Déroulement de la séanceLe travail s’effectue en autonomie selon les étapes indi-quées à la page 206 du manuel. La production écriteest évaluée selon des critères élaborés avec les élèvesau début de la séance.

• Réponses aux questions

Travail préparatoireLes inversions effectuées par Françoise Sagan : LaCigale/La Fourmi ; Chanté/stocké ; été/hiver ; Dépour -vue/encombrée ; Pas un seul petit morceau/Qui luiprendrait ces morceaux ; Mouche ou de Vermisseau/Mouches ou de Vermisseaux?

Écriture/Mise en formeL’inversion des valeurs

La fourmi et la cigaleLa Fourmi, ayant stockéTout l’hiverSe trouve fort encombréeQuand le soleil fut venu :Qui lui prendrait ces morceauxDe mouches ou de vermisseaux?Elle tenta de démarcherChez la Cigale sa voisine,La poussant à s’acheterQuelque grain pour subsisterJusqu’à la saison prochaine.«Vous me paierez, lui dit-elle,Après l’oût, foi d’animal,Intérêt et principal. »La Cigale n’est pas gourmande :C’est là son moindre défaut.«Que faisiez-vous au temps froid?Dit-elle à cette amasseuse.Nuit et jour à tout venantJe stokois, ne vous déplaise.Vous stockiez? j’en suis fort aise :Eh bien ! soldez maintenant. »

Parodie par Françoise Sagan, Trente-six pastiches inédits de la Cigale et la Fourmi. Ed. Safrat.

La transposition de la situationLe Coiffeur et le Client

Maître Coiffeur, près d’un lavabo mouillé,Tenait en sa main un fer à défrisage.Maître Client par l’odeur alléchée,Lui tint à peu près ce langage :«Eh ! bonjour, Monsieur du Coiffeur,Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre brushingSe rapporte à votre coloringVous êtes le roi du peigne de la ville. »À ces mots, le Coiffeur ne se sent pas de joie ;

Et pour montrer son savoir-faireIl ouvre sa grande main, laisse tomber le ferLe Client s’en saisit, et dit : «Mon bon MonsieurApprenez que tout flatteurVit aux dépens de celui que l’écoute :Cette leçon vaut bien un fer à défrisage, sans doute.»Le Coiffeur, honteux et confus,Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

Critères d’évaluationL’inversion des valeurs– Logique/inversions de Françoise Sagan : 8 points– Respect des deux protagonistes : 2 points– Présence d’une morale : 2 points– Correction des temps verbaux : 2 points– Correction de la langue : 3 points– Mise en page : 3 pointsLa transposition de la situation– Logique/choix de la situation : 8 points– Choix de deux antagonistes : 2 points– Recherche de la rime : 4 points– Correction de la langue : 3 points– Mise en page : 3 points

LANGUE

Les types de phrases et de ponctuation (pp. 20-21)

• Objectifs– Définir les types de phrases et les ponctuations.– Repérer et utiliser les différents types de phrases etla ponctuation.– Champ linguistique : types de phrases et ponctua-tion.

• RepèresPour communiquer, on utilise plusieurs types dephrases. Il existe quatre types principaux : la phrasedéclarative, la phrase interrogative, la phrase impéra-tive et la phrase exclamative. Ces types de phrases nepeuvent se combiner entre eux. Ils sont obligatoiresmais on peut les associer à des types plus facultatifstels que la phrase négative, la phrase passive, la phraseimpersonnelle et la phrase présentative.Pour la phrase interrogative, on a le choix entre plu-sieurs constructions: l’intonation montante simplementmarquée à l’écrit par le point d’interrogation, utilisée àl’oral dans le registre familier ; la locution «Est-ce que»,à l’oral et l’écrit dans le registre courant et l’inversiondu sujet et du verbe, dans le registre soutenu.Les phrases impératives appelées encore injonctivessont souvent construites avec des verbes à l’impératifou au subjonctif. Ces phrases ont généralement uneintonation descendante.Les phrases exclamatives ont des intonations diverses.Elles sont construites avec des mots exclamatifs

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(quelle, que, comme.) et peuvent ne pas contenir deverbe ou de groupe nominal sujet.

• Déroulement de la séanceLancement (5 min). Le professeur note au tableau lesexemples proposés à la page 20. Avec les élèves et ens’appuyant sur leurs acquis, il les analyse. On lit lesexplications de la page 20.Première étape (25 min). En autonomie, les élèves fontles exercices, le professeur corrige individuellement.Deuxième étape (20 min). L’exercice « Écriture » peutêtre donné en évaluation.

• Corrigé des exercices

Exercice 1Les phrases 2, 3, 4 sont déclaratives : les phrases 2 et 4sont affirmatives alors que la 3 est négative.

Exercice 2Je pense qu’il viendra demain.

Exercice 31. Les étudiants n’accompagnent jamais leur profes-seur sur le terrain.2. Ce scientifique n’a jamais été récompensé pour sesrecherches.3. Personne ne peut se rendre sur ce site archéologique.4. Cet explorateur ne note rien lors de ses voyages.5. Aucune expédition vers ce pays n’a été annulée.

Exercice 41. Viens me chercher à huit heures.2. Pars tout de suite.3. Partons au plus vite.4. Faites de votre mieux !5. Range ta chambre avant de sortir !

Exercice 51. La phrase est exclamative.2. – Phrase déclarative : Je n’ai pas peur.– Phrase impérative : N’aie pas peur.– Phrase interrogative : As-tu peur ?

Exercice 6La ponctuation majoritairement utilisée dans cetextrait est le point d’exclamation.1. Il y a un œuf qui dure tellement ! � ph. exclamative2. Pas moyen qu’il perce ! � ph. exclamative3.Mais regarde donc les autres ! � ph. impérative4. Ce sont les plus charmants canetons que j’aie vus !� ph. exclamative

5. Il ne vient pas me voir ! � ph. exclamative6. Fais-moi voir cet œuf qui ne veut pas s’ouvrir ! � ph.impérative7. C’est un œuf de dinde, figure-toi ! � ph. impérative8. je te dirai ! � phrase exclamative9. Je n’arriverais pas à les y mettre ! � ph. exclamative10. Je cancanais, je couicouinais, rien à faire… ! � ph.exclamative11. Fais-moi voir cet œuf ! � ph. impérative12.Mais oui, c’est un œuf de dinde! � ph. exclamative13. Laisse-le tranquille et apprends aux autres enfantsà nager ! � ph. impérative.

Exercice 7MARJORIN. Merci. (À part) Quelle politesse cesemployés de gare ! (S’adressant à un passant) Excusez-moi, cher Monsieur. À quelle heure part le train directpour Lyon?LE PASSANT, brusquement. Vous ne savez pas lire !Demandez à quelqu’un d’autre. Je n’ai pas le temps.

• ÉcritureCorrigé« Bonjour, chère Demoiselle. Que puis-je faire pourvous ?– Bonjour, Majesté. J’ai su que vous cherchiez une vraieprincesse pour votre fils.– Qui êtes-vous ma chère enfant ?– Je suis une vraie princesse.– Quel plaisir ! Mais quel est donc votre nom?– Je suis la Princesse au petit pois.– Comment ? Mais je ne connais personne de ce nomdans mon royaume !– Je viens d’un royaume voisin. J’ai parcouru des lieueset des lieues pour arriver jusqu’à votre château.– Essuyez-vous donc ! Vous allez tomber malade.– Ne vous inquiétez pas, Majesté. Je suis solide, je necrains pas la pluie.– Bien, entrez !– Merci, Majesté. »

• Critères d’évaluation– Dialogue entre les deux personnages : 2 points– Présence des quatre types de phrase : 8 points– Originalité du texte : 4 points– Utilisation des indices donnés par l’image : 2 points– Utilisation des indices donnés par le titre : 2 points– Correction de la langue : 2 points

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