16094

2

description

16094

Transcript of 16094

Page 1: 16094
Page 2: 16094

41 [Albert CAmus] louis PArrot

mozArt Paris, Robert Laffont, 1945. 1 vol. (190 x120) de , broché.

L’exemplaire d’Albert Camus

Envoi signé : « A Albert Camus qui, le premier sans doute, a lu ce

livre. Avec les meilleures pensées de Louis Parrot, 1945 »

Édition originale.

Le Mozart de Parrot n’est pas à proprement parlé une biographie mais bien « une nouvelle approche de la création musicale de Mozart » menée avec l’intelligence et la finesse d’un poète. Cet exemplaire dont l’auteur est sûr que Camus en est l’un des premiers lecteurs, ne pouvait en effet mieux convenir à son destinataire. Celui-ci, qui signera le 2 février 1956 dans les colonnes de l’Express un Remerciement à Mozart à l’occasion du bi-centenaire de la mort du compositeur autrichien eut toujours avec la musique une amitié rare et érudite. Notons de manière anecdotique que Camus, comme le rapporte Emmanuel Roblès dans son ouvrage (Camus, frère de soleil), dont la passion pour l’Espagne était grande, prit des cours d’Espagnol avec la femme de Louis Parrot, Denise (qui devait confier plus tard qu’il ne fît guère beaucoup de progrès...). Cette initiation eut lieu après la guerre à l’époque même où il recevait ce Mozart dédicacé par l’époux de son professeur.

Né à Tours en 1906 Louis Parrot partage avec Albert Camus, et bien avant de le connaître, d’avoir eu une enfance pauvre, loin des livres et de toute culture qu’un goût et une curiosité avides devaient très vite transformer. Celui qui deviendra l’ami des plus grands, à commencer par Paul Eluard avec lequel il fondera la très emblématique Eternelle revue, « Créée dans la clandestinité par Paul Eluard. Dirigée par Louis Parrot », celui-ci est d’abord le fils d’un ouvrier maçon, mis en apprendtissage sur les chantiers à l’âge encore tendre de douze ans. Son intelligence et ses goûts le feront vite rejoindre le monde des lettres dans lequel il apparaît adolescent en remportant le prix de poésie des Jeux Floraux de Touraine avec son Ode à Minerve meurtrière. Dès lors, en contact épistolaire avec ses aînés dont René Char, Parrot forge son écriture et publie son premier ‘vrai’ livre, Misery farm en 1934. Cette étude sur Mozart fut rédigée au début de la guerre et achevée en 1940 à Clermont-Ferrand.

Rare et belle provenance.