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Atlas.Mtl 160 du 18 juillet

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nº 160 du 21 juillet au 3 août 2011

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Royal Air Maroc en péril

3 millions de dollars de pertes par semaine…

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Maroc : La rue ne chôme pasManifestations et contre-manifestations se poursuivent

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Évasion fiscale150 villes québé-coises dans le viseur de Revenu Canada

Ramadan 1432Le sens d’une prescription religieuse

Maroc : La rue ne chôme pas

Manifestations et con-tre-manifestations se poursuivent

Royal Air Maroc en péril3 millions de dollars de pertes par semaine…

Sommaire

Plus que tout autre pays de la région Maghreb-Moyen Orient, le Maroc change; le Maroc a changé. Au prix d’une accélération de l’histoire dont les prémisses étaient décel-ables depuis le milieu des années 80 du siècle dernier, palpables depuis la fin des années 90, concrets depuis une décennie maintenant et institutionnels depuis quelques semaines à travers une Constitution innovante et ouverte sans réserves sur l’avenir.

De cette nouvelle Loi fondamentale il ressort en effet, clairement, que le Marocain passe de l’état de sujet à celui de citoyen. Il devient acteur de plein droit du devenir de son pays; il peut - par divers moyens et plus seulement par la participation aux consultations élector-ales - participer de toute décision et infléchir toute politique le concernant.

Mais ce droit, sacré, à un prix. Ce prix public, contrepartie naturelle des droits acquis, s’appelle obligations citoyennes.

La première de ces obligations consiste à renoncer à la facilité de s’en remettre en toutes choses à l’État, d’accuser les «Ils» de tout ce qui va mal, de renoncer - définitive-ment- à l’État providence…

Une citoyenneté en débatTout cela est-il bien compris aujourd’hui et par tous ? À voir les remous qui agitent le pays, peut-être pas tout à fait. On n’en finit ainsi plus de manifester dans les rues et tout est prétexte à exprimer publiquement rancœurs et frustrations.

Dans ce paysage, évidemment, prennent place diverses expressions politiques. Les professionnels de l’«agit-prop», survivance extrêmement minoritaire d’un autre temps, adeptes avançant masqués d’un régime d’une nature autre que celui auquel l’écrasante majorité des Marocains est viscéralement atta-chée; sont du nombre; du nombre également, des islamistes chez lesquels l’onirisme du leader tient lieu d’idéologie. Et tout ce beau monde qui n’en peut mais !, rêve d’un Maroc ou le pouvoir de la rue se substituerait au pou-voir de la Loi et des urnes, leur ouvrant la voie du pouvoir, leur pouvoir, un pouvoir dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne ferait sans doute aucune place à la démocratie et à la liberté. Mais ceux-là finiront comme ceux dont ils s’inspirent, dans les poubelles de l’histoire.

Les autres, tous les autres manifestants, hé ! bien, disons qu’ils sont en train de parfaire

une éducation citoyenne consistant à savoir exprimer les contradictions, inévitables dans une société, mais aussi à apprendre à les dépasser sans violence.

S’il y a quelques échanges musclés, on peut certes en être choqué; mais les plus jeunes d’entre nous ne savent sans doute pas que ces épiphénomènes sont sans commune mesure avec ce que le Maroc a connu lors des pre-mières élections de l’après Indépendance, des élections municipales, - de même avec les premières consultations législatives, mais déjà moindrement – et des batailles rangées en partisans de différents bords. Il y a donc déjà un «mieux» même dans l’excès…

Ceux qui font bouger les lignesCeux qui feront bouger les lignes, définitive-ment, ce sont ceux parmi les Marocaines et les Marocains qui sont déjà en mode débat et en mode citoyenneté assumée. Et ils existent; en nombre. C’est sans doute par eux que le changement est advenu, c’est à travers eux qu’il trouvera sa juste mesure. Ils sont, heu-reusement, plus nombreux qu’on pourrait le croire. Ils vivent au Maroc bien sûr mais aussi hors du pays d’origine. Ces derniers nous intéressent tout particulièrement. Ils sont plus proches de nous et nous partageons avec eux une citoyenneté qui passe par-dessus les fron-tières et le temps. Comme nous, ils pensent en termes de mobilité, d’intérêts citoyens com-muns à deux pays à la fois, ils sont engagés dans leur(s) communauté(s) etc.

En ce sens, leurs parcours de vie devraient nous intéresser tous, car chacun à un ensei-gnement à délivrer et la somme de ces ensei-gnements donnera un sens et une signification utiles à cette citoyenneté à laquelle nous aspirons tous.

Pour toutes ces raisons, dès notre prochain numéro, nous leur consacrerons la rubrique «Parcours» qui fera ainsi, de belle manière, son retour dans nos colonnes. Notre premier invité sera M’hamed Bennani Karim, venu faire ses études universitaires à Montréal il décrochera un premier diplôme tout sauf aca-démique puisqu’il est qu’il devenu million-naire (en dollars) à dix huit ans. Depuis lors, ce maroco-canadien pleinement assumé, n’a eu de cesse d’agir, pour lui et pour les autres, ici et là-bas, toujours avec un égal succès; et il a encore, des projets des rêves et des espoirs à partager, avec une générosité qui ne l’a jamais quitté.

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Administration Gestion Rachid Najahi.

Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Amine Benjelloun, Hassan BoulalRachid Najahi.

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi,

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

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nº 160 du 21 juillet au 3 août 2011

Par ce que tout change…

Éditorial

Record pour les «Week ends du Monde»185 000 spectateurs en quatre jours

Soccer fémininLes femmes s’invitent dans le gotha des grands du football

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Abdelghani Dades

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Transports aériens

Royal Air Maroc en péril3 millions de dollars de pertes par semaine…La RAM, qui perd 22 millions de dir-hams (près de 3 millions de dollars) chaque semaine, est très mal en point et sa situation financière explosive, selon son PDG, Driss Benhima qui en appelle au secours de l’État pour sauver la com-pagnie. Pour sauver la compagnie nationale, deux solutions seraient actu-ellement envisagées selon les médias spécialisés.

Ouverture du capitalAinsi le bulletin «Maghreb Confidentiel» affirme-t-il que les autori-tés marocaines envisagerait de privatis-er la compagnie. Et pour ce faire, il serait envisagé, dans un premier temps, de recapitaliser la RAM, en faisant appel à la CDG et à une banque de la place qui pourraient acquérir de 20 à 30% du capital.

Par la suite, une partie du capital serait cédée aux employés de la RAM et des tour-opérateurs; enfin, quelques 40% des parts sociales seraient cédées à une compagnie aérienne internationale. L’acquéreur en question ne serait autre qu’Air France-KLM. Des tractations auraient même eu lieu en ce sens lors du dernier salon de l’aviation du Bourget, ajoute la même source.

Cure d’amaigrissementCette privatisation serait cependant sub-ordonnée, tant l’environnement aérien demeure incertain, qu’un plan de redressement soit mis en application. Driss Benhima n’y va pas par quatre chemins; il affirme à cet effet que « la restructuration de RAM impose des révisions déchirantes, tant au niveau du réseau et de ses lignes déficitaires, que de certaines activités, comme la forma-tion initiale, dont il faut revoir la straté-gie, sans parler d’une politique sociale délicate à mettre en œuvre ». On peut donc penser qu'avant toute privatisation une longue et douloureuse cure d'amaigrissement sera mise en place.

Autre point qui plaide en défaveur du scénario, même si Air France-KLM s’accapare 40% de la RAM, l’État rest-era l’actionnaire majoritaire. A l'heure des choix douloureux dans la gestion de la RAM, il sera difficile pour une entre-prise privée d'accepter une entrée dans le capital sans pouvoir de décision. Le scénario le plus probable serait d'octroyer en parallèle aux 40% du cap-

ital, une majorité au niveau du droit de vote au Conseil d'administration. Une asymétrie qui a déjà été utilisée au Maroc dans le secteur des télécommu-nications. L'accord tacite entre l'État actionnaire et le nouvel entrant sera sans doute un droit de préemption sur la cession de 15 à 20% supplémentaire, comme cela a été le cas pour Vivendi avec Maroc Telecom.

Plan social et suppression de lignes Le premier défi de la compagnie con-siste à réduire fortement Les charges. Deux moyens sont envisagés dans un premier temps: la suppression de lignes déficitaires et la mise en place d’un plan de départ volontaire pour ses sala-riés.

La RAM envisage donc de supprimer une partie de ses lignes point à point qui relient des villes moyennes, comme Marrakech – Strasbourg par exemple. En effet, selon ses dires, 17% de ses lignes engendreraient 57% de ses pertes.

Par ailleurs, la RAM finalise un plan social qui concernera près de 1.500 sal-ariés sur un effectif total de 5.300. Mais selon la presse marocaine, les négocia-tions débutent difficilement, les salariés

estimant que les offres (4,5 millions de dirhams, soit près de 400 000 euros, pour un pilote) ne sont pas assez élevé-es.

Renouvellement de la flotteEn revanche, il n’est pas question pour la compagnie de rogner sur ce qui con-

stitue ses points forts. Tout comme le «hub» Afrique-Moyen Orient, le renou-vellement de sa flotte ne sera-t-il pas remis en question. Elle doit ainsi rece-voir son premier Boeing B787 Dreamliner – sur une commande de quatre- avant la fin de l’année.

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Agenda

Ramadan 1432Le sens d’une prescription religieuse

Le mois de Ramadan est à nos portes; une période particulière de l’année s’ouvre ainsi devant un grand nombre de nos concitoyens de confession musul-mane avec ses rites et ses obligations dont la plus connue est le jeun. Cette période cependant, plus qu’une période d’abstinence est un moment d’introspection et de spiritualité dont la finalité n’est pas toujours évidente. D’où les quelques explications ci-dessous, pour initiés et non initiés.

Aspects calendairesDans le calendrier musulman (ou calen-drier Hégirien), le mois dure 29 ou 30 jours et une année compte 12 mois luna-ires, c'est-à-dire 354 ou 355 jours. Ainsi, par rapport au calendrier Grégorien, la date du début de Ramadan, neuvième mois de l’année, se décale en moyenne

de 11 jours chaque année. Le début du ramadan est déterminé par l’observation visuelle du premier croissant (Al Hilal), le soir de la dernière nuit du mois de Châabane. De ce fait, selon les latitudes, la date de début du mois de Ramadan varie selon les pays. Pour cette année 1432 du calendrier Hégirien, le mois de ramadan débutera donc aux alentours du 1er août. La date exacte est annoncée officiellement par les autorités respons-ables du culte dans chaque pays.

Prescriptions religieusesConstituant l’un des cinq piliers de la religion, le jeun du mois de Ramadan est cité dans le Coran et est redu obligatoire «pour les Musulmans, comme il le fût auparavant pour les Juifs». Au cours de ce mois, les musulmans adultes ne man-gent pas, ne boivent pas, et n'entretiennent pas de relations sexuelles de l'aube au crépuscule[]. Les malades, les femmes enceintes ou qui allaitent, les femmes ou jeunes filles qui sont dans leur période menstruelle, ou toute per-sonne dont ce jeûne pourrait mettre la santé en péril en sont exemptés.

Introspection et spiritualitéAu-delà de l’abstinence, le jeûne a pour but d'enseigner aux musulmans la patience, la modestie et la compassion. L’empathie également et le respect de l’autre et de la collectivité. En plus du

rapport à Dieu et aux autres, le jeuneur se doit à une introspection qui lui permettra d’améliorer la pureté de ses pensées et de ses actions. Le jeûne est ainsi destiné à être un acte exigeant de foi personnelle et profonde dans lequel les musulmans recherchent une prise de conscience accrue de leur proximité avec Dieu et de la finalité de leur place dans la société. Le mois de Ramadan doit donc être un mois de bonnes actions et d'entraide, un mois de don et de partage, notamment envers les proches, les pauvres et les nécessiteux.

ExemptionsComme signalé plus haut, l’obligation du

jeun ne doit en aucun cas porter atteinte à la santé. Un certain nombre d’exemptions sont ainsi prescrites. Elles s’appliquent aux personnes âgées, aux malades chro-niques ainsi qu’aux malades mentaux. Les deux premières catégories doivent cependant nourrir les pauvres en rem-placement de leur jeûne manqué. Sont également exemptées les femmes enceintes, les femmes en période de men-struation et les femmes allaitant leurs nouveau-nés. Le jeun n’est pas non plus une obligation pour les enfants non pub-ères. Enfin, les voyageurs sont exemptés mais doivent rattraper les jours non jeunés.

VœuxÀ l’occasion du tout prochain avènement du mois de

Ramadan 1432mois de piété de recueillement et d’espoir

le Groupe Atlas Mediaadresse ses

meilleurs vœuxde bonheur, santé et prospérité à l’ensemble des membres

de la communauté musulmane de Montréal, du Québec et du Canada.

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National

Évasion fiscale150 villes québécoises dans le viseur de Revenu CanadaL'Agence du revenu du Canada (ARC) souhaite examiner les paie-ments de contrats de 150 municipali-tés du Québec à la recherche de sous-traitants n'ayant pas déclaré certains revenus. Ce faisant, c'est presque toute la province qui sera passée au peigne fin puisque Montréal s'est prê-tée au même exercice en 2010.

L'opération vient raviver le débat sur la tenue d'une enquête sur la con-struction réclamée depuis plus de deux ans par l'opposition, soit depuis que circulent d'importantes alléga-tions de collusion et de corruption entre entrepreneurs et élus.

88 villes ont déjà fait leurs devoirsL'agence s'est adressée à la Cour fédérale pour obtenir l'autorisation de parcourir les montants consentis à des entrepreneurs et consultants, a récem-ment révélé le quotidien Globe and Mail. Elle l'a déjà reçue pour 88 villes d'Estrie, en juin, et l'audition pour le reste des municipalités est en cours. En comptant Montréal, les municipalités visées par les requêtes regroupent cinq millions de citoyens, sur un total de huit millions de Québécois.

L'ARC assure que l'opération «n'est pas une enquête, ni des vérifica-tions». «On veut juste s'assurer que tous les revenus sont bien déclarés, dans le cadre du Programme des non déclarants, explique la porte-parole Karine Dionne. Ces demandes sont des activités courantes. Ça fait partie du mandat de l'agence.»

Le Québec est néanmoins la seule province où est mené un examen

aussi large. Tous les bureaux québé-cois des services fiscaux de l'agence du revenu du Canada se sont concer-tés pour une opération conjointe. L'agence refuse d'expliquer pourquoi un si grand nombre de municipalités est touché.

Les 150 municipalités, dont Brossard, Laval, Longueuil, Québec, Saguenay et des municipalités plus petites comme Lac-Delage et Saint-Charles-de-Bellechasse, ont 45 jours pour remettre à l'ARC un CD contenant les coordonnées de toutes les personnes qui ont été payées pour un bien ou un service ces quatre dernières années et le détail des montants versés. Tous les types de paiements y passeront, tels ceux accordés aux entreprises de déneigement ou aux firmes d'ingénierie et de construction. On ne cherche pas de failles du côté des villes, mais bien du côté des entrepre-neurs qui pourraient ne pas avoir payé leur dû au fisc.

Une affaire de huit milliards de dollarsL'opération est de taille, les contrats signés avec les municipalités représentant 8 milliards de dollars annuellement, selon l'Union des municipalités du Québec, et la requête ne visant pas de montant pré-cis. Les vérifications des paiements faits par Montréal à des sous-traitants sont toujours en cours même si le processus s'est enclenché en août l'été dernier.

Le président de l'Union des munici-palités du Québec, Éric Forest, est déçu du moyen utilisé par l'agence fédérale pour obtenir les informa-

tions, c'est-à-dire le dépôt d'une requête à la cour. «Je ne peux pas m'expliquer ça», a-t-il lancé, encore surpris. M. Forest, qui est aussi le maire de Rimouski, assure que les villes auraient coopéré avec les fonc-tionnaires sur une simple demande. Il dénonce aussi le court délai accordé aux municipalités pour fournir le fameux CD. «On est prêts à donner l'information, mais s'il faut faire ren-trer [au travail] des gens qui sont en vacances pour y arriver, ce n'est pas tellement respectueux. Ça représente toute une masse de données.»

Un malaise nommé «Construction»Le président de la Fédération québé-coise des municipalités, Bernard Généreux, estime quant à lui que l'examen des paiements est un argu-ment de plus pour qu'ait lieu une enquête publique sur l'industrie de la

construction, ce que l'opposition demande au gouvernement de Jean Charest. «C'est une autre manifesta-tion d'un malaise qui est là, persis-tant, peut-être encore plus depuis qu'un entrepreneur a plaidé coupable d'évasion fiscale pour 4 millions», a dit M. Généreux, qui est aussi le maire de Saint-Prime.

L'ARC rappelle qu'elle ne recherche pas un système, mais bien des per-sonnes n'ayant pas déclaré des reve-nus. D'ailleurs, les informations déni-chées à travers l'examen des paie-ments ne mèneront pas à des pour-suites au criminel, mais plutôt à des amendes en plus des rembourse-ments, si des non déclarants sont repérés.

Source : Presse canadienne

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Économie & finances

Réduction des dépenses fédérales Coupes sombres dans les budgets Ressources humainesLes coupes budgétaires se poursuiv-ent au ministère des Ressources humaines à Ottawa. Le gouvernement conservateur a retranché en catimini au moins 17 millions de dollars d'un programme destiné à former de la main-d'œuvre qualifiée dans des sect-eurs d'activité ciblés. Le milieu artis-tique, les services de garde, les groupes autochtones et les organ-ismes communautaires sont notam-ment touchés. Plusieurs sont encore sous «le choc» et attendent des expli-cations cette semaine.

Selon les informations obtenues par Le Devoir, Ottawa a décidé de revoir en profondeur son Programme des conseils sectoriels. Les conseils sec-toriels regroupent les employeurs et syndicats d'une industrie donnée ainsi que le milieu de l'éducation, dans le but d'offrir des outils de formation taillés sur mesure pour ce secteur. Le gouvernement fédéral finance 35 de ces conseils à raison d'un demi-mil-lion de dollars chacun en financement

de base, en plus du financement par projet. Ottawa a annoncé il y a deux semaines que ce financement de base prendrait fin en mars 2013. Pour les plus petits groupes, cela entraînera leur fermeture. C'est le cas du Conseil des ressources humaines du secteur culturel, qui pense déjà à son «héri-tage». Ce groupe de sept employés apprend aux artistes, souvent des tra-vailleurs autonomes, à développer des talents de gestionnaire. «Nous avons par exemple lancé le document L'art de gérer sa carrière pour aider les artistes de toutes les disciplines à développer leur côté entreprise», explique la directrice générale, Susan Annis. «C'est lorsqu'ils veulent lancer leur propre entreprise que les artistes ont besoin d'une formation.»

Au total, le groupe perdra deux mil-lions de dollars, soit la quasi-totalité de son budget. «Dans certains sect-eurs de plus grandes industries comme les voitures, ils ont des gros joueurs qui seront peut-être capables

de continuer à subventionner ces activités, mais nous, ce n'est pas le cas.» Outre les conseils sectoriels plus «sociaux» en arts ou en services de garde, il y a aussi ceux des sect-eurs de l'alimentation, du camion-nage, du tourisme, du plastique, de l'automobile ou encore du pétrole.

«Nouvelle approche»Publiquement, l'annonce a été enrobée dans un langage mielleux. Dans le communiqué annonçant «l'adoption d'une nouvelle approche pour pallier les pénuries de main-d’œuvre qualifiée», nulle part il n’est écrit que le programme est aboli. «Une meilleure concordance entre les compétences et les besoins du marché assurera la prospérité future du Canada», est-il plutôt écrit. La «nou-velle approche» n'est pas explicitée.

Les groupes ont compris ce que ce communiqué signifiait parce qu'il était, pour eux, accompagné d'une lettre leur annonçant la fin de leur

financement. Le Devoir a communi-qué avec six de ces groupes. Tous étaient réticents à commenter la déci-sion, puisqu'ils doivent rencontrer cette semaine des représentants du ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences. Jean Rivard, du Conseil des ressourc-es humaines de l'industrie du vête-ment, basé à Montréal, se dit en «total état de choc», mais il attend sa rencontre de demain pour en dire davantage.

On ignore la valeur totale des coupes, mais, à lui seul, le financement de base des 35 groupes totalise un peu plus de 17 millions de dollars. Le ministère a été soumis à l'examen stratégique de 2010. Il doit trouver 81 millions de dollars à retrancher de ses dépenses dès cette année, 141 mil-lions l'année prochaine et 274 l'année suivante, ce qui en fait le ministère le plus durement touché en 2010.

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Monde

Maroc : La rue ne chôme pas!Quinze jours après le référendum constitutionnel, manifestations et contre-manifestations se poursuivent Depuis le 20 février, la rue marocaine ne connaît plus de répit : les manifesta-tions et contre-manifestations se suivent et se ressemblent. Ainsi, ce sont des milliers de personnes qui ont manifesté de nouveau ce dimanche 17 juillet dans plusieurs villes du Royaume, qui pour réclamer d’avantage de réformes pro-fondes, qui pour soutenir la Constitution approuvée par référendum le 1er juillet par plus de 98% de votants et validée tout récemment par le Conseil constitu-tionnel.

Ainsi donc, comme presque tous les week-ends depuis plusieurs mois main-tenant, ce sont des milliers de personnes qui ont investi la rue. Pendant que cer-tains manifestaient pour “une constitu-tion démocratique” et une “plus grande justice sociale”, d'autres contre-mani-festaient pour soutenir la nouvelle Constitution.

À l'appel du Mouvement du 20 février, quelques milliers de manifestants sont sortis à Casablanca, Rabat et Tanger et parmi eux, un grand nombre d’islamistes du mouvement Al Adl Wal Ihsane. Les manifestants scandaient des slogans allant de pour “une constitution démocratique” et une “plus grande jus-tice sociale” à “Vive le peuple”, en pas-sant par “DST (les services de rensei-gnements) dégage” et “non au cumul du

pouvoir et de la fortune”.

Contre-manifestationsPendant ce temps, des marches mas-sives de soutien à la nouvelle Constitution se tenaient dans plusieurs villes à l'appel du Mouvement du 9 mars (en référence au discours royal du 9 mars annonçant une révision constitu-tionnelle).

Selon l'agence Maghreb Arabe Presse, il s'est agit d'une véritable démonstration des contre-manifestants qui étaient au nombre de 20.000 à Casablanca, 15.000 à Rabat et 160.000 au total à avoir man-ifesté dans plusieurs villes du Royaume...

Les contre-manifestants brandissaient des drapeaux et des portraits du Roi Mohammed VI. Ils criaient “Vive le Roi” et chantaient l'hymne national.

Des pierres et des œufsManifestants et contre-manifestants, séparés par les forces de l'ordre mas-sivement déployées, se sont jeté des pierres et des œufs. Ces démonstrations, selon les bilans officiels, n’ont fait ni blessés ni dégâts.

A l'heure où nous mettions sous presse, nous n'avions pas eu connaissance d'éventuels blessés.

Le Conseil constitutionnel approuve la nouvelle constitution La constitution soumise au référendum le 1er juillet a été définitivement approuvée. Le Conseil constitutionnel a confirmé le large plébiscite du « oui » lors de la consultation populaire. D'après le texte lu par Mohamed Achergui, président du Conseil constitutionnel, le 16 juillet à la télévision 9 909 356 voix ont voté en faveur de la nouvelle loi fondamentale contre seule-ment 154 067 « non » sur un nombre total de 10 063 423 votes exprimés. 13 449 495 citoyens s’étaient inscrits sur les listes électorales.

Ces chiffres prennent en comptent les 269 646 Marocains résidant à l’étranger ayant pris part au vote. Parmi eux, 259 110 se sont prononcés pour le « oui », contre 8033 « non », et 2494 bulletins nuls.

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Monde

Sous l’empire de la nouvelle Constitution marocaineLa pluralité culturelle reconnueMême si le Maroc est perçu habituelle-ment comme un État arabe et islamique, dans la réalité, il est profon-dément marqué par une pluralité incontestable dans les domaines eth-niques, linguistiques, culturels et con-fessionnels. De façon telle qu’il serait plus exacte de présenter le Maroc comme la confluence des multiples courants des civilisations.

A travers son histoire, le Maroc a connu la présence d’une Communauté Juive très ancienne, qui date des pre-miers siècles de l’ère commune. A différents moments de son histoire, des chrétiens indigènes ou européens ont vécu dans le territoire chérifien.

En ce qui concerne les langues, il est exacte d’affirmé que le Maroc a connu tout au long de son histoire une plural-ité linguistique. L’arabe littéraire, l’arabe dialectal, le tamazight, les langues sahariennes, l’hébreu, le judéo-arabe, le judéo-espagnol ont coexisté avec le français, l’espagnol et les autres langues européennes parlées dans les villes de la côte.

Cette pluralité culturelle s’exprime dans la mode vestimentaire, l’architecture, la cuisine, la peinture, la littérature, le théâtre, et le cinéma. Mais jusqu’à présent il y avait un gouffre entre les textes constitutionnels qui définissaient l’identité marocaine et cette réalité multicolore qui existait et qui existe dans les faits.

Le projet de la nouvelle constitution du Royaume du Maroc, à l’initiative du Roi Mohammed VI, permet une réconciliation entre le Maroc constitu-tionnel et le Maroc culturel.

Ainsi, il est écrit dans le préambule du projet des constitutions : « État musul-man souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserv-er, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisi-ble. Son unité, forgée par la conver-gence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-has-

sanie, s’est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen.

La prééminence accordée à la religion musulmane dans ce référentiel national va de pair avec l’attachement du peu-ple marocain aux valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de dia-logue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisa-tions du monde ».

Une reconnaissance uniqueNous remarquerons la reconnaissance de ce que le projet constitutionnel appelle l’affluent hébraïque considéré comme vecteur nourricier et enrichissant de la culture nationale. Une reconnaissance qui reste incon-testablement exceptionnelle et unique dans un monde arabe et musulman habité par la crispation identitaire monolithique et le refus de l’ouverture aux sources multiples de la Civilisation.

Au moment où certains pays arabes intègrent dans leur Constitution et dans leurs lois, l’idée exclusiviste d’une arabité et d’une islamité présentée comme des forteresses identitaires closes, il convient de saluer dans le nouveau texte Constitutionnel proposé par le Roi Mohammed VI à l’approbation du peuple marocain, la référence aux valeurs traditionnelles du Royaume : ouverture, respect d’autrui, reconnaissance de la multi-plicité de la personnalité collective dans la culture du Royaume, le tout dans le cadre d’un Royaume qui établit comme pilier fondateur la reli-gion musulmane modérée. C'est-à-dire la vision d’une civilisation islamique en dialogue avec toutes les cultures et toutes les confessions. Faut-il rappeler que plusieurs Chaires d’hébreu exis-tent dans les universités marocaines.

Ce préambule n’a pas échappé à l’attention et à la lecture consciente et réfléchie des Juifs Marocains, habitant le Royaume et aussi des Juifs Marocains de l’étranger partout dans le monde à Tel-Aviv, à Montréal, à

Madrid, à New-York, à Melbourne, à Buenos Aires et un peu partout.

A Paris où notamment de nombreux Juifs Marocains ont voté d’une manière significative, l’occasion ici de saluer le travail de l’Ambassadeur du Maroc à Paris, S.E El Mostafa Sahel et ses collaborateurs, qui ont rencontré de nombreux dirigeants communautaires d’origine marocaine pour expliquer avec clarté et intelligence les enjeux et les défis du Maroc de demain.

La Diaspora Judéo-Marocaine s’est sentie profondément identifiée avec la perspective du Nouveau Royaume, un

Royaume préservant son identité tradi-tionnelle et acceptant sans regret les nouvelles orientations de la démocratie contemporaine. Les Communautés Juives Marocaines saluent cette avan-cée avec respect et continuent de sou-haiter que la place éminente du Judaïsme Marocain et sa longue his-toire soient rappelés dans tous les manuels d’histoire du Royaume.

Une exception d’autant plus remarqua-ble, que la démocratie marocaine en marche vers le pluralisme parlemen-taire contraste avec l’absolutisme et les conflits qui règnent dans d’autres pays de la région.

Décret du gouvernement pour «garantir les droits des MRE» Jeudi 7 juillet, le conseil des ministres a adopté un décret pour réorganiser le Ministère des affaires étrangères et de la coopération, rapporte l’agence Maghreb Arabe Presse. Ce nouveau texte intéresse les MRE à plus d’un titre. Il va garantir « la protection de leurs droits et intérêts » et veiller à « une coordination entre tous les services » qui interviennent dans le domaine de la politique extérieure du royaume.

Ce décret va aussi permettre de « mettre à niveau le réseau diplomatique afin qu'il soit en mesure de coordonner et fournir les données nécessaires à la mise en place d'une politique extérieure efficiente ».

Par Raphy Marciano

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nº 160 du 21 juillet au 3 août 201112 Atlas.Mtl

Monde

Ainsi que le prévoient les lois espag-noles, sous réserve de réciprocité, tout citoyen d’un pays étranger résident légal, peut participer aux élections municipales sur l’ensemble du terri-toire espagnol. Sachant que la nouvelle Constitution marocaine stipule un principe similaire (article 38), les quelques 800 000 marocains vivant en terre ibérique pourront désormais prendre une part active à la vie pub-lique de leur société de vie. Le 5 juillet dernier, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez, annonçait publiquement ce qui est désormais plus qu’une hypothèse de travail : la possibilité pour les Marocains d’Espagne de participer aux élections municipales espagnoles de 2015, rejoignant ainsi à ce chapitre les immigrés d'autres pays tels la Colombie, le Chili ou le Pérou. Mais si pour les latino-américains la chose est unanimement acceptée, l’annonce concernant les ressortissants du Maroc a provoqué une levée de boucliers dans certaines franges de la société Espagnole. Une levée de boucliers qui ressemble à s'y méprendre à une pous-sée de fièvre anti-marocaine.

Un «scandale» disent-ils…Les déclarations dénonçant “ce scan-dale” se multiplient en effet, comme le rappelle avec dépit le journaliste Ignaco Cembrero dans une tribune

titrée “Cembrero: Un citoyen espagnol indigné” sur le site marocain Lakome.com.

Parmi les arguments de ceux qui sont contre le vote marocain, celui agité par le Parti Populaire, selon lequel on ne peut “permettre à des citoyens d’un pays qui revendique Ceuta et Melilla d’y exercer le droit de vote. Même s’ils s’en défendent, cela revient à reconnaître le caractère exceptionnel de cette portion du territoire espagnol et à donner un peu raison aux thèses marocaines”.

Selon Ignacio Cembrero, avant la rédaction du projet de Constitution marocaine, ce sont certains intellectu-els espagnols, comme le professeur Barnabé López, qui avaient encouragé les membres de la commission à y inclure un article qui permette le vote aux élections locales des étrangers résidents au Maroc pour qu’à leur tour les Marocains installés en Espagne puissent se rendre aux urnes. Bien sûr, in fine, ce ne seront pas les intellectu-els que l'on écoutera mais bien les politiques.

Des étrangers «pas comme les autres»?Bien des étrangers immigrés en Espagne votent déjà aux municipales espagnoles. Si, aujourd'hui on empê-

chait les Marocains résidant en Espagne de voter aux élections munic-ipales “serait une discrimination pour des raisons liées à l'origine qui est interdite dans la Constitution (espag-nole)” affirme mais Anna Terron, secrétaire d'État espagnole à l'immigration.

Dans une démocratie, ne pas accorder ce droit de vote revient à dire à ces immigrés (parce qu'ils sont Marocains) qu'ils n'ont pas les mêmes droits que le reste des citoyens. Dans cette logique, ce serait aussi leur dire qu'ils n'ont pas les mêmes devoirs...

Source : Au fait

Effets de la nouvelle ConstitutionLes Marocains résidents en Espagne pourront participer aux municipales ibériques Mais ce n’est pas du goût de toute le monde de l’autre côté du Détroit de Gibraltar !

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Horizons

Universités d'été au MarocVacances studieuses pour les MdMIls sont près d’un demi-millier de jeunes Marocains résidant à l’étranger à s’être inscrits pour cette 3ème édition des universités d’été. De 18 à 25 ans, tous universitaires, ces jeunes, curieux d’en apprendre plus sur leur pays d’origine, fréquenteront sept universités marocaines dix jours durant. Du 15 au 25 juillet, ces universités d’été ambi-tionnent de consolider les liens culturels et identitaires entre les Marocains du monde et leur pays d’origine.

« Le Royaume doit beaucoup à ces gens qui ont participé intensément au processus de développement et de réforme qu'on connaît aujourd'hui », déclarait Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, à El Jadida, lors du lance-ment des universités d’été, édition 2011. « Ces gens », ce sont des jeunes origi-naires du Maroc qui viennent d’Europe, des États-Unis, du Canada, d’Afrique noire et même d’Australie pour en savoir plus sur leur pays.

Sept Universités en 2011Après le succès des première et deux-ième édition organisées en 2009 et 2010 dans trois universités, et la demande insistante des jeunes Marocains du monde, les universités d’été se sont

élargies à sept universités en 2011 (15 au 25 juillet), pour le compte de 500 bénéficiaires.

A l’instar de la « Maison du Maroc » en construction à Montréal, Mohamed Ameur en a également profité pour annoncer la création prochaine de cen-tres culturels marocains à Barcelone, Paris, Bruxelles et même Amsterdam.

Un programme très particulierInstituées à l’initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger pour ancrer les liens entre ces enfants du Maroc et leur pays, les uni-versités d’été ont concocté un pro-gramme sur mesure sur le fond et la forme. Le programme est indéniable-ment varié : des débats sérieux sur les valeurs de l’islam et sa politique, sur l’identité nationale, sur le projet d’autonomie des provinces du Sahara ou encore sur l’histoire de l’immigration marocaine, sans oublier des discussions sur les cours de langue arabe. Des visites ludiques à caractère culturel sont également prévues, comme à Marrakech où les étudiants feront le tour de la ville en calèche, un tour à la Villa des arts à Casablanca ou encore une visite guidée du site historique de Chellah à Rabat.

L’appel du piedDes conférences et des débats interac-tifs seront également dispensés sur l’économie du royaume : réformes entreprises, projets en marche, chantiers et avancées dans le domaine de l’entreprise et surtout un large exposé des possibilités d’investissement. Mohamed Ameur a été plutôt clair : «

Si le Maroc a encore des responsabilités envers vous, vous aussi, vous avez des devoirs envers votre pays d'origine ». Pour mieux faire passer le message, des dîners seront organisés tous les soirs en fin de journée universitaire. L'occasion d'approfondir les débats dans une ambi-ance conviviale et plus détendue.

Source : Yabiladi.com

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Horizons

Marocains des Amériques 3 milliards de dirhams transferés en 2010 Les transferts de Marocains résidant en Amérique du nord, principalement au Canada, ont connu une hausse sensible en 2010, après deux ans de baisse en raison de la crise économique mondi-ale.

Les Marocains du Canada ont transféré environ 829,6 millions de dirhams au Maroc en 2010, soit une hausse de 94% par rapport à 2009. Les Marocains établis aux Etats Unis ont quant à eux transféré deux milliards de dirhams, soit une hausse 17,46%, com-parée à 2009.

En 2010, les Marocains du monde ont transféré au total 54,10 milliards de dirhams vers le pays, un chiffre en hausse de 7,8% par rapport à 2009 (38,5 milliards) et en 2008 (41,1 mil-liards).

Durant les huit dernières années, les

Marocains Résidents à l’Étranger (MRE) ont transféré pour 307,12 milliards de dir-hams, soit une moyenne de 38,39 mil-liards par an

Marrakech : Les MRE tiennent salonLa huitième édition du Salon de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MRE) se tient cette année du 18 au 27 juillet à Marrakech. L’évènement qui vise à informer les MRE sur les opportunités d’investissement au Maroc et à Marrakech en particulier, se donne pour thème cette année la simplifica-tion des procédures d’investissement dans le pays pour les MRE.

Ce salon, dédié à des thématiques aussi variées que le "Droit au logement pour les MRE", "Impôts et douanes" et les "Investissements et la création d’entreprises", se veut un espace priv-ilégié de rencontres, d’échange et d’affaires pour les MRE.

Tous les intervenants dans le processus d’investissement au Maroc, ainsi que les administrations et les organismes en relation avec les MRE, seront représen-tés lors de ce forum.

Cet évènement, organisé à l’initiative de l’Amicale des travailleurs et commer-çants marocains d’Amiens (France), en collaboration avec la wilaya de Marrakech-Tensift-Al Haouz, sera ponc-tué par des expositions, des animations culturelles et des soirées artistiques en l’honneur des MRE.

Rabat détient la première place au niveau des villes où il ferait bon vivre au Maroc en 2011. L’étude menée par La Vie Eco, nous apprend que la capitale administra-tive du Royaume dispose de la qualité de vie la plus élevée dans le pays, suivie des villes de Casablanca et de Marrakech. Le quotidien marocain s’est intéressé dans son étude à 51 villes dans les 16 régions du Royaume, pour procéder au classe-ment des villes marocaines en fonction de leur capacité à attirer citoyens et entre-prises.

Cette étude a concerné des villes dont la population dépasse les 50.000 habitants et dix villes peuplées par plus de 300.000 habitants. Deux principaux critères ont été pris en considération pour l’élaboration de ces comparaisons, à savoir la qualité de vie et la compétitivité économique.

Au niveau des villes moyennes, Mohamedia détient la première place en raison de son emplacement stratégique entre les villes de Rabat et Casablanca.Ourzazate est la meilleure petite ville du Royaume en matière de compétitivité

économique boostée par le tourisme et l’activité cinématographique. Parmi les petites villes où il fait bon vivre au Maroc, on note également Errachidia, Dakhla, Essaouira et Fnideq.

Quant à la ville d’Agadir, elle détient la première position des villes du Royaume en ce qui concerne le climat et l’environnement, alors que Marrakech a été consacrée ville de culture et d’art par excellence

Palmarès des villes marocainesIl fait bon vivre à Rabat…

L’AMDT recruteCoordinateur (trice) du projet «Connexion Marocaine» L’Association marocaine de Toronto (AMDT), association à but non lucratif qui sert de lien à tous les Marocains de la Région du Grand Toronto (GTA) et les villes avoisinantes recherche une personne dynamique et motivée pour le poste de Coordinateur (trice) de son nouveau projet de mobilisation com-munautaire « Connexion marocaine ».

Ce projet consiste à supporter le projet de "développement des capacités organisationnelles de l'AMDT", récemment financé par la fondation Trillium de l'Ontario et à renforcer le sentiment d'appartenance communau-taire autour de l'identité culturelle marocaine plurielle et tolérante ainsi que le sens de l'engagement et de la participation civique de la communau-té marocaine de Toronto dans la socié-té canadienne. Responsabilités

• Planifieretcoordonnerlesservices du projet « connexion maro-caine »• Rédigeretpréparerlesrap-ports des activités et maintenir les statistiques du projet• Sensibiliserlacommunautémarocaine pour participer au projet• Maintenirl’engagementdespartenaires francophones et autres avec l’AMDT• Coordonnerletravailducon-seil d’administration et des bénévoles de l’AMDT• Rédigerdesdocumentsdepolitiques et procédures en français et en anglais• S’acquitterd’autrestachesadministratives reliées au travail

Compétences requises

• Titulaired’undiplômedeniveau collégial ou universitaire en sciences sociales ou similaire.• Posséderuneexpérience(min-imum 2 ans) en coordination de projets communautaires ou sociaux• Parleretécrirecourammentlefrançais et l’anglais et avoir une bonne connaissance de l’arabe est un atout• Fairepreuvedecompétencesmanifestes dans les domaines de la communication, de la rédaction et de la révision de textes, et faire preuve d'un grand souci du détail• Êtrecapablederespecterleséchéances en travaillant indépendam-ment• Savoirfairepreuvedediplo-matie et a prouvé sa capacité à tra-vailler avec des personnes issues de cultures et de traditions marocaine diverses• Posséderd'excellentesapti-tudes organisationnelles et administra-tives, tout en démontrant un grand attachement aux détails• Maîtriserletraitementdetexte, les communications informa-tiques et les logiciels tableurs• AvoirledroitdetravaillerauCanada Rémunération

Ce poste est à temps partiel à raison de 24 heures (trois jours) par semaine.Salaire horaire : $18.00 par heure. Date Limite de candidature Dimanche 24 juillet 2011Emplacement de l'Emploi Région du Grand Toronto Application par e-mail à l’adresse : [email protected]

Rabat

Marrakech

Banque du Maroc

La poursuite, au-delà des délais prévus, des travaux de réfec-tion du toit et du dôme du Centre culturel de Montréal Nord et de la mosquée Nour al Islam contraigne l’Association Musulmane de Montréal Nord à reporter la campagne de col-lecte de sang initialement prévue le 22 juillet 2011 au 11 novembre prochain.Détails : www.ammn.ca

Collecte de sang à l’AMMNReport

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Culture

Entre ésotérisme et musicothérapieLes rituels des musiciens GnaouisSi à Essaouira, les gnawas se produ-isent sur des scènes modernes sous d'éblouissement jeux de lumières, ils n’en continuent, en même temps, d'animer les traditionnelles «Lila» à valeur thérapeutique. Voici un clin d'œil sur une vieille pratique magico-religieuse, de plus en plus dépourvue de son côté surnaturel et fantastique qu'elle troque contre une grande valeur artistique et un engouement certain de la part du public.

La tradition des «lila»

Dans la tradition gnaouie, cette céré-monie nocturne est l'étape la plus importante d'un processus thérapeu-tique de guérison de l'adepte (le patient). La Lila rassemble le Maallem, les musiciens-danseurs, la Moqaddema, des adeptes et aussi des sympathisants de la confrérie. Elle se déroule généralement dans un sanctuaire ou dans une maison. Elle est inaugurée par l'Aâda (le cortège). C'est le moment le plus important d'une Lila, car sans elle "la porte des couleurs ne serait pas ouverte et les esprits ne pourraient pas circuler".

Les adeptes, puis le Maallem et son groupe entament une procession accompagnés par des T'Bel (tambours) et par des crotales. Ils entonnent "l'aafou ya moulana" (délivre-nous Seigneur) comme invocation à la guérison thérapeutique et spirituelle.

La Moqaddema et l'arifa promènent ensuite un Mejmer (brasero) où brûle l'encens et aspergent les adeptes d'eau de fleurs d'oranger. Entrée en matière

Durant la première partie de la Lila, les gnaouas jouent un répertoire de divertissement. L'ambiance y est détendue. Les chants évoquent le Prophète Sidna Mohammed, les ancêtres et leurs origines africaines. Les musiciens battent des mains et des pieds et dansent en reculant puis avan-çant face au Maallem. Les danseurs évoluent souvent en cercle au milieu duquel, à tour de rôle, chacun vient exhiber ses qualités de danseurs et pratiquer des sauts spectaculaires.

Appel aux génies des couleurs

Place ensuite aux parties sacrées de la Lila et durant lesquelles sont invoqués par cohortes successives les génies des sept couleurs. Ce rituel est entamé par des fumiga-tions de Jaoui (benjoin). La fumée sert également le Maallem pour "sacralis-er" son guenbri. Ces étapes doivent être exécutées très scrupuleusement sous peine de "mécontenter les génies".Le Maâllem interprète différents chants, chacun d'eux correspondant à une couleur ou à un esprit jusqu'à ce que l'on découvre la couleur qui fera entrer l'adepte en transe. Les rythmes déchaînés du Guenbri (luth à trois cordes) invitent les saints et les Mlouk conduisant vers un état de transe.

Transes…

Les entités invoquées peuvent être purement surnaturelles ou des saints ayant réellement existé. Il y a sept cohortes de mlouk (de la mer, de la forêt, les célestiens, ceux liés au sang,

ceux qui invoquent Moulay Abdelkader Jilali et les chorfas, et enfin celui de l'esprit féminin de Lala Mira) et chacune d'entre elles possède à sa tête un ou plusieurs esprits domi-nants.

Les mlouks ont chacun une devise chantée, un encens particulier (que l'on brûle quand l'esprit prend posses-sion d'un adepte) et une couleur.Ainsi, chacun des danseurs entretient une relation plus ou moins proche avec un esprit: chaque fois qu'un "melk" (esprit) est invoqué, son "memlouk", (possédé) qui s'identifie à lui, va danser jusqu'à la transe.

C'est en ce moment que la moqadde-ma couvre l'adepte du foulard corre-spondant à la couleur appropriée et l'asperge abondamment de Jaoui. Les

mains tremblantes, le corps secoué par des convulsions, il commence une "danse de possession" (mouvement agité d'avant en arrière), devenant pour un instant la "monture" de son génie.

… et guérison

Une fois le génie rassasié, raconte-t-on, il s'échappe du corps de l'adepte qui s'écroule subitement pour se réveiller semi-conscient, sans se sou-venir des actes commis et des cris lan-cés pendant la transe. "Il a guéri".

Source : Maghreb Arabe Presse

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nº 160 du 21 juillet au 3 août 201122 Atlas.Mtl

Culture

Achalandage record pour les «Week ends du Monde»185 000 spectateurs en quatre joursLes Week-ends du monde au parc Jean-Drapeau, événement qui célèbre la diversité culturelle à travers la musique, la danse et les découvertes culinaires, s’est terminé sur un nou-veau record d’achalandage, signe que la population a bien répondu à l’invitation des organisateurs et des 57 communautés représentées. Un total de 185 000 personnes ont ainsi profité de cet événement gratuit, soit près de100 000 visiteurs de plus qu’en 2010.

La Société du parc Jean-Drapeau, qui produit l’événement, dresse un bilan fort positif de cette 7e présentation des Week-ends du monde. «L’année dernière, nous avons vraiment réalisé tout le potentiel de cet événement gra-

tuit et de l’intérêt des Montréalais à découvrir différentes cultures. Cet engouement s’est renouvelé avec encore plus d’ampleur en 2011 en rai-son de la participation de nouvelles communautés, si bien que les visiteurs ont eu droit à un véritable tour du monde durant les deux week-ends de l’événement», d’expliquer Nathalie Lessard, porte-parole de la Société du parc Jean-Drapeau.

Les Week-ends du monde sont produits par la Société du parc Jean-Drapeau en collaboration avec la Ville de Montréal.

Haïti en folie, Prise 5du 22 au 24 juillet 2011Après une 4e édition dès plus électri-santes et couronnée de succès, la Fondation Fabienne Colas (FFC) présente, du 22 au 24 juillet, la cinquième édition du Festival Haïti en folie. Le Festival Haïti en Folie est destinée à faire connaître Haïti dans toute sa diversité, sa splendeur et sa richesse culturelles. 3 jours de programmations riches, chaudes et colorées avec spectacles, cinéma, théâtre, artisanat, gastronomie en plein air et en salles, mais surtout, d es rencontres, des découvertes, du divertissement et le partage du métis-sage culturel : un grand rendez-vous dédié à la culture d’Haïti! Une délé-gation d’artistes d’Haïti arrivera dans la métropole Montréalaise cet été pour une Haïti en Folie plus mémora-ble que jamais.

Vendredi 22 juillet - Soirée rythmes et relève 18h30 - BIC (Haïti) + Wesli : Le meilleur de la relève haïtienne à travers un groupe venu d’Haïti et un groupe montréalais qui ont le rythme dans la peau. Les 2 groupes vont ren-dre le rap, le hip-hop et le reggae avec une saveur purement haïtienne. 21h00 - Sortie 67 : Un film de Jephté Bastien. Une vie de crime semblait inévitable pour Jecko. Métis québé-cois d’origine haïtienne, il est témoin à l’âge de huit ans du meurtre de sa mère commis par son père, un événe-ment tragique qui le marquera à jamais. Avec Henri Pardo, Benz Antoine, Danny Blanco Hall, Natasha Noel, Fabienne Colas.

Samedi 23 Juillet – Soirée racine et folklore 18h30 - Troupe de danse EKSPRESYON + Sara Rénélik : Soirée 100% folklore, racine et vau-dou haïtiens en danse et en musique mais surtout, en couleurs et en transe!

Spectacle ensorcelante à donner des frissons. 21h00 - La dérive douce d’un enfant de Petit Goâve : Un film de Pedro Ruiz. Pour souligner les 25 ans de son premier roman Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, un documentaire retrace le parcours de DANY LAFERRIÈRE, voyage intime de l’un des écrivains les plus originaux des dernières décennies.

Dimanche 24 Juillet – En clôture du Festival18h et 20h30 - Les Monologues du Vagin (Pawòl Chouchoun) : Après un succès sans précédent à Montréal en 2009, la célèbre pièce Les Monologues du Vagin (Pawol Chouchoun) d'Eve Ensler revient à Montreal adaptée et sous la direction de Florence Jean-Louis Dupuis.

L’auteure, Eve Ensler, célèbre la sex-ualité féminine dans toute sa com-plexité et son mystère en donnant une voix aux fantaisies et aux peurs les plus profondes des femmes. Une pièce amusante, remplie de compas-sion et de sagesse. Ce Chef d’œuvre d’ Eve Ensler qui a gagné l’Obie Award en 1997, promet de briller et garanti qu’une personne qui le voit ne regardera plus le corps d’une femme, ou ne pensera plus au sexe, de la même façon. La pièce Les Monologues du Vagin a été traduit dans plus de 24 langues et joué dans le monde entier par des personnalités célèbres comme Jane Fonda et Oprah Winfrey. Cette fois-ci, vous aurez droit à la version la plus chaude et la plus épicée de la pièce avec une troupe de 5 actrices venues directe-ment d'Haïti (80% en français et 20% en créole).

Informations complémentaires: www.haitienfolie.com

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Sports

Le soccer marocain passe au professionnalisme cet étéMais de quel professionnalisme parle-t-on ?Plusieurs fois annoncé, le passage du Maroc au professionnalisme a l’air de se préciser ; il est même programmé pour la saison prochaine, conformé-ment à un projet de loi adopté par le Parlement marocain. Chargé de con-duire ce changement, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moncef Belkhayat, a précisé lundi sa façon de voir les choses "Nous allons passer à un mode de gestion professionnel dès la saison prochaine. Réaliste, le minis-tre reste conscient des difficultés d’une telle transition. "L’Etat ne versera aucun centime à ces clubs, car ils vont se transformer en sociétés par actions (SPA), et devront trouver eux mêmes les ressources de financement. Je sais que ça sera difficile de passer de l’amateurisme au professionnal-isme, ..."

I- Un choix imposé par la FIFA

Rappelons tout d’abord que le passage au professionnalisme est une exigence de la FIFA et non un luxe que se per-met la FRMF. En effet, si le champi-onnat marocain ne passe pas au pro-fessionnalisme il sera classé comme étant amateur. Ce qui aura, au moins deux grosses conséquences.

La première, c’est que nos clubs ne seraient plus habilités à participer aux compétitions continentales avec tous les effets pécuniaires négatifs qui l’accompagneront.

La seconde serait que les joueurs seraient libres de partir à l’étranger quand ils le souhaitent indépendam-ment de l’existence de contrats.

II- Le respect du cahier de charges

Une des premières mesures prises par le ministère des sports, c’est d’imposer un cahier de charges aux clubs sollicitant d’évoluer avec l’élite.

La commission chargée d'évaluer les clubs en mesure de répondre aux con-ditions requises par le cahier des charges exigé par la Fédération a rendu son verdict et, comme on pou-vait s’y attendre, tous les clubs de première division ont été homologués.

Quand on regarde de près les condi-tions du cahier des charges (cf. la fin de cet article), Il est quasi évident que, mis à part, les grands clubs du pays, la plupart des autres ont peiné pour répondre aux exigences de ce passage vers le professionnalisme (comme ce volet financier qui prévoit l’accessibilité à 9 millions de dirhams !).

III- Un professionnalisme de façade pour gagner du temps !

Il est évident que la commission d’évaluation s’est montrée plus que

clémente avec certains clubs qui, en plus, ont bénéficié du soutien de cer-tains sponsors locaux, convaincus par-fois par amitié ou sympathie ou encore poussés par les autorités et autres élus locaux.

Car on ne voit pas comment certains clubs évoluant dans de petites villes sans véritables gros moyens pour-raient disposer de 16 joueurs pro (cela va surement faire sourire les proprié-taires de petites PME qui connaissent l’impact de la masse salariale sur les résultats financiers), engager 7 équipes de jeunes (où sont les forma-teurs ? les terrains d’entraînement ?... ou encore d’une équipe féminine, … On croit rêver !

Ce projet, qui n’a de professionnal-isme que le nom, est un moyen astuc-ieux de gagner du temps.

IV- L’inévitable préalable : l’assainissement

Un projet aussi grand que la mise en place du professionnalisme dans le football national qui s’est forgé avec le temps un solide statut d’amateur ne peut être entamé sans la mise en place de préalables inévitables :

- Le premier, c’est d’éloigner par des mesures dissuasives tous ces oppor-tunistes qui rodent autour du football et qui en ont fait une sorte de vache à lait (le scandale de la billetterie du match Maroc-Algérie est encore présent dans les mémoires); mettre en place les règlements nécessaires et veiller à leurs applications strictes et rigoureuses;

- Le second consiste à entretenir une mentalité de pro en luttant contre toute forme d’amateurisme ; mettre en place une direction technique compé-tente et stable qui planifie la forma-tion, le recrutement et les transferts de joueurs, toutes catégories confondues ;

- La pérennisation des ressources financières (recettes de sponsoring mutualisés par la FRMF, soutien financier des collectivités locales, assainir la billetterie, gérer les trans-ferts dans la transparence, suivi rigoureux des dépenses, etc.)

V- Les conditions du cahier de charges

Les principaux critères :

Critères techniques - 26 joueurs séniors au plus dont au moins 16 joueurs professionnels de nationalité marocaine, au plus 4 joueurs professionnels étrangers et au plus 5 joueurs recrutés à titre de prêt.

- Engager 7 équipes de jeunes dans

les compétitions organisées par la FRMF ou les ligues régionales (moins de 21/20, 19, 18, 17, 16, 15 et 14 ans).

- Disposer d'une école de football réservée aux 6-12 ans.

- Disposer d'une équipe féminine séniors ainsi que d'une équipe fémi-nine de moins de 19 ans. Critères infrastructurels

- Le club doit disposer d'un stade de 60.000 places assises au moins pour les clubs.

- Pour les matches en nocturne, le stade doit être équipé d'installations d'éclairage conformes aux normes fixées par la FRMF et/ou la CAF.

- Les installations d'entrainement doivent disposer au minimum d'un terrain d'entrainement gazonné (en gazon naturel ou artificiel agréé par la FIFA) réservé à l'équipe première et d'un terrain d'entrainement gazonné (en gazon naturel ou artificiel agréé par la FIFA) réservé aux équipes et compétitions de jeunes.

Critères administratifs - Le club doit disposer de locaux à usage de bureaux équipés des infra-structures techniques indispensables et d'un responsable administratif.

- Le club doit avoir nommé un entraineur en chef de l'équipe pre-mière, un entraineur responsable de l'équipe de jeunes joueurs, un respon-sable de la sécurité et un staff médi-cal.

- La comptabilité du club doit être régulièrement tenue sur la base du plan comptable dont le modèle annexé au cahier de charges par une personne qui peut être soit membre de l'administration du club, soit prestataire du club dans le cadre d'un contrat écrit.

Critères juridiques- Le club doit cacheter et signer une déclaration standard juridiquement valide confirmant qu'il s'engage à respecter le calendrier des compé-titions établi par la FRMF, à participer en cas de participation à une compé-tition internationale officielle aux ren-contres aux dates fixées par la FRMF qui peut avancer ou décaler de trois jours leur match de championnat national par rapport à leur match international et qu'il reconnait que la date du match internationale de tout club engagé en compétition régionale, continentale ou arabe est fixée par la Ligue Nationale de Football Professionnel (LNFP) ou à défaut par la FRMF conformément aux dates proposées par la CAF, l'UNAF ou l'UAF.

Critères financiers - Le club, quelle que soit sa nature juridique, devra établir au plus tard le 31 octobre de chaque année ses états financiers annuels comptant au bilan compte de résultat et des notes annex-es audités par des commissaires aux comptes indépendants conformément à la législation et au plan comptable en vigueur.

- Le club candidat devra apporter la preuve au 30 juin précédant son éven-tuelle intégration au championnat de la LNFP qu'il dispose hors subven-tions et redistribution des droits TV effectuées par la FRMF (ou la LNFP le cas échéant) des ressources finan-cières nécessaires à la gestion de tout club appartenant à la division du championnat professionnel que le club candidat entend intégrer. Ce montant est annuellement fixé par la FRMF et/ou la LNFP:.

Pour les clubs de LNFP 1, un mini-mum de 9 millions de dirhams Pour les clubs de LNFP 2, un minimum de 3 millions de dirhams.

Par Radouane Bnou-nouçair

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Sports

Soccer fémininLes femmes s’invitent dans le gotha des grands du footballLe soccer, le sport le plus populaire du monde a toujours été, depuis sa créa-tion, une affaire d’hommes, malgré la réussite des femmes dans d’autres sports individuels ou collectifs.

Mais, le bastion soccer ne pouvait résis-ter éternellement aux coups de boutoir, timides, au début, certes, mais de plus en plus fréquents et pressants avec la multiplication des pratiquantes.

Les débuts du soccer féminin

Le président de la FIFA, Sepp Blatter ne pouvait rester longtemps insensible au phénomène, d’autant plus que cela sentait la bonne affaire. Car l’arrivée du public féminin s’accompagnera inévita-blement de nouveaux sponsors spéci-fiques et, bien sûr, de l’augmentation de téléspectateurs et de droits de télévision.

C’est ainsi que le premier match fémi-nin officiel de l’histoire, eut lieu à Hazebrouck, devant une dizaine de spectateurs, le 17 avril 1971, et mit aux prises la France et la Hollande.

La maturation d’un soccer promet-teur

Quarante ans plus tard, la situation du soccer féminin a beaucoup évolué et ne suscite plus les moqueries ou les railler-ies d’antan. Au contraire, il s’est imposé à un haut niveau à tel point qu’il suscite l’intérêt grandissant des médias.

Aujourd’hui, le soccer féminin a engendré ses propres stars, comme la brésilienne Marta Da Silva, l’allemande

Birgit Prinz ou la japonaise A. Miyama qui jouent le rôle indispensable de loco-motives pour les jeunes filles désireuses de pratiquer le soccer.

Un soccer en net progrès

Le soccer féminin a incontestablement progressé ; le jeu est plus rapide et plus puissant, les joueuses sont plus technici-ennes et surtout, très disciplinées tac-tiquement. Le ballon circule bien et les joueuses, par leurs placements intelli-gents, optimisent l’occupation de l’espace. Ce qui donne lieu à de beaux matches très agréables à suivre.

Même physiquement, les femmes tien-nent le coup et arrivent à terminer les prolongations.

Mais ce qui fait le plus plaisir à voir, c’est cette joie de jouer et cet enthousi-asme presque juvéniles.

Des carences, quand même !

Bien sûr, le football féminin n’est pas encore parfait. En effet, les femmes sont moins puissantes que les hommes et cela se ressent dans deux secteurs : les tirs sont souvent trop faibles et les cen-trages qui n’ont pas l’effet escompté.

Par ailleurs, les femmes font encore beaucoup d’erreurs par manque de tech-niques, par naïveté ou par manque de vigilance. Mais cela fait partie des charmes du jeu.

Un soccer plus universel

Si la coupe du monde masculine reste, depuis la création de cette compétition, une affaire qui se règle entre deux con-tinents : Europe et Amérique du Sud qui se partagent les trophées exclusivement, les femmes, elles, ont changé la donne. En effet, en coupe du monde féminine, plusieurs continents se sont invités pour être de la fête, comme l’Asie(le Japon est le vainqueur de l’édition 2011) ou l’Amérique du Nord, avec les USA finalistes.

Cela ne peut qu’améliorer le niveau de ce sport devenu encore plus universel.

LES PRICIPAUX RESULTATS DE LA COUPE DU MONDE 2011

Quart de finale

Angleterre – France 1-1 (France, aux t.a.b) Allemagne – Japon 0-1 Suède – Australie 3-1 Brésil – États-Unis 2-2 (USA aux t.a.b.)

Demi-finale

France – États-Unis 1-3 Japon – Suède 3-1 Match pour la troisième place Suède – France 2-1

Finale

Japon – USA 2-2 (Japon vainqueur aux t.a.b.)

Par Radouane Bnou-nouçair

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Rendons à Radouane…Une erreur typographique a rendu anonyme l’article consacré dans notre dernier numéro, à l’Équipe de football du FLN, outil sportif de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie dans les années 1950 – 1960.

La recherche et la rédaction étaient de Radouane Bnou-Nouçaïr; ses nombreux et fidèles lecteurs auront cependant certainement reconnu son style et sa manière dans cet article destiné à célébrer, d’une manière originale, la Fête Nationale Algérienne.

Sports

Réda Sahbi, Coach du club de l’île des Sœurs (tennis)«La communauté maghrébine recèle des talents inépuisables»Natif d’Alger, Reda Sahbi a fréquenté, très tôt, les cours de tennis puis qu’il a eu l’inestimable chance d’avoir un père sportif, qui a légué à son fils une attirance tenace pour un sport peu reconnu en Algérie. Réda a acquis ses fourbi armes en intégrant le fameux club de tennis de la Mouloudia d’ Alger où il a finit Senior profession-nel.

Il a, ensuite, embrassé la carrière d’entraineur, qui le conduira en Tunisie où il sera le Coach du Club de Kairouan et celui de Benzerte.

En 2007, il s’installe au Canada où la providence a voulu qu’il devienne Coach du club de l’île des Sœurs, une mission qu’il s’emploie à accomplir avec passion et responsabilité jusqu’à nos jours.

Wahid Megherbi : Comment a commencé ta relation avec le Tennis ?

Reda Sahbi : Mon père était respon-sable d’un club de Tennis à Alger, il m’a inculqué cet amour pour ce sport, qui constitue ma carrière profession-nelle jusqu’ à ce jour.

On dit que le Tennis est un sport de bourgeois ?

Le Tennis était largement accessible

en Algérie ; chaque grande entreprise possédait son propre club, ce qui facilitait la pratique de ce sport pour nombre d’adeptes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec la privatisation économique qu’a connu le pays.Est-ce que les Maghrébins s’adonnent à ce sport ?

Une majorité de jeunes maghré-bins est intéressée par le Soccer, mais cela pourrait changer si un tant soi peu on pouvait mettre l’ emphase sur les moyens d’ informa-tions , qui puissent faire connaitre le tennis et le faire aimer par nos enfants.

Comment pourrait s’inscrire pour pratiquer ce sport ?

Au Canada, il existe plusieurs organ-ismes qui offrent l’occasion de prati-quer cette discipline. Nombreuses sont les municipalités du Québec qui possèdent les structures adéquates pour encourager l’adhésion de nou-velles recrues.

Avez-vous pensé à créer une asso-ciation sportive ?

J’aimerai bien voir pointer des joueurs qui puissent nous donner des motifs de fierté, étant donné que la communauté maghrébine recèle des

talents inépuisables qu’il nous suffit d’encadrer et d’encourager.

Je pense que l’idée de créer une asso-ciation sportive finira un jour par se

concrétiser pour permettre à un grand nombre de nos enfants de rejoindre les cours de Tennis et bâtir une carri-ère sportive dont pourrait s’enorgueillir notre communauté.

Par Wahid Megherbi

Reda Sahbi

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