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Journal du 16/02/2016

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    MARDI 16 FVRIER 2016 - 7 DJOUMADA EL OULA 1437 - N 7718 - PRIX 15 DA - FAX : RDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICIT : 021 67 06 75 - TL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

    Le Bonjour du Soir

    UrgencesIntressante rencontre, hier, au Palais de

    la culture d'Annaba, sur le thme du droit ducitoyen une information fiable. Lesprofessionnels, les tudiants en audiovisuelet mme des citoyens ont pos les bonnesquestions.

    Trs l'aise dans ses rponses,M. Khelladi a voqu tous les aspects lis aufonctionnement de l'ENTV et notamment sesobligations de service public, ses missionspour la prservation de la paix sociale et lasauvegarde de l'identit nationale, sonengagement pour la production algrienne.

    Mais le public attend beaucoup plus del'ENTV et notamment qu'elle lance unechane tout-info. Dans les prochains mois,nous allons ressentir le manque d'un canalpublic d'information, puissant et crdible, quisera une rfrence pour tous les Algriens etun repre dans un paysage audiovisuelsurcharg de messages dstabilisateurs ! Ledbat d'hier a montr une soif nullementtanche par des tls prives qui ne font pasle poids face aux networks arabes et franais.Autour de nous, tous ces bruits de bottesnous disent qu'il y a pril en la demeure carles nouvelles guerres se font, et se gagnent,par l'image...

    [email protected]

    Anep n 210 220 - Le Soir dAlgrie du 16/02/2016

    l IRAN-ARABIE SAOUDITETUDE

    Le Moyen-Orientde tous lesdangers

    La dmocratieselon Abdelaziz

    BouteflikaPar Mostefa Zeghlache (P. 10 et 11)

    CONTRIBUTION

    Par Badreddine Mili (P. 7)

    l RACCORDEMENTILLICITE AU RSEAU

    LECTRIQUEBouterfa

    promet uneguerre sans

    merci

    l LUTTE CONTRE LA CONTREFAONLa nouvellestratgie

    des douanesl Tout est pratiquement prt pour la numrisation de lensemble des actions dvolues

    aux Douanes algriennes. Cest ce qua indiqu le directeur gnral des douanes,Kaddour Bentahar, Annaba o il tait en visite de travail, dimanche dernier.

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    l SURPRODUCTION ET MVENTE DE POMME DE TERRE AN-DEFLA

    La grandecolre desproducteursl Des millions de quintaux de pomme de terre que les producteurs narrivent pas couler et qui stagnentdans des chambres froides remplies ras-bord et autres hangars. Une partie importante de la production dela saison coule reste en stock tandis que la moiti darrire-saison, arrive terme, reste encore dans lesol de quelque 5 000 ha. Mais selon les chiffres officiels, larrachage a t effectu sur 8 000 des 9 900 haplants et lopration est encore en cours, en rappelant que la campagne de rcolte qui a dbut la fin

    novembre a dur 2 mois, soit la fin du mois de janvier. PAGE 5

  • Selon des indiscrtions, les quatre cadresSelon des indiscrtions, les quatre cadresdAir Algrie en poste Marseille et qui avaientdAir Algrie en poste Marseille et qui avaientreu, en date du 31 dcembre 2015, une dcisionreu, en date du 31 dcembre 2015, une dcisionde rappel signe par la direction gnrale sont toude rappel signe par la direction gnrale sont tou--jours en fonction dans la deuxime ville dejours en fonction dans la deuxime ville deFrance . Nombreux sont ceux qu i seFrance . Nombreux sont ceux qu i sedemanden t pourquo i l a d i rec t iondemanden t pourquo i l a d i rec t iongnrale a fait marche arrire.gnrale a fait marche arrire.

    PP [email protected] 16 fvrier 2016 - Page 2

    Un jour, un sondage

    Oui :8,90%

    Non :84,30%

    Sans opinion :6,80%

    Pensez-vous que Sadani a reu pour instructiondobserver le silence durant un certain temps ?

    Rsultat sondage

    Pensez-vous que les huissiers de justice remplissent convenablement leurs missions ?

    NON Sans opinionOUI

    DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

    ERISCOOPERISCOOP

    La DG fait marche arrire

    Le chque fait flamber la devise

    Pour certains conomistes, lintroduc-tion du chque dans les transactionsimmobilires, valeur refugejusquici, est loriginede la flambe de la devi-se sur le march infor-mel. La demande tanttrs forte actuellement,les sommes dis-ponibles nesuffisent plus.

    Des chiffres fousAu vu des chiffres de fabrication devhicules en Algrie annoncs parcertains concessionnaires, il est se

    demander o seracoule toute cetteproduction. Le mar-ch intrieur nestpas en mesuredabsorber un telchiffre.Simple effetdannonce pourdcrocher le ssa-

    me du quotadimportation?

    Saint-ValentinSaint-ValentinCest un professeur de philosoCest un professeur de philoso--

    phie dans lAlgrie des miraclesphie dans lAlgrie des miraclesqui fait un cours sur lamour. Oui,qui fait un cours sur lamour. Oui,parfaitement ! I l y a, dit-i l , pluparfaitement ! I l y a, dit-i l , plu --sieurs sortes damour. Lamoursieurs sortes damour. Lamourfilial, que se portent les membresfilial, que se portent les membresd'une famille. Il y a aussi lamourd'une famille. Il y a aussi lamourq u e p o r t e u n h o m m e u n eq u e p o r t e u n h o m m e u n efemme. Et, le plus important defemme. Et, le plus important detous, il y a lamour de la patrie,tous, il y a lamour de la patrie,lequel, videmment, annule touslequel, videmment, annule tousles autresles autres

    M a i s i l y a a u s s i , w a l l a h ,M a i s i l y a a u s s i , w a l l a h ,lamour du pouvoir et du fric. Illamour du pouvoir et du fric. Ilp r e n d s o u v e n t l e v i s a g e d ep r e n d s o u v e n t l e v i s a g e d elamour de la patrie.lamour de la patrie.

    A. T.A. [email protected]@yahoo.fr

    S O I T D I T E N PA S S A N TS O I T D I T EN PA S S A N T

    I l y en a qui font le point la nuit tom-be. Moi, cest le matin, au rveil, que jeminterroge sur les choses de la vie. Il ya quelques jours, allez savoir pourquoi, jeme suis demand comment je ragirais sijtais mise la retraite ou dmise de mesfonctions aprs avoir occup le poste deministre, de snatrice, ou mme de gn-ral, puisquil y a bien des femmes qui lesont chez nous, non ? Est-ce que, danscette position inconfortable, je laisseraisma volont de ragir se diluer dans latmo-sphre dltre qui rgne dans le payspour me la jouer modeste et discrte ou,au contraire, puisque enfin libre de toute

    obligation de rserve, je dciderais dou-vrir les vannes et de parler beaucoup, quit-te dire nimporte quoi ? Pour revenir unraisonnement moins farfelu, je dcon-seillerai vivement dessayer de planterpareil dcor. Parce que dans ce genre dex-priences mentales pour le moins ahuris-santes, le souvenir dvnements passs,souvent peu glorieux, viendrait invitable-ment bousculer lquilibre prcaire que lonentretient jalousement des fins plussereines. Autrement dit, mme titre ima-ginaire, je suffoque la seule ide de pen-ser ou de rflchir comme une haute per-sonnalit carte de ses responsabilits.

    Je mexplique ! A voir et constater,presque au quotidien, le dsamour desuns pour les autres anciens compagnonsde lutte port sur la place publique, jeme dis que, dcidment, il y a des gensplus dous pour le bonheur que dautres,et je men rjouis.

    A couter une partie de ceux qui conti-nuent mener le pays par le bout du nez,hier si peu loquaces et si ddaigneux lgard des compatriotes que noussommes devenus depuis peu, vouloir,aujourdhui, nous ouvrir grand leur cur,javoue que a me fait halluciner. Et parcequils sont nombreux dans le mme cas,

    quand ils napprouvent pas la tournureque prennent les aveux des uns et desautres, ils stripent en public.

    Le dballage est aussi curieux quint-ressant ou mprisable ! Que diriez-vous sinous en reparlions une autre fois ?

    M.B.

    Pas tous la fois ! Par Malika Boussouf

    [email protected]

  • Abla Chrif - Alger (Le Soir) -Comme on peut se limaginer, leplan en question fait tat dun ren-forcement de la scurit auniveau de toutes les zonesconcernes.

    Les effectifs de lANP, djdploys en grand nombre depuisla chute du rgime dEl-Kaddafi,pourraient tre renforcs alorsque les patrouilles de nos soldatssintensifient dj depuis plu-sieurs jours. En cas de frappes,elles sintensifieront davantage demanire occuper presqueconstamment le terrain en vuedempcher toute infiltration terro-riste.

    Selon des sources bien au faitdu dossier, ordre a t donn demettre tous les moyens matriels la disposition des troupes char-ges de cette mission. Lobjectifest, bien sr, de barrer la routeaux lments de Daesh qui tente-

    ront invitablement de sinfiltrerpour fuir les bombardements maisaussi endiguer lafflux des rfu-gis libyens.

    En 2011, lAlgrie avaitaccueilli 38 268 Libyens quiavaient fui les combats faisantrage entre les diffrentes milicesarmes. La majorit de ces per-sonnes ont fini par quitter le terri-toire pour rejoindre nouveauleur pays ou sinstaller ailleurs.

    Les guerres qui se sont dcla-res en Irak, en Syrie ou ailleursont cependant dmontr que lessituations de frappes gnrentdes situations de panique ter-ribles, et lgitimes, au sein de lapopulation, ce qui peut laisserprvoir un afflux massif et soudainde rfugis en cas dintervention.

    Il faut dire que les mmes pr-occupations ont lieu en cemoment mme en Tunisie o descommissions rgionales charges

    de grer les consquences duneventuelle intervention militaireinternationale en Libye ont tinstalles. Les autorits tuni-siennes ont mis galement leministre de la Sant en tatdalerte en prvision de larrivede rfugis. Le Prsident tunisiena fait part, ce vendredi, de sa pro-fonde inquitude en raison desvnements qui se prparent. Il aappel la communaut internatio-nale informer les pays de largion avant toute initiative. Quece soit en Algrie ou en Tunisie,

    les responsables des deux payscontinuent tenter de trouver uneissue politique au dossier libyen lheure o les Franais exigentque le nouveau gouvernementlibyen entre en fonction sansdlais. Le chef de la diplomatiefranaise a ajout quil y allait delintrt et de la scurit despays de la rgion et aussi de lascurit en Europe.

    Loption dun rglement poli-tique de la crise libyenne, qui per-dure depuis prs de cinq annes,est cependant loin dtre envisa-

    geable actuellement. Les ngo-ciations politiques, fortementappuyes par lAlgrie, entre fac-tions rivales demeurent dans lim-passe et Tripoli demeure toujoursentre les mains de factions (sou-tenues par les islamistes et hos-tiles laccord politique). Cet tatde fait a provoqu une situationdimpatience au niveau de la com-munaut internationale et notam-ment des Etat-Unis lesquels ontannonc, il y a quelques jours,une possible participation delEgypte dans les frappes contrela Libye. Ce qui nest pas unenouveaut en soi puisque lesEgyptiens avaient dpch desavions de combat gyptiens bom-barder des positions de Daesh enLibye peu de temps aprs larevendication, par cette organisa-tion, de la dcapitation de 21chrtiens coptes (Egyptiens). Lemonde avait t fortement cho-qu par les images de ces vic-times gorges puis jetes lamer par leurs bourreaux.

    Et cest justement la montede Daesh en Libye ( 300 m delEurope) qui inquite fortement lacommunaut internationale. Lesfrappes qui pourraient survenirincessamment sont destines rduire les moyens de ce groupe.

    A.C.

    Le SoirdAlgrie

    Mardi 16 fvrier 2016 - PAGE3Actualit

    Phot

    o :

    D.R

    .

    Une situation de guerre se prpare probablement auxportes de lAlgrie. La Libye est menace de subir inces-samment des frappes ariennes menes par la commu-naut internationale pouvant ainsi induire des cons-quences graves sur les pays limitrophes. Dores et dj,les autorits algriennes ont pris les devants en mettanten place un plan spcialement conu pour endiguertoutes les ventuelles rpercussions de cette interventiontrangre.

    LANP sur le qui-vive la frontire libyenne.

    LUTTE CONTRE LA CONTREFAON

    La nouvelle stratgie des douanes

    Cest ce qua indiqu le direc-teur gnral des douanes,Kaddour Bentahar, Annaba o iltait en visite de travail dimanchedernier. Pour lheure, en termesde contrles douaniers aux fron-tires, on n'en est pas encore auxcamras de surveillance et enco-re moins la mise en place debornes libre-service nos fron-tires pour amliorer la fluidit depassage des voyageurs et aucontrle numris des marchan-dises spcifiques aux oprationse-commerce.

    Cest pourquoi, la dcisionprise le 26 janvier dernier par ladirection gnrale des Douanes(DGD) de mettre en application sanouvelle stratgie de contrle auxfrontires a t bien accueillie.Lobjectif principal de cette strat-gie est de renforcer les capacitsdes administrations des Douanestant dans le domaine des moyenshumains et matriels que ceuxdestins la matrise du rensei-gnement douanier.

    Les grandes lignes ont tabordes par le premier respon-sable des Douanes. Ctait lorsde la confrence de presse qu'il aanime lcole des Douanes deHdjar Dis (Annaba) o il staitrendu accompagn du waliYoucef Cherfa. Le DGD sestexprim lissu de la crmonieofficielle ponctuant la formation de182 officiers des Douanes dont 40de sexe fminin.

    Mettons le cap sur la douanenumrique. Nous devons allervers la numrisation de toutes les

    oprations de contrle et des pro-cdures aux frontires. Le projetest adopt. Nous avons le finan-cement ncessaire mis la dispo-sition par les pouvoirs publics.Notre action prioritaire est doncdaller vers lutilisation de nou-velles technologies.

    Cela va apporter un plus deffi-cacit pour lconomie nationale,avait-il estim. Il a par ailleursindiqu que le systme informa-tique exploit depuis1995 par lesDouanes algriennes est dpas-s. Affirmant que la Douane alg-rienne a t la premire institutionde la Rpublique avoir informa-

    tis ses structures, KaddourBentahar a exprim sa dtermina-tion passer rapidement lanumrisation de son institution.

    Ce qui, selon lui, permettrait deprocder un contrle efficace,assurer avec prcision la traabi-lit et lanalyse des produits ainsique lenrichissement des capaci-ts de collecte dinformations desdiffrents actes en relation avecnotre mission et traquer la dlin-quance.

    Linterconnexion avec lesautres structures de lEtat (marinenationale, services de scurit)ont figur dans les propos du

    DGD. Citant son homologue de laSret nationale, Il a parl decoordination avec la DGSN pourmettre un terme aux difficultsaux frontires et apporter dessolutions dans le sens des objec-tifs assigns aux gardiens delconomie nationale, de luttecontre le trafic et la contrefaon etla sauvegarde de lenvironne-ment. Kaddour Bentahar devaitponctuer son intervention enrvlant llaboration dune loicadre de lutte contre la contrefa-on et la non-conformit des pro-duits.

    Soulignant la ncessit de

    revoir le dispositif de lutte actuel-lement en application au regardde la multiplication de la contrefa-on, il a affirm : Larsenal juri-dique existant sera prochaine-ment enrichi dune loi cadre poursanctionner la contrefaon et lanon-conformit des produits. Ildlimitera le champ dinterventionde la douane.

    Lavant-projet est avanc 90%. Il sera soumis aux autoritsdu pays. Cette loi cadre va dlimi-ter le champ dintervention de laDouane, a estim le DGD,Kaddour Bentahar.

    A. Bouacha

    Tout est pratiquementprt pour la numrisationde lensemble des actionsdvolues aux Douanesalgriennes.

    RISQUE DINTERVENTION MILITAIRE TRANGRE EN LIBYE

    Inquitante situation aux portes de lAlgrie

    RACCORDEMENT ILLICITE AU RSEAU LECTRIQUE

    Bouterfa promet une guerre sans merci

    M. Kebci - Alger (Le Soir) -Cest ce que le prsident-direc-teur gnral du groupe Sonelgazannonce puisque les fraudeursseront poursuivis devant les juri-dictions comptentes pour uneapplication fermes des disposi-tions de la loi.

    Noureddine Bouterfa, qui sex-primait, hier lundi, au forum co-nomique du quotidien ElMoudjahid, promet galement detraquer les mauvais payeurs viaune application stricte desdlais de coupure.

    Paralllement, la modernisa-tion des systmes de gestion leffet de rduire les pertes tech-niques et de gestion se poursui-vra, faisant part de linstallation,

    lanne prochaine, des fameuxcompteurs intelligents quiauront dtecter les astuces deblocage auxquelles recourentnombre de chefs de mnage.Mais ces contraintes se greffeune autre, celle des tarifs gelsdepuis 2005 et qui ont causdimportants manques gagnerpar rapport aux revenus requis.

    Ceci pour dire que les rvi-sions dcides en 2016 par lacommission de rgulation dellectricit et du gaz permettrontde rcuprer peine 25 milliardsde dinars.

    Trs insuffisantes pour esp-rer rtablir un quilibre, affirmeBouterfa qui ajoute que, de cefait, le chemin de la vrit des

    prix est encore long parcourir. Par ailleurs, le premier res-

    ponsable de Sonelgaz nexclutpas le recours lendettementextrieur pour contourner laconjoncture actuelle marque parune rduction drastique des reve-nus de lEtat et pouvoir mener terme ses programmes dinves-tissements.

    Car, explique-t-il, il est ques-tion de trouver des rponsesprennes la question de la dis-ponibilit financire afin de pou-voir raliser un programme din-vestissement dun montant deplus de 2 800 milliards de dinars mobiliser dici lanne prochai-ne tout en ne perdant pas de vueque la satisfaction de la demande lhorizon 2025 exigera gale-ment la mobilisation dun montantadditionnel quivalent.

    Aussi, les lignes de crditsouvertes pour le financement

    dune partie des programmes dedveloppement 2013-2017notamment en matire de pro-duction, transport et distributionde llectricit de lordre de 2 600milliards de dinars restent encoreinsuffisantes pour boucler le pro-gramme. Do, ajoute-t-il, et auregard du volume important desengagements des socits, ajou-t la faiblesse des capacitsdautofinancement, le recoursinvitable lendettement pour lacouverture des investissementsqui, pour la seule anne 2016,ncessitent une enveloppe de2 600 milliards de dinars.

    Un endettement qui, au vu durtrcissement du march finan-cier local, ne pourra se fairequ lextrieur, sur le marchinternational pour pouvoir mener terme les investissementsfuturs du groupe.

    M. K.

    Une guerre sans merci sera dsormais mene contreles flaux de la fraude et de raccordements illicites aurseau lectrique, manifestes aussi bien en milieuxurbains que dans le monde rural.

  • Ce programme ambitieux,selon les mots du ministre, devraimpliquer les investisseurs dessecteurs public et priv nationauxainsi que les trangers. Stalant

    sur une priode de 15 ans, de2015 2030, la consistance duprogramme en nergie renouve-lable raliser pour les besoinsdu march national est de 22 000

    MW, dont plus de 4 500 MWseront raliss dici 2020.

    La quantit dj consommedepuis le lancement du projet en2011 est de 400 MW, affirmeraencore le ministre de lEnergie.

    Il ajoutera qu lhorizon 2030,la part de production de lnergielectrique partir de cette res-source alternative sera de 27%.La ralisation de ce programmepermettra datteindre, lhorizon2030, une part de renouvelablede prs de 27% dans le bilannational de production dlectrici-t dira, en substance, Khebri quisattardera sur les retombespositives en terme de gain ennergie fossile, de protection delenvironnement et de crationdemploi. La capacit de 22 000MW qui sera mobilise en nergierenouvelable permettra lpargneescompte dun volume estim prs de 300 milliards de m3 en gaznaturel, soit un volume quivalant huit fois la consommation natio-

    nale de lanne 2014. Les retom-bes de ce programme seronttrs significatives en termes decration demploi, dindustrialisa-tion, de dveloppement technolo-gique et dacquisition de savoir-faire, contribuant ainsi la crois-sance et la modernisation co-

    nomique du pays ainsi qu la pr-servation de lenvironnement,selon toujours Salah Khebri quiannonce une aide de 25 000 DAau profit des chauffeurs de taxipour les encourager doter leurvhicule dun kit GPL.

    S. A. M.

    Le SoirdAlgrie

    Mardi 16 fvrier 2016 - PAGE4Actualit

    Phot

    o :

    D.R

    .CARBURANTBientt une carte magntique

    anti-fraudeLes vhicules seront dots prochainement dune carte magn-

    tique afin de cerner le problme de fraude du carburant. Lannoncea t faite par Salah Khebri, dimanche dernier, Tizi-Ouzou. Cetoutil numrique de tldtection de la fraude au carburant concer-nera aussi les centres de stockage que les transporteurs de carbu-rant dont les vhicules seront dots de ce mouchard destin pr-venir et juguler le phnomne de fraude au carburant.

    S. A. M.

    Sexprimant lors dun point de presse organis enmarge de sa visite de travail et dinspection effectu dansla journe de dimanche dernier Tizi-Ouzou, le ministrede lEnergie Salah Khebri est revenu sur le programmenational de production dnergie renouvelable dont ledbut de mise en uvre remonte 2011.

    ORAN : LAMBASSADEUR DE TURQUIE EN ALGRIE, MEHMET POROY :

    Un volume dinvestissement appel augmenter

    Salah Khebri, ministre de lEnergie.

    SALON INTERNATIONAL DES TRANSPORTS,DE LA LOGISTIQUE ET DE LA MOBILIT

    La production, le maillon faible

    Naouel Boukir Alger (LeSoir) - Outre les oprateurs natio-naux du domaine, des entrepriseseuropennes et des gants asia-tiques, de renomme mondiale,se sont imposs lors de la troisi-me dition de ce Salon qui stale-ra sur quatre jours.

    Cest dans ce contexte queBoudjema Talai a appel, lors desa visite, les entreprises natio-nales, publiques et prives, pro-fiter de cette proximit afin de fairele premier pas pour tisser desliens de contact, voire mme sal-lier pour des partenariats sur lelong terme. Selon le ministre desTransports, les entreprises mixtesseraient lultime solution pour queles oprateurs nationaux, activantdans le secteur des transports etde la mobilit, passent avec suc-cs le cap de la production.

    Ceci en bnficiant dunchange de savoir-faire et decomptences techniques et mana-griales. Aujourdhui, il y a lieu de

    savoir que lassemblage industrielnest pas en mesure dapporterune vritable valeur ajoute lconomie algrienne. Or, offrirune nouvelle dynamique celle-ci est plus que jamais urgen-te. Le ministre a invit, dans cesens, les entreprises algriennes commencer par lutilisation desinputs issus de la production loca-le, dans les grands chantiers lisaux transports, entre autres.

    Ceci, en informant sur louver-ture dune unit de fabrication dewagons ds le mois de mars pro-chain. Un projet dirig par le grou-pe suisse Stadler Rail, leadermondial sur le march des che-mins de fer crmaillre.

    Pourtant, il nest pas sanssavoir que la production ne consti-tue pas le maillon fort du schmaconomico-industriel algrien. Laqualit du service nen est pas unenon plus. Cest pourquoi B.Talai,se disant conscient de caslacunes, a invit les compagnies

    ariennes et maritime, sensible-ment dfaillantes, faire appel lexpertise trangre pour unemise niveau. Prcisant quAirAlgrie est actuellement en suref-fectif de 4000 employs, une ni-me charge superflue en ce tempsde crise. Outre la perte de prs de49% de clientle locale sur les tra-jets Algrie-France.

    Par ailleurs, en marge de cetteinauguration, une joint-venture at signe entre lentreprisepublique conomique de ralisa-tion dinfrastructures ferroviaires

    (EPE.Infrafer) et China RailwayConstruction Corporation (CRCC),groupe tatique chinois de pre-mier plan, spcialis dans ling-nierie-construction. Le transportferroviaire a t en effet au centrede ce Salon vu son rle cons-quent sur le dveloppement delconomie nationale.

    En loccurrence, si la puissan-ce du groupe chinois CRCC estlargement dmontre par limpor-tance et la structure de leur nor-me stand, certains oprateurslocaux nont pas manqu dinven-

    tivit pour se distinguer. Cest par-ticulirement Numilog, expertdans le transport et la logistique,qui a su attirer lattention et lint-rt des visiteurs par lagencementcratif de ses quelques mtrescarrs dexposition.

    Comme quoi les moyens finan-ciers ne sont pas le seul facteurpour difier et imposer sa diff-renciation sur le march. Lamatire grise et la crativit sontgalement les lments dtermi-nants.

    N. B.

    Inaugure hier par le ministre des Transports, la troisi-me dition du Salon international des transports, de lalogistique et de la mobilit, organise la Safex dAlger, amis les participants nationaux devant un triste constat. Lacomptitivit internationale devient de plus en plusoppressante face notre manque de savoir-faire en mati-re de production, mais pas que

    NERGIES RENOUVELABLES

    Khebri dvoile ses ambitions

    Selon Boudjema Talai, pr-sent hier au Salon des transports,de la logistique et de la mobilit,la conception des permis pointssera confie une entreprisealgrienne prive. Spcialistedans la fabrication de cartes intel-ligentes depuis plus de 10 ans etparticipant cette exposition, HBTechnologies est ventuellementle responsable de la productiondes permis points. A rappelerque lentreprise a su tablir,depuis, son cercle de parte-

    naires-cls, entre institutionspubliques, tablissements ban-caires, oprateurs de tlphoniemobile et autres utilisateurs decartes intelligentes. En effet, ellecompte parmi ses produits descartes SIM, cartes bancaires,cartes de crdit, cartes didentifi-cation et cartes de fidlit. Ayantpour premier client Algrie Postelors de sa rponse un appeldoffres national et internationalen 2007, HB Technologies estaujourdhui dtentrice dun certifi-

    cat de systme de managementde qualit (ISO 9001) et de la cer-tification Visa (InternationalService Association).

    Ds lors, la dcision de confierla fabrication des permis points cette entreprise algrienne nerelve pas du seul et simple prin-cipe de la promotion de la pro-duction nationale mais galementde lexigence dune vritable cr-dibilit et dun standard de qualitde service sur le march.

    N. B.

    LE MINISTRE DES TRANSPORTS LA RVL HIER :

    HB Technologies fabriquera le permis points

    Loccasion pour lambassa-deur de souligner que le projetTosyali dOran constitue lun desplus grands investissements de laTurquie en Algrie. Tout en rappe-lant la prsence active dune cen-

    taine dentreprises turques, auvolume dinvestissement assezimportant qui est appel aug-menter davantage lavenir, dit-il. Indiquant que ces entreprisessont actives dans le domaine de

    la construction, le commerce etlinvestissement. Ce dernierpasse, dit-il, `2 milliards de dol-lars et a continuera daugmenter,prcisera lambassadeur.

    En rponse une question dela presse concernant la suppres-sion du visa turc pour lesAlgriens, M. Mehmet Poroy diraque face au souhait des deuxpeuples qui visitent les deux paysdune manire croissante, lidalserait de supprimer les visas, une

    dcision qui, prcise-t-il, doit treprise par les deux pays. Nousallons continuer travailler dansce sens. Une manire de direque cela nest pas lordre dujour.

    Aprs Oran, la Turquie compteinvestir dans le domaine du textileau niveau de la wilaya deRelizane, un autre grand projetturc ltranger, dira lintervenant.

    De son ct le prsident de laChambre de commerce et din-

    dustrie dOran, M. Abed Moud,indiquera quen prvision de larencontre conomique qui auralieu Izmir en Turquie, une dl-gation doprateurs conomiquesdOran prendra part cet vne-ment qui aura lieu du 29 mars au1er avril.

    Il sagit dun sommet cono-mique dans le domaine delagroalimentaire et de la techno-logie.

    Amel Bentolba

    Aprs Tlemcen, lambassadeur de Turquie en Algrie,Mehmet Poroy, tait hier Oran o il a rencontr le wali. Ila galement pris part une sance de travail avec luni-versit Oran 2, clturant sa visite par une rencontre avecdes oprateurs conomiques de la wilaya au sige de laChambre de commerce et de lindustrie de lOranie.

  • Le SoirdAlgrie Mardi 16 fvrier 2016 - PAGE 5Actualit

    Cest ce que nous avonsappris, tant auprs de laChambre de lagriculture, de labouche de son prsident, M.Djalali El Hadj, que de celle duprsident de lunion de wilaya delUNPA, M. Khaled Ben Djedda,qui se basent sur les rclama-tions de centaines dagriculteursqui dfilent quotidiennementdans les locaux de ces orga-nismes. Ces propos, nous avonspu les confirmer par des dcla-rations qui nous ont t faitespar de nombreux gros, moyenset petits producteurs.Selon un producteur dten-

    teur dun champ de 90 ha, mme 10 DA le kg, il na pas pula vendre, un autre producteurpossdant un champ de 150 haet un autre qui a plant 30 ha,tous les deux nont pu vendrede leurs rcoltes 1 kg mme 11/12 DA.Un autre producteur nous a

    dclar jai tri et conditionn dela pomme de terre raison de 30DA le filet. Le chargement macot 10 DA le filet auquel il fautajouter 3 DA de transport tou-jours par filet. Pendant 3 jours deprsence sur le march de grosde Bougara, je nai pas pu vendreun seul filet samedi dernier.Par ailleurs, selon des

    sources concordantes, de nom-breux producteurs ont livr degrandes quantits de leursrcoltes la socit Proda audbut de lt dernier.Unanimement ils disent nousavons t berns par cettesocit qui na pas honor lescontrats de vente puisqu cejour, nous navons pas tpays Un autre ira plus loin endisant que cela ressemblait delescroquerie pure et simple.Rcoltes vendues et

    impayes par Proda, mvente cause dun excdent de produc-tion, la crise que traverse la fili-re de la pomme de terre estgrave.Ce qui fait mal encore aux

    gens de la filire selon leursdires, cest le problme de lavente de la pomme de terre desemences. Unanimement, denombreux producteurs desemences disent tre confronts un problme foment en hautlieu : Comment se peut-il ?comment se fait-il quon a impor-t quelque 120 000 tonnes desemences alors que les besoinsdu pays ne dpassent pas les 80000 tonnes ? Comment se fait-ilaussi quon continue a importerde la pomme de terre de la clas-se A, (issue de la classe E,Elite) alors que cette varit

    nous la produisons et que nousavons lhabitude de la vendreaux producteurs de la pomme deterre de consommation, installsdans les Hauts-Plateaux et lEst du pays. Et de ce fait,ajoutent nos sources les pata-tiers de ces rgions achtentmaintenant de la semence A,dimportation, alors que la ntre,la mme, pourrit dans les fri-gos. On rapporte quun ministreavait stopp cette importation uncertain temps mais quun autre arouvert la porte limportationde cette varit de la classe A.Qui soutien-t-on par ce typedimportation ? Le producteuralgrien ou tranger ?, sedemande-t-on ?Selon la Chambre de lagri-

    culture, lexcdent se chiffre plus de 5 millions de quintaux.Des consommateurs interro-

    gs ce sujet nous ont dit :Quand nous payions la pommede terre 100 DA le kg, person-ne na cri au scandale.On rappelle que le Syrpalac

    (Systme de rgulation des pro-duits agricoles mis en place il y aquelques annes sest sold parun chec, Syrpalac auquel on asubstitu la socit Proda qui estredevable de dizaines de mil-liards quelle doit verser sesfournisseurs.Aujourdhui, aussi bien les

    gens de la filire que lUNPA quela Chambre de lagriculture,

    interpelle le ministre de tutelledintervenir pour que Prodahonore ses contrats et que desmesures durgence soient prisespour que lexcdent de produc-tion soit absorb.Cet excdent de production

    de pommes de terre montre quelagriculture peut produire plusaussi dans dautres filires tellesque le lait ou llevage bovin,pour ne citer que celles-ci, enco-re faudrait-il que des rformescourageuses soit entreprises,pense-t-on. A titre dexemple, onsignale que de trs nombreuxagriculteurs produisent horssols en louant des terres queleurs bnficiaires nexploitentpas et se contentent de les louer des tiers. Alors pourquoi nepas attribuer ces terres ceuxqui produisent ?, propose-t-on.Pour faire entendre leurs

    voix, certains ont menac dta-blir des barrages avec leurscamions sur les grands axesroutiers. Dautres ont propos de

    dverser les milliers de quintauxde ce fculent sur les chaussesde lautoroute. Finalement surles conseils de la Chambre delagriculture, ces moyens dexpri-mer la colre qui gronde ont tabandonns pour la tenue dunsit in devant les locaux de laChambre, sit-in qui sest tenu aumilieu de la matine de lundi.Lors de ce sit in, les diff-

    rents producteurs qui ont inter-venu ont prcis que cette mani-festation est lexpression desadhrents de la filire et nestluvre daucun organisme.Certains sur le ton de la colre etdu dsappointement ont clam :L'anne dernire la pomme deterre a cot trs cher auconsommateur cause de lamultitude des intermdiaires quise sont infiltrs dans le circuit dela commercialisation dune partet parce que loffre na purpondre la demande, ce quitait d une faiblesse de laproduction. On nous a alors

    exhort produire davantage etles agriculteurs ont rpondu lappel quel est alors notrecrime si aujourdhui nous nousretrouvons avec un excdent enstock de 4 millions de tonnesquon narrive pas a coulermme 8 DA le kg dautres ontajout que ceux qui nous ontencourag augmenter la pro-duction assument et prennentles mesures pour sauver la filireen perdition, que la mventepousse bon nombre dentre nous la faillite !Un autre intervenant ajoute :

    Si aucune solution ne vient noussauver de cette faillite, lanneprochaine nous nous retirerons ducircuit de production, ce que cer-tains attendent sans doute pourlivrer le pays aux producteurstrangers et limportation.Un ingnieur, producteur de

    pomme de terre nous dira sil ya aujourdhui une productionexcdentaire qui bloque le circuitde la commercialisation, cestparce que lautorit de tutellena jamais tabli un plan deculture national, ce qui a fait queles principales productions agri-coles se sont limites lapomme de terre, la salade et la pastque au dtrimentdautres cultures aussi indipen-sables telles que les lgumessecs, les cultures fourragres ouindustrielles.Un tenant de la filire conclut

    en dclarant : Cest un appeldurgence manant dune filireen voie dextinction que nouslanons au ministre et au prsi-dent de la Rpublique qui nousdisons que notre filire est endanger de mort aujourdhui etque si rien nest fait pour solu-tionner cette crise, ce sera de lanon-assistance personne endanger de mort.

    Karim O.

    SURPRODUCTION ET MVENTE DE POMME DE TERRE AN-DEFLA

    La grande colre des producteurs

    Phot

    o :

    DR

    Des millions de quintaux de pomme de terre que les pro-ducteurs narrivent pas couler et qui stagnent dans deschambres froides remplies ras-bord et autres hangars.Une partie importante de la production de la saison cou-le reste en stock tandis que la moiti darrire-saison, arri-ve terme, reste encore dans le sol de quelque 5 000 ha.Mais selon les chiffres officiels, larrachage a t effectusur 8 000 des 9 900 ha plants et lopration est encore encours, en rappelant que la campagne de rcolte qui adbut la fin novembre a dur 2 mois, soit la fin dumois de janvier.

    Des investissements trangers dansle domaine de lagriculture sont dj enexploitation en Algrie. Dautres pro-jets notamment franais sont en phasedtude de leur faisabilit.

    Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Dans lecadre de lencouragement et de laccompa-gnement de linvestissement, plus de 180mille hectares ont t attribus dans le Sudet les Hauts-Plateaux. Cest ce quaffirme ledirecteur de l'organisation et de la protectiondu patrimoine au ministre de l'Agriculture.Selon lui, le nombre de bnficiaires avoisi-ne un millier dinvestisseurs. Trente pour cent de ce potentiel ont t

    traits et valids, et ce, depuis septembredernier ce jour, prcise-t-il. Outre les mesures de facilitation accor-

    des au niveau local, il indique quune autremesure de facilitation vient dtre prise. En vue de faciliter laboutissement de ces

    projets intgrs, une cellule daccompagne-ment aux investisseurs a t institutionnali-se et institue au ministre de lAgriculture,dit-il. Intervenant hier sur les ondes de laradio Chane III, Hamid Hamdani assure

    galement que nombre dinvestisseurs tran-gers sintressent lagriculture et unemultitude de ses filires. Il cite ainsilexemple dun projet en cours de mise enuvre Ghardaa avec des Allemands quisont dj en exploitation.Nous avons aussi des projets exprims

    par des partenaires franais et avec lesquelsnous sommes en train dtudier leur faisabi-lit technique, et ce, dans une multitude defilires stratgiques notamment la cralicul-ture, le forage et le lait, ajoute-t-il.Le directeur de l'organisation et de la pro-

    tection du patrimoine au ministre del'Agriculture rappelle, par ailleurs, quelAlgrie dispose de huit millions et demidhectares de terres agricoles arables appe-les tre prserves.Une question qui relve, souligne-t-il, des

    fondements de la Nation. La protection desterres agricoles est une obligation rglemen-taire. Elle est considre aujourdhui commeun axe stratgique de notre politique, notam-ment celle qui tend assurer la scurit ali-mentaire et prserver ces terres pour lesgnrations futures, dit-il. Au-del de leur exploitation en perma-

    nence, il est galement question daccom-pagner les agriculteurs par les diffrentssoutiens : soutiens directs sur les plans,technique et technologique ainsi quun sou-tien sur le plan rglementaire. Linvit de lmission affirme quavec la

    rcupration de certaines parcelles de terreset de leur mise en valeur, nous ambition-nons atteindre, au quinquennat prochain,neuf millions dhectares.Il rappelle cet effet que toutes les terres

    agricoles non exploites quelles soient destatut priv ou de statut public exposent lesexploitants des dchances. Et de souli-gner que deux millions deux cent mille hec-tares sont dtenus par des exploitationsagricoles collectives et individuelles. Selonles dispositions rglementaires, les terres destatut priv non exploites seront rcup-res et remises en exploitation sous formede location de lots par les pouvoirs publics,dit-il. Une mesure, prcise-t-il, qui sera appli-que ds la finalisation des textes de loi.Il exclut toutefois toute indemnisation car,

    explique-t-il, la dchance pour non exploi-tation nest pas une expropriation.

    Ry. N.

    INVESTISSEMENT AGRICOLE

    Des trangers dj en place

    Une partie importante de la production de la saison coule reste en stock.

  • Le SoirdAlgrie Mardi 16 fvrier 2016 - PAge 6Actualit

    Salima Akkouche Alger (LeSoir) La Casnos multiplie les cam-pagnes dinformations sur les nou-velles mesures introduites en faveurdes assurs non salaris. Le direc-teur gnral de la Caisse, qui taithier linvit du forum El Chab a rap-pel que la LFC de 2015 accordeplusieurs facilitations aux personnesnon salaries. Ces dernires ont undlai jusquau 31 mars prochainpour souscrire la Caisse et bnfi-cier dune couverture sociale. LaCasnos met la disposition des non-

    salaris la possibilit de procder aupaiement chelonn des cotisationsantrieures et bnficier dune exo-nration totale des majorations etpnalits de retard. A travers son nouveau dcret, la

    Casnos accorde aussi un dlai jus-quau 30 juin prochain pour les tra-vailleurs saisonniers de sinscrire etjusquau 30 septembre pour les agri-culteurs. Les cotisations qui sontdevenues un systme dclaratif dontlassiette a t augmente 20 foisle Snmg. Evoquant les bons indica-

    teurs de la Caisse, M. Acheuk a indi-qu que les cotisations ont augmen-t de 85% de janvier 2015 janvier2016. Le nombre des cotisants quipayent le minimum soit 4 millions paran et qui tait de 83% a baiss jus-qu' 95%, a indiqu lintervenant.

    La Casnos a enregistr entre2013 et 2014 un nombre de 55 000cotisants qui taient jour.Aujourdhui, dit M Acheuk, ils sont758 000 cotisants qui sont jour. La Caisse, poursuit-il, a acquis

    23 milliards de dinars depuis la pro-mulgation de la LFC 2015 et 300000 personnes non salaries se sontinscrites la Caisse durant cettepriode. Poursuivant les bonsrsultats enregistrs par la Caisse,M. Acheuk a indiqu que laugmen-tation de 19% des dpenses deprestations enregistres entre 2013et 2014 a t de 10% en 2015.Nous navons pas de dficit finan-cier, nous sommes en trs bonnesant et tous nos indicateurs sont auvert se flicitait le responsable de la

    Casnos. Ce dernier a annonc que laCaisse a lanc une guerre contre lesfraudeurs en matire de rembourse-ment de mdicaments. La Casnos a, dit-il, mis la dispo-

    sition des pharmaciens un logicielpermettant de bloquer les cartes desassurs sociaux de la Casnos (Chifa)si lon tente dabuser de son utilisa-tion. Une nouvelle application pilote a

    t aussi installe au niveau despharmaciens et qui permettrait aupharmacien deffectuer travers unlogiciel le contrle a priori auprs dumdecin conseiller de la Casnos sansque lassur ait se dplacer. Une nouvelle dmarche qui sera

    gnralise au profit des assurs affi-lis la Cnas, a annonc M. Acheuk.

    S.A.

    ELLE A QUIP LES PHARMACIENS DUN NOUVEAU LOGICIEL

    La Casnos sattaque labus de lutilisation de la carte Chifa

    Phot

    os :

    DR

    La Casnos a quip les pharmaciens dun logiciel permettantdidentifier les fraudeurs.

    Youns Djama - Alger (LeSoir) - Cest la promesse faite,hier, par le prsident excutif deloprateur de tlphonie mobileDjezzy, Vincenzo Nesci, locca-sion dune crmonie de clbra-tion du 14e anniversaire du lance-ment de son rseau (15 fvrier2002). Le premier responsable deDjezzy a profit de loccasionpour annoncer que son groupe qui a connu un changement dac-tionnariat depuis janvier 2015,avec le Fonds national dinvestis-sement (FNI) qui prend 51% ducapital, Vimpelcom garde lemanagement oprationnel-, selancera dans la 4G en comptantsappuyer sur lexpertise du grou-pe Vimpelcom. Nous allonstransposer lexprience que legroupe Vimpelcom (qui garde lemanagement de lentreprise) dis-

    pose dans ses quatorze filiales icien Algrie, dans la 3G et bienttdans la 4G, a ainsi indiquNesci. Il a prcis que Djezzy estdans une phase dacclration dela couverture du pays en 3G, touten tenant remercier la ministredes TIC et le gouvernement pouravoir permis la socit daccl-rer la couverture du territoire.Avant la fin de lanne 2016,Djezzy sera prsente traversson rseau 3G dans la totalit deswilayas du pays, proclameVincenzo Nesci, ajoutant queDjezzy va continuer sa stratgievisant faire de lui un oprateurde pointe. Aussi, lentreprise,selon Nesci, compte renforcer sonancrage citoyen afin dtre pr-sente dans plusieurs secteurs etnotamment travers son initiativeFikra quil relancera selon une

    nouvelle formule de sorte luidonner une porte nationale danstoutes les villes du pays.

    Dans son allocution, VincenzoNesci a salu linvestissementDjezzy comme un exemple dunpartenariat public/priv dans lecadre de la rgle 51/49%, rgledont il fera lloge en soulignantque lexemple Djezzy est un par-tenariat exemplaire, une russite

    qui dmontre que la 51/49 a unevaleur ajoute et que ce nest pasun obstacle linvestissement.Et que nous les entreprises tran-gres pouvons venir en Algriepour investir avec des partenairesquils soient publics ou privs,mais des partenaires algriens,afin de dvelopper une industrieet des socits de service aubnfice de lAlgrie. Nous avonscette feuille de route que nouspartageons avec notre actionnai-re. Nous ftons aujourdhui le 14eanniversaire de Djezzy.

    De son ct, la directricegnrale de Djezzy, GhadaDjebara, a voulu mettre le pointsur ce qui a t fait et a dressdes perspectives prometteusespour lentreprise. Sagissant de la3G, elle a annonc une extensionacclre de la 3G, annonantune couverture des nouvelleswilayas la fin fvrier et dbutmars 2016 et la couverture delensemble des wilayas dici ledbut dcembre 2016. Selon laresponsable, le Service universeldes tlcommunications (SUT)nest pas en reste, puisqueDjezzy a t slectionne pour lafourniture de ses services dans42 zones isoles rparties sur leswilayas de Khenchela, SoukAhras, Biskra, Sada, An Dfla,Oum-El-Bouaghi, Tbessa,Ouargla, Tizi-Ouzou, Bordj-Bou-Arrridj, Skikda et Djelfa. Elle aannonc par ailleurs le lancementdune nouvelle offre de cours pourles lves dnommeiMadrassa. Llve pourra ytrouver plus de 22 000 cours, plusde 100 000 exercices et plus de34 000 quiz, avec un contenu100% algrien. Llve doit sous-crire un abonnement pour enbnficier. De mme quunconcours start-up en collaborationavec lAgence nationale de pro-motion et de dveloppement desparcs technologiques.

    Y. D.

    CHANES TVMETTANT SANSAUTORISATION

    Des dispositionsseront prises,

    annonce Hamid Grine

    Le ministre de la Communication, HamidGrine, a effectu hier, une visite de travail Annaba o il a lanc, au palais de la cultureet des arts Mohamed-Boudiaf, la 3e sessionde formation des journalistes. La manifestation est organise par son

    dpartement ministriel au profit des profes-sionnels de la presse. Le ministre, qui taitaccompagn des directeurs gnraux desmdias publics (ENTV et ENRS) et du wali deAnnaba, Youcef Cherfa, na pas rat locca-sion de sexprimer sur les questions dactua-lit relatives aux dfis et enjeux que repr-sente le respect de lthique et de la donto-logie dans le milieu journalistique. Cette session est similaire celles ayant

    t dj organises Constantine et Oran.Hamid Grine sest attard sur des questionsrelatives aux rgles de dontologie respec-ter par les journalistes sur la base dunexemple quil a vcu lors de la venue Algerdun confrre tranger mis au contact avecplusieurs titres de la presse nationale. Ce confrre sest tonn du degr de

    libert acquis par nos journaux, a-t-il affirm.Comme il a abord celle du droit du citoyen disposer dune information fiable, loin de ladiffamation et de linsulte. A une questionpose sur lavenir des chanes de tlvisionprives activant sans autorisation, il sest limi-t dire que des dispositions seront prises leur encontre, sans autre prcision. Le directeur de lENTV, Tewfik Khelladi, lui

    a succd pour, face une assistance nom-breuse o se mlaient anciens journalistes,tudiants de luniversit Badji-Mokhtar etreprsentants de diffrentes associations dela socit civile, donner sa vision du rle de lapresse nationale. Notamment celle de laudio-visuel sur laquelle il sest longuement attard.Sa susceptibilit titille par quelques ques-tions de confrres lui reprochant sa rigiditdans la gestion des chanes de tlvisionalgriennes, le directeur gnral de lENTV avivement ragi. Balayant dun revers de lamain cette mise en cause, il ne laissera paspasser loccasion de parler des nouvellesdispositions mises en application par sondpartement.

    A.Bouacha

    La Casnos ne connat pas la crise. Selon son directeurgnral, tous les indicateurs de la Caisse sont au vert.Par ailleurs, et pour lutter contre labus de lutilisation dela carte Chifa, la Casnos a quip les pharmaciens dunlogiciel permettant didentifier les fraudeurs. Un nouveaulogiciel sera mis aussi la disposition de ces derniers,permettant une connexion directe avec le mdecin conseilde la Casnos qui va signifier son avis au pharmacien sansque le patient ait se dplacer. Une procdure qui va segnraliser au profit des assurs sociaux affilis la Cnas.

    DJEZZY TENDRA SA COUVERTURE 3G TOUTLE TERRITOIRE LA FIN 2016

    Vincenzo Nesci : La 51/49 nest pasun obstacle linvestissement

    Notre engagement, celui que nous avions pris il ya 14 ans, pour dmocratiser la tlphonie mobile enAlgrie, reste de mise. Nous avons russi ce pari, etnous ambitionnons de devenir le premier oprateurnumrique de rfrence.

    Vincenzo Nesci.

    Les lves de l'cole prive MeilleuresGnrations ont rendu visite, durant trois jours, auSoir dAlgrie accompagns de leurs matresses defranais et du personnel de ltablissement. Les lves de CM1 munis qui de calepins, qui

    de tablettes, posant des questions aussi pertinentes

    les unes que les autres, n'ont pas cess de nousinterroger sur la libert d'expression, le droulementde la journe d'un journaliste, les avantages maisaussi les inconvnients du mtier. Un petit dbat avec les journalistes prsents leur

    a permis de mieux comprendre ce qu'est le quoti-dien d'un journaliste. Tel un reporter, Manel, muniede son tlphone, enregistre tout ce qui est dit.Assil, Mahdi et Ramzi voulaient savoir si le mtierde journaliste tait dangereux. Les informations relatives au volet technique,

    contrairement ce que nous pensions, n'ont pasennuy nos visiteurs, la mise en page, la correction,autant de dtails qui ont passionn les lves. Mayanous prsente une maquette faite par elle, et necache pas sa fiert face son uvre. Une visite quis'est avre constructive pour le groupe qui n'a pasmanqu de manifester sa satisfaction.

    Hayet Ben

    Des lves rendent visite au Soir dAlgrie

  • Le SoirdAlgrie Contribution Mardi 16 fvrier 2016 - Page 7

    I l est tout fait clair et universellementtabli que la dmocratie, lEtat de droitet le respect des droits de lhommeconstituent un tryptique qui se construit, patiem-ment ; il se construit patiemment, il se construitpierre par pierre, par le peuple et par les institu-tions quil se donne un moment donn de sonexistence. Dans cette uvre qui sinscrit dans ladure, il ne sagit pas, de toute vidence, dim-porter et de plaquer telles quelles des institu-tions et des concepts, produits de lhistoire poli-tique particulire dautres nations. Il ne sagitpas, non plus, de reprendre tels quels les fruitsdes discours et des dbats qui y sont dvelop-ps, fussent-ils pertinents, en faisant fi de sapropre histoire et des spcificits de sa socit.Car, reproduire ces schmas venus dailleurs quiont, sans doute, pu gnrer des effets bn-fiques dans les socits o ils sont ns, cestnon seulement sloigner dangereusement desa propre ralit nationale, mais aussi et surtoutcourir le risque de sidentifier ces pays et sedonner lphmre illusion de se hisser au rangdes socits rompues depuis des sicles auplein exercice de la dmocratie.

    La dmocratie, en tant que principe, en tantque valeur, en tant que culture, est en effet, auregard de sa profondeur historique et des objec-tifs quelle ambitionne de raliser, un difice tou-jours inachev mais sans cesse rnov. Je suisde ceux qui croient que toute socit humaineest capable dinventer et de forger, souveraine-ment, au rythme de son histoire politique, cultu-relle et selon les ambitions de son peuple, unsystme politique lui-mme produit de cettemme histoire et, par ailleurs, rsolument inspirdes valeurs et principes universels. Telle est maconviction, telle est laspiration profonde denotre peuple. Cest la premire fois depuis sonavnement la magistrature suprme queAbdelaziz Bouteflika explicite sa conception dela dmocratie avec autant de concision et declart. Il le fait, dans ce passage de sa lettre auParlement, lue par le prsident du Conseil de lanation, aprs ladoption de la rvision de laConstitution, le 7 fvrier dernier, dune faon sisolennelle et si directe que lon se prend pen-ser que cest non pas dans la Loi fondamentaleamende quil faut chercher les lignes direc-trices des chantiers de reformes annoncs pourle restant de son mandat, mais bel et bien dansce discours qui balise linstauration de la dmo-cratie dans notre pays aussi bien du point devue de la doctrine que des procdures et desrythmes auxquels elle est appele obir.On savait, ds 1999, que le Prsident tait,

    franchement, oppos la dmocratie dans saversion classique. Il nen faisait pas mystre endclarant, maintes reprises, quil naimait pasla Constitution en vigueur, ni le Parlementdevant lequel il ne stait jamais prsent, et queni la socit ni le pays ntaient prts en assi-miler, en un laps de temps aussi court, la cultureet lexercice, lexprience accumule, dans cettedirection, par le peuple algrien tant, sesyeux, encore, bien insuffisante pour lui per-mettre dy entrer de plain-pied.Il a d, probable-ment, remonter trs loin dans lhistoire, particu-lirement dans celle des pays arabes, et deprendre, entre autres, connaissance de lchecde la tentative effectue par Salama Moussa, undes premiers ministres de lre du roi FaroukdEgypte, visant dans les annes 30-40 dusicle dernier plaquer sur lorganisationsociale et politique dune socit paysanne fon-cirement fodale le modle anglais du systmede gouvernance le moins mauvais, selon Wins-ton Cherchill, la diffrence prs que la socitalgrienne de 2016 est loin de ressembler sonhomologue gyptienne des annes du protecto-rat britannique !A bien lire le message du Prsident, la dmo-

    cratie en Algrie nest donc pas programmepour tout de suite. Elle est mme renvoye une chance indtermine puisquelle doit pas-ser par une longue priode de probation aucours de laquelle la socit est appele inventer et forger, souverainement, ses

    principes, ses valeurs et sa culture en fonctionde besoins spcifiques et au rythme de sonhistoire politique particulire.A quelle aune va, donc, tre mesure cette

    dmocratie lalgrienne dj tente en 1989par Chadli Bendjedid et laquelle il est interditde se donner lphmre illusion de se hisserau rang des socits rompues depuis dessicles son exercice, et laquelle il est aussirecommand de ne pas reproduire les sch-mas venus dailleurs risquant de perdre, ainsi,son me, tel quil lui est, implicitement, suggrdans une mise en garde peine voile ?Pourquoi alors avoir dcid de rviser de

    fond en comble la Constitution en y introduisantplus de cent amendements les uns plus rvolu-tionnaires que les autres, reprenant, presquemot mot, les principe, les valeurs et lesrfrences des Constitutions occidentalesdclines dans des dispositions portant spara-tion des pouvoirs, alternance, limitation desmandats, saisine du Conseil constitutionnel parles citoyens, dpnalisation de lacte dinformer,indpendance de la justice, gouvernement choi-si parmi les membres de la majorit, promotion

    des droits de lhomme, reconnaissance du rleet de la place de lopposition et contrle deslections par une instance neutre ? Les Alg-riens y perdent leur latin et sinterrogent, justeraison, sur lapplicabilit dun texte, prsent,implicitement, ds le dpart, comme un textequasiment virtuel, la limite de loutil pdago-gique, tout juste charg de prparer la socit pendant combien de temps ? simprgnerdes conditions et des moyens de lexercicedmocratique.Cette interrogation saccompagne, aussi,

    chez eux, dun scepticisme n de la frustrationde stre vus dlests du droit de se prononcersur le contenu dune Loi qui les engage pourlongtemps ; dautant quen leur lieu et place, ona recouru, pour lavaliser, un Parlement, nonseulement mal aim, mais encore lu, de laveudes dirigeants, eux-mmes, un trs faible tauxde participation et sur lequel psent des accusa-tions de corruption portes contre lui, locca-sion de la tenue des dernires snatoriales parle directeur de cabinet de la Prsidence de laRpublique en personne ; une procdure et descontradictions en porte--faux flagrant aveclesprit et la lettre des amendements proposs.A ces contradictions, irrfutables, viennent

    sajouter labsence, dans cette lettre, de touterfrence ce fameux Etat civil ressass de2014 2016 par plusieurs responsables poli-tiques de premier rang et promis comme unerupture profonde avec lancien rgime.En toute bonne foi, les Algriens constatent

    navoir rien vu de tel dans la nouvelle mouturede la Constitution ni dans la lettre du Prsident.Dabord parce que on ne trouve de trace duntat civil que dans les registres des com-munes du pays se rapportant au statut person-nel des citoyens, les typologies connues, cejour, qui dfinissent les rgimes en place dans lemonde ne comportant aucune dnomination dece genre ; ensuite parce que le passage unEtat civil supposer que celui-ci existedans une typologie qui aurait chapp notremodeste connaissance du droit constitutionnel laisse entendre quil doit prendre progressive-ment ? Brutalement ? le pas sur un Etat mili-taire qui aurait gouvern lAlgrie de 1962 nos jours, ce qui reprsenterait un aveu suicidai-re dans la mesure o ceux qui le proclamentaujourdhui se trouvent avoir assum dimpor-tantes responsabilits dans les errements auto-ritaristes, passs et prsents, de cet Etat-l.Aussi, en vertu des consquences quimpli-

    querait pareille logique imparable , il estattendu par les Algriens des signaux trs fortsdmontrant la volont du pouvoir dEtat douvrir,effectivement, une nouvelle re, autrement quepar des incantations se nourrissant du virtuel.Les signaux esprs pourraient revtir la

    forme de quatre dcisions essentielles :1- la nomination dun gouvernement compos

    dun Premier ministre et de ministres, tout fait

    nouveaux, appartenant la majorit et choisisparmi les profils les plus reprsentatifs et les plusqualifis politiquement et techniquement quoiquela denre pche par sa raret dans le vivier pollude lactuelle scne politique nationale ;2 - la mise en phase de lensemble du dispo-

    sitif lgislatif et rglementaire de lEtat avec lecontenu de la nouvelle loi suprme de la nation ;3 - la clarification des intentions du Prsident

    en exercice par rapport laprs-2019 ; laConstitution, ntant pas rtroactive, lautorise-rait, en effet, briguer, aprs cette date, deuxautres mandats ;4 - la dfinition prcise des prrogatives de la

    cellule charge de suivre lapplication de la nou-velle Constitution, une structure qui pourrait che-vaucher les missions du Conseil constitutionnel,ce qui porterait un prjudice flagrant au principede la sparation des pouvoirs. Si toutes ces rserves sont leves par des

    dcisions claires et courageuses, les Algrienspourraient, alors, croire que quelque chose esten train de bouger lhorizon.Dans le cas contraire, le maintien du statu

    quo lverait le voile sur les dessous vritablesdune telle opration. Celle-ci, conduite, trshabilement, par le Prsident, aurait servi cedernier sapproprier, sans bruit ni fracas, lesprrogatives de lex-DRS et mettre au pas unearme confie des sous-traitants appartenantau premier carr des fidles ; un coup politiqueaux dividendes trs rmunrateurs qui rappellecelui effectu par le gnral de Gaulle se taillant,en 1958, une Constitution prsidentialiste luipermettant de mettre fin au statut de belligrantde la France dans la guerre dAlgrie.Le Prsident Abdelaziz Bouteflika vient,

    donc, sur un registre qui sy apparente, au moinssur le plan formel, de rgler son conflit avec lins-titution militaire au moyen dune Constitution vir-tuelle dont il est convaincu, lui-mme, quellerestera lettre morte, aussi bien rdige et quili-bre quelle puisse paratre. Nest-ce pas Abdel-hamid Brahimi, rcemment rinject dans lac-tualit par une baguette philosophale qui avaitdclar sur un plateau de lENTV, alors quilntait que le ministre du Plan de Chadli Bendje-did : LAlgrie est le premier producteur detextes lgislatifs et rglementaires les plus par-faits au monde qui, sitt adopts, finissent dansles archives ? Lpisode auquel les Algriensassistent, aujourdhui, dans une position despectateurs qui jure avec celle, active et enga-ge, par laquelle ils se distingurent lorsqueHouari Boumediene, pourtant au sommet de sonmagistre justicialo-csariste, soumit, en 1976, un large dbat public le projet de Charte natio-nale, na rien dindit. Bien dautres lavaient pr-cd jalonnant une histoire effectivement parti-culire qui nous a administrs cette leon ri-ge en loi politique : les prsidents algriens ont,tous, t malades de leur arme. Rappelons les dmls tragiques du Prsi-

    dent Ahmed Ben Bella avec les colonels Cha-bani et Houari Boumediene avant dtre arrt

    par Tahar Zbiri, le chef dtat-major quil avaitjou contre le ministre de la Dfense. Rappelons la tentative du coup dEtat per-

    ptre par ce dernier contre le prsident duConseil de la Rvolution et lattentat excut parle commandant Mellah, tous deux accusant lan-cien chef de lEMG de stre entour, au niveaudes postes sensibles de la chane de comman-dement de lANP, par les figures de proue desDAF et, au niveau politique, par les membres dugroupe dOujda. A-t-on oubli que le Prsident Chadli Bend-

    jedid adoub par Kasdi Merbah se dbarrassa,progressivement, de lancienne garde militaire,Zeroual, Betchine, Lakhal Ayat et le chef de lascurit compris, les remplaant par les colonelsBelloucif, Chelloufi, Belkheir, Belhouchet et sescompagnons du groupe du Bec de canardavant dtre remerci lui-mme, en 1991, parles officiers dcideurs runis lEnita et passs laction la suite de la victoire du FIS au pre-mier tour des lections lgislatives pluralistes delAlgrie post-1988 ?

    Et vint, ensuite, Mohamed Boudiaf, assas-sin par un officier de lANP, membre de sagarde rapproche, puis Liamine Zeroual, le seulchef dEtat avoir t lu, correctement, con-duit par ses pairs en 1998 pour avoir refusdavaliser laccord conclu avec lAIS. Enfin, Abdelaziz Bouteflika investi par ces

    mmes officiers, leur tte Larbi Belkheir,comme le candidat du consensus, a, ds lespremires semaines suivant son lection miti-ge, abattu ses cartes : il ne sera pas un Prsi-dent inaugurant les chrysanthmes ; il ne selaissera pas faire par des sponsors qui enten-daient lutiliser comme un faire-valoir et une cou-verture scurisante sur la scne internationale ;il fera savoir quil ne reconnaissait ni le Parle-ment ni la Constitution et quil avait son mot dire sur le fonctionnement du systme et surla dmocratie lalgrienne initie par ChadliBendjedid. Seize annes de luttes laborieuseset souterraines lont, finalement, lev au fatede tous les pouvoirs. Que va-t-il faire de cettevictoire obtenue au forceps ? Se contentera-t-ilde la savourer tranquillement, de sassurer unesuccession rgle au quart de tour et de laisserdire quil a mis un terme une longue guerre deleadership entre des chefs et leurs appareils res-pectifs, entre lEMG et le MALG, entre les DAFet les moudjahidine novembristes qui talent,sur la place publique, depuis quelquessemaines, leurs haines rciproques face uneopinion cure ? On nous assure que cetteConstitution va nous immuniser contre les extr-mismes et les conflits de pouvoir incontrls etquelle mettra le cap sur une modernit quonnous invite apprendre auprs du Conseilconstitutionnel franais qui sengage ensei-gner aux fonctionnaires algriens les rudimentsde la dmocratie occidentale ; celle-l mmeque le Prsident qualifie de schma importnocif la bonne sant idologique, culturelle etpolitique de lAlgrie. Dommage que la montagne nait accouch

    que dune souris et que ce qui aurait constituun tournant salutaire pour lEtat national se soit

    fourvoy dans une opration lie des enjeuxde pouvoir dont le simple citoyen narrivera,jamais, avec les maigres moyens danalyse dontil dispose, dcrypter les vritables tenants etaboutissants. Initie dans un autre contexte, cr-dibilise par des intentions sincres, un dbat etune adoption populaires, elle aurait pu dbou-cher sur un autre gain : offrir aux Constitutionsde 1989 et de 1996 un prolongement qualitatifhistorique de nature propulser, effectivement,la nation vers une nouvelle re. Tel nest pas lecas pour le moment. Attendons les prochainesdcisions annonces comme dterminantespour juger objectivement.

    PS : Quest-ce quon attend pour faire dispa-ratre ces trnes pharaoniques sur lesquels onvoit, chaque soir, au JT de 20h de lENTV, sevautrer ces personnalits, au cours de toutessortes de runions, traant une frontire insul-tante entre elles et la pitaille invite fairelitire derrire elles ?

    B.M.

    Les Algriens y perdent leur latin et sinterrogent, juste raison,sur lapplicabilit dun texte, prsent, implicitement, ds le

    dpart, comme un texte quasiment virtuel, la limite de loutilpdagogique, tout juste charg de prparer la socit pendant

    combien de temps ? simprgner des conditionset des moyens de lexercice dmocratique.

    Dommage que la montagne nait accouch que dune souris et quece qui aurait constitu un tournant salutaire pour lEtat national sesoit fourvoy dans une opration lie des enjeux de pouvoir dont

    le simple citoyen narrivera, jamais, avec les maigres moyensdanalyse dont il dispose, dcrypter les vritables

    tenants et aboutissants.

    Par Badreddine Mili

    La dmocratie selon Abdelaziz Bouteflika

  • Ainsi, les prix de la tomatecontinuent de surprendre agra-blement les consommateurs encette priode du mois de fvrier.Le prix de ce lgume a chut dras-tiquement jusqu 30 DA le kilo aumarch de gros alors que desquantits importantes de tomatesde petit calibre nont pas trouvpreneur. Cette abondance peutsexpliquer par plusieurs facteurs.

    Le premier est attribu des sp-cialistes en culture marachre,des cultivateurs venus de Tipasaet Chlef et qui se sont installs surde vastes surfaces prs de la meret matrisant parfaitement cetteculture tandis que le second fac-teur nest autre que le climat tem-pr qui reste propice pour cultiverce lgume-fruit dlicieux. La pro-duction de la tomate dans la wilaya

    a vu passer son rendement 45.000 tonnes et cette performan-ce signe une relance de cette acti-vit. Cest ce que dnotent leschiffres donns par les servicesagricoles de la wilaya.Labondance de la tomate enregis-tre cette anne a permis dcou-ler cette marchandise dans plu-sieurs rgions du pays au vu desimmatriculations des camions fri-gorifiques qui sillonnent leschamps de tomate. Si la cadencese poursuit ce rythme, cette fili-re arrivera satisfaire largementles besoins en tomate frache dans

    les quatre coins du pays et quandon sait que la tomate est lingr-dient de cuisine le plus consommdans notre pays aprs la pommede terre. A priori, les prix devraientrester stables sur le march vulabondance de ce produit vgtalsur les tals, cest ce que pensentles professionnels de la culturemarachre mais condition quilny ait pas de spculation. Les prixdevraient rester stables puisqueles quantits rcoltes et stockesdans les chambres frigorifiquessont largement suffisantes.

    A. B.

    Le SoirdAlgrie Mardi 16 fvrier 2016 - PAge 8Rgions

    De la tomate en abondance Mostaganem

    La production de la tomate frache prend de plus enplus son essor dans la wilaya de Mostaganem avec uneoffre abondante, a-t-on constat dans les diffrents mar-chs et les halles de Souk Ellil.

    Ce malade a t admis au CHUdabord, au service de pneumolo-gie aprs avoir prsent dessymptmes similaires ceux de lagrippe, aggravs par une dtresserespiratoire.

    Le malade, qui a eu des compli-cations, a t transfr au servicede ranimation du CHU o il estfinalement dcd le week-end

    dernier. Il faut rappeler que ce casde grippe grave a entran unevive inquitude parmi la populationqui a aussitt suppos un cas deZika. La DSP a dploy des effortspour rassurer en procdant duvivant du malade des prlve-ments qui ont t envoys lInstitut Pasteur pour sassurer dela nature de cette grippe. Elle a

    aussi anim un point de pressevoquant les prlvements effec-tus dont les rsultats taientattendus.

    Le docteur Lalmi qui a interve-nu lors de ce point de presse aexpliqu les causes des complica-tions de ce cas de grippe. Il diraque ce malade diabtique et, desurcrot, hypertendu, a dveloppeffectivement une grippe mais ilavait tent de faire de lautomdi-cation avant que son cas ne secomplique, do son hospitalisa-tion. Jeudi dernier, la veille du

    dcs du patient, les rsultats desprlvements ont confort les pro-pos du Dr Lalmi qui a parl duncas de grippe saisonnire lors deson point de presse.

    Malgr toute lassurance de laDSP au sujet de ce cas de grippe,lapprhension est toujours pal-pable parmi la population avec lanouvelle de la mort du malade, unsujet jeune, peine 42 ans, qui nefinit pas de se propager dans tousles milieux. A.M.

    SIDI-BEL-ABBS

    Le malade souffrant de grippe est finalement dcd

    Dans la journe de dimanche dernier, le lyce dela cit 1 500 logements de Sidi-Bel-Abbs a vcu unmoment de panique lorsque de lessence dverse apris feu dans une classe en prsence des lves.

    Selon nos sources, ce serait un lve qui auraitramen cette bouteille dessence quil aurait jeteavant quelle ne se dverse en pleine classe et pren-

    ne feu. Fort heureusement, les agents de scurit ontfait preuve de srnit et le pire a t vit.

    Aucune victime na t enregistre parmi leslves, seuls de lgers dgts matriels ont tconstats.

    Une enqute a t ouverte par la police.A.M.

    Une bouteille dessence dverse dans une classe cre la panique

    Le malade g de 42 ans qui, depuis le 3 fvrier dernier,sjournait au CHU de Sidi-Bel-Abbs est finalement dc-d le week-end dernier, au niveau du service de ranima-tion, malgr tous les efforts du personnel mdical.

    BLIDA

    19 quintaux de viandes

    blanches saisisAgissant sur la base d'infor-

    mations parvenues aux l-ments de la gendarmerie deBougara, 30 kilomtres l'estde Blida, ces derniers ont dres-s, samedi dernier de 3h 30mn 6h 30mn du matin, plusieurs bar-rages sur la RN1 et le CW14 auxfins d'intercepter quatre camionsfrigorifiques transportant de laviande de poulet et de dinde.C'est ainsi que quatre personnesconduisant les quatre engins ontt arrts. En vrifiant les docu-ments des vhicules, les gen-darmes ont constat que la vian-de transporte n'tait pas soumi-se au contrle des vtrinaires,laissant planer le doute quant sa qualit donc susceptible decauser des problmes de santaux consommateurs. Pour vitercela, les gendarmes ont saisi lamarchandise d'un poids globalde 19 quintaux.

    Il est noter que cette viandetait destine aux marchspublics et autres restaurateursde la wilaya d'Alger et ceux deBlida. M. B.

    Une tudiante de l'universit Med-Boudiaf deM'sila s'est donne la mort par pendaison dans lanuit de dimanche lundi lintrieur de sa chambrede la rsidence estudiantine.

    L'auteure de ce suicide rpondant aux initiales B.N. ge de 19 ans, originaire de la ville de Sidi Assa,a t retrouve vers 3h48 mn dans la rsidence desfilles au ple universitaire, pendue un lambeau de

    tissu, selon la cellule de communication de laProtection civile de M'sila.La dpouille de la victime at dpose par les sapeurs pompiers la morguede l'hpital Zehraoui de M'sila.

    Les services de scurit ont dclench uneenqute pour dterminer les circonstances de ce sui-cide qui demeurent floues.

    A. Ladi

    DJELFA

    Trois morts dans un accident

    de la routeUn accident de la circula-

    tion, survenu dimanche dernieraux environs de 19 h sur laRN1, entre Hassi Bahbah etAn Oussara, dans la wilaya deDjelfa et plus exactement aulieudit Galtet Assatl, a fait troismorts dont une femme.

    Il sagit dun tlescopagefrontal entre un camion et unvhicule lger. Les victimes,dont lge varie entre 18 et 48ans, sont toutes dcdes surle coup.

    Selon la Protection civile,lendroit o sest produit lacci-dent est considr comme trsdangereux puisque 57 per-sonnes y sont dcdes durantlanne 2015 et 8 autres depuisle dbut de lexercice 2016.

    M. B.

    M'SILA

    Suicide d'une tudiante la Cit universitaire

    TELAGH

    Une jeune fillelibre des

    griffes de son ravisseur

    Suite lalerte donne, laSret urbaine de la localit deTelagh est parvenue librer desgriffes de son ravisseur unejeune fille ge de 18 ans qui at enleve daprs elle, sous lamenace.

    La police a, suite aux informa-tions distilles retrouv la tracedu ravisseur dans un lieu isol oil allait perptrer son crime, savoir en flagrant dlit de viol. Lajeune fille a t libre et le pr-sum ravisseur, g de 32 ans, at arrt avant dtre croudimanche dernier par le procu-reur de la Rpublique de Telagh.

    A.M.

  • Les protestataires rclament largularisation de leur situation profes-sionnelle par la leve des contrainteslies leur promotion comme cest lecas de leurs collgues exerant tra-vers les autres wilayas du pays, sin-surge-t-on. La catgorie 10 est mri-te, ce nest pas une charit, fulminelun des contestataires en mettant enavant la formation suivie, une annedurant, pour passer de la catgorie 8dadjoints de lducation la catgorie10 de superviseurs, postes crs jus-tement pour pallier labsence detextes rglementaires permettant lapromotion de cette frange de tra-

    vailleurs, a-t-il soulign. Lensembledes adjoints de lducation du payssont rgulariss hormis ceux de lawilaya de Bjaa, fait observer amre-ment un syndicaliste du SNtE. Lautredifficult souleve est lie la situa-tion des adjoints de lducation titula-riss en 2013 mais considrs cejour comme stagiaires au motif queladministration aurait gar les rap-ports de leur titularisation. Dans lamme journe dhier, les enseignantsvacataires ont aussi rinvesti la rue enobservant un rassemblement devantle sige de la Wilaya pour ritrerleurs dolances professionnelles. Les

    enseignants vacataires rclamentpurement et simplement lintgrationdans le secteur de lducation sansavoir subir dexamen comme lexigela tutelle.

    Les mmes protestataires qui ontprocd la fermeture de la circula-tion de la principale artre du centre-ville demandent aussi le versementdune prime de rendement linstardes enseignants titulaires. Il estinjuste quun enseignant vacataire neperoive pas de prime de rendementalors que son collgue titulaire enbnficie, se plaint un protestataire.La Direction de lducation, par la voixde son secrtaire gnral BezzaBenmansour, a fait savoir que len-semble des vacataires recruts au 30juin 2015 sont rgulariss financire-ment. Lensemble des enseignantsvacataires recruts au 30 juin 2015

    sont pays. Ceux qui nont pas encoreperu leurs salaires seront incessam-ment rgulariss. Les salaires setrouvent au niveau du trsor, a faitsavoir le secrtaire gnral de ldu-cation de Bjaa.

    Sagissant de la prime de rende-ment, le mme responsable a indiquque les primes de rendement sonttablies mais le contrle financier lesa rejetes. Le ministre nous ademand de prparer un dossier surle cas des primes de rendement desvacataires et on demeure optimistespour trouver une solution afin de fairebnficier cette frange de travailleursde la prime de rendement, a-t-ildclar en substance. Sagissant delintgration des enseignants vaca-taires, le secrtaire gnral de ldu-cation a signal que la question a ttranche par la ministre de

    lEducation. Le recrutement desenseignants se fera travers un exa-men crit et oral, une dcision quirelve du ministre de lEducation, a-t-il not.

    A. K.

    Le SoirdAlgrie Mardi 16 fvrier 2016 - PAGE 9Rgions

    BJAA

    Grogne dans le secteur de lducation Les adjoints de lducation sont revenus, hier, la charge

    travers une grve de deux jours ponctue par un rassemblementprvu pour aujourdhui mardi 10h devant le sige de laDirection de lducation lappel du Syndicat national des tra-vailleurs de lducation (SNTE).

    Cette journe qui concide avec le 2fvrier de chaque anne a connu l'expo-sition de photos expliquant la richesse dece site naturel d'une importance interna-tionale class comme zone humide natu-relle Ramsar, d'une superficie de 362000 hectares qui regroupe 127 espcesd'oiseaux migrateurs comme l'a bienexpliqu M.Mustapha Zahar, le chargdu bureau de la protection de la faune etde la flore lors de sa communication pr-sente devant les tudiants de l'universi-

    t de M'sila. A cette occasion, le docteurradiologue ghadbane Farid, prsidentde l'association El Fikre pour la sant etl'environnement, a soulev le problmede dsintressement de la socit pource prcieux produit en intitulant son inter-vention L'eau lment vital sous-esti-m, pourquoi ? tout en expliquant lesavertissements lancs par les colo-gistes et les scientifiques portant sur lesmenaces hydriques qui guettent l'trehumain et les espces animales notam-

    ment protges telles que les oiseauxmigrateurs, devant ce climat de sche-resse qui perdure et ces changementsclimatiques, pouvant influer sur l'cosys-tme ainsi que sur les zones humidesalimentes des eaux superficielles etpluviales, un asschement imminentcomme c'est le cas du Chott el Hodna.

    La clbration de cette journe aconnu la programmation d'une sortie gui-de et pdagogique la zone humideDhaiet Kef t'your situe dans la commu-ne de Slim 50 km au sud de la ville deBou-Sada,o les participants ont suivides explications portant sur l'ornitholo-gie. A cet effet, la Conservation desforts de M'sila a dnombr cette anne4 475 oiseaux migrateurs dans les 8zones humides que compte la wilaya de

    M'sila, contre 2 555 recenss l'an pass,malgr ce nombre important arriv enpriode de scheresse, seulement 24espces enregistres en cette priodede cette anne. Par ailleurs les servicesconcerns ont constat le retour de lasarcelle d'hiver, la grue cendre, lecanard colvert, le souchet, le pilet, lafoulque macroure, le tadorne de belon,de casarca ainsi que les limicoles quisont de petits chassiers. Plusieursassociations et partenaires ont pris part ces festivits aux cts de laConservation des forets tels que l'univer-sit Mohamed-Boudiaf de M'sila, l'asso-ciation El Fikr pour la sant et l'environ-nement, l'association algrienne d'orni-thologie et l'ONA.

    A. Ladi

    M'SILA

    Malgr la scheresse, 4 475 oiseaux migrateurs ont visit les 8 zones humides de la wilaya

    La Conservation des forts de M'sila a organis des sortiessur les lieux de Chott el Hodna et des journes d'tudes ani-mes par des spcialistes l'universit Mohamed-Boudiaf deM'sila en vue de clbrer la Journe mondiale des zoneshumides sous le slogan : Des zones humides pour notre modede vie durable.

    La secrtaire gnrale nous a, eneffet, bross un tableau peu reluisantsur le comportement de leur chef. Elleassnera ce propos : Monsieur ledirecteur passe son temps insulternos collgues, lancer des accusationssans fondement contre les fonction-naires de notre direction et les diffa-mer gratuitement. Ajoutant le direc-teur na aucun respect envers lescadres de la DUC quil marginalise.

    Pour la moindre des choses, mmepour des sorties sur le terrain pourrgler des problmes techniques, ildresse contre eux un P-V de huissier dejustice. Lorsque nous avons joint leDUC par tlphone, AbderrahmaneAloua, il tait en sance de travail avecles responsables rgionaux de lUgtA.Il prcisa que seules 25 personnes surles 130 travailleurs ont rejoint les pro-testataires. Plus tard, il rappellera pour

    affirmer que les points soulevs par lesprotestataires ont t examins et queles prsents la runion ont constatque ces griefs ne reposent sur aucunebase juridico-administrative prcisantpar ailleurs : Nous avons constat parcontre des failles, des lenteurs prm-dites et des entraves technico-admi-nistratives qui portent prjudice auxrelations avec nos partenaires et la ges-tion des actes durbanisme aussi bien ceux de ladministration qui touchentau dveloppement qu ceux descitoyens.

    Les gens ont, pourtant, t sensibi-liss sur ces problmes mais ils persis-tent dans leur comportement. Selonlui, certains protestataires qui sont des

    syndicalistes utilisent ce prtexte pourcacher leurs dfaillances. Le secrtairegnral de lUnion locale de lUgtA,Chebab, qui a assist la runion citeplus haut, nous a assur quant luique la majorit des problmes concer-nent le volet social avant dajouter :La gestion technico-administrativerelve de lemployeur. Cest au direc-teur de rpondre au sujet de sa gestiondevant les juridictions comptentes.Selon lui, des commissions ont t ins-talles pour prendre en charge ces pro-blmes. Sagissant de ltablissementde P-V par le huissier de justice,Chebab nous fait part dun seul casmotiv.

    Abachi L.

    BOUMERDS

    Des fonctionnaires de la DUC exigent le dpart de leur directeurSelon la secrtaire gnrale de la section syndicale affi-

    lie lUGTA, Nadia Djiraoui, 60% des 125 fonctionnairesde la Direction de lurbanisme et de la construction (DUC)de Boumerds ont observ, hier, une journe de protesta-tion pour exiger le dpart de leur directeur.

    Rassemblementcontre laugmentationdes prix du transport

    BjaaA lappel de lAssociation pour

    la dfense et linformation duconsommateur (Adic) de Bjaa,un rassemblement a t observ,hier, devant le sige de la Wilaya,en signe de dnonciation de ce quiest qualifi daugmentation ill-gale et illgitime du prix du ticketde bus Bjaa. Le secteur dutransport rgi par le priv et nerpondant aucune norme veutaugmenter le prix du ticket dutransport de bus de 15 20 DA,soit 33%. Ces augmentations sontexagres, anarchiques et insup-portables, note lAdic dans unedclaration. La mme associationpour la dfense et linformation duconsommateur estime que cesaugmentations nont aucune rai-son dtre tout en dnonant cequelle considre comme un com-portement purement mercantileainsi que labsence totale desautorits comptentes.

    Un bande de 10 narco-trafiquants, dont une

    femme, arrte BjaaLa brigade de lutte contre les

    stupfiants de la Sret de wilayade Bjaa a procd au dmantle-ment dun important rseau de nar-cotrafiquants svissant Bjaa.Compos de dix individus dont unefemme, gs de 19 31 ans, legroupe de narcotrafiquants estspcialis dans la commercialisa-tion illgale de kif trait et de psy-chotropes, rapporte la cellule decommunication de la Sret dewilaya de Bjaa.

    La Sret de wilaya ne prcisenanmoins pas dans son docu-ment la quantit de kif trait et lenombre de psychotropes saisi.Prsents devant le parquet deBjaa, cinq mis en cause danslaffaire sont placs en dtentionalors que lautre moiti du groupede dealers est mise sous contrlejudiciaire, indique-t-on dans lecommuniqu.

    A. K.

  • Le SoirdAlgrie Etude Mardi 16 fvrier 2016 - PAGE 10

    IRAN-ARABIE SAOUDITE

    Le Moyen-Orient de tous les dangersSi les civilisations nont aucune

    difficult lchange et au dia-logue, par leur socit civile, ellesont tendance tre en proie laguerre, par les politiques menespar leurs Etats. Ce ne sont pas vrai-ment les civilisations qui produi-sent la haine, mais leurs pouvoirs.

    Le rle des civilisations dansle systme international par Yadh

    Ben Achour

    Les 2 et 3 janvier 2016 constituentdeux nouveaux jalons dans la longue suc-cession des dates qui marquent, depuislongtemps dj, la scne politiquemoyen-orientale, en proie linstabilitpolitique et la violence rcurrente.Dans ce contexte, le 2 janvier 2016,

    les autorits saoudiennes ont procd

    lexcution de 47 dtenus, dont troisopposants saoudiens chiites et 44 mili-tants radicaux sunnites dont 42 Saou-diens, un Egyptien et un Tchadien, accu-ss dimplication dans des attentatsmens par lorganisation radicale ElQaida dans la pninsule Arabique (AQPA)dans les annes 2000, notamment en2003, 2004 et 2010. Le lendemain, dansune atmosphre qui faisait craindre lepire, lArabie Saoudite rompait ses rela-tions diplomatiques avec lIran.Parmi les chiites saoudiens excuts

    se trouvait Nimr Baqer Al Nimr, une figurede proue de lopposition. Ag de 56 ans,Al Nimr tait un opposant farouche aurgime et un orateur trs populaire parmila minorit chiite du royaume et bien au-del, comme Bahren, par exemple. Ilavait t notamment chef de file desmanifestations qui avaient secou la par-tie orientale du royaume, majoritairementchiite, en 2011, dans le sillage du Prin-temps arabe et en 2012 et qui avaient tsvrement rprimes par le pouvoir.Par ses diatribes, Nimr tait devenu un

    opposant gnant pour le pouvoir.Condamn pour sdition et dsobis-sance au souverain, il pouvait, la limi-te, tre qualifi dagitateur usant satit de la violence verbale, mais enaucun cas de terroriste. Mais comme lesouligne un diplomate post Riyad,tous les rgimes autoritaires, quellesque soient leurs idologies, accusentleurs opposants dtre des terroristes.LArabie Saoudite a lhabitude de lefaire. Arrt, le dignitaire chiite avait tcondamn mort en octobre 2014 et ex-cut ce 2 janvier. Lexcution de Nimr abranl la communaut chiite dans lemonde.

    La colre des chiites saoudienset de lIran

    A lintrieur du royaume, cest Awa-miya, banlieue de Qatif, fief chiite sur lacte orientale du pays, dont la principalemosque servait de minbar de prche

    pour cheikh Nimr, que la protestationpopulaire avait t la plus importante.Cest aux cris de A bas la famille Saoud! que les manifestants ont affront, les 2et 3 janvier, la police. Il y a eu un mort etun enfant bless par balle. Malgr la ten-sion permanente qui y rgne et hormisquelques minuscules groupuscules radi-caux et pro-iraniens, comme celui deKhat el Imam, la majorit des habitantsde cette localit insistent pour rappelerquils sont Saoudiens part entire et quece quils revendiquent ce sont leurs droitsde citoyens saoudiens, sans plus. Lacommunaut chiite reprsente entre 10%et 15% de la population saoudienne quiest de prs de 29 millions dhabitants.

    A lextrieur du pays, les ractions lesplus importantes ont eu lieu en Iran etentran la rupture des relations diploma-tiques et commerciales entre les deux

    pays, linitiative de Riyad.En effet, ds lannonce de lexcution

    de Nimr, les manifestations de masse ontdferl sur nombre de localits du pays,notamment Thran et Machhad, sigesde lambassade et du consulat saoudienqui ont t mis sac par des manifestantsextrmistes mens par un groupuscule quise faisait appeler Les officiers de la guer-re discrte, sur Internet.

    Dans ce contexte, le guide de laRvolution islamique, layatollah Ali Kha-menei a dclar que les dirigeants saou-diens devaient sattendre une ven-geance divine.Pour sa part, le prsident iranien, Has-

    san Rohani a, certes, condamn lexcu-tion de Nimr mais, en mme temps, jugtotalement injustifiables les attaquescontre lambassade et le consulat saou-diens. Les Gardiens de la Rvolution etles bassagis se sont aussi dissocis deces actions. Des manifestants ont tarrts. Le ministre des Affaires tran-gres Mohammad Javad Zarif a estim,sur son blog, que certains Riyad conti-nuent, non seulement dempcher unenormalisation, mais sont dtermins entraner la rgion tout entire dans laf-frontement et demand lArabie Saou-dite de choisir entre le soutien aux extr-mistes et la coopration avec ses voi-sins. Plus incisif, le vice-ministre desAffaires trangres, Hossein Amir Abdol-lahian, considre que lArabie Saouditevoit non seulement ses intrts maisaussi son existence dans la poursuite destensions et des affrontements et essaiede rgler ses problmes internes en lesexportant vers lextrieur Riyad ne peutpas faire oublier son erreur stratgiquedavoir excut un dignitaire religieux.Limam conservateur de Thran,Mohammad Kashani, a dclar, cit parlagence officielle IRNA : Dans tous lescrimes commis contre les musulmans, il ya trois piliers. Les Etats-Unis, le rgimesioniste et lArabie Saoudite.. Mais dans lensemble, on a constat

    que, contrairement la raction impulsi-ve saoudienne, le ton tait plutt mod-r, voire serein chez les officiels iraniens. Enfin et comme pour alimenter la ten-

    sion, laviation de la coalition au Ymen abombard, le 7 janvier, lambassade ira-nienne dans la capitale ymnite. Unporte-parole de la coalition a dclarquune commission allait enquter sur cetincident que Thran qualifie dactiondlibre et une violation des conven-tions internationales sur les missionsdiplomatiques. Mais pour les autoritssaoudiennes, la tension en question estdu seul fait de lIran qui na cess depropager la discorde, les troubles et lechaos dans les pays arabes voisinsdepuis la rvolution islamique, en fvrier1979, ce que rappelle un responsable auministre des Affaires trangres saou-dien, cit par lagence officielle SPA endnonant la politique agressive conti-nue de lIran et sa tentative dexportersa rvolution.

    La rvolution iranienne, source de tension

    Mais la crise du dbut de janvier 2016nest pas fortuite. Elle prend sa sourcedans une logique daffrontement et unerivalit quasi permanente entre les deuxpays, depuis 1979, qui cache mal uneprtention au leadership rgional, uneforme de mission quasi naturelle deprotection de lIslam sunnite pour lArabieSaoudite, gardienne des deux Lieuxsaints de lIslam, et chiite pour lIran quiregroupe la majorit des chiites dans lemonde. Cette tension se poursuit encore ce jour.Pour rappel, une anne peine aprs

    la rvolution iranienne, clate la guerreentre lIrak et lIran (1980-1988). Quoiquemfiante lgard de lidologie baathistede Saddam, Riyad la soutenu dans saguerre dagression contre lIran. Pasmoins de 25 milliards de dollars ont tverss dans les coffres du dictateur deBaghdad. Ryadh sest mme investie dela mission de mobilisation des autresmonarchies du Golfe dans cette voie.Malgr son lot de plus dun million de vic-times (de part et dautre), cette guerre napas eu raison du rgime des mollahs deThran et na en rien rgl lanimositpermanente entre lIran et ses voisins.

    Par ailleurs, cest en pleine guerreirano-irakienne que Riyad a cr en 1981le Conseil de coopration du Golfe (CCG)qui, sous couvert de rassemblementsocio-conomique, visait, en fait, res-serrer les rangs des monarchies du Golfecontre ce qui tait considr comme lex-pansionnisme irano-chiite et prmunirleurs peuples de la contagion socialisteprogressiste de certains pays arabes

    aux rgimes progressistes qui taientdailleurs exclus de ce conseil.La tension entre les deux pays est

    monte dun cran lors du plerinage dejuillet 1987, lorsque les plerins iraniensorganisrent, la Mecque, une manifes-tation anti-amricaine et anti-isralienne.Lintervention des forces de lordre saou-diennes a t brutale. Pas moins de 402plerins prirent dont 275 iraniens. Lacolre iranienne na pas tard se mani-fester notamment par la mise sac delambassade saoudienne Thran. Le26 avril 1988, Riyad rompait ses relationsdiplomatiques avec Thran. Elles nereprendront quen 1991 durant la prsi-dence du pragmatique Hashemi Rafsand-jani (1989-1997) et se sont amlioresdurant la prsidence du modr Moham-mad Khatami (1997-2005) qui effectueraen 1999 une visite officielle en ArabieSaoudite, la premire du genre depuis larvolution islamique. La guerre du Golfeen 2003 qui avait abouti la chute deSaddam Hussein narrangeait gure lesmonar