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16 Destination Philippines Les voyageurs qui posent pour la première fois le pied sur le sol de ce pays énigmatique et enchanteur sont le plus souvent agréablement surpris. Pays catholique, insouciant et isolé de ses voisins tant sur le plan géographique que culturel, les Philippines captivent, même si elles déconcertent aussi parfois, les visiteurs occasionnels autant que les observateurs chevronnés. Les innombrables plages isolées, les récifs coralliens, les montagnes et les îles (en particulier la petite île de Boracay), sont, bien entendu, les atouts touristiques de l’archipel. Il ne faut cependant pas oublier son histoire, bien que souvent tragique, sa mosaïque de cultures et d’artisanats locaux, sa gastronomie (essentiellement celle de Manille, qui compte parmi les meilleures) et sa population accueillante et décontractée. Ce n’est pas uniquement l’hospitalité des Philippins qui séduit les visiteurs, c’est aussi leur grande aptitude à prendre la vie comme elle vient – le bahala na (“c’est comme ça”) – grâce à laquelle ils défient le mauvais sort avec le sourire. Les habitants présentent un visage joyeux qui ne peut que conquérir les voyageurs. Bien évidemment, l’archipel n’est pas sans problèmes. Manille, principa- lement, avec près de 12 millions d’habitants, connaît une grande pauvreté, symptomatique des mégalopoles surpeuplées d’Asie. Les rares lois contre les industriels qui rejettent des gaz polluants, qui exploitent illégalement le bois et qui déversent des déchets toxiques, sont appliquées de manière sélective, dans le meilleur des cas. Mais selon Transparency International, ONG luttant contre la corruption, et d’autres organismes de surveillance, le gouvernement est considéré comme l’un des plus corrompus au monde. Élevés dans la tradition du bahala na, et ayant subi une dictature durant quelques années, les Philippins n’ont pas coutume de s’indigner, pas même de la corruption (selon des observateurs, aux Philippines, la plupart des récriminations sont faites par les étrangers). Pourtant, certains grands mouvements de protestation du XX e siècle ont été initiés par les Philippins. Le mouvement People Power (voir p. 37), qui a renversé Ferdinand Marcos en 1986, a été une “révolution pacifique” dont le succès fut tel qu’il recommença en 2001, destituant la star de cinéma et président Joseph Estrada, accusé d’avoir trempé dans une affaire d’escroquerie. Aujourd’hui, le pays est dirigé par Gloria Macapagal-Arroyo, seconde femme à être à la tête du pays en 20 ans. Cory Aquino, qui fut la première présidente élue démocratiquement en Asie, avait succédé à Marcos. Ce pays reste malgré tout assez complexe, du moins politiquement. Les Américains ne sont pas complètement étrangers à cela. Dirigées par les États-Unis pendant 45 ans, les Philippines conservent un lien assez étroit avec leur ancien colonisateur. Près d’un demi-siècle après que le pays a gagné son indépendance, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’armée américaine dispose encore de plusieurs importantes bases sur place. Alors que les dernières avaient été fermées en 1992, les unités militaires américaines ont été autorisées à revenir dans le pays pour des missions d’entraînement. Aujourd’hui, ces dernières continuent à entraîner les militaires philippins à se battre dans la région agitée de Mindanao. L’héritage américain, plus récent, a sans doute eu une influence plus importante que celui des Espagnols, premiers colons de l’archipel, qui ont dirigé le pays pendant plus de trois siècles. À l’exception de l’Église espagnole, venue apporter la bonne parole dans ce qui est aujourd’hui le deuxième pays à prédominance catholique au monde, l’Espagne ne s’est EN BREF Population : 97,9 millions d’habitants (2009) Espérance de vie : hommes 68 ans, femmes 74 ans PIB : 320 milliards de dollars Taux d’alphabétisation : 93% Nombre d’îles : 7 107, deuxième archipel au monde Point le plus élevé : mont Apo (2 954 m) Les Philippines ont été les premières en Asie à devenir une nation démocratique (1898), à posséder une université (université de Santo Tomas, 1611) et une compagnie aérienne commerciale (Philippine Airlines, 1941) Les Philippines sont le plus important producteur de noix de coco du monde C’est dans l’archipel que l’on trouve le plus petit mammifère ongulé, le grand chevrotain malais

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Destination PhilippinesLes voyageurs qui posent pour la première fois le pied sur le sol de ce pays énigmatique et enchanteur sont le plus souvent agréablement surpris. Pays catholique, insouciant et isolé de ses voisins tant sur le plan géographique que culturel, les Philippines captivent, même si elles déconcertent aussi parfois, les visiteurs occasionnels autant que les observateurs chevronnés.

Les innombrables plages isolées, les récifs coralliens, les montagnes et les îles (en particulier la petite île de Boracay), sont, bien entendu, les atouts touristiques de l’archipel. Il ne faut cependant pas oublier son histoire, bien que souvent tragique, sa mosaïque de cultures et d’artisanats locaux, sa gastronomie (essentiellement celle de Manille, qui compte parmi les meilleures) et sa population accueillante et décontractée.

Ce n’est pas uniquement l’hospitalité des Philippins qui séduit les visiteurs, c’est aussi leur grande aptitude à prendre la vie comme elle vient – le bahala na (“c’est comme ça”) – grâce à laquelle ils défient le mauvais sort avec le sourire. Les habitants présentent un visage joyeux qui ne peut que conquérir les voyageurs.

Bien évidemment, l’archipel n’est pas sans problèmes. Manille, principa-lement, avec près de 12 millions d’habitants, connaît une grande pauvreté, symptomatique des mégalopoles surpeuplées d’Asie. Les rares lois contre les industriels qui rejettent des gaz polluants, qui exploitent illégalement le bois et qui déversent des déchets toxiques, sont appliquées de manière sélective, dans le meilleur des cas. Mais selon Transparency International, ONG luttant contre la corruption, et d’autres organismes de surveillance, le gouvernement est considéré comme l’un des plus corrompus au monde.

Élevés dans la tradition du bahala na, et ayant subi une dictature durant quelques années, les Philippins n’ont pas coutume de s’indigner, pas même de la corruption (selon des observateurs, aux Philippines, la plupart des récriminations sont faites par les étrangers). Pourtant, certains grands mouvements de protestation du XXe siècle ont été initiés par les Philippins. Le mouvement People Power (voir p. 37), qui a renversé Ferdinand Marcos en 1986, a été une “révolution pacifique” dont le succès fut tel qu’il recommença en 2001, destituant la star de cinéma et président Joseph Estrada, accusé d’avoir trempé dans une affaire d’escroquerie. Aujourd’hui, le pays est dirigé par Gloria Macapagal-Arroyo, seconde femme à être à la tête du pays en 20 ans. Cory Aquino, qui fut la première présidente élue démocratiquement en Asie, avait succédé à Marcos.

Ce pays reste malgré tout assez complexe, du moins politiquement. Les Américains ne sont pas complètement étrangers à cela. Dirigées par les États-Unis pendant 45 ans, les Philippines conservent un lien assez étroit avec leur ancien colonisateur. Près d’un demi-siècle après que le pays a gagné son indépendance, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’armée américaine dispose encore de plusieurs importantes bases sur place. Alors que les dernières avaient été fermées en 1992, les unités militaires américaines ont été autorisées à revenir dans le pays pour des missions d’entraînement. Aujourd’hui, ces dernières continuent à entraîner les militaires philippins à se battre dans la région agitée de Mindanao.

L’héritage américain, plus récent, a sans doute eu une influence plus importante que celui des Espagnols, premiers colons de l’archipel, qui ont dirigé le pays pendant plus de trois siècles. À l’exception de l’Église espagnole, venue apporter la bonne parole dans ce qui est aujourd’hui le deuxième pays à prédominance catholique au monde, l’Espagne ne s’est

En brEf

Population : 97,9 millions d’habitants (2009)

espérance de vie : hommes 68 ans, femmes 74 ans

PiB : 320 milliards de dollars

Taux d’alphabétisation : 93%

Nombre d’îles : 7 107, deuxième archipel au monde

Point le plus élevé : mont apo (2 954 m)

Les Philippines ont été les premières en asie à devenir une nation démocratique (1898), à posséder une université (université de santo Tomas, 1611) et une compagnie aérienne commerciale (Philippine airlines, 1941)

Les Philippines sont le plus important producteur de noix de coco du monde

C’est dans l’archipel que l’on trouve le plus petit mammifère ongulé, le grand chevrotain malais

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guère intéressée à sa colonie (voir p. 31). Les Américains ont agi à l’inverse et ont enseigné l’anglais, construit des routes et établi des systèmes éducatifs et politiques qui subsistent encore (lire p. 34). Les États-Unis sont également une source d’inspiration pour l’industrie cinématographique des Philippines, et la majorité de ses programmes télévisés – notamment des reality-shows, produits aussi bien sur place qu’aux États-Unis – ont un vif succès.

Cependant, le pays a su garder une identité propre, que les voyageurs pourront découvrir en allant randonner dans les régions montagneuses du Mindanao ou du nord de Luzon. Si l’anglais est pratiqué couramment dans les quartiers chics de Manille, les habitants des provinces parlent une (voire deux ou trois) des quelque 170 langues et dialectes présents aux Philippines. Plus le visiteur s’éloigne des circuits touristiques, moins il a de chance de se faire comprendre en anglais.

Les excentricités ici sont monnaie courante. Prenez les prénoms… On en rencontre de très drôles, comme Boy-Boy, Luzviminda (pour LUZon, VIsayas, MINDAnao) et le très prisé Jejomar (JEsus, JOseph et MARy). Et comment ne pas sourire en apprenant que le fils de Ferdinand et Imelda Marcos est nommé Bong-Bong !

Les Philippins sont également connus pour leur passion des jeux d’argent, qui ont eu raison d’Estrada, tandis que leur passe-temps favori est le combat de coqs. Toutefois, une certaine ambivalence règne dans le pays, comme le prouve la chute d’Estrada : parler de paris est tabou. En revanche, les combats de coqs ne le sont pas, au moins pour la majeure partie des habitants, et dans les provinces, les hommes se promènent portant leurs coqs vainqueurs avec désinvolture.

Le catholicisme très présent aux Philippines sera considéré comme une autre originalité par les habitués des pays asiatiques. L’Église revêt une importante influence dans la politique et impose des valeurs conservatrices dans la vie de famille, ce qui explique l’augmentation rapide de la population (qui est passée de 76,5 millions à 88,6 millions entre 2000 et 2007). Le monde des affaires, en revanche, est dominé par les descendants métis des immigrants chinois du XIXe siècle.

Malgré toutes les influences extérieures, principalement espagnole, américaine et chinoise, le pays forme aujourd’hui une entité à part entière, que les voyageurs commencent enfin à découvrir. Selon les statistiques officielles, le tourisme ne cesse de croître ces dernières années. Bien sûr, la fréquentation touristique paraît moindre si on la compare avec celle des pays voisins, la Thaïlande ou le Vietnam. Ainsi, à certaines périodes de l’année, vous aurez un peu l’impression d’avoir 7 000 îles tropicales rien que pour vous. N’est-ce pas tentant ?

si la politique d’exportation tous azimuts de la main-d’œuvre philippine, en bonne partie féminine (employées de maison, infirmières, etc.), est parfois critiquée, cette source de revenus assure 10% du PiB des Philippines.

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Mise en routeIl va sans dire que les Philippines sont un peu moins faciles à visiter que d’autres pays d’Asie du Sud-Est. Tout d’abord, le pays est séparé du continent asiatique par plusieurs centaines de kilomètres d’océan. Ensuite, il présente un manque relatif d’infrastructures touristiques si on le compare avec ses voisins. Mais tout cela fait partie du charme du pays, et les voyageurs qui font l’effort de se rendre aux Philippines sont souvent agréablement surpris. Les Philippins sont particulièrement chaleureux et accueillants, et les paysages insulaires et de montagnes sont d’une grande beauté. Avec plus de 7 000 îles, l’archipel offre de nombreuses possibilités de sortir des sentiers battus, ce qui est de plus en plus difficile dans la plupart des autres régions d’Asie du Sud-Est.

Quand partirToutes les périodes sont idéales pour visiter les Philippines, à l’exception, peut-être, de la Semaine sainte (autour de Pâques). Les hôtels affichent alors complet plusieurs mois à l’avance, et les tarifs triplent. Au Nouvel An, les hôtels sont tout autant pris d’assaut dans des lieux comme Boracay, mais les fêtes qui s’y déroulent valent la peine d’êtres vues. Sachez que, pendant la saison des typhons (de juin à début décembre), la météo peut être exécrable pendant plusieurs jours à cause des tempêtes tropicales qui touchent la côte est. Adoptez la maxime fataliste locale, bahala na (“c’est comme ça”), et attendez simplement que le soleil revienne.

Le temps aux Philippines est devenu encore plus imprévisible ces dernières années, mais durant la période allant de janvier à mai, le beau temps domine dans la quasi-totalité du pays. C’est aussi la haute saison touristique. Si les étrangers affluent essentiellement entre janvier et mars, les Philippins sont très nombreux à prendre la route en avril et mai, durant leurs vacances d’“été”. N’ayez toutefois pas trop peur des grandes foules : en dehors de quelques stations balnéaires prisées, il n’est jamais difficile d’échapper à l’affluence touristique. La basse saison dure de juin à septembre, pendant les mois de pluies, qui ne sont pas du tout pluvieux dans certaines régions. Les tarifs des hébergements chutent habituellement durant cette période.

Coût de la vieLes voyageurs se posent souvent la question de savoir quel pays, des Philippines ou de la Thaïlande, est le plus cher. Mais tout le monde semble s’accorder pour dire que si l’hébergement est un peu plus onéreux aux Philippines, l’alimentation y est meilleur marché. Quoi qu’il en soit, ces deux pays se révèlent extrêmement abordables au regard des prix pratiqués en Occident.

Si votre budget est serré, comptez entre 4 et 8 $ (3 et 6 €) par jour pour votre hébergement, et à peu près la même chose pour l’alimentation (moins si vous vous contentez de manger à des échoppes de rue, plus si vous préférez vous faire de petits plaisirs). Les transports sont très bon marché : en moyenne, les transports publics coûtent 0,15 $, un trajet d’une heure en bus revient à 1 $ et un voyage en bus de nuit, 10 $. Si l’on ajoute à cela les petits à-côtés, vous devriez dépenser entre 15 et 20 $ (11 et 15 €) par jour. Prévoyez un peu plus si vous allez à Manille, Cebu et sur les plages touristiques comme Boracay ou Alona Beach.

Pour plus de détails sur les tarifs des hébergements et des suggestions sur les complexes de catégorie supérieure, reportez-vous p. 447.

reportez-vous à la rubrique Climat (p. 444) pour plus de détails.

CombiEn ça CoûtE En pEsos ?

accès internet (par heure) : 30 P

service de blanchisserie (1 kg) : 35 P

Location à la journée d’un bangka (petite embarcation en bois) : 1 500-2 000 P

Traversée en ferry (1 heure) : 220 P

shampooing (bouteille) : 50 P

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La location de bateaux et de voitures privés peut s’avérer très avantageuse. Pour la location d’un van avec chauffeur, comptez environ 30 $ par jour, sans compter l’essence (là encore, plus chère à Manille). La location d’une moto ne devrait pas revenir à plus de 10 $ par jour. La guerre des prix a même fait baisser les prix des vols domestiques de 50 à 75 $ ; certaines lignes moins fréquentées sont plus chères.

tourisme responsableLa croissance démographique galopante aux Philippines a de graves conséquences sur les dernières forêts primaires, les récifs coralliens et les autres ressources naturelles de l’archipel. Un certain nombre d’entreprises spécialisées dans le tourisme écologique et d’aventure tentent de contrebalancer cette tendance en encourageant les moyens d’existence alternatifs et la préservation du patrimoine naturel. L’exemple le plus frappant est l’initiative permettant de nager avec les requins baleines à Donsol (p. 206) : nombre de prestataires organisent ces rencontres avec les butanding (requins baleines en filipino), et les observateurs de ce programme sont d’anciens marins qui chassaient autrefois les requins et pêchaient à la dynamite sur les récifs des environs.

Des initiatives d’écotourisme semblables ont vu le jour dans tout le pays, généralement mises en place par de petites agences de voyages (souvent gérées par une seule personne). Ces sociétés emmènent les voyageurs dans certains des coins les plus reculés du pays pour des excursions de spéléologie, de plongée, de randonnée et autres activités qui dépendent du bon état des écosystèmes locaux ; elles ont donc tout intérêt à organiser ces activités de manière responsable. Sont par exemple proposées des sorties spéléologiques à Samar et dans les environs de Tuguegarao, du rafting dans la province de Kalinga et à Cagayan de Oro, du rappel sur l’île de Camiguin, des randonnées dans la cordillère centrale et des circuits d’observation des dauphins près de l’île de Pamilican au large de Bohol. Peu de ces projets écotouristiques reçoivent le soutien de l’office du tourisme (Department of Tourism ; DOT, www.wowphilippines.com.ph), qui semble s’attacher plus,

nE partEz pas sans…

Voyager léger est plus que nécessaire quand on va aux Philippines. À moins que vous ne prévoyiez d’effectuer des activités comme le surf ou l’escalade, un sac à dos de taille moyenne devrait suffire. Et si vous vous apercevez qu’il vous manque quelque chose, vous pourrez toujours l’acheter à Manille ou à Cebu. Nous vous donnons tout de même une liste de choses à ne pas oublier avant de partir :

n Une lampe torche ou des bougies (l’électricité saute souvent)

n Un sarong (qui pourra aussi servir de drap, de serviette de plage ou de châle)

n Un pull (une polaire) pour les bus et les ferries dont la climatisation est souvent poussée à fond

n Des protections auditives, ou bouchons d’oreilles (pour assourdir le chant des coqs, très nombreux aux Philippines, ainsi que le bruit des karaokés, des moteurs de bateaux, etc.)

n Un masque et un tuba (utiles si vous faites beaucoup de plongée, afin d’économiser le montant de la location et de vous assurer de la bonne qualité du matériel)

n Un sac complètement étanche pour votre appareil photo (utile lors des trajets en bateau)

n Des protections périodiques pour les femmes

n Un bon soutien-gorge de sport (pour les longs trajets cahoteux sur les routes en mauvais état)

n Des médicaments contre le mal de mer

Vous trouverez p. 446 tous les renseignements concernants les formalités et les visas.

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20 m i s e e N r o u T e • • S i t e s I n t e r n e t

ces dernières années, à attirer les touristes chinois et coréens dans de nouveaux casinos et de grandes stations balnéaires comme Boracay.

Boracay est toujours une île très agréable, mais nous regrettons que son environnement ait à souffrir du développement à outrance et de l’explosion touristique. Essayez d’inclure quelques secteurs moins fréquentés à votre itinéraire afin de soutenir les quelques initiatives écotouristiques locales, qui sont présentées dans ce guide. Les communautés qui y participent ont besoin du soutien des voyageurs.

à lire avant le départPhilippines : instants d’années (Eurasiape, 2003), de Marc Mangin, retrace l’histoire de l’archipel depuis les conquêtes espagnoles jusqu’à l’avènement d’une démocratie sans cesse menacée. Les images dépeignent les différents peuples de ces îles, leur quotidien et aussi leur dénuement.

L’odyssée de La Boudeuse (Lattès, 2001), d’Erik Gonthier, retrace la seconde expédition de l’équipage de La Boudeuse dans les archipels des Philippines. Ce passionnant journal de l’une des expéditions de Patrice Franceschi, à bord du fameux trois-mâts goélette, est enrichi d’encadrés techniques et de contributions scientifiques.

Philippines, archipel du sourire (Le Cherche Midi, 1998), d’Éric Pasquier, nous montre à travers des textes d’écrivains philippins et des photos, la révélation d’un archipel encore peu connu. On découvrira la culture des Philippins et de nombreux visages insolites du pays.

Aventures d’un gentilhomme breton aux îles philippines (Les portes du large, 2001), de Paul Proust de la Gironière, publié pour la première fois en 1855 et introuvable depuis longtemps, est le récit des incroyables aventures vécues par l’auteur, jeune chirurgien de marine originaire du Pays nantais, aux Philippines où il arriva en 1820 et dont il repartit en 1838.

Enfin, indispensable pour mieux communiquer sur place : le guide de conversation anglais/filipino publié par Lonely Planet. Pour réserver une chambre, lire un menu ou simplement faire connaissance, ce manuel vous permet d’acquérir rapidement quelques rudiments de filipino. Il comprend également un mini-dictionnaire bilingue.

sites internetAmbassade de France (www.ambafrance-ph.org). Le site de l’ambassade de France aux Philippines donne de nombreux conseils aux voyageurs, des informations sur l’actualité, etc.ClickTheCity.Com (www.clickthecity.com). Très bon site (en anglais) énumérant les événements à manille et dans le pays, avec une bonne section consacrée aux voyages.Lonely Planet (www.lonelyplanet.fr). Les dernières nouvelles des voyages aux Philippines, forum de discussion, informations sur les voyages et liens vers les sites utiles.Philippine Daily Inquirer (www.inquirer.net). Le meilleur site, en anglais, d’informations philippines en ligne.Philippine Tourism Authority (www.philtourism.com). site gouvernemental en charge des activités liées au tourisme. Liens utiles vers des sites institutionnels (en anglais).PinoyPress (www.pinoypress.net). Webzine percutant avec des analyses perspicaces du conflit de mindanao et autres problèmes importants à l’échelle nationale (en anglais).Visit Philippines (www.visitphilippines.org). Contient toutes sortes de renseignements pratiques et des liens vers de nombreux sites sur les Philippines (en anglais).WOW Philippines (www.wowphilippines.com.ph). Le site officiel de l’office du tourisme (department of Tourism ; doT ) des Philippines fournit de nombreuses informations générales sur les voyages dans l’archipel (en anglais).

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m i s e e N r o u T e • • N o t r e s é l e c t i o n 21

îles et plagesVous souhaitez vous perdre sur une petite île, faire la fête à Boracay ou vous détendre dans une modeste station de plongée ? Vous trouverez votre bonheur parmi les 7 000 îles des Philippines.

fêtes et festivalsLes Philippins n’ont pas besoin de prétexte pour organiser des festivités hautes en couleur, et des fêtes importantes s’échelonnent tout au long de l’année (voir aussi p. 22). Voici nos favorites :

expérienCes éCologiQues L’environnement local a souffert de vingt ans de pillage suivis de vingt années d’indifférence. Aujourd’hui, les Philippins sont plus conscients des bienfaits de la conservation de leur patrimoine.

Merdes PhilippinesPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINESPHILIPPINES

n White Beach, à Boracay, est la plus importante station balnéaire des Philippines (p. 291).

n L’archipel de Bacuit s’enorgueillit d’un paysage marin exceptionnel (p. 430).

n L’archipel des Romblon abritent des merveilles naturelles encore largement ignorées (p. 269).

n Sipalay est bordée de l’idyllique Sugar Beach, plage pour tout oublier (p. 315).

n Paradisiaque, l’île de Malapascua est une station de plongée décontractée (p. 257).

n Les Calamian offrent de belles plages désertes et un spot de plongée avec épave (p. 431).

n Siquijor est une ravissante île pour s’adonner à la spéléologie, à la plongée ou bien au farniente sur la plage (p. 325).

n Camiguin est une île volcanique idéale tant pour les amateurs de sensations fortes que pour les retraités en quête de calme (p. 377).

NOTRE SÉLECTION

n Le festival Ati-Atihan bat son plein dans les rues de Kalibo en janvier (p. 301).

n À San Fernando, lors des fêtes célébrant Pâques, des volontaires sont “cloués” à une croix (p. 134).

n Le festival des Moriones anime tous les ans, lors de la Semaine sainte, la ville paisible de Marinduque (p. 214).

n Durant Pahiyas, le 15 mai, les habitants de Lucban décorent leurs maisons de fruits, de légumes et de créations en papier (p. 129).

n La fête Sinulog, à Cebu, est célébrée le troisième dimanche de janvier (p. 242).

n À Bacolod, des hommes masqués attirent la population locale dans des danses frénétiques à l’occasion du MassKara Festival (p. 307), en octobre.

n Le festival Kaamulan, en février, célèbre un groupe tribal autochtone et sa culture dans la région peu visitée de Bukidon (p. 375).

n Le festival Peñafrancia, à Naga, attire les foules tous les ans au mois de septembre (p. 195).

n Du snorkeling au milieu des requins baleines à Donsol (p. 206), accompagné d’anciens chasseurs devenus guides.

n Une croisière pour faire un safari plongée autour des coraux protégés de Tubbataha (p. 438) et d’Apo Reef (p. 230).

n Un séjour dans une communauté rurale du sud de Palawan, ou une excursion pour voir les dauphins avec la société Pasyar Developmental Tourism (p. 412), à Puerto Princesa.

n Les parcs animaliers qui viennent en aide aux animaux, tels la Botolan Wildlife Farm (p. 140) et le Palawan Wildlife Rescue & Conservation Center (p. 415).

n Du camping au milieu des jardins biologiques de la Bohol Bee Farm, qui soutient des programmes d’apiculture équitables (p. 337).

n L’observation des dauphins à bord de bateaux ayant servi à la chasse aux raies manta et aux baleines près de Pamilican (p. 338).

n Une expérience de “WWOOFer” (www.wwoof.fr), en devenant bénévole dans une ferme biologique d’Acop (p. 163) et d’Asipulo (p. 181), dans la Cordillère.

n L’observation des oiseaux et des primates grâce au Philippine Eagle Research & Nature Center (p. 396), près de Davao, ou au Tarsier Research & Development Center (p. 341), à Bohol.

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Calendrier des événementsLes Philippines ne seraient pas ce qu’elles sont sans les nombreuses fêtes, ou fiestas, hautes en couleur, qui animent le pays toute l’année. Même le plus petit barangay (village) en accueille au moins un. Les suivants sont les plus connus.

Janvier-févrierproCEssion du blaCk nazarEnE 2e mar de janL’église de Quiapo, dans le quartier de Quiapo, à Manille, abrite le Black Nazarene, une statue noire du Christ, que l’on promène dans les rues lors d’une importante procession qui a lieu le 9 janvier, ainsi que pour le Vendredi saint ; p. 87.

kabankalan sinulog 2e dim de janUne fête de rue extravagante à La Carlota (p. 310), durant laquelle les danseurs sont grimés en noir en l’honneur du peuple de l’île et une fête est donnée en l’honneur du Santo Niño (l’Enfant Jésus).

ati-atihan apogée le 3e week-end de janCe carnaval d’une semaine, à Kalibo (p. 301), est la fête la plus renommée et la plus animée des Philippines. Des fêtes semblables sont organisées dans les villes voisines de Cadiz, sur Negros, et Iloilo (voir la fête de Dinagyang, ci-dessous), qui célèbrent Ati-Atihan (www.ati-atihan.net) au cours du week-end le plus proche du 26 janvier.

sinulog fEstival 3e dim de janDurant la plus ancienne des fêtes de Cebu (www.sinulog.ph), les participants dansent le sinulog, enchaînant deux pas en avant et un pas en arrière, censée imiter le rythme de la rivière ; p. 242.

fêtE dE dinagyang 4e week-end de janÀ Iloilo, Panay, cette fête ressemblant à un carnaval rend hommage au Santo Niño (l’Enfant Jésus) avec costumes extravagants et danses (www.dinagyangfestival.com) ; p. 282.

nouvEl an Chinois jan/févLe Nouvel An lunaire chinois est célébré par un nombre croissant de Philippins. Au programme : danses du dragon, fêtes de rues et grand feu d’artifice à Manille et dans d’autres villes où les Chinois des Philippines sont nombreux.

février-marsfEstival dE l’orguE En bambou 2e semaine de févLes amateurs de musique se réunissent à l’église de Las Piñas, près de Manille, pour écouter les organistes jouer sur l’unique orgue en bambou du monde ; p. 119.

fEstival dEs flEurs dE panagbEnga vers la dernière semaine de févPendant une semaine entière, les rues de la ville de Baguio (p. 155), nichée dans la Cordillère, s’animent au rythme de chansons et de danses. Défilés floraux avec des chars spectaculaires.

fEstival kaamulan mi-fév à fin marsLa ville de Malaybalay (p. 375), à Bukihan sur Mindanao, célèbre l’unité entre les communautés de la région avec des danses, des chants, des contes, de la nourriture et des boissons.

mars-avrilsEnakulo Et pabasa semaine sainteDes pièces retraçant la Passion (senakulo) sont jouées dans différentes parties du pays pendant la semaine qui précède Pâques, tandis qu’une pabasa ou pasyon, lecture de la Passion du Christ, se tient dans de nombreux quartiers. Le senakulo le plus réputé est celui du festival des Moriones à Marinduque (voir l’encadré, p. 215).

CérémoniEs dE la CruCifixion Vendredi saintLes reconstitutions de la Crucifixion qui sont données dans plusieurs villes – la plus connue à San Fernando (Pampanga), au nord de Manille (p. 134), durant laquelle les fidèles sont réellement crucifiés sur des croix en bois – sont les célébrations les plus étranges et les plus controversées du pays. Plus sobre, Ang Pagtaltal Sa Guimaras, à Jordan sur Guimaras, présente un Christ attaché avec des cordes, et non cloué sur sa croix (et il a le droit à plusieurs boissons fortes pour tenir le coup !).

fEstival dEs morionEs semaine sainte Haut en couleur, le festival le plus connu de Marinduque est un senakulo d’une semaine durant

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C a L e N d r i e r d e s é V é N e m e N T s 23

lequel les rues sont envahies par des habitants masqués qui se lancent dans de faux combats à l’épée et font des farces aux spectateurs ; voir l’encadré, p. 215.

fêtE dE CarêmE dEs préparations à basE dE plantEs samedi saint (veille de Pâques)Dans le barangay San Antonio, sur l’île de Siquijor, des guérisseurs traditionnels présentent leurs remèdes à la foule. De nombreux guérisseurs et sorciers se réunissent autour d’un grand chaudron, en psalmodiant et en préparant des concoctions de plantes médicinales qui, à en croire la population, sont efficaces.

fEstival kamarikutan semaine après PâquesLe Kamarikutan Kafe & Galeri (p. 415), à Puerto Princesa, célèbre les artistes philippins, avec des ateliers sur tout ce qui est imaginable, de la fabrication du batik aux arts martiaux philippins.

avril-mairodEo masbatEño fin avr/début maiRodéo d’une semaine à Masbate, avec épreuves de montée à cru de taureaux, et concours de prise au lasso entre autres animations de cow-boys ; p. 209.

pista’y dayat 1er maiLa ville de Lingayen (p. 143) accueille un joyeux festival fluvial en honneur des marins locaux.

fêtE pasalamat dim le plus proche du 1er maiCette sympathique fête de la Lumière, un rituel de l’action de grâces, célèbre la moisson de l’année pendant 3 jours, à La Carlota, sur l’île de Negros ; p. 310.

fEstival dEs arts viva vigan 1re semaine de maiLa ville coloniale espagnole bien conservée de Vigan, située au nord de Luzon, célèbre son patrimoine lors de divers événements, dont un festival (p. 149) de kalesa (calèches tirées par des chevaux), des zarzuela (opérettes) et des expositions de tissage.

CoursEs dE Carabao 4 maiPavia, à la périphérie nord d’Iloilo City, est le meilleur endroit de Panay pour observer des courses de carabao (buffles d’eau d’Asie ; p. 282).

florEs dE mayo Et santa Cruzan durant tout le mois de maiDans tout le pays, le mois de mai est marqué par cette fête, durant laquelle des jeunes filles en robe blanche éparpillent des fleurs autour d’une statue de la Vierge Marie. Cette tradition séculaire est appelée Flores de Mayo (Fleurs de mai). Le dernier jour de la fête, des jeunes filles forment une procession éclairée à la bougie (Santa Cruzan) qui sillonne les villes du pays, célébrant une ancienne croyance chrétienne selon laquelle les reliques de la Sainte Croix auraient été trouvées par sainte Hélène. Le quartier de Makati, P. Burgos St, à Manille, accueille, mi-mai, une parade très animée de Flores de Mayo.

pahiyas sa luCban vers le 15 maiL’une des fêtes les plus connues des Philippines a lieu dans la ville de Lucban, dans la province de Quezon. Les maisons sont ornées de décorations en kiping (gaufrettes de riz en forme de feuille) colorées, qui sont mangées par la suite ; p. 129.

mai-JuinfEstival balibong kingking fin mai-début juinFestival de danses, rendant hommage à Notre-Dame-de-Guadalupe, dans la ville de Loboc (p. 340), sur Bohol.

fêtE dE l’indépEndanCE 12 juinLe jour anniversaire de la proclamation de l’indépendance des Philippines est un événement célébré dans tout le pays avec des défilés civils, dont celui, immense, au parc Rizal (Luneta), à Manille.

araw ng kutabato 12-20 juinLa ville de Cotabato (p. 399), sur Mindanao, accueille d’importants défilés de danses pendant ces festivités.

parada ng lEChón 24 juinUne fête unique à Balayan, près de Matabungkay au sud de Manille, offrant aux visiteurs un défilé dédié au plat le plus délicat des Philippines, le lechón (cochon de lait rôti ; p. 55).

pintados-kasadyaan 29 juinCette “fête peinte” à Tacloban (p. 345), sur Leyte, célèbre les pratiques de tatouage traditionnelles préhispaniques, bien que pour ce festival, les décorations corporelles soient réalisées avec de la peinture à l’eau.

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24 C a L e N d r i e r d e s é V é N e m e N T s

aoûtfêtE kadayawan sa dabaw 3e semaine d’aoûtCette fête à Davao (p. 392), sur Mindanao, présente ses influences musulmanes, chinoises et autochtones avec des défilés, des spectacles et des expositions de fruits et de fleurs.

septembrefEstival du thon 1-5 septLa ville de General Santos (p. 398), sur Mindanao, fête dans l’allégresse ce poisson et son principal exportateur en organisant une célébration qui inclut une compétition du meilleur déguisement, un déf ilé de bateaux de pêche et une nuit sashimi.

fEstival pEñafranCia 3e semaine de septTous les ans, les pèlerins affluent en grand nombre à Naga, dans le sud-est de Luzon, pour fêter le saint patron de la région de Bicol, la Vierge de Peñafrancia ; p. 195.

oCtobrefiEsta dE nuEstra sEñora virgEn dEl pilar 10-12 octParfois appelées fête Zamboanga Hermosa, ces festivités ont une origine chrétienne. Au programme : fêtes, nourriture et danses, ainsi qu’une grande régate avec des bateaux traditionnels aux couleurs vives ; p. 402.

fEstival masskara le week-end le plus proche du 19 octÀ Bacolod, sur Negros, ce joyeux “festival multiracial” (p. 307) est composé de participants masqués (máscara est un terme espagnol signifiant “masque”) qui dansent dans les rues.

fEstival dEs lanzonEs 3e semaine d’octL’île entière de Camiguin fête les lanzones, petits fruits jaunes (p. 379). Défilés, concours de danse et spectacle historique sont de la partie.

novembre-déCembrefêtE dE tous lEs saints (todos los santos) 1er novLe soir de la Toussaint, les familles chargées de nourriture se réunissent dans le cimetière local. L’atmosphère est étonnamment festive, et les étrangers qui se promènent dans le cimetière sont régulièrement invités à se joindre à la population. Si vous êtes à Manille à cette époque, ne manquez pas la fête qui a lieu dans le cimetière chinois. Pour avoir un point de vue cinématographique sur cette tradition philippine énigmatique, essayez de voir le film Kubrador (The Bet Collector, 2006 ; voir encadré p. 49).

fêtE dE pintaflorEs 3-5 novLa fête de rue de San Carlos (Negros), connue pour sa frénésie, tire ses racines dans la manière traditionnelle philippine d’accueillir les étrangers : en dansant. Voir aussi p. 315.

fEstival lEm-lunay (hElEbong) 2e semaine de novLem-Lunay, le principal festival des T’boli qui vivent près du lac Sebu, sur Mindanao, culmine avec un combat de chevaux, sport royal (lire l’encadré, p. 396).

fEstival shariff kabungsuan 15-19 décCe festival, qui se déroule à Cotabato sur Mindanao (p. 399), célèbre l’arrivée de l’islam dans la région et comprend des défilés de bateaux décorés sur des rivières.

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25

ItinérairesLES GrANDS CLASSIquESen partant de manille Une à deux semainesDe nombreux voyageurs ne font qu’un saut à Manille, alors que la capitale offre largement de quoi vous occuper un jour ou deux. Si vous disposez d’une semaine, commencez par passer 2 jours à Manille (p. 74) ; consacrez une journée aux monuments du quartier historique Intramuros (p. 80), et l’autre pour découvrir la ville moderne du côté du quartier Makati (p. 91).

Après avoir goûté à la grande ville, vous voilà prêt à découvrir la campagne. Les amateurs de bord de mer prendront l’avion en direction de Boracay (p. 291), pour son incomparable plage de sable blanc, ses activités sportives et sa vie nocturne. Une plage plus tranquille vous attend à Dumaguete (p. 317), ainsi que des sites isolés dans le sud de Negros, ou à Siquijor (p. 325).

Les plongeurs favoriseront Puerto Galera (p. 218), où ils rencontreront de nombreux autres adeptes, observeront une myriade de poissons, et où ils pourront faire la fête toute la nuit. Vous préférez la montagne ? Partez vers le nord, voir la “huitième merveille du monde” : les rizières en terrasses de Banaue (p. 174). Si vous pouvez passer du temps dans la Cordillère, lancez-vous dans une expédition à Sagada (p. 166), toute proche, ou explorez d’autres rizières en terrasses autour de Bontoc (p. 170) avant de revenir par la “capitale d’été” des Philippins, Baguio (p. 155).

Baguio

Siquijor

Bontoc

Dumaguete

Sagada

MANILLE

Banaue

Puerto Galera

Boracay

Passez quelques jours dans la capitale, puis choisissez une destination facilement accessible comme Boracay (30 minutes de vol depuis Manille) ou Puerto Galera (3 heures 30 de Manille en bus et en bangka). Cet itinéraire prend environ une semaine – plus longtemps en passant par la Cordillère (600 km l’aller-retour depuis Manille).

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26 i t i n é r a i r e s • • L e s g r a n d s c l a s s i q u e s

Traversée nord-sud Un ou deux moisManille (p. 74) s’impose comme base de départ. Après quelques jours dans la capitale, partez vers la région de la Cordillère (p. 155), en vous arrêtant à Banaue (p. 174) pour voir les fameuses rizières en terrasses, et à Sagada (p. 166) pour profiter de l’air frais de la montagne. Du nord de Luzon, repassez par Manille et poursuivez vers le sud jusqu’à Bicol. C’est un endroit rêvé pour pratiquer le surf, le wakeboard et la plongée, et escalader des volcans. Près de Legaspi, vous pourrez aussi voir les requins baleines de Donsol (p. 206) ou escalader une partie du mont Mayon (p. 202).

Vers le sud, traversez le détroit de San Bernardino jusqu’aux îles de Samar et de Leyte, dans les Visayas. Arrêtez-vous à Tac loban, ville d’Imelda Marcos, (p. 345), pour goûter à la gastronomie locale et compléter vos connaissances sur la Seconde Guerre mondiale à la plage de Red Beach (p. 350). Prenez Tacloban comme base pour explorer les grottes de Sohoton et le parc national Natural Bridge (p. 350) avant d’embarquer pour Cebu City (p. 236), où vous attend un peu de confort moderne. Prenez un ferry pour Bohol (p. 329), où l’on peut observer des tarsiers (p. 341), et voir les Chocolate Hills (p. 339), sans oublier les merveilles sous-marines de l’île de Panglao (p. 334).

Les amoureux d’aventures iront jusu’à Ubay (p. 343), près d’Anda, et reviendront en ferry au sud de Leyte, où des ferries partent pour Mindanao (p. 366). Outre de superbes expéditions, l’île permet de faire du surf à Siargao (p. 385) ainsi que de la plongée, et des activités sportives sur l’île de Camiguin (p. 377). Pour éviter Mindanao, vous pouvez aller de Bohol à Negros (p. 305), puis suivre la magnifique côte de cette île et celle de Panay vers le nord jusqu’à Boracay (p. 291). Sur cette île, la plus branchée des Philippines, profitez de quelques jours de farniente bien mérités.

Chocolate HillsÎle de Panglao

Anda

Ubay

Tacloban

CITYCEBU

Donsol

Boracay

SagadaBanaue

LUZON

SAMAR

LEYTE

MINDANAO

BOHOL

NEGROS

PANAY

MANILLE

Mt Mayon

Grottes de Sohotonet parc nationalNatural Bridge

Îlede Siargao

Îlede Camiguin

Si vous avez le temps et voulez voir

une grande partie des Philippines, commencez à la

pointe nord de Luzon et descendez jusqu’à Mindanao,

ou ignorez Mindanao et

explorez les Visayas occidentales.

Vous couvrirez entre 2 000 km et

3 000 km ; comptez un ou même deux

mois de voyage.

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i T i N é r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s 27

HorS DES SENTIErS bATTuSun monde aQuatiQue : palawan De deux à quatre semainesAu diable le mal de mer ! Remonter la côte de Palawan (p. 408) donne un aperçu de ce que les Philippines ont de mieux à offrir. Puerto Princesa (p. 412), capitale et centre des transports de cet archipel tout en longueur, est le meilleur point de départ. Restez-y quelques jours pour profiter des nombreux restaurants et enfourchez une moto afin de découvrir la campagne alentour. Pour un avant-goût des délices aquatiques de Palawan, partez pour la journée à la baie de Honda (p. 418). De Puerto, comme l’appellent les habitants, faites-vous conduire à Sabang, ville tranquille de bord de mer et puis rejoignez le parc national Puerto Princesa Subterranean River (rivière souterraine) (p. 419). L’expédition en bateau dans cette grotte obscure est un véritable voyage au centre de la terre.

De Sabang, prenez un bangka pour Port Barton (p. 422), autre ville discrète bordée d’une plage, où pratiquer le snorkeling, et dotée de criques isolées. Continuez vers le nord le long de la grande route aquatique, pour rejoindre El Nido (p. 426), ville en sandwich entre des falaises calcaires et le pittoresque archipel de Bacuit (p. 430). On peut passer des semaines à explorer ces îles et leurs lagons secrets, leurs plages et leurs paysages rocheux. Depuis El Nido, prenez un bateau qui trouvera son chemin dans le labyrinthe des îles jusqu’à la ville de Coron, sur l’île de Busuanga (p. 433). De là, aventurez-vous jusqu’aux étonnants lacs de l’île de Coron (p. 437), et découvrez des vestiges de la Seconde Guerre mondiale en plongeant dans les épaves (p. 433). De Busuanga, vols et ferries vous ramèneront à Manille.

Port BartonSabang

Coron (ville)

MANILLE

Puerto Princesa

PALAWAN

Îlede Busuanga

El Nido et archipelde Bacuit

Baiede Honda

De Puerto Princesa à l’île de Busuanga, contemplez les atouts majeurs de Palawan : la rivière souterraine, l’archipel de Bacuit ; et les épaves, les îles et les lacs de Coron. L’itinéraire couvre environ 500 km, sans compter le trajet aller-retour à Manille.

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28 i T i N é r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s

d’île en île Un moisParcourir les îles Visayas est un parfait moyen de visiter les Philippines, surtout si vous êtes amateur de plongée ou si vous aimez paresser sur les plages. Atterrissez à Cebu City (p. 236), “la petite Manille”, mais ne vous y attardez pas trop. Empruntez un bus allant vers le nord pour décompresser à l’île de Malapascua (p. 257), ou à l’île de Bantayan (p. 255), plus tranquille encore. Ensuite, traversez Cebu en bus jusqu’à Lilo-an (p. 261) où se trouve l’un des meilleurs sites de plongée, au sud de l’île ; les plongeurs les plus enthousiastes peuvent faire halte à Moalboal (p. 262) au passage.

De Lilo-an, des bateaux vous emmèneront à Negros, une île des Visayas d’une grand diversité. La première halte doit se faire à Dumaguete (p. 317), pour sa vie nocturne animée, sa scène musicale vivante et son accès à la réserve marine de l’île d’Apo (p. 324). Montez à bord d’un bateau rapide et passez quelques jours sur la délicieuse île de Siquijor (p. 325), foyer de la sorcellerie philippine, et où se trouvent les hébergements les plus abordables du pays. Revenez ensuite à Dumaguete et prenez un bus pour contourner la pointe sud de Negros jusqu’aux plages isolées de Sipalay (p. 315).

De Sipalay, comptez 4 heures de bus jusqu’à Pulupandan, d’où part le bateau pour Guimaras (p. 285), véritable joyau pour les amateurs de stations balnéaires (et ceux qui aiment les mangues savoureuses) et de balades en VTT. Rendez-vous ensuite en bateau à Iloilo City (p. 280), dont vous pourrez admirer l’impressionnante architecture coloniale, puis jetez votre dévolu sur l’île la plus tendance des Philippines, la charmante Boracay (p. 291). Si vous désirez changer d’ambiance, prenez un ferry vers le nord jusqu’à l’île de Looc puis jusqu’à l’archipel des Romblon (p. 269) ou de Sibuyan (p. 276), plus tranquilles, avant de revenir à la civilisation par Cebu ou Manille.

Lilo-an

Île de Romblon Île de Sibuyan

Île de Malapascua

SiquijorDumaguete

Boracay

Iloilo City

SipalayMoalboal

CEBU CITY

PANAY

GUIMARAS

NEGROS

ARCHIPELDES ROMBLON

Île deBantayan

Écumez les Visayas, profitez des îles

tranquilles de Malapascua et de

Bantayan, plongez près de Moalboal et de Dumaguete, des

plages éloignées de Sipalay et de Siquijor. Goûtez

à la vie nocturne de Dumaguete et

à l’architecture d’Ilo-ilo, et fêtez le

bouclage de votre périple à Boracay.

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i T i N é r a i r e s • • V o y a g e s t h é m a t i q u e s 29

VoyAGES THéMATIquESle nord de luzon à piedDe Baguio, prenez un bus pour Kabayan (p. 164). Passez-y la nuit, et partez tôt pour le sentier d’Akiki, qui monte au sommet le plus élevé de Luzon, le mont Pulag (p. 166). Les plus sportifs seront de retour à Kabayan le soir suivant. Partez à pied de Kabayan jusqu’à la Halsema Highway en jetant un œil aux momies des grottes de Timbac (p. 165) et empruntez un bus allant jusqu’à Sagada, où l’on peut faire d’excellentes petites randonnées (p. 167) et visiter des grottes (p. 166). Les étonnantes rizières en terrasses de Maligcong (p. 172) sont votre prochaine destination. Prenez soit un jeepney pour Bontoc (p. 170), à explorer dans la journée, ou allez-y à pied en passant par Mainit (p. 172) depuis la ville d’Aguid, près de Sagada.

De Bontoc, deux choix s’offrent à vous. Pour sortir des sentiers battus, partez pour Tinglayen (p. 173) et marchez jusqu’aux villages des envi-rons ; vous rencontrerez peut-être le dernier des chasseurs de têtes des Kalinga. De Tinglayen, voyagez en jeepney, ou descendez en raft sur la rivière Chico, jusqu’à Tabuk (p. 173). Sinon, de Bontoc allez droit à Banaue (p. 174) et Batad (p. 178), sites des plus célèbres rizières en terrasses de Luzon (p. 176). Les randonneurs chevronnés ne manqueront pas le remarquable trek de 2 jours de Barlig (p. 172) à Batad, près de Bontoc, via le mont Amuyao (2 702 m). Les randonnées autour de Batad et de Banaue vous occuperont pendant des jours.

odyssée pour plongeursEn partant de Manille, échauffez-vous avec quelques descentes faciles à proximité d’Anilao (p. 123), ou allez droit au sud pour une plongée autour de Galera (p. 218) à Mindoro. Si vous ne l’avez pas déjà, vous pouvez y obtenir votre certification PADI. De Mindoro, dirigez-vous au sud vers les Visayas. Cebu City (p. 236) est un bon point de départ pour explorer l’archipel. Non loin, Moalboal (p. 262) recèle d’excellents sites de plongée, telle l’île de Pescador.

Passez ensuite à Bohol et arrêtez-vous à Alona Beach (p. 334), qui vous donne accès aux sites de plongée dans les récifs autour de l’île de Balicasag (p. 338). De Bohol, deux possibilités s’offrent à vous. Vers l’ouest, Dumaguete (p. 317) vous attend sur Negros, point de départ pour l’île d’Apo (p. 324), qui recèle une superbe faune marine et de beaux coraux, et Siquijor (p. 325), réputée pour ses plongées en nocturne. Sinon un ferry vous emmènera pour le sud de Leyte, et vous en profiterez pour plonger dans la baie de Sogod au large de Padre Burgos (p. 354), site d’observation des requins baleines.

Aux Visayas, vous avez la possibilité de visiter l’île de Malapascua (p. 257) et ses renards de mer, et les îles Camotes (p. 265), peu fréquentées par les touristes. Enfin, s’il vous reste du temps, une expédition à la ville de Coron (p. 433), sur Palawan, est un must. Les plongeurs chevronnés connaissent déjà la légendaire plongée sur épaves de Coron (p. 433).

Barlig et Mt Amuyao

Tabuk

Maligcong

Grottesde Timbac

BaguioMt Pulag

Kabayan

Banaue et BatadBontoc

Sagada

Tinglayen

Padre Burgos

Siquijor

Îles Camotes

Île de BalicasagMoalboal

Puerto GaleraAnilao

CEBU CITY

CoronPALAWAN Île de Malapascua

MINDANAO

Dumagueteet île d'Apo

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