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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 nº 159 du 7 au au 20 juillet 2011 Page 3 et suivantes Page 19 Hommage La place du sport dans le combat pour la liberté de l’Algérie Page 21 Justice: Affaire Mohammed Anas Bennis L’enquête du coroner absout les policiers De Montréal à Rabat Le Maroc a voté Pour la démocratie et la dignité

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Atlas.Mtl 159 du 7 juillet 2011

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nº 159 du 7 au au 20 juillet 2011

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HommageLa place du sport dans le combat pour la liberté de l’Algérie

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Justice: Affaire Mohammed Anas Bennis

L’enquête du coroner absout les policiers

De Montréal à Rabat

Le Maroc a votéPour la démocratie et la dignité

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*Émigration et immigration dans la nouvelle Constitution

*Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté

*Les «refuzniks» poursuivent leur lutte

Referendum constitu-tionnel au Maroc

*Les résultats provisoires

Sommaire

Le vendredi 1er juillet 2011, treize mil-lions de Marocains du Maroc et environ un million de leurs concitoyens rési-dents à l’étranger étaient appelés aux urnes pour se prononcer sur un projet de nouvelle Constitution pour le Royaume.

Selon les résultats préliminaires rendus publics le vendredi même, plus de 72 % d’entre eux ont participé au scrutin. En gros, neuf millions de fois, les respons-ables de bureaux de vote auront pronon-cé la phrase rituelle «A voté !».

Ce taux de participation revêt de multi-ples significations qu’il est assurément utile d’expliciter.

Tout d’abord, il convient de signaler que le nombre des votants représente 45 % de la population âgée de 18 ans et plus et près de 30 % de la population légale du pays. Il est également à remarquer que le taux de participation est deux fois supérieur à celui enregistré au cours de la dernière consultation législative organisée au Maroc. Que peuvent bien nous dire ces chiffres?

Essentiellement que par leur abstention massive aux élections de l’ancien parle-ment, les Marocains manifestaient, clairement un besoin de changement institutionnel auquel le projet de nou-velle Loi Fondamentale répond suff-isamment pour déclencher un grand afflux vers les isoloirs.

Ces chiffres démontrent également que même dans la population adulte, généralement plutôt sceptique et défi-ante à l’encontre de la politique, l’amour du pays et le souci de son deve-nir peuvent faire bouger une personne sur deux.Il est vrai aussi que le contenu du projet constitutionnel avait de quoi satisfaire tous ceux, et ils sont nombreux, qui savent qu’une société avance bien plus sûrement par des micro ruptures dont l’accumulation engendre les grands pro-grès que par des explosions qui ne peu-vent générer que la violence et l’instabilité. Depuis le 2 juillet 2011 à zéro heures en effet, les marocains sont devenus des citoyens, ayant des droits et des devoirs, détenant une part de pou-voir qui ne s’arrête pas au droit de vote mais permet, sous le couvert d’une société civile constitutionnalisée et sous l’empire de valeurs universelles recon-nues s’imposant à tous, de s’ériger en

contre-pouvoir et d’exercer sa part de souveraineté et de décision.

Bien sûr, au Maroc, tout le monde n’est pas convaincu. Il existe une minorité, infime mais composite, qui refuse de s’accommoder de ces réalités obnubilée qu’elle est par son obsession d’un modèle de «présidence théocratique» ou de république déguisée en monarchie parlementaire.

Vouant aux gémonies quiconque ne partage pas ses idées, cette minorité pratique une fuite en avant faite d’imprécations et, consciente de son impuissance, rêve de substituer la loi de la rue à la loi des urnes et de la majorité, sans même se rendre compte que la libre expression dont elle bénéficie émane de ce modèle qu’elle récuse et ne pourrait sans doute pas exister dans le modèle qu’elle préconise.

Hors ces petits frémissements, grossis pour d’obscurs motifs par certains médias, on est, force est de l’admettre à des années lumières des cas syrien, yéménite ou libyens; une très grosse avance est enregistrée par rapport aux situations tunisienne et égyptienne; on est en une phrase, dans une exception, l’exception marocaine, une démocratie en construction certes et perfectible sans aucun doute, mais dont les fondations sont là déjà.

Reste aux marocains; ceux qui ont voté oui et ceux qui ont voté non; à rendre tout ce processus pérenne et cela en assumant leur citoyenneté et en exerçant leurs droits à l’aune de l’accomplissement de leurs obligations.

PS : On a voté aussi ici. À Montréal, Ottawa et Toronto. Malgré les limites géographiques, près de 2500 personnes ont participé à la consultation. Cela représente un peu plus du double du nombre d’originaires du Maroc (entre 1200 et 1300 personnes) qui selon les partis politiques québécois et fédéraux ont voté lors des dernières échéances provinciales et canadiennes. Ici aussi, les partisans de l’abstention et du refus ont fait campagne. Avec autant de hargne, mais moins de pugnacité sans doute que leurs camarades au Maroc…

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Administration Gestion Rachid Najahi.

Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Amine Benjelloun, Hassan BoulalRachid Najahi.

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi,

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

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* Atlas.Mag

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nº 159 du 7 au 20 juillet 2011

A voté!...

Éditorial

*Débats animés à Toronto et Montréal

Affaire Anas BennisL’enquête du coroner absout les policiers

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Dossier

Referendum constitutionnel au MarocLes résultats provisoiresAu cours d’une conférence de presse données samedi 2 juillet au matin à Rabat, M. Taieb Cherkaoui, ministre marocain de l’intérieur a annoncé que, selon les résultats provisoires du référendum constitutionnel du vendredi 1er juillet 2011, le nombre des votants qui se sont prononcés en faveur du pro-jet de nouvelle constitution a atteint 9.653.492, soit 98,50 %; 146.718 élect-eurs, soit 1,5 % des électeurs, se sont prononcés contre le projet. 9.800.210 suffrages ont ainsi été exprimés et 81.712 bulletins nuls ont été enregis-trés. Ces chiffres, proclamés par les 39.969 bureaux de vote mis en place sur l'ensemble du territoire national, montrent que sur un nombre d’inscrits de 13.451.404 électeurs, 9.881.922 de personnes ont voté, soit un taux de par-ticipation de 73,46 %.

M. Cherqaoui a précisé qu'il s'agit là de résultats provisoires en attendant les résultats du vote de la communauté marocaine résidant à l'étranger. «Conformément au code électoral et à la loi organique relative au conseil con-stitutionnel, ces résultats restent provi-soires, sachant que le conseil constitu-tionnel est le seul habilité à proclamer les résultats définitifs du référendum constitutionnel» a-t-il déclaré.

Le ministre a par ailleurs tenu à relever « l'engagement des autorités publiques à entourer cette opération de toutes les garanties juridiques et à mobiliser les moyens matériels en vue du déroule-ment du référendum dans un climat démocratique sain et ouvert à toutes les opinions et à toutes les positions. Cet engagement émane du fait que les auto-rités publiques sont conscientes de l'importance de cette étape historique fondatrice de l'avenir du Maroc et de son apport à la réforme et à son impact sur le parachèvement des chantiers de l'édification démocratique et de la réali-sation du développement économique et social».

Le déroulement de la consultationRevenant sur les conditions d’organisation de la consultation, M. Cherqaoui a rappelé que «la révision exceptionnelle des listes électorales générales a constitué une première étape essentielle pour donner corps à ces garanties juridiques et politiques, dans la mesure où cette opération a per-mis l'inscription de plus de 1,10 million de citoyens sur les listes électorales. M. Cherqaoui a souligné qu'après l'établissement définitif des listes élec-torales générales et leur traitement informatique, le corps électoral national s'est élevé à 13.106.948 électeurs, dont les jeunes de moins de 35 ans constitu-ent 30 %. Les listes électorales générales précitées n'englobent pas les autres catégories participant à cette con-sultation référendaire et qui compren-nent les membres des Forces armées royales, quelques soient leurs grades, et les éléments des forces de l'ordre (gen-darmerie royale, sureté nationale et forces auxiliaires), et les Marocains résidant à l'étranger, a-t-il ajouté.

L'opération de retrait et de distribution des listes électorales, a-t-il poursuivi, a

constitué une étape décisive dans la préparation du scrutin, précisant que jusqu'au jeudi 30 juin, 95 % des élect-eurs ont pu retirer de leurs cartes.

Concernant l'organisation matérielle de cette consultation que le ministre a qualifiée d'"historique", il a noté que dans le but de permettre aux électeurs d'accomplir leur devoir national dans de meilleures conditions, 39.969 bureaux de vote ont été mis en place sur l'ensemble du territoire national ayant nécessité la mobilisation de 320.000 personnes dans l'objectif de superviser l'opération de vote.

520 bureaux de vote hors du MarocIl a ajouté que 520 bureaux de vote ont été mis en place dans les ambassades et consulats du Royaume en vue de per-mettre aux Marocains résidant à l'étranger de participer au référendum.

Sur le plan de la communication, le ministre a souligné qu'une politique de communication globale et ciblée a été suivie visant à éclairer l'opinion pub-lique au sujet des grands enjeux de cette échéance historique, à travers la vulgar-isation des grands axes du projet de Constitution, la clarification de son con-tenu et l'incitation des citoyens à la par-ticipation et à l'expression de leur choix. Il a rappelé dans ce cadre que les partis politiques et les centrales syndi-cales, toutes sensibilités confondues, ont pu accéder aux médias audiovisuels publics pour mener leur campagne, ce qui leur a permis le contact direct et libre avec les citoyens.

Il a fait observer, à ce propos, que la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a veillé, dans le cadre des attributions qui lui sont con-férées par la loi, à la garantie de la plu-ralité de l'expression des différents cou-rants de pensée et d'opinion durant la campagne référendaire.

Supervision de l’opération référen-daire Dans le but de renforcer les acquis réal-isés par le Maroc en matière d'édification démocratique et de consol-idation de l'État de droit, a ajouté le ministre, le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a supervisé, dans le cadre de ses attributions, l'opération d'observation du référendum, qui a connu la participation du tissu associatif avec 233 d'observateurs, précisant que l'opération d'observation a concerné 641 bureaux de vote répartis sur les différ-entes régions du pays.

Déroulement de la campagneAprès avoir rappelé que cette consulta-tion référendaire a été marquée par une large couverture de la part des médias nationaux et étrangers, le ministre a rappelé que la campagne sur le projet de Constitution (du 21 au 30 juin), "s'est déroulée dans des conditions nor-males dans un climat empreint d'enthousiasme qui rend l'écho de l'interaction de la majorité du peuple marocain avec le projet de Constitution", assurant qu'aucun inci-dent de nature à influer négativement sur le déroulement de cette campagne

n'a été enregistré.

Il a souligné à cet effet que les instanc-es politiques et les organisations syndi-cales et professionnelles, ainsi que l'ensemble des acteurs de la société civile, ont tenu durant cette campagne près de 4392 activités, dont des réunions, des meetings et des manifes-tations publiques ayant mobilisé plus de 3.386.000 participants.

Il a soutenu que les instances politiques et les organisations syndicales et profes-sionnelles, ainsi que l'ensemble des acteurs de la société civile, ont tenu

durant cette campagne environ 4392 activités, dont des réunions, des meet-ings et des manifestations publiques ayant mobilisé plus de 3.386.000 partic-ipants.

Le ministre a également relevé que les instances et organisations ayant appelé au boycotte ont pu mener campagne en toute liberté, à travers la tenue de meet-ings et de manifestations publiques, dis-tribution tracts et autres campagnes de sensibilisation, puisqu'elles ont organisé 168 activités ayant mobilisé quelque 16mille participants.

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Dossier

Referendum constitutionnel au MarocMdM : on a voté même au Yémen…Les Marocains votaient au Maroc, mais aussi depuis l’étranger, même dans les pays où le contexte politique est très tendu comme en Libye, en Syrie et au Yémen. Aucune situation, y compris les situations de crise, n’a pas empêché les Marocains du Monde d’aller aux urnes ce vendredi 1er juillet, jour du référen-dum constitutionnel au Maroc. Dans ces pays, les bureaux de vote sont ouverts dans les ambassades ou consul-ats du royaume.

A l’ambassade du Maroc à Damas, le scrutin se déroulait « bien » et « la par-ticipation était importante » à la mi-journée, selon une source consulaire. Les soubresauts actuels que connait le pays n’ont pas empêché les électeurs de se rendre aux bureaux de vote. Cette mobilisation s’explique par la cam-pagne de communication menée sur place dans les médias, mais surtout par le travail des associations des ressortis-sants marocains qui n’ont cessé d’inciter au vote.

Les Marocains ont également voté à Sanaâ, capitale du Yémen, qui traverse une terrible crise politique et sociale, où seule une soixantaine de Marocains

étaient inscrits sur les listes électorales. En Libye aussi, le consulat du Maroc à Tripoli a ouvert ses portes auxles élect-eurs, malgré les bombardements des forces de l’OTAN sur la capitale.

Dans le reste du monde, le vote est étalé sur trois jours -jusqu’au dimanche 3 juillet, pour la diaspora marocaine. A l’exception d’Athènes (où l’on n’a voté que deux jours) et de Chypre où le vote n’a pris que la journée du 1er juillet.

Canada : 2447 votants Le décompte final des trois journées de vote au Canada, dans les bureaux ouverts à Montréal, Ottawa et (exceptionnellement) Toronto, a donné les résultats suivants, communiqué lundi 4 juillet en matinée par le consulat général du Royaume du Maroc à Montréal :

Résultats

* Total des votants au Canada: 2447 votants* Total des votants à Montréal : 2037 votants

* 2239 "oui"* 174 "non"* 34 "nuls" Les pourcentages par rapport au total des votants au Canada:

* 91,79 % de oui* 6,77% de non* 1,42 % annulés

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Dossier

Referendum constitutionnel au Maroc Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté(Cette) «Nouvelle Constitution représente un tournant historique et déterminant dans le processus de parachèvement de la construction de l'État de droit et des institutions démocratiques. Il s'agit, en l'occurrence, de consacrer les principes et les mécan-ismes de bonne gouvernance, et de réunir les conditions d'une citoyenneté digne et d'une justice sociale équitable.» a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le discours présentant le projet de Loi Fondamentale adopté par le peu-ple marocain lors du référendum du 1er juillet écoulé.

Ci-après un retour sur les nouvelles dis-positions constitutionnelles. Ce texte est en fait un document qui devra être fréquemment relu tant il s’avère déter-minant au moins du rôle du Citoyen dans sa mise en œuvre.

Un modèle constitutionnel originalL’architecture du texte comme son con-tenu, instituent un modèle constitution-nel marocain original, reposant sur deux piliers complémentaires:Le premier pilier traduit l'attachement aux constantes immuables et pérennes de la Nation marocaine, dans le cadre d'un État musulman où le Roi, Amir Al Mouminine, assure la protection de la foi et des fidèles, et le libre exercice des cultes. Le projet consacre, par ailleurs, la position du Maroc en tant que partie intégrante du Grand Maghreb, ainsi que son engagement en faveur de la con-struction de l'Union Maghrébine qui en est issue. Il marque également l'adhésion du pays à la consolidation des relations de fraternité arabe et islamique et de solidarité africaine. Il illustre aussi l’attachement à œuvrer pour l'élargissement et la diversification des relations de coopération et de parte-nariat avec son voisinage euro-méditer-ranéen et avec les différents pays du

monde. Ce projet, c'est aussi l'expression de la volonté du Maroc d'être un État moderne, attaché aux chartes et conventions onusiennes, et agissant comme partie prenante et acteur à part entière au sein de la com-munauté internationale.S'agissant du deuxième pilier, il traduit la volonté de conforter et de consacrer les attributs et les mécanismes qu'induit le caractère parlementaire du régime politique marocain qui repose, dans ses fondements, sur les principes de sou-veraineté de la Nation, la prééminence de la Constitution comme source de tous les pouvoirs, et la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes. Tout cela s'inscrit dans un schéma constitutionnel efficient et ratio-nnel, qui est foncièrement propre à garantir la séparation, l'indépendance et l'équilibre des pouvoirs, et qui a voca-tion à assurer la liberté et le respect de la dignité du citoyen.Par ce contenu, le projet de Constitution va bien au-delà d'une loi suprême pour le Royaume. En fait, il constitue le socle d’un modèle marocain original de démocratie et de développement. Cette particularité ressort clairement des dix axes majeurs ci-après

Axe Premier : La monarchie et ses prérogatives La consécration constitutionnelle de la Monarchie citoyenne et du Roi citoyen, et ce à travers:- Une disposition stipulant l'inviolabilité de la personne du Roi et le respect qui Lui est dû en tant que Roi, Amir Al Mouminine et Chef de l'État. - Un amendement portant l'âge de la majorité du Roi à 18 ans, au lieu de 16, à l'instar de tous Ses frères et sœurs marocains.- Le transfert de la présidence du Conseil de Régence au Président de la Cour constitutionnelle, dans la mesure

où celle-ci a vocation à veiller au respect de la Constitution, ce qui représente l'essence même des missions dévolues à ce Conseil. En outre, celui-ci comporte, dans sa composition, tous les Pouvoirs constitutionnels, et ce par l'adjonction de deux membres, en l'occurrence le Chef du gouvernement et le Président-délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. La représentation des Ouléma s'y trouve également rehaussée, puisque le Secrétaire général du Conseil Supérieur des Ouléma, siège désormais au Conseil de Régence.

Axe II : Les langues, cultures et savoirLa Constitution consacre l'Arabe comme langue officielle du Royaume. L'engagement de l'Éat à en assurer la protection et la promotion s'y trouve clairement affirmé.

Elle prévoit aussi la constitutionnalisa-tion de l'Amazigh comme langue offi-cielle également. Il s'agit d'une initiative d'avant-garde, qui constitue le couron-nement du processus de réhabilitation de l'Amazigh, comme patrimoine com-mun à tous les Marocains. Son officiali-sation effective devra s'inscrire dans un processus graduel, au moyen d'une loi organique, qui en définira les modalités d'intégration dans l'Enseignement et aux secteurs prioritaires dans la vie pub-lique.

Parallèlement, le texte prévoit la pro-motion de toutes les expressions lin-guistiques et culturelles marocaines, en premier lieu, le Hassani comme culture authentique des provinces sahariennes. Afin de concrétiser la volonté de favoriser la qualification de nos res-sources humaines, en particulier les

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jeunes, de sorte qu'ils puissent s'insérer dans la société du savoir et la mondiali-sation, et qu'ils parviennent à maîtriser les sciences et la technologie, le projet de Constitution prévoit la nécessaire ouverture sur l'apprentissage et la maî-trise des langues internationales les plus utilisées, et ce, dans le cadre d'une stra-tégie cohérente permettant de raffermir et de cimenter l'unité nationale. Sa mise en œuvre sera pilotée par un Conseil Supérieur ayant pour vocation de veiller à la promotion de la culture marocaine et des langues nationales et officielles, ainsi que la rationalisation et l'opérationnalisation de leurs institu-tions, y compris celle chargée du dével-oppement de la langue arabe.

Axe III : Les droits de la personneEst stipulée la constitutionnalisation de tous les droits de la personne tels qu'ils sont reconnus universellement, avec tous les mécanismes nécessaires pour assurer leur protection et garantir leur exercice. De ce fait, la Constitution marocaine est une Constitution des droits de la personne, un véritable pacte des droits et des obligations de la citoy-enneté.

Ont été constitutionnalisées à cet égard, la prééminence des conventions interna-tionales telles que ratifiées par le Maroc, par rapport aux législations nationales, ainsi que l'égalité de l'homme et de la femme pour ce qui concerne les droits civils, et ce, dans le respect des dispositions de la Constitution ainsi que des lois inspirées de la religion musulmane. Sont con-sacrées, au même titre, l'égalité entre l'homme et la femme, dans tous les droits politiques, économiques, sociaux,

culturels et environnementaux, ainsi que la création d'un mécanisme de pro-motion de la parité entre l'homme et la femme.

Se trouvent également consacrés tous les droits de l'Homme, notamment la présomption d'innocence, la garantie des conditions d'un procès équitable, la criminalisation de la torture, des dis-paritions forcées, de la détention arbi-traire et de toutes les formes de discrim-ination et des pratiques humiliantes pour la dignité humaine, ainsi que la garantie de la liberté de la presse, d'expression et d'opinion, et le droit d'accès à l'information et de présenta-tion de pétitions, conformément à des normes fixées par une loi organique. Par ailleurs, les garanties constitution-nelles concernant les droits de la classe laborieuse, ainsi que la justice sociale et la solidarité nationale ont été consoli-dées. De même qu'a été consacrée la garantie de la libre entreprise, et de l'État de droit dans le domaine des affaires.

Axe IV : Le gouvernement et ses pou-voirsAvec le nouveau texte, on assiste à l'émergence démocratique du Pouvoir exécutif sous la conduite du Chef de Gouvernement.

A cet égard, le statut constitutionnel du "Premier Ministre" est élevé à celui de "Chef de Gouvernement". Il en est de même de l'Exécutif qui sera désigné au sein du parti arrivé en tête des élections de la Chambre des Représentants, mar-quant ainsi l'émergence d'un gouverne-ment issu du suffrage universel direct. Consacrant la responsabilité pleine et entière du Chef de Gouvernement vis-à-vis des membres de l'équipe gouverne-mentale, la Constitution lui confère la

compétence de proposer ces membres, de mettre fin à leurs fonctions, de con-duire et de coordonner l'action gou-vernementale et de superviser l'administration publique. Ainsi, il a désormais compétence pour nommer, par décret, aux postes civils, conformé-ment à une loi organique qui fixe la liste de ces postes et les critères d'accès aux fonctions publiques sur la base des principes de méritocratie, de transpar-ence et d'égalité des chances pour tous les Marocains.

Le Roi, sur proposition du Chef de Gouvernement et à l'initiative des min-istres concernés, exerce le pouvoir de nomination, en Conseil de Ministres, dans certaines hautes fonctions pub-liques, telles celles de wali, gouverneur, ambassadeur et des responsables des administrations de la sécurité intérieure

et des institutions nationales straté-giques, étant entendu que la nomination à des postes militaires demeure de la compétence exclusive et régalienne du Roi, Chef Suprême, Chef d'État-major Général des Forces Armées Royales. Le texte confère, en outre, au Chef de Gouvernement, le pouvoir de dissoudre la Chambre des Représentants et consa-cre le principe de sa consultation par le Roi, avant la déclaration de l'état d'exception et la dissolution du parle-ment. Il définit les normes régissant chaque cas, afin de garantir la sépara-tion des pouvoirs, l'équilibre et la coo-pération entre eux.

Afin que le gouvernement puisse dis-poser d'une base constitutionnelle pour

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Referendum constitutionnel au Maroc Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté

exercer ses responsabilités organisation-nelles et exécutives, il est prévu de con-stitutionnaliser le Conseil de Gouvernement et de définir et clarifier ses compétences, en cohérence et en complémentarité avec le Conseil des Ministres et en toute distinction par rap-port à celui-ci.

En effet, le Conseil des Ministres se tient sous la Présidence du Roi, à Son initiative, où à la demande du Chef du Gouvernement, qui participe à ses travaux, en présence des ministres uniquement. Le Roi peut déléguer la présidence d'un Conseil des Ministres au Chef du Gouvernement, sur la base d'un ordre du jour déterminé, et ce, afin de renforcer son pouvoir exécutif. Quant au Conseil de Gouvernement, il se tient sous la présidence de son Chef, à son initiative, et dans une composition comprenant tous ses membres.

S'agissant des attributions de ces deux organes, elles se distinguent notamment par le fait que le Conseil de Gouvernement dispose de larges com-pétences exécutives et décisionnelles qui lui sont propres et d'autres, délibéra-tives, qui font que certaines questions sont renvoyées devant le Conseil des Ministres pour statuer, dans le cadre des compétences stratégiques, d'arbitrage et d'orientation, qui lui sont réservées, notamment pour ce qui concerne la nécessité de préserver les équilibres macro-économiques et financiers, deve-nue désormais une règle constitution-nelle.

Axe V : Le pouvoir législatifUn véritable Pouvoir parlementaire exerçant des compétences substantielles en matière de législation et de contrôle va s’instaurer.

En effet, la Constitution consacre la prééminence du statut de la Chambre des Représentants, en lui conférant le pouvoir de statuer sur l'adoption des textes législatifs. Il renforce également ses attributions en matière de contrôle du gouvernement, notamment en con-

sacrant la responsabilité exclusive du gouvernement devant lui.

De même, le pouvoir de législation et d'édiction de toutes les lois est désor-mais du ressort exclusif du parlement. Élargis également, les domaines de la loi passent de 30, actuellement, à plus de 60 domaines dans la Constitution proposée.

Dans le souci de moraliser l'action par-lementaire, est prévue la constitution-nalisation de l'interdiction de la tran-shumance parlementaire. Il limite l'immunité parlementaire pour qu'elle ne porte que sur l'expression d'opinion, écartant ainsi les délits et crimes de droit commun. De même qu'il est prévu de supprimer la Haute Cour, réservée aux ministres, consacrant ainsi l'égalité de ceux-ci avec les citoyens face à la loi et à la justice.

Quant à la deuxième Chambre, la Constitution prévoit, dans un souci de rationalisation de sa composition, qu'elle comprenne de 90 à 120 mem-bres.

A cet égard, et en réponse à la requête soumise par les centrales syndicales, avec l'appui des partis politiques, au sujet de la représentation des syndicats au sein de la deuxième Chambre, une représentation appropriée pour les syn-dicats, ainsi que pour les organisations professionnelles et les instances représentatives des entreprises nation-ales, sont prévues.

Pour ce qui concerne nos citoyens résidant à l'étranger, ils disposeront d'une représentation parlementaire dès que la formule démocratique y afférente aura muri, étant entendu qu'ils jouissent du droit de voter et de se porter candi-dat dans les deux Chambres du parle-ment.

Axe VI : Le statut de l’opposition L'opposition parlementaire se voit octroyer un statut spécial et de mécan-ismes efficients; le but est de renforcer son rôle et conforter son statut pour qu'elle puisse enrichir l'action parle-mentaire en matière législative et de contrôle. Elle disposera, désormais, du

droit de représentation proportionnelle dans tous les organes du parlement.

Dans le même ordre d'idées, le texte dispose en outre, que le Chef du Gouvernement présente un exposé d'étape sur l'action gouvernementale et qu'il réponde aux questions relatives à la politique générale. Il prévoit égale-ment la réduction du quorum requis pour l'introduction d'une motion de cen-sure, ainsi que pour la formation de commissions d'enquêtes et le renvoi des projets de loi devant le Conseil Constitutionnel. De même qu'il stipule que les commissions parlementaires ont compétence pour interpeller les respon-sables des administrations et des entre-prises publiques.

Axe VII : L’indépendance de la jus-tice L’indépendance du Pouvoir judiciaire vis-à-vis des Pouvoirs exécutif et légis-latif, est consacrée et garantie par le chef de l’État. Il est ainsi expressément stipulé dans la nouvelle Constitution que si le jugement est bel et bien pro-noncé au nom du Roi, il n'en reste pas moins qu'il doit être fondé sur la loi. Aussi, et pour préserver l'inviolabilité de la justice, il a été prévu la pénalisa-tion constitutionnelle de toute ingérence de l'autorité, de l'argent ou de tout autre

forme de pression, dans les affaires de justice.

De même, le texte prévoit la création du "Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire", qu'il érige en institution constitutionnelle présidée par le Roi. Cette institution qui remplace le Conseil Supérieur de la Magistrature bénéficie de l'autonomie administrative et finan-cière. En plus, et pour mieux marquer la séparation des pouvoirs, le projet confie au président de la Cour de cassation, les fonctions de président-délégué qui sont assurées actuellement par le ministre de la justice.

Parallèlement, la composition du nou-veau Conseil a été renforcée en aug-mentant le nombre des magistrats élus, et la proportion de représentation de la femme juge, ceci outre les dispositions envisagées pour garantir une ouverture du Conseil permettant d'y faire siéger des personnalités et des institutions ayant un rapport avec les droits de l'Homme et la défense de l'indépendance de la justice.Au même titre, le Conseil dispose de compétences élargies couvrant désor-mais, outre la carrière professionnelle

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des magistrats, les missions d'inspection et celles lui permettant de donner son avis sur les textes législatifs et régle-mentaires concernant la justice et l'évaluation du système judiciaire.

En confirmation de la primauté de la Constitution et de la loi, le Conseil con-stitutionnel a été érigé en "Cour Constitutionnelle". Celle-ci dispose de larges compétences comprenant, outre les prérogatives de l'actuel Conseil, le contrôle constitutionnel des conventions internationales, et le pouvoir de trancher les litiges entre l'État et les Régions. En outre, et afin de renforcer la démocratie citoyenne, la Cour constitutionnelle aura désormais compétence pour se pro-noncer sur les recours des justiciables invoquant l'inconstitutionnalité d'une loi dont la justice estime qu'elle pourrait porter atteinte aux droits et libertés con-stitutionnels.

Axe VIII : Contre pouvoirs institu-tionnelsCertaines institutions fondamentales sont d’ores et déjà constitutionnalisées, en maintenant la possibilité de créer par des textes législatifs ou réglementaires d'autres instances et mécanismes, sus-ceptibles de renforcer la citoyenneté et la participation démocratique.

Ainsi, ont été constitutionnalisés de nombreux Conseils et institutions, tels que l'Institution "Al-Wassit" (Médiateur), le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger et la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle. De même que le Conseil Économique et Social a vu ses compé-tences élargies pour englober les ques-tions environnementales, alors que le Conseil de l'Éducation dispose désor-mais de prérogatives qui couvrent également la formation et la recherche scientifique.

Le texte prévoit, en outre, la constitu-tionnalisation du Conseil National des Droits de l'Homme, ainsi que le ren-forcement du statut constitutionnel des partis politiques, des organisations syn-dicales, professionnelles, et de la socié-té civile, en consacrant à chacune de ces structures plusieurs articles dans la Constitution.

Par ailleurs, et afin que les jeunes puis-sent disposer d'un espace institutionnel d'expression et de discussion, est créé un Conseil de la jeunesse et de l'action associative, formant une force de prop-osition. L'objectif recherché est de leur permettre de contribuer, dans un esprit de démocratie et de citoyenneté, à l'édification du Maroc de l'unité, de la dignité et de la justice sociale.

Axe IX : Bonne gouvernance et mor-alisation de la vie publiqueLe texte prévoit le renforcement des mécanismes de bonne gouvernance, de moralisation de la vie publique et de lutte contre la corruption, par la mise en place d'un système institutionnel cohérent et harmonieux.

Il est prévu, à cet égard, de renforcer le rôle de la Cour des Comptes et des Cours Régionales des Comptes, dans le contrôle des finances publiques, l'ancrage des principes de transparence, de responsabilité, de reddition des comptes et de non-impunité. Le projet prévoit également la constitutionnalisa-tion du Conseil de la Concurrence et de l'Instance nationale de la probité et de lutte contre la corruption.

Dans la mesure où la sécurité, dans son acception stratégique, est devenue désormais un défi mondial, le pays sera doté d'un mécanisme institutionnel con-sultatif, sous la forme d'un Conseil Supérieur de Sécurité, présidé par le Roi qui peut déléguer la présidence d'une réunion au Chef de

Gouvernement, selon un ordre du jour déterminé.

Le Conseil compte parmi ses membres les Chefs des Pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, les ministres, les responsables et les personnalités con-cernées.

Le Conseil est compétent pour gérer les questions sécuritaires stratégiques internes et externes, structurelles et imprévues. Il constitue une force d'évaluation et de proposition dédiée à la consolidation de la bonne gouver-nance sécuritaire dans notre pays.

Axe X : les pouvoirs des régionsUne vision globale et intégrée de la démocratie authentique et des attributs de bonne gouvernance ne peut se limit-er à une simple redistribution des pou-voirs centraux. Elle repose, plutôt, sur la répartition des pouvoirs et des res-sources entre le centre et les régions, et ce, dans le cadre d'une régionalisation avancée, considérée au Maroc comme

la pierre angulaire de toute réforme pro-fonde et de toute modernisation des structures de l'État.

C'est dans cette vision que s'insère le Dixième Axe qui consiste en la consé-cration constitutionnelle du Maroc uni des Régions, un Maroc fondé sur une décentralisation élargie, vouée à la démocratie et dédiée au développement humain, durable et intégré, dans le cadre de l'unité de l'État et de la Nation, et de l'intégrité territoriale et dans le respect des principes d'équilibre et de solidarité nationale et régionale.

Pour mettre en relief cette option straté-gique dans le projet de Constitution, tout un chapitre de la Constitution est consacré aux collectivités territoriales et à la régionalisation avancée, sur la base du cadre référentiel annoncé dans le Discours Royal du 9 mars 2011, étant entendu qu'une loi organique fixera les compétences de l'État et des Régions, ainsi que les ressources, les mécanismes et l'organisation de la régionalisation.

Referendum constitutionnel au Maroc Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté

Émigration et immigration dans la nouvelle ConstitutionArticle 16« Le Royaume du Maroc œuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyennes et des citoy-ens marocains résidant à l'étranger, dans le respect du droit international et des lois en vigueur dans les pays d’accueil. Il s'attache au maintien et au développement de leurs liens humains, notamment culturels, avec le Royaume et à la préservation de leur identité nationale. Il veille au renforcement de leur contribution au développement de leur patrie, le Maroc, et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des

pays où ils résident ou dont ils sont aussi citoyens »……

Article 17« Les Marocains résidant à l'étranger jouissent des droits de pleine citoy-enneté, y compris le droit d’être électeurs et éligibles. Ils peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscrip-tions électorales locales, régionales et nationales.

La loi fixe les critères spécifiques d'éligibilité et d'incompatibilité. Elle détermine de même les conditions et les modalités de l'exercice effectif du

droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence…. »

Article 18« Les pouvoirs publics œuvrent à assurer une participation aussi éten-due que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouver-nance créées par la Constitution ou par la loi ».

Article 30Sont électeurs et éligibles, tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques. La loi prévoit des disposi-

tions de nature à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux fonctions électives. Le vote est un droit personnel et un devoir national. Les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens maro-cains, conformément à la loi. Ceux d’entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l’application de conventions interna-tionales ou de pratiques de réciproci-té. Les conditions d’extradition et d’octroi du droit d’asile sont définies par la loi.

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Dossier

Il est certain que la nouvelle constitu-tion marocaine, dont les grands traits ont été annoncés dans le discours du roi du 17 juin 2011, constitue un événe-ment majeure dans l’histoire du Maroc, vu les approches nouvelles du texte basés sur l’équilibre et la séparation des pouvoirs et vu la relance d’une ère nou-velle qui se désaffilie des vestiges d’un passé révolu. Mais pour autant que cette liesse du simple citoyen, remarqué après l’annonce de la nouvelle constitution, va de pair avec ce sentiment unanime de la grande mutation que vit le Maroc ces dernières années, il n’en reste pas moins vrai que de telles réformes nous interpellent aussi sur l’absence d’un débat réel concernant cette nouvelle constitution, un débat sans parti pris, et où la liberté d’expression doit être primé entre toutes les couches populai-res de la société.

La concertation collective le débat sur la pertinence de certains points dans cette constitution a été sujet à une concertation collective qui a crée une énergie positive, à tel point qu’on a vu, dans la foulée même de cette con-certation, des partis politiques avaliser le projet de cette nouvelle constitution et les médias se ralliant sans ambages à ce coté émotionnel intense du OUI qui conditionne les tendances . Accompagner le Maroc dans l’avancée des idées démocratiques est le devoir de tous, mais la culture démocratique ne suppose-t-elle pas de prime à bord une confrontation d’arguments ?

Le devoir de l’objectivité incombe à tout citoyen de s’élever au delà des simagrées politiques pour interpeller la collectivité sur le bien fondé de ces concertations. Cette révolution tran-quille du Maroc donne à cette concerta-tion collective un arrière gout de l’informulé et engendre, entre autres, quelques questions comme celle de la capacité du peuple d’assimiler le fait

politique, et la capacité des partis poli-tiques d’accompagner ce changement. Toutefois, si la vision du Makhzen va de pair avec certaines revendications et légitime la concertation des citoyens, la consécration de tous les droits promul-gués dans la nouvelle constitution inter-pelle d’abord sur les garanties de l’application de ces articles. Or, en con-sidérant le fait que l’application de tout ces articles est la première difficulté vu le travail administratif et législatif que cela va engendrer, l’effectivité de l’application des articles et des lois organiques demeure plus qu’une néces-sité en considérant aussi l’urgence des réformes profondes au sein des partis politiques et l’urgence de l’implication d’hommes de foi dans ce projet, à défaut de quoi, la constitution risque de passer pour un ensemble d’articles qui dépendent tous de lois organiques dont la nébulosité ne va pas de pair avec le caractère innovateur des articles issus de cette constitution.

La jeunesse et le mouvement du 20 février La constitutionnalisation de l’institution du conseil supérieur de la jeunesse pose les jalons d’une nouvelle concertation autour d’une jeunesse qui passe pour être un réel potentiel pour le Maroc. La désillusion de la jeunesse ces dernières décennies a bourgeonné avec le print-emps arabe pour donner libre cours à un éveil pour le moins qu’on puisse dire tant attendu.

Les réformes entrepris en faveur de cette jeunesse, au niveau de l’éducation et de la résolution de la question épineuse du chômage n’ont pas eu les résultats escomptés. La désillusion ne s’est pas réellement transformée en sédition aveugle, mais en un mouve-ment pacifique qui est entrain de tirer son épingle du jeu : le mouvement du 20 février, instigateur préliminaire des reformes en vue. Quoi de plus légitime que de revendiquer un Maroc juste, où

les satrapes ne doivent plus avoir leur place dans de l’arène décisionnel du pouvoir?

Ainsi, le mouvement du 20 février con-tinue de se constituer en force d’opposition civile majeure, motivée par la dynamique du printemps arabe et du consentement populaire sur la situa-tion actuelle de la société marocaine. Force est de constater que ce mouve-ment, en mal de maturité politique, ris-que éventuellement d’engranger une grande partie de déshérités, d’incultes et de démagogues qui risquent de sortir complètement des sentiers battus de l’exercice politique citoyen et respons-able. Et c’est là ou le bât blesse. L’absence de leaders, voire même de références risque de le discréditer si une coalition en vue, civile ou politique

n’est pas à l’ordre du jour. Ca serait une initiative parmi d’autres pour endiguer les tentatives de dépolitisation de ses acquis.

Les valeurs de la citoyenneté participa-tive doivent être le mot d’ordre dans cette concertation, La vision d’un Maroc nouveau doit passer par le pacte de cette citoyenneté participative entre le roi et le peuple. Une telle démarche dans toute son objectivité permettrait éventuellement d’enchâsser la vision du pouvoir dans le moule de la concerta-tion collective du peuple. Elle per-mettrait de ne pas laisser le citoyen marocain à la plaque et surtout d’arrimer le Maroc dans le monde démocratique.

Referendum constitutionnel au Maroc Point de vue : la vision et la concertationPar Kamal Benkirane

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13 Atlas.Mtl nº 159 du 7 au 20 juillet 2011

Dossier

Plus de 98% des votants ont dit « oui » à la nouvelle constitution, mais les protestations continuent dans les rues marocaines. Dimanche 3 juillet, quelques milliers de manifestants, ont de nouveau battu le macadam dans plusieurs villes du royaume, à l’appel du Mouvement du 20 février. A l’exception de la ville d’El Jadida, les protestataires ont manifesté dans le calme et exigé davantage de réformes. « Nous sommes là pour un meilleur avenir », « dignité, liberté et justice sociale » ou encore « nous n’avons pas voté [la nouvelle constitution] », tels étaient entre autres les slogans scandés par des milliers de manifes-tants ce dimanche 3 juillet, dans cer-taines grandes villes du Maroc. A Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech ou encore El Jadida, les militants du Mouvement du 20 février ont indiqué clairement qu’ils comptent poursuivre leur mobilisation, en dépit de l’approbation à 98,48% de la nouvelle constitution (chiffre encore provisoire, communiqué le 2 juillet par le minis-tre de l’Intérieur).

Dans la capitale économique, les mil-liers de manifestants, constitués essentiellement des militants d’Al Adl Wal Ihsane et des autres composantes

du 20 février, s’étaient donné rendez-vous au quartier de Sbata en fin d’après-midi. L’important dispositif sécuritaire qui a encadré la marche a permis d’éviter des échauffourées avec des contre-manifestants, venus crier leur amour à la patrie et au roi.

Les forces de sécurité ont également veillé au bon déroulement des march-es organisées à Rabat, Tanger, mais aussi à Marrakech, où des milliers de protestataires ont exprimé leur rejet de la nouvelle constitution et deman-dé une meilleure justice sociale. Dans la ville d’El Jadida, on fait état de 8 blessés, suite à des accrochages entre militants du 20 février et contre-mani-festants.

MobilisationAu sein du 20 février, la large appro-bation du nouveau projet constitution-nel n’est pas vue comme un signe de rejet ou d’impopularité du Mouvement : « les manifestations [du dimanche] confirment que le peuple n’est pas d’accord » avec le texte, commente Montassir Sakhi, jeune activiste du Mouvement A la question de savoir si le Mouvement a encore une raison de maintenir la pression après l’approbation de cette nouvelle constitution, le 20 févrieriste rappelle

que « la constitution n’est qu’une des revendications. La principale reste l’instauration d’une monarchie parle-mentaire ». Ce qui n’est pas encore le cas et explique la poursuite de la mobilisation. Chaque coordination locale devra établir son plan d’action

qui se traduira par des actions de sen-sibilisation auprès des populations, en plus des manifestations hebdomad-aires. Le ton est donc donné, reste à savoir, si le Mouvement pourra tenir le coup.

Referendum constitutionnel au Maroc Les «refuzniks» poursuivent leur lutte

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Dossier

Referendum constitutionnel au Maroc Débats animés à Toronto et MontréalLe Conseil de la communauté maro-caine à l'étranger (CCME) à participé, mardi 28 juin à Toronto, à une rencon-tre organisée à la demande de la com-munauté marocaine de pris part à une deuxième rencontre mercredi 29 juin à Montréal. L'objectif de ces rencontres était d'expliquer le processus des réformes au Maroc, et de sensibiliser la communauté marocaine du Canada sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution et la place qu'elle accorde à l'immigration, souligne un communi-qué du CCME.

Animées par M. Driss Ajbali ces deux rencontres, qui ont réuni quelques deux cent personnes, ont donné lieu, notam-ment à Montréal, à des débats houleux qui se sont longuement poursuivi après l’horaire prévu. Ce sont particulière-ment distingués alors, la dizaine de membres locaux du Mouvement du 20 février et de l’Association Bel Agir

(pendant local d’Al Adl wal Ihsane) qui ont tout fait pour empêcher le débat et détourner la rencontre de son objectif pédagogique.

Le Canada n’était cependant pas le seul pays où le CCME a accompagné les Marocains du Monde dans leurs réflex-ions sur la nouvelle loi fondamentale du pays pour une meilleure compréhension de ce projet historique qui engage l'avenir du Royaume du Maroc.

Le CCME avait ainsi participé le mardi 21 juin à Bruxelles, en présence d'une délégation des partis politiques maro-cains, à une rencontre avec la Commission des affaires étrangères du Parlement européen afin de présenter et d'expliquer le projet de la nouvelle Constitution.

Deux autres rencontres avaient eu lieu, par la suite, à Amsterdam puis à

Frankfurt, à l'initiative de l'association Hiwar et du Conseil central des Marocains d'Allemagne.

Une dernière rencontre s’est déroulée mercredi 28 juin à Dubaï et a été mar-quée par un débat animé par le CCME

sur le "processus des réformes au Maroc et le projet de la nouvelle Constitution" en présence d’un grand nombre de membres de la communauté marocaine de la région.

Source : Maghreb Arabe Presse

Tunisie: La route vers la libertéSelon certain de concitoyens qui se sont rendus en Tunisie venant du Canada. Notre pays vit actuellement plusieurs problèmes entre autre des rues mouve-mentées qui ne cessent de réclamer ce qu’ils n’ont pas eu pendant des années. En effet, surtout des droits que les peu-ples avaient été privés pendant des années. Le droit au travail et avoir une gagne-faim raisonnable mais aussi la lib-erté de s’exprimer et d’agir selon nos convictions et selon nos degrés d’instructions. Selon nos d’informations, ce qui inquiètent plus les gens, c’est sur-tout l’insécurité. Certes, les gens venant de l’étranger voient que notre pays se dirige vers l’inconnu avec toutes les cho-

ses qui se passent quotidiennement.

Oui la liberté a un prix à payer mais le simple citoyen mérite la sécurité, oui nous avons tous le droit à la grève mais quand les services essentiels que le cit-oyen doit avoir, ce même citoyen a le droit du travail et a un salaire raisonna-ble mais il faut regarder par où passe notre pays actuellement et le gouverne-ment qu’on a actuellement.

Oui il y a ceux qui ne souhaitent pas que le calme revienne immédiatement, il y a ceux qui souhaitent que les troubles demeurent et sombrer le pays dans la faillite et la misère et dans l’incertitude

pour dire enfin et au bout de la ligne qu’ils avaient raison. Certain de ces gens souhaitent le KO pour la Tunisie et les tunisiens et plus qu’on étire la période pour arriver à un gouvernement démocratiquement élu plus que ces mal-faiteurs peuvent arriver à leur but.

Il y a aussi ces gens intègres et de bonne fois qui travaillent jour et nuit pour sortir notre pays de l’incertain vers un avenir stable afin de vaincre l’injustice. Ces deux forces se confrontent depuis le qua-torze janvier. Une chance que l’armée de la Tunisie demeure neutre et au service de la population et du pays. Afin d’arriver au bon port, il faut savoir

attendre car la liberté a un prix et l’économie doit demeurer forte, et les objectifs ne seront atteints qu’avec la participation de la majorité des citoyens. Oui, la route pour atteindre ce qu’on cherche sera longue et épineuse et les objectifs seront atteints. Il faut tout sim-plement demeurer patient et éveillés car la locomotive de la liberté n’arrêtera plus et tout ce qui se passe actuellement dans le monde sera du passé. Les peuples qui sont debouts sont invincibles et ceux qui sèment le trouble récolteront la révolte qui finira par donner raison au plus fort et le plus fort c’est le peuple.

G. Guettat

Abdelghani Dades et Driss Ajbali (CCME)

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Célébration

La Fête Nationale algérienne à OttawaLe Dimanche 03 juillet 2011, l’Ambassade d’ Algérie à Ottawa a organisé une réception en l’ honneur de la communauté algérienne établie au Canada. Les nombreux convives ont pu se remémorer une date glorieuse, celle du jour de l’Indépendance de l’Algérie , qui a arraché sa liberté au prix d’ âpres luttes et combats contre un colo-nisateur sans scrupules.

L’ Ambassadeur , M. Smail Benamara a souligné l’ importance de fêter un tel événement et a invité les membres de la communauté algérienne au Canada à s’ investir pour réussir son intégration dans leur pays d’ accueil.

Entre autres invités de marque, on a relevé la présence des députés d’ascendance algérienne élus au parle-ment canadien sous la bannière du NPD

qui n’ont pas manqués d’exprimer leur joie de rencontrer des ressortissants de leur pays d’origine. Mmes Djaouida Sellah , Sadia Groguhe et M. Tarik Brahmi ont rappelé , dans de courtes allocutions de circonstance, la nécessité de s’ impliquer dans la société de résidence pour concrétiser les objectifs légitimes de la communauté et per-mettre ainsi à la communauté de pren-dre la place qui lui est due .

M. Fouad Filali, de Magiciens sans frontières a ravi les enfants, ébahis devant ses tours de magie, avant de céder la scène à Azzeddine Al Maghrabi , qui a interprété un bouquet de chansons du patrimoine musical Algérien pour le plus grand plaisir de l’assistance.

Wahid Megherbi Les députés , M. Tarik Brahmi ,Mme Djaouida Sellah ,Mme Sadia Groguhé et M. Abdelghani Amara, Consul général d' Algérie .

Hommage - La place du sport dans le combat pour la liberté de l’AlgérieDes footballeurs «français», héros du FLNLe soccer maghrébin est une fierté pour le sport africain et arabe, non seulement par ses exploits sportifs (Maroc : premier participant africain en coupe du monde, Tunisie : pre-mière victoire africaine en coupe du monde) mais aussi par ses positions politiques courageuses parmi lesquelles celui qui fait l’objet du présent article.

La France et l’Algérie en 1958

L’année 1958 date deux événements importants qui se chevauchent :

1) L’Algérie est le seul pays maghré-bin encore colonisé par la France; ce qui permet à la sélection française de football de recruter les meilleurs joueurs algériens;

2) La France participe à la coupe du monde en Suède et à ce titre, mise beaucoup sur les potentialités algéri-ennes, notamment sur deux joueurs, en particulier : le défenseur central, Mustapha Zitouni et l’attaquant «qui avait les yeux derrière la tête», Rachid Mekhloufi.

La création de la sélection du FLN

C’est cette année là, et plus précisé-ment, le 14 avril 1958 que le FLN (Front de Libération Nationale) algérien décide de mettre en applica-tion une idée qui a germé en 1957 : mettre sur pieds une sélection de football du FLN à des fins de mobili-sation des algériens par le biais du sport.

Le rôle de cette équipe serait surtout psychologique pour montrer aux

français de métropole que même les footballeurs professionnels étaient impliqués dans la guerre de libération de l’Algérie et ce, malgré leur statut de stars sportives.

Tous les joueurs d’origine algérienne évoluant dans des clubs profession-nels français furent contactés par le FLN qui leur demanda de quitter leurs clubs respectifs pour se retrou-ver à Tunis, lieu de la création de l’équipe du FLN. Dès le lendemain, pas moins de 10 joueurs quittent la France, en cat-imini. Parmi eux, les deux interna-tionaux Zitouni et Mekhloufi.

La France est consternée et sa sélec-tion est décapitée, à deux mois du mondial. Les supporters sont cois et ne comprennent pas comment des joueurs adulés, mariés pour la plupart à des françaises et menant la vie insouciante de stars puissent, du jour au lendemain, changer ainsi de statut.

Le 15 avril 1958, le FLN officialise cette action par une déclaration et, jusqu’en 1962, cette sélection d’une nation sans État aura servi de porte-voix au gouvernement provisoire de la République algérienne. Devenue outil de propagande, l’équipe a eu l’occasion de populariser l’insurrection algérienne partout dans le monde.

Les matches disputés et l’équipe-type

Entre mai 1958 et juin 1962, en dépit des pressions de la France et des interdictions de la FIFA, les joueurs

du FLN ont disputé 58 matches, avec 44 victoires, 10 nuls et 4 défaites.

Les nations qui n’ont pas suivi l’interdiction sont : l’URSS, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la Chine, le Nord Vietnam, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Irak et la Jordanie.

L’équipe-type était composée de :

Gardien : Boubeker (Monaco)

Défense: Defnoun (Alès), Zitouni (Monaco), Bekhloufi (Monaco), Arribi (Lens)

Milieu : Rouai (Angers), Mekhloufi (St-Etienne), Ben Tifour (Monaco)

Attaque : Kermali (Lyon), Brahimi (Toulouse), Bouchouk (Toulouse)

L’Indépendance

Cet article, sous forme d’hommage rendu à ces footballeurs devenus héros de leur pays, est une manière de souhaiter une bonne fête de l’Indépendance (5 juillet 1962) à tous les algériens dans le monde.

Rachid Mekhloufi.

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Célébration

«Garden-party» chez M. HarperLe Premier ministre Stephen Harper et Mme Laureen Harper ont organisé le25 Juin 2011, une garden-party sur la pelouse du 24 Sussex, à Ottawa. Atlas.Mtl était parmi les invités pour cette ren-contre à minimum protocolaire au cours de laquelle M. Harper s'est prêté avec beaucoup de bonne grâce, à des séances photos et des échanges de propos avec ses invi-tés parmi lesquels se trouvaient certains représentants de Médias.

Lors du bref moment qui m’a été imparti, M. Harper a tenu à affirm-er « l’entière disponibilité du Canada à promouvoir et consolider

les relations avec l’Algérie et le Maroc, principaux pays du Maghreb ». Il a, également, « salué l’apport appréciable de la commu-nauté maghrébine au Canada et sa contribution à l’édification d’une économie forte, qui ne manquera pas de bénéficier à toute la société ».

Le Premier ministre a enfin réitéré « son engagement et celui de son gouvernement à tout mettre en œuvre pour permettre une intégra-tion réussie de la communauté maghrébine au Canada »

Par Wahid Megherbi

Wahid Megherbi en discution avec M Harper

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201121 Atlas.Mtl

Justice

Affaire Mohammed Anas BennisFallait-il s’y attendre…L’enquête du coroner absout les policiers«Le policier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui a tué par balle Mohammed Anas Bennis n'avait pas d'autre choix que de faire feu sur celui-ci, selon le rapport de la coroner Catherine Rudel-Tessier.

L'événement, survenu le 1er décembre 2005, était inévitable afin de mettre fin à l'agression perpétrée par M. Bennis à l'encontre du policier Yannick Bernier, a estimé la coroner. M. Bennis s'était atta-qué à ce dernier à l'aide d'un couteau pendant une intervention policière dans laquelle il n'était pas impliqué.

M. Bernier a été blessé au cou et à la jambe et s'est engagé dans une lutte au corps à corps contre M. Bennis.

L'homme a été projeté au sol, mais,

comme il refusait de laisser tomber son couteau, les policiers auraient été forcés d'ouvrir le feu sur lui, causant son décès quelques heures plus tard.

Beaucoup de questions restées sans réponses!La coroner a conclu son rapport en sou-levant de nombreuses questions plutôt que d'apporter des réponses. Celle-ci demande «comment expliquer le com-portement de M. Bennis le matin du 1er décembre 2005? Était-il état de délire, de paranoïa? Pourquoi avait-il un cou-teau sur lui alors qu'il revenait de la mosquée? Et pourquoi a-t-il ainsi agres-sé violemment un policier qu'il ne con-naissait pas?»

Me Catherine Rudel-Tessier déplore que l'enquête n'ait pas pu apporter de

réponses à ces questions.

Défaillance du système d'enquête Le porte-parole de la Coalition Justice pour Anas, François du Canal, constate un manque flagrant de clarté de la part de la coroner et une défaillance du système de jus-tice dans les cas de décès par la main de policiers.

«Les enquêtes menées entre corps policiers manquent de légitimité, a dit M. du Canal. Comment peut-on espérer arriver à des résultats non biai-sés, alors que les seules personnes qui ont posé des questions aux policiers impliqués étaient leurs propres avo-cats?»

Comme dans tous les cas de mort cau-sée lors d'une intervention policière, une enquête a été menée par un autre corps de police à la suite du décès de M. Anas Bennis.

Le procureur général de Marrakech ordonne l’arrestation … de ses propres enfants Le procureur général du tribunal de première instance de Marrakech, Ahmed Boudalia, a ordonné la poursuite de ses pro-pres enfants en justice. Ceux-ci sont accusés d’avoir agressé un chauffeur de taxi et insulté un pol-

icier qui demandait à voir leur permis de conduire.

Les enfants du procureur, âgés de 22 et 28 ans, avaient pourtant été relâchés par la police, et ce même s’ils avaient tabassé le chauffeur

de taxi pour une simple histoire de priorité sur le boulevard Mohammed V de Marrakech. La victime elle même avait déjà reti-ré sa plainte.

Le secrétaire général du Conseil

National des Droits de l’Homme (CNDH) a «salué le courage d’Ahmed Boudalia» qui a «pris une décision juste».

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Actes

Transfert de compétences Des médecins MdM s’unissent pour le MarocUn colloque médical des Marocains du monde a eu lieu le 25 juin 2001, à Paris, à l’invitation du ministère des MRE, dans le cadre du programme Fincome. Premier du genre, ce colloque veut initier la mise en réseau des quelque 1400 médecins et spécialistes en santé marocains résidant en France et plusieurs centaines de leurs collègues exerçant dans divers autre pays du monde. Objectif : faire profiter le Maroc des compétences de ces médecins.

Aziz Amar, président de l’AMDAM (l’Association Médicale d’aide au Développement entre l’Auvergne et le Maroc), espérait accueillir 200 per-sonnes dans l’objectif de mettre en présence des professionnels qui pour-suivent souvent, de façon similaire, mais chacun de leur côté, des actions ponctuelles, au Maroc, de solidarité, d’humanitaire, de formation de médecins...

Son objectif a été largement dépassé, puisque ce sont finalement plus de 300 personnes qui se sont rencontrées, venant de toutes les régions de France, mais également d’Espagne, d’Angleterre et du Canada.

De ce dernier pays, étaient en effet présents à Paris, Meriem Glia, Samira Toufik, Asmae Boutaleb, Habiba Chakir, Talbi Khalid, Mostafa Benzaid et Monsef Derraji; dont les apports aux débats et à la réflexion n’auront pas été des moindres.

Pour dire toute l’importance de ce fait, nous relèverons que la décision de réunir les professionnels de la santé originaires du Maroc est partie d’un constat fort : 1400 médecins spécialistes marocains ont fait leurs études au Maroc et sont venus travailler en France quand le Maroc n’en compte que 9000. « Des années 1980 à 2000, les médecins marocains qui sont arrivés en France ont décidé d’y rester. Après 2000, les conditions pour venir exercer en France sont devenues plus restrictives », expli-que Aziz Amar. Au total, près de 5000

Marocains travaillent dans le secteur médical en France.

« Il existe là une expertise très forte mais mal exploitée par le Maroc », affirme le président de l’AMDAM. Selon lui, l’une des premières fonc-tions du réseau médical des Marocains du monde pourrait être de demander la modification de l’une des règlemen-tations du Conseil national de l’ordre des médecins du Maroc qui interdit aux médecins MRE d’exercer au Maroc. « Beaucoup d’entre eux ont envie de réaliser des missions médi-cales au Maroc ; le cadre institution-nel doit leur permettre de participer à cette migration circulaire », soutient Aziz Amar. Aujourd’hui, les coopéra-tions avec la France restent ponctu-elles. Le partenariat entre le CHU de Strasbourg et de Fès est exemplaire. « Il y a trois ans, un volet santé a été ajouté à la coopération entre les villes de Strasbourg et Fès », explique Nora Oulehri, médecin urgentiste à Strasbourg. Le partenariat porte essen-tiellement sur les urgences : la mise en place du système d’urgences pré-hospitalières (SAMU et SMUR) au CHU de Fès, la formation de médecins urgentistes, ainsi que la mise en place d’un plan de secours en cas de crise.

Pour Nora Oulehri, le réseau pourrait servir à mettre en place au Maroc des opérations de sensibilisations aux pre-miers gestes en cas d’accident car-diaque, par exemple. Aussi, « le réseau pourrait nous permettre de mettre en oeuvre des actions médicales de façon beaucoup plus souple que par ce parte-nariat qui suppose un système d’autorisations d’une lourdeur incroy-able », suggère Nora Oulehri. A l’opposé, Aziz Amar pense que « les actions de solidarité, de co-développe-ment, de transfert de technologies devraient bénéficier d’un cadre formel ». Souplesse ou formalisation, un subtil équilibre était recherché le 25 juin, à Paris. Aux dires des Canadiens présents, il a été trouvé, ouvrant ainsi des voies à l’action…

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201124 Atlas.Mtl

Éducation

La Fête des écoles musulmanes au Campus LoyolaLes Écoles Musulmanes de Montréal ont organisé le Samedi 19 Juin 2011, au Campus Loyola de l’Université Concordia, une fête pour honorer les gradués du secondaire, qui se dirigent vers les Cegeps et, plu tard, vers les Universités est un rituel immuable auquel n’ont jamais dérogé les responsables de cet établissement sco-laire depuis sa création en 1984.

Monsieur Fouzi Belaiboud est Directeur des Écoles Musulmanes de Montréal depuis 2007, il veille à lui pérenniser les objectifs, qui consistent à offrir à ses élèves un enseignement de qualité dans un environnement sécuritaire et propice à l’émancipation de chaque individu tout en acquérant des valeurs musulmanes universelles.Il nous livre ses ambitions pour son école et la façon adéquate pour lui maintenir un fonctionnement exem-plaire.

Wahid Megherbi : Pourquoi des élèves ont-ils choisi les Écoles Musulmanes de Montréal ?

Fouzi Belaiboud : C'est le choix des parents et des élèves, car notre école jouit une bonne réputation, en plus d'offrir une panoplie de services, qui permettent à l'élève d évoluer dans une ambiance studieuse et positive. Les valeurs islamiques lui sont, égale-ment, inculquées; lui permettent de garder une attache solide avec ses origines tout en jouissant d'un ensei-gnement de qualité qui ne diffère pas de celui dispensé par les écoles pub-

liques.Nous faisons partie de la Fédération des Établissements des Écoles privées, nous détenons un permis délivré part le Ministère québécois de l'Éducation, des Loisirs et des Sports.

Nous sommes assujettis à répondre aux conditions qui régissent le fonc-tionnement normal des écoles.

Est-ce que vos anciens élèves réus-sissent leurs parcours universi-taire?

Certains ont terminé leurs études dans les prestigieuses universités du Canda, ils ont décroché, haut la main, leurs diplômes académiques, qui leur per-mettent de pratiquer leurs métiers, qui furent des rêves d'enfance. La méde-cine, les sciences pures, les sciences sociales sont parmi les disciplines les plus prisées par nos lauréat(e)s.

Il y a complémentarité d'efforts de la part de l'école, des parents et des élèves….C' est un effort collectif.

N’y a-t-il pas un risque de commu-nautarisme lorsque ces élèves évolu-ent dans ce type d écoles privées ?

La plupart de nos élèves sont natifs du Québec; Ils se sentent Montréalais, Québécois et Canadiens. Ils progres-sent, fièrement, dans leur environ-nement sociétal. Nous avons des échanges avec les écoles des autres commissions scolaires. Il y a une coopération et une ouverture vers les

autres. Nous faisons cultiver dans l’esprit de nos enfants les valeurs de la tolérance et de partage.

Quel serait le ou les arguments forts que vous présenteriez si un parent voudrait inscrire son enfant chez vous ?

Nous revendiquons la rigueur qui prévaut dans notre enseignement, la qualité de l'enseignement et un milieu

sécuritaire. Nous avons une maxime propre à nous «Nous connaissons nos élèves par cœur.»

Notre école est ouverte à toutes les confessions, nous sommes ouverts vers le monde. On fait partie d'un sys-tème bien huilé, qui accorde un intérêt accru à la bonne formation qui garan-tit les chances de réussite aux élèves.

M Fouzi Belaiboud

Éducation citoyenneà l’Association BadrIntéressante initiative que celle de l’Association BADR ce samedi 2 juillet 2001, qui a consisté à réunir des femmes et des hommes dans un «Atelier civique» calqué sur un modèle à succès lancé par l’Institut du Nouveau Monde, le premier mais non le dernier du genre nous affirment les organisa-teurs, afin de développer le sens de la citoyenneté chez la commu-nauté musulmane.

Ce premier atelier avait pour thème : « Droits & devoirs de la

femme en Islam». Il a été débattu en sept «Tables» :

Table no.1 : Situation de la femme hier et aujourd'hui, en Occident et en Islam

Table no.2 : Droit au vote

Table no.3 : Droit de possession de bien (compte bancaire, compte émail, testament, etc.)

Table no.4 : Droit à l'héritage

Table no.5 : Droit au travail

Table no.6 : Droit à l'équité salari-ale

Table no.7 : Droit au témoignage

Table no.8 : Droit à l’instruction & science

Table no.9 : Droit au choix du mari

Chaque table, animée par un modérateur, a débattu environ 30

mn avant qu’il soit procédé à un exposé par chaque modérateur de table pour l’ensemble des partici-pants, retraçant les points de vue exprimés, les points d’accord et points de divergence. Les modéra-teurs se sont ensuite retrouvés pour rédiger un rapport d’ensemble de la rencontre qui fera l’objet d’une large diffusion.

On attendra avec impatience ce premier compte-rendu et avec une égale impatience, la suite du pro-gramme

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Par Wahid Megherbi

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201125 Atlas.Mtl

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201126 Atlas.Mtl

Horizons

Maroc: le festival des cierges de SaléLe Maroc est un pays qui dispose de riches traditions culturelles et région-ales. Cette richesse trouve son origine dans un profond respect du passé.

C’est ainsi que, pratiquement, chaque région, voire chaque grande ville, peut se vanter d’un festival (moussem, en marocain) permettant à sa population de faire revivre un fait marquant de son histoire ou de partager ses spécificités historiques avec l’ensemble du pays.

La ville Salé et sa procession de cierg-es La ville de Salé, célèbre cité de cor-saires, sur la rive droite du fleuve Bou Regreg, face à la capitale Rabat, pos-sède un riche patrimoine historique, architectural et culturel.

Mais l’une de ses principales originali-tés consiste à célébrer, chaque année, la nativité du prophète Mohammed ou la fête du Maoulid annabaoui, par un moussem de 7 jours rehaussé par la célèbre procession des cierges.

Si la fête de la nativité est célébrée dans tout le Maroc, la procession des cierges est restée l’apanage de la seule ville de Salé.

L’origine de la procession Les grands cierges multicolores ne commencèrent à faire leur apparition qu’à la fin du XVI ème siècle, à

l’initiative du Sultan saadien Ahmed AlMansour Addahbi, imitant en cela, une tradition des turcs ottomans. En effet, ce sultan fut impressionné, à Istanbul, par la magnificence des palais des califes ottomans ainsi que par le faste de la procession des cierges.

Lorsqu’il eut achevé la construction du palis Al Badie de Marakech, en 1593, le sultan célébra, avec un grand faste, la fête de la nativité. Il désigna le Cheikh Abdellah Benhassoun pour initier la procession des cierges et pour veiller au bon déroulement des festivités. Le Cheikh fit beaucoup pour perpétuer cette manifestation dans la ville de Salé.

Description du cortège Après la prière d’Al Asr (la troisième des cinq prières de la journée) com-mence la procession des cierges, portés par des barcassiers vêtus de leur cos-tume traditionnel.

Treize grandes cierges bariolés, longs de plus de deux mètres et lourds de 15 à 50 kg se déplacent en file indienne. Conçus sous forme de minaret, ils sont constitués de multitudes de petits cônes en cire renversés alignés les uns près des autres. S’inspirant des ornements de l’architecture musulmane, ces cônes multicolores comme des corolles de fleurs, sont disposés dans un ordre har-monieux et, de loin, donnent l’impression visuelle de morceaux de

beaux tapis.

Le circuit de la procession Le cortège se déplace, dans un concert de chants folkloriques mêlés à des incantations religieuses, vers le Mausolée de Sidi Abdellah Ben Hsain où il s’arrête en signe de déférence et de recueillement; les cierges sont allu-més au coucher du soleil. Les festivités se poursuivent alors toute la nuit dans

les différents mausolées par la récitation de panégyriques et de louanges au Prophète.

Les signes de fête sont en général visi-bles dans la façon de s’habiller des habitants qui, ce jour là, revêtissent leurs habits traditionnels neufs : djella-bas, jabadors, tarbouches et, surtout, le caftan pour les petites filles.

Par Radouane Bnou-Nouçair Marina de Salé

Le Palmarès des villes où il fait bon vivre au MarocRabat détient la première place au niveau des villes où il ferait bon vivre au Maroc en 2011. L’étude menée par La Vie Eco, nous apprend que la capitale adminis-trative du Royaume dispose Le quotidien marocain s’est intéressé dans son étude à 51 villes dans les 16 régions du Royaume, pour pro-céder au classement des villes marocaines en fonction de leur capacité à attirer citoyens et entre-prises. Cette étude a concerné des villes dont la population dépasse les 50.000 habitants et dix villes peuplées par plus de 300.000 habi-tants. Deux principaux critères ont été pris en considération pour l’élaboration de ces comparaisons, à savoir la qualité de vie et la compétitivité économique. Au

niveau des villes moyennes, Mohammedia détient la première place en raison de son emplace-ment stratégique entre les villes de Rabat et Casablanca. Ourzazate est la meilleure petite ville du Royaume en matière de compétitivité économique boost-ée par le tourisme et l’activité cinématographique. Parmi les petites villes où il fait bon vivre au Maroc, on note également Errachidia, Dakhla, Essaouira et Fnideq. Quant à la ville d’Agadir, elle détient la première position des villes du Royaume en ce qui concerne le climat et l’environnement, alors que Marrakech a été consacrée ville de culture et d’art par excellence.

Rabat

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201127 Atlas.Mtl

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Magazine

EspaceUn astéroïde frôle la Terre… Un astéroïde découvert la semaine dernière passe à une relative proximi-té de la Terre lundi, sans risque d'impact selon la NASA.

Un astéroïde découvert la semaine dernière passe à une relative proximi-té de la Terre lundi, sans risque d'impact selon la NASA.

Cet objet céleste d'une dizaine de mètres de long, répertorié sous le nom de 2011 MD, a été repéré par des télescopes du Nouveau-Mexique, aux États-Unis.

L'agence spatiale américaine estimait qu'il passerait à 12 000 kilomètres au-dessus de l'Atlantique Sud vers 13 h 30 GMT, soit 9 h 30, heure de Montréal. Son orbite autour du Soleil est semblable à celle de la Terre.

2011 MD doit être par moments suff-isamment éclairé pour être visible par des télescopes de taille moyenne, soit d'environ 1 mètre de diamètre, situés dans l'hémisphère sud, selon la NASA.

L'agence spatiale américaine précise qu'un objet de cette taille passe à proximité de la Terre tous les six ans environ. Plus tôt dans l'année, un autre petit astéroïde est passé plus près de la Terre, soit à 5500 kilo-mètres.

Qu’est-ce qu’un astéroïde?Un astéroïde est un astre de roche et de glace, qui tourne autour du Soleil sur une orbite peu elliptique. Les astéroïdes sont considérés comme des vestiges de la formation du système solaire, survenue il y a quelque 4,5 milliards d'années. Leur dimension varie énormément d'un à l'autre.

Insolite 36ème examen du Bac pour un candidat de 60 ansDepuis le début des années 1970, Mustapha Abjed repasse son bacca-lauréat dans l’espoir de le décrocher un jour. A 60 ans, l’homme vient de passer avec la même détermination les examens du bac à Marrakech. Le plus ancien candidat au baccalau-réat au Maroc, puisqu’il le repasse pour la 36ème fois consécutive, se trouvait parmi les jeunes cette semaine au lycée Ben Youssef à Marrakech. Mustapha a passé son baccalauréat pour la première fois en

1975 alors qu’il n’avait que 25 ans. En 2011 il relève à nouveau le défi et tente de décrocher son bac option lettres originelles, sans aucun signe de lassitude. Mohamed Ouaârabt, un casablancais de 55 ans, lui, a choisi de passer son baccalauréat série Sciences mathématiques pour soute-nir ses deux filles, a-t-il expliqué au quotidien Assabah après les épreuves de physique mardi dernier. Mohamed n’avait plus tenté de décrocher le bac depuis 1981.

À quoi pensent les jeunes …La religion avant la politiqueUne étude menée par le ministère de la Jeunesse et des Sports démontre que les jeunes marocains s’intéressent beaucoup plus à la religion qu’à la politique et que 60% des sondés esti-ment que la coexistence entre les reli-gions est naturelle.

Au plan identitaire, 37% d’entre eux répondent qu’ils sont Marocains, 4% se disent amazighs et 3% arabes. 91% des jeunes questionnés se considèrent comme marocains musulmans.

En réponse à une question sur la reli-gion, 89% des jeunes affirment qu’ils sont pratiquants et appliquent les principes de l’Islam. L’étude recom-mande d’ailleurs aux parents de s’intéresser à l’éducation religieuse de leurs enfants.

21% des jeunes sondés n’ont jamais pris connaissance d’un programme électoral et 6% ne savent pas pour qui voter et 92% ne font partie d’aucune association, organisation ou mouve-ment politique quelconque.

Ainsi, 53% de ces jeunes n’ont jamais voté et ne voient aucun intérêt à le faire, d’autant plus qu’ils ne connais-sent pas les institutions politiques. Pour ces jeunes, la scène politique nationale est caractérisée par l’inaction et des élus ne défendant que leurs propres intérêts.

L’étude qui a concerné un échantillon de 3000 jeunes de différentes régions du Royaume, a déduit que la justice, la liberté, la démocratie et la vie dans la dignité sont les principales revendi-cations des jeunes marocains.

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201129 Atlas.Mtl

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nº 159 du 7 au 20 juillet 201130 Atlas.Mtl

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Sports

La première édition du Salon interna-tional du football en Afrique "Foot-Expo" se tiendra du 23 au 26 novem-bre prochain à Marrakech avec la par-ticipation de différents acteurs inter-venants dans ce secteur, apprend-on auprès des organisateurs.

Placée sous le thème "Les ambitions du football africain", cette première édition, parrainée par la Fédération royale marocaine de football, se veut une occasion de participer au dével-oppement et à la promotion du foot-ball en Afrique et un forum d'échange de technologie, de savoir-faire et de compétences liés à la pratique profes-sionnelle du football.

La tenue de cet événement a été précipitée par la professionnalisation du football dans plusieurs pays afric-ains, via une nouvelle politique dotant les clubs de nouveaux outils et moy-ens leur permettant de mieux préparer les défis qui les attendent et à travers un vaste programme d'investissement pour la rénovation des infrastructures sportives devant accueillir les futures manifestations footballistiques.

Cette manifestation, qui sera le point de départ des grandes manifestations sportives devant se dérouler en Afrique et ailleurs, sera rehaussée par la participation de plusieurs acteurs majeurs sur la scène sportive mondi-ale, dont les comités d'organisation du Mondial-2014 et des JO-2016 qui auront lieu au Brésil, du Championnat d'Europe des nations (Euro-2016) qui se tiendra en France, des Mondiaux Russie-2018 et Qatar-2022 et de la CAN-2015 au Maroc.

Elle s'assigne également pour objectif d'offrir l'occasion aux entreprises liées à l'activité sportive de mettre en valeur leur savoir-faire, produits et service, rencontrer les décideurs et donnants d'ordre africain et d'accompagner la professionnalisation du football en Afrique et au Moyen-Orient.

Par ailleurs, le salon Foot-Expo offri-ra aux visiteurs un large choix d'animation ludiques et participatives, avec au programme notamment des démonstrations et des ateliers de sen-sibilisation aux valeurs socio-éduca-tives véhiculées par le ballon rond,

ainsi que des mini-tournois devant permettre la détection de jeunes tal-ents, en présence de plusieurs stars du ballon rond.

Cet événement réunira différents acteurs intervenant dans ce secteur

(entreprises, bureaux d'architecture et d'ingénierie, collectivités locales, fédérations, clubs, associations sport-ives, en plus de joueurs africains et étrangers).

Source : Maghreb Arabe Presse

Le Football tient SalonLa première édition de Foot-expoà Marrakech du 23 au 26 novembre

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