1516 - Programme récital - Simon Keelyside - 05/16

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6R SAISON 15 16 RÉCITAL FRANZ SCHUBERT MALCOLM MARTINEAU PIANO BARYTON SIMON KEENLYSIDE

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SA ISON1516

RÉCITALFRANZ SCHUBERT

MALCOLM MARTINEAUPIANO

BARYTON

SIMONKEENLYSIDE

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SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE DE GENÈVE

PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE

PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE

PARTENAIRE DES RÉCITALS PARTENAIRE DE PROJET

PARTENAIRE DU BALLET DU GRAND THÉÂTRE

PARTENAIRE DE PRODUCTION

CARAN D’ACHE EXERSUISSE FAVARGER FLEURIOT FLEURS GENERALI ASSURANCE TAITTINGER UNIRESO

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA LA FAMILLE LUNDIN

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES ÉTAT DE GENÈVE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

PARTENAIRES DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

BANQUE PICTET & CIE SA CARGILL INTERNATIONAL SAHYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA TOTSA TOTAL OIL TRADING SA UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA

PARTENAIRES DU GENEVA OPERA POOL

PARTENAIRES D’ÉCHANGE

PARTENAIRES MÉDIA

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Mardi 3 mai 2016 à 19 h 30À l’Opéra des Nations

SIMONKEENLYSIDE

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Mardi 3 mai 2016 à 19 h 30À l’Opéra des Nations

RÉCITAL

MALCOLM MARTINEAUPIANO

BARYTON

SIMONKEENLYSIDE

AlindeGeheimesSeligkeit

Im Walde (Waldesnacht)Nachtstück

An den Mond in einer HerbstnachtHerbstlied

Bei dir allein

Entracte

L'Incanto degli occhiPensa, che questo istanteDer Jüngling und der TodDie Götter GriechenlandsDes Fischers Liebesglück

Die SterneFischerlied

Der Wanderer an den MondAbschied

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FRANZ SCHUBERT

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4 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Franz Schubert le musicien le plus poète qui fût jamais

Schubert, « le musicien le plus poète qui fût jamais », a dit Liszt, c’est-à-dire un musi-cien qui fût aussi un poète, un poète dont la langue maternelle s’appelât musique. C’est trop peut dire qu’il est habité par le

texte poétique, il ne fait qu’un avec lui. Les Lieder forment le massif principal de l’œuvre de Schubert : c’est là d’où il faut partir, là où il faut revenir pour pénétrer le sens de sa musique, pour découvrir le dessein majeur de l’artiste, son projet original et aussi son plus grand titre de gloire, qui est d’avoir voulu imprégner du lyrisme propre au lied toute œuvre musicale, d’avoir réussi à étendre le lied aux proportions d’un quatuor et d’une sym-phonie. D’une composition à l’origine brève et populaire, Schubert a fait une des formes les plus

Mes productions sont le fruit de mes connaissances musicales

et de ma douleur.FRANZ SCHUBERT

Extraits de Franz Schubert, La musique et le verbe de Walther Dürr*

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5RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

grandes et les plus fécondes du romantisme. Évoquant les dernières années de la vie de Franz Schubert, le jeune poète Eduard von Bauerngel, ami intime de Schubert à la fin de sa vie, rapporte l’altercation qui se produisit entre le compositeur et quelques-uns des membres de l’orchestre de l’Opéra à la Cour de Vienne, lesquels lui avaient demandé une œuvre avec des « solos pour leurs instruments particuliers ». Schubert refusa, affir-mant ne rien vouloir écrire pour eux. « Et pour-quoi donc, Monsieur Schubert ? » lui fut-il rétor-qué sur un ton quelque peu irrité. « Je pense que nous sommes des artistes aussi bien que vous ! Il n’en est pas de meilleurs dans tout Vienne » – « Des artistes ! », s’exclama Schubert. « Des artistes, vous ! Ne savez-vous donc pas ce qu’a dit le grand Lessing ? - Comment quelqu’un peut-il ne rien faire d’autre durant sa vie que de mordre dans un bois percé de trous ! - Il a dit ça ou quelque chose d’analogue ; vous vou-lez être des artistes, mais vous n’êtes qu’une bande de souffleurs et de racleurs. Je suis un artiste, moi ! Je suis Schubert, Franz Schubert dont le monde entier connaît le nom. Et qui a fait des choses grandes et belles que vous ne comprenez pas du tout ! ... Vers de terre ram-pants et rongeurs que mon pied devrait écra-ser ! ... - pied d’un homme qui s’élève jusqu’aux étoiles - sublimi feriam sidera vertice ». Deux éléments sont révélateurs dans cette scène : la conscience que Schubert avait de sa propre valeur qu’il n’hésite pas à manifester comme toujours lorsqu’il s’agit de ses compositions ; d’autre part le fait qu’emporté par son énervement, Schubert se réfère à Lessing, un auteur dont il n’a rien mis en musique mais qui lui est apparemment familier. Il existe de nombreux documents témoignant de la culture littéraire de Schubert. L’image répandue d’un somnambule naïf, reclus dans sa chambre et mettant en musique tout ce qui lui tombe sous la main est l’un des clichés les plus faux parmi tant d’autres. « En littérature également, écrit Braunfeld, il était loin d’être ignorant... Il a recopié de sa main des extraits d’œuvres his-toriques et même philosophiques, ses journaux

contiennent des jugements personnels parfois d’une grande originalité ainsi que des poèmes, et il préférait avant tout fréquenter des artistes ou des amateurs d’art ». Les Lieder de Schubert, par leur force vive, montrent en pleine clarté son désarroi. La petite forme est en quoi la vérité se fait jour dans son éclatement primitif. Et presque tous ceux qui l’ont cultivée – libres ou contraints, écrivains ou compositeurs – sont nus devant nous. Ils ne pré-tendent point posséder la Vérité et ne savent pas davantage l’exposer en discours ordonné. Ils ne défendent aucun dogme ; ils sont comme nous : leur vérité change tous les jours, plusieurs fois par jour (Schubert, comme Wolf écrivait plusieurs lieder au cours d’une même journée). Un petit chagrin, un rayon de soleil, un chant d’oiseau, une brève angoisse suffisent à parer la condition humaine d’attraits insensés, ou à en démontrer, d’un geste de l’esprit, l’absurdité essentielle. Les sensations se télescopent, se tuilent : on s’étonne de ce que l’on a pensé la veille, mais on le repen-sera le lendemain. Ainsi la vérité ne s’organise pas en doctrine, en idéologie, en théorie ; elle ne s’organise pas du tout. Elle fait de brèves apparitions, se retourne contre elle-même, s’enfuit soudain, revient, sonore et cuivrée, totalement dissemblable, se contredit, se distord, rit d’elle-même, change de figure et de langage, entre et sort de la lampe comme un génie capricieux.

*Paru dans les CD des Lieder de Schubert par Fischer-Dieskau

et Gerald Moore parus chez Deutsche Grammophon.

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6 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

À propos de Franz Schubert

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7RÉCITAL | DIANA DAMRAU • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Franz Schubert a métamorphosé en musique un monde poétique. Il a mené le lied jusqu’à des sommets inexplorés à cette époque et il a montré ce qu’est tout un art : intensification, concentra-

tion, pureté de la forme. « Nature et Art semblent se fuir et se retrouvent avant que l’on y ait pensé. » Cet apophtegme de Gœthe se voit confirmé par l’œuvre de Schubert.[...]La rapidité avec laquelle Schubert travaillait, et sa facilité à composer ont toujours contribué, aux yeux des critiques, à accorder une importance excessive aux aspects « intuitifs » de son être, à mettre en avant l’inconscient dans sa démarche créatrice. Mais cette intuition n’a jamais été autre chose qu’un point de départ, donc un maté riau, rien d’autre.L’œuvre de Schubert nous révèle à quel point le créateur avait pleinement conscience d’avoir quelque chose à dire que personne avant lui n’avait réussi à exprimer en musique. Il sait toujours

nous surprendre. Dans le cadre d’une technique relativement limitée, la richesse du vécu est iné-puisable et, chaque fois qu’il se consacre pour un certain temps à un domaine dont il affectionne le contenu poétique tel que l’oiseau, le voyage, l’en-fance ou la mort, il se métamorphose en même temps que ce contenu. Le sujet s’ouvre à lui par l’amour qu’il lui porte. Il en est de l’amour comme de tous les domaines de la vie : sans l’amour, les secrets restent impénétrables.

À propos de Franz Schubert

Extraits de Auf den Spuren der Schubert-Lieder Werden-Wesen-Wirkung, Ed. F.A. Bockhaus Wiesbaden, 1971.par Dietrich Fischer-Dieskau

Franz Schuber au pianoÉcole allemande, XIXème

New York Public LibraryEncre sur papier

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8 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Alinda

Le soleil sombre dans la mer profonde,Elle voulait venir. Le moissonneur marche tranquillement Je suis anxieux.

« Moissonneur, n’as-tu pas vu ma bien-aimée ?Alinda, Alinda ! » « Je dois aller voir ma femme et mes enfants, Je ne peux pas regarder d’autres filles ; Ils m’attendent sous le tilleul. »

La lune met le pied sur son chemin dans le ciel,Et elle n’est pas encore arrivée. Là-bas il y a un pêcheur dans sa barque, Je suis anxieux.

« Pêcheur, n’as-tu pas vu ma bien-aimée ?Alinda, Alinda ! » « Je dois chercher mes nasses, Je n’ai jamais le temps d’aller après les filles. Regarde cette prise que j’ai faite. »

Les étoiles brillantes passent en haut,Et elle n’est pas encore arrivée. Là-bas le chasseur se hâte de sa marche vigoureuse. Je suis anxieux.

« Chasseur, n’as-tu pas vu ma bien-aimée ?Alinda, Alinda ! » « Je dois aller après le chevreuil brunâtre. Je n’ai jamais envie de regarder les filles ; Là-bas il se glisse dans le vent du soir. »

Dans la nuit plus noire le bosquet se tient ici,Et elle n’est pas encore arrivée. Loin de tous les êtres vivants, j’erre seul, Inquiet et anxieux.

« Écho, puis-je te confesser ma peine : Alinda, Alinda ! » « Alinda » laisse l’écho approcher doucement. Alors je la vis qui se tenait près de moi : « Tu me cherchais si fidèlement,maintenant trouve-moi ! »

Franz Schubert (1797-1828)

Alinde D904, op. 81 Drei Lieder (1827)Johann Friedrich Rochlitz (1769-1842)

Die Sonne sinkt ins tiefe Meer,Da wollte sie kommen.Geruhig trabt der Schnitter einher,Mir ist’s beklommen.

„Hast, Schnitter, mein Liebchen nicht gesehn?Alinde, Alinde!“„Zu Weib und Kindern muss ich gehn,Kann nicht nach andern Dirnen sehn;Sie warten mein unter der Linde.“

Der Mond betritt die Himmelsbahn,Noch will sie nicht kommen.Dort legt der Fischer das Fahrzeug an,Mir ist’s beklommen.

„Hast, Fischer, mein Liebchen nicht gesehn?Alinde, Alinde!“„Muss suchen, wie mir die Reusen stehn,Hab nimmer Zeit nach Jungfern zu gehn,Schau, welch einen Fang ich finde.“

Die lichten Sterne ziehn herauf,Noch will sie nicht kommen.Dort eilt der Jäger in rüstigem Lauf,Mir ist’s beklommen.

„Hast, Jäger, mein Liebchen nicht gesehn?Alinde, Alinde!“„Muss nach dem bräunlichen Rehbock gehn,Hab nimmer Lust nach Mädeln zu sehn;Dort schleicht er im Abendwinde.“

In schwarzer Nacht steht hier der Hain,Noch will sie nicht kommen.Von allen Lebendgen irr ich allein,Bang und beklommen.

„Dir, Echo, darf ich mein Leid gestehn:Alinde, Alinde!““Alinde,” liess Echo leise herüberwehn;Da sah ich sie mir zur Seite stehn:“Du suchtest so treu, nun finde!”

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9RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Alinda

Le soleil sombre dans la mer profonde,Elle voulait venir. Le moissonneur marche tranquillement Je suis anxieux.

« Moissonneur, n’as-tu pas vu ma bien-aimée ?Alinda, Alinda ! » « Je dois aller voir ma femme et mes enfants, Je ne peux pas regarder d’autres filles ; Ils m’attendent sous le tilleul. »

La lune met le pied sur son chemin dans le ciel,Et elle n’est pas encore arrivée. Là-bas il y a un pêcheur dans sa barque, Je suis anxieux.

« Pêcheur, n’as-tu pas vu ma bien-aimée ?Alinda, Alinda ! » « Je dois chercher mes nasses, Je n’ai jamais le temps d’aller après les filles. Regarde cette prise que j’ai faite. »

Les étoiles brillantes passent en haut,Et elle n’est pas encore arrivée. Là-bas le chasseur se hâte de sa marche vigoureuse. Je suis anxieux.

« Chasseur, n’as-tu pas vu ma bien-aimée ?Alinda, Alinda ! » « Je dois aller après le chevreuil brunâtre. Je n’ai jamais envie de regarder les filles ; Là-bas il se glisse dans le vent du soir. »

Dans la nuit plus noire le bosquet se tient ici,Et elle n’est pas encore arrivée. Loin de tous les êtres vivants, j’erre seul, Inquiet et anxieux.

« Écho, puis-je te confesser ma peine : Alinda, Alinda ! » « Alinda » laisse l’écho approcher doucement. Alors je la vis qui se tenait près de moi : « Tu me cherchais si fidèlement,maintenant trouve-moi ! »

Secret

Sous les regards de ma bien-aimée Tout le monde se tient étonné ; Par contre moi, qui comprends, Je sais bien ce qu’ils veulent dire.

Car ils disent : j’aime celui-ci Et pas celui-là ou cet autre. Aussi, laissez, bonnes gens, Vos étonnements, vos désirs ardents.

Oui, avec un pouvoir immense Elle regarde à la ronde ; Mais elle cherche seulement à lui annoncer La prochaine heure douce.

Félicité

Des joies sans nombreFleurissent dans la salle du cielDes anges et des êtres transfigurés,Comme les Pères nous l’ont appris.Oh, là-bas je voudrais êtreEt me réjouir pour toujours !

À chacun sourit tendrementUne fiancée céleste ;Harpe et psaltérion résonnent,Et on danse et on chante.Oh, là-bas je voudrais êtreEt me réjouir pour toujours !

J’aimerais mieux rester ici,Si Laura me souriait,Avec un regard qui diraitQue je devrais cesser de me plaindre.Pleinement heureux alors avec elle,Je voudrais rester ici pour toujours !

Geheimes D719, op. 14 (Zwei Lieder), no. 2 (1821)Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832),de West-östlicher Diwan,in 3. Buch der Liebe - Uschk Nameh (1814)

Über meines Liebchens ÄugelnStehn verwundert alle Leute;Ich, der Wissende, dagegen,Weiss recht gut, was das bedeute.

Denn es heisst: ich liebe diesenUnd nicht etwa den und jenen.Lasset nur, ihr guten Leute,Euer Wundern, euer Sehnen!

Ja, mit ungeheuren MächtenBlicket sie wohl in die Runde;Doch sie sucht nur zu verkündenIhm die nächste süsse Stunde.

Seligkeit D433 (1816)Ludwig Hölty (1748-1776),de Oden und Lieder - Zweites Buch, no. 1

Freuden sonder ZahlBlühn im HimmelssaalEngeln und Verklärten,Wie die Väter lehrten.Oh, da möcht’ ich seinUnd mich ewig freun!

Jedem lächelt trautEine Himmelsbraut;Harf’ und Psalter klinget,Und man tanzt und singet.Oh, da möcht’ ich seinUnd mich ewig freun!

Lieber bleib’ ich hier,Lächelt Laura mirEinen Blick, der saget,Dass ich ausgeklaget.Selig dann mit ihrBleib’ ich ewig hier!

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10 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Im Walde (Waldesnacht) D708 (1820)Friedrich von Schlegel (1772-1829)

Windes Rauschen, Gottes Flügel,Tief in kühler Waldesnacht;Wie der Held in Rosses Bügel,Schwingt sich des Gedankens Macht.Wie die alten Tannen sausen,Hört man Geistes Wogen brausen.

Herrlich ist der Flamme LeuchtenIn des Morgenglanzes Rot,Oder die das Feld beleuchten,Blitze, schwanger oft von Tod.Rasch die Flamme zuckt und lodert,Wie zu Gott hinaufgefordert.

Ewig’s Rauschen sanfter Quellen,Zaubert Blumen aus dem Schmerz;Trauer doch in linden WellenSchlägt uns lockend an das Herz;Fernab hin der Geist gezogen,Die uns locken, durch die Wogen.

Drang des Lebens aus der Hülle,Kampf der starken Triebe wild;Wird zur schönsten Liebesfülle,Durch des Geistes Hauch gestillt.Schöpferischer Lüfte WehenFühlt man durch die Seele gehen.

Windes Rauschen, Gottes Flügel,Tief in kühler Waldesnacht!Frei gegeben alle Zügel,Schwingt sich des Gedankens Macht,Hört in Lüften ohne GrausenDen Gesang der Geister brausen.

Dans la forêt (Nuit dans la forêt)

Le mugissement du vent, aile de Dieu,Au fond de la nuit froide de la forêt,Comme le héros dans les étriers de son cheval,Le pouvoir des pensées s’agite,Comme le sifflement des vieux sapins,On entend mugir les vagues des esprits.

La lueur de la flamme est glorieuseDans le rouge du matin radieux,Ou, illuminant la prairie,Comme l’éclair qui souvent est plein de mort.Vite la flamme jaillit et brûle,Comme appelée en haut vers Dieu.

Le murmure éternel des sources calmesCharme les fleurs de la peine,L’affliction pourtant dans les doux sonsNous frappe au cœur.L’esprit est attiré loin d’iciÀ travers les vagues qui nous attirent.

Le désir de la vie hors de l’enveloppe,Le combat sauvage de l’instinct puissantSe changent en le plus bel amour débordantApaisé par le murmure des esprits.Le souffle de l’air créateurPeut être senti allant à travers l’âme.

Le grondement du vent, aile de Dieu,Au fond de la nuit froide de la forêt,Libéré de toute brideLe pouvoir des pensées s’agite,On entend dans l’air sans peurLe chant des esprits se déchaîner.

FRANZ SCHUBERT

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11RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Nocturne

Quand la brume se répand au-dessus des montagnesEt que la lune tente de percer les nuages, Le vieil homme saisit sa harpe et avance Dans la forêt en chantant à mi-voix :

« Sainte nuit, Bientot l’accomplissement, Bientot j’entrerai dans le long sommeil, Qui me délivrera de tous mes tourments. »

Les arbres murmurent alors, « Dors paisiblement vieil homme plein de bonté », Les herbes ondulantes chuchotent, « Nous couvrirons ta retraite ».

Alors d’aimables oiseaux chantent, « O laissez-le reposer sous la tombe herbeuse ! » Le vieil homme entend, le vieil homme se tait, La mort s’est inclinée sur lui.

Nachtstück D672, op. 36 (Zwei Lieder) no. 2 (1819)Johann Mayrhofer (1787-1836)

Wenn über Berge sich der Nebel breitetUnd Luna mit Gewölken kämpft,So nimmt der Alte seine Harfe, und schreitetUnd singt waldeinwärts und gedämpft:

“Du heilge Nacht:Bald ist’s vollbracht,Bald schlaf ich ihn, den langen Schlummer,Der mich erlöst von allem Kummer.”

Die grünen Bäume rauschen dann:“Schlaf süss, du guter, alter Mann”;Die Gräser lispeln wankend fort:“Wir decken seinen Ruheort”;

Und mancher liebe Vogel ruft:“O lass ihn ruhn in Rasengruft!”Der Alte horcht, der Alte schweigt,Der Tod hat sich zu ihm geneigt.

FRANZ SCHUBERT

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12 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

A la lune, une nuit d’automne

Ton visage est amical,Fille du ciel,Délicats sont tes pasÀ travers l’immensité de l’éther,Charmante compagne de la nuit !

Ton éclat est tendre et revigorant,Comme les mots de réconfortVenant des lèvres d’un amiQuand un terrible malheurConsume l’âme.

Tu vois de nombreuses larmes ;Tu vois beaucoup de sourires,Tu entends les chuchotements intimes des amants,Tu les éclaires sur leur sentier silencieux ;L’espoir flotte sur tes rayons,Jusqu’à celui qui souffre en silence,Celui qui est abandonnéVa sur son chemin d’épines.

Tu vois aussi mes amis,Dispersés dans des terres lointaines :Tu arroses de ta lumièreAussi les collines heureusesOù souvent quand j’étais un petit garçon je sautais,Où souvent à ton sourire,Un désir inconnuSaisissait mon jeune cœur.

Tu jettes ton regard aussi sur les endroitsOù les êtres qui me sont chers reposent;Où la rosée tombe sur leurs tombesEt l’herbe au-dessus s’agiteDans la brise du soir.

An den Mond in einer Herbstnacht D614 (1818)Aloys Wilhelm Schreiber (1761-1841)

Freundlich ist dein Antlitz,Söhn des Himmels!Leis sind deine TritteDurch des Äthers Wüste,Holder Nachtgefährte!

Dein Schimmer ist sanft und erquickend,Wie das Wort des TrostesVon des Freundes Lippe,Wenn ein schrecklicher GeierAn der Seele nagt.

Manche Träne siehst du,Siehst so manches Lächeln,Hörst der Liebe trauliches Geflüster,Leuchtest ihr auf stillem Pfade;Hoffnung schwebt auf deinem Strahle,Herab zum stillen Dulder,Der verlassen gebt auf bedorntem Weg.

Du siehst auch meine Freunde,Zerstreut in fernen Landen;Du giessest deinen SchimmerAuch auf die frohen Hügel,Wo ich oft als Knabe hüpfte,Wo oft bei deinem LächelnEin unbekanntes SehnenMein junges Herz ergriff.

Du blickst auch auf die Stätte,Wo meine Lieben ruhn,Wo der Tau fällt auf ihr Grab,Und die Gräser drüber weh’nIn dem Abendhauche.

FRANZ SCHUBERT

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13RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

A la lune, une nuit d’automne

Ton visage est amical,Fille du ciel,Délicats sont tes pasÀ travers l’immensité de l’éther,Charmante compagne de la nuit !

Ton éclat est tendre et revigorant,Comme les mots de réconfortVenant des lèvres d’un amiQuand un terrible malheurConsume l’âme.

Tu vois de nombreuses larmes ;Tu vois beaucoup de sourires,Tu entends les chuchotements intimes des amants,Tu les éclaires sur leur sentier silencieux ;L’espoir flotte sur tes rayons,Jusqu’à celui qui souffre en silence,Celui qui est abandonnéVa sur son chemin d’épines.

Tu vois aussi mes amis,Dispersés dans des terres lointaines :Tu arroses de ta lumièreAussi les collines heureusesOù souvent quand j’étais un petit garçon je sautais,Où souvent à ton sourire,Un désir inconnuSaisissait mon jeune cœur.

Tu jettes ton regard aussi sur les endroitsOù les êtres qui me sont chers reposent;Où la rosée tombe sur leurs tombesEt l’herbe au-dessus s’agiteDans la brise du soir.

Doch dein Schimmer dringt nichtIn die dunkle Kammer,Wo sie ruhen von des Lebens Müh’n,Wo auch ich bald ruhen werde!Du wirst geh’n und Wiederkehren,Du wirst seh’n noch manches Lächeln,Dann werd’ ich nicht mehr lächeln,Dann werd’ ich nicht mehr weinen,Mein wird man nicht mehr gedenkenAuf dieser schönen Erde.

Pourtant ta lumière ne pénètre pasDans les chambres sombresOù ils se reposent de la misère de leur vie,Où bientot, moi aussi, je reposerai !Tu iras et tu viendras,Tu verras portant maints sourires ;Mais je ne sourirai plus,Et ne pleurerai plus,Personne ne pensera encore à moiSur cette jolie terre.

FRANZ SCHUBERT

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14 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Herbstlied D502 (1816)Johann Gaudenz, Freiherr von Salis-Seewis (1762-1834)

Bunt sind schon die Wälder,Gelb die Stoppelfelder,Und der Herbst beginnt.Rote Blätter fallen,Graue Nebel wallen,Kühler weht der Wind.

Wie die volle TraubeAus dem RebenlaubePurpurfarbig strahlt!Am Geländer reifenPfirsiche mit StreifenRot und weiss bemalt.

Sieh, wie hier die DirneEmsig Pflaum’ und BirneIn ihr Körbchen legt;Dort, mit leichten SchrittenJene goldne QuittenIn den Landhof trägt!

Flinke Träger springen,Und die Mädchen singen,Alles jubelt froh!Bunte Bänder schwebenZwischen hohen RebenAuf dem Hut von Stroh.

Geige tönt und FlöteBei der AbendröteUnd im Morgenglanz;Junge WinzerinnenWinken und beginnenDeutschen Ringeltanz.

Chant d’automne

Les bois sont déjà colorés, Les chaumes sont jaunes, Et l’automne commence. Des feuilles rouges tombent, Des brumes grises flottent, Le vent souffle plus froid.

Comme les grappes pleines Sur les feuilles de vigne Brillent de leur couleur pourpre ! Sur l’espalier mûrissentDes pêches avec leurs bandes Peintes en rouge et blanc.

Regarde ! Comme ici la jeune fille Récolte des prunes et des poires Dans son petit panier; Là avec des pas légers Ces coings dorés Sont portés à la ferme.

Des porteurs lestes bondissent, Et les jeunes filles chantent, Tous poussent des cris de joie !Des rubans colorés flottent À travers les vignes hautes Depuis les chapeaux de paille.

Le violon et la flûte résonnent Au crépuscule Dans le clair de lune; De jeunes vendangeursFont des signes et commencent Une ronde allemande.

FRANZ SCHUBERT

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15RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Chant d’automne

Les bois sont déjà colorés, Les chaumes sont jaunes, Et l’automne commence. Des feuilles rouges tombent, Des brumes grises flottent, Le vent souffle plus froid.

Comme les grappes pleines Sur les feuilles de vigne Brillent de leur couleur pourpre ! Sur l’espalier mûrissentDes pêches avec leurs bandes Peintes en rouge et blanc.

Regarde ! Comme ici la jeune fille Récolte des prunes et des poires Dans son petit panier; Là avec des pas légers Ces coings dorés Sont portés à la ferme.

Des porteurs lestes bondissent, Et les jeunes filles chantent, Tous poussent des cris de joie !Des rubans colorés flottent À travers les vignes hautes Depuis les chapeaux de paille.

Le violon et la flûte résonnent Au crépuscule Dans le clair de lune; De jeunes vendangeursFont des signes et commencent Une ronde allemande.

Bei dir allein D 866, op. 95 (Vier Refrainlieder)no. 2 (1826)Johann Gabriel Seidl (1804-1875)

Bei dir alleinEmpfind’ ich, dass ich lebe,Dass Jugendmut mich schwellt,Dass eine heit’re WeltDer Liebe mich durchbebe;Mich freut mein SeinBei dir allein!

Bei dir alleinWeht mir die Luft so labend,Dünkt mich die Flur so grün,So mild des Lenzes Blüh’nSo balsamreich der Abend,So kühl der Hain,Bei dir allein!

Bei dir alleinVerliert der Schmerz sein Herbes,Gewinnt die Freud’ an Lust!Du sicherst meine BrustDes angestammten Erbes;Ich fühl’ mich meinBei dir allein!

L’incanto degli occhi D 902, Op. 83(Drei Lieder von Metastasio) no. 1 (1827)Pietro Metastasio (1698-1782),extrait de Attilio Regolo, Acte II

Da voi, cari lumi,Dipende il mio stato;Voi siete i miei Numi,Voi siete il mio fato.A vostro talentoMi sento cangiar,Ardir m’inspirate,Se lieti splendete;Se torbidi siete,Mi fate tremar.

Près de toi seulement

Près de toi seulement Je puis me sentir vivre, Je sens mon cœur empli d’un juvénile feu, Je sens que, plein d’amour, Un monde plus serein au fond de moi frissonne, J’éprouve la joie d’exister,Près de toi seulement

Près de toi seulement L’air rafraîchit mon âme, La prairie me semble si verte, Si doux le souffle du printemps, Le soir si riche de parfums,Et si frais le bosquet, Près de toi seulement !

Près de toi seulement La peine est moins amère, Et la joie plus riante encore ! Tu es le gage pour mon cœur Des biens auxquels il peut prétendre; Et je sens que je m’appartiens Près de toi seulement !

Le charme des yeux

De vous, chers astres, dépend mon sort ; vous êtes mes dieux, vous êtes mon destin : à votre aspectje vais changeant.Vous m’inspirez courage, quand vous brillez joyeux ; quand vous êtes assombris, vous me faites trembler.

Entracte

FRANZ SCHUBERT

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16 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Pensa, che questo istante D76 (1813)Pietro Metastasio (1698-1782)

Pensa, che questo istanteDel tuo destin decide,Ch’oggi rinasce AlcidePer la futura età.

Pensa che a dulto sei,Che sei di Giove un figlio,Che merto e non consiglioLa scelta tua sarà.

Der Jüngling und der Tod D545 (1817)Josef von Spaun (1788-1865)

der JünglingDie Sonne sinkt, o könnt ich mit ihr scheiden,Mit ihrem letzten Strahl entfliehen!Ach diese namenlosen Qualen meidenUnd weit in schönre Welten ziehn!O komme, Tod, und löse diese Bande!Ich lächle dir, o Knochenmann,Entführe mich leicht in geträumte Lande!O komm und rühre mich doch an!

der todEs ruht sich kühl und sanft in meinen Armen, Du rufst, ich will mich deiner Qual erbarmen.

Die Götter Griechenlands D 677 (1819)Friedrich von Schiller (1759-1805)

Schöne Welt, wo bist du? Kehre wiederHoldes Blütenalter der Natur!Ach, nur in dem Feenland der LiederLebt noch deine fabelhafte Spur.Ausgestorben trauert das Gefilde,Keine Gottheit zeigt sich meinem Blick,Ach, von jenem lebenwarmen BildeBlieb der Schatten nur zurück.

Pense que cet instant

Pense que cet instantDe ton destin décideQu’aujourd’hui renaît AlcidePour le futur.

Pense que tu es un homme,Que tu es fils de Jupiter,Que sur le mérite et non sur un conseilTon choix sera fait.

Le jeune home et la mort

le jeune hommeLe soleil disparaît, oh, si je pouvais partir avec lui,M’envoler avec ses derniers rayons,En finir avec cette torture sans nom,Et voyager loin dans un monde plus agréable !Oh, viens, Mort, et libère-moi de ces liens !Je te souris, o homme en os,Emmène-moi légèrement dans le pays des rêves,Oh, viens et prends-moi.

la mortTu auras un repos, frais et doux, dans mes bras;Tu appelles ! Je soulagerai ton tourment.

Les dieux de la Grèce

Beau monde, où es-tu ? Reviens à nouveau,Douce force de l’âge de la nature !Hélas, c’est seulement dans la féerie des chansonsQue vit encore votre fabuleuse trace.Les champs abandonnés se désolent,Aucun dieu n’apparaît devant mes yeux.Hélas, de cette image chaude de vieIl ne reste que son ombre.

FRANZ SCHUBERT

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17RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Pense que cet instant

Pense que cet instantDe ton destin décideQu’aujourd’hui renaît AlcidePour le futur.

Pense que tu es un homme,Que tu es fils de Jupiter,Que sur le mérite et non sur un conseilTon choix sera fait.

Le jeune home et la mort

le jeune hommeLe soleil disparaît, oh, si je pouvais partir avec lui,M’envoler avec ses derniers rayons,En finir avec cette torture sans nom,Et voyager loin dans un monde plus agréable !Oh, viens, Mort, et libère-moi de ces liens !Je te souris, o homme en os,Emmène-moi légèrement dans le pays des rêves,Oh, viens et prends-moi.

la mortTu auras un repos, frais et doux, dans mes bras;Tu appelles ! Je soulagerai ton tourment.

Les dieux de la Grèce

Beau monde, où es-tu ? Reviens à nouveau,Douce force de l’âge de la nature !Hélas, c’est seulement dans la féerie des chansonsQue vit encore votre fabuleuse trace.Les champs abandonnés se désolent,Aucun dieu n’apparaît devant mes yeux.Hélas, de cette image chaude de vieIl ne reste que son ombre.

Des Fischers Liebesglück D 933 (1827)*Karl Gottfried von Leitner (1800-1890), de Gedichte, in 1. Vermischte Gedichte, 1825

Dort blinketDurch Weiden,Und winketEin SchimmerBlassstrahligVom ZimmerDer Holden mir zu.

Es gaukeltWie Irrlicht,Und schaukeltSich leiseSein AbglanzIm KreiseDes schwankenden Sees.

[...]

Und springeZum Ruder,Und schwingeDen NachenDahin aufDen flachen,Krystallenen Weg.

Fein-LiebchenSchleicht traulichVom StübchenHerunter,Und sputetSich munterZu mir in das Boot.

GelindeDann treibenDie WindeUns wiederSee-einwärtsVom FliederDes Ufers hindann.

[...]

Le Pêcheur Heureux en Amour

Du lointain scintille Et cille au-dessus de la prairie De la chambre de ma mie Une pâle lueur qui vient à moi.

Elle danse Folâtre et volette, Doucement se balance Sur le miroir mouvant du lac.

[...]

Et je saute sur l’aviron,Et je pousse le bateauLà-bas sur la routePlate et cristalline.

La belle bien-aimée se glisse discrètementHors de sa chambreElle se dépêche viteVers moi dans le bateau.

Doucement alors le vent nous pousse à nouveau vers le lac Loin des lilas de la rive.

[...]

FRANZ SCHUBERT

* Simon Keenlyside a choisi d'interpréter ce lied partiellement. Les [...] indiquent les parties omises.

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18 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

So schwebenWir selig,UmgebenVom Dunkel,Hoch übermGefunkelDer Sterne einher.

Und weinenUnd lächeln,Und meinen,EnthobenDer Erde,Schon oben,Schon d’rüben zu sein.

Die Sterne D 939, op. 96 (Vier Lieder), no. 1 (1828)Karl Gottfried von Leitner (1800-1890), de Gedichte, in 1. Vermischte Gedichte (1825)

Wie blitzen die Sterne so hell durch die Nacht!Bin oft schon darüber vom Schlummer erwacht.Doch schelt’ ich die lichten Gebilde drum nicht,Sie üben im Stillen manch heilsame Pflicht.

Sie wallen hoch oben in Engelgestalt,Sie leuchten dem Pilger durch Heiden und Wald.Sie schweben als Boten der Liebe umher,Und tragen oft Küsse weit über das Meer.

Sie blicken dem Dulder recht mild ins Gesicht,Und säumen die Tränen mit silbernem Licht.Und weisen von Gräbern gar tröstlich und holdUns hinter das Blaue mit Fingern von Gold.

So sei denn gesegnet du strahlige Schar!Und leuchte mir lange noch freundlich und klar!Und wenn ich einst liebe, seid hold dem Verein,Und euer Geflimmer lasst Segen uns sein!

Ainsi nous flottons bienheureuxEntourés par l’obscurité,Là-haut, scintillent les étoiles.

Nous pleurons, nous sourions Il nous semble Avoir quitté la terre Et déjà être là-haut.

Les étoiles

Les étoiles brillent intensément dans la nuit ! De plus en plus elles m’éveillent. Mais comment en vouloir à cette œuvre si rare, Elles accomplissent en silence plus d’une tâche salutaire.

Figures angéliques, elles ondoient dans le firmament,Elles éclairent le pèlerin à travers landes et forêts. Messagères de l’amour, elles planent çà et là Et portent des baisers au-delà de l’océan.

Elles posent le regard sur la victime avec bienfaisance, Dans une lueur d’argent, elles s’attardent sur les larmes. Propices et consolatrices elles montrent le chemin des tombes]Avec leurs doigts d’or, sous la voûte céleste.

Sois donc bénie multitude irradiante ! Amicale et sereine, éclaire-moi longtemps encore ! Et si un jour j’aimais, sois favorable à notre union, Que ton scintillement nous bénisse !

FRANZ SCHUBERT

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19RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Le métier du pêcheur

Le métier du pêcheurDonne une humeur vaillante !Nous avons en héritageLes biens des flots.Nous ne creusons pas pour des trésors,Nous ne labourons aucun champ;Nous récoltons dans nos filets,Nous pêchons notre or.

Nous levons les nassesLe long des roseaux,Et nous nous reposons près des écluses,Pour trier les prises.Des saules dorés font de l’ombreSur le toit moussu;Nous nous endormons sur les matelasDans la pièce fraîche.

[...]

Le Seigneur, qui dans la tempêteÀ minuit lance des éclairs,Peut nous protéger,Et sait ce dont nous avons besoin.Comme sous les ailesDe l’éternité reposeLa colline herbeuse de la crypteEt la tombe dans les flots.

Fischerlied D562 (1817)*Johann Gaudenz, Freiherr von Salis-Seewis (1762-1834)

Das FischergewerbeGibt rüstigen Mut!Wir haben zum ErbeDie Güter der Flut.Wir graben nicht Schätze.Wir pflügen kein Feld;Wir ernten im Netze,Wir angeln uns Geld.

Wir heben die ReusenDen Schilfbach entlang,Und ruhn bei den Schleusen,Zu sondern den Fang.Goldweiden beschattenDas moosige Dach;Wir schlummern auf MattenIm kühlen Gemach.

[...]

Der Herr, der in StürmenDer Mitternacht blitzt,Vermag uns zu schirmen,Und kennt, was uns nützt.Gleich unter den FlügelnDes Ewigen ruhtDer Rasengruft Hügel,Das Grab in der Flut.

FRANZ SCHUBERT

* Simon Keenlyside a choisi d'interpréter ce lied partiellement. Les [...] indiquent les parties omises.

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20 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Le Voyageur à la lune

Moi sur la terre, toi au ciel Nous cheminons tous deux d’un bon pas, Moi grave et triste, toi douce et pure. D’où peut donc venir la différence ?

Moi je vais, étranger, de pays en pays, Sans patrie, tellement inconnu; Par monts et par vaux, à travers bois, Je ne suis, hélas, nulle part chez moi.

Mais toi, montant et descendant, Tu déroules ta course du berceau du levant Au tombeau du couchant, Tu parcours tant et tant de pays.

Et pourtant, où que tu sois, tu es chez toi. Le ciel qui s’étend à l’infini est ta patrie chérie : Heureux celui qui, où qu’il aille;Ne cesse de fouler le sol de sa patrie !

Der Wanderer an den Mond D 870, op. 80(Drei Lieder), no. 1 (1826)Johann Gabriel Seidl (1804-1875)

Ich auf der Erd’, am Himmel du,Wir wandern beide rüstig zu:Ich ernst und trüb, du mild und rein,Was mag der Unterschied wohl sein?

Ich wandre fremd von Land zu Land,So heimatlos, so unbekannt;Bergauf, bergab, Wald ein, Wald aus,Doch bin ich nirgend, ach! zu Haus.

Du aber wanderst auf und abAus Ostens Wieg’ in Westens Grab,Wallst Länder ein und Länder aus,Und bist doch, wo du bist, zu Haus.

Der Himmel, endlos ausgespannt,Ist dein geliebtes Heimatland:O glücklich, wer, wohin er geht,Doch auf der Heimat Boden steht!

FRANZ SCHUBERT

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21RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Adieu !

Adieu, ville insouciante et gaie, adieu !Déjà mon cheval piaffe d’un sabot joyeux;voici mon dernier salut, je pars.Tu ne m’as jamais vu triste, n’est-ce-pas ?Eh bien ! Je ne le serai pas en te quittant.Adieu, ville insouciante et gaie, adieu !

Adieu, arbres, jardins si verts, adieu !Déjà mon cheval suit le ruisseau argenté,voici l’écho lointain de mes adieux.Jamais vous n’avez entendu de triste chanson,eh bien ! Vous n’en entendrez pas pour mon départ.Adieu, arbres, jardins si verts, adieu !

Adieu, aimables jeunes filles, adieu !Que regardez-vous par vos fenêtres fleuries de vosyeux espiègles et ensorceleurs ?Comme de coutume je me retourne et vous salue,mais je ne ferai pas tourner bride à mon cheval.Adieu, aimables jeunes filles, adieu !

Adieu ! Cher soleil, maintenant repose-toi, adieu !Les étoiles étincelantes luisent d’or.Qu’elles me sont chères, les étoiles au firmament;Nous voyageons autour du monde de tous cotés,et vous nous menez fidèlement partout.Adieu ! Cher soleil, maintenant repose-toi, adieu !

Adieu ! Petite fenêtre étincelante et claire, adieu !Tu brillais d’un éclat familier et doux,et à pénétrer dans la maisonnette tu nous invitais.Ah ! combien de fois suis-je passé devant,serait-ce aujourd’hui la dernière fois ?Adieu ! petite fenêtre étincelante et claire, adieu !

Adieu ! Étoiles, voilez-vous de gris, adieu !Cette lumière triste et chancelante de la petite fenêtre,étoiles innombrables, vous ne pourrez jamais la remplacer.Allons ! Je ne dois pas m’attarder.À quoi bon maintenant toute votre fidélité ?Adieu ! Étoiles, voilez-vous de gris. Adieu !

Abschied D 957, de Schwannengesang, no. 7 (1828)Ludwig Rellstab (1799-1860)

Ade! du muntre, du fröhliche Stadt, ade!Schon scharret mein Rösslein mit lustigen Fuss;Jetzt nimm noch den letzten, den scheidenden Gruss.]Du hast mich wohl niemals noch traurig gesehn,So kann es auch jetzt nicht beim Abschied geschehn.Ade! du muntre, du fröhliche Stadt, ade!

Ade, ihr Bäume, ihr Gärten so grün, ade! Nun reit ich am silbernen Strome entlang.Weit schallend ertönet mein Abschiedsgesang;Nie habt ihr ein trauriges Lied gehört,So wird euch auch keines beim Scheiden beschert!Ade, ihr Bäume, ihr Gärten so grün, ade!

Ade, ihr freundlichen Mägdlein dort, ade!Was schaut ihr aus blumenumduftetem HausMit schelmischen, lockenden Blicken heraus?Wie sonst, so grüss ich und schaue mich um,Doch nimmer wend ich mein Rösslein um.Ade, ihr freundlichen Mägdlein dort, ade!

Ade, liebe Sonne, so gehst du zur Ruh, ade!Nun schimmert der blinkenden Sterne Gold.Wie bin ich euch Sternlein am Himmel so hold;Durchziehn wir die Welt auch weit und breit,Ihr gebt überall uns das treue Geleit.Ade, liebe Sonne, so gehst du zur Ruh, ade!

Ade! du schimmerndes Fensterlein hell, ade!Du glänzest so traulich mit dämmerndem ScheinUnd ladest so freundlich ins Hüttchen uns ein.Vorüber, ach, ritt ich so manches Mal,Und wär es denn heute zum letzten Mal?Ade! du schimmerndes Fensterlein hell, ade!

Ade, ihr Sterne, verhüllet euch grau! Ade!Des Fensterlein trübes, verschimmerndes LichtErsetzt ihr unzähligen Sterne mir nicht,Darf ich hier nicht weilen, muss hier vorbei,Was hilft es, folgt ihr mir noch so treu!Ade, ihr Sterne, verhüllet euch grau! Ade!

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23RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Simon KeenlysideBaryton

Né à Londres, Simon Keenlyside étudie le chant au Royal Northern College of Music auprès de John Cameron, puis auprès de Rudolf Knoll au Mozarteum de Salzbourg. Il fait ses débuts à l’Opéra de Hambourg dans le role du Comte (Le Nozze di Figaro). De 1989 à 1994, il se produit fré-quemment au Scottish Opera. Il est ensuite invité sur toutes les principales scènes lyriques internationales. Parmi les temps forts de sa car-rière figurent les roles de Posa, Macbeth, Hamlet, Billy Budd et Prospero (The Tempest d’Adès). Il est aussi particulièrement remarqué dans le Comte Almaviva à Milan et à Vienne (sous la direction de Riccardo Muti), Don Giovanni à Ferrare (dirigé par Claudio Abbado), Pelléas à San Francisco, Genève, Paris, Salzbourg, Berlin et Londres (direction Simon Rattle), Wozzeck (à Londres, Munich, Paris et New York). Il s’est aussi distingué dans les roles de Papageno, Eugène Onéguine, Rigoletto, Giorgio Germont, Ford, le Figaro de Rossini, l’Orfeo de Monteverdi, Belcore et Oreste (Iphigénie en Tauride). En concert, il s’est produit sous la baguette des meilleurs chefs d’orchestre, avec notam-ment l’Orchestre de Chambre d’Europe, le City of Birmingham Symphony Orchestra, London Symphony, Cleveland Orchestra et les orchestres philharmoniques de la République Tchèque, de Vienne et de Berlin. Ses nombreux enregistre-ments comprennent : Des Knaben Wunderhorn avec Simon Rattle, Don Giovanni (role-titre) avec Claudio Abbado, les Carmina burana avec Christian Thielemann, La Bohème (Marcello) avec Riccardo Chailly, Billy Budd (role-titre) avec Richard Hickox, Il Barbiere di Siviglia (le Comte Almaviva) avec René Jacobs, Die Zauberflöte (Papageno) avec Charles Mackerras, des duos et arias d’opéras avec Angelika Kirchschlager, les Lieder de Brahms et les Dichterliebe de Schumann avec Malcolm Martineau. Il reçoit le Grammophon 2007 pour son disque intitulé Tales of Opera avec le Münchner Rundfunk Orchester et Ulf Schirmer. Son enregis-©

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BIOGRAPHIES

trement Songs of War, avec Malcolm Martineau, reçoit le prix Grammophon 2012. Son dernier enregistrement – Something’s Gotta Give – avec David Charles Abell et le BBC Concert Orchestra paru en 2014 chez Chandos Records comprend les numéros classiques des comédies musicales de Broadway et Hollywood. Au cours de la saison 2014-2015, il a incarné notamment Rigoletto à Covent Garden et au Wiener Staatsoper, Posa (Don Carlo) au Metropolitan Opera et au Festival de Munich et Ford (Falstaff) au Bayerische Staatsoper. Il a interprété le Winterreise avec Emanuel Ax à Londres, Graz, Vienne et Salzbourg et donné des récitals avec Malcolm Martineau à Madrid et Barcelone. En concert, il a chanté Totentanz de Thomas Adès avec Christiane Stotijn et le New York Philharmonic Orchestra, sous la direction du compositeur. Ses projets pour la saison 2015-2016 et suivante incluent Macbeth avec le Royal Opera House en tournée au Japon, son retour au Metropolitan Opera (dans le role-titre de Don Giovanni), à Munich (Giorgio Germont), à Vienne (Don Giovanni, Macbeth et Golaud) et à La Scala (le Comte Almaviva). En concert il présentera la pre-mière néerlandaise de Totentanz de Thomas Adès avec le Concertgebouworkest sous la baguette du compositeur. On pourra l’écouter en récital à Londres, Vienne, Bruxelles, Strasbourg, Graz et Essen. Simon Keenlyside a été distingué en 2006 par l'Olivier Award pour réalisations exception-nelles à l'opéra. En 2007 le prix ECHO Klassik le reconnaît comme chanteur de l'année, et en 2011, il reçoit le Musical America's Vocalist of the Year Award. En 2003, il a été nommé CBE (Companion of the Order of the British Empire).

Au Grand Théâtre de Genève : La Flûte enchantée (Papageno) 93-94, Hamlet (role-titre) 96-97, Pelléas et Mélisande (Pelléas) 99-00, récitals 94-95, 98-99, 09-10 et 14-15.

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24 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | SIMON KEENLYSIDE

Malcolm MartineauPiano

BIOGRAPHIES

Originaire d’Édimbourg, Malcolm Martineau a étudié la musique au St Catharine’s College de Cambridge et au Royal College of Music de Londres. Considéré comme l’un des pianistes accompagnateurs les plus brillants de sa généra-tion, il a travaillé avec certains des plus célèbres chanteurs, notamment Thomas Allen, Janet Baket, Olaf Bär, Barbara Bonney, Ian Bostridge, Angela Gheorghiu, Susan Graham, Thomas Hampson, Della Jones, Simon Keenlyside, Angelika Kirchschlager, Magdalena Kožená, Solveig Kringelborn, Jonathan Lemalu, Felicity Lott, Christopher Maltman, Karita Mattila, Lisa Milne, Anne Murray, Anna Netrebko, Anne Sofie von Otter, Joan Rodgers, Amanda Roocroft, Michael Schade, Frederica von Stade, Sarah Walker et Bryn Terfel. Il a été invité par le Wigmore Hall à donner ses propres cycles de concerts (cycles Britten et Poulenc, Decade by Decade – 100 Years of German Song et Songlives retransmis par la BBC) et par le Festival d’Édimbourg où il a notamment présenté l’intégralité des Lieder de Hugo Wolf. Il s’est produit au Wigmore Hall, au Barbican, au Queen Elizabeth Hall et au Royal Opera House de Londres, au Teatro alla Scala de Milan, au Théâtre du Châtelet de Paris, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, à la Philharmonie et au Konzerthaus de Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Konzerthaus et au Musikverein de Vienne. Aux États-Unis, on a pu l’entendre à l’Alice Tully Hall et au Carnegie Hall de New York, en Australie au Sydney Opera House, ou encore dans les festivals d’Aix-en-Provence, Vienne, Munich et Salzbourg. Avec Bryn Terfel (Deutsche Grammophon), il a enregistré des sélections de pièces de Schubert, Schumann et de compositeurs anglo-saxons, avec Simon Keenlyside (EMI) des œuvres de Schubert et Strauss. Des récitals avec Angela Gheorghiu et Barbara Bonney (Decca), Magdalena Kožená (Deutsche Grammophon), Della Jones (Chandos), Susan Bullock (Crear Classics), Solveig Kringelborn (NMA) et Amanda Roocroft (Onyx) ont donné lieu à des enregistrements. Avec Sarah Walker et Tom

Krause, il a enregistré l’intégrale des mélodies de Fauré, des folk songs de Britten (Hyperion), des Volkslieder de Beethoven (Deutsche Grammophon) et des mélodies de Poulenc (Signum). Avec Florian Boesch, il a enregistré l’intégrale des songs de Britten et Die Winterreise de Schubert (Onyx). Parmi ses enregistrements récents citons également Heimliche Aufförderrung et Scene! avec Christiane Karg ainsi que Portaits avec Dorothea Röschmann. Cette saison, il se produira en compagnie de Simon Keenlyside, Elina Garanca, Anna Netrebko, Susan Graham, Christiane Karg, Paula Murrihy, Lucy Crowe, Dame Ann Murray, Florian Boesch and Anne Schwanewilms. Malcolm Martineau a reçu de nombreuses distinctions et recon-naissances, parmi lesquelles, un doctorat hono-raire de la Royal Scottish Academy of Music and Drama en 2004, en 2009 une nomination en tant que « International Fellow of Accompaniment », et cette année, l’ordre de l’Empire britannique (OBE) au New Year’s Honour de 2016. Par ailleurs, Malcolm Martineau a été directeur artistique de l’édition 2011 du Leeds Lieder+ Festival.

Au Grand Théâtre de Genève : récitals avec Simon Keenlyside 94-95, 98-99 et 09-10, Amanda Roocroft 95-96, Barbara Bonney 03-04, Bryn Terfel 96-97 et 14-15, Susan Graham 15-16.

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PROCHAINEMENT

Directeur de la publication Tobias Richter

Responsable de la rédaction Daniel Dollé

Responsable de l’édition Aimery Chaigne

ont collaboré à ce programme Sophie Barenne, Sandra Gonzalez,

Isabelle Jornod, Petya Ivanova

Impression Atar Roto Presse SA

ACHEVÉ D’IMPRIMER EN AVRIL 2016

BALLET

Carmina BuranaCarl Orff

Création chorégraphique mondiale À l'Opéra des Nations13, 14, 17, 18, 19, 21, 22 mai 2016 à 19 h 3022 mai 2016 à 15 hDirection musicale Kazuki YamadaChorégraphie Claude BrumachonAssistant à la chorégraphie Benjamin LamarcheCostumes « On aura tout vu »Livia Stoianova & Yassen SamouilovLumières Olivier TessierAvec Regula Mühlemann, Boris Stepanov,Stephan GenzBallet du Grand Théâtre de GenèveDirection Philippe CohenChœur du Grand Théâtre de GenèveDirection Alan WoodbridgeOrchestre de la Suisse Romande

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Digital, accès digital intégral sur le Web, mobile et tabletteDigital & Week-end, accès digital intégral & livraison du Temps et de ses suppléments le samediPremium, livraison du Temps du lundi au samedi & accès digital intégral

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OPÉRA

FalstaffCommedia lirica en 3 actes de Giuseppe Verdi

Nouvelle production À l'Opéra des Nations18, 20, 22, 24, 28, 30 juin 2016 à 19 h 3026 juin 2016 à 15 hDirection musicale John FioreMise en scène Lukas Hemleb Décors Alexander PolzinCostumes Andrea Schmidt-FuttererLumières Alexander KoppelmannAvec Franco Vassallo, Georgy Vasiliev, Raúl Giménez, Alexander Milev, Maija Kovalevska, Amelia Scicolone, Marie-Ange Todorovitch, Ahlima MhamdiOrchestre de la Suisse RomandeChœur du Grand Théâtre de GenèveDirection Alan Woodbridge

Conférence de présentation par Alberto Mattioli en collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet.Au Théâtre de l'Espérance8, rue de la Chapelle, 1207 GenèveMercredi 15 juin 2016 à 18 h 15

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