125012034 Tout en Un Chimie PCSI 1ere Annee 2

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  • H PRPA TOUT EN UN

    Le cours : connaissances et mthodes De nombreux exercices corrigs Des extraits de concours

    TOUT LE PROGRAMME EN UN SEUL VOLUME !

    CHIMIEPCSI

    1ANNE

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  • sym

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    70 102

    69 101

    68 100

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    66 98

    65 97

    64 96

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    226

    223

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    513

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    227

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    92,9

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    16,0

    14,0

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    257

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    243

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    Classification priodique

  • H PRPA TOUT EN UN

    CHIMIE

    PCSI

    Andr DURUPTHY

    Professeur en classes prparatoires au lyce Paul-Czanne Aix-en-Provence

    Jacques ESTIENNE

    Matre de confrence lUniversit de Provence (Aix-Marseille-I)

    Docteur-Ingnieur de lcole Nationale Suprieure de Chimie de Strasbourg

    Magali GIACINO

    Professeur en classes prparatoires au lyce Paul-Czanne Aix-en-Provence

    Alain JAUBERT

    Professeur en classes prparatoires au lyce Thiers Marseille

    Claude MESNIL

    Professeur en classes prparatoires au lyce Hoche Versailles

    avec la collaboration de Odile DURUPTHY, Christine FOURES, Thrse ZOBIRI

    Professeurs en classes prparatoires

    1

    ANNE

    RE

  • Composition et mise en page : Laser Graphie

    Maquette intrieure : Vronique Lefebvre

    Maquette de couverture : Guylaine Moi

    Hachette Livre 2010, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15

    www.hachette-education.com

    Tous droits de traduction, de reproduction et dadaptation rservs pour tous pays.

    Le Code de la proprit intellectuelle nautorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5 dune part, que

    les copies ou reproductions strictement rserves lusage priv du copiste et non destines une utilisation

    collective, et, dautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but dexemple et dillustration,

    toute reprsentation ou reproduction intgrale ou partielle, faite sans le consentement de lauteur ou de ses

    ayants droit ou ayants cause, est illicite .

    Cette reprsentation ou reproduction par quelque procd que ce soit, sans autorisation de lditeur ou du Centre

    franais de lexploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une

    contrefaon sanctionne par les articles 425 et suivants du Code pnal.

    I.S.B.N. 978-2-0118-1752-5

  • Cet ouvrage est conforme aux programmes de la classe de premire anne de Physique,

    Chimie et Sciences de l'Ingnieur (PCSI). Les huit premiers chapitres prsentent les notions

    qui doivent tre tudies en premire partie.

    Tous les chapitres sont construits sur le mme plan :

    Le cours expose de faon claire les diffrents points du programme. De nombreux exem-

    ples et des applications permettent une approche concrte et attrayante des diverses notions

    abordes. Chaque fois que le programme le suggre, les concepts tudis sont abords l'ai-

    de d'une prsentation de type TP - cours. Les rsultats retenir sont bien mis en vidence et

    sont repris en fin de chapitre dans une rubrique intitule Ce Qu'il Faut Retenir (C.Q.F.R.).

    Les exercices, nombreux et varis, permettent une valuation progressive et approfondie

    des connaissances et capacits. Souvent extraits d' preuves de concours, ils sont classs en

    trois rubriques permettant de tester la comprhension du cours et la solidit des connaissances

    acquises. Des exercices en rapport avec les travaux pratiques sont rgulirement proposs afin

    d'aider plus particulirement les lves dans la prparation de leurs oraux.

    L'ouvrage se termine par :

    les corrigs dtaills de tous les exercices ;

    des annexes, apportant les complments indispensables la ralisation ds le dbut de l'an-

    ne de travaux pratiques utilisant la spectrophotomtrie, la conductimtrie, la potentiom-

    trie et la pH-mtrie. D'autres sont consacres la nomenclature en Chimie inorganique et

    organique, des tables de constantes et une prsentation de la spectroscopie infrarouge

    utilise dans le cours de Chimie Organique et en travaux pratiques.

    un index trs complet termine ce livre.

    En crivant ce livre, nous avons souhait raliser un ouvrage agrable, clair et attrayant, qui,

    nous l' esprons, permettra de nombreux tudiants d'apprcier la Chimie, de prparer avec

    succs les concours et saura susciter chez certains une vocation de chimistes. Nous serions trs

    heureux d' avoir atteint ces objectifs.

    Nous acceptons bien volontiers les suggestions, remarques et critiques de nos collgues et de

    leurs tudiants; par avance nous les en remercions.

    Les auteurs

    Avant-propos

  • Classification priodique des lments ............................................... 5

    Architecture molculaire ............................................................................. 34

    Vitesses de raction ...................................................................................... 67

    Cintique des ractions complexes ........................................................ 100

    Mcanismes ractionnels en cintique homogne .......................... 125

    Strochimie des molcules organiques .............................................. 163

    Ractivit de la double liaison carbone-carbone ............................. 204

    Organomagnsiens mixtes ........................................................................ 234

    Modle quantique de latome ................................................................. 261

    Structure lectronique des molcules .................................................. 296

    Interactions de faible nergie ................................................................ 329

    Composs liaison carbone-halogne ................................................ 351

    Composs liaison simple carbone-azote ......................................... 387

    Composs liaison simple carbone-oxygne ................................... 403

    Applications du premier principe la chimie ................................... 437

    quilibres acido-basiques ........................................................................... 478

    quilibres de complexation ...................................................................... 523

    quilibres de prcipitation ........................................................................ 549

    quilibres doxydorduction ..................................................................... 574

    Corrig des exercices ........................................................................................... 607

    Annexes .................................................................................................................... 655

    Programmes ............................................................................................................ 682

    index ........................................................................................................................... 685

    19

    18

    17

    16

    15

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    5

    4

    3

    2

    1

    4

    SOMMAIRE

    H

    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /Chim

    ie,1

    re

    anne,PCSI

    La

    photocopie

    non

    autorise

    est

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    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /Chim

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    anne,PCSI

    La

    photocopie

    non

    autorise

    est

    un

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    Classification

    priodique

    des lments

    1

    INTRODUCTION

    L

    a dcouverte de la structure de latome au dbut du

    vingtime sicle a marqu une grande tape dans

    lavance des connaissances.

    Cependant, de nombreux phnomnes mis en vidence

    et demeurant sans interprtation tels que les spectres

    dmission des atomes, leffet Compton, leffet

    Zeeman,ont conduit les physiciens et chimistes du ving-

    time sicle abandonner le modle classique de la mca-

    nique newtonienne en particulier et introduire un

    nouveau modle : la mcanique quantique.

    La mcanique quantique se rvle indispensable pour

    dcrire les phnomnes qui se produisent lchelle

    submicroscopique, cest--dire au niveau des noyaux

    atomiques, des atomes, des molcules,

    Elle a permis une interprtation et une comprhension

    nouvelles de la classification priodique tablie par

    le chimiste russe D. Mendeleiv au XIX

    e

    sicle aprs

    collecte et analyse dun trs grand nombre de donnes

    exprimentales.

    OBJECTIFS

    Connatre les quatre nombres

    quantiques permettant de dcrire

    ltat dun lectron.

    Savoir que lnergie dun atome

    est quantifie et que les niveaux

    dnergie correspondants peuvent

    tre dgnrs.

    Savoir dterminer la configuration

    lectronique dun atome et de ses

    ions dans leur tat fondamental

    en appliquant le principe de Pauli

    et les rgles de Klechkowski et

    Hund.

    Comprendre et connatre la struc-

    ture de la classification priodique.

    Savoir dfinir lnergie dionisa-

    tion dun atome, laffinit lec-

    tronique dun atome et

    llectrongativit de Mulliken

    dun lment.

    Savoir interprter lvolution de

    ces grandeurs au sein de la classi-

    fication priodique.

    PRREQUIS

    Notion dlment chimique.

    Quantification des changes

    dnergie lectronique (cf. Term.

    S).

    Quantification des niveaux dner-

    gie dun atome(cf. Term. S).

    Interprtation des spectres de raies

    (cf. Term. S).

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

    1 Quantification de lnergie dun atome

    1.1 Interactions matire rayonnement

    La quantification de lnergie a t introduite en 1900 par M. PLANCK pour inter-

    prter le rayonnement mis par des corps lorsquils sont chauffs temprature

    uniforme

    (*)

    : il a postul que les changes dnergie entre la matire et un rayon-

    nement monochromatique de frquence S ne peuvent se faire que par quantits

    finies dnergie appeles quanta.

    Un quantum dnergie correspond la plus petite nergie qui peut tre change.

    Pour un rayonnement de frquence , cette nergie a pour valeur :

    c = h .

    En 1905, pour interprter leffet photolectrique

    (**)

    , A. EINSTEIN a extrapol le

    concept de PLANCK en considrant quun rayonnement monochromatique de

    frquence S est constitu de particules appeles photons.

    1.2 Spectre des atomes

    1.2.1. Obtention du spectre de latome dhydrogne

    Un tube dcharge est un tube de verre muni ses extrmits de deux lectrodes

    mtalliques et qui contient un gaz sous faible pression (dans le cas considr, il

    sagit de dihydrogne une pression proche de 1,5 mbar).

    Lorsquon applique une tension leve, de lordre de quelques centaines de volts,

    entre ses lectrodes, un courant form dions et dlectrons traverse le tube qui

    devient luminescent.

    Des chocs inlastiques se produisent entre ces particules et les molcules de dihy-

    drogne : certaines de ces molcules vont se dissocier en atomes dhydrogne. Ces

    atomes sont excits lors des collisions et vont se dsexciter en mettant des radia-

    tions lectromagntiques. Lanalyse, par un prisme ou un rseau, du rayonnement

    mis permet dobtenir le spectre dmission de latome dhydrogne (doc. 1)

    1.2.2. Spectre de latome dhydrogne et des autres atomes

    Le spectre dmission obtenu pour latome dhydrogne est discontinu : cest un

    spectre de raies. Les frquences des radiations monochromatiques mises ne peu-

    vent prendre que certaines valeurs ; elles sont quantifies.

    Un photon est une particule de masse nulle.

    Lnergie e de chaque photon de frquence S vaut :

    c = h . S

    H

    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /O

    ptique,1

    re

    anne,M

    PSI-PCSI-PTSI

    La

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    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    6

    VISIBLE

    ULTRAVIOLETINFRAROUGE

    l

    (nm)

    (Hz)

    2000

    1000

    800

    600

    500

    400

    300

    200

    150

    120

    100

    1,5.10

    14

    3,8.10

    14

    7,5.10

    14

    1,5.10

    15

    3.10

    15

    Doc. 1 Spectre de latome dhy-

    drogne au voisinage du domaine

    visible.

    (*) Le modle est appel corps noir :

    temprature constante, un corps noir est

    suppos absorber toutes les radiations

    quil met.

    h est la constante de Planck :

    h = 6,626.10

    34

    J . s

    (**) Les mtaux peuvent mettre des

    lectrons lorsquils sont irradis par des

    rayonnements de frquence approprie.

  • COURS

    Comme latome dhydrogne, les atomes des autres lments chimiques ont un

    spectre dmission constitu de raies. Ces spectres sont caractristiques et permet-

    tent didentifier ces atomes (doc. 2).

    1.3 La physique quantique

    Linterprtation des spectres dmission des atomes des diffrents lments chi-

    miques na pu tre faite laide de la mcanique newtonienne. Un nouveau modle

    de description de la matire sest alors avr ncessaire : la mcanique quantique.

    Les principaux rsultats de cette thorie seront prsents au chapitre 9.

    Dans ce chapitre, nous nous limiterons une approche nergtique.

    2 Quantification de lnergie

    2.1 Les nombres quantiques

    2.2 Niveaux dnergie des lectrons dans un atome

    Lnergie dun lectron dun atome ne peut prendre que certaines valeurs bien

    dtermines : cette nergie est quantifie.

    Ces valeurs ne dpendent que du nombre quantique principal n et du nombre

    quantique secondaire +

    (*)

    .

    Lnergie dun atome est gale la somme des nergies de ses diffrents

    lectrons : elle est donc quantifie.

    Les lectrons dun atome se rpartissent sur des niveaux dnergie.

    Un niveau dnergie est caractris par un doublet (n, +).

    Ces niveaux sont traditionnellement reprs par des notations systmatiques (doc. 3).

    Ainsi :

    le niveau ns correspond au doublet (n, 0) ;

    le niveau np correspond au doublet (n, 1) ;

    le niveau nd correspond au doublet (n, 2) ;

    le niveau nf correspond au doublet (n, 3).

    En mcanique quantique, ltat dun lectron dun atome peut tre dcrit

    laide de quatre nombres dits quantiques et nots : n, +, m

    +

    et m

    s

    .

    n est appel nombre quantique principal. Cest un nombre entier positif :

    n 5

    *

    + est appel nombre quantique secondaire ou azimutal. Cest un nombre

    entier positif ou nul infrieur ou gal n 1 :

    + 5 0 + n 1

    m

    +

    est appel nombre quantique magntique. Cest un entier relatif

    compris entre + et + + :

    m

    +

    A + m

    +

    + +

    m

    s

    est appel nombre quantique magntique de spin. Pour un lectron,

    m

    s

    peut prendre deux valeurs seulement :

    m

    s

    = +

    '

    1

    2

    '

    ou m

    s

    =

    '

    1

    2

    '

    a)

    b)

    700

    l (nm)

    600 500 400

    Doc. 2 Spectres dmission de dif-

    frents atomes.

    Le spectre dmission (ou dab-

    sorption) des atomes dun lment

    est toujours constitu des mmes

    raies : il est caractristique de cet l-

    ment : (a) hlium ; (b) mercure.

    Ltat dun lectron est dcrit par le

    quadruplet :

    (n, +, m

    +

    , m

    s

    )

    (*) En labsence de champ lectrique ou

    magntique.

    Lobservation dun spectre de raies sex-

    plique par le fait que lnergie de latome

    est quantifie, cest--dire quelle ne peut

    prendre que certaines valeurs.

    H

    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /Chim

    ie,1

    re

    anne,PCSI

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    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    7

    Classification priodique des lments

    1

    Doc. 3 Les notations s, p, d, f et g

    sont dorigine spectroscopique.

    +

    0 1 2 3 4

    niveau dnergie s p d f g

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

    Cependant, si on considre le niveau 2p dfini par n = 2 et + = 1, on peut envisa-

    ger trois valeurs diffrentes pour m

    +

    = 1, 0, 1. Les trois triplets (n, +, m

    +

    ) corres-

    pondants, soit (2, 1, 1), (2, 1, 0) et ( 2, 1, 1), caractrisent trois orbitales atomiques

    (*)

    dgale nergie.

    Ainsi, le niveau 2p est trois fois dgnr.

    Ltat dun lectron dans un atome est donc dcrit par une orbitale, associe un

    niveau dnergie orbitalaire, et par un tat de spin, correspondant lune des deux

    valeurs possibles du nombre quantique magntique de spin. On peut dire alors que

    llectron occupe le niveau dnergie orbitalaire ; on le reprsente schmati-

    quement (doc. 4).

    2.3 Diagramme nergtique

    Le diagramme nergtique est constitu par la reprsentation des diffrents niveaux

    dnergie des lectrons dans latome classs par ordre croissant dnergie.

    La reprsentation nergtique de latome consiste figurer les niveaux dnergie

    orbitalaire et les lectrons qui les occupent.

    2.3.1. Cas de latome dhydrogne

    Le niveau de rfrence, gal 0, correspond latome dhydrogne ionis : pro-

    ton et lectron immobiles, mais spars par une distance infinie. Les niveaux dner-

    gie possibles pour llectron de latome dhydrogne valent alors :

    Le document 5 prsente le diagramme nergtique de latome dhydrogne. la

    valeur n du nombre quantique principal correspondent n valeurs du nombre quan-

    tique secondaire + (0, 1,, n 1) et chaque valeur de + correspondent 2+ + 1

    valeurs du nombre quantique magntique m

    +

    ( +, ,0, ,+ + ). En consquence,

    au niveau dnergie E

    n

    , caractris par le nombre quantique principal n, corres-

    pondent n

    2

    orbitales atomiques de triplets (n, +, m

    +

    ) : un niveau dnergie E

    n

    est

    n

    2

    fois dgnr.

    Lorsque lnergie lectronique de latome vaut E

    n

    avec n > 1, llectron occupe le

    niveau dnergie E

    n

    : il peut effectuer une transition vers un niveau dnergie E

    n

    avec n < n. Lors de cette transition, lnergie de latome diminue : on dit alors

    quil se dsexcite (doc. 6).

    La dsexcitation de latome du niveau E

    n

    vers le niveau E

    n

    saccompagne

    de lmission dun photon dnergie :

    e = E

    n

    E

    n

    Dans le cas particulier de latome dhydrogne, constitu dun noyau et dun

    lectron unique, les diffrents niveaux dnergie lectronique de latome ne

    dpendent que du nombre quantique principal n.

    Ltat de plus basse nergie de latome est son tat fondamental ; cest ltat

    le plus stable. Les tats dnergie suprieure sont dits excits.

    Pour sentraner : ex. 1 et 2

    Lorsqu un mme niveau dnergie correspondent plusieurs orbitales

    atomiques, ce niveau dnergie est dit dgnr.

    H

    achette

    Livre

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    est

    un

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    8

    E

    n

    = avec E = 13,6 eV

    E

    '

    n

    2

    (*) Nous tudierons au chapitre 9 ces

    orbitales atomiques, souvent notes O.A.,

    parfois reprsentes par des cases quan-

    tiques.

    Lnergie cintique acquise par un lec-

    tron, de charge e = 1,60 .10

    19

    C,

    acclr par une diffrence de potentiel

    de 1,00 V, est gale 1,00 lectronvolt

    (1,00 eV) avec :

    1,00 eV = 1,60.10

    19

    J

    E

    niveau d'nergie

    orbitalaire

    Doc. 4 Llectron est reprsent par

    une flche oriente :

    vers le haut pour m

    s

    = + 1/2 ;

    vers le bas pour m

    s

    = 1/2.

    n = 1

    1s

    n = 2 3,4

    13,6

    1,5

    0,85

    0,54

    0

    E(eV)

    2s 2p

    n = 3

    3s 3p 3d

    n = 4

    n = 5

    n =

    = 0 = 1 = 2 = 3 = 4

    4s 4p 4d 4f

    5s 5p 5d 5f 5g

    nombre

    quantique principal

    + + + + +

    Doc. 5 Diagramme nergtique

    pour un atome dhydrogne.

    E

    E

    n

    E

    n

    dsexcitation et

    mission d'un

    photon de longueur

    donde Q

    Doc. 6 Dsexcitation de latome

    dhydrogne. Lnergie se conserve

    au cours du processus : E

    n

    = E

    n

    + e.

  • COURS

    Or c = h . S = , la longueur donde de la radiation mise vaut donc :

    Q =

    Rciproquement, un photon de cette nergie peut tre absorb par un atome dhy-

    drogne dont lnergie lectronique est gale E

    n

    . Son unique lectron qui occu-

    pait initialement le niveau E

    n

    effectue alors une transition vers le niveau E

    n

    (doc. 7).

    2.3.2. Cas des autres atomes : atomes polylectroniques

    Pour les atomes polylectroniques, cest--dire possdant plus dun lectron, les

    niveaux dnergie dpendent de n et de +. (doc. 8).

    On retrouve la notion de couche lectronique utilise dans lenseignement secon-

    daire. Une couche est dfinie par le nombre quantique principal n et elle est dsi-

    gne par une lettre majuscule K, L, M, N, (doc. 9).

    Le terme de sous-couche dsigne un niveau dnergie (n, + ).

    Ainsi, la couche L correspondant n = 2 est constitue des deux sous-couches 2s

    et 2p. Chaque sous-couche comprend une ou plusieurs orbitales atomiques, une par

    valeur de m

    +

    possible.

    Lorsquun lectron dnergie E

    n,+

    se dsexcite vers le niveau E

    n,+

    , il y a mis-

    sion dun photon dnergie c :

    c = E

    n,+

    E

    n,+

    Avec c = h . S = , la longueur donde de la radiation mise vaut :

    Q =

    h .c

    ''

    E

    n,+

    E

    n,+

    h . c

    '

    Q

    Pour sentraner : ex. 1, 4 et 5

    h . c

    '

    E

    n

    E

    n

    h . c

    '

    Q

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    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    9

    Classification priodique des lments

    E

    E

    n

    E

    n

    labsorption dun

    photon dnergie

    E

    n

    E

    n

    saccom-

    pagne de lexcita-

    tion de latome

    Doc. 7 Absorption dun photon.

    nergie

    3p

    3s

    2p

    2s

    1s

    Doc. 8 Lordre des nergies des cinq

    premires sous-couches est le mme

    pour tous les atomes polylectro-

    niques.

    n 1 2 3 4

    couche K L M N

    Doc. 9 Notation des couches lec-

    troniques. Ces notations sont

    valables pour tous les atomes, y com-

    pris latome dhydrogne.

    1

    APPLICATION 1

    Longueur donde dune radiation

    Les niveaux dnergie de latome dhydrogne ont pour

    valeur en eV : E

    n

    = 13,6 / n

    2

    .

    Quelle est la longueur donde de la radiation Q mise

    lors de la dsexcitation du niveau E

    4

    vers le niveau E

    2

    ?

    quel domaine appartient cette radiation ?

    Donnes : h = 6,626 . 10

    34

    J.s ;

    c = 3,00 . 10

    8

    m.s

    1

    ; 1,00 eV = 1,60 . 10

    19

    J.

    Lors de la dsexcitation du niveau E

    4

    vers le niveau E

    2

    ,

    un photon dnergie c = E

    4

    E

    2

    est mis.

    Or : c = h . S =

    La longueur donde de la radiation Q associe ce pho-

    ton sen dduit :

    Q =

    Soit numriquement :

    Q =

    Q = 4,87.10

    7

    m = 487 nm

    La radiation correspondante appartient la lumire

    visible (400 800 nm). Elle est de couleur bleue.

    6,626 .10

    34

    3,00 .10

    8

    '''

    1,60 . 10

    19

    M

    '

    1

    4

    3

    2

    ,6

    '

    +

    '

    1

    2

    3

    2

    ,6

    '

    N

    h .c

    '

    E

    4

    E

    2

    h . c

    '

    Q

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

    H

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    H

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    photocopie

    non

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    est

    un

    dlit

    3 Configuration lectronique dun atome

    3.1 Configurations lectroniques

    tablir la configuration lectronique dun atome, ou dun ion monoatomique,

    dans un tat donn consiste indiquer la rpartition, dans cet tat, des lec-

    trons dans les diffrentes sous-couches ou les diffrentes orbitales atomiques,

    1s, 2s, 2p, 3s , le nombre dlectrons tant not en exposant.

    Ainsi, la notation 1s

    2

    signifie que deux lectrons occupent lorbitale atomique 1s.

    Pour un atome ou un ion monoatomique, il existe autant de configurations lec-

    troniques que dtats. On sintresse gnralement la configuration lectronique

    dun atome ou dun ion monoatomique dans son tat fondamental, tat le plus stable.

    Pour tablir la configuration lectronique dun atome polylectronique dans son

    tat fondamental, trois rgles doivent tre appliques : le principe de Pauli, la rgle

    de Klechkowski et la rgle de Hunol.

    3.2 Principe de Pauli

    Ainsi, deux lectrons qui occupent une sous-couche 1s sont dcrits par le

    quadruplet (1, 0, 0, + 1/2) pour lun et (1, 0, 0, 1/2) pour lautre.

    Ils ont la mme nergie, mais leurs nombres magntiques de spin sont opposs ;

    on dit que leurs spins sont antiparallles ou apparis (doc. 10).

    Une orbitale atomique ne peut donc pas dcrire plus de deux lectrons.

    Ainsi, une sous-couche s peut contenir au plus deux lectrons, une sous-couche p

    au plus six lectrons, une sous-couche d au plus dix lectrons, une sous-couche f

    au plus quatorze lectrons.

    Une sous-couche qui contient le maximum dlectrons quil lui est permis de

    contenir est dite sature.

    Le principe de Pauli a dj t nonc en classe de Seconde :

    Chaque couche ne peut contenir quun nombre limit dlectrons : la couche

    de numro n contient au maximum 2n

    2

    lectrons (doc. 11).

    3.3 Rgle de Klechkowski

    ltat fondamental, lnergie de latome est minimale : cela correspond une

    occupation des niveaux dnergie lectronique les plus bas.

    La rgle de Klechkowski

    (*)

    est une rgle empirique qui permet de retrouver lordre

    de remplissage des sous-couches afin dobtenir la configuration lectronique dun

    atome dans son tat fondamental.

    Le document 12 indique un moyen mnmotechnique pour retrouver lordre de

    remplissage des sous-couches donn par la rgle de Klechkowski.

    Dans un atome polylectronique, lordre de remplissage des sous-couches

    (caractrises par les nombres quantiques n et + ) est celui pour lequel la

    somme (n + + ) crot.

    Quand deux sous-couches ont la mme valeur pour la somme (n + +), la sous-

    couche qui est occupe la premire est celle dont le nombre quantique prin-

    cipal n est le plus petit.

    Dans un difice monoatomique, deux lectrons ne peuvent pas avoir leurs

    quatre nombres quantiques (n, +, m

    +

    , m

    s

    ) identiques.

    E

    Doc. 10 Reprsentation nergtique

    de la configuration 1s

    2

    . Llectron

    de nombre magntique de spin

    m

    s

    = + 1/2 est reprsent par une

    flche oriente vers le haut, celui de

    spin m

    s

    = 1/2 est reprsent par une

    flche oriente vers le bas.

    Doc. 11 Saturation de la couche M.

    /

    n

    7

    6

    5

    4

    3

    2

    1

    0 1 2 3

    (1) 1s

    (2) 2s 2p

    (3) 3s 3p 3d

    (4) 4s 4p 4d 4f

    (5) 5s 5p 5d 5f

    (6) 6s 6p

    7p(8)

    6d

    (7) 7s

    (8)

    (8)

    (7)

    (7)

    (7)

    (6)

    (6)

    (5)

    (5)

    (4)

    (3)

    Doc. 12 Lordre de remplissage est

    tabli en suivant les flches bleues

    traces toutes parallles celle joi-

    gnant 2p et 3s, puis les flches noires

    traces de faon relier les extr-

    mits des flches bleues. Les valeurs

    de (n + + ) sont indiques entre paren-

    thses.

    (*) La rgle de Klechkowski est parfois

    appele principe de construction (ou prin-

    cipe de lAufbau).

    La couche M(n = 3) peut contenir au

    maximum 18 lectrons (2 3

    2

    ) :

    2 sur la sous-couche 3s ;

    6 sur la sous-couche 3p ;

    10 sur la sous-couche 3d.

    10

  • COURS

    3.4 Rpartition des lectrons dans les orbitales

    atomiques des sous-couches

    3.4.1. Atomes de numro atomique Z < 6

    Hlium (Z = 2) : 1s

    2

    Les deux lectrons sont dcrits par lorbitale atomique 1s et, conformment au

    principe de Pauli, ont leurs spins apparis (doc. 13).

    La sous-couche 1s est alors sature.

    Lithium (Z = 3) : 1s

    2

    2s

    1

    Les deux lectrons de lorbitale atomique 1s ont leurs spins apparis.

    Quel est le spin du troisime lectron ?

    En labsence de champ extrieur, les deux valeurs de m

    s

    sont quiprobables et les

    deux configurations correspondantes ont mme nergie (doc. 14).

    Llectron non appari est dit clibataire.

    Bryllium (Z = 4) : 1s

    2

    2s

    2

    Les deux sous-couches 1s et 2s sont satures ; leurs lectrons ont des spins apparis.

    Bore (Z = 5) : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    1

    Les trois orbitales atomiques composant la sous-couche 2p ont la mme nergie.

    En labsence dun champ extrieur, llectron peut tre dcrit par nimporte laquelle

    de ces trois orbitales atomiques ; les configurations correspondantes ont mme

    nergie et sont quiprobables (doc. 15). De plus, les deux valeurs de m

    s

    sont qui-

    probables dans ces conditions.

    3.4.2. Cas de latome de carbone

    Le cas du carbone (Z = 6) pose un problme. Les cinq premiers lectrons tant dans

    le mme tat que pour latome de bore, trois possibilits diffrentes soffrent pour

    dcrire ltat du sixime lectron (doc. 16) puisque le niveau 2p est dgnr.

    Il est dcrit par la mme orbitale atomique 2p que le cinquime lectron ; leurs

    spins sont alors ncessairement apparis pour respecter le principe de Pauli

    (doc. 16 a) ;

    Il est dcrit par une orbitale atomique 2p diffrente (mais de mme nergie) de

    celle qui dcrit le cinquime lectron ; le principe de Pauli nimpose aucune rela-

    tion entre leurs spins :

    les spins des deux lectrons peuvent tre parallles ; ils ont alors la mme valeur

    du nombre quantique magntique de spin m

    s

    (doc. 16 b) ;

    les spins de ces deux lectrons peuvent tre opposs ou antiparallles ; leurs

    nombres quantiques magntiques de spin ont alors des valeurs opposes (doc. 16 c).

    Ces trois tats ont-ils la mme nergie ? Sinon, quel est celui qui correspond

    lnergie minimale, cest--dire ltat fondamental de latome ?

    La rgle de Hund permet de dterminer la configuration la plus stable.

    3.4.3. Rgle de Hund

    La configuration lectronique du carbone dans son tat fondamental scrit 1s

    2

    2s

    2

    2p

    2

    .

    Conformment la rgle de Hund, elle correspond un tat comportant deux lec-

    trons clibataires spins parallles (doc. 16 b).

    Lapplication de la rgle de Hund permet aussi de prciser la rpartition des

    lectrons des atomes dazote (Z(N) = 7) et doxygne (Z(O) = 8) dans leur tat

    fondamental (doc. 17, 18).

    Quand un niveau dnergie est dgnr et que le nombre dlectrons nest

    pas suffisant pour saturer ce niveau, ltat de plus basse nergie est obtenu

    en utilisant le maximum dorbitales atomiques, les spins des lectrons non

    apparis tant parallles.

    H

    achette

    Livre

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    Prpa

    /Chim

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    re

    anne,PCSI

    La

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    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    11

    Classification priodique des lments

    1

    E

    1s

    Doc. 13 Configuration lectronique

    de lhlium ltat fondamental.

    E

    2s

    a) b)

    Doc. 14 Pour latome isol, ces

    deux tats sont quivalents ; on donne

    le plus souvent la reprsentation (a).

    2p

    2p

    a) b)

    c)

    Doc. 15 tats (avec m

    s

    = + 1/2)

    isonergtiques pour latome de bore

    isol.

    a) b)

    c)

    Doc. 16 Diffrents tats correspon-

    dants la configuration 2p

    2

    .

    E

    2p

    2s

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    3

    1s

    Doc. 17 Reprsentation nergtique

    de latome dazote ltat fonda-

    mental ; il possde trois lectrons

    clibataires.

  • E2p

    2s

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    4

    1s

    Doc. 18 ltat fondamental,

    latome doxygne possde deux lec-

    trons clibataires : il est paramagn-

    tique.

    La rgle de Klechkowski est empirique,

    elle peut prsenter des exceptions. Ainsi,

    pour latome de :

    chrome, la configuration attendue est :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    4

    la configuration relle est :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    1

    3d

    5

    cuivre, la configuration attendue est :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    9

    la configuration relle est :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    1

    3d

    10

    Ces deux exemples sexpliquent par

    la stabilisation particulire des sous-

    couches totalement ou demi-remplies.

    Pour sentraner : ex. 6, 7, 8 et 9

    COURS

    Classification priodique des lments

    1

    Remarque : La rgle de Hund traduit la tendance naturelle des spins tre paral-

    lles. Pour obliger deux lectrons avoir deux spins opposs, il est ncessaire de

    leur fournir de lnergie ; cest pourquoi ltat le plus stable est celui o les spins

    sont parallles.

    Il est possible de vrifier exprimentalement la rgle de Hund car la prsence dlec-

    trons clibataires (non apparis dans une orbitale) dans un atome ou un difice

    polyatomique lui confre des proprits magntiques particulires : il est para-

    magntique (doc. 18) alors quen labsence dlectrons clibataires, il est diama-

    gntique. De telles espces se comportent diffremment dans un champ magntique

    inhomogne. Ces notions seront tudies en Physique en seconde anne.

    3.5 Une consquence de la rgle de Klechkowski

    ltat fondamental, les dix-huit lectrons de latome dargon (Z = 18)

    permettent de saturer les niveaux nergtiques jusquau niveau 3p inclus ; sa

    configuration lectronique est alors : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    .

    Latome de potassium (Z = 19) a un lectron de plus que celui dargon.

    Quelle orbitale dcrit le dix-neuvime lectron ?

    partir de n = 3, existent des O.A. de type d caractrises par un nombre quan-

    tique azimutal + gal 2. Pour une O.A. 3d, la somme (n + + ) est gale 5 ; pour

    une O.A. 4s, la somme (n + + ) est gale (4 + 0), soit 4.

    Conformment la rgle de Klechkowski (doc. 12), le niveau 4s est occup avant

    le niveau 3d et ltat fondamental de latome de potassium correspond donc la

    configuration : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    1

    .

    Loccupation du niveau 3d ne commence quaprs saturation du niveau 4s (cest-

    -dire pour llment de numro atomique Z = 21) : les configurations dans ltat

    fondamental des atomes de calcium (Z = 20) et de scandium (Z = 21) sont donc

    respectivement : Ca : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    ; Sc : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    1

    La saturation du niveau 3d sachve pour le zinc (Z = 30) :

    Zn : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    10

    On revient alors au remplissage des O.A. 4p. Le mme phnomne se produit avec

    les niveaux 5s et 4d, puis 6s et 5d, et ainsi de suite.

    H

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    un

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    12

    APPLICATION 2

    Quelques configurations lectroniques

    Dterminer les configurations lectroniques des atomes

    daluminium, titane et prasodyme dans leur tat fon-

    damental. Prciser la rpartition des lectrons dans les

    sous-couches non satures.

    Donnes : Z(Al) = 13 ; Z (Ti) = 22 ; Z (Pr) = 59.

    Latome daluminium de numro atomique Z = 13 pos-

    sde treize lectrons ; sa configuration lectronique dans

    ltat fondamental sen dduit : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    1

    .

    Latome de titane de numro atomique Z = 22 possde

    vingt-deux lectrons ; sa configuration lectronique dans

    ltat fondamental sen dduit : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    2

    .

    Daprs la rgle de Hund, les deux lectrons 3d occupent

    deux niveaux dnergie orbitalaire avec des spins parallles :

    Latome de prasodyme de numro atomique Z = 59

    possde cinquante-neuf lectrons ; sa configuration lec-

    tronique dans ltat fondamental sen dduit :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    10

    4p

    6

    5s

    2

    4d

    10

    5p

    6

    6s

    2

    4f

    3

    Daprs la rgle de Hund, les trois lectrons 4 f occupent

    trois niveaux dnergie orbitalaire avec des spins parallles :

  • La configuration lectronique de latome

    de titane :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    2

    peut scrire de faon simplifie, en don-

    nant la configuration de valence selon

    n croissant :

    [Ar] 3d

    2

    4s

    2

    Latome de titane possde quatre lec-

    trons de valence.

    La configuration lectronique de latome

    de prasodyme :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    10

    4p

    6

    5s

    2

    4d

    10

    5p

    6

    6s

    2

    4f

    3

    peut scrire de faon simplifie, en don-

    nant la configuration de valence selon

    n croissant :

    [Xe] 4f

    3

    6s

    2

    Cet atome possde cinq lectrons de

    valence.

    Pour trouver la configuration de cur,

    on considre la configuration directe-

    ment issue de lapplication de la rgle

    de Klechkowski et on y repre la sous-

    couche sature np

    6

    de n le plus lev.

    Latome de titane a pour configuration :

    [Ar] 4s

    2

    3d

    2

    qui peut scrire [Ar] 3d

    2

    4s

    2

    .

    Lion Ti

    2+

    a pour configuration :

    [Ar] 3d

    2

    (*) Cette ionisation permet de justifier

    la rcriture des configurations de

    valence dans lordre n croissant.

    COURS

    3.6 lectrons de cur et lectrons de valence

    Pour un atome, les lectrons dont lnergie est la plus grande occupent les dernires

    sous-couches remplies ; ce sont ceux qui sont les moins lis au noyau. Ces lec-

    trons sont donc plus sensibles aux perturbations extrieures : ils sont appels lec-

    trons de valence. Ce sont les lectrons de valence qui sont mis en jeu dans les

    ractions chimiques.

    Les autres lectrons de latome sont appels lectrons de cur : ils occupent les

    sous-couches de plus basse nergie ; ce sont les lectrons les plus lis au noyau.

    Ainsi, pour latome de carbone de configuration 1s

    2

    2s

    2

    2p

    2

    , les lectrons de valence

    sont les lectrons 2p et 2s (n = 2) et les lectrons de cur sont les lectrons 1s

    (n = 1).

    Pour allger lcriture des configurations lectroniques, on remplace la totalit ou

    une partie des lectrons de cur par le symbole chimique du gaz noble qui pos-

    sde ce nombre dlectrons.

    Ainsi, la configuration lectronique de laluminium (Z = 13) 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    1

    peut scrire de faon simplifie [Ne] 3s

    2

    3p

    1

    puisque la configuration lectro-

    nique du non dans son tat fondamental scrit : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    .

    La configuration 3s

    2

    3p

    1

    est appele configuration lectronique de valence.

    3.7 Configuration lectronique dun ion

    La configuration lectronique dun ion dans son tat fondamental se dduit de la

    configuration lectronique dun atome dans son tat fondamental.

    Pour obtenir un cation monoatomique partir dun atome, il faut arracher cet

    atome un ou plusieurs lectrons. Les lectrons de valence de la sous-couche dner-

    gie la plus leve sont les plus faciles arracher. Leur dpart conduit lion cor-

    respondant dans son tat fondamental.

    Latome de sodium (Z = 11) a pour configuration dans son tat fondamental :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    1

    Pour obtenir lion sodium Na

    +

    dans son tat fondamental, on arrache lunique

    lectron de valence ; do la configuration de Na

    +

    dans son tat fondamental :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    Latome de fer (Z = 26) a pour configuration lectronique dans son tat

    fondamental :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    6

    Un atome de fer a donc huit lectrons de valence : six lectrons 3d et deux

    lectrons 4s .

    Lexprience montre que, lors de lionisation, ce sont les lectrons 4s qui sont

    arrachs en premier : lion fer (II) a donc pour configuration lectronique dans

    son tat fondamental :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    3d

    6

    Ce rsultat est gnral :

    Lorsque, dans un atome, la dernire sous-couche occupe est une sous-couche

    (n 1) d ou (n 2) f , ce sont les lectrons occupant la sous-couche ns qui

    sont arrachs en premier lors de la formation des cations correspondants

    (*)

    .

    Les lectrons de valence sont ceux dont le nombre quantique principal

    est le plus lev et ceux qui appartiennent des sous-couches en cours de

    remplissage.

    H

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    anne,PCSI

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    est

    un

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    13

    Classification priodique des lments

    1

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

    Pour obtenir un anion monoatomique partir dun atome, il faut ajouter cet

    atome un ou plusieurs lectrons. La configuration lectronique de cet anion dans

    son tat fondamental est dtermine en respectant le principe de Pauli et la rgle

    de Klechkowski.

    H

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    non

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    est

    un

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    14

    4 Classification priodique

    des lments

    4.1 Notion dlment chimique

    La notion dlment chimique date du XVII

    e

    sicle. Le physicien et chimiste R. BOYLE

    en proposa alors la premire dfinition : un lment est ce qui est indcompo-

    sable . A. L. DE LAVOISIER reprit lide de R. BOYLE et la prcisa en adoptant un point

    de vue exprimental. Le terme lment dsignait alors le corps simple. Cette notion

    dlment a t prcise au XX

    e

    sicle aprs la dcouverte de la structure de latome.

    La charge du noyau est donc gale Z . e, cest pourquoi le numro atomique est

    aussi appel nombre de charge.

    Le nombre de neutrons est gal A Z.

    Un atome est une entit lectriquement neutre constitue :

    dun noyau charg positivement ; il est compos de nuclons : protons,

    porteurs de la charge lectrique e = 1,6. 10

    19

    C, et neutrons non chargs ;

    dlectrons, porteurs de la charge lectrique e = 1,6. 10

    19

    C, en

    mouvement autour du noyau.

    Le nombre de protons que contient un noyau est appel numro atomique

    ou nombre atomique et est not Z.

    Le nombre de nuclons dun noyau est appel nombre de masse et not A.

    Pour sentraner : ex. 10 et 11

    Un corps simple est constitu datomes

    dun seul lment.

    Les protons et les neutrons ont des

    masses voisines :

    m

    p

    m

    n

    1,67 . 10

    27

    kg

    La masse de llectron est environ 1 800

    fois plus faible que celle dun nuclon :

    m

    e

    = 9,1 . 10

    31

    kg

    La charge de llectron tant exactement

    oppose celle du proton : un atome

    contient autant dlectrons que de protons.

    APPLICATION 3

    lectrons de cur, lectrons de valence

    1) tablir les configurations lectroniques de latome

    de brome (Z = 35) et de lion bromure Br

    . crire ces

    configurations de faon simplifie laide des confi-

    gurations lectroniques de largon Ar (Z = 18) ou du

    krypton Kr (Z = 36).

    2) Quels sont les lectrons de cur et les lectrons de

    valence de ces deux difices monoatomiques ?

    1) En appliquant la rgle de Klechkowski et en respec-

    tant le principe dexclusion de Pauli, on obtient pour

    latome de brome :

    1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    4s

    2

    3d

    10

    4p

    5

    soit, de faon simplifie : [Ar] 3d

    10

    4s

    2

    4p

    5

    Lion bromure Br

    possde un lectron de plus que

    latome de brome. Cet lectron peut se placer sur la sous-

    couche 4p qui est la dernire sous-couche occupe de

    latome de brome et qui nest pas encore sature. Do

    la configuration :

    [Ar] 3d

    10

    4s

    2

    4p

    6

    ou [Kr]

    2) Les lectrons de valence sont ceux dont le nombre

    quantique principal est le plus grand :

    4s

    2

    4p

    5

    pour latome, soit sept lectrons de valence et

    4s

    2

    4p

    6

    pour lion, soit huit lectrons de valence.

    Pour ces deux difices, les lectrons de cur sont les

    lectrons : 1s

    2

    2s

    2

    2p

    6

    3s

    2

    3p

    6

    3d

    10

  • COURS

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    achette

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    est

    un

    dlit

    15

    Le mtal cuivre Cu, lhydroxyde de

    cuivre (II) Cu(OH)

    2

    , loxyde de cuivre (I)

    Cu

    2

    O, loxyde de cuivre (II) CuO, le

    sulfate de cuivre (II) CuSO

    4

    , 5H

    2

    O,

    liodure de cuivre (I) CuI sont des repr-

    sentants de llment cuivre ; ils com-

    portent tous des noyaux contenant

    vingt-neuf protons. Z(Cu) = 29.

    Li

    Be

    66

    65

    64

    63

    62

    61

    60

    59

    58

    57

    56

    55

    54

    53

    52

    51

    50

    49

    48

    47

    46

    45

    44

    43

    42

    41

    40

    39

    38

    37

    36

    35

    34

    33

    32

    31

    30

    29

    28

    27

    26

    25

    24

    23

    22

    21

    20

    19

    18

    17

    16

    15

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    5

    4

    3

    1

    1

    0

    Na

    Mg

    K

    Ca

    Mn

    Fe

    Doc. 13 Modle de la vis tellurique.

    Classification priodique des lments

    1

    4.2 Histoire de la classification des lments

    Linventaire des diffrents lments chimiques connus a de tous temps paru nces-

    saire aux chimistes. Ainsi, en 1787, A. L. de LAVOISIER, A. FOURCROY, L.-B. GUYTON

    et C.-L. BERTHOLLET dressrent la liste des trente-trois lments chimiques connus

    leur poque, mais ils ntablirent pas de classement.

    la suite des travaux sur llectrolyse de H. DAVY (dcouvreur du sodium et du

    potassium en 1807, du calcium et du strontium en 1808), J.B. DBEIREINER, en 1817,

    imagina le concept de triades bas sur les analogies de proprits : alcalino-terreux

    (Ca, Sr, Ba) dabord, alcalins (Li, Na, K) et halognes (Cl, Br, I) ensuite.

    P. KREMERS franchit une nouvelle tape en montrant que des lments pouvaient

    appartenir deux triades disposes perpendiculairement.

    La notion de triade conduisit au concept de familles chimiques : alcalins, alcalino-

    terreux, halognes, puis chalcognes (O, S, Se, Te) ou analogues de lazote (N, P,

    As, Sb, Bi), mais aussi la notion de priodicit dans les proprits chimiques des

    lments.

    La premire tentative moderne de classement est due A. BRUYER DE CHANCOURTOIS

    (1862). Pressentant que les proprits des lments reposaient sur la toute nouvelle

    notion de masse atomique propose par S. CANNIZARO (1858), il disposa les lments

    sur le long dune hlice senroulant autour dun cylindre de faon que les membres

    dune mme famille se trouvent sur la mme gnratrice (doc. 19).

    J. NEWLANDS (1865) proposa une nouvelle classification en rangeant, toujours par

    masse atomique croissante, les lments par famille au sein de sept groupes ; le

    premier terme de chaque groupe tant chaque fois lun des lments les plus lgers

    connus lpoque (H, Li, Be, B, C, N et O). Chaque lment dun groupe avait les

    proprits voisines des lments situs sept cases avant et sept cases plus loin : do

    lappellation de loi des octaves quil choisit.

    tablie par ordre croissant des masses atomiques, elle rend compte de la priodi-

    cit des proprits chimiques des lments et en particulier de leur valence

    (cf. chap. 2). Pendant la mme priode, L. MEYER parvint des conclusions voi-

    sines en considrant les volumes atomiques.

    D. MENDELEEV eut, en 1871, lide de modifier lordre de certaines masses ato-

    miques pour faire correspondre les proprits dun corps nappartenant dans son

    tableau initial la mme colonne. Ayant, et ce fut la grande originalit de sa dmarche

    scientifique, prsuppos lexistence dlments encore inconnus, il laissa en outre

    certaines places vacantes et prdit les proprits des lments correspondants

    (doc. 20, page suivante).

    La dcouverte, en 1875 par P. LE COQ DE BOISBAUDRAN, du gallium : lment de

    masse atomique de 69,7 g . mol

    1

    , dont les proprits correspondaient trs exacte-

    ment celles prvues par D. MENDELEEV (masse voisine de 71 et proprits ana-

    logues celles de laluminium), puis celle du germanium par C. WINKLER en 1886

    confirmrent la validit de cette classification.

    La classification priodique de D. MENDELEEV date de 1869.

    Cest le numro atomique Z qui caractrise un lment chimique.

    Tous les reprsentants dun lment chimique ont le mme nombre de

    protons dans leur noyau.

    Au cours des ractions chimiques, les diffrents lments chimiques se

    conservent.

    Un corps simple est constitu dun seul lment chimique.

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

    La dcouverte des gaz nobles, ou gaz rares, (largon en 1894 par W. RAMSAY et

    Lord RALEIGH, puis lhlium, le non, le krypton et le xnon toujours par W. RAMSAY

    et le radon en 1900 par F. E. DORN) amena les chimistes et les physiciens rajou-

    ter une colonne la classification.

    Lexplication rationnelle de la classification de D. MENDELEEV ne fut rendue pos-

    sible que par la dcouverte de la charge lectrique du noyau par E. RUTHERFORD en

    1910. En 1913, H. MOSELEY corrla le numro atomique des lments et leur place

    dans le tableau priodique.

    Dautres lments trouvs, tous radioactifs, ont t obtenus par bombardement de

    cibles mtalliques, constitues datomes de plus en plus lourds, avec des flux de

    particules (neutrons, noyaux dhlium, cations bore, carbone, oxygne, argon, nic-

    kel) possdant des nergies de plus en plus grandes grce des acclrateurs

    gigantesques (doc. 21).

    H

    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /O

    ptique,1

    re

    anne,M

    PSI-PCSI-PTSI

    La

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    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    16

    Doc. 20 La classification tablie

    K

    par D. MENDELEEV se prsente

    diffremment de celle utilise actuel-

    lement.

    0

    50

    100

    nombre d'lments

    1750 1820 1890 1960 2030

    dcouverte

    par voie

    chimique

    dcouverte

    par voie

    nuclaire

    Lavoisier

    Doc. 21 volution chronologique

    du nombre dlments chimiques

    connus Les lments chimiques

    connus avant 1925, presque tous

    stables, ont t essentiellement

    dcouverts par voie chimique. Ceux

    mis en vidence au-del, tous radio-

    actifs, sont de purs produits de la

    Physique nuclaire.

  • rang de la priode 1

    er

    2

    e

    3

    e

    4

    e

    5

    e

    6

    e

    7

    e

    sous-couches

    1s 2s, 2p 3s, 3p

    4s, 3d 5s, 4d 6s, 4f 7s, 5f

    disponibles 4p 5p 5d, 6p 6d, 7p

    nombre

    2 8 8 18 18 32 32

    dlments

    Doc. 23 Nombre maximal dl-

    ments chimiques contenus par

    priode.

    (*) Lhlium He (1s

    2

    ) appartient, malgr

    sa place, au bloc s.

    Latome daluminium (Z = 13) a pour

    configuration lectronique :

    [Ne] 3s

    2

    3p

    1

    Laluminium appartient la troisime

    priode et la premire colonne du bloc

    p donc la treizime colonne de la

    classification.

    Le cadmium appartient la cinquime

    priode et la douzime colonne, donc

    la dixime colonne du bloc d. Le gaz

    noble de la quatrime priode est le kryp-

    ton. Do la configuration lectronique

    du cadmium :

    [Kr] 4d

    10

    5s

    2

    Son numro atomique est donc gal

    48 (36 + 10 + 2).

    Doc. 24 Utilisation de la classifi-

    cation.

    1

    COURS

    1

    4.3 La classification priodique

    4.3.1. Structure du tableau priodique

    La classification actuelle se prsente sous la forme dun tableau de sept lignes

    numrotes de haut en bas, appeles priodes, et dix-huit colonnes numrotes de

    gauche droite (doc. 22, page suivante).

    Lhydrogne (1s

    1

    ) et lhlium (1s

    2

    ) occupent la premire ligne.

    Une nouvelle priode est utilise chaque fois que la configuration lectro-

    nique de latome correspondant llment considr fait intervenir une nou-

    velle valeur du nombre quantique principal n.

    Pour n > 1, la n-ime priode dbute avec le remplissage de la sous-couche ns et

    sachve avec le remplissage de la sous-couche np correspondante. Lorsque cette

    configuration est atteinte, la priode est complte, le dernier lment ainsi dcrit

    est un gaz noble. Ce gaz noble permet dcrire de faon simplifie les configura-

    tions lectroniques des atomes de la priode suivante (cf. 3.6.).

    Le nombre total des lments de la n-ime priode dpend des diffrentes sous-

    couches disponibles ( raison de deux lments pour la sous-couche ns, de six pour

    la sous-couche np, de dix pour la sous-couche (n 1)d et de quatorze pour la sous-

    couche (n 2) f ) lorsquelles existent (doc. 23).

    Les colonnes sont occupes de telle manire que chacune dentre elles renferme

    tous les lments dont les atomes ont la mme configuration lectronique de valence.

    Comme ce sont les lectrons de valence qui sont responsables des proprits chi-

    miques des lments, une colonne regroupe tous les membres dune mme famille

    chimique.

    On distingue galement des blocs (doc. 22, page suivante).

    Chaque bloc correspond au remplissage dun type de sous-couche :

    le bloc s correspond au remplissage des sous-couches s (colonnes 1 et 2)

    (*)

    ;

    le bloc p celui des sous-couches p (colonnes 13 18) ;

    le bloc d celui des sous-couches d (colonnes 3 12) ;

    le bloc f celui des sous-couches f (les deux lignes sous le tableau).

    Tout lment chimique, hormis ceux du bloc f, est donc reprable dans le tableau

    priodique par la donne de la priode et de la colonne auxquelles il appartient

    (doc. 24).

    Pour sentraner : ex. 12, 13 et 14

    Les atomes des lments chimiques dune mme colonne ont la mme confi-

    guration lectronique de valence ; ces lments constituent une famille chi-

    mique et ont des proprits chimiques voisines.

    Dans le tableau priodique, les lments sont rangs de gauche droite

    par ordre croissant de leur numro atomique Z.

    H

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    Livre

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    /Chim

    ie,1

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    est

    un

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    17

    Classification priodique des lments

    K

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

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    18

    No

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    el'lm

    en

    t

    Z(n

    ato

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    ue),X

    (sy

    mb

    ole)

    Stru

    ctu

    re

    lectro

    niq

    ue

    bloc

    pb

    lo

    cd

    bloc

    s

    bloc

    f

    H

    12

    11

    8

    34

    56

    78

    910

    11

    12

    13

    14

    15

    16

    17

    2 3 4 5 6 7

    Lanthanides

    Li

    Be

    KT

    iV

    YT

    cT

    cIn

    Te

    I

    BC

    NO

    F

    He

    PS

    Ta

    WIr

    Pt*

    Tl

    U*

    Na

    Mg

    Ca

    Sc

    Cr*

    Mn

    Fe

    Co

    Ni

    Cu*

    Zn

    Ga

    Ge

    As

    Se

    Br

    Kr

    Rb

    Sr

    Zr

    Nb*

    Mo*

    Ru*

    Rh*

    Pd*

    Ag*

    Cd

    Sn

    Sb

    Xe

    Ne

    Al

    Si

    Cl

    Ar

    Cs

    Ba

    La*

    Hf

    Re

    Os

    Au*

    Hg

    Pb

    Bi

    Po

    At

    Rn

    Fr

    Ra

    Ac*

    Ce*

    Pr

    Nd

    Pm

    Pm

    Sm

    Eu

    Gd*

    Tb

    Dy

    Ho

    Er

    Tm

    Yb

    Lu

    Th*

    Pa*

    Np

    Np

    **P

    uP

    uA

    mA

    mC

    mC

    m**

    Bk

    Bk

    Cf

    Cf

    Es

    Es

    Fm

    Fm

    Md

    Md

    No

    No

    Lr

    Lr

    Hy

    dro

    gn

    e

    Lith

    ium

    So

    diu

    m

    Bry

    lliu

    m

    Mag

    nsiu

    m

    Po

    tassiu

    mC

    alciu

    mS

    can

    dium

    Titane

    Vanadium

    Chrom

    eM

    anganse

    Fer

    Cobalt

    Nickel

    Cuivre

    Zinc

    Gallium

    Germ

    an

    iu

    mA

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    ic

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    iu

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    n

    Ru

    bid

    iu

    mS

    tro

    ntiu

    mY

    ttrium

    Zirconium

    Niobium

    Molybdne

    Techntium

    Ruthnium

    Rhodium

    Palladium

    Argent

    Cadm

    ium

    Indium

    tain

    An

    tim

    oin

    eT

    ellu

    re

    Io

    de

    Xn

    on

    Bore

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    on

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    Ox

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    n

    eF

    lu

    or

    No

    n

    Hliu

    m

    Alum

    inium

    Silciu

    mP

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    sp

    ho

    re

    So

    ufre

    Ch

    lo

    re

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    on

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    Bary

    um

    Lan

    thane

    Hafnium

    Tantale

    Tungstne

    Rhnium

    Osm

    ium

    Iridium

    Platine

    Or

    Mercure

    Thallium

    Plom

    bB

    ism

    uth

    Po

    lo

    niu

    mA

    state

    Rad

    on

    Fran

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    mR

    ad

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    mA

    ctinium

    Crium

    Prasodym

    eN

    odym

    eP

    rom

    thium

    Sam

    arium

    Europium

    Gadolinium

    Terbium

    Dysprosium

    Holm

    iu

    mE

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    mY

    tterb

    iu

    mL

    uttiu

    m

    Thorium

    Protactinium

    Uranium

    Neptunium

    Plutonium

    Am

    ricium

    Curium

    Berklium

    Californium

    Einsteinium

    Ferm

    iu

    mM

    endlvium

    No

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    mL

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    ls

    1

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    1

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    2

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    2

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    2

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    2

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    2

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    2

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    2

    [H

    e]2

    s

    2

    2p

    3

    [H

    e]2

    s

    2

    2p

    4

    [H

    e]2

    s

    2

    2p

    5

    [H

    e]2

    s

    2

    2p

    6

    ls

    2

    [N

    e]3s

    2

    3p

    1

    [N

    e]3

    s

    2

    3p

    2

    [N

    e]3

    s

    2

    3p

    3

    [N

    e]3

    s

    2

    3p

    4

    [N

    e]3

    s

    2

    3p

    5

    [N

    e]3

    s

    2

    3p

    6

    [X

    e]6s

    1

    [X

    e]6

    s

    2

    [X

    e]5sd

    1

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    2

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    3

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    4

    6s

    2

    [X

    e]4f

    14

    5d

    5

    6s

    2

    [X

    e]4f

    14

    5d

    6

    6s

    2

    [X

    e]4f

    14

    5d

    7

    6s

    2

    [X

    e]4f

    14

    5d

    9

    6s

    1

    [X

    e]4f

    14

    5d

    10

    6s

    1

    [X

    e]4f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    6p

    1

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    6p

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    6p

    3

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    6p

    4

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    6p

    5

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    10

    6s

    2

    6p

    6

    [R

    n]7

    s

    1

    [R

    n]7

    s

    2

    Rf

    Rf

    Ru

    th

    erfo

    rd

    iu

    m

    [R

    n]5

    f

    14

    6d

    2

    7s

    2

    Db

    Db

    Dubnium

    [R

    n]5

    f

    14

    6d

    3

    7s

    2

    Sg

    Sg

    Seaborgium

    [R

    n]5

    f

    14

    6d

    4

    7s

    2

    Bh

    Bh

    Bohrium

    [R

    n]5f

    14

    6d

    5

    7s

    2

    Hs

    Hs

    Hassium

    [R

    n]5f

    14

    6d

    6

    7s

    2

    Mt

    Mt

    Meitnerium

    [R

    n]5f

    14

    6d

    7

    7s

    2

    Ds

    Ds

    Darm

    stadtium

    [R

    n]5f

    14

    6d

    8

    7s

    2

    Rg

    Rg

    Roentgenium

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    1

    Uu

    bU

    ub

    Uu

    tU

    ut

    Uu

    qU

    uq

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    2

    7p

    2

    [X

    e]4

    f

    1

    5d

    1

    6s

    1

    [X

    e]4

    f

    3

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    4

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    5

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    6

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    7

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    7

    5d

    1

    6s

    2

    [X

    e]4f

    9

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    10

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4f

    11

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    12

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    13

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    0

    6s

    2

    [X

    e]4

    f

    14

    5d

    1

    6s

    2

    [R

    n]6d

    2

    7s

    2

    [R

    n]5

    f

    2

    6d

    1

    7s

    2

    [R

    n]5f

    3

    6d

    1

    7s

    2

    [R

    n]5f

    4

    6d

    1

    7s

    2

    [R

    n]5f

    6

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5f

    7

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5f

    7

    6d

    1

    7s

    2

    [R

    n]5f

    9

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5f

    10

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5f

    11

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5

    f

    12

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5

    f

    13

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5

    f

    14

    6d

    0

    7s

    2

    [R

    n]5

    f

    14

    6d

    1

    7s

    2

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    2

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    2

    7p

    1

    [R

    n]6d

    1

    7s

    2

    1 3 11

    4 12

    19

    20

    21

    22

    23

    24

    25

    26

    27

    28

    29

    30

    31

    32

    33

    34

    35

    36

    37

    38

    39

    40

    41

    42

    43

    44

    45

    46

    47

    48

    49

    50

    51

    52

    53

    54

    56

    78

    91

    0

    2

    13

    14

    15

    16

    17

    18

    55

    56

    57

    72

    73

    74

    75

    76

    77

    78

    79

    80

    81

    82

    83

    84

    85

    86

    87

    88

    89

    10

    41

    05

    10

    61

    07

    10

    81

    09

    11

    0111

    112

    11

    311

    4

    Uu

    pU

    up

    Uu

    hU

    uh

    Uu

    oU

    uo

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    2

    7p

    6

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    2

    7p

    3

    [R

    n]5f

    14

    6d

    10

    7s

    2

    7p

    4

    11

    5116

    11

    8

    58

    59

    60

    61

    62

    63

    64

    65

    66

    67

    68

    69

    70

    71

    90

    91

    92

    93

    94

    95

    96

    97

    98

    99

    100

    101

    102

    103

    Actinides

    Doc.22

    Les

    diffrents

    blocs

    sont

    reprs

    par

    des

    colorations

    de

    fond

    diffrentes.

    Tout

    lm

    ent

    est

    repr

    par

    son

    num

    ro

    atom

    ique

    et

    son

    sym

    bole

    chim

    ique

    crit

    en

    gras

    pour

    un

    lm

    ent

    stable

    et

    en

    relief

    pour

    un

    lm

    ent

    radioactif.

    Pour

    chaque

    lm

    ent,la

    configuration

    lectronique

    de

    latom

    e

    ltat

    fondam

    ental

    est

    prcise.

    Les

    lm

    ents

    dont

    le

    sym

    bole

    est

    suivi

    dune

    toile

    X*

    correspondent

    aux

    configurations

    qui

    ne

    respectent

    pas

    la

    rgle

    de

    Klechkow

    ski.

  • COURS

    Le terme gnrique dlment de

    transition dsigne thoriquement tout

    lment caractris par un sous-niveau

    d ou f partiellement rempli, que ce soit

    ltat atomique ou dans un tat

    doxydation usuel. Sa configuration

    lectronique est donc du type :

    (n 1)d

    y

    (0 < y < 10)

    ou (n 2)f

    z

    (0 < z < 14)

    Dans la pratique, cette terminologie est

    trs largement rserve aux seuls l-

    ments concerns par la sous-couche

    (n 1)d.

    Le scandium Sc, [Ar] 3d

    1

    4s

    2

    est un l-

    ment de transition.

    Le zinc [Ar] 3d

    10

    4s

    2

    , existant aussi

    sous-forme Zn

    2+

    de configuration

    [Ar] 3d

    10

    , nest pas un lment de

    transition.

    4.3.2. Analyse par priode

    Premire priode : H, He

    Le nombre quantique principal n = 1 nautorise que la sous-couche 1s, de nombre

    quantique secondaire + = 0. La premire priode ne comprend donc que deux

    lments : lhydrogne

    1

    H, de configuration lectronique 1s

    1

    , et lhlium

    2

    He,

    de configuration lectronique 1s

    2

    .

    Lhydrogne se place dans la case de gauche, bien que ses proprits diffrent

    largement de celles des autres membres de la colonne 1 (cf. 4.3.3.). Au vu

    de ses proprits, lhlium se place dans la dernire case de cette priode (colonne

    18) et non dans la seconde comme linciterait un classement continu par valeurs

    croissantes de Z.

    Deuxime priode : Li, Be, B, C, N, O, F, Ne

    Cette deuxime priode comprend, par suite du remplissage successif des

    sous-niveaux 2s (2s

    1

    pour

    3

    Li et 2s

    2

    pour

    4

    Be) et 2p (de 2s

    2

    2p

    1

    pour

    5

    B

    2s

    2

    2p

    6

    pour

    10

    Ne), huit lments, tous de configuration de cur 1s

    2

    , schmatise

    [He] (doc. 22).

    Troisime priode : Na, Mg, Al, Si, P, S, Cl, Ar

    La situation est rigoureusement analogue pour la troisime priode, avec une confi-

    guration de cur [Ne], et une occupation progressive des orbitales 3s (3s

    1

    pour

    11

    Na et 3s

    2

    pour

    12

    Mg), puis 3p (de 3s

    2

    3p

    1

    pour

    13

    Al 3s

    2

    3p

    6

    pour

    18

    Ar).

    Quatrime priode

    Le remplissage de la quatrime priode, dont tous les lments prsentent

    la configuration de cur [Ar], confirme linversion caractristique des

    sous-niveaux 4s et 3d prvue par le principe de construction. Loccupation des

    sous-couches interviennent dans lordre suivant : 4s dabord (avec 4s

    1

    pour

    19

    K et

    4s

    2

    pour

    20

    Ca), ensuite 3d de

    21

    Sc (3d

    1

    4s

    2

    )

    30

    Zn (3d

    10

    4s

    2

    ) et enfin 4p, de

    31

    Ga (3d

    10

    4s

    2

    4p

    1

    )

    36

    Kr (3d

    10

    4s

    2

    4p

    6

    ).

    La rgle de Klechkowski souffre de deux exceptions lors de loccupation du sous-

    niveau 3d (doc. 22) : le chrome et le cuivre prsentent respectivement les configu-

    rations de valence 3d

    5

    4s

    1

    et 3d

    10

    4s

    1

    au lieu des configurations 3d

    4

    4s

    2

    et

    3d

    9

    4s

    2

    attendues. Elles sexpliquent par le fait que les sous-couches satures

    ou demi remplies procurent une stabilisation particulire aux configurations

    correspondantes.

    Cinquime priode

    Lvolution au cours de la cinquime priode est analogue celle de la quatrime :

    le remplissage commence par lorbitale 5s (avec 5s

    1

    pour

    37

    Rb et 5s

    2

    pour

    38

    Sr)

    et se termine par les orbitales 5p (de

    49

    In : 4d

    10

    5s

    2

    5p

    1

    54

    Xe : 4d

    10

    5s

    2

    5p

    6

    ),

    avec, entre temps, loccupation des niveaux 4d, de

    39

    Y (4d

    1

    5s

    2

    )

    48

    Cd

    (4d

    10

    5s

    2

    ).

    Les exceptions la rgle de Klechkowski sont ici plus frquentes quau cours de

    la priode prcdente, puisquau nombre de six (doc. 22), car les nergies des

    orbitales 5s et 4d sont trs proches. Il est difficile de les expliquer toutes en

    gnralisant les arguments simples avancs au paragraphe 4.3.2. Cependant, celles

    de

    42

    Mo et de

    47

    Ag sont respectivement quivalentes celles de

    24

    Cr et

    29

    Cu.

    H

    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /Chim

    ie,1

    re

    anne,PCSI

    La

    photocopie

    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    19

    Classification priodique des lments

    1

  • COURS

    Classification priodique des lments

    1

    20

    Sixime priode

    Le remplissage de la sixime priode prsente une difficult supplmentaire due

    la prsence des sept orbitales 4f : le remplissage de lorbitale 6s (

    55

    Cs et

    56

    Ba) est

    en effet suivi de celui des orbitales 4f et 5d, puis par celui des orbitales 6p (de

    81

    Tl

    86

    Rn).

    Les exceptions la rgle de Klechkowski sont de plus en plus nombreuses. Les

    vingt-trois lments suivant le lanthane correspondent au remplissage de sept orbi-

    tales 4f pour les lanthanides (de Ce Lu), puis des cinq orbitales 5d (de Hf Hg).

    Septime priode

    Enfin, la septime et dernire priode est incomplte puisque, sur les trente-deux

    lments quelle est susceptible de contenir, seuls vingt-six ont jusquici t exp-

    rimentalement observs. Dans cette priode o les orbitales 7s, 5f (srie des acti-

    nides) et 6d peuvent tre occupes, les exceptions la rgle de Klechkowski sont

    trs frquentes en dbut de priode en raison de la proximit des niveaux nerg-

    tiques 5f et 6d.

    La caractristique essentielle de cette priode est que tous les lments de numro

    atomique Z > 92 , appels parfois lments transuraniens puisque situs aprs

    luranium dans le Tableau priodique, sont radioactifs.

    4.3.3. Analyse par colonnes ou familles

    La dix-huitime et dernire colonne correspond aux lments dont les atomes

    ont une configuration lectronique ltat fondamental de la forme ns

    2

    np

    6

    (hormis lhlium 1s

    2

    ). Ce sont les gaz nobles : lhlium He, le non Ne, largon

    Ar, le krypton Kr, le xnon Xe et le radon Rn.

    La saturation des sous-couches ns et np confre aux atomes de gaz nobles une sta-

    bilit particulire. Ces atomes prsentent une grande inertie chimique : quel que

    soit leur tat physique, les corps simples correspondants sont monoatomiques et

    ne ragissent pratiquement pas avec les autres espces chimiques, mme si on peut

    synthtiser quelques difices polyatomiques contenant du xnon ou du krypton.

    Dans les conditions usuelles de temprature et de pression, ce sont des gaz.

    La premire colonne (on exclut lhydrogne qui correspond un cas trs parti-

    culier) regroupe les alcalins (lithium Li, sodium Na, potassium K, rubidium Rb,

    csium Cs et francium Fr). La configuration lectronique de valence des atomes cor-

    respondants scrit ns

    1

    . Les corps simples correspondants sont des mtaux

    (*)

    , dits

    mtaux alcalins. Lunique lectron de ces atomes peut facilement tre arrach pour

    former un cation isolectronique du gaz noble qui le prcde. Ces cations ont en effet

    une stabilit particulire. Les mtaux alcalins sont donc de bons rducteurs (doc. 25).

    Ainsi, ils ragissent violemment avec leau froid pour donner des hydroxydes

    MOH et un dgagement de dihydrogne (doc. 26).

    cristallisoir

    eau additionne de quelques

    gouttes de phnolphtaline

    sodium

    plaque de plexiglass

    ou de verre perce

    de trous daration

    (*) Un mtal est un bon conducteur

    lectrique et thermique. Sa conductivit

    lectrique est une fonction dcroissante

    de la temprature.

    Un non-mtal est gnralement un mau-

    vais conducteur lectrique et sa conduc-

    tivit augmente avec la temprature.

    M = M

    +

    + e

    M(s) + H

    2

    O =

    M

    +

    (aq) + HO

    (aq) + H

    2

    (g)

    2 M(s) + O

    2

    (g) = M

    2

    O(s)

    1

    '

    2

    1

    '

    2

    Doc. 25 Ractivit des mtaux

    alcalins.

    Doc. 26 Rduction de leau par le

    sodium :

    Na(s) + H

    2

    O = Na

    +

    (aq) + H

    2

    (g) +HO

    (aq)

    Du fait de lexothermicit de la

    raction, le dihydrogne form

    senflamme spontanment. Les ions

    hydroxyde forms sont responsables

    de la coloration rose de la phnol-

    phtaline, initialement incolore.

    1

    '

    2

    H

    achette

    Livre

    H

    Prpa

    /O

    ptique,1

    re

    anne,M

    PSI-PCSI-PTSI

    La

    photocopie

    non

    autorise

    est

    un

    dlit

    K

  • COURS

    abondantes fumes

    blanches

    dichlore

    brique

    aluminium en

    poudre port

    l'incandescence

    tt

    combustion

    capsule

    en terre

    rfractaire

    mlange de cristaux de

    diiode et daluminium

    en poudre

    2 gouttes

    d'eau

    formation de vapeurs violettes de diiode

    et dun solide blanc poreux

    b)a)

    a) b) c)

    1 mL

    deau

    de dichlore

    1 mL de solution

    de chlorure de fer(II)

    Fe

    2+

    + 2Cl

    1 mL de solution

    incolore de

    thiosulfate

    de sodium :

    2Na

    +

    + S

    2

    O

    2

    3

    quelques gouttes

    de solution de

    thiocyanate de

    potassium

    K

    +

    + SCN

    solution brune

    de diiode

    la solution issue de a)

    rougit par formation de

    [Fe(SCN)]

    2+

    Ag

    +

    (aq) + X

    (aq) = AgX(s)

    Pb

    2+

    (aq) + 2 X

    (aq) = PbX

    2

    (s)

    (*) Une dfinition thermodynamique plus

    prcise sera donne chapitre 15 8.1.1.

    Un atome M gazeux est libre de toute

    interaction.

    Doc. 29 quations des ractions de

    prcipitations.

    Doc. 27

    a) 3 Cl

    2

    (g) + 2 Al(s) = 2 AlCl

    3

    (s)

    b) 3 I

    2

    (s) + 2 Al(s) = 2 AlI

    3

    (s)

    Ces expriences sont ralises sous la

    hotte cause de la toxicit de ces deux

    dihalognes et des produits forms.

    Doc. 28

    a) Cl

    2

    + 2 Fe

    2+

    = 2 Cl

    + 2 Fe

    3+

    b) Fe

    3+

    + SCN

    = [Fe(SCN)]

    2+

    incolores rouge sang

    c) I

    2

    + 2 S

    2

    O

    3

    2

    = 2 I

    + S

    4

    O

    6

    2

    brun incolore incolores

    Caractre oxydant du dichlore : a),

    puis b).

    Caractre oxydant du diiode : c).

    Lavant-dernire colonne, qui est donc la dix-septime, regroupe les halo-

    gnes (fluor F, chlore Cl, brome Br et iode I). La configuration des atomes corres-

    pondants dans leur tat fondamental scrit : ns

    2

    np

    5

    .

    Les corps simples correspondants sont constitus de molcules diatomiques : dans

    les conditions ordinaires de temprature et de pression, le difluor F

    2

    et le dichlore

    Cl

    2

    sont gazeux, le dibrome Br

    2

    est liquide et le diiode I

    2

    est solide. Les halognes