12 diaporamas pour les 12 siècles de Pont-de-l’Arche

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Armand Launay, 2011

Le réfectoire est un magnifique vaisseau du XIIIe siècle reposant sur des croisées d’ogives.

Construite entre 1189 et 1245 par des moines cisterciens conformément au souhait de Richard Cœur de Lion, l’abbaye présente de nos jours des bâtiments d’époque : réfectoire, cuisine, cellier ; et des bâtiments réhabilités durant la Renaissance : salle du chapitre, dortoir, parloir, scriptorium. Ces derniers lui donnent l’allure de château au milieu de son écrin de verdure…

Le gros-œuvre a été bâti entre 1499 et 1585 dans le style gothique. Après des restaurations du XIXe et début XXe, l’église présente une façade sud flamboyante et un mobilier d’une très grande richesse : maitre-autel, orgues, stalles, vitraux, statuaire. Saint-Vigor jusqu’en 1893, l’église Notre-Dame-des-arts porte son nom à merveille…

Après Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste, roi de France, a fait restaurer les remparts de Pont-de-l’Arche et du fort de Limaie, situé à l’autre bout du pont. Suffisamment près de Rouen mais à l’abri de sa population, Pont-de-l’Arche est devenu la principale résidence normande de Philippe Auguste.

La tour de Crosne, seule la partie basse est médiévale, le haut datant du XIXe siècle.

Cour intérieure du bailliage

Il apparait dans les archives au XIVe siècle. Aujourd’hui, une partie à pans de bois du XVe siècle et une autre en pierres du XVIIIe siècle témoignent de ce lieu qui accueillait 4 tribunaux avant 1790 : le bailliage (tribunal d’instance), les eaux et forêts, le bureau des tailles (impôt) et le grenier à sel. Sans séparation des pouvoirs, le bailliage accueillait aussi les prisons à côté des tribunaux.

La maison du Gouverneur, au fond d’une venelle de la rue Julien-Blin.

Ce magnifique édifice à pans de bois accueillait le Gouverneur de la région de Pont-de-l’Arche (Elbeuf, Louviers, plateau du Neubourg) c’est-à-dire le représentant de l’ordre public .

La maison à avant-solier,(rue Jean-Prieur).

Le solier signifie cellier en normand. Un avant solier désigne donc un étage avancé sur le rez-de-chaussée.

Ce type d’architecture, assez rare, permet de faire passer le trottoir sous le premier étage ce qui a évité à certaines maisons d’être frappées d’alignement.

Une somptueuse demeure à pans de bois datant du Moyen Âge fait l’angle entre la rue du Président Roosevelt et la place Hyacinthe-Langlois. Avec ses deux lucarnes, ses allèges en croix de Saint-André et ses sablières sculptées, elle fait partie des maisons à pans de bois les mieux conservées de la ville.

Hyacinthe Langlois (1777-1837) a mis en valeur le patrimoine médiéval normand grâce à son don pour le dessin et ses études très précises. Depuis 1837, sa maison de naissance porte un médaillon sculpté par David d’Angers. Cette maison est située dans la rue Alphonse-Samain (photo) et donne aussi sur la rue Abbaye-sans-toile.

Inauguré en janvier 1955 par Pierre Mendès France, président du Conseil, il fallut quatre ans pour construire ce pont qui constitua un record d’Europe des ponts à poutres soudées.C’est le premier ouvrage bâti en amont du centre ville. Auparavant, tous les ponts construits depuis 862 se trouvaient en face de la place Hyacinthe-Langlois. A la Libération, des ponts provisoires furent construits au niveau de l’ile d’Harcourt.

Depuis 1976, la Salle d’armes est un lieu d’exposition municipal. Au Moyen âge, cette salle servait de cave à l’hôtel-Dieu avant son transfert dans la rue Julien-Blin. En plein cintre, sa voute présente des arcs-doubleaux décoratifs.

A l’extérieur, quelques sculptures ornent une porte donnant sur l’escalier à pas de souris. Quant au nom, il s’agit d’une création contemporaine, ce lieu n’ayant jamais eu d’utilité militaire.

Le Manoir de Manon est une demeure aristocratique à pans de bois, partiellement couvert de plâtre. Il fut habité par la duchesse de Longueville et, plus récemment, par Jules Massenet qui y composa plusieurs opéras dont le Portrait de Manon. En 1998, le maire Paulette Lecureux fit un clin d’œil à l’artiste en rebaptisant l’ancien « Vieux manoir »…

Ce fuseau, du port provisoire installé par les Alliés après le débarquement de juin 1944, a été réemployé quelques mois plus tard pour franchir l’Eure et la Seine au niveau de Pont-de-l’Arche. Il est le dernier témoin local des éléments provisoires installés par les Alliés entre Pont-de-l’Arche et la rive d’Igoville.

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