ESTIVADES INFOSConseil International des Fédérations Théâtrales de culture Latines

Dimanche05 aout 2018numéro 03

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine Mathilde

Un festival de création théâtrale avec thème mais non compétitif

11emes rencontres internationales de théâtre d'amateurs

Estivad'Edito

Nos ESTIVADES se caractérisent notamment par leur convivialité et cela bien avant que le fameux "vivre ensemble" soit devenu tendance…

Etant donné qu’il ne s’agit pas d’un festival de théâtre avec compétition mais d’un festival international de rencontres autour d’une passion commune, le théâtre, il n’y a pas de "classement", pas de bons­points, pas de médailles… mais une fameuse dose de chaleur humaine à partager et savourer sans modération ! Et en souvenir : un Trophée­souvenir est remis, le même à chaque représentant des pays participants.

Toujours dans cet esprit d’ouverture la plus large, l’accès aux spectacles est entièrement libre. Que ce soit dans la grande salle de la Maison de la Culture ou dans la salle intime du Studio­Théâtre, tous les spectacles y sont gratuits !Et chacun/chacune est aussi bienvenu.e aux Animations d’après­spectacle,le soir, au coeur même de Marche­En­Famenne.

N’oublions pas qu’une version PDF avec photos HD, du présent journal est disponible sur le site web www.estivades.be ; le lien vers le document est possible en fin de première page du site et au fur et à mesure de leur impression, tous les numéros figureront dans les "Archives" (particulièrement utile pour le dernier numéro, le N°9 "POST­ESTIVADES"…).

Ce code QR vous donne accès au site : www.estivades.be

On a vu et applaudi

L’après­midi au Studio : le Théâtre des Poëles à Bois

Ca chauffait dans la salle intime du Studio du centre de Marche­en­Famenne… surtout parce que la pression psychologique était pesante.On peut dire, d’emblée, que déjà dans le titre de la pièce proposée, le thème était fort bien respecté : Tourbillon­Broutillon (Devos n’est pas loin) et que le texte lui­même révélait un auteur : Serge Baril (Donovan). A la fois énigmatique, drôle, non dénué d’absurde et de dérision, rempli de contrastes… C’est un face­à­face tendu entre un enquêteur et un suspect ­ mais qui est qui "en vérité" ? ­ il y aura bien sûr des surprises dont l’une sera décisive.On aimerait lire "BROUTILLON".

Mais Serge Baril lui­même cumulait les fonctions puisqu’il était metteur en scène et l’acteur principal autour de qui gravitaient Mario Robert (Marco) et François Ladouceur (plusieurs personnages). Ce fut la découverte de ce qu’on appelle "une nature" ou ce qui fait d’un comédien un artiste qui ne ressemble à personne.

Le metteur en scène est le regard extérieur qui influence à la fois l’interprétation et le sens de la pièce. C’est "un plus" dans la plupart des cas et il dommage que Serge Baril, se suffisant à lui­même, s’en soit privé.

On a vu et applaudi

Le soir, à la Maison de la Culture : le Studio de Monaco

Le contraste est frappant avec le spectacle du soir, et par le nombre de participants, et par une mise en scène, de Peggy Semeria, plus aboutie… quoique. Après un début fracassant, les actions se diluent et deviennent des monologues, dialogues... souvent des redites autour du thème unique : la rupture amoureuse. Il y a certes de bons moments, une autre scène réussie est celle "du bal" avec évocation subtile de l’absent/e, les couples unis et désunis restant dans la tradition femme/homme. Et mis à part quelques "numéros", l’ensemble est homogène. Citons donc Martine Baylac, Laure Brousse, Génia Carlevaris, Françoise Cellario, Patrice Delaye, Florent Ferrété, Nicole Galan, Christine Garcia, Sandrine Giovannone, Géraldine Libanon, Agnès Libori… les femmes en écrasante majorité. Sans oublier, pour l’assistanat : Philippine Salvo ainsi que Patrice Garcia pour la lumière et Cécile Mocoeur pour le son.

Une sélection plus sévère dans ces "chroniques" de Dürringer eut été la bienvenue et aurait permis de diminuer la durée – une heure trente – du spectacle en lui gardant l’impact du début.

A ne pas manquer

A ne pas rater non plus

Les DispARaTes, Suisse

Le nom de cette compagnie venue de la Suisse romande (région neuchâteloise) peut faire penser à un mot de passe : minuscules, majuscules… Il traduit bien la volonté de ce "groupe hétéroclite" qui, en 2003 a donné vie à un projet théâtral. Ce fut, parait­il, lors d’une séance en forme de tourbillon…Nous les avons connus maniant le suspense avec dextérité. Nul doute que "LE GRAIN DE SABLE" qu’annonce l’auteure Dominique Roffet, aille encore nous entraîner dans "une spirale infernale" !

Le Théâtre des Quatre Saisons, France

Née en 1979, cette compagnie au nom poétique (admiratrice de Prévert !) comprenait des groupes attachés à monter chacun un spectacle par saison, doté de la couleur de chaque saison. Une gageure qui fut abandonnée pour une autre : faire venir du public chez eux, à Narbonne. Ce défi, davantage pertinent, lui permit d’obtenir le label français de "Festival National". Toujours attachés à la notion de "groupe", "LE TOURBILLON DE LA GRANDE SOIF" leur permet de montrer en quatre tableaux, la dégradation écologique d’un lac au travers de quatre générations d’un même groupe.

Texte : Jean­Luc DENIS

3. LA TECHNIQUE (ma technique)Qui dit « Spectacle en Salle » dit « conditions de lumière très difficiles » et en général « flash interdit ». Et si on rajoute le mot « Théâtre », on pense tout de suite à la galère pour « figer le mouvement » ou au moins pour avoir quelque chose de net !Pour compliquer le tout, on fait varier l’intensité lumineuse selon la scène et l’ambiance recherchée. On rajoute les acteurs et leurs mouvements et l’on obtient un joli défi, mettre en valeur le spectacle.

La tentation du « mode automatique » est grande. Pourquoi ne pas fixer l’ouverture la plus grande et laisser l’appareil gérer la vitesse selon la luminosité. Dans ce cas de figure, l’élément clef est la mesure de la lumière par l’appareil. Faire une photo en mode automatique, c’est tout simplement laisser l’appareil faire la photo avec les réglages qu’il juge correct. Or c’est à vous et à vous seul de choisir et décider lors de la prise de vue. D’autre part, vous serez rapidement limité avec ce mode, même avec un appareil photo à 2000 euros, car lorsque les conditions lumineuses seront difficiles, le boitier baissera la vitesse en dessous du minimum recommandé et votre photo sera très probablement floue. Par ailleurs, dans ce genre de situation, le boitier vous fera augmenter significativement le nombre d’ISO, c’est à dire qu’il poussera la sensibilité du capteur au maximum, ce qui dégradera le rendu final et provoquera du « bruit » numérique sur l’image. Bref, ce mode est à bannir.

En mode « multi zones » (souvent le paramètre par défaut), l’appareil mesure la luminosité globale de l’image. Si vous n’avez qu’une faible partie éclairée (cas des spots sur scène), l’appareil pensera que la zone est sombre et baissera la vitesse de manière trop importante, ce qui va « cramer » la zone éclairée et rendre inutilisable la photo.

Changer le mode de mesure pour une mesure dite « spot » peut être une bonne alternative, car seule la zone centrale sera utilisée pour la mesure.

On en revient donc au mode « manuel » : on fixe la vitesse, l’ouverture et la sensibilité selon l’éclairage. Dans ce cas de figure, il faut être très vigilant aux changements d’intensités lumineuses afin de pouvoir agir sur la vitesse par exemple.

Il faut bien connaître son appareil et constamment vérifier les informations parvenant dans le viseur, mais par expérience cette méthode donne les meilleurs résultats.

Texte : Jean­Luc DENISTexte : Jean­Luc DENIS

Photostage

Colloques

Troupe THEATRE DES POÊLES A BOIS du Québec : Spectacle BROUTILLON

Le nom « poêles à bois » est une tradition québécoise. La troupe a 23 ans, a été créée au départ d'un rêve de l'auteur et metteur en scène maison Serge Baril, ce qui en fait une particularité. La troupe joue partout. BROUTILLON est un mélange des lettres de TOURBILLON et c'est aussi le nom de la marionnette.

Point de vue financement, c'est difficile de combler les frais, parfois la troupe bénéficie d'une aide. La troupe est itinérante. L'auteur enseigne l'art dramatique, la troupe peut donc jouer dans des écoles, alors le partage des frais peut être assuré par la production.Les déplacements à l'étranger sont peu nombreux.

La genèse du texte est issue du verdict final de certains procès qui ne satisfait pas les opinions, parfois partagées.

Le travail des personnages fait appel à l'éloignement de la propre personnalité du comédien et à la mise en situation du personnage, ce qui est un défi pour les spectateurs de le découvrir.La troupe a une salle à disposition, les répétitions se déroulent une fois/semaine et durent environ 3 heures.Le spectacle a demandé 6 mois de préparation.La troupe a déjà assuré 4 représentations au Québec.En général, elle joue 4 à 10 fois, mais dans certains lieux, rencontre des difficultés d'équipement, notamment technique.Elle organise jusqu'à 5 productions annuelles.

La troupe remercie l'organisation des Estivades pour sa sélection et souligne l'organisation efficace. Elle relève également le partage d'une même passion.

Troupe STUDIO DE MONACO : Spectacle CHRONIQUES D'UNE RUPTURE

La troupe existe depuis 1939 et fêtera donc ses 80 ans l'an prochain.Peu de créations de la troupe même, qui joue surtout du répertoire.La troupe dispose d'un local, répète 3 fois par semaine et joue à 3 périodes différentes à Monaco (novembre, avril, fin juin) et en déplacements.

La metteuse en scène, Peggy Semeria a fait son casting sur base des qualités humaines, ce qui est intéressant vu la diversité.Le travail se fait en atelier et en impro, ce qui constituera une scène. Une autre scène sera le témoignage d'une comédienne. Le travail est donc une écriture collective, basée sur les histoires personnelles, ce qui ravit la metteuse en scène.Peggy travaille comme un chorégraphe et chacun a son fil rouge bien à lui.

Colloques

Animation des Espagnols

Pour ce spectacle, 14 personnages ont évolué sur scène, la préparation a duré environ 6 mois à raison de 2 fois par semaine.Sur scène, le spectateur a le regard attiré par ce qui l'interpelle, soit le monologue, soit les autres personnages. L'éclairage a son importance, surtout au début où chaque monologue est mis en évidence pour petit à petit ne plus distinguer l'un ou l'autre.

Dans le spectacle, chacun s'y reconnaît à des périodes de sa propre vie.

De chaleureux applaudissements pour ces 2 troupes !

Yvonne

Vu par Jean­Luc

Informations générales

Voici la liste des adresses:

(A) Maison de la Culture(Accueil et spectacle de 20 h)Chaussée de l'Ourthe, 74

(B) Studio (spectacle de 15 h)Rue des Carmes 3

Animations (à partir de 22 h)Place du Roi Albert

(D) RepasRue Saint­Roch, 7

www.estivades.be