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Protéger et gérer la ressource en eau

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Protéger et gérer la ressource en eau

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* Rapport mondial PNUD 2006 sur le développement humain.“En 2006, quelque 700 millions de personnes réparties dans 43 pays vivaient en dessousdu seuil de stress hydrique. D’ici à 2025, plus de 3 milliards de personnes pourraient

vivre dans des pays soumis au stress hydrique et 14 pays passeront d’un état de stresshydrique à un état de pénurie d’eau.” *

UN ENJEU DÉCISIF

Les experts réunis au sommet de La Haye en 2000 ont conclu que le XXIe siècle risquait

d’être celui de la crise de l’eau ; le “stress hydrique” résultant de la diminution de l’eau

douce disponible, pour des usages toujours croissants. Ce constat s’appuie sur la prise

en compte de quatre facteurs déterminants :

• l’impact démographique : augmentation de la population et urbanisation accélérée ;

• l’évolution des modes de vie : accroissement des besoins par habitant ;

• la répartition des ressources : forts besoins dans les zones dont les ressources

sont rares ;

• la qualité des ressources : détérioration de la qualité des nappes ou des eaux

superficielles, limitant leurs usages.

La protection des ressources

L’impact démographiqueet l’évolution des modesde vieLa population mondiale a doubléau cours des cinquante dernièresannées

Cette croissance rapide de la population,conjuguée avec les changements de modesde vie, a entraîné une augmentation toutaussi rapide des consommations d’eau :ramenée à l’habitant, la consommationmoyenne, toutes activités confondues,est passée de 400 à 800 m3 par an.

4 500 litres d’eau sont utilisés pourproduire un kilo de riz, il en faut 1 500pour un kilo de blé. Au niveau mondial,l’agriculture est aujourd’hui le premierconsommateur d’eau avec 68 %, avantl’industrie (21 %) et la consommationdomestique (11 %).

Si, depuis 1900, la part de l’eau utiliséepar l’agriculture a diminué de près de 30 %,en revanche l’industrie a quadruplé saconsommation pendant que les usagesdomestiques augmentaient de 4 à 11 %*.

Les ressources en eau doucesont limitées

Elles ne représentent que 2 % environ del’eau présente sur terre. Nombre de paysvont au-devant de situations de pénuriepartielle ou chronique, s’ils n’entreprennentpas de vastes programmes de protection

des ressources directement utilisableset ne modifient pas leurs modesde consommation.

Le problème est d’autant plus crucial que,dans les pays émergents à fortedémographie, l’élévation du niveaude vie entraîne un accroissement constantde la consommation par habitant.

La répartition des ressourcesLes ressources en eau sont répartiesde façon très inégale

• dans l’espace : entre les différentesrégions du monde, entre les villes à fortedensité humaine et les campagnes,entre les zones de consommationet les sources d’approvisionnement ;

• dans le temps : par exemple, les périodesde demande maximale d’eau pourl’irrigation sont souvent celles oùle niveau des ressources superficiellesou souterraines est au plus bas.

Il en résulte de fréquents déséquilibresentre l’offre et les besoins en eau.

La surexploitation des nappesphréatiques est très répandue

En cinquante ans, certaines villes ontdéjà consommé une large part de leursressources souterraines, alors que cesdernières ont parfois mis plusieurs sièclesà se constituer.

La qualité des ressourcesLa pollution des ressources,chronique ou accidentelle,est également l’une des causesde la pénurie

La disponibilité en eau ne dépend passeulement de la quantité des ressourcesnaturelles mais aussi de leur qualité,notamment pour la production d’eaupotable.

Or celle-ci se détériore :

• les eaux superficielles mais aussiles réserves d’eaux souterraines sontaffectées par les pesticides et les nitrates.Actuellement en Europe, 10 millionsde tonnes d’engrais sont utilisées par an,soit 10 fois plus que dans les années 50 ;

• la dépollution des eaux usées est trèsinsuffisante dans certaines régionsdu monde. En 2002, le “Sommet dela Terre” de Johannesburg a rappeléque près de 60 % de la population despays en développement, soit 2,5 milliardsd’individus, ne disposent pas d’unsystème d’assainissement de base.Dans ces pays, environ 90 % des eauxusées sont rejetées directement,sans traitement, dans les rivières,les lacs ou les océans.

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Sortir de la spiraleÀ mesure que la qualité des ressources se dégrade, traiter l’eau pour la rendre potable revient plus cher. Il n’est pas possible d’exiger lerespect de normes chaque fois plus sévères en renforçant les traitements, et de laisser polluer la ressource sans agir pour la protéger.

Renforcer les actions préventives“Traiter toujours plus une eau toujours plus dégradée” ne saurait être la solution. Le renforcement des traitements, s’il est nécessaire,reste une approche curative. En France, seulement 48 % des captages sont protégés*. Il est nécessaire de travailler sur les deux thèmescomplémentaires que sont la protection de la ressource et le traitement des eaux brutes.

Poursuivre les efforts d’amélioration des services d’assainissementPour protéger les ressources et arrêter leur dégradation chronique, il est essentiel d’assurer également une collecte efficace des eauxusées, d’améliorer les performances des usines de dépollution et de maîtriser les rejets par temps de pluie.

Si le constat dressé

au niveau mondial

reste sombre, il ne doit

pas faire oublier nombre

d’initiatives locales

et internationales.

Des solutions mises enœuvre par les législateurs,les collectivités,les opérateurs• En 1991, l’Union européenne a voté une

directive sur les eaux résiduaires urbainesqui a permis de faire progresser la collecteet la dépollution des eaux usées. En 2000,elle a voté la directive 2000/60/CE quidemande aux États membres d’atteindre,dans un délai de 15 ans, un bon état

écologique et chimique des eaux desurface ainsi qu’un bon état quantitatifet chimique des eaux souterraines.En France, 20 à 30 années d’effortset de vigilance ont permis de restaurerla qualité des eaux des lacs d’Annecyet du Bourget.

• L’État d’Australie du Sud développeun programme de recharge de nappesà partir d’eaux usées retraitées.Il permet de disposer d’une ressourced’eau alternative pour satisfaire lesbesoins agricoles et de ménager lesressources en eau douce, qui sont rares.Dans d’autres pays, des tâches d’unetoute autre ampleur sont nécessaires.Ainsi, un programme de sauvetagedu lac Baïkal est aujourd’hui en cours.

• Les techniques développées parles exploitants des services d’eauet d’assainissement sont de plus en plusperformantes. À Ashkelon en Israël, dansle cadre du BOT remporté par Veolia Eauet ses partenaires, le coût de productiond’eau potable par dessalement

membranaire d’eau de mer est compétitif.À Windhoek en Namibie, Veolia Eauexploite une usine de traitement d’eauqui est en partie alimentée par des eauxusées épurées. Cette usine, qui utilise uneressource alternative, couvre plus d’untiers des besoins en eau de la ville.

La gestion locale au cœur de la protectiondes ressources en eau Des collectivités locales ont réussià conjuguer développement urbainet industriel avec protection des ressources,en recourant suffisamment tôt à desmesures de protection. Elles ont suanticiper et protéger la ressource endéployant des programmes de sécurité del’alimentation en eau. C’est le cas de Berlinen Allemagne, de Prague en Républiquetchèque (programme de l’Elbe propre),du Syndicat des eaux d’Île-de-Franceou du Grand-Lyon en France.

Les ressources d’eau douce directement utilisables

sont limitées, les besoins augmentent et des arbitrages

entre l’agriculture, l’industrie et les consommations

domestiques sont souvent nécessaires pour l’allocation

des ressources en eau.

* Bilan courant 2006, direction générale de la Santé

Actuellement, entre 70 et 90 % de l’eauprélevée dans les pays en développementest utilisée pour l’irrigation, avec des pertesqui atteignent parfois 50 à 60 % desvolumes* sur les réseaux d’irrigation.

Mais le déséquilibre entre ressources et besoins (et donc la gestion de cedéséquilibre) n’est pas uniquement leproblème des pays en développement,même s’il se pose différemment d’uncontinent à l’autre.

* Source : Unesco, Journée mondiale de l’eau, 2000.

LA PROTECTION DES RESSOURCES > UN ENJEU DÉCISIF

Une mobilisation se dessine Une compétition accrue pour les ressources

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Protéger les ressourcesFaire face à la dégradationchronique des ressources

Les nitrates, les produits phytosanitaires,les germes pathogènes et autres polluantschroniques sont autant d’élémentsindésirables qui dégradent les ressourcesutilisées pour la production d’eau potable.Ces pollutions sont souvent diffuses,difficilement perceptibles, mais ellesaltèrent la qualité des rivières, des nappesalluviales ou phréatiques.

Identifier ces pollutions, les contrôleret agir afin de les réduire sontindissociables du traitement de l’eau.

Pour protéger les ressources, Veolia Eaudispose d’outils de diagnostic et engagedes actions de prévention aux côtésdes collectivités locales.

Prévenir et combattre les pollutions accidentelles

Par nature ou à cause de l’imperfectionde ses techniques, l’activité humaine estsouvent responsable de dangers et denuisances : incendies, explosions, accidentsde transports, ruptures de canalisations,négligences. Autant d’événements quipeuvent être à l’origine de gravespollutions accidentelles des ressourcesen eau.

Dans un contexte où les menaces quipèsent sur les ressources imposentune surveillance sans défaillance,Veolia Eau distribue l’eau avec toutesles garanties exigées par le législateuret le consommateur grâce à des moyensd’action sans cesse plus performants.

Mettre en place des périmètresde protection et les surveiller

Ces périmètres instituent autour des pointsde captage pour la production d’eaupotable des zones de protection clairementdélimitées et officiellement reconnues.

Optimiser la gestionSurveiller les ressources

En surveillant régulièrement la qualitéet le niveau de ses ressources, la collectivitépeut piloter plus finement l’utilisationde celles-ci et évaluer l’efficacité desprogrammes de protection mis en place.

Gérer les prélèvements dansune perspective de long terme

Puiser dans les ressources sanscompromettre le capital-eau est unenécessité pour protéger le patrimoinecommun et satisfaire les besoins en eaupotable sur le long terme.

Préserver les ressources, c’est aussi économiser l’eau

Économiser l’eau permet de diminuerdirectement les prélèvements dansles ressources. Il existe différents moyenspour économiser l’eau :

• Lutter contre les pertes en réseau20 à 50 % de l’eau distribuée se perd dansles réseaux fuyards de nombreuses villes.Veolia Eau a développé une expertise pourréduire ces pertes en réseau. Elle met sonsavoir-faire au service des collectivités quilui délèguent la gestion de leurs servicesd’eau, et fait de la diminution des fuitesl’une de ses priorités.

• Gérer la demandeLe complément indispensable deces actions consiste à développerla responsabilité du consommateur,en généralisant le comptage individuelet en mettant à sa disposition lesinformations nécessaires pour l’aiderà maîtriser sa consommation.

Veolia Eau apporte égalementaux industriels ses savoir-faire afin deles aider à gérer leurs installations d’eauou d’assainissement, et à recycler leurseaux usées dans leurs usines.

Développer les ressourcesalternativesPour une diversificationdes ressources

Dans certains pays, la rareté de l’eau douceimpose d’en réserver la priorité aux usagesdomestiques. Ainsi, il est souventnécessaire de recourir à des ressourcesalternatives pour limiter les prélèvementssur les réserves d’eau douce.

Le recyclage des eaux usées est unepratique très répandue dans les régionsdu monde affectées par les pénuries d’eau.Il permet de valoriser les eaux de fin decycle, en leur redonnant un autre usage,par exemple agricole ou industriel.Pour éviter les risques sanitaires,il doit être rigoureusement contrôlé.

L’eau de mer, ressource la plus abondante,peut grâce aux techniques de dessalementpermettre de satisfaire une partiedes besoins. On estime que 40 % dela population mondiale vit à moins de70 km d’une côte maritime, d’où l’intérêtdu dessalement pour répondre à lademande en eau.

Recharger artificiellement les nappesconstitue une troisième solution.Elle est utilisée pour restaurer ou protégerdes nappes, lutter contre leur abaissementou les rendre plus productives qu’ellesne le sont naturellement.

Veolia Eau maîtrise différentes techniquesde recyclage des eaux usées, dedessalement de l’eau de mer, de rechargede nappes. Ce sont des moyens essentielspour réduire l’écart entre demande etressources disponibles. La diversificationdes ressources permet égalementd’améliorer la sécurité de l’alimentationen eau potable en proposant, en casde pollution, une ressource de secours.

VEOLIA EAU > UNE POLITIQUE DE GESTION ET DE PROTECTION DES RESSOURCES

Recharge de nappes souterraines pour empêcher les intrusions d’eau de mer

Forage de suivi de la qualité de l’eau

Réinjection d’eau douce

Pompage pour laproduction d’eau

Eau de mer

Eau douce

Zone de mélange

Des solutions pour agir

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LES DEUX CYCLES DE L’EAU

Dans la plupart des pays du monde, lesinterventions sur le grand cycle (protectiondes nappes, lacs et rivières etc., en quantitéet en qualité) sont du ressort de lapuissance publique. Cette dernière organisela gestion des bassins hydrographiques entenant compte de la solidarité naturelle qui

existe entre les riverains des cours d’eau.Veolia Eau intervient sur le petit cyclepour le compte des collectivités ou desindustriels. Pour le grand cycle, Veolia Eause met au service de ses clients enles aidant à protéger la ressource età en faire le meilleur usage.

Une gestion efficace et durabledes ressources implique ce travail àdeux échelles. Sa réussite est subordonnéeà un partenariat à long terme entretous les acteurs de l’eau.

Veolia Eau cherche à anticiper les problèmesliés à la gestion et à la protection desressources. Pour ce faire, elle développesa politique autour de 4 principes d’action :

L’avenir de la ressource doit être préparéNous ne pouvons pas ignorer les menacesqui pèsent à court ou long terme surles ressources en eaux brutes : elles sontla matière première des services d’eau.La protection et la gestion des ressourcessont désormais devenues un enjeu vital.

La sécurité sanitairecommence à la ressourceLes performances sanitaire, économique et environnementale du cycle de l’eaudépendent de celles de chacune des étapesde ce cycle. Protéger la ressource est toutaussi important que de construire deséquipements d’alimentation en eaupotable. C’est un élément-clé de la maîtrisesanitaire de l’eau produite et distribuée.

La qualité de l’eauet la préservationdes ressources sontl’affaire de tousC’est en impliquant l’ensemble des acteursde l’environnement qu’une gestioneffective des ressources pourra êtreinstaurée.

Des solutions existentSi l’eau est et doit rester un bien public,les opérateurs privés peuvent apporter leurcontribution pour la protéger. Gestionnairede services d’alimentation en eau potableet d’assainissement, Veolia Eau estau service de ses clients afin de les aiderà protéger les ressources, à en fairele meilleur usage et à rechercheravec eux les solutions les plus adaptées.

Optimiserla gestion

Développerdes ressourcesalternatives

Surveillerles ressources

Économiser l’eau

Faire face à la dégradation chronique des ressources

Mettre en place des périmètres de protection et les surveiller

Gérerles prélèvements dans une perspective de long terme

Recharger les nappes

souterraines

Recycler les eaux usées retraitées

Dessaler

Prévenir les pollutions accidentelles et lutter contre

Protégerla ressource

Le grand cycle de l’eau

est celui de la ressource(rivières, lacs, nappes souterraines,nuages, océans, glaces).Il est rythmé par les phénomènesnaturels.

Le petit cyclede l’eau

est celui des usagesagricoles, industrielset domestiques,pour lesquelsles utilisateurseffectuentun prélèvementsur la ressourceet rejettent dansle milieu naturel.

4 principes d’action

L’eau se renouvelle en parcourant deux cycles complémentaires

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150 années d’expérience

ont permis à Veolia Eau

de développer une

expertise approfondie

dans la protection et la

gestion des ressources,

ainsi que dans la sécurité

de l’alimentation en eau

potable.

Une présence sur l’ensembledu petit cycle de l’eauEn charge de la qualité de l’eau distribuée,Veolia Eau travaille depuis longtempssur la protection des ressources. La qualitéde l’eau s’élabore autant en amont,par la protection et la bonne gestiondes ressources, qu’en aval, par la collecteet le traitement des eaux usées.

Un réseau internationalL’implantation internationale de Veolia Eau,qui exploite plus de 5 000 ressources dansle monde, lui confère un très large champd’expériences. Par sa maîtrise techniqueet ses nombreuses références, Veolia Eauest en mesure de proposer aux collectivitésles solutions les mieux adaptées à leursbesoins et à leurs problématiques locales.

Une culture de gestion à long termeLes ressources en eau évoluent en générallentement, en particulier les ressourcessouterraines. En raison de leur taille,ces dernières font souvent preuve d’unegrande inertie ; leur eau se renouvellealors très lentement. Ainsi, lorsqu’ellessont polluées, elles le sont pour longtemps.La gestion de ces ressources ne peut doncpas s’envisager de façon satisfaisante etdurable à un horizon trop court. Elle doits’inscrire dans la durée à travers unepolitique à long terme. Tel est le cas desinterventions de Veolia Eau, dans le cadredes partenariats qu’elle établit avecles collectivités.

Une recherche vivanteet actuelleLes actions de Recherche & Développemententreprises depuis plusieurs annéespar Veolia Eau ont débouché surdes réalisations importantes destinéesà mieux protéger les ressources :

• les stations d’alerte à la pollution ;

• Cryptogia™, outil qui permet d’évaluerles risques de contamination d’un pointd’eau par les parasites Cryptosporidiumet Giardia ;

• des techniques plus performantes pourla production d’eau potable, d’eau deprocess et le traitement des eaux uséesmunicipales et industrielles ;

• des logiciels spécifiques d’évaluationdes pollutions dans les réseaux d’eauxusées (Actipol®) ;

• le développement des démarchesde management environnemental.

Aujourd’hui, Veolia Eau poursuitses recherches de manière à répondreaux nouveaux enjeux environnementaux :

• recherche sur pollutions émergentes :perturbateurs endocriniens, produitspharmaceutiques, etc ;

• développement de la rechercheanalytique sur les polluantsmicrobiologiques, organiques ouchimiques : amélioration de la limite dedétection, de la rapidité des analyses, etc. ;

• développement d’outils d’aide àla décision pour optimiser la gestiondu petit cycle de l’eau en recourant àdes ressources alternatives (recyclage deseaux usées, dessalement d’eau de mer).

DES COMPÉTENCES AU SERVICE DE L’EAU

Les 4 points forts de Veolia Eau

Si l’eau est abondante à la surfacede la planète, seule une gestion orientéesur le long terme et réalisée avec l’ensembledes acteurs permettra d’éviter la détériorationde la ressource et sa raréfaction. Une raréfaction d’autant plus grave qu’elleaffecte la qualité de vie et de l’environnement,et qu’elle entrave le développementsocioéconomique des territoires.

Rien n’est moins “naturel” que la gestionde l’eau. Le défi auquel les collectivités localeset les pouvoirs publics se trouvent aujourd’huiconfrontés est celui de l’établissement d’une gestion durable des ressources. Face aux enjeux de la démographie, du développement économique et de la nécessaire protection de l’environnement, il est essentielde reconquérir la qualité des ressources en eauet de construire une véritable gestion de celle-ci.

Les savoir-faire développés par Veolia Eaupeuvent aider les collectivités locales à mettreen place une gestion pleinement responsablede l’eau et ainsi préparer l’avenir des ressources.

Rendre l’eau “durable”, apporter notrecontribution pour protéger une ressource qui devient rare et fragile : telle est notreambition.

L’EAU AU CŒUR DUDÉVELOPPEMENTDURABLE

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FRANCE52, rue d’Anjou75384 Paris Cedex 08FranceTél. : +33 1 49 24 49 24Fax : +33 1 49 24 69 59

EUROPE36-38, avenue Kléber75016 ParisFranceTél. : +33 1 71 75 00 00Fax : +33 1 71 75 10 45

AFRIQUE/MOYEN-ORIENT/INDE52, rue d’Anjou75384 Paris Cedex 08FranceTél. : +33 1 49 24 49 24Fax : +33 1 49 24 69 99

AMÉRIQUE DU NORD200 East Randolph - Suite 7900Chicago, Illinois 60601États-UnisTél. : +1 800 522 4774

ASIE/PACIFIQUE21/F AIG Tower1 Connaught Road CentralHong KongChineTél. : +852 2167 8206Fax : +852 2167 8101

VEOLIA WATER SOLUTIONS& TECHNOLOGIES« L’Aquarène »1, place Montgolfier94417 Saint-Maurice CedexFranceTél. : +33 1 45 11 55 55Fax : +33 1 45 11 55 00

www.veoliaeau.com

VEOLIA EAU

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P ROT É G E R L A R E S S O U RC E

Mettre en place et surveiller les périmètres de protection

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PRÉSERVER LA QUALITÉ DE L’EAU BRUTE DÈS LA RESSOURCE > LIMITER LES RISQUES DE POLLUTIONAUX POINTS DE PRÉLÈVEMENT > SURVEILLER LES ACTIVITÉS DANS LES PÉRIMÈTRES DE PROTECTION

Focus > Que dit la loi ?France : trois types de périmètres pour préserver la qualité de l’eau brute• Un périmètre de protection immédiate au sein duquel toute activité autre que celle liée à l’ouvrage d’alimentation en eau potable

est interdite. Ce périmètre empêche donc l’introduction directe de substances polluantes dans les ouvrages.• Un périmètre de protection rapprochée à l’intérieur duquel sont interdits, ou réglementés, les activités, installations et dépôts

susceptibles d’entraîner une pollution de nature à rendre l’eau impropre à la consommation humaine.• Un périmètre de protection éloignée qui prolonge le périmètre de protection rapprochée dans les terrains présentant un danger

pour les eaux prélevées. Les activités, installations et dépôts peuvent y être réglementés.Le Plan national santé environnement élaboré en 2004 fixe un objectif de protection de 80 % des captages en 2008 et de 100 % en 2010.

Union européenne : prévenir plutôt que guérirLa directive-cadre 2000/60/CE du 23 octobre 2000 indique que les mesures nécessaires doivent être prises pour prévenir ladétérioration de la qualité des ressources (eaux de surface et souterraines). Cette protection a pour but de réduire le degré detraitement de purification nécessaire à la production d’eau potable. En effet, il est explicitement signalé que la priorité devra êtredonnée à la réduction des pollutions plutôt qu’à des traitements curatifs permettant de rendre l’eau potable.

Autres paysDes réglementations spécifiques existent dans d’autres pays d'Europe et aux États-Unis.

Les solutions Veolia Eau> Comment intervient Veolia Eau dans la création de zones de protection ? Veolia Eau apporte une assistance sur l’ensemble de la démarche nécessaire à l’établissement de périmètres de protection : • investigations sur le terrain (identification des risques de pollution, mesures et analyses des débits et de la qualité des eaux, etc.) ; • réalisation des dossiers préparatoires pour la mise en place des périmètres de protection (dossiers d’instruction, techniques

et administratifs) ;• aide sur le plan administratif (élaboration des dossiers de demande de subventions, relations avec les organismes d’État, etc.). Veolia Eau

peut aussi, une fois les périmètres de protection établis, les surveiller dans le cadre d’une mission qui lui est confiée par la collectivité.Compte tenu de sa nature, cette mission s’analyse comme une obligation de moyens et non de résultats.

> Quelle est la durée d’une procédure de mise en place d’un périmètre de protection ?Constituer des dossiers administratifs est une tâche parfois lourde, surtout lorsqu’il s’agit de régulariser la situation administratived’ouvrages de prélèvement d’eau qui existent depuis longtemps.La procédure est longue et complexe, il faut en règle générale plusieurs années entre la délibération initiale de la collectivité et la finde la procédure. Aussi, il est important de faire appel à des spécialistes connaissant bien la démarche et capables de la suivre sur toutesa durée.

> Comment surveiller les périmètres de protection ?La connaissance de l’impact des éventuelles activités sur la ressource est fondamentale, d’où l’intérêt de confier cette missionà l’opérateur du service d’eau. Il est souvent le mieux placé car le plus présent sur le site. Surveiller les périmètres relève par ailleursde son intérêt, puisqu’il est en charge de la production d’eau potable et donc de sa qualité.

Des zones sauvegardéesLes périmètres de protection sont établisau niveau des points de captagedes eaux de surface et souterraines,afin de préserver les ressources contreles éventuelles pollutions (accidentellesou chroniques). La protection desressources, via la mise en place depérimètres de protection, a plusieursobjectifs :

• contribuer à préserver la qualitédes ressources et milieux aquatiques ;

• assurer la continuité du serviced’alimentation en eau potable.

L’établissementdes périmètres de protectionL’établissement de périmètres deprotection suit une procédure très préciseen France. La phase préparatoirecomprend :

• une étude technique (enquêtes deterrain, analyse de la qualité de l’eau) ;

• la consultation d’un hydrogéologueagréé ;

• l’élaboration des dossiers réglementaires.

Ces dossiers techniques, financiers etadministratifs comprennent en particulier :

• une description des caractéristiquesdes ouvrages et des contraintes dela situation ;

• un rapport géologique et des analysesde l’eau brute ;

• des informations sur la vulnérabilité desressources et les risques de pollution ;

• une analyse des conséquencesdu prélèvement sur le milieu naturel.

Une fois élaborés, ces éléments sont remisaux pouvoirs publics qui les instruisentpuis organisent une enquête publique.Les périmètres font ensuite l’objet :

• d’une déclaration d’utilité publique, c’est-à-dire d’un arrêté préfectoral qui les institue ;

• éventuellement de servitudes : ellesréglementent les activités agricolesou industrielles dans ces périmètrespour aboutir à une meilleure protectionde la ressource en eau ;

• d’une acquisition foncière pour lepérimètre de protection immédiate.

La surveillancedes périmètres de protectionUne fois les périmètres de protectionétablis, il est important de contrôler lesactivités, c’est-à-dire de veiller au respectdes prescriptions administratives.

L’Association des maires de France, dansle guide de l’affermage, propose de confierà l’exploitant du service d’eau un rôlede surveillance des périmètres ainsi qued’alerte de la collectivité en cas de non-respect des servitudes. Si besoin, celle-cipourra alors saisir les autorités de contrôle.De plus, le fermier signale les infractionsconstatées aux règles particulièresinstituées dans ces périmètres.En cas d’urgence, le fermier peut prendrelui-même les mesures nécessaireslorsqu’une infraction grave est constatéeau sein d’un périmètre de protection.

La qualité de l’eau protégéedès la ressourceL’instauration de périmètres de protectionautour des points de captage d’eau permetde réduire les risques de pollutionchronique ou accidentelle. Cela contribueà sécuriser l’alimentation en eau potable.

Des zones de protectionclairement délimitéeset reconnuesLes activités économiques, industrielleset agricoles sont réglementées dansles périmètres de protection et leursurveillance, inscrite dans la durée,est effectuée régulièrement. De plus,les périmètres de protection offrentune garantie vis-à-vis d’activités futuresou de projets d'aménagement.

Une solution pérenne Prévenir les pollutions est une solutionplus efficace et souvent moins chère quede les traiter après-coup. Les pollutionsaccidentelles des aquifères sont rares,mais leur impact en termes de productiond'eau potable peut être long et les coûtsde dépollution associés élevés.Dans certains cas, la pollution est tellequ’il est nécessaire d’abandonnerdes captages.

périmètre de protection immédiate

périmètre de protection rapprochée

périmètre de protection éloignée

Principe > prévenir d’éventuelles dégradations de l’eau

Avantages > une protection organisée autour des pointsde captage

Nappe d’eausouterraine

Nappe d’eausouterraine

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F RA N C ESyndicat des eaux d’Île-de-France :l’Oise, la Seine et la Marnesous protectionVeolia Eau gère pour le compte du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) l’alimentation en eau potablede 144 communes situées dans la banlieue de Paris.Avec 4 millions d’habitants desservis, c’est le plus importantservice d’alimentation en eau existant en France.

La direction régionale de la Banlieue de Paris a établi, pourle compte du Syndicat des eaux d’Île-de-France, les dossiersde demande d’établissement des périmètres de protectiondes captages situés sur trois rivières : l’Oise, la Seine et la Marne.L’eau prélevée dans ces rivières est traitée dans trois usinessituées respectivement à Méry-sur-Oise, Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne. Ces trois usines ont au total une capacitéde production de près de 1,6 million de m3/jour.

Pour la rivière Oise, la procédure en vue d’établir les périmètresde protection est achevée. Veolia Eau est désormaissystématiquement consultée dans les procédures administrativesliées à l’implantation d’élevages et de nouvelles activitésindustrielles. La connaissance approfondie du bassin versantque possède Veolia Eau facilite cette surveillance “administrative”,qui complète la surveillance “visuelle” des périmètres.

Pour la Seine, le dossier a été instruit et pour la Marne, il a étéremis aux pouvoirs publics. La mise en place de ces périmètresest l’un des éléments permettant d’assurer un approvisionnementsuffisant en eau de bonne qualité, pour une utilisation durableet équilibrée.

Maître d’ouvrage :Syndicat des eaux d’Île-de-France

Exploitant :Veolia Eau

F RA N C ESociété EDACERE :régularisation administrativede périmètres de protectionDepuis 1982, la société EDACERE, filiale de Veolia Eau,s’est vu confier la mise en place de périmètres de protectionsur plus de 1 500 captages d’eau. Le plus souvent, les périmètresde protection sont établis sur des captages d’eaux souterraines.

Ainsi EDACERE exécute, pour le compte des collectivités locales,l’ensemble de la démarche nécessaire à l’établissementde ces périmètres. Par exemple, dans le département de la Loire,elle a réalisé la régularisation administrative de plusieurspérimètres de protection pour la ville de Roanne (barrages),la commune de Thélis-la-Combe (captage d’eau souterraine),de même que pour les syndicats intercommunaux d’eau du cantondu Pélussin et de la Bombarde (forages en nappe alluviale).

Pour ce faire, elle a élaboré les dossiers de demandesde subventions, suivi les procédures administratives auprèsdes organismes d’État et des propriétaires, établi les dossierstechniques, etc. Des réunions d’information entre les propriétaireset les exploitants ont aussi été prévues. Ainsi, la mise enconformité des points de prélèvements en eaux souterrainesou superficielles (barrages, prises d’eau en rivière) a permisde protéger les ressources et de sécuriser l’alimentation eneau potable à hauteur de 40 000 m3/jour.

Maîtres d’ouvrage :Ville de Roanne, Commune de Thélis-la-Combe et Syndicatsintercommunaux d’eau du canton du Pélussin et de la Bombarde

Prestataire de service :EDACERE, filiale de Veolia EauE-mail : [email protected]

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P ROT É G E R L A R E S S O U RC E

Prévenir et lutter contre les pollutions accidentelles

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Les crises détectéesdès l’origineGrâce aux stations d’alerte en continuinstallées sur les rivières, les pollutionssont détectées rapidement.Ainsi, les exploitants peuvent réagirsans perdre de temps dès le débutde la crise. Anticiper l’arrivée d’une nappede pollution aide à maintenir la continuitéde la distribution d’eau potable.Les traçages à la rhodamine etla modélisation des scénariospermettent de déterminer le tempsdisponible avant l'arrivée de la pollution.

La riposte préparéeà l’avanceDétecter une pollution ne suffit pas.Encore faut-il pouvoir y faire faceen disposant de moyens adaptés.

Des solutions sont préparées pour traiterdifférents types de pollution ou pourmobiliser d’autres ressources :

• création de capacités de stockage d’eaubrute ou d’eau traitée ;

• constitution de stocks de réactifs de crisecapables d’éliminer un grand nombrede polluants (charbon actif en poudre,par exemple) ;

• interconnexion du système dedistribution avec les réseaux voisins.

Un mode d’emploipour la gestion de criseLe plan d'alerte prévoit les relationsà établir entre les collectivités, lesproducteurs d'eau touchés par la pollutionet les autorités. Auprès de chacun deces organismes, des correspondantssont en charge de la gestion des alertes.Le plan d’alerte définit également lesconsignes à appliquer par les exploitantsdes usines de production d’eau ainsi quela nature de la communication de crise.Il prévoit enfin de mobiliser des capacitésd'expertises spécifiques, en particulier surle plan analytique si des polluantsinconnus doivent être identifiés.

Veolia Eau dispose d’un réseau de gestionde crise lui permettant de mobiliser desmoyens de secours quel que soit le lieude la crise.

ÉVALUER LES RISQUES DE POLLUTIONS ACCIDENTELLES > DÉVELOPPER DES ACTIONS PRÉVENTIVES > METTRE EN PLACE DES DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ

Des sources multiplesde polluantsLes pollutions accidentelles dégradentbrutalement la qualité de la ressource.Elles sont le plus souvent dues à desévénements (incendies en bord de rivière,accidents de camions-citernes ou depéniches...), qui entraînent le déversementde substances toxiques comme leshydrocarbures ou les produits chimiques,ainsi que le rejet d’eaux usées dansle milieu naturel. Particulièrementdangereuse pour la production d'eaupotable, une pollution accidentelledes eaux de surface se caractérise parle passage d'une nappe polluanteau niveau des prises d’eau. La nature du polluant, sa concentrationmaximale et la durée du passage de lanappe sont autant d’éléments à prendreen compte pour gérer la crise. En effet, ces pollutions peuvent être gravespour les écosystèmes aquatiques commepour la production d’eau potable.

4 types de réponses Veolia Eau dispose d’une gamme desolutions qu’elle met à la dispositiondes collectivités pour les aider à sécuriserla production d’eau potable en cas depollution accidentelle des ressources :

• Prévention des risques sur les bassins versantsL'étude des risques en amont des usinesde production d'eau potable viseà localiser les sources potentiellesde pollution et à identifier les polluantssusceptibles de contaminer lesressources. Par la suite, des démarchesd'information et de prévention doiventêtre menées en liaison avec les servicesde l’État (construction de bassinde rétention chez un industriel,par exemple).

• Évaluation de l'impact des rejets accidentelsLes traçages à la rhodamine et lesmodélisations de transfert de pollutionen rivière permettent d’estimer l'impactd'un déversement accidentel sur laqualité des eaux. Ainsi, l'exploitant d'uneusine de production d'eau potable pourraprévoir les conséquences d'une pollutionet se préparer aux mesures à prendre.

• Surveillance en continu de la qualité de l'eauDes stations d'alerte, équipéesd'analyseurs automatiques de qualitéde l'eau, constituent également uneprotection efficace pour les grandesunités de production d'eau potable.Situées en amont des prises d'eau,ces stations suivent en permanenceles paramètres-clés de l'eau bruteet alertent les exploitants en cas depollution. Ils peuvent alors adapter leurstraitements (usage de réactifs de crise)ou même interrompre les prélèvementsen rivière et mettre en service desinterconnexions de réseaux.

• Dispositif de sécuritéPour être efficace, un dispositifde gestion de crise doit comprendreun système d’astreinte du personnel,un plan d'alerte formalisé (qui prévoiten particulier la mobilisationdes spécialistes et l’informationdes acteurs pour lutter contre lapollution), une panoplie d’équipementsrelatifs à la sécurité de la productiond'eau potable. S’y ajoutent la formationdu personnel et les exercices d’alerte.

Les solutions Veolia Eau> Quelles pollutions peut détecter une station d’alerte ?Les stations d’alerte sont équipées d'analyseurs automatiques qui peuvent détecter des polluants aussi divers que :• les hydrocarbures ;• les métaux lourds ;• les détergents ;• les polluants classiques azotés ou carbonés ;• le taux de matières organiques dans l’eau.

> Quelles sont les sources de pollutions accidentelles ? Pour moitié, la pollution accidentelle des eaux de surface provient de déversements d’hydrocarbures. De graves pollutions des eaux peuvent également être provoquées par des incendies de sites industriels stockant des produits chimiques, les eaux d’extinction étant susceptibles d’entraîner les produits dans les rivières via le réseau d’assainissement. Le rejet d’eaux usées non traitées provenant de déversoirs d’orage, par exemple, ou le rejet d’eaux pluviales polluées lors de fortes pluies,peuvent aussi être la cause de pollutions accidentelles.

> Les pollutions accidentelles peuvent-elles toucher les ressources souterraines ? Des déversements accidentels peuvent contaminer les ressources souterraines par infiltration à travers les sols ou bien, s’il s’agitd’une nappe alluviale, par percolation d’eau polluée dans les berges d’un cours d’eau. La protection des captages souterrains impliquedes mesures spécifiques, dont la mise en place de périmètres de protection ou de barrières hydrauliques, qui empêchent les pollutionsde passer de la rivière vers la nappe alluviale.

1 - Station d’alerte2 - Analyses de

l’eau et mesuresde sécuritéavant l’arrivéede la nappe

3 - Adaptationdes traitements

4 - Interconnexions5 - Réserve d’eau

brute de secours

1

2

3

5

4

Principe > de l’identification des risques au plan d’alerte

Avantages > une production d’eau sécurisée

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F RA N C ESyndicat des eaux d’Île-de-France :prévention et gestion des pollutions accidentelles Veolia Eau gère, pour le compte du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF), l’alimentation en eau potable de 144 communesde la région parisienne (soit 4 millions d’habitants desservis).La production annuelle moyenne de près de 300 millions de mètrescubes provient essentiellement d’eaux de surface : 94 % des eauxsont prélevées dans la Seine, la Marne et l’Oise soumises à despollutions d’origine diverses (industrielles, urbaines et agricoles).

Pour faire face aux événements accidentels, Veolia Eau et le SEDIFont développé au fil des années une politique de sécurisationde l’alimentation en eau par :

• la mise en place d’un réseau de stations d’alerte sur chacunedes trois rivières, en amont des prises d'eau des usines :par exemple, celle de Gournay en amont de Neuilly-sur-Marne ;

• le perfectionnement des filières de traitement des usines d’eaupotable et la constitution de stocks de réactifs pour la gestiondes crises ;

• la création d’une réserve d’eau brute à l’usine de Méry-sur-Oise :elle offre une autonomie supérieure à 2 jours et permet de faireface à une pollution accidentelle de l’Oise ;

• la diversification des ressources et l’interconnexion des réseaux.Le réseau interconnecté atteint une taille considérable : 50 kmà vol d’oiseau séparent ses points extrêmes, 2 conduitesde 1 250 mm de diamètre relient les usines de Choisy-le-Roiet de Neuilly-sur-Marne. Elles peuvent transporter au total470 000 m3/jour entre les 2 usines et dans les 2 sens.

Veolia Eau a mis en place une structure spécialisée qui réalisedes études de surveillance des ressources et assiste l’exploitantlors des pollutions accidentelles. Entre 1990 et 2000, plus de400 pollutions ont ainsi été détectées. Les mesures prises alors dansles usines de production (renforcement des traitements, utilisationdes réserves d’eau, recours aux interconnexions de réseaux...)ont permis d’assurer la continuité de l’alimentation en eau potable.

Maître d’ouvrage :Syndicat des eaux d'Île-de-France

Exploitant du service d’alimentation en eau :Veolia Eau

Concepteur des stations d’alerte :Veolia Eau

F RA N C EGrand-Lyon :protection du champ captant par une barrière hydrauliqueL’objectif de cette barrière hydraulique est d’empêcher touteintrusion de pollution accidentelle dans la nappe alluvialeoù sont installés les puits pour l’alimentation en eau potable.

1 - Bassin d’infiltration créant une barrière hydraulique2 - Champ captant3 - Ligne d’écoulement des eaux après infiltration4 - Ligne d’écoulement des eaux primitives

Maître d’ouvrage :Grand-Lyon

Exploitant :Veolia Eau

Rhône

3

1 2

4

F RA N C EVar :traçage à la rhodamine pour simuler la progressiond’une pollution accidentelleGrâce au traçage à la rhodamine et à la modélisationdes pollutions en rivière, l’exploitant d’une usine de productiond’eau potable peut prévoir les conséquences d’une pollutionet se préparer aux mesures à prendre.

Maître d’ouvrage :Ville de Nice

Exploitant :Veolia Eau

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P ROT É G E R L A R E S S O U RC E

Faire face à la dégradationchronique des ressources

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> Comment garantir la sécurité de l’alimentation en eau ?L’évaluation et la hiérarchisation des risques qui pèsent surl’alimentation en eau potable se fait en croisant les enjeux avecla probabilité de défaillance. Des actions préventives et curativessont mises en œuvre pour prévenir ou réduire les risques.

Les principaux enjeux à prendre en compte pour la sécuritéde l’alimentation en eau sont :• le respect des normes de qualité de l’eau potable ;• la mise à disposition de volumes d’eau suffisants pour alimenter

24 h sur 24 les zones fortement peuplées ;• la desserte des clients prioritaires (hôpitaux, etc.) ou

des industriels utilisant de forts volumes d’eau ;• la protection contre l’incendie.

Les risques à considérer sont :• les pics de pollution dans la ressource, notamment ceux dus

aux pesticides ou aux nitrates ;• l’insuffisante maîtrise des eaux usées urbaines ;• les accidents de transport, les accidents industriels à proximité

des ressources ou des usines de production d’eau potable ;• les rejets d’eaux pluviales dans les rivières...

> Comment limiter l’utilisation des nitrates et des produitsphytosanitaires ?

Veolia Eau accompagne les collectivités locales pour faire face auxpollutions par les nitrates et pesticides : étude de vulnérabilitéde la ressource, élaboration de plan de reconquête de la qualitédes ressources, puis action de sensibilisation auprès des agriculteursen partenariat avec les collectivités et organismes concernés.

> Comment lutter contre les parasites pathogènes ?Développé par Anjou Recherche/Veolia Eau, Cryptogia™ est un outild’évaluation des risques de contamination d’un point d’eau

par les parasites Cryptosporidium et Giardia. Il permet d’évaluerla nécessité ou non d’un programme d’autosurveillance, voirede renforcement de la filière de traitement de l’eau pour prévenirles risques sanitaires.

> Comment identifier les pollutions industrielleschroniques ?

Le logiciel Actipol® développé par Veolia Eau permetle recensement des activités industrielles et l’identificationde la nature des rejets associés à chacune d’entre elles. Il aide àdéfinir une politique de maîtrise des rejets non domestiques dansles réseaux d’assainissement et contribue ainsi à protégerla ressource en eau.

> Comment lutter contre les toxines algales ?Veolia Eau s’est dotée de moyens d’analyse des toxines algales,ainsi que d’évaluation des risques et conséquences de proliférationd’algues sur la filière de production d’eau potable. Par ailleurs,Veolia Eau travaille en partenariat avec des laboratoires spécialisésdans la biologie des algues pour mieux les identifier et pouvoirprévenir leur prolifération.

> Peut-on prévenir tous les risques ?S’il n’y a pas de garantie contre tous les risques,des aménagements adéquats peuvent réduire fortementla plupart d’entre eux :• interdiction d’activités susceptibles de pollution

dans les périmètres de protection ;• diversification des ressources afin de disposer d’une ressource

alternative si l’une d’entre elles est polluée ;• interconnexions entre plusieurs réseaux de distribution d’eau

potable s’alimentant à des ressources différentes.

Zoom sur > La maîtrise des rejets d’eaux usées et pluvialesIl ne peut y avoir de protection véritable des ressources sans maîtrise des rejets d’eaux usées et des eaux pluviales, ce qui nécessitedes systèmes de collecte et de dépollution performants.Une gestion efficace du service d’assainissement contribue directement à l’amélioration de la qualité de vie. La dépollution des eauxusées a pour objectif principal d’assurer la protection sanitaire des populations. L’assainissement préserve la qualité de la ressource en eau et protège le patrimoine naturel ainsi que les activités liées à l’eau(tourisme, pisciculture…). Un assainissement insuffisant peut provoquer des pollutions qui perturbent la production d’eau potableet augmentent les coûts de traitement.

Les solutions Veolia Eau

Des risques hiérarchiséset maîtrisésL’évaluation et la connaissance des risquespermettent aux collectivités, aux pouvoirspublics et à l’exploitant de les hiérarchiser.Les mesures de protection et de préventionsont ainsi centrées sur les véritablesenjeux. Les outils de diagnostic développéspar Veolia Eau permettent d’animerla réflexion et d’orienter les mesuresconcrètes de protection de la ressource.

La mise en relationdes principaux acteursd’un bassin versant pourune protection optimale Travailler ensemble avec les acteurs d’unbassin versant, – agriculteurs, industriels,organismes professionnels, collectivités etpouvoirs publics – est l’une des conditionsindispensables d’une vraie protectiondes ressources.

Les démarches impliquant l’ensembledes acteurs et intégrant tous les critèresenvironnementaux donnent une visionplus complète des risques, et doncdes actions à entreprendre pour protégerles ressources. Veolia Eau accompagneles collectivités dans l’établissementde partenariats à long terme avecles industriels et les agriculteursd’un même bassin versant.

Des investissementsoptimisésUne fois les risques hiérarchisés,les investissements de sécurisationde l’alimentation en eau potable sontoptimisés en fonction de leur impactet de leur coût par les spécialistesde Veolia Eau.

Par ailleurs, Veolia Eau a développé une offrede mise à disposition temporaire d’unitéde traitement d’eau. Elle permet de rétablirimmédiatement la qualité sanitaire de l’eaudistribuée, en attendant que les démarchesde fond entammées commencent à donnerdes résultats (par exemple : protectionde la ressource, renforcement desinfrastructures en eau potable...).

Des zones protégées La mise en place de périmètresde protection permet de délimiterclairement les zones sensibles. Les activitéséconomiques, industrielles ou agricolesy sont limitées ou réglementées afinde protéger la ressource en eau despollutions chroniques ou accidentelles.

Une garantie à long terme Face à une ressource dégradée, l’emploi detraitements puissants pour potabiliser l’eaubrute est souvent nécessaire à court terme.À long terme, Veolia Eau a comme objectifd’aider les collectivités à enrayer ladégradation des ressources et à reconquérirleur qualité. Ce qui implique la réductionet la prévention des pollutions chroniquesafin de renforcer la sécurité del’alimentation en eau potable.

IDENTIFIER LES POLLUANTS > MAÎTRISER LES POLLUTIONS CHRONIQUES > SÉCURISER L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Pour Veolia Eau, l’identificationdes pollutions, leur surveillance etleur prévention sont une priorité.

Les nitrates, les produits phytosanitaires,les micro-organismes pathogènes etautres polluants chroniques sont autantd’éléments indésirables qui polluentles rivières et les nappes souterraines.Souvent diffuses, difficilement mesurablespour certaines, ces pollutions dégradentla qualité des ressources destinéesà la production d’eau potable.

Pour protéger les ressources, Veolia Eaudispose d’outils de diagnostic. Elleaccompagne les collectivités territorialesdans des actions de prévention ou dereconquête de la qualité des ressources.

Méthodes et outilsVeolia Eau a conçu différentes méthodeset outils de diagnostic afin d’aiderles exploitants des services d’eau potableà définir les priorités de préventionconcernant les ressources qu’ils utilisent.

Ces outils servent à caractériser, quantifieret localiser les risques de pollution, puisà définir et à mettre en œuvre les mesuresà prendre pour maîtriser ces risques :

• des études de sécurité d’alimentationen eau potable permettent d’identifierles risques qui pèsent sur les ressourcesen eau, et plus généralement sur lesystème d’alimentation en eau potable ;

• le logiciel Actipol® recense les activitésindustrielles et identifie la nature desrejets associés à chaque activité. Il permetla maîtrise des risques de pollutions tantchroniques qu’accidentelles ;

• le logiciel Cryptogia™ développé parAnjou Recherche évalue les risquesde contamination d’un point d’eau parles parasites Cryptosporidium et Giardia(qu’il s’agisse de pollutions chroniquesou accidentelles).

Des actions de préventionGrâce à l’évaluation des risques, Veolia Eauest en mesure de sécuriser l’alimentationen eau potable au niveau des bassinsversants.

Veolia Eau, partenaire de l’ensembledes acteurs du bassin versant, met enœuvre avec les collectivités locales desprogrammes de réduction des pollutionschroniques de la ressource.

• Eaux usées :assainissement et réduction des rejetsindustriels, ainsi que des rejets descollectivités par temps sec ou temps de pluie.

• Nitrates et pesticides :opérations concertées de maîtrisedes excédents de nitrates avec lesagriculteurs, les organismes agricoles,les pouvoirs publics. Adaptation desméthodes culturales, formation à unmeilleur usage des engrais et produitsphytosanitaires, implantation de culturesintermédiaires piégeant les nitrates ou debandes enherbées le long des rivières...

Carte des risques de pollution des rivières par l’atrazine (herbicide).

Principe > connaître, surveiller, prévenir Avantages > une ressource plus sûre et de meilleure qualitépour la production d’eau potable

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É TATS - U N I SIndianapolis :lutte contre les proliférations d’algueset restauration de la qualité de l’eau Avec 1,1 million d’habitants desservis, le service d’eaud’Indianapolis est le plus important de l’État d’Indiana.En 2002, la ville d’Indianapolis a confié pour une durée de 20 ansl’exploitation et la maintenance de son service d’eau à VeoliaWater North America, filiale de Veolia Eau. En moyenne,540 000 m3 sont prélevés chaque jour dans les ressources en eau.Près de 80 % des volumes proviennent de ressources superficielles.L’accumulation de matières organiques et d’éléments nutritifsdans les retenues d’eau brute s’est traduite par des problèmesde multiplication d’algues et donc de qualité d’eau, avec apparitionde composés à l’origine de mauvais goûts et odeurs.

Veolia Eau a conclu un partenariat avec l’IUPUI (Indiana University- Purdue University Indianapolis) afin de comprendre le cyclede l’eau dans les bassins versants et les mécanismes à l’origine dela dégradation de la qualité de l’eau. Un programme de recherchea commencé à l’hiver 2003 sur les trois bassins les plus importants.Il comprend :

• une cartographie des épisodes de prolifération algale ;

• l’analyse de l’impact des changements d’usage des sols surles matières organiques présentes dans les ressources en eau ;

• la prévision des périodes de prolifération algale et la miseen œuvre d’une stratégie de réduction des apports nutritifsdans les rivières et réservoirs d’eau ;

• la restauration des zones humides ainsi que l’analyse du rôlede ces zones dans l’amélioration de la qualité de l’eau et dansla lutte contre les inondations.

À court terme, pour maîtriser les proliférations algales, Veolia Eaua appliqué sur les retenues d’eau un traitement à base de sels decuivre. Cette initiative et le programme de recherche déployé àplus long terme s’accompagnent d’un plan d’information etd’éducation. Trois ans après le début du contrat, les plaintesconcernant le goût et l’odeur, qui s’élevaient à plus de 500 en 2001avant le passage en gestion déléguée, sont tombées à 23.

Maître d’ouvrage :Ville d’Indianapolis

Exploitant :Veolia Water North America

F RA N C ESEDIF : prévention de pollutions diffusesd’origine agricole par les nitrates et les pesticidesLe Syndicat des eaux d’Île-de-France et son délégataire, Veolia Eau,se sont engagés avec d’autres partenaires dans des programmesdestinés à modifier les pratiques agricoles sur un bassin versantde 2 000 km2. L’objectif est de préserver la qualité de la Marnedes pollutions par les nitrates et les pesticides, ce qui permetde protéger les usines de production d’eau potable : celle deNeuilly-sur-Marne notamment, qui peut produire 600 000 m3/jour.

Ces programmes concernent 1 200 exploitations agricoles,en zone de grandes cultures céréalières. Ils associent le Syndicatdes eaux d’Île-de-France, Veolia Eau et d’autres producteurs d’eaupotable, à l’ensemble des organismes agricoles de la zone d’action.

Veolia Eau s’est impliquée dans ces opérations et a participéà leur animation. Le programme porte notamment sur un meilleuremploi des engrais azotés et des pesticides, grâce à :

• la modernisation des équipements agricoles et des bâtimentsd’exploitation ;

• des aménagements ruraux (implantation de haies et de bandesenherbées pour réduire le lessivage emmenant les produitsphytosanitaires dans les rivières).

Ces programmes se sont déroulés jusqu’à la mise en place,en 2004, de la nouvelle politique agricole commune (écoconditionnalité des aides aux agriculteurs).

Maître d’ouvrage : Syndicat des eaux d’Île-de-France

Exploitant :Veolia Eau

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F RA N C ESyndicat des eauxde Kermorvan :reconquête et préservation de la qualité des ressourcesVeolia Eau gère les services d’alimentation en eau potabledu Syndicat des eaux de Kermorvan de Kersauzon (Finistère).Situé au nord-ouest de Brest, ce syndicat dessert 15 000 habitants.

L’usine de production d’eau potable s’approvisionne en eau brutedans la réserve de Milin-Izella. Le maintien de cette prise d’eauest primordial car il n’existe pas sur ce territoire de ressourcede substitution. Depuis plusieurs années, Veolia Eau accompagnele Syndicat des eaux dans ses actions de préservation de la qualitéde l’eau. Outre la mise en place de périmètres de protection,le Syndicat des eaux a entrepris des actions de reconquêtede la qualité de l’eau du bassin versant dès 1992.L’objectif de la démarche a été de prendre en considérationles systèmes agricoles des exploitations. Chaque agriculteurvolontaire a pu bénéficier d’appui technique individuel afinde limiter les pratiques à risques pour la qualité de l’eau.

Aujourd’hui, la situation administrative des captages d’eau potableest régularisée. Les activités agricoles sont suivies et davantagecompatibles avec la protection des eaux superficielles : 75 % desagriculteurs enregistrent déjà leurs pratiques, 90 % des sols sontcouverts en hiver, 100 % des agriculteurs ont réalisé un schémad’aménagement de leurs parcelles. Les ressources en eau sontainsi mieux protégées contre la dégradation par les pollutionschroniques d’origine agricole.

Maître d’ouvrage :Syndicat des eaux de Kermorvan de Kersauzon

Exploitant :Veolia Eau

F RA N C EMontbéliard :évaluation du risque de contaminationdes ressources par les parasitesCryptosporidium et GiardiaVeolia Eau gère l’usine de Mathay (Doubs) qui dessert les118 000 habitants de la communauté d’agglomération du Paysde Montbéliard et assure le secours des 75 000 habitantsde la communauté de l’agglomération belfortaine. Le Doubsest l’unique ressource qui alimente cette usine et aucuneinterconnexion opérationnelle avec d’autres réseaux existantsn’est possible. Ses berges sont urbanisées et hébergentdes activités industrielles variées. Cette ressource en eauapparaît donc sensible.

C’est pourquoi Veolia Eau a appliqué, en 2004, la méthodeCryptogia™ sur cette ressource. Cette démarche s’est inscrite dansle cadre plus global de la méthode HACCP (Hazard Analysis CriticalPoint) pour l’évaluation de l’ensemble des risques de dégradationde la qualité de l’eau. L’objectif de la méthode Cryptogia™est d’évaluer le risque de contamination par les parasitesCryptosporidium et Giardia. La mise en œuvre de cette méthodea nécessité de recueillir des données sur la ressource en eau, sonenvironnement (précipitations, type de sol…) et sur les activitéspolluantes en amont de la prise d’eau (recensement des activitéset de leur importance).

L’application de la méthode Cryptogia™ a mis en évidenceun risque moyen sur la ressource et permis d’estimer quellesen sont les origines principales. Suite à cette évaluation, Veolia Eaua intégré à son programme volontaire de surveillance de la qualitéde l’eau la recherche de ces parasites. Par ailleurs, le principede mise en place de mesures de sécurisation de la ressource etde fiabilisation de la production d’eau potable à l’usine de Mathaya été adopté par la communauté d’agglomération du Paysde Montbéliard : périmètres de protection, installation deturbidimètres en sortie de chaque filtre, évacuation des premièreseaux filtrées après lavage et automatisation du lavage des filtres,remplacement des décanteurs, projet de bassin de storage.

Maître d’ouvrage :Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard

Exploitant :Veolia Eau

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O PTI M I S E R L A G E STI O N D E S R E S S O U RC E S

Surveiller les ressources

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Des traitements adaptésfinement à la qualité des eaux brutesDes mesures ponctuelles sont souventréalisées sur les ressources. Tout autantque le dispositif de suivi, la fréquence et larégularité des mesures sont importantes :elles conditionnent la finesse d’analyse.Une fois constituées, les bases de donnéessur les rivières et les nappes alluvialesservent à mieux ajuster le traitement dansles usines de production d’eau potable.

L’utilisation des ressourcespilotée au plus prèsIl n’y a pas de pilotage et donc de gestionpossible sans véritables mesures. Le suivides ressources permet de mieux connaîtreleur comportement durant les périodessèches ou humides et leurs réactions selonle niveau des prélèvements. Il est alorspossible d’optimiser l’exploitationdes ressources, de définir dans quellesconditions prélever, en quelle quantité età quel moment. À plus long terme, ce suivipermettra d’anticiper les tendanceslourdes et de programmer des travauxd’amélioration de l’assainissement, derecherche de ressources complémentairespour les besoins futurs, ou d’aménagementspour soutenir l’étiage.

L’évaluation de l’efficacitédes actions de protectionde la ressourceGrâce aux systèmes de suivi des ressources,il est possible de mesurer concrètementl’efficacité des actions de protection :

• Constate-t-on une améliorationde la qualité générale de la rivière ?

• La qualité des eaux superficielles en avald’anciens points noirs (importants rejetsd’eaux usées, sites d’extraction degranulats alluvionnaires, par exemple) a-t-elle évolué ?

La directive-cadre européenne du23 octobre 2000 s’inscrit dans cettephilosophie d’évaluation d’impact.Elle insiste sur le développementdes réseaux de surveillance et sollicitedes efforts importants pour restaurer,d’ici 2015, la qualité des milieuxaquatiques. Il est donc nécessaired’établir un diagnostic de l’état initialdes ressources, de définir un plan d’actionet d’effectuer un suivi régulierdes améliorations.

Un outil d’aide à la gestiondes crisesLes ressources superficielles peuvent êtreaffectées par des épisodes extrêmes :

• de fortes crues risquent de provoquerdes inondations ;

• des étiages sévères peuvent se traduirepar une insuffisance de ressources ;

• des pollutions accidentelles obligentà réagir immédiatement.

Grâce aux systèmes de mesure en continu,il est possible de diagnostiquer une criseà son début. Des scénarios de gestionde crise peuvent être établis sur la basede l’historique des mesures : ils faciliterontcette gestion en tenant compte desmoyens disponibles pour maintenir lacontinuité de l’alimentation en eaupotable.

AIDER LES COLLECTIVITÉS À GÉRER LEURS RESSOURCES > MIEUX GÉRER LA PRODUCTION D’EAU POTABLE DURANT LES ÉTIAGES ET LES CRUES

Les méthodes de suivi des ressourcesont été initialement conçues pour protégerles usines d’alimentation en eau potable.Les rivières et les nappes alluvialesconnaissent de rapides et fréquentschangements : elles sont directementexposées aux pluies, qui entraînentune augmentation de la turbiditéet des pollutions liées au lessivage des solsagricoles et urbains, ainsi qu’aux rejetsdes collectivités ou des industriels.Il faut donc suivre de près ces évolutionspour adapter les traitements effectuésdans les usines de production d’eaupotable. Outre ces aspects qualitatifs,les rivières sont soumises à de fortesvariations de débits dont le suivi précispendant les étiages permet d’ajuster lesrythmes de prélèvements et de déterminerle meilleur moment pour, si nécessaire,mobiliser d’autres ressources.

Suivre une rivièreLe suivi d’une rivière est possible grâceà l’installation de capteurs et d’analyseursqui mesurent régulièrement, parfoisen continu, une série de paramètrescaractéristiques de la qualitéet du débit de la rivière.

Les données ainsi collectées sonttransmises aux usines de production d’eau.Capteurs et analyseurs fournissent heurepar heure et jour après jour desinformations sur les changementsintervenant sur la qualité de l’eaude la rivière. Ces systèmes servent ausside signal d’alerte en cas de pollutionaccidentelle et permettent d’adapterles traitements en conséquence.

Le suivi des retenues superficielleset des réservoirs est également capitalpour l’alimentation en eau. Leur niveau,les conditions de reconstitution de laréserve et la qualité de l’eau sont desdonnées importantes à surveiller pourpouvoir comprendre le fonctionnementdes retenues et garantir une quantitéd’eau brute suffisante.

Suivre une nappeLe suivi dynamique des forages reposesur des mesures réalisées dans les nappesdurant, mais aussi en dehors des périodesde pompage. Il permet d’adapterles séquences de pompage aux capacitésde la nappe et de maintenir le niveaude celle-ci.

Les solutions Veolia Eau> Quels systèmes de suivi propose Veolia Eau ?Veolia Eau propose des systèmes de capteurs et d’analyseurs qui mesurent le débit d’une rivière ou le niveau piézométrique d’une nappe,la température, l’oxygène, le pH, la conductivité, les matières organiques, les nitrates, l’ammonium... Veolia Eau propose égalementdes stations d’alerte qui servent à détecter d’éventuelles pollutions accidentelles sur rivière en amont des prises d’eau.

> Comment se passe la mise en place d’un réseau de surveillance ?Il est nécessaire, en premier lieu, de bien positionner les points de surveillance :• en amont des prises d’eau alimentant les usines de production d’eau potable ;• aux endroits-clés de la ressource : sur une rivière, en aval de collectivités ou d’industries importantes, à la confluence de deux cours

d’eau... Puis de sélectionner les paramètres de suivi utiles, de définir les plans d’échantillonnage, les rythmes de prélèvements, et de tester la fiabilité des mesures.Des outils d’analyse tenant compte des seuils d’alerte définis à l’avance permettent alors d’exploiter rapidement et efficacementles données collectées pour la production d’eau potable.

> Combien de temps faut-il pour diagnostiquer l’état d’une ressource et son évolution ?Comprendre le fonctionnement d’une rivière ou d’une nappe alluviale, ses caractéristiques biochimiques et biologiques demandedu temps. Son comportement diffère selon les conditions hydrologiques et les prélèvements : il est souvent nécessaire d’accumulerdes mesures pendant plusieurs années avant de pouvoir le comprendre. Au-delà du diagnostic, restaurer la qualité et plus généralement la fonctionnalité d’une rivière, d’une nappe ou d’un plan d’eau,est une entreprise de longue haleine : elle peut s’échelonner sur plusieurs années selon la nature de la ressource, sa taille, son état et sa vitesse de renouvellement.

Principe > collecter des informations régulières Avantages > le suivi des ressources pour l’alimentationen eau potable

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É TATS - U N I SIndianapolis :surveillance environnementaleà distance dans le réservoir d’Eagle Creek Avec 1,1 million d’habitants desservis, Indianapolis Water estle premier fournisseur de services d’eau de l’État d’Indiana.En 2002, la ville d’Indianapolis a signé avec Veolia Water NorthAmerica un contrat d’exploitation et de maintenance de sonsystème d’adduction d’eau pour une durée de 20 ans. En moyenne,540 000 m3 d’eau sont puisés chaque jour, dont près de 80 %dans des réservoirs de surface.

Veolia Eau a conclu un partenariat avec l’IUPUI (Indiana University- Purdue University Indianapolis) pour comprendre le cycle de l’eaudans les bassins versants et les mécanismes à l’origine de ladétérioration de la qualité de l’eau. Dans le cadre de ce programmede recherche, une bouée de surveillance environnementale a étélancée en 2004 dans la partie sud du réservoir d’Eagle Creek.Équipée d’un radiotransmetteur, la bouée mesure les paramètresphysiques, chimiques et biologiques du réservoir. Une bouéeéquipée d’une sonde de température l’a rejointe en 2005.

Ces bouées représentent deux instruments d’un réseaude surveillance environnemental intégré comprenant un certainnombre de capteurs répartis dans d’autres réservoirs. Ce réseaufournit en temps réel des données sur des environnements réels ;elles permettent aux chercheurs de réaliser des analyses etde concevoir des présentations destinées à éveiller l’intérêt dela collectivité et encourager le lancement de projets visantl’amélioration de la qualité de l’eau. Les résultats des analysesentreront en ligne de compte dans l’élaboration des programmesde gestion des bassins versants et des réservoirs.

Client : Ville d’Indianapolis

Exploitant : Veolia Water North America

F RA N C EVallée de la Bièvre :suivi périodique de la Bièvre et de ses affluentsDepuis plus de 10 ans, Éco-Environnement Ingénierie, filialede Veolia Eau, réalise le suivi périodique de la Bièvre et de sesaffluents pour le compte du syndicat intercommunal pourl’assainissement de la vallée de la Bièvre (SIAVB).

Ce suivi s’intègre dans le programme « Bièvre Eau Claire » qui viseà restituer une qualité biologique des eaux satisfaisante età atteindre, à l’échéance 2015, le bon état écologique exigé parla directive-cadre sur l’eau (DCE 60/2000).

Ce suivi pluriannuel consiste à réaliser sur plusieurs points de la rivière et de ses principaux affluents des campagnesde prélèvements, d’inventaires et d’analyses physicochimiquesdes eaux ainsi que des sédiments.

L’évaluation biologique offre une appréciation de la qualité globalede l’eau et du milieu. Les indicateurs permettent :

• d’intégrer le facteur temps (témoin du passé) ;

• de détecter toutes les perturbations physiques, biologiqueset chimiques, même non perceptibles par un observateur.

Une fois connue la structure de la biocénose d’un milieu donné,il est possible d’établir des plans de gestion appropriés afin derétablir l’équilibre biologique de ce milieu, garant d’une bonnequalité des eaux.

Dans le cadre du suivi pluriannuel, les bio-indicateurs sont les témoinsde l’amélioration ou de la dégradation de leur milieu suite à desaménagements. Ils sont aussi un moyen de contrôle de l’efficacitédes actions mises en œuvre pour améliorer la qualité des eaux.

Les prélèvements et inventaires ponctuels associés à des mesures encontinu (pH, conductivité, oxygène et azote ammoniacal) ont permisau maître d’ouvrage de mettre en place un plan de gestion del’assainissement urbain cohérent, en adéquation avec les exigencesréglementaires en termes de reconquête de la qualité des eaux.

Grâce aux résultats du suivi qualitatif de la Bièvre et de sesaffluents, le SIAVB a pu entreprendre au fil des ans des actionsciblées permettant d’améliorer la qualité biologique des eaux de la rivière dont il a la gestion.

Client : SIAVB

Maître d’œuvre : Éco-Environnement Ingénierie

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Gérer les prélèvementsdans une perspective de long terme

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Une juste sollicitationdes ressources Les prélèvements sont effectués à leurjuste niveau. Si nécessaire et si possible,des ressources alternatives sont mobiliséesafin d’éviter une surexploitation éventuellede certaines ressources, ou d’y mettre fin.

Ainsi, le “capital-eau” de la collectivitéest géré dans une optique à long terme.Les décisions de modification desprélèvements sont précédées d’uneévaluation de leur impact sur la ressource.

La conciliation des différents usagesMieux gérer les prélèvements, c’est donnerà la collectivité les moyens de concilierles différents usages qu’elle en fait :

• alimentation en eau potable ;

• développement industriel ;

• activités agricoles ;

• préservation des sites ;

• activités récréatives (baignade…),ou piscicoles.

Une meilleure gestion desétiages et des périodes sèchesLa gestion équilibrée des prélèvementset retenues, la mise en place de dispositifscomme les barrières hydrauliques, la recharged’aquifères, etc., permettent de soutenir

les nappes alluviales et les rivières lors desétiages, ainsi que les nappes phréatiquesen période sèche. Ainsi, les situationsde manque d’eau peuvent être évitéesou limitées.

Une optimisationéconomique des foragesL’optimisation de l’exploitation des foragesest à la fois environnementale etéconomique : la durée de vie du forageest prolongée ; les surcoûts demaintenance sont évités, tout commeles investissements supplémentairesdus à l’abandon prématuré du forage.

Veolia Eau propose aux collectivitésde réaliser des diagnostics de forage,de définir leurs conditions d’exploitationoptimales, de les gérer et de les entretenir,et de faire les travaux de stimulation oude réhabilitation qui seraient nécessaires.

PROTÉGER LE PATRIMOINE COMMUN > PRÉLEVER DANS LES RESSOURCES SANS COMPROMETTRE LE “CAPITAL-EAU” > ASSURER LES BESOINS EN EAU POTABLE SUR LE LONG TERME

Les ressources en eau font partiedu patrimoine commun : il est nécessairede les ménager et de les gérer. La plupart des ressources se renouvellentrégulièrement tandis que nous enprélevons une fraction plus ou moinsimportante pour l'alimentation en eaupotable, l’industrie ou l'irrigation.

Pour satisfaire au mieux ces différentsbesoins vitaux sans compromettre lapérennité des ressources, il ne faut préleverque leur fraction renouvelable. Si cettecondition n’est pas respectée, tôt ou tardle “capital-eau” sera consommé. À l’heureactuelle, 10 % de l’eau prélevée sur laplanète provient de la surexploitation des ressources souterraines.

Une gestion adaptéeaux différentes ressourcesGrâce à son expérience, Veolia Eaupeut aider les collectivités à gérer au mieuxleurs prélèvements sur les ressources,notamment en ce qui concernel’alimentation en eau potable.

• RivièresPour gérer les rivières, il est nécessairede définir les débits minimaux à maintenir.Le rythme et l’importance desprélèvements doivent permettrede préserver ces débits minimaux.Ils garantissent :

• une quantité d’eau minimaledans la rivière ;

• le maintien de la vie piscicoleet le bon fonctionnement de l’écosystème aquatique ;

• la satisfaction des différents usagesde l’eau.

• Ressources souterrainesLes ressources souterraines se renouvellentà des rythmes très différents. Dans certainscas, comme celui des nappes fossiles,elles ne se renouvellent pas. Une gestionéquilibrée des prélèvements permetd’adapter les séquences de pompageaux capacités de la nappe afin d’enmaintenir le niveau.

• RetenuesLa bonne gestion des retenues permet,comme pour les autres ressources,de maintenir leur quantité et leur qualité.La gestion des prélèvements estimportante pour concilier au mieuxdes usages parfois concurrents :alimentation en eau, irrigationou production d’électricité.

Comme pour les rivières, des débitsminimaux sont fixés pour maintenir la vieaquatique en aval de la retenue. Veolia Eauréalise également des études préalablesà la vidange des retenues. L’objectif :évaluer l’impact des lâchers d’eau etpréserver la qualité de la rivière ainsique la vie aquatique en aval du barragelors de la vidange.

Les solutions Veolia Eau> Quelles sont les méthodes qui permettent de définir la meilleure gestion des prélèvements ? Veolia Eau utilise une palette d’outils pour gérer les prélèvements dans les ressources : • outils d’analyse de la demande ;• analyses quantitative et qualitative des ressources ;• modélisation de nappes, évaluation de l’impact des captages ;• schéma directeur de gestion des ressources.Veolia Eau dispose de ces compétences au sein de ses services techniques, de ses centres de recherche (comme Anjou Recherche,le Kompetenz Zentrum de Berlin…) et de ses bureaux d’études (EDACERE, Setude Ingénieur Conseil, SEURECA…). Si nécessaire, Veolia Eau noue des partenariats avec des sociétés spécialisées en hydrogéologie.

> Qu’est-ce-que le modèle ROSALYE ?C’est un outil d’aide à la décision qui est utilisé par Veolia Eau pour gérer la nappe à long terme et la protéger des pollutions. ROSALYE aété développé par BURGEAP à la demande du Grand-Lyon. Il modélise le fonctionnement des captages d’eau et de la barrière hydrauliquequi protège le champ captant de Crépieux-Charmy contre les pollutions accidentelles pouvant survenir sur le Rhône.

> Comment mieux gérer les forages et les nappes ? Veolia Eau apporte son expérience aux collectivités locales en : • optimisant l’exploitation courante du forage, avec le diagnostic et le suivi des ouvrages, l’analyse des entretiens préventifs et curatifs

réalisés ; l’entretien et le renouvellement des matériels de pompage, des installations de chloration en tête de puits, des dispositifsde comptage… ;

• mettant en place si nécessaire, pour les forages “détériorés” ou “malades”, des traitements de régénération (qui ne changent pas lastructure de l’ouvrage) ou de réhabilitation (qui modifient la structure de l’ouvrage).

ROSALYE est un outil de gestion et de protection du champ captant de Crépieux-Charmy, Grand-Lyon. Cet outil permet notammentd’observer des cartes piézométriques sur le champ captant ainsi que les sens d’écoulement de la nappe. L’exemple de carte ci-joint,permet d’identifier la zone de rabattement de la nappe liée aux pompages.

Principe > une gestion respectueuse de l’environnement

Avantages > un “capital-eau” protégé sur le long terme

Champ captant

Bassinsd’infiltration

Vieux Rhône

Canal de Miribel

Canal de Jonage

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F RA N C ELyon :barrière hydraulique etgestion des prélèvementsVeolia Eau est en charge de la productionet de la distribution de l’eau potablepour le compte du Grand-Lyon.C’est la 2e agglomération française en termesde population. Veolia Eau y dessertactuellement 1,2 million d’habitants répartissur 33 communes de l’agglomérationlyonnaise. La production moyenne estde 300 000 m3/jour, la production annuelles’élève à 105 millions de mètres cubes.Les prélèvements en eau brute sont effectuésdans la nappe alluviale du Rhône.Le principal champ captant compte 114 puitsou forages répartis sur 370 hectares. À celas’ajoutent quatre champs captantssecondaires.

Dès 1990, un important programme desécurisation de la ressource en eau a été misen place pour faire face au risque croissantde pollution chimique accidentelle du Rhône,lié à l’essor de l’industrie et des voies decommunication dans la région.Ce programme s’est notamment traduit parla mise en œuvre d’une barrière hydraulique,en créant artificiellement une différence deniveau piézométrique entre le fleuve, lanappe alluviale et les puits de prélèvementpour l’alimentation en eau potable. Il s’agitlà d’une véritable gestion à long terme dela ressource. Ce dispositif sert en effet :

• à empêcher toute intrusion de pollutionaccidentelle dans la nappe. Cetteprotection dynamique du champ captantinterdit toute circulation de polluantsdu Rhône vers les puits de prélèvements ;

• au soutien de la nappe à l’étiage ;

• à la mise à disposition de réservessuffisantes pour assurer la continuitéde l'alimentation en eau ;

• à garantir la poursuite de l’alimentationen eau potable du Grand-Lyon, mêmeen période sèche ou pendant un épisodede pollution du fleuve.

Maître d’ouvrage : Grand-Lyon

Exploitant :Veolia Eau

En 1999, le land de Berlin a confiéla gestion de ses services d’eau etd’assainissement à Veolia Eau aux côtésd’autres partenaires.

Les Berliner Wasser Betriebe (BWB)desservent 3,4 millions d’habitants.222 millions de mètres cubes d’eaupotable sont produits chaque année sur9 sites ; 230 millions de mètres cubesd’eaux usées sont collectées et traitées.L’un des principaux objectifs de ce contratest de renforcer la politiqueenvironnementale du land de Berlinet d’améliorer la qualité et la gestiondes eaux souterraines. Les eauxsouterraines sont en effet la principaleressource de la ville de Berlin.Elles permettent de satisfaire lesbesoins domestiques et industriels.

Trois types de recharge de nappese conjuguent à Berlin :

• la recharge naturelle ;

• la recharge indirecte par filtration le longdes berges des rivières et des lacs ;

• la recharge artificielle achève de ré-alimenter les nappes et de lesmaintenir à leur niveau : elle se fait àpartir de nombreux bassins d’infiltration.À Berlin, Veolia Eau et son partenairegèrent l’ensemble du cycle de l’eau,car ils disposent de l’assise contractuelleadaptée à cette mission. Ils sont en effeten charge de la production et de ladistribution d’eau potable, de la collecteet de la dépollution des eaux usées, ainsi

que de la recharge de nappe. De ce fait,le milieu naturel se trouve complètementintégré dans la gestion du cycle de l’eau.

Afin de mieux comprendre lesmécanismes d’élimination des impuretéset les réactions chimiques des différentscomposants de l’eau, Veolia Eau a engagé,avec les principaux acteurs de la gestionde l’eau à Berlin, plusieurs projets derecherche interdisciplinaire sur la filtrationsur berge et la recharge de nappe.Le premier projet, dénommé, CREAM, apermis de développer des stratégies et desoutils de gestion durable des ressourcessouterraines. Pour aller plus loin, undeuxième projet, nommé NASRI (Naturaland Artificial Systems for Recharge andInfiltration), se concentre sur les micro-organismes et les traces de substancesorganiques présentes dans les eaux desurface.

C’est le Centre de Compétences de Berlin,un centre international de rechercheset de transfert de savoir-faire concernantl’eau, qui est chargé de ce projet.Veolia Eau, le Groupe Berlinwasseret différents départements d’universitésou d’établissements de recherche deBerlin y sont réunis. C’est le seul centre derecherche au monde où l’on ait modéliséen entier le passage par le milieu naturel.

Maître d’ouvrage : Land de Berlin

Exploitant : Berliner Wasser Betriebe (BWB), détenuesà 50,1 % par le land Berlin et à 49,9 %par le consortium Veolia Eau/RWE

A L L E MAG N EBerlin : recharge de nappe et gestion durablede l’ensemble du cycle de l’eau

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Économiser l’eau

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Au-delà de la réduction des prélèvementsdans les ressources en eau, ces démarchespermettent aux collectivités commeaux particuliers de faire des économies.

• Pour les collectivitésLa réduction des pertes en eau permetde différer des investissementsd’augmentation de capacité des ouvragesou de réduire une partie de ceux prévusà l’origine.

• Pour les particuliersLa réduction des gaspillages se traduitpar une diminution de la facture d’eau.

Des résultats à court terme Les programmes de réduction des pertesen réseau de Veolia Eau sontsystématiquement proposés lors dupassage en gestion déléguée. Les actionsà entreprendre sont hiérarchisées enfonction des impacts. Suivant la situationinitiale, ce type de programme peut donnerdes résultats importants à court terme.Dans 15 pays de l’Union européenne,Veolia Eau s’est engagée à maintenirun rendement supérieur à 80 %.

Des résultats pérennesLes fuites détectées sont souventanciennes : Veolia Eau intervient avecexpérience et professionnalisme afin

d’assurer la pérennité des réparations.Par ailleurs, l’implication desconsommateurs est un gage de maîtrisedes consommations sur le long terme.

Une nouvelle relation socialeentre les partenairesLa réalisation de ces économies d’eaunécessite une étroite collaborationentre prestataires, collectivités etconsommateurs. Si certaines actionsconcernent la partie publique du réseau,d’autres relèvent des particuliers.Les démarches d’économie resserrentnaturellement les liens entreles trois partenaires : collectivité,opérateur et consommateurs.

Une part non négligeable de l’eau produiteest souvent gaspillée :

• lors de son acheminement versles consommateurs (fuites surles réseaux de distribution) ;

• par les consommateurs eux-mêmes.

C’est pourquoi Veolia Eau s’attacheà limiter fuites et gaspillages dansles services d’eau qui lui sont délégués.Ces démarches sont bien sûrindispensables lorsque l’eau est rare ;cependant, même si les ressources brutessont abondantes, économiser l'eau eten rationaliser l’utilisation demeurentdes critères majeurs de bonne gestiondu service. C’est le cas, en particulier,pour la réduction des pertes en réseau.

Veolia Eau agit à plusieurs niveaux :sur le réseau lui-même, sur la maîtrisedes consommations, ou encore enconseillant les collectivités dans leurspolitiques de tarification de l’eau.

Réduction des pertesen réseau Différentes techniques permettentde détecter les fuites. Une fois celles-cilocalisées, un plan d’action pour réduireles pertes peut être mis en œuvre :remplacement des canalisations,réhabilitation par chemisage ou gainage,mise en place de dispositifs de sécuritépour la protection des canalisations situéesdans des sites vulnérables (traverséesd’autoroutes, par exemple)... La réductiondes pertes est toujours une priorité pourVeolia Eau.

Maîtrise des consommationset gestion de la demandeLe complément indispensable deces actions consiste à développer laresponsabilité du consommateur en :

• le sensibilisant aux économies d’eau ;

• mettant à sa disposition les informationsnécessaires pour l’aider à maîtriser sesconsommations ;

• étendant le comptage individuel.

Mise en place de systèmestarifaires adaptésAu-delà des actions de sensibilisation,les collectivités ont la possibilité d’instituer,selon le cadre législatif, une tarificationincitative pour lutter contre les gaspillages.

La politique tarifaire est l’un des outilséconomiques destinés à mieux équilibrerl’usage des ressources en eau, enparticulier dans les zones où celle-ci estrare. Veolia Eau dispose d’un savoir-fairequi permet d’aider la réflexion et ladécision des collectivités sur ce thème.

1

Réduire les pertes sur le réseau : détecter et réparer les fuites

3

2

2

2 Maîtriser les consommations et gérer la demande en eau

1 - Sensibiliser les consommateurs aux économies d’eau

2 - Généraliser les compteursindividuels

3 - Proposer des servicescomplémentaires : • radiorelevé des compteurs, • alerte fuite, • suivi des consommations.

RÉDUIRE LE GASPILLAGE, DIMINUER LES PRÉLÈVEMENTS DANS LES RESSOURCES > SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS AUX ÉCONOMIES D’EAU

Principe > identifier les sources d’économies d’eau

Avantages > des économies pour la collectivité et les particuliers

Les solutions Veolia Eau> Comment peut-on sensibiliser les consommateurs aux économies d’eau ?Différents moyens sont proposés par Veolia Eau pour réaliser des économies d’eau :• information sur la consommation par l’intermédiaire des Centres Service Clients ;• documents d’information et de conseil sur la maîtrise de la consommation ;• mise à disposition des informations de consommation sur Internet ;• prévention des fuites à domicile ;• incitation au remplacement progressif des anciens équipements au profit de nouveaux plus économes en eau.

> Comment détecter les fuites ?Veolia Eau propose différentes méthodes : • recherche sur le terrain par corrélation acoustique ;• sectorisation des réseaux : les réseaux sont découpés en petites unités de 1 000 à 1 500 habitants. Un suivi précis et serré

des rendements sur ces sous-réseaux permet alors de mieux détecter les fuites ;• mesures à diverses heures du jour et de la nuit des quantités d’eau introduites ;• mesure des débits et des pressions ;• détection des débits anormaux.

> Pourquoi est-il important de généraliser les compteurs individuels ?Les abonnés ignorent le plus souvent leur consommation. C’est le cas dans les appartements d’immeubles collectifs qui n’ontpas de comptage individuel, et pour lesquels la facturation s’effectue sur la base d’un compteur général en pied d’immeuble.La responsabilisation du consommateur suppose la connaissance de sa propre consommation, et donc la généralisation des compteursindividuels.

> Quels services complémentaires propose Veolia Eau ?Ces services peuvent aller de l’assurance fuite pour les particuliers jusqu’aux études de sites pour les industriels. Veolia Eau proposeégalement le suivi des consommations et la détection des fuites en temps quasi-réel grâce à des dispositifs de radiorelevé des compteurs(un système de relevé à distance et en continu par transmission radio).

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MA RO CRabat-Salé, Tanger et Tétouan :une forte réduction des pertes d’eaudans les réseaux Par l’intermédiaire de ses filiales Redal et Amendis, Veolia WaterAMI (Afrique Moyen-Orient Inde) gère les services de distributiond’eau potable, d’assainissement et de distribution d’électricitéde l’agglomération de Rabat-Salé ainsi que de Tanger et Tétouanet des communes voisines. Ces trois contrats de concession ontcommencé en 2002. La population desservie par Veolia Eau s’élèveaujourd’hui à 3,6 millions d’habitants, répartis sur 36 communes.

Dans les pays arides, la préservation des ressources passe d’abordpar l’amélioration des rendements techniques des réseaux :elle permet de satisfaire les mêmes besoins, voire davantage,tout en utilisant moins d’eau.

Suite aux actions engagées par Amendis, les rendements desréseaux de distribution d’eau ont progressé à Tanger et Tétouande 58,8 % depuis 2002 à 78,5 % fin 2007. Dans l’agglomérationde Rabat-Salé, ils ont augmenté de 68 % à 81 % sur la mêmepériode.

Au total sur les trois sites de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan,les économies d’eau obtenues par les équipes de Veolia WaterAMI équivalent au volume d’eau consommé par une villede 760 000 habitants !

Maître d’ouvrage :Villes et agglomérations de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan

Exploitant :Redal (filiale à 100 % de Veolia Water AMI)Amendis (filiale à 51 % de Veolia Water AMI)

F RA N C EVille de Paris :un exemple d’améliorationdu rendement de réseauEn 1985, la ville de Paris a confié à Veolia Eau la distribution de l’eau potable destinée à 1,4 million d’habitants des arrondissements situés sur la rive droite de la Seine.

En 22 ans, le rendement du réseau, c’est-à-dire le rapport entre le volume consommé et le volume introduit dans le réseau, estpassé de 75 % à plus de 96 % (96,2 % en 2007). Cette amélioration a permis de réduire de 400 millions de mètres cubes le volumeprélevé dans le milieu naturel depuis le début du contrat, soit prèsde 4 fois la consommation annuelle de la rive droite de Paris.

Pour obtenir ces résultats :

• un système de cartographie informatisée a été mis en service dès 1987 puis modernisé régulièrement ;

• un programme intensif de renouvellement et de rénovation duréseau a été déployé depuis 1985, traitant ainsi 60 % du linéairetotal (soit 315 km en renouvellement et 464 km en rénovation) ;

• une sectorisation du réseau d’eau potable couplée à un suiviquotidien des volumes distribués et à une modélisationhydraulique de l’ensemble du réseau, du branchement aux usinesde production, permettent d’atteindre une connaissance très finedu fonctionnement du réseau ;

• une politique d’inspection systématique, 2 fois par an, des 1 300 km de réseau a été instaurée et mise en application par Veolia Eau.

Le programme Arche de radiorelevé de compteurs, en cours de déploiement à Paris (23 000 compteurs équipés fin 2007),permet de compléter le suivi des volumes mis en distribution par une information réelle sur les consommations des clients.L’objectif : assurer une gestion plus efficace et plus fine desperformances du réseau.

Maître d’ouvrage : Ville de Paris

Exploitant : Veolia Eau

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D ÉV E LO P P E R L E S R E S S O U RC E S A LTE R N ATI V E S

Recycler les eaux usées

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Des pénuries d’eau réduitesL’utilisation d’eaux usées retraitéespermet :• d’augmenter la ressource en eau

disponible ;

• de fournir une solution en casde sécheresse ;

• de faire face à certaines situations de pénurie.

Elle réduit également la dépendanceen eau envers d’autres régions, en évitantles importations d’eau et les transfertssur de longues distances.

Des ressources préservées,un environnementmieux protégé Grâce au recyclage des eaux usées,il est possible :

• d’éviter des rejets dans l’environnementlà où les rejets ne sont pas possibles,ou bien de réduire leur impact dansle milieu naturel ;

• de mieux protéger l'environnementet les plages ;

• d’éviter la construction de longsémissaires de rejets d’eaux usées.

La recharge de nappes souterraines à partird’eaux usées retraitées est une solutionviable pour la production d’une ressourcecapable de satisfaire les besoins en eaupotable et en irrigation.

Ce procédé permet :

• le stockage de l’eau dans le sous-sol ;

• le contrôle des infiltrations d’eau de merdans les nappes côtières ;

• la limitation des phénomènesd’affaissement de nappe.

Des économiespour les services d’eauet d’assainissementLa réutilisation des effluents réduitles charges d’eau et d’assainissement touten limitant les rejets dans l’environnement.Le recyclage des eaux usées fait partieintégrante des démarches de maîtrisede pollution et peut, dans certains pays(en Europe par exemple, avec le Fonds decohésion ou le programme Life), bénéficierd’aides financières.

Un moyen de lutter contrela salinisation des solsLa surexploitation des eaux souterrainesentraîne souvent l’affaissement des solsainsi que des intrusions salines dansles nappes côtières. Or, l’utilisation d’eautrop salée pour l’irrigation des cultures asouvent entraîné la salinisation des sols,ce qui réduit les surfaces agricolesproductives. Le traitement des eaux uséespour l’irrigation des cultures est unesolution éprouvée pour résoudre ceproblème.

SATISFAIRE LES BESOINS EN EAU DANS LES ZONES ARIDES > LUTTER CONTRE LA SUREXPLOITATION DES RESSOURCES EN EAU DOUCE

La gestion globale des ressources estessentielle pour résoudre les problèmesde disponibilité en eau.

Gérer efficacement les ressourcesexistantes et trouver des ressourcesalternatives sont deux actionsdéterminantes pour satisfaire durablementles besoins. Sur la base de l’expérienceacquise auprès des collectivités etdes industriels dans plus de 100 pays,Veolia Eau apporte son expérience audéveloppement de ressources alternatives.

Une grande diversité d’usage Le traitement et le recyclage des eauxusées peut être utilisé pour satisfairedes besoins industriels (refroidissementdes installations, alimentation dechaudières, process), domestiques(alimentation en eau potable) ou agricoles(irrigation des cultures, des espaces verts,des golfs, etc).

Des solutions techniqueséprouvéesPour des raisons sanitaires, ces techniquesdoivent être utilisées avec soin. Veolia Eaua conçu et exploite des installations deréutilisation des eaux usées d’une capacitécumulée supérieure à 2,4 millions de m3/jour.Elles produisent de l’eau pour les besoinsdes collectivités locales ou des industries.Les eaux usées sont suivies et contrôléespour obtenir la qualité recherchée.

Des niveaux de traitementadaptés à la qualité requiseLe niveau de traitement est défini et lesprocédés sont choisis en fonction du typed’utilisation des eaux usées recyclées.

Veolia Eau développe, fabrique, construitet exploite la plus large gamme deprocédés de traitement des eaux, offrantainsi le meilleur choix technique enfonction du contexte local :

• clarification poussée ;

• traitement biologique ;

• traitement des eaux pluviales ;

• filtration ;

• techniques membranaires :microfiltration, ultrafiltration,nanofiltration, osmose inverse ;

• désinfection par ultraviolet ;

• traitement sur charbon actif en grains ;

• désinfection par l’ozone ;

• installation de récupération des eauxusées industrielles.

Les solutions Veolia Eau> Qu’apporte Veolia Eau aux collectivités en matière de recyclage des eaux usées ? Depuis plusieurs années, le recyclage des eaux usées connaît une croissance importante dans le monde : de 25 à 60 % suivant les régionsconcernées. Veolia Eau apporte son expérience aux collectivités afin de les aider à sécuriser l’alimentation en eau potable, réduire laquantité de substances polluantes rejetées dans l’environnement, passer à une gestion plus intégrée du cycle de l’eau, etc.

> Quels sont les atouts de Veolia Eau en matière de recyclage des eaux usées ? Veolia Eau possède près d’une centaine de références dans le monde sur ce thème. Les eaux sont recyclées pour des clients municipauxou industriels à des fins très variables : irrigation, eaux de process pour les industriels, recharge de nappe, limitation de rejets polluantsdans l’environnement, protection de la qualité des eaux de baignade, lutte contre les intrusions salines dans les nappes côtières,satisfaction des pointes de demande en eau, etc. Maîtrisant l’ensemble des techniques de dépollution des eaux usées et de production d’eau potable, Veolia Eau peut offrir à ses clientsles solutions les mieux adaptées et garantir la qualité sanitaire des eaux usées retraitées.

Différents types de recyclagedes eaux usées retraitées

1 - usage industriel2 - irrigation3 - recharge de nappe

1

2

3

Principe > développer des ressources alternatives

Avantages > des ressources complémentaires disponibles

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É TATS - U N I SHonolulu :recyclage des eaux usées en industrieÀ l’origine, la ville de Honolulu (Hawaii) cherchait une solutionpour pouvoir respecter un nouveau décret fédéral l’obligeantà recycler un minimum de 37 850 m3/jour. Son but était delimiter l’exploitation des ressources souterraines, suite à 3 annéesde sécheresse. La mise en service d’une station d’épuration deseaux usées a démarré en août 2000. Elle peut recycler 45 360 m3

d’eaux usées par jour. C’est l’un des plus grands projets deréutilisation des eaux usées effectués dans le cadre d’unpartenariat public-privé.

Le partenariat avec Veolia Water North America porte sur :

• la modernisation des usines de traitement des eaux uséesexistantes ;

• la fabrication et l’installation d’un système de traitementtertiaire avec filtres à sable et ultraviolet pour l’eau destinéeà l’irrigation ;

• l’installation d’un système de distribution de 24 km de long ;

• la fabrication et l’installation d’un système intégré demembranes pour la production d’eau alimentant les boilersde la raffinerie de Chevron et la centrale électrique ;

• l’exploitation de l’usine, la distribution et la commercialisationdes eaux produites dans ce cadre durant 20 ans.

Le recours à cette ressource alternative a permis :

• de préserver 45 360 m3 d'eau potable par jour pourla population ;

• d’offrir une alternative à prix compétitif pour satisfaireles besoins industriels en eau ;

• de mieux protéger l’environnement dans cette régiontrès touristique.

Maître d’ouvrage : Ville de Honolulu

Exploitant : Veolia Water North America

F RA N C EPornic : recyclage des eaux uséespour l’irrigation et protection de la qualité des eaux de baignadePornic, station balnéaire réputée, mène une politique globaled’amélioration de son système d’assainissement. La qualitéenvironnementale est en effet un argument essentiel surle marché du tourisme. C’est dans ce cadre que Veolia Eau gèrele service d’assainissement de la ville de Pornic. La populationdesservie par ce service est de 12 000 habitants en hiver maistriple en été.

Depuis plus de 10 ans, 100 000 m3 d’eaux usées, soit 10 % duvolume total annuel, sont réutilisés chaque année pour irriguerle golf de Pornic. Pour produire une eau de qualité compatibleavec l’irrigation, la ville de Pornic a ajouté un traitementcomplémentaire de chloration / déchloration en sortie de sonusine de dépollution des eaux usées. Une canalisation de 5 kmet 2 stations de pompage ont également été construites pouralimenter le golf.

La réutilisation des eaux usées permet de réduire les prélèvementsde la ville dans les ressources en eau et contribue à la qualitédes eaux de baignade en diminuant les rejets d’eaux usées épuréesen mer. Le golf bénéficie quant à lui d’une eau beaucoup moinschère : le mètre cube d’eau usée recyclée lui est vendu au prixd’environ 0,15 €.

La méthode COLIPLAGE™, développée par Veolia Eau enpartenariat avec l’Observatoire d’océanologie de Banyuls-sur-Meret l’Université libre de Bruxelles, permet de surveiller en tempsquasiment réel la qualité des eaux de baignade sur les plagesde Pornic.

Le recyclage des eaux usées conforte l’image de Pornic en tantque ville respectueuse de l’environnement. La municipalité étudieactuellement la possibilité d’augmenter le taux de recyclage deseaux usées, par exemple en irrigant ses espaces verts communaux.

Maître d’ouvrage : Ville de Pornic

Exploitant : Veolia Eau

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D ÉV E LO P P E R L E S R E S S O U RC E S A LTE R N ATI V E S

Dessaler l’eau de mer

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Une solution éprouvéeLe dessalement est une technique fiable.

En plus du sel, les procédés de dessalementéliminent les bactéries et les virus.Ils produisent une eau très pure.

L’installation d’une unité peut être rapidelorsqu’on utilise des équipements mobileset des systèmes montés sur châssistransportables.

Des pénuries d’eau évitéesPlus de 97 % de l’eau présente sur la terreest salée.

L’utilisation d’eau de mer permet :

• d’augmenter la ressource en eaudisponible ;

• de fournir une solution en casde sécheresse ;

• de faire face aux situations de pénurie.

Elle réduit également la dépendanceen eau envers d’autres régions, en évitantles importations d’eau et les transfertssur de longues distances.

Le dessalementmembranaire, une solutionéconomiquementcompétitiveLes économies d’échelle sur les grandesunités, la baisse continue du prix desmembranes (il a été divisé par 2 en 10 ans),l’efficacité énergétique des usines utilisantles process conçus par Veolia Eau etla maîtrise des coûts d’exploitationpermettent de maîtriser le coût deproduction d’eau par dessalementmembranaire. C’est une solution quiest devenue compétitive.

MOBILISER UNE RESSOURCE ALTERNATIVE DANS LES ÎLES ET LES ZONES CÔTIÈRES > SATISFAIRE LES BESOINS EN EAU À COURT ET LONG TERMES

Les pénuries ont des causes multiples :augmentation de la demande,accroissement de la population, sécheresse,inondations dégradant la qualité des eaux,surexploitation des nappes…

L’apparition de sécheresses prolongées créeun défi majeur pour les collectivités et pourla production d’eau potable. Dans certainesrégions arides, ces phénomèness’amplifient et réduisent la disponibilitéen eau. Autant de facteurs qui incitentd’une part à économiser l’eau, d’autre partà se tourner vers les ressources alternativescomme le dessalement d’eau de mer,afin de satisfaire une partie des besoins.

L’eau de mer, la plusabondante ressourceen eau de la planèteL’eau de mer représente 97 % de l’eauprésente sur terre. C’est la ressourcela plus importante.

Dans le monde, seulement 1 % de l’eaupotable est produite par dessalement bienque près de 40 % de la populationmondiale vive à moins de 70 km d’une côtemaritime. C’est dire si cette techniqueest appelée à un fort développement.L’eau de mer devrait devenir l’unedes principales ressources alternativesdans les décennies qui viennent.

La difficulté n’est plus alors de trouverde l’eau mais d’enlever le sel. En effet, l’eaude mer contient près de 100 fois plus de selque la limite fixée par l’OMS pour les eauxdestinées à la consommation humaine.

Dessalement thermiqueet dessalementmembranaireDeux grandes familles de procédés existentpour dessaler l’eau de mer. Le plus ancienest le dessalement thermique.En vaporisant l’eau dans des installationsde distillation, on la sépare des selsqu’elle contient.

Le dessalement membranaire d’eau de merpar osmose inverse est plus récent.Il consiste à faire passer l’eau sous pression

à travers une membrane qui laisse passerl’eau mais qui retient les sels, les bactéries,les particules colloïdes… Ce procédé permetd’obtenir une eau très pure, quelle quesoit la qualité de l’eau brute utilisée.Il consomme moins d’énergie quele dessalement thermique.

Mais quel que soit le mode de dessalementretenu, il est indispensable de veillerà l’efficience énergétique du procédépour maîtriser les coûts et limiter l’impactsur l’environnement.

Les solutions Veolia Eau> Quels sont les procédés de dessalement existants ?Il existe deux grandes familles de procédés :• le dessalement thermique ;• le dessalement membranaire. Ces deux types de procédés peuvent être combinés là où leur intégration réduit les coûts et permet d’augmenter les performances.Veolia Eau met en œuvre ces procédés au travers de ses sociétés spécialisées dans le dessalement.

> Quelles sont les références de Veolia Eau en dessalement d’eau de mer ? Avec près de 5 millions de m3/j de capacité installée et plus de 1 500 usines, le dessalement d’eau de mer, que ce soit par des procédésthermiques ou membranaires, est une activité importante de Veolia Eau.

> Quelle est la taille des installations de dessalement ? Les systèmes peuvent être conçus pour de petites capacités (de quelques m3/j) comme pour de très vastes projets municipauxde 450 000 m3 ou plus.

> Le dessalement par osmose inverse ne consomme-t-il pas trop d’énergie ?« L’énergie nécessaire au dessalement membranaire représente un enjeu considérable. L’un des objectifs de la R&D de Veolia Eau est decontinuer à réduire cette consommation en énergie afin de rendre ces procédés rentables pour des pays en manque d’eau, et contribuerau développement durable par un meilleur bilan environnemental. » Michel Dutang, directeur de la Recherche, du Développementet de la Technologie de Veolia Environnement.

> Y a-t-il une offre spécifique pour les petites et moyennes collectivités ?Veolia Eau a développé une offre pour permettre aux petites et moyennes collectivités de maîtriser les problèmes urgents d’alimentationen eau potable. L’offre consiste en une gamme d’installations qui comprend une unité de dessalement par osmose inverse. Les équipements sont standardisés (ce qui permet d’intervenir sans créer d’ouvrages en béton) et optimisés en termes de compacité,d’automatisation et de coûts. L’entretien est assuré par Veolia Eau. Pour les collectivités, la formule contractuelle est souple : locationou achat, avec possibilité de financement.

Une pression est appliquée pour que l’eau traverse la membrane

Les millions de pores de la membrane

laissent passer l’eau mais bloquent le sel

Arrivée d’eau salée

Évacuation du concentré salin

membrane

eau potable

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chlorure de sodiumdissous

3

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Dessalement d’eau de mer par osmose inverse

Principe > utiliser une ressource alternative

Avantages > l’eau de mer, une ressource en quantité illimitée

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I S RA Ë LAshkelon :dessalement d’eau de mer Veolia Eau et ses deux partenaires israéliens (Israel DesalinationEngineering et Dankner) ont remporté le contrat BOT de l’usinede dessalement d’Ashkelon, située dans le sud de Tel-Aviv.Ce contrat porte sur le financement, la construction etl’exploitation d’une usine de dessalement d’une capacitéde 320 000 m3 par jour. L'exploitation de cette usine a démarréen décembre 2005. Elle est composée de deux unités parallèlespouvant produire chacune 54 millions de mètres cubes par an.

La région d’Ashkelon est confrontée à une sévère pénurie d’eau.À cause des changements climatiques et de la surexploitation desressources, le niveau des nappes souterraines n’a jamais été aussibas. Afin de satisfaire les besoins croissants en eau, les autoritéslocales ont décidé de s’approvisionner dans la mer. Le dessalementpermet en effet de disposer d’une ressource d’eau alternativeen grande quantité. Avec une capacité de 320 000 m3 par jour,l’usine d’Ashkelon est l’une des plus grandes références au mondedans le domaine du dessalement.

C’est là que sera obtenu l’un des plus faibles coûts de productionau monde en dessalement membranaire d’eau de mer. Le coût deproduction sera égal à la moitié du coût des importations d’eaupour l’irrigation de certaines régions de l’Est de la Méditerranée.

L’eau fournie sera de très bonne qualité. Elle sera progressivementdessalée au travers de 32 unités d’osmose inverse pouvant traiterchacune 10 000 m3/jour. La concentration en sels dissous de l’eauproduite sera de 30 mg/l, contre 35 000 mg/l dans l’eau bruteservant à alimenter l’usine de dessalement (les normes pour leseaux destinées à la consommation humaine sont de 400 mg/l).

Clients :Water and Desalination Authority (ministère des Finances de l’État d’Israël)

Société de projet : VID Investment Consortium (25 % Veolia Eau)

Société exploitante : ADOM (49,5 % Veolia Eau)

E S PAG N EPalma de Majorque : une unité de dessalement d’eaude mer installée en temps record Cette unité de dessalement d’eau de mer par osmose inversea permis de satisfaire une demande urgente en eau potabledue à l’importante fréquentation touristique de l’île de Majorque(Baléares). 45 jours seulement après la commande, l’unité deproduction était installée et produisait 8 000 m3/jour.

Maître d’ouvrage : Ville de Palma de Majorque

Constructeur : Bekox, filiale de Veolia Water Solutions & Technologies Iberica

É M I RATS A RA B E S U N I SAbu Dhabi :usine de dessalement de Al Taweelah A1 Le complexe d’Al Taweelah A1 produit de l’électricité (1 350 MW)et 381 000 m3/jour d’eau potable par dessalement d’eau de mer.Les nouvelles unités de dessalement à basse température ont étéfournies en 24 mois par SIDEM, filiale de Veolia Eau. C’est leprocédé de dessalement par distillation à effet multiple qui a étéretenu. L’usine nouvelle de Al Taweelah A1 est une des plusgrandes au monde à utiliser ce procédé.

La construction et la mise en place rapides des installationsont permis de réduire les coûts de ce projet. Cette usine dedessalement constitue une assurance contre les pénuries d’eau,dans un contexte de croissance des besoins en eau et enélectricité.

Maître d’ouvrage : Abu Dhabi Water & Electricity Company (ADWEC)Gulf Total Tractebel Power Company (GTTP Co)

Conception, fourniture et réalisation des unités de dessalement pardistillation à effet multiple : SIDEM (100 % Veolia Water Solutions & Technologies)

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Recharger les nappessouterraines

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Les techniques de recharge permettent,en réalimentant les nappes, de lespréserver. Elles conservent ou retrouventpeu à peu leurs qualités et leurs capacités.Elles permettent de limiter et même destopper les phénomènes de subsidence.Dans le cas des nappes côtières, la rechargeévite la pénétration d’eau de mer et leursalinisation.

Une solution durable pourla gestion du cycle de l’eauLà où l’eau est rare, il est souventnécessaire de recourir à des ressourcesalternatives pour moins solliciterles réserves d’eau douce disponibles :la recharge de nappe est un moyen efficacepermettant de réduire l’écart entrela demande en eau et les ressourcesexistantes.

Grâce à la recharge de nappe, il est possiblede disposer de plus grandes réservessouterraines afin de faire face aux déficitschroniques ou saisonniers. Elle évite ouréduit les importations d’eau venantd’autres bassins d’approvisionnement.

L’utilisation des capacitésnaturelles du sol• Pouvoir filtrantPar sa capacité de filtration, le sol améliorela qualité de l’eau.

• StockageLa nappe est une réserve d’eau. Elle joue lemême rôle qu’un barrage mais souterrain.Ce rôle est essentiel dans les régions aridesoù l’évaporation est très forte sur les plansd’eau de surface. La recharge de nappepermet ainsi de disposer et de produirede l’eau à tout moment, en particulierpendant la période de sécheresse, poursatisfaire tous les usages : alimentation eneau potable, irrigation, besoins industriels.

Une solutionéconomiquementintéressanteLa recharge artificielle d’une nappela rend plus productive qu’elle ne l’estnaturellement : elle augmente sonpotentiel.

Lorsqu’il est possible de le mettreen œuvre, ce procédé s’avère souventmoins cher que le dessalement de l’eaude mer ou l’importation d’eau depuisdes régions éloignées. Ainsi, il permetd’éviter la dépendance envers des bassinsd’approvisionnement lointains.

Des nappes rechargéeset protégées contreles intrusions salines Les réserves d’eau dans les nappessouterraines ne sont pas affectées parl’évaporation, à la différence des plansd’eau de surface. Le stockage facilite lescontrôles de qualité des ressources. Larecharge de nappes permet de maîtriserles intrusions salines ; elle aide à prévenirl’affaissement des sols.

STOCKER L’EAU DANS DES RÉSERVES SOUTERRAINES >LUTTER CONTRE L’ABAISSEMENT DU NIVEAU DES NAPPES SOUTERRAINES

À la recherched’une ressource alternativeD’ici 2025, le manque d’eau affectera unecinquantaine de pays. La demande en eau a triplé au cours des 50 dernières années.En 2025, on estime que 8 pays européensconsommeront 100 % de la fractionrenouvelable de leurs ressources.

Le rythme de prélèvement dans les nappesest souvent très supérieur à leur vitessede reconstitution naturelle. Dans plusieurszones d’Europe, les niveaux des nappess’abaissent de 1 à 3 mètres par an enraison de leur surexploitation. Celle-ci peutentraîner des affaissements de terrains :c’est le phénomène de subsidence.L’un des remèdes appliqués est la rechargeartificielle des nappes.

Pouvoir filtrant et capacitéde stockage du solMises à part les nappes fossiles, les nappessont naturellement rechargées par lespluies et les cours d’eau. Il est possibled’intensifier la recharge naturelle enla doublant d’une recharge artificielle.Un projet de recharge artificielle denappes nécessite d’abord de connaîtrele comportement des ressourcessouterraines, puis d’évaluer les meilleuresconditions de mise en œuvre.Il est nécessaire également de bienconnaître la nature et la qualité des eauxà réinfiltrer : celles-ci peuvent être deseaux de surface ou même des eaux uséesretraitées.

Une recharge en 3 étapes• Le traitement des eaux avant rechargeCette étape n’est pas nécessaire dans le casd’une injection artificielle d’eaux de surfacede bonne qualité. Elle est en revancheindispensable quand on réinfiltre des eauxusées ou des eaux de surface de qualitéinsuffisante. L’objectif est alors derecharger la nappe sans risqueenvironnemental ni sanitaire.

• La réalimentation de l’aquifèreLa réalimentation peut avoir lieu soitpar des puits d’injection, soit par graviténaturelle à partir d’un bassin d’infiltration.

• La filtration complémentaire des eauxpar le sol

L’eau, une fois dans le sous-sol, continueà être filtrée jusqu’à ce qu’elle arriveaux points de prélèvements pourl’alimentation. Ce parcours dans le sous-solachève de la purifier. Parvenues dans lanappe souterraine, les eaux continuentd’être naturellement améliorées, la nappejouant le rôle de réacteur naturelde traitement.

Les solutions Veolia Eau> Ces techniques sont-elles souvent utilisées ?La recharge de nappes est déjà appliquée avec succès par Veolia Eau dans différents pays : notamment en Australie, aux États-Unis et en Allemagne.

> Est-il possible d’utiliser des eaux usées retraitées pour recharger les nappes ?Oui, car les technologies sont désormais parfaitement au point pour éviter les risques sanitaires. Les eaux usées sont traitées avant d’être réinjectées dans la nappe.À cette fin, Veolia Eau dispose d’une large gamme de solutions techniques, lui permettant de choisir la plus adaptée en fonction des caractéristiques des eaux usées, de la nappe et des performances de traitement retenues :• clarification ;• traitement biologique ;• filtration classique ;• filtration sur charbon actif en grains ;• techniques membranaires (qui peuvent servir à la fois pour la production d’eau potable ou le traitement des eaux usées) :

microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration, osmose inverse...• désinfection par rayonnement ultraviolet ;• désinfection par l’ozone.Sa maîtrise des techniques de traitement des eaux et la fiabilité de sa gestion des installations permettent à Veolia Eau d’assurer la sécurité sanitaire de la recharge de nappe.

1 - Recharge artificielle par puits de réinjection2 - Recharge artificielle par bassin de réinfiltration3 - Recharge naturelle4 - Pompage5 - Renforcement des transferts d’eau de surface vers les eaux souterraines suite au pompage

zone insaturée

zone saturée

123

5

4

Principe > compléter la recharge naturelle des nappessouterraines par une recharge artificielle

Avantages > des nappes restaurées et protégées

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AU STRA L I EAdélaïde :recharge de nappes pour l’irrigationDepuis janvier 1996, Veolia Eau et ses partenaires gèrent le serviced’eau et d’assainissement d’Adélaïde (Australie du Sud) qui dessert1 million de personnes. Après plusieurs années de tests menésconjointement par United Water International (filiale de VeoliaEau), l’Organisation de recherche scientifique et industrielle duCommonwealth (CSIRO) et l’État d’Australie du Sud, un projet derecharge de nappe à partir d’eaux usées retraitées a été lancé ensortie de l’usine de dépollution des eaux usées de Bolivar. Deux cycles d’injection ont été réalisés entre 1999 et 2002, aucours desquels 360 000 m3 d’eaux usées retraitées ont, au total,été réinjectés dans la nappe et 240 000 m3 prélevés. Un troisièmecycle a été réalisé fin 2003, au cours duquel 155 000 m3 ont étéinjectés. Un quatrième cycle a été engagé fin 2007.

La réutilisation des eaux usées et la recharge de nappe fournirade l’eau :

• durant l’été, pour irriguer les plantations horticoles de la régiond’Adélaïde ;

• durant l’hiver, pour ramener progressivement la nappe à sonniveau piézométrique initial et pour y stocker de l’eau qui serapompée l’été afin de satisfaire une partie des besoins deshorticulteurs : à terme, 10 millions de mètres cubes devraient êtreréinjectés chaque année dans l’aquifère par une quarantainede puits.

De plus, ce projet réduira considérablement les impactsenvironnementaux de l’usine de Bolivar. Avec une capacitéde traitement de 150 000 m3/j, cette usine est la plus grandedes 4 usines de dépollution des eaux usées que gère Veolia Eauà Adélaïde.

Afin de respecter les normes sanitaires fixées par la Commissionde santé et l’Agence de protection de l’environnement de l’Étatd’Australie du Sud, les eaux usées épurées subiront, à leur sortiede l’usine de dépollution, un traitement complémentaire :flottation par air dissous puis filtration. De là, elle seront dirigéesdirectement vers les champs à irriguer en été, ou bien réinjectéesdans la nappe en hiver.

Maître d’ouvrage :État d’Australie du Sud

Exploitant : United Water International, filiale de Veolia Eau à 95 %

A L L E MAG N EBerlin :recharge de nappes pourl’alimentation en eau potableEn 1999, le land de Berlin a confié la gestion de ses services d’eauet d’assainissement à Veolia Eau aux côtés d’autres partenaires.Les Berliner Wasser Betriebe (BWB) desservent 3,4 millionsd’habitants et emploient 6 250 personnes. 222 millions de mètrescubes d’eau potable sont produits chaque année sur 9 sites ;230 millions de mètres cubes d’eaux usées sont collectés et traités.

L’un des principaux volets de ce contrat est de renforcer la politiqueenvironnementale du land de Berlin et d’améliorer la qualitéde la gestion des eaux souterraines.

Les eaux souterraines sont en effet la principale ressourcede la ville de Berlin. Elles permettent de satisfaire les besoinsdomestiques et industriels. Les conditions hydrologiques ethydrogéologiques sont très favorables à l’exploitation des eauxsouterraines : la ville est située sur un ancien plateau glaciairetraversé par des rivières et des lacs, d’où une exploitation peucoûteuse d’eaux souterraines de très bonne qualité. Situés àproximité de ce réseau de rivières et de lacs, 800 puits permettentde prélever l’eau dans les nappes ou d’observer leur évolution.

Trois types de recharges d’aquifères se conjuguent à Berlin :

• la recharge naturelle, qui compte pour environ 30 % desvolumes ;

• la recharge indirecte par filtration le long des berges des rivièreset des lacs : elle représente environ 55 % des volumes ;

• la recharge artificielle achève de réalimenter les nappes etde les maintenir à leur niveau : elle se fait à partir de nombreuxbassins d’infiltration. Ce dernier type de recharge concerne 15 %des volumes, soit près de 64 500 m3 par jour (23,5 millions demètres cubes par an).

Les Berliner Wasser Betriebe et Veolia Eau ont engagé un projetde recherche qui porte sur les processus et les effets d’épurationde la filtration sur berges et de la recharge artificielle.

Les résultats de ces recherches serviront pour la conception etla mise en œuvre des futurs projets de filtration sur berges et derecharge artificielle de nappes à travers des bassins d’infiltration.

Maître d’ouvrage :Land de Berlin

Exploitant :Berliner Wasser Betriebe (détenues à 50,1 % par le land de Berlinet à 49,9 % par le consortium Veolia Eau/RWE)