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BELGIQUE - BELGÏE P .P . BUREAU DE DÉPÔT 5000 NAMUR 1 P .P . 7 583 P 401154 Mars - Avril - Mai 2010 Université de Paix asbl De la prévention à la gestion positive des conflits Trimestriel n° 110 iStockphoto.com/suemack/UP iStockphoto.com/kativ/UP iStockphoto.com/ matejmm/UP c c c S’interroger Se former Être acteur

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BELGIQUE - BELGÏEP.P.

BUREAU DE DÉPÔT5000 NAMUR 1

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SOMMAIRE

n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs respectifs

> ÉDITORIAL3 Artisans de paix depuis un demi siècle

par Manfred PETERS

> RÉTROSPECTIVE KALÉIDOSCOPIQUE4 50 ans de zapping (1ière partie)

> RÉSOLUTION6 Les émotions ... pour quoi faire ?

par Christelle LACOUR

> CONSCIENTISATION9 Le coût d’un monde meilleur

par Noé LECOCQ

> CAUSERIE13 Entretien avec Moussia HAULOT

propos recueillis par Christine CUVELIER

> BOÎTE À OUTILS15 Fiche d’activité reproductible : Les dominos

> LIBRAIRIE16 Outils pour les jeunes

> NOUVELLES17

> AGENDA21

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Comme vous le savez, 2010 est l’année du cinquan-tième anniversaire de notre institution et donc uneannée de fête. Pas une simple commémoration, maisune fête tournée vers l’avenir, vers les nouveaux défisque nous aurons à relever.

Je ne vais pas retracer l’histoire de l’Université de Paix.Ce travail a été fait ; il suffit de relire le Cahier n° 0 quiest disponible à notre service librairie. Mettons plutôten exergue les points qui caractérisent notre institution.Quels sont les aspects les plus marquants ? Je n’en citerai que trois :

Une démarche universitaire rigoureuse

En 1960 – alors qu’on ne parlait guère de peace research, de polémologie ou d’irénologie – Dominique Pire a voulu étudier les problèmes liés à la guerre, aux violences en général et,a contrario, à la construction d’une société plus juste et plus pacifique, avec la rigueur scienti-fique qui caractérise l’université. C’est une richesse de notre institution, mais c’est aussi un défi :nous devons constamment assurer le lien entre la théorie et la pratique, approfondir notre réflexion, développer de nouveaux outils pour le travail sur le terrain. Rappelons aussi la dimension académique de l’Université de Paix concrétisée par les travaux de notre Conseil académique et parles collaborations avec d’autres universités.

Un pluralisme vécu

« Que ce soit un incroyant – que dis-je, un athée – qui introduise et commente la publications desécrits d’un croyant, prêtre catholique et religieux dominicain, et à sa demande de surcroît, voilà quipourrait surprendre », peut-on lire dans l’avant-propos de Raymond Vander Elst, professeur à l’ULB,à l’ouvrage Vivre ou mourir ensemble (Presses Académiques Européennes, 1969). Oui, cela peutsurprendre, mais dans l’esprit de l’Université de Paix, il est «normal» qu’un franc-maçon collaboreavec un prêtre, que les objecteurs de conscience se mettent à la même table que les militaires, queles syndicalistes débattent en toute franchise avec les patrons. Cela fait partie, depuis toujours denotre culture et de notre pratique. C’est dans le même esprit que l’Université de Paix continue àlancer des projets de dialogue interculturel, intercommunautaire et interreligieux.

Une philosophie de base motivante

Quand on regarde l’histoire de l’Université de Paix, on constate que les domaines d’action ontchangé au fil des décennies : éducation à la paix, non-violence, conscientisation, gestion positivedes conflits. Mais la philosophie de base est restée la même. Depuis 1960, toute l’action de l’institution a été basée sur l’attitude dialoguante qui implique un déconditionnement : sortir desjugements globaux, des a priori, des préjugés, des habitudes de penser, pour s’ouvrir à l’autre, àcelui qui est différent de moi. Dans ce cadre, le Dialogue fraternel prôné par Dominique Pireprend tout son sens : «Le dialogue fraternel consiste, pour chacun, à mettre provisoirement entreparenthèses ce qu’il est, ce qu’il pense, pour essayer de comprendre et d’apprécier positivement,même sans le partager, le point de vue de l’Autre.»

Le défi de l’Université de Paix est de faire fructifier ce patrimoine extraordinaire. Nous disposonsd’une équipe permanente solide pour y arriver. Nous savons aussi que nous pouvons compter survotre soutien et sur votre aide pour atteindre cet objectif et pour intensifier nos activités au servicede la paix.

ARTISANS DE PAIX DEPUIS UN DEMI SIÈCLE

n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

Manfred PetersPrésident du Conseild’administration

Éditorial

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RÉTROSPECTIVE KALÉIDOSCOPIQUE

En 2010, l’Université de Paix fête son cinquantième anniversaire.

C’est, en effet, en 1960 qu’a vu le jour l’Université de Paix… centre de réflexion et deformation… espace d’ouverture et de démocratie… artisan de paix et acteur en faveurd’une société plus juste, plus humaine et plus solidaire.

Retour sur le chemin parcouru…

50 ans de zapping (1ière partie)

Nous vous proposons un concentré d’images et de photos de l’Université de Paix, une rétrospective en 3 parties.

Des images incontournables, sérieuses ou cocasses,dures ou légères, tous domaines confondus pour

se remémorer les événements les plus marquants de notre institution. Cette partie est consacrée aux années 1960-1976 de l’Université de Paix.

Le 10 décembre 1958, Dominique Pire reçoit le Prix Nobel de la Paixpour son action en faveur des personnes déplacées. Il se sent aussitôt investi d’une mission qui dépasse tout ce qu’il a entrepris jusqu’alors :contribuer à une paix durable dans le monde.Faisant face à ce qu’il considère comme de nouvelles responsabilités,il perçoit l’énorme travail qui peut être réalisé avec les nombreux jeunes du monde entier qui souhaitent lui apporter leur aide bénévole.

Ces jeunes représentent une force potentielle immense. C’est ainsi que naîtle projet d’un centre de formation afin deconcrétiser l’idée du Dialogue fraternel (1). La première pierre du Centre MahatmaGandhi (Tihange-Huy) est posée le 10 avril 1960 et prend le nom de «Université de Paix», en 1963.

Dominique Pire, fondateur de l’Université de Paix

En juillet 1960, se tient la première session longue. La méthode choisie par Dominique Pire est de réunir les jeunes du monde entier durant une session de 15 jours et deleur dispenser son enseignement du Dialogue fraternel.

Première session longue

(1) « Le Dialogue fraternel consiste pour chacun, à mettre provisoirement entreparenthèses ce qu’il est, ce qu’il pense pour essayer de comprendre et d’apprécier, même sans le partager, le point de vue de l’autre. »

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En 1963, les premières sessions brèves (2 jours enmoyenne) sont organisées grâce à des professeurs etintervenants bénévoles.Les sessions longues se structurent différemment etarticulent le Dialogue fraternel à des thématiques plusprécises (racisme, économie, milieu ouvrier,…).

Premières sessions brèves, en 1963

Dès sa fondation, l’Université de Paix a insisté sur des aspects fondamentaux dans sa démarche : le travail avec les jeunes, le pluralisme, l’aspect international.

Jusqu’en 1969, l’aspect international se marquaitprincipalement par la diversité d’origine des participants aux sessions longues. À partir de1970, les interventions et formations ont commencé à se donner dans d’autres pays : en Inde, en Irlande, au Canada,…

1970, Premières interventions et formations à l’étranger

• L’Université de Paix se constitue en asbl et est reconnue comme Organisationde Jeunesse par le Ministère de la Culture.

• Le sigle de l’Université de Paix est créé.

• La première formationde la FOC (formationdes objecteurs de conscience) est réaliséedu 27/09/1976 au1/10/1976. La FOCprend fin en 1993 vu la suppression du servicemilitaire.

1976, Une année riche, charnière...

À suivre...

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RÉSOLUTION

Quand je suis en conflit, des émotions surgissent… de la colère, de la tristesse…Faut-il les étouffer, les apprivoiser,… les écouter ? Gérer les émotions favorise une gestion constructive du conflit.

Les émotions... pour quoi faire ?

«Eh, ça sert à rien de s'énerver pour ça !»

Cette phrase, vous l'avezpeut-être déjà entendue...

L'émotion n'est pastoujours acceptée,

dans notre mondemoderne.

«Pense à autre chose !»,«Arrête de te plaindre !», «Si tu avais

fait ce que je t'avais conseillé, tu ne teserais jamais mise dans des états pareils !», ... autant de réactions difficilesà accueillir, quand je me sens mal.

Or, les théoriciens de l'émotion (tels queGoleman ou Filliozat) vous le diront : l'émotion est utile ! Elle est le signal animal (envoyé à mon corps par des sensations physiques), qui m'indiquequ'un de mes besoins est (joie) ou n'estpas (peur, colère, tristesse) satisfait. Ten-ter de minimiser le ressenti, ou de le nierne fera que reporter le problème : les sensations persisteront tantque le besoin n'aura pas étésatisfait, et mon corpsrisque bien de développerune maladie, pourqu'enfin cet appel soit entendu...

Le langage non verbal dit d'ailleurs biendavantage sur moi que le message verbalque je transmets : certains auteurs parlent de 80% de l'importance d'unecommunication accordée au langage du

corps, donc à l'émotion. C'est ainsi que sije dis «Je suis d'accord avec toi» enhochant la tête de gauche à droite, lessourcils froncés, les lèvres vers le bas etles bras croisés, ce n'est pas tellement ceque j'ai verbalisé qui constitue l'essencede mon message, mais bien la manièredont je l'ai dit !

Quand la machine à penser s'en mêle...

Le jugement est une émotion expriméemaladroitement. Le problème du jugement, c'est qu'il donne peu d'informations sur les faits qui en sont àl'origine, et sur les émotions suscitées parles faits en question. Ainsi, si je dis «Tu eségoïste» à mon amie, je lui donne moinsd'informations que si je lui explique : «Tu ne m'as plus appelée depuis une se-maine et je suis déçu».

Inversement, «Je voisque tu râles !» constitue

un messagerisqué. Je nepeux ni voir,ni sentir (dansmon corps)ce que l'autreressent.

Je peux penser qu'il râle.Il reste que cette pensée est à vérifier. Si je persiste à croire... sans savoir, je risque decréer malentendus et conflits, et mon interlocuteur finira sans doute par vraiment râler de se voir attribuer des

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émotions qu'il ne ressent pas ! D'ailleurs,quels sont les faits qui me font penser quel'autre râle ? Je pourrais plutôt dire : «Tu asles sourcils froncés et tu te tais depuis aumoins 10 minutes. Je suis inquiète... Est-ce que tu râles ?»

L'intérêt de vérifier les émotions de l'autreest d'autant plus grand que nous n'exprimons pas les émotions de la mêmefaçon («Ah, c'est ça ta tête quand t'es énervé ?»), et nous ne ressentons pas forcément les mêmes émotions dans lesmêmes situations («Toi le retard du traint'énerve, moi ça m'angoisse. J'ai peur d'arriver trop tard au boulot»).

Par ailleurs, la confusion est rapide entre mes pensées et mon ressenti. Desexpressions telles que «Je me sens nul !»ou «Je me sens abandonnée» sont autantde jugements déguisés en émotions. Chassez le mental, il revient au galop ! La question que je peux alors me poser est : «Comment je me sens quand je penseque je suis nulle / que tu m'abandonnes ?»

Que faire de toutes ces sensationsdésagréables ?

La plupart des auteurs recensent 4 émotions de base : peur, colère, joie ettristesse. Certains évoquent la surprise etle dégoût comme des émotions distinctes

des quatre précédemmentcitées. La peur serait liée au

besoin de sécurité, la colèreau besoin de respect et/ou dejustice (changer ceque je peuxchanger dans mon

environnement), latristesse au besoin

d'acceptation (faire un deuil, doncchanger ma vision intérieure des choses,si je ne peux pas changer mon environnement), et la joie à tous les besoins qui sont exprimés ou comblés(l'expression suffit parfois).

La chaleur monte, mon estomac est noué,mon rythme cardiaque s'accélère,... si jedécode efficacement mon émotion, jepourrai mettre un mot dessus : «Euh, jesuis fâché !» Fâché pour quoi ? Qu'est-ceque je peux faire concrètement pourapaiser cette émotion ? En parler ? La fairesortir en hurlant ? Me relaxer pour lacanaliser ? Trouver un moyen d'obtenirsatisfaction de mon besoin ? Toutes cessolutions sont pertinentes, selon le contexte, le temps et l'énergie que jesouhaite mettre dans la gestion de monémotion.

Ce qui est certain, c'est que, comme nousl'avons expliqué plus haut, contrairementà l'idée reçue, une émotion n'estni «négative» ni «positive». Elle peut êtreagréable oudésagréable auniveau des sensations, etdans tous les cas il est précieux de l'accepter, de l'exprimer et de la reconnaître... à un moment ou à un autre.

À moi de choisir le moment qui convientle mieux. Le repli est une stratégie intéressante si je risque d'exprimer monémotion d'une manière qui sera dommageable pour la relation. L'idée estde partir pour mieux revenir. Dans ce lapsde temps, je peux clarifier mon émotion,comprendre ce qui m'a mis dans cet état,chercher des moyens de satisfaire les besoins qui n'ont pas été rencontrés,...

Je peux aussi en profiter pour gérer corporellement les sensations qui me traversent : hurler dans le fond du jardin,écrire tout ce qui me vient en tête et chiffonner, déchirer, brûler mon écrit, effectuer un exercice de relaxation, taperdans des coussins,... tout ce qui me fait dubien et m'aide à sortir cette énergie qui nedemande qu'à s'exprimer. Je reviendraidans une autre énergie vers l'autre, etj'augmenterai mes chances de gérer positivement le conflit qui nous oppose.

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Ouf ! Pas facile de savoir comment réagir aux émotions de l'autre !

D'abord, je vérifie que je suis disponiblepour écouter l'autre dans ce qu'il vit. Si jene suis pas disponible, je peux fixer unautre moment d'écoute. Si la demande del'autre est insistante et qu'il n'entend pasmes limites, je peux me désynchroniser.Je vais alors adopter une gestuelle opposée à celle de mon interlocuteur : s'ilme regarde, je détourne le regard, s'il serapproche, je m'éloigne, s'il ouvre lesbras, je les ferme, s'il est assis, je reste debout,... jusqu'à ce qu'il cesse de meraconter ses difficultés.

À l'inverse, si je suis disponible, je peuxinviter mon vis-à-vis à parler, tout en l'encourageant à exprimer ses émotions :«Tu as le droit de pleurer !». Une gestuelleouverte, apaisante, empathique favoriseral'accueil de son vécu. Je peux adopter lemême type de gestes que lui (donc mesynchroniser), m'asseoir à côté ou face à

lui, le regarder, hocherde la tête,...Ce qui est important,

c'est de prendre letemps de reconna î t rel ' é m o t i o n ,

plutôt que de la condamner

(«C'est bête de stresser pourça !»), d'y trouver tout de suite une solution («A ta place, je ferais ça, ça iramieux, tu verras...») ou de faire diversion(«Allez, ça va aller, change-toi les idées.Tiens, j'ai une blague pour toi...»). Selonmes objectifs et ma disponibilité, je peux : écouter mon interlocuteur en silence, reformuler son message («Donc sije comprends bien,...»), émettre une hypothèse sur son émotion («... Et tu esdécouragé ?»),...

Ateliers de pratique Gestion des émotions…

• Des émotions, pour quoi faire ?Mardi 27 avril 2010, de 19h à 22h

• L'être humain : machine à penser,machine à sentir ! Mardi 4 mai 2010, de 19h à 22h

• Comment gérer ses émotions avecle corps ? Mardi 11 mai 2010, de 19h à 22h

• Tristesse, colère ou peur... comment réagir ?Mardi 18 mai 2010, de 19h à 22h

Formation Comment gérer ses émotions ?Session résidentielle du mercredi 31 mars(17h00) au vendredi 2 avril 2010 (16h00)

Conférence Vivre sereinement avec ses émotions...un rêve ? Mardi 16 mars 2010, à 20h

> Programme complet en ligne :www.universitedepaix.be

Dans tous les cas, je peux à la foisécouter, entendre, accueillir ce que l'autreressent, et en même temps ne pas êtred'accord et dire «non» à ce qu'il me demande.

À bon entendeur ...

Christelle Lacour,Formatrice à l’Université de Paix

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CONSCIENTISATION

Une telle évidence est parfois oubliée : pour construire un monde meilleur, il est nécessaire de développer l’attention aux autres et de réduire les égoïsmes destructeurs.Cela signifie que nul ne devrait rechercher uniquement son propre profit, et que nousdevons, au contraire, penser aux conséquences de nos actions et de nos choix sur ceuxqui nous entourent aussi bien que sur le reste de l’humanité.

Noé Lecocq, membre du Conseil d’administration de l’Université de Paix, nous fait partde ses réflexions sur le coût d’un monde meilleur.

Le coût d'un monde meilleur

De tout temps, la loi du plus fort a marquéles rapports sociaux. Depuis les guerres desclans primitifs, en passant par l'esclavage et les conquêtes antiques, la vassalité et le servage féodal, la monarchie, la colonisation, la division de la société en castes ou en classes sociales, invariablement, une hiérarchie a été établieentre dominants et dominés. Même les systèmes dits communistes, dont la doctrinevisait explicitement à abolir les rapports dedomination, ont abouti à des états totalitaires et policés, où la population étaitsoumise à une bureaucratie dominante.

L'apparition du droit n'a pas modifié le rôlecentral de la loi du plus fort, le droit ayantsouvent consisté à donner à celle-ci unenouvelle forme de légitimité. J.-J. Rousseauaffirmait que «le plus fort n’est jamais assezfort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissanceen devoir. De-là le droit du plus fort ; droitpris ironiquement en apparence et réellement établi en principe» (1). Que le système soit féodal, monarchiste, colonial,communiste ou capitaliste, la définition dudroit a toujours résulté en grande partie des rapports de forces en présence.

Ainsi, l'existence actuelle de droits sociauxrelativement développés en Europe n'est pasdue à une générosité soudaine et désintéressée de la classe dominante, mais àun long combat de classes, résumé par laformule de «conquête des droits sociaux».Et si d'aventure le rapport de force change,ces droits sont remis en cause. Dans unautre domaine, on voit bien que, sous

couvert de nobles arguments tels que la promotion de la création et des artistes, leprojet de loi Hadop (2) en France cache malla défense acharnée par les dominants d'uneposition privilégiée.

Autant qu'ils le peuvent, les dominants s'assurent que la rédaction et l'applicationdes textes de loi soient en leur faveur. Pour justifier la domination, l'imagination nemanque jamais et les arguments sont toujours très convaincants, à tout le moinspour ceux qui en bénéficient. La raison duplus fort est toujours la meilleure, disait Jeande La Fontaine.

Le capitalisme s'inscrit parfaitement danscette logique. On peut ainsi affirmer que sile capitalisme triomphe, ce n'est pas parcequ'il se situe au niveau le plus élevé dansl'évolution des rapports socio-économiquesentre les humains, mais au contraire, parcequ'il est une expression particulièrement efficace de la loi la plus basique qui puisseprévaloir à ces rapports : la loi du plus fort.Comme le dit Paul Jorion (3), «notreéconomie et notre finance ne disposent pasd’un système inventé par nous, il s’agit aucontraire d’une survivance de la manièredont fonctionne la nature livrée à elle-même,dans la concurrence de tous avec tous,réglée seulement par les rapports de force etdébouchant sur l’élimination du plus faiblepar le plus fort».

Selon Jean Peyrelevade (4), entre 1966 et2001, le revenu des 10% les plus riches aaugmenté de 58%, le revenu des 1% lesplus riches de 121%, celui des 0,1% les plus

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riches de 236% et celui des 0,01% les plusriches de 617%. Il en résulte une situationoù 2% de la population mondiale possèdentla moitié des avoirs financiers, alors que les50% les plus pauvres s'en partagent 1%.La justification qui nous est donnée pourcette domination repose sur une affirmationtrès simple : la réussite est due au mérite. On comprend que cette affirmation, bienque très éloignée de la réalité, plaise beaucoup à ceux qui réussissent. En réalité,de tous les systèmes qui ont existé, seul lecapitalisme peut enrichir aussi sûrement et dans de telles proportions celui qui possède, tout en faisant rêver celui qui n'a rien.

À la lecture de ce tableau et en forçant unpeu le trait, on peut résumer le progrès del'humanité à la mise au point de moyens deplus en plus efficaces de captation desrichesses par les riches, c'est-à-dire à la miseau point de méthodes de plus en plus efficaces de domination par les dominants.

L'homme serait donc fondamentalementégoïste, et la loi du plus fort si naturellementancrée dans nos rapports sociaux qu'il serait totalement utopique d'espérer s'en affranchir. Les révolutionnaires communistes du XXe siècle semblent à cestade bien naïfs ou bien perfides, eux quiprétendaient affranchir l'homme de la loi duplus fort en utilisant la force eux-mêmes. Ilsont simplement remplacé une dominationpar une autre.

Pourtant, il nous faut tempérer notre jugement. De tout temps et dans tout typede système social, des hommes se sont montrés capables de penser aux autres et dese soucier de leur condition. De tout temps,des hommes se sont montrés capables departage et de générosité gratuite. De tout temps, des hommes se sont mis personnellement en danger pour d'autres,même inconnus.

Au niveau institutionnel, l'apparition de lanotion de droits de l'homme a été un tournant majeur dans notre longue histoirede dominations. Ces droits ne sont pas écritspour trancher les conflits entre tel et telgroupe d'intérêt, ni pour donner des règles

de conduite, mais comme une proclamationde l'importance du respect et de la dignitéde chacun. L’homme, en tant que tel et indépendamment de sa condition sociale, ades droits «inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés» qui sont opposables entoutes circonstances à la société et au pouvoir.

Ainsi, le concept de droits de l’homme est-il par définition universaliste et égalitaire.Il est par ailleurs incompatible avec l’idéeque la construction d’une société meilleure justifie l’élimination ou l’oppression de ceux qui sont censés faire obstacle à cetteédification. Les droits de l'homme n'auraientpu apparaître dans une humanité composéeuniquement d'individus préoccupés de leurseul intérêt individuel.

De même, l'instauration de la démocratie -bien que celle-ci reste une constructionlargement inachevée- est un progrès réel en ce qui concerne l'attribution du pouvoirpolitique et la limitation de sa concentration. Le sens de l'intérêt général,la séparation des pouvoirs, l'égalité devant la loi, la limitation des mandats, laresponsabilité face aux électeurs sont autant d'éléments qui tendent à former un espacepolitique civilisé.

Ces progrès correspondent à une domestication de l'homme par lui-même, àun dépassement de sa tendance naturelle àla confrontation et à la domination.

Des progrès de cette nature ne peuvent êtreatteints sans une acceptation du partage dupouvoir chez les dominants. La lutte pourrenverser les dominants mène, lorsqu'elleréussit, à de nouvelles dominations : le vainqueur domine le vaincu et résisterarement au désir de punir ce dernier pourses abus passés. Si le rapport de force estéquilibré, un partage du pouvoir peut êtreatteint. Cependant tout rapport de forceévolue continuellement, et le délicat partagedu pouvoir est bien vite remis en question.Après quelques temps, on retombe dans ladomination.

Tout combat contre la domination passe parun renversement du rapport de force.

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Cependant, pour dépasser durablement ladomination, il est nécessaire de sortir de lalogique unique du rapport de force et defaire aussi appel à ce qu'il y a de bon et altruiste en l'homme.

Tout homme qui détient un pouvoir peut décider de la manière dont il utilise son pouvoir. Il peut le faire en poursuivant sonintérêt propre, se basant sur le pouvoir qu'ilpossède pour conquérir de nouvelles parcelles de pouvoir. Il peut le faire demanière juste et équilibrée, en bon gestionnaire à l'intérieur du cadre où il setrouve. Il peut aussi utiliser son pouvoir pourmodifier la structure même du pouvoir ettransformer celle-ci en une structure plusjuste et plus équilibrée. Cela impliquegénéralement un renoncement à une partiede son pouvoir, pour un meilleur partage dupouvoir.Les progrès de domestication de la domination sont dus à des individus à la foisvisionnaires et altruistes qui appartiennent àcette dernière catégorie.

Une telle évidence est parfois oubliée : pourconstruire un monde meilleur, il est nécessaire de développer l'attention auxautres et de réduire les égoïsmes destructeurs. Cela signifie que nul ne devraitrechercher uniquement son propre profit, etque nous devons, au contraire, penser aux conséquences de nos actions et de noschoix sur ceux qui nous entourent aussi bienque sur le reste de l'humanité.

Il arrive qu'il soit nécessaire de savoir personnellement renoncer à vouloir plus, desavoir personnellement renoncer à une partie de ce à quoi l'on croyait avoir droit,car c'est la seule façon de permettreà l'autre -qu'il se trouve ici ouailleurs et qu'il vive aujourd’hui oudemain- de vivre dignement. Cette simple sagesse, la faculté de renoncement personnel par égard pour autrui, est absolument essentielle à toute personne qui aspire à construire un monde meilleur, débarrassé del'asservissement et l'exploitation del'homme par l'homme.Car c'est bien la cupidité insatiableet l'ambition sans limites qui ont été

et sont toujours responsables des pires souffrances que des hommes aient à endurer.

Cet appel à un certain renoncement s'applique dans de nombreuses situations.En effet, dans notre monde d'inégalités extrêmes, pour obtenir le futile, je suis souvent en position de priver l'autre del'indispensable.

Prenons quelques exemples.Je voudrais acheter des bananes. Je peuxrapidement et sans me poser trop de questions prendre les moins chères proposées au supermarché du coin.Vraisemblablement des bananes de grandesmarques, connues pour être souvent produites dans des plantations géantes employant des paysans sans terres très malrémunérés, exposés à des traitements chimiques qui garantissent les récoltes, mais qui sont nocifs pour eux et pour l'environnement, dans une logique prédatrice de maximisation immédiate duprofit qui se mesure par le dividende verséaux actionnaires. Mais je peux aussi me renseigner quelque peu et choisir des bananes qui sont produites par une coopérative de commerce équitable, selonun cahier des charges qui inclus des obligations de conditions de travail dignes,de respect de l'environnement, de rémunérations justes, de développementlocal, etc. Elles pourraient cependant êtrelégèrement plus chères que les premières.Devant ce choix, il m'est possible d'économiser quelques cents, mais monéconomie se fera au prix d'une grande privation pour d'autres hommes ailleurs sur

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Terre et d'un renforcement des inégalités existantes.

Je souhaite choisir un produit de placementpour mon épargne. La plupart des banquesfont régulièrement des publicités pour desplacements qui semblent bien rentables.Cependant, je peux aussi choisir un placement éthique -excluant les entreprisesd'armement, les pétroliers qui soutiennentles dictatures, les mines qui exploitent les enfants pour extraire des minéraux pré-cieux, les activités destructrices de l'environnement, etc. et qui soutiennent aucontraire des projets à plus-value sociétale,comme les énergies renouvelables ou lesentreprises d'économie sociale. Ici aussi, sije veux le meilleur rendement, je pourrail'avoir, mais d'autres subiront souvent dramatiquement les conséquences de monchoix. Dans une société aussi tendue vers lerésultat que la nôtre, un pourcent de rendement supplémentaire exigé ici, peutdonner le coup de grâce à des centaines depersonnes à l'autre bout du monde.De même, si je me déplace généralement envoiture individuelle, cela peut être plus confortable que de prendre le bus ou le train ; si en hiver je chauffe ma maison à22°C, elle sera plus agréable qu'à 18°C ; si jechange tous les jours d'habits, je serai plus àla mode, mais la pollution causée finira paravoir des conséquences bien plus dramatiques sur le confort de vie dans lemonde que connaîtront nos enfants et nospetits-enfants.

Il faut cependant prendre garde au fait quela communication autour des placementséthiques est souvent faite autour du thème

«les rendements des produits éthiques sontaussi bons que les rendements classiques».Même dans le cas du commerce équitableon entend parfois affirmer que «cela necoûte pas plus cher». En ce qui concerne lasauvegarde de la planète, l'argument communication numéro un, c'est bien celuiqui nous promet une baisse de la facture énergétique. On ne veut pas faire peur, onne veut pas que les gens pensent qu’ils vontdevoir renoncer à quelque chose pour êtreéthiques, équitables ou durables.

Regardons les choses en face, le meilleurrendement éthique ne pourra jamais rivaliser avec le meilleur rendement obtenuhors de toute contrainte éthique, de mêmeque le plus bas prix possible pour un pro-duit équitable sera toujours plus élevé quele plus bas prix possible pour le même pro-duit issu d'un commerce sans contrainteéquitable. Utiliser des lampes économiqueset regonfler ses pneus de voiture c'est bien,mais cela ne suffira jamais à sauver laplanète, à l'heure où des renoncements trèsimportants sont nécessaires dans le mode devie des pays riches, ainsi que dans le rêveprésent dans les pays émergents d'accéderà ce même mode de vie. La théorie du win-win est évidemment séduisante, maistout aussi limitée. Affirmer qu'on peutaméliorer le monde sans qu'il n'en coûterien à personne, en particulier chez les plusnantis, c'est croire au Père Noël.

Une fois ceci admis, chacun peut choisir etagir en connaissance de cause. Renoncer àavoir plus, mais en sachant quel est le sensde ce renoncement, quel est son impactpour autrui et de quel projet de société ilpermet l'émergence.

Noé Lecocq,Membre du Conseil d’administration de l’Université de Paix

Cet article est aussi consultable en ligne sur le blog de Noé Lecocq à l'adresse suivante : http://noelecocq.ovh.org

(1) Jean-Jacques Rousseau, Du droit du plus fort, Du Contrat social, livre I, chapitre III

(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Hadopi

(3) Paul Jorion, L’économie a besoin d’une authentique constitution, Le Monde Économie, paru

le 4 septembre 2007(http://www.pauljorion.com/blog/?p=165)

(4) Jean Peyrelevade, Le capitalisme total, collection La République des Idées, éditions Seuil, Paris, 2005

13n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

CAUSERIE

L’Université de Paix est en réseau avec divers organismes tant en Belgique que dans lemonde.

Nous avons eu l’occasion de croiser Moussia Haulot et ses collègues lors de la préparation d’activités de l’Université de Paix.

Nous vous emmenons à leur rencontre…

Entretien avec Moussia Haulot

Bonjour, Madame Haulot. Si nous vousdemandons de vous présenter enquelques mots, que diriez-vous ?

Je suis un électron librecréatif et férocement passionné, ce qui jepense, n’est pas toujours évident pourmon entourage…J’adore les gens passionnés et pour ceuxqui ne le sont pas, je lesrenvoie à cette phrasedu philosophe Hegel :«Rien de grand ne s’estaccompli dans lemonde sans passions»,c’est-à-dire sans aller au-delà de la raison.

J’ai eu le privilège de naître de parents russesqui avaient fui la révolution, et comme nombre d’émigrés russes issus de la grandebourgeoisie, ils n’avaient plus d’argent maispar contre, ils avaient une culture superbe.Ce qui fait que dès mon enfance, j’ai étéplongée dans la poésie, la danse, la musiqueaussi bien russe qu’européenne.

Les noms de Moussorgski, Chopin,Tchaïkovski, Dostoïevski, Pouchkine,Maeterlinck, Chavée, Breton, Django Reinhardt faisaient partie de mon quotidien… et de nombreux noms se sontajoutés depuis !

Vous êtes la présidente de la JournéeMondiale Poésie-Enfance (JMPE), une des actions de la Maison Internationale

de la Poésie - Arthur Haulot, à Bruxelles, quel bilan tirez-vous decette présidence ?

Quel bilan ? Vaste question ! La basede notre action est, à travers la rencontre avec les mots, de donneraux enfants la capacité d’exprimertoute la gamme de leurs sentiments et par là la capacité du dialogue… d’éviter les non-ditsqui mènent parfois l’enfant à tant deviolence, contre lui-même et contreles autres !

Je puis dire qu’à travers les années, je mesuis souvent sentie émue et portée, énergisée, nourrie à la lecture des nombreuxpoèmes d’enfants venant de chez nous etd’autres pays.

Dans le cadre de la JMPE, pouvez-vousnous parler plus particulièrement desTambours pour la Paix ?

En 2001, les Nations Unies ont lancé la «Décennie internationale de la promotiond’une culture de la non-violence et de lapaix au profit des enfants du monde». Dansce cadre, nous avons décidé de renverser lesymbole des «hommes battant tambours

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pour partir à la guerre» et nous avons appelé les enfants à battre «Tambours pourla Paix». Depuis 2001, tous les 21 mars, desenfants serassemblentsur les placespubliques deleur ville ou village pour battre «Tambourspour la Paix».

En 2009, ils étaient plus de 100.000 enfantsdans 15 pays.

Il est vrai que si nous pensions faire vibrerles Tambours pendant la «Décennie», nousn’imaginions pas un tel succès et nous continuerons donc cette initiative symbolique car ces actions locales prennentune ampleur universelle puisque le gesteposé en communauté française se répète à10, 100, 1.000, 10.000 km…

Cette année, l’Université de Paix sera undes membres du jury du concours depoésie JMPE. Selon vous, quel lien peut-on faire entre le travail de JMPE etcelui de l’Université de Paix ?

Tous ceux qui, comme vous, comme nous,travaillent pour la Paix devraient pouvoirs’unir tout en empruntant chacun deschemins différents pour arriver au mêmebut… Hélas, ce n’est pas toujours le cas ! Quant à moi, je puis vous assurer que je suis réellement enchantée de notre collaboration.

Vous avez été la compagne des grandsvoyages et aventures d’Arthur Haulot. À cette occasion, vous avez rencontré Dominique Pire, fondateur de l’Université de Paix. Avez-vous un souvenir, une anecdote à partager avecnous ?

J’ai eu en effet le privilège de rencontrer lePère Pire. Arthur Haulot et le Père Pire sesont rencontrés en se rendant à Belgrade sur l’invitation du président Tito. La relation de

ces deux hommes fut à la hauteur de leurhumanisme. En rentrant en Belgique, le PèrePire a invité Arthur Haulot chez lui. J’ai

accompagnémon mari et dès notre arrivée, j’ai

été séduite par l’authenticité de cet hommecharmant, convivial, attentif… Un grandsouvenir !

En quelques mots et en guise de conclusion, le mot de la fin pour vous, ce serait…

On parle couramment des conséquences dela violence des jeunes mais très rarementdes causes…

N’oublions jamais la phrase de l’écrivainMark Halter : «Là où les mots s’arrêtent, laviolence commence».

Mon souhait très vif est...• qu’on enseigne les arts à l’école en

commençant par la poésie et la danse.La poésie qui donne accès à la parole, àla nuance de l’expression verbale, audialogue.La danse apprend à s’approprier l’espace non par la violence mais par lasouplesse de mouvements qui détendent..

• que les enfants dans les écoles participent à notre concours de poésie.

• que les enfants de tous les pays participent à la création de l’orchestremondial des «Tambours pour la Paix»qui résonneraient tous les 21 mars auxquatre points de la planète.

Merci beaucoup Madame Haulot pour cettecauserie…

Là où les mots s’arrêtent, la violence commence. Mark HALTER

Propos recueillis par Christine Cuvelier,Chargée de relations publiques

Maison Internationale de la Poésie Arthur Haulot asbl Chaussée de Wavre, 150 - 1050 BruxellesTél : 32(0)2 511 91 22Mail : [email protected] - www.mipah.be

15n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

BOÎTE À OUTILS

Nous sommes tous uniques… Nous sommes tous différents… et, pourtant, nous avonstous des points communs…

Découvrir nos ressemblances, c'est faire un pas vers l'autre, c'est découvrir sarichesse…

Les dominosbjectifs• Faire connaissance.• Trouver des points communs avec les autres participants.• Ouvrir la voie à la gestion du conflit «gagnant-gagnant» où

tout le monde peut être gagnant grâce à la négociationd’une solution qui convient à tout le monde.

ublic• 10 à 30 participants• de 5 ans et plus

atériel• pas de matériel

urée• 15 minutes

éroulementLes participants sont tous assis en cercle. L’animateur explique qu’ils ne sont pas placéspar hasard, mais comme des dominos. Ils ont donc un point commun avec leurs voisins.Dans un premier temps, cela peut être un élément visible (par exemple, des vêtementsde la même couleur), dans un second temps, un élément invisible (par exemple, ungoût, un loisir commun). L’animateur laisse quelques minutes pour que chacun trouveun point commun avec son voisin de gauche et un autre avec son voisin de droite.Quand tout le monde a fini, un volontaire commence le tour de cercle en disant : «Avec (le prénom de son voisin de gauche), nous avons comme point commun…».Ensuite, tous les participants changent de place et recommencent l’exercice.

ariante : Le Domino humain (ou la Chaîne humaine)Il s’agit de réaliser un domino avec les participants comme pièces de jeu. Un partici-pant se place au centre du cercle. Il est ensuite demandé aux autres participants dedonner la main au participant seul (ou de se placer à côté de lui) en précisant sa ressem-blance avec lui. Et, ainsi de suite jusqu’à ce que tous soient placés en domino et sedonnent la main.

Nous tenons à préciser que cette activité –dont l’inventeur est Joan Simpson- se trouve dans leconcept «Je m’exprime» du livre Jeux coopératifs pour bâtir la paix de l’Université de Paix paruaux éditions Chronique sociale.

www.universitedepaix.beDes outils pour prévenir et gérer les conflits de manière positive sontà votre disposition dans la rubrique «Ressources».

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LIBRAIRIE

Outils pour les jeunes

• La fourmi Rikikide Aline de Pétigny

Qui suis-je ? Voilà la question que se pose Rikiki, la petite fourmi. Elle est née fourmi et se sent cigale. Doit-elle, pour vivre en harmonie, vaquer aux occupations de ses amies fourmis ? Une belle comptine sur l’affirmation de soi, pour enfants à par-tir de 3 ans.

Éd. Pour penser à l’endroit - Prix : 5 € (port non compris)

• La discipline, un jeu d’enfantde Brigitte Racine

L'auteure définit dans ce livre ce qu'il faut entendre par une discipline incitative. Faisant appel à des moyens concrets et efficaces, Brigitte Racinemet en garde les parents, les éducateurs,… contre les effets négatifs des punitions et des récompenses. Elle souligne, par contre, les bienfaits de l'action de réparation qui fait appel à ce que l'enfant a de meilleur en lui etqui favorise par le fait même l'harmonie.

Éd. Sainte-Justine - 136 pages - Prix : 9 € (port non compris)

• Que se passe-t-il en moi ?de Isabelle Filliozat

Trop sensible ? Insensible ? Querelleur ? Dépressif ? Fatigué ? Parano ?…Ce livre vous est destiné. Vous ne savez pas gérer vos émotions. Apprenez à vous en libéreren les libérant.

Marabout - 301 pages - Prix : 6,60 € (port non compris)

• Savoir communiquer avec les adolescentsde Edith Tartar Goddet

Entrer en relation, communiquer et échanger avec les jeunes, cela s'apprend !Il s'agit tout d'abord de mieux appréhender le malaise de l'adolescence. Ensuite, de connaître les différentes techniques de communication pour nepas accentuer les aspects excessifs de certaines conduites conflictuelles.

Éd. Retz - Collection Education - 174 pages - Prix : 19,30 € (port non compris)

www.universitedepaix.beUn livre vous plaît ? D’un clic, commandez-le en ligne dans larubrique «Librairie»

n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl 17

NOUVELLES

Carnet rose !

Bonjour ! Je m’appelle Siméon. Je suis né le 9 décembre 2009. Et, je rends la vie belle à mes parents : Célestine et Gilles (formateur à l’Université de Paix).Toutes nos félicitations !

www.universitedepaix.beSoyez les premiers à laisser un commentaire sur le Blog

L’Université de Paix remercie toutes celles et tous ceux qui lui accordentl’aide précieuse de leur générosité.Pour essaimer davantage ses pratiques en prévention et en gestion non-violente des conflits auprès des jeunes, l’Université de Paix a besoin

d’argent.Notre souhait est de pouvoir proposer année après année l’accès à nos activités et services aux personnes les moins favorisées.

Avec vos dons, cotisations et adhésions à notre périodique trimestriel, vous aidez concrètement l’Université de Paix à financer des bourses de formation, à mettre à disposition des outils pédagogiques d’information et de formation.

Parce qu’on peut agir et faire la différence…Faites un don au 523-0801776-49

Encore merci à tous d’être au rendez-vous !

Mise à disposition de salles

Vous cherchez un local pour vos réunions, séminaires, formations, conseils d’administration, assemblée générale, conférences de presse,…

L’Université de Paix vous propose 3 agréables salles de réunion :• salle «Dominique Pire», de 13 à 25 personnes• salle «Albert Schweitzer», de 6 à 12 personnes• salle «Alfred Kastler», de 6 à 14 personnes

en journée, en soirée, en wend,…

Vous pouvez recevoir sur simple demande le dépliantde mise à disposition des salles de réunion de l’Université de Paix.

Université de Paix asblTél. 081 55 41 40 - [email protected]

18n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

Bourses de formation

L’Université de Paix offre, durant l’exercice 2009-2010, la réalisation de trois formationsde 3 jours (hormis les frais de déplacement) pour un groupe de 12 à 16 personnes, situéen Communauté française de Belgique.Sélection sur base d’un dossier à transmettre pour le 31 mars 2010.

Renseignement : Université de Paix asbl - 081 55 41 40 ou [email protected]

Programme d’activités 2010-2011

Les propositions d’activités de l’Université de Paix pour l’année culturelle 2010-2011seront détaillées dans l’édition spéciale du trimestriel n°111 à paraître en juin 2010.

Pour recevoir cette brochure : +32(0)81 55 41 40 - [email protected]

L’Université de Paix dans votre boîte à messages…

Vous souhaitez être régulièrement informé(e) de nos activités, publications, projets,…

Dans ce cas, inscrivez-vous à l’enews sur notre site web www.universitedepaix.beet recevez gratuitement chaque mois notre lettre d’information !

Formations à la demande

Un programme de formation construit pour vous... À partir des besoins de votre groupe,nous élaborons, dans le respect des personnes et de l’organisation, un programme spé-cifique de formation.Infos : Université de Paix : +32(0)81 55 41 40

Découvrez l’expo « Dominique Pire, l’Homme qui hier a pensé demain »

Cathédrale Saint-Paul de Liège du 24 avril au 24 mai 2010

Cette exposition retrace le parcours de Dominique Pire –lauréat en 1958 du Prix Nobel de la Paix- et propose uneréflexion sur l’actualité et la pertinence des valeurs liées àson engagement solidaire.

Elle présente également les associations qu’il a fondées : le Service d'Entraide Familiale (SEF), l’Aide aux Personnes Déplacées (APD), les Iles de Paix et l’Université de Paix.

Une organisation des associations fondées par le Père Pire :SEF, APD, Iles de Paix et Université de Paix.

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Code Postal : ............................................ Ville : .......................................................

Tél : .............................................................................................................................

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E-mail : ........................................................................................................................

BON DE COMMANDE

À (photo)copier et à renvoyer à : Université de Paix - 4, Bd du Nord - 5000 NAMURTél. : +32(0)81-55 41 40 - Fax : +32(0)81-23 18 82 - Mail : [email protected]

n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

Oui, je m'abonne et choisis� un Abonnement ordinaire 10 €� un Abonnement Membre adhérent 20 €

Oui, je commande Histoire à lire…

� La fourmi Rikiki 5 €� Gigi la girafe au pays des animaux 13,50 €� Louise et la robe rouge 6 €

Estime de soi� À la maternelle… voire grand ! 35 €� Favoriser l’estime de soi à l’école 14,20 €� Que savoir sur l’estime de soi de mon enfant ? 9 €

Prévention� La discipline, un jeu d’enfant 9 €� Pour une éducation non-violente 18 €� Construire la non-violence 20,50 €

Coopération� Jeux coopératifs pour bâtir la paix (nouvelle adaptation) 18,90 €� Coopérer pour prévenir la violence 20,50 €� Jeux de coopération pour les formateurs 27,50 €

Comprendre et agir…� Que se passe-t-il en moi ? 6,60 €� Parler de paix dans un monde de conflits 18,50 €� Le Père Pire, prix Nobel de la Paix, 1958 19,95 €

20n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

Communication� Savoir communiquer avec les adolescents 19,30 €� Je n’arrive plus à communiquer avec lui 10,90 €� L’affirmation de soi 24,30 €

Des solutions…� Graines de médiateurs... Médiateurs en herbe : le livre 19,50 €� Graines de médiateurs... Médiateurs en herbe : le DVD 22 €� Graines de médiateurs... Médiateurs en herbe : kit pédagogique DVD 35 €� Négocier, ça s’apprend tôt ! 15 €� Comment réussir une négociation 27,60 €

Cahiers de l’Université de Paix� Cahier 0 : Université de Paix, son histoire, sa démarche (48 p.) 6,50 €� Cahier 6 : Comprendre la violence… pour en sortir (52 p.) 7 €� Cahier 7 : Les relations entre musulmans et non musulmans,

Actes du groupe de travail issu du Conseil académique de l’Université de Paix (77 p.) 10 €

Les prix indiqués sont valables jusqu'au 30 juin 2010 et ne tiennent pas compte des frais de livraison

Oui, je m'inscris à la (aux) session(s) de formation suivante(s) de l'Université de Paix� 3014 – Conférence : Vivre sereinement avec ses émotions… un rêve ?� 3041 – Pratique de médiation� 3015 – Prévenir l’agressivité en développant l’estime de soi chez les enfants� 3018 – Et si je t’écoutais� 3019 – Comment gérer ses émotions ?� 3020 – Stage pour jeunes : À petites pattes avec les ânes� 3021 – Atelier de découvertes : Jeux coopératifs pour bâtir la paix� 3022 – Atelier de pratique : Rien ne va plus… dans ma famille (recomposée)� 3023 – Atelier de pratique : Des émotions, pour quoi faire ?� 3024 – Comment prévenir la violence avec les adolescents ?� 3025 – Le conflit, facteur de changement� 3027 – Atelier de pratique : L’être humain : machine à penser, machine à sentir !� 3028 – Prévenir la violence en développant l’estime de soi chez les adolescents� 3029 – Adapter son attitude face au conflit� 3030 – Atelier de pratique : Comment gérer ses émotions avec le corps� 3032 – Atelier de pratique : Tristesse, colère ou peur… comment réagir ?� 3033 – AïkiCom� 3034 – Introduction à la Communication Nonviolente� 3035 – Contes et conflits� 3036 – Atelier de pratique : Rien ne va plus… avec mon enfant

(ou celui de mon compagnon, ma compagne)

Et, j’effectue mon paiement par virement bancaire à l’ordre de l’Université de Paix :� Triodos BE97 5230 8017 7649 � Delta Lloyd BE45 6361 9969 0189 � Fortis BE73 0010 4197 0360 � par mandat postal international

Si vous résidez en France : paiement sur le compte � Société générale de Paris 00037291362 de l’Université de Paix

Oui, je souhaite recevoir :� le programme des formations et conférences de l’Université de Paix,

année culturelle 2009-2010� le dépliant de mise à disposition de salles de réunion de l’Université de Paix

Date : Signature :

n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl 21

AGENDA

Gérer les conflits interpersonnels, personnels, sociaux ou professionnels demanière créative, non-violente et efficace vous intéresse ?Participez aux conférences et formations de l’Université de Paix.

MARS 2010

> Conférence : Vivre sereinement avec ses émotions… un rêve ?avec Philippe LESNE - Formateur UPDe nos jours, jamais la société, par l'intermédiaire de la presse et des médias n'a autant jouéavec notre capacité à nous émouvoir (publicité, crise, réchauffement climatique, insécurité, ...).Et pourtant... L'éducation à la conscience du vécu, tant dans la famille qu'à l'école est pour ainsi dire inexistante. Privé de guide et de repère, nous devenons progressivement des «analphabètes» del'émotion et considérons lentement mais solidement que l'espace du ressenti n'est pas un guidefidèle, voir raisonnable. Cette conférence aura pour but de débroussailler les préjugés et croyances les plus répandues àpropos de notre senti et de permettre à tout un chacun d'aborder et de découvrir les fonctionnements et les mécaniques en œuvre dans notre vie affective quotidienne.

Date : Mardi 16 mars 2010, 20 heures - Lieu : Université de PaixEntrée : 5 € (prix membre adhérent, étudiant, chômeur : 4 €)

Renseignements : Les réservations et préventes se font par virement bancaire au compte de l'Université de Paix 001-0419703-60 en mentionnant la référence de la conférence «3014» +votre nom + nombre de places

> Pratique de médiation avec Gilles FOSSION & Mireille JACQUET - Formateurs UP

Acquérir et intégrer la technique et l’esprit de médiation.Découvrir et renforcer ses attitudes, aptitudes et compétences à être médiateur/trice.

Dates : Mercredis 17 & 24 mars 2010 - Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 150 € (Membre adhérent UP : 130 €)Si votre participation est prise en charge par une organisation : 190 €Référence : 3041

Cette formation est gratuite pour les travailleurs du non-marchand.Pour plus d’informations : APEF – 02 229 20 23 ou www.apefasbl.org

> Prévenir l’agressivité en développant l’estime de soi chez les enfantsavec Nathalie BALLADE & Frédéric BILLIARD - Formateurs UPPrendre conscience de l'importance de l'estime de soi. Découvrir différents pièges à éviter ainsi quediverses façons de contribuer quotidiennement au renforcement de l'estime de soi des enfants.

Dates : Jeudi 18 & vendredi 19 mars 2010 - Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 150 € (Membre adhérent UP : 130 €)Si votre participation est prise en charge par une organisation : 190 €Référence : 3015

Nouvelles dates

Cette formation est gratuite pour les professionnels de l’Enfance. L’Université de Paix est reconnue comme opérateur de formations par l’ONE, dans le cadre du décret ATL.Renseignements : Université de Paix - 081 55 41 40

n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl 22

> Et si je t’écoutais… avec Christelle LACOUR & Claire STRUELENS - Formatrices UPIdentifier les obstacles à l’écoute pour repérer les conditions et nécessités d’une écoute réelle.Développer ses capacités d’écoute active.

Date : Samedi 27 mars 2010 - Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 80 € (Membre adhérent UP : 70 €)Si votre participation est prise en charge par une organisation : 100 €Référence : 3018

> Comment gérer ses émotions ? Se réapproprier ses émotions pour mieux gérer les conflitsavec Alexandre CASTANHEIRA & Philippe LESNE- Formateurs UPGérer ses émotions ? Les contenir ? Les libérer ?Lors d’un conflit, puis-je évaluer si mon émotion est ou non adaptée à la situation ? Que puis-je en faire ? Peut-elle être mon alliée ?

Dates : du mercredi 31 mars (17h00) au vendredi 2 avril 2010 (16h00)Durée : 2 journées en session résidentielleLieu : Centre culturel Marcel Hicter (Domaine de La Marlagne) - WépionPrix, hébergement en pension complète : 170 € (Membre adhérent UP : 210 €)Si votre participation est prise en charge par une organisation : 270 €Référence : 3019

AVRIL 2010

> À petites pattes avec les ânes… Animation : Frédéric BILLIARD, Cécile DENIS & Julie DUELZ - Formateurs UPQuatre jours pour… - vivre ensemble, coopérer par des activités créatives,

des randonnées avec des ânes,… - s’amuser, développer la confiance en soi par des activités dans

la nature - élaborer un carnet du randonneur.

Dates : Congé de Pâques - du mardi 6 au vendredi 9 avril 2010Durée : 4 journées résidentiellesLieu : Gîte rural «Le Fournage» - LégliseGroupe : 10 à 20 participants (maximum 15 participants en résidentiel)Prix en résidentiel : 190 € (hébergement en pension complète)Prix en non-résidentiel : 125 €Référence : 3020

Les frais de participation d’enfants de moins de 12 ans à un stage extrascolaire de l’Université dePaix peuvent faire l’objet d’une déduction fiscale.

> Atelier de découvertes : Jeux coopératifs pour bâtir la paix Avec Nathalie BALLADE & Frédéric BILLIARD - Formateurs UPLes jeux coopératifs représentent un outil pédagogique pour apprendre des règles, améliorer desperceptions, expérimenter des façons d’être et de se comporter dans un environnementsécurisant.

Dates : Mercredis 21 & 28 avril 2010, de 13h30 à 16h30 - Lieu : Université de PaixPrix : 10 € Référence : 3021

3 manières de vous inscrire

� � @Par fax +32 (0) 81 23 18 82

Par courrier Université de Paix asblBld du Nord, 45000 Namur (Belgique)

Par [email protected]

23n°110 Mars 2010 - Université de Paix asbl

> Rien ne va plus… dans ma famille (recomposée) Avec Julie ARTUS - Psychosociologue, Thérapeute, Consultante interne

à l'Administration fédéraleNous envisagerons l’imbroglio des relations familiales et les inévitables conflits qui en

résultent. Quelles sont les familles d’aujourd’hui ? Quels sont les difficultés qui nous prennent leplus d’énergie ? Comment y a-t-on fait face jusqu’à présent ? Comment ça (ne) marche (pas) ? Que faire d’autre ?

Date : Samedi 24 avril 2010 - Lieu : Université de PaixPrix : 90 € Référence : 3022

MAI 2010

> Le conflit, facteur de changement Avec Michel KEROUAC (Canada) - Intervenant auprès des jeunes en difficulté, couples et famillesMichel Kerouac propose une manière de gérer les conflits interpersonnels à partir du modèleA.R.T.S. inspiré de l’approche de Milton H. Erickson. Il innove par le choix multiple d’outils et d’attitudes fondamentales :Accueillir – Reconnaître – Transmettre – Séparer

Dates : WE 1 & 2 mai 2010 - Lieu : Université de PaixPrix : 190 € Si votre participation est prise en charge par une organisation : 220 €Référence : 3025

> L'être humain : machine à penser, machine à sentir !Avec Christelle LACOUR - Formatrice UP

Lorsque je réagis à ce qui m'entoure, suis-je dans mes pensées ou en lien avec messensations ? Dans ma manière d'appréhender le monde, comment puis-je différencierles moments où je suis mes intuitions ou mon vécu émotionnel, des moments où je reste

dans le mental ? Telles sont les questions que nous nous poserons au travers d'exercices concrets.

Date : Mardi 4 mai 2010, de 19h à 22h - Lieu : Université de PaixPrix : 35 € Référence : 3027

> Prévenir la violence en développant l’estime de soi chez les adosAvec Alexandre CASTANHEIRA & Christelle LACOUR - Formateurs UPDécouvrir le concept et les comportements de l'estime de soi pour les intégrer dans sa relationau quotidien avec les adolescents. Connaître et expérimenter les attitudes qui favorisent ledéveloppement de l'estime de soi chez le jeune. Proposer des pistes pour développer le sentimentd'appartenance dans un groupe de jeunes comme outil de prévention de la violence.

Dates : WE 8 & 9 mai 2010 - Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 150 € (Membre adhérent UP : 130 €) Si votre participation est prise en charge par une organisation : 190 €Référence : 3028

Atelier

de pratique

Atelier

de pratique

Université de Paix asbl (n° national : 4-161339-58)

Bld du Nord, 4 - 5000 Namur - BELGIQUETél. +32 (0)81-55 41 40 - Fax +32 (0)81-23 18 [email protected] - www.universitedepaix.be

Avec le soutien de la Communauté française de BelgiqueEd. r

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CULTUREJEUNESSE

1960 - 2010 : l’Université de Paix a 50 ans.Nous pensons que la meilleure manière de fêter cet anniversaire est de concentrer nos moyens sur ledéveloppement et la qualité de nos activités régulières.