10septembre

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10 septembre 2007Actualités

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 22 • www.larotonde.ca

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10 septembre 2007

[email protected] Garzouzi

Envoyez-nous votre lettre ou commentaire au plus tard le jeudi à 16h et nous ferons notre possible pour le transmettre à nos 6 000 meilleurs amis.

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et de ses lectrices. La longueur des textes ne devrait pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la longueur

des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Wassim Garzouzi, [email protected].

Rétablir la place du français

Conclusions du groupe de travail sur la place du français à l’Université d’Ottawa.

Maher Arar s’adresse aux étudiantsMaher Arar et Monia Mazigh sont venus s’adresser à la nouvelle cohorte d’étudiants.

Enquête sur la salle de jeuxRetour sur la semaine d’accueil

Blues en fête au bistro Le Troquet

Le bistro Le Troquet fête ses 10 ans. Tina Salicco décrit les festivités.

Coup de BluffKheira Jolin-Dahel critique Bluff, mettant en ve-dette Rémy Girard, Isabelle Blais et Marc Messier

L’irréductible HandalaFestival Zones Théâtrales

Convaincante victoire d’OttawaL’équipe de football a démantelé les Varsity Blues de Toronto le weekend dernier.

Baptême de feu L’Université d’Ottawa a accueilli les meilleures équipes universitaires de basketball américain.

Rencontre avec Steve JohnsonMenacé, le sport professionnel à Ottawa?

Un appel au calmeL’Université a la responsabilité et le devoir de traiter des plaintes d’harcèlement et d’intimidation plus rapidement. Si les plaintes ne sont pas fon-dées, la communauté universitaire serait mieux servie de le savoir rapidement.

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10 septembre 2007 • Vol. LXXV No. 2

Vente… un gros détail

Je suis un nouvel étudiant à temps partiel à l’Université d’Ottawa et mon horaire de cours m’oblige à traverser le centre universitaire plusieurs fois par jour. En m’arrêtant cette semaine au Pivik, le petit dépanneur très fréquenté de l’endroit, j’avoue avoir été estomaqué par la présence d’une quantité déraisonnable de caisses de produits coca-cola à vendre au prix douteux de 1$.

À mon sens, cette stratégie de vente, qui me semble être ni plus ni moins qu’un écoulement de stocks, soulève plusieurs questions. Tout d’abord, comment ce commerce, détenu par la Fédération étudiante, en vient-il à se procurer une telle quantité de produits Coca-cola pour les revendre à un prix moindre? De plus, une semaine de bienvenue nommée « Révolution », organisée par la même association qui vend et qui promeut des produits Coca-Cola c’est plutôt décevant. À quand la vraie révolution? À quand le jour où le Pivik vendra des jus frais au même prix?

Denis Raphaël, histoire

J’entame ma cinquième année à l’Université d’Ottawa et je dois avouer que j’ai dû contribuer considérablement au revenu des restaurants sur le campus, non pas par choix personnel, mais par nécessité. Si tu as le malheur d’être un étudiant impliqué dans la vie universitaire à l’extérieur des cours et que tu dois passer une partie considérable de ta journée sur le campus - sinon tes journées complètes – un lunch fait maison suffi t rarement.

Il faut alors considérer ces options : acheter des cochonneries au Pivik ou y payer une fortune pour des aliments nutritifs comme des fromages Babybel à 1$ chacun, se plier au monopole de Chartwells qui offre peu de variété ou se rendre à l’un des quelques restaurants du campus. Lequel? Ça ne dérange pas, ils ont à peu près tous le même menu. Father’s And Son’s, Royal Oak, La Maison, c’est du pareil au même. Comme exception, il y a tout de même le café Nostalgica, qui offre quelque chose d’original, mais où la qualité de la nourriture semble avoir pris le bord depuis les dernières années. Sinon, le restaurant Perfection Satisfaction Promise est en haut de la liste, en plus d’être le seul endroit capable de fournir un café buvable, depuis que le Spuds a laissé place à un autre

resto… de Shawarma. La Taverne est aussi une découverte intéressante et je vous recommande de l’essayer avant de la juger par son apparence. J’oubliais Govindas, sur Sommerset, un joyau caché du campus.

J’ai récemment appris que l’un des soucis de l’Université est de garder les étudiants sur le campus durant l’heure du dîner. L’Université peut bien organiser des activités dans l’agora du centre universitaire en continue, mais si elle n’est pas capable d’offrir un service alimentaire adéquat, moi aussi je déserterai le campus pour aller manger au centre-ville.

Stéphanie Villeneuve, physique

FCÉÉ – FÉUO

Re : Le c.a. de la FÉUO se pose en champion du déni (Article, 27 août)

Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi le c.a. de la FÉUO a refusé de se joindre à la FCÉÉ. Il n’y avait aucun coût lié, la FÉUO se serait engagé à consulter les étudiants pour une question aussi importante et surtout, il n’y avait pas de risque pour la Fédération Étudiante ni pour ses membres. Je ne comprends pas comment des personnes élues démocratiquement, refuserait de permettre à leurs électeurs de voter sur une décision aussi importante. Ryan Kennery passe peut-être pour un héros dans certains médias étudiants, mais il vient de faire reculer la Fédération étudiante.

Éric Trottier, droit

Un Fedstock pas très vert

La seule chose qui peut être qualifi ée de verte dimanche dernier au parc de la confédération fut la masse d’étudiant et étudiantes en science portant des t-shirts couleur lime radioactive. Alors que Gripo proposait cette semaine une série d’activités alternatives, la plupart écologiques, la FÉUO entamait la semaine 101 avec un Fedstock encrassé. Où étaient donc les bacs de recyclage? Avait-on réellement jugé suffi sant le nombre de poubelles? La majeure partie des déchets engendrés fut probablement composée de canettes, de bouteilles et quelques détritus à base de papier. Si on avait installé des récipients à fi n de récupération (ce n’est pas une tâche bien ardue) on n’aurait pas eu à voir en spectacle après K-OS, des

poubelles régurgitant sur une pelouse parsemée de semences inorganiques.

On m’assure qu’il y avait bien ce soir-là des bacs de recyclage. Eh bien, si c’est le cas, je ne présenterai aucune excuse. Mesdames et messieurs de la FÉUO, vous auriez pu mieux les identifi er ou, au pis, mentionner leur présence distincte au début de votre performance. Je ne vise personne en particulier mais j’ose penser qu’il est possible de faire des méchants partys sans jeter aux dépotoirs nos convictions éthiques.

Philippe Bertrand, génie

Sorry, I don’t speak French

Re: Adultescence (Éditorial, 27 août)

Quelle ironie. La première phrase que j’ai entendu à l’Université d’Ottawa a été ce fameux « Sorry, I don’t speak French. » Deux guides, portant des chapeaux de cowboys roses m’ont gracieusement lancé cette phrase, que j’entendrai un peu trop souvent j’ai l’impression. Si l’Université ou les associations étudiante sont incapables de trouver des personnes bilingues pour accueillir les nouveaux étudiants, j’ai beaucoup de diffi culté à imaginer les autres services. Est-ce normal? Est-ce que les étudiants anglophones se demandent s’ils vont pouvoir se faire servir en anglais? J’en doute.Julie Tremblay, sciences politiques

Pour reprendre le thème de votre caricature de la semaine dernière :

Frais de scolarités : 6312 $Résidences Soloway: 800/mois $Meubles Ikea : 645 $Location de voiture pour le

déménagement : 434 $Contravention pour m’être

stationné illégalement à l’Université, pendant mon déménagement : 50 $

L’obligation de parler anglais pour demander des directions à des guides qui ne parlent pas le français : 2 minutes de frustration suivi d’une minute de confusion.

Le sentiment d’avoir choisi la mauvaise Université : Ça n’a pas de prix.

Pour tout le reste, il y a mon prêt étudiant.

Pierre Lachance , musique

À vous la parole

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Actualités

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10 septembre 2007

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 24 • www.larotonde.ca

ActualitésAndréanne BaribeauFrançois-Olivier [email protected]

Roxanne Dubois

Après plus d’un an de consultations et d’analyse, le groupe de travail sur les services et les programmes en français a rendu public son rapport à la fi n du mois d’août. Le plan d’ac-tion pour 2007 à 2012 sera présenté au Sénat de l’U d’O cette semaine, qui devra voter sur les nombreuses recommandations à partir du 17 septembre.

Le plan d’action propose entre autres des solutions au déséquilibre du pourcentage d’étudiants franco-phones face aux étudiants anglo-phones. Il prend aussi d’assaut l’in-capacité de certains programmes à offrir l’option aux étudiants franco-phones de terminer leurs études en français en raison d’un manque de cours dans chacune des langues.

L’une des recommandations du

rapport demande la création d’une commission permanente pour as-surer le maintien des services et des programmes en français sur le cam-pus. C’est ce qui, d’après la copré-sidente du groupe de travail Sylvie Lauzon, est l’une des plus grandes lacunes en ce moment: « On deman-de qu’il y ait quelqu’un qui s’occupe de façon plus précise de l’applica-tion du règlement sur le bilinguisme pour assurer que s’il n’est pas appli-qué, on prenne des mesures pour le rectifi er ». Elle affi rme aussi que c’est l’une des recommandations qui va semer « plusieurs discussions » à la table du Sénat.

Pour contrer le déséquilibre entre le pourcentage de francophones à l’U d’O en raison d’une hausse des inscriptions anglophones, le rapport suggère de placer un plafond d’ins-criptions mais de recruter davan-tage chez les francophones. Mélissa Borduas, étudiante en sciences de la santé qui a siégé à la table de travail, croit que c’est de cette mesure que le Sénat va débattre longuement: « C’est controversé, mais on croit que c’est ce qu’il faut faire si on veut gar-der une atmosphère francophone à

l’U d’O ». De son côté, la vice-rectrice associée aux études, Lauzon, indique que le groupe de travail est une me-sure nécessaire puisque « [l’Universi-té] a atteint le nombre d’inscriptions qu’elle peut maintenir en gardant un niveau de qualité ».

Borduas ne doute pas que plu-sieurs recommandations vont pas-ser facilement au Sénat, mais pense que les étudiants peuvent pousser la cause plus loin. « Il y a des recom-mandations qui concernent l’ad-ministration et le Sénat. Pour ces choses-là, on peut insister, on peut manifester, mais c’est un peu hors de nos mains. Il manque beaucoup de services en français à la FÉUO et [sur le campus] et ils demandent tous des bénévoles ».

Elle souligne que même si sa créa-tion a été précipitée par le scandale de la foire étudiante à Toronto - où l’on avait demandé à des étudiants de ne pas parler en français pour ne pas effrayer de futurs étudiants, le groupe de travail est un projet de longue date: « Il y a beaucoup d’efforts qui se sont faits depuis au moins 25 ans pour améliorer la si-tuation du français et maintenant

Rétablir la place du français sur le campus

Sylvie Lauzon, la coprésidente du groupe de travail sur les services et les programmes en français à l’U d’O. Photo par Karine Des-jardins.

Conclusions du groupe de travail sur la place du

français à l’Université d’Ottawa

Philippe Gonzalez

La nomination du premier com-missaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, et celle de la directrice générale de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Manon Henrie-Cadieux, ont marqué une partie de l’actualité franco-ontarienne de l’été. Les deux contribueront à leur façon à aider

les francophones qui se battent pour leurs droits en Ontario.

Depuis le 4 septembre 2007, François Boileau est à la tête du nouveau Commissariat aux servi-ces en français de l’Ontario. « C’est aussi un très beau moment pour moi, mais c’est encore plus impor-tant pour les francophones que les enjeux franco-ontariens soient écoutés » a-t-il confi é à La Rotonde.

Celui-ci est doté d’un budget annuel de 800 000$, une somme qu’il juge suffi sante. Étant le tout premier employé du bureau, tout est à bâtir, mais selon lui, le nécessaire devrait être prêt d’ici quelques semaines.

C’est avec des modifi cations faites lors du dernier budget le 22 mars 2007 que le Commissariat aux servi-ces en français de l’Ontario a été créé. Puis, c’est le 1er août que François Boi-

leau a été nommé à titre de premier commissaire aux services en français.

Sans se prononcer tout de suite sur les dossiers qu’il va étudier du-rant son mandat, le premier com-missaire laisse transparaître sa bonne connaissance du contexte de la francophonie en Ontario. Il se penchera sur les sujets d’enquêtes que lui présenteront les citoyens.

Le commissaire aux services en français pourra mener des enquêtes sur l’observation de la Loi sur les services en français et rédiger des rapports. Il évaluera aussi les pro-grès des organismes gouvernemen-taux en ce qui a trait à la prestation des services en français.

François Boileau aura aussi com-me tâche de déposer ses rapports à la ministre déléguée aux Affaires francophones, puis à l’Assemblée législative 30 jours plus tard.

La nouvelle directrice générale de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (l’AFO), Manon Henrie-Cadieux, ne s’inquiète toutefois pas de cette situation : « J’ai également entendu dire que la ministre doit absolument déposer intégralement le rapport à l’Assemblée législati-ve », explique-t-elle.

« Ça me fait beaucoup d’honneur, c’est avec une bonne dose d’humili-té que j’accepte un tel poste », confi e

la nouvelle directrice générale. Le 20 août 2007, Manon Henrie-Ca-dieux est devenue offi ciellement la deuxième directrice générale de cet organisme qui représente les Fran-co-Ontariens depuis maintenant deux ans.

Elle succède au premier directeur général, Jean Malavoy, qui a occupé ce poste durant huit mois, ainsi qu’à Carole Marx qui en a assuré l’inté-rim. La nouvelle directrice affi rme qu’avec la belle énergie présente autour de la table, elle veut mainte-nant offrir une stabilité à l’AFO.

Malgré la création du Commis-sariat aux services en français et l’agrandissement de l’hôpital Mont-fort, les francophones n’ont pas tou-jours accès à des services dans leur langue et la ville d’Ottawa n’est tou-jours pas offi ciellement bilingue.

Avec les élections ontariennes qui débutent, l’AFO rappelle qu’elle ne s’alliera à aucun parti, mais qu’elle va informer ses membres sur les programmes des différents partis et sur tout ce qui touche plus par-ticulièrement les Franco-Ontariens. Un autre défi qui attend l’AFO de l’Ontario sera le renouvellement des collaborations en 2009 entre les différents gouvernements pour ren-forcer le soutien à la communauté franco-ontarienne.Un vent de changement souffl e sur la francophonie en Ontario. Photo par Francis Chartrand.

Nominations importantes en Ontario français

je vois vraiment que ça avance et que le Sénat a vraiment l’intention d’agir. On va voir en septembre de quoi ça va avoir l’air ».

Lauzon indique que ce rapport est différent des autres mesures prises par le passé concernant les programmes et services en français à l’U d’O puisqu’il pose un regard différent sur la question: « On s’est aussi penché sur les programmes d’études, mais on a regardé aussi d’autres aspects de la vie en français sur le campus, alors il est plus en-globant que par le passé ».

Le plan d’action émet des re-commandations dans sept grands axes dont les moyens fi nanciers, la gouvernance et l’administration, la clientèle étudiante francophone, les programmes d’études en français, la qualité de vie en français, l’ancrage dans les collectivités francophones ainsi que la promotion et le dévelop-pement de la culture française.

Issu de l’exercice de planifi cation stratégique Vision 2010, le groupe de travail avait été mandaté par le Sénat de l’U d’O pour évaluer le rôle de l’Université dans la francophonie ontarienne, ainsi que le maintien

des services et des programmes en français. Une quinzaine de person-nes membres de la communauté universitaire ont siégé sur le grou-pe de travail, coprésidé par Sylvie Lauzon et Pierre de Blois, membre du Bureau des Gouverneurs.

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10 septembre 2007

Anne-Lyse Gagné

Maher Arar et son épouse, Monia Mazigh, ont rendu visite aux étudiants de la Faculté de droit le mardi 4 septembre dernier et se sont penchés sur certains aspects associés à l’étude du droit. Cette initiative visait entre autres à permettre aux étudiants en droit de réfl échir sur la place que devraient prendre leurs valeurs personnelles et leur sens de l’éthique lors de leurs études juridiques. Fu-turs avocats et avocates, ces étudiants seront appelés à protéger les droits de la personne tant valorisés par les citoyens canadiens et à offrir de l’aide juridique et des conseils aux citoyens qui combattent les violations des droits de la personne.

Maher Arar a été l’objet d’une enquête très poussée et très médiatisée, laquelle a mis en lumière l’atteinte à ses droits au sein d’une société obsédée par les menaces à la sécu-rité nationale. Il a été détenu par les forces américaines puis extradé en Syrie, où il a été torturé, car on le soupçonnait de complici-tés dans des activités terroristes. L’enquête qui a résulté de cette violation des droits de la personne a été un des cas marquants de l’ère post-9/11.

Dans leur allocution, Arar et Mazigh ont encouragé les étudiants à non seulement tenir compte des exigences professionnel-les de leur vocation juridique, mais à met-tre également en valeur leurs convictions et leurs valeurs personnelles. Ils ont mis en lumière certaines défaillances de notre système juridique. Selon Arar, la nouvelle génération a le pouvoir de corriger certai-nes de ces défaillances associées au système légal pour ainsi contribuer à l’atteinte d’une société plus juste et équitable.

Les futurs diplômés du programme de droit de l’Université d’Ottawa assumeront des responsabilités importantes une fois leurs études terminées. Ils auront la respon-sabilité de représenter les droits et intérêts d’une panoplie de membres de la société. Dans ces circonstances, l’université prodi-gue-t-elle à ses futurs gradués la formation nécessaire pour qu’ils puissent utiliser leurs connaissances et leurs habiletés afi n de lut-ter contre les inégalités sociales?

Selon Mireille Gervais, une étudiante en droit à l’Université d’Ottawa et directrice du Centre de Recours Étudiants (CRÉ), la

formation universitaire laisse relativement peu d’occasions pour se pencher sur les im-perfections du système juridique: « Les étu-des en droit ne mettent pas suffi samment l’accent sur les questions de justice sociale. On devient tellement préoccupé par la loi, par ses nombreuses dispositions et par son application, qu’on a rarement l’occasion de se renseigner sur le pourquoi derrière la loi. J’ai trouvé que les profs étaient en général peu critiques à l’endroit du système juridi-que, des lois et de la raison d’être derrière les lois. C’est un environnement tellement compétitif qu’on n’est pas portés à travailler ensemble pour une cause de justice socia-le. »

L’Université a comme mandat principal de former des avocats qui pourront s’inté-grer le plus facilement possible dans le sys-tème légal préétablit. Ce système requiert de très longues heures de travail, un sens de l’engagement et une valorisation des in-térêts fi nanciers et corporatistes de notre société. Le système éducatif est invariable-ment contraint de « produire » des avocats qui pourront pratiquer dans un système ju-ridique qui est perçu par l’opinion publique comme n’accordant pas suffi samment d’im-portance à la justice pure et égale.

La réputation de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa dépend du rende-ment scolaire et des placements de stages dans des cabinets d’avocats prestigieux. Les étudiants doivent fonctionner dans un en-vironnement de compétitivité extrême. La Faculté de droit accorde une grande impor-tance au rendement académique, gage du succès que rencontrera l’étudiant lors de sa carrière d’avocat.

À la lumière de son expérience dans le programme de droit, Mireille Gervais ajou-te : « Le sentiment qui est généralement ressentit par les étudiants en droit est le suivant : ce qui est important, c’est d’avoir une grosse carrière, c’est de faire les 70 heu-res par semaine, c’est d’avoir le gros salaire et c’est d’obtenir un stage dans un cabinet prestigieux. »

Que peut on faire lorsque les pressions et exigences associées au métier d’avocat ne sont pas nécessairement réconciliables avec les principes d’égalité et de justice?

Est-il possible que le message de Maher Arar et de Monia Mazigh mène à une ré-forme de la formation et de la vocation en droit? Les étudiants en droit peuvent-ils de-meurer idéalistes, valoriser un sens d’égalité et être fi dèles à leurs valeurs dans un monde juridique caractérisé par une justice impar-faite. Comme Mazigh l’a si éloquemment indiqué, seul le temps pourra nous fournir des réponses.

Maher Arar et Monia Mazigh sont venus s’adresser à la nouvelle cohorte d’étudiants en Common Law de l’U d’O. Photo par Carole Eyram Amoussou.

Maher Arar s’adresse aux étudiants de Common Law

Maher Arar et Monia Mazigh trai-tent de la formation universitaire

des futurs avocats et avocates inscrits à la Faculté de droit.

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10 septembre 2007Actualités

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Carole Eyram Amoussou

Malgré l’euphorie des célébrations de la semaine d’accueil, la nouvelle du viol survenu à l’Université Carle-ton a quand même eu des échos par-mi les étudiants de l’U d’O. Ajoutée à cela, l’arrestation sur le campus de deux suspects impliqués dans une toute autre agression sexuelle soulève la question de la sécurité du campus.

Mardi dernier, deux étudiants ont été arrêtés sur le campus de l’U d’O. Ils sont soupçonnés d’avoir agres-sé sexuellement une étudiante, la veille au soir, non pas sur le campus de l’Université mais à Gatineau.

L’administration de l’Université a immédiatement réagi en envoyant par courriel un communiqué à tous

les étudiants. « L’Université a émis un communiqué très rapidement mardi dernier concernant ce qui s’est passé [Arrestation des deux suspects] car nous avons la sécurité de nos étudiants, personnel et pro-fesseurs à cœur », souligne Claude Giroux, directeur adjoint du Service de la protection.

Dans le communiqué, l’Université tenait à apaiser les inquiétudes des étudiants mais surtout à dissocier cette arrestation du viol d’une étu-diante survenu à l’Université Carle-ton dans un laboratoire de chimie, tard le soir du 31 août. Le suspect est toujours recherché par la police.

Selon Claude Giroux, les mesu-res de sécurité n’ont pas été renfor-cées sur le campus de l’U d’O suite à l’évènement de Carleton puisqu’il estime que le Service de protection dispose déjà des effectifs nécessai-res pour assurer la sécurité sur le campus et aux alentours.

« Je suis persuadé que notre cam-pus est sécuritaire », soutient Claude Giroux. « Nos agents patrouillent le campus, même l’intérieur des édifi -

ces, 24 heures sur 24. Nous avons environ 70 téléphones d’urgence sur le campus […]. Ceux qui restent tard le soir peuvent appeler le Service de raccompagnement », ajoute-t-il.

Le directeur adjoint du Service de la protection reconnaît toutefois que le fait que le campus soit situé en plein centre-ville rend un peu vul-nérable sa sécurité. Il invite donc les étudiants à la vigilance et les exhor-te à visiter le site Internet du Service de la protection pour connaître les différents services offerts et prendre connaissance des mesures de sécu-rité à adopter sur le campus et aux alentours.

En cas d’urgence sur le campus, composez l’extension d’urgence du Service de la protection : 5411. Pour vous faire raccompagner, vous pouvez rejoindre des béné-voles du Service de raccompagne-ment en tout temps au 7433: . De l’information complémentaire est disponible sur le site Internet du Service de protection www.protec-tion.uottawa.ca.

C’est suite à de nombreuses irré-gularités constatées entre autres par les différents employés postés à cet endroit que l’administration du CU, avec à sa tête Marc Duval, le directeur du Service de vie com-munautaire, a décidé de régler une fois pour toute l’état de ce service qui n’était manifestement pas digne d’avoir pignon sur rue dans une ins-titution universitaire.

« Mon poste de directeur fait en sorte que tout incident qui survient au centre universitaire et qui impli-que la protection m’est rapporté. Je reconnais, au même titre que la Fédération étudiante, que la salle de jeux était un cas problématique; on y a entre autres rapporté des problè-mes de chicane, de bruit excessif et de vandalisme » a affi rmé Duval en entrevue avec La Rotonde.

Anciennement installés à proxi-mité de cette salle, les employés de La Rotonde peuvent également té-moigner de la consommation abu-sive de drogue qui s’y développait de même que de la présence spora-dique et inhabituelle de plusieurs jeunes adolescents fl âneurs.

La salle de jeux est un service que le CU loue actuellement à un en-trepreneur privé du nom de Brian

Whitman qui, soulignons-le, n’a pas répondu à notre demande d’entre-vue. Le service de vie communau-taire détient toutefois la respon-sabilité d’entretenir les lieux et de s’assurer que le service réponde aux besoins des étudiants. « Dans cet enjeu, il est important de regarder la clientèle en collaboration avec les groupes étudiants. La question que je me suis posé, c’est si les non étu-diants qui fréquentent cette salle de jeux devraient avoir le même niveau de responsabilité que la population étudiante de l’Université d’Ottawa ? » nous a indiqué Marc Duval.

Cherchant réponse à cette inter-rogation, à savoir si la communauté peut bénéfi cier abusivement d’un service de l’Université, La Rotonde s’est entretenue avec Martin Gré-goire, coordonnateur de la forma-tion et de la prévention du crime du Service de la protection. Selon ce dernier: « La question fut effective-ment examinée et nous allons fort probablement laisser la salle de jeux ouverte à la communauté ».

En évitant de se prononcer sur cette question, Marc Duval a quant à lui tenu à souligner que l’éloigne-ment de la salle y était pour beau-coup : « C’est sûr que l’emplacement

actuel de ce service n’est pas adéquat […] Par expérience, je peux vous dire que ce genre de service devrait être situé au rez-de-chaussée ».

Pour palier aux anomalies entou-rant la salle de jeux du CU, le service de protection a été mandaté cet été par la direction du Service de vie communautaire de l’université pour réaliser une étude sur la salle de jeux de même qu’un rapport en vue de soumettre certaines recommanda-tions. « Nous sommes allés de l’avant pour la base du problème qui concer-nait surtout les graffi tis […] Pour ce faire, nous avons soumis un rapport avec plusieurs recommandations à l’administration du CU » nous a af-fi rmé Martin Grégoire.

Le rapport propose entre autres d’augmenter la luminosité de l’en-droit, de repeindre la descente d’es-calier et le corridor du sous-sol et de moderniser le système de surveillan-ce par caméra vidéo. À cet effet, Marc Duval nous a assuré que presque toutes les recommandations seront accueillies favorablement.

Par la suite, le locataire de la salle de jeux devrait rencontrer Duval et le service de protection au cours des deux prochaines semaines en vue d’assurer une meilleure vigilance de la part des employés de ce service.

La salle de jeux a rouvert ses por-tes mardi le 4 septembre dernier après plusieurs semaines de fer-meture suite à l’aménagement des bureaux de Zoom Production, une maison de production de vidéo nu-mérique de la Fédération étudiante.

Des agents du Service de protection patrouillent le campus de l’U d’O pour en assurer la sécurité. Photo par Francis Chartrand.

Viol d’une étudiante à Carleton

La prudence est de mise

Les habitués de la salle de jeu du centre universitaire se prêtent à leur passe-temps préféré suite à une réouverture attendue. Photo par Karine Desjardins.

Après les aggressions à l’Université Carleton et à Gatineau, l’Université met

en garde ses étudiants

Devant la grogne de nombreux plaignants et suite à une évalua-tion faite par l’administration du centre universitaire (CU) et le service de protection du campus, notre journaliste aventurier, François-Olivier Dorais, est allé enquêter sur les change-ments que connaîtra la salle de jeu du sous-sol du CU, prévus pour cet automne.

Une cure pour la salle de jeux du CU

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balnéaire près de Heiligendamm, en Allemagne, a accueilli les chefs d’États des pays du G8. Les pro-testations altermondialistes ont débuté le samedi précédent avec un violent affrontement entre les forces de l’ordre et les mani-festants dans la ville de Rostock, où près de 13 000 policiers ont été mobilisés. Parmi ces derniers, 146 ont subi des blessures dont 30 ont nécessité une hospitalisa-tion. Une vingtaine des quelques 30 000 manifestants ont égale-ment été blessés grièvement et une centaine d’entres eux ont été interpellés.

Andréanne Baribeau

Andréanne Baribeau

Trois semaines ont beau s’être écou-lées depuis la tenue des manifesta-tions au Sommet de Montebello, les souvenirs de plusieurs participants demeurent vifs. Le comportement des policiers durant les affronte-ments qui s’y sont déroulés s’inscrit dans une problématique qui réside au coeur même du principe fonda-mental de ce qu’est la police.

Un peu plus d’un millier de ma-nifestants se sont regroupés le 21 août dernier pour dénoncer la te-nue du Sommet de Montebello, où les chefs d’États nord-américains s’entretenaient à huis-clos sur le Partenariat pour la sécurité et la prospérité. Malgré des débuts sans trop de heurts, les événements ont rapidement dégénéré en après-midi. Aux dires de plusieurs ma-nifestants présents, l’assaut aurait été non pas initié par eux, tel que le laissaient paraître plusieurs médias, mais plutôt par les forces de l’ordre présentes.

« De ce que j’ai pu voir, les po-liciers bousculaient les gens. Ça sonne absurde non ? Tu reviens à la maison et les médias rapportent que les manifestants sont responsables [de la tournure des événements]. Mais ce sont les policiers qui bous-culaient les gens, les provoquaient et les poussaient avec leurs bâtons. De temps en temps, ils se concen-traient sur une personne. C’est ce qu’ils ont fait avec moi », explique Chelsea Flook, étudiante de l’Uni-versité d’Ottawa qui se trouvait à la

Micheal Kempa, professeur de criminologie à l’U d’O, trace la trajec-toire historique du système policier. Photo par Karine Desjardins.

La police d’une autre époquemanifestion de Montebello. Elle fait référence aux bleus que lui a laissé un policier alors qu’il lui pinçait le cou pour la forcer à reculer avec les autres.

« J’étais surpris du montant de force que [les policiers] ont utili-sé », ajoute quant à lui Nicholas La-plante, coordonateur de la banque alimentaire de l’U d’O, aussi présent à l’événement. Ce dernier a été in-commodé par les trois bombes de gaz lacrymogène (parmi la trentaine utilisée) qui ont été lancées près de lui par les policiers.

Un système policier prisonnier de son passé

Le rôle qu’ont joué les forces de l’ordre durant cette manifestation est certes critiqué, il n’en demeure pas moins que les policiers sont également victimes du système dans lequel ils oeuvrent. Ce systè-me, c’est celui d’une autre époque, basé sur un principe fondamental aujourd’hui désuet.

Comme l’explique le professeur en criminologie à l’Université d’Ot-tawa, Micheal Kempa, le système qu’on nomme aujourd’hui la po-lice a originalement été instauré en Europe et en Amérique dans le but d’assurer le bon maintien de la politique économique. « Durant le XIXe siècle, tout le monde pensait que la sécurité humaine se trou-vait dans la croissance, telle que la croissance économique, démogra-phique etc. [...] La police était là pour assurer le maintien de cette croissance », explique le profes-seur Kempa.

Durant les années soixante, le développement de la télévision a permis d’exposer les abus de pou-voir d’une police jusqu’alors axée sur l’aspect militaire. Une réforme était de mise. C’est ainsi qu’a vu le

jour ce que Micheal Kempa appelle la « police démocratique », un sys-tème policier à l’écoute des plain-tes des citoyens, avec des policiers oeuvrant dans les communautés afi n de résoudre les confl its entres les groupes marginalisés avec une approche plus diluée.

Cette tendance ne s’est toutefois pas maintenue. Vers les années 80, la mondialisation a apporté une re-militarisation du système policier ainsi qu’un retour à la philosophie originale centrée sur le bon main-tien de l’économie.

Les réformes que connaissent maintenant les systèmes policiers ne se font qu’en surface, des chan-gements techniques sont apportés sans jamais que ne soit remise en question la raison d’être des forces de l’ordre. Mais la réalité aujourd’hui est bien différente de celle du XIXe siècle. Micheal Kempa rappelle qu’à cette épo-que, il était normal de croire que les ressources étaient illimitées et qu’une croissance économique était assurée. Le système policier a été établi sur ce principe qui se reflète encore aujourd’hui dans les lois, dans les systèmes de gouver-nance ainsi que dans la formation des policiers.

« Ici, pour les groupes qui veulent voir des systèmes alternatifs pour l’économie et la politique du monde, la police est un symbole du système ancien, du statu quo. Il n’y a rien que les policiers puissent faire pour changer l’opinion de ces groupes », explique le professeur de crimino-logie, ajoutant que leurs tactiques laissent peut-être à désirer, mais qu’il est diffi cile d’imaginer ce qu’ils pourraient faire d’autre. Sur cette question, les participants de la ma-nifestation de Montebello auraient fort probablement de nombreuses suggestions à offrir.

Retour sur les manifestations du Sommet

de Montebello

30 novembre au 3 décembre 1999 :

3e Sommet de l’OMC à Seattle

On assiste à la naissance des grands déploiements altermon-dialistes ainsi qu’à leur médiatisa-tion. Plus d’un millier d’ONG sont représentées parmi les quelques 50 000 manifestants dénonçant la tenue de cette Conférence interna-tionale du commerce. Au sommet, plusieurs négociations échouent et certaines réunions doivent être annulées dû à l’ampleur des mani-festations qui se veulent pacifi ques malgré la présence de quelques groupes plus radicaux. En janvier 2007, un tribunal fédéral améri-

cain juge responsable la ville de Seattle de l’arrestation illégale d’environ 175 manifestants lors de ce sommet.

20 au 22 avril 2001 :Sommet des Amériques à

Québec

On se souvient surtout de ce som-met, qui se voulait une rencontre sur la zone de libre-échange des Amériques, de par la manifesta-tion altermondialiste qui en avait découlée. Attirant près de 20 000 personnes, cette manifestation fi gure parmi les événements du genre les plus importants. Les dis-positifs de protection alors mis en

place pour contenir les manifes-tants potentiels avaient soulevé de nombreuses critiques. Plusieurs avaient aussi crié au complot alors que des agents doubles de la GRC et des ex-membres des Forces ar-mées canadiennes avaient infi ltré le groupe radical Germinal alors que celui-ci se préparait en vue de la manifestation.

20 juillet 2001 :Manifestation au

Sommet du G8 à Gênes, Italie

Un jeune manifestant italien âgé de 23 ans, Carlo Giuliani, est la cible des balles tirées par le carabinier

Mario Placanica. De son véhicule d’où sont lancées des bombes de gaz lacrymogène vers la foule, le gendarme ouvre le feu sur le jeune activiste alors que celui-ci s’apprête à leur lancer un extincteur. Alors que le véhicule tente de s’éloigner de la scène, il passe à deux reprises sur le corps de Giuliani qui est laissé pour mort. Jusqu’à ce jour, aucune accusation contre le carabinier n’a mené à des sanctions.

Juin 2007 :Manifestations au

dernier Sommet du G8, Rostock, Allemagne

Du 6 au 8 juin dernier, une station

Ligne du temps

Les grandes manifestations dans le monde

Page 8: 10septembre

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10 septembre 2007Actualités

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 28 • www.larotonde.ca

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Santé-vous mieux

Une expérience révélatriceCaroline Gaudet

Caroline Gaudet est une étudiante fraîche-ment diplômée du programme d’ergothéra-pie de l’Université d’Ottawa.

À l’automne 2006, je me suis envolée vers l’Angleterre pour un stage de deux mois en ergothérapie au Wessex Rehabilitation Cen-tre du Salisbury District Hospital dans les programmes de thérapie de la main et de gestion de douleurs chroniques.

À mon arrivée, ma superviseure de stage m’a accueillie chaleureusement à la façon anglaise, en m’offrant une tasse de thé et en m’invitant à la rencontre interdisciplinaire. Bien sûr, tous avaient hâte de rencontrer cette Canadienne qui avait choisi ce coin un peu perdu de l’Angleterre qu’est le Wiltshire pour y faire un stage. Après les présentations, à ma grande surprise, on m’a remis un uni-forme – pantalon vert et tunique blanche – que je me suis empressée d’enfi ler pour me transformer en ergothérapeute britannique. C’est à ce moment-là que j’ai su que j’allais faire les apprentissages les plus importants de mon baccalauréat.

L’ergothérapie est une profession de la santé qui vise à réduire les situations d’han-dicap et à rehausser l’autonomie des gens

afi n qu’ils puissent participer pleinement à leurs activités de tous les jours (activités de soins personnels, de loisirs et activités pro-ductives). C’est une discipline relativement jeune et encore méconnue. Les domaines d’expertise réservés exclusivement aux ergo-thérapeutes sont donc limités. D’après mes observations au Canada, les ergothérapeutes sont fi ers de s’approprier la thérapie de la main et la fabrication d’orthèses de main.

J’étais donc fébrile à l’idée d’en appren-dre beaucoup à ce sujet aux côtés d’experts britanniques. Un jour, alors que j’étais en train de confectionner une orthèse de repos de la main pour un de mes patients, une de mes collègues physiothérapeutes est entrée dans la salle et a commencé à faire chauf-fer une feuille de thermoplastique pour une orthèse. Surprise et choquée de voir une physiothérapeute piétiner en territoire ergothérapique, j’en ai parlé à ma super-viseure de stage. Ses explications m’ont ouvert les yeux.

Le centre de réadaptation prône le partage des connaissances entre les professions de la santé. Cette philosophie de partage a pour ef-fet de former une équipe de cliniciens forte et confi ante, mieux outillée afi n d’intervenir

auprès des patients. Il en découle des soins personnalisés qui satisfont non seulement les patients, mais aussi les cliniciens.

Grâce à cette philosophie, j’ai fait plu-sieurs apprentissages qui n’auraient pas été possibles à Ottawa. J’ai pu profi ter d’une formation plus poussée en évaluation mus-culo-squelettique par un physiothérapeute et j’ai appris beaucoup au niveau médical en suivant le physiatre dans ses cliniques. J’ai aussi eu la chance de mettre en pratique ces connaissances dans les programmes de ges-tion de douleurs chroniques et de thérapie de la main.

Je n’avais jamais vécu une telle expérience de stage auparavant. C’est comme si une fe-nêtre s’ouvrait sur l’avenir des soins en santé. Si cette ouverture d’esprit et ce partage de connaissances s’avèrent être ce vers quoi as-pirent les systèmes de santé, nous avons tou-tes les raisons de nous réjouir. Nous gagnons tous lorsque nous mettons nos différences de côté et partageons nos savoirs au lieu de les garder jalousement.

Dans cette série de chroniques spécialisées, la prochaine édition de La Rotonde tiendra

une chronique sur la justice étudiante.

La Rotonde embauche!Notre journal est à la recherche d’un Directeur de la production. Expérience avec InDesign requise. Envoyez vos curriculum vitae à l’attention de

Carole Eyram Amoussou à [email protected] avant jeudi 13 septembre.

Page 9: 10septembre

Actualités

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10 septembre 2007

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Rencontre

Intéressé(e) par le journalisme, la politique étudiante, la scène culturelle d’Ottawa ou les sports? Ne ratez pas votre chance de vous joindre à l’équipe dynamique de La Rotonde. Une rencontre aura lieu le lundi 17 septembre au 109 Osgoode, à partir de 17h. Avis aux intéressés! À l’affi che après la rencontre : le barbecue annuel de La Rotonde ainsi qu’un match de soccer (et

une partie de Loup-garou!). Ouvert à tous et à toutes. Satisfaction garantie.

J’écris donc je pense

Un métier menacéAndreanne Baribeau

Le journalisme est l’un des métiers les plus satisfaisants qui puissent exister. Non seule-ment le journaliste se retrouve constamment au feu de l’action, rencontre des célébrités, apprend les nouvelles avant tout le monde et choisit exactement les aspects de celles-ci qu’il va présenter au public, mais il a éga-lement le sentiment de faire une différence dans la vie des citoyens qui, sans lui, demeu-reraient dans l’« ignorance totale ».

Pardonnez mon cynisme, mais ce sont des événements comme ceux de Montebello qui me font perdre un peu de respect envers ma profession. Non, je n’étais pas présente lors des manifestations du Sommet de Montebel-lo le 21 août dernier, ce qui est probablement une bonne chose car j’aurais peut-être été tentée moi aussi de courir après LA citation, d’obstruer le passage aux manifestants afi n de prendre LA photo choc pour fi nalement

écrire un article qui ne refl ète qu’un côté de la réalité.

Vous avez probablement vu la photo de Reuters publiée dans la dernière édition du Fulcrum. Celle où l’on aperçoit Seamus Wol-fe, v-p aux affaires universitaires de l’U d’O, écrasé contre un arbre alors que les policiers de l’anti-émeute armés de casques et de bâ-tons tentent de repousser la ligne de front des manifestants.

Je dois avouer que c’est une excellente photo qui refl ète parfaitement le comporte-ment des policiers tel qu’il m’a été décrit par plusieurs manifestants. Ce que la photo ne montre pas toutefois (et ceci m’a été décrit par Chelsea Flook, étudiante à l’U d’O qui se trouvait dans l’action à cet instant précis), c’est qu’une douzaine de journalistes encer-clait les quelques manifestants isolés au mi-lieu des policiers. Voulant à tout prix prendre

la photo de Seamus Wolfe en train de se faire écrabouiller, ils ont bloqué le chemin aux autres manifestants qui tentaient de porter secours à leurs amis.

Un photographe a même osé dire à l’étu-diante : « Tassez-vous, je dois prendre la photo. Si je ne prends pas la photo, personne ne va savoir ce qui est arrivé ».

Oui, en bout de ligne le photographe doit gagner sa vie, il doit fournir des photos qui captiveront l’imaginaire de la population et qui attireront celle-ci à lire les articles et à en apprendre davantage sur les événements. Il est là pour faire vivre l’intensité du moment à ceux qui n’étaient pas présents. Mais lorsque le photographe ou le journaliste s’immisce dans l’action au point où il devient une partie intégrante du déroulement des événements, c’est là qu’il y a un problème.

Un sérieux questionnement quant à la

pertinence des journalistes s’impose aussi lorsqu’un vidéoclip amateur placé sur Youtu-be devient la source d’information principale des citoyens assoiffés de vérité. Ce matériel brut, montrant les trois agents de la Sûreté du Québec infi ltrés dans un groupe de manifes-tants radicaux, a poussé l’opposition libérale à demander au gouvernement d’enquêter sur ces événements. Je ne peux me souvenir d’un reportage médiatique qui ait eu un tel effet dans le passé.

Bien entendu, les journalistes sont là pour découvrir ces petites mines d’or qui se ca-chent parfois sur Youtube ou sur Flickr, pour les mettre sur la scène et les faire connaître de tous. Mais aussitôt que les citoyens dé-couvriront l’art d’exploiter eux-mêmes leurs sources d’information, ce sera le début d’une période sombre pour le métier de journa-liste.

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10 septembre 2007Actualités

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 210 • www.larotonde.ca

En mai dernier, Severin Stojanovic, étudiant à la maîtrise et membre du Conseil de la Fa-culté des sciences a tenté de faire accepter un cours de deuxième année controversé. Le doyen André Lalonde a mis de côté la deman-de, sans y faire suite. Il a, par la suite, envoyé un courriel aux membres du conseil pour les aviser qu’il allait y avoir une réunion subsé-quente, sans représentant étudiant et qu’une partie de celle-ci serait à huis clos.

Face à cela, Stojanovic a écrit une lettre au recteur de l’Université d’Ottawa, Gilles Patry, datée du 16 mai, afin de lui signaler les irrégularités en question. Il a du même coup envoyé ce courriel à tous les profes-seurs de la Faculté, une pratique courrante pour de nombreux étudiants et profes-seurs.

Suite à la réception du courriel de Sto-janovic, un professeur du département de mathématique, Vladimir Pestov, a envoyé un courriel, également daté du 16 mai à Bela Joos, directeur du département de physique, avec une copie à Severin Stojanovic, lui dé-clarant qu’il s’agissait d’une plainte offi cielle. « Le courriel ci-joint est du pourriel, pur et simple. Faire circuler du pourriel comme celui-ci interfère avec le fonctionnement du département ». Le professeur ajouta : « Je vous demande d’ajouter une copie de cette plainte au dossier de l’étudiant en question et de prendre des mesures appropriées pour éviter que ce type de situation se reproduise à l’avenir. »

Ayant reçu une copie de la plainte, Severin Stojanovic a rencontré Bela Joos le même jour afi n de savoir ce que le directeur comp-tait faire. Stojanovic s’était présenté à cette réunion avec Jean-Paul Prévost, un étudiant de deuxième cycle qui avait, lui aussi dans le passé, envoyé des courriels en vrac. Pen-dant la rencontre, Jean-Paul Prévost aurait appris que le Professeur Pestov avait fait une plainte similaire. Le soir du 16 mai, Prévost a envoyé un courriel au Directeur Joos, lui demandant de lui envoyer la plainte de Pes-

tov à son sujet et de ne pas l’ajouter à son dossier. Selon les informations obtenues par La Rotonde, les deux étudiants semblaient croire que Joos ne prévoyait pas faire de suivi. Suite à la rencontre, Stojanovic, a en-voyé un courriel à Joos, ainsi qu’une copie à Prévost, lui demandant de confi rmer qu’il ne prévoyait pas faire suite à la plainte du Professeur Pestov.

Le 18 mai, Joos envoie les plaintes de Pes-tov au doyen des sciences, André Lalonde. Une demie-heure plus tard, Joos envoie la plainte à Prévost avec ce mot : « Voici la plainte. Quant à ne pas l’inclure dans ton dossier, je ne peux rien promettre. Je garde toute la correspondance qui m’est envoyée. » La plainte en question avait été envoyée le 13 avril 2007, soit le lendemain de l’envoi du courriel par Prévost.

La plainte contre Prévost était quasiment identique à celle contre Stojanovic, sauf pour une distinction importante, un post-scriptum de la part du Professeur Pestov. « Maybe if in the future there are suffi ciently many complaints such as this, you will be able to throw the guy out of the Ph.D. pro-gram - which is certainly amply deserves. » (Traduction : Peut-être qu’à l’avenir il y aura suffi sament de plaintes comme celle-ci, vous serez en mesure d’expulser ce gars du pro-gramme de doctorat – ce qu’il mérite certai-nement).

Suite à la réception du courriel de Joos, Prévost prépare un document qu’il soumet au doyen le 30 mai, invoquant le Règlement 110, règlement sur le traitement des étudiantes et étudiants diplômés pour les questions non scolaires et non liées à l’emploi.

Le 6 juin à 15h30, le bureau du doyen La-londe envoie les plaintes de Pestov contre l’utilisation des comptes courriels au vice-recteur aux ressources. Quant à la plainte de Prévost, il n’y a toujours pas de suivi.

Le 7 juin, Stojanovic et Prévost reçoivent une lettre du vice-recteur aux ressources, Victor Simon, les informant qu’il aurait reçu

des plaintes et que le Code de conduite pour l’utilisation des ressources informatiques in-terdit « des communications harcelantes ou envoyer en vrac des messages électroniques non autorisés et non sollicités. » Victor Simon ajoute à la fi n de sa lettre que si les étudiants continuent à violer le Code de conduite, ils pourraient perdre les privilèges associés à leurs comptes courriels.

Le 13 juin, Prévost envoie une réponse à Victor Simon lui demandant de voir « les » plaintes contre lui. Après plusieurs commu-nications, Prévost reçoit la plainte, mais Si-mon lui répond le 9 juillet l’avisant qu’il n’a rien à ajouter et qu’il espère que Prévost res-pectera le Code d’utilisation des ressources informatiques ainsi qu’une copie de la lettre de Pestov sans le post-scriptum.

Le 19 juin, Stojanovic fait une demande semblable.

Le 26 juin, Simon envoie une réponse à Stojanovic « Ci-joint se trouve la plainte que j’ai reçue par rapport à votre utilisation des ressources informatiques. » Le jour suivant, Severin Stojanovic aurait envoyé une autre lettre au vice-recteur, cette fois-ci lui deman-dant de clarifi er le nombre de plaintes qu’il y a à son sujet; le 7 juin Simon a dit qu’il a reçu des plaintes, mais le 26 juin, il n’y avait qu’une seule.

Suite à des demandes d’accès à l’infor-mation, les étudiants ont confi rmé qu’il n’y avait bel et bien qu’une seule plainte écrite et que le vice-recteur aux ressources avait reçu la même qu’ils ont obtenue de Joos. Stojanovic a décidé d’écrire une lettre au recteur de l’Université d’Ottawa, lui deman-dant des excuses formelles. Dans sa lettre, il mentionne le fait que lorsque Victor Simon a envoyé la plainte à Prévost, il aurait mo-difi é la lettre en enlevant une partie poten-tiellement embarrassante et en exagérant le nombre de plaintes qu’il aurait reçu. Prévost a également envoyé une lettre au recteur lui demandant lui aussi des excuses pour la « falsifi cation » des documents de la part du vice-recteur.

Le 1er août, le recteur répond à Stojanovic, l’avisant qu’il est satisfait de la manière dont Victor Simon a disposé du dossier. Le même jour, Patry répond également à Prévost l’in-formant que le dernier paragraphe du cour-riel de Pestov avait été enlevé puisque l’Uni-

versité ne comptait pas faire un suivi sur ce dernier paragraphe.

Une poursuite par ci, une poursuite par là

Lorsque les deux étudiants ont reçu la lettre de Gilles Patry, ils ont immédiatement créé des dossiers regroupant toutes les corres-pondances en question. Le 8 août, Severin Stojanovic formule une plainte en vertu du règlement 110 au Dr. Gary Slater, doyen des études postdoctorales.

Le 14 juillet, le professeur Denis Rancourt ajoute une entrée sur son blogue intitulée : « Lying and falsifying documents – All in a day’s work for U of O’s VP-Resources », suivi d’une autre « U of O President confi rms that VP-Re-sorces lied and falsifi ed, and agrees. », publiée le 9 août. Également sur son blogue, il donne accès aux dossiers de Prévost et de Stojanovic.

Le 9 août, une journaliste de La Rotonde contacte le bureau de Victor Simon pour une entrevue au sujet de cette histoire

Le 20 août, les avocats de Victor Simon en-voient des lettres (voir page 11) à la directrice générale, au rédacteur en chef et à la journa-liste en question, les informant que des me-sures immédiates seront prises si des décla-rations diffamatoires sont publiées.

Le même jour, Jean-Paul Prévost, Severin Stojanovic et Denis Rancourt reçoivent des lettres de la part du même avocat.

Sans commentaire

Le 24 août, Jean-Paul Prévost demande à La Ro-tonde de ne pas le citer ou le mentionner dans les articles à venir. Le 6 septembre, Severin Sto-janovic demande de voir l’article de La Rotonde avant d’accorder une entrevue, afi n de permet-tre à son avocat de consulter le contenu. Une de-mande refusée par La Rotonde.

Ni Stojanovic, ni Prévost n’ont accordé d’entrevue pour cet article.

De son côté, Victor Simon a été bref : «À titre de vice-recteur aux ressources, je suis responsable, entre autres, de faire respecter les règlements qui encadrent l’utilisation des ressources universitaires. En ce qui concerne cette histoire, les deux étudiants et le profes-seur Rancourt connaissent déjà mon point de vue. Je n’ai rien à ajouter».

Plaintes accusationsmenaceset

,

«Peut-être qu’à l’avenir il y aura suffi sament de plaintes comme celle-ci, vous serez en me-sure d’expulser ce gars du programme de doctorat – ce qui mérite certainement.»

-Professeur Vladimir Pestov

«À titre de vice-recteur aux ressources, je suis responsable, entre autres, de faire respecter les règlements qui encadrent l’utilisation des ressources universitaires. En ce qui concerne cette histoire, les deux étudiants et le professeur Rancourt connaissent déjà mon point de

vue. Je n’ai rien à ajouter».-Victor Simon, vice-recteur aux ressources

Des menaces de poursuites contre des étudiants, des plaintes en vertu du règlement 110 de l’Université d’Ottawa… Rien ne va plus à la faculté des sciences. Wassim Garzouzi résume les faits.

Page 11: 10septembre

Actualités

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10 septembre 2007

www.larotonde.ca • 11

Les lettres en forme intégrale

L’avocat de Victor Simon, vice-recteur aux ressources, a envoyé les lettres ci-haut, adressées à Severin Stojanovic, qui sous-entendent que l’étudiant a fait des déclarations diffamatoires sur le blogue du Professeur Rancourt.

Un autre étudiant, Jean-Paul Prévost, a reçu une lettre semblable. Aucun des étudiants n’a voulu commenter.

La lettre à la droite (traduite plus haut) a été envoyé 11 jours après qu’une des journalistes de La Rotonde aie contacté le

bureau du vice-recteur pour une entrevue sur cette histoire. Le 5 septembre, Simon a fi nalement rencontré un de nos journalistes.

(Traduction libre)

« Nous sommes les avocats de Victor Simon, vice-recteur aux ressources à l’Université d’Ottawa.

Nous savons que La Rotonde prévoit publier un article dans une édition à venir qui fera référence à des déclarations concernant notre client qui provien-nent, directement ou indirectement, de M. Jean-Paul Prévost et M. Severin Stojanovic, et M. Denis G. Rancourt. Soyez avisés que toute publication de La Rotonde ayant des déclarations qui sont diffamatoires envers notre client, vous pourrez vous attendre à ce qu’on prenne des mesures immédiates pour préserver ses intérêts et sa réputation. »

Page 12: 10septembre

Arts et culture

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10 septembre 2007Actualités

2 • Volume LXXV • No. 2 www.larotonde.ca • 132 • Volume LXXV • No. 212 • www.larotonde.ca

François-Olivier Dorais

La semaine d’accueil est une tradi-tion dans toute institution universi-taire qui se respecte. Les nouveaux étudiants ont envahis le campus de l’Université d’Ottawa la semaine dernière pour venir assister aux activités de la semaine 101 et de la semaine Alternative.

Pour Matthew Joseph, v-p aux activités sociales, « la semaine 101 c’est l’occasion par excellence pour créer une bonne relation entre les étudiants de même que pour ins-taurer une atmosphère chaleureuse et confortable à l’université ».

En regard des évènements de la semaine dernière, l’atmosphère chaleureuse était assurément au rendez-vous sur le campus de l’Uni-versité d’Ottawa. La semaine 101, organisée par la Fédération étu-diante, a proposé à quelques 4000 nouveaux étudiants du 3 au 7 sep-tembre dernier une série d’activi-tés de grande envergure telles que le concert Fedstock au Parc de la Confédération, la campagne de fi -nancement Shinerama, le carnaval du campus en plus des tradition-nelles activités offertes par chaque corps fédéré en vue d’accueillir leurs nouveaux étudiants. Au menu: ini-tiations, chants, alcool, party, cos-tumes et autres festivités se voulant intégrantes.

Aux dires de John Rausseo, un habitué des semaines d’accueil et maintenant planifi cateur pour la semaine Alternative 101 (Alt 101), « la semaine 101 est mieux qu’aupa-ravant. Je crois que le nouvel exé-cutif de la FÉUO a su apporter à la programmation une dimension à la fois sociale et écologique qui était absente les années précédentes. Je

constate entre autres que les kits d’introduction sont plus complets et je vois que plusieurs bacs à recy-clages ont été installés sur le cam-pus ».

Plusieurs étudiants semblent malgré tout sceptiques quant au bien-fondé de cette semaine d’ac-cueil traditionnelle: « Si c’était à refaire, lors de ma première année, j’aurais fait Alt 101, la semaine 101 alternative », nous a confi é une étudiante de 4ième année en loisir. De fait, plus de 100 étudiants ont opté cette année pour Alt 101, une semaine d’accueil parallèle admi-nistrée par GRIPO, un groupe étu-diant visant le changement social et qui chapeaute un ensemble d’ini-tiatives et de groupes de la commu-nauté universitaire.

Depuis sa création en 2005, Alt 101 n’a cessé de gagner en popu-larité. Comme son nom l’indique, son objectif véritable est d’offrir une alternative à la semaine 101 de la Fédération étudiante mais, cette fois-ci, dans une optique qui combi-ne plaisir, utilité et éducation. « La semaine Alternative fut créée parce que la semaine 101 ne répondait pas à tous les besoins des étudiants et ne tenait pas compte de plusieurs enjeux sociaux importants, no-tamment l’environnement […] De plus, ce n’est pas tout le monde qui souhaite uniquement faire la tour-née des bars. Il y a cet intérêt et ce besoin pour une diversité chez les étudiants », nous a confi é Danika Brisson, l’actuelle v-p aux affaires étudiantes et fondatrice de la se-maine Alternative. Bien qu’on nous assure qu’aucun climat compétitif n’existe entre les deux évènements, il reste que Alt 101 rivalise plus que jamais avec la semaine 101 organi-

sée par la Fédération étudiante qui se pose généralement en chantre du rassemblement.

Pour John Rausseo, ancien participant de la semaine 101 et aujourd’hui planifi cateur pour Alt 101, la semaine alternative se dé-marque de par sa cohésion: « Hon-nêtement, après avoir vécu la se-maine 101 à trois reprises, Alt 101 est nettement meilleure en ce sens qu’elle permet à ses participants, indépendamment de leur faculté, d’en apprendre davantage sur le campus et ses environs en plus d’of-frir une dimension beaucoup plus personnelle qui favorise la véritable connexion entre les étudiants […] Je crois d’ailleurs que si l’on s’associait offi ciellement à la semaine 101, cela détruirait l’esprit communautaire qui caractérise Alt 101 ».

Cette opinion semble d’ailleurs partagée chez les participants d’Alt 101; « j’ai choisis la semaine alter-native pour ne pas me sentir idiote et faire des activités démoralisantes et vides de contenu [...] Alt 101 est beaucoup plus créative et surtout, tellement plus utile » nous a har-diment confi é McKenzie Baribeau, étudiante en science politique.

Les activités proposées par la se-maine Alternative sont donc une fois de plus sorties des sentiers battus cette année et semblent avoir vrai-semblablement collé avec ses objec-tifs initiaux. L’une des particularités de celle-ci fut notamment la mise sur pieds en partenariat avec divers groupes étudiants et communautai-res, d’une série d’ateliers éducatifs tels que : Really Rethink Recycling avec le groupe Green campus, Ve-gan cooking avec People’s Republic of delicious et Sexy Safer Sex avec le groupe Venus envy.

Louis Jacques

Le Parc de la Confédération ac-cueillait lundi dernier les nouveaux étudiants de l’Université d’Ottawa pour leur présenter un spectacle d’envergure donné par plusieurs groupes musicaux tels K-OS et Be-douin Soundclash.

Plusieurs milliers d’étudiants occupaient le terrain en fi n d’après-midi profi tant plus de la belle jour-née que des premiers groupes qui

tentaient en vain d’échauffer le pu-blic. Pourtant, les prestations des Federators, de You Say Party, We Say Die et des Breastfee-ders avaient peut-être seulement leur manque de popularité à se re-procher. Ils auraient sans aucun doute profi té de la diffusion promi-se par CHUO qui n’a pas eu lieu, la Fédération ayant trop tardée sur ce dossier. L’énergie offerte sur scène n’a trouvé réponse que chez quel-ques étudiants grouillant devant

eux. Ils ont quand même contribué à l’atmosphère généralement agréa-ble de cette fi n d’après-midi.

Lorsque Bedouin Soundclash s’est enfi n emparé de la scène, le Parc de la Confédération s’est gonfl é de plusieurs centaines d’étudiants attirés par le magnétisme incon-testable de ce groupe de Kingston. Pendant que le soleil se couchait sur le centre-ville, les membres du groupe ont allumé la foule par leurs sonorités reggae et urbaine. La sim-plicité et la complicité à l’honneur, Bedouin Soundclash a entraîné des milliers de jeunes dans son univers avec «Walls fall down», «When the Night Feels My Song» et autres suc-cès à qu’il doit leur succès mérité. Le seul bémol à ces éloges était que les musiciens ont parfois sombré dans une certaine confusion lorsqu’il se lançait dans leurs improvisations.

À leur départ, ils ont laissé une foule chauffée à blanc que k-os n’a pas tardé à enfl ammer de sa musi-que énergique. Ces musiciens qui se sont approprié la soirée ont étalé leurs talents pendant que Kheaven Brereton rythmait le tout de ses pa-roles.

Malgré la lenteur avec laquelle le spectacle a commencé, le travaile de l’équipe d’animation, les groupes musicaux et la foule ont contribué à laisser un souvenir agréable de ce spectacle lorsque le tout s’est ter-miné.

Semaine d’accueil : Alt 101 fait concurrence

Des étudiants se font entarter pour Shinerama pendant le carnaval de la semaine 101. Les sommes amassées seront annoncées sous peu. Photo par Karine Desjardins.

Sean Kelly et Christian Gigaut animaient cette clinique de réparation de vélo. Activité de Alt 101. Photo par Karine Desjardins.

Le carnaval a connu un succès mitigé cette année. Malgré tout, certai-nes peronnes ont pu se baigner. Photo par Karine Desjardins.

K-OS a terminé la soirée du Fedstock en beauté. Photo par Karine Desjardins.

Plusieurs milliers d’étudiants occupaient le terrain lors du Fedstock le 3 septembre, profi tant du beau temps. Photo par Karine Desjardins.

Une rentrée tout en musique

François Picard, vice-président aux communications de la FÉUO, éga-lement chanteur des Federators. Photo par Karine Desjardins.

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10 septembre 2007

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 214 • www.larotonde.ca

Tina Salicco

Le bistro Le Troquet, situé sur la rue Laval dans le secteur Hull, fête ses 10 ans.

Rien de mieux que de célébrer le 10e anniversaire du resto-café avec le retour de la Virée Blues Boréale ! Cette programmation a permis d’of-frir un spectacle inoubliable, met-tant en vedette Bob Walsh, un des artistes les plus populaires du blues québécois. Cet évènement, qui s’est tenu le 5 septembre 2007, a donné la chance aux spectateurs de découvrir un style de musique émotif. L’air morose et émouvant du blues n’a pu que provoquer des réactions jovia-les et agréables chez les spectateurs. L’atmosphère très accueillante du bistro était parfaite pour une soirée entre amis ou simplement pour aller prendre un verre, tout en écoutant les paroles du cœur interprétées par le talentueux Bob Walsh.

La programmation de la Virée Blues Boréale prévoit de nombreux autres spectacles à venir au bistro Le Troquet. Une soirée de blues avec The Trevor Finlay Band aura lieu le 19 septembre 2007. De plus, le pro-chain spectacle à ne pas manquer mettra en vedette Ricky Paquette, un artiste de blues originaire de Ga-tineau. Sa prestation aura lieu le 3 octobre 2007, et beaucoup d’autres sont encore à venir.

Blaise D. Guillotte

Le chanteur rap NAS, invité par la Fédérations étudiantes de l’Univer-sité de Ottawa et l’Association étu-diante de Carleton pour le concert Rock pour le vote le 1er octobre, ne semble pas être le bienvenu dans la capitale nationale. Selon les organi-sateurs du concert, les administra-teurs du Centre des Congrès ne voudraient pas que le chanteur rap fasse sa prestation en raison de ses

chansons qui inciteraient à la vio-lence et à la possession d’armes à feu.

Ce n’est cependant pas la pre-mière raison donnée par le Centre des Congrès aux étudiants. « Ils nous ont d’abord dit que le Centre des Congrès ne pouvait pas assurer la sécurité d’une si grande foule ». Les deux associations ont rétorquée en rappelant que des concerts d’une telle envergure avaient déjà eu lieu au Centre des Congrès sans que cela

Blaise D. [email protected] Arts & Culture

Le Blues en fête au bistro Le Troquet

L’air morose et émouvant du blues n’a pu que provoqué des réactions jovia-les et agréables chez les spectateurs. Photo par Karine Desjardins

Université d’Ottawa

Le SASS a votre réussite à cœurApprendre, cela se fait aussi à l’extérieur de la classe…

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www.sass.uOttawa.ca

Contreverse autour de la venue de NAS

ne pose problème. Elles ont alors reçu un appel du vice-président du service à la clientèle du Centre, Paul Keogh, qui leur aurait alors dit que c’était le message véhiculé par les paroles du chanteur qui était en cause et non les problèmes de sécu-rité.

On ne sait pas encore si les étu-diants ont trouvé un endroit pour acceuillir NAS pour cet événement qui, pourtant, entend servir une bonne cause.

Calendrier

Ne manquez pas, dès la semaine prochaine, le calendrier hebdomadaire de La Rotonde. Vous désirez publiciser votre événement? Envoyez un courriel à un de nos chefs de pupitre et

nous ferons notre possible pour que nos 6000 meilleurs amis soient au courant.

Page 14: 10septembre

Arts et culture

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10 septembre 2007

www.larotonde.ca • 15

Le mot de Cambronne

Les moralistesÇa y est. C’est reparti. Un autre chanteur de rap, NAS, se voit mettre des bâtons dans les roues pour venir faire une prestation au Centre des Congrès d’Ottawa. La raison? Le chanteur, par ses paroles, inciterait à la vio-lence et à la possession d’armes à feu.

Il n’en fallait pas plus pour que les défen-seurs du rap crient haut et fort au scandale, rappelant encore pour une énième fois que le rap est l’enfant martyr de la musique. C’est ici que les amateurs de ce style mélan-gent bien des choses; le style de musique n’a rien à voir avec la censure qu’on en fait. Qu’on se rappelle Marylin Manson, qu’on

regarde la lutte menée par certains lobbys pour diminuer la violence et la sexualité à la télévision et on se rendra vite compte que « l’affaire » NAS n’est qu’une petite vague dans une mer orageuse. Tout ici est une question de morale, de valeurs. Les responsables du Centre des Congrès n’ont probablement rien contre le rap. Ce qu’ils condamnent et censurent, ce sont les va-leurs qu’il promeut.

Les moralistes, car c’est bien ce qu’ils sont, vivent dans ce curieux et fascinant pa-radoxe. Ils soutiennent généralement que l’être humain est libre, autonome et ration-

nel. Pourtant, dès qu’un chanteur ou un fi lm exprime des valeurs différentes des leurs, les voilà qui montent aux barricades pour empêcher la tenue d’un tel événement, sous prétexte qu’il corromprait les âmes pures et vierges de ce bas-monde. Où est donc soudai-nement passée cette rationalité, cette liberté qui fait qu’un individu puisse choisir à sa gui-se d’assister à tel ou tel concert ou d’acheter un quelconque livre? Il y a là une faille qui cache bien le fond élitiste et paternaliste des moralistes. Ce qu’ils veulent, c’est n’est pas notre bien. C’est le leur.

Sommes nous en train de cautionner la

violence, le viol ou le meurtre? Absolument pas. Il n’est pas question de juger ici de la pertinence ou non de NAS et de son discours. Il serait beaucoup plus pertinent de se de-mander pourquoi ses valeurs ont tant d’échos dans nos sociétés et si vraiment elles ont un impact. Cela nous rappelle également que la moralité, dans l’art comme dans la vie, est une voie qui mène souvent au dogmatisme, à la censure et à une tyrannie de l’esprit. C’est comme le disait si bien Ferré : « Ce qu’il y a d’emmerdant dans la morale, c’est que c’est toujours celle des autres ».

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Blaise D. Guillotte

Kheira Jolin-Dahel

Le fi lm Bluff sera à l’affi che sur nos écrans de cinéma dès vendredi pro-chain. Ce fi lm d’une durée d’un peu plus d’une heure, débute lorsqu’un ouvrier de la construction fait une découverte bien dérangeante en ouvrant une trappe dans un vieil appartement. C’est alors que le spec-tateur est transporté dans l’univers des anciens locataires du logement

Critique cinéma

Coup de bluff

Le fi lm prendra l’affi che bientôt dans les cinémas du Québec.

en question. Nous découvrons ainsi des personnages tous aussi louches les uns les autres, ainsi que leurs his-toires respectives. D’un père qui se croit ancien champion de boxe à un voleur qui se vole lui-même, en pas-sant par un chômeur perfectionniste ainsi qu’un couple infertile, nous apprendrons les détails de leurs vies passées afi n de lever le voile sur cette mystérieuse découverte.

Bluff est le premier long métrage de Marc-André Lavoie, écrit, réa-lisé et produit avec l’aide de Simon Olivier Fecteau. Malgré le budget limité du fi lm, on retrouve à l’écran des grands noms du cinéma québé-cois tel que Rémy Girard, Marc Messier, Emmanuel Bilodeau, Isabelle Blais et bien d’autres. Simon Olivier Fecteau qui fait aussi partie de la distribution du fi lm s’est fait connaitre en tant que membre du groupe Chick N’Swell.

Le fi lm Bluff se qualifi e de co-médie dramatique teintée d’un humour parfois un peu facile, avec un scénario léger et divertissant. La performance des comédiens est très convaincante et la fi n, bien que toute simple, est assez surprenante. Toutefois, même si tous les ingré-dients nécessaires sont réunis, Bluff manque d’un petit je-ne-sais-quoi qui rend ce fi lm ni mauvais, ni ex-cellent. À attendre en DVD.

3,5/5

Alexa Biscaro

Notes on a Scandal raconte moins l’histoire d’un scandale que celle de Barbara, une femme scandaleu-sement irrationnelle. Tout débute lorsque Sheba, une professeure d’art dans une école secondaire, entame une aventure sexuelle plu-tôt inappropriée avec un élève de quinze ans. Malgré ses actions cho-quantes, ce n’est pas elle qui mé-rite notre attention. Il faut plutôt se concentrer sur sa nouvelle amie et collègue, Barbara. Femme d’âge mûr, célibataire, elle joue la figure de mère dans la vie turbulente de la jeune Sheba, qui ne peut que lui

en être reconnaissante. Lorsque Barbara découvre cette dernière avec son élève, elle promet donc de ne rien dire, à condition que Sheba mette fin à l’aventure sur le champ. Et voilà que commence le chantage émotionnel. Notes on a Scandal, un jeu tordu de chat et souris, nous plonge dans l’univers possessif, jaloux et paranoïaque de Barbara, alors qu’elle tente de s’approprier Sheba et de l’arracher à sa famille.

En ce qui a trait au jeu des ac-teurs, Judi Dench est fantastique dans le rôle de Barbara. L’assurance morale qu’elle lui donne est d’autant plus déstabilisante lorsqu’on réalise

Critique DVD

Notes sur un scandale qu’elle est prête à tout faire pour ne plus être seule. Son indignation en-vers la relation que Sheba entretient avec son élève n’est pas dûe à son illégalité : c’est de la pure jalousie qui la ronge. D’ailleurs, elle semble prendre un plaisir inquiétant à mi-nutieusement raconter les détails de l’aventure dans son journal. Voilà le véritable scandale de l’histoire: Bar-bara est si incroyablement vexante qu’elle nous fait oublier à quel point coucher avec un garçon de quinze ans est irresponsable. Dench in-carne si bien la paranoïa de Barbara que l’on ne peut s’empêcher de la ressentir à notre tour. Du début à la fi n, on se sent nerveux et franche-

ment stressé. Partagé entre le choc que l’on ressent envers la désinvol-ture de Sheba et l’obsession malsai-ne que Barbara nourrit, l’inconfort se glisse sous la peau et nous enva-hit de la tête au pied.

Adoptant un genre qui frôle le thriller psychologique, Notes on a Scandal se garde de raconter l’his-toire clichée de la belle maîtresse qui joue à la couchette avec son élève. Non seulement ce fi lm eni-vrant nous raconte quelque chose de beaucoup plus intéressant que la solitude humaine, il nous donne surtout la frousse de la dame du voisinage qui semble un peu trop amicale…

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10 septembre 2007Arts et culture

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 216 • www.larotonde.ca

Caroline Lester

C’était en 1987; l’assassinat d’un éminent bédéiste palestinien, auteur de centaines de caricatures politiques acerbes et révolutionnai-res. Vingt ans plus tard, un groupe d’étudiants rend hommage à Naji al-Ali, aux images qui lui ont assuré une mort prématurée.

Mardi dernier, la section otta-vienne de l’organisation nationale Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SDHP) tenait une exposition de caricatures de Naji al-Ali à la Gallerie SAW. Le caractère intime de la salle, la brève prestation musicale d’un joueur d’aoud (l’an-cêtre arabe du luth), et le service de boissons et amuse-gueules typiques du Moyen-Orient ont contribué à

l’agréable ton convivial de la petite exposition. Plusieurs textes expli-catifs, ainsi que des traductions des phrases trouvées dans quelques ca-ricatures accompagnaient le public dans sa découverte d’al-Ali et de son œuvre.

Sur l’importance de cette oeuvre, Lama Mourad, vice-présidente de SDHP commente : « J’ai lu quelque part qu’on considérait l’œuvre de Naji al-Ali comme étant représen-tative de l’opinion publique arabe de son époque, et je suis tout à fait d’accord. Il compte aussi parmi les premiers à remettre en question l’OLP (Organisation pour la libéra-tion de la Palestine) (…). Il génère donc un questionnement général de l’autorité chez les Palestiniens. (…) Il a une vision politique rangée

selon les classes et ses caricatures simples s’adressent aux pauvres, aux réfugiés, et aux illettrés. »

La naissance de Handala

Naji al-Ali n’a qu’une dizaine d’an-nées quand son village est détruit par des troupes israéliennes, et que sa famille doit quitter sa Palestine natale pour s’installer dans un camp de réfugiés au Liban. Bien des an-nées plus tard, peu après le début de sa carrière de bédéiste politique, il créera le personnage de Handala pour illustrer sa jeunesse interrom-pue et fortement marquée par la dure réalité de la vie de réfugié.

Présent dans tous les dessins d’al-Ali à partir de juillet 1969 jusqu’à sa mort en août 1987, Handala devient

la marque du bédéiste, encore très populaire aujourd’hui. Il le publia pour la première fois faisant face au lecteur, dictant son mandat de tou-jours défendre la cause palestinien-ne et de s’opposer à toute forme de corruption. Plus tard, en réponse à l’implication américaine dans l’éla-boration d’accords de paix, Han-dala tournera défi nitivement le dos aux lecteurs, les mains derrière lui, en signe de refus des solutions ex-térieures qui sont défavorables aux Palestiniens.

Naji al-Ali donne également un message d’espoir aux plus pauvres, les incitant à la résistance et à la défense de leurs droits. Le nom de Handala est un hommage aux ré-fugiés palestiniens : il provient du nom d’un buisson trouvé dans les régions arides, et qui persiste à re-pousser malgré les tentatives de le déraciner. Par ailleurs, l’artiste traite de la question palestinienne comme une question humanitaire allant au-delà des nationalités.

Naji Al-Ali à Ottawa

Dans un effort de rejoindre un pu-blic plus varié lors de cette soirée, SDHP y a convié plusieurs groupes d’action sociale du Groupe de re-cherche d’intérêt public de l’Ontario (GRIPO), notamment la Semaine alternative 101. Le résultat : « C’est un très grand succès, même un de nos plus grands succès en termes d’événements jusqu’à présent », af-fi rme la vice-présidente.

Toutefois, les caricatures ne sont pas aussi accessibles qu’on aurait pu le croire : « On ne comprend pas tou-

jours la symbolique des caricatures, note Alex Comtois Lecoq, étudiant de troisième année à l’Université d’Ot-tawa. ». « On perçoit le sens global mais pas nécessairement le message concret que comprendrait quelqu’un qui est plus au courant du confl it », ajoute Caroline Beauchamp, égale-ment étudiante à Ottawa.

« Les dessins paraissent très sim-ples, mais souvent la première idée qu’on s’en fait est différente du mes-sage complet» explique Faris Lehn, membre exécutif chargé de recher-che et développement chez SDHP.

À tout le moins, l’exposition donne à plusieurs la soif d’en savoir plus, et certains spécifi ent qu’ils chercheront à se familiariser égale-ment avec la version israélienne des événements.

Le parti pris de SDHP discré-dite-t-il la valeur informative de l’événement ? « On a souvent ac-cusé SDHP d’être biaisé , répond Lama Mourad, mais même les faits et statistiques sur l’occupation de la Palestine sont si impressionnants et diffi ciles à croire qu’ils peuvent sembler ‘biaisés’ eux aussi. (…) Une injustice a été commise, et il faut se l’avouer si on veut avancer dans les discussions. (…) Nous ne sommes pas contre l’idée d’une terre pour les Israéliens, nous sommes contre le fait de prendre des terres déjà ha-bitées. »

« J’espère que je n’exagère pas lorsque je dis que je pourrai vivre à travers (Handala) après ma mort », lançait Naji al-Ali. Prenons cette exposition et les nombreuses dis-cussions qui en découleront comme une réponse à son souhait.

« Ils ne nous feront pas taire par la mort » L’Irréductible Handala

Les cinglantes critiques politiques et sociales de Naji al-Ali lui attireront de nombreux ennemis. Dessine par Naji Al-Ali.

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10 septembre 2007

www.larotonde.ca • 17

Nathalie Lauzon

Avec l’envoi d’un important contin-gent québécois en Afghanistan en août dernier, les médias franco-phones fourmillent de reportages et d’émissions spéciales sur la mis-sion afghane. Mais connaissons-nous réellement les enjeux de cette guerre? Savons-nous bien dans quoi le Canada s’est embarqué? C’est ce que nous raconte, en images, l’expo-sition temporaire « Afghanistan – Chroniques d’une guerre » présen-tée au Musée canadien de la guerre à Ottawa du 9 février 2007 au 6 jan-vier 2008.

« Vendredi soir, les États-Unis ont demandé au Canada d’appor-ter sa contribution à une coalition militaire multinationale contre le

terrorisme international. J’ai im-médiatement donné pour consigne au ministre de la Défense nationale

d’accepter. »- Le premier ministre du Canada,

Jean Chrétien, le 7 octobre 2001

L’exposition est principalement composée de photos et de fi lms réa-lisés par Stephen Thorne et Garth Pritchard, deux journalistes cana-diens qui, à l’occasion de nombreu-ses visites en Afghanistan, de 2002 à 2005, ont côtoyé les militaires ca-nadiens sur le terrain. Ils en ont rap-porté des témoignages émouvants et des images qui en disent long, captées dans le feu de l’action, dans des conditions extrêmement dange-reuses avec lesquelles les militaires canadiens et les Afghans doivent

Afghanistan - chroniques d’une guerre

Une exposition photographique

Une collection d’images, plus touchantes les unes que les autres, raconte la suite des événements et des opérations. Photo par Nathalie Lauzon

composer à Kaboul et à Kandahar.Une collection d’images, plus tou-

chantes les unes que les autres, ra-conte la suite des événements et des opérations. L’exposition présente plusieurs artefacts qui témoignent de l’expérience humaine dans le confl it actuel. Parmi ceux-ci fi gu-rent, l’épave d’un véhicule militaire canadien détruit par une bombe pla-cée en bordure de la route, des dé-bris de l’avion qui a servi à l’attaque terroriste du World Trade Center et des documents relatifs aux élections nationales tenues en Afghanistan.

Les visiteurs peuvent exprimer leur point de vue en écrivant leurs réfl exions et questionnements sur différents aspects de cette mission, ce qui est, à la fois « libérateur » pour eux et inspirant pour les visi-teurs qui leur succèdent. Les diffé-

rents points de vue font réfl échir... Christina Selin, relationniste au Musée canadien de la guerre, men-tionne que cette exposition frôle déjà les 115 000 visiteurs en sept mois : « Plusieurs gens viennent au musée pour cette exposition en par-ticulier, car probablement son ac-tualité en fait sa triste popularité », dit-elle. « Les gens ont aussi besoin de s’exprimer et d’en parler durant et après la visite, c’est pour cette raison que nous leur offrons cette possibilité ».

Quelques témoignages

Jeunes et moins jeunes visiteurs en avaient long à dire lors de leur visite le 30 août dernier. Natacha Trem-blay (elle-même déployée en Afgha-nistan il y a quelques années comme

civile) était présente avec son fi ls Mikael et son conjoint militaire. Elle disait que c’était tout à fait normal pour eux d’amener leur fi ls, « car ça a fait partie et fait toujours partie de notre quotidien comme famille em-ployée par la Défense nationale. »

Quant à lui, Kristopher Butler, 8 ans, de Paquetteville au Nouveau-Brunswick, en vacances à Ottawa avant la rentrée scolaire avait les yeux bien songeurs « C’est triste je trouve » a-t-il répondu. « Je vois de la violence et des fusils, mais je ne comprends pas tout ». Son père, Ewan Butler a tenu à ajouter que « C’est vraiment réel cette exposi-tion, c’est touchant, plus vrai, car nous en entendons parler dans les nouvelles tous les jours, ce n’est pas du passé, cela se passe en ce mo-ment! ».

Sta ge d ’ a id e huma nit a ireen Ré p u b liq ue Dominic a ine

Au cours du printemps et de l’été 2008, 35 jeunes (entre 20 et 35 ans) partiront 4 ou 6 semaines en République Dominicaine pour un projetd’aide humanitaire sous la tutelle de l’organisme « Solidarité Jeunesse ».

Soyez du nombre !Soirée d’information : le jeudi 20 septembre, 19h, au 101, avenue Parent, à Ottawa (coin Saint-Patrick, derrière la cathédrale).

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10 septembre 2007Arts et culture

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 218 • www.larotonde.ca

Blaise D. Guillotte

C’était une première attendue. Non seulement Le Chien ouvrait le Festival Zone Théâtre, la pièce écrite par Jean-Marc Dalpé fêtait également ses vingt ans. Souvent citée comme la pièce qui annonce la naissance d’un théâtre fanco-on-tarien original, professionnel et in-stitutionnel, elle traîne avec elle une charge symbolique et historique de taille.

Laisser un peu de côté cet héri-tage théâtral pour se concentrer sur le récit de la pièce, le nœud qui de-

meure ce rapport amour/haine en-tre un père et un fi ls et le drame de toute une famille, tel a été le tour de force du Théâtre du Nouvel–Ontar-io et du metteur en scène Joël Bed-dows. Avec une mise en scène des plus sobre, la troupe du TNO nous plonge dans un univers intime ou se côtoient des personnages torturés, hantés par un passé douloureux et un futur incertain.

Réside tout au long de la pièce un sentiment de huis-clos, comme si ces personnages réglaient leurs comptes dans la même salle. Or, tout est faux. L’action ne se déroule

pas en un seul lieu et elle oscille entre le passé et le présent, pas-sage qui du reste se fait dans une fl uidité sans faille, signe d’une mise en scène des plus effi caces. C’est la grande qualité de cette mise en scène : préserver la tension con-stante entre ce huis-clos, cet enfer-mement, ces chaînes qui unissent psychologiquement et émotive-ment tous les personnages, tout en les faisant voyager dans leurs lieux propres et leurs souvenirs.

Anick Léger, dans le rôle de la mère, a encore prouvée une fois de plus qu’elle faisait partie des

Entre chien et loupCritique

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grandes actrices de ce pays. Un rôle diffi cile que celui de la mère, entre résignation et révolte, rage et dés-espoir, campé merveilleusement par une actrice qui n’a plus à faire ses preuves. Solidement appuyés par Aubert Pallascio dans le rôle du grand-père, Marc Bélanger (le fi ls) et Sylvain Massé (le père) ont bien incarné cette tension qui existe entre père et fi ls, ce sang d’enragé qui coule de génération en généra-tion.

Le jeu pressé et nerveux des ac-teurs en tout début de représenta-tion fi t perdre quelques précieux

fragments du texte de Dalpé. Ce fut heureusement de courte durée et c’est alors que la beauté de ce texte violent pu prendre toute sa forme. Quelques phrases et moments comiques, comme pour alléger la « banale » tragédie de cette famille du nord de l’Ontario. Un rire as-sumé, franc, mais qui laisse en arri-ère-goût un petit fond d’amertume, la triste prise de conscience que ce côté comique, au fond, cache une sombre réalité. C’est peut-être ça la tragédie de ce récit…Les pauvres n’en ont pas le droit, elle est tou-jours banale et maladroite.

Non seulement Le Chien ouvrait le Festival Zone Théâtre, la pièce écrite par Jean-Marc Dalpé fêtait également ses vingt ans. Photo gracieuseté du Centre National des Arts.

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Arts et culture

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10 septembre 2007

www.larotonde.ca • 19

Roxanne Dubois

En plus de la rentrée scolaire, cette semaine annonce également la ren-trée théâtrale lors du Festival Zones Théâtrales (FZT) qui s’est amorcé jeudi dernier lors de la première du Chien de Jean-Marc Dalpé. C’est l’un des rares événements qui ras-semble une gamme si diversifi ée de théâtre canadien-français et une occasion unique de célébrer et de réfl échir sur les arts et la culture en milieu minoritaire francophone.

À l’affi che sur les planches du FZT cette semaine, des pièces de partout au pays: Poésie électrique ver-sion pile al kkaline le 10 septem-bre à la Basoche, Le Alacenne en rail show, le 10 septembre au P’tit Chicago, Fort Mac à la Salle aca-démique de l’Université d’Ottawa les 11 et 12 septembres, D’après les ménines de Veslasquez à la

Court des arts les 12 et 13 septem-bre, Trains fantômes à la Nou-velle scène les 13 et 14 septembre et enfi n Le Filet au studio du Centre national des arts (CNA) les 14 et 15 septembre.

Un autre volet du FZT est la zone de libre-échange où auront lieu, dans la Quatrième salle du CNA de nombreuses conférences, tables rondes et lectures, tous les jours à 14h. Il y aura entre autres, une mise en lecture d’Anne-Marie White d’un texte de Mélanie Léger intitulé Laura de Montréal, le 15 septembre. Également, Le Projet Rideau/ The Rideau Project, le 13 septembre, présentera les textes de Pierre Brault, Patrick Gauthier, Sarah Migneron, Luc Moquin, John Ng et Michel Ouellette, mis en lec-ture par Kevin Orr.

La présence de Graham Fraser, commissaire aux langues offi cielles

et auteur de l’essai Sorry, I don’t speak french, sera à la Quatrième salle du CNA, le 11 septembre à 14h pour une conférence intitulée «Les arts et l’épanouissement des collec-tivités francophones en situation minoritaire». Joël Beddows, Yves Frenette, Mélanie Léger, André Perrier et Marc Prescott partici-peront à une table ronde qui aura pour thème «L’identité franco-ca-nadienne est-elle soluble dans la montréalité et si oui, en combien de temps?».

Pour compléter le tout, la Zone grise offre un espace de discussion plus informel et social : les 5@7 à la Nouvelle scène avant chacune des pièces ainsi que les soirées DJ à 22h, des soirées de musique avec des artistes locaux.

Pour la programmation complète, consultez le site Internet du CNA: www.nac-cna.ca.

Festival Zones Théâtrales

Une zone et bien plus

Pour la programmation complète Du FZT, consultez le site Internet du CNA: www.nac-cna.ca

Le tour du monde en 80 chroniques

Quand l’Amérique débarque en FranceCannes a son festival, tout le monde le sait. Il existe néanmoins d’autres festivals du fi lm d’importance en France, dont le Festival du Cinéma Américain de Deauville, qui fête son 33ème anniversaire cette année. Celui-ci s’est tenu du vendredi 31 août au dimanche 9 sep-tembre 2007.

La diversité cinématographique américai-ne (entendons-nous bien qu’il faut compren-dre étasunienne) est mise à l’honneur ; ainsi les fi lms indépendants côtoient les grandes superproductions.

À l’origine le festival ne se voulait pas com-pétitif : il servait simplement à présenter au public français les fi lms américains qui al-laient envahir les salles de cinéma. Mais, en 1995 pour les longs-métrages et 1998 pour les courts-métrages, il a fi nalement été décidé d’instituer une mise en concurrence d’une sé-

lection de fi lms dans chacune des catégories.Il existe un certain nombre de prix décer-

nés à savoir, pour les principaux, le Grand prix du Cinéma Indépendant Américain et celui du Court-métrage, le Prix du jury du Cinéma Indépendant et celui du Court-mé-trage, le Prix du scénario, le Prix de la cri-tique internationale ou encore le Prix de la révélation Cartier.

Les fi lms de la sélection offi cielle en com-pétition étaient : Broken english, de Zoe R. Cassavetes; Factory Girl, de George Hickenlooper avec Sienna Miller et Hayden Christensen; For your consideration, de Christopher Guest; Grace is Gone, de Ja-mes C. Strouse avec John Cusack ; Ira and Abby, de Robert Cary; Live !, de Bill Gut-tentag avec Eva Mendes ; Never Forever, de Gina Kim; Rocket Science, de Jeffrey

Blitz; Teeth, de Mitchell Lichtenstein ; The Dead Girl, de Karen Moncrieff avec Toni Collette et Brittany Murphy ; et enfi n Wai-tres, d’Adrienne Shelly avec Keri Russel.

Le jury, à qui il incombait la lourde tâche de trancher, était composé ainsi : le fameux André Téchiné , Président du Jury, et à ses côtés d’Odile Barski, Xavier Beauvois, Nico-las Cazalé, Charlélie Couture, Emilie Deleu-ze, Anouk Grinberg, Marie-France Pisier, et Yasmina Reza.

Un hommage a également été rendu à quatre personnalités qui ont défi nitivement marqué l’histoire du cinéma, à savoir Mi-chael Douglas et Sigourney Weaver qu’il n’est pas nécessaire de présenter, ainsi que Sidney Lumet et Ida Lupino, tous deux réalisateurs, acteurs et scénaristes. L’hommage à Ida Lu-pino lui a été rendu à titre posthume comme

d’autres avant elle, notamment Stanley Ku-brick et James Dean, et autres.

N’oublions pas de préciser que le Festi-val de Deauville est également un moment privilégié pour faire la publicité des gros-ses productions américaines, projetées en avant-première (The Bourne Ultimatum, Michael Clayton, The assassination of Jessie James by the coward Robert Ford…) et en y envoyant leurs acteurs fé-tiches tels que George Clooney ou Brad Pitt pour ne citer qu’eux…

A l’heure où nous imprimons ces pages, le fi lm gagnant n’est pas encore connu mais gageons que le vainqueur sera aussi bon que celui de l’année passée, à savoir Little Miss Sunshine. À vos ordinateurs pour connaître la réponse !

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Vanessa Lazaveric

Qu’est-ce que sex ?

Le sexsomnie : un trouble sérieux ?Alexa Biscaro

Le somnambulisme est un phénomène plutôt courant. Certains se lèvent pour faire du café, d’autres arpentent les corridors en discutant des qualités des crustacés méditerranéens. Mais peut-on vraiment faire l’amour en dor-mant?

L’activité sexuelle pendant le sommeil, ou le sleepsex, a été associée pour la première fois aux troubles de sommeil appelés « pa-rasomnies » en 1996 par une équipe de mé-decins. Caractérisée par un comportement sexuel chez une personne « endormie », la sexsomnie se produit en fait lorsque le sujet est dans un état mixte d’éveil et de sommeil. Bien qu’il soit parfaitement normal pour les humains d’être excités lors du cycle REM, les gens qui souffrent de sexsomnie n’éprouvent pas la même paralysie corporelle. En d’autres termes, les fonctions de base, comme celles qui nous permettent de marcher, de manger et de faire l’amour sont activées. Le hic? Les fonctions plus compliquées, comme celles

nécessaires à la mémoire, au jugement et à la pensée critique demeurent en état de som-nolence.

Comment le diagnostiquer?

Les facteurs les plus souvent associés à la sexsomnie sont les drogues, l’alcool, le stress physique ou psychologique, la fi èvre et cer-tains médicaments. Certains sujets mention-nent également le contact avec le partenaire, la baisse d’intérêt sexuel, les rêves érotiques ou une diminution de la fréquence des rela-tions. La plupart des sexsomniaques souf-frent déjà d’une autre forme de parasomnie, que ce soit le somnambulisme ou le grince-ment de dents. Lors d’une crise, il est impor-tant de remarquer si la personne semble agir de façon bizarre. Puisque la sexsomnie est un état dissociatif, le changement de comporte-ment peut être aussi drastique que chez ceux qui ont de multiples personnalités. Si votre

copain est du genre à être très gêné et que soudainement il se met à proposer un strip-tease sur le balcon, il est temps de se poser des questions…

Qu’y-a-il à faire?

Malgré les multiples centres de recherche qui ont émergé, dont un à Toronto, les commu-nautés médicale et psychiatrique internatio-nales demeurent plutôt mystifi ées par la sex-somnie. Il est donc crucial d’en parler à un professionnel dès son premier épisode. Il faut surtout en parler abondamment au sein du couple. Une solution sera possible si le pro-blème est avant tout identifi é. Est-ce que vos attouchements nocturnes gênent votre par-tenaire? Votre relation devient-elle tendue? Tout dépend essentiellement de la réaction du partenaire, de la personnalité du couple et de vos expériences sexuelles respectives.

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10 septembre 2007Sports

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 220 • www.larotonde.ca

Simon [email protected] SportsRomain Guibert

Ottawa 50 Toronto 7

C’était le premier match de la saison à domicile samedi soir, et les 2385 spectateurs présents ont pu assister à une victoire sans équivoque de 50 à 7 des Gee Gees face aux Varsity Blues de Toronto.

Dans un match où l’expérience a fait la différence, Ottawa a su tirer profi t des erreurs de l’adversaire. Pourtant, on aurait dit le contraire dans les pre-mières minutes du match alors que le quart arrière Joshua Sacobie s’est fait sacqué à deux reprises. Ces jeux ont souligné l’impact des blessures à deux joueurs de ligne, Philippe David no-tamment, dont nous parle l’entraîneur Denis Piché : «Deux partants à la ligne offensive n’ont pas joué. Ça nous a mis dans une situation diffi cile.» Mais la profondeur des Gee Gees leur a permis par la suite de compenser ces pertes.

Et c’est seulement avec moins de cinq minutes à faire que les pre-miers points ont été inscrits au ta-bleau du Stade Frank Clair. Après plusieurs bonnes courses de Justin Hammond, Ara Tchobanian est venu marqué un placement pour le Gris et Grenat. Ce n’était que le dé-but d’une longue série. Avec un pre-mier quart s’achevant sur le simple score de 3-0, cela paraissait être une bonne opération pour Toronto, qui n’a pas gagné depuis 2001 face aux troisièmes du classement SIC.

Mais les Gee Gees ont entamé en

Simon Cremer

Ottawa 3 Laurentian 1Ottawa 2 Nipissing 0

Le calendrier régulier de la saison de soccer féminin a bien commencé pour la troupe de Steve Johnson, alors que les Gee Gees, deuxième meilleure équipe au Canada selon le classement des entraîneurs, ren-daient visite aux universités Lau-rentian et de Nipissing, les 1er et 2 septembre.

Face à l’Université Laurentian, Amanda Robinson a compté à deux reprises, à la cinquième et la 50e mi-nute. Val May a également trouvé le fond du fi let pour le Gris et Grenat, alors que Jenna Roach a été la seule joueuse des Voyageurs de Lauren-tian à déjouer Katarina Vulic.

Contre Nipissing, les Gee Gees

l’ont à nouveau emporté, cette fois par la marque de 2 à 0. Robinson a à nouveau compté pour les sien-nes, et Renée Jacques a complété la marque à la 22e minute avec son premier fi let de la saison. Vulic a su repousser tous les tirs des Lady La-kers de Nipissing.

Queen’s 0 Ottawa 1

Le Gris et Grenat accueillait diman-che dernier les Golden Gaels de l’Université Queen’s pour leur pre-mier match à domicile. Les Gaels, classées sixièmes au pays, ont ven-du chèrement leur peau dans une défaite de 1 à 0.

La première mi-temps a été large-ment dominée par Ottawa. En mi-lieu de première demie, Élise Des-jardins et Courtney Luscombe ont été tour à tour frustrée par la gar-

dienne de Queen’s Megan Martins. Desjardins a vu son tir bloqué par Martins, alors que Luscombe n’a su profi ter du rebond.

Malgré plusieurs chances de mar-quer dans la première moitié du match, dont un second tir cadré de Desjardins, les Gee Gees sont ren-trées au vestiaire bredouilles. Les Golden Gaels ont par la suite profi té d’un changement de momentum au retour de la mi-temps pour renver-ser la vapeur. Au début de la premiè-re demie, Queen’s s’est montré plus à l’aise, sans toutefois pouvoir tirer profi t de ses occasions de marquer, y compris un corner à la 63e minute, manqué en raison du travail de Vu-lic devant le fi let ottavien.

L’attaque des Gee Gees est par la suite revenue en force. Maude Fillion Collin a décoché un solide tir cadré à la 66e minute, mais Martins

s’est fait remarquer en frustrant la milieu de terrain de belle façon. Deux minutes plus tard, Fillion Col-lin servait une belle passe à Cour-tney Luscombe, mais sa tête a été déviée par Martins avant de frapper la barre transversale.

C’est Amanda Robinson qui a mis fi n à l’égalité, en marquant sur un tir franc avec 16 minutes à faire en deuxième demie. Il s’agissait du 4e but pour la défenseure originaire de Fredericton en seulement trois matchs. Dans les dernières quinze minutes de jeu, Luscombe et Fillion Collin ont chacune eu de bonnes oc-casion de marquer, mais une fois de plus, Martins a fermé la porte.

L’adaptation se fait donc bien pour la troupe de Steve Johnson. Avec une fi che parfaite de trois victoires et aucune défaite jusqu’à maintenant, l’adaptation semble se

faire en douceur pour les nouvelles. « Nous sommes plus en forme que l’année passée », explique Maude Fillion Collin. « Les jeunes s’adap-tent bien à notre système, même si avec le départ d’Alexandra Pelzek, une joueuse-clé en défense, certai-nes doivent prendre une plus gran-de part de responsabilités. »

« Queen’s sera certainement une équipe à surveiller, avec qui nous aurons une forte rivalité », expli-que Amanda Robinson, auteure du seul but du match. Il est intéressant de noter que les quatre buts de Ro-binson étaient le résultat d’un jeu arrêté.

Les Gee Gees accueilleront l’Ex-calibur de l’Université Trent samedi prochain, au Complexe sportif, puis les Varsity Blues de l’Université de Toronto le lendemain. Les deux matchs commencent à 13h00.

lions le second quart avec une sé-quence de 76 verges menant au tou-ché de Justin Wood-Roy. Toronto ne mettra pas de temps à récidiver. Leur quart arrière Andrew Gillis a décoché une bombe de 78 verges le long de la ligne de côté à l’endroit de Cory Ken-nedy, de quoi surprendre défenseurs et spectateurs. Ce n’était que partie remise pour Ottawa qui revenait à la marque grâce à un placement.

Toronto enchaînait ensuite er-reurs et pénalités dans son propre territoire pour offrir le ballon à Sa-cobie qui réussissait sa deuxième passe de touché sur le jeu suivant, cette fois-ci délivrée dans les mains de Cyril Adjeity. Tchobanian ne fi t ensuite qu’enchaîner ses troisième et quatrième placements, notam-ment grâce à de longues courses de Hammond, pour porter l’avance des Gee Gees à 19 points à la demie.

À l’inverse du premier quart, Ot-tawa entamait le troisième avec une course de 25 verges de Craig Bearss qui aboutit au cinquième placement de Tchobanian, parfait ce soir là.

Sacobie, ayant complété 18 de ses 27 passes pour des gains de 269 ver-ges, laissait sa place à Bradley Sino-poli pour le dernier quart d’heure.

Mais ce fut plutôt Justin Ham-mond qui reprit le collier de l’attaque. La foule assistait immédiatement au premier touché du numéro 30, sui-te à une course de 14 verges. Par la suite, les beaux jeux ne fi rent que se multiplier. D’abord, David Timmons interceptait une passe de Gillis pour

mettre la table à un attrapé spectacu-laire de Marcel Samuel qui s’avèrera être le jeu du match du côté Gris et Grenat. Ensuite, Hammond est re-venu à la charge sur une course de 22 verges pour un touché et clouer défi nitivement le cercueil des Blues. Timmons accomplissait par la suite

sa deuxième interception pour per-mettre à Hammond de conclure une soirée de rêve avec un ultime touché et ainsi mettre fi n à la rencontre; où il a combiné des gains de 150 verges.

Après cette victoire, Denis Piché nous confi ait avoir utilisé un maxi-mum de son effe

ctif pour ce match : «On a fait jouer tout le monde, c’est ça qui est important. Tout le monde a pu faire un jeu important quand il le pou-vait». Quoi de mieux pour préparer le prochain match :un duel contre l’Université Western (0-2) le 15 sep-tembre à London.

Soccer féminin

Excellent début de saison pour les Gee Gees

Football masculin

Convaincante victoire d’Ottawa sur Toronto

BDV

Les Gee Gees n’ont fait qu’une bouchée des Varsity Blues de Toronto samedi dernier au Stade Frank Clair, s’imposant par la marque de 50-7. Photo par Karine Desjardins.

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Sports

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10 septembre 2007

www.larotonde.ca • 21

Simon Cremer

C’était une occasion rêvée pour l’entraîneur-chef Dave de Aveiro de mettre à l’épreu-ve son équipe. Pendant la fi n de semaine du travail, les Gee Gees recevaient de la grande visite de nos voisins du Sud.

Les universités d’Illinois, d’Alabama et de Villanova étaient de passage au pa-villon Montpetit. Les trois formations de première di-vision du NCAA, le sport in-teruniversitaire américain, prenaient part à une tournée annuelle de l’Est du Canada. Alors que les Fighting Il-lini de l’Université d’Illinois se sont fait surprendre par les Redmen de l’Université McGill, le reste de la fi n de semaine s’est déroulé sans encombre pour les trois for-mation universitaires améri-caines.

Pour la deuxième fois en trois ans, les Gee Gees pre-naient part à cette compé-tition. Celle-ci constitue un instrument de mesure très in-téressant pour l’équipe d’en-traîneurs menée par Dave de Aveiro, même si Ottawa ne pouvait pas réellement espé-rer de victoire.

« Le bassin de talent n’est pas comparable. Ils ont des joueurs de sept pieds et 280 livres, ce n’est pas compa-rable aux types de joueurs que nous avons ici. Notre meilleur joueur, Josh Gib-son-Bascombe, pourrait jouer en seconde division, et encore, il aurait de la dif-fi culté à se faire une place », commente de Aveiro.

Illinois 73 Ottawa 56

Les Gee Gees tiraient de l’ar-

Sophie Bjornson

Après l’été haut en couleur et en émotions qu’a apporté la Coupe du Monde masculine U-20 2007, les adeptes de soccer se réjouiront de savoir la nouvelle saison inte-runiversitaire déjà entamée. En ef-fet, l’équipe de soccer féminin des Gee Gees débutait sa saison avec un match à domicile les opposant aux Golden Gaels de l’Université Queens.

Interrogé par La Rotonde sur la popularité grandissante de ce sport en Amérique du Nord, l’entraîneur Steve Johnson, qui se retrouve pour une 16ième année aux rennes du Gris

rière par seulement 10 points après la première mi-temps, une performance honorable. Ottawa a cependant été inca-pable de combler son défi cit. À plusieurs reprises, l’Uni-versité d’Illinois a su se mon-trer opportuniste et tirer pro-fi t des erreurs des Gee Gees. Alors que ceux-ci étaient par-fois menaçants, les Fighting Illini ont imposé un jeu plus solide, tant en attaque qu’en défense.

Il est intéressant de no-ter que le fils de Michael Jordan, Jeff, était en uni-forme pour l’Illinois. Mal-gré beaucoup d’attention portée sur l’étudiant de pre-mière année, il n’a eu qu’un rôle limité dans la victoire des siens. « Je ne l’ai même pas remarqué, je ne savais pas qui c’était », expliquait après le match le vétéran Dax Dessureault, originaire d’Embrun.

Alabama 104 Ottawa 80

Une plus grosse commande attendait Ottawa samedi en soirée, alors que le Gris et Grenat devait affronter l’une des meilleures formations de première division, l’Uni-versité d’Alabama. Sans par-ler de carnage, les Gee Gees se sont fait dominer tout au long de la partie, encore une fois par une équipe plus forte dans tous les aspects du jeu.

Villanova 103 Ottawa 72

L’histoire s’est répétée di-manche soir, face à une autre formation de premier plan. Les joueurs plus imposants de Villanova ont étouffé le jeu des Gee Gees, leur arrachant une victoire facile.

Basket-ball masculin

Baptême de feu pour les nouveaux Gee Gees

L’équipe masculine de basketball des Gee Gees a fait de son mieux contre les meilleures formations interuniversitaires américaines. Photo par Karine Desjardins.

et Grenat, avoue ne pas avoir re-marqué de changement drastique depuis les dernières années au ni-veau interuniversitaire. « La seule différence est peut-être qu’il y a dix ans, l’écart entre les excellentes ath-lètes et les moins douées était beau-coup plus grand. De nos jours, on retrouve plus de joueuses possédant déjà un certain talent. L’ensemble des universités réussit à recruter, à chaque année, une bonne dizaine de joueuses de la 12ième année avec des aptitudes dignes de l’interuniversi-taire, comparativement à peut-être une ou deux il y a dix ans. »

Johnson a passé quelques temps à Bangkok cet été, dans le cadre des

24ièmes Universiades. Même s’il n’en était pas à sa première parti-cipation en tant qu’entraîneur de l’équipe Canada à ce championnat, il affi rme en avoir beaucoup appris. Ayant terminé au 10e rang, les per-formances de l’équipe laissaient place à l’amélioration. D’après lui, le soccer joué au Canada est beau-coup plus physique qu’ailleurs, on y dépense énormément d’énergie. « En jouant dans les températures que nous avons eues là-bas, nous avons vu l’importance d’un jeu plus stratégique, un jeu de contrôle du ballon ».

C’est un peu avec cette idée en tête qu’il démarrera cette nouvelle

saison. Johnson décrit le jeu de son équipe l’année passée comme étant axé sur l’attaque et la possession : « lorsque les fi lles sont amenées à jouer un jeu simple, mais rapide, elles y excellent ». C’est toutefois dans le groupe de défenseures qu’on retrouve le point fort de l’équipe. Johnson devra se débrouiller sans trois d’entre elles cette année. Reste à voir si la relève saura se montrer à la hauteur. En effet, Johnson, qui n’annonçait aucun changement si-gnifi catif au niveau de son aligne-ment à la fi n de la saison dernière, se retrouve avec trois pertes im-portantes. Alex Pelzek est blessée à la cheville, alors qu’une autre se

remet encore d’une commotion cé-rébrale survenue durant la saison de soccer intérieure. Une troisième défenseure terminera ses études ce semestre.

Avec une dizaine d’athlètes qui en sont à leur deuxième année, cinq nouvelles recrues et, qui sait, peut-être quelques espoirs repê-chés lors du camp d’essais qui s’est tenu la semaine dernière, l’équipe pourra compter sur quelques joueu-ses clés. Mentionnons entre autres Jess Newan, Maude Fillion-Collin, Val May, Katie Lugg et Kate Vulvic. Cette année, Laurentian, Queens et Carleton fi gureront comme à l’habi-tude parmi les équipes à surveiller.

Soccer féminin

Rencontre avec Steve Johnson

Alabama 88 Ottawa 64

L’air était devenu familier pour les partisans des Gee Gees, qui les ont vus s’incli-ner à nouveau face à l’Univer-sité d’Alabama. L’entraîneur de l’Alabama, Mark Gottfried avait tout de même de bon-nes choses à dire au sujet du programme de basket-ball de l’Université d’Ottawa.

« C’est une formation très bien entraînée. Ils ont ap-porté des changements à leur plan de match après la première demie, ce qui nous a forcés à revoir à notre tour notre stratégie. Nous som-mes venus ici pour avoir un vrai défi , et c’est ce que nous avons eu. »

En plus du jeu inspiré de vétérans comme Dax Dessu-reault et Josh Gibson-Bas-combe, quelques recrues ont fait bonne impression auprès de De Aveiro. Vlad Pislaru et Jacob Gibson-Bascombe ont notamment un bel avenir devant eux, selon le pilote de l’équipe de basket-ball mascu-lin. « Jacob, le frère de Josh, sera un très bon joueur pour nous », explique de Aveiro.

Bien que les scores ne soient pas particulièrement fl atteurs pour le Gris et Gre-nat, le tournoi contre les uni-versités américaines a permis à l’entraîneur-chef Dave de Aveiro de mettre à l’épreuve son équipe. Il dispose main-tenant de plus d’un mois pour préparer ses hommes pour le tournoi Jack Donohue, qui aura lieu à l’Université d’Ot-tawa du 19 au 21 octobre.

Les Gee Gees entameront leur saison régulière à l’Uni-versité Lakehead le 9 novem-bre. Le camp d’essais aura lieu les 11 et 12 septembre à 18h, au pavillon Montpetit.

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10 septembre 2007Sports

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 222 • www.larotonde.ca

Prolongation

Menacé, le sport professionnel à Ottawa ? (partie 1)C’est une triste époque pour les amateurs de sport professionnel dans la région de la capitale nationale. Les Renegades, et avant eux les Rough Rider, nous ont quittés depuis longtemps déjà. Les Lynx sont sur le point de changer d’adresse à leur tour. Cette semaine, la ville d’Ottawa annonçait la fermeture de versant nord du Stade Frank Clair, pour des raisons de sécurité. Un conseiller en a profi té pour laisser sous-entendre que le retour du football professionnel à Ottawa, ce n’est pas pour demain matin.

La situation de l’ancien domicile des ’Ga-des est franchement navrante. Situé à quel-ques minutes du centre-ville, à distance de marche du campus de l’Université d’Ottawa, aux abords du Canal Rideau, c’est un lieu idéal pour l’organisation d’évènements spor-tifs. On l’a bien vu avec la récente Coupe du monde des moins de 20 ans, qui a connu un succès retentissant.

Alors quel est le problème? Si les amateurs de sport d’Ottawa savent remplir à pleine capacité le Stade Frank Clair pour aller voir des équipes qui a priori leur sont totalement inconnues, pourquoi se retrouve-t-on avec un cas comme celui des Lynx, ou, encore une fois, des Renegades?

C’est bien simple, me direz-vous. Au dé-part, c’était une bonne idée, une équipe de la LCF à Ottawa. Ou de baseball. Ou de crosse. Très franchement. Le problème, c’est que dans la plupart des cas, après quelques semaines, quelques mois ou quelques sai-sons ardues pour la nouvelle équipe locale, les gens se lassent. « Veux-tu aller voir les Lynx? » « Pourquoi? Ils vont encore se faire massacrer! »

Et voilà. La formation en question se fait laver, et relaver. Les gradins se vident. Puis, de deux choses l’une. Soit la franchise dispa-raît (comme les Renegades), soit elle se fait racheter et déménage.

Pourquoi? C’est essentiellement parce que le modèle de ligue sportive professionnelle, en Amérique du Nord, a été implanté à une autre époque.

Je m’explique. Les ligues majeures de baseball et de hockey ont vu le jour dans la première moitié du siècle, avant la grande dépression. Avec une économie en grande forme, les richards ont trouvé dans ces ligues naissantes un nouvel investissement poten-tiel (et un nouveau jouet). Les conditions du marché étaient telles qu’il était facile pour un investisseur de former une équipe, faire

construire un amphithéâtre, et voilà! Du jour au lendemain, une franchise sportive professionnelle était née. Le niveau de com-pétition à l’époque étant bien moins élevé qu’aujourd’hui, il était parfaitement possi-ble pour une équipe d’expansion de tirer son épingle du jeu. Petit à petit, les ligues respec-tives ont gagné en notoriété et en popularité, mais tout en gardant le même principe pour le changement des équipes :expansion ou dé-ménagement.

Le seul exemple d’équipe professionnelle qui marche à Ottawa est, vous l’aurez deviné, celui des Sénateurs. Mais vous rappelez-vous qu’avant l’arrivée de Jacques Martin à la bar-re de l’équipe, Ottawa était la risée de la li-gue? Que serait-il arrivé si Daniel Alfredsson et Marian Hossa, et avant eux Alexei Yashin (et Alexandre Daigle), n’avaient pas été repê-chés par les Sénateurs?

La première franchise de hockey à Ottawa, qui faisait partie des équipes d’origine de la LNH et qui a remporté un nombre impres-sionnant de championnats, a dû déménager pendant la dépression à St-Louis, sans suc-cès.

Le système de franchises en sport pro-fessionnel n’est tout simplement pas conçu

pour les plus petits marchés, comme Ottawa, Québec, Kansas City ou Winnipeg. Il requiert une base solide de partisans, et des investis-seurs qui n’ont pas peur de quelques années de défi cit. Comme c’était le cas des Thrashers d’Atlanta, qui après quelques années diffi ci-les, tant sur la glace que dans les comptes, sont devenus aujourd’hui une formation res-pectable.

La raison pour laquelle les Sénateurs ont réussi là où les Renegades ont échoué, c’est que la population ottavienne mange du hockey. Le football, comme le baseball ou la crosse, n’est pas profondément implanté dans sa culture. Et au lieu de tenter mala-droitement de le faire dans le « grand cir-que » des ligues majeures, les investisseurs devraient revoir à leurs plans. Pour vrai-ment implanter une équipe professionnelle d’un sport méconnu, il faut commencer au bas de l’échelle.

Les Européens l’ont compris. C’est pour-quoi leur système de divisions est particu-lièrement intéressant dans l’optique d’un partisan d’une ville comme Ottawa. Il fera l’objet de la chronique de la semaine pro-chaine.

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Simon Cremer

L’équipe féminine de volleyball devrait être en mesure d’aspirer au championnet cette année. L’année dernière, elles ont été sacrées championnes de l’Ontario. Photo archives.

Xavier Demers-Bouchard

Il y a de cela six mois que la quête des Gee Gees a pris fi n en volley-ball. L’équipe est maintenant en plein coeur des préparatifs en vue d’une nouvelle saison. Il est donc intéressant de voir où les joueuses se sont rendues, d’évaluer l’état ac-tuel de l’équipe et d’en apprendre davantage sur leurs objectifs pour la saison 2007-2008.

L’an dernier les fi lles ont rafl é la victoire aux Marauders de l’Université McMaster, remportant le champion-nat de l’Ontario University Athletics (OUA) pour la première fois depuis 1986. Ce championnat leur permet-tait ainsi de participer à la fi nale na-tionale où elles ont fi ni sixième.

Ce qui est remarquable, c’est que l’équipe est presque revenue en en-tier cette saison, ne perdant qu’une partante au cours de l’été. Ce dé-part constitue néanmoins une perte importante pour l’équipe puisqu’il s’agit de la capitaine et joueuse d’expérience, Rachelle Runnels. Elle sera cependant remplacée par Christine Lamey, qui est à sa qua-trième année avec l’équipe.

Quatre autre joueuses se sont aussi taillées une place au sein de la formation ajoutant ainsi beaucoup de profondeur. Parmi elles, deux sont issues du top 5 de la région, et les deux autres sont au-dessus de la barre des six pieds, permettant d’augmenter la capacité de l’équipe de s’imposer au point de vue physi-que. Lionel Woods, l’entraîneur chef

de l’équipe, l’a bien décrit : « L’an-née dernière, on imposait le rythme et on laissait à l’adversaire la tâche de ramasser les morceaux Cette an-née, ce sera encore mieux! ». C’est justement cette présence sur le court qui était leur plus grande force et qui le sera toujours cette année.

Il est bien sûr un peu trop tôt pour parler des objectifs détaillés de la saison, le camp d’entraînement n’étant pas encore terminé, mais M. Woods a tout de même fait savoir qu’une telle équipe ne peut que nous annoncer une belle saison. Il est évi-dent que remporter le championnat de l’OUA et améliorer la position de l’équipe au sein du classement natio-nal, voire remporter une médaille, seront parmi ses buts. Pour ceux qui mettront en doute la capacité des Gee Gees de gagner une deuxième fois le championnat provincial (un événement rarement observé dans l’histoire du Sport interuniveristai-re canadien), Woods se veut rassu-rant : « Ce genre de statistique n’est que purement mathématique, les seuls effets qu’une victoire l’an der-nier pourrait avoir sur l’équipe sera de la rendre plus confi ante en ses moyens, de lui donner plus d’expé-rience, et surtout, d’attiser sa faim pour des médailles. »

Il ne reste donc plus qu’à appré-cier les différentes activités de la rentrée en attendant le début de la saison de volley-ball. Les Gee Gees entameront leur calendrier régu-lier au pavillion Montpetit, contre les Varsity Blues de l’Université de Toronto.

Volleyball féminin

Saison prometteuse en perspective

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10 septembre 2007

10 septembre 2007 • Vol. LXXV No. 1Éditorial

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ActualitésAndréanne Baribeau (Chef de pupitre)Francois-Olivier Dorais (Adjoint)[email protected]

Arts et cultureBlaise Guillotte (Chef de pupitre)[email protected]

SportsSimon Cremer (Chef de pupitre)[email protected]

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Dessin à la UneAntoine Rossignol

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La Rotonde est le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour international des presses universitaires francophones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).

L’administration de l’Université d’Ottawa contribue-t-elle au climat malsain à la faculté des sciences? Des étudiants, Jean-Paul Prévost et Severin Stojanovic, réclament « un cours d’activisme » de deuxième année. Stojanovic siège au conseil de faculté et fait une demande offi -cielle pour que cet item soit discuté à la réunion d’avril. Le département refuse, sans même traiter la deman-de, et sans justifi cation digne de ce nom. Le doyen, André Lalonde, procède comme si de rien n’était. Les étudiants se plaignent afi n de revendiquer leurs droits.

Au lieu d’une résolution à un problème pourtant grave, on se re-trouve avec l’Université qui évite soigneusement de traiter la plainte des étudiants en se concentrant sur un point de forme : ces derniers envoient des courriels en « vrac » (la première plainte de ce genre), un comportement proscrit par le Code d’utilisation des ressour-ces informatiques de l’Université d’Ottawa, selon l’interprétation de Victor Simon, vice-recteur aux ressources. Ils doivent donc cesser d’utiliser leurs comptes courriels pour communiquer avec les centai-nes de professeurs qu’ils tentent de joindre. Les étudiants allaient évi-demment réagir et ça n’a pas tardé. Demande après demande, Stojano-vic et Prévost ont tenté d’embarras-ser le vice-recteur aux ressources en le piégeant quant aux termes employés dans sa lettre de répri-mande, notamment l’utilisation du pluriel et l’envoi de la plainte sans le post-scriptum.

Victor Simon n’aurait pas dû écrire qu’il traitait « des plaintes » s’il n’y en avait qu’une seule, mais personne ne pourrait l’accuser de mauvaise foi, puisqu’il l’a, de son propre gré, envoyée en admettant que c’était la seule plainte écrite qu’il avait reçue, d’autant plus qu’il n’était pas obligé de la transmettre. Le vice-recteur aux ressources était également dans l’erreur en suppri-mant le post-scriptum potentielle-ment embarrassant de la plainte, mais encore une fois les étudiants en question l’avaient déjà vu et lorsque Prévost a fait une demande d’accès à l’information, il a reçu la plainte sous sa forme intégrale. Le comble? Victor Simon aurait pu écrire une lettre clarifi ant la situation. Est-ce que le vice-recteur a reçu des plain-tes non-écrites? A-t-il supprimé le post-scriptum pour éviter de cau-ser du stress inutile aux étudiants? S’agit-il d’un malentendu? Nous le ne saurons jamais puisque des let-tres d’avocats évitent ce genre de mea culpa.

Severin Stojanovic s’est servi des points procéduraux pour faire avan-cer son cas, citant les règlements et les politiques de l’Université d’Ot-tawa. Chapeau. Personne ne doit alors s’étonner que l’Université dé-cide d’appliquer ses propres règle-ments, même si ceux-ci n’ont pas

Un appel au calme

été respectés dans le passé. Car il existe bel et bien un code sur l’uti-lisation des comptes courriels de l’Université d’Ottawa et aussi ridi-cule que le terme « non-sollicité » puisse paraître, surtout considérant que l’Université n’hésite pas, elle, à envoyer des courriels en vrac qui ne sont pas nécessairement sollicités, le règlement est là.

Aussi ridicule et agaçant que le cours d’activisme puisse paraître aux yeux de l’administration de l’Université d’Ottawa, il y a bel et bien une de-mande pour ce cours. Lorsque des étudiants siègent sur un Conseil de faculté et s’impliquent avec un tel dévouement, il est regrettable de voir leur passion ridiculisée comme l’a fait le doyen Lalonde en igno-rant la demande pour un cours de deuxième année. L’Université aurait dû traiter la plainte des étudiants avec autant de zèle qu’elle a traité la plainte du Professeur Pestov, c’est-à-dire en 24 heures, si on se fi e aux documents obtenus grâce aux de-mandes d’accès à l’information de Jean-Paul Prévost.

C’est le devoir de l’Université de s’assurer que chaque étudiant se sente à l’aise à l’intérieur de ses murs. Lorsqu’un étudiant se plaint d’avoir subit des pressions, il est inacceptable que l’Université tarde à traiter la demande ou qu’elle dé-cide plutôt de traiter une plainte postérieure.

Il est également consternant d’ap-prendre que l’Université d’Ottawa envoie des lettres d’avocats à des étudiants avant même d’essayer de les rencontrer. Ce qui peut paraître très « normal » pour Victor Simon et le recteur, Gilles Patry, peut vrai-ment bouleverser les destinataires de ces fameuses lettres. N’ayant ni syndicat pour les protéger, ni res-sources inépuisables, les étudiants doivent se reposer sur des moyens beaucoup moins sophistiqués, comme des demandes d’accès à l’in-formation et le règlement 110 pour

contrer l’intimidation voire l’humi-liation, qu’ils doivent subir.

Soyons clairs, les administrateurs de l’Université d’Ottawa, dont le vi-ce-recteur aux ressources Victor Si-mon, sont en plein droit d’envoyer des lettres d’avocats expliquant qu’ils ne tolèreront pas de déclara-tions diffamatoires. Certains diront que les lettres envoyées (publiées en p.11) représentent un avertissement afi n d’éviter des poursuites sub-séquentes. Lorsque des étudiants déposent des plaintes qu’ils ont été victimes d’intimidation et que l’Université rétorque en envoyant des lettres d’avocats, même si les deux incidents ne sont pas liés, une personne raisonnable pourrait vrai-semblablement venir à la conclusion qu’il s’agit là d’une façon de dissua-der des étudiants qui seraient tenter de porter plainte.

Un changement s’impose. L’Univer-sité doit traiter les plaintes d’intimi-dation soumises par les étudiants en question, et ce, dans les plus brefs délais. Sachant que Victor Simon est en mesure de répondre à une plain-te sur l’utilisation des comptes cour-riels en 24 heures, il n’y a aucune excuse quant au délai de traitement des plaintes soumises par Stojano-vic et Prévost.

L’Université doit revoir ses poli-tiques en considérant sérieusement l’embauche d’un ombudsman pour traiter ce type de problème. D’ici là, l’Université a la responsabilité et le devoir de traiter des plaintes d’har-cèlement et d’intimidation plus ra-pidement. Si les plaintes ne sont pas fondées, la communauté universi-taire serait mieux servie de le savoir rapidement.

Le fait d’envoyer des lettres d’avocats avant même de tenter de rencontrer les parties impliquées fait preuve de mauvais jugement et ne fait que contribuer à ce climat déjà trop malsain, surtout considé-rant que les étudiants en question s’étaient déjà plaints d’avoir été

étaient victimes d’intimidation. Stojanovic, Prévost et Denis Ran-

court, professeur du « cours d’acti-visme », poussent également les li-mites de la liberté d’expression. S’ils étaient concernés par les réponses de Victor Simon, une simple ren-contre aurait suffi pour clarifi er ses intentions, au lieu d’aller de l’avant avec des blâmes que Simon était de mauvaise foi et en l’accusant de falsifi er volontairement des docu-ments et de mentir. Ce déchirement de chemise fait perdre de la légiti-mité au mouvement activiste sur le campus et minimise l’importance des plaintes antérieures et subsé-quentes.

Denis Rancourt doit égale-ment cesser de voir l’Université comme un terrain d’affrontement. Dans sa lettre envoyée à **i**La Rotonde**i** et publiée le 27 août, Rancourt a fait une déclaration qui inquiète: « Lorsqu’un professeur, un président ou un doyen vous aura attaqué, intimidé ou ridiculisé parce que vous aurez été critique, vous saurez que vous avez dit quelque chose d’important. » Nous sommes plutôt d’avis qu’avant de se réjouir ou de s’en servir comme barème de succès, il faudrait plutôt s’inquiéter si un membre du personnel admi-nistratif de l’Université ridiculise un étudiant.

Les syndicats étudiants ne sont pas non plus à l’abri des critiques. Lorsque des étudiants portent plainte, ou se voient menacer de poursuite par l’Université, la réac-tion immédiate de nos syndicats étudiants doit être d’offrir des ser-vices juridiques aux étudiants en question, tout comme l’Université appuie le vice-recteur aux ressour-ces dans ses démarches.

Un simple appel téléphonique ou une rencontre d’une quinzaine de minutes aurait pu épargner des me-naces, des accusations et un stress inutile pour les personnes impli-quées. Espérons que chaque partie aura tiré des leçons.