105 No Amitiés Luthériennes - Mediachristmediachrist.net/wp-content/uploads/2019/09/AL_105.pdfH eu...

Revue trimestrielle de liaison des amis et des membres de L’Heure Luthérienne

AmitiésLuthériennesAmitiésLuthériennes

No

105Automne

2019

L’HEURELUTHÉRIENNE39, rue du KirchbergF 67290 LA PETITE PIERRETél. 03 88 70 40 41Fax 03 88 70 40 [email protected]

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Président :Philippe [email protected]

Rédacteurd’Amitiés Luthériennes :Jean Thiébaut HaessigTél. : 03 88 89 23 [email protected]

Mise en page : Valérie Dran

Notre couverture :Chemin forestier en automne

Après la canicule de cet été, combien c’est reposant et apaisant de sepromener en forêt. Il est vrai, qu’on peut s’y perdre.

Heureusement pour nous que le sentier de notre vie est éclairénon par un soleil brûlant caniculaire, mais par « le Soleil levant »,

Jésus-Christ, qui « dirige nos pas vers le chemin de la paix ».Que Dieu soit loué pour « sa tendre compassion »à qui nous devons ce « Prince de la paix » (Es 9.5)

ainsi que l’éclairage de l’Évangile qui nous apporte la paix dès ici-basen attendant celle dans l’au-delà ! (Lc 1.78-79)

Sommaire + légende de la couverture Lettre - Éditorial Jean Thiébaut HaessigDe quoi aimeriez-vous qu’on traite dans nos pages ? J.T.H.Surmonter la jalousie, la médisance, la colère– chez soi et chez les autres David MaffettJalousie et médisance - Contribution Odile Ludwig1517 : Dieu a visité son peuple ! – Soli Deo Gloria J.T.H.Concept biblique : Diaconie Quérin VéronAnxiété planétaire ? Guillaume Duffort« Dominus vobiscum », David et Carla ! J.T.H.Le « Réveil » luthérien en Alsace au 19ème siècle J.T.H.Choisis la vie ! Edgar LudwigDu changement à L’Heure Luthérienne Canadienne J.T.H.Le recueil de cantiques et de liturgies « Célébrez l’Eternel ! » J.T.H.Productions audio et vidéo Aux éditions L’Heure LuthérienneRadios qui diffusent nos programmes hebdomadairesAmitiés Luthériennes – but et adhésion

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Nous ouvrons ce magazine avec lemot d’ordre pour le mois de no-vembre, mois qui termine l’année del’Église et où les thèmes des troisderniers dimanches avant la saisonde l’Avent traitent de la fin destemps et de l’éternité.Notre texte parle plus précisémentde la résurrection des croyants. Joby confesse sa certitude de rencon-trer son Rédempteur, celui qui l’a ra-

cheté de la damnation au prix de savie, et de le rencontrer avec soncorps glorifié. C’est ce que nous cé-lébrons aussi à l’occasion de funé-railles de croyants.Cela place notre vie dans un éclai-rage tout à fait particulier et la renddétendue et confiante, car confiantedans le Rédempteur Jésus-Christ.Cela est important dans le contexted’angoisses planétaires (p. 13-14).

Oh ! cela ne nous détourne pas desdevoirs, des droits et des plaisirs queDieu nous a préparés dans cette vie.L’éternité ne nous déconnecte pasdes réalités présentes, mais leséclaire.C’est ainsi que nous faisons du bien(p. 12), défendons l’Église et nous yengageons activement pour préser-ver cette perle précieuse qu’estl’Évangile de vie (p. 15-17).C’est ainsi aussi que nous appelonset soutenons des pasteurs et autrestravailleurs dans l’Église (p. 14 et 19)et fournissons les outils nécessairesà la vie spirituelle et cultuelle (p. 20).Enfin, c’est pour ne pas perdre la vieque Jésus nous a obtenue (p. 18-19)que nous luttons contre nos travers(p. 4 à 8).Mais en tout cela, nous pouvonsnous appuyer sur Dieu qui nouspourvoit en bonnes choses –spiri-tuelles et matérielles – et à qui nousne pouvons que rendre gloire (p. 9 à11).

Jean Thiébaut Haessig

AMITIÉS LUTHÉRIENNES - No 105 - AUTOMNE 2019

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Le mot du Rédacteur

Envoyez votre contribution sur le thème proposé !Proposez d’autres thèmes pour les numéros suivants !

Parmi les sujets que vous avez pro-posés, nous traiterons• dans le numéro d’hiver :« Quel est le sens, dans le pro-testantisme, de la commémora-tion des apôtres ou des fêtes àpropos de Marie ? »Merci pour les témoignages reçusavant le 1er octobre.

• dans le numéro de printempsnous répondrons à la question :

« Pourquoi des œufs et deslapins à Pâques.

Qu’est-ce que cela a à voiravec la résurrection de notre

Seigneur ? »

Vous avez jusqu’au 1er décembrepour envoyer à :

[email protected] contributions, témoignages ouexpériences à ce sujet, envois quiseront pris en considération parl’auteur de l’article s’ils arriventavant la date indiquée.

Nous attendons aussi de nouvelles propositions de sujets à traiter.

JOB 19.25 :« Je sais bien, moi, que mon Rédempteur est vivant et

qu’il se lèvera, le dernier, sur la poussière (NBS)

Dans le récit du martyre d’Etienneen Actes 7, alors qu’on lui jetait despierres, Etienne a crié : « Seigneur,ne les charge pas de ce péché ! » (Ac7.60). C’est là une chose difficile àcomprendre.

Comment Etienne a-t-il surmontéla colère et la haine de manière à de-mander le pardon de Dieu pour sesmeurtriers ? Eh bien, avant de suc-comber à la mort, « Etienne, remplidu Saint-Esprit, f ixa les regards versle ciel et vit la gloire de Dieu et Jésusdebout à la droite de Dieu. » (Ac 7.55)

Etienne n’accordait pas d’impor-tance à sa vie, car sa vie, temporelleet éternelle, était liée à la gloire deJésus-Christ.

Saul de Tarse était l’un des témoinsde ce lynchage. Plus tard, devenul’apôtre Paul, il fait preuve du mêmeétat d’esprit qu’Etienne. En prison,en songeant à sa mort, Paul dit :« Christ est ma vie et mourir repré-sente un gain. » (Ph 1.21.

Il explique, par la suite, qu’il a aban-donné toute son ancienne vie, s’estlaissé dépouiller de tout, afin desuivre Jésus-Christ. CommeEtienne, Paul a trouvé en Christ lebien suprême, le trésor caché, laperle de grande valeur. ConnaîtreJésus l’a libéré de lui-même, de son

ego, et de sa vie de colère qui avaitfait de lui le persécuteur de l’Église.

Lui et Etienne ont tous les deux étélibérés non seulement de la peur dela mort, mais de tout regret de lamort.

Je trouve dans l’exemple de ces deuxhommes, une réponse à cette ques-tion posée par un lecteur, questionqui résulte de notre condition hu-maine :

« Comment surmonter chez soila jalousie, la médisance,

la colère ?– et comment réagir à celles des

autres ? »Je donne l’étiquette de l’égoïsme àcette condition humaine. Parégoïsme, je ne pense pas seulementà l’attitude d’un enfant qui refuse departager ses bonbons ou ses jouets.

L’égoïsme est la condition existen-tielle de l’homme naturel dans la-

quelle nous sommes tous nés. C’estle fait de nous préoccuper principa-lement de notre intérêt ou de notreplaisir propre au détriment ou aumépris de celui d’autrui. C’est le faitde me replier sur moi-même et deme mettre au centre de tout, commesi le monde tournait autour de moi.

Consciemment ou pas, je prendsmon existence pour le bien suprêmeet ma volonté pour la mesure dubien et du mal. En conséquence,lorsqu’une autre personne agitcontre moi ou ma volonté, lors-qu’elle blesse mon amour-propre, lajalousie, la médisance, la colère etune foule d’autres mauvais senti-ments et de mauvaises actions en ré-sultent. Et ce de façon inévitable.

Avant sa conversion, Paul se croyaitsupérieur à la plupart des gens. Ilétait fier de son ethnie et de sacondition de pharisien ; il croyaitque tous devaient être comme lui, et


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Libéré de moi-même

Réformation 2017, Haessig Yvette, Détail

Conduisons-noushonnêtement,sans… jalousie.

(Rm 13.13)

Renoncez à la colère !(Col 3.8)

Rejetez toute médisance.(1P 2.1)


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ne supportait pas les gens quin’étaient pas à la hauteur ou qu’il ju-geait traîtres.Lorsqu’on prend sa condition pourla bonne, lorsqu’on prend son ethnie,son intérêt et sa volonté pour le biensuprême, pour la mesure de tout, onregarde avec jalousie, médisance etcolère tous ceux qui ne s’y confor-ment pas. C’est-à-dire, presque toutle monde ! Et mon égoïsme suscitenécessairement les mêmes senti-ments chez les autres. Ils me mépri-sent.Comment surmonter cet égoïsme,le mien et celui d’autrui, car lacondition et la cause sont lesmêmes ? Paul écrit aux Philippiens :« Mais ces qualités qui étaient pour moides gains, je les ai regardées comme uneperte à cause de Christ. Et je considèremême tout comme une perte à cause dubien suprême qu’est la connaissance deJésus-Christ mon Seigneur.

A cause de lui je me suis laissé dé-pouiller de tout et je considère tout celacomme des ordures af in de gagnerChrist et d’être trouvé en lui non avecma justice, celle qui vient de la loi,mais avec celle qui s’obtient par la foien Christ, la justice qui vient de Dieuet qui est fondée sur la foi. Ainsi jeconnaîtrai Christ, la puissance de sarésurrection et la communion à sessouffrances en devenant conforme à luidans sa mort pour parvenir, d’une ma-

nière ou d’une autre, à la résurrectiondes morts. » (Ph 3.7-11)Jésus est en réalité tel que je vou-drais être : parfait, immortel, tout-puissant, omniscient. Rien ne luimanque ; il n’a pas de besoin. Il neregrette rien, ne craint rien ; il se ré-jouit toujours du bonheur et dubien-être parfaits. Personne ne peutblesser son amour-propre. Et lecomble, c’est qu’il veut nous fairetous participer à cette gloire qui sur-passe infiniment tout ce que nouspouvons imaginer !C’est ce Jésus et cette gloire quePaul a rencontré sur le chemin deDamas. Là, Paul s’est rendu compteque tout ce qu’il chérissait de sacondition de juif et de pharisien,n’avait aucune valeur par rapport àChrist. Il a donc abandonné toute sa proprejustice, tout ce qu’il était, afin d’êtreuni à Jésus-Christ et d’avoir part àsa vie. Il a réalisé, en effet, cette pa-role de Jésus :« Si quelqu’un veut être mon disciple,qu’il renonce à lui-même, qu’il secharge de sa croix et qu’il me suive ! Eneffet, celui qui voudra sauver sa vie laperdra, mais celui qui la perdra à causede moi et de la bonne nouvelle la sau-vera. » (Mc 8.34-35)Par rapport à Christ, toutes nos ja-lousies, toute notre colère, tout cequi provoque l’égoïsme, sont des

niaiseries d’une petitesse dérisoire.La jalousie a-t-elle le pouvoir de meressusciter ? La colère et le méprispour autrui peuvent-ils me faire sai-sir la vie éternelle ? Evidement quenon. Mais Christ nous ressusciteraet nous donnera la vie éternelle !C’est pourquoi je renonce à moi-même et je suis Christ, le bien su-prême.

En fait, renoncer à moi-même si-gnifie une mort et une résurrectionspirituelles et existentielles, fondéessur Christ.

Il s’est donné pour nous, afin depayer nos fautes et de nous racheterdu jugement de Dieu. Il est mortpour nous, afin de nous libérer del’égoïsme et nous accorder une nou-velle vie semblable à la sienne, parcequ’elle découle de la sienne.

« Ignorez-vous que nous tous qui avonsété baptisés en Jésus-Christ, c’est en samort que nous avons été baptisés ?

Par le baptême en sa mort nous avonsdonc été ensevelis avec lui af in que,comme Christ est ressuscité par la gloiredu Père, de même nous aussi nous me-nions une vie nouvelle. » (Rm 6.4-5)

Par la foi, nous nous laissons dé-pouiller de tout afin de gagnerChrist, afin d’être trouvés en lui avecsa justice. C’est une nouvelle orienta-tion, le renouvellement de l’intelli-gence par le Saint-Esprit, la nouvellenaissance. Et ça change tout !

« Je fais une chose : » dit Paul, « ou-bliant ce qui est derrière et me portantvers ce qui est devant, je cours vers lebut pour remporter le prix de l ’appelcéleste de Dieu en Jésus-Christ. »

Nous ne vivons plus pour nous-mêmes, et nous ne cherchons plus àimposer notre volonté ou notrecondition à autrui. A la place, nousmettons notre fierté en Jésus-Christet nous nous réjouissons dans le Sei-gneur.

Dans la mesure où je renonce àmoi-même et trouve ma vie et mavaleur en Christ, je suis à l’abri desparoles et des actions d’autrui quime blessent.


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Paul nous en fournit un exemple.Concernant des hommes qui « pro-clament Christ par jalousie, avec unesprit de rivalité », il dit : « Qu’im-porte ? De toute manière, que ce soitpour de mauvaises raisons, que ce soitsincèrement, Christ est annoncé. Jem’en réjouis et je m’en réjouirai en-core. » (Ph 1.18)

Paul était libre de l’importance etdes limitations de sa propre vie. Ilétait libre du fardeau d’établir et demaintenir sa propre justice. Il n’avaitplus besoin de regarder les hommeset les femmes du monde comme desennemis, mais comme des per-sonnes pour qui le Fils de Dieu avaitdonné sa vie. Paul était libre de lui-même car il ne vivait plus pour lui-même mais pour Christ.

Etre libéré de soi-même et uni àChrist – donc, avoir part à sa vie età sa gloire – c’est ça la liberté de

l’égoïsme, la puissance de surmonterchez soi la jalousie, la médisance etla colère.Christ est le bien-suprême et la me-sure de toute chose. Il est ce quenous voulons être, ce que noussommes, et ce que nous nous effor-çons d’atteindre dans cette vie.Toutes les exhortations bibliques àla sainteté découlent de cette trans-formation et nouvelle orientation.« On vous a enseigné à vous débarras-ser du vieil homme… à vous laisser re-nouveler par l ’Esprit dans votreintelligence et à vous revêtir del’homme nouveau, créé selon Dieu dansla justice et la sainteté que produit lavérité. » (Ep 4.22-23)« Si donc vous êtes ressuscités avecChrist, recherchez les choses d’en haut,où Christ est assis à la droite de Dieu.Attachez-vous aux réalités d’en haut,et non à celles qui sont sur la terre. En

effet, vous avez connu la mort et votrevie est cachée avec Christ en Dieu.

Quand Christ, notre vie, apparaîtra,alors vous apparaîtrez aussi avec luidans la gloire. » (Col 3.1-4)Paul ne prône pas la perfection, unevie sans aucune gêne ni souffranceavant la résurrection, plutôt unenouvelle raison d’être dans la vie.« Ce n’est pas que j’aie déjà remporté leprix ou que j’aie déjà atteint la perfec-tion… mais je fais une chose : oubliantce qui est derrière et me portant vers cequi est devant, je cours vers le but pourremporter le prix de l ’appel céleste deDieu en Jésus-Christ. » (Ph 3.12-14)Vous et moi aussi, courons « vers lebut pour remporter le prix de l ’appelcéleste de Dieu en Jésus-Christ. » Lànous trouverons la liberté del’égoïsme.

David Maffett


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Ce témoignage est arrivé trop tardpour que l ’auteur de l ’article précédentait pu en tenir compte dans sa rédac-tion. Nous le faisons donc paraître enparallèle. – La rédaction.

« Amitiés Luthériennes » a demandéleurs contributions aux lecteursconcernant la jalousie et la médi-sance.

La JalousieVoilà un sujet inhabituel… dont jene me suis jamais préoccupéejusqu’à présent. La jalousie existepuisque de nombreux romans enparlent et parfois des faits diverstragiques l’illustrent. C’est un senti-ment lié à un manque : « Je ne pos-sède pas ce qu’ont d’autres. »

La Bible l’évoque aussi. Satan a ac-tionné ce sentiment quand il a faitcroire à Eve qu’il lui manquait unechose magique : la connaissance dubien et du mal, apanage de Dieuseul. (Gn 3.4-5)

Le livre de la Genèse, au chapitre 4,nous raconte aussi l’histoire de Caïnet Abel. Dieu a agréé l’offranded’Abel et a refusé celle de Caïn.« Caïn fut très irrité et son visage futabattu. » Etait-ce de la jalousie ? Oude la colère ? Contre Dieu ? ContreAbel ? En tout cas ce fut Abel quien paya les frais. Vous connaissezl’événement : Caïn fit périr son frère.

Aurait-il pu lutter contre ses mau-vais sentiments ? Dieu l’avait mis engarde : « Certainement, si tu agis bien,tu relèveras la tête, et si tu agis mal, lepéché se couche à ta porte et ses désirs seportent vers toi : mais toi domine surlui. » (Gn 4.7)

Caïn avait donc la possibilité de nepas se laisser aller à son ressentiment.Il aurait dû se confier à son Seigneuret accepter son secours ; il aurait dûaussi reconnaitre que le sacrifice qu’ilavait offert à l’Eternel n’était pas faitpar reconnaissance mais par tradi-tion. Dieu lui a offert un secours ef-ficace ; il lui suffisait d’accepter et detendre la main pour s’en emparer.

On connait aussi le conflit entre lesfrères jumeaux Esaü et Jacob. Lelivre de la Genèse, au chapitre 25,nous relate leur histoire.

Des deux frères, c’est Jacob, le moinscostaud que Dieu avait choisi, avantleur naissance, pour perpétuer lapromesse du Messie. Esaü, néquelques instants avant son frère, seconsidérait comme étant, lui, le dé-tenteur du droit d’aînesse ; ce qui nel’a pas empêché de le vendre un jourde grosse fringale.

Il n’était pas non plus respectueuxdes lois de l’Eternel : il avait pris,contre l’avis de ses parents, desépouses païennes qui n’adoraientpas le Dieu trois fois saint et, mani-festement, il ne tenait aucun comptede la promesse faite par Dieu à samère : « L’ainé sera assujetti au plusjeune. » (Rm 9.12)

La sentence de Dieu est claire (Gn25.34) : « Esaü méprisa le droit d’ai-nesse. » L’épitre aux Hébreux nousdit (12. 16) : « Qu’il n’y ait pas de pro-fane parmi vous comme Esaü qui pourun repas vendit son droit d’ainesse. »

Alors, quand Esaü eut constaté queson frère avait reçu la bénédiction

La Jalousie et la médisance(Contribution)

Caïn et Abel

Isaac avec Esaü et Jacob


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paternelle, il planifia l’assassinat deson frère. Les parents connaissant ladétermination de leur fils ainé n’eu-rent d’autre solution, pour sauver lavie de Jacob, que de lui conseiller lafuite.

Jalousie ? Ou colère ? Ou les deux ?

La Bible est toujours très concise ets’étend rarement sur les sentiments.Esaü aurait-il pu s’en sortir ? S’ilavait accepté le choix de Dieu iln’aurait pas eu de problème. Etmaintenant ? En recevant avecconfiance le pardon, il pouvait en-core retrouver la paix du cœur,comme tous les croyants.

Qu’on soit sensible à la jalousie ou àla colère, le meilleur remède setrouve en Dieu. C’est lui qui saitnous offrir le pardon pour toutesnos mauvaises pensées. C’est luiaussi qui sait nous donner la forcede nous corriger ; il nous envoie sonEsprit qui vient booster nos « dé-fenses immunitaires » contre lepéché.

La Bible nous parle aussi de la ja-lousie de Dieu. Voilà qui pourraitnous choquer ! Dieu peut-il ressen-tir les mêmes affres que les hu-mains ? Non, bien sûr. La jalousiedivine indique que Dieu est exclu-sif : Il est le seul Dieu, Lui seul acréé le monde, tous les autres dieuxsont des divinités de pacotille, il nepeut donc supporter que l’on adoreune créature. La jalousie de Dieu estsainte.

La question posée aux lecteurs dumagazine « Amitiés luthériennes »propose aussi

La médisanceMédire, c’est dire du mal. Pas inven-ter du mal, ce serait de la calomnie,mais dire du mal qui est vrai. Alorsil se pose la question : A-t-on ledroit de dire ce qui est mal ? Un tra-

vail mal fait doit-il être sanctionné ?Les chrétiens doivent-ils être des« béni-oui-oui » ?

La Bible nous met en garde contrela médisance. Paul demande à Tite :« Rappelle-leur … de ne médire depersonne… » (Tt 3.5) Il semble at-tribuer ce défaut essentiellement àdes femmes bavardes qui n’ont sansdoute pas grand-chose d’autre àfaire : « Les femmes, de même, doiventêtre… non médisantes. » (1Tm 3.11)« Dis que les femmes âgées ne doiventêtre ni médisantes ni … » (Tt 2.3)

Personnellement j’ai découvert, àma grande surprise, qu’il existe aussides hommes (sexe masculin) ba-vards. Oui, ça existe aussi !

Dire du mal pour nuire est condam-nable. Dieu dit que « l ’amour couvrebeaucoup de péchés. » (1P 4.8) Cela si-gnifie qu’il n’est pas opportun de ra-conter à tout le monde les fautes deson prochain.

Mais laisser perdurer le mal et nepas le dénoncer ni le combattre n’estpas non plus une attitude biblique.

Voilà qui devient compliqué… Direou ne pas dire ? C’est la question…Tout dépend à qui et pourquoi.

Pour se sortir du défaut de la médi-sance, il n’y a qu’un seul remède :comme pour la jalousie ou la colère,le plus efficace est de s’en remettre àDieu. Lui confier notre faiblesse etlui demander le secours du Saint-Esprit. ça fonctionne. Le Seigneura promis son aide à ses enfants quile prient avec confiance, il n’aban-donnera pas ceux qui attendent avecfoi son soutien.

Si l’on raconte un mal que j’ai com-mis, c’est très désagréable, mais c’estpeut-être « bien fait pour moi » !C’est la conséquence de ma faute.Mais si l’on répand une faute que jen’ai pas commise, c’est de la calom-nie. Et là que faire ?

Si possible en discuter avec celui quim’accable. Mais s’il se défile ? On nepeut parler qu’avec un interlocuteurqui accepte le dialogue. Je ne peuxpas me rendre chez lui armé de makalachnikov pour l’obliger à m’écou-ter.

Alors, bien sûr, je dois pardonner.Ce n’est pas évident, mais c’est pos-sible avec le secours de mon Sei-gneur. Mais à quoi sert monpardon ? Peut-il ouvrir les portes duparadis ? Si mon accusateur neconfesse pas sa faute, s’il ne révèlepas son mensonge à ceux à qui il adivulgué sa calomnie et s’il ne de-mande pas pardon à Dieu, sonpéché ne sera pas couvert par le sa-crifice de Jésus. Mon pardon n’auraservi qu’à accumuler « des charbonsardents sur sa tête » (Rm 12.20).

Il reste une chose efficace : la prière.Je dois prier sans cesse. Prier pourmoi, en demandant à Dieu de m’ai-der à me corriger. Prier pour ceuxqui répandent la médisance et la ca-lomnie, que le Seigneur ouvre leurcœur et leur montre le chemin quimène à la vie éternelle.

Odile Ludwig

La médisancetue trois personnes : celle qui la profère,celle qui l’écoute,

et celle dont on parle.

« On dit » et « peut-être »sont les deux huissiers dela médisance. (Balzac)

La médisance et lacalomnie sont filles de lajalousie. (J.-M. Rive)

La charité recoud tout ceque déchire la médisance.

(A. Barratin)

La jalousie tracasse,la médisance brouille,l'amour raccommode.

(C. Goldoni)

Lorsqu’on est appelé à faire degrandes choses dans le Royaume deDieu, le vieil homme est tenté des’en attribuer les mérites, au moinsen partie. Ou d’autres versent dansl’idolâtrie et l’hagiographie en défor-mant complètement la réalité hu-maine et pécheresse dudit héros.Il est donc bon, après avoir consacrétant d’articles à l’œuvre de Martin Lu-ther, de nous pencher sur un de sesmots d’ordre :

Elle est tirée des deux textes bi-bliques suivants :1Tm1.17 : « Au Roi de tous lestemps, impérissable, invisible, seulDieu , honneur et gloire à tout ja-mais ! Amen ! » (NBS)Jd 25 : « Oui, à Dieu seul , notreSauveur, par Jésus-Christ, notre Sei-gneur, soient gloire , majesté, pou-voir et autorité dès avant tous lestemps, maintenant et pour tous lestems ! Amen ! » (NBS)On peut trouver cette devise sous saforme simple ou sous des formesplus élaborées. Voici quelquesexemples.« Soli Deo Gloria » est présent, parexemple, dans le « Te Deum lauda-

mus » allemand, „Herr Gott, dichloben alle wir“ (Seigneur Dieu, nouste louons) de Luther, dans lesstrophes finales de la plupart de sescantiques, bien que là, il développela plupart du temps la louange sousforme trinitaire. La précision « seul »(„allein“ = « soli ») ne se trouve citéeexpressément que dans le cantique„Nun lasst uns den Leib begraben“(Enterrons ce corps),« à Dieu seul soient honneur etgloire ! » (« Soli Deo Honor et Glo-ria ») à la fin de son « Explication duNotre Père », 1519 ; Œuvres I,205.« A Dieu seul soient louange etgloire pour l’éternité ! » à la fin de« De la papauté de Rome », 1520 ;Œuvres II,56.« A Dieu [...] soient reconnaissanceet honneur pour sa grâce inexpri-mable et pour ses dons, éternelle-ment ! » à la fin de son « Commentairedu Psaume 117 », 1530 ; ŒuvresVI,244.« A lui comme au Père et au Saint-Esprit soient louange et gloire, au

siècle des siècles ! », à la fin de son« Commentaire de Galates », 1538 ;Œuvres XVI,328.Evidemment, Martin Luther ne s’estpas contenté de faire figurer cestrois mots latins ou leurs initiales,voire une forme plus élaborée endébut ou en fin d’ouvrages ; il les aaussi développés dans ses écrits. Etd’ailleurs, toute son œuvre en est im-prégnée, même là où il ne le dit pasexpressément.Il est impossible, par exemple, deciter toutes les strophes des choralscomposés par Luther qui sont unelouange à Dieu ou y invitent.

« Aussi la gloire de Dieu ne consisteen rien d’autre que dominer surtoutes les créatures, soumettre lediable, piétiner la mort et le péché.

A

« Soli Deo Gloria ! »A Dieu seul la gloire !

B

« Soli Deo gloria ! »C’est quoi, la gloire de Dieu ?


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500ème anniversaire de laRéforme (1517-2017)Série d’articlessur les points forts del’enseignement bibliqueremis en lumière par laRéformation luthérienne.

1517 : Dieu a visité son peuple !

Soli Deo Gloria

A Dieu Seul la Gloire


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Ce sont là des œuvres propres àDieu ; lui seul les accomplit. Cettegloire est la sienne ; il veut aussi sela réserver et ne la transmettre à per-sonne » d’autre qu’à la nature hu-maine de Jésus. (W2 VII,833)« L’honneur de Dieu consiste uni-quement en ce qu’il donne, aide, faitle bien et sauve par pure grâce. » (W2III,1829)« Aussi disons-nous que la gloirerendue à chacune des trois Per-sonnes [de la sainte Trinité] ne doitpas être partielle, mais totale, parcequ’elle est pareille et identique àcelle du Dieu unique et trine, car iln’y a qu’une seule majesté et divi-nité. » (W2 IV,518)« L’honneur s’adresse à un supérieuret comprend la crainte de ne pasl’offenser et de se soumettre à ce sei-gneur non par crainte mais paramour. » (W2 III,1101)Mentionnons ici son choral de sixstrophes „All Ehr und Lob mußGottes sein“ (1537 ; ELKG 503). Voicile début traduit mot à mot : « Touthonneur et toute gloire doivent re-venir à Dieu ; lui seul est appelé leTrès-Haut. Que sa colère prenne finsur terre, que sa paix et sa grâce setournent vers nous. [...] »Les six strophes louent Dieu pour lecaractère unique de sa majesté, desa grâce et de l’œuvre rédemptricede son Fils.

« Le Dieu unique, véritable et vivantest seul à mériter la gloire, lalouange et l’éloge » pour l’œuvre dela création. (W2 III,1855)

« La gloire ne revient à aucun hu-main ; toute souveraineté, majesté,autorité et puissance reviennent àDieu » pour la façon dont il dote leshumains des dons nécessaires. (W2III,1856)« Je dois, pour tous ses bienfaits, lebénir et lui rendre grâces, le servir etlui obéir » (Petit Catéchisme, 1er Ar-ticle du Credo).

« Glorifier Dieu, c’est prêcher etlouer exclusivement la grâce, la mi-séricorde, les bienfaits et les œuvresde Dieu, pour le salut de qui-conque. » (W2 VIII,38)« Que le Père soit glorifié dans le Fils”(Jn 14.13). Le Père sera honoré ouglorifié si on lui rend gloire plus qu’àquiconque, [...] si nous plaçons notreconfiance en sa miséricorde, car il adonné son Fils pour notre péché, etce que nous voulons de lui, nous de-vons le demander par l’intermé-diaire de son Fils ; alors il nous ledonnera. » (W2 XI,2217)« Une personne n’honore Dieuqu’une fois que celui-ci l’a visitée ethonorée de sa grâce. » (W2 IV,1094)« La gloire de Dieu, c’est de nousavoir justifiés : cela ne vient pas denos efforts, mais de la miséricordede Dieu. Aussi n’est-ce pas à nous,mais à l’Eternel que nous rendonshonneur. » (W2 IV,1071)

« N’est-ce pas là aussi l’honneur deDieu que Christ ait pendu à la croixet ait souffert la mort pour nous ? [...]La gloire de Dieu n’est-elle pas aussimise en lumière par le fait qu’il a en-gendré un Fils de pareilles majestéet gloire et qui est avec nous jusqu’àla fin du monde ? Mt 28.20. » (W2IX,1498)En parlant de Jésus dans la crèche,Luther écrit : « Dieu a renfermé toutesa gloire dans ce petit enfant ; là oùon ne l’honore pas dans ce petit en-fant il n’y a pas de gloire de Dieu. [...]C’est par ce petit enfant nouveau-néque Dieu va établir sa gloire dans lemonde pour qu’on le tienne pour leDieu véritable. » (W2 XIII,1468)

« La gloire de notre Dieu, la voilà :pour notre bien il s’est abaissé aumaximum, dans la chair, dans lepain, dans notre bouche, notre cœuret notre giron, il a souffert pour nous,a été traité de façon malhonnête,aussi bien sur la croix que sur l’autelcar certains mangent de ce pain in-dignement, comme le dit l’apôtrePaul en 1Co 11.27. » (W2 XX,818)« Alors que la gloire des autres roiscesse à leur mort [...], celle de ce Roi[Christ] commence par contre avecsa mort qui met fin à sa honte. » (W2IV,324)« Si Dieu doit être glorifié, il faut quecela se fasse par et en ce petit enfantqui est Christ, le Seigneur. Sans luion ne trouve pas Dieu et ne l’honorepas. » (W2 XIII,1467)« Que signifie “Que le Père soit glo-rifié dans le Fils” (Jn 14.13) ? Que lePère soit reconnu et tenu pour êtreun Père plein de grâce et de miséri-corde, qui n’est pas en colère contrenous et ne veut pas nous condamnerà l’enfer, mais qui pardonne le péchéet nous offre toute sa grâce pourl’amour de Christ, son Fils, [...] C’estcela le véritable honneur qui rendgloire à Dieu. » (W2 VIII,376)« “La majesté de l’Eternel” (Es 24.14)c’est la victoire par laquelle le Christest devenu Seigneur sur toute choseet a mis sous ses pieds Satan, lepéché, la mort et le monde. » (W2VI,303)

« La gloire de Dieu est double : [...]celle de nous avoir fait don d’unebonne conscience, par grâce, pourrien, dans sa miséricorde ; et cellepar laquelle il est glorifié en et parnous. » (W2 IV,1128)

« Soli Deo gloria ! »pour l’œuvre créatrice de Dieu

« Soli Deo gloria ! »pour son salut par pure grâce

« Soli Deo gloria ! »pour l’œuvre rédemptrice

de son Fils

« Soli Deo gloria ! »pour l’œuvre sanctifiante du

Saint-Esprit !

Sola Gratia par la grâce seule

Sola Fide par la foi seule

Solus Christus par Christ seul

Sola Scriptura d’après l’Ecriture seule

Soli Deo Gloria pour la seule gloire de Dieu


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« Pour le dire le plus brièvement pos-sible : le culte rendu à Dieu n’est riend’autre que rendre gloire à Dieu. »(W2 IV,352)« Nous allons rajouter deux versetsqui sont très souvent chantés danstoute l’Église à la fin des psaumes :“Gloire soit au Père, au Fils et auSaint-Esprit, etc. ” » (W2 IV,516)« Il parle ici [Ps 22.26] du culte parti-culier de chacun, du pieux respectde la foi produit par l’Évangile et quiconsiste à “offrir sans cesse à Dieu unsacrifice de louange, c’est-à-dire lefruit de lèvres qui reconnaissent pu-bliquement lui appartenir,” commel’enseigne l’apôtre en Hé 13.15. » (W2IV,1335)« On ne doit rien prier qui ne serveen premier lieu la gloire de la ma-jesté divine – que son nom soit sanc-tifié – et qu’en actes aussi rien ne sefasse où l’on ne recherche pasd’abord ce qui concerne Dieu. » (W2IV,516)

Luther attribuait la Réformation àl’action du Saint-Esprit dans lescœurs – dans le sien et dans celui deses contemporains. Il était conscientde son caractère pécheur et de toutdevoir à Dieu, y compris dans cequ’il a pu apporter à l’Église.« Qu’est-ce que Luther ? Cette doc-trine ne m’appartient nullement ; etje n’ai été crucifié pour personne,moi [...]. Comment, pauvre enve-loppe de chair puante promise auxvers, pourrais-je donc faire que mon

misérable nom soit donné aux en-fants du Christ ? » (W2 X,370)« Père céleste, c’est ta Parole ; tu veuxque je l’annonce franchement etdise : “Que ton nom soit sanctifié !”Si d’autres disent que je suis or-gueilleux et fier, ils mentent, car parmes actes je recherche la gloire decelui qui m’a envoyé ; la Parole n’estpas mienne, mais de Dieu. » (W2VII,1083)« Si, dans le ministère de la Parole,nous cherchons en premier lieu lagloire de Dieu, notre honneur en dé-coulera selon la parole (1S 2.30)“J’honorerai celui qui m’honore !” [...]Que chacun cherche à accomplircette seule chose : annoncer la Pa-role avec pureté et fidélité et de neviser que l’honneur de Dieu et lesalut des âmes. » (W2 IX,741)

« “Gloire” ne signifie rien d’autre quebien connaître Dieu, le glorifier, lelouer et lui rendre grâces. » (W2XIII,1469)« Tout ce que nous pouvons rendre[à Dieu], c’est la louange, l’honneuret l’action de grâces pour ses donsinexprimables. » (W2 IV,1335)« On ne peut parler de la gloire deDieu si on ne parle pas en mêmetemps de la honte de l’homme ; onne peut pas non plus louer Dieucomme le véridique, le juste et le mi-séricordieux, si on n’annonce pas enmême temps que nous sommesmenteurs et pécheurs, des per-sonnes misérables. » (W2 IV,1127)« La gloire et le culte rendus à Dieuconsistent en une foi sincère, uneforte espérance et un parfait amourpour Dieu. » (W2 IV,351 ; aussi 352)

« Ce que nous pouvons faire demieux pour Dieu, c’est de l’honorerplus que tous, de lui rendre louangeet gloire. » (W2 IV,1704)« Comme vous avez un même Dieuqui vous a appelés, vous avez aussitous reçu la même grâce et la mêmemiséricorde. [...] Il n’a pas fait de dif-férence, aussi ne vous laissez pas sé-parer [...] mais louez Dieu d’unmême accord en reconnaissant cettegrâce qui vous est commune àtous. » (W2 XII,1082)

« L’honneur ou la gloire de Dieuconsiste en ce que lui seul est juste,bon, sage et puissant. [...] Si nous en-seignons cela, nous suscitons l’hos-tilité de la terre entière. (W2 VI,575)

Nous avons commencé cette sérieavec les 3 grands « sola » de l’Évan-gile : Nous sommes sauvés « solagratia » (par la grâce seule), « solafide » (par la foi seule), « soloChristo » (par Christ seul).Nous avons vu ensuite que cet Évan-gile, cette Bonne Nouvelle, nous nela trouvons que dans la seule Ecri-ture – « sola scriptura ».Mais tout cela vient de Dieu et estprovoqué par Dieu. Tout cela c’est àlui que nous le devons. Et nousavons toutes les raison de l’en glori-fier : nous n’aurions pas pu nous ensortir sans son intervention. Toutegloire en revient à lui tout seul :« Soli Deo Gloria ! »« On doit rendre gloire au seul vraiDieu, le craindre et l’aimer de toutcœur, lui faire confiance et comptersur lui seul. [...] “Rendez gloire ànotre Dieu” (Dt 32.3), cela signifie :au Dieu unique, véridique et vivantrevient seul la gloire, la louange etl’éloge au ciel et sur la terre. » (W2III,1855)

J.T.HAvec ce 15ème article nous terminonscette série commencée au numéro 91(printemps 2016), non qu’il n’y aurait plusrien à dire, mais l’essentiel a été présenté.Si certains de ces articles vous manquent,vous pouvez les demander à l’adresse dumagazine.

« Soli Deo gloria ! »Son implication dans nos vies.

« Soli Deo gloria ! »Ce message suscite

l’opposition

« Soli Deo gloria ! »5ème et dernier « Solus »

« Soli Deo gloria ! »pour la Réformation !

« Soli Deo gloria ! »dans le culte !

CONCEPT BIBLIQUE

Diaconie

Le mot « diaconie » (διακονία, dia-konia), comme le nom apparenté« diacre » (διάκονός, diakonos), estdérivé du verbe διακονεῖν (diako-nein) servir, aider.La diaconie est donc un service. Lemot lui-même n’indique pas dequel service il s’agit. C’est lecontexte qui le dira. Ainsi, selon l’époque, le pays,l’église ou l’environnement, undiacre peut être au service soit dela bienfaisance, soit du culte, soitd’une autre activité de l’église.Paul dit que de son temps « il yavait diversité de services (diaco-nies) » (1Co 12.7).Dans le Nouveau Testament, le dia-conat – le ministère des diacres –pouvait englober bien davantageque ce que recouvre aujourd’hui ladiaconie. Les diacres y exerçaientaussi le ministère pastoral. (voir« Amitiés Luthériennes » n° 101).Et le mot « diaconie » pouvait êtresynonyme de ministère de la Pa-role, voire de l’Évangile (2Co 3.7-9),« le ministère de la réconciliation »(2Co 5.18), entre autres le minis-tère pastoral et missionnaire dePaul (Ac 20.24 ; 21.19 ; Rm 11.13 ;2Co 4.1 ; 6.3 ; 11.8 ; 1Tm 1.12),d’Archype (Col 4.17), de Timothée

(2Tm 4.5) ou de Marc (2Tm 4.11).Il peut même désigner le servicedes anges (Hé 1.14).Mais à l’époque déjà le mot diaco-nie pouvait désigner le serviceconsistant à préparer et à servir lerepas (Marthe, Lc 10.40 ; les septdiacres, Ac 6.1+4), le secours auxnécessiteux (de Judée, Ac 11.29 ;Rm 15.31 ; 2Co 8.3-4).C’est aussi le sens donné aujour-d’hui au terme diaconie. Ainsi, lesdiaconesses servent généralementdans le milieu hospitalier ou de labienfaisance.« Dans les Églises chrétiennes, ladiaconie est l'institution qui orga-nise la charité envers les pauvres etles malades de la communauté.Elle est présentée comme la miseen œuvre de l'Évangile de Jésus-Christ à l'égard des pauvres,comme un témoignage personnelet communautaire et comme unservice à l'égard de la personne etde la société. » (Wikipedia,25.05.2019)On lui donne aussi parfois le nomde bienfaisance. La diaconie fait lebien à ceux qui sont frappés par la

maladie, la vieillesse ou la fragilitématérielle, voire aux victimes de ca-tastrophes naturelles ou deguerres.Le bon Samaritain a fait de la dia-conie auprès de la victime des ban-dits (Lc 10.25-37). Aussi une œuvrenéerlandaise de diaconie l’a priscomme emblème.

« L’Association Evangélique Luthé-rienne de Bienfaisance » (AELB)possède et gère une maison de re-traite et intervient, par sa Caissed’Intervention, lors de catastrophesnaturelles (séismes, sécheresse,inondations, etc.) ou de guerres.

Quérin Véron


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Parménas Nicolas Philippe Etienne Timon Nicanor Prochore

Sous le titre « Le climat suscite unepeur inédite, car elle est planétaire »« Le Monde » publiait le 21 juin unentretien avec Frédéric Le Blay, uni-versitaire et coordinateur scienti-fique du programme de rechercheinterdisciplinaire Atlantis « Penserla fin du monde : imaginaire et ex-périence de la catastrophe ».

L’histoire a connu des peurs ou an-goisses de masse, comme la peur del’an 1 000, mais elle n’a pas touchéle monde non chrétien, ou plus prèsde nous la peur d’un cataclysme nu-cléaire, mais celui-là touchait sur-tout le monde occidental, ou la peurd’un bug informatique de l’an 2 000,ou la peur de la fin du monde le 21décembre 2012 (fin supposée du ca-lendrier maya), mais celle-ci a sur-tout été une aubaine pour lesmédias.

« En revanche, aujourd’hui, la peurdu réchauffement climatique estbeaucoup plus largement partagée. »Par ailleurs, le 8 août, les experts del’ONU – le GIEC (Groupe d’Ex-perts Intergouvernementaux surl’Evolution du Climat) – avertis-saient sur la surexploitation des res-sources qui menace la sécuritéalimentaire, appauvrit la biodiversitéet amplifie les émissions de gaz àeffet de serre.

Et le 6 août, « l’Institut des Res-sources Mondiales » (WRI) décla-rait que près d’un quart de lapopulation mondiale est en situationde manque d’eau.

Que doit en penser le chrétien ? Leréchauffement climatique provo-quera-t-il des migrations encoreplus importantes que l’actuelle, ouune guerre de l’eau pour s’accaparercette denrée de plus en plus pré-cieuse ? En tout cas le monde agri-cole doit déjà s’adapter auxproblèmes que pose l’évolution desconditions météorologiques. Celapeut-il mener à la plus ou moinslente disparition de la vie sur terre ?

Oui et non. Ce n’est pas là une « ré-ponse de Normand », c’est celle quem’inspire la lecture de la Bible.

Nous savons depuis 2 000 ans –même plus, car l’Ancien Testamenten parle déjà (Ps 102.26-27 ; Es34.4 ; 51.6) – qu’il y aura une « f indu monde » (Mt 13.14 ; 28.20 ; 1Co10.11 ; Hé 9.26 ; 1P 4.7 ; etc.) et leSeigneur et ses apôtres nous exhor-tent à nous y préparer (Mt 24.4 ; 1P4.7). Cela fait partie de la vie duchrétien, de sa perspective. Il saitque, grâce à Christ, au-delà la féli-cité éternelle l’attend.

Il n’en demeure pas moins que lesderniers temps seront difficiles.L’apôtre Pierre nous prévient : « Lescieux et la terre d’à présent sont gardéset réservés pour le feu. [...] Les élémentsembrasés se dissoudront et la terre avecles œuvres qu’elle renferme sera consu-mée. » (2P 3.7+10).

Est-ce là la description de l’aboutis-sement du réchauffement clima-tique ? – Tout dépend de ce queDieu a décidé. Ses possibilités sontnombreuses : il peut provoquer la findu monde directement, comme ilpeut se servir soit de la mauvaisegestion de la terre par les humains,soit des conditions climatiques. Ainsi, dans l’histoire du peuple d’Is-raël, il a parfois choisi d’intervenirdirectement pour punir les récalci-trants, comme il a pu choisir de lespunir par l’intermédiaire d’une na-tion ennemie.Il peut aussi décider d’inverser denouveau le cours des choses. Par lepassé il a déjà fait se succéder despériodes plus chaudes et d’autresplus froides.Ce qui nous rassure, c’est que Dieu« est pour nous » (Rm 8.31), que Jésusl’a réconcilié avec nous et a fait descroyants ses enfants. Dieu a un« plan » : « faire tout contribuer au biende ceux qui l ’aiment » (Rom 8.28),aussi les passes difficiles et les pé-nibles. Faisons-lui confiance.En fait, pour nous, chrétiens, il s’agitde prendre au sérieux ces exhorta-tions : « La f in de toute chose estproche. Soyez donc sages et sobres pourvaquer à la prière. » (1P 4.7).Dans un échange, un dialogueconstant avec lui – par la prière, mais


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Anxiété planétaire ?

La terre entre les mains de Dieu

Pénurie d’eau


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aussi par la méditation de ses ré-ponses dans la Bible – permettons-lui de resserrer les liens avec nous.Et puis, « sages et sobres », nous de-vons ensuite l’être dans la gestion dela création que Dieu nous a confiée.Le temps qu’il a décidé de fairedurer ce monde, faisons-en, autantque c’est en notre pouvoir, un temps

de paix, un temps où les conditionsde vie de nos contemporains et desgénérations futures seront aussibonnes que possible.Veillons à demeurer dans une rela-tion de foi avec Dieu en Jésus-Christ. Cela nous armera pour nepas tomber dans les paniques plané-taires, quels que soient les problèmes

que nous pouvons rencontrer et quenous avons à subir.Ici-bas nous pouvons compter surson fidèle accompagnement. Et là-bas, auprès de lui, nous savons que« de nouveaux cieux et une nouvelleterre » nous attendent (Es 65.17).

Guillaume Duffort

Une page s’est tournée. En fait, notrevie, comme celle de l’Église, est faitede nombreuses pages et il faut ad-mettre que Dieu nous fait passer del’une à l’autre. Heureusement qu’ilest présent sur chaque page.

La page qui s’est tournée, c’est cellede l’engagement du Pasteur DavidMaffett et de son épouse, Carla,dans la paroisse St-Pierre de Châte-nay-Malabry, mais aussi dans la Ré-gion Paris-Poitou de l’Église, mêmesur la scène synodale.

Des pages, Dieu en a déjà tournéesprécédemment dans leur vie. C’estainsi, qu’après leur mariage (1982)Carla, née au Canada, a suivi David,né aux USA, lorsqu’il a servi succes-sivement :• comme missionnaire au nord du

Togo (1988-1999), • comme pasteur au nord-est du Ca-

nada (Dartmouth, NouvelleEcosse, 2000-2008),

• comme directeur des « TraducteursLuthériens de la Bible » (Kitche-ner, Ontario, Canada, 2008-2012),enfin

• comme pasteur à Châtenay-Mala-bry (2012-2019).

Parallèlement, ce grand karateka de-vant l’Eternel a mis ses talents auservice du Seigneur comme respon-sable des missionnaires au Togo,comme enseignant de théologie auTogo, au Nicaragua, à Haïti, enfinen France.En France, il a aussi occupé lespostes de président de la RégionParis-Poitou de « l’Église Evang.Luth. – Synode de France » et de se-crétaire synodal.

Autant dire qu’en ce 24 juin 2019l’Église en France perd en lui unserviteur érudit, compétent et avisé,autant dans son engagement mis-sionnaire dans la paroisse que pourson apport théologique et pastoral àtous les niveaux.

La Fête des Missions à Châtenay-Malabry, le 16 juin, a aussi été l’oc-casion pour la région parisienne deprendre solennellement congé d’eux.Le Pasteur Martin Jautzy, présidentsynodal y était présent pour la tradi-tionnelle cérémonie de départ avecbénédiction.

Sur un plan plus personnel, beau-coup d’entre nous voient partir un

couple qui a su tisser des liens d’ami-tié qui tiendront par-delà l’océan. Ils vont maintenant servir dans« l’Église Luthérienne du Canada »et se retrouveront plus près de leursenfants et petits-enfants.Nous les reverrons, sans doute déjàici-bas, à coup sûr devant le trône deDieu.« Dominus vobiscum ! » Que le Sei-gneur soit avec vous, David et Carla,qu’il vous accompagne de sa grâce etde sa puissance, de sa bonté et de safidélité sur la nouvelle page de votrevie que vous êtes sur le point d’enta-mer sous son regard !

J.T.H.

“Dominus vobiscum”,David et Carla !


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Après les glorieuses périodes dela Réformation au 16ème siècle,puis de l’orthodoxie luthérienneaux 17ème-18ème siècles, le pré-tendu « Siècle des lumières »(environ 1689 – 1814) a, para-doxalement, progressivementcouvert l’Europe d’une terriblenuit spirituelle.Les évolutions dans le domainede la politique, de la vie écono-mique et sociale, des sciences na-turelles, de l’approche historique,mais surtout de la philosophie ontaussi gangrené l’enseignementthéologique.Tout n’est certainement pas à re-jeter dans le « Siècle des Lu-mières ». Ainsi Voltaire a été lechampion de la tolérance, osantprendre la défense, par exemple,d’un calviniste condamné à mortà tort par un tribunal aveuglé parla position de Rome.Le « Réveil » est un phénomènespirituel qui n’est pas propre àl’Alsace mais a traversé tout le lu-théranisme européen, aussi lemonde réformé.Les symptômes accablants quiétaient apparus dans l’Église lu-thérienne étaient les suivants : unpiétisme teinté d’ascétisme et de

légalisme, mais aussi d’indiffé-rence dogmatique, le rationa-lisme, l’unionisme, puis lelibéralisme, enfin les débuts de laméthode historico-critique destextes bibliques.Le « Réveil » luthérien a com-mencé sous régime français,puis, après 1870, sous régime al-lemand, changement que crai-gnaient les luthériens à cause del’ingérence de l’autorité prus-sienne (hostile au luthéranisme)dans les affaires de l’Église.

La soixantaine de pasteurs de cemouvement se sont réunis dansla « Conférence Pastorale Évan-gélique Luthérienne » qui se ré-unissait deux fois par an.Ses statuts « permettent de deve-nir membre aux pasteurs, candi-dats et étudiants en théologiequi se tiennent fermement sur lefondement confessionnel denotre Église Evang. Luth., doncsur celui de la Confession d’Aug-sbourg inaltérée, et qui désirentmaintenir et continuer à édifiernotre Église avec amour et fidé-

lité sur ce fondement de foi et deconfession. »Parmi eux, citons :Frédéric Horning (1809-1882), lemeneur, Edouard Jaeglé (1800-1873), Michel Huser (1811-1881),Alexandre Ménégoz (1812-1872),

Les hommes

Le « Réveil » Luthérienen Alsace au 19ème siècle(environ 1845 – 1900)

Église St-Pierre-le-Jeune (Strasbourg)P. Frédéric Horning

Friedrich Horning1809-1882

Michel Huser1811-1881

Friedrich Weyermüller1810-1877

le chantre laïc

Georges Lienhard (père)1838-1911

Jean Magnus (1812-1906),Georges Rittelmeyer (1817-1892),Frédéric Ihme (1834-1915), etGeorges Lienhardt (1838-1911),auxquels il faut ajouter le laïc Fré-déric Weyermüller (1810-1877),auteur d’innombrables chants etcantiques, prédicateur laïc et au-teur d’articles.

L’Église d’Etat de confession lu-thérienne, composée sous Na-poléon 1er d’une série d’églisesterritoriales d’avant la Révolution,devait trouver une liturgie, un re-cueil de cantiques et un caté-chisme communs.

Malheureusement, la directionde l’Église voulait imposer dumatériel rationaliste. Le mouve-ment du « Réveil » a envoyé desétudes, des déclarations et autresprotestations au Directoire del’Église pour s’opposer à cetteévolution.Il a ensuite porté ses efforts sur lemaintien d’anciennes agendes(recueils liturgiques) luthé-riennes, l’édition du « Recueil deCantiques pour Chrétiens de laConfession d’Augsbourg » (1863)et le recueil d’orgue « Halle-

luja » (1875) pour remplacer lechant trainard et monotone hé-rité du rationalisme par les mélo-dies rythmées originales.Parallèlement ils ont fait un groseffort dans la prédication et dansla tenue d’entretiens catéché-tiques au culte („Christenlehre“)pour rafraîchir et actualiser lesconnaissances catéchétiques.

Pour apporter la nourriture spiri-tuelle de manière personnalisée,ils ont fait un gros effort de cured’âme, ont promu le culte quoti-dien en famille et surtout édité

de la littérature d’édification.Pour cela ils avaient même crééla maison d’édition « Vomhof » àStrasbourg.Parmi ces ouvrages, il faut citer lecatéchisme, des ouvrages pourla méditation quotidienne(Starck, Lenz), des sermonnaires,une Bible pour enfants, d’in-nombrables tracts sur la foi et lavie chrétienne, un calendrierévang. luthérien, le journal « LeMessager Ev. Luth. de la Paix »(„Der ev.=luth. Friedensbote“) etdeux revues théologiques.

Cette littérature était répanduedans les campagnes par des col-porteurs.

Le « Réveil » luthérien a eu à cœurde répandre la Bonne Nouvelledu salut à ceux qui ne la connais-saient pas ou qui en avaient unefausse notion. On ne peut qu’êtreétonné par le zèle missionnairedéployé par le « Réveil ».Pour motiver les laïcs on a orga-nisé des fêtes des missions.Celle de Rothbach (P. Huser) drai-nait des foules.Ils ont soutenu financièrementdes sociétés missionnairesluthériennes – Leipzig (Saxe),

Leur action au niveaude la piété personnelle

L’engagementmissionnaire

Leur action au niveaudu culte


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Page du livre d’orgue „Halleluja“ avec ue mélodie originale d’Ihme (n° 70)

Louis Harms(1808-1865)

Missionde Hermannsburg

Wilhelm Löhe(1808-1872)

Missionde Neuendetelsau


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Neuendettelsau (Bavière) etHermannsburg (Basse-Saxe). –qui formaient des missionnairesdans leurs séminaires et les en-voyaient en Europe (Ukraine), enAfrique (Afrique du Sud), auMoyen-Orient (Iran), en Asie(Inde), en Océanie (Australie,Nouvelle Zélande, Nouvelle Gui-née) et dans les Amériques (USA,Brésil).De jeunes Alsaciens ont fait partiede ces séminaristes devenus mis-sionnaires. Pour de brèves pé-riodes des pasteurs formés dansces séminaires ont servi en Alsaceavant d’être envoyés en mission.Pour soutenir et coordonner ceteffort missionnaire ils ont créé la“Société des Missions Intérieureet Extérieure en Alsace et en Lor-raine”.

A certains endroits où les parois-siens ne pouvaient pas avoir depasteur luthérien confessionnel,ils ont fondé des paroisses « pro-testataires » et y ont appelé despasteurs qui, de ce fait, étaientrayés du corps pastoral officiel.Ces paroisses sont Heiligenstein(1869), Plobsheim (1873-1930),Geudertheim (1879-1924), Schil-lersdorf (1882/83), Obermodern(1883) et Obersoultzbach (1905),toutes dans le Bas-Rhin.Si deux d’entre elles n’ont euqu’une existence éphémère (57et 45 ans), les autres font au-jourd’hui partie de « l’ÉgliseEvang. Luth. – Synode de France »

(EELSF) qu’elles ont fondée avecd’autres en 1927.

Il s’agit de Mulhouse (1849)dans le Haut-Rhin et de Metz(1891) en Moselle.Destinées à l’origine à desservirles luthériens, leur témoignage atouché des personnes bien au-delà. Avant la Première GuerreMondiale, Mulhouse comptait700 membres et Metz 1 500.Au départ, le Directoire del’Église officielle a tout fait pourempêcher leur création. Plustard, il a réussi à les intégrer. AMulhouse cela a provoqué unescission, certains ayant créé laparoisse Ev. Luth. du Christ, co-fondatrice de l’EELSF en 1927.

Avant la guerre de 1870, les pa-roisses luthériennes de la régionparisienne étaient rattachées àl’Église mère en Alsace. Des liensétroits existaient entre elles et le« Réveil » alsacien qu’elles défen-daient.Bien des pasteurs alsaciens du« Réveil » avaient fait leur vicariatà Paris. Ainsi le Pasteur GeorgesLienhardt avait fait deux ans devicariat aux Billettes (1862-1864)et est encore resté deux ans àParis après son ordination (1864-1866).Les Luthériens alsaciens organi-saient des collectes pour soute-nir les paroisses parisiennes etl’ouverture de nouvelles pa-roisses dans et autour de la capi-tale, même lorsque l’Alsace étaitdevenue allemande (1871).

La détresse physique et maté-rielle de leurs semblables ne lais-

saient pas les gens du « Réveil »insensibles. Ils ont créé desœuvres pour enfants délaissés(St-Pierre-le-Jeune), une sociétéde prévenance et d’assistance(St-Pierre-le-Jeune), des centresd’accueil pour personnes âgéesou maisons de retraite (Bisch-heim, Ingwiller, Cronenbourg),les deux derniers faisant au-jourd’hui partie des plus impor-tantes structures de ce genre (àIngwiller, avec un hôpital).Des jeunes-filles sont allées seformer comme diaconesses àNeuendettelsau avant de revenirservir dans ces structures oudans des paroisses.A l’occasion de catastrophes na-turelles (inondations, grêle, etc.),il organisaient des collectes pourvenir en aide aux sinistrés en Al-sace et au-delà, aussi à l’étranger.Il est attristant de voir que ce belélan qu’a été le « Réveil » évangé-lique luthérien du 19ème siècles’est assoupi avec le temps et aprogressivement succombé auxdéviations combattues par sesdeux premières générations. Letémoignage s’est dissolu et lesgens rentrés dans les rangs.Ici ou là on assiste encore à desfruits du « Réveil », mais, à partchez ceux qui se trouvent main-tenant dans « l’Église Ev. Luth. –Synode de France », le caractèreluthérien confessionnel s’estperdu sous le retour des dévia-tions combattues à l’époque.Que cela nous rappelle la miseen garde de l’apôtre Paul : « Quecelui qui croit être debout fasseattention à ne pas tomber ! »(1Co 10.12)

J.T.H. (résumé)

Diaconie

Soutien des Luthériensen région parisienne

Créationde paroisses luthériennes

en terre réformée

Les paroisses« protestataires »

Église protestataire Schillersdorf

Voici les paroles que Dieu adresse àson peuple par la bouche de Moïse :« Vois, je mets aujourd’hui devant toila vie et le bien, la mort et le mal... »(Dt 30.15)

Et il insiste en répétant : « J’en prendsaujourd’hui à témoin contre vous le cielet la terre : j’ai mis devant toi la vie etla mort, la bénédiction et la malédic-tion. Choisis la vie af in que tuvives... » (Dt 30.19)

Il conviendrait de lire, pour biencomprendre l’importance de cetteexhortation, tout le chapitre 30 duDeutéronome, car Dieu s’adresse aupeuple des croyants.

Les incrédules, eux, ne compren-dront rien à cette exhortation. Ilsvous diront : « Mais bien sûr quenous allons choisir la vie, c’est unequestion de bon sens ! Demandezvoir aux malades, aux grabataires,aux agonisants s’ils ne préféreraientpas la vie à l’horrible mort ? Et celuique l’on porte en terre, n’aurait-il paspréféré rester encore quelques tempsparmi nous ? La vie est notre bienle plus précieux et nous ferons toutpour la conserver le mieux et le pluslongtemps possible. Donc man-geons, buvons, jouissons au maxi-mum de la vie car demain nous neserons plus ! »

Insensés ! dit le Seigneur, personnen’est le maître et le propriétaire de savie. Elle nous est prêtée pour nousconduire par la foi au Christ Sauveur.En effet, « Dieu veut que tous leshommes soient sauvés et parviennentà la connaissance de la vérité » (1Tm2.4). C’est pourquoi le Christ nouspose ces pertinentes et vitales ques-tions : « Que servirait-il à un hommede gagner le monde entier, s’il perdaitson âme ? Ou, que donnerait unhomme en échange de son âme ? » (Mt16.26) Ceux qui connaissent bien lesSaintes Écritures savent combien leDieu tout puissant insiste auprès desa créature, en lui répétant sanscesse : « J’efface tes transgressionscomme un nuage, et tes péchés commeune nuée ; reviens à moi, car je t’ai ra-cheté. » (Es 44.22)C’est pourquoi la vie est un tempsinfiniment précieux pour trouverl’Agneau de Dieu qui ôte le péchédu monde ; il est le Chemin, la Vé-rité et la Vie éternelle ! Heureuxl’homme qui ne sera pas resté sourdou indifférent à cet l’appel de grâceet de miséricorde !En lisant le chapitre 30 du Deuté-ronome, nous constatons que Dieune s’adresse pas à des incrédules, à

des ignorants, mais à son peuple !Peuple choisi et mis à part par leSeigneur. Peuple qui a pu tester satoute-puissance, sa fidélité, sa bonté,sa miséricorde, sa grande patience.

Dieu n’a pas lésiné sur les moyensemployés pour libérer son peuple del’esclavage égyptien ! Ils ont vu deleurs yeux des prodiges et des mi-racles époustouflants. Il a marchédevant eux pendant quarante ans,les guidant jour et nuit à travers levaste désert, subvenant à leurs be-soins et leur assurant aide et protec-tion. Et c’est à ce peuple-là qu’il doitdire avec insistance : « Choisis la vieafin que tu vives ! »

C’est certainement le danger le plusgrand qui menace le chrétien :perdre foi au Dieu vivant et choisir,sans même s’en rendre compte, lamort et la damnation éternelle.

Cela arrive lorsque nous négligeonsles moyens de grâce du Seigneur,lorsque nous sommes indifférents etsourds à ses exhortations et avertis-sements ; lorsque les biens terrestreset les séductions du monde ontévincé Dieu de notre cœur et denotre vie.

Nous sommes alors sans excuse carnous connaissions, beaucoup mieuxque le peuple d’Israël, l’œuvre par-faite de notre rédemption accompliepar Jésus-Christ ! Nous avons vu àquel prix notre âme a été rachetée etcombien notre salut est le souci per-manent de Dieu.

C’est pourquoi le Christ nous avertiten disant : « On demandera beaucoupà qui l ’on a beaucoup donné, et on exi-gera davantage de celui à qui l ’on abeaucoup confié. » (Lc 12.48) et en-core : « Celui qui me rejette et qui nereçoit pas mes paroles a son juge ; la pa-role que j’ai annoncée, c’est elle qui lejugera au dernier jour. » ( Jn 12.48)

Nombreux sont les avertissementsde Dieu, et nombreux sont ses ap-


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Choisis la vie, afin que tu vives !

Moïse


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pels à la repentance. Toute l’Écritureest une invitation permanente à lavie éternelle ! Elle est une offre to-tale et gratuite, en Christ, le Sau-veur.

Aujourd’hui encore, et cela jusqu’àla fin du monde, Dieu nous crie :« Choisis la vie ! »

Alors, brebis perdues et égarées, bre-bis insouciantes et folles, quittez lespâturages empoisonnés du mondequi tuent vos âmes. Revenez dans larepentance et la foi vers Jésus votreSauveur ! Il saura vous presser surson cœur et vous conduire à la bien-heureuse vie éternelle.

Edgar Ludwig

En mai 2018 Ste-phen Klinck a pris saretraite après plus de30 ans à la tête decette œuvre d’évan-gélisation par lesmédias.Au Canada,« L’Heure Luthé-rienne » diffusedes émissions sur

81 stations radio, aussi sur le web, entreautres les programmes de « L’Heure Luthérienne »française. Elle fournit aussi les paroisses en matériel d’évangé-lisation (études bibliques, brochures de méditations)et s’engage de plus en plus aussi dans le social.Elle travaille essentiellement en anglais, mais aussien français.

Voyez sous :https://www.facebook.com/pg/

LutheranHourMinistriesCanada.Stephen Klinck a étéremplacé par LisaJackson, de la pa-roisse luthérienne duRédempteur, de Wa-terloo (Ontario).Elle a une formationuniversitaire enmarketing et com-munication. Dansle passé elle a orga-nisé des voyages auNicaragua pour yassister les paroisses de« L’Église Luthérienne – Synode du Nicaragua ».

Changement à la direction de“L’Heure Luthérienne du Canada”


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Cette annonce veut vous faire … sali-ver et vous préparer à offrir un pré-cieux cadeau … peut-être de Noël : lenouveau recueil de cantiques « Célé-brez l’Eternel ! » est sur le point d’êtreremis à l’imprimeur.Peut-être certains diront queles progrès techniques per-mettraient d’économiser lesfrais d’impression en proje-tant tout cela sur écran. Sansdoute, mais tenir son recueilde cantiques en main auculte, cela évite le stress del’attention sur un texte quidéfile : le livre permet un re-cueillement beaucoup plusapaisé et introspectif. Il per-met aussi de commencer parméditer les chants avant quele culte ne commence.D’ailleurs aucune Église nerenonce à éditer ses can-tiques et ses liturgies dansun recueil. C’est dire la diffé-rence entre les deux tech-niques.Recueil pour les cultes,mais aussi pour le re-cueillement familial oupersonnel. Chaque parois-sien devrait vivre avec sonrecueil personnel, si possibledès l’instruction catéché-tique, mais au plus tard à saconfirmation ou son admis-sion dans la paroisse.Livre personnel de prières(les psaumes d’Introït, lescantiques) où « la nuée destémoins » de l’histoire bi-blique et de l’histoire del’Église nous guide et enri-chit notre vie de prière.« Célébrez l’Eternel ! » est le fruitd’une longue maturation. Au départ, ils’agissait de faire un complément decantiques au recueil « Alléluia » déjàadopté dans l’Église, mais certaines ru-briques n’étaient pas assez fournies(justification, sacrements, les chosesdernières).On a voulu profiter de ce complémentde cantiques pour mettre aussi entreles mains des paroissiens une plusgrande offre liturgique.Le travail a été réparti entre les confé-rences pastorales régionales Alsace

(pour les cantiques) et Paris-Poitou(pour la liturgie).Leurs travaux respectifs étaient ensuitediscutés et adoptés en conférencepastorale générale, laquelle a chargé

un trio de pasteurs des deux confé-rences à retravailler les 69 cantiques.Pour le choix des cantiques, on estparti d’un sondage auprès des parois-siens. Cela a donné 69 cantiques. Enfin de chaque cantique on trouve lesinformations sur l’origine du texte etde la mélodie.Les paroles sont placées sous lesnotes. Toutes les mélodies se trouventdans « Alléluia ». Il y a d’ailleurs uneconcordance des mélodies entre lesdeux recueils.La partie liturgique propose troisordres de culte pour dimanches et

fêtes, de manière à pouvoir alterner lesformes.Le « Propre » (ce qui est propre àchaque dimanche ou fête) a requis untravail important : il s’agissait de mettre

pour 117 dimanches et fêtesle nom, la couleur liturgique,l’Introït antiphoné (psaumed’entrée dialogué), 4 sériesde péricopes (A.T., Epître etÉvangile), le verset d’alléluia,2 propositions de cantiques(un traditionnel et un mo-derne) et le mot du jour.Suivent un ordre liturgiquepour Vendredi saint, uneaide au recueillement au lieude culte, enfin deux formesde Baptême d’urgence.Des index en fin de recueil,le plus long, très fouillé, estcelui qui donne les réfé-rences des passages bi-bliques qui sont développésdans les différentes strophes.On trouvera ainsi facilementun cantique allant avec untexte biblique donné.A tous les stades il y a eu demultiples relectures pour dé-nicher les coquilles autantdans les textes que dans lamise en page et le gra-phisme. Heureusement qu’àpart le graphiste et l’impri-meur, tout ce travail a été faitpar des pasteurs et des bé-névoles.Il aura 257 pages impriméesdont 146 pour les liturgies et85 pour les cantiques, lereste étant occupé par diffé-rents index et autres informa-

tions pratiques.Comme il est encore sous presse, leprix n’est pas encore connu avec exac-titude, mais il sera annoncé dans lesparoisses dès que possible.Pour les commandes s’adresser soit àl’une des paroisses de « l’Église Évan-gélique Luthérienne – Synode deFrance », soit directement aux Editions Le Luthérien, 39 rue du Kirchberg,67290 La Petite [email protected]

J.T.H.

Recueil liturgique et de cantiques

« Célébrez l’Eternel ! »


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Nos productions audio et vidéoCassette vidéo : “Le Puzzle Club :Le mystère de Noël”. Dessin animé.10 e + frais de port.

2 CD : “Qui est Jésus ?”Cours biblique par correspondance en 20leçons sur « l’Évangile selon Matthieu »,avec fiches d’accompagnement.

CD : Conte de Noël “l’Enfant perdu”La nuit de Noël, un enfant, égaré dans laforêt, car surpris par la neige, fait unerencontre et découvre le vrai sens de Noël.

CD : Passion - Pâques :L’histoire des souffrances, de la mort et dela résurrection de notre Seigneur, et deleur signification pour nous.

C 80 : Avec ou contre Dieu ?7 entretiens : La Loi, vérité immuable. -La Loi, expression de l’amour de Dieu. -Superstition, idolâtrie, divination, magie.- Tenter Dieu, sacrilège, athéisme, agnos-ticisme. - Doute, incrédulité. - Libertéreligieuse.

C 40 : Blasphémer ou adorer ?3 entretiens : Abus du nom de Dieu(jurons, blasphèmes, promesses avec appelà Dieu), faux serments, parjure. - Notrenom de chrétien. - Coutumes et contraintessociales qui requièrent de certains untravail dominical.

C 40 : Parent, enfant, citoyen.4 entretiens : Tu aimeras ton prochaincomme toi-même. - Devoirs des parents.- Devoirs des enfants.- Devoirs descitoyens.

C 60 : Le respect de la personne.6 entretiens : Respect de la vie humaine(homicide volontaire, avortement, eutha-nasie, suicide). - Respect de la dignitéhumaine de l’âme d’autrui (scandale), dela santé (soins, excès, drogues). - Respectde la personne et recherche scientifique(finalité, critères fondamentaux, trans-plantation d’organes). - Respect del’intégrité corporelle (enlèvements, prisesd’otages, terrorisme, torture, amputations,mutilations, stérilisations). - Respect desmorts (autopsie, incinération), expériencesscientifiques, psychanalytiques. - Sauve-garde de la paix (colère, haine, paix duChrist, éviter la guerre, légitime défense,Défense nationale, accumulation desarmes, course aux armements, productionet commerce des armes).

C 60 : Comment venir en aideaux drogués. 3 entretiens en parallèle à labrochure du même nom.

C 60 : Homme et femme il les créa.5 entretiens : Homme et femme il les créa.- La chasteté (adultère, prostitution,inceste, homosexualité). - Amour etfidélité entre époux. - La procréation(enfants, régulation des naissances). -Divorce, union libre, polygamie.

C 40 : Divorcer ?

C 40 : Justice et solidarité3 entretiens : Respect des personnes et deleurs biens. - Activité économique etjustice sociale. - Justice et solidarité entreles nations, et amour des pauvres.

C 100 : Le chrétien et le travail11 entretiens : Le chrétien et le travail. -Travail séculier et service rendu à Dieu. -Métier et vocation. - Lumières du monde.- Services rendus aux collègues croyants. -Services rendus aux collègues incroyants. -Fidélité dans les petites choses. - Concerta-tions avec l’employeur divin. - L’argent, lesaugmentations de salaire, etc. - Tempslibre et récupération des forces. - (bis).

C 40 : Vivre dans la vérité3 entretiens : Vivre dans et témoigner dela vérité. - Offenses à la vérité (fauxtémoignage, respect de la réputation,flatterie, adulation, complaisance, van-tardise, mensonge, devoir de réparation).- Principe à la base de toute commu-nication (l’amour fraternel). Le droit à lacommunication. Secret de la confession ;secret professionnel (politiques, militaires,avocats, médecins).

C 20 : La convoitise dédouanée ?2 entretiens : Purification du cœur. -Désordre des convoitises. Désirs del’Esprit (contentement, non pas fatalité).

C 80 : Y étais-tu ?7 entretiens sur les souffrances, la mort etla résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ.

C 10 : Plus fort que la mort2 brefs messages dialogués pour venir enaide aux personnes éprouvées par le deuilou l’idée de la mort.

C 60 : Nos programmeshebdomadaires radio de 15 minutes

Nous ne pouvons distribuer gratuitement notre matériel audio et vidéo et vous prions de joindre un don à votre commandecouvrant le prix de revient et l ’envoi par la poste. Nous faisons confiance à votre estimation. Merci pour votre compréhension.

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Aux éditionsL’Heure LuthérienneCours Biblique par CorrespondanceLA VRAiE ViE (1re des 8 études)Cours Biblique par Correspondanceintroduisant dans les vérités fondamen-tales de la foi chrétienne en 8 cahiers.Destiné à des personnes voulant faireconnaissance avec la foi chrétienne et sesituer par rapport à elle.Voici les thèmes des 8 études :1. La personne la plus extraordinaire qui

ait jamais vécu2. Jésus a accompli les promesses de Dieu3. Faire confiance à Jésus qui a triomphé

de la mort4. Le Créateur prend soin de vous5. Faire confiance à Dieu qui prend soin

de vous6. Le livre qui vous apporte la liberté7. La vie sans fin8. La puissance par le Saint-EspritCours Biblique surL’ÉVANGiLE SELoN MARC16 leçons réparties en 16 cahiers, chacuntraitant d’un des douze chapitres del'Évangile selon Marc.Cours Biblique par correspondance surL’ÉVANGiLE SELoN MATTHiEU20 leçons sur 2 CD avec fiches d’accom-pagnement.AiMÉ. LE MoNDE. DiEU A TANT30 méditations sur Jean 3:16, lecondensé de l’Évangile de Jésus-Christ.32 p., broché.AMiTiÉS LUTHÉRiENNES.(magazine trimestriel)ANGES. La vérité sur les(leur nature, origine, rangs et rôles ; deuxparenthèses sur Satan et sur l’Ange del’Éternel). 24 p., broché.ARGENT. Mythes. Pièges. Révélations.Possibilités. L’Démonte les mythes à propos de l'ar-gent, met en garde contre ses pièges,montre comment la façon de gérer sonargent révèle sa personnalité et présenteles occasions de le gérer pour le biendes gens concernés et de façonagréable à Dieu. 36 p., broché. BiBLE. Faisons connaissance avecLES LiVRES DE LABrève présentation de chaque livre de laBible. Introduction au message et à l'his-toire de chaque livre. But : donner uneconnaissance plus vivante et concrète del'histoire sainte qui gravite autour del'Évangile. 64 p., broché.BoNNES NoUVELLES !Des Nouvelles... deLa Bonne Nouvelle de la venue de Jésuspour notre salut. 41 méditations pourchaque jour du temps de l'Avent jusqu'àl'Épiphanie. Chaque méditation se ter-mine par une courte incitation à prolon-ger la réflexion par un acte concret de lavie courante, suivie d'un prière. 68 p.,broché.

CANCER. Vivre avec leAssistance aux malades du cancer, ensuivant l’ordre du Notre Père. Témoi-gnage personnel. Quand le cancer faitirruption dans la vie - la vôtre ou celled'un proche - comment vivre aujourd'huiet espérer demain. Témoignage. 32 p.,broché.CARÊME... le temps des mensonges ? Le47 méditations pour le temps duCarême, où, chaque jour, est mis àdécouvert un mensonge particulier queSatan répand dans ce monde (et parfoisjusque dans nos esprits). Chacun de cesmensonges est réfuté par la Parole devérité et de vie du Christ crucifié etressuscité. 78 p., broché. – épuisé.CoNGÉS VALoRiSÉS. DES - Une Pers-pective divine. Des congés qui vous pro-fitent. 20 p., broché.CULPABiLiTÉ vous piégera. LaAide pour trouver l'issue d'une mauvaiseconscience.16 p., broché.DÉPRESSioN, le poids des émotions. LaL'auteur parle des symptômes qui la pré-cèdent et l'accompagnent, des causesphysiques et des autres : le deuil, le mé-pris de soi, une vie sans but ou le senti-ment d'impuissance, pour en arriver aumeilleur des remèdes : un ami, particu-lièrement l'Ami par excellence, Jésus-Christ. 36 p., broché.DÉTENU à ses codétenus. Réflexions d’unRédigé par un détenu qui a retrouvé leChrist en prison et qui partage sa foi avecses codétenus pour remplir leur vie d’es-pérance. Bénéfique pour tout public.36 pages illustrées, format A5. Broché.DEUiL. Prenez courage dans votreMême si vous en êtes bouleversé, quevous n'en avez aucune envie, que vousavez l'impression que la vie n'a plus desens et que vous vous sentez perdu,même si votre cœur est lourd de chagrinet que le vide est béant. 36 p., broché.DiVoRCE. GUÉRiR D’UNCeux qui sont passés par cette rupturefont tous état de quatre sentiments : lacolère, la solitude, le sentiment de culpa-bilité et la peur. Conseils pratiques sur lafaçon de venir à bout de ces émotions.Chapitre spécial pour les parents isolés.28 p., broché.DANS LE DoUTE - CoNSULTEZ LEMoDE D'EMPLoi...La vie comme elle devrait être. Une invi-tation aux sceptiques, aux hésitants, voireaux incroyants, à consulter la Bible avantde déclarer qu'elle n'apporte rien pourmener une vie "comme elle devrait être".28 pages, broché.DRoGUÉS ? Comment venir en aide auxPour les proches et les amis. 56 p.,broché.

ENFANTS dans le respect. Élever les26 conseils pour des relations constructivesentre parents et enfants. 20 p., broché.FiNALiTÉ DU MoNDE. LaLes scénarios prédits par certains sa-vants. Quand, comment, pourquoi etpour déboucher sur quoi notre mondepassera-t-il ? Dieu sera-t-il spectateur ourestera-t-il maître de lasituation ? Et l’hu-manité, dans tout cela ? En expliquant lemot “ fin ” dans son sens de “ but ”, unebrochure réconfortante. 24 p., broché.iNTERNET EN FAMiLLEProfits et PlaisirsConseils et encouratgements pour lesparents qui craignent d'être dépasséspar leurs enfants ! Avec un lexique, destermes techniques. 36 p., broché.LUTHÉRiENS. Ce que croient les ChrétiensDépliant présentant brièvement lespoints importants de la révélation bi-blique.MALADE, JE PRiE.Série : Priez en tout temps.45 Prières pour malades et leur entou-rage, dans des situations très variées.64 p., broché.MALHEURS ? Pourquoi tous cesPourquoi y a-t-il des peines et des souf-frances dans le monde ? Quel bien peut-on en retirer ? Qu'a fait Dieu pour réglerle problème du mal et de la peine dansce monde ? Cette brochure vous aideradans le temps de l'affliction. 40 p., broché.NoËL. Des Bottines rouges pourLivre d'images pour enfants.NoËL. Le Puzzle Club : Le mystère delivre d'image pour enfants.NoUVEL ÂGE vous trompe. LePrésentation et réfutation de ce mouve-ment idéologique. 24 p., broché.oVNiS. La vérité sur les. Y a-t-il quelqu’un ?Une brochure qui met en garde, mais quirassure aussi. 24 p., broché.

L’HEURELUTHÉRIENNE


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