100 Femmes de carrière

80
Femmes 100 Francophones en Ontario Numéro spécial 2011 de Carrière Établies en Ontario, ces femmes francophones venues d’ailleurs partagent leurs parcours, leurs réalisations, leurs difficultés, leurs conseils... Positives, brillantes, déroutantes, uniques, talentueuses, admirables, astucieuses, généreuses, remarquables, exceptionnelles... et femmes! Adjointe administrative, Agente de Communication, Agente de ressources humaines, Analyste de comptes, Chef d’entreprise, Chroniqueuse de TV, Coiffeuse Technologue, Conseillère, Consultante, Coordinatrice, Directrice Artistique, Directrice Générale, Enseignante, Entrepreneuse, Fondatrice, Gestionnaire de projet, Imagiste- conseil, Interprète, Intervenante, Journaliste, Pharmacienne, Préposée aux soins, Présidente, Professeure, Prospectrice Recruteuse, Représentante de services bilingues, Responsable, Spécialiste en information médicale, Travailleuse en établissement, Travailleuse Juridique Communautaire, etc. Une femme de carrière francophone exceptionnelle : Anne-Marie Couffin. Découvrez son entrevue exclusive page 40

description

Parcours de femmes de carrière franco-ontariennes

Transcript of 100 Femmes de carrière

Page 1: 100 Femmes de carrière

Femmes 100 Francophones en Ontario

Numéro spécial 2011

de Carrière Établies en Ontario, ces femmes francophones venues d’ailleurs partagent leurs parcours, leurs réalisations, leurs difficultés, leurs conseils...Positives, brillantes, déroutantes, uniques, talentueuses, admirables, astucieuses, généreuses, remarquables, exceptionnelles... et femmes!Adjointe administrative, Agente de Communication, Agente de ressources humaines, Analyste de comptes, Chef d’entreprise, Chroniqueuse de TV, Coiffeuse Technologue, Conseillère, Consultante, Coordinatrice, Directrice Artistique, Directrice Générale, Enseignante, Entrepreneuse, Fondatrice, Gestionnaire de projet, Imagiste-conseil, Interprète, Intervenante, Journaliste, Pharmacienne, Préposée aux soins, Présidente, Professeure, Prospectrice Recruteuse, Représentante de services bilingues, Responsable, Spécialiste en information médicale, Travailleuse en établissement, Travailleuse Juridique Communautaire, etc.

Une femme de carrière francophone exceptionnelle : Anne-Marie Couffin. Découvrez son entrevue exclusive page 40

Page 2: 100 Femmes de carrière

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 3: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Parcours et victoires de femmes

3

Les 100 femmes de carrière sont des femmes exceptionnelles! Elles ont surmonté les obstacles qui se présentaient, ont persévéré et se sont frayé un chemin qui ne leur était pas tout tracé dans leur province d’adoption qu’est l’Ontario. Pionnières, elles contribuent à la vie économique et sociale du Canada en fondant des entreprises, ouvrant des écoles, coordonnant des évènements, lançant des projets, grimpant les échelons, fondant des organismes à but non-lucratif... Elles savent s’impliquer dans la communauté, contribuer à l’intégration des personnes immigrantes, reprendre des études, développer de nouvelles compétences techniques, changer de carrière... Acceptées dans leur province d’accueil, elles ont réussi leur intégration en Ontario. Ces victoires elles les doivent à elles-mêmes, à leur optimisme, leur détermination, leur courage. Ces femmes de tout âge et de toutes origines ont su prouver leur valeur et sont reconnues par leur communauté et leurs pairs. Elles peuvent en être fières.

Francophones, elles ont trouvé leurs marques dans un environnement nouveau et une langue nouvelle, qu’il a fallu apprendre à maîtriser parfaitement. Elles ont su apprivoiser le système et acquérir leurs premières expériences à la canadienne. Les obstacles tels que la surqualification, la pauvreté, la solitude, les discriminations, n’ont pas empêché ces femmes de carrières d’aller au bout de leurs ambitions et de leurs rêves. Leurs profils sont aussi multiples que leur professions : gestionnaire de projet, coordinatrice, directrice, journaliste, agente de communication, enseignante, conseillère, consultante, analyste, entrepreneuse, responsable, coiffeuse, conseillère, professeure, adjointe... Cette mosaïque de femmes démontre la diversité des carrières qui s’offrent à celles qui voudront bien saisir leur chance.

Ces victoires de femmes peuvent en inspirer d’autres! Rêvez, créez, construisez, persévérez! Tous ces parcours sont possibles et l’impossible est à votre porté. Comme une femme l’a si bien cité « Ne marche pas dans les traces des autres, elles ne vont pas assez loin! ». Ces femmes brillantes vous invitent tout naturellement à les surpasser. À vous de jouer!

Par Florence Danner

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

100 Femmes de Carrières, édition spéciale du mensuel Jobs & Carrières Infos

Publication: La Toile des CarrièresEditeur Responsable: Rose Cathy HandyRédactrice en chef: Florence DannerGraphisme : Anis Litim

Contacts: Jobs & Carrières Infos998 Bloor Street West,Suite 10612Toronto, ON M6H 1L8Téléphone: 1.866.784.3020 (ext 2052)Courriel: [email protected] Web: www.bilinguallink.com

« 100 Femmes de Carrières » est une édition spéciale du mensuel Jobs&Carrières Infos. C’est une publication éditée par la Toile des Carrières, également disponible en ligne sur le site internet www.bilingualink.com. Nous déclinons toute responsabilité reliée au contenu des annonces publiées, aux fautes d’impression et de copie, autres que celle concernant le choix de l’espace de l’annonceur. Le contenu des annonces et des textes qui paraissent dans Jobs&Carrières Infos est protégé par copyright. Toute reproduction non explicitement autorisée par écrit est formellement interdite.

Page 4: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Vouloir c’est

pouvoir”

4

Mon premier job au Canada : Technicienne en pharmacy chez Shopper’s drug mart.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : L’anglais. Plusieurs étapes et examens pour re-avoir ma licence de pharmacienne au Canada malgré avoir étudié en France et étant docteur en pharmacie. Être jeune maman avec 2 petits enfants et étudier en même temps sans aucune aide.

La réalisation dont je suis la plus fière : Avoir 2 adolescents bien dans leur tête et bien réussis à l’école avec beaucoup de compliments de leurs enseignants.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : C’est pas facile de réussir mais on peut si on veut. La réussite a un goût très sucré.

Mon livre préféré : Je ne lis que la lecture médicale.

Spécialiste en information médicale chez GlaxoSmithKline Pharmacienne en officine.

Roya Askarian-Monavvari

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 5: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

5

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi à titre d’assistante administrative contractuelle au Canada fut à Montréal, à la Régie intermunicipale de gestion des déchets sur l’île de Montréal (RIGDIM) et m’a accommodé un horaire me permettant de poursuivre des études à temps plein à l’Université de Montréal.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Dans mon pays d’origine, dans mon ancien emploi au «Projet Rivière Blanche» du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, je me suis heurtée à la barrière du sexisme ou du problème de division sexuelle du travail, où un homme m’a beaucoup persécuté à mon poste de Chef du Service d’Animation, parce qu’il se sentait incapable de se soumettre à mon autorité, moi, une jeune femme de petite taille, parallèlement à lui, un homme avancé en âge et de forte prestance. Au Canada, au début de ma carrière de professeure au Collège Boréal, j’avais du mal à accéder au statut de permanent à temps plein. Compte tenu que je ne maîtrisais pas encore la langue anglaise, je ne pouvais pas aller chercher un poste plus enviable dans les Collèges de langue anglaise, j’ai dû attendre 6 ans, avant d’avoir pu décrocher, au Collège Boréal, ce poste permanent à temps plein que j’occupe actuellement. Quel a été l’objet de cette barrière d’accessibilité à un poste permanent à temps plein? Je l’ignore. Ensuite, barrière financière pour mieux avancer et/ou réussir dans ma carrière d’écrivaine car, lorsqu’on publie, on doit pouvoir bien diffuser et promouvoir pour arriver à bien écouler ses œuvres. Ça prend de l’argent.

La réalisation dont je suis la plus fière : Cette année, c’est d’avoir pu, à titre de professeure ressource, contribuer concrètement au succès et à la visibilité du programme de Techniques de travail social récemment implanté au campus de Toronto du Collège Boréal et relever un grand défi à Toronto, qui est celui de trouver une place de stage en français ou bilingue à nos 18 stagiaires de la deuxième promotion 2009-2011.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : D’avoir la foi et la persévérance, la confiance en soi, le respect de soi et de la différence, une bonne estime de soi et de la détermination de vouloir accomplir quelque chose de réaliste et de concret. Aussi, de prendre le temps de connaître, d’apprécier et de saisir les opportunités que lui offre le Canada, son pays d’accueil, en s’impliquant dans tout ce qui peut simultanément lui être utile et servir à la communauté.

Mon livre préféré : Mon livre préféré a toujours été et demeure encore la Bible pour les raisons suivantes : Elle est véridique

(une écriture inspirée de Dieu), historique, informative, éducative, et ses prédictions sont sans équivoque.

Professeure ressource du programme de Techniques de travail social, Collège Boréal.

Marlène Thélusma

“Je puis tout par celui qui me fortifie et qui m’a retirée de la poussière et du fumier pour me faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple», dans la Bible, aux livres des Philippines et des Psaumes chapitres 3 et 113.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 6: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse”. - Coco Chanel

6

Mon premier job au Canada : Mon tout premier emploi a été au sein de mon quartier, en tant que commis à la bibliothèque publique.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Au point où j’en suis, je considère les barrières comme des défis qu’il fallait relever: mettre sur pied un plan d’affaires solide, placer des objectifs ambitieux, établir une stratégie efficace de marketing et de prospection, et maintenir le cap malgré les obstacles et les périodes de doute sont autant de défis auxquels je fais face de façon presque quotidienne.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis très fière d’avoir lancé ma propre entreprise sous le bastion du Groupe Investors. J’ai la conviction de faire une différence auprès de mes clients et de contribuer à leur bien-être familial et financier. Il y a bien des pièges que l’on rencontre lorsque l’on ne connaît pas les rouages et les outils du système. Je partage mes acquis avec les gens que je rencontre et c’est un privilège de gagner leur confiance.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je dirais à une nouvelle arrivante de ne pas sous-estimer ses propres qualités ou ce qu’elle possède d’unique. Je lui dirais de se remonter les manches et de ne pas avoir peur de travailler fort et de s’impliquer activement dans des projets communautaires.

Mon livre préféré : Mes préférences varient beaucoup! Actuellement, mon livre préféré est “La vie devant soi” de Romain Gary. Je l’ai lu pour la première fois à l’âge de 15 ans, et je le relis encore

lorsque j’ai un moment de répit.

Conseillère en placements, Groupe Investors

Mildred Jean-Paul

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 7: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“On respecte un homme qui se respecte lui-même” de Honoré de Balzac.

7

Mon premier job au Canada : Professeur de français à l’Alliance française à Vancouver. C’était un poste à temps partiel.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : J’ai eu beaucoup de chance avec ma vie professionnelle dès le début. J’ai pu exercer ma profession et développer mes connaissances dès ma première expérience professionnelle. Il me serait donc difficile d’identifier trois barrières; la seule qui me vient à l’esprit est mon anglais très limité à l’époque.

La réalisation dont je suis la plus fière : Lingua Service, la compagnie que j’ai fondée il y a 21 ans et qui fonctionne sans interruption en réjouissant d’une excellente réputation auprès de ses clients.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Tout d’abord, je lui donnerais un conseil de nature générale : soyez patiente et ouverte, essayer de comprendre comment les choses se font au Canada avant de prononcer des jugements négatifs et finalement, essayez de vous adapter à la situation; n’exigez pas que les autres s’adaptent à vous. Et pour l’aspect plus concret, je lui conseillerais de maîtriser la langue officielle de sa région mais aussi de se renseigner auprès de l’organisme représentant sa profession si les diplômes ou certificats qu’elle a sont reconnus officiellement au Canada. Les cas échéant, je lui suggérerais de commencer les démarches pour les faire évaluer sinon obtenir les qualifications requises pour pratiquer sa profession. Je lui recommanderais aussi de prendre contact avec un organisme dont la mission est d’aider les professionnels venant de l’étranger et de bénéficier d’un programme de jumelage. En discutant son cas et ses objectifs professionnels avec une personne qui a passé par l’expérience semblable l’aiderait certainement à définir ses priorités et établir un plan d’action.

Mon livre préféré : L’alchimiste de Paulo Coelho.

En savoir plus sur ma carrière : Ma carrière se résume en quelques étapes à peine et ceci, grâce à une chance énorme. Mon premier poste, celui de professeur de français à l’Alliance française, m’a amenée à une offre de poste de professeur de français et coordonnatrice du programme de français au Centre culturel colombien à Vancouver. Ensuite, le même organisme m’a invitée à participer au concours pour un poste de Coordonnatrice de Kaléidoscope, le programme culturel destiné aux écoles d’immersion de la région de Vancouver. J’ai occupé ce poste-là pendant un an et demi et il m’a préparée à assumer le rôle de coordonnatrice d’un centre linguistique à Toronto, ensuite celui de directrice du même centre. Depuis 1989 quand j’ai fondé Lingua Service, je

concentre tous mes efforts à gérer ma compagnie.

Fondatrice et Présidente de Lingua Service

Lidia Kostkiewicz

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 8: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.” Toujours bien réfléchir et penser aux conséquences que pourraient subir sa famille, surtout les enfants s’il y en a, avant d’entreprendre quoi que ce soit. Beaucoup de personnes malheureusement, par jalousie ou par peur d’être dépassées, se feront un plaisir de donner de faux conseils aux autres.

8

Mon premier job au Canada : J’ai travaillé pour un organisme à but non lucratif.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La maîtrise de l’anglais (lorsque je devais discuter avec des fournisseurs ou autres). Je ne pense pas vraiment à d’autres. Ah oui, l’adaptation au climat, même si ce n’était pour moi en rapport avec mon travail... je n’y suis pas encore vraiment parvenue.

La réalisation dont je suis la plus fière : D’avoir su écouter beaucoup de personnes, et leur redonner confiance et courage.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : De ne jamais se sous-estimer et surtout ne pas se décourager. Elle se trouvera souvent en face de personnes déjà bien installées, soit qui ont oublié leurs difficultés des premières années, soit qui n’ont pas vécu ces difficultés, quelqu’un l’ayant fait avant et pour elles, et qui ne se souviennent pas ou ne savent pas ce qu’est ce courage de faire le “grand saut”, à savoir franchir l’océan et un ou peut-être plusieurs continents pour arriver jusqu’ici. Laisser sa famille, ses amis et sa vie derrière soi. Et de ce qui était déjà acquis à la sueur de son front. Elle doit penser que si elle a été capable de le faire, le reste n’est rien en comparaison. Que si elle l’a fait, que ce ne soit pas pour rien.

Mon livre préféré : L’analyse transactionnelle de Gisa Jaoui. J’ai malheureusement égaré ce livre, que j’ai

gardé de nombreuses années, et essaie de le retrouver.

Adjointe régionale, RDEE Ontario, région du Centre-Sud-Ouest

Patricia Gaspar

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 9: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Le temps font bien les choses”

c’est ce que mon père me disait toujours.

9

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi rémunéré, c’était Chez McDonald ! Pas très santé, mais lorsqu’on est étudiant, on prend ce qui passe! D’ailleurs j’ai toujours travaillé pendant mes études. Que ce soit dans des pharmacies, des journaux de quartier ou à Hydro-Québec pendant l’été… J’ai vite appris à gérer mon temps. Toutefois mon premier travail dans le domaine que j’avais étudié (communication/journalisme & science politique), c’était à Winnipeg. J’avais été embauchée comme journaliste à la télévision de Radio-Canada. J’y ai passé six hiver; puis je suis tombée en amour avec un Torontois… alors Toronto m’a adopté!…

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Ma première barrière, en début de carrière, c’était sans aucun doute le manque d’expérience, de contacts dans le journalisme, mais surtout le manque d’expérience de vie… L’expérience ne s’achète pas et ne se trouve pas sur les bancs d’écoles. J’ai toujours été très intègre, mais j’ai réalisé que ce n’est pas une valeur que tous partagent.Pour gagner du temps et gravir les échelons plus rapidement, il aurait fallu que je maîtrise la langue anglaise dès le départ; être PARFAITEMENT bilingue. Je me suis promis que mes enfants en auraient la chance. Enfin, je crois que la plus grande difficulté de ma carrière, ça a été d’avoir eu à faire face à un supérieur plutôt macho, qui abusait de son pouvoir, et était complètement impassible… Je me souviens d’être rentrée d’un congé de maternité et le «supérieur» m’a dit…qu’il était temps que je sorte de ma cuisine et que je laisse mon bébé… ; il m’insultait constamment, ça frôlait l’abus psychologique si ça ne l’était pas…J’allais travailler avec trois heures de sommeil dans le corps et je vomissais presque tous les jours dans ma tasse à café en me rendant au travail. Oui Monsieur…

La réalisation dont je suis la plus fière : Ce dont je suis le plus fière, c’est sans aucun doute d’avoir réussi à trouver un équilibre de vie… Trouver lajuste combinaison entre le travail, la famille, les enfants, le mari, le sport, les voyages, le bénévolat … Cen’est pas évident. Cet équilibre est constamment mis à défi, c’est ça le grand combat lutte.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Les jeunes femmes qui arrivent en Ontario ne doivent JAMAIS se décourager. Elles doivent aller de l’avant; foncer sans toutefois défoncer les portes… Il faut enlever ses œillères pour être capable de voir loin, de voir juste. Avec un peu de rigueur, d’intégrité, d’optimisme et de réalisme, je crois que la majorité d’entre elles réussiront très bien à accomplir leur but.

Mon livre préféré : Je m’intéresse à tous les types de lecture. Il y a ce que je DOIS lire, ce que je devrais lire et ce que j’aime lire! En fait je vous dirais que ça dépend comment je file. Encore une fois, le défi et le plus intéressant pour moi c’est de diversifier, de trouver l’harmonie entre les différents styles de livres. Le choix est tellement vaste!

Directrice du Marketing, Airstart & Conseillère en communicationAnne Vinet

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 10: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi a été comme caissière au magasin Continental au Québec durant mon secondaire et les vacances estivales. Cela m’a permis d’aider mes parents financièrement en payant pour mes petites dépenses, et à devenir plus autonome.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - Retrouver confiance en moi-même suite à une longue absence du marché du travail,- Les défis d’une petite entreprise tels que porter plusieurs chapeaux,- Apprendre à me motiver en travaillant seule.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis très fière d’avoir débuté mon entreprise et du chemin que j’ai fait personnellement et professionnellement mais je dois dire que ma réalisation la plus chère sont mes 3 filles : Amy, Steffie et Kelly.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : La pire chose qu’une personne puisse faire est de continuellement comparer son pays d’origine au Canada. Cela n’engendre que le mécontentement et l’amertune. Il faut garder l’esprit ouvert à toutes les opportunités qui se présentent devant elle et de prendre le temps d’apprécier les us et coutumes et la diversité du Canada.

Mon livre préféré : Mon livre préféré : Je n’ai pas un livre préféré tel quel mais j’aime beaucoup les livres sur le développement personnel.

En savoir plus sur ma carrière : Imagélite International est une entreprise bilingue offrant des consultations privées ou de groupe en gestion de l’image personnelle et professionnelle pour les particuliers, les gens

de carrière et les entreprises.

Imagiste-conseil et fondatrice d’Imagélite International

Angèle Desgagné, AICI CIP

“En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autresla possibilité d’en faire autant” - Nelson Mandela

10 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 11: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui regardent et refusent d’agir” d’Albert Einstein.

11

Mon premier job au Canada : Mon premier job a été de travailler comme « Travailleuse en établissement auprès de nouveaux arrivants ».

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : J’ai rencontré plusieurs barrières qui furent la non-reconnaissance de mes diplômes et expériences pré-canadiennes, l’exigence d’expérience canadienne, le statut d’immigration.

La réalisation dont je suis la plus fière : J’ai beaucoup de réalisations dont je suis fière et à plusieurs niveaux: professionnel ou personnel mais je trouve que la réalisation dont je suis le plus fière est d’avoir mis au monde et fait grandir mes deux fils qui sont maintenant des citoyens accomplis entrain de voler de leurs propres ailes.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : À une femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada, je lui conseillerai de s’informer d’abord sur les systèmes, les procédures dans le domaine des carrières ; puis de se diriger vers les ressources ou services d’orientation, de soutien aux carrières et aussi d’envisager de la formation professionnelle, des études dans le domaine préféré et ou des mises à niveau et enfin de s’intéresser et se familiariser avec le système de bénévolat au Canada.

Mon livre préféré : Je m’intéresse beaucoup aux livres qui parlent de la libération des femmes en général à travers l’histoire contemporaine mais mon livre préfère s’intitule: «The book of Negros» de Lawrence

Hill, édition Harper Collins Publishers Ltd, 2007.

Directrice générale du centre Oasis centre des femmes de Toronto Dada Gasirabo

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 12: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

12

Mon premier job au Canada : Agente de développement communautaire pour la mise sur pied du Carrefour des Femmes.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Honnêtement, je n’ai pas eu de «barrière» en tant que telle dans ma carrière. J’ai rencontré quelques défis mineurs en ce qui concerne par exemple le climat, la réticence de certaines personnes de la communauté qui ne croyait pas à la viabilité du Carrefour des Femmes car dans le passé, ils en ont vu plusieurs qui ont disparu. Mais cela ne m’a pas empêchée de poursuivre ma carrière. Je me suis intégrée facilement et très vite.

La réalisation dont je suis la plus fière : Sur le plan professionnel, c’est le développement et la mise en œuvre du Carrefour des Femmes et sur le plan personnel, ce sont mes enfants.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui dirai de croire avant tout en ses capacités, de rester elle-même, de se fixer des objectifs de carrière réalistes et réalisables, de persévérer, de s’impliquer dans sa communauté, que sa réussite dépend d’elle-même et que «…Oui, c’est possible de réussir au Canada!».

Mon livre préféré : Germinal, d’Émile Zola.

En savoir plus sur ma carrière : Pour plus d’information sur notre organisme, veuillez consulter notre site web au :

www.carrefourfemmes.on.ca

Directrice générale du Carrefour des femmes du Sud-Ouest de l’Ontario.

Emilie-Françoise Crakondji

“Vouloir c’est

pouvoir”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 13: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Un pas à la fois me suffit…” de Gandhi.

“Même sans espoir, la lutte est encore un espoir”

de Romain Rolland.

“Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne

voyez pas de refuge hors de vous-même” de Bouddha.

13

Mon premier job au Canada : À mon arrivée au Canada, j’étais psychologiquement et moralement prête à recommencer à zéro. Mon premier job fut donc d’être engagée pour faire de l’entretien ménager dans les centres pour personnes âgées et autres commerces. J’ai travaillé très fort, avec beaucoup d’humilité, mais aussi avec confiance et persévérance car je savais que ces jobs n’étaient que des « passages obligés » pour survivre et faire vivre ma famille. C’est après avoir pu faire quelques semaines de bénévolat pour un organisme national de femmes juristes, que cela m’a amenée à obtenir un premier poste de secrétaire réceptionniste au sein de cet organisme. J’ai ensuite gravi les échelons à l’interne et au bout de neuf ans j’occupais le poste d’administratrice du bureau.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La première barrière rencontrée pour moi était ma non maîtrise de l’anglais, ce qui limitait considérablement les sphères de recherche d’emplois pour moi, dans ma ville d’adoption, Ottawa, à fort pourcentage de services anglophones, surtout au début des années 90; une deuxième barrière tout aussi importante était la non reconnaissance de mes expériences de travail antérieures et de mes diplômes et certificats acquis à l’étranger. Le tout lié au manque de ressources financières pour suivre un programme de mise à niveau de mes compétences ou pour suivre un programme universitaire en vue d’obtenir un diplôme canadien. Pendant plusieurs années, les considérations familiales ont primé sur les choix à faire!; ce qui fut une autre barrière fut le manque, voire l’absence de services en français, surtout pour les services connexes essentiels pouvant contribuer à une intégration réussie de toute personne immigrante, tels que les services de santé, les services de garde, les conseils et orientations professionnels et sociaux, les services d’appui financier, etc.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je me dois ici d’évoquer deux aspects de ma vie car le plan personnel sous tend et justifie le plan professionnel : Dans ma vie personnelle, ma plus belle réalisation est sans nul doute la naissance de mes fils en qui je puise la force et le courage de persévérer dans tout ce que j’entreprends, et qui me le rendent au centuple. Leur présence dans ma vie motive indiscutablement mes choix professionnels et contribue à ma résilience dans ce domaine. C’est pourquoi je considère que la réalisation dont je suis la plus fière est d’avoir ‘réussi’ mon intégration au Canada. Mon parcours n’était pas des plus simples, mais je suis fière d’avoir reconstruit ma carrière professionnelle. Ce qui me permet de contribuer à la vie économique et sociale de ce pays et d’offrir ainsi à mes enfants la possibilité de faire leurs propres choix pour un avenir encore meilleur pour eux. Car j’espère sincèrement par mon exemple de vie leur avoir insufflé courage, foi et désir d’aller toujours plus loin.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Rester réaliste et lucide et toujours garder foi en la vie, en soi, en l’amour, ne jamais baisser les bras, surtout dans les moments difficiles. C’est ce qui m’a conduit jusqu’ici et m’a permis de persévérer envers, pour et contre tout.

Mon livre préféré : The Book of Negroes, de Lawrence Hill. En l’absence de la version française je l’ai lu dans sa version originale en anglais. Ce livre en partie roman et documentaire historique m’a marqué par la résilience de son héroïne Aminata. Une histoire personnelle qui parle de courage, d’espoir, de force et de solidarité humaine, montrant que nous sommes toutes et tous quelque part des immigrants clandestins, parfois dans nos propres vies.

Gestionnaire de projets en immigration, Consortium national de formation en santé (CNFS)

Maggy Razafimbahiny

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 14: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

14

Mon premier job au Canada : J’ai d’abord travaillé au pair pour améliorer mes compétences en anglais. Puis j’ai accepté un emploi de coordonnatrice bilingue pour un fabriquant de matériel d’impression assistée par ordinateur. J’ai ensuite parlé à mon superviseur de ma formation en traduction et il a m’a permis de faire la transition de la coordination bilingue à la traduction.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : J’avais un diplôme étranger, ensuite j’ignorais à quelles entreprises m’adresser pour trouver le type d’emploi que je pouvais occuper, et enfin le racisme.

La réalisation dont je suis la plus fière : J’ai établi des procédures de traduction visant à réduire la durée des projets de traduction et de communication. Ces procédures ont été adoptées par mes clients ainsi que leurs filiales.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : C’est à vous de transformer tous les “nons” en “ouis” et personne ne vous fera de cadeau.

Mon livre préféré : Le recueil de nouvelles de Jane Austen.

Directrice de traduction à HANDY Micheline Inc.

Micheline Handy

“Qui veutpeut

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 15: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Dans tout ce que j’entreprends, je n’entrevois jamais un échec ni une demi-réussite car “Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?”.

15

Mon premier job au Canada : Je suis préposée aux soins depuis mon arrivée au Canada il y a déjà onze ans. Lorsque je débarque à Toronto en janvier 2000 avec mes trois enfants, je me dis qu’il faut faire quelque chose urgemment et je déménage d’abord à Hamilton pour plus de sérénité. Et là je suis admise à une formation de PSW alors que la grande partie de mes compatriotes méprisaient cette profession.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Les barrières, il y en a eu plusieurs mais les principales furent d’abord la langue anglaise. Ensuite, j’avais de très petits enfants dont je devais m’occuper en tant que femme seule et enfin le manque d’orientation, de référence ou d’aiguillage. Mais j’avais une ferme détermination de réussir et depuis 8 ans, j’exerce cette profession avec amour et dévouement.

La réalisation dont je suis la plus fière : L’achat de ma première maison est la réalisation dont je suis le plus fière car cela a été le couronnement de mes efforts et de la vision que j’ai pour une stabilité familiale.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Se méfier des personnes négatives et paresseuses. Le bien-être social (Welfare) n’assure aucun bien être pour moi. J’y suis restée juste deux ans. Il faut foncer droit devant soi en se confiant à ses projets initiaux avec l’aide de Dieu. Mais la première chose à faire est de rechercher une quelconque qualification pour être compétitive sur le marché du travail.

Mon livre préféré : Je lis la Bible et tout ce qui est littérature chrétienne. Exclusivement.

Préposée aux soins dans un Centre hospitalier à Hamilton.Dorothee B. Kamueka.p

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 16: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

16

Mon premier job au Canada : Télé-marketing.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - La langue anglaise. (En tant que francophone, passer des entrevues en anglais pour des postes bilingues a été un gros défi pour moi) - En tant que mère monoparentale la conciliation travail-famille a été difficile à cause des horaires et des exigences du travail dans le secteur privé et du manque de structures appropriées pour m’aider à garder les enfants après l’école. - La première expérience de travail. Malgré le fait que je possède un Bachelor en Administration des Affaires et que j’ai travaillé dans mon pays d’origine comme Auditrice comptable dans des grandes firmes de consultation, j’ai dû me contenter d’un premier emploi de télémarketiste et de service à la clientèle.

La réalisation dont je suis la plus fière : C’est d’être parvenue à prendre ma place dans le secteur du développement communautaire en Ontario. J’ai été la première femme noire Vice-Présidente de l’AFO (Assemblée de la francophonie de l’Ontario) et j’ai exercé cette fonction pendant 5 ans. Je travaille continuellement à trouver des solutions pour faciliter l’intégration des nouveaux immigrants.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui dirais de prendre un peu de temps pour améliorer son anglais et de participer à une bonne formation de préparation à l’emploi avant de se lancer dans la recherche d’emploi. Ceci l’aidera à éviter des frustrations et le découragement après des entrevues auprès des employeurs.

Mon livre préféré : Camara Laye, “L’Enfant noir”.

Gestionnaire de projet pour la Corporation Néo-Canadienne de Développement (COCDEL) et Directrice générale à temps partiel du Centre d’Établissement des nouveaux Immigrants de Peel-(CENIP).

Brigitte Chatué

“La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute” - Confucius.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 17: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Le courage est la première des qualités humaines car elle garantit toutes les autres” - Aristote

17

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi au Canada, après trois mois de mon arrivée fut comme aide-enseignante dans une organisation à but non-lucratif qui s’appelle « Windsor Women Working With Immigrant Women » . Diplômée en Sciences de l’éducation de l’I.U.F.M de Colmar, je n’ai pas pu exercer directement ma profession puisque je devais refaire mes qualifications. J’ai ensuite changé de carrière et je me suis penchée sur le côté communautaire qui est d’ailleurs devenu ma passion.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière étaient de pouvoir comprendre et intégrer le milieu du travail canadien, ce qui nécessitait la maitrise de la langue anglaise que je ne possédais pas. Et enfin, je devais constamment faire mes preuves en tant qu’immigrante dans un milieu concurrentiel.

La réalisation dont je suis la plus fière : Concernant la réalisation dont je suis la plus fière, j’en ai plusieurs mais celle qui me tient à cœur la plus est celle que je vis en ce moment. C’est d’avoir grimpé l’échelle et obtenu le poste de coordonnatrice de projets que j’occupe en ce moment au sein du collège Boréal. Pouvoir aider et mettre un sourire sur le visage d’un nouvel arrivant fait de moi une femme satisfaite et épanouie.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Les conseils que je donnerais à une jeune femme d’origine étrangère nouvellement arrivée au Canada et qui voudrait faire ses preuves est de persévérer et de ne jamais baisser les bras.. Notre point commun est d’avoir choisi le Canada comme terre d’accueil. Donc, il faudrait en profiter pour améliorer son sort et contribuer à notre nouvelle société canadienne. S’impliquer dans la communauté en faisant du bénévolat et accepter de commencer par le bas de l’échelle sont les clés de mon succès. Le Canada offre à ses nouvelles arrivantes une multitude de choix de carrière, d’études et de styles de vie. Il incombe à toutes immigrantes de saisir les occasions qui se présentent à se refaçonner pour pouvoir s’intégrer rapidement et complètement à leur société adoptive.

Mon livre préféré : Mon livre préféré est Le Petit Prince de Saint-Exupéry.

Coordonnatrice de Projets- Services et programmes aux immigrants au sein du Collège Boréal à Windsor.

Yasmine Joheir

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 18: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

18

Mon premier job au Canada : Relations clients corporatifs dans une compagnie financière.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière :Être femme dans une société dont les métiers étaient plutôt consacrés aux hommes.

La réalisation dont je suis la plus fière : Être mère.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : De ne pas se décourager et surtout de prendre la première occasion qui se présente, ce serait peut-être le début d’une nouvelle carrière.

Mon livre préféré : Cette année, La Bâtarde d’Istanbul d’Elif Shafak.

POSITIVE : « Gagnante à vie! »

« La vie est belle »

« Ne marche pas dans les traces des autres, elles ne vont pas assez loin! »

« Vous êtes bon lorsque que vous marchez fermement vers votre but d’un pas intrépide. Pourtant, vous n’êtes pas mauvais lorsque vous y allez en boitant. Même ceux qui boitent ne vont pas en arrière. » ~ Khalil Gibran

VOLONTE : « La vie offre toujours deux pentes. On grimpe ou on se laisse glisser. » ~ Pierre Hebey

« Vouloir, c’est pouvoir »

« Crois juste en toi, et tu pourras »

SOLIDARITE : « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant » ~ Nelson Mandela. « Agissez envers les autres comme vous aimeriez qu’ils agissent envers vous. »

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui regardent et refusent d’agir» ~ Albert Einstein

«La valeur d’une personne tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir » ~ Albert Einstein

« L’union fait force»

Adjointe executive Bureau du Québec à Toronto

Betty Sislian

Citations de femmes

“La vie offre toujours deux pentes. On grimpe ou on se laisse glisser.” - Pierre Hebey, écrivain

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 19: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Chat échaudé craint l’eau froide”

Mon premier job au Canada : Étant arrivée au Canada à l’âge de 16 ans pour faire mes études, mes tous premiers jobs étaient atypiques à mon statut d’étudiante; tuteur de math (math clinic) et plus tard, Hôtesse dans une agence qui faisait des ventes de maisons de vacances dans le monde entier ( Banff Rocky Mountain Ressorts and Vacations).

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La plus grande barrière était l’obtention d’un financement de la part d’une institution bancaire.

La réalisation dont je suis la plus fière : Pouvoir financer l’achat des locaux du FTC et de ma maison en incitant les clients à acheter en gros les cours à un prix réduit et être à mesure de finaliser l’entente en leur offrant tous les cours payés et ainsi promouvoir le français à Toronto!

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Tout est possible au Canada! Qui veut peut... ne vous braquez pas dans une seule branche. Restez ouvert aux opportunités nouvelles.

Mon livre préféré : Les romans écrits par les auteurs noirs Américains tels que Charles Baldwin me fascinent beaucoup mais la Sainte Bible est vraiment le livre sur lequel je m’appuie quand je suis perdue.

En savoir plus sur ma carrière : Ma carrière en tant que directrice fondatrice du French Tutoring Centre, a commencé tout à fait au hasard! Ayant un profil plutôt scientifique, je n’aurais jamais imaginé que je me retrouverais un jour entrain d’enseigner le français, bien que ce soit ma langue première en vu de mes origines. [...] Je remercie le système scolaire Camerounais qui m’a bien formé en français car sans ces bases solides, je n’aurais pas eu la prétention d’enseigner cette langue même en tant que langue seconde.

En 1996, j’accompagnais ma fille qui à l’époque avait 5 ans à son cours de piano. Alors que j’attendais que sa classe commence, j’ai constaté qu’elle jouait avec un petit garçon qui lui aussi attendait de participer au même cours de piano. [...] La maman d’André se met à me faire part des difficultés d’apprentissage auxquelles son fils fait face dans le programme d’immersion. Elle même étant anglophone et ne sachant pas parler français, elle se sentait impuissante face cette situation. Elle me dit qu’elle envisageait de sortir son fils du système d’immersion pour le mettre dans le système strictement anglophone. C’est alors que j’ai proposé de donner quelques cours de soutien au petit André! Proposition refusée par la maman qui craignait un engagement financier auquel elle ne saurait faire face.

À l’époque, je sortais de mon divorce, j’avais à ma charge 3 petits enfants dont l’ainé avait 5 ans, je ne voulais pas nécessairement travailler de 9 à 5 heures. Bref, j’ai offert de tenir André gratuitement car je n’avais pas d’emploi. Suite à ce soutien scolaire, André a pu mieux assimiler ses leçons en français à la grande surprise de son professeur. Celle-ci a vivement souhaité me rencontrer afin de me confier d’autres étudiants qui faisaient fasse aux mêmes types d’obstacles rencontré auparavant par André. Ayant sous ma responsabilité une poignée d’étudiants, j’ai vite fait de trouver un petit bureau que j’ai baptisé FTC (French Tutoring Centre), un téléphone chez Bell, quelques tables rassemblées d’un peu partout, un dictionnaire français, le Bescherelle de conjugaison et le Bescherelle de grammaire et un coup de fil à maman (au Cameroun): une brillante enseignante retraitée. C’est elle qui m’envoie quelques méthodes de français directement du pays: Mamadou et Bineta sont devenus grands, mon grand livre de vocabulaire... au téléphone, elle me donne également quelques cours de pédagogie. Toute naïvement, j’ai cru que le soutien s’arrêterait à un niveau très élémentaire notamment chez les enfants et les adolescents. A ma grande surprise, le téléphone de mon nouveau bureau qui était listé dans le bottin téléphonique sous le nom du FTC se met à sonner! J’ai reçu divers demandes, y compris de la part d’entreprises qui recherchent le français des affaires : « Do you offer Business French? » Il me fallait absolument répondre par OUI ou NON: ma réponse « HUM... YES we do! » Vite, il faut faire quelque chose!!! c’est quoi le Business French? Recherche faite, je me suis lancée dans cette aventure merveilleuse.

Directrice fondatrice du French Tutoring Centre.Gisèle N Tchatat

” 19 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 20: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

20

Mon premier job au Canada : J’ai eu mon premier job au Canada dans un centre d’appel à Toronto où ils n’avaient besoin que de francophones.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Les trois barrières que j’ai rencontrées étaient premièrement la langue je n’arrivais pas à communiquer en anglais, deuxièmement je ne savais pas par où commencer dans un pays étranger. Il fallait avoir un réseau, connaitre des gens qui pouvaient répondre à toutes mes questions et me guider. Troisièmement je ne savais pas que beaucoup d’informations se trouvaient sur internet par exemple sur le site du gouvernement, sur le site de certains organismes.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je dirai que je suis fière de réaliser des émissions ici sur place et d’avoir un public fidèle malgré le fait que nous ne soyons encore que sur internet, nous aimerions avoir un espace sur une chaine de télévision ici.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je crois que lorsqu’on arrive dans un pays étranger nous devons premièrement chercher à nous intégrer, apprendre la langue du pays, prendre des cours qui sont en rapport avec ce que nous voulons faire comme carrière. Elle doit avoir beaucoup de courage et surtout s’éloigner de toute personne qui a un esprit négatif. Elle doit aussi être determinée. Voilà mon conseil à cette femme qui vient d’arriver et qui veut faire carrière.

Mon livre préféré : «Battlefield of the Mind» de Joyce Meyer.

Ma Vie, Ma Santé - Journaliste – Chroniqueuse de TV.

Dahlie Mobembo

“Tout est possible à

celui qui croit”.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 21: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

« Là où tu es semé, il te faut fleurir »

21

Mon premier job au Canada : Coordonnatrice au Centre polyvalent des aînés francophones de Port Colborne.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - la langue : bien que le centre soit un organisme francophone, l’utilisation de l’anglais est obligatoire dans les échanges avec les partenaires anglophones et certains services publics. - le transport : le service interurbain n’existe dans le Niagara. - le manque de services sociaux pour les immigrants de la région (à cette époque).

La réalisation dont je suis la plus fière : Concernant la réalisation dont je suis la plus fière, j’en ai plusieurs mais celle qui me tient à cœur la plus est celle que je vis en ce moment. C’est d’avoir grimpé l’échelle et obtenu le poste de coordonnatrice de projets que j’occupe en ce moment au sein du collège Boréal. Pouvoir aider et mettre un sourire sur le visage d’un nouvel arrivant fait de moi une femme satisfaite et épanouie.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : - Être immigrante n’est pas une fatalité, c’est plutôt une opportunité pour un nouveau départ dans la vie. - Bien choisir un domaine professionnel pour y faire carrière.- Aller ou rentrer aux études en vue d’obtenir un diplôme canadien dans le domaine choisi.- Exploitez tous ses dons, expériences acquises dans son pays et potentialités naturels. - Avoir l’audace de rêver et aller jusqu’au bout du rêve...

Mon livre préféré : Le hasard n’existe pas de K. O. Schmidt

En savoir plus sur ma carrière : J’ai été embauchée à ce poste (Coordonnatrice au Centre polyvalent des aînés francophones de Port Colborne) à la suite d’une vacance et y ai travaillé pendant trois années durant lesquelles j’ai beaucoup appris du domaine communautaire.

Directrice générale à Sofifran.Fété Ngira-Batware Kimpiobi

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 22: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

22

Mon premier job au Canada : Mon premier job au Canada était un travail à temps partiel dans une compagnie de Manufacture qui fabriquait des pièces d’automobile.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière :Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière étaient la difficulté de reconnaitre les diplômes de mon pays, la langue anglaise ainsi que le manque d’expérience canadienne.

La réalisation dont je suis la plus fière : La réalisation dont je suis fière est d’avoir obtenu mon certificat en comptabilité informatisée.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je demanderais à toute jeune femme d’origine étrangère qui arrive au Canada d’être réaliste et de bien comprendre que l’éducation reste un outil essentiel dans la réussite de son intégration dans ce pays d’accueil. Les opportunités sont nombreuses mais il faut savoir les saisir. Ne pas hésiter de se renseigner lorsqu’on est limité.

Mon livre préféré : J’ai toujours eu un faible pour la parole de Dieu et la Bible reste mon livre préféré.

AMOUR : «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.» ~ Antoine de Saint-Exupéry.

«Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse» ~ Coco Chanel

«Wherever you are, whatever you do..be in Love» ~ Rumi

COURAGE :« Le courage est la première des qualités humaines car elle garantit toutes les autres » ~ Aristote

«Personne ne doit avoir peur de l’inconnu parce que tout homme est capable de conquérir ce qu’il veut et qui lui est nécessaire.» ~ Paolo Coelho.

REALISATION:«Si de nos mains nous pouvions toucher des choses créées par nous, des tours, des palais, des monuments, peut-être trouverions-nous en eux la certitude de notre force...» ~ le Roi Henri Christophe.

«Lorsque nous cherchons à être meilleurs que nous le sommes, tout devient meilleur aussi autour de nous.» ~ Paolo Coelho

PERSEVERANCE:« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute » ~ Confucius.

«Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage»

«La patience est une vertu»

«Un pas à la fois me suffit…» ~ Gandhi

Aide Comptable au Centre francophone de Toronto .Emilie Nkana

Citations de femmes

“Ta vie est ce que tu la feras toi-même.”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 23: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Qu’importe tes croyances, elles sont vraies et la vie te le prouvera. Depuis qu’une

femme sage m’a dit cela, j’ai réalisé que j’avais

plusieurs croyances qui me nuisaient, et j’ai du me changer de l’intérieur vers

l’extérieur. ”

Mon premier job au Canada : Laveuse de vaisselle à $10 par jour!

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - On me disait trop vieille pour démarrer une carrière dans la chanson- Je ne connaissais personne dans le métier du show-business- J’étais complètement fauchée et je n’avais aucune formation technique, que mon instinct.

La réalisation dont je suis la plus fière : Après mes enfants, d’avoir fonder l’organisme à but non-lucratif ‘Les langues sur les planches - Languages on Stage’ pour poursuivre ma mission de promouvoir la langue et la culture francophone en milieu anglophone à une plus grande échelle.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Il faut absolument sortir de sa zone de confort, prendre des risques. De joindre des clubs, des associations, de réseauter, puis de donner suite à toutes les invitations, et de dire à le plus de gens possible qui vous êtes, quels sont vos talents, et où pensent-ils que vous pourriez être utile. Et faire du bénévolat est toujours bénéfique. J’ai eu ma première expérience d’auteur-compositeur-interprète en allant faire du bénévolat pour une petite troupe de théâtre. 10 ans plus tard, j’ai derrière moi plus de 650 spectacles et 135,000 jeunes spectateurs. Tout cela après avoir écrit une chanson gratuitement, pour une levée de fonds dans laquelle j’ai fait des contacts qui m’on mené directement à ma carrière. Et il faut persévérer.

Première anecdote: Je me souviens dans les premiers mois où je suis arrivée, le papa d’une amie ma fillette m’avait invitée dans une soirée. Je n’y connaissais personne! Je suis allée me présenter à un premier groupe de gens qui m’ont complètement ignorée. La panique commence à s’installer. Je me présente à un deuxième groupe. Même chose. Je veux m’en aller chez moi, mais je me dis, jamais deux sans trois. Je me présente à un autre groupe. Un des monsieur me dit: je suis untel, de Learning Annex. Je lui dis: je vous ai envoyé mon cv. Il répond: je ne l’ai pas vu, que faites-vous? Bref, ça a été mon premier engagement comme conférencière!

Deuxième anecdote: J’appelle les écoles pour vendre mes concerts et ateliers. J’appelle encore. Encore. J’ai très peur de les importuner mais j’ai vraiment besoin d’argent. J’appelle un certain directeur pour la 7e fois en 3 mois! Il répond, miracle! J’ai très peur qu’il me dise que je l’embête à la fin, mais non! Il me dit, ‘T’as bien fait de rappeler, j’étais occupé’. Et il me donne un contrat de $3000.Et entre tout cela, il faut se récompenser, se faire une bonne bouffe, lire un bon roman, appeler les copains et prendre un bonne petite pause, et de temps en temps brailler un coup. Moi, je m’envoyais des cartes de souhaits, me disant que j’étais super, excellente, que j’étais fière de moi, etc. Trois jours plus tard, je les recevais dans le courrier et c’était génial!

Mon livre préféré : A woman’s worth Marianne Williamson

En savoir plus sur ma carrière : www.languagesonstage.ca

Directrice Artistique et Animatrice, Les langues sur les planches - Languages on stage

Hélène Nicole Richard

” 23 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 24: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

24

Mon premier job au Canada : J’ai occupé un poste dans un centre de la petite enfance.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La méconnaissance des codes social et culturel. La difficulté à appréhender la réalité du marché de l’emploi. La reconnaissance partielle de mes études.

La réalisation dont je suis la plus fière : De pouvoir user de ma force, la communication, pour aider les nouveaux arrivants.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui conseillerai d’ouvrir les yeux et les oreilles pour observer et écouter son nouvel environnement. Je l’inviterai à aller de l’avant vers l’information et les contacts tout en lui conseillant de prendre le temps de vérifier ce qu’elle aura reçu. Je la mettrai en garde contre le repli sur soi et l’isolement. Je lui dirai que rien n’est tout bleu ou tout gris, et qu’en tout temps c’est elle qui décide de sa perception. Pour finir, je lui dirai que la société de demain se construit avec elle; que la beauté de ce pays d’accueil passe par l’ouverture d’esprit, l’acceptation des différences et le respect de chacun.

Travailleuse en établissement dans les écoles francophones au Centre Francophone de Toronto.

Nawal Athanase

“La joie est en tout, il faut savoir l’extraire.”Confucius.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 25: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“l’Union fait force.”

Mon premier job au Canada : En étant encore étudiante à l’université du Québec à Montréal, mon premier job au Canada était à Montréal en 1993, dans une manufacture dans la fabrication des bijoux. Ma tâche était de poser des cristaux sur des bijoux.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Ma première barrière était la langue, bien que l’ACFO soit un organisme francophone, nous servons aussi les clients anglophones et francophiles qui parlent peu la langue française. Puis il y avait le moyen de transport, c’était difficile chaque jour de la semaine, il fallait aussi accommoder les enfants pour leurs activités…Mon premier poste à l’ACFO était conseillère en Emploi. Être en face des personnes en détresse qui sont à la recherche d’emploi et parfois se sentir incapable de leur venir en aide. Après 6 mois au poste de Conseillère en Emploi, j’ai eu la plus grande chance de ma vie : d’occuper un poste que j’ai toujours aimé.

La réalisation dont je suis la plus fière : Après 6 mois au poste de conseillère en Emploi à l’ACFO, mon directeur à créer le poste d’agente de communication et des ressources humaines. Plusieurs projets avaient vu le jour et le nombre du personnel avait augmenté. Il m’a demandé de mettre sur pied le poste, j’ai commencé à monter les dossiers des employés, gérer les vacances, tout ce qui touche la gestion du personnel. Je suis vraiment fière d’être la pionnière de ce poste ici à l’ACFO de London-Sarnia. Une autre réalisation dont je suis très fière est l’organisation du 25ème anniversaire de L’ACFO, j’ai eu à coordonner cet évènement qui a été un succès. J’ai aussi contribué avec une collègue à la mise en page finale de notre plan quinquennal 2009-2014.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je demanderais à cette femme de connaitre et de se fixer des objectifs en premiers (ne pas vouloir faire plusieurs choses en même temps, sinon elle deviendrait folle), puis prendre des mesures pour les atteindre. Je lui demanderais aussi de ne pas avoir peur de s’impliquer aux activités communautaires, faire du bénévolat en siégeant par exemple dans des Conseils d’administration. Cela l’aiderait à être visible et à s’intégrer dans la communauté.

Mon livre préféré : Madame la…ces femmes qui nous gouvernent de Christine Ockrent

En savoir plus sur ma carrière : Après avoir fini mes études universitaires en Sciences politiques option relations internationales, j’ai ensuite fait un certificat en Administration et un autre en Fondement des Ressources Humaines. J’ai commencé la recherche d’emploi dans mon domaine, mais il me fallait être bilingue pour obtenir certains postes. Je n’en revenais pas que cela se passe au Québec! Donc j’étais dans l’obligation de travailler dans plusieurs manufactures pour raison de subsistance ainsi que ceux de ma famille. J’ai commençé à trouver la situation très difficile moralement, il fallait prendre une décision, soit de rentrer avec ma famille dans mon pays d’origine ou de changer de province. Dans le cas du choix de la province, il fallait choisir laquelle. Finalement, j’ai choisi l’Ontario pour donner aussi une chance à mes enfants d’apprendre l’anglais. Mon instinct m’a dirigé vers London.Je dirais que l’étape la plus cruciale à franchir était de quitter Montréal avec mes trois enfants qui ne voulaient pas déménager. Cela faisait 14 ans que j’y habitais avec ma famille. Arrivée à London, je suis allé à l’ACFO de London Sarnia pour une recherche d’emploi et là je découvre qu’il fallait quand même apprendre l’anglais pour travailler. J’ai commencé mes cours d’anglais, puis ma conseillère de l’époque m’a suggéré de faire le bénévolat. Je me suis d’abord impliquée comme bénévole au Conseil d’administration du Carrefour des femmes, puis comme bénévole à l’ACFO de London-Sarnia. Après 4 mois de bénévolat, j’ai été engagé au poste de conseillère en Emploi.

Agente de Communication et des ressources humaines ACFO de London-Sarnia

Cornélie Mbaya

25 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 26: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

26

Mon premier job au Canada : Centre de recherches pour le développement international (CRDI).

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La suppléance, le va et vient d’une commission scolaire à l’autre (Québec et Ontario) et d’une ville à l’autre (Gatineau, Hull, Ottawa).

La réalisation dont je suis la plus fière : Mon apport dans la construction identitaire de mes enfants : ce qu’ils sont devenus comme personnes.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Venir s’établir au Canada c’est trouver une place qui nous était réservée. Cette place est à construire pour qu’elle corresponde parfaitement à notre personne en nous permettant d’évoluer de manière équilibrée et avec pleine assurance. Pour y arriver nous devons accorder de l’importance aux multiples ressemblances que nous avons avec les gens qui forment notre nouvelle communauté. Mettre les différences de côté, elles érigent des barrières et ne font que nous diviser. Miser sur les ressemblances, elles nous rassemblent et nous permettent de nous voir à travers les autres. Compter sur les forces de la ressemblance pour commencer une nouvelle vie dans un pays étranger va sans nul doute nous amener à adopter les meilleures attitudes pour réussir dans notre intégration. N’oublions pas que l’union fait la force; vérité incontestable!

Mon livre préféré : Anna Karenine de Leo Tolstoy.

Enseignante Roch Carrier Elementary School Ottawa.Magalie Victorin Bercy

“On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.” - Antoine de Saint-Exupéry.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 27: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Le premier emploi que j’ai occupé au Canada a été au Conseil de la coopération de l’Ontario à Ottawa. J’ai obtenu cet emploi d’été à la fin de mon baccalauréat en communication, dans le cadre du programme Stratégie emploi jeunesse du gouvernement fédéral. J’étais coordonnatrice de projet et cet emploi m’a permis d’avoir une expérience canadienne, un atout pour la suite de mon cheminement professionnel.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - Le manque d’expérience : Il était difficile d’acquérir une expérience de travail pendant mes études puisque la législation fédérale à cette époque, ne permettait pas aux étudiants étrangers de travailler hors du campus.- Le manque d’expérience canadienne : Cette barrière découle de la première. Ne pouvant pas travailler, je n’ai pu obtenir qu’une seule expérience canadienne au terme de mes études (stage d’été), ce qui ne pouvait égaler celle des non immigrants.- L’anglais que je ne maîtrisais pas assez bien.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis particulièrement fière d’avoir pu utiliser mon expérience et mes compétences pour m’impliquer dans la communauté en siégeant pendant 4 ans sur le conseil d’administration d’un organisme d’aide à l’intégration des personnes immigrantes au marché de l’emploi, le SITO (Service intégration travail Outaouais).

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Il faut être persévérante et avoir une bonne capacité d’adaptation.

Mon livre préféré : Je n’ai pas de livre préféré. Mes champs d’intérêts en lecture sont diverses : littérature, santé et bien-être, spiritualité.

En savoir plus sur ma carrière : Je viens de la Côte d’Ivoire. Après mes études en communication a l’Université Laval, j’ai travaillé quelque temps dans le milieu coopératif et communautaire à Québec au sein de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH) où j’ai occupé le poste d’agente de communication. Puis, je me suis installée à Ottawa pour poursuivre mon parcours professionnel à la Chambre économique de l’Ontario (CEO) en tant qu’agente de liaison. J’ai ensuite obtenu le poste de responsable des projets d’édition au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP) où je travaille encore actuellement.

Responsable des projets d’édition au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP)

Corinne Atiogbé

“Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage”, car il faut s’appliquer dans ces tâches afin de gagner la reconnaissance des autres sur le plan professionnel.

27 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 28: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

28

Mon premier job au Canada : Toujours dans les Arts.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière :L’Hiver, la langue, le racisme.

La réalisation dont je suis la plus fière : Toutes.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Avoir une carte de route bien claire de sa venue ici. Et s’entourer de gens qui peuvent la faire avancer dans la direction choisie.

Mon livre préféré : Vouloir c’est Pouvoir de Neal Walsh

ETRE : «Je suis ce que je suis, et ne peut-être que ce que je suis.»

«C’est notre lumière, pas notre obscurité, qui nous effraye le plus. Nous nous demandons : qui suis-je pour être brillant, merveilleux, talentueux, fabuleux? En fait, qui sommes-nous pour ne pas l’être ?...» ~ Marianne Williamson

«Ta vie est ce que tu en feras toi-même.»

REVE :«Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.» ~Antoine de Saint-Exupéry

«Quand on veut une chose, tout l’Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve.» ~ Paolo Coelho

ESPOIR :«Même sans espoir, la lutte est encore un espoir» ~ Romain Rolland.

«Aide toi le ciel t’aidera»

«Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même» ~ Bouddha.

«Qu’importe tes croyances, elles sont vraies et la vie te le prouvera.» ~ une femme sage

APPRENDRE :«Toute erreur est bénéfique si on sait en tirer une leçon.»

«Quand vous perdez, ne perdez pas la leçon...»«La vie est un jeu, il faut comprendre les règles pour y gagner»

«Si tu échoues, essaye de rectifier s’il y a lieu, recommence tout à zéro s’il le faut mais ne reste jamais inactif à la recherche du parfait.»

RESPECT :« Respecte les autres si tu veux être respecté »

«On respecte un homme qui se respecte lui-même» ~ Honoré de Balzac.

Directrice du Theatre CanAfrique.Justine Gogoua

Citations de femmes

“La vie est belle”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 29: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Je suis ce que je suis, et ne peut-être que ce

que je suis.”

Mon premier job au Canada : Documentaire – Fédération des francophones hors Québec.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Première barrière : l’anglais. Durant mes études primaire, secondaire et universitaire, j’ai donné très peu d’importance à l’anglais. J’ai grandi dans la basse ville d’Ottawa qui était très franco-ontarien. Parlé français était une fierté. Donc lorsque je suis arrivé sur le marché du travail spécialement à Ottawa, je n’étais pas équipé au niveau de la langue anglaise.La deuxième barrière était le manque de référence. Ma mère était femme de ménage dans une maison de vieillard, donc tous ses contacts étaient des gens de ce milieu là. Je venais de finir en administration et récréologie, trouver des références pour un travail était très difficile. Il a fallu que j’aille voir des professeurs qui parlaient de mes notes et non de ma personnalité. La troisième barrière était l’orientation. L’université d’Ottawa n’était pas aussi proactif au niveau du placement des étudiants comme il l’est aujourd’hui, donc, il fallait se trouver nous-mêmes un emploi et puisqu’on avait personne qui était dans le milieu; savoir où aller chercher de l’emploi n’était pas facile.

La réalisation dont je suis la plus fière : Mon fils

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : S’il y a quelque chose que j’ai appris ici c’est d’être femme. Les femmes d’ici se sont battues pour avoir la société d’acceptation des femmes que nous avons. Elles se sont battues avec des épingles de chapeaux pour que leur enfant puisse aller à l’école en français. Une femme qui arrive au Canada doit avoir un esprit ouvert. Elle doit s’intégrer à la culture du pays d’accueil pour bénéficier de tout ce que ce beau pays peut offrir spécialement l’éducation. En s’éduquant, avoir un diplôme la femme devient libre, libre d’action, libre intellectuellement, libre économiquement. Qu’est-ce qu’on peut demander de plus que la liberté d’être.

Mon livre préféré : Adriana dans tous mes rêves de René Depestre

Gestionnaire, Intégrité Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

Marie Jude Etienne

” 29 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 30: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

30

Mon premier job au Canada : Préposée aux Soins

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière :- Le manque de maitrise de la langue anglaise - Les diplômes étrangers non reconnus- L’absence de l’expérience Canadienne.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis fière de moi-même, je suis une réalisation.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Mes Conseils pour une jeune femme d’origine étrangère qui arrive au Canada : S’impliquer avec le bénévolat dans le domaine de prédilection. Renforcer ses capacités en reprenant les études s’il le faudrait, chercher l’information à la bonne source.

Mon livre préféré : Mon livre préféré est la Bible.

SAGESSE : «Le travail éloigne de nous trois grands maux: l’ennui, le vice et le besoin.» ~ Voltaire

«La valeur n’attends pas le nombre des années» ~ Corneille

«Solo ya monoko ya mokolo ezali mayele (lingala)… une vielle personne a souvent une haleine lourde mais ses paroles sont des conseils de vie» ~ Citation congolaise

«Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. » ~ Proverbe africain

«Tout ce que nous craignons, c’est de perdre ce que nous possédons , qu’il s’agisse de notre

vie ou de nos cultures. Mais cette crainte cesse lorsque nous comprenons que notre histoire et l’histoire du monde ont été écrites par la même Main.» ~ Paolo Coelho

ENERGIE DE VIE :«Le temps fait bien les choses…»

«We create our own Universe as we go along…» ~ Winston Churchill

«La joie est en tout, il faut savoir l’extraire.» ~ Confucius.

«Tout le monde a le droit d’être en sécurité, forte, fort et libre»

«…tu savais ce que tu étais venu faire sur terre : une vie entièrement consacrée aux autres, rien pour soi, tout pour autrui, un cœur rempli de bonté

et de générosité, une âme pétrie de noblesse, un esprit toujours serein, la simplicité personnifiée!» ~ Cheikh Anta Diop

«Nous avons tous une Légende personnelle» ~ Paulo Coelho

«Supprimer la distance, c’est augmenter la durée du temps. Désormais, on ne vivra pas plus longtemps ; seulement, on vivra plus vite» ~ Alexandre Dumas

« Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point. » ~ Ésaïe

CANADA :«Personne ne peut te limiter si ce n’est que toi-même, nous sommes dans un pays qui reconnait les droits de l’homme et donne la chance à tout le monde »

Travailleuse Juridique CommunautaireBohinga Djimbi-Mulema

Citations de femmes

“Avec Dieu, Il n’est jamais trop tard

quelque soit la durée de l’hiver, le printemps arrivera

toujours.”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 31: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“Tout est possible à celui qui croit.”

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi au Canada a été gardienne d’enfant.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Arrivé au Canada j’ai rencontré plusieurs obstacles. Il y a eu un long processus pour obtenir mon statut de résidente permanente au Canada (10 ans), la non-reconnaissance de mes diplômes et la pression sociale par rapport à mon choix de carrière.

La réalisation dont je suis la plus fière : J’ai réalisé plusieurs beaux projets, mais celui dont je suis le plus fière est l’ouverture de mon école de chant en 2006.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je dirai à cette femme d’avoir la patience, la persévérance, la ténacité, un objectif clair, avoir la foi et surtout de s’impliquer. Ne te compare pas aux autres, soit en compétition avec toi-même. Enfin, très important; Malgré les adversités, profites des simples petits moments de bonheur.

Mon livre préféré : Your best life now de Joel Osteen

En savoir plus sur ma carrière : D’origine haïtienne, Ferline Regis est une vocaliste et professeure de chant œuvrant dans la région d’Ottawa. Elle marque ses débuts de sa carrière en chant à un très jeune âge. Depuis plusieurs années, vouée au bien-être artistique de sa communauté, elle travaille ardemment avec des étudiants afin qu’ils développent une meilleure compréhension et connaissance de la voix humaine. Elle se distingue auprès de plusieurs organisations privés, et gouvernementales parmi lesquelles on retrouve: la colline du parlement, Agence du revenu du Canada, Black History Ottawa, la gendarmerie royale du Canada (GRC), Interfaith Organisation, l’Équipe de Hockey Ottawa 67’s et autres. En autre, elle est membre du conseil des ressources humaines du secteur culturel d’Ottawa (CRHC), de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM) et elle siège au comité du Young Business Network of the National Capital (“YBN-NC”).

Ferline croit sincèrement avoir la mission aujourd’hui de livrer un message à travers la musique. Elle aimerait que ses étudiants vivent dans le présent, avec passion, en utilisant leurs talents et potentiels de chanter pour le monde entier.

Chef d’entreprise Ferline Regis Singing SchoolRegis Ferline

31 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 32: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

32

Mon premier job au Canada : Agente de marketing.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière :- Manque d’expérience canadienne.- Manque de travail.- Adaptation à la culture canadienne.

La réalisation dont je suis la plus fière : Contribution à l’amélioration de la vie des victimes.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Se fixer toujours une liste d’objectifs à atteindre et tenir à les réaliser. Trouver une personne de confiance bien intégrée pour t’aider à ton intégration. Avoir l’intérêt de contribuer à la réussite des autres.

Mon livre préféré : Be a better You, écrit par Joel Osteen.

Conseillère au Centre d’Aide aux Victimes de Guerre et de Crimes Haineux à l’ACFO de London-Sarnia.

Perpétue Nitunga

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Les barrières citées par les femmes

Page 33: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

“We create our own Universe as we go along...” Winston Churchill

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi au Canada fût chez OOCL Canada, au siège social à Toronto. J’ai occupé le poste de « Inside Sales Représentative » pour une période de deux années.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - La jalousie de certains-es collègues, due à ma constante ambition et ma motivation accrues de gravir les échelons de l’entreprise.- Devoir refaire mes preuves au niveau professionnel dans un nouveau pays.- M’imposer et réussir en tant que « leader » dans une industrie dominée essentiellement par la gent masculine.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis fière d’avoir gravi les échelons au sein de l’industrie Maritime et d’être au poste où je suis aujourd’hui. Cela a toujours été un de mes objectifs principaux tout le long de ma carrière et j’y suis arrivée.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Le conseil que je donnerais à une jeune femme étrangère qui veut faire carrière au Canada, c’est de poursuivre son rêve sans jamais baisser les bras, quelque soit les circonstances, et les obstacles rencontrés. Il est évident que cela demande beaucoup de persévérance et le courage d’immigrer seule, d’abord en tant que femme, mais aussi en tant qu’immigrée dans un pays où l’on parle une autre langue. Il faut s’intégrer, recommencer au bas de l’échelle et surtout refaire ses preuves. Rien n’est impossible avec de la volonté et beaucoup de travail!!!! Je l’ai fait, j’ai réussi et j’en suis fière.

Mon livre préféré : « The Secret » de Rhonda Byrne. C’est un livre que je recommande fortement à toutes celles qui désirent changer leur vie et contrôler leur destinée.

Directrice des Ventes chez Horizon Lines Inc. (Compagnie Maritime).

Dominique Selbonne

33 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 34: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

34

Mon premier job au Canada : Responsable de mettre sur pied sur une base de données électroniques «audio visuelles» sur les actualités, affaires publiques, sports, arts et cultures et aussi campagne électorale à Radio Canada.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Trop qualifiée professionnellement, l’anglais. Je ne vois pas de troisième barrière.

La réalisation dont je suis la plus fière : Mise sur pied d’une garderie francophone “Les bouts d’choux” qui existe encore.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui demanderais d’être déterminée, et surtout d’être fière de la richesse culturelle et intellectuelle qu’elle apporte au Canada.

Mon livre préféré : Les biographies. A cet instant précis, je ne pourrais en citer un en particulier car j’en lis beaucoup.

Directrice régionale RDÉE ONTARIO, région Centre sud Ouest.Annie Dell

“Respecte les autressi tu veux être respecté.”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Les barrières citées par les femmes

Page 35: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Jeune adolescente - peindre les bornes fontaine pour la ville de SainJean sur Richelieu.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : En 1996, juste avant les élections fédérales, manque d’ouverture du gouvernement canadien pour l’avancement des personnes des minorités à des postes cadres.

La réalisation dont je suis la plus fière : Mes trois enfants - trois garçons formidables!!!

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Le Canada est un pays d’opportunités! Saississez la vôtre avec beaucoup de ferveur, de persévérence et de conviction!

Mon livre préféré : Le premier livre que mon papa a publié: “La fierté haitienne incrustée dans les murailles de la Citadelle du Roi Henri Christophne.”

En savoir plus sur ma carrière : Karine Morin, Gestionnaire provinciale de la toute nouvelle initiative provinciale la Bonne affaire, du RDÉE Ontario, démontre son expertise en matière d’intégration économique et d’employabilité, tout en étant mère de 3 garçons, Shafique, Sha’yaa et le dernier petit d’un an à peine, Andrew. Elle gère une équipe de 7 agents de développement économique au travers la province qui assure un appui et accompagnement individualisé pour l’intégration économique des nouveaux arrivants. Graduée de l’université York – Collège Glendon en 1992, avec un B.A.C. en Étude sur la condition féminine, Karine Morin, se spécialise dans la prévention de la violence faite aux femmes et aux enfants de familles immigrantes. Elle débute sa carrière au Ministère du procureur général, travaillant avec les femmes et enfants victimes d’abus, ou elle initie le premier tribunal spécial pour entendre les cas d’abus d’enfants à Old City Hall en 1995 et dernièrement elle retourne au Ministère du procureur général comme Conseillère régionale des programmes, en charge entre autre de la mise sur pied des tribunaux pour causes d’enfants au travers la province, ainsi que de l’application de l’offre active des services en français du ministère.

Karine Morin compte plus de 20 années d’expérience dans l’élaboration et la gestion de projets de grandes envergures, non seulement à l’échelle locale et provinciale, mais aussi nationale et internationale, destinés aux francophones et aux membres des minorités ethnoculturelles. De sa forte expérience communautaire, elle a grandement contribué à l’avancement des dossiers percutants des services en français en Ontario sur le plan de l’éducation, le développement économique et de l’immigration. [...]

Gestionnaire provinciale à la Bonne AffaireKarine Morin

“Si de nos mains nous pouvions toucher des choses créées par nous, des tours, des palais, des monuments, peut-être trouverions-nous en eux la certitude de notre force...” le Roi Henri Christophe

35 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 36: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

36

Je travaille à Windsor dans le secteur d’automobile dont la ville est reconnue comme étant la capitale d’automobile au Canada.

Néanmoins, comme tout immigrant installé dans une région anglophone plus particulièrement à Windsor avec sa proximité avec la ville de Détroit (États-Unis) , la barrière linguistique était tout un handicap pour mon intégration.

C’est ainsi que j’avais entrepris le cours d’anglais au Collège. Après une année de langue, je me suis inscris au même collège dans le programme d’hospitalité « Food et Beverage Management » J’avais terminé ce programme avec un diplôme de Chef cuisinière. Mon intention était d’ouvrir mes propres affaires dans la restauration.

Mais j’avais d’autres ambitions dans l’administration médiale, au lieu de chercher du travail dans mon domaine, je suis retourné aux études dans le programme d’administration médicale. Alors, là j’avais deux diplômes dans deux secteurs diamétralement opposés. Ainsi, j’avais un atout de plus pour dénicher un travail décent au lieu d’œuvrer toujours dans une manufacture sans aucune qualification.

Je reconnais que ce n’était pas facile pour une femme immigrante mariée et mère de trois enfants. Donc je devrais combiner les tâches ménagères et les études. Mais j’avais un défi à relever, c’est-à-dire, trouver un travail décent et surtout dans mon domaine.

Et voilà, la persévérance finit par payer, j’ai pu trouver du travail dans mon domaine d’administration comme Consultante Bilingue d’Emploi depuis 7 ans et avec mon diplôme en restauration, il y a trois ans que j’ai ouvert un restaurant africain dans notre ville de Windsor.

Consultante Bilingue d’Emploi et Responsable d’un restaurant à Windsor.

Anto Mwenge Masiya

EXCLUSIF!Ne manquez pas la publication des 100 dirigeants francophones en avril 2011.www.bilinguallink.com

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 37: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : En dehors du bénévolat, mon premier travail payé au Canada était correctrice de travaux des étudiants.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La langue, car c’est pas toujours facile de faire partie d’une minorité linguistique quand on ne maitrise pas encore la langue de la majorité.Le fait d’être une femme et une personne immigrante, car on devient doublement discriminé et les portes du milieu de travail ne s’ouvrent pas toujours aussi facilement qu’on le voudrait.Le coût financier relié aux études pour pouvoir obtenir à l’avenir un emploi décent et stable

La réalisation dont je suis la plus fière : Avoir complété avec succès mes études de maîtrise

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Les études et encore les études, car c’est ce qui te distinguera des autres et te permettra d’être plus compétitive dans le milieu du travail.

Mon livre préféré : Led by Faith de Immaculée Ilibagiza

En savoir plus sur ma carrière : Ayant terminé mes études de baccalauréat à l’Université Laurentienne à Sudbury, mon éducation s’est poursuivie avec une maitrise en études internationales obtenue à l’Université Laval. Par ailleurs, pour approfondir mon acheminement académique, j’ai effectué 3 stages internationaux : au Mexique, au Sénégal et au Rwanda auprès du Haut Commissariat pour les réfugiés. C’est ces stages qui m’ont donné envie de bâtir ma carrière auprès des communautés, en aidant les personnes immigrantes, réfugiées à pouvoir s’intégrer dans leur nouveau milieu. C’est ainsi que j’ai obtenu le poste de conseillère à l’établissement des jeunes francophones à London, ON.

Conseillère en établissement bilingue- Jeunes, ACFO.Sonia Muhimpundu

“Toute erreur est bénéfique si on sait en tirer une leçon.”

37 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 38: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

38

Mon premier job au Canada : Interprète français/anglais.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La culture au travail; la crédibilité des antécédants professionnels; et définir plus souvent notre motivation à travailler afin de rassurer l’employeur potentiel.

La réalisation dont je suis la plus fière : Bonne intégration dans l’environnement du travail au Canada.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui conseillerais de ne pas hésiter à se connecter avec d’autres individus locaux qui pourront l’aider à s’intégrer et mieux comprendre l’environment professionnel. Aussi il ne faut pas oublier les organismes francophones qui sont présents et qui peuvent apporter un grand soutien et donner de bons conseils (comme le Centre francophone de Toronto qui organise des ateliers pour rédiger un C.V etc.).

Mon livre préféré : “Une vie” de Guy de Maupassant.

Analyste et coordinatrice d’assurance qualité, XM Satellite Radio Canada.

Ingrid Carrères

“La patience est une vertu.”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Les barrières citées par les femmes

Page 39: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : J’avais 17 ans et mon premier travail fut : Livreuse de journaux que je faisais avant d’aller à l’école pour m’initier au marché du travail.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - La plus grosse barrière en tant que femme de minorité visible a été de travailler plus fort que les autres pour prouver que l’on peut être aussi performant .- Maintenir une vie de famille avec enfants, des études et un travail en même temps, donc porter plusieurs chapeaux à la fois.- Se faire prendre au sérieux dans sa propre communauté et se faire reconnaître pour son expertise.

La réalisation dont je suis la plus fière : La création du MAASAI FAIR TRADE CENTER en Tanzanie. J’ai travaillé à ce projet avec les femmes nomades Maasai du Nord de la Tanzanie. Il a été financé par USADF. Ce projet a permis aux femmes nomades d’avoir un centre où elles peuvent vendre leurs produits artisanaux directement aux gros magasins mondiaux tels que Macys, Hallemark et se faire payer directement par le Fair Trade Center et ce, pendant cinq années. Les femmes impliquées dans ce projet, devaient avec une partie de l’argent gagné, envoyer leurs filles à l’école afin de leur éviter des mariages précoces.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : La persévérance. Ne pas avoir peur de cogner aux portes. Ne pas avoir peur de recommencer, car en affaire comme dans la vie professionnelle, il faut s’instruire pour se mettre au niveau requis. Les échecs sont une bonne école où on apprend à s’améliorer, donc ne pas baisser les bras quand ça arrive, au contraire, il faut recommencer. Partager son expérience et apprendre des expériences des autres. Profiter de l’espace que le Canada donne aux femmes pour son épanouissement professionnel et en faire bon usage. Rien n’est impossible, aucune idée d’affaire n’est idiote, il n’y a que le désir de réussir et le montant d’efforts mis dans votre travail qui sont la clé de votre réussite.

Mon livre préféré : Mariama Bâ (Sénégal, 1929-1981), Une si longue lettre, 1979. Le personnage principal de ce très beau roman raconte sa vie à une de ses amies à travers une lettre, et s’arrange à décrire les frustrations ressenties quotidiennement par plusieurs femmes. Elle aborde notamment des thèmes récurrents de la société africaine, comme la polygamie ou les castes.

En savoir plus sur ma carrière : J’ai fait des études infirmières et un DEC en Sciences humaines à Montréal. Mon grand but dans ma vie à cette époque était de faire des Études de Médecine mais les circonstances ne l’ont pas permis. J’ai donc travaillé pendant plusieurs années dans des hôpitaux et Centres d’accueils pour personnes âgées. Après un accident de travail, j’ai réorienté ma carrière en allant à l’université pour compléter un double Baccalauréat bilingue en Environnement et Santé avec une Mineur en Politique à L’université York. J’ai commencé à travailler dans le domaine du développement des projets et j’ai fait mon petit bonhomme de chemin avec le temps et je me suis plutôt spécialisée dans les projets en santé. J’ai travaillé sur plusieurs projets notamment la prévention du VIH, la santé des femmes et des jeunes, les maladies chroniques etc. J’ai été travaillé comme coopérant international en Afrique pendant 2 années et cette expérience m’a démontré combien échanger nos connaissances avec les pays en voie de développement peut-être très bénéfique pour soi et pour le nord et le sud. J’avais déjà créé Lothyya International Consulting sous une autre forme et mon passage en Afrique m’a permis de lui donner sa forme actuelle qui répond plus aux besoins actuels ici au Canada et à l’international.En plus de mon Entreprise LIC, je travaille comme Directrice Nationale de projet qui veut démontrer qu’en utilisant une approche des communautés en santé, on peut faire la prévention des maladies chroniques, notamment le cancer.

Lothyya International Consulting Partner Associate.Béatrice Nday Wa Mbayo

“Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde

d’où tu viens.” Proverbe africain

39 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 40: 100 Femmes de carrière

40

Entrevue exclusive: d’Anne-Marie Couffin. Ayant contribué tout au long de sa carrière à la cause des francophones en Ontario, elle est maintenant retraitée et a accepté de partager son expérience.

Une femme de carrière francophone exceptionnelle :

Anne-Marie Couffin

Jobs & Carrières Infos : Parlez-nous un peu plus de votre parcours professionnel assez spécial!

Anne-Marie Couffin: Étant arrivé au Canada il fallait absolument que je fasse les choses que j’avais envies de faire. L’enseignement, au départ, c’était formidable. Jusqu’au jour où, après plusieurs années d’enseignement, je commençais à me fatiguer. J’ai donc eu l’occasion de devenir première directrice générale du Centre francophone, qui s’ouvrait à ce moment là. J’ai sauté sur. Au bout de 12 ans, la même chose... Las et n’ayant pu obtenir un bâtiment permanent pour le Centre francophone, je me suis présentée comme conseillère scolaire (avant de terminer le Centre francophone, d’ailleurs) et cela m’a permis d’évoluer dans un système scolaire public que je connaissais déjà au niveau privé. J’y suis restée neuf ans mais en même temps, je suis rentrée au Conseil régional de santé, qui est un organisme anglophone qui a pour but de planifier la santé à Toronto. J’avais la charge d’aider à la planification pour

les services en français. Le mandat du Conseil régional de santé, j’ai monté ma propre compagnie AMC Associés. C’était une compagnie de consultation. J’envisage à présent de nouveaux projets avec mes petits-enfants. Une carrière assez spéciale, oui! Étant une personne très impliquée et très enthousiaste, quand je m’ennuie il faut que je trouve autre chose! C’est aussi simple que ça! Par contre cette carrière, c’est quelque chose que je n’aurais jamais pu faire en France, j’y étais dans l’enseignement et je devais mourir dans l’enseignement. On ne change pas de profession! Je pense que quand j’ai dis que je laissais, les gens m’ont répondu « Mais qu’est-ce que tu vas faire avec les vacances pour tes enfants ?» «Eh bien, je vais monter des camps d’été» et j’ai fait ça. Donc j’ai fait un tas de trucs à côté pour essayer de me débrouiller d’une certaine façon. On ne vient pas au Canada pour faire la même chose qu’on faisait avant! Il faut être capable de changer de carrière, c’est un peu obligatoire aujourd’hui. Je l’ai fait un petit peu en avance.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 41: 100 Femmes de carrière

J&C Infos : Qu’est qui a été à l’origine de vos motivations pour vous battre pour des services en français en Ontario?

A-M. C: Très simple, je suis francophone, mon mari l’est et mes enfants le sont aussi donc automatiquement, il nous fallait des services en français. Alors je l’ai fait même à la Toronto French School qui est une école privée où j’exigeais le plus possible d’avoir des services en français. Mais je l’ai aussi fait en temps que Centre francophone. Par exemple, quand j’ai voulu avoir une assurance pour le centre francophone, je me suis dit « puisque c’est un Centre francophone il faut qu’on fasse tout en français», pas d’assurance si on ne me donne pas le contrat et quelqu’un qui me le vende en français.

J&C Infos : Est-ce que c’était facile à obtenir à l’époque?

A-M. C: On m’a dit «Go back to Quebec! », je répondais «Excusez-moi, je n’y suis ai jamais vécu donc je ne peux pas y retourner». Mais c’était soit en français ou il n’y avait pas de contrat. Il ne faut pas faire une pression trop forte, mais quand on paye quelque chose, la situation est différente. Vous dites «je paye en français» «Ah bon ben vous payez!». Que ça soit en français ou en anglais ça n’a pas d’importance, l’argent a un effet conciliant. Par exemple, je demandais toujours mon guide de déclaration d’impôts en français, on passait un temps fou pour me les trouver. Mais je savais qu’il en avait dix par bureau. Il faut d’abord bien connaître, savoir quelles sont les possibilités, sur quelles ficelles vous pouvez tirer. Vous ne tirez sur la ficelle que s’il y a quelque chose derrière. Pour les services en français, c’est pareil. J’ai commencé avec la ville de Toronto quand une infirmière de la santé publique est venue passer voir mon fils à l’école française et m’a remis un rapport en anglais. Je ne comprenait pas ce qu’était un «wart». Je suis allée me plaindre à l’hôtel de ville et on a obtenu une infirmière francophone. Il faut savoir jusqu’où il faut aller. Attention je suis très politicienne et comédienne en même temps. C’est très important!

J&C Infos : Quel est le dossier francophone de votre mémoire qui a été le plus difficile à faire aboutir?

A-M. C: C’était un programme de santé mentale pour les enfants de 6 à 12 ans où j’ai eu toutes les peines du monde à faire comprendre au ministère de la santé que ces enfants avaient le droit à un service en français. Ce sont des classes vraiment spéciales pour des enfants ayant réellement des problèmes extrêmement difficiles. Je ne pense pas qu’ils croyaient qu’il y ait des enfants aussi traumatisés ici. N’oubliez pas que j’étais conseillère scolaire donc j’avais une certaine connaissance à l’intérieur des dossiers des conseils scolaires que le public n’a pas. On a fait une étude qui a été supporté à 100% par les anglophones, on a essayé de mettre le Centre francophone en même temps se disant si le Centre francophone fait quelque chose tel hôpital anglophone s’engage à nous aider. Mais ça a été très long, on a commencé en 96 et le programme à vraiment marché en 2005. Neuf ans de travail! Il fallait que ça soit accepté par les anglophones. Des fois ça se fait plus facilement… Pour la maison de soins de longue durée, on est allé voir le responsable de la maison de soin de longue durée à la ville de Toronto et on lui a dit « Vous savez vous venez de fermer 50 places, si on ouvre 50 places francophones. Personne n’y verra que du feu!» Il faut trouver les moyens pour les aider. Il ne faut pas se mettre l’anglophone à dos, mais lui demander de vous aider. Dans tous les projets que j’ai fait avec les anglophones c’est ce que j’ai fait «Aidez- moi à être aidé». Par exemple vous allez dans le conseil d’administration de l’hôpital, vous avez une présentation à faire, il vous faut absolument découvrir dans le conseil qui est ce qui parle un peu français, pas trop mais un peu, et vous faites « une faute énorme » vous dites un mot en français et la personne vous rattrape directement pour vous aider pour vous enlever la honte d’avoir dit un mauvais nom. En fait c’est fait exprès! La personne vous aide, ça y est c’est formidable, vous avez un allié! Et il va vous aider pour faire une proposition par la suite, parce que vous avez peur de la faire avec un mauvais accent. Certains parlent un peu français, c’est eux qui vont vous aider. Et ça c’est absolument important ! On ne peut pas dans la province de l’Ontario travailler dans un vide. Il y a des règles, on est d’accord, on n’est pas d’accord, mais il faut travailler avec les règles.

J&C Infos : Quel est votre degré de fierté en voyant le Centre Francophone de Toronto aujourd’hui?

A-M. C: Je suis bien contente d’être partie au moment où je suis partie carje n’aurais jamais songé à faire fusionner le Centre francophone et le Centre médicosocial. Pour la simple bonne raison, que j’avais aidé à mettre sur pied en tant que bénévole le centre médico-social et que je voyais les deux comme distincts. Donc à un moment, c’est bon de partir pour laisser des idées nouvelles se développer. Alors aujourd’hui, le Centre francophone : ce qu’ils font pour les enfants par exemple, pour la santé mentale pour les adultes, c’est formidable! Ce que je vois dans ce qu’ils font pour le moment est vraiment formidable! Seul reproche, il y a encore trop de postes temporaires, mais cela ce n’est pas de leur faute car ils travaillent par projets. J’en suis très fière du Centre francophone!

J&C Infos : Que retirez-vous de votre contribution à la communauté francophone en Ontario?

A-M. C: Beaucoup de personnes me connaissent, beaucoup de personne se rappellent que j’ai travaillé dans tel dossier ou tel dossier; et ça fait toujours plaisir de voir qu’on fait partie d’un réseau et que bien qu’on en soit un peu plus retiré aujourd’hui on en fait toujours partie. De contribuer à sa communauté d’avoir de succès est toujours très satisfaisant. C’est satisfaisant pour la communauté, mais pour vous-même de réussir quelque choses c’est bien! Et même si les gens l’ont oublié ça n’a pas d’importance vous vous rappelez de ce que vous avez fait et de ce que vous avez réussi. C’est ça qui est important!

J&C Infos : Comment avez-vous réussi à concilier votre carrière, votre vie familiale et votre implication dans différents organismes francophones?

A-M. C: Il ne faut pas hésiter à se lever les manches et à travailler. Des fois ce n’est pas facile... À un moment à l’école où j’étais, j’ai proposé qu’on passe un certain nombre d’élèves pour préparer le BEPC français et il n’y avait qu’un moment, qu’une tranche de temps où je pouvais faire des cours spéciaux, tous les jours de 8h du matin à 9h moins quart. Or quand vous avez des enfants, ce n’est pas facile ! Il y a un parent qui m’a dit ben ça tombe bien ma fille va prendre le cours avec vous, moi je m’occupe de votre enfant à moment là. Vous êtes entrain d’aider les gens… n’hésitez pas à profiter de l’aide qu’ils vous donnent. J’ai profité de l’aide qu’on m’a proposée. Par la suite, oui j’ai engagé des personnes pour m’aider avec les devoirs des enfants, et du personnel pour le ménage, car je n’avais pas toujours le temps. Mais j’étais à bonne école, ma mère était professionnelle, elle travaillait et elle n’a eu que 6 enfants. J’avais l’habitude de ça. J’ai demandé des sacrifices à la famille des moments où j’aurais dû être là. J’ai reçu des rappels à l’ordre de mon mari et mes enfants. Pour une fête des mères ils m’ont offert une photo dans un cadre avec de mes enfants et de mon mari et il y avait sous le cadre « N’oublie pas que tu nous as encore ». Il faillait qu’eux aussi aient de l’humour!Suite de l’article page 62

41 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 42: 100 Femmes de carrière

L’acteur britannique Peter Ustinov disait de Toronto : “C’est comme New York, mais administré par des Suisses.”

Mon premier job au Canada : Marketing Analyst chez VitalAire (la branche santé d’Air Liquide).

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Le manque d’expérience (tout le monde veut engager un spécialiste, semble-t-il !). Le manque de contacts professionnels canadiens : ici les choses marchent beaucoup en réseau et au début je ne comprenais pas pourquoi je ne recevais pas de réponse à mes candidatures…

La réalisation dont je suis la plus fière : Vivre et travailler dans un autre pays, parler une autre langue… s’adapter et découvrir !

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Contacter les réseaux francophones. Michèle Pignol au Consulat de France (Bureau de l’emploi) est une source de conseils exceptionnelle. Faire du bénévolat.

Mon livre préféré : La vie devant soi, Émile Ajar.

Adjointe à la direction, Responsable du marketing et des communications.Chloé Coves

Page 43: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : J’étais gardienne d’enfants autrement appelé Live-in caregiver, car je suis venue au Canada à travers ce programme.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - La lenteur dans le traitement de mon dossier d’immigration a beaucoup ralenti mes ambitions. - Mon entourage ne comprenait pas ma personnalité ni ma détermination à réussir, alors je ne recevais que des commentaires négatifs, décourageants et des conseils pour que j’abandonne mes idées- Le milieu francophone de l’époque était trop fermé à la diversité

La réalisation dont je suis la plus fière : Je pourrais citer la création de BilingualLink par son innovation et son ingéniosité qui a inspiré tellement d’autres personnes à copier le modèle. Mais je vais citer la plus récente réalisation qui est mon livre qui va sortir aux éditions Burman. Le livre parle de mon parcours et comment j’ai commencé mes services à partir d’un Shelter alors que j’étais sans abri. Il faut surveiller sa sortie d’ici cet été. C’était un dur labeur, mais j’espère qu’il va inspirer beaucoup d’autres femmes.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui dirai d’avoir le courage de ses rêves et ses ambitions. Qu’elle n’ait pas peur de viser plus haut. Qu’elle aille se renseigner auprès des spécialistes. Si elle a un doute sur quelque chose, qu’elle n’hésite jamais à demander une seconde opinion. Qu’elle se donne toujours un plan d’action. Tout est possible pour tout le monde, et que personne ne lui dise jamais le contraire. Rien est facile, mais il faut rester tenace avec ce qu’on veut accomplir.

Mon livre préféré : Je lis énormément de livres donc il est difficile de choisir. En ce moment je lis : - La série de David Bach « start over, finish rich », « start late, finish rich » - “Peaks and Valleys” de Spencer Johnson - “Do it anyway” de Kent M. Keith- “The four agreements” de Don Miguel Ruiz

Directrice générale La toile des carrières - BilingualLinkRose Cathy Handy

“Si tu ne le fais pas pour toi, tu le feras pour qui?” “Si pas maintenant, quand encore? ”

43 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Adjointe à la direction, Responsable du marketing et des communications.

Page 44: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

44

Mon premier job au Canada : Vendeuse interne (foires d’emplois bilingues) pour Jobs et Carrieres Info.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Dans les premiers mois, manque d’expérience du marché canadien et le niveau d’anglais.

La réalisation dont je suis la plus fière : Etre devenue moi-même.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Croire en soi, ne pas avoir peur de foncer et de suivre sa mission de vie avec passion.

Mon livre préféré : Think and grow rich - Napoleon Hill

Entrepreneuse (Investissement immobilier, ventes corporatives de produits naturels et services de médiation et de résolution de problèmes)

Laure Ampilhac

“Wherever you are, whatever you do...be in Love” ~ Rumi

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 45: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : En 1982-83: assistante de français à l’université Carleton à Ottawa.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Connaître les cultures canadiennes : en effet, le multi-culturalisme implique que l’on soit au fait de différentes cultures, sans se limiter à sa culture d’origine ou aux cultures dominantes; et passer de l’anglais au français et vice versa en 1 seconde, autant au niveau linguistique qu’au niveau des cultures! L’occasion d’ouvrir mes yeux et mon esprit!La solitude: jeune et seule, sans famille ni connaissances... personne vers qui me tourner pour m’expliquer des trucs de base. J’ai donc dû me fier à mon entourage de travail et à la générosité de tout un chacun pour m’inclure. Lorsqu’un an plus tard je suis venue à Toronto j’ai adhéré à un club de patinage, je me suis inscrite à un cours de gymnastique et de danse pour rencontrer rapidement de nouvelles personnes et développer des loisirs en dehors du travail. La chance de nouer de nouvelles relations, très différentes de ce que je connaissais.Faire valoir mes compétences acquises en France et m’adapter aux attentes en Ontario: alors que j’avais déjà enseigné en France, j’ai réalisé très vite que la relation élèves/prof était extrêmement différente, beaucoup plus familière et personnelle. Cela m’a immédiatement plu mais a nécessité un ajustement de ma part. En fait c’était un défi plus qu’une barrière.Comme disent les anglais: transformer les obstacles en opportunités !

La réalisation dont je suis la plus fière : En fait deux choses: au niveau privé: élever avec mon mari 2 filles qui soient des Canadiennes ouvertes et tolérantes. au niveau professionnel: faire progresser la francophonie en développant la culture et l’apprentissage du français chez les jeunes.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Avoir la meilleure éducation possible! L’éducation est la clé de l’avenir et il faut s’y atteler, pour s’épanouir professionnellement et culturellement : apprendre et réfléchir le plus possible.Participer et se faire des amis pour vivre mieux et plus complètement.Devenir financièrement indépendante pour être autonome.

Mon livre préféré : Je n’ai pas un livre préféré mais lire le cycle de Manawaka de Margaret Laurence m’a fait “tomber en amour” avec le Canada en m’expliquant simplement la complexité de l’humilité quand on ne sait pas trop que dire de soi! Et c’est ce qui m’a attiré à devenir Canadienne!

Directrice des Études Françaises Toronto French SchoolOdile TÉPHANY

“Agissez envers les autres comme vous aimeriez qu’ils agissent envers vous. ”.

45 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 46: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

46

Mon premier job au Canada : À mon arrivée au Canada, j’avais un travail de garde enfant.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La première barrière est bien-sûr la langue anglaise, ensuite le défi de reprendre tout de zéro.

La réalisation dont je suis la plus fière : Au cours de ma vie, je me suis confronté à beaucoup d’obstacles, à chaque fois j’arrivais à relever les défis. Alors, ma fierté est le fait de faire partie du système éducatif Canadien.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Apprendre à être patiente, ne jamais dire que “je n’arriverais jamais”, et surtout croire en ses capacités.

Mon livre préféré : À l’âge de 14 ans, mon père m’avait forcé à lire Germinal d’Émile Zola. À cette époque, je ne comprenais pas trop pourquoi mon père insistait pour que je lise ce livre. Enfin, en devenant mature, j’avais fini par comprendre le message de mon père. Au-delà de toutes les souffrances humaines, il y a toujours une lumière qui trace le chemin de la délivrance.

En savoir plus sur ma carrière : Actuellement, je suis encore Aide-enseignante EED dans une école secondaire du centre sud ouest. Par ailleurs, je suis des cours pour devenir Éducatrice spécialisée. Je dois mon poste actuel auprès du Conseil Scolaire grâce à mon travail communautaire qui a duré une assez longue période dans une école élémentaire.

Aide-Enseignante EED dans une école secondaire du Centre Sud Ouest

Amina Azgui Boultabi

“Supprimer la distance, c’est augmenter la durée du temps. Désormais, on ne vivra pas plus longtemps ; seulement, on vivra plus vite” - Alexandre Dumas

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 47: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Standardiste et préposée à la réservation à l’hôtel Ramada In à Montréal.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : L’expérience Canadienne, l’Anglais non perfectionné et l’expérience pertinente pour le métier que je recherchais, dans le domaine de l’hospitalité. C’est grâce à une cousine qui connaissait quelqu’un dans l’hôtellerie que j’ai pu obtenir mon premier emploi après deux entrevues à $4.25 de l’heure.

La réalisation dont je suis la plus fière : Alors que je souhaitais diriger ma carrière en tant que physiothérapeute (cours d’une durée de trois ans), il m’a été dit à l’époque pauvreté et solitude (étant seule à l’époque) ne me permettrait pas d’arriver à réaliser mon but. N’ayant jamais perdue espoir, quelques années plus tard j’ai décidé de poursuivre mes études en psychologie. Après 7 années d’études, certaines à temps plein et d’autres à temps partiels, j’ai alors obtenu mon diplôme à l’université Concordia de Montréal. J’en ai retenu que ni la pauvreté ni la solitude ne m’auront empêché de poursuivre mon rêve.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : De s’intégrer le plus tôt possible dans la culture Nord Américaine. Cela ne veut pas dire, changer ses habitudes et oublier ses valeurs. Simplement essayer de comprendre rapidement la psychologie de la culture Canadienne. Ensuite prendre immédiatement des cours d’Anglais conversationnel, car la pure vérité sans les deux langues, malheureusement, la chance d’obtenir un emploi qui peut leur convenir et où elles sont qualifiés est très difficile à obtenir.

Mon livre préféré : En Anglais: You can heal your life by Louise Hay. Un livre qui touche la spiritualité, la carrière, les relations avec les autres et la vraie possibilité d’être heureux(es) dans notre vie quotidienne. En Français : Fleur du désert. La vie de Waris Dirie. Une femme somalienne qui s’est enfuie de son pays à l’âge de 14 ans sans parler un mot d’Anglais ou de Français et qui est devenu une célèbre internationale en poursuivant sa carrière comme Model.

En savoir plus sur ma carrière : Née en Egypte, à Alexandrie. Immigrante toute seule sans mes parents ni ma sœur qui par ailleurs, sont toujours là bas. J’ai vécu en Egypte, en Arabie Saoudite, en Lybie, à Montréal et je vis à Toronto depuis 1996.J’ai occupé plusieurs positions et cela dans plusieurs domaines. J’ai obtenu un bac en psychologie et j’ai dirigé mon propre commerce deux fois. Depuis 1996, j’occupe un poste telle que conseillère en placement où j’ai eu l’honneur de placer et conseiller plusieurs candidats et candidates dans de leur carrière.

Conseillère en placement bilingue pour la division temporaire chez Manpower

Antoinette Shelhot

“Aide toi et le ciel t’aidera.” “Vivre et laisser vivre.”“Ni pouce, ni partenaire, ni carrière” c’est-à-dire qu’il ne faut jamais prendre rien pour acquis.

47 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 48: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

48

Mon premier job au Canada : Aide-éducatrice

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Il a du en avoir plus que 3, mais je ne me souviens plus, une fois l’obstacle surmonté, je continue et je l’oublie.

La réalisation dont je suis la plus fière : L’ouverture des 5 centres éducatifs (100% francophones) Petit bateau

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Canada nous a donné une chance, on a une obligation envers ce pays. Il y a 24 heures dans une journée et 7 jours par semaine, il ne faut pas compter ces heures de travail si on veut entreprendre et réussir.

Mon livre préféré : « La cause des enfants » de Francoise Dolto

Directrice des centres éducatifs Petit bateauMaria Ivanova

“Le vrai amour maternel consiste à apprendre à

l’enfant comment aimer et faire confiance à d’autres personnes

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Les barrières citées par les femmes

Page 49: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : «Coordinatrice de transports» pour un remplacement de congé maternité de quatre mois a Calgary. J’ai fini par rester huit mois.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La langue, pas d’expérience au Canada et s’adapter a la culture.

La réalisation dont je suis la plus fière : Un livre sur ma ville en France que j’ai publie avec dix autres personnes quand j’étais étudiante.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : - Il ne faut pas se décourager et être persistent dans ses recherches quand on arrive- Il faut être prêt à redémarrer plus bas que ce que l’on est vraiment capable de faire pour pourvoir apprendre l’anglais et/ou faire ses preuves.- Il faut rester soi-même. En tant qu’immigré, notre différence de culture nous rend unique et c’est un atout qu’il faut utiliser. J’ai apparemment « a sexy French accent » quand je parle anglais et c’est ma marque qui, d’une certaine manière, me permet de me démarquer.

Mon livre préféré : La série « Twilight »

En savoir plus sur ma carrière : Ma carrière a commencé dans une petite entreprise de distillerie qui recherchait un remplacement pour un congé maternité de quatre mois. Je voulais absolument continuer dans mon domaine d’expertise acquis en France. Cette annonce était intéressante pour moi. J’ai du me «battre» avec l’agence d’intérim pour qu’il communique mon CV a l’entreprise. Il ne voulait pas donner mon CV car je n’avais pas d’expérience Canadienne. J’ai finalement eu le travail. Après deux ans dans une entreprise de chimie toujours dans mon domaine a Calgary, j’ai commence à me constituer un réseau. Grace à ce réseau je suis partie travailler pour la Défense Nationale Canadienne à Ottawa en tant qu’analyste transport. Pour des raisons politiques, le projet de privatiser la logistique de la Défense nationale n’a pas abouti. Le groupe qui m’avait embauché m’a envoyé au Mexique pour 3 mois et m’a ensuite trouvé un travail sur Mississauga chez le prestataire de service de Wal-Mart. J’ai passe 5 ans chez ce prestataire de service en tant que Responsable de la logistique au niveau national. Wal-Mart m’a ensuite débauché en Mai 2008 pour travailler chez eux en tant que responsable de l’optimisation de la chaine logistique. J’ai monte une équipe et travaille sur des grands projets de transformation. C’est là que je suis depuis.

Responsable de l’optimisation de la chaine d’approvisionnement à Wal-Mart Canada

Delphine Athanase

“Peace is not the absence of chaos or conflict but rather finding yourself in the midst of that chaos and remaining calm in your heart”

49 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 50: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

50

Mon premier job au Canada : Durant mes études j’ai travaillé aux archives et à la bibliothèque médicale de l’hôpital Royal Victoria. (Ensuite j’ai été Directrice générale de deux fédérations de sport et de loisir. Et puis j’ai fait carrière dans les universités canadiennes en dirigeant les campagnes de financement universitaires à Montréal, Québec et Toronto.)

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Être une femme à la direction. Être dans un milieu hyper exigeant. Les longues heures bien au delà de la journée de travail alors que j’avais de jeunes enfants

La réalisation dont je suis la plus fière : Chercher et trouver les moyens privés de financer les projets importants des universités.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Étudier, travailler même si les emplois sont bien en deçà des possibilités au départ ; ensuite continuer à chercher à s’améliorer et à se trouver un emploi qui nous permets de grandir. Ne pas s’attendre nécessairement à travailler dans le domaine de ses études. Être intègre, inventif, créatif, et capable de se déplacer en dehors des grands centres pour avancer.Maîtriser la langue. Ne pas se comparer constamment; Ne pas penser en terme de chance. On travaille, travaille et travaille encore; on avance, on fait sa propre chance.

Mon livre préféré : Plaidoyer pour le bonheur. Mathieu Ricard

Bureau de l’avancement, des diplômés et des relations extérieures Collège universitaire Glendon, Université York

Marie-Thérèse Chaput

“Le travail éloigne de nous trois grands maux: l’ennui, le vice et le besoin.” - Voltaire, Candide. “la valeur n’attend pas le nombre des années…” - Corneille

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 51: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Monter une société de textile avec mon mari et deux autres partenaires dans le sous-vêtement techniquesde sport (Kloz Inc. et marque générique Jock Plus)

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - Adaptation à la mentalité anglophone d’Amérique du Nord après près de 7 années passées en Asie (Sri Lanka)- Parvenir à maîtriser les subtilités de la langue pour comprendre le sens cache des mots et bien connaître les différents registres du langage- Trouver sa voie lorsqu’on cherche à se reconvertir professionnellement...suivre son instinct et ses passions.

La réalisation dont je suis la plus fière : M’être donné deux joyaux très précieux, fondations de mon équilibre et de ma vie, auxquels je peux retourner dans les moments difficiles...Deux joyaux à jamais en moi, qui toujours feront partie de moi, qui jamais ne me seront volés: le yoga et sa philosophie, la méditation.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Accrochez-vous...et demander de l’aide si vous ne savez pas...Celle qui sait essuyer le plus de défaites et apprendre par elles trouve le succès.

Mon livre préféré : Les Yogas Sutra de Patanjali qui sont la base et dont les principes se retrouvent dans toutes les philosophies spirituelles et religions.

Emploi indépendant d’interprète: communautés, TIFF...Professeur de yoga ; conseils en nutrition et style de vie.

Violaine Tourny

“Quand vous perdez, ne perdez pas la leçon...”

51 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 52: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

52

Mon premier job au Canada : Employée en usine (Vizo Bag)

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La plus haute barrière rencontrée a été la langue!! Je ne parlais pas anglais lorsque je suis arrivée à Toronto, ma profession en France était vendeuse en boulangerie/pâtisserie/confiserie- comment vendre des pains au chocolat à des clients lorsque l’on ne parle pas leur langue! La deuxième a été encore la langue, cette fois-ci écrite, lorsque j’ai commencé ma carrière de recrutrice.

La réalisation dont je suis la plus fière : Avoir pris un cours pour apprendre MS office (il y a de cela 14 ans) qui m’a permis de changer de carrière.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : D’apprendre l’anglais parfaitement (prononciation et écriture), c’est une des principales clefs pour avoir un bon emploi!!

Mon livre préféré : Un livre ! C’est peu pour quelqu’un qui adore lire!!! J’ai lu récemment : le goût du bonheur de Marie Laberge ( 3 volumes) et ai beaucoup aimé!

Recrutrice bilingue chez Anne Whitten Bilingual Recruitment Inc.Jeanine Macario

“Préserver! Jusqu’à ce que l’on trouve ce que l’on recherche!”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 53: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Éducatrice.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - Je n’étais pas habituée à la rigueur administrative, ni aux lois que je ne connaissais pas bien. Une fois au Canada, les responsables nous traitent comme si on avait grandi dans la culture occidentale : Ils reconnaissent nos torts, mais pas - L’immigration au Canada, est une immigration sélective : mais une fois arrivé au Canada, ils ne reconnaissent pas les diplômes d’ailleurs et ils nous demandent de refaire des études dans les universités canadiennes donc, je devais refaire le programme de formation à l’enseignement, et pour avoir la fameuse autorisation pour enseigner l’Ordre des enseignants et le conseil ont demandé que les documents pour mon expérience soient envoyés par les établissements où j’avais étudié et exercé directement et selon un format exigé…Si non pas de contrat!- L’évaluation des qualifications en enseignement est complexe car elle est basée sur le nombre de cours, les matières étudiées et les notes obtenues, donc, un grade universitaire de quatre ans au Maroc ne m’a pas permis le même classement que les canadiens qui ont les mêmes qualifications au niveau de la grille salariale.- Communiquer en anglais avec les parents.- Les critiques et le harcèlement moral en lien avec mon origine arabe.

La réalisation dont je suis la plus fière : La réalisation d’un vidéo clip sur la gestion de classe et la routine au préscolaire pour soutenir la formation initiale et continue des enseignants francophones(voir le site cyber-profs.org).

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : - Faire du bénévolat pour avoir une expérience canadienne, - Prendre contact avec les bureaux d’immigrations, afin de collecter les informations, surtout pour le travail,- Faire une formation qualifiante si nécessaire,- Communiquer avec des conseillers en placement pour avoir une idée sur le marché de travail local,- Soyez au courant de vos droits, - Si vous êtes victime de discrimination, communiquez pour obtenir de l’aide,- Prend conscience du rôle qu’elle peut jouer au sein de sa famille : par ex : travail à temps partiel,- Construire son réseau pour avoir un peu de réconfort : coupée de ses racines, la femme risque de craquer à tout moment! - Prendre conscience que les rapports homme femme parents enfants sont totalement différents au Canada : Informez-vous !

Mon livre préféré : Mon propre livre Les contes de ceux qui ont immigré au Canada, et aussi : La série Chiken Soup sur tous les thèmes.

Enseignante au CSDCSO Asmaa Aryb

“Ne marche pas dans les traces

des autres, elles ne vont pas assez loin!”

53 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 54: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

54

Mon premier job au Canada : Mon premier travail au Canada, était dans un Centre d’appels comme conseillère a la clientèle.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Tout d’abord, c’était la langue anglaise que je ne la maitrisais pas du tout, il m’était très difficile de communiquer avec mes clients. J’ai travaillé en plein centre ville dans un salon de coiffure chez Salon Daniel sur Yorkville.- Étant la seule Jeune femme Black, avec peu d’expérience, je devais travailler dur et de fois rester un peu plus longtemps au travail. - Certaines clientes étaient trop exigeantes alors je devais bien les écouter et m’assurer qu’elles soit bien coiffées pour qu’elles n’aillent pas se plaindre chez mon boss.

La réalisation dont je suis la plus fière : Après avoir travaille chez Salon Daniel pendant 4 ans et chez Fiorio aussi pendant 4 ans, ces 2 salons de coiffure ont une bonne réputation ici au Canada, j’ai dû passer un test pour obtenir ma licence pour devenir Professeure Coiffeuse Technologue au Collège Boréale

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : D’être ouvert d’esprit car au Canada tout est possible une fois tu as ton séjour! Le premier conseil que je donnerais une jeune femme de poursuivre ses études et d’avoir un bon CV, enfin de se trouver un bon boulot. Je trouve qu’il y a tellement beaucoup de portes ouvertes, il suffirait seulement de frapper a la meilleure porte.

Mon livre préféré : Mes livre préféré en ce moment est Making Marriage Work de Joyce Meyer.

Coiffeuse TechnologueMélina K. MWENDA

“Crois juste en toi et tu pourras ”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 55: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Mes deux parents travaillaient et je devais amener et ramener mes jeunes sœurs et mon petit frère à la garderie. Il parait que la Directrice a remarqué ma diligence, ma discipline et ma conduite avec les enfants. Aussitôt que j’ai eu 16 ans elle m’a offert un travail à temps partiel de garde des enfants à La Garderie Chez Tante Laure (merci Sylvie!)

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Le stress de gérer les réclamations des clients difficiles, l’adaptation dans le monde du bureau et le cycle de travail.

La réalisation dont je suis la plus fière : Avoir mon diplôme collégial en « Child & Youth Work » en présence de mes parents.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Ne jamais abandonner, persévérez et vous verrez que vos rêves deviendront réalité. Entourez-vous de personne qui ont réussi, de gens qui pourront vous guider pour accomplir vos rêves et Ayez toujours foi- Tout est possible à celle qui croit!

Mon livre préféré : J’adore la lecture et ce n’est pas facile d’en prendre un et dire c’est mon préféré. Je dirai plutôt que celui qui m’a vraiment marqué est « A long walk to freedom » par mon grand-père Nelson Mandela.

Administratrice de déclarations de sinistre

Peggy K Makanda

Elle est congolaise – “Solo ya monoko ya mokolo

ezali mayele” (lingala). “une vielle personne

a souvent une haleine lourde mais ses paroles sont des

conseils de vie”

55 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 56: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

56

Mon premier job au Canada : Couturière

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La langue, pas de considération pour mon diplôme d’infirmière obtenu au Congo et le racisme.

La réalisation dont je suis la plus fière : La mise sur pied de l’organisme femme du monde / femme pour l’humanité pour aider les femmes et les enfants du Congo et le centre médical au Congo.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Croire en soi et avoir confiance dans ses capacités, ne pas avoir peur et rester positive.

Mon livre préféré : La Bible

En savoir plus sur ma carrière : En tant que case manager, je fais les évaluations de besoins des clients et puis je propose un plan d’intervention pour chaque cas. Je suis en quelle que sorte une porte d’entrée pour qu’un client soit admis sur un programme au Centre d’accueil Héritage et ceci pour toutes les personnes âgées francophones dans toute la ville de Toronto.

Case manager au CENTRE D’ACCUEIL HÉRITAGE.Anastasie Mubatamba Mbombo

“Gagnante à vie! ”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 57: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi était représentante du Service à la clientèle.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Mes barrières furent la maîtrise de la langue anglaise, l’intégration dans le milieu du travail, l’animation des ateliers.

La réalisation dont je suis la plus fière : - Aider les clients dans la recherche d’emploi et surtout quand ils viennent pour me dire qu’ils ont trouvé l’emploi.- Satisfaction des clients pour les services.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Mon expérience vécue, mon parcours et en tant que Conseillère en emploi du Centre de ressource en emploi du Collège Boréal, j’aimerais proposer les 10 étapes à suivre développées par «Voie Rapide Boréal» : La première étape est basée sur les compétences en anglais (évaluez vos compétences en anglais, suivrez des cours d’anglais). L’étape 2 correspond aux objectifs d’emploi (faites votre plan d’action, vérifiez les appellations de votre profession, les études requises et les fonctions). Ensuite, étape 3, c’est le temps des ordres professionnels (vérifiez si votre emploi est régi par un ordre professionnel). En étape 4, la validation des acquis (faites reconnaître votre formation et vos diplômes). Puis, étape 5, le marché du travail (explorez le marché du travail et ciblez les employeurs). Étape 6, le réalisme des projets (faites le bilan de vos compétences, évaluez le réalisme de vos projets, réévaluez votre plan d’action). En 7, la formation (évaluez vos besoins de formation, suivrez une formation). Et en étape 8, les outils de recherche d’emploi (rédigez votre curriculum vitae et rédigez votre lettre de présentation). Enfin étape 9, c’est l’expérience canadienne (faites du bénévolat et/ou des stages). Pour conclure, dernière étape, il s’agit des offres d’emploi (prospectez le marché ouvert et le marché caché, faites du réseautage, lisez les journaux, visitez les sites internet, rencontrez les employeurs, préparez vos entrevues, faites le suivi de vos contacts).

Mon livre préféré : La BIBLE est prodigieuse par sa composition, tous ses écrivains ont une merveilleuse unité de doctrine et de pensées. Une quarantaine d’auteurs, aussi différents que possible par leur culture ou leur profession, ont transcrit son message, s’ignorant souvent les uns les autres. Elle nous parle avec le même à propos et la même fraîcheur que si elle était écrite aujourd’hui exprès pour nous. Ce qui différencie la Bible de tout autre livre, c’est précisément son origine et sa nature. Nous sommes en face d’un livre absolument unique et qui ne peut être comparé à aucun autre livre, car la BIBLE est la Parole de Dieu. [...]

Conseillère en Emploi au Collège BoréalBlaise Nengo Buata

57

“Vouloir, c’est pouvoir”Proverbe français

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 58: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

58

Mon premier job au Canada : Consultante beauté.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Nouvellement arrivée, pas d’expérience canadienne et minorité visible.

La réalisation dont je suis la plus fière : Quand j’arrive à aider quelqu’un dans leur cheminement de carrière avec succès.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Avoir l’humilité et la flexibilité de recommencer (changement de carrière, prendre un petit boulot pour avoir l’expérience canadienne, cours de langue etc.)

Prospecteure d’emploi au Collège Boréal.Nadine Duval

“Oublier pour avancer tourner la page permet d’avancer et de recommencer une nouvelle histoire...”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 59: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : J’ai toujours fais du bénévolat depuis on bas âge; mais je peux dire que mon vrai premier job trouve avec mes propres ressources était celui ou je travaillais dans une dans une plantation de fraises à Sherbrooke chaque été pour me soutenir pendant que j’étudiais à l’université du Québec à Trois-Rivières.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Étant nouvelle dans le domaine et à mon début de carrière il m’était assez difficile d’y voir clair et de nommer sans crainte ce que je vivais. Jeune graduée dans une région très limitée pour les immigrants, j’ai été confrontée à plusieurs types de barrières mais les trois qui m’ont le plus marqués sont: La discrimination, l’intimidation et l’abus de pouvoir. Il m’a fallu du temps pour comprendre ce que c’était car je ne l’avais jamais vécu chez moi; mais je n’ai plus hésité à les nommer et à ne plus les accepter par la suite. Le climat et mon statut d’immigration: Le temps froid me rendais anxieuse surtout lorsque je devais aller a un rendez-vous (tous ce qu’il fallait enfiler et de plus, la nuit tombe vite). Ma propre personne: il a fallu que je refasse une mise au point sur la personne que j’étais réellement, et celle que je voulais devenir, j’étais en perte de vitesse. Il a fallu que je me redéfinisse.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis fière de ne jamais me permettre le luxe de m’apitoyer sur mon sort. Chaque défi que je vis est une marche et une expérience nécessaire qui me rend plus forte (il ne tient qu’a moi de bouger les montagnes sur mon chemin, en changeant la façon dont je les vois).

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Rien ne te sera donné sur un plateau d’argent, alors bats toi de toutes tes forces pour ce que tu veux et une fois que tu l’as, continue à te battre pour l’améliorer (le statuquo c’est la mort!). Lorsque tu as une idée, fait d’abord ta propre recherche personnelle sur le sujet puis approche des professionnels. Ne te laisse pas décourager tu es la seule à maitriser ton projet. N’oublie pas que tu es Belle, tu es Bonne, tu es Fine et tu es Capable!

Mon livre préféré : J’aime beaucoup lire, surtout pour m’améliorer. Mais des auteurs qui m’ont assez marqué: Fyodor Dostoevsky, Dr. Norman Vincent Peale, Platon, Karl Marx et Sharon Ewell Foster… pour ne citer que cela…

Consultante en Chef International Consulting Consortium de Consultants Internationaux Inc

Mawuena Gbesemete

59

“Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent

leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; Ils courent,

et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent

point.” Ésaïe 40 : 31. C’est une vérité de tous temps.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 60: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

60

Mon premier job au Canada : Beauté consultante.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - La difficulté de la langue (du français à l’anglais)- L’adaptation à la mentalité capitaliste- La compétition dans les milieux professionnels qui est beaucoup plus forte dans le continent Américain.

La réalisation dont je suis la plus fière : La création malgré les difficultés financières de mon centre. L’initiative et la création du CEBEFI (Centre d’Épanouissement pour le Bien Être de la Femme Immigrante).

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Le conseil que je donnerai à une jeune femme d’origine étrangère qui arrive au Canda c’est de s’armer de courage et de patience. De ne pas se décourager face aux difficultés qu’elles risquent de rencontrer car à celui qui croit tout est possible. De ne jamais perdre de vue ses objectifs.

Mon livre préféré : L’épouse en colère de Pearl Buck mais aussi la Bible est devenue mon livre préféré à cause de ce que ce livre m’inspire et la paix qu’il m’apporte.

Directrice du « Studio Beauté de Marie ». Directrice Générale du CEBEFI

Marie Nga

“Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 61: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Après avoir gradué en Génie Civil, j’ai immédiatement obtenu mon premier emploi comme Ingénieure en Structures dans une firme de Génie-Conseil à Québec. J’ai travaillé dans ce secteur pendant plusieurs années jusqu’à ce que je rejoigne l’industrie pétrolière à Montréal. J’ai déménagé à Toronto peu après. J’ai aussi œuvré en Gestion de la Qualité ainsi que dans l’industrie du Ciment.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Évidemment, le génie civil était un monde d’hommes lorsque j’ai débuté ma carrière. À ce moment, nous étions bien peu de femmes dans ce domaine et il était difficile pour nous d’établir notre crédibilité et de fracasser le fameux plafond de verre. Il nous fallait également composer avec un manque de modèles féminins. Lorsque je suis arrivée en Ontario, la langue et la culture furent des défis importants mais pas insurmontables. Pouvoir s’exprimer dans les deux langues officielles constitue un avantage majeur.

La réalisation dont je suis la plus fière : J’ai travaillé sur de nombreux projets dont je pourrais citer les noms mais ce dont je suis le plus fière, c’est d’avoir réussi à bâtir ma crédibilité et ma réputation dans un monde encore très fortement masculin, et d’avoir gagné leur respect.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Réseauter afin d’établir des contacts avec des gens provenant de diverses sphères d’activités. Je lui dirais aussi d’avoir confiance en elle et de persévérer dans la poursuite de ses rêves car rien n’est impossible lorsqu’on y consacre les efforts nécessaires.

Mon livre préféré : Je ne peux faire de choix entre « Le Seigneur des Anneaux » de JRR Tolkien que j’admire pour le monde qu’il a créé avec ses personnages magnifiques entièrement dévoués à la lutte du bien contre le mal, et la série « Le Chardon et le Tartan » de Diana Gabaldon pour tous les rebondissements de cette excitante saga historique.

Gestionnaire, Routes et Infrastructure, Division Transport et Industries, SNC-Lavalin Opérations et Maintenance Inc., Toronto.

Louise Racine, P.Eng. M.B.A.

61

Sans contredit : “Mieux vaut affronter le monde en suivant votre

conscience que d’affronter votre conscience en

cherchant à plaire au monde”, de Humberto De Campo. Cette citation me guide dans les décisions

à prendre.

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 62: 100 Femmes de carrière

62

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

62 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Suite de la page 41

J&C Infos : Est-ce que le fait d’être une femme a été un atout ou un handicap pour réaliser tout cela?

A-M. C: Ça ne m’a jamais posé un problème! Je ne venais pas d’un milieu où une mère restait à la maison. J’ai toujours découvert que quand vous avez un petit problème quelconque, à vous de le transformer en une force!

J&C Infos : Quels conseils donneriez-vous à une femme qui veut contribuer à sa communauté tout en menant une carrière?

A-M. C: Je trouve ça important dans la communauté à Toronto, d’avoir ce qu’on appelle un réseau. Le réseau vous le construisez en travaillant avec votre communauté, francophone et anglophone. Si on vous propose de travailler dans un organisme anglophone, allez y ! Et je l’ai fait plusieurs fois, à Trillium par exemple... qui est différente maintenant car elle distribue les revenus du Lotto. Quand j’y suis allée c’était une fondation très huppée, où on y accédait quand on fait partie d’une grande famille. Moi j’y suis arrivée sans avoir beaucoup d’argent, mais j’étais francophone. Grâce à ça, j’ai fait beaucoup de contacts. Ça m’a servi dans ma profession par après au conseil de santé, avec les gens que j’ai rencontrés et pour aider les francophones à obtenir des subventions de 4 millions pour les personnes âgées et ça m’a servi pour obtenir des services réellement bilingues pour les services «Jeunesse j’écoute».C’est important que dans votre communauté vous jouez plusieurs jeux à la fois. Une autre chose que je faisait c’était de distribuer des certificats de reconnaissance. À ma grande surprise, je les vois encadrés dans les bureaux de personnes francophones et anglophones…C’est très facile et malheureusement on ne le fait pas assez!

J&C Infos : Comment percevez-vous l’évolution de l’employabilité dans les institutions francophones en Ontario?

A-M. C: On a plusieurs organisations francophones : Glendon, le Collège boréal, le Centre francophone, le Centre Oasis, le Centre héritage, mais c’est une poignée de main, c’est pas grand-chose vu notre nombre. Il y a d’avantage de poste bilingues. Sauf qu’il y a un énorme problème dans la profession bilingue : quand vous êtes placé quelque part on ne veut pas que vous changiez, que vous avanciez! On a peur de devoir vous remplacer donc c’est plus dur pour le francophone de progresser. C’est malheureusement réel! Une fois que vous êtes dans le poste vous êtes coincé. C’est réellement une chose que tous les professionnels bilingues vont vous dire et il y a des francophones qui vont jusqu’a ne pas dire qu’ils sont francophones pour ne pas être mis dans une case. À mon avis si quelque chose doit être travaille c’est bien ça. Que tout le monde continue à avoir sa chance.

J&C Infos : Quels sont pour vous les grands combats qui restent à mener par les nouvelles générations de francophones?

A-M. C: L’utilisation des services existants. Combien d’enfants francophones ne vont pas dans les écoles françaises? Pour les services de santé, exigez le français ! C’est un combat qui reste : sensibiliser le francophone à utiliser les services. Ce n’est pas facile parce que, des fois, on va vous faire attendre si vous demandez un service en français. Tout est très important!

J&C Infos : Quels sont pour vous les grands combats qui restent à mener par les nouvelles générations de femme?

A-M. C: La femme est quand même le chef de la famille! Bon, débrouillez vous pour faire croire à l’homme que c’est lui qui vient de décider. La femme est assez forte pour le faire. Qu’ elle ne laisse jamais ses enfants ne pas apprendre le français. Qu’elle donne autant de chances à ses enfants qu’elle en a eues! Il faut toujours être prête, la chance passe à coté de vous, vous allez la choisir, vous allez l’attraper, Si vous n’essayez pas, il y a une chose qui est certaine vous n’avez rien, si vous essayez qu’est ce que vous risquez? De ne pas l’avoir? De toute manière c’est ce que vous aviez avant... Ou de l’avoir! Il faut que la femme rêve et qu’elle ait un objectif pour aller plus loin et elle le peut!

Page 63: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

63

Avoir confianceToujours garder la foi en la vie, en soi, en l’amour. Croire avant tout en ses capacités. Rester soi-même. Être patiente et ouverte. Ne jamais se sous-estimer.Avoir le respect de soi et de la différence, une bonne estime de soi et de la détermination. Sa réussite dépend d’elle-même. Être courageusePersévérer envers, pour et contre tout. Poursuivre son rêve sans jamais baisser les bras, quelque soit les circonstances, et les obstacles rencontrés. Avoir la patience, la persévérance, la ténacité. Ne jamais abandonner, persévérez et vous verrez que vos rêves deviendront réalité.Ne pas se décourager. Ferveur, persévérance, conviction!Rien n’est impossible avec de la volonté et beaucoup de travail! C’est pas facile de réussir mais on peut si on veut. La réussite a un goût très sucré.

Rester positiveNe pas avoir peur et rester positive.Rien n’est tout bleu ou tout gris, et qu’en tout temps c’est elle qui décide de sa perception. Celle qui sait essuyer le plus de défaites et apprendre par elles trouve le succès. Avoir l’audace de rêver et aller jusqu’au bout du rêve... Profites des simples petits moments de bonheur.Être immigrante n’est pas une fatalité, c’est plutôt une opportunité pour un nouveau départ dans la vie.

Devenir inventiveSortir de sa zone de confort, prendre des risques.Être intègre, inventif, créatif, et capable de se déplacer en dehors des grands centres pour avancer.

Connaître ses objectifsConnaitre et se fixer des objectifs en premiers (ne pas vouloir faire plusieurs choses en même temps), puis prendre des mesures pour les atteindre. Avoir une carte de route bien claire de sa venue ici.Avoir un objectif clair.Se fixer des objectifs de carrière réalistes et réalisables.Vouloir accomplir quelque chose de réaliste et de concret. Se fixer toujours une liste d’objectifs à atteindre et tenir à les réaliser.

Bien se renseignerAller chercher l’information partout car celui qui demande son chemin ne se perd pas. S’informer d’abord sur les systèmes, les procédures dans le domaine des carrières. Se diriger vers les ressources ou services d’orientation, de soutien aux carrières et aussi d’envisager de la formation professionnelle.Aller de l’avant vers l’information et les contacts tout en lui conseillant de prendre le temps de vérifier ce qu’elle aura reçu. Prendre contact avec les bureaux d’immigrations, afin de collecter les informations, surtout pour le travail. Demander de l’aide si vous ne savez pas...

S’adapterS’adapter à la situation; n’exigez pas que les autres s’adaptent à vous.Avoir une bonne capacité d’adaptation.Avoir un esprit ouvert. Elle doit s’intégrer à la culture du pays d’accueil pour bénéficier de tout ce que ce beau pays peut offrir.

Intégration Ne pas s’enfermer pas chez soi. Eviter de se marginaliser. Ne restez pas exclusivement avec votre propre communauté. Accorder de l’importance aux multiples ressemblances que nous avons avec les gens qui forment notre nouvelle communauté. Mettre les différences de côté, elles érigent des barrières et ne font que nous diviser. Miser sur les ressemblances, elles nous rassemblent et nous permettent de nous voir à travers les autres. Compter sur les forces de la ressemblance pour commencer une nouvelle vie dans un pays étranger va sans nul doute nous amener à adopter les meilleures attitudes pour réussir dans notre intégration. N’oublions pas que l’union fait la force ! Construire son réseau pour avoir un peu de réconfort : coupée de ses racines, la femme risque de craquer à tout moment!Joindre des clubs, des associations, de réseauter, puis de donner suite à toutes les invitations, et de dire à le plus de gens possible qui vous êtes, quels sont vos talents, et où pensent-ils que vous pourriez être utile. Diversifier son réseau.

Participer à la communauté francophoneS’impliquer et s’intégrez-vous dans la communauté francophone. Ne pas oublier que les organismes francophones qui sont présents et qui peuvent apporter un grand soutien et donner de bons conseils (comme le Centre francophone de Toronto qui organise des ateliers pour rédiger un C.V etc.). Elevez vos enfants dans des écoles françaises, parce qu’ils parleront de toute façon anglais avec leurs voisins.

Faire du bénévolatFaire du bénévolat en siégeant par exemple dans des Conseils d’administration. Cela l’aiderait à être visible et à s’intégrer dans la communauté. Faire du bénévolat pour avoir une expérience canadienne.Bien s’entourer. Trouver une personne de confiance bien intégrée pour t’aider à ton intégration. S’entourer de gens qui peuvent la faire avancer dans la direction choisie.Entourez-vous de personne qui ont réussi, de gens qui pourront vous guider pour accomplir vos rêves.Se connecter avec d’autres individus locaux qui pourront l’aider à s’intégrer et mieux comprendre l’environnement professionnel.

Être FemmesÊtre femme. Les femmes d’ici se sont battues pour avoir la société d’acceptation des femmes que nous avons. Elles se sont battues avec des épingles de chapeaux pour que leurs enfants puissent aller à l’école en français. En s’éduquant, avoir un diplôme la femme devient libre, libre d’action, libre intellectuellement, libre économiquement. Qu’est-ce qu’on peut demander de plus que la liberté d’être. Profiter de l’espace que le Canada donne aux femmes pour son épanouissement professionnel et en faire bon usage. Prendre conscience que les rapports homme-femme et parents-enfants sont totalement différents au Canada : Informez-vous!

Conseils de femmes

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 64: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

64

Mon premier job au Canada : Professeure de français à la Cité collégiale d’Ottawa

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - l’expérience canadienne- Manque de diplôme canadien- Le curriculum vitae adapté à la réalité canadienne

La réalisation dont je suis la plus fière : Le succès de mes étudiantes et étudiants à leurs examens de français langue seconde au niveau du gouvernement fédéral du Canada..

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui conseillerais de prendre contact avec les organismes communautaires afin qu’elle ait des renseignements fiables. Qu’elle ne s’enferme pas chez elle. Au Canada, c’est le système de réseautage qui est en marche et il faut éviter de se marginaliser. Il existe des programmes de perfectionnement et il faut faire évaluer ses diplômes. Quel que soit le niveau, chacune de nous sait sur quel pied danser. Apprendre davantage serait un atout et il faut comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. Seulement, il est important d’apprendre l’anglais. Elle doit apprendre les règles élémentaires du droit de la personne car nous sommes dans un pays de droit. Faire la déclaration d’impôts est un impératif. Aussi, terminerai-je mon propos en rappelant qu’il n’y a pas de sot métier mais il n’y a que de sottes gens.

Chaque jour, une mère doit jeter un regard particulier sur les devoirs de ses enfants. La mère doit stimuler l’apprentissage de son enfant et elle l’accompagne tout le long de ses études. Elle collabore avec l’enseignant ou l’enseignante. Elle lit l’agenda de l’enfant et se rassure que son enfant fait des progrès à l’école. La réussite se prépare. Ainsi, l’intégration sera efficace.

Mon livre préféré : Noir silence de François-Xavier Verschave (auteur français ayant écrit des vérités sur certains pays africains. Victime de sa bravoure, sa mort a été précipitée. Je lui rends un vibrant hommage)

Professeure de français à L’école Manitongue Sidonie Salabanzi Malanda

“…tu savais ce que tu étais venu faire sur terre : une vie entièrement consacrée aux

autres, rien pour soi, tout pour autrui, un cœur rempli

de bonté et de générosité, une âme pétrie de noblesse, un esprit toujours serein, la

simplicité personnifiée!”(Cheikh Anta Diop, 1981 : 7).

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 65: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

65

Apprendre l’anglaisMaîtriser la langue officielle de sa région. Apprendre l’anglais parfaitement (prononciation et écriture), c’est une des principales clefs pour avoir un bon emploi!! Utiliser le «sexy French accent » pour se démarquer.

Se préparer au marché du travailParticiper à une bonne formation de préparation à l’emploi avant de se lancer dans la recherche d’emploi. Ceci l’aidera à éviter des frustrations et le découragement après des entrevues auprès des employeurs. Faire évaluer ses diplômes. Se renseigner auprès de l’organisme représentant sa profession si les diplômes ou certificats qu’elle a sont reconnus officiellement au Canada. Rechercher une quelconque qualification pour être compétitive sur le marché du travail.Prendre des cours qui sont en rapport avec ce que nous voulons faire comme carrière. Prendre contact avec un organisme dont la mission est d’aider les professionnels venant de l’étranger et de bénéficier d’un programme de jumelage. En discutant son cas et ses objectifs professionnels avec une personne qui a passé par l’expérience semblable l’aiderait certainement à définir ses priorités et établir un plan d’action.

Reprendre les étudesPoursuivre ses études et d’avoir un bon cv enfin de se trouver un bon boulot. Aller ou rentrer aux études en vue d’obtenir un diplôme canadien dans le domaine choisi. Être réaliste et de bien comprendre que l’éducation reste un outil essentiel dans la réussite de son intégration dans ce pays d’accueil. Les études et encore les études, car c’est ce qui te distinguera des autres et te permettra d’être plus compétitive dans le milieu du travail.Apprendre davantage serait un atout et il faut comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. S’inscrire dans un programme et entreprendre des études. Aller le plus loin possible car pour une même qualification recherchée, il y a des spécialisations ou domaines particuliers qui font la différence dans l’embauche : un brevet ou un certificat en plus fait une grande différence.

Tout recommencerAccepter de commencer par le bas de l’échelle est une clé du succès.Ne vous braquez pas dans une seule branche. Restez ouverte aux opportunités nouvelles.Recommencer au bas de l’échelle Refaire ses preuves. Il n’y a pas de sot métier mais il n’y a que de sottes gens. Ne pas avoir peur de recommencer, car en affaire comme dans la vie professionnelle, il faut s’instruire pour se mettre au niveau requis. Ne pas s’attendre nécessairement à travailler dans le domaine de ses études.

Saisir les opportunitésPrendre la première occasion qui se présente, ce serait peut-être le début d’une nouvelle carrière... Saisir les occasions qui se présentent à se refaçonner pour pouvoir s’intégrer rapidement et complètement à leur société adoptive. Exploitez tous ses dons, expériences acquises dans son pays et potentialités naturels.

S’ouvrir des portesIl y a tellement beaucoup de portes ouvertes, il suffirait seulement de frapper à la meilleure porte. C’est à vous de transformer tous les “non” en “oui” et personne ne vous fera de cadeau. Ne pas avoir peur de cogner aux portes.

TravaillerIl y a 24 heures dans une journée et 7 jours par semaine, il ne faut pas compter ces heures de travail si on veut entreprendre et réussir. Ne pas penser en terme de chance. On travaille, travaille et travaille encore; on avance, on fait sa propre chance.

Vivre avec passionSuivre sa mission de vie avec passion.

Tout est possibleRien n’est impossible, aucune idée d’affaire n’est idiote, il n’y a que le désir de réussir et le montant d’efforts mis dans votre travail qui sont la clé de votre réussite.

Être vigilanteSe méfier des personnes négatives et paresseusesAvoir beaucoup de courage et surtout s’éloigner de toute personne qui a un esprit négatif. Ne te compare pas aux autres, soit en compétition avec toi-même. Essayer de comprendre comment les choses se font au Canada avant de prononcer des jugements négatifs.Ne pas continuellement comparer son pays d’origine au Canada.

Apprécier le Canada«…Oui, c’est possible de réussir au Canada!»Tout est possible au Canada! Qui veut peut...Garder l’esprit ouvert à toutes les opportunités qui se présentent devant elle et de prendre le temps d’apprécier les us et coutumes et la diversité du Canada. Être fière de la richesse culturelle et intellectuelle qu’elle apporte au Canada. Prendre le temps de connaître, d’apprécier et de saisir les opportunités que lui offre le Canada, son pays d’accueil. Canada nous a donné une chance, on a une obligation envers ce pays. Le Canada est un pays d’opportunités! Saisissez la vôtre avec beaucoup de ferveur, de persévérance et de conviction!Être ouvert d’esprit car au Canada tout est possible une fois tu as ton séjour. La beauté de ce pays d’accueil passe par l’ouverture d’esprit, l’acceptation des différences et le respect de chacun. En profiter pour améliorer son sort et contribuer à notre nouvelle société canadienne

Droits et DevoirsElle doit apprendre les règles élémentaires du droit de la personne car nous sommes dans un pays de droit. Faire la déclaration d’impôts est un impératif. Respectez les valeurs du pays que vous avez choisi.Si vous êtes victime de discrimination, communiquez pour obtenir de l’aide.

Se souvenir du chemin accompliLa femme se trouvera souvent en face de personnes déjà bien installées, soit qui ont oublié leurs difficultés des premières années, soit qui n’ont pas vécu ces difficultés, quelqu’un l’ayant fait avant et pour elles, et qui ne se souviennent pas ou ne savent pas ce qu’est ce courage de faire le «grand saut», à savoir franchir l’océan et un ou peut-être plusieurs continents pour arriver jusqu’ici. Laisser sa famille, ses amis et sa vie derrière soi. Et de ce qui était déjà acquis à la sueur de son front. Elle doit penser que si elle a été capable de le faire, le reste n’est rien en comparaison. Que si elle l’a fait, que ce ne soit pas pour rien. Partager son expérience et apprendre des expériences des autres.

Contribuer au FuturLa société de demain se construit avec elle.

Conseils de femmes

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 66: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

66

Mon premier job au Canada : Agente de vente au téléphone pour une compagnie de communication.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La mentalité, la formation et être capable de travailler au même rythme que tout le monde.

La réalisation dont je suis la plus fière : Ma réalisation dont je suis le plus fière est quand on m’a offert le poste de Chef d’équipe pour la compagnie financière Wells Fargo, j’avais commencé comme une agente de service à la clientèle mais en donnant le meilleur de moi, utilisant le fait que je suis bilingue. Exprimant et dévoilant les talents et l’expertise que j’ai pu acquérir. Mes supérieurs ont remarqué mes qualités et m’ont offert ce poste.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Le conseil que je donnerai à une jeune fille qui vient d’arriver au Canada, c’est que rien n’est impossible, la seule limite pour ne pas réussir serait les limites qu’elle même a fixées dans sa tête. Elle ne doit pas être complexée, elle doit apprendre à se découvrir, profiter de toutes les opportunités pour qu’elle puisse être épanouie. Profiter pour enrichir ses connaissances, ne pas viser bas, faire une étude de rentabilité au Canada et se lancer aux études afin de pouvoir faire une carrière.

Mon livre préféré : Mon livre préféré est la Bible, j’y trouve toute la force dont j’ai besoin pour affronter les défis de la vie, Mai j’aime aussi Awakening the workplace, écrit par Adele Alfano& Kathy Glover.

Bilingual Service Representative, Customer Experience CUMIS Life Insurance Company

Nana Ngobila

“Personne ne peut te limiter si ce n’est que toi-même, nous sommes dans un pays qui reconnait les droits de l’homme et donne la chance à tout le monde.”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 67: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi au Canada fût à Montréal, Québec. J’ai occupé le poste d’agente de bureau adjointe, je devais mettre à jour la base de données informatique pour une compagnie de théâtre d’enfants. Les soirs et fins de semaine je travaillais dans une autre agence, je m’occupais des réservations de place de spectacles pour un artiste Québécois.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Mes débuts de carrière en Ontario ont été assez difficiles. J’avais ciblé 50 grosses compagnies informatiques de Toronto et Mississauga à qui j’ai envoyé mon CV. Celles qui m’ont invitée à une entrevue ont conclues que j’étais trop qualifiée. Après six mois sans emploi, j’ai révisé mon CV et je me suis inscrite dans une agence de placement bilingue. Le même jour j’ai obtenu un contrat pour taper un rapport de recherche au Ministère de l’Éducation. A la fin de projet, ma patronne a trouvé que j’étais trop qualifiée pour un poste de secrétaire, elle m’a envoyé au département informatique où j’ai été engagé à temps plein. Je dois à cette dame ma carrière au gouvernement.

La réalisation dont je suis la plus fière : Mes Enfants! La grâce que j’ai eue d’être mère.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Mon conseil pour une jeune femme d’origine étrangère qui arrive au Canada est de se donner une base intellectuelle solide. Les études ouvrent la porte non seulement à une carrière professionnelle mais également lui donneront la confiance en soi, l’indépendance et le respect entre autres. Elle doit savoir poursuivre ses rêves et ses aspirations. Elle doit être curieuse, ambitieuse, déterminée, avoir des objectifs, et être positive. Enfin, elle doit s’impliquer dans la communauté d’adoption afin de redonner à d’autres ce qu’elle a reçu.

Mon livre préféré : ’Le Secret’ de Rhonda Byrne

Analyste en Télécommunication Vocale Ministère des Services Gouvernementaux, Gouvernement de l’Ontario

Olga Lambert

67

“La valeur d’une personne tient dans sa capacité à

donner et non dans sa capacité à recevoir’’

[Albert Einstein]

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 68: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

68

Mon premier job au Canada : Au Centre culturel canadien-français La Chasse-Galerie.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Je ne parlais qu’un anglais très rudimentaire, mon premier handicap; puis, je me suis familiarisée avec les expressions canadiennes-françaises, différentes de ma langue française et je devais m’adapter à la façon de travailler au Canada, totalement différente de mon pays d’origine.

La réalisation dont je suis la plus fière : Ce dont je suis le plus fière, c’est d’avoir été acceptée par les Franco-Ontariens, par les Québécois et les canadiens-français des autres provinces avec lesquels j’ai eu la chance de travailler pendant plusieurs années.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Pour toutes les femmes immigrantes au Canada, voici quelques conseils: respectez les valeurs du pays que vous avez choisi; ne restez pas exclusivement avec votre propre communauté, intégrez-vous dans la communauté francophone, bénévolat ou autre, on est prêt à vous accueillir. Et qu’on le veuille ou non, si on vit en Ontario, il faut parler l’anglais. élevez vos enfants dans des écoles française, parce qu’ils parleront de toute façon anglais avec leurs voisins.

Mon livre préféré : Mon livre préféré dans ma “jeunesse avancée” est la Bible, merveilleuse histoire qui nous fait réfléchir.

En savoir plus sur ma carrière : Je suis retraitée depuis 9 ans (j’ai 74 ans). D’origine française, arrivée à Toronto en octobre 1972, j’ai eu la grande chance d’être embauchée en janvier 1973 (après 2 mois de bénévolat à plein temps) au Centre culturel canadien-français La Chasse-Galerie. Pendant 3 ans, je me suis familiarisée avec les expressions et la culture canadienne-française puisque j’avais décidée que restant au Canada, je devais m’assimiler à sa culture.

Retraitée, après une carrière très occupée en Ontario, dans laquelle le 9 à 5 n’existait pas.

Claudia Lebeuf

“Je dis souvent aux jeunes: va de l’avant, fonce, travaille,

crois en toi et tu réussiras.”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 69: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Après une formation de 70h en intervention de crise, j’ai travaillé à titre de bénévole sur une ligne de crise en anglais. Ceci m’a permis d’obtenir mon premier job sur la ligne francophone régionale « Elle-écoute » ainsi que mon travail actuel.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Je suis urbaniste de formation, diplômée de l’École régionale d’Urbanisme et d’Architecture de Dakar, outre les complications de validation de diplôme et de possibilité de reconversion dans ce domaine, mes barrières ont été :- la méconnaissance du système d’intégration en termes de procédures, de ressources,- le peu de ressources francophones dans ma région d’accueil,- d’avoir sous-estimé l’impact (du traumatisme) de la condition du réfugié en matière d’estime de soi.

La réalisation dont je suis la plus fière : Être une mère sans préférence avouable parmi sa progéniture et toutes mes participations, à titre de bénévole ou pas, à différentes activités et organismes communautaires œuvrant pour le bien-être des femmes

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui suggérerais d’aller chercher l’information partout car celui qui demande son chemin ne se perd pas. Je lui conseillerai de ne pas rester enfermée chez elle ou dans sa communauté, et d’élargir son horizon par le contact humain et l’expérience des autres. Le bénévolat reste par excellence le moyen pour le faire.

Mon livre préféré : Je parlerai plutôt de l’œuvre littéraire de Franck Herbert, le cycle de Dune, qui décrit un monde probable dans lequel des femmes détiennent un rôle primordial et effectif sans équivalent.

En savoir plus sur ma carrière : Je suis intervenante dans un centre pour femmes. Bien que l’un des aspects de mon travail requière l’anonymat pour des raisons de confidentialité envers la clientèle desservie, je m’emploie à diverses autres activités relatives à la protection et à la promotion des femmes francophone et francophile. En effet, le vécu de violences faites aux femmes comporte plusieurs autres aspects qui s’insèrent dans le cadre de la prévention, de la sensibilisation et de l’éducation et de l’intervention directe auprès des femmes. J’ai eu ainsi le privilège de travailler sur des comités aviseurs, des Conseils d’Administrations et d’autres projets communautaires francophones pour différents organismes tels qu’Oasis Centre des Femmes, le COPA, le MOFIF, La Maison d’hébergement pour femmes francophones.Mon travail requière l’anonymat pour des raisons de confidentialité envers la clientèle desservie.

Intervenante dans un Centre pour Femmes.Adama Touré

69

“Vous êtes bon lorsque que vous marchez fermement

vers votre but d’un pas intrépide. Pourtant, vous

n’êtes pas mauvais lorsque vous y allez en boitant.

Même ceux qui boitent ne vont pas en arrière.”

- Khalil Gibran

“La plus grande couardise consiste à éprouver sa puissance sur la faiblesse d’autrui.”

- Jacques Audiberti

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 70: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

70

Mon premier job au Canada : Mon premier job au Canada était adjointe administrative.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La langue! J’avais des problèmes avec la prononciation, au début je ne comprenais pas ce que les gens me disaient, l’expérience canadienne: comment peut-on demander a quelqu’un qui vient d’arriver d’avoir de l’expérience canadienne alors qu’on lui donne pas occasion d’en avoir! Et le coût de vie élevé.

La réalisation dont je suis la plus fière : Cela fait quatre ans que je suis au Canada et j’ai déjà 3 ans et 8 mois d’expérience dans le même poste.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui conseille de chercher du bénévolat dans son domaine de travail, de maîtriser les clés linguistiques et de s’impliquer dans la communauté.

Mon livre préféré : Mon livre préféré est le Coran.

Adjointe Administrative (Réseau de soutien à l’immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario)

Latifa Rahhali

“Si tu échoues, essaye de rectifier s’il y a lieu, recommence tout à zéro s’il le faut mais ne reste jamais inactif à la recherche du parfait. ”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 71: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

71 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Mon premier job au Canada : J’ai travaillé comme vendeuse dans un restaurant Wendys à Hamilton, non pour subvenir à mes besoins parce que je suis arrivée avec mes parents mais pour m’imprégner, m’initier au milieu du travail canadien.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Comme barrières, je citerais peut être la langue car je parlais anglais avec mon accent sud-africain mais ce n’était pas très remarquable. Disons simplement que les barrières étaient plus dans ma tête que sur le terrain. Je croyais que j’étais trop jeune, que j’étais noire, que mon accent anglais n’était pas acceptable. Au finish, j’ai trouvé que tout allait pour le mieux.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis très fière d’avoir terminé mon collège d’un seul trait. Je suis prête à aller à l’université et ma réussite est certaine.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : S’inscrire dans un programme et entreprendre des études. Aller le plus loin possible car pour une même qualification recherchée, il y a des spécialisations ou domaines particuliers qui font la différence dans l’embauche : un brevet ou un certificat en plus fait une grande différence.

Mon livre préféré : Je ne lis pas beaucoup en dehors de mes livres de cours. Mon livre préféré de lecture d’inspiration est la Bible.

Claims First Response Coordinator à Royal Bank of Canada(Mississauga)

Ines M. Kabisoso

“ Tout est possible à celui qui croit.” (Marc 9 :23)

Page 72: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

72

Mon premier job au Canada : Plusieurs petits emplois et ensuite un emploi comme agente de recherche.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Manque d’expérience canadienne, Non reconnaissance de diplômes, surqualification.

La réalisation dont je suis la plus fière : L’une des réalisations dont je suis fière est d’avoir réussie à prendre part activement à la vie dans la communauté francophone en Ontario.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : - Avoir confiance en soi- Persévérer malgré les difficultés- Diversifier son réseau

Mon livre préféré : Une si longue lettre de Mariama Bâ, auteure sénégalaise du XXième siècle.

Coordonnatrice du Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF)

Viviane Koné

“C’est notre lumière, pas notre obscurité, qui nous effraye le plus. Nous nous demandons : qui suis-je pour être brillant, merveilleux, talentueux, fabuleux? En fait, qui sommes-nous pour ne pas l’être ?...”de Marianne Williamson

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 73: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Agent de bureau à la Fédération Québécoise des Sports Cyclistes

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - Exigence de l’expérience canadienne- Reconnaissance des diplômes et acquis - Manque de renseignement et d’aide pour connaitre les “rouages” du pays

La réalisation dont je suis la plus fière : Quand j’ai immigré au Canada, je n’avais pas l’intention de retourner encore faire les études. Mais quand j’ai vu que mes diplômes étrangers ne me permettaient pas d’avoir un emploi qui me plaisait, j’ai décidé de me donner toutes les chances et je suis retournée à l’université pour devenir expert comptable. Malgré certaines difficultés rencontrées, parfois du découragement, j’ai pu surmonter tous les obstacles. Jai donc pu obtenir mon titre d’expert comptable CGA et réussir mes examens d’incorporation au premier essai.

Je travaille depuis 5 ans avec Revenu Canada dans son “Programme Communautaires des bénévoles en matière d’impôts pour produire gratuitement des déclarations d’impôt pour les gens à faible revenus. Je tiens aussi la comptabilité pour des petits organismes

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Ne pas baisser les bras devant les obstacles, ne pas avoir peur de la langue anglaise, savoir où trouver de l’information nécessaire, retourner à l’école s’il le faut.

Mon livre préféré : l’Alchimiste de Paolo Coelho.

Analyste Financier Sr, CIBCMellon TrustYvette Nyinabangi, CGA

73

“Si vous écoutez votre cœur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur terre. Enfant, nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointé, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre cœur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende Personnelle. Ce n’est pas grave car, à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale » ~ Paolo Coelho, extrait de l’Alchimiste

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 74: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

74

Mon premier job au Canada : Enseignante de français.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Je n’étais pas préparée aux différences entre les systèmes d’éducation français et canadiens. J’ai eu beaucoup de difficulté à faire reconnaître mes diplômes de France. J’ai eu de la difficulté à trouver l’information dont j’avais besoin. J’aurais aimé être mieux guidée.

La réalisation dont je suis la plus fière : Je suis fière de m’être bien adaptée dans mon milieu de travail et d’avoir eu un poste permanent.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Je lui dirais de prendre le temps de bien se renseigner sur le système canadien pour le domaine qui l’intéresse et de foncer!

Mon livre préféré : Difficile de choisir…Mais je dirais L’étranger d’Albert Camus

Enseignante de français dans une école secondaire

Pascale Nguionza

“Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.”Antoine de Saint-Exupéry

Le Secret de Rhonda ByrneUne si longue lettre de Mariama BâMadame la…ces femmes qui nous gouvernent de Christine OckrentLa terre d’Emile Zola Le cycle de Dune de Franck Herbert, Germinal d’Émile ZolaFleur du désert de Waris DirieLa vie devant soi d’Émile AjarLa Bâtarde d’Istanbul d’Elif ShafakL’Enfant noir de Camara LayeBattlefield of the Mind de Joyce MeyerJamais sans ma fille de Betty MahmoodyL’alchimiste de Paulo CoelhoAnna Karenine de Leo TolstoyPlaidoyer pour le bonheur de Mathieu RicardLa cause des enfants de Francoise Dolto

Adriana dans tous mes rêves de René DepestreLes contes de ceux qui ont immigré au CanadaLa vie devant soi de Romain GaryCycle de Manawaka de Margaret Laurence L’étrange défaite de Marc BlochL’étranger d’Albert CamusLe prophète du Jubran de Khalil JubranNoir silence de François-Xavier Verschave Les Yogas Sutra de Patanjali Le Petit Prince de Saint- ExupéryMaking Marriage Work de Joyce MeyerThe book of Negros de Lawrence HillA long walk to freedom de Nelson MandelaBe a better You de Joel OsteenLed by Faith de Immaculée IlibagizaDes Biographies, la Bible et le Coran.

Lectures de femmes

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 75: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

Mon premier job au Canada : Mon premier job au Canada était animatrice dans les programmes de prévention des agressions dans la région du Niagara et Hamilton.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : - l’obtention de l’équivalence de mon diplôme universitaire obtenu de la France en Biochimie/Chimie- Changement de carrière pour trouver un emploi - l’intégration et l’épanouissement au Canada et le manque de ressources en français.

La réalisation dont je suis la plus fière : J’ai commencé comme une animatrice dans les programmes de prévention des agressions dans les écoles francophones et actuellement je suis une formatrice provinciale, une Institutrice d’auto-défense et je poursuis mes études supérieures en travail Social à l’Université Laurentienne et j’en suis fière.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Les conseils que je donnerai à une jeune femme d’origine étrangère qui arrive au Canada est: de ne pas se décourager, de s’informer sur les ressources francophones, les organismes francophones, afin de trouver le soutien nécessaire auprès de la communauté francophone.

Mon livre préféré : Le prophète du Jubran Khalil Jubran

Responsable de la liaison, coordination provinciale des TÉÉ et formatrice provinciale, COPA (Centre ontarien de prévention des agressions).

Randa Meshki

75

“Tout le monde a le droit d’être en sécurité, forte, fort et libre”

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 76: 100 Femmes de carrière
Page 77: 100 Femmes de carrière

100 Femmes

Francophones en Ontario de Carrière

77 Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Mon premier job au Canada : Comme beaucoup d’immigrant - j’ai commencé par faire un travail de survie, ce fut avec une agence de placement ou je faisais partie de l’équipe de maintenance dans les immeubles (nettoyage).

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Ce n’est pas toujours facile d’adhérer à une entité dont on ne connaît pas la culture, c’est à cela que je me suis butée, ensuite vue la diversité de la clientèle que nous desservons, il fallait avoir des approches différentes pour intervenir et finalement l’anglais dans certaines circonstances. À la longue, j’ai fini par trouver des stratégies qui m’ont aidée à les surmonter.

La réalisation dont je suis la plus fière : Dans ce contexte, je dirai le retour aux études après tant d’années, alors que j’avais des enfants au bas âge. J’ai décroché un diplôme qui m’a aidé à trouver mon emploi actuel.

Mes conseils à une jeune femme immigrante qui arrive au Canada : Quand on a la volonté on peut aller loin. Il faut toujours chercher à avoir de l’information. Mais alors la bonne, et pour l’obtenir, il faut aller la chercher au bon endroit, elle ne viendra pas vers toi. Car dit-on qui cherche trouve et on ouvre à celui qui frappe. En définitive, je dirai à toute jeune femme qui arrive de savoir ce qu’elle veut et se fixer les objectifs ensuite trouver les moyens pour les atteindre. Qu’elle saisisse les opportunités qui lui sont offertes.

Mon livre préféré : « Jamais sans ma fille » je l’ai relu plusieurs fois jusqu’à ce que ma fille l’ait perdu…

Conseillère en établissement au Centre Francophone de Toronto.Laurence Kilambi Makanda

“La vie est un jeu, il faut comprendre les règles pour y gagner” (AMW), cette citation m’inspire et me donne du courage, lorsque je suis devant une difficulté.

Page 78: 100 Femmes de carrière

78

Mention spéciale femme de carrière : Francophones en Ontario

100 Femmes de Carrière

• AissaNauthoo• AlexiaGuinic• AlinaHabrih• AmalAkasha• AndreaFloriciel• Anne-MarieBenisty• Anne-marieDeLavison• AntoniaRoul• AurélieTejeiro• CaroleNkoa• CarolinaCuevas• CatherineTambu• ChantalGabriot• ClairePageau• ClarisseNgana• DarleneLozis• DarlynMentor• DethyMubenga• DianaRivero• DianeKoz• EdwigePierre• ErinWilliams• FannyBrossa• FaryalManiyali• FatoumaCoulibaly• FatoumatouBarry• FatoumatouSankon• FrançoiseBoudreau• FrancoiseMagunira• GenevièveBrouyeaux• GermaineChazou• GinaMori• GiselePham• GraceHodder• GuylaineJaeger• HodanJama• IchraqAyad• JennyneMayard

• JoséeBelobi• JulieLutete• KarinR.Miskovsky• LaurenceLiebel• LouiseAdam• MagaliMeagher-Dufeal• MalikaMounir• MariaJoseDecarlosvazquez• Marie-JoelleLevignat• MarthaDolecki• MartineDuviella• MaryHanna• MaryseBenoit• MichèlePignol• MilaYounes• MonicaAbhervé-Hung• NadiaJarmoui• NassimaNacer• NatashaWauthion• NathalieBoureau• NawelBentobbal• NicoleRioux• NoemieKhondo• OdetteEbenyé-Doumbé• PatriciaDumas• PatriciaGuérin• RobyNaylor• RolandeSmith• RoseEcet• SallySawMatou• SidonieSalabanziMalanda• SolangeBelluz• SylviaSrivastava• TriciaHong• UrsulaLeonowicz• VéroniquePerez• WafaOuzzi• YollandeDwemePitta...

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 79: 100 Femmes de carrière

Numéro spécial 2011 www.bilinguallink.com

Page 80: 100 Femmes de carrière