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Le premier cadavre sous Macky C M J N KÉKOUTA SIDIBÉ, SOURD-MUET, MEURT À LA GENDARMERIE DE KÉDOUGOU ISSN • 2230-133X 100 F www.enqueteplus.com MARDI 14 MERCREDI 15 AOÛT 2012 NUMÉRO 356 P.2, 6 REPORTAGE À LA MAC DE THIÈS Le festin inhabituel des prisonniers P. 7 CITYDIA - CASINO - EXCLUSIVE Le match des supermarchés P. 4 GESTION 2008 DU PCRPE “La Police démonte le rapport des auditeurs” P.5 DEUX ANS DE PRISON POUR OUSMANE DIAKHATÉ Le mécanicien qui prescrivait des médicaments P.6 CONTRÔLES CIBLÉS, PERQUISITIONS… Les misères des Sénégalais d’Espagne P.3 Alioune Tine : “De fortes présomptions de torture” Mbaye Ndiaye : Les coupables seront punis

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Le premiercadavresous Macky

CMJN

KÉKOUTA SIDIBÉ, SOURD-MUET, MEURT À LA GENDARMERIE DE KÉDOUGOU

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F www.enqueteplus.com

MARDI 14MERCREDI 15 AOÛT 2012

NUMÉRO 356

P.2, 6

REPORTAGE À LA MAC DE THIÈS

Le festin inhabituel des prisonniers P. 7

CITYDIA - CASINO - EXCLUSIVE

Le match des supermarchés P. 4

GESTION 2008 DU PCRPE

“La Police démonte lerapport des auditeurs” P.5

DEUX ANS DE PRISON POUR OUSMANE DIAKHATÉ

Le mécanicien qui prescrivait des médicaments P.6

CONTRÔLES CIBLÉS, PERQUISITIONS…

Les misères des Sénégalais d’Espagne P.3

Alioune Tine : “De fortes présomptions de torture”Mbaye Ndiaye : Les coupables seront punis

Mort de Kékouta Sidibé, l’autopsiedéjà réaliséeLa mort, dimanche soir, du jeune

Kékouta Sidibé, un sourd-muet de 35ans, arrêté en possession de chanvreindien, a encore révolté les popula-tions de Kédougou qui se souvien-nent encore de la mort de MamadouSinna Sidibé en 2008. Mais pour lescalmer, le ministre de l’IntérieurMbaye Ndiaye est monté hier au cré-neau pour appeler les populations aucalme, après avoir promis uneenquête pour déterminer les circons-tances dans lesquelles ce sourd-mueta trouvé la mort. Ainsi, la dépouille dujeune a été transférée à Dakar pourles besoins de l’autopsie. EnQuêteest en mesure de dire que cetteautopsie était encore d'être réaliséehier soir, et que les résultats serontprésentés aux autorités dèsaujourd’hui.

Arrestation du chef de protocole deMbaye Ndiaye pour trafic de faux billets de banque, le malaise à lapolice Appréhendé à Mbour dans le cadre

d'une enquête sur un trafic de fauxbillets de banque, l'inspecteur depolice, responsable du protocole duMinistère de l'Intérieur, IbrahimaGuèye, a été déféré vendredi et placésous mandat de dépôt. Ce qui a eu lemérite d’installer un vrai malaisedans la police. En effet, d’après nosinformations, les flics, surtout les gra-dés, sont assez gênés par cette affairequi salit leur corporation. Ils sontd'autant plus gêné que le mis encause bénéficie des services et avan-tages que lui procure son statut deresponsable du protocole duMinistère de l'Intérieur. M. Guèye quiest à un an de la retraite ne tirait pasle Diable par la queue. Pour rappel,l’inspecteur de police a été interpelléen même temps que des Chinois,supposés appartenir au mêmeréseau. Les enquêteurs ont découvertdu matériel et des produits (commele mercure) servant à confectionnerde faux billets de banque.

Gestion de la LONASE, Baïla Wane nefera pas de déballagePlacé sous mandat de dépôt,

Baïla Wane a été épinglé pour desfautes graves de gestion à la tête dela LONASE par des audits del'Armp. La rumeur dit que le patronde Bok Motalli Waref yi (BMW)menace de faire des déballages surcertains dossiers. Mais hier, desproches de Baïla Wane ont réagipour balayer d’un revers de la mainces rumeurs. Au cours d'un pointde presse, Cheikhou Camara, coor-donnateur de Bok Motalli Waref yi(BMW), a déclaré ‘’qu'il n’y aurapas de déballage’’ car l’anciendirecteur général de la LONASE nese livrera jamais à une telle pra-tique. ‘’Nous sifflons la récréationet nous demandons à la justice defaire son travail, dans l’intérêt detous. Et personne ne pourra dire

des absurdités pour rendre flou cedossier qui n’est entaché d’aucuneirrégularité, car la gestion de laLONASE a été faite dans la plusgrande clarté et clairvoyance’’,dira-t-il.

Gestion de la LONASE, Baïla Wane nefera pas de déballage (suite) Restons avec les partisans de

l’ex-Dg emprisonné pour dire qu’ilsont essayé, au cours de leur confé-rence de presse, de blanchir leurmentor. Selon le coordonnateur deBMW, Baïla Wane assume le faitd’avoir signé le contrat de conces-sion au profit de la Panafricaine dejeux. ‘’Aujourd’hui la Lonase utilisele signal de la Panafricaine, par lebiais de la LIDOYA, pour avoir lesimages et cela pour un certain mon-tant, tous les mois’’, a-t-il révélé. Ilse demande pourquoi alors les genss’acharnent sur ce dossier de laPanafricaine, ‘’puisque, poursuit-il,c’est une affaire déjà jugée aucivil’’. Sur le rapport de l’ARMPévoquant la question de l’achat debobines faites avec des sommescolossales, les conférenciers évo-quent un contrat de fourniture pourgarantir l’approvisionnement et évi-ter des ruptures de stocks. ‘’Ceci anaturellement impacté sur lesrecettes et toutes les grandes impri-meries ont été contactées et aucunen’avait la possibilité de les fournir àla LONASE. Ce contrat, poursuit-il,a été naturellement signé pour une

durée indéterminée (tacite recon-duction). En conséquence, mêmel’existence de l’ARMP ne permettaitpas à la LONASE de faire un appeld’offres’’. Il révèle que l'engage-ment liant la LONASE à ce distribu-teur a été signé par quelqu’un quiest actuellement membre du gou-vernement.

Don pour les nécessiteux, des Turcsfrappent fort pour Marième Faye…La fondation turque Kimse Yok Mu

dont la tête de file au Sénégal est legroupe scolaire Yavuz Selim a tapéfort avec la fondation de la première

dame Marième Faye Sall. Elle a offert25 millions de francs Cfa à la fonda-tion ‘’Servir le Sénégal’’. Les Turcsont donné à l’organisation de la pre-mière dame 10 millions en naturepour prendre en charge 600 famillesdémunies (don constitué de sucre,lait, café, dattes et riz). Et les 15 mil-lions restants constituent un chèqueen appui aux activités de la fondation.Il faut dire aussi que cette fondationturque fait beaucoup d’actions enfaveur des personnes démunies. C’estainsi qu’El Hadji Bassirou Diagne,Grand Serigne de Dakar, a eu à béné-ficier d’un appui pour prendre encharge 200 familles dakaroises.

… l’UNACOIS n’est pas en reste Restons dans cette ambiance de

don pour souligner que les femmesimportatrices, exportatrices et distri-butrices de l’Union des commerçantset industriels du Sénégal (UNA-COIS/Jappo) ont aussi remis à la fon-dation de la première dame un dond’une valeur de 15 millions de francsCfa composé de denrées alimentaireset de 6500 mètres de tissu. Cela s’estpassé hier au siège de l’UNACOIS enprésence de Mme Penda Mbow,membre de la fondation ‘’Servir leSénégal’’. ‘’Les femmes exportatricesde l’UNACOIS font quotidiennementdes élans de solidarité en faveur desdémunies et cette année, nous avonsdécidé de le faire passer par laFondation ''Servir le Sénégal'' qui ferale dispatching dans tous les coins dupays’’, a expliqué Ami NdiayeChimère, présidente de la section desfemmes exportatrices de cette organi-sation commerçante. Après avoirremercié les femmes de l’UNACOIS,Penda Mbow a promis de faire uncompte-rendu détaillé de l’utilisationde ces dons car ‘’la transparence estle credo de la fondation 'Servir leSénégal'’’.

À Pikine, 150 femmes bénéficient dekits ndoguLe ministère de la Femme, de

l’Enfant et de l'Entrepreneuriatféminin a fait, au centre JacquesChirac de Pikine, des dons de den-rées composés de sucre, de dattes,de lait, et de café à 150 femmesdu département issues de famillesdémunies et/ou orphelines. ‘’Cedon entre dans le cadre de la conti-nuité de la semaine de solidariténationale et qui vient en son tempscar nous sommes en plein dans lemois béni du ramadan. Et la solida-rité constitue dans ce mois béniquelque chose de fondamental.C’est ainsi que dans toutes lesrégions et toutes les localités, dansle cadre de cet élan de solidarité,des ‘’kits ndogu’’ ont été offerts’’, adéclaré Ibrahima Diouck,Secrétaire général du Ministère dela Famille. A l’en croire, plus de‘’150 kits ndogu’’ estimés à 30000 francs chacun ont été offerts àdes femmes qui ont été sélection-nées par les services de ce minis-tère, soit une enveloppe de 4 500000 F.

L es visites pour le Cheikh continuent à la mai-son d’arrêt et de correction de Thiès. C’était autour hier du président de la Rencontre afri-

caine pour la défense des droits de l’Homme (RAD-DHO), Alioune Tine, d’y faire un tour. La visite n’estnullement guidée par la sortie médiatique du poold’avocats de Cheikh Béthio Thioune selon qui “si l’ir-réparable arrive à Cheikh Béthio, l’État est responsa-ble”. Mais plutôt par une enquête menée par Alioune

Tine. “Je suis allé à Thiès après avoir reçu des infor-mations sur la santé de Cheikh Béthio”, a-t-il dit àEnQuête qui l’a joint au téléphone. Lesquelles ont étéconfirmées par le concerné et ont poussé Alioune Tineà vouloir batailler pour la libération du guide desThiantacounes. “Je suis favorable à la mise en libertéprovisoire du Cheikh au nom du droit à la santé etpour des raisons humanitaires. Je compte alerter lespouvoirs publics et utiliser les voies diplomatiquespour y arriver”, a défendu M. Tine. A l’en croire, le casdu plus célèbre prisonnier de la cité du Rail est grave.Et ne croyez surtout pas que c’est de la fiction. LeCheikh souffrirait d’un cancer, a déjà fait un AVC etsix arrêts cardiaques entre 2005 et 2012. Ainsi, ilserait mieux que les autorités compétentes le laissentaller à son rendez-vous médical à Paris notamment àla Pitié Salpêtrière. Tous les documents relatifs à cefameux rendez-vous seraient déjà déposés auprès desautorités judiciaires. Le Cheikh, juste pour sa santé,est même prêt à payer les billets d’avion des gardespénitentiaires et rester menotté jusque chezHollande. Il faut dire qu’Alioune Tine était accompagné, lors

de sa visite au guide des Thiantacounes, par OumarDiallo et Serigne Fallou Dieng, le président du Cercledes intellectuels soufis et non moins personne res-source de la RADDHO.

POUR DES RAISONS HUMANITAIRES

Alioune Tine favorable à une libertéprovisoire pour Béthio Thioune

EN COULISSES page 2

numéro 356 • mardi 14 & mercredi 15 août 2012

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AVIS

SOKHNA FAYE (Stagiaire)

Deux membres des forces de sécuritéespagnoles ont été blessés par desvendeurs sénégalais lors d’un contrôle

des agents de la Police municipale effectué àl’Esplanade d’Alicante, le samedi 04 août2012. C'est ce qui ressort d'un communiqué duMinistère des Affaires étrangères et desSénégalais de l'Extérieur parvenu à notre rédac-tion. Selon ladite source, des agents de la Policemunicipale et de la Police nationale sont inter-

venus le lendemain à la Plage de San Juan àAlicante pour interdire aux vendeurs sénégalaisl’exercice de toute activité commerciale. C'estau cours de cette expédition policière “qu'unedizaine de Sénégalais ont été arrêtés”. Dans lafoulée, un commerçant du nom de Mbaye Sèyea été blessé. Il a été interné à l'hôpital San Juand'Alicante. Très remontés contre les policiers espagnols,les commerçants sénégalais ont dénoncé des“contrôles ciblés effectués par les forces desécurité d’Alicante avec un usage dispropor-

tionné de matraques électriques”. En outre,ont-ils ajouté, “les contrôles ciblés” dont ilssont l'objet, “l'expulsion fréquente” de certainsd'entre eux, “les perquisitions” inopinées surleurs véhicules et à leurs domiciles “sans man-dat”, et “l'impossibilité de rendre visite auxcompatriotes détenus dans les prisons”, durent“depuis près de quatre années”.C'est dans cette ambiance tendue que leministre des Affaires étrangères et desSénégalais de l'Extérieur a pris son bâton demédiateur le samedi 11 août dernier pour allercalmer nos compatriotes, mais aussi pour pren-

dre langue avec les autorités espagnoles. Surplace, Me Alioune Badara Cissé a dégagé deuxlignes de conduite pour les Sénégalais immigrésdans ce pays. D'abord, le respect strict des loiset règlements en vigueur dans ce pays d'accueil,ensuite faire en sorte d'éviter toute confronta-tion avec les forces de sécurité espagnoles.C'était à l'issue de rencontre organisée avec lacommunauté sénégalaise dans ses compo-santes diverses. Ces deux points clarifiés, le chef de laDiplomatie sénégalaise a sollicité auprès desautorités espagnoles “l'aménagement d'unenvironnement qui peut aider les compa-triotes sénégalais locaux à vendre leurs pro-duits” sans être l'objet de tracasseries injus-tifiées. De son côté, la partie espagnole asollicité “l'appui” de la communauté sénéga-laise “en vue d'identifier les auteurs de bles-sures sur les policiers” tout en signifiant quecet “acte isolé” n'est pas de nature à altérerla coopération entre les deux pays. A l'encroire, des réformes sont en cours pour “fairedu Sénégal un pays dont les ressortissantsn’auront plus besoin d’émigrer”.

ISIDORE A. SÈNE (STAGIAIRE)

Bon ou mauvais présage ?L'avenir le dira. En tout étatde cause, un incendie s'est

déclaré hier dans une des nombreusessalles du troisième étage del'Assemblée nationale qui se trouveêtre la salle d'attente du président dugroupe parlementaire de la majoritéprésidentielle, Benno Bokk Yaakaar.

En l'occurrence, Moustapha Diakhaté. Cette salle “était occupée jusqu'àprésent par le PDS. Ils l'avaient trans-formée en une salle pour les assis-tants parlementaires”, a révélé lepatron des élus de la majorité prési-dentielle. Ainsi, “quand, noussommes venus, je leur ai dit de garderles locaux, en attendant d'en trouverd'autres”. Donc, le président dugroupe parlementaire de BBY n'avait

pas encore pu prendre ses quartiers.Il occupe actuellement “le grandbureau et celui des secrétaires”. Le feu a occasionné des pertesmatérielles très importantes, selon leresponsable de l'Apr qui a laisséentendre son ignorance quant à lanature des dossiers qui sont partis enfumée. “Je ne peux pas mesurer l'am-

pleur des dégâts, mais je peux direqu'il y a des ordinateurs qui sontendommagés par le feu et des dos-siers perdus”. Devant ce sinistre, le président dugroupe parlementaire de BBY ademandé le renforcement de lasécurité de l'institution. Il s'estému du manque d'extincteurs et de

bornes d'incendie. Car, selon lui,l’hémicycle abrite 150 députés quisont les représentants de tous lesSénégalais. “Donc, le lieu doit êtreprotégé”, dit-il.Informés de la catastrophe, les élé-ments du Groupement national dessapeurs-pompiers de la caserneMalick Sy ont pu maîtriser le feu.

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POLITIQUE

ASSANE MBAYE

L a question du Sénat, une ins-titution que le président de laRépublique a décidé de

conserver après qu'elle a été trèsdécriée sous le régime de Wade, sus-cite beaucoup de réactions.Contrairement aux grands partis,

un air différent est chantonné par desjeunes issus de Benno SiggilSenegaal, du M23 et de la sociétécivile. Regroupés dans un mouve-ment né ce week-end et dénommé“Génération sentinelles de laRépublique”, ces jeunes vont lancerune pétition pour marquer leur désap-probation quant au maintien duSénat. Sous la houlette du responsa-ble des jeunes du M23, Ousmane

Ndiaye, ils refusent la survie de cetteinstitution et condamnent “l'attitudecomplice des alliés de Macky Sall”sur la question. “C'est parce qu'ilssont dans le gouvernement que cer-tains des leaders de Benno BokkYaakaar ont retourné leurs vestes tan-dis que d'autres qui sont dans l'at-tente des sinécures se sont tus”,regrettent-ils. “Le Sénat que le prési-dent Macky Sall veut mettre en place,c'est presque le même Sénat deWade : un sénat inopportun, inutile etbudgétivore. Il sert simplement àrécompenser une clientèle poli-tique”, persiflent Ousmane Ndiaye etses camarades. Qui comptent ainsi selancer dans une campagne de sensi-bilisation nationale et internationalepour “mobiliser tous les Séné-galais

motivés, qui étaient sur le terrain entrain de combattre les dérives deWade”.A la Ligue démocratique du Pr.

Abdoulaye Bathily, les explications duporte-parole Moussa Sarr renvoientpresque au grand écart. D'un côté onaffirme : “Compte tenu des multiplesdifficultés auxquelles sont confrontésles citoyens sénégalais, nous avonstoujours estimé que le mieux est desurseoir au Sénat”, indique MoussaSarr. “C'est notre position de prin-cipe”, ajoute-t-il. D'un autre côté, onfait preuve de compréhension.“Maintenant, des contingences poli-tiques peuvent justifier qu'à unmoment précis, le pouvoir sente lanécessité, pour plusieurs raisons, decréer une deuxième chambre, en l'oc-

currence le Sénat”, déclare-t-il àEnQuête.

Haro sur les “putschistes” Moins nuancé, Abdoulaye

Wilane, le chargé de la communica-tion du Parti socialiste, estime lui,que “la décision de Macky Sall demaintenir le Sénat et le mode dedésignation de ses membres reposesur une légitimité à la fois politiqueet juridique.” Cela, d'autant plusque “ce qu'il fait est cautionné etapprouvé par le peuple sénégalais.”Pour le maire de Kaffrine, “c'estêtre putschiste et prétentieux quede dire qu'il n'a pas le droit” demaintenir le Sénat en l'état. Pour les Socialistes, la position

la plus sage consiste à laisser faireMacky Sall sur cette question.“Qu'on le veuille ou pas, force nousest imposée de nous conformer à ceque le peuple lui a attribué commeprérogatives légitimes et légales.”Pour Wilane, le combat est ail-leurs : engager les réformes idoinesqui rendent au Sénat une crédibi-lité perdue “depuis qu'AbdoulayeWade en a fait ce qu'il est actuelle-ment”.

POLÉMIQUE SUR LE SÉNAT DANS LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE

La contestation prend forme Le maintien du Sénat va-t-il empoisonner l'ambiance dans la majorité présidentielle ? En tout cas,même si les grands partis approuvent Macky Sall dans ses intentions, une frange des jeunes issus deBenno Siggil Senegaal, du M23 et de la société civile compte lancer une pétition en sens contraire.

INCENDIE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Le feu emporte des ordinateurs et des dossiers du PDSUn incendie s'est déclaré hier dans la salle d'attente du présidentdu groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY). Des ordinateurs et des dossiers ont été endommagés.

DÉFENSE DES CONCLUSIONS DESASSISES NATIONALES

Un collectif pour porter plainte devantMbow

Un collectif dénommé Défense desAssises nationales (4e DAN) et pourla suppression du Sénat vient d'êtremis sur pied en banlieue. Selon un desinitiateurs, Babacar Mbaye Ngaraf,joint par EnQuête, “aujourd’hui leconstat est que les délices du pouvoiront fait oublier (à certains) leurs pro-messes et engagements” d'hier. Ainsi,“les silences coupables de personnali-tés comme Abdou Latif Coulibaly,Ousmane Tanor Dieng ouMoustapha Niasse” sur un “Sénatinutile et budgétivore” sont dénoncéspar 4e DAN.

C'est pourquoi Babacar MbayeNgaraf et ses camarades comptentporter plainte devant un jury popu-laire, mais aussi devant le présidentdes Assises nationales, AmadouMakhtar Mbow, afin que les conclu-sions de celles-ci soient respectées.“Nous userons de tous les moyens,quitte à rééditer un 23 juin. Si nouslaissons Macky Sall instaurer unSénat, a-t-il ajouté, ce sera une portepour lui de trahir quand il voudra lesconclusions des assises nationales. Iln’est donc pas question qu’on se laissefaire.”

Le nom du Collectif, “4e DAN”renvoie aux quatre segments de la vienationale qui ont défendu les Assisesnationales pendant plus d’un an. Ils’agit de la classe politique, des organi-sations de la société civile, de la presseet des initiateurs de ce mouvementdont les membres sont issus d'hori-zons divers.

CHEIKH THIAM

CONTRÔLES CIBLÉS, PERQUISITIONS, ENTRAVES AU COMMERCE...

Les plaintes et complaintes des Sénégalais d'EspagneL'intervention du ministre des Affaires étrangères a permis la libération de quatrecommerçants sénégalais emprisonnés après des échauffourées avec des policiersespagnols le 05 août dernier.

Un véhicule des pompiers à l’intérieur du bâtiment

Manifestation de Sénégalais à Valence

numéro 356 • mardi 14 & mercredi 15 août 2012

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ÉCO/SOCIAL

SOPHIANE BENGELOUN

P ossédant 6 points de vente àLiberté 6 Extension, auxMaristes, à Nord Foire, à

Mermoz, au Point E et au Plateau,Citydia est une nouvelle chaîne desupermarchés qui, depuis le 05 jan-vier dernier, à ouvert ses portes àDakar. Franchise de la marque espa-gnole Dia, qui compte déjà 6 500enseignes de Hard discount de par lemonde, Citydia se positionne avanttout comme un supermarché deproximité : “Nous pratiquons des prixbas et adaptés à une classe sociopro-fessionnelle aux revenus moyens.Notre enseigne veut renvoyer l’imagede supermarchés “pas chers”, enrupture avec les supermarchés“chers” et “inaccessibles”, expliqueNadia Alaeddine, agent marketing àla maison mère de la marque, sise àThiaroye.A l’exemple de Casino avant elle,

Citydia possède effectivement unegamme de produits maison, estam-pillés d’un Dia rouge et du logo de la

marque, qui propose pour unegamme étendue de produits des prixtrès compétitifs. On peut donc sanstrop débourser s’y ravitailler pour deschoses comme du thé, du café, dudétergent et autres nécessaires demaison.En ce qui concerne les produits de

marque non détenue par l’enseigne,c’est plus mitigé. La rédactiond’EnQuête a, pour en avoir le cœurnet, fait une liste de produits degrande consommation dont elle acomparé les prix dans 3 chaînes degrandes surfaces : Citydia, Casino etExclusive. C’est ainsi qu’on est arrivé à

la conclusion que pour acheter duMadar, du Nido, de l’huile Niani oudes spaghettis de la marque Pastami,par exemple, l’enseigne la moinschère (et de loin) était… autre quecelle à laquelle on aurait pu s’attendre.Avec des marges allant de 50 F Cfa

à parfois 500 F Cfa en moins pour cer-tains produits et, pour d’autres, desprix s’alignant sur ceux de ses concur-rentes, c’est Exclusive qui remportehaut la main le titre de supermarché lemoins cher à Dakar. Vous trouverezchez cette dernière, à titre d’exemple,la bouteille d’un litre d’huile Niani à1000 F Cfa, alors qu’à Citydia, elle està 1490 F Cfa et qu’elle coûte, auCasino Sahm, 1650 F Cfa.Cela étant, bien sûr, uniquement le

cas pour des produits de basiques demarques non détenues par lesditesfranchises à un même momentdonné, les prix ayant pu fluctuerdepuis lors… Cela dit, l’ensemble desSénégalais serait sans doute plusenclin à consommer Nestlé ou Maggiqu’à choisir des produits Dia, Nettoou Casino, relativement nouveaux et,de ce fait, méconnus du grandpublic.Cher ou moins cher, c’est au final

au client de déterminer laquelle deces 3 enseignes de la place “le libé-rera de la vie chère”… Après tout, ondit bien qu’il n’y a pas de publicitésans sublimation de la réalité, n’est-ce pas ? Libre à chacun d’y prendrece qu’il veut.

CHEIKH THIAM

L a coalition regroupe le Forum civil, le collec-tif des imams et résidents de Guédiawaye etune quinzaine de structures toutes issues

de la grande banlieue. “La coalition se propose demobiliser les énergies pour constituer une force deproposition afin de trouver ensemble, avec les auto-rités étatiques, les meilleurs voies et moins pourrésoudre les problèmes identifiés”, a déclaré ImamYoussou Sarr, membre de ladite coalition, samediface à la presse à Guédiawaye. Et la coalitionentend user de tous les moyens de pressions

légales pour amener les autorités publiques à sepencher sérieusement sur les difficultés rencon-trées dans la banlieue. Le problème de gouvernance s’est aussi présenté

au débat. “Nous avons vu que nos suffrages ont étédétournés au plan local. Pour régler ce problème, ilfaudra porter la revendication des citoyens de labanlieue pour la révision du Code électoral et duCode des collectivités locales pour aboutir à l’élec-tion du maire au suffrage universel direct”, a mar-telé Imam Sarr. En ce qui concerne le problème duchômage, la coalition appelle le gouvernement àcréer des emplois au niveau de la banlieue en se

basant sur le rapatriement des fonds volés des ex-membres du pouvoir sortant. “On s’est renducompte que le gouvernement est en train de cher-cher à gauche et à droite pour chercher des fondspour investir sur certains projets et activités. Mais ily a de l’argent qui est disponible dans le monde etles structures internationales sont prêtes à accom-pagner le Sénégal pour leur rapatriement. Il doitfaire des pressions pour reprendre plus de 3000milliards qui dorment dans le off shore pour lesinvestir dans la lutte contre le chômage, les inonda-tions, etc.”, a affirmé Mouhamed Ndiongue, coor-dinateur de forum civil de Guédiawaye. S’agissantdes inondations, M. Ndiongue plaide pour la créa-tion d’une direction des inondations. “Il y a un pro-blème de mal gouvernance autour de ce fléau. Etpour pallier cela, il faudra une direction des inon-dations avec l’implication du privé et des citoyens.Ainsi, sa gestion ne va pas se limiter uniquement àGuédiawaye mais elle sera nationale. Et on va éli-miner la corruption et la mauvaise gouvernance quigangrènent les inondations”, a-t-il proposé.

CONSOMMATION - GRANDES SURFACES

Citydia… le moins cher ?Chaîne de supermarchés nouvellement installée à Dakar, Citydia fait de ses prix bas son cheval de proue. EnQuête a pris cela au mot, allant vérifier qui, de Casino, Exclusive ou Citydia est réellement le moins cher.

POUR DÉFAUT D’IMMATRICULATIONUne centaine detaxis clandos immo-bilisés par la police

L e commissariat central deThiès a mis en fourrièreplus de 100 taxis-clandos

pour défaut de mutation. En effet,depuis samedi, les policiers sontaux trousses des taxis-clandosn’ayant pas muté leurs véhiculesconformément aux initiales de larégion (TH). C’est pourquoi les“clandos” de marque DK, DL, FK,ZG, TB… (Dakar, Diourbel,Fatick, Ziguinchor, Tamba) sontimmobilisés dans les différentscommissariats de la ville.

En sit-in hier, les chauffeurs deces voitures ont dénoncé cettesituation à 5 jours de la fête deKorité. “Le commissariat centralde Thiès a pris tous nos véhicules etils nous ont seulement servicomme alibi le problème de l’im-matriculation”, dira El Hadji Guèyequi poursuit  : “Qu’on nous pré-vienne d’abord. On ne peut pas selever du jour au lendemain etmuter une voiture parce que noussommes des pères de familles etnous avons une famille à nourrir.On ne doit pas nous enlever notreoutil de travail. C’est immoral”.

Les taxis-Jakarta dans le viseur

Toutefois, il soutient que leschauffeurs ne refusent pas “depayer des contraventions ou autrestaxes pour continuer de travailler”.“Les policiers nous ont demandé laclé et les papiers des voitures avantde les récupérer pour nous expli-quer ensuite qu’ils nous ont pris lesvoitures parce qu’elles sont imma-triculées DK, DL FK entre autres.Mais il y a des taxis-Jakarta qui sontdans la même situation que nous etqui roulent dans la ville sans pourautant payer les taxes”, renchéris-sent les chauffeurs.

Au commissariat central, les poli-ciers servent une autre version.Selon le commissaire centralAbdou Wahabou Sall, les taxis-clandos font un transport irrégu-lier de personnes parce qu’ils nebénéficient pas d’une immatricula-tion locale. Pis, ces types de voi-tures ont une immatriculation horsde la région de Thiès. Là où leschauffeurs disent n’avoir pas étéavertis, le commissaire Sall démentet soutient qu’il l’a fait à troisreprises. Mais les transporteurs ontfait la sourde oreille. Il rappelletoutefois que les chauffeurs peu-vent récupérer leurs voitures, unefois en règle avec une attestation àl’appui. Il informe également queles taxis-Jakarta vont aussi recevoirleur part parce qu’ils sont dans lamême situation.

NDÈYE FATOU NIANG (THIÈS)

LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ, LES INONDATIONS, LE CHÔMAGE

Une coalition voit le jour en banlieuePour trouver des solutions aux difficultés de la banlieue, la coalition synergie des Orga-nisations de la société civile de la banlieue (OSB) a été mise sur les fonts baptismaux.

BACHIR FOFANA

D ans son édition d’hier,EnQuête évoquait latransmission au procureur

de la République du rapport d’en-quête concernant la gestion 2008de l'ex-Programme de constructiond'immeubles administratifs et deréhabilitation du patrimoine bâti del'État (PCRPE). La Sûreté urbainedu Commissariat central de Dakar

avait été activée suite à un rapportde l'Autorité de régulation des mar-chés publics (ARMP) établi par leCabinet Monteil & Barry portant surune valeur de près de 1,5 milliard FCfa passés en appels d'offres et 236millions F Cfa de marchés contrac-tés par le biais de Demandes de ren-seignement de prix (DRP). Mais auvu des conclusions remises auParquet, ce dossier pourrait êtreclassé sans suite au même titre que

ceux sur l’Agence autonome des tra-vaux routiers (AATR) et de l’Agencede régulation des marchés (ARM). En effet, d’après nos informa-

tions, les mis en cause, principale-ment le directeur du PCRPE ModouFall, se sont justifiés par rapport à ceque les auditeurs appelaient unrecours abusif au DRP (plus de 236millions de francs Cfa) et sur les“doutes” quant à l'effectivité oul'exécution correcte des travaux à

cause de la non production des pro-cès-verbaux de réception. L’enquêtea démontré que les travaux ont été“entièrement” exécutés par lesentreprises adjudicatrices des mar-chés. D’après nos informations,outre les auditions des personnesayant gagné les marchés, les limiersont même entendu les personnesbénéficiaires de ces ouvrages. C’estle cas de certaines personnalitéscomme Ibrahima Sakho, actuel pré-fet de Dakar dont le logement defonction a été retapé avec les fondspuisés du budget du PCRPE.D’après nos sources, M. Sakhoaurait déclaré aux enquêteurs êtresatisfait des travaux car l’entrepre-neur (CERN SUARL qui a gagné lemarché pour plus de 24 millions) amême réalisé pour lui des travauxqui n’étaient pas initialement prévusdans le contrat de base. Idem pourMamadou Dia pour les travaux de lapréfecture de Mbour. De même quepour Alioune Diagne et Oumy Seck,respectivement Direc-teur de lutte

contre les encombrements etDirectrice de l’hygiène publiquedont les sièges de leurs structuresrespectives ont été réfectionnésconformément à leur souhait. SeulIbrahima Guèye, alors préfet deKaolack, aurait émis des doutes surl’effectivité des travaux réalisés parle GIE Ckeikh Al Islam pour plus de24 millions. D’ailleurs, à en croire nos sources,

le Directeur Modou Fall s’est expli-qué sur la provenance des fonds uti-lisés pour ces réfections et l’absencede procès-verbaux de réception. Il asoutenu devant les limiers que lesressources utilisées proviennentd’une ligne de crédit permettant de“faire face à certaines demandesurgentes de réfection du patrimoinebâti de l’Etat”. Mieux, pour bien descas, il s’agit de logements de minis-tres, de gouverneurs, de magistratsou de hauts fonctionnaires de l’Etatà qui il ne lui paraît pas opportun defaire signer des procès-verbaux deréception de travaux.

LAMINE BA (correspondant à Sédhiou)

L a région de Sédhiou va se doter d’une centraleélectrique d’un coût de 15 milliards de francsCfa. Le conseil régional de la localité a

approuvé hier une délibération portant sur l’intentionde partenariat entre la région de Sédhiou et des parte-naires allemands pour la production d’énergie. SelonMamadou Lamine Dramé, le président du conseil régio-nal, c’est pour venir à bout “de la délicate question del’énergie qui se pose en ce moment dans la région avecnotamment plusieurs localités qui n’ont toujours pasaccès à ce besoin social de base”. Ce projet permettra la mise en place d’une centrale

électrique qui va alimenter toutes les localités de larégion de Sédhiou et même au-delà. “L’objectif est deproduire une quantité importante d’énergie et de larevendre à la Senelec”, assure M. Dramé qui ajouteque cette initiative “assurera l’autosuffisance en éner-gie de la région qui est toujours dépendante de la cen-

trale électrique de Boutoute de Ziguinchor”.Dans la même veine, les conseillers régionaux de

Sédhiou ont également décidé de l’attribution de 20 hapour permettre l’implantation de la centrale d’ici à lafin décembre. “Atteindre cet objectif de productiond’électricité est un objectif vital pour nous”, soutientSankoung Sagna, le président des élus locaux dudépartement pour qui “une bonne partie de la régionconnaît un retard économique du fait justement del’absence d’électricité”. Toutefois, des inquiétudes sur l’étude approfondie

de ce projet et son impact réel sur le vécu quotidiendes populations en termes de rentabilité positive ontété émises par des conseillers, à l’image de MouhamedAli Camara. “Il va falloir aussi prendre en compte lesincidences négatives d’un projet d’une telle enverguresur la santé des populations et sur l’environnement”,avertit M. Camara. Mais pour Mamadou Lamine Dramé,“le Conseil régional s’est assuré du sérieux de l’étudequi va entourer le projet avant son démarrage”.

VIVIANE DIATTA

L e président de laCommission santé del'Assemblée nationale,

Alpha Baldé, est déterminé à faireadopter par le Parlement la loi anti-tabac, avant 2014. C'était hier lorsd'un atelier d'échange sur le proces-sus de ce projet de loi rédigé depuis2008. “La lutte contre le tabac estun engagement que tous les parle-mentaires doivent prendre, surtoutceux de la commission santé. Nousallons tout faire pour que cette loipasse à l’Assemblée nationale, maisaussi punir tout ceux qui sont entrain de tuer les populations volon-tairement. Parce que le fait defumer, c'est se détruire et la fuméeque l'on dégage porte également

atteinte aux droits des autres”, aassuré M. Baldé.Pour le docteur Abdoul Aziz Kassé,président de la Ligue sénégalaisecontre le tabac (LISTAB), cet atelierpermet aux différents partenairesreligieux et aux parlementaires des'informer sur les méfaits du tabacet sur le processus du projet de loi.À son terme, ils essayeront d'arrêterdes solutions sur l'adoption deladite loi. “Depuis 2008, nousavons rédigé la loi, nous l'avons vali-dée et confiée aux ayants droit. Etdepuis lors, elle est restée inerte auniveau du ministère de la Santé. Le31 mai dernier, le ministre de laSanté Eva Marie Coll Seck a prisl'engagement de porter cette loi àl'Assemblée nationale et de la faireaboutir. Aujourd'hui, les parlemen-

taires se sont engagés. Je n'aijamais senti cette volonté politiquedans ce pays. Donc, il ne reste qu'àamener la loi au niveau duSecrétariat général duGouvernement”, s'est-il réjoui.En effet, le tabagisme constitue unsérieux défi de santé publique. Ilest un facteur de risque dans la sur-venue des cancers et des maladiescardiovasculaires. Conscientes decela, les autorités avaient affichéune volonté politique par le vote dela loi no 81-58 du 9 novembre1981 portant interdiction de lapublicité en faveur du tabac et sonusage dans certains lieux publics.Mais cet engagement a été remis encause par l'adoption de la loi no 85-23 du 25 février modifiant celle de1981.

VALIOU NGAMBY NDIAYE

D eux jeunes filles sont devantla porte du lycée JohnFitzgerald Kennedy. Très

remontées par la longue attente desrésultats du baccalauréat, elles res-tent au dehors, une manière d’éva-cuer le stress. Dans la cour de l’éta-blissement, c’est le calme. Élèves,parents et amis sont gagnés parl’émotion. Seuls quelques-uns affi-chent la mine souriante en attendantl’appel du jury. “Approchez”, lance-t-on du côté du jury 651. L’émotionmonte d’un cran. Les accompagna-teurs sont obligés de tenir les candi-dats, leur livrer quelques messagesd’encouragement, en attendant queles membres du Jury commencentl’appel. Ces derniers, en haut du pre-mier étage, ne tarderont pas à faireleur proclamation. “Khoudia Thiam,maison d’éducation Mariama Ba,mention Bien”, lance le président dujury. La candidate lance un cri, sur-saute, fait une petite course, avantde s’arrêter. À chaque appel d’un candidat, descris de joie. Mbaye Ndiaye est

devenu inconsolable lorsqu’il aentendu son nom. Il a même versédes larmes de joie, après avoir réussid’office à l’examen du baccalauréat.“Je me suis sacrifié une annéedurant pour obtenir le bac.”, sou-tient-il, les larmes aux yeux. Trèsvite, il sort son téléphone portablepour appeler son père et lui donnerla bonne nouvelle. Après la proclamation des résultatsdu premier tour, le jury enchaînedirectement avec la liste des admis-sibles. Les candidats gardent encoreespoir et écoutent attentivement.“Allahou Akbar ! Allahou Akbar !”tonne un candidat lorsqu’il a étéappelé pour subir les épreuves dusecond tour. Il saute, jette seschaussures, enlève même son t-shirt, avant de formuler quelquesprières, une manière de remercier leBon Dieu. Après la proclamation dujury 651, place à la délibération dujury 652. Ici encore, les cris de joieet de tristesse des différents candi-dats agressent les tympans. De façon générale, les admis dupremier tour sont très faibles. Si laprésidente du jury 651, Mariama KaCissé ne veut pas livrer ses statis-tiques, Mouhamadou Boye, prési-dent du jury 652 juge le pourcen-tage des résultats de son jury trèsfaible. Sur les 398 candidats, 23absences ont été notées, selonMouhamadou Boye. Seuls 69 ontobtenu leur premier diplôme univer-sitaire et 101 candidats sont appe-lés à subir les épreuves du secondtour au niveau de ce jury. Soit 53%d'ajournés. Des résultats sansaucune surprise après une annéemouvementée, paralysée par lalongue grève (plus de 5 mois) desdifférents syndicats d’enseigne-ments.

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ÉCO/SOCIALGESTION DU PCRPE EN 2008

La Police démonte le rapport des auditeursAu vu des conclusions des limiers de la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar sur la gestion de l'ex-Programme de construction d'immeubles administratifs et de réhabilitation du patrimoinebâti de l'État (PCRPE), il est à se demander si le procureur de la République ne va pas classer ce dossiersans suite.

POUR UNE AUTONOMIE EN ÉLECTRICITÉ

15 milliards pour une centrale à Sédhiou

ALPHA BALDÉ, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION SANTÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

“Tout faire pour voter la loi antitabac avant 2014”

RÉSULTATS DU BAC AU LYCÉE KENNEDY

De la joie, des larmes et encore de l’espoir

numéro 356 • mardi 14 & mercredi 15 août 2012

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CMJN

SOCIÉTÉ

GASTON COLY

C ela a tout l'air d'une nouvelle bavure. KékoutaSidibé, un sourd-muet âgé de 35 ans, a trouvé lamort dans les locaux de la brigade de Kédougou,

dans la nuit de dimanche à lundi. Il était marié et père dedeux enfants. Le défunt, Balla Sidibé et Bamboudou Madyavaient été arrêtés en train de fumer du chanvre indien. Aucours de cette interpellation, Kékouta Sidibé qui est kara-téka a opposé une farouche résistance aux pandores quiont finalement réussi à le maîtriser et à le mettre dans lepanier à salade, après l'avoir ligoté et traîné sur 30 mètres,selon des témoins.Apparemment, les sévices se sont poursuivis jusque

dans les locaux de la gendarmerie car, lorsque ses parentssont venus lui apporter à manger en prison, ils se sontretrouvés avec un cadavre. “Il y a de très fortes présomp-tions de torture, de traitements cruels inhumains et dégra-dants”, a souligné Alioune Tine, président de la Rencontreafricaine pour la défense des droits de l’Homme (RAD-DHO) au téléphone d'EnQuête. “Il est mort depuis leweek-end, les gendarmes avaient de la peine à le dire à lafamille”, s'est désolé Alioune Tine. Selon lui, “c'est d'au-tant plus dramatique que le gars est un handicapé, c'estun sourd-muet”. Le trio est accusé de vente et d’usage dechanvre indien.Dès l'annonce de cette énième bavure des forces de l'or-

dre, les populations de Kédougou se sont retrouvéesdevant la brigade de gendarmerie de Kédougou pour mani-fester leur colère. Aux jets de pierres des manifestants ontrépondu les grenades lacrymogènes des gendarmes. Aucours de ces échanges, une personne a été grièvementblessée par des éclats de grenades lacrymogènes, rapportele correspondant de l'Agence de presse sénégalaise. Leblessé a été acheminé au centre de santé de la ville par lesmanifestants.

Cette tension a fait réagir les autorités, en la personnedu ministre de l'Intérieur Mbaye Ndiaye (photo). Dans uneadresse solennelle, le ministre a invité les populations deKédougou à faire confiance à la justice. Avant de prendrel'engagement qu'une enquête sera diligentée pour éluci-der les circonstances de cette mort tragique et punir lescoupables.Pour leur part, les organisations de droits de l'Homme

demandent que justice soit faite. “La torture est un crimeodieux, international et imprescriptible, selon la conven-tion contre la torture. Un tortionnaire peut être jugé danstous les pays qui ont ratifié la convention contre la tor-ture”, s'est insurgé Alioune Tine qui invite à pousser plusloin les frontières de l'impunité. Dans ce sens, il a saluéles efforts faits par la gendarmerie. Dans la mesure où“des gendarmes ont été arrêtés et punis”. “Nous atten-dons que la justice intervienne de façon prompte”, a tou-tefois poursuivi le président de la Raddho pour qui la seulemanière d'éviter les violences populaires est de faire ensorte qu'il n'y ait pas d'impunité, dans le cas d'espèce.Selon le chargé de communication de la gendarmerie,

le commandant Diop, “des enquêtes administratives etjudiciaires ont été ouvertes pour situer les responsabilités.Au terme de cette investigation, la gendarmerie va prendredes sanctions”.

BABACAR DIOUF

1 milliard 700 millions, c’est lecoût du plan directeur d’assai-nissement de la ville de Bam-

bey, un plan qui a existé depuis 2001,selon le ministre de l’hydraulique et del’Assainissement, Omar Guèye, qui arendu visite hier aux populations sinis-trées de la ville de Bambey. Le ministre Omar Guèye a promis de

réactualiser le plan directeur d’assai-nissement de la ville de Bambey pourparer à la situation que vivent les popu-lations de cette partie du Baol. “Bam-bey a un plan d’assainissement quidate de 2011. C’est un projet de 12milliards 700 millions qui n’a jamaisété mis en œuvre. Nous sommes entrain d’étudier comment réactualiserce plan d’assainissement pour faire ensorte qu’on puisse faire le drainage deseaux et l’assainissement de Bambey”,a dit le ministre. À court terme, leministre de l’hydraulique a indiqué uncertain nombre de mesures pour abré-ger la souffrance des populations.“Dans l’immédiat, dit-il, il nous faut

trouver des solutions sur ce que nousavons vu. Après avoir visité et écoutéles spécialistes, en ce qui concerne lequartier Dvf, près de l’espace quijouxte la route nationale 3, il faudraitque les éléments du groupement natio-nal des sapeurs-pompiers continuentle pompage pour utiliser le déversoir,en face, tout en surveillant le niveau del’eau pour éviter le déversement sur lachaussée. L’eau et la chaussée ne fontpas bon ménage”. Selon Omar Guèye,il faudrait que “ce que l’AGROUTE amis en place, au niveau du quartierwakhaldiam, puisse être opérationnel,c'est-à-dire trouver un déversoir un peuau nord et faire en sorte que tout le dis-positif soit mis en place pour créer uncanal et drainer directement les eauxde pluies à l’aide d’un système gravi-taire”. Toujours selon le ministre de l’Assai-

nissement, le groupement dessapeurs-pompiers mettra en place undispositif permettant d’alimenter lebassin intermédiaire qui servira deréceptacle pour déverser l’eau versl’exutoire qui sera aménagé pour la cir-

constance. Omar Guèye promet lamise en circulation de 10 camionshydrocureurs pour pomper l’eau desmaisons inondées, dans la communede Bambey. Des travaux de réhabilita-tion du canal d’évacuation des eaux depluie seront entamés incessamment,ce qui permettra de drainer les eauxvers la sortie de Ngoye. D’ailleurs, à ceniveau de la commune de Bambey, leministre a demandé au préfet, en col-laboration avec le maire, de retirer lespermis d’occuper des parcelles déjàallouées à des tiers, pour que ces der-niers ne vivent pas le phénomène desinondations. Déjà à Bambey, leministre a annoncé la tenue ce mardid’une réunion de la commission delutte contre les inondations. A la suite du ministre, la croix séné-

galaise a offert un important lot dematériels aux populations sinistrées.Notamment un camion de près detrente tonnes de matériels essentielle-ment composés de nattes, de tentes,couvertures, moustiquaires. Aupara-vant, Pape Diouf avait remis 400 000F et Mor Ngom un million de francs.

FATOU SY

Diplômé d’un Certificat d’aptitu-de professionnel (CAP) enmécanique générale, Ousmane

Diakhaté exerce la médecine depuis1992, “par passion” comme il l’a dithier, à la barre du tribunal. Soit 20 ansd’exercice illégal, à côté de sa tante AwaSougou, une sage-femme d’État. Sijusque-là Ousmane Diakhaté se limitaità prendre les constances des patients (lepoids, la tension artérielle…), le méca-nicien a décidé de se muer en gynéco-logue. En effet, après 36 ans de service,l’ex-maîtresse sage-femme de Bourgui-ba, partie à la retraite le 25 août 2011, aouvert une clinique dans son propredomicile, au quartier de Diamaguène-Diacksao. Or, elle n’a pas encore d’auto-risation administrative. Malgré cela, laclinique fonctionnait, avec le faux méde-cin Ousmane Diakhaté. C’est dans cescirconstances qu’un jour, la dameNogaye Sèye souffrant de douleurs abdo-minales, s'est présentée auprès du“médecin” Ousmane Diakhaté. Aprèsconsultation, le mécanicien-gynécologuelui a prescrit une ordonnance et lui a fixéun autre rendez-vous.

Il détecte un cancer et prescritune ordonnance destinée auxfemmes stériles Lors de ce second rendez-vous médi-

cal, raconte Nogaye Sèye, à la barre dutribunal : “Il m’a demandé de monter surla table. Ensuite, il a introduit un bâtonde fer dans mon sexe et m’a déclaré quej’ai une plaie qui risque de causer un can-cer du col de l’utérus”. Abasourdie parun tel diagnostic, Nogaye Sèye s'est ren-due auprès d’une sage-femme officiantà l’Hôpital général de Grand-Yoff qui l’aorientée vers un médecin généraliste dunom de Pape Mamadou Diop, spécialiséen médecine d’urgence. Après échogra-phie, le médecin lui a révélé qu’ellen’avait aucune trace de cancer et qu’elleétait plutôt enceinte, avec une grossessenormale. Intriguée, la dame lui a deman-dé s’il ne s’était trompé de diagnostic.Devant l’insistance de la patiente, lemédecin Pape Mamadou Diop lui ademandé en retour l’adresse d'Ousmane

Diakhaté. Devant l’usurpateur de fonc-tion, le médecin s'est présenté comme legrand-frère de Nogaye Sèye et lui ademandé des éclairages sur la supposéemaladie de “sa sœur”. Ne se doutant derien, Ousmane Diakhaté a confirmé sondiagnostic, avant de réclamer 150 000francs. Car, le médicament n’est dispo-nible que sur commande. Pour ferrer lefaux-médecin, Pape Mamadou Diop luidemandera de lui prescrire néanmoinsl’ordonnance. Il tombera des nueslorsqu’il découvrira que le médicamenten question est destiné aux femmes vic-times de stérilité primaire, alors queNogaye Sèye est enceinte. Aussi, lemédecin a-t-il saisi les éléments de la bri-gade de gendarmerie de Thiaroye.

Le faux-médecin : “J’ai prescritl’ordonnance par pitié”Attrait hier à la barre du tribunal des

flagrants délits de Dakar, pour exerciceillégal de médecine et immersion dansune profession réglementée, OusmaneDiakhaté a tenté de se disculper. “Je n’aijamais consulté, ni prescrit une ordon-nance, a-t-il laissé entendre. Je prenaisuniquement les constantes. Comme ellese tordait de douleur, j’ai eu pitié d’elleet je lui ai prescrit un spasfon, pourcalmer la douleur, car elle est atteinted’une infection vaginale”. Toutefois, lesdéclarations de sa co-prévenue n'ont pasarrangé sa situation. “Je suis surprise, carje ne lui ai jamais demandé de faire desconsultations, a confié Awa Sougou.Même mes cachets, je les garde soigneu-sement”, dira-t-elle. La sage-femme à laretraite révélera ensuite que son neveuOusmane Diakhaté n’est pas diplômé.Cependant, poursuivie pour exercice illé-gal de médecine, elle a reconnu les faitsqui lui sont reprochés. “La demanded’autorisation ne m’a pas encore été déli-vrée”, a avoué Awa Sougou. Face à cesaveux, le représentant du parquet arequis deux ans contre les deux préve-nus. L’avocat de la défense n’a obtenu laclémence que pour l’ex-sage-femmed’État qui a écopé de deux ans assortisdu sursis. Ousmane Diakhaté a été con-damné à deux ans ferme. Tous les deuxdoivent payer chacun une amende fermede 100 000 francs Cfa.

2 ANS DE TAULE POUR EXERCICE ILLÉGAL DE LA MÉDECINE

Le mécanicien prescrit un médicament contre la stérilité à une femme enceinte

UN SOURD-MUET MEURT À LA GENDARMERIE DE KÉDOUGOU

Des relents de bavure Un sourd-muet âgé de 35 ans est décédé ce week-end entre les mains des gendarmes de la brigadede Kédougou. Sa mort a entraîné une violente réaction de la population qui a manifesté sa colèredevant les locaux des pandores. Des échauffourées ont fait une victime et suscité la réaction du ministre de l’Intérieur.

MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ASSAINISSEMENT DE BAMBEY

L’État promet 12,7 milliards

NDEYE FATOU NIANG(Correspondante, Thiès)

“N ous sommes toujours àl’époque de la coloni-sation”. C'est le cri de

cœur des populations de la zone nordde la communauté rurale de KeurMousseu. Elles se considèrentcomme “vendues” par l'ancienrégime libéral qui a pris 10 000 ha deleurs terres pour les attribuer à desmarabouts, des politiciens et privés.“Wade a donné ces terres de AloumeKagne à des marabouts des deux pluspuissantes familles religieuses duSénégal, au détriment des popula-tions qui utilisaient cette forêtcomme zone de pâturage. Parce que90% des villageois sont des éleveurset des agricultures. C’est injuste”,dénonce Cheikh Guèye, un habitantdu village de Dehee touché par le pro-blème. En effet, les villageois sont

très amers envers l'ancien présidentqu'ils clouent au pilori. “Nous savonscomment fonctionnait Wade. C'étaitpour attirer une clientèle politiquequ’il a affecté nos terres à des mara-bouts”, dénonce le coordonnateur ducomité Assane Kounta qui s'en prendégalement aux marabouts coupablesde convoiter les terres de pauvreshères. “Maintenant, tout le mondeconnaît le rôle d’un marabout, dit-il.C’est de prêcher au nom de Dieu,pour conduire les fidèles vers le droitchemin. Donc, ces marabouts ne doi-vent pas se battre avec les pauvrescitoyens pour des biens matériels”. Ilrappelle l’exemple de Serigne AbdouAziz Dabakh qui ne s'occupait que dechoses spirituelles. “Mame Abdou,poursuit-il, était un modèle. Depuissa disparition, les marabouts sontdevenus de plus en plus matériels. Àchaque fois qu’ils interviennent dansles radios et télévisions, c’est pour

réclamer des terres et non pour desprêches”, déplore M. Kounta.“Laissez-nous ces terres”, s'écrie

donc Assane Kounta. “Cette zone nevous appartient pas. Nous en avonsbesoin, parce que nous sommes deséleveurs et agriculteurs, nous avonsbesoin de cela.” Les populationsattendent du président Macky Sallqu'il revienne sur le décret signé parl'ex-président Abdoulaye Wade ayantmis une partie des terres de AlloumKagne à la disposition des maraboutset de Dangote.

Récriminations contre DangoteAprès Wade et les marabouts, les

habitants des 8 villages qui entourentle site de la cimenterie de Dangote

implantée à Pout, se sont attaqués augéant nigérian. “Aujourd’hui nousvivons avec l’un des plus grandschantiers du pays, à savoir Dangoteindustrie Sénégal. Il se trouve quedepuis le début des travaux, la popu-lation vit avec une certaine injustice,surtout au niveau de la sous-trai-tance”, déclare Assane Kounta,jugeant “inacceptables” les condi-tions imposées par ces derniers.“Non seulement, révèle-t-il, ils ontréduit les émoluments des employésde l'usine en construction (6000 FCfa par jour à moins de 3 000 F Cfa),mais ils favorisent d’autres travail-leurs venus d’ailleurs, au détrimentdes habitants des environs”. Alorsqu'ils “avaient promis de prendre

45% de leurs ouvriers dans la com-munauté rurale”.Le constat est amer. “Il n'y a pas

5% des villageois dans l’usine. Ils ontlicencié tous ceux qui dérangeaient”.En effet, à de nombreuses reprises,les travailleurs s'étaient fait entendreen manifestant contre la détériorationde leurs conditions de travail et lessalaires “de misères” qui leur sontalloués. A cela s’ajoute la rumeur dela délocalisation du village de Galanecontigu à l’usine. “Nous savons quele village va être délocalisé et on nousa appelés autour de la table, à plu-sieurs reprises. Ils nous ont toujourspromis de trouver des terres pour levillage, mais ce qui nous inquiète,c’est qu’on arrive à trouver des mil-liers d’hectares pour des maraboutset qu’on n’arrive toujours pas à trou-ver 100 ha pour délocaliser le villagede Galane. Nous ne bougerons pasd’ici tant que les conditions ne serontpas respectées.”La population demande donc au

Directeur général de la nouvelleusine de cimenterie et aux autoritésétatiques de prendre les disposi-tions nécessaires, afin que justiceleur soit rendue. Autrement, les vil-lageois promettent de se souleverpour réclamer leurs droits. “C’estun appel que nous lançons, pourque les autorités compétentes trou-vent une solution à ce problème.Mais si rien n’est fait, nous n’exclu-rons rien pour entrer dans nosdroits.”

NDÈYE FATOU NIANG (THIÈS)

Une goutte d’eau dans la mare. C'estainsi que l'on pourrait qualifier lebudget alimentaire alloué par l’État

du Sénégal aux détenus de la MAC de Thiès.Avec plus de 1000 détenus, sur un plafond de600, la prison de Thiès est en sur-effectif. Parailleurs, rares sont aujourd'hui les parents quiapportent un repas à leurs détenus. Pis, il y a

des détenus totalement abandonnés. En l'oc-currence, ceux qui viennent des régionscomme Diourbel distante de 70 km. Durant le Ramadan, de nombreuses bonnes

volontés viennent avant l’heure de la rupturedu jeûne faire des dons de repas, de jus, dedattes, etc. Inutile de dire qu'ils sont accueillisavec joie et déférence. En ce mercredi 08 août 2012, à 17 h déjà,

le marathon des bols commencent. Quelquesrares parents de prisonniers ont apporté lendogu à leur détenus. Les plats sont soigneu-sement enveloppés avec un foulard sur lequelest fixée une étiquette portant le nom du pro-priétaire. Ils sont déposés sur un chariot.Lorsque les portes de la prison s’ouvrent, lesgrands bols de repas sont acheminés vers lesdestinataires.Des bâtiments peints en gris blanc sont visi-

bles, depuis la porte d'entrée 4 : Le poste depolice et la direction à droite, le greffe à gaucheet le bâtiment de la police administrative enface. Cette dernière donne directement sur lacour des prisonniers. Une chambre insignifianteest visible en face du greffe. Un ventilateurtourne inlassablement. La porte et les fenêtressont grandement ouvertes. Elle donne l'impres-sion d'être inoccupée, pour celui qui pénètrepour la première fois dans la prison. C'est la cel-lule du guide des Thiantacounes, Cheikh BéthioThioune. Le détenu de luxe est gâté. Au fond, un bâtiment, avec une grande porte

soigneusement fermée, sépare la cour des pri-sonniers de celle de la direction. Le chef decour, le directeur de la prison, Adama Diallo etun garde pénitencier sont debout face à la ported’entrée principale. Drapé dans un costumegris, le directeur fait les cent pas, certainementpour se dégourdir les jambes. A côté de lui, huitdétenus bavardent tranquillement. Deux autresprisonniers sont en train de répartir les repas

dans des plateaux, pour les servir aux prison-niers restés à l’intérieur. L’ambiance est déten-due. Les détenus de confiance vont et viennent.Ils prennent les bols de repas offerts par lesbonnes volontés, sur fond de rires et de plaisan-teries entre eux et le chef de cour.“Nous avons besoin de ces repas, parce que

ce n’est pas tous les jours que nous mangeonsà notre faim”, nous dit à voix basse un prison-nier ragaillardi par les plats remplis de vic-tuailles. Même son de cloche chez les responsa-bles de la Mac qui soutiennent que la prison abesoin d’aide. Dans la mesure où le nombre depensionnaires est supérieur à la norme. “Lebesoin est là bien présent et nous sommes vrai-ment contents de recevoir cette aide de la partdes bonnes volontés”, dit-on.

Le ballet des bienfaiteursAu nombre des bienfaiteurs figure le groupe

Yavuz Selim. Le groupe scolaire est présentdepuis le début du Ramadan, avec des repasquotidiens servis aux détenus. En ce mercredi,sont également présents les travailleurs de l’uni-versité de Thiès qui ont mis sur pied une struc-ture dénommée : “La contribution volontaire à lamarmite du détenu”. Le responsable des jeu-nesses musulmanes, Ahmed Nasir, est égale-ment venu faire des dons. Il y a aussi l'omnipré-sence des Thiantacounes. Selon Ibrahima Cissé,chargé du volet social au groupe Yavuz Selim, lebut recherché, dans cet élan de solidarité, estd’apporter aux prisonniers une assistance ponc-tuelle. “Les gens qui sont ici sont dans la soli-tude et enfermés, donc privés de liberté. C’estpourquoi ils méritent une attention particulière.Au-delà, ils doivent être recyclés, pour être réin-sérés dans la société à leur sortie”. Pour d’au-tres, cette sollicitude à l’endroit des détenuss’explique par le fait que le mois de ramadan estun mois béni donc de pardon et d’entraide.

CMJN

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RAMADAN 2012REPORTAGE À LA MAC DE THIÈS

Le festin inhabituel des prisonniersÀ la maison d’arrêt et de correction de Thiès, la plus populaire du pays depuisqu'elle accueille le guide des Thiantacounes, le menu a changé durant le mois de ramadan. Un mois béni qui a pris les allures d'une aubaine pour les détenus. Qui reçoivent plus de repas de la part des bonnes volontés de la cité du Rail.

SPOLIATION DES TERRES D’ALLOU KAGNE

Les villages attaquent Wade, les marabouts et Dangote10 000 ha de terres de Allou Kagne avaient été affectés par le prési-dent Abdoulaye Wade à des chefs religieux, des politiques et augéant nigérian Aliko Dangote. Les populations de 8 villages de lacommunauté rurale de Keur Mousseu les réclament. Elles se sont regroupées en un comité inter-villageois et réclament justice.

Aliko Dangote

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°322 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°274

SUDOKU N°271

“Il n'y a personne qui soit née sousune mauvaise étoile, il n'y a que desgens qui ne savent pas lire le ciel.”

DALAÏ LAMA

“Le meilleur temps pour réparersa toiture, c'est lorsque le soleilbrille.”

JOHN FITZGERALD KENNEDY

Citatio

ns

La maîtresse de-mande à Toto :- Pourquoi Charle-magne a-t-il inventél'école ?Toto répond :- Parce qu'il ne ris-quait plus rien... Il était trop vieux pour y aller !

La go du DJ entredans le bar. Lavoyant, tout content, il dit dans le micro : “la go tina est dans la place, je la dit bonsoir”.Le propriétaire présent au bar, entredans la cabine tout furieux de cette fautegrammaticale et dit :“c’est ton dernier soirée ici”.Le portier du bargêné de ce françaisapproximatif, courtvers le propriétaire et lui dit :“Patron, faut parler enbas, la micro est ouverte”.

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)

81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

Vieille machine de guerre

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:55• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:44• Guéwé : 20:44

Prières

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SERVICES & LOISIRS

Horoscope

MOTS FLÉCHÉS • N°323 (FORCE 3)

BélierVous pourriez avoir le soutien incondi-tionnel de quelqu'un qui vous estimebeaucoup. Dans de telles circonstancesaussi difficiles, il faut dire que c'est trèsappréciable de savoir que l'on peutcompter sur la fidélité et la constanced'une amitié sincère et désintéressée.

TaureauVous retrouvez le grand moral. Un nou-vel élément illumine votre vie. Vous allezvous sortir avec brio d'une situationcompliquée. Vous avez su supportercette période difficile grâce à votrebonne humeur. Vous méritez bien la ré-compense que vous donne la vie.

GémeauxVous saurez facilement formuler votreopinion personnelle sur un sujet épi-neux. Votre entourage vous saura gré devotre compréhension. Surtout si voussavez modérer vos passions. Une posi-tion intransigeante vous enlèverait lachance de convaincre.

CancerVous aurez une agréable surprise. Tentezvotre chance car une de vos connais-sances proches semble changer d'atti-tude avec vous. Vous vous sentirezrassuré, alors prenez le temps de lui par-ler ouvertement pour mettre les chosesau clair. Une telle occasion ne se repré-sentera pas de si tôt, profitez-en.

LionVous ne savez pas vous décider dans unprojet financier qui risque de coûter cher.La prudence étant recommandée dansce genre de circonstances vous pesez lepour et le contre et vous avez du mal àfaire le grand saut. Votre intuition vousaidera à vous décider.

ViergePréservez votre moral. Faites contremauvaise fortune bon cœur. Lorsque desproblèmes commencent à vous harceler,c'est le moment de faire une pause. Ou-bliez tout et amusez-vous aujourd'hui.Vous aurez le temps la semaine pro-chaine de vous occuper de cela.

BalanceVous n'aurez pas d'inquiétude à avoirsuite à une proposition douteuse que l'onva vous faire, Vous saurez la conduite àtenir et vous vous féliciterz d'avoir pris labonne décision, Une telle affaire seraitde trop pour vous en ce moment;Vousgarderez toute votre lucidité.

ScorpionNe vous laissez pas embrouiller par depetits détails sans importance. Tout irabien car une très belle opportunité seprésentera à vous sans crier garre. Vousdevez prendre du recul et changer depoint de vue en ce qui concerne votre si-tuation car la chance frappe à votreporte.

SagittaireVous n'avez pas le moral des grandsjours et vous pensez que c'est mieuxainsi. Vous faites une pause indispensa-ble, ce qui peut vous permettre de vousrendre compte de ce qui sera le meilleurpour votre avenir immédiat. Vous ferezaussi des projets à plus long terme.

CapricorneLa chance tourne même si quelqu'un es-saie de vous mettre des bâtons dans lesroues. C'est le cas notamment dans vos fi-nances et sur le plan sentimental. Voussaurez éviter les pires ennuis et vous pour-rez facilement vous expliquer avec les em-pêcheurs de tourner en rond.

VerseauUne personne très proche de vous vavous faire une proposition qui vous sur-prend par son côté réactionnaire. Vousvous demandez à juste titre s'il convientde la décliner. Un événement profitablevous aide à faire le bon choix. Vous restezinsensible à son appel.

PoissonsQuand il s'agira de moral et de formephysique, les planètes vous soutien-dront et vous gagnerez de la confianceen vous. Votre esprit aventureux vouspermettra de prendre des risques pourmontrer aux autres et à vous-même cedont vous êtes capable.

Solutions

MOTS FLÉCHÉS • N°322 (FORCE 3)

HANJIE N° 320

MARDI 14 AOÛT 2012MARDI 14 AOÛT 20125H30 L’Album de la semaine6H00 Afrik’art6H25 Série The Wild6H50 Ciné Blitz8H25 Canaille+9H45 Ciné La Prima cosa bella11H40 Happy Hour12H15 Le Zapping12H35 Ciné London Boulevard14H30 Jamel Comedy Club15H00 Série Body of Proof (saison 2)16H25 Série United States of Tara(saison 3)17H20 Mon Oncle Charlie17H40 Le Zapping17H45 Doc Les Nouveaux explorateurs : Sénégal18H40 Infos soir19H05 Série The Wild19H30 Ciné Warrior - 1ere diffusion21H45 Ciné Fighter23H35 Happy Hour0H30 Film TV Le Naufrage

du Laconia3H45 Ciné La Recrue

MERCREDI 15 AOÛT 20125H35 Jamel Comedy Club6H05 Série The Wild6H30 Film d’animation Titeuf, le film7H55 Série Platane8H30 Canaille+10H00 Film d’animation Les Schtroumpfs11H45 Happy Hour12H20 Le Zapping12H40 Ciné La Défense Lincoln14H30 News Show15H25 Ciné Fighter17H20 Mon Oncle Charlie17H40 Le Zapping17H50 Doc Les Nouveaux explorateurs : Japon18H40 Infos soir19H00 Série The Wild19H30 Ciné Les Bien-aimés - 1ere diffusion21H40 Série Body of Proof (saison 2)23H05 Happy Hour0H00 Ciné Au Bistro du coin1H25 Ciné Derrière les murs3H00 Athlétisme DecaNation

Le programme

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LIBRE PAROLE

Cher Monsieur NIANG,Je vous ai lu attentivement et j’ai

toujours admiré en vous l’intégritéet la rigueur du raisonnement. Vousvous êtes confronté au régime deWade avec courage et détermina-tion, vous l’avez fait seul, que jesache, sans le soutien d’aucunParti et avec vos propres moyens.Le régime de Wade était une abo-mination, mais cette abomination aune histoire, et Wade n’en était quele symptôme ! Pendant douze ans,il a dévalisé le Sénégal, en racon-tant au peuple, des inepties quirelevaient de la folie. Ce qu’il nousa fait, il l’a fait avec la complicitéobjective d’une opposition inexis-tante et d’un certain “Nombre denos chefs religieux, qui ne croientplus qu’à l’argent et aux honneurs”.Wade n’était pas seul, il a perpé-

tré ses crimes dans le silence com-plice de ses faux adversaires ! Il estde notoriété publique que le PS n’apas fait campagne. NotreSecrétaire Général, Ousmane TanorDieng, avait pourtant cinq annéesdevant lui pour ne pas réitérer ladéfaite de 2007. Mais, curieuse-ment, deux jours après le début dela présidentielle, il n’avait toujourspas de directeur de campagne.C’est vous dire la pauvreté de l’or-ganisation et le peu d’attentionaccordée aux aspirations popu-laires. Les jeunes militants que jerencontrais lors de mes visites dans

la sous-région pensaient sincère-ment que nous avions une vision etun programme de développementpour le Sénégal ; que nous allionsnous mobiliser pour reconstruirel’administration, éradiquer la cor-ruption qui empêche, entre autres,un jeune bachelier, dans un paysqui compte 69% d’illettrés, des’inscrire à l’université !Lorsque les résultats de la prési-

dentielle furent connus, nousétions anéantis. Wade avait certesperdu, mais nous étions loin, trèsloin d'avoir gagné !Et lorsque nous avons appris

qu’Ousmane Tanor Dieng, sans avoirconsulté les membres du bureaupolitique, avait envoyé des ministresde son choix siéger dans le gouver-nement de Macky Sall, nous avonscompris le but de la manœuvre. Il necomptait plus se retirer, comme ill’avait promis dans une interviewaccordé à Jeune Afrique. Il allaituser de toutes les stratégies pourrester à la tête du PS !Citant Iba der Thiam, vous avez

montré dans un récent article lesvéritables enjeux des législatives,en concluant : “ Peut-on raisonna-blement reprocher aux électeurspotentiels d’avoir boudé le scrutindu 1er juillet 2012 ? Quel intérêt yaurait-il à aller voter pour des can-didats-députés qui, une fois élus,se comporteraient devant le prési-dent de l’Assemblée nationale

comme des esclaves devant le grosplanteur portugais ou brésilien maî-tre de la senzala ? Nous compre-nons donc parfaitement aujour-d’hui, pourquoi la majorité de noscompatriotes ont préféré resterchez eux plutôt que d’aller envoyerà l’Assemblée nationale des dépu-tés dont la mission pourrait seréduire à cirer les bottes de leurprésident, à voter des lois aussiscélérates que les lois “Ezzan” et“Sada Ndiaye”, à passer le plusclair de leur temps à modifier doci-lement la Constitution pour des rai-sons proprement politiciennes etélectoralistes.”Vos craintes ont été confirmées

par l’ouverture du Bureau de l’As-semblée nationale, où les députésde la coalition présidentielle,Bennoo Bokk Yaakaar, ont étéconvoqués dans la salle de réuniondes commissions techniques, pourécouter Mbaye Ndiaye, le nouveauministre de l’Intérieur, venu leurtransmettre les directives du Palais.Pour prévenir la montée des frus-trations et toute fronde éventuelle,Mbaye Ndiaye annonça en début deséance que “tout le monde ne peutpas être membre du Bureau… maisil y a aussi les postes pour les dépu-tés au Parlement de la Communau-té économique des Etats del’Afrique de l’ouest (CEDEAO) etbien d’autres fonctions de représen-tation, qui sont aussi bien rémuné-rées” !!!Voilà donc ce dont il s’agit, aux

élèves obéissants, le partage depostes bien rémunérés ! A l’ordre du

jour, et l’expression est de mise :“Que tout le monde vote pourMoustapha Niasse”. Et lorsque ladéputée du FSD/BJ, Ndèye Dieyna-ba Ndiaye objecte, MoustaphaDiakhaté, président du groupe par-lementaire, lui fait clairementsavoir “qu’il n’y a pas de place pourun débat”. Curieuse façon de pro-mouvoir la démocratie et la paritédans une Assemblée qui se veutnationale. Vous connaissez la suite,le vote à main levée au sein del’Assemblée, véritable résidu de ladictature du Parti unique, achèverad’assurer le contrôle par la majorité,comme sous Wade, de ce qu'il nousfaut par antiphrase appeler “l'oppo-sition”.Dans un article publié le 25

Juillet 2012, vous nous rappeliezles promesses faites par Macky Sallà la veille du deuxième tourlorsqu’il disait que “…nul ne peutêtre nommé ou affecté à un postecomportant des responsabilitésfinancières sans qu’aient été véri-fiées préalablement ses compé-tences techniques, ses aptitudesprofessionnelles et les garanties dedéontologie qu’il présente”, pourensuite nommer un professeurd’Éducation physique et sportive,Directeur de l’administration géné-rale et de l’équipement (DAGE), auministère de la Famille et del’Enfance !Alors, permettez-moi d’être sur-

pris, lorsque vous conseillez àMacky Sall de compter sur “l’al-liance avec des hommes d’Étatréputés, en l’occurrence Ousmane

Tanor Dieng et Moustapha Niasse,connaissant la République dansses moindres recoins et se préva-lant d’excellentes relations interna-tionales.”A quoi nous ont servi leurs expé-

riences et leurs relations internatio-nales pendant les douze annéesdurant lesquelles Wade et sonadministration nous détroussaient,inventaient des festivals pour mieuxdétourner les fonds publics, cons-truisaient des monuments d’ungigantisme Stalinien dans un payssans hôpitaux ? Que faisaient-ils,ces hommes d'État réputés, lorsquevous écriviez vos livres et vos arti-cles pour dénoncer ce débraillédans le crime ? Quelques déclara-tions de principe et autres indigna-tions du bout des lèvres !Il ne faut jamais protester molle-

ment. Il faut écrire la vérité avec dusang de tigre et des larmes de chiensans maître ! La démocratie destroubadours et des ménestrels nefonctionnera pas. Il y a aujourd’huitrop de signes prémonitoires, tropde connivences secrètes, trop deconsensus et pas assez d’opposi-tion, pour espérer des lendemainsqui chantent ; et Wade, contraire-ment à ce que l’on pense, n’étaitmalheureusement pas un hommeseul, mais bel et bien l’expressiond’une culture.Respectueusement.

MALICK NOËL SECKSG Convergence Socialiste

[email protected]

Le mercredi 8 août 2012, en achetant commechaque matin, mon lot de journaux, parmilesquels, bien sûr, votre journal Enquête qui

a fini de me séduire par sa qualité, j’ai été très atten-tionné par un des articles “Où va Macky Sall ? “ Oui,un article d’interrogation et de questionnement surun pays en pleine mutations depuis le 25 mars2012. Et c’est sans doute la preuve de la vitalité dela démocratie sénégalaise tant chantée en Afrique etdans le monde. Une démocratie qui se construit avecune forte contribution de la presse nationale depuisdes générations. Les justes interrogations contenues dans cet

article méritent des réponses de la part de tous lescitoyens du pays. Et c’est dans ce cadre que je mesuis permis d’apporter des éléments de réponses,sans très sincèrement chercher à polémiquer avecvous. Ce n’est vraiment mon intention.Je sais aussi que des voix plus autorisées vont

sans doute apporter des réponses beaucoup pluspolitiques que ma contribution. D’ailleurs, j’ai par-couru et aimé une de ces réponses, celle de MonsieurEl Hadj Kassé, un journaliste et communicateur detalent, pétri de compétences, qui a déjà répondu élo-quemment en tant que Conseiller du Président Sall.Ces lignes ne sont que le point de vue d’un citoyen

panafricaniste, qui observe et s’implique dans la viede nos Etats depuis quelques années.Où va Macky Sall, avez-vous dit? En observant le landernau politique depuis les 12

dernières années, avec tout ce qui s’est passé auSénégal et qui a abouti à l’élection de Monsieur Sall,

en passant par la journée historique du 23 juin 2011,je pense pouvoir répondre à une telle question parces mots.Macky Sall, va à la rencontre avec son peuple pour

conduire les changements indispensables pour unSénégal émergent.Macky Sall va à la recherche d’un Consensus

national entre acteurs politiques et citoyens qui ontconstitué la base de la Coalition qui l’a aidé à libérerle pays des mains d’un clan qui a pillé l’économiesénégalaise et placé des bombes partout, nous lais-sant dans une confusion totale !La situation est telle qu’il faut nécessairement tra-

vailler dans la patience à avoir un Consensus minimalpour que tous les Etats majors politiques qui com-posent la Coalition Benno Bokk Yaakaar puissentaussi faire jonction avec les Organisations citoyennes,avec le peuple pour remettre le pays en marche. Jecrois savoir que Macky est bien sur ce chemin,lorsqu’il dit à ses camarades de parti, et autres sym-pathisants : “la Patrie avant le parti”. Cela merappelle, les débuts de Sankara !!! Macky va vers une plus grande concertation avec

les Organisations de la Société civile, lesOrganisations paysannes, de femmes, de jeunes, quiont aussi des rôles à jouer dans la reconstruction dupays ! Oui, il me semble qu’il va vers un changementdes mentalités, dans un pays où toutes les référencesétaient perdues, et les valeurs de la parole donnée,du civisme, de la bonne gouvernance étaient jetéesaux oubliettes par un régime qui pensait qu’avec l’ar-gent, il était possible de tout posséder.

Macky Sall va sur le chemin de la patience, celuide l’écoute de ses concitoyens, pour impulser unenouvelle gouvernance de proximité, afin de mettre leSénégal sur les voies d’une émergence économiquebasée sur une diplomatie de paix, de concertation etde fraternité entre les peuples ! Le pays vient de loin ; avec les recommandations

des Assises nationales plus les leçons tirées d’unrègne sans partage, Macky, élu sous le signe del’espoir et de la reconquête de la prospérité, est doncsur le chemin de l’analyse approfondie desproblèmes et des difficultés, afin de ne pas décevoirles espoirs placés en lui par un peuple qui a été trahipar l’alternance de 2000.Et pour faire face à toute cette situation, il est tenu

de procéder par priorité telle que son Conseiller Kassél’a bien évoqué dans votre édition du samedi 11 août2012, même si tout est priorité dans ce pays depuisle départ de Goorgui !Il me semble que Macky Sall est sur le chemin du

“ Yoonu Yokkuté “ qui a tracé les axes de création derevenus, les axes d’une politique d’accroissement etde diversification de la production agricole dans l’ob-jectif d’une autosuffisance alimentaire.Mais l’ampleur des attentes et des défis est telle

que certains pensent que Monsieur Sall ne sait pasoù il va ! Alors, lorsqu’un Chef d’Etat, dit aulendemain de son élection “Bougouma déf loumasénégalais yi jéppé “. (Je ne voudrais pas faire des choses qui vont amener les sénégalais à medétester) ; lorsque donc un Chef d’Etat d’un pays quis’appelle le Sénégal et fraîchement sorti d’un régime

gabégique, dit cela, moi je voudrais croire qu’il saitoù il va !Oui, vous parlez de quatre mois déjà de règne !!!

Mais quatre mois, c’est quoi, dans un pays où durantdouze ans le tissu économique était déstructuré ?L’énergie en panne malgré le Plan Takkal ? L’écoleen crise toute une année ? La santé malade de médi-caments, de ressources ? L’agriculture en crise sanssemences certifiées ? La diplomatie décriée danstoutes les rencontres internationales ? Bref, un paysen perte de vitesse, de crédibilité ! Des oiseaux de mauvaise augure veulent vaille

que vaille créer des conflits et divergences entre lePrésident et son Premier ministre ; et aussi entreles différents partis membres de la Coalition ! Nesoyez pas de ceux-là ! Ces oiseaux sont bien ceux-là qui avaient soufflé les oreilles de Wade pour qu’ilchasse Macky de l’Assemblée pour les beaux yeuxdu fils de son père !En définitive, je pense pouvoir dire que Macky est

sur le chemin de la consolidation d’un Consensusentre acteurs qui ont compris l’ampleur de lasituation catastrophique qui nous a été léguée par ladynastie des Wade ! Il est sur le chemin de la relancede notre économie, de notre école publique, de notresanté, de notre administration gangrenée et infiltréepar des courtisans !Pour régler tout cela, relever les défis de l’heure,

et répondre aux attentes présentes des Sénégalaiseset des Sénégalais, il faut faire les choses avecpatience, sans précipitation, avec concertation etparticipation ! Il me semble que c’est bien sur celaque travaillent Macky Sall et son équipe pour réaliserson programme de Yoonu Yokkuté. Il est utile de l’ac-compagner dans cette option, pour le bonheur denotre cher Sénégal. Et je crois que vos interrogationsvont dans ce sens !

MAMADOU DIOUF- MIGNANE / DAKAR CASTORS

[email protected]

Réponse à votre article intitulé “Où va Macky Sall ?”

Lettre ouverte à Mody Niang

numéro 356 • mardi 14 & mercredi 15 août 2012

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SPORTS

KHADY FAYE

C'est désormais officiel, JosephKoto est confirmé à la tête desLions du Sénégal pour une

période de deux ans. Cependant, si lenouveau sélectionneur veut poursuivrel'aventure jusqu'en 2014, il doit répondreaux exigences de résultats que lui ontfixées les autorités du foot sénégalais.Selon les conclusions du contrat signéhier au Building administratif, l'ancieninternational doit d'abord commencer par

qualifier le Sénégal à la prochaine Couped'Afrique des Nations (CAN) de 2013. Cequi signifie donc qu'il doit éliminer la Côted'Ivoire pour passer. Après cette étapecruciale, le nouvel homme fort de laTanière doit faire une bonne participationà la CAN en Afrique du Sud avec aumoins une qualification en demi-finales.S'il parvient à sauver sa tête, il devraensuite envoyer le Sénégal à la prochaineCoupe du monde 2014 au Brésil et faireune bonne participation, comme en2002 où les Lions avaient atteint les

quarts de finale. “C'est un rôle que j'aitoujours rêvé de jouer, j'ai tout fait pour lefootball. C'est une mission difficile maisfacile aussi. Si tous les cœurs sontensemble, on hissera le Sénégal au plushaut niveau du football”, a laisséentendre un Joseph Koto serein etheureux de voir sa situation régularisée.Il ajoute : “Même si cela ne devait durerqu'un seul jour, cela me ferait plaisir etresterait à jamais dans ma mémoire.”Mayacine Mar, qui a été officiellement

nommé Directeur technique nationale(DTN), a promis “d'apporter sa touchepersonnelle pour venir à bout de lamaladie du football sénégalais”. Le pré-sident de la Fédération sénégalaise defootball (FSF), Augustin Senghor, a indi-qué que “le ministre a tenu à ce que toutsoit parfait pour que le match contre laCôte d'Ivoire soit joué sans des préoccu-pations d'ordre matériel”. “Nous neménagerons aucun effort pour que lefootball sénégalais brille, nous avons letalent, les ressources, les personnes qu'ilfaut pour cela”, a rassuré le ministre desSports, Malick Gakou qui croit en la capa-cité de l'équipe du Sénégal de devenirl'une des meilleures équipes d'Afrique.“Le peuple attend de vous : sérieux, res-ponsabilité et travail”, a-t-il conclu.

S ollicité par Arsenal pour pallier le départ éventueld’Alexandre Song vers le FC Barcelone, le milieu de ter-rain sénégalais qui joue défenseur central à Anderlecht,

Cheikhou Kouyaté a conditionné son départ à la non accessionpar son club actuel de la Ligue des champions (C1). “On verrabien si je reste. Cela dépendra surtout de la C1. Si on y va, je nepartirai pas. Si on ne se qualifie pas, on verra s'il y a des offres”,a dit le joueur sénégalais dans la presse belge visitée par l’APS.Cheikhou Kouyaté, qui a évolué aussi bien en défense

centrale qu’au milieu du terrain de l’équipe nationale olympiquelors des Jeux olympiques (JO) de Londres, a été l’objet de

plusieurs convoitises, de son propre aveu. “Pendant les JO,beaucoup d'agents me tournaient autour, mais je renvoyais tou-jours vers mon manager. C'est chouette, mais cela ne va pas mefaire tourner la tête”, a dit le joueur sénégalais à la même sourceajoutant qu’Anderlecht demandera certainement beaucoupd’argent.Le club belge attend 15 millions d’euros de sa participation

en Ligue des champions. Si cet objectif est raté, il pourrait fairemonter les enchères pour le joueur sénégalais qui se dit lui mêmeconscient “qu'Anderlecht demandera beaucoup d'argent” etqui “trouve cela normal”.

FOOT – CONTRAT DU SÉLECTIONNEUR DES LIONS

Ces objectifs qui fragilisent KotoLe nouvel attelage de l'équipe nationale A du Sénégal a procédé, hier, à la signature des contrats auMinistère des Sports. Mais les autorités ont fixé à Koto des objectifs difficiles à atteindre.

MONACOI. Touré veut casser la baraque !

Une véritable machine à marquer.Depuis son arrivée du côté de l’AsMonaco à l’hiver dernier, IbrahimaTouré fait un carnage, auteur de 10buts en une moitié de saison.L’attaquant est parti sur les mêmesbases, lui qui en est déjà à deux réalisa-tions depuis la reprise. De quoi luidonner de grandes ambitions sur le siteofficiel du club du Rocher : “Monobjectif, c’est d’atteindre la barre des20 buts. J’en ai mis 10 en 17 matches lasaison passée, donc je pense que c’estdans mes cordes. Je n’ai pas peur de laconcurrence. Je fais ce que j’ai à faire àl’entraînement comme en match etaprès c’est le coach qui décide.Aujourd’hui, j’ai sa confiance bien queje ne sois pas encore à 100% de mescapacités physiques. Je fais de monmieux pour lui donner raison de m’ali-gner et je pense qu’en enchaînant lesmatches cela ira de mieux en mieux”.

TRANSFERTSTottenham offre 9M€ pour M. Niang ?

Annoncé sur les tablettes d'Arsenalet du Milan AC, l'attaquant de CaenM'Baye Niang (17 ans, 23 matchs et 2buts en Ligue 1 en 2011-2012) estégalement courtisé par Tottenham.Alors que les dirigeants normandsavaient déjà refusé une propositiondes Gunners estimée à 6 millions d'eu-ros, les Spurs pourraient se montrerplus convaincants avec une offre de 9millions d'euros, selon Sport Mediaset.Le SMC pourrait bien se laisserconvaincre par le club londonien...

Brandao, deux ans àSaint-Étienne

Brandao, dont le contrat n'a pas étérenouvelé par l'Olympique deMarseille, s'est engagé ce lundi avecl'AS Saint-Etienne. L'attaquant brési-lien, révélé en 2002 sous le maillot deSao Cateano, a paraphé un bail dedeux ans avec les Verts. “Tout lemonde connaît les qualités deBrandao. C'est un joueur qui neménage pas ses efforts, un guerrier quine recule pas devant le combat. Sonétat d'esprit va l'aider à se fondre rapi-dement dans notre collectif ”, aaffirmé le président de Saint-Étienne,Roland Romeyer.

Adebayor sur le départ

L'avant-centre de Manchester City,Emmanuel Adebayor, est jugé indési-rable par son entraîneur. Face à uneconcurrence trop forte chez lesSkyblues, Emmanuel Adebayor vadevoir plier bagage s'il souhaite jouerau football cette saison. Interrogé surles chances du Togolais d'évoluer ausein de l'équipe première des Citizens,l'entraîneur, Roberto Mancini, n'a paspratiqué la langue de bois. “Il n’a abso-lument aucune chance de jouer cettesaison avec nous, c’est important qu’iltrouve une bonne solution” a en effetdéclaré le coach transalpin. A 28 ans,Adebayor va devoir trouver un nou-veau club au plus vite.

Rossi ne restera pas à Villarreal

Giuseppe Rossi “ne jouera pas endeuxième division”. C'est l'agent de l'atta-quant de Villarreal (25 ans) qui le ditdans La Gazzetta dello Sport. En clair,Rossi va quitter le club valencian, reléguéen Liga Adelante. L'AC Milan et leNapoli sont très intéressés par l'interna-tional italien, auteur de 82 buts en 192matches avec le Sous-marin jaune depuis2007. Son contrat court jusqu'en 2015.

FRANCE - LIGUE 1Marseille menace la Ligue

L'OM ne veut décidément pas jouer ledimanche à 12 heures GMT, en pleinechaleur. Il y a deux semaines, le présidentVincent Labrune s'était plaint de la pro-grammation de OM-Sochaux le 19 aoûtà et de Montpellier-OM le 26 à 12heures. Comme la LFP n'a pas réagi,cette fois c'est le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui a pris les devantsdans un communiqué : “En raison destempératures estivales et du pic de cha-leur attendu ce week-end dans le sud dela France, la ville de Marseille souhaite,pour des raisons évidentes de santépublique, que le match soit reporté enfin de journée, à 15h ou 16h. M. Gaudina envoyé un courrier à la LFP et menacecarrément de “prendre un arrêté quidécalerait la rencontre OM-Sochaux à15h ou 16h”. Le maire s'adresse égale-ment à Be In Sport, diffuseur du match :“En reportant la rencontre de quelquesheures, le groupe qatari prouverait que lasanté du public compte davantage queses intérêts commerciaux”. Aux dernièrenouvelles, la LFP a répondu positive-ment à la requête de la ville de Marseillede décaler le match à 15h GMT en rai-son de la chaleur.

ChelseaSuspension allégéepour Terry

John Terry pourra bien jouer le pre-mier match de Ligue des Champions dela saison à venir avec Chelsea. “Sa sus-pension de trois matches a été réduite enappel”, a indiqué l'UEFA, qui trans-forme en réalité le troisième et derniermatch de suspension en sursis de troisans. Le défenseur a été sanctionné pourun coup donné à Alexis Sanchez endemi-finale aller de la Ligue de cham-pions l'an passé contre le Barça. Le capi-taine des Blues avait donc manqué lafinale, remporté par les siens, et seraabsent pour la Supercoupe d'Europecontre l'Atletico Madrid le 31 août pro-chain.

ESPAGNELa première journéemenacée ?

Miguel Cardenal, secrétaire d'Étatespagnol aux Sports, va tenir une réu-nion pour essayer de régler le conflit quioppose 13 des 20 clubs de Liga à la Liguede football professionel espagnol. Eneffet, les équipes protestent contre leshoraires des rencontres (certaines débu-tant à 21h GMT) et la répartition desdroits télé, jugé trop profitables aux deuxgéants, le Real Madrid et le FCBarcelone, qui récupèrent près de la moi-tié de la manne financière des retrans-missions. Del Nido, le président du FCSéville, s'est toutefois montré rassurant :“Je ne crois pas que le lancement de laLiga soit en danger”, a-t-il avancé.

REVUE TOUT TERRAIN

TRANSFERT

Ciblé par Arsenal, Kouyaté met une condition

Cette affiche a quelque chose departiculier. Car entre l'As Pikineet le Casa Sport, c'est une histoire

d'anciens vainqueurs de cette Coupe de

la Ligue qui n'est qu'à sa quatrième édi-tion. Détenteur du trophée, l'As Pikine neveut nullement céder son bien. En plus,le club de la banlieue dakaroise n'a que

cette compétition pour sauver sa saisonpuisqu'elle est éliminée du championnatet de la Coupe du Sénégal. Mais elleretrouve sur son chemin le vainqueur del'édition 2010, le Casa Sport. Co-leaderavec Diambars dans les play-offs duchampionnat, l'équipe de Ziguinchor viseà réaliser un doublé historique cette sai-son. Cette première demi-finale prévuece mercredi promet beaucoup donc.Pourvu que les acteurs offrent du beauspectacle en ce jour d'Assomption pourrendre la fête encore plus belle.La deuxième demi-finale se joue le

jeudi entre le Jaraaf de Dakar et l'équipede Niary Tally.

A. COLYProgramme

MercrediStade Alassane Djigo16h30 As Pikine-Casa SportJeudiStade Demba Diop16h30 Jaraaf-Niary Tally

COUPE DE LA LIGUE - AS PIKINE / CASA SPORT (½ FINALE)

Choc de vainqueurs !

Aliou Coly du Casa (en blanc) contre As Pikine lors du tournoi du Parlement 2011

CMJN

page 12JEUX OLYMPIQUES/LONDRES 2012

numéro 356 • mardi 14 & mercredi 15 août 2012www.enqueteplus.com

ADAMA COLY

Ç a devient presque une tradi-tion pour le Sénégal, cellede rentrer des Jeux olym-

piques avec zéro médaille au comp-teur. Comme si le “Pays de laTeranga” était l'incarnation parfaitede l'esprit de Pierre de Coubertin quisoutenait : “L'essentiel est de partici-per”. Parce que depuis la médailled'argent de El Hadji Amadou Dia Basur 400 m haies aux JO de 1988 àSéoul (Corée du Sud), la seule pour leSénégal de toute l'histoire des Jeux,aucun Sénégalais n'est parvenu à sefaire auréoler. Cette année encore,

parmi les 32 athlètes répartis dans 6disciplines (dont les 18 Lionceaux),personne n’a réussi l’exploit. À l'arri-vée, un bilan triste de zéro médaille.Les promesses du président de laRépublique, Macky Sall, de récom-penser conséquemment ceux quiallaient honorer le Sénégal n'ont servià rien. Ceux qui ont nourri un rêve(fou) olympique, ont vu la terre seretourner sous leurs pieds de combat-tants déçus.

L'aventure passionnantedes LionceauxMême si la délégation sénégalaise

est rentrée bredouille de Londres, lesLionceaux olympiques du football ontfait vibrer tout un peuple. Pendant ladizaine de jours qu'ils ont passés surle sol britannique, ces ambassadeurssénégalais ont secoué la terre entièrecomme leurs aînés lors de la Coupedu monde 2002. Ils ont d'abordfrappé un premier coup en accro-chant le pays hôte (1-1), la GrandeBretagne, lors de la première journée.Puis ils se sont ouvert les portes desquarts de finale avant de tomber vail-lamment devant le futur vainqueur dutournoi, le Mexique. Un bilan loind'être négatif pour une première par-ticipation des coéquipiers de MoussaKonaté qui a ébloui la compétition ens'illustrant à chaque fois pour mettre5 buts en 4 matches. Seul leBrésilien Damiao, finaliste del'épreuve, l'a devancé au rang desbuteurs (6 réalisations).

La Belle Sambou !

Elle aussi a fait nourrir un rêve carelle a flirté avec une médaille.Isabelle Sambou a échoué à la finalede la médaille de bronze. D'après lestémoignages, la lutteuse sénégalaisechampionne d'Afrique est passée àcôté de son rêve par manque dechance.

Kassé Hann très objectifIl s'était fixé le stade des demi-

finales comme objectif de départ.Finalement, Mamadou Kassé Hannne s'est pas raté. Le spécialiste séné-galais du 400 m haies s'est cassé lesdents sans trop décevoir parce quepersonne ne l'attendait en finale.

Hortance mal jugéeLa porte-drapeau aura vécu le pire

de ses cauchemars. Présentée

comme une chance de médaille,Hortance Diédhiou, quart de finalisteà Pékin 2008, s'est fait éliminer dèsles huitièmes de finale sur erreur d'ar-bitrage. Les arbitres avaient jugé quel'épaule de la judokate avait touché lesol alors que ce n'était pas le cas.

Insuffisant Ndiss KabaLui aussi avait du mal à compren-

dre ses performances très moyenneslors de ces JO. Ndiss Kaba Badji dontla meilleure performance de cette sai-son est de 8 m 17, n'a pu réaliser leminimum de 8,10 m pour se qualifieren finale. Son meilleur saut était de7,66 m.À l'image de ces représentants,

personne n'a atteint une finale danssa discipline. Ni la taekwondoïsteBineta Diédhiou (physiquementdiminuée par une grippe en phase éli-minatoire), ni le lutteur Malal Ndiaye.Tant pis pour eux, tant mieux pour…le Trésor public.

Bolt, la légende

Il a encore illuminé les Jeux par son talent, et aussi par sapersonnalité. Pourtant certains doutaient de lui. La faute à sa disqua-lification l'an dernier sur 100m et à ses deux défaites en sélectionsjamaïcaines contre Yohan Blake. Mais, à Londres, Usain Bolt a mis toutle monde d'accord. 9”63 sur 100m, 19”32 sur 200m. Pour la premièrefois dans l'histoire des JO, un sprinter a conservé ses titres sur la lignedroite et le demi-tour de piste. “Je suis une légende vivante”, a lancéBolt. Yohan Blake, lui, a été un second heureux. Aucune amertumed'avoir été battu par son compatriote et deux médailles d'argent autourdu cou. Associés à Nesta Carter et Michael Frater, les deux hommes ontensuite raflé l'or sur 4x100m, écrasant le record du monde (36”84).

4 ans après, Liu Xiang de nouveau K.-O.Difficile d'exister sur la piste derrière Bolt. Pourtant Londres a eu d'au-

tres rois. A commencer par David Rudisha. Le Kenyan a remporté le800m, ce qu'on attendait depuis deux ans et le record du monde deWilson Kipketer qu'il avait réussi à abaisser. A Londres, Rudisha estdevenu le premier homme sous les 1'41” (1'40”91). Le plus granddésarroi, lui, a été vécu par Liu Xiang. Il lui a fallu presque quatre ans(médaille d'argent aux Mondiaux l'an dernier) pour effacer les JO dePékin et son abandon sur blessure sur 110m haies. Mais le Chinois aconnu la même tragédie à Londres. Hors course avant même d'avoirfranchi la première haie. Ironie du sort : c'est la même blessure qui l'amis K.-O. : rupture du tendon d'Achille.

Phelps recordman de médaille aux JeuxAvec Usain Bolt, Michael Phelps est l'autre roi des Jeux. A Londres,

l'Américain a remporté quatre médailles d'or (100m papillon, 200m 4nages, 4x200m, 4x100m 4 nages). Il a ainsi porté son total de podiums

dans l'histoire des JO à vingt-deux, un nouveau record. Il est aussidevenu le premier nageur à gagner trois titres olympiques d'affilée surune même distance (100m papillon, 200m 4 nages). Quant à la bataillequi l'a opposé à Ryan Lochte, elle s'est terminée par un match nul. Cedernier a empoché le 400m 4 nages, le premier jour des Jeux, quandPhelps a remporté le 200 de la même spécialité par la suite. A vingt-sept ans, l'Américain a maintenant bouclé sa fantastique carrière.Champion du monde en titre, favori du 100m, James Magnussen acependant laissé la première place à l'Américain Nathan Adrian. L'Aus-tralien est reparti avec la médaille d'argent.

Bryant part sur un nouveau titreLes basketteurs américains étaient aussi parmi les stars les plus

attendues à Londres. Si les Espagnols leur ont tenu tête en finale(107-100), ils sont repartis de l'autre côté de l'Atlantique avec la pré-cieuse médaille d'or. Kobe Bryant a décroché son deuxième titre olym-pique et annoncé la fin de sa carrière internationale. Les Brésilienssont, eux, décidément maudits au foot, battus en finale par le Mexique(2-1). Le titre olympique leur échappe encore. Jamais rassasié,Bradley Wiggins, quelques semaines après avoir gagné le Tour deFrance, a empoché une quatrième médaille d'or aux Jeux, cette foislors du contre-la-montre. Attendu pour un doublé inédit Mondial-JO,Mark Cavendish a en revanche échoué devant son public. Sur piste,les Britanniques ont tout écrasé, et Chris Hoy complété sa collectionde breloques avec deux nouveaux titres. Malchanceux en Grand Che-lem, Andy Murray a finalement décroché son plus beau titre aux JO,et à Wimbledon, contre Roger Federer pourtant dans son jardin ! Pourla plupart de ces athlètes, dans quatre ans il faudra défendre ces titresou aller les conquérir !

(LEQUIPE.FR)

BILAN DE LA DÉLÉGATION SÉNÉGALAISE

Encore un zéro pointé !Comme depuis 1988, les Sénégalais sont rentrés bredouilles de la 30e Olympiade organisée à Londres (26 juillet-12 août 2012).

ATHLÉTISME - (F) - DOPAGE

Ostapchuk, or retiréLa Bélarusse Nadzeya Ostapchuk,

médaille d'or au poids, a été disquali-fiée après avoir échoué à un contrôleantidopage. Le CIO l'a annoncé lundi.La Néo-Zélandaise Valérie Adamsrécupère donc le titre olympique.L'athlète de 31 ans a subi deuxcontrôles antidopage qui ont révélé laprésence dans ses urines de “météno-lone, qui est un agent anabolisantclassé sur la liste 2012 des produitsinterdits”, a expliqué le CIO dans soncommuniqué.

Adams récupère l'orLa championne du monde 2005

avait créé la surprise en s'imposant avecun jet de 21,36 m, devant la favoriteValerie Adams, championne olym-pique et triple championne du mondeen titre (20,70 m) et la Russe EvgeniiaKolodko (20,48 m). La ChinoiseLijiao Gong décroche maintenant lebronze suite à cette disqualification.

TOUS SPORTSQuatre Congolais ont disparu

Après les athlètes camérounais etivoiriens portés disparus la semainedernière, c'est maintenant à quatremembres de la délégation de laRépublique démocratique du Congode manquer à l'appel. CédricMandembo, judoka concourant dansla catégorie des plus de 100 kg, BlaiseBekwa, entraîneur de boxe, Guy Nkita,directeur technique national d'athlé-tisme, et Ibula Masengo, entraîneur dejudo, ont quitté le village olympique etne sont pas joignables, selon cettesource désireuse de garder l'anonymat.Ils sont actuellement recherchés dansla capitale britannique. “S'ils ne se pré-sentent pas à l'aéroport (mardi), c'estqu'ils ont fui”, a dit Amos MbayoKitenge, président du comité olym-pique congolais.

Les rois de l'OlympeUsain Bolt, Michael Phelps, Kobe Bryant ont été parmiles stars des Jeux Olympiques de Londres qui se sontterminés dimanche soir. Retour sur le parcours desprincipales têtes d'affiche.