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P ar Léo Joseph Les interventions rassurantes faites immédiatement après la fer- meture des bureaux de vote et le lendemain faisant état de la tenue sans incidents des élections du 25 octobre ont été vite éclipsées par des dénonciations d’irrégularités, de magouilles et de menaces de manifestations de rue. Loin d’ - apaiser les esprits, la rencontre de la Mission d’observation électora- le de l’Organisation des États américains (OEA) déclarant le dernier scrutin « une améliora- tion considérable par rapport aux élections du 9 août », n’a fait qu’exaspérer les parties qui s’esti- ment victimes, une nouvelle fois, de brigandages perpétrés par des secteurs liés au parti au pouvoir. Non seulement les candidats dé - noncent les irrégularités, ils pro- mettent d’investir le macadam et invitent leurs partisans à faire autant pour défendre leurs votes et faire respecter leurs choix. Si le ton des mises en gardes formulées par les candidats à la présidence lésés retient l’attention, il faut conclure que les prochains jours seront loin d’être calmes. Et si rien n’est fait rapidement pour calmer la tension, il faut craindre que ça aille barder en Haïti. Car contrai- rement aux déclarations des étran- gers déployés comme observa- teurs, les élections du dimanche 25 octobre sont entachées d’irré- gularités, les magouilles habi- tuelles sont à l’honneur. En effet, Moïse Jean-Charles, ex-sénateur du département du Nord et candidat à la présidence sous la bannière du Parti Pitit Dessalines, a rompu le silence dès le lendemain du scrutin pour dé - noncer ce qu’il qualifie d’irrégula- rités perpétrées à son détriment. Il prétend qu’au Cap-Haï t ien, un juge d’instruction a été appelé pour dresser le procès-verbal d’un incident survenu à un Bureau de vote (BV). La compagnie enga- gée par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) en vue d’assurer le transport des procès-verbaux des BV situés dans les provinces au Centre de tabulation se trouvant à Port-au-Prince, a carrément déci- dé de laisser des lots de procès verbaux le concernant à même le sol. Selon lui, des bulletins cochés indiquant qu’il est le choix des votants gisent le sol. Sur ces entrefaites, les parti- sans de Jean-Charles au Cap ont organisé une manifestation pour exiger que soit respecté leur choix tout en promettant de rester mobi- lisés jusqu’à ce que les autorités électorales accèdent à leurs demandes. Après Moïse Jean-Charles, haiti observateur ENglish PagEs : 3, 11 VoL. XXXXV, no. 44 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 28 octobre -4 novembre 2015 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Attention, ça peut barder en Haïti ! LES MAGOUILLES HABITUELLES AUX ÉLECTIONS DU 25 OCTOBRE 2015 PORT-AU-PRINCE, 27 octobre.- Le peuple haïtien a voté « en pintade », selon une expression locale, aux élections du 25 octobre dernier. Cette attitu- de de prudence prévalait face aux multiples assertions soutenant des plans macabres cautionnés par des vieux démons de la politique. Quoique la plupart des bureaux de scrutins fussent ouverts dès 6 heures du matin, peu de gens s’y aventuraient avant l’heure du midi. Il est certain qu’ils sont peu nombreux à manifester une quel- conque confiance aux prétendues garanties mises de l’avant par les autorités locales, d’autant que ces mêmes garanties s’étaient révé- lées fausses au premier tour des élections, le 9 aout 2015. Selon les premières constatations, approxi- mativement un million (1.000. 000) d’électeurs se sont prévalus de leur droit de vote pour un taux de participation variant de 25% à 30%. Ce faible taux, qui n’accor- derait aucune légitimité au pro- chain président, paverait la voie à un deuxième tour de présiden- tielles, d’ailleurs prévue par le calendrier électoral. Mais, un sempiternel danger plane sur la proclamation définiti- ve des résultats projetés dans les dix prochains jours, quoique les observateurs de l’Organisation des Etats Américains (OEA), les mêmes qui avaient cautionnées des fraudes massives en faveur de l’actuel tenant du palais national aux élections 2010-2011, aient noté « une amélioration considé- rable par rapport aux élections du 9 aout ». Cette constatation a été P ar Léo Jose1ph Depuis qu’a éclaté le scandale de l’affaire du Manzanares, le bateau battant pavillon panaméen qui arriva au Terminal Varreux, au mois d’avril de cette année, une double enquête de la Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS) et de la Drug Enforce - ment Administration (DEA) a été lancée. Celle-ci a été diligentée après qu’il eut été découvert que ce vaisseau transportant soi-disant du sucre pour la maison Accra, en l’occurrence la compagnie NA - BAT CO, en réalité transportait un cargo mixte comprenant égale- ment quelque 600 tonnes de cocaïne, d’héroïne et de marijua- na appartenant au groupe Accra. Aussi, tous les marins qui se trou- vaient à bord de l’embarcation ainsi qu’un groupe du personnel du port ont-ils été incarcérés en attendant l’instruction du dossier. La libération, cette semaine, des membres d’équipage du Manza - na res, semble donner aux hom - mes d’affaires impliqués dans l’introduction de ce bateau à Port- au-Prince une fausse impression de sécurité. L’histoire du Manzanares, qui a été l’objet d’une saisie au Ter - minal Varreux, voilà déjà six mois, prend de plus en plus l’allu- re d’un phénomène de feu de paille. On s’étonne, en effet, que la plus importante cargaison de cocaïne, de marijuana et d’héroï- ne, d’une valeur marchande éva- Deux scenarios retenus au 2 e tour des présidentielles pour une passa- tion de pouvoir sans heurts : Martelly accusé de vouloir imposer son poulain au deuxième tour DES MEMBRES D’ÉQUIPE DU BATEAU D’ACCRA LIBÉRÉS Mais les acteurs dans la drogue du Manzanares attendent le dernier mot de la justice fédérale Le Manzanares dans le port de Port-au-Prince après la confiscation de son cargo, actuellement sous contro ̂ le fédéral. Jude Célestin, candidat à la présidence de l' Dr Maryse Narcisse, candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, Moi ̈ se jean-Charles, candidat à la présidence du parti Pieit Dessalines. Suite en page 13 Suite en page 2 Suite en page 8 Journal du 28 octobre -4 novembre 2015:hO 10/27/15 3:57 aM Page 1

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Pas de coupable !!! – Saga du bateau de Sucre rempli de Cocaïne importé par Accra sur le Warf des Mevs (terminal Varreux)

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P ar Léo Joseph

Les interventions rassurantesfaites immédiatement après la fer-meture des bureaux de vote et lelendemain faisant état de la tenuesans incidents des élections du 25octobre ont été vite éclipsées pardes dénonciations d’irrégularités,de magouilles et de menaces demanifestations de rue. Loin d’ -apaiser les esprits, la rencontre dela Mission d’observation électora-le de l’Organisation des Étatsaméricains (OEA) déclarant ledernier scrutin « une améliora-

tion considérable par rapport auxélections du 9 août », n’a faitqu’exaspérer les parties qui s’esti-ment victimes, une nouvelle fois,de brigandages perpétrés par dessecteurs liés au parti au pouvoir.Non seulement les candidats dé -noncent les irrégularités, ils pro-mettent d’investir le macadam etinvitent leurs partisans à faireautant pour défendre leurs votes etfaire respecter leurs choix. Si leton des mises en gardes formuléespar les candidats à la présidencelésés retient l’attention, il fautconclure que les prochains joursseront loin d’être calmes. Et si rienn’est fait rapidement pour calmer

la tension, il faut craindre que çaaille barder en Haïti. Car contrai-rement aux déclarations des étran-gers déployés comme observa-teurs, les élections du dimanche25 octobre sont entachées d’irré-gularités, les magouilles habi-tuelles sont à l’honneur.

En effet, Moïse Jean-Charles,ex-sénateur du département duNord et candidat à la présidencesous la bannière du Parti PititDessalines, a rompu le silence dèsle lendemain du scrutin pour dé -noncer ce qu’il qualifie d’irrégula-rités perpétrées à son détriment. Ilprétend qu’au Cap-Haï tien, unjuge d’instruction a été appelé pour dresser le procès-verbal d’un

incident survenu à un Bureau devote (BV). La compagnie enga-

gée par la Mission des NationsUnies pour la stabilisation d’Haïti

(MINUSTAH) en vue d’assurer letransport des procès-verbaux desBV situés dans les provinces auCentre de tabulation se trouvant àPort-au-Prince, a carrément déci-dé de laisser des lots de procèsverbaux le concernant à même lesol. Selon lui, des bulletins cochésindiquant qu’il est le choix desvotants gisent le sol.

Sur ces entrefaites, les parti-sans de Jean-Charles au Cap ontorganisé une manifestation pourexiger que soit respecté leur choixtout en promettant de rester mobi-lisés jusqu’à ce que les autoritésélectorales accèdent à leursdemandes.

Après Moïse Jean-Charles,

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 11

VoL. XXXXV, no. 44 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 28 octobre -4 novembre 2015

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Attention, ça peut barder en Haïti !LES MAGOUILLES HABITUELLES AUX ÉLECTIONS DU 25 OCTOBRE 2015

PORT-AU-PRINCE, 27 octobre.- Le peuple haïtien avoté « en pintade », selon uneexpression locale, aux électionsdu 25 octobre dernier. Cette attitu-de de prudence prévalait face auxmultiples assertions soutenant desplans macabres cautionnés pardes vieux démons de la politique.Quoique la plupart des bureaux descrutins fussent ouverts dès 6heures du matin, peu de gens s’yaventuraient avant l’heure dumidi. Il est certain qu’ils sont peunombreux à manifester une quel-conque confiance aux prétenduesgaranties mises de l’avant par lesautorités locales, d’autant que cesmêmes garanties s’étaient révé-lées fausses au premier tour desélections, le 9 aout 2015. Selon lespremières constatations, approxi-mativement un million (1.000.

000) d’électeurs se sont prévalusde leur droit de vote pour un tauxde participation variant de 25% à30%. Ce faible taux, qui n’accor-derait aucune légitimité au pro-chain président, paverait la voie àun deuxième tour de présiden-tielles, d’ailleurs prévue par lecalendrier électoral.

Mais, un sempiternel dangerplane sur la proclamation définiti-ve des résultats projetés dans lesdix prochains jours, quoique lesobservateurs de l’Organisationdes Etats Américains (OEA), lesmêmes qui avaient cautionnéesdes fraudes massives en faveur del’actuel tenant du palais nationalaux élections 2010-2011, aientnoté « une amélioration considé-rable par rapport aux élections du9 aout ». Cette constatation a été

P ar Léo Jose1ph

Depuis qu’a éclaté le scandale del’affaire du Manzanares, le bateaubattant pavillon panaméen quiarriva au Terminal Varreux, aumois d’avril de cette année, unedouble enquête de la Brigade delutte contre le trafic de stupéfiants(BLTS) et de la Drug Enforce -ment Administration (DEA) a étélancée. Celle-ci a été diligentéeaprès qu’il eut été découvert quece vaisseau transportant soi-disant

du sucre pour la maison Accra, enl’occurrence la compagnie NA -BAT CO, en réalité transportait uncargo mixte comprenant égale-ment quelque 600 tonnes decocaïne, d’héroïne et de marijua-na appartenant au groupe Accra.Aussi, tous les marins qui se trou-vaient à bord de l’embarcationainsi qu’un groupe du personneldu port ont-ils été incarcérés enattendant l’instruction du dossier.La libération, cette semaine, desmembres d’équipage du Manza -na res, semble donner aux hom -

mes d’affaires impliqués dansl’introduction de ce bateau à Port-au-Prince une fausse impressionde sécurité.

L’histoire du Manzanares, quia été l’objet d’une saisie au Ter -minal Varreux, voilà déjà sixmois, prend de plus en plus l’allu-re d’un phénomène de feu depaille. On s’étonne, en effet, quela plus importante cargaison decocaïne, de marijuana et d’héroï-ne, d’une valeur marchande éva-

Deux scenarios retenus au 2e tourdes présidentielles pour une passa-tion de pouvoir sans heurts :

Martelly accusé de vouloir imposer son poulain au deuxième tour

DES MEMBRES D’ÉQUIPE DU BATEAU D’ACCRA LIBÉRÉS

Mais les acteurs dans la droguedu Manzanares attendent le dernier mot de la justice fédérale

Le Manzanares dans le port de Port-au-Prince apres la confiscation de son cargo, actuellement souscontrole federal.

Jude Celestin, candidat a lapresidence de l'

Dr Maryse Narcisse, candidate ala presidence de Fanmi Lavalas,

Moise jean-Charles, candidat ala presidence du parti PieitDessalines.

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$ par des experts, n’ait point rete-nu l’intérêt des autorités haïtien -nes que durant l’espace de quel -ques semaines. Nonobstant lesap parences d’empressement etd’ ardeur à l’œuvre manifestéespar les autorités policières et judi-ciaires d’Haïti, on ne peut s’empê-cher de constater l’existence d’unecons piration menée de main demaître entre l’unité de lutte anti-drogue et le secteur judiciaire, envue de manipuler les résultats del’enquête en faveur du plusoffrant.

Un partenariat entre avo-cats et autorités judi-ciairesTraditionnellement, en Haïti, letrafic de stupéfiants a toujours étéune source inépuisable d’hono-raires élevés. Mais jamais, aupara-vant, autant de personnes n’étaientimpliquées dans ce négoce qu’àl’occasion de l’arrivée du ce navi-re panaméen au Terminal Varreux,une aubaine pour les avocats spé-cialisés dans les affaires dedrogue. De même pour les jugesd’instruction ayant charge de telsdossiers. C’est le cas de dire qu’ilexiste un partenariat entre avocatset autorités judiciaires.

En effet, certains avocats char-gés de dossiers internationaux decette nature qui, d’ailleurs, ont uncasier judiciaire, non seulementreprésentent leurs clients, maisaussi se font la réputation de jouerun rôle crucial de courtiers entreaccusés et donneurs de justice,voire même avec des décideurspolitiques. Ce qui donne du souciau nouveau bâtonnier de Port auPrince, Me Stanley Gaston,récemment élu. Il dit devoirprendre des mesures pour tenterd’imposer plus de rigueur éthiqueà ce niveau. Certains juristes vontjusqu’à admettre que si MeGaston est homme de caractère, ilpeut lui aussi éventuellement fairel’objet de pressions auxquelles ilpourrait donner considération demanière décevante. Papa Docdirait lui-même chaque homme ason prix.

L’enquête menée sur le bateauchargé de stupéfiants, qui étaitancré au Terminal Varreux, a éta-bli que plus d’une douzained’hommes d’affaires parmi lesplus riches, et proches du prési-dent Martelly, avaient participéaux transactions ayant culminé auvoyage du Manzanares de sonport de départ, en Colombie, jus-qu’à Port-au-Prince. Pourtant ontété arrêtés seulement quelquessubalternes de bas échelon, telsque, par exemples, des agents desécurité du Terminal Varreux, oude petits trafiquants de la zone deChancrelles. On en veut pourpreu ve, la libération de la plupartde l’équipage du bateau, tel querapporté dans l’édition du 21octobre du quotidien Le Nouvel -liste, citant « une source judiciaire». Selon le journal, « 11 des 16membres d’équipage du Manza -nares » ont été mis en liberté.Tandis que cinq autres, parmi euxtrois Haïtiens, « devraient êtrerelâchés sous peu », a précisé lemême organe, ajoutant que lesreprésentations diplomatiques despays dont les membres d’équipa-

ge sont issus auraient exercé defortes pressions sur la justice haï-tienne pour élargir leurs ressortis-sants.

Chargé pour instruire le dos-sier par le doyen du Tribunal depremière instance de Port-au-Prince, le juge Bège Surpris arendu une décision de main levéeen faveur des membres d’équipa-ge du Manzanares. Les diversesambassades ou consulats des paysdont ils sont les ressortissants ontd’ailleurs fait des démarches pourque leurs citoyens échappent à lajustice haïtienne, qui semble sefaire bien complaisante. Si ladrogue qui se trouvait à bord duManzanares demeure confisqué,comme « corps du délit », le char-gement de sucre a été libéré auprofit de NABATCO, la firme dela famille Acra.

On apprend, par ailleurs, qu’ -un juge Lévesque, de Cité Soleil,s’est assuré de leur donner unemain levée, tout comme il a auto-risé la levée de cadavres résultantd’accrochages liés aux guerresinternes qui ont éclaté entre ceuxqui ont fait sortir le produit illéga-lement du terminal, avant l’inter-vention de la DCPJ et des agentsde la DEA. En effet, un certainSaint-Fort a été assassiné au Ter -minal Varreux, quelques joursaprès l’arrivée du chargement destupéfiants. Grâce aux efforts del’ex-député Robert Mondé, quin’avait pas été élu au premier tourdes élections du 9 octobre 2015,une décharge de la famille de lavictime a été négociée, sansqu’aucun rapport n’ait été fait à lapolice. Le nommé Saint-Fort, quiétait un superviseur au Terminal, alaissé une veuve à qui on a promisun emploi, et un frère qui a étéimmédiatement embauché parFritz Mevs jr. Des sources prochesdu Terminal ont fait savoir que cedernier s’est mis en frais pourobtenir le silence de la famille deSaint-Fort.

Entre-temps, le commissairedu gouvernement, qui devaitmettre l’action publique en routepour rechercher l’assassin, n’aurajamais été informé de ce crime.De sources sûres, on apprend quela décharge arrachée à la familleSaint-Fort a été signée entre FritzMevs jr et les parents du défunt.

Une stratégie qui vise àprotéger les importa-teurs de la drogue duManzanares contre despoursuites judiciairesDepuis la saisie au TerminalVarreux du Manzanares et tout lecargo qu’il transportait (665tonnes de sucre régulièrementcommandées par NABATCO etles plus de 140 tonnes de cocaïne,d’héroïne et marijuana importéespar des hommes d’affaires pro -ches du président Martelly), lesintéressés ont mis sur pied unestratégie visant à les protégercontre des poursuites judiciaires.S’ils sont confiants de leurs capa-cités de contrôler les distributeursde justice locaux, il s’agit d’unetoute autre chose en ce qui a traitaux Américains. Dans la mesureoù les services américains enga-gés dans l’investigation de l’affai-re du Manzanares, notamment laDrug Enforcement Administra -

tion (DEA), la Federal Bureau ofInvestigation (FBI) et d’autres,s’emploient à bien ficeler le dos-sier, il y a fort à parier que les per-sonnes haïtiennes visées par lesenquêteurs fédéraux sont tenus àl’œuvre par les procureurs fédé-raux. Autrement dit, contraire-ment à la justice haïtienne, quigère cette espèce avec nonchalan-ce, les autorités fédérales n’irontpas de main morte. Pour desexperts juristes américains, lesprocureurs fédéraux ne mettentjamais en veilleuse, ni abandonnerde pareils dossiers. Quel que soitle temps que ça prend, chaque per-sonne qui fait l’objet d’une enquê-te fédérale est ou bien renvoyéehors de cause ou inculpée. Il n’estque d’attendre.

Cela va sans dire que lesagents fédéraux ont la responsabi-lité de suivre de prêt l’évolution del’affaire dans le système judiciairehaïtien. Afin d’identifier les ac -teurs qui font monter les enchè resdans la distribution de la justice.

Il arrive, bien souvent, dans lagestion d’un dossier, en Haïti, queles différents acteurs se compor-tent différemment. Tandis que cer-tains tiennent coûte que coûte àfaire triompher la justice, d’autresutilisent leur position pour s’enri-chir. Par exemple, dans l’affairedu bateau d’Accra, une sourcebien informée à fait savoir que leministre de la Justice, « RichardCasimir, a tout fait pour que desarrestations s’ensuivent ».Souhai tant garder l’anonymat, lamême source a précisé que laposition de la garde des Sceaux sejustifie « par son souci de per-mettre à son gouvernement deprendre les mesures qui s’impo-sent afin de protéger la légitimité

des institutions haïtiennes sous sagouverne. Mais il ne peut ni déter-miner ni décider de qui est cou-pable. Cela n’est point de son res-sort ».

À la lumière des récentes évo-lutions dans l’affaire du Manzari -nes, notamment la libération desmembres d’équipage, et bientôt,celle des Haïtiens, il semble que laposition du ministre de la Justicen’ait aucune valeur. Ses effortssont restés sans effets. Faut-ilconclure que les hommes d’af-faires impliqués dans l’affaire dubateau étant des proches du gou-vernement, les juges chargés del’affaire prennent leur ordre d’uneautorité supérieure ?

En tout cas, le doyen du Tri -bunal de première instance avaitconfié le dossier au juge d’instruc-tion Bège Surpris. Et celui-ci n’yest pas allé de main morte. Aussia-t-il rendu une ordonnance demain levée d’écrou en faveur del’équipe du Manzanares.

Pourtant les agents de la Di -rec tion centrale de la police judi-ciaire (DCPJ) avaient tous les élé-ments nécessaires pour mener uneenquête plus agressive. La diffi-culté vient du fait que tous lestémoins et autres intervenantssemblent craindre la foudre desecteurs locaux influents, deshom mes d’affaires économique-ment et politiquement puissants.Cela se comprend bien quand lesdifférents témoins interrogés sou-haitent que leur identité soit gar-dée secrète.

Terminal Varreux-Groupe français Bolloré:Une stratégie de défense ?Les hommes d’affaires liés à la

cargaison interdite du Mandarinesse débrouillent comme bon leursemble pour parer à une éventuel-le action judiciaire fédérale. Quantaux opérateurs du Terminal Var -reux, ils ont décidé d’entrer en as -sociation avec le groupe françaisBol loré, ignorant ou feignantd’ignorer les contraintes de cettesociété française qui a eu son cor-tège de scandales documentésdans la presse internationale.

Le directeur général du port,Fritz Mevs jr, qui entretient debonnes relations avec le régimeMartelly-Lamothe, d’abord, puisMartelly-Paul, a reçu le renouvel-lement de sa licence pour le quai.Immédiatement après, sa sociétéest entrée en association avec legroupe français. Tout cela afin deprotéger le Terminal Varreux.Mais l’administration Martellyfinissant, la donne est susceptiblede changer, en ce qui concernel’affaire du bateau d’Accra. Car, àmoins que Michel Martelly réus-sisse son projet de faire élire sonhomme lige Jovenel Moïse com -me son successeur — ce qui cons -titue une gageure —, on peut s’at-tendre à ce que le prochain gou-vernement gère le dossier diffé-remment. Les autorités fédéralesn’ayant pu avoir la collaborationde Martelly, dans cette affaire,mettront tout en œuvre pour quetrès tôt le nouveau locataire duPalais national se mettent d’ac-cord avec Washington sur lamanière la plus rapide de liquidercette affaire.

Quels avantages espérer de l‘unionBolloré-Terminal

2 Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

DES MEMBRES D’ÉQUIPE DU BATEAU D’ACCRA LIBÉRÉSMais les acteurs dans la drogue du Manzanares attendent le dernier mot de la justice fédéraleSuite de la page 1

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By Garry Emmanuel

Beans are the best source of pro-tein for your body. They areloaded with nutrition and havecountless health benefits.

Beans and proteinWe have an exaggerated idea ofthe amount of protein required byour bodies. In fact, a diet high inprotein is harmful. Osteoporosisand kidney disease illustrate this.The bone thinning disease ofosteoporosis is an epidemic in theUnited States, and high amountsof protein have played a huge partin this phenomenon. According toexperts, high protein diets causecalcium to be lost in the urine.This calcium does not come fromthe meat – it comes from ourbones. Animal products createuric acid which makes our bloodacidic. Calcium is the mineral thatis most needed by the body to

fight acidity – and in its valiantattempt to protect itself, the bodypulls this needed calcium from thebones.

Yes, we need protein – but nota huge amount of it. The bestadvice is to stick to plants. Variousplant foods provide all the proteinwe need.

Beans and fiber There are two kinds of fiber. Thefirst is “insoluble” fiber, whichcannot be used by the human bo -dy. Instead, it moves on through,carrying out waste products andtoxins. The more insoluble fiberwe have, the less likely we are toretain foods inside our bodies. “Soluble” fiber becomes liquidand helps to process fats, lowerscholesterol and slows the releaseof carbohydrates into the blood-stream.

Simply put, “soluble” fiber iswhat makes you feel full. Ob -viously, if we feel full, we will eat

less and be more satisfied. We willeither lose weight or maintain ahealthy weight.

Beans and weight lossAll calories are not equal becausesome calories require much moredigestion than others. The harderyour body has to work to digestthose calories, the less of themwill be absorbed. The differencebetween a spoonful of sugar and aspoonful of beans is incredible. Ifyou would like to reduce yourcalorie “price” by 10%, add extragrams of fiber. It is easy to get 30, 40, 50 ormore grams of fiber a day. Thereare four foods that supply lots ofhealthy fiber, with beans beingthe best source of fiber. * Beans* Vegetables* Fruits* Whole grains

Beans and blood sugarScientists rate how quickly foodsrelease their natural sugar into thebloodstream, using a number call -ed the glycemic index (GI).

Low glycemic foods releasetheir sugar more slowly andsteadily, acting as a constant sour -ce of energy. These foods do not

send your blood sugar skyrocket-ing only to crash soon after, caus-ing your appetite to return andoften making snacks irresistible.

When it comes to high GI car-bohydrates, your enzymes quicklybreak them apart, releasing alltheir sugar into the blood at moreor less the same time.

What makes a food low orhigh on the glycemic scale? It isabout the carbohydrate moleculesof the substance. With low-GIfoods, the molecules are stackedand dense. When the agents ofdigestion in your body – yourenzymes – go to work on theselogs, it takes a long time to burnthem. That’s why your bloodsugar is not much affected.

So the best low GI food groupsource is legumes: beans, peas,lentils; with green veggies being aclose second, calorie for calorie.

Beans and nutrientsBeans are loaded with nutrientsthat our bodies need:B Vitamins: for healthy brain andnerve cells, for normal function-ing of the skin, nerves and diges-tive system.Calcium: for strong bones andteeth and to help keep the bodymore alkaline, rather than acidic.Potassium: for reducing the riskof high blood pressure and stroke.

Folate: a B vitamin that our bod-ies do not produce. Yet, dry beansare the best source of this impor-tant vitamin, which helps protectagainst heart disease and cancer.The challenge: If you want to beon the safe side, perhaps it is timeto consider including beans inyour daily diet while eliminatingor cutting down on your meatconsumption. So in the end, aswith everything else, what you dowith this information is as alwaysup to you. But do remember thatyour health is the most preciousasset you have. It is up to you tochoose how to preserve it. Let usstart today a beans diet awarenesscampaign for a happier, healthier,stronger, and richer 2015!

Food for Thought: “Your dailychoices determine the quality ofyour health. Your lifestyle revealsyour choices.”

Disclaimer: The informationcontained in Health Nuggets forSmart People is for general infor-mation or entertainment purposesonly and does not constitute pro-fessional health advice. Pleasecontact your personal physician or an independenthealth professional for adviceregarding your specific situation.Published: October 28, 2015

Par Dan Albertini

L’automne ici est d’un poids,quand ce n’est une occasion fes-tive. Il nous faut attendre la fêtede la peur pour s’amuser. C’estle coût du deuil de l’été, une seu -le formule rassure. Le cinémacomme moyen de divertisse-ment. C’est dans ce contexte que

j’accumule « Les séries le same-di soir chez la veuve-resto ». Jel’appelle ainsi parce que la cui-sine est sa passion dont l’objetest d’accueillir ses hôtes. Dudog gy bag hebdomadaire auplateau garni, qui remplacepop-corn et coca, mon voyagede cinéphile est assuré. Suspectde convenance après l’histoired’une ado enceinte, les hommesdu président savent… la fin.

Je rentre en scène avec unavis : la fin est plus tôt aujour-d’hui. Je le sais comme à l’ac-coutumé. Quel qu‘en soit lepaquet je termine avec Horaciode la Police de Miami. La recet-te de ces nocturnes. Samedi soir,le vase est rompu, il faut unautre menu. La veuve-resto metun drame familial en entrée. Le

dé nouement est heureux, bébéira tel que prévu chez mamanadoptive, même si papa […]prend le large. Heureusementl’ado dé cou vre l’amour avecson mec, après un discours depapoune. Finis les états d’âme,on rentre dans du corsé. Nejamais se fier aux apparencesquand vous dînez avec Satan. Ilbrille par la ruse et la métamor-phose. C’est ce que découvre uninspecteur de police qui se croittellement brillant, mais un peutard. Trop tard dans Suspect parconvenance. On cherche le visa-ge d’un monstre. Handicapé enapparence, Verbal Kint se sou-met à l’autorité d’un ex-policiercorrompu rompu au trafic de ladrogue. Keyser est en face ducroquis dessiné par la spécialistedu service, personne ne le voitainsi, il semble diminué. Il affir-me mê me à l’agent Kujan quepersonne ne peut attraperKeyser Söze dont lui seulconnaît l’histoire depuis laTurquie. Einstein n’y voit abso-lument rien. Keyser Söze part,en effet, avec une im munité.C’est alors que prend nais sanceune intelligence tardive chez cetenquêteur expérimenté.

Le metteur en scène réussiavec le réalisateur (Bryan Sin -ger), un super film qui vous tientcaptif du début à la fin. C’était lapréparation pour Les hommes duprésident mettant en vedetteDustin Hoffman, Robert Red -ford, les rôles de Bob Wood -ward, de Carl Bernstein, du Wa -shington Post, dans l’AffaireWatergate.

Imaginons un instant Nixonprésident à vie des États-Uniesd’Amérique. Quelle idée farfe-lue, n’est-ce pas ! Ce serait unevio lation impensable de laCons titution du pays le plus or -ganisé du monde connu d’ alors.C’est pourtant et exactement cequ’il a fait quand l’Af faire

Watergate éclata à Washington.Le goût démesuré du pouvoirest su, mais les limites ne sontencore connues. Le WashingtonPost était là comme chien degarde. La presse, le quatrièmepouvoir, dit-on. On avait infiltré,piégé, écouté l’opposition dansle but spécifique de la détruire,en vue de garder le pouvoir.Vieille mé thode de rois. Nixonavait sou mis tous les services desécurité, dans le film et personnene sait ce que serait demain si cen’est l’équivalent de l’AffaireES en exil. Un tel film aujour-d’hui aurait-il posé ce problèmeen relation à l’attitude Poutine,que verrait l’auditoire alors ? Laveuve-resto insista, je vois la fin.Je savais que je prendrais laroute seul pour rentrer chez moi.

Merci d’y croire [email protected]

3Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?

SUR LA ROUTE DU CINÉMA

Les hommes du présidentCinq heures de films sans se fatiguer

Volume 3, Issue 101

Dan Albertini

Journal du 28 octobre -4 novembre 2015:hO 10/27/15 3:57 aM Page 3

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Par Rosie Bourget

La nature, une mine d’inspirationpour bricoler et s’amuser. Un bon-homme en gazon, une jardinièred’aromates, un champ de papaye ouune plantation de manguiers, unsaisonnier des saveurs, un orchestrede petits oiseaux. Que demander demieux ! La nature nous offre tous lesjours de nombreux bienfaits. Mais

qu’est-ce que c’est que cette natu-re qui nous entoure ?

La nature est tout ce qui exis-te indépendamment de l’hommeet de ses interventions. Elle com-prend tout l’univers, l’ensembledes phénomènes naturels, tels queles vents, les marées, la coursedes astres; elle comprend aussi,outre la matière, les plantes et lesêtres vivants, dont l’homme entant qu’il est aussi un être vivant.La nature est fascinante maisaussi ter rifiante : vie et mort ysont au quotidien, la cruauté y estef fra yante et nous ne sommesabsolument pas équipés pour yvivre. Nous n’avons pas de poilspour lutter contre le froid etsommes obligés de nous vêtir;nous n’ avons pas de place biendéfinie dans toute cette méca-nique où cha que élément a saplace... On dirait que noussommes largués dans la naturesans en faire vraiment partie, alorsque nous som mes en interdépen-dance com plète avec elle.

La nature grouille d’organis -mes qui sont autant de menacespour nous : animaux, plantes vé -né neuses ou dangereuses, bacté-ries, virus, parasites en tout genre.D’un autre coté, la nature nousap porte aussi de nombreuses cho -ses essentielles : nourriture, bois,pierres et paix; rien comme unepetite sortie dans la nature pour sesentir mieux. Alors quelle attitudeadopter vis-à-vis de cette nature siétrange et si étrangère ? L’aimer,bien sûr. Efficace pour notre équi-libre mental, la nature a uneaction bénéfique sur la confianceen soi et elle réduit les symp-tômes de la dépression. Il n’yaurait rien de tel qu’une simplepromenade dans la nature sauva-ge pour retrouver un état d’équi-libre que nous avons perdu. Lanature est une source inépuisablede bienfaits et totalement dénuéed’effets secondaires.

Quoi de plus agréable que

de savoir faire les changementsadéquats dans son mode de vie,afin de mieux gérer sa santé etcelle de toute sa famille ? Nousavons perdu l’habitude de vivreen harmonie avec la nature com -me le faisaient nos ancêtres. Nousnous demandons souvent pour-quoi nous passons notre existenceà être anxieux et mê me mélanco-liques, peut-être faut-il voir, com -me la cause de nos problèmes,cette déconnection avec la nature? Cela semble évident, puisquequelques heures au contact de lanature suffisent à propulser notreenthousiasme et notre confianceen nous. Nous aimerions soulagernos existences, alors que nousnous enfermons dans un confortmatériel pour nous sécuri ser.Nous nous sommes éloignés denotre source de bien-être et nousen payons le prix.

La nature et les enfantsTout le monde a besoin de seretrouver en pleine nature.Les enfants peut-être encore plusque les adultes. Les activités deplein air les calment et leur per-mettent de dépenser leur énergiedébordante. Mais ce que la dé -couverte de la nature et l’ « activi-té nature » offrent de plus impor-tant aux enfants, en dehors dubien-être physique, c’est la possi-bilité de s’émerveiller. Observerla nature et y faire soi-même descréations à base de matériaux na -tu rels (bricolages-nature, land art,animations scientifiques, anima-tion nature...) est une première fa -çon pour l’enfant de s’émouvoirpour des raisons d’esthétique.Regar der les couleurs, les for -mes... Se laisser surprendre parl’ex traordinaire variété végétale etanimale. L’observer de très près.Chercher à comprendre la natureet à découvrir l’environnement.C’est inépuisable.

Les activités dans la naturesont ludiques. Elles se pratiquenten plein air, même si elles peu-vent avoir des prolongements àl’intérieur, une fois revenus de lapromenade. Cela permet aux en -fants de faire appel sans efforts àdes qualités qu’ils n’ont pas l’ha-bitude de montrer : la patience, lafinesse d’observation, la recher -che logique d’explications, la pra-tique sérieuse de l’expérimenta-tion. L’esprit scientifique naîtdans la nature, grâce à des activi-tés qui sont réellement des mou-vements de nature pour les en -fants. Jouer dans la nature, avectout ce qu’elle propose de matiè -res, de couleurs et de formes, of -fre à l’enfant des possibilités infi-nies pour développer sa créativité.Parfois, il faut lui suggérer despistes pour enrichir ses investiga-tions. Le plus souvent, ce n’estmê me pas nécessaire. Les activi-tés créatives dans la nature sontaussi variées que les enfants eux-mêmes : chacun trouve forcé-

ment SA palette. De la création laplus technique à la plus artistique,les possibilités de l’éveil artis-tique des enfants sont innom-brables dans la nature.

Une étude publiée en débutdu mois d’octobre 2013, prove-nant de l’association britanniqueRam blers and Macmillan CancerSup port, a montré que deuxheures et demie de marche ou dejardinage par semaine pouvaientpermettre de lutter contre le stresset contribuer au bien-être. Quelque soit le temps dont vous dispo-sez, ne passez plus à côté de cespetites choses simples que l’onpeut faire à tout moment, goûtezpleinement la joie d’admirer lanature qui nous entoure. Une vieen pleine santé nécessite deprendre soin de son corps et deson mental. Pour cela, il convientd’adopter un nouveau mode defonctionnement et plus largementune hygiène de vie adaptée àvotre corps. Ce n’est pas sans rai-son que nous organisons très sou-vent dans notre arrière-cour(back-yard) des activités entreamis.

La nature est source de vie.L’homme a besoin d’air. S’il s’ar-rête de respirer pendant plus dequelques minutes, il meurt. Orl’air vient de la nature. L’hommea besoin d’eau. S’il en est privépendant quelques jours, il meurt.Or l’eau provient de la nature.L’homme a besoin de manger.S’il est privé de nourriture pen-dant quelques semaines, il meurt.Or toute nourriture provient de lanature. La survie de l’hommedépend donc de la nature. Tout ceque nous mangeons provient dela nature. Les céréales, les légum -es, la viande, le poisson, etc. sontdes produits de la nature. La natu-re offre à l’homme les matièrespremières dont il a besoin. Elleassure ainsi sa survie et son déve-loppement.

La nature fournit à l’hommele bois, la pierre ou la terre pourconstruire ses abris. Elle lui four-nit le fer et le cuivre pour fabri-quer ses outils. Elle lui procure lepétrole, le gaz ou la force du ventpour faire tourner ses machines.Elle lui fournit même l’or, le dia-mant et les pierres précieusesavec lesquels il affiche sa riches-se. Toutes ces ressources permet-tent à l’homme de développer sacivilisation. Et toutes ces riches -ses proviennent de la nature. Ledéveloppement de la civilisationhumaine dépend donc de la natu-re.

La nature, voilà enfin quel -que chose que nous pouvons con -sommer sans modération. Ellenous apporte tant de bienfaits, ellediminue le stress, améliore lesrelations sociales, diminue notreagressivité, améliore notre facultéde concentration et nous apprendà lâcher prise. Il est important dese réconcilier avec la nature, desa voir établir une relationavec elle en s’autorisant un peu detemps pour faire une pause. Ilfaut reprendre le goût de contem-pler un paysage, où qu’il soit,dans les bois, dans le ciel et lesétoiles, mais l’important, c’est desavoir qu’on est relié à ce quel’on contemple, et qu’ainsi, ce -la nous permettra de goûter à unvéritable état de plénitude.

[email protected] (Maitrise en Travail Social)

4 Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

DÉVELOPPEMENT PERSONNELLes bienfaits de la nature

Rosie Bourget.

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Journal du 28 octobre -4 novembre 2015:hO 10/27/15 3:57 aM Page 4

Page 5: 10 28 2015 Haiti Observateur Bateau Cocaine Election

Par Paul Jérémie

(publication I de III)« La vraie question n’est pas desavoir s’il y a une vie après la

mort, mais si vous êtes vivantavant la mort» Osho.

« L’être qui fait attention aumoment qu’il est en train de vivredécouvre l’instant magique… Uninstant où toute la force des étoilespasse par nous et nous permetd’accomplir des miracles » PauloCoelho.

Le sujet de la Religion,comme la politique, crée la polé-mique. Plu sieurs croient trouverdans leur Re ligion un code moral,une protection mystique, une con -solation à la souffrance... D’autresvoient dans la Re ligion une super-stition, un show-business, un refu-ge contre la peur de l’In connu,l’opium du peuple, une réponse àl’absurdité et la fragilité de l’exis-tence... Peu importent les opi-nions, le mot Religion vient dulatin « religare», qui signifie re -lier»[i]. Naturel lement, tout hom -me se sent partie d’une matrice,d’un Tout infiniment puissant quile dépasse. Plusieurs as pirent à serelier à cette dimension sur hu mai -ne afin de vivre heureux et com-blés. Cette force supérieure, ap -pelée le divin, est généralementper sonnifiée comme divinité ouêtre suprê me : Dieu créateur,Grand Maî tre, distant, mais opé-rant par l’intermédiaire de repré-sentants envoyés, ainsi déclarés.C’est l’approche des Religionstra ditionnelles, organisées en

assemblées autour de croyancessectaires tenues pour révélées.Pour communier avec son Dieu etobtenir ses faveurs, le croyant leglorifie avec cérémonie. Il rend ceculte extérieur selon les règle-ments fixés par les représentants.

Cet article concerne la Reli -gion du présent : discipline de viebasée sur des principes universels.Par respect, le disciple s’abstientde spéculer sur le divin, de le per-sonnifier ou l’identifier. Pourcom munier avec ce qui le dépas-se, il pénètre dans sa réalité pré-sente et se dépasse lui-même. Parcet te approche directe, il peut setransformer de l’intérieur jusqu’àtranscender sa condition et incar-ner le divin. Quelle est la nature dela condition humaine ? L’hommeest-il capable d’évoluer au pointd’accomplir son potentiel divin ?Ces questions et d’autres serontexaminées ici par l’Amicale desServiteurs du Pré sent[ii], auteur deRévélations sur le développementhu main et de « L’Éternel Testa -ment », deux articles publiés pré-cédemment sur le même sujet.

En observant autrui et soi-même, on constate que l’inconsis-tance, ou la contradiction, caracté-rise la condition humaine. Elleexiste dans la difficulté de faire ceque l’on dit et les expressions dulangage, telles que : « c’était plusfort que moi », « j’ai fait ça mal-gré moi », « je ne sais pas ce quim’a pris »... Paul de Tarse confes-se ainsi son impuissance : « J’ -ignore ce que je fais, je ne faispoint ce que je veux, je fais ce queje hais. »[iii]. Clairement, l’homosapiens ne se possède pas etdépend de forces qui lui échap-pent. Il est le jouet de ses pulsions,de ses émotions, de ses percep-tions et de son imagination. Menépar ses intérêts capricieux, il vitdans son monde en pyramide oùrègnent la loi de la jungle, la raisondu plus fort et l’exploitation desfaibles. L’action juste et sage estl’exception. L’homme civilisé sement à lui-même. Chez lui, l’hy-pocrisie est une seconde nature.On l’appelle l’homme-robot, l’ -hom me charnel ou le vieil hom -me, immature, instable et peu fia -ble. D’où le proverbe « Malheur àl’homme qui se confie à l’hom-me». Tout montre que l’hommechar nel n’est pas réellement

vivant ni sain d’esprit, mais plon-gé dans un état second : un som-meil hypnotique, ou un rêve dansun long rêve.[iv]. « Il a des yeux etdes oreil les, mais sans voir nientendre ». Autrement dit, il est in -sensé, insensible, comme aveugléou à l’état de mort. Le livre desRévélations parle de cette condi-tion de sommeil spirituel ou demort-vivant : « Tu passes pourvivant, mais tu es mort, tu ne saispas que tu es misérable, aveugle etnu ».[v].

Le sommeil spirituel rendl’humain inconsistant et inconsé-quent, mais également ignorant etsans discernement. Naïf, confus etoublieux, l’homme charnel tend àjuger sur l’apparence et à chuterdans l’erreur. « Le peuple péritfaute de connaissance».[vi]. À ceniveau d’inconscience, tout peutentraver le développement hu -main et aliéner l’individu, facile-ment manipulé sous l’influence dela mode, de la publicité et de l’en-doctrinement... Selon GeorgesGurdjieff, le vice de l’inconscien-ce se perpétue grâ ce à des tam-pons ou som ni fères[vii]. Les prin-cipales drogues sont le travail deroutine, le divertissement d’éva-sion et la société de con som ma -tion... Sans ces garde-fous, l’en nuis’installe, l’homme n’est plusdans sa zone de confort. Débous -solé, il risque de sombrer dans lafolie ou dans le suicide. Alors,l’ignorance est-elle un mal néces-saire, et la connaissance est-elle unbien empoisonné ? Sur ce point, lelivre de l’Ecclésiaste avertit : «J’aipu connaître la sagesse autant quela démence et la folie, car plus ona de science, plus on a de tour-ments »[viii]. Tout indique quel’humain confronte une situationpénible et désespérée. Il paraîtdes tiné à survivre en prisonnier,captif de l’illusion du bonheur, dulibre arbitre, du pouvoir, du savoiret du progrès. Il semble condamnéà faire semblant, à fuir la réalité età tuer le temps en attendant letemps qui tue. Est-ce là le sens dela vie ? L’homme charnel vit-il envain ? Peut-il se libérer et évoluer?

La bonne nouvelle est qu’il y ala lumière au bout du chemin et un« plan de salut » pour l’humain.En théo rie, l’homme charnel peutquitter sa condition d’esclave et«être sauvé». Il peut s’échapper de

son « tombeau » et passer « de lamort à la vie», comme s’il fait unexo de dans le désert. Il peut re -naître de ses cendres, comme lagraine meurt en terre et se méta-morphose en arbre fécond. Mais,pour « sauver sa vie », l’hommedoit avant tout réaliser qu’il estperdu et doit se repentir, c’est-à-dire revenir au bon sens et à la rai-son. C’est une question de vie oude mort. Car l’individu aliéné,zombifié ou spirituellement mort,est incompétent. Il ne sait pas cequ’il fait ni où il va[ix]. D’où cetappel pressant de Paul de Tarse : «Ô, toi qui dors, réveille-toi d’entreles morts … C’est l’heure de te ré -veil ler du sommeil »[x]. Ainsi,l’homme est appelé à s’éveiller, à« mourir » et à naître de nouveau[xi], soit à se dépasser pour ac -complir son potentiel divin. An -noncer ce plan de salut est le mes-sage central des symboles, desmy thes, fables, paraboles et vi -sions allégoriques transmis dansles récits religieux [xii]. Leursauteurs témoignent du divincomme état suprême de conscien-ce, invariable, indépendant, im -ma nent, donc présence im per son -nelle et intemporelle. Pour cer-tains, atteindre cette dimension,c’est comme passer par une porteétroite, donc difficile, sinon im -pos sible. Pour d’autres, c’est lavocation sacrée de tout hommeici-bas.

Comment l’homme peut-il ac -complir son potentiel divin ? Enfaisant alliance perpétuelle avec leprésent selon les principes de laReligion du présent, à savoir, pre-mièrement : le présent, unique, in -divisible et infini est la réalité in -faillible; deuxièmement : la cons -cience d’être vivant à l’instant estla vérité indéniable. Ainsi, le pré-sent, sans commencement ni fin,est le Tout en tous, l’essence et lasubstance de tout ce qui est, quiétait et qui vient; dans la plénitudeparfaite du présent, tout est don.Aussi, l’égocentrisme ou l’idée dese prendre pour le Tout et de sevanter, est une fo lie[xiii] ; l’égoïs-me ou le souci d’ être servi et de seservir, est une maladie. Ensuite,tout est lié ici présent : l’ici-bas etl’au-delà, le connu et l’inconnu...Aussi, la division du temps et del’espace, l’impression d’être sépa-ré du Tout, et toute dualité, est une

erreur de perception. Enfin, toutmène au présent, le sens ultime dela vie. Aussi, rater le moment,c’est rater sa vie; le saisir, c’estréussir. Les absents ont tort : ilsperdent l’esprit et s’illusionnent;ceux qui sont présents vivent enesprit et en vérité. En somme, leprésent contient le divin. Aussi, laprésence d’esprit ou la con -naissance est le Bien idéal, l’Arbrede vie, le chemin du salut; l’ab -sence d’esprit ou l’ignorance est legrand Mal, l’abîme de mort et deperdition.

Vu les principes-clés ici éta-blis, Bien et Mal ont la mêmesource, la même légitimité et cha-cun joue son rôle. Donc « êtreperdu » est relatif, et le salut estpersonnel. Il intéresse celui qui vitmal et se voit périr quand il fait leMal, c’est-à-dire quand il agit sanscon science. Fatigué de souffrir etdé cidé à sauver sa vie, il cherche àfaire le Bien par tous les moyens,c’est-à-dire il agit avec lucidité. Illui faut alors discerner le Bien duMal. Sans discernement, point desalut, point d’espoir d’avenir, lesaveugles con dui sent les aveugles,tout est vœu pieux[xiv]. L’espritde discernement, ou l’intelligencedu cœur, est le signe de l’espritsain, le tremplin vers le divin et levéritable indice de développementhumain. Faisant le Bien, l’hommeréussit à bien faire, à bien vivre età gagner « le bon combat ». Cecombat intérieur oppose les forcesdu Bien ou de l’Esprit sain auxforces du Mal ou de l’esprit malinappelé le ten tateur, Satan ou l’Ad -versaire. Con crètement, c’est lalutte acharnée contre l’inconscien-ce, la mère de tous les vices, lafaute capitale, « le péché origi-nel». Selon Osho, la non-vigilanceest le seul vrai péché; l’origine dumot anglais « sin » (péché) signi-fie manquer, oublier ou agir sansêtre présent. Ainsi, pour Bouddha,la seule vertu, c’est la pleine cons -cience; pour Krishnamurti, la vigi-lance; pour Gurdjieff, le rappel desoi[xv]. Les œuvres du péché dis-paraissent dans la flamme del’Esprit éveillé, comme les ténè -bres dans la lumière.

(À suivre)...Paul Jeremie

([email protected]);Penseur-écrivain et entrepreneur

en immobilier.

Par Dan Albertini

Entre (), Vladimir Poutine devraitsavoir que Bachar el-Asad est undétail qu’il ne doit soutenir auprix de sa réputation. Il ne peutvouloir pénaliser la Russie pourun assassin qui a dévoré sonpropre peuple. Téhéran non plusne doit jouer à ce jeu, car lemonde a besoin de paix. Aucuneéconomie ne saura asseoir ainsisa stabilité. Fermons les ().

J’admets, le titre porte àconfusion. Mais on ne joue à latombola avec la démocratie cana-dienne. Nous comprenons la vi -cissitude au PQ. Forcer le citoyenà voter dans une formule de pou-voir polarisé sur un passé dedéfaite récurrente. Le PQ ne doitaucune adhésion au reste du Ca -nada, en termes d’accueil, si nonaux Anglophones d’ici. Cepen -dant, le Bloc doit ouvrir ses

archives. Et démontrer qu’il n’ajamais refusé un citoyen cana-dien, ni avoir négligé la demandede ce citoyen canadien venant d’ -une autre province. Il est un partifédéral. C’est aussi là la Chartedes droits et libertés. Sectaire, toutrefus de transparence devrait con -duire à une suspension du Blocjusqu’à la fermeture juridique deson dossier politique. Le Canadadoit prendre ses responsabilités etréclamer la transparence totale duBloc à Ottawa. Cela a-t-il unsens pour Beaulieu?

L’affaire n’est pas de jouer àla chasse aux sorcières, mais devalider un principe adopté ou dis-paraître. Quand dans le tempsj’ai signé un article disant [GillesDuceppe l’œil de Lynx de la dé -mocratie au Canada], c’était vraipuisque cette démocratie avaitbe soin de garde-fou à l’époque.L’ambassadeur américain par-

tant de l’époque partageait lemême point de vue en traitantGilles Duceppe de « politicien leplus influent au Canada ». LeBloc avait réalisé une performan-ce inédite dans les annales cana-diennes et québécoises en deve-nant l’Opposition officielle à Ot -tawa, en ‘93. L’ancien whip duparti ne doit s’en prendre qu’à luipour avoir refusé cet immensepou voir au Québec. Le parti apréféré perdre des sièges en ‘97pour se défaire de ses obligations.Si ce n’est une courte vue poli-tique qui ne se voyait tellementinfluent au point de négocier uneréelle séparation, c’est une hautetrahison avérée en 200... Lesman dants ont cru en ces farceurs.Ils n’ont créé que des jobs pour cevieil Irlandais francisé et lessiens, puisqu’ils persistent à nevouloir être Canadiens. Sanspays, Duceppe est apatride au

Canada, doit réclamer le statut deréfugié selon la convention. Lesyndicalisme n’est pas un état niun refuge.

La question revient donc àdébattre d’une formule. Si le PQvoulait garder la majorité de50+1, elle est aussi valable pour lapaix canadienne quand 50+1 sesont prononcés pour rester dans leCanada. Mieux, un gouverne-ment non séparatiste. Car, le Qué -bec a droit aussi à ce bonheur.Nous ne sommes des Belges sebagarrant de la Wallonie auxFla mands jusqu’aux, Dieu ne saitquoi de politique. De l’énergiegaspillée pour galérer. Des fondsaussi. En fait une économie me -na cée à la manière du Bloc del’Est.

Duceppe veut partir, soit. Il

prendra soin d’ouvrir les livres duBloc dans la transparence, mêmepour les Québécois. Oui, lesQuébécois qui ont de tout horizondémocratique le droit de savoir.Savoir si Duceppe ou le Blocaurait refusé un Canadien, ouavait négligé de traiter sa deman-de officielle. Ce serait une fautegrave qui réclame la [email protected]

5Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉForcer la fermeture du Bloc est démocratique

Paul Jeremie

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Journal du 28 octobre -4 novembre 2015:hO 10/27/15 3:57 aM Page 5

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BWOUKLIN, Nouyòk – Toutmoun t ap rete tann gran jou diman-ch 25 oktòb 2015 pou yo chwazi pre-zidan ki pral pran destine peyi a pou5 an. Pèsonn pa konnen ki moun ojisk i pral chita sou chèz boure a, kirezève sèlman pou yon sèl mounpami 54 kandida nan eleksyon ki genpou l te fèt la, jodi a menm.

Ayiti se chanpyon nan zafè kan-dida pou eleksyon prezidansyèl. Naneleksyon ki dwe fèt nan lane 2015sètadi jou 25 oktòb la gen 54 kandi-da. Se pou lapremyè fwa nan zafèeleksyon nan peyi a ke gen tout kan-dida sa yo. Pa gen okenn jefò kireyèl man fè nan peyi a nan sen opo-zisyon an e menm nan pati politik yopou yon amelyorasyon ekstraòdinè.Malgre yo konstate ke nonm lantwòp, yo tout pa jann fè yon jefò pouyo ta diminye kantite a nan yonalyans solidatite.

Mo solidarite oubyen linyon paegziste pou yo, paske se chak kou-kouy klere pou je w ki alaparèy nanpeyi zansèt nou yo. Si te gen solida-rite nan sen nou tout bon vre se panan eta sa a nou menm sitou ta ye,paske nou se foto peyi a nou tout yenan tout sans ak tout kondisyon. Nourefize kolabore pou nou penmèt peyia reprann eskanp figi l. Nou refizekwè nan inite pou n ale nan direk-syon kote tout bon bagay ye. Nourefize fè ekip solid nan diyite pou nrive nan kafou verite a.

Ki sa nou bezwen pou n sa reya-lize bon bagay pou peyi a ? Reponsla byen fasil, paske zansèt nou yo, kite batay pou endepandans nou, pa tdakò sou tout bagay, se vre. Men yote oblije fè yon tèt ansanm pou yo tekapab delivre e pou nou menm tou tekapab benefisye. Malgre yo temande nou pou n te ini nou, defasonpou n te kenbe flanbo endepandansla, nou te fè tèt di, ki lage n nan tchou-boum.

Tèlman nou de movèz fwa, noupèdi tout fyète nou pandan twa fwa

depi 1804 pou rive jodi a. Nandegoutan nou ak movè ajisman nou,nou te pran premye okipasyon an kite dire 19 an, de 1915 pou rive nanmlane 1934. Aprè 1934 la pou rive nanlane 1994, lè ansyen prezidan Aristidki te nan ekzil, te mande yon anbagonan 1991 ki te kraze pwodiksyonnasyonal la. Se aprè li te fini pran 21kout kanno nan Pentagòn nan mwadawou 1994 ke prezidan amerikenan, Bil Klenntonn, te depeche 22 milsolda ann Ayiti pou yon okipasyon kite kòmanse nan jounen 17 septanm1994 pou rive nan mwa mas 1995,kote Twoup LONI te debake nan

peyi a pou te ranplase ganizon ameri-ken an. Se menm twoup LONI sa aki chanje non sou non pou l vi n retesou MINISTA nan 2004 pou teranfòse okipasyon modèn sa a ki dejagen 21 an. Nou wè nou pa regle an -yen nan peyi a pou yon reyon limyèpwogrè ta klere sou tè a.

Anpil moun fè konnen ke sitwoup LONI sa a pa t la, vagabon yot ap fè kont dezòd yo pou ta gen gou-vènman sou gouvènman tankouanpil panzouyis te swete jis jounenjodi a. Se nan entansyon ke anpil nanyo vle pou MINISTA bay talon l nanpeyi a. Se pa pral pa yon bagay fasilpou MINISTA ale, paske yo dejakonnen bann atoufè nan peyi a pralkreye dezòd. Se nan sans sa a keanpil kandida fè konnen y ap retou-nen avèk Lame Dayiti pou sekiritepeyi a. Anpil panzouyis pa renmenide a. Men si pou pa gen Lame pa

sipoze gen Polis, paske Konstitisyonpeyi a, malgre l amande, prevwa 2 kònan peyi a, ki se Lame ak Polis.

Anpil obsèvatè konplimantekò Polis la ki fè yon travay sipèb pousekirite a kapab konstinye nan peyi a.Tout sitwayen konsyan e konsènemande yon bon pase men nan Kons -titisyon an ki kreye tout pwoblèmnou gen nan sen nou. Li tounen yonmaswife pou tout enstitisyon yo,paske se yon konstitisyon ki pote an -pil pwoblèm nan sen sosyete a.

Jounen 25 oktòb 2015 la te en -pòtan pou nou, paske tout panzouyisyo pran kanè pou y al rekontinyepran beton an san okenn objektif po -zi tif, men nan lespri bay panzou. Joslin  : Tout panzouyis yo sezi eyo tranble tankou fèy bwa, paske yotout pran ka bann pou kèk jou. Sitoupou ti gran moun ki rele Milann nanki t ap dòmi ak yon grenn je fèmen,yon grenn je louvri avèk tout diskoul chifwonnen anba vant li pa t kwè keeleksyon an t ap rive nan faz sa a, tèl-man yo fè bagay ki te fè anpil mounpanike, e menm doute ke eleksyon ana t ap janm fèt. Yo te mal kalkile!Jonas : Se fèy vèvenn mwen relesè m Lidya al fè pou pote bay ma -dann nan pou l pa pèdi nan emosyon.Mwen sot di sè m nan pran swen tèt

li pou n pa pèdi l, paske se madanmpwofesè a ki te yon bon moun. Mal -gre l trayi pwofesè a, n ap eseye ba lti swen kanmenm. Dilèt  : Mwen pa dakò avèk ou,Jonas. Ou te dwe kite trèt la al bwachat nan tout sans. Moun sa yo nouwè la a pa bezwen moun pran ka yo,paske yo tout pa rezone. Divèno  : Peyi Dayiti ap lite toutbon pou l soti nan malpwòpte kote lap benyen an. Tout magouyè tèt chatgen pou yo tout al echwe nan lanmèpou yo sa neye, defason pou bay peyia yon ti chans pou devopman li. Noupa fouti konprann ajisman yon seride moun ki pèdi tout san realite a. Yokonprann se yo menm ki gen bagètmajik la pou soulve pèp la ki reyèl-man pa pran nan kaponay e ki gen tètli byen plase sou zepòl li.Kaliks  : Yon lòt fwa, tout pan-zouyis yo fè emosyon, paske sa yo tap atann nan pa rive jan yo te esperea. Yo te konprann yo te kapab soulvepèp la nan fè dezòd ak gate eleksyon.Jètrid : Pou yo, opozisyon ayisyènnan pa eksziste, paske yo tout pajanm pote eleman pozitif pou l te sapèse. Se yon pakèt teworis san vi -zyon ki prefere teworize pèp la nan fèl pè, olye li simaye bon agiman akmwa yen pou l pèse. Jodi a tout mounkonstate ke pa gen anyen serye nansen opozisyon an ke egoyis, jalouzi,mechanste, movèz fwa ak fo temwa -yaj yo kiltive. Ya yan nan tout sans!Kasandra  : Dimanch 25 oktòb,tout Ayisyen konsekan avèk kat elek-toral yo nan men yo al vote kon-petans ak kalite pou pwouve toutkandida payaya yo ki pa t janm pre-pare pou yo te fè diferans la. Sennsya :Yo pwouve lemonn an -tye ke yo konn chwazi e ke se bonbagay yo kapab chwazi. Tout elemannegatif yo ki te kanpe nan fè tripotaj,voksal toupatou, e ki definitivman pat janm itilize tan yo pou yon bon pre -parasyon, pran kanè pou yo tout pakonprann ke eleksyon an se yon ba -gay vèbal malgre KEP la poko bayrezilta definitiv yo. Kantav  : Pèp ayisyen kale je l

byen pou l te kapab fè diferans la e fètout vagabon yo konprann ke balonan nan pye l e se sèlman li menm kikapab fè gòl pou 5 lòt ane ankò.Anpil nan pèp la fè konnen ke KEPla solid e li dwe rete pou l vin pèma-nan, paske l pa pran nan entimida-syon e l delivre bon bagay tou. Solon : Se yon KEP total kapital kivin fè travay li jan sa dwe. Tout kan-dida ki t ap kalewès ap voye pye pougranmesi, paske yo tout pa t janm fèyon preparasyon valab.

Yon opozisyon pouri Jonas : Manifestasyon ke mesye-dam n opozisyon kann kale yo te fè aplisyè repriz pou te voye prezidan Jo -zèf Michèl Mateli ale chita yon kotepou l ta reflechi pa t janm reyisi,paske opo zan yo toujou ap viv nanemosyon e yo tout bliye ke prezidansa a te eli pou 5 an, daprèKonstitisyon 1987 la ki anmande.Kantav  : Se Konstitisyon kemesye yo te amande e ki toujou yonkwòk pou tout rekalsitran. Jis nanmoman nou ye la a, prezidan an tou-jou nan fonksyon, l ap travay pandanbann parese yo, aryenafè yo ap gren-nen jilbrèt nan lari Pò to prens.Prezidan Mateli avèk tout ekip li a aptravay nan enterè tout Ayi syen,malgre bann sankoutcha yo ap kal-bende tout lajounen pou fòse l demi-syone. Ala kote w tande koze kre di,koze fatra se nan lakou Pò toprens !Selina : Bann zenglendo sa yo aktout chimè yo te vle al fè dezòd souChannmas la. Yo te toujou monte souresif, paske se yon foul ke moun pafouti konte ki te sou Channmas la apfete ak prezidan an nan lanmou aknan lapè pou tout moun. Yo te sezi,paske pèp la te ba yo yon repons poute fè yo tout konnen ke yo reyèlmanpa gen plas yo la a e ke se pou yo alenan eleksyon pou yo sa pran pouvwaa e non pa nan bay panzou ki paalamòd jodi a. Yo te bloke yo toupa-tou pou sa yo ki te soti pou anbetemoun yo nan tout sans pa t jwennjwen pou yo te rantre. Tèlman yo tesanti yo vekse e se tan yo ke yo t appèdi nan depanse enèji yo, anpil nanvagabon ak denmèplè yo te mete difejiskaske ponpye te vini pou touyedife nan yon estasyon gazolin. Sesilya : Tout moun konsyan e kikonsène tou nan zafè peyi a apmande ki lè bann epav sa yo ap sis-pann fè demagoji avèk zak babarinan peyi a. Tout bagay gen yon kò -mansman ak yon finisman. Yo sezi!Katon : Nou kwè yo nan wout pouyo pran konsyans e reyalize ke « TiMari p ap monte, Ti Mari p ap de -sann, prezidan an la pou 5 an », da -prè deklarasyon ansyen senatè JozèfLanbè, ki konnen yo trè byen.Selya : Ki konklizyon kominote

entènasyonal la kapab vin ak li nankesyon vyolans sa a ke opozisyon anfè tounen yon obstak nan peyi a ?Bagay yo depase limit yo e opozi-syon an dwe chanje fizi l zepòl, si lvle regle yon bagay nan peyi a. Lidwe reòganize l nan mete tout dinozòoubyen rat do kale, do bosi yo yonkote pou yo repoze yo pou yo kò -manse ak nouvo figi pou travay lakapab gen yon lòt faz k ap mennenpwogrè e non pa echèk. Renela : Si yo kontinye nan penp-penp sa a, li p ap bon pou yo e y aptoujou echwe. Tout opozan yo echwenan mouvman marinad yo, paske sevan y ap vale nan kafou tenten. Toutmoun konstate ke plis majorite popi-lasyon an sipòte gouvènman Mateli/Pòl k ap travay nan bon direksyon.Bann degoutan yo ak jalou e menmegri pou pozisyon prezidan Mateli anan yon lòt monn e yo rive pa genlojik moun de byen. Yo tout pamenm kapab konstwi yon latrin, yokonprann yo kapab dirije. Ya yan!Solon : Ki sa yo janm realize ? Yopa gen lòt altènativ ke simaye dezòdpou dan griyen ak di betiz nan tout

lari a, mete bann madigra deyò poufè moun pè san se pa peryòd kanaval.Se Bondye ki reyèlman fè ke pèpayisyen di yo tout li pa pè, se de -goutan yo tout ye nan zafè ti kriye.Kamita : Nou tande pale de patipolitik. Mezanmi, pa gen youn ki volòt, paske chak pati politik nou kon-nen an repoze sou yon sèl moun, swafondatè ou fondatris li, jiskaskemoun sa a kite sa pou l pati nan peyisan chapo. Aprè sa, madanm oubyenpitit ka ranplase l, si sa enterese l.Nou pa fouti konprann ki jan opozanyo opere. Se toujou menm figi di yodepi digdantan yo k ap opere e k apkomèt menm erè y, fè menm estipidi-te nan deklasrasyon tèt anba ak baymanti ke moun pa menm ka panse.Yo tout fouti avi. Kamelit : Nou pa kapab wè rezonki pouse bann san wont yo aji konsanan jennen moun serye k ap travaypou bonè tout Ayisyen. Moun pa kaaksepte bagay sa a, e mesye yo dweal dousman pou yo pa di si yo te kon-nen. Nou gen yon opozisyon ridikilki definitivman pa janm ofri anyenmenm pou pèp la ta gen konsidera-syon pou li. Bann degoutan yo bayprezidan Mateli pote tout 7 pechekapito yo. Bondye ki reyèlman fè keAgawou di : « Si Bondye vle ». Yovrè man pa konnen ke Sen Michèl pajanm pran nan blòf e l ap obsève toutsa k ap fèt pou evite derapaj. Yo prannan twa wa tou. Yo tout bannann.Sonya : Nou kwè ke pati politik yop ap janm fè yon pa Kita, yon paNago si opozan yo pa pran tèt yo nanfè bon jan analiz lojik pou yo sispanndenigre lòt, pran kesyon yo nan menyo pou yon bon rezilta. Pap Jan Pòl IIte di depi kèk ane : « Fòk bagay yochan je tout bon » Men yo kontinyeap grennen jilbrèt nan peyi a. Sa an -peche yo ale pi lwen. Yo tout fou.Kantav : Y ap patinen nan laboutout lajounen, paske yo menm pa genfòs pou yo aji e kouraj yo fin fini nanfè tenten. Gouvènman an gen pityepou yo, paske l wè ke yo pa pralokenn kote. Pèp la soude e l makon-nen avèk prezidan l k ap fè bon tra-vay ak bon bagay. Sonya  : Opozan ayisyen yo genanpil chans yo pa anfas yon gouvèn-man agresif ki t ap ba yo tout monnenpyès yo pou ajisman matchavèl yosan okenn sans. Prezidan an fè anpilsakrifis e pran desizyon difisil pou fa -silite opozan yo lè li te aksepte 10senatè ki enemi gouvènman li a retenan plas yo; jodi a yo te dwe chitalakay yo aprè 13 janvye 2014. Selya : Li fèmen van lajan an pouanpil palmantè ki t ap resevwa chèknan plizyè depatman ministeryèl. Lipran lajan sa a pou okipe zafè wout,pak, ak lopital, etc. Se tout bagay sayo ki lakòz Nèg yo fistre pou yo baypwoblèm. Fòk vagabondaj sa yo fininan peyi a. Pèp la chwazi prezidan lipou 5 an. Pa gen pyès moun ki kon-prann yo kapab dechouke l. Si yokonprann gen tolerans, y ap montesou resif e woulo konpresè a ap pasepran yo tout. Yo nan ka net alkole !Adelayid :Peyi a gen yon aparèyLeta ki gen moun serye, detèmine,entelijan ki pran responsabilite yosou tout plan, natirèl, politik, akdiplomatik. Pa gen konparezonmenm, paske fè yo klè e imaj yo lapou moun kapab wè. Nou gen yonopozisyon ki an difikilte ki chaje akyon bann opozan san fwa ni lwa nanmalveyans yo ak ajisman yo.Nòmalman yo pa fouti rive kote yogen pou ale a. Pèp la bay yo leson.Kantav : Y ap pase tout tan yo nandemagoji, fè tenten, pran lari pougranmesi. Tout mannèv san fondmansa yo mete opozisyon an nan ti sou -lye li e opozan yo echwe nèt ale. Yotout pa fouti ini yo, paske yo renmendivizyon e tou pare pou yo kapablayite kò yo. Pa gen anyen ki prepare

6 Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

Kreyòl

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VERITE SOU TANBOU :Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale veritePèp la boude tout magouyè, kandi-da payaya pou bay peyi a yon chanspou bagay yo fèt nèt alkole

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7Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2]

Le point focal de cette semaine :Ce que nous portons envoie desmessages qui précèdent nosparoles et peut être un puissantindicateur de nos identité et statut,mettant ainsi un cadre autour denotre communication verbale. Cetarticle fournit des exemples et dessuggestions sur la façon de noushabiller en vue de créer le meilleureffet.

Votre identité: Qui êtes-vous ? Quel est votre

rôle ? La plupart des vêtementsindiquant les rôles comprennentdes uniformes et des insignes. Parexemple, il est facile de recon-naître un uniforme militaire ou po -licier, ou celui d’un pilote oud’une hôtesse de l’air. Ces unifor -mes signalent également le rang.Si une personne ayant des respon-sabilités en matière de sécurité neporte pas de badge ou d’uniforme(comme brigadier), elle peut êtreignorée. Mais si elle porte un uni-forme brillant, elle reçoit automa-tiquement de l’attention et exercede l’influence.

Il y a des années de cela,quand j’étais un professeur d’uni-versité en Europe, j’ai choisi de

porter des vêtements et des chaus-sures de fabrication italienne ouanglaise, parce que je voulais m’ -intégrer dans les cultures loca les,et ma façon d’habiller me distin-guait des touristes.

Statut social :Un ami qui savait traiter avec

des PDG et des investisseurs por-tait souvent des costumes italienscoûteux taillés sur mesure s’adap-tant à sa posture physique. Sesvoitures de location entaient demarque Cadillac, sa coupe de che-veux de haute classe, et ses onglesmanucurés. Quel message ? «Jesuis important ».

Aujourd’hui, quand je parle àdes entrepreneurs ou des groupesde professionnels, je m’habillepour l’occasion, au moins auniveau de la « tenue décontrac-tée», ce qui est approprié pour lecarac tère informel de Las Vegas.

Dans un restaurant huppé àMinneapolis j’ai observé que desfemmes de la haute bourgeoisieportaient des manteaux avec desétiquettes cousues à l’envers, fai-sant en sorte que n’importe quipuisse facilement voir que le vête-ment était d’un drapier sophisti-qué. Quel message ? « Je peux mepermettre le meilleur ».

Ces jours-ci, il est difficile dedistinguer un PDG milliardaire d’ -

un cadre intermédiaire par sa te -nue vestimentaire. Au moins dansles industries de haute technologiede la côte Ouest des États-Unis, unpantalon kaki et une chemise desport sont « l’uniforme » pour leshommes.

Son vêtement doit égalementêtre adapté à son âge. À 50 ans,une femme portant la mode desti-née à la jeune génération peutparaîre un peu bizarre, comme lefont les hommes d’âge moyenportant des casquettes de baseballà l’envers.

Pour les entretiens d’embau -che, vos vêtements doivent s’ -adap ter à l’occasion et indiquerl’emploi que vous postulez. Parcon séquent, les candidats desdeux sexes portant des vêtementsinappropriés peuvent ne pas êtrepris au sérieux. Heureusement,certaines entreprises comme LaMaison pour les hommes et desorganisations telles que la Liguedes jeunes offrent des costumes etdes robes gratuits à ces gens.

Un proverbe populaire dit «L‘habit fait l’homme ». Quand jesuis enrôlé dans l’Armée améri-caine, on m’a donné des unifor -mes, des chaussures et des chaus-settes, et même des sous-vête-ments. En peu de temps, je mesentais comme un soldat et non

plus un professeur de lycée. L’ancien entraîneur Bill Walsh

a passé sa première année à ensei-gner à ses joueurs de footballcomment porter des manteaux etdes cravates dans les autobus. Il adéclaré : « L’important est de de -ve nir une organisation profession-nelle ». Deux ans plus tard, sonéquipe, San Francisco 49er, a rem-porté la coupe u « Super Bowl».

Porter ce qui est requis ouprévu :

Quand je vivais à Hawaï, lesavocats sont tenus de porter descostumes dans les salles d’audien-ce, malgré le temps chaud, et leslégislateurs de porter veston et descravate pendant les séances, saufdurant le « Vendredi Aloha » où ilsétaient permis de porter des che-mises Aloha ou des Muu-muus.

« L’uniforme » pour les diri-geants des banques à Honoluluétait la meilleure (et la plus coû-teuse) marque de chemises Alohaconfectionnées localement.

Les attentes varient selon larégion et le pays.

Exemples : En Allemagne, leshommes sont tenus de porter desmanteaux et des cravates dans lescasinos. Cependant, à Las Vegasou dans les casinos indiens il n’y apas de telle exigence.

Deux petits conseils : 1. Demandez à un ami à la

page de vous recommander quoiporter.

2. Si le coût se situe dans leslimites de votre budget, veuillezconsulter un expert en image.Chaque grande ville a des profes-

sionnels. (Voici le site d’un expertpour les femmes: www.best-im -pressions.com).

Ouvrages de référence :Changez vos vêtements, chan-

gez votre vie, par George Brescia,2014 (pour les meilleures cou-leurs)

Vêtements de succès pour lesfemmes, par John Molloy

Vêtements de succès pour leshommes, par John Molloy

(Les ouvrages de Molloy sontun peu vieillis, mais leurs lignesdirectrices demeurent toujoursvalables).

Ce qu’il faut retenir aujour-d’hui :

Les vêtements inappropriéspeuvent énoncer et donc contra-rier votre message verbal. Alorsportez ce qui convient à l’occasionet qui vous convient également.

[1] Publié avec la permissiondu Docteur Loren Ekroth, éditeurdu Magazine “Better Conver sa -tions”. Pour ceux qui préfèrent laversion originale en anglais, ilspeuvent s’inscrire pour l’abonne-ment hebdomadaire gratuit dumagazine à: www.conversation-matters.com.

[2] Docteur Loren Ekroth est unspécialiste américain en commu-nication humaine et un expertnational en conversation desaffaires et de la vie sociale.. Traduit de l’anglais parRéginald Barthélemy, MBA28 octobre 2015 [1]

Par Claudy B. Auguste

Les élections du 25 octobre 2015,quoique tenues sans heurts, dansle plus grand soulagement detous, puis avec un taux de partici-pation apparemment élevé, por-teraient, toutefois en elles, desgermes de fraudes avec des man-dataires qui auraient voté plusd’une fois dans des bureaux devo tes stratégiques. Eux, pour laplupart, étant habilités à rester àl’intérieur des centres de votessans interruption. Des bourragesd’urnes ont été signalés. Un despréceptes de la méthode, selon

René Descartes (1596-1650) quiest de ne recevoir jamais aucunechose pour vraie qu’elle ne soitconnue évidemment être telle serarudement mis à l’épreuve à la pre-mière publication préliminaire duscrutin du 25 octobre 2015. Unepublication prévue pour le 3novembre prochain, soit plus d’ -une semaine après la tenue desjoutes, retardées de 9 ans pourélire les membres des édilités.

La guerre de brandissementou de l’exhibition des procès-ver-baux évoquant le scrutin de no -vem bre 2010, reprend aujour-d’hui de plus belle. L’ex-sénateur

du Nord, Moise Jean-Charles,dont le poids dans la balance élec-torale n’est pas du tout négli-geable, fut le premier, moins de24 heures après la fermeture desbureaux de vote, à tenir un pointde presse. Si pour le Premier mi -nis tre de facto Evans Paul, la mar-chandise est presque délivrée àbon port, en se donnant déjà unsatisfecit, pour M. Moïse, les pre-mières irrégularités sont graves,car elles risqueraient de lui faireperdre des plumes. Entre autres, ila signalé que des bulletins de voteavec le numéro de son parti cochépar des électeurs trainaient encoredans un centre. Il s’est formaliséde cet oubli jugé suspicieux. Unfait pour le moins non surprenantqui fait remonter à la mémoirel’élection de l’année 2000 quandla démocratie se ramassait à lapelle par force de bulletins quiétaient éparpillés çà et là dans desrues de la capitale. Pour Pitit Des -salines, en possession de procès-verbaux, et fort de ses calculs, lesquelques bonnes semaines pas-sées en campagne, à sillonner lepays, auraient porté ses fruits.

Même son de cloche du côtéde Jude Célestin par le truche-ment de l’état-major de son partiqui garde encore le spectre de2011 quand il fut éjecté malen-contreusement de la course prési-dentielle. On verra plus tard lesrôles renversés : le dernier devintle premier et vice versa. Chatéchaudé craint l’eau froide. D’au -tant plus que la campagne menéetambour battant en 2010 n’est pasdifférente de celle de 2015 avecles dépenses de som mes farami-neuses pour con vain cre et char-mer les électeurs. M. Célestin,pour prouver qu’il n’a pas foi ence scrutin « trop beau pour êtrevrai », table sur les résultats desprocès-verbaux collectés le soir-même, afin de contrecarrer toutemanœuvre visant son éliminationau finish du sprint. Encore une

seconde fois. Jamais un sansdeux.

Une projection des résultatsdu scrutin placerait le parti aupouvoir avec presque 75 députéssur 118 sièges à pourvoir, pourfor mer la 50e Législature, et 14siè ges restant sur 20 au Sénatiraient au même parti qui garderaencore longtemps ses empreintesdans la vie sociale et politique dupays. Et tout ceci, classiquementet docilement, fut avalisé par desvotants en mal de changer l‘équa-tion politique. Trop beau pourêtre vrai, pour ne pas croire queles groupes omniprésents ne lâ -cheront jamais prise. D’une façonou d’une autre, ils gagneront.Nous aurons changé de maître,mais notre situation reste et de -meu re inchangée. Et tout celaexpliquerait le taux décroissant departicipation à chaque électionpré sidentielle, qui passe de plusde 50 %, en 1990, et qui varie au -jourd’hui entre 25 et 30 %. Maisla proclamation des résultats par-tiels donnera-t-elle raison à ceuxqui ont choisi de rester chez eux,le dimanche 25 oc tobre ? Quiddes Edmonde Beau zile, AndréMichel, Mir lande Mani gat…qui

n’ avaient pas marchandé leurconviction que le gouvernementde Michel Mar telly ne pourra ja -mais réaliser de crédibles élec-tions en Haïti ? Surtout qu’il enavait mis du temps, quatre annéespour accoucher de ce 9 août2015.

Avec plus d’une cinquante decandidats en lice pour les prési-dentielles, l’électorat était devenudivisé et/ou fragilisé. Et ces entê-tés ont fait plus de tort à la popu-lation que ceux qui ont manipuléleur vote pour glisser les résultatsprogrammés à l’avance. La têtebaissée, malgré la mascarade du 9aout 2015 qu’il fallait totalementremettre en cause, ils s’enfoncentaveuglément dans un chemin denon-retour. Avec le décompte desvoix, dimanche soir, ne donnantau cun vote à plusieurs d’entreeux, dans des centaines de centresde votes, à travers la République,que plus jamais ne réduites au si -lence leurs voix sur la scène poli-tique. La mariée était trop bel lepour qu’ils n’aient pas à seplaindre avant. Et la surprise arri-ve, c’était trop beau pour êtrevrai !

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8 Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

c’était le tour de la candidate à laprésidence de Fanmi Lavalas,Maryse Narcisse, de dénoncerles mêmes irrégularités. Les par-tisans de Mme Narcisse auraientrendu des partisans du parti duprésident Martelly, Parti haïtientèt kale (PHTK) responsable detels brigandages.

Même chose pour JudeCéles tin, porte-étendard dul’APEH, qui annonçait que desmembres du parti officielavaient détruit ou fait disparaîtredes procès verbaux de ce der-nier.

C’était le tour du candidat àla présidence Jean Henry Céant,un notaire bien connu, de dénon-cer les mêmes irrégularités.

Des cas de fraudesmassives et de bour-rages d’urnesDès le lendemain du scrutin du25 octobre, des voix autoriséescommençaient à faire état defraudes massives et de bour-rages d’urnes, les mêmes inci-dents qui avaient dominé le pre-mier tour des législatives, le 5août 2015.

En effet, Pierre Eséprance,di recteur exécutif du RéseauNational de défense de droitshumains (RNDDH) une desorganisations nationales qui as -surent l’observation des élec-tions, a dénoncé, lundi (27octobre) de nombreux cas d’ir-régularités, de fraudes massiveset de bourrages d’urnes qui ontété signalés durant la journée dudimanche.

Le directeur exécutif duRNDDH n’a pas épargné leCEP l’accusant d’avoir accordéde manière fantaisiste des cartesd’accréditation à des organismesnationaux d’observation. Il en adonné pour preuve l’Unité

nationale de développementappliqué (UNADA). Selon lui,cette institution avait reçu plusde 7 000 cartes d’accréditationpour ses représentants.

Tout en reconnaissant que levote du 25 octobre a été mieuxorganisé que le scrutin du 9 août,il n’a point mâché ses mots pourflageller l’institution électoralepour l’usage abusif qu’elle avaitpermis de faire avec les cartesd’accréditation. Pour Espérance,l’annonce de l’annulation descartes, qui avaient été délivrées àl’UNADA, n’a vraiment passervi à grand chose, puisquecelle-ci a pu utiliser le documentdurant toute la journée du scru-

tin.Pierre Espérance pense que

l’organisme électoral étaitmieux préparé cette fois. Toute -fois, il pense que la justice al’obligation de poursuivre lespersonnes qui ont violé le décret

électoral. Il a, dans la foulée,déploré le fait par le commissai-re du gouvernement de Petit-Goâve de libérer un groupe depersonnes qui avaient été arrê-tées pour violation du Décretélectoral à la veille des élections.

Le scrutin du 25octobre : « belleapparence qui cachedes opérations frau-duleuses »Le responsable du Conseilnational des acteurs non éta-tiques (CONANE), EdouardPaultre, est l’une des représen-tants d’observateurs nationauxqui lèvent le voile sur le brigan-

dage du 25 octobre. Le témoi-gnage que donne M. Paultre dece qu’il a vu porte à croire queles criminels qui ont opéré le 9août dernier ont raffiné leurstechniques, de telles sortes qu’iln’appartiendra pas à n’importequi de les voir.

En effet, a souligné M.Paultre, ils se leurrent, ceux quipensent que les élections dudimanche se sont bien passées.Pour lui, ça n’a été qu’une «vitrine ». Il est cité dans LeNouvelliste du 27 octobre 2015,pour dire ce qu’il entend par là :« une belle apparence qui cachedes opérations frauduleuses ».

En clair, de telles dérivesseront obligatoirement difficilesà repérer par observateurs élec-toraux étrangers à qui échappentces subtilités, apanage de crimi-nels bien rodés dans l’art decommettre de tels crimes. On enentendra d’autres qui ont étéinventées par la gent au pouvoir.

Des irrégularitésd’une grande variétéSi le CEP a été mieux préparé

pour le scrutin du 25 octobre, iln’a pas su prendre de mesurespour contrecarrer les criminelsliés à PHTK et au gouvernementMartelly-Paul qui avaient missur pied des irrégularités d’unegrande variété.

On rapporte, en effet, quedes jours avant la date des élec-tions, des agents du régime enplace ont recruté quelque 300jeunes gens dans différents quar-tiers à Cité Soleil, qui ont étéarmés et autorisés à porter l’uni-forme de Police. Les mêmessources ont précisé que lors de lavisite du secrétaire d’État améri-cain John Kerry en Haïti, il avaitfait remettre environ 60 véhi-cules à la PNH pour la mettre enmesure d’assurer la sécuritédurant le scrutin. Mais on affir-me que seulement 40 ont étéremis aux policiers; et le restedistribués aux auxiliaires triéssur le volet sans aucun protoco-le.

On dénonce aussi le fait quedes ambulances ont été utiliséespour transporter des bulletins.

Attention, ça peut barder en Haïti !LES MAGOUILLES HABITUELLES AUX ÉLECTIONS DU 25 OCTOBRE 2015

Jovenel Moise, candiat a la presidence du Parti haitien tet kale.

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LLes prédictions les plus pes-simistes, qui avaient étéfaites concernant les élec-tions présidentielles, lesmunicipales et le deuxiè-

me tour des législatives, dimanche25 octobre, ne se sont pas matériali-sées. En attendant que soient révé-lées, dans leurs moindres détails, lesconditions dans lesquelles s’est pro-duit ce scrutin, c’est la satisfaction etle soulagement qui dominent dansles milieux officiels, notamment ausein du Conseil électoral provisoire(CEP); mais aussi au niveau de lacommunauté internationale, quiredoutait une répétition de la violen-ce enregistrée lors du premier tourdes élections législatives, le 9 août2015. Sur ces entre-faits, Pierre-Louis Opont, le président de l’orga-nisme électoral, l’homme par qui lescandale est arrivé, lors du premiertour et dont on craignait une nouvel-le débâcle pour ce dernier vote, croittrouver une occasion de se féliciter.Mais on est loin de sortir de l’auber-ge avec ce dernier scrutin.

Le numéro un du CEP n’a pasattendu le lendemain pour se donnerun satisfecit pour une tâche « bienaccomplie ». Après la catastrophedont il a mené la réalisation, à lafaveur du premier tour des législa-tives, il croit avoir le mérite de quali-fier les élections du 25 octobre d’ «exploit ». Pour un technicien, qui n’aune seule once de technique, au pointd’accoucher de la bêtise du 9 août,réaliser ce qu’on était en droit d’es-pérer de lui, c’est à dire de bonnesélections, constitue un miracle, niplus ni moins. Sans éprouver lemoindre gène d’avoir roulé tous lesacteurs dans la farine, en sus de semoquer des victimes de la forfaituredu premier tour, Opont et ses con -seillers électoraux se donnent main-tenant le moment de flatter les ac -teurs du processus, particulièrementles partis politiques, les candidatsainsi que les électeurs, dont ilsavaient fait le dindon de la farce pourla mascarade du 9 août.

En effet, non content de s’octro -yer un satisfecit, Pierre-Louis Opontcroit le moment venu de faire la paixavec tout le monde. Dans une décla-ration qu’il a faite, dans l’après-mididu dimanche, immédiatement aprèsla fermeture des Bureaux de vote, ils’est appliqué à tourner la page surles dérives du CEP. Aussi a-t-il dit :« À tous ces partis politiques, quidans la précarité se sont présentés àce rendez-vous très important pourl’avenir du pays, je leur dis que l’his-toire le retiendra. Merci aux élec-teurs qui ont su garder leur calme etqui, je l’espère, ont pu choisir lesnouveaux dirigeants qui auront lacharge de l’État pour les prochainesannées ».

Nonobstant les propos de félicita-tions et d’éloges qui fusent d’ici etd’ailleurs, surtout de secteurs quiauraient mauvaise conscience devoir se gâter les choses au secondtour, il y a quand même à redire de latenue du scrutin du dimanche (25

octobre). Au fur et à mesure quesoient exposés les détails relatifs auxviolations commises par les brigandsprofessionnels, on ne peut taire lesactes de brigandage perpétrés dans lecadre de ce vote.

Indéniablement, certains faitsenregistrés portent à conclure qu’ilexistait un plan macabre pour gâterla journée du 25 octobre. Si jamais,sous la pression de la communautéinternationale, Pierre-Louis Opont etle CEP pensaient qu’ils ne gagne-raient rien à tenter de « voler » lesélections du 25 octobre, cela ne veutpas dire pour autant que le gouverne-ment Martelly-Paul et le Parti haïtientèt kale (PHTK) étaient sur la mêmelongueur d’onde avec eux. Car com-ment expliquer le fait que samediaprès-midi, à Grand-Bois-Cornillon,un candidat à la Chambre des dépu-tés, sous la bannière du PHTK, sesoit présenté à un Bureau de vote(BV) pour tenter de voler des bulle-tins ? Presque simultanément, àCorail le, dans le département duSud-Ouest (Grand ‘Anse), peu avant7 heures P.M, un autre prétendant àla députation du même parti poli-tique a pris possession d’un Bureaude vote. Dans ce même après-midi,on apprenait que le mari de la prési-dente du PHTK distribuait des bulle-tins de vote.

Il est encore trop tôt pour décer-ner de blâme eu égard aux désordresdénoncés jusqu’ici, il vaut mieux enattendre le bilan total. En attendant,le candidat à la présidence MoïseJean-Charles, qui était dans le colli-mateur du président Martelly, a crié àacte criminel. Selon lui, un juge depaix a été appelé afin de dresser leprocès verbal d’un incident grave : lacompagnie engagée par la MINUS-TAH pour assurer le transport desprocès verbaux au Centre de tabula-tion n’avait pas jugé nécessaire derécupérer une partie des siens.

Mais plus important encore,Opont parviendra-t-il à s’affranchircomplètement de Michel Martellyqui, si tard dans le processus, n’a pasrenoncé à l’idée de faire élire JovenelMoïse comme son successeur ? Cettequestion est de taille, car il sembleque, tout au long du processus élec-toral, le président de l’organismeélectoral et ses conseillers électorauxaient fait « trop de concessions » auchef de l’État pour pouvoir lui tenirtête maintenant. Le numéro un duCEP est l’objet de fortes pressions dela part de la communauté internatio-nale pour que le scrutin du 25 octo -bre 2015 tienne bon, du commence-ment à la fin. Or Michel Mar tellyn’est pas sur le point de lâcher prisepar rapport à ses exigences relativesà Jovenel Moïse.

Objet aussi de menaces de la partdes pays tuteurs, qu’il redoute, Pier -re-Louis Opont se trouve toujours àla merci du président sortant, quiinsiste toujours sur ses deman des.Tandis que l’homme du CEP craintde broncher et d’en subir les consé-quences, Michel Martelly, prévenu,lui aussi, de tenir les élections

propres, sinon..., persiste à afficherl’attitude « je m’en fous ».

À cette phase du scrutin du25octobre, on ne peut prévoir dansquelle direction va basculer les résul-tats. Mais il faut donc craindre qu’unSweet Mickey en désespoir de cause

n’agisse en conséquence. À moinsque la communauté internationale,qui porte le processus électoral àbout de bras, sache trouver la formu-le heureuse pour sauver les meubles,on sera encore dans l’auberge arrivéle 7 février 2015.

10 Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

2820

Soulagement après des élections sans incidents : Mais on n’est pas sorti de l’auberge

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TThe most pessimistic pre-dictions that had been ma -de concerning the presi-dential, municipal and thesecond round of legisla-

tive elections, Sunday, October 25,have not materialized. Pending reve-lations, in every detail, of the condi-tions under which these electionstook place, satisfaction and reliefdominate in official circles, includ-ing within the Provisional ElectoralCouncil (French acronym CEP); butalso in the international communitywho feared a repeat of the violencerecorded in the first round of legisla-tive elections held 9 August 2015.Just then, Pierre-Louis Opont, thechairman of the electoral body, theman under whose stewardship thescandal had happened in the firstround of which was feared that a newdebacle for the latter vote wouldoccur, the number one man at theCEP believed that an opportunity tobe very pleased has been found. Butwe are far from being out of thewoods with the last poll.

Mr Opont did not even wait forthe next day to give a good report fora task “well done.“ After the disasterwhich he led the implementation of,through the first round of the legisla-tive vote, he believes he ought to callthe elections of October 25 of “feat”of accomplishment. For a technician,who had not one ounce of technique,to the point of producing the stupidi-ty of August 9, to realize what wasexpected of him, that is good elec-tions, October 25 is nothing short ofa miracle. Without feeling any em -barrassment for having pulled a fastone on all the actors, in addition tomocking the victims of the malfea-sance of the first round, electoraladvisers and Opont now are takingthe time to flatter all parties in theprocess, especially political parties,candidates and voters, whom theyhad previously made the fall guy forthe masquerade of August 9.

Indeed, not content to auto-awardhimself a good report, Pierre-LouisOpont believes the time has come tomake peace with everyone. In astatement he made in the afternoonof Sunday, immediately after theclose of the polls, he tried to turn thepage on the abuses of the CEP. So hesaid: “To all those political parties,which precariously came to this ren-dezvous, which is very important forthe future of the country. I tell themthat history will remember. Thankyou to the voters who have kept theircalm and, I hope, have succeeded toelect new leaders who will have thecharge of the state for the comingyears.”

Notwithstanding the comments ofcongratulations and praise that bursthere and elsewhere, especially insectors that would have a bad con-science upon seeing things go awryin the second round, there are stillcomplaints about the conduct of thevote Sunday (October 25.) Asdetails of violations committed byprofessional criminals are exposed,

one must not keep silent about actsof banditry perpetrated in connectionwith this vote.

Undeniably, some recorded factslead to the conclusion that there wasa macabre plan to spoil the day on 25October. If ever, under pressure fromthe international community, Pierre-Louis Opont and the CEP thoughtthey would gain something by at -tempting to “steal” the elections ofOctober 25, this doesn‘t necessarilymean that the Martelly-Paul Govern -ment and the Haitian Bald-HeadedParty (French-Creole acronym PH -TK) were on the same wavelengthwith them. For how can the fact thatSaturday afternoon in Grand Bois-Cornillon, a candidate for the Cham -ber of Deputies under the banner ofPHTK tried to break into a votingoffice (French acronym BV) in anattempt to steal ballots be explained?Almost simultaneously, in Coraille,in the southwestern department(Grand Anse,) shortly before 7:00PM, another contender for the LowerHouse from the same political partytook possession of a polling station.In the same afternoon, sourcesreported that the husband of thechairwoman of PHTK was freelydistributing ballots.

It‘s too early to lay any blame forthe disorders reported so far, better towait till all the reports are in. Mean -while, presidential candidate MoïseJean-Charles, who was in PresidentMartelly‘s bad books, protested thatthere is, in fact, crime. According tohim, a Judge of the Peace was calledto prepare the minutes of a seriousincident: the company hired byMINUSTAH to provide transporta-tion of the minutes to the TabulationCentre found it unnecessary torecover part of his.

But more importantly, will Opontmanage to free himself completelyfrom Michel Martelly who, so late inthe process, has not given up the ideaof electing Jovenel Moses as his suc-cessor? This question is significant,because it seems that throughout theelectoral process, the president of theelectoral body and his electoraladvisers have made “too many con-cessions” to the head of state in orderto be able to stand up to him now.The number one of the CEP is understrong pressure from the internation-al community for the October 25,2015 vote to hold together, frombeginning to end. But Michel Mar -tel ly is not about to let go on hisrequirements for Jovenel Moïse.

Subject also to threats from donorcountries, he fears, Pierre-LouisOpont is still at the mercy of the out-going president, who is not about toback down on his demands. Whilethe man from the CEP fears tumblingand to suffer the consequences, Mi -chel Martelly, also warned, to keepthe elections clean, or else ... contin-ues to display the “I don‘t care” atti-tude.

At this phase of the October 25vote, it‘s hard to predict which waythe pendulum will swing as far as the

results are concerned. It‘s, therefore,feared that Sweet Mickey in desper-ation will act desperately. Unless theinternational community, bringing

the electoral process at arms, findsthe happy formula to save the day,we’ll still be in the woods, come Feb.7, 2015.

11Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

EDITORIAL

Haïti-Observateur

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Relief after the elections went without incidents: But we’re not out of the woods yet

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Published Wednesday, october28, 2015

By Réginald Barthelemy

In the fall of 2008, HurricaneGustav landed with torrentialrains and powerful winds inAmerica. It destroyed gigan-tesque oak trees and knockeddown power lines in the state ofLouisiana where I lived. Theday after the landing of Gustav,I toured the capital city ofBaton Rouge. The whole land-scape was quite depressing. Inthe midst of this messy picture,however, there was a sharpcontrast that caught my atten-tion. While the giant treescould not resist the relentlessstrength of the windstorm,there were weak willow treesthat remained intact. Out ofcuriosity, I contacted a foresterfriend to shed some light as towhy this was the case. In hiswords: “The mighty oak tree isa very proud creature that likesto stand still when the windblows. The willow tree, how-ever, bows down its branchesand the wind passes on throughwithout any difficulty.”

My Mom had an iron fist.During our childhood, my ol -der brother Johnny and I wouldoftentimes misbehave. She ne -ver missed an opportunity topunish us each time a rule wasviolated. When I had to be cor-rected for something wrong, Iobediently submitted myself.Why? I knew that my Mom al -ways stuck to her gun. By con-trast, my brother Johnny railedagainst any idea of punish-ment. He thought that he couldplay big with Mom. He alwaysstood tall like the oak tree. Thiswas a lack of common sense.He knew full well that Momwould not tolerate any rebel-lious attitude under her watch.In fact, he often ended up get-ting double punishment. So, hewas forced to bend himself.His persistent rebellion resulted

in harsher punishment.Richard Carlson says: “Life

is rarely the way we would likeit to be. Life is as it is.” It is acapricious and ruthless thing.Over the years, my experienceshave taught me that life isblind. It does not pick andchoose its targets. Neither doesit spare anyone. It blindly ad -mi nisters its painful and un -pleasant whips to everyone –perhaps not almost alwaysequally. Without necessarilyany fault of our own, you and Iwill sooner or later be facingbitter circumstances that maylook humanly unbearable. Yet,what may seem unbearable toone may be play in comparisonto the painful fate of someoneelse. It is all about attitude –how we perceive the harshreali ty of life. Either we bendunder the stormy winds andcarry on or we resist them andbreak.

There was a time when Iwas a repeated casualty ofunscrupulous people whom Ihad trusted. I must confess thatthese were expensive experi-ences. They left me bitter anddespondent. I railed againstthem, and made the terriblemis take of arguing with theinevitable. I refused to makepeace with life. Then I learneda devastating and discouraginglesson. I came to painfully real-ize that my rebellious attitudewas not going to change theoutcome. Instead, I was simplydestroying myself. So, I made adecision to adjust myself. Whathappened next? Things auto-matically became different.Ever since, I have learned toalways look for the silver liningin every situation. The way wereact to life’s circumstancesdetermines our feelings – peri-od. Christ Himself once saidthat the kingdom of heaven iswithin us (Matthew 5:3). Char -les Swindoll echoes al most thesame principle when he saysthat life is 10% of what hap-pens to us and 90% of the way

we react to it. There are threeimportant lessons that weshould always keep in mind: (i)we cannot change the past; (ii)we cannot change the way peo-ple behave; and (iii) we cannotchange the direction of thewind – the inevitable. There is,however, only one thing thatwe can change. And that onething is our attitude – the waywe choose to respond to life’sdisturbing events.

I recently read a story abouta crippled man from Zim -babwe named Judas Bhebe inthe Adventist World magazinedated January 2012. His walk-ing device was his hands andknees. He could only crawl tomove around and go about hisdaily business. As a result, hewas nicknamed: “The one whocrawls.” In spite of his physicalchallenges, he did not sit on thesidelines and feel sorry forhimself. He went on to becomea teacher-evangelist and work -ed as a missionary for 45 yearsin the Zim babwean missionfields. He did not allow hisphy sical disability to cripple hisdetermination to carry on.From early on, he learned thatlife is a merciless judge andthat its verdict is final. Hedecid ed not to argue. Ratherthan railing against the fate thatlife had bestowed upon him,Judas Bhebe chose to cooper-ate with the ine vi table. Thegreat Ame ri can phi losopherWilliam James best illustratesthis when he writes: “Ac cep -tance of what has happened isthe first step in overcoming theconsequences of any misfor-tune.” The same sentiment isex pressed by Scho penhauer:“A good supply of resignationis of the first importance in pro-viding for the journey of life.”

Who are you? Are you anoak or a willow? You dare notproudly stand tall like themighty oak tree or argue withthe cruel adversities of life.Otherwise, they will break anduproot you; you will be easilyswept away like the oak tree.Instead, be a willow tree. Witha good dose of resignation, youshould endure the ruthlesswhips of life. Even if the obsta-cles you are confronted withseem to be the size of a giantmountain, do not rebel. Chooseto be flexible, instead. Theapostle Paul fatherly admon-ishes: “Rejoice in the Lord al -ways. Again I will say, rejoice!... Not that I speak in regard toneed, for I have learned inwhatever state I am, to be con-tent” (Philippians 4:4, 11,NIV). This makes for goodmen tal, emotional, psychologi-cal, and spiritual well-being.What is the take-home mes-sage? The take-home messageis that we should always striveto adjust ourselves and endurewith grace the unpleasantthings that life has brought ourway. NEVER argue with theinevitable; instead, always seekto make peace with life.

Food for Thought: “The great useof life is to spend it for somethingthat will outlast.” (William James)

Volume 3, Issue 101POSTCARDS FROM AFRICA

on Making Peace with Life

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen et sur lesconclusions conformes du ministère public, accueillel’action en divorce introduite par assignation du sieurJean-Claude Jeune; maintient le défaut requis et octroyé,à l’audience précitée contre la dame Siscart Lamarre;pour le profit déclare fondée ladite action; admet enconséquence le divorce du sieur Jean-Claude Jeuned’avec son épouse, née Siscart Lamarre, pour injuresgraves et publiques; prononce la dissolution des liensmatrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne àl’officier de l’état cvil du quartier de Desarmes de trans-crire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présentjugement dont un extrait sera publié dans l’un des quoti-diens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissierWilkenson Altiné de ce siège pour la signification de cejugement;, compense les dépens.Ainsi jugé et prononcé par nous, Ramon Guillaume, Av.,doyen au tribunal de première instance de Saint-Marc, enaudience publique du jeudi dix-neuf février deux milleneuf en présence du ministère public représenté par MeExhumé Fleurimond, substitut du commissaire du gou-vernement de ce ressort avec l’assistance de Me Huguensd’Haïti, greffier en chef.

Il est ordonné, etc.En foi de quoi, etc.Cet avis est fait à toutes fins utiles que de droit.

Saint-Marc, le 27 septembre 2010

Me J G Dieudonné, Avocat

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen et sur lesconclusions conformes du ministère public, accueillel’action du requérant pour être juste et fondée; maintientle défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audien-ce susdite; pour le profit du défaut, déclare fondée laditeaction. Admet en conséquence le divorce du sieur JosephSerge VALCIn d’avec son épouse, née RebeccaAUGUSTIn, pour abandon du toit marital aux torts del’épouse; prononce la dissolution des liens matrimoniauxexistant entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’étatcivil de Delmas de transcrire sur les registres à ce desti-nés le dispositif du présent jugement dont un extrait serapublié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale,sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il yéchet. Commet l’huissier Vilneret Gabriel de ce siègepour la signification relative à l’exécution de ce juge-ment; compense les dépens. REnDU DE noUS, Jacques Hermon CONSTANT, jugea l’audience civile ordinaire et publique du Tribunal depremière instance de Port-au-Prince, du mercredi dix juindeux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, sub-stitut du commissaire du gouvernement de ce ressort,avec la participation du sieur Homère RAYMOND, gref-fier du siège. IL EST oRDonnÉ, à tous les huissiers sur ce requis demettre le présent jugement à exécution, aux officiers duministère public près les Tribunaux civils d‎’y tenir lamain, à tous les commandants et autres officiers de laforce publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en serontlégalement requis.En foi de quoi, la minute du présent jugement est signéedu Juge et du greffier susdits.Ainsi signé : Jacques Hermon Constant, juge et HomèreRAYMOND, greffier

Pour expédition conforme collationnée Le greffier

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rable par rapport aux élections du9 aout ». Cette constatation a étéproclamée par l’ex ministre brési-lien des Affaires étrangères et de laDéfense, Celso Amorim, quiconduit les observateurs de l’orga-nisation hémisphérique.

Contrairement aux affirma-tions dudit observateur électoral,des représentants de plusieurs par-tis politiques en lice sont montésau créneau pour dénoncer des casd’irrégularités capables de com-promettre l’idée d’une électionréellement démocratique, le 25octobre dernier. C’est le cas deLapeh dont le chef de file, l’ex-sénateur, Jean Hector Anascasis,assure que « de fausses urnes ontété introduites dans les bureaux devote avec la complicité des mem -bres des bureaux de votes. Lesvraies urnes contenant les vraisvotes ont été abandonnées »,aprèsavoir souligné que les mandatairesde son parti n’ont pas été admisdans lesdits bureaux mais, cesfaits se sont déroulés en présencede mandataires de partis affiliéstels Inite et Vérité. De son coté, lecandidat à la présidence, le séna-teur Moise Jean-Charles, a consta-té « des bourrages d’urnes réali-sés par des partisans du PHTK deconcert avec des mem bres debureau de vote. Leur stratégiecon sistait à transporter de faussesurnes par des ambulances afin deles acheminer dans les centres devote ». Même son de cloche de lapart du mouvement Lavalas qui,tout en soutenant être « à quelquesmillimètres du pouvoir », appelle àla vigilance de ses troupes. Pourne pas être en reste, le notaire JeanHenry Céant, dénonçait en mati-née de ce jour les irrégularitéscom mises intentionnellementpour favoriser le favori du palaisnational.

Les autorités forcées de livrer la marchandiseUne fois la frénésie du premiertour des élections présidentiellesconsommée, la tache incombeactuellement au Conseil ElectoralProvisoire (CEP) de livrer la mar-chandise à travers des résultatspréliminaires. Cette stratégie déjàmise de l’avant par son président,Pierre-Louis Opont, avait toute-fois réussie aux élections du 9 aoutdernier. Les partis politiques del’opposition, mal organisés,étaient rendus incapables de fairevaloir leurs revendications dereprise des joutes entachées demagouilles et d’irrégularités. Faceau piétinement du CEP qui nepouvait avancer dans son calen-drier, il a fallu l’intervention mus-clée du secrétaire d’état américain,John Kerry, pour que le processusdémocratique reprenne du poil.L’octroi par les Etats Unisd’Amérique, à la PNH, de près dutiers du matériel roulant (au totalune quarantaine d’automobilessur cent cinquante, en service lejour des élections) a été un atoutmajeur pour convaincre son chef,Godson Orelus, et ses hommes àtravailler de manière profession-nelle. Pour la première fois depuisl’accession au pouvoir du prési-dent Martelly, les per diem despoliciers ont été versés à l’avance,tout comme le salaire mensuel quiattend généralement jusqu’à lapremière semaine du mois sui-vant.

D’un autre coté, les faucons dela présidence et ceux de la prima-ture ont du, eux aussi, emboiter lepas et obtempérer à l’ordre formelde « faire le mort » le jour desélections. Il y a eu certes quelquescent soixante quatre arrestations,l’incendie après confiscation d’ -une cargaison de bulletins de vote,du grabuge à Petit-Goave, auxGonaïves, à Jacmel… Mais, legros de la troupe des malfaiteurs,qui opéraient avec la complaisan-ce des policiers le 9 aout dernier,n’était pas en activité le 25 octo -bre, leur stratégie consistant à« travailler » avec la foule des fauxmandataires intentionnellementadmis sur les lieux des opérationsélectorales. Simple constatation :Pierre-Louis Opont n’a jamaisdivulgué les résultats de l’enquêtediligentée afin de mettre en accu-sation les coupables de ces actesmalhonnêtes qui se retrouventprincipalement dans les rangs dePHTK et Bouclier, des partis poli-tiques proches du pouvoirMartelly/K-Plim.

Des milliers demandats vendus àla criée publiqueLe grand désordre constaté dans laplupart des bureaux de vote est duau nombre effarant de mandatsmis en circulation par le CEP parle biais de faux organismes d’ob-servation des activités électorales.Ces organismes-bidon seraientprincipalement d’obédience gou-vernementale, à première vue,quoiqu’avec cinquante-quatrecandidats à la présidence et vingtfois plus de candidats aux diffé-rents postes électifs, l’encombre-ment attendu a eu lieu de manièreféroce. La lutte pour le pouvoirs’effectuait officiellement à ceniveau, dans la permutation desboites de scrutins et la falsificationdes procès-verbaux. Laissant lagestion de la rue aux policiers etaux incrédules qui croyaient célé-brer la victoire du vote.

Selon le directeur du RNDDH(Réseau national des droitshumains), Pierre Esperance, les-dits mandats se vendaient moyen-nant cent-cinquante gourdes.Mais, dès le jeudi précédent lesélections (22 octobre), des cour-tiers étaient à l’œuvre. A Delmaspar exemple, plusieurs boites demandats ont été vendues à diffé-rents secteurs pour la bagatelle decinquante mille dollars améri-cains. L’engouement était tel queces courtiers n’ont pas pu ré pon -dre à la demande. A l’ile de LaGonâve ou une misère atrocesévit, le vote était également auxenchères. A Anse-à-Galets parti-culièrement, certains candidatspa yaient ouvertement cinquantegourdes (1 dollar US) par votantavant qu’éclatent des bagarres endébut d’après-midi. Des jets depierre et de coups de feu ontcontraint les forces de l’ordreaffectées à ramener la paix danscette ville.

Deux scenarios àl’étude, maisMartelly veut impo-ser Jovenel avecun troisième scenarioDans ce panier de crabes, le prési-dent du CEP, Pierre-Louis Opont,joue sur l’usure du temps pour« travailler » l’électorat dans le cas

circonstanciel ou le coup passe-rait. Des résultats qu’il aurait pudonner dans les quarante-huitheures attendront plus de dix jourspour faire monter les enchères,magouiller en fonction d’alliancesobscures au détriment des intérêtsdu peuple haïtien. Une situationqui peut facilement détruire l’inté-rêt collectif dans une démocratieen herbe, souhaitable et incontour-nable. Et, qui sait, dégénérer enviolence. Avec son expertiserecon nue en matière de détourne-ment de votes, une expertise con -sacrée par les élections fraudu-leuses de 2010-2011, Pierre-LouisOpont arrivera certainement avecson arithmétique corrigée afin dejustifier sa forfaiture préméditée.On sait très bien que, le lendemaindu jour de vote, tous les bulletinsainsi que les procès-verbauxabou tissaient au Centre de Ta -bulation que le bon peuple haïtienqualifie de Centre des Tribula -tions.

Pour de nombreux observa-teurs électoraux, seulement deuxscenarios devraient être retenusafin d’apaiser la population con -formément à son vote. A la procla-mation de résultats plausibles, aucas où la volonté populaire triom-pherait, les candidats Moise Jean-Charles et Jude Cé lestin iraient audeuxième tour le 27 décembre.Un deuxième scenario place JudeCélestin et Mary se Narcisse face àface tandis qu’en troisième lieu,les deux Moise se feront la lutte.Mis de l’avant par le présidentMartelly, ce troisième scenarioaurait été proposé à Pierre-LouisOpont avec la ferme recomman-dation de lui « donner l’homme dela banane ». Son poulain feraitune bouchée de pain de MoiseJean-Char les dont le mouvementPitit Des salines est dépouillé demo yens financiers tandis qu’unaffrontement avec Jude Célestinnuirait trop à Jovenel Moise.

C’est dans le but de confondreses adversaires, tout en montrantau monde entier qu’il se désinté-resse de ces joutes, que le prési-dent Martelly a fait momentané-ment retrait de toutes déclarationspubliques. Le 25 octobre, aprèsavoir voté, l’homme s’est retirécomme un voleur alors qu’anté-rieurement il se battait toujourspour être sous les feux de larampe. Pour les besoins de lacause, c’est son premier ministrede facto, Evans Paul, qui étaitchargé du gros du boulot. Courantà droite et à gauche comme unpompier, K-Plim a déclaré auxjournalistes au lendemain du deu -xième tour que « le 27 dé cembre,je serai délivré ». Se distance-t-ildéjà du président Martelly ?

La dernière batailledu présidentMartelly ?En s’évertuant à placer, à tout prix,son poulain au deuxième tour du27 décembre, le président Mar tel -ly livre pratiquement la dernièrebataille de son quinquennat. Unelutte contre l’adversité qu’il mèneavec toute l’énergie possible afinde ne pas aboutir au pénitenciernational avec des membres de safamille et ses principaux affidés.Près d’une centaine dans le casd’une justice clémente. Logique -ment et contre toute attente, JudeCélestin, Maryse Narcisse etMoise Jean-Charles ne pourronts’interposer au couperet d’une jus-tice aveugle que son propre

ministre de la justice, Pierre-Richard Casimir, a qualifié de« femme aux deux yeux bandés ».Avec son équipe d’imposteurs, leprésident Martelly a volatilisé prèsde deux milliards de dollars amé-ricains des fonds Petro caribe dansdes projets bidon, prostitué la jus-tice et transgressé toutes les loispendant cinq ans. Advenant unevictoire d’un des concurrents deson poulain le 27 décembre, il nedevrait pas attendre le 1er janvierpour abandonner le palais natio-nal, selon une opinion générale-ment répandue dans la populationactive et soucieuse de se débarras-ser du cauchemar d’un quinquen-nat désastreux. D’où son souci àjouer dans les coulisses et mani-gancer afin de faire atterrir un pan-tin au palais national, un JovenelMoise qui n’a même pas l’étoffed’un homme d’état et qui estinconnu de la majorité nationale.D’ailleurs, le président Martellyl’a personnellement reconnu lorsde l’inauguration de sa campagne

à l’ombre de sa « route en l’air »(Carrefour Aéroport/Nazon)quand il s’est exclamé : « A la negled. Jovenel, leve pou yo wew,vi’n pale ». Mais, un calcul ma -chiavélique ferait du planteur debananes le catalyseur efficace,capable de lui assurer une retraitedorée à sa station balnéaire de laCote-des-Arcadins qui vient detomber dans le Département del’Ar tibonite par décret présiden-tiel.

La nature ayant horreur duvide, et afin d’enrayer la tempêtequi se dessine, des acteurs de lasociété civile ont sommé le prési-dent du CEP de respecter le votede la population et d’informer lescandidats de tout changementdans le processus. Donc, les possi-bilités de magouilles menacent lapaix des rues et des cœurs tout encompromettant l’équilibre démo-cratique qui proclame fièrementqu’un président élu remplace unautre président élu.

Deux scenarios retenus au 2e tour des présidentielles pour une passation de pouvoir sans heurts :

Martelly accusé de vouloir imposer son poulain au deuxième tourSuite de la page 1

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen en avoirdélibéré conformément a la loi, et sur les conclusionsconformes du ministère public, accueille l’action intentéepar le sieur Léon Fils Toussaint pour être régulière en laforme; maintient le défaut accordé à l’audience du ven-dredi quatorze mars deux mille quatorze contre la dameKetty Sanon pour défaut de comparaître et quant au fondadmet et prononce la dissolution des liens matrimoniauxexistant entre le sieur Léon Fils Toussaint et la dameKetty Sanon, pour injures graves et publiques; ordonnequ’un extrait dudit jugement soit, à la diligence de larequérante, transcrit sur les registres à ce destinés de l’of-ficier de l’état civil de Delmas, après que toutes les for-malités légales auront été remplies. Compense les dépensen raison de la qualité des parties. Commet l’huissierVilneret Gabriel pour la signification de ce jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Widner Théano,,juge en audience civile en ses attributions de divorce, cevendredi vingt-et-un mars deux mille quatorze, en pré-sence de Me. Claude Michel, faisant office de ministèrepublic, avec l’assistance du sieur Joseph Jean Josué, notregreffier.

Mes Gilles TEOSSE, av.et Louis MICHELET, av.

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ke kout poud, kout boutèy, kout wan -ga, kout lang, ak kout revolvè pounwaye advèsè a. Solanj  : Nèg yo fè yon politik kisanti tout move lodè. Moman an rivepou yo pran responsabilite yo nan yonlinyon sensè pou demontre konpetansyo pou yo ale nan eleksyon pou yo saokipe 2 chanm yo, si yo kapab. Si yofò tout bon e ke pèp la avèk yo vrè-man, se pou yo twouse janm pantalonyo pou yo ale nan eleksyon poupwouve yo gen moun dèyè yo e yokapab fè kesyon yo. Enòk :Yo tout pa sipoze pran okennpretèks ke eleksyon an p ap nòmal e lap yon eleksyon chanpwèl. Pa genrezon pou yo pè si pèp la avèk yo.Manke vizyon nan opozisyon an kianpeche yo tout wè realite a. Si chi-men an gen twou tout kote, pa genwout, menm pou kamyon pase, l apchavire nan ravin nan. Pèp la p ap genlòt chwa, chwazi yon lòt moun deyòpou ranplase prezidan Mateli kipwouve li gen yon dwate ekstraòdinèpandan li akonpaye ak yon ekip byendetèmine e dispoze pou travay poubyennèt peyi a. Nou kwè se sa yo pèki lakòz y ap vire won. An verite, lan-tèman an pou 4 è tapan ! Yo mèt sote-ponpe jan yo vle jiskaske yo touttonbe, istwa deja pran nòt pozitif poufè yon rapò sou pwogrè administrasy-on Mateli/Pòl la. Eleksyon an reyisi.Selesten  : Fòk mesye-dam yokonprann byen ke yo pèdi pari a e keprezidan Mateli deja (5) twa a (0)zewo sou yo e l ap goumen pou li fèpou l kraze yo. Nou ta ankouraje toutopozan yo pou yo pran konsyans yopèdi e l ta bon pou yo gwoupe yo toutnan ran Mateli/Pòl la pou yo gen yonavni definitif e menm sèten. San sa yotout ap nwaye nan dlo kowonpi a.« Pa ka parètLavalas pa ka parèt la.Pa ka parètTeworis pa ka parèt laPa ka parèt laMagouyè pa ka parèt laPa ka parètDegoutan pa ka parèt la.Pa ka parèt laPanzouyis pa ka parèt laPa ka parèt laMedizan pa ka parèt laPa ka parèt laZenglendo pa ka parèt laPaka parèt la Opozan paka parèt la.Pa ka parèt laSouflantchou paka parèt laPaka parèt laDenmèplè pa ka parèt laPaka parètGwo lide paka parèt laPaka parètDyòl sirèt pa ka parèt.Pa ka parètKoken yo pa ka parèt laPa ka parèt laTi pè a pa ka parèt la.Pa ka parèt laAsasen pa ka parèt la.Paka parèt laVòlè yo pa ka parèt la ».Tita: Se pou pèp la konnen tout vòlèki te kache tankou rat soti nan twouyo pou yo pote maladi lapès nan peyia. Veye yo tout pou n ba yo motoratpou n deratize yo tankou Derat kiretounen ap betize fè medizans kòmyon voryen, yon moun san ideal.Moun ki pou reyèlman koute misyese moun ki nòmalman pa ankadre.Derat se vrèman rat mòde soufle.Menelas :Ou fè tout, sè mwen. Seyon bann gate pati ki vle nou rete nanpoziyon malpwòp, malsite ak deblo-zay nan peyi a. Se yo ki dèyè tout vyemouvman ki nan peyi a. Yo tout kontAmeriken e toujou ap pale de enpe-ryalis, poutan se enpeyalis la ki pen-mèt yo viv e se sou do l yo tout chitapou yo ranje sitiyasya yo tout kote yoye. Ti Nèg Dayiti tèlman me chan, yopran mastè yo nan me chanste pou yogate tout bagay yo tout pa foutipatisipe. Se yon bann rapas ki devoretout sa yo jwenn. Yo vle tout pou yo,paske se yo menm sèl ki gen dwa pouviv. Moun ki rele tèt yo opozan pagen anyen serye nan yo menm kemansonj sèlman ak fo temwayaj y ap

fè nan peyi a e menm nan peyi etran-je. Yo menm pa janm fè mansyon debèl bagay ki fèt nan peyi a. Pou yogouvènman ki la a pa janm fè anyenmenm ki bon. Si yo konprann se nanmanti yo kapab vin ak yon solisyonefikas pou vin chita sou fotèy la, yochire san yo tout pa fouti rekoud. Jina : Mwen te toujou di moun kirele tèt yo opozan pa janm kwè nandyalòg e yo menm tou se yon bannmoun ki swaf pouvwa, pou m pa dipanzouyis, tankou Melani sot idanti-fye yo la a. E m dakò avèk li san pousan. Yo tout ta renmen pou peyi afouti, defason pou yo foure kò yo.Antouka, mwen gen dwa di yo p apyas ! Epi, « Lè Bondye ankolè se tan-kou yon van tanpèt, yon siklòn k aptonbe sou tèt mechan yo. Li p ap sis-pann toutotan li pa fin fè tout sa li sotipou fè a. Nan jou k ap vini yo, pèp lava konprann sa pi byen ». Sa se papawòl mwen. Se nan Jeremi 3 : 23 ak24 nou jwenn li. Kòryolan : Nou, kòm pèp vanyank ap viv toupatou nan monn nan, p apokipe bann vagabon yo ki konprannpeyi a dwe fè bak ankò pou yo vin fèchita yo. Se pou nou kouri dèyè yotout e se pou otorite Leta nan peyi aretabli touswit pou bann derapaj sa yosispann. Se toujou menm konplotè yoki depi lontan ap fè move kout katpou bwouye pati a. Pèp la fin konnenyo, paske yo se abizè ak gate pati. Lirejte yo san gade dèyè. Mwen seziwè ke gen anpil moun ki definitivmanpa gen diyite moral, ki reyèlman fèpèsonalite yon moun. Si se konsa yokonprann pou yo jete yon gouvèn-man popilè nan koze dyare vèbal sanokenn fondman, yo fèk kòmanse apbetize. Fòk bann panzouyis yo kon-prann ke se pa nenpòt moun ki kaprezidan. Si se Bondye ki te chwaziMateli kòm prezidan peyi a, ke yokonsidere kòm vagabon, enben, se saBondye vle pou li e se li menm livoye pou ede nasyon an. Si yo betize,se yo menm k ap tounen eskòpyonpou yo pike tèt yo. Kamelit : Mezanmi, se ri mwen rikoze rache manyòk la. Mesye yo finwè mò, yo pa konnen yo tout ki tou-nen denmon pa fouti dechouke yongouvènman ki etabli sou baz solid keBondye voye pou pèp ayisyen an.Depi 2011, bann denmèplè yo itilizetout mannèv pou disparèt gouvènmanan. Tout bagay Bondye kreye e mete,pa gen yon moun ki kapab detwi l.Alò, se pou panzouyis yo refle chi. 7milyon Ayisyen ki depoze Mateli soupouvwa a gen lè pa t konn pou kirezon yo te mete l. Si Kons titisyon ante penmèt li, se li menm yo ta eli ankò,paske l gen lanmou pwòp. Omwen, lite fè tout moun kon nen pase l kòmmoun onèt e serye. Gen anpil kikache peche yo. Nou tout konsyan kemoun sa yo pa gen yon plan byendetèmine pou prezante bay pèp la.Kòryolan : Se pa maladi yo soufria ke yo di dòktè a, paske malgre toutdyagnostik ki fèt, li pa posib poujwenn maladi a. Men nou menm kiabitye avèk bann malpouwont yokonnen byen se maladi panzou yosoufri, paske pa gen mwayen pou yobay panzou kòm panzouyis ki pranmastè degre yo nan bay kou. Yo toutlage nan fè dezòd e yo konprann se sak ap mennen Mateli ale. Non, yotwonpe yo tètale, paske anpil lòtmoun ke yo menm te chanje lide sanyo tout pa rann kont se tèt yo y ap fèanpil mal. Ayisyen pèdi tout prestijyo, paske yo viv twòp nan emosyon.Ti nonm ki gen tèt yo byen plase souzepòl yo refize aji konsa. Yo toutmele !Melani : Nou tout konnen byen kemoun sa yo bay lòt yo degoutans,paske se toujou yo menm ki, depi souDivalye, ap pwomennen fè dezòd nanpeyi a jis jounen jodi a. Se pou yokonprann ke san pèsonn pa manyenyo ke yo tout ap boule, paske yo toutpa gen resistans ak flanm chalè solèyla k ap pase vizite yo. Twa zan sa a fèlonè pèp ayisyen e bay peyi a yon lòtdireksyon. Anpil lòt peyi konnen peyia e yo senpatize avèk pèp la. Bann sti-pid yo konprann pou yo gate travayla. Tout gen pou y al dousman, paske

pa gen mwayen pou yon founo pèdipou yon ban ti biswit zwit ki deja tou-nen chabon. Bann tenmèrè yo konnsa trè byen. Se jalouzi ki gaye nan les-pri yo pou yo fè dezòd menm. Nounan degon yo tout, paske sa se twòkètla, chaj la dèyè. Y ap konnen tout bonsi demokrasi se libètinaj ak lisans poufè tout sa w vle san moderasyon akrespè pou lòt.Konstan : Yo egri pou yon pozi-syon ke yo pa kalifye pou li. Se yonwont fondamantal pou yo wè Matelisoti nan mizik pou l bat tout politisyenkòwompi, tout save avèk plòm nandeba kote li rale sentiwon nan panta-lon l pou l pase 2 kout raso. Menm simoun sa yo te gen nen nan figi yo,olye pou yo t ap aji konsa, yo te dwerefòme yo pou itilize taktik reyèl la,pa lòt bagay : « òganizasyon ».Selya : Yo refize òganize yo e yotout kite lè a ap pase nan pale anpilinitil ki pwofite antre klou a pi fon.Politisyen ayisyen yo tounen yonwobo, paske yo pa fouti fonksyoneavèk tèt yo pou yo rive nan realite a.Yo ba l tout non, kom si yo te genokazyon pou tout te pèse l san gadedèyè. Malgre tout pwopagann ma lon -nèt yo fè pou efase gouvènman sa a kap travay pou byenèt peyi a, yo pajanm rive. Y ap pran yon dezyèm kouSimilyen  : Se wont y ap rekòltedepi 14 me 2011 pou rive jounen jodia. Wi, Mateli te yon mizisyen ki t apfè kòb li nan fason piblik la te renmenli. Kòm yon Nèg, ki toujou konnen sal ap fè, li pran chans li poze kanditatil pou l rive prezidan peyi Dayiti. Amesyedam, si m te nou mwen tarepanse pou m ta prepare aprè Matelia ki ban nou tout yon leson aprannòganize. Yo tout ki swadizan opozeap jape tankou chen fou e tankoukochon ki bezwen labou pou raboure.Gouvènman Mateli/Pòl ki reyi nane-leksyon 25 oktob la. Se yon viktwapou gouvènman an. Si pat gen toutvye ajisman sa yo, anpil pwogrè t apreyalize, anpil bèl bagay t ap fèt. Yoreyalize ekeksyon an. Si yo gen kou-raj ap radote sè kè y ap kenbe.Mari : Si yo pale tout bon vre sè kèy ap kenbe, paske yo gen twòp odas.Yon bann odasye san rezònman e sankaraktè konprann pèp la pral pran laripou yo nan radòt ke anpil ap fè nanpeyi a. Nou pa fouti konprann simoun sa yo reflechi e konprann reali-te a e ke tan yo fin pase pou yo kitejenès la pran desten peyi a. Nelyo : N ap oblije nonmen non,paske tout sa nou gen pou n di yo severite sou tanbou. Te gen kèk pal-mantè ki jodi a malgre yo wè realite ayo te kontinye ap radote. Fe yo yokase, paske depi 5 an y ap betize, fèdifamasyon e rantre nan tout lojik kinòmalman pa ede yo nan anyen, menlage yo nan dans kimele. Kodyo : Se pa mwen menm ki tevle voye pèp labatwa. Se yo tout nanmanèv matkiavèl yo pou yo te voyegouvènman Mateli/Pòl la ale nan toutsans visye pou yo retounen avèkkraze-brize pou yo likide anpil sit-wayen onèt. Pèp la di li bouke avèk visa a ke mesye yo vle retounen ak li.Ba yo Mateli avèk tout ekip li a pouyo fè kesyon yo. Nou p ap PM LamotKonstan  : Y ap fè l nan bon timamit san madou. Wi, pèp la rejtetout move sije yo, paske yo pa itil peyia anyen ke medyokrite ak mechanstepou avili peyi a k ap reprann plas lipami nasyon sivilize yo. Mezanmi,nou tout okouran travay Moyiz Jan-Chal nan destabilizasyon li tanmendepi 14 me 2011. Jis jounen jodi am’sye pa fouti vini avèk realite a.Diplomat ameriken an te demanti ldevan lemonn antye pou manti li t apbay yo. Misye gen foli prezidan.Simeyon : Bagay sa a fè lèd nanfigi moun, paske mesye nan palmanan yo pa gen dekowòm e yo konpòtepi mal ke machann pwason. Toutmoun sa yo pa gen konpetans pou yoranpli objektif nesesè a. Nou pa genanyen avèk yo, men yo fè tout mounwont kòm machann lòbèy ki renmenvoksal. Yon palmantè te dwe yonlimyè pou jèn yo e non pa Lisifè pouyo. Se nèg sa ki bezwen dirije peyi aKantav  : Nan jenerasyon pa m,Nèg yo te gen prestij e yo te fè lonèenstitisyoin an ke yo reprezante. Jodia tout voum se do. Palmantè mazèt,palmantè woywoy, palmantè blofè,

palmantè resèlè, palmantè san prestij,palmantè san langaj, palmantè ti kou-lout, palmantè odasye, palmantè tiLolit, palmantè ti Sovè, palmantèsèpida.Mari : Monchè, mwen fè w konpli-man e se konsa ou konn site nonpaske tout sa w di la se verite. Mengen yon non ki echape m e m bliye sal ye. Konstan : Gade Mari ki vle pranm nan blòf. Se pa ou men sa ditou kita fè m sa. Men kounnye a Mari pre-pare pou l vale m. Bagay yo ekstrèm-man grav. Jira  : Nou kapab, mezanmi. Derapase yon ti tan nan palman san l pajanm regle anyen serye. Pou jodi a lap pale djèdjè. Pa gen moun serye kap pran li omo. Li fin fè radòt li, sepou l asepte li te fè yon bann erè kikondane li pou l pa janm jwenn yonchans pou l administre yon enstitisy-on Leta paske binèt li pa reyèlmantaye pou sa. Se poutèt sa mwen di toutbon vre :

Ayiti pa gen dwa periAyiti cheri nou,Fanm sa a ki renmen lanmouTout bèl bagay nan vi aTwouve l nan anbara.Yo vire l e yo tounen liKòm si l se yon toupiYo maltrete l nan tout sansJiskaske l pèdi konesansTèlman li te toudi,Yo te menm panse l mouriYo te mete l nan asyèt fayansPou l te sa gen degoutansYo te voye anlè pou l krazeMen li tonbe avèk asyèt la sou 2 pye.Madanm sa a pa gen chansMalgre l nan yon gwo soufrans.Zansèt yo te delivre liPou tribilasyon l te fini.Men grimas yo te dechèpiye l nètTèlman yo se yon bann malonnèt.Yon bann enkonsyan san fwa, ni lwaKi gen bon jan foli pouvwaYo tout pa konnen sa k rele jesyonAlevwa pou yo ka jwenn solisyon.Yo kontante bay tout vye mantiNan pale fò pou fè gwo bri.Yo tout pa renmen wè bèl bagay Piske yo tout se patizan piyay.Pou yo se wete kò w, pou m mete pamYo pi fò nan fè dezòd ak vakam.Ayiti toujou gen bon pitit ki renmen liE ki reyèlman p ap kite l peri.« Rayi chen, men di dan l blan »Ou mèt rayi gouvènman an,Se pou w gen kouraj pou di laverite aSan kontinye ap bavade ak rablabla.Ekip Lamòt la te travay anpilNan yon moman reyèlman difisilPou l te pote yon bon amelyorasyonNan chache bon jan solisyon.Jodi a degoutan opozan yo fè AyitiRate reyèlman siksè li !Jamè, peyi a pa gen dwa tounen dèyèMenm si jefò ki te komanse yo tonbe Pèp ayisyen pa gen dwa dekourajePremye minis Lamòt fè yon ti deplasePou l tounen san traka e san tèt chaje.

Peyi Dayiti gen pou l kont-nye boujeKlotid : Peyi Dayiti pa gen lapè lidepi 7 fevriye 1986, paske tout vòlèpouvwa yo toujou la pou kreye pwo-blèm. Bagay yo pa fouti kontinyekonsa nan kite bann vagabon yo appran lari konsa, paske yo pa genanyen pou yo fè. Li preferab pougouvvènman an pran bagay yo ose-rye pou l sa retabli leta de dwa ak oto-rite Leta. Anpil bagay mal ap pase, kilakòz anpil panzouyis rete sou moun.Moun yo pa vle konprann ke travaypeyi a la gen pou l fèt san yo. Koumanou ta vle wè yon pakèt epav ki pa pleve ni lou, ni lejè vle vin gouvènenpeyi a ! Solon :Yo tout lage nan fè dezòd eyo konprann se konsa y ap mennenMateli ale. Moun sa yo bay moundegoutans, paske se toujou yo menmki depi sou Divalye ap pwonmennenfè dezòd jis jounen jodi a. Nou pafouti konprann ke moun ki te kontLavalas la gen mwayen ap mete yokote bann denmon sa yo pou jeteMateli. Sa y ap chache a, y ap jwennli nan bon ti mamit, paske « chodyèki definitivman pa bouyi pou ou, oupa dekouvri l ».Milo : Bann tenmèrè yo konn sa trèbyen. Se jalouzi ki gaye nan lespri yo

pou yo fè dezòd menm. Nou gen yonpakèt lawon ki konprann se nanpawòl kòde ak devègonde yo kapabjete yon gouvènman. Y ap anpecheen vestisè yo rantre nan peyi a si y apfè dezòd tout lajounen. Se pou gou-vènman an pran tout dispozisyon lipou l frennen tout dezòd nan peyi a.Nou pa fouti rete ap gade trivalite sayo. Klotid  : Nou bezwen otorite Letareprann nan peyi a pou epaye toutderiv ak aksyon malonnèt ke len-kondwit yo ap fè blayi. Se pou prezi-dan an demontre tout rekalsitran yo ligen pouvwa a nan men li e tout moundwe obeyi konstitisyon an ki se yonbousòl. Palmantè yo gen wòl e yo padwe ekzèse diktati plalmantè nan peyia. Li gen rezon sou yo tout.Dimitri : Se pou yo kite tout defo,paske majorite nan yo pa konpetan eyo pa menm konn definisyon yonpalman alevwa pou yo ta fè lwa.Sekretè Diklona konnen byen li pa alawotè tach li e ke se yon avoka k apede l ki lakoz l ap fè frekan e mankemoun dega. Nou te gen yon chanmpayas. Tout vagabon sa yo te dwe nanprizon pou yo ka peye fòfe yo. Selimèn : Nou gen ase avèk bannselera yo ki sezi e ki te konprann yo tap deranje gouvènman an. Ti AnèlBelizè benyen nan vomisman akdyare jouk jounen jodi a, paske l tekonnen fòs malè a t ap frape gouvèn-man an. Li te ml kalkileBann ensanseyo te konprann yo te kapab chavirebarik chaje sa a ak ti fòs azizwèl yo a. Ti Kalo : Yo sezi ! Fòk nou sonjebyen peyi Filipin te nan menm pwo-blèm avèk nou. Jodi a pèp sa a ap res-pire, paske yo te fè yon rasanblemanpou voye divizyon ale. Se konsa pèpla deja rejte anpil nan yo ki konprannyo ka vire lòlòj yo. Yon pakèt madi-gra mal maske nan peyi a k aptwouble lapè piblik. N ap fè yo toutkonnen : « Degoute mennen koule ».Y ap tann pouvwa a pou y al fè fòtinyo. Nou bouke avèk bann demagògyo ki pran stasyon radyo yo kòm fo -wòm san okenn vizyon. Wi, mesye-dam yo pa manke mal, se yon pakètpèsi. Nou gen yon prezidan k ap tra-vay pou refè peyi a, paske li gen lan-mou pwòp e tout moun kontan pouwè devouman li. Yo tout sezi, paskeyo pat janm espere pèfòmans sa a.Sèvilya : Se yo tout ki sezi e k appran wont sèvi kolè. Tout se pan-zouyis e se metye yo kritike san nese-site. Yo fè tankou si se yo menm y apfè tout bagay nan sans pou ede peyi a.Anpil nan yo se kale tèt k ap eksplwa-te anplwaye. Nou konnen yo e yo pap sis nan kout kat sa a. Nou pa p okipebann san karaktè yo ki bezwen pou yal rebat kat la. Yo pèdi nèt, kèlkeswasa yo fè. Deplis, fòk yo kapab realizeke Mateli pa yon tèt loke. Chimèn : Li konn sa l ap fè, paskel ap travay avèk ekip li a pou l tannmesye-dam foli pouvwa yo e tout saki desespere pou souflèt marasa sa yopran an nan men 2 jèn ki pat janm fèpolitik e ki remèt yon travay kolosalavèk ekip yo a. Nou konplimante toutkonseye yo, ki fè yon pakèt travay. Setout ekip la ki travay pou repitasyonpeyi a. Yo pa rete ap betize. Ya p tra-vay pou yo fè mye de yo menm,malgre palmantè yo ap aji nan yondiktati fewòs ki pa menm ebranle yo.Kanta pou kritike a, se nan sa yo fòkòm panzouyis, ki pa p regle anyennan peyi a. Bondye fè pwovèb la dikonsa : « Bon chwal toujou mouriavèk maleng nan do ». Selya : Nou pa bezwen moun ki lasèlman pou kritike. Nou pa bezwenpanzouyis tèt loke e tèt anba ki kon-prann nou pa wè pwogrè k ap fèt nanpeyi a. Si yo konprann se Mateli y apfè tò, se pito tèt yo y ap fè mal tankoueskòpyon. Nou pa konn ki sa pou n fèavèk bann degoutan yo. Jodi aAbraam di sètase pou bagay yomache nòmalman, paske nou pa bez-wen bann reaksyonè-ratyè fè sa yo.Peyi a gen ase sou kont li, malgrebann ipokrit karesan yo ap fè mannèvanba-anba pou yo bay kou pa kon-prann. Bagay la pa fouti kontinyekonsa. Nou refize kwè se moun sa yoki ta lage nan tentennad sa a. Nou nandegon yo Yo tout pral bwè te vèvenn!

Jan Bèbè28 oktòb 2015

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Kreyòl

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DES MEMBRES D’ÉQUIPE DU BATEAU D’ACCRA LIBÉRÉSMais les acteurs dans la drogue du Manzanares attendent le dernier mot de la justice fédéraleVarreux ?D’aucuns se demandent quelsavantages les hommes impli-qués dans la cargaison de stu-péfiants débarquée au quai deVarreux espèrent en termes deprotection contre une éventuel-le action des procureurs fédé-raux ?

Des experts juridiques sou-tiennent que cette associationne saurait mettre les possiblesaccusés à l’abri. Car, arguent-ils, les rapports de police, tantceux dressés par les agents dela DCPJ que ceux préparés parles enquêteurs fédéraux ontpleinement identifié les opéra-teurs qui ont mis leurs ressour -ces à contribution dans le cadrede ce réseau. Les autoritésfédérales n’ignorent pas le faitque la justice haïtienne tarde àadmettre l’évidence, à desseinou par incompétence. Les deuxoptions sont navrantes.

Signalons, d’autre part, quedes investisseurs dans le mêmesecteur trouvent des argumentssolides pour combattre l’in-fluence de Fritz Mevs jr et deBernhard Mevs qui, selon lesdires de leurs anciens emplo -yés, se prévalent d’être desstratè ges intouchables dont

l’influence, selon leurs déclara-tions en petit comité, « s’étenddu président de la Républiqueau doyen du Tribunal civil dePort-au-Prince ».

Un cadre qui a travaillé auTerminal durant des années arévélé ceci : « Tout le mondesait que ce n’est pas vrai, maistoujours est qu’ils le disent ets’enorgueillissent sans se sou-cier des torts qu’ils font à laréputation des autorités qu’ilsfont passer pour leurs potes ».D’ailleurs, a précisé le mêmeindividu, Fritz Mevs jr. relate àceux qui veulent l’écouter sesweek-ends passés en compa-gnie du président Martelly. Unautre ex-employé de TerminalVarreux a souligné que décidé-ment il n’aura rien appris dudossier Wiki-Leaks. Suite à desrévélations le concernant faitespar le medium d’Assange, il futobligé de dédommager le séna-teur Youri Latortue contre qui ilavait émis des propos qu’il futpar la suite incapable de justi-fier. Le dédommagement enquestion fut conclu suite à desnégociations menées au PalaisNational où le président Mar -tel ly avait fait tenir une réunionprésidée par les frères Mayard-Paul, en vue de résoudre cequ’il considérait comme un

affront fait au sénateur qui, con -trairement à d’autres, n’ avaitaucune intention de se rabaisserniaisement devant Fritz Mevsjr.

Pourquoi ont-ils lesmêmes avocats ?Dans le cadre de l’enquête fé -dérale toujours en cours de l’af-faire du Manzanares, les agentsfédéraux cherchent à établirpour quels motifs ces hommesont les mêmes avocats. Les dé -fenseurs du groupe Fritz, Gre -gory et Bernhard Mevs sontBerto Dorcé et Frank Vanéus.M. Dorcé est aussi l’avocat deKiko Saint-Rémy et des Khaw -ly.

Me Berto est égalementidentifié dans la défense deWood ly Éthéard, communé-ment appelé Sonson La Fami -lia, qui était emprisonné pourkidnapping. Au centre du scan-dale Sonson La Familia, MeBerto a négocié l’élargissementd’Éthéard avec le jugeBélizaire.

Les agents de la DEA sontparticulièrement intéressés parrapport à la participation deBerto Dorcé dans le dossier duTerminal Varreux, car l’avocatDorcé a eu un dossier criminel.Ils savent qu’il était impliqué

dans une affaire de drogue alorsqu’il était juge de paix à Mi -ragoâne. Il a passé six mois enprison pour son rôle dans cetteaffaire.

L’affaire du TerminalVarreux peut être enveilleuse, mais pasenterréeIl n’y a aucun doute que l’affai-re du Terminal Varreux n’estpas enterrée, comme vou-draient le faire croire des hom -mes d’affaires impliqués dansle dossier du bateau d’Accra.En veilleuse, oui, c’est ce quedisent les agents fédéraux.

En effet, Alen Rozier, quiétait le superviseur en chargedu débarquement du Manzana -res, vient de perdre son visaaméricain. Il a été appréhendé,l’autre semaine, par des agentsfédéraux agissant de concertavec des policiers haïtiens, tan-dis que M. Rozier tentait dequitter Haïti. C’est encore Ber -to Dorcé qui l’a accompagnéau Parquet.

On apprend égalementque c’est Richard Lebrun quiavait reçu la réservation duMan zanares en prévision deson accostage au TerminalVarreux.

Les agents de la DCPJ et

de la DEA avaient établi, im -médiatement après l’arrivée dubateau panaméen de Co lom -bie, qu’une partie de la drogueavait été débarquée et déposée« en lieu sûre ». Des sourcesproches de l’enquête fédéraleont fait savoir que le concertspectaculaire organisé récem-ment au Champ de Mars par lefils cadet du couple présiden-tiel, Sandro Martelly, servait deprétexte pour expédier à l’ -étran ger une partie de la cocaï-ne. Les dix avions qui se trou-vaient sur la piste de l’aéroport,à cette occasion, devaient servirau transport de la marchandiseinterdite.

Tout compte fait, les misesen place réalisées jusqu’ici parles différents associés dansl’importation de la drogue viale Manzanares ne suffiront paspour protéger les acteurs contrel’action fédérale qui doit êtrebientôt déclenchée. Il est toute-fois certain que la fin du man-dat de Martelly pourrait donnerle signal des premières arresta-tions.

L.J.

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16 Haïti-observateur 28 octobre -4 novembre 2015

Par Robert noël

L’univers musical haïtien changede décor aujourd’hui. La suspen-sion sans solde de musiciens haï-

tiens devient monnaie courante.Mais les causes exigeant une telleaction diffèrent d’un orchestre àl’autre. Le Djakout #1 a mis Stee -ve Khe en disponibilité sans solde,sans préavis, sans négociationpréalable pour discuter des causesde la mesure disciplinaire. Au -jourd’hui, c’est le tour de Zen glenqui vient de mettre Klemay, un deses trois chanteurs, en mode« pòz », une forme de mise enveille temporaire qui a soulevé descontroverses sur la « scène » HMI.Certains désapprouvent la déci-sion, tandis que d’autres l’approu-vent.

L’oiseau bat de l’aileet s’envole pas troploin de sa cageLa mise en disponibilité d’unemployé/artiste dépend de plu-sieurs facteurs. En règle générale,une telle action est prise en fonc-tion d’une violation à la loi ou auxrèglements internes d’une organi-sation. Dépendant de la gravité del’infraction, une décision appro-priée s’avère nécessaire. Analy -sant tous les faits mettant en causela décision de Zenglen, on consta-te que Klemay n’a commis aucu-ne faute. Les responsables de Zen -glen ont évoqué plutôt son statutaux États-Unis pour justifier leuraction. Personne n’ignore queKle may fait face à un problème destatut légal aux États-Unis et a étépuni pour son implication dans uncas de violence conjugale.

C’est un fait que les respon-sables de Zenglen ont su bienavant son intégration au sein dugroupe. D’ailleurs, il a été présen-té au grand public comme chan-teur officiel de Zenglen, au coursd’une conférence de presse qui aeu lieu à Miami. Donc, le conseiladministratif du groupe a su quel’oiseau du paradis « the Bird ofParadise » ne pouvait quitter sacage pour s’envoler haut et loinsous d’autres cieux. Il pourrait êtregardé en cage et survoler l’espacelocal, sous le ciel étoilé où trônel’On cle Sam. C’est donc l’opi-nion d’une majorité de fans deZenglen.

Personne ne peut nousempêcher de parler d’une figurepublique ou d’un orchestre popu-

laire pourvu qu’on respecte lesprescrits du premier Amendementde la Constitution des États-Unisadopté le 15 décembre 1791 ayantrapport avec la liberté d’expres-sion. Nous n’inventons pas d’his-toire. Nous ne pouvons pas nousprononcer sur la décision adminis-trative du personnel de Zenglen.Toutefois, il faut souligner qu’unemployeur a le droit d’exercer sonpouvoir pour autant qu’il possèdedes motifs justes et raisonnablespour suspendre un employé.

Après le départ simultanédes anciens chanteurs RéginaldCan gé et Kenny Desmangles,Kle may avait tiré le groupe Zen -glen de l’impasse et lui avait per -mis d’honorer des contrats signésbien avant la sortie surprenante deses prédécesseurs. On ne peut pasoublier la participation de Klemayà la réalisation de la production dedeux chansons démos « Bird ofParadise » avec sa voix en lead et« Zenglen pran devan » en duoavec Frérot Jean-Baptiste. Mal -heu reusement, Zenglen n’a pasassuré la promotion de ces mor -ceaux question, qui lui au raient

valu la possibilité de se replacervite au haut de l’échelle encoreune fois. Constatant une telleméprise de Zenglen au niveau dela promotion, on se rend compteque ces deux chansons avaient étéproduites avec l’intention de ras-surer le public de l’esprit créatifqui a toujours animé cette forma-tion musicale pendant ses 26 ansd’existence.

La suspension sanssolde précède lecongédiementSi l’on se fie au motif évoqué parle personnel de Zenglen, la déci-sion mettant Klemay en mode« pose — mise en veille » n’est liéeà aucune infraction méritant unesanction disciplinaire. Il faut direque nous avions su que Klemayserait mis sous le coup de suspen-sion avant même que certains mu -siciens du groupe le sachent. Et,en plusieurs occasions, nousavions parlé à une personnalitétrès proche de Zenglen et elle n’ajamais fait mention d’une telleéventualité. Nous n’avions pasnon plus soulevé la question puis -

que le motif de notre conversationétait tout autre. La décision admi-nistrative de Zenglen fait vraimentsoulever des discussions.

Certains accusent Brutus etRo ro, le manager de Zenglen, et

ils opinent sans vraiment con naî -tre les vraies causes de cette déci-sion administrative. Pourtant, d’ -au tres gens appuient les disposi-tions prises. Tous ceux qui s’op-posent à cette décision de Zen -glen se basent sur des élémentssuperficiels. Mais, il est possibleque Klemay ait créé des pro-blèmes liés au fait de se considérer« superstar », enjambant leslimites des attributions de pouvoir

auxquelles il avait droit. Il se pour-rait aussi que Klemay ait adoptéun comportement qui ne plaît pasà la majorité de ses collèguesmusiciens, particulièrement leschanteurs dont il envahit l‘espace.

Il semble que l’addition d’untroisième chanteur ait dérangéKle may, l’ancien chanteur deKlass « première version ». Il vou-lait, sans doute, être le seul chan-teur du groupe, une attitude qu’ -adoptent presque tous les chan-teurs. Pourtant, le Super EnsembleNemours Jean-Baptiste de qui ilshéritent la forme musicale qu’ilsjouent, alignait deux chanteurs quipartageaient la tache équitable-ment. Carlo Glaudin et ArthurLovelace, anciens chanteurs deNe mours Jean-Baptiste, sont en -core liés de la même amitié d’hier.Ernst Letemps, ancien chanteur deNemours Jean-Baptiste n’avaitpas non plus un tel problème avecson pair. Le groupe « Les ShleuShleu de Jacaman » alignait HansChe rubin ( « Gwo bébé ») et Ped -dy Pierre-Charles en premièreloge, puis Cubano et Jean-MichelSaint-Victor (Zouzoul). Le groupe

« Les Ambassadeurs » avaitMarc-Yves Volcy et Pascal Albert,après le départ d’Essud Fungcap,brillant peintre de l’ère moderne.

L’on se demande si les chan-teurs de l’actuelle générationadop tent une telle attitude parégoïsme ou par ignorance ? Lasoi-disant ancienne générationn’est pas non plus innocente. Unchan teur d’un groupe de la géné-ration d’hier ne veut en aucun casqu’un autre vocaliste vienne à sescôtés. Nous avions été témoinsd’un spectacle gratuit qu’il avaitoffert au cours d’une soirée ou unjeune chanteur avait été convoquépour assurer le même rôle. Il avaitl’air ivre. Nous avions entenduune multiplicité de « tonnè boulem, tonnè krazem, ma p tou krazedjaz la aswè a si yon lòt moun vinn chante la a » venant de ce chan-teur sexagénaire, et qui a dérangéet pollué l’atmosphère, nous for-çant à laisser cet environnent, depeur que la terre ne s’effondresous nos pieds.

Le Zenglen a du painsur la planche Zenglen doit mettre son nouveaudisque en circulation à la fin dumois en cours. Il prend son tempspour produire un disque de bonnefacture. Le produit est en phase de« mastering », la p byen kwit.D’après une source digne de foi,Zen glen semble récidiver « Rezil -ta ». C’est ce qui fait qu’il adopteun nouveau slogan « Rezilta pirèd ». Le public attend impatiem-ment la sortie de l’album pourrendre son verdict. L’on se de -mande si la voix de Klemay enre-gistrée sur ce nouveau disque seraconservée. Il y a un côté légaldans cette affaire que les respon-sables de Zenglen semblent négli-ger. Klemay, semble t-il, a vouluchanter plus de morceaux sur ledisque. Il n’a pas eu gain de cause,ce qui pourrait être l’une descauses de son mécontentement.Pour éviter un litige, Zenglen etKlemay doivent trouver un terraind’entente en ce qui a trait au droitd’auteur, puisque le chanteur aparticipé à la réalisation de l’al-bum. Il n’y a pas seulement le pro-blème de Klemay gravitant autourdu noyau de Zenglen à résoudre.

Cette formation musicale doitaussi trouver une solution au pro-blème lié au statut de Wilder, letout nouveau chanteur. Sinon, « sekouri pou lapli, tonbe nan granrivyè ». Il sera tout aussi bien limi-té dans ses déplacements. C’est undossier que nous connaissons par-faitement bien et mieux que lesmusiciens de Zenglen. L’an der-nier nous avions écrit un article oùnous avions présenté le groupe G7de la ville des Cayes au mondeinternational, car notre plateformes’ouvre à tous. L’intégration deWil der au sein de Zenglen peuttout aussi bien constituer un han-dicap, puisque ses anciens col-

lègues musiciens se montrent trèsmécontents de cette perte ou decette acquisition effectuée parcette formation musicale de Mia -mi dont Brutus et Roro dirigent ladestinée.

Les musiciens et le personneladministratif de G7 s’apprêtent àinformer l’ambassade des États-

Unis en Haïti de l’expiration duvisa de visiteur de Wilder. D’ail -leurs, ils ont publié un article dé -nonçant la situation de leur anciencollègue. Ils vont certainement semordre la queue comme l’Ouro -bo ros et se recréer sous peu. Ilssurvivront parce qu’ils ont d’in-nombrables talents dans leur uni-vers artistique, car le grand sudreprésente le bastion des plusdoués dans le domaine de l’art.En tre l’arbre et l’écorce, nousnous gardons d’y mettre le doigt.

Le problème de Klemay peutêtre légalement et facilement réso-lu. Mais les musiciens et respon-sables de Zenglen n’ont pas sucomment s’y prendre. Y a- t-ilpossibilité de réintégration de Kle -may au Zenglen, se demande plusd’un ? La chance avoisine zéro,cela ne sera pas possible, mêmeaprès la résolution de son problè-me majeur. Nous profitons del’occasion pour souhaiter bonnechan ce et du succès au Zenglenavec son nouvel album. Du mêmecoup, nous rappelons à Klemayque les bonnes choses n’arriventqu’a ceux qui savent attendre.Qu’ il garde toujours haut sonmoral en faisant ce qu’il aime leplus : chanter.

Klemay, continue donc decares ser ton rêve cher, même si tune vois aucun spectateur devanttoi : chante, chante chaque jour etchante plus fort. Sache que lemonde t’écoute au loin, puisque tavoix résonne fort jusqu’au cœurde l’Afrique et elle retentit au tré-fonds de l’âme de l’Amérique.Profite de ta jeunesse et soispatient. Le Très-Haut /Tout-Puis -sant a un colis adressé au nom età l’adresse de chacun de nous surcette planète, et il te sera délivré aumoment opportun. Rien n’est éter-nel, pas même nos problèmes,com me nous le disons depuis desdécades. Il ne faut pas lâcherprise. Mais, Aide-toi et le ciel t’ai-dera. Bon courage et bonne chan-ce dans tes futures entreprises.

[email protected]

Klemay, chanteur de Zenglen, frappé d’une suspensionadministrative sans solde ou de licenciement ?

Klemay (a gauche) et FrerotJean-Baptiste

Le groupe Zenglen lors de la con-ference de presse tenue a Miamid a d Eddy Germain Bato Frerotet maestro Brutus.

La formation musicale Zenglen

Zenglen a la conference de pressepresentant Klemay (giletorange) comme chanteur officieldu groupe

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