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© 2009, Trevor HARRIS Page 1 sur 9
1 THESSALONICIENS 2,131 THESSALONICIENS 2,131 THESSALONICIENS 2,131 THESSALONICIENS 2,13----16161616 : LA PAROLE A L’OEUVRE: LA PAROLE A L’OEUVRE: LA PAROLE A L’OEUVRE: LA PAROLE A L’OEUVRE
IntroductionIntroductionIntroductionIntroduction
Ce texte peut nous sembler assez choquant.
On peut se poser la question de s’il n’incite pas à la haine raciale ou religieuse ?
Que dirait un jury populaire ?
Paul parle très sévèrement des juifs : « ils sont hostiles à tous les humains »
Peut-on parler ainsi après les pogroms du 19ième et la shoah du 20ième siècle
En tout cas beaucoup de nos contemporains se sentiraient heurtés par de tel propos ?
Paul est-il un gros intolérant ? Paul est-il un antisémite primaire ?
C’est en effet un texte difficile, un texte qui n’est pas abordé fréquemment, mais qui est pourtant
« Parole de Dieu », c’est une parole biblique que Dieu nous a donnée pour notre bien. En tout cas c’est
notre conviction, puisque toute la Parole, comme Paul nous le dit ailleurs, est inspirée de Dieu et « utile
pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l'homme de Dieu
soit accompli, équipé pour toute oeuvre bonne. » (2 Tm 3,16 (TOB)
Ça c’est l’avantage de la prédication textuelle en série, on ne peut pas escamoter ou éluder
ce qui nous semble difficile ou ce qui ne va pas plaire à tout le monde. C’est dans le texte, on est
obligé de passer par là. Dieu a quelque chose à nous dire par ce passage ce matin.
Je pense que si nous étudions bien ces quelques propos de Paul ; si nous cherchons à les comprendre
dans leur contexte et dans le contexte de la personne de Paul ; si nous cherchons à comprendre
l’intention de Paul, nous verrons que Paul ne veut aucunement inciter qui que ce soit à la haine raciale
ou à la haine religieuse, au contraire Paul veut rassurer ces lecteurs. Il veut les convaincre de ne pas
être déstabilisés par les épreuves qu’ils vivent, mais de tenir fermes, sachant que ce qui leur arrive,
confirme qu’ils sont devenus des enfants bien aimés du Dieu vivant qu’ils se sont mis à servir.
Ce matin encore Dieu veut nous parler, nous rassurer et nous convaincre de tenir fermes. Nous allons
aborder le texte en deux temps, dans un premier temps nous verrons que Paul veut nous rassurer en
nous disant que nous ne sommes pas de gros naïfs et dans un deuxième temps que nous ne sommes
pas des anormaux, des gens bizarres. Fin, ça dépend de qui, mais on se comprend !
1111.... VOUS N’ETES PAS DES NAÏFSVOUS N’ETES PAS DES NAÏFSVOUS N’ETES PAS DES NAÏFSVOUS N’ETES PAS DES NAÏFS
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Pour rafraîchir nos mémoires Paul n’a passé que quelques semaines ou mois chez les Thessaloniciens,
avant d’être contraint de partir par la persécution qui sévissait. C’est Actes 17 qui nous raconte ce qui
s’est passé.
Paul a dû laisser ces jeunes chrétiens, issus en partie du judaïsme et en grande partie du paganisme,
tous seuls. Paul est parti à Bérée et ensuite à Athènes et c’est fort probablement de Corinthe qu’il écrit
cette première lettre à une église européenne.
Entre-temps il a envoyé Timothée à Thessalonique pour avoir des nouvelles des chrétiens de
Thessalonique, ce grand port et capitale régionale au nord de la Grèce. Comme nous verrons la
semaine prochaine les craintes de Paul ont été dissipées parce que les nouvelles étaient bonnes.
Certes, la situation n’était pas facile, mais les chrétiens de Thessalonique persévéraient, ils tenaient
fermes et leur témoignage était excellant. Paul leur écrit pour les rassurer et pour les encourager à
aller de l’avant dans le même sens.
Au verset 13 Paul commence en remerciant le Seigneur de nouveau.
Je cite : …
C'est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu'en recevant la parole de Dieu que
nous vous avons fait entendre, vous l'avez accueillie, non comme la parole des hommes, mais comme
ce qu'elle est vraiment : la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez.
Au début de la lettre Paul avait commencé par une première série de remerciements. Le souvenir de
ces jeunes chrétiens et comment ils se sont tournés au Dieu vivant et vrai réjouissait son cœur. C’est
une lettre de quelqu’un qui est dans la joie. Et cette fois, c’est le souvenir de comment ils ont accueilli
son message qui réchauffe son cœur.
Cette parole, ce message, c’était bien Paul qui l’a annoncé. C’est lui qui a choisi ses mots, qui a bien
réfléchi à comment présenter les arguments, c’est lui qui a annoncé son message avec raison et
passion dans la synagogue, au marché de la ville, dans son atelier de fabrication de tentes.
En même temps Paul est conscient de ce qu’il est un apôtre de Jésus-Christ, l’envoyé de Dieu. Paul est
convaincu de l’origine divine de ce message. Pour Paul son message est la parole de Dieu elle-même,
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sur un pied d’égalité avec l’Ancien Testament. Paul est convaincu que le créateur de l’univers parle par
le biais de sa bouche. C’est fort. Très, très fort.
[DIAPO]
La semaine dernière j’ai regardé le film de Luc Besson sur la vie de Jeanne d’Arc. Puisque je suis
citoyen de la perfide Albion, ce que je vais dire est probablement sujet à caution et cela d’autant plus
que mes sources historiques se limitent au seul film très romancé de Besson. La pucelle d’Orléans,
Jeanne d’Arc, était convaincue de recevoir des messages de Dieu, selon elle, Dieu lui avait demandé de
libérer le royaume de France des méchants occupants de l’autre côté de la manche. Son but était
compréhensible, voire souhaitable, peut-être, mais son message venait-il vraiment de Dieu ? A vous
d’en juger. En tout cas ce que ce film essaie de montrer, c’est que le roi de France pensait que c’était
politiquement expédient de faire comme si c’était le cas, même si beaucoup dans son entourage, des
conseillers et des hommes d’église avaient de gros doutes.
Les jeunes chrétiens de Thessalonique avaient reçue le message qu’ils avaient entendu dans la bouche
de l’apôtre Paul comme la Parole même de Dieu. Ils en étaient convaincus.
Comment ça convaincu ?
Certes, on peut l’aborder de manière cartésienne.
Cette parole de l’évangile est le témoignage de ceux qui ont été des témoins oculaires de la
résurrection de Jésus. Cet événement vieux de 2000 ans qui fonde la foi et qui est difficile à expliquer
autrement que par le fait que quelque chose de miraculeux a dû se passer. Ces hommes ont raconté le
message de cet homme que Dieu a ressuscité d’entre les morts et malgré la persécution, en dépit de la
grosse pression qu’ils ont dû subir de leurs contemporains, ces hommes n’ont pas changé ou édulcoré
leur témoignage. C’est difficile de croire à l’idée selon laquelle ils auraient menti.
Mais Paul ne mets pas en avant cette explication là.
Il en a une autre.
La parole de Dieu est différente d’une parole d’homme.
parce que’elle a une toute autre qualité.
Le vocabulaire n’est pas différent, la grammaire non plus d’ailleurs, le Dieu qui nous a créé, choisit de
nous parler par le biais de nos langues humaines, mais son autorité est différente.
Jésus a pu parler aux vagues et elles se calmaient.
Il a pu faire taire le vent et sa parole puissante guérissait les malades.
Jésus a dit que « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. » (Jn 10,27)
[DIAPO]
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Si du fond de la salle, du hall d’entrée on entendait tout à coup la voix du président de la république,
imaginez la scène, qui disait à voix haute que c’était inacceptable, inadmissible, que ceux qui avaient
fait cela auraient à répondre aux juges, nous serions tous interpellés, sous le choc, nous serions tous
debout en train de se dire, quoi, qu’avons-nous fait ? Le président n’est qu’un homme et ses paroles
ne sont que des paroles d’homme, mais pas n’importe quel homme, celles d’un président avec toute
l’autorité d’un président.
Mais les paroles de Dieu sont celles du créateur.
Elles nous saisissent.
Elles réclament notre attention, notre obéissance, notre respect total.
L’Evangile, ce message que Paul annonce, nous conduit à Christ.
… dont les paroles et les actes nous montre le Père, le maître souverain de l’univers.
L’autorité de cette parole est saisissante,
… et son effet est bouleversant.
Jésus a dit que l’Esprit Saint qui inspire la parole « convainc au sujet du péché, de ce qui est juste et du
jugement de Dieu » (Jn 16,8). L’auteur de l’épître aux Hébreux dis : « Vivante, en effet, est la parole de
Dieu, énergique et plus tranchante qu'aucun glaive à double tranchant. »
Paul dit à la fin du verset 13 que cette parole de Dieu n’est pas passive, mais à l’œuvre. Cette parole
n’est pas un message intellectuel destiné à titiller l’intelligence des seuls professeurs du College de
France ; c’est une parole qui se met à l’œuvre.
Nous l’avons déjà vu au chapitre 1, au verset 3. Jetez un coup d’œil sur chapitre 1, verset 3 : …
« Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l'œuvre de votre foi, du travail de votre
amour, et de la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ. »
Cette parole travaille, elle ne chôme pas, elle est profondément transformatrice produisant les œuvres
de la foi, de l’amour et de l’espérance. La parole a saisi ces hommes et ses femmes qui se rendaient
dans les temples païens et elle a fait d’eux une communauté qui adore le Dieu vivant dans la foi,
l’amour et l’espérance. Elle les a changé de l’intérieur.
Les chrétiens de Thessalonique ne sont pas des naïfs, au contraire ils ont compris l’essentiel. Ils ont
entendu le maître, ils ont entendu les paroles du créateur qui les appelaient et ils en ont vu les fruits
dans leurs vies.
Et Paul en est ravi.
Pourquoi ?
Parce qu’une église qui accepte l’évangile comme étant la Parole de Dieu, comme les paroles du
Créateur va grandir, elle va porter du fruit, elle va persévérer, elle va donner gloire à Dieu.
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Mais si nous prenons cette parole d’évangile pour une parole de sagesse parmi d’autres, une parole
d’hommes à réactualiser selon nos goûts modernes, comme un guide faillible et faible, c’est que nous
n’avons pas encore entendu la voix du bon berger, nous ne lui avons pas encore accordé notre
confiance, nous ne porterons pas de fruit, nous ne sommes pas en train d’être menés dans de verts
pâturages. Quand un mouvement chrétien met de côté la parole, quand la parole n’est plus reçue
comme la parole de Dieu, c’est les mauvais fruits qui se mettent poussent. L’histoire ne manque pas
d’exemple.
[DIAPO]
Il y a une scène dans le film « le Parrain » que j’aime bien, c’est le troisième film de trois, Parrain III. Il
y a un évêque catholique qui parle avec le parrain, ce gangster corrompu. Cet évêque veut que le
parrain se confesse et qu’il reçoive l’évangile. Les deux sont à côté d’une fontaine et l’évêque repêche
un caillou de la fontaine et il dit au parrain, ce caillou est un peu comme l‘Europe, l’Europe a baigné
dans l’eau de l’Evangile depuis des siècles, mais cet évangile n’est jamais rentré à l’intérieur.
Il faut que l’évangile rentre dans le cœur, s’il va porter du fruit, il faut que la parole soit acceptée pour
ce qu’elle est vraiment, la parole de Dieu et ensuite on voit qu’elle porte du fruit en abondance.
C’est ce fruit, l’œuvre transformatrice, qui confirme que nous ne sommes de gros naïfs que nous
avions raisons d’accueillir cette parole pour ce qu’elle est vraiment, c'est-à-dire la parole de Dieu.
Comme les Thessaloniciens, nous avons besoin de nous souvenir de ce qui nous est arrivé, de ce que
nous sommes devenus, de comment cette parole nous a façonné au fil des mois et des années. Elle est
en train de nous changer, et elle va nous changer davantage dans les mois à venir, si nous l’acceptons
pour ce qu’elle est vraiment, la parole du Souverain Créateur.
Lorsque nous partageons l’évangile, comme Paul, nous devons le faire comme de bons intendants,
comme des mères qui se soucient du bien être de ses enfants, comme des pères qui exhortent leur
enfants dans la droiture, nous devons le faire clairement et intelligemment, mais avant tout nous
devons le faire en faisant confiance à Dieu et à sa Parole, parce que c’est par sa parole Dieu se révèle,
c’est par elle qu’il appelle ceux qui sont dans le brouillard, ce n’est pas la philosophie, nos techniques
ou nos méthodes qui convertissent ou qui transforment, c’est la Parole. Paul dit ailleurs que la foi
vient en écoutant la Parole ; notre travail c’est de l’annoncer Dieu fait le reste.
VOUS N’ETES PAS DES ANORMAUXVOUS N’ETES PAS DES ANORMAUXVOUS N’ETES PAS DES ANORMAUXVOUS N’ETES PAS DES ANORMAUX ! (vss.14! (vss.14! (vss.14! (vss.14----16)16)16)16)
Passons au reste de ce petit passage.
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Verset 14 : les jeunes chrétiens de Thessalonique sont devenus « des imitateurs des Églises de Dieu en
Christ-Jésus, qui sont dans la Judée », c'est-à-dire en Palestine.
Comment ça ?
A la fin du verset 14 nous lisons : …
« … car vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes
… ce qu'elles ont souffert de la part des Juifs. »
Sans doute il s’agit d’une imitation inconsciente.
Ils n’ont pas cherché à ressembler à ses églises.
Ils n’ont pas recherché la souffrance. Ça serait de la folie.
Mais comme leurs frères et sœurs en palestine leur attachement à l’évangile leur a coûté cher. Ils ont
souffert aux mains de leurs compatriotes, c'est-à-dire d’autres grecs à Thessalonique.
On lit dans le livre des Actes des Apôtres que Paul a connu des gros ennuis avec des membres de la
synagogue à Thessalonique, et ailleurs aussi, mais après il semblerait que l’église ait connu des
persécutions de la société civile grecque plus large.
Si ce sont les grecs qui les persécutent, pourquoi est-ce que Paul ressent le besoin de parler des Juifs ?
Serait-il antisémite ?
Est-ce que ça lui plaît de parler des juifs comme ça ?
Non, Paul veut les rassurer.
Vous n’êtes pas des anormaux.
Ce qui vous est arrivé n’est pas bizarre, malheureusement ce qui vous arrive est tristement banal.
Vous n’avez pas fauté vous n’avez pas commis une erreur.
Vous expérimentez les mêmes choses que vos frères et sœurs ailleurs.
Mais Paul continue au verset 15 en parlant d’une manière qui peut nous sembler assez virulente.
Verset 15 : …
« 15 Ce sont eux qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes,
… qui nous ont persécutés, qui ne plaisent pas à Dieu,
… qui sont hostiles à tous les hommes. »
C’est le genre de paroles qui ont été reprises par des gens malveillants pour justifier toutes sortes
d’actes haineux et antisémites.
Qu’est-ce que Paul veut bien vouloir dire par ce passage ?
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Paul veut leur montrer que ceux qui annoncent la parole de Dieu sont persécutés. C’est une règle
infaillible de l’histoire. Et c’est l’histoire du peuple juif qui nous le dit en premier lieu.
[DIAPO]
Je lis un livre en ce moment sur l’histoire de la France. C’est un livre populaire de Max Gallo. J’aime
bien ses livres parce qu’ils ne sont pas difficiles, ils sont accessibles et se lisent comme des romans.
Ce livre s’appelle « L’âme de la France ». C’est un récit très romancé, voire spirituel, de l’histoire de la
France.
L’histoire du peuple d’Israël, raconté par les Israélites eux-mêmes, est extrêmement lucide,
extrêmement lucide sur leurs fautes, leurs péchés, leur trahison de Dieu. On peut penser aux
passages que nous étudions dans Malachie en ce moment qui parlent des prêtres et leurs sacrifices
médiocres. Dans le livre de Néhémie, au chapitre 9, l’histoire du peuple est retracée. Au verset 26
nous lisons :
« Mais ils se soulevèrent et se révoltèrent contre toi.
Ils tournèrent le dos à ta loi, tuèrent tes prophètes qui les conjuraient de revenir à toi,
… et se livrèrent à de grands outrages. »
Ceux qui annonçaient la parole de Dieu en ont fait les frais.
Ce sont les romains, des non juifs, qui ont cloué Jésus sur la croix, Jésus a été crucifié sous Ponce
Pilate, l’histoire nous l’atteste, mais l’histoire, les Evangiles, nous atteste qu’il a été crucifié à la
demande des responsables religieux de la nation juive.
Paul parle en connaissance de cause Il a été lui-même un persécuteur de l’église avant de se convertir
et ensuite il a connu la persécution, le livre des Actes nous montrent qu’à maintes reprises Paul a attiré
l’ire des juifs pour avoir prêché l’évangile.
Lorsque Paul dit qu’ils déplaisent à Dieu et qu’ils sont hostiles à tous les hommes, il clarifie son propos
en expliquant qu’ils l’empêchaient de « parler aux païens, pour qu'ils soient sauvés. » C’est ça ce qui
les rend hostiles aux autres, le fait d’empêcher d’autres de connaître le pardon de Dieu, la joie de sa
communion. Paul parle de son expérience. Il a connu bien de problèmes avec les synagogues hostiles
qui auraient préféré que Paul ne soit pas passé chez eux. C’était vrai à Thessalonique, c’était vrai à
Bérée, c’était vrai à Philippes.
Aujourd’hui les choses sont très différentes, d’autres ont pris le bâton, parfois de manière flagrante
dans les régimes islamiques et communistes, parfois de manière plus subtile dans nos démocraties
occidentales qui se veulent tolérantes et pluralistes.
Paul ne fait que reprendre certains faits, non pas pour attiser la haine ou inciter les chrétiens à la
violence, ou à l’antisémitisme, loin s’en faut Paul est lui-même Juif, ainsi que Jésus et la majeure partie
de l’église de l’époque. Paul aime le peuple juif ; il aime son héritage et son histoire. Il écrit ailleurs
qu’il préférerait être condamné par Dieu, si cela pouvait sauver ses contemporains (Ro 9).
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Et de façon plus générale Paul enseigne ses lecteurs de pratiquer le bien, d’aimer tous les hommes, et
de laisser la vengeance à Dieu seul.
Ce qui est sûr c’est que Paul condamnerait tout acte antisémite. Il aurait honte d’un grand nombre
d’actes, de périodes, de mouvements dans l’histoire de l’occident et de l’église.
Paul rappelle ces faits pour rassurer ses lecteurs, parce que l’histoire montre que ceux qui s’attachent
à la parole et qui l’annoncent ont souffert : les prophètes, les apôtres, Jésus lui-même.
Il ne faut pas qu’ils soient déstabilisés dans leur jeune foi, ce qu’ils vivent n’est pas une aberration,
mais tragiquement une constante de l’histoire.
Cette constante n’a pas changé ; elle est toujours d‘actualité.
C’est facile de trouver des exemples ailleurs.
L’Eglise en Iran ou en Chine.
Mais cette constante est toute aussi vraie chez nous. Nos amis, nos familles ne sont pas toujours très
contents de savoir que nous suivons le Seigneur.
Je connais des gens ici qui ont été rejetés ou mis de côté un peu par leurs familles parce qu’ils sont
devenus chrétiens.
Certains ont peut-être connu le mépris, les moqueries d’amis. Cela peut avoir un impact sur des
promotions au travail.
Instinctivement nous savons que c’est le cas parce que bien souvent nous ne parlons pas de notre foi
pour éviter ces choses, pour rester populaires, pour ne pas « embêter » les gens et nous attirer des
ennuis.
Dieu n’est pas indifférent au sort des enfants. La vengeance ou la justice, c’est le domaine de Dieu, ce
n’est pas à nous de nous venger, Dieu est juste et il n’innocente pas le coupable. Le verset 16 nous le
montre. De quelle colère s’agit il ? A quel événement historique est-ce que Paul fait référence ? Le
temple de Jérusalem sera détruit 20 ans plus tard ; plusieurs révoltes seront matées avant. Peu
importe.
CONCLUSION
L’essentiel c’est Paul veut nous montrer que nous pouvons faire confiance à Dieu et à sa parole. Le
chrétien qui connaît ce genre d’épreuves n’est pas une aberration historique, il n’a pas fauté, il n’a pas
perdu l’approbation de Dieu [qui vient du sang de Jésus seul d’ailleurs, et non pas de nos oeuvres]
mais il fait partie d’une longue lignée de croyants fidèles, et parmi eux se trouvent des juifs et des non
juifs.
Restons attachés à cette parole qui nous a donné la vie, soyons fiers d’annoncer cette parole divine qui
sauve et qui transforme.
Elle est fiable, elle est efficace, elle nous conduit dans la justice, parce qu’elle nous vient de notre
créateur ; elle est la voix du Bon Berger qui nous fait marcher dans les verts pâturages de la vie.