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LES FOURNEAUX Appellations anciennes: 1325: (apud) Fornellos. 1590 (village des) Fourneaulx. Habitants : Fourniollins (ou Forniol- lains) Fourniollinches. Population: 1561 : 81; 1685: 150; 1805: 125 ; 1866: 356; 1872: 700; 1886: 1576 ; 1901: 1767; 1921: 1677; 1936: 2005; 1962 : 1786; 1968: 1793 ; 1975: 1554; 1982: 1295. Altitude: 1057 m. Superficie: 504 ha. A 30 km de Saint-Jean-de- Maurienne. Fourneauxfonne une seule agglomération avec l"fodane. Historique Ville romaine? Une certaine obscurité règne quant à l'origine de la commune de Fourneaux. La découverte d'une hache polie en pierre verte est le se ul témoin laissé par la population d'origine li gure au néoli- thique. Nous sommes ensuite dans l'ignorance complète jusq u'à l'époque romaine, pour laquelle nous n'avons en fait que des informations douteuses. L'auteur de la monographie de Four- neaux dans la Maurienne par le s Institu- teurs (1904) écrivait: "les Romains avaient découvert dans les massifs du Charmaix des filons de métaux pré- cieux. Il s fondèrent sur l'emplacement actuel de la commune une ville qui prit le nom de Civitas Fornetorum, d'où est venu le nom de Fourneaux ... " Cette cité aurait été détruite par une inondation, et, poursuit l'auteur: "en 1869, au moment de la construction de la vo ie ferrée, la tranchée qui a été creusée dans la traverse des Fourneaux a fait retrou- ver des objets de tous genres: usten si le s de c ui sine, meules, outils, armes romai- nes, fragments de maçonnerie, etc ... ". Malheureusement nous n'avons trouvé aucun document permettant d'êtr e aussi catégorique. Nous n'avons connais- sance que de quelques fragments de poterie trouvés effectivement lors de la construction du chemin de fer. Les Sarrasins Si nous possédons peu de précision sur une exploitation des mines de Four- neaux par les Romains, un mystère tout aussi grand plane sur leur utilisation par le s Sarrasins. Si quelques uns admettent cette hypothèse, elle a été fortement combattue par d'autres et notamment le Chanoine Gros qui écrivait (La Mau- rienne, Tome 1, p. 106) : "une exploita- tion de ce genre suppose un séjour pro- longé, une possession pacifique du pays, un outillage important, des rela- tions habituelles et amicales avec les indigènes, des débouchés, etc ... , chose incompatible avec la vie d'aventure de ces bandes nomades vivant de rapines, trouvant plus commode de rançonner les gens que d'exploiter des filons de fer ou de cuivre". Les Seigneurs de Fourneaux La commune des Fourneaux ne dépendait pas de l'évêque de Maurienne mais des comtes puis ducs de Savoie. Mais ces derniers n'étaient pas les seuls seigneurs du lieu, il s partageaient les droits féodaux avec les comtes de la Chambre et les Maréschal de Lucianne. Comme d'habitude, la multiplicité des droits ne manqua pas de soulever quel- ques problèmes, même si les droits n'étaient pas toujours très élevés. Le 2 juillet 1339 les Fourniollins reconnaissaient tenir du comte de Savoie, tous les bois noirs et les pâtura- ges communaux. Le comte leur alber- geait l'u sage des cours d'eau pour la 201

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LES FOURNEAUX

Appellations anciennes: 1325: (apud) Fornellos. 1590 (village des) Fourneaulx.

Habitants : Fourniollins (ou Forniol­lains) Fourniollinches.

Population: 1561 : 81; 1685: 150; 1805: 125 ; 1866: 356; 1872: 700; 1886: 1576 ; 1901: 1767; 1921: 1677; 1936: 2005; 1962 : 1786; 1968: 1793 ; 1975: 1554; 1982: 1295.

Altitude: 1057 m. Superficie: 504 ha. A 30 km de Saint-Jean-de­

Maurienne. Fourneauxfonne une seule agglomération avec l"fodane.

Historique

Ville romaine?

Une certaine obscurité règne quant à l'origine de la commune de Fourneaux. La découverte d'une hache polie en pierre verte est le seul témoin laissé par la population d 'origine ligure au néoli­thique. Nous sommes ensuite dans l'ignorance complète jusqu'à l'époque romaine , pour laquelle nous n 'avons en fait que des informations douteuses. L'auteur de la monographie de Four­neaux dans la Maurienne par les Institu­teurs (1904) écrivait: " les Romains avaient découvert dans les massifs du Charmaix des filons de métaux pré­cieux. Ils fondèrent sur l'emplacement actuel de la commune une ville qui prit le nom de Civitas Fornetorum, d'où est venu le nom de Fourneaux ... " Cette cité aurait été détruite par une inondation, et, poursuit l'auteur: "en 1869, au moment de la construction de la voie ferrée, la tranchée qui a été creusée dans la traverse des Fourneaux a fait retrou­ver des objets de tous genres: ustensi les de cuisine , meules, outils, armes romai­nes, fragments de maçonnerie, etc ... ". Malheureusement nous n'avons trouvé

aucun document permettant d'être aussi catégorique. Nous n 'avons connais­sance que de quelques fragments de poterie trouvés effectivement lors de la construction du chemin de fer.

Les Sarrasins

Si nous possédons peu de précision sur une exploitation des mines de Four­neaux par les Romains, un mystère tout aussi grand plane sur leur utilisation par les Sarrasins . Si quelques uns admettent cette hypothèse, elle a été fortement combattue par d'autres et notamment le Chanoine Gros qui écrivait (La Mau­rienne, Tome 1, p. 106) : "une exploita­tion de ce genre suppose un séjour pro­longé, une possession pacifique du pays, un outillage important, des rela­tions habituelles et amicales avec les indigènes, des débouchés, etc ... , chose incompatible avec la vie d'aventure de ces bandes nomades vivant de rapines, trouvant plus commode de rançonner les gens que d'exploiter des filons de fer ou de cuivre".

Les Seigneurs de Fourneaux

La commune des Fourneaux ne dépendait pas de l'évêque de Maurienne mais des comtes puis ducs de Savoie. Mais ces derniers n'étaient pas les seuls seigneurs du lieu , ils partageaient les droits féodaux avec les comtes de la Chambre et les Maréschal de Lucianne. Comme d'habitude, la multiplicité des droits ne manqua pas de soulever quel­ques problèmes, même si les droits n'étaient pas toujours très élevés.

Le 2 juillet 1339 les Fourniollins reconnaissaient tenir du comte de Savoie, tous les bois noirs et les pâtura­ges communaux. Le comte leur alber­geait l'usage des cours d'eau pour la

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Fourneaux au début du siècle.

somme annuelle de 2 sols forts. Une charte du 5 novembre 1522 nous donne une indication intéressante sur la popu­lation de Fourneaux: il n 'y avait que 6 familles imposables à cette date. Ces 6 familles avaient dû accorder chacune au duc Charles III 2 subsides d'I florin auquel s'ajoutaient 2 florins 1/2 de frai s, aussi le notaire donnait-il quit­tance à la commune de 14 florins 1/2.

Le 4 novembre 1576 Barthélémy Bur­din dit Tullio était désigné par la com­mune pour prêter serment à Charles Emmanuel, fils du duc Emmanuel Phili­bert.

Les fiefs du comte de la Chambre à Fourneaux, dépendaient de sa châtelle­nie d'Avrieux. En 1560 ses tenanciers n'ayant pas réglé à temps leurs redevan­ces risquèrent d'être privés de leurs droits: c' était l'échutte. Certes les tenanciers répliquèrent que ces droits n'étaient pas "portables" mais "quéra­bles" et que nul n'était venu les quérir. Ils durent accepter une transaction qui, outre les arrérages, leur coûta 10 écus d'or. Une affaire à peu près semblable se passa en 1559 avec les nobles Mares-

chal de Luciane.

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De pillages en déluges

Fourneaux est situé sur une voie de passage et cette situation apparemment privilégiée, peut être source de désagré­ment. En septembre 1590 des soldats du duc de Savoie, faisant partie des compa­gnies du baron de Sonas, se rendant en Piémont, pillèrent le village . Remar­quons pourtant qu'il ne s'agissait pas là de soldats ennemis. Il est vrai que les armées étaient généralement composées d'aventuriers de toutes espèces, et sou­vent de la pire, et ils se souciaient bien peu d'un édit du 27 janvier de cette même année 1590, qui les menaçait de peines sévères s' ils se livraient au pil­lage. Pourtant, le syndic avait donné un ducaton, d'une valeur de 7 florins et 6 sols, à un sergent afin qu'il contienne les soldats et un autre ducaton à un fourrier major pour que les habitants soient exemptés du logement de soldats. Cela n'empêcha pas le pillage, aussi, le 10 octobre, le notaire ducal de Modane, Pierre Clappier se rendait aux Four­neaux à la requête du syndic Thomas Pinet pour y dresser le protocole des "foulles et pertes souffertes et faictes au

village des Fourneaulx les troyes pre­miers jours de septembre et nuicts". Les plaignants sont 19 et la liste des objets volés, après avoir brisé portes et fenê­tres, fracturé les coffres, remplit 18 pages: denrées alimentaires, vêtements, objets divers. Mais que voulaient bien faire les soldats de ces "aournements" de femme: "coiffes, gorgières, man­ches et foulards, cornachons de satin" ? On ignore la valeur des pertes su bies et le sort réservé à la plainte des malheu­reux habitants. Aucune sanction en tout cas ne fut prise contre la troupe ou du moins les soldats n'en furent aucune­ment affectés. A leur retour début novembre, ils se comportèrent exacte­ment de la même façon . Le plus éton­nant c'est qu'ils trouvèrent encore des objets à voler: tout ce que les habitants avaient pu cacher lors du premier pil­lage. Aussi le 27 novembre était dressé un nouveau protocole faisant encore état de 19 plaignants, et évaluant les pertes à 300 florins. Ce qui n'avait pas été volé avait été racheté par les habi­tants : par exemple le syndic dut payer 9 florins "pour ransson et sauver ses vie et meubles". Pour cette seconde affaire, les habitants furent indemnisés lors du règlement des comptes de l'étape.

Ces ennuis ne furent pas les seuls et les habitants durent en affronter bien d'autres. Par exemple la peste. C'est sans doute à la suite de celle de 1565 qu'ils firent le vœu de fonder une cha­pelle en l'honneur de Saint Bernard. Ce vœu fut exaucé en 1578.

Après la méchanceté des hommes, la maladie, c'est aux caprices des éléments qu'il fallait faire face. Une note du 5 octobre 1685 fait état d'un véritable déluge "lequel auroit ruyné une grande partie des biens du Fourneaux et parti­culièrement le ruysseau descendant des montagnes d' Amodanne et du Char­maix, lequel auroit mis à bas les tornes et digues du grand pont du chemin ducal". Evidemment c'est par la corvée

des habitants que la catastrophe fut réparée. Ce n 'était sans doute pas la première divagation du Charmaix: la tradition voudrait qu'il ait déjà anéanti la bourgade romaine; et ce ne fut pas la dernière: le 17 juin 1848, le 15 septem­bre 1865, le 23 juillet 1906, le 22 juillet 1914. La catastrophe de 1906 fut parti­culièrement grave . Le torrent sortit de son lit vers 6 heures du soir, envahit les rues,la place de l'église, remplit de boue et de pierres les caves et les rez de chaus­sées, recouvrit la route nationale. La voie ferrée fut recouverte sur plus de 500 m. On estima à 200.000 ml le volume de matériaux déposés dans la localité par le torrent. Les secours furent très vite assurés avec l'aide de la troupe. Les dégâts se montèrent à 500.000 francs or. Enfin en juin 1957,Ia Lombarde, faisant fondre rapidement la neige, et des pluies surabondantes entrainèrent une terrible crue de l'Arc qui mit en danger les quartiers du fond de la vallée.

Les bombardements de 1943

Dès l'été 1938, l'imminence de la guerre pousse à un renforcement des points stratégiques de la vallée. Après la déclaration de guerre italienne, le iD juin 1940, le génie fait sauter l'entrée du tunnel. Les engagements se limitent pra­tiquement à un duel d'artillerie. Depuis Fourneaux, une pièce lourde (AL VF) tire jusque dans la banlieue de Turin. Le 25 juin, c'est l'armistice: les habitants évacués regagnent leurs logis. De novembre 1940 jusqu'à septembre 1943, c'est l'occupation italienne, puis l'occu­pation allemande. Cette fin de 1943 est marquée par deux bombardements: le 17 septembre et surtout le II novembre. Ces bombardements anglo-américains avaient pour but d'empêcher le trafic allemand par le tunnel ferroviaire. Du

fait de la difficulté d ' atteindre avec pré­cision un objectif en fond de vallée , il ne resta pas grand chose debout dans

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l'agglomération. La commune est libé­rée par les combats de septembre 1944 -non sans que les Allemands aient fait sauter le tunnel à leur départ le 14 - et il faudra alors pratiquement tout recons­truire.

Activités

La révolution du XIX' siècle

Nous avons vu que la population de Fourneaux avait plus que décuplé en 80 ans: 125 habitants .en 1805, 1576 en 1886. C'est qu'entre temps s'était pro­duite une véritable révolution économi­que dans la commune.

Dans les activités traditionnelles l 'agriculture n'était pas très développée. Les quelques cultivateurs recherchaient volontiers un complément de ressources dans l'industrie. Nous avons dit déjà que la commune de Fourneaux possé­dait des gisements de plomb, argent et cuivre, du minerai de fer, de l'anthra­cite. Selon " la Savoie Industrielle" de V. Barbier: "les fonderies de Four­neaux, près de Modane en Maurienne, datent de l'année 1647. Elle furent éta­blies par Gaspard Granery, comte de Mercenasque". En fait l'existence de fonderies à Fourneaux est beaucoup plus ancienne: la commune leur doit même son nom.

Depuis les mines de Plan Raphin et le Monio, le minerai de fer spathique était descendu par "couloyage" : le minerai était mis dans des sacs entourés de peaux de chèvres ou de moutons, poils en dehors, des chaînes passées sous les sacs permettaient de les relier par 4 ou 5. Un sac pesait 100 à 115 kilo. Un pieu fixé au premier sac permettait de tirer ou de freiner l'ensemble; ce transport se faisait sur la neige, l'hiver. Vers 1815 (l 'Empire a été une période favorable pour cette industrie), Fourneaux possé­dait u"n haut fourneau (donnant 60 ton­nes de fonte), deux feux d'affinerie ber-

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gamasque, deux grosses forges et une petite. C'est alors que commença la décadence, à cause de la concurrence du fer étranger. Malgré l'abaissement des prix de revient, le remplacement des fours bergamasques par des fours à puddlage, une tentative pour utiliser l 'anthracite de la région, en 1858 les fonderies étaient en vente judiciaire.

Heureusement cet te industrie se trouva alors relayée par une autre acti­v ité beaucoup plus génératrice d'emplois: le percement du tunnel fer­roviaire du Fréjus.

Dès 1832, un habitant de Bardonne­che, Joseph Médail, avait eu l'idée de ce tunnel mais c'est à Germain Sommeiller que l'on doit la réalisation de cette œuvre, grâce à l'appui de Cavour. C'est le l' septembre 1857 que les travaux furent inaugurés par le roi Victor Emmanuel. Pour la commodité des tra­vaux: ventilation et surtout vérification de la direction , Sommeiller décida d'effectuer une percée rectiligne et de raccorder ensuite les extrémités, au moyen de courbes de 500 mètres de rayon. Le percement se fai sant par les deux extrémités, Sommeiller décida d'adopter une double pente afin d'éviter toute erreur de calcul. L'avancement

L'inondation de /908, route nationale.

des travaux fut tout d'abord très lent: 10,8 m en 1857 ; 201,95 en 1858 ; 132,75 men 1859; 139,50 m en 1860, etc ... Le nombre d'ouvriers pendant ces années était de 200 à 500 ; il s'élèvera ensuite jusqu'à 3.000 ce qui provoqua on s'en doute une intense construction sur la commune de Fourneaux. La mise en place de compresseurs et de perfora­teurs pneumatiques (dont Sommeiller est l'inventeur) permit d'accélérer sensi­blement la percée, par exemple 687,81 men 1867 côté Fourneaux. On employa plus de 15.000 tonnes de poudre. Ces explosifs provoquèrent d 'ailleurs l'un des principaux accidents du percement. L'explosion, accidentelle (ou provoquée par un ouvrier malheureux en amour, dit-on) de 13 tonnes de poudre le 6 novembre 1865, fit 4 morts, plusieurs blessés et de nombreux dégâts: vitres brisées, portes et fenêtres arrachées, toi­ture du bâtiment des compresseurs souf­flée sur la route. A part cela les acci­dents du travail se montèrent à une quinzaine d 'ouvriers tués dans la galerie et à une cinquantaine de décès à la suite de blessures.

Le 25 décembre 1870, Sommeiller recevait un télégramme de son collabo­rateur Grattoni : "En ce moment, 4 h 25 mn la sonde a traversé le diaphragme de 4 mètres exactement au milieu". Le tunnel, long de 12 233 mètres sur 7 mètres de diamètre, était terminé. Som­meiller ne put voir l'achèvement total de son œuvre, il mourut le 22 juillet 1871. L'inauguration officielle eut lieu les 17, 18 et 19 septembre 1871.

Le tunnel avec ses raccordements mesurait 12 800 mètres mais l'entrée monumentale située dans une zone ins­table dût être abandonnée en 1881 et la longueur fut portée à 13 668 mètres. Les dégâts provoqués par les Allemands en 1944 nécessitèrent d'importants travaux jusqu'au 14 août 1946, travaux qui por­tèrent le tunnel à sa longueur actuelle: 13 688 mètres.

Ces travaux entrainèrent une modifi­cation complète . de Fourneaux, en même temps que de Modane qui voyait s'édifier le quartier de la gare, les deux communes se rejoignant pour ne former qu'une seule agglomération. L'impor­tant peuplement dû au percement du

La papeterie de Fourneaux vers 1900.

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tunnel ne s'effondra pas par suite de l'achèvement des travaux. Les emplois disparus furent remplacés par ceux du P .L.M. et ceux d'une nouvelle indus­trie, le papier.

C'est en 1883 que Messieurs Matus­sière fils et Forest firent l'acquisition des bâtiments construits par Sommeiller pour abriter les compresseurs. Ce qui les incitait à s'installer à Fourneaux c'était, outre l'existence de ces bâtiments, la force motrice de l'Arc et du Charmaix, la proximité des forêts de la Haute Mau­rienne. Dès 1885, on commençait la fabrication de pâte à papier. A la fin du XIX' siècle, l'usine employait 120 ouvriers et ouvrières et elle illuminait l'entrée de l'agglomération de ses 400

lampes de 16 bougies alimentées par deux dynamos.

Au début des années 70 elle employait 160 personnes, produisait 9.000 tonnes de papier . La rationalisation des métho­des a entrainé une diminution des effec­tifs: 115 employés en 1981. De plus, si l 'usine a une capacité de production de 9.000 tonnes, la crise actuelle fait qu'elle n'a pas dépassé les 3/4 de ce chiffre en 1981. Elle n'utilise plus de bois (depuis 1979) pour des raisons de pollution, mais des pâtes d'origine étrangère et des vieux papiers . Depuis 1981, sa raison sociale a changé, elle fait désormais par­tie du groupe SHERB et METE­NETTE.

Itn6 FO U RNEAUX. - Cll lJSlrophe. du : :> jUÎlId ' 9°6.

L'inondation du Charmaix du 23 Juillet 1906 à Fourneaux.

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