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1. FIBROSE RÉTRO PÉRITONÉALE IDIOPATHIQUE ( A PROPOS DE 18
CAS )
Chaachou A, Rebai N, Mseddi MA, Masmoudi A, Fourati M, Smaoui W, Hadj Slimen M, Mhiri
MN
Service d'urologie CHU Habib Bourguiba Sfax
Introduction :
La fibrose rétro péritonéale est une maladie rare, marquée par une atteinte fibreuse
engainant les gros vaisseaux sous rénaux et les uretères avec retentissement sur l'excrétion
urinaire. Dans la majorité des cas de FRP, aucune cause n'a pu être retrouvé et la FRP est
dite idiopathique. cette étude permet d'évaluer le profil épidémiologique, les manifestations
cliniques, biologiques et radiologiques de la FRP idiopathique.
Matériels et méthodes :
Cette étude est rétrospective.
Nous avons colligé 18 patients atteints de fibrose rétro péritonéale idiopathique suivis dans
notre service depuis 27 ans.
Résultats :
On note une prédominance féminine avec un sexe ratio de 0.8 .
L'âge moyen au moment du diagnostic était de 48 ans.
La douleur était le symptôme le plus fréquemment retrouvé. Elle était révélatrice chez 13
patients.
La biologie a montré une insuffisance rénale chez 10 patient avec notion d'insuffisance
rénale chronique dans 4 cas.
Le diagnostic histologique a été fait suite à une biopsie percutané dans 2 cas et chirurgicale
dans 6 cas.
L'urétérolyse a été réalisé chez 17 patients avec protection de l'uretère par épiploplastie (15
cas) et/ou intra péritonisation dans 15 cas avec association des 2 techniques dans 4 cas.
L'évolution à court terme était favorable dans la plus part des cas.
Conclusion:
La FRP idiopathique est donc une maladie rare dont le pronostic dépend de la précocité du
diagnostic, du degré de l'altération du parenchyme rénal au moment du diagnostic, de
l'extension et de l'évolutivité de la plaque de la fibrose.
2. Facteurs prédictifs de la progression et de la récurrence des
tumeurs vésicales non infiltrant la musculeuse à haut risque
évolutif
Nidhal Elati, Walid Zakhama, Moez Manitta, Amin Fredj Daasa, Mohamed Yassine Binous
Service de chirurgie urologique, Hôpital Taher Sfar Mahdia
Introduction :
Les tumeurs vésicales non infiltrant le muscle constituent 70 à 80% de l’ensemble des
tumeurs vésicales alors que les tumeurs à haut risque évolutif représente environ 1/3 de
l’ensemble de s tumeurs vésicales.
Ce travail a comme objectif de déterminer les facteurs prédictifs de la progression et de la
récurrence des tumeurs vésicales non infiltrant le muscle à haut risque évolutif.
Matériels et méthodes :
Entre Janvier 2006 et Juin 2014,174 malades ont été hospitalisés au service de CHU Mahdia
pour prise en charge de tumeurs vésicales. Nous avons réalisé une étude rétrospective,
descreptive et analytique de 79 patients (45,4% de l’effectif total) ayant eu une résection
transurétrale de tumeur vésicale non infiltrant le muscle à haut risque évolutif.
Une tumeur est dite primitive lorsque le patient ne présente aucun antécédent de
tumeur vésicale.
La récidive est définie comme la détection de toute lésion néoplasique urothéliale au
cours de suivie. Nous avons divisé les TV récidivantes en 2 groupes :
* Tumeurs récurrentes : lorsqu’elles récidivent avec le même grade et stade initial.
* Tumeurs progressives : lorsqu’elles récidivent avec progression en stade et/ou en grade.
Résultats :
L'âge de nos patients varie entre 8 et 95 ans avec un âge moyen de 71.4 ans. Notre série est
composé de 14 femmes et 65 hommes, soit un sex-ratio de 1 /4.64 H. Le symptôme le
plus fréquent révélant une tumeur vésicale était l’hématurie macroscopique, présente
chez 65.34% de nos patients. Le taux de récidive globale était 78.5% (62 patients) dont
46.7% dans les 3 premiers mois post opératoire. Au sein de notre population, on a distingué
3 groupes distincts :
* les TVNIM à haut risque primitives chez 19 patients (24% des cas).
* les TVNIM à haut risque récurrentes chez 38 patients (48% des cas).
* les TVNIM à haut risque progressives (progression en stade et/ou en grade) chez 22
patients (28% des cas).
L’étude univariée montre que les facteurs prédictifs de récurrence étaient le sexe masculin
(p=0,049), l’age supérieur à 70 ans (p=0,025), la taille tumorale supérieur à 3 cm (0,016), la
non indication d’un second look (0,013) et le haut grade tumoral (0,003) alors que les facteurs
prédictifs de progression étaient la taille tumorale supérieure à 3 cm (p= 0,031), la non
indication d’un second look (0,029).
L’étude multivariée montre que le sexe masculin, la taille tumorale supérieur à 3 cm, la non
indication d’un second look et le haut grade tumoral étaient des facteurs prédictifs
indépendants de récurrence alors que la taille > 3cm et non indication du second look étaient
des facteurs prédictifs indépendants de progression.
Conclusion :
Certains critères sont à identifier devant une TVNIM à haut risque évolutif pour prédire le
risque de récurrence et surtout de progression. Une surveillance plus rapprochée peut être
indiquée devant une TVNIM avec un très haut risque de progression.
3. Obésité et signes urinaires du bas appareil secondaire à
hypertrophie bénigne de la prostate : au propos de 100 cas.
Nidhal Elati, Walid Zakhama, Moez Manitta, Amin Fredj Daasa, Mohamed Yassine Binous
Service de chirurgie urologique, Hôpital Taher Sfar Mahdia
But : Etudier la relation entre l’indice de masse corporelle, le volume prostatique et la sévérité
des signes fonctionnels de l’hyperplasie bénigne de la prostate.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective incluant 100 patients présentant une
hyperplasie bénigne de la prostate symptomatique. Les patients inclus dans cette étude avaient
été évalués lors de la première consultation avec mesure de la taille et du poids permettant le
calcul de l’indice de masse corporelle. La gène fonctionnelle avait été évaluée par le score
international des symptômes de prostatisme (IPSS), le score qualité de vie (QoL) et une
débimétrie. Les mensurations prostatiques avaient été déterminées par une échographie
endorectale. Les relations entre l’IMC, le volume prostatique et les paramètres de sévérité de
symptômes du bas appareil urinaire avaient été étudiées par la corrélation de Pearson.
Résultats : La taille moyenne de nos patients était 174,02 cm pour un poids moyen de 78,54
kg, soit un IMC moyen de 25,86 kg/m². Le volume total de la prostate variait entre 15 et 140
gr avec une moyenne de 51,83 gr. La moyenne du score IPSS était de 24,21 avec des
extrêmes allant de 6 à 35 ml/s. Le score de qualité de vie de nos patients avait une moyenne
de 4,2 avec des extrêmes allant de 3 à 6. Le débit maximum moyen était de 9,93 ml/s avec des
extrêmes allant de 4 à 22 ml/s. il n’y avait pas de corrélation statistiquement significative
entre l’IMC et le volume prostatique (r=-0,012 ; p=0.904). La corrélation était statistiquement
significative entre l’index de masse corporelle et les trois paramètres étudiés : IPSS (r=0,251 ;
p=0,012), QoL (r= 0,227 ; p=0,023) et Qmax (p=-0,271 ; p=0,006).
Conclusion : L’obésité constitue un facteur aggravant des symptômes urinaires liés à
l’hyperplasie bénigne de la prostate. Un IMC plus important n’influe pas sur le volume
prostatique.
4. Corrélation radio-histologiques des Kystes Bosniak III et
iV : A propos de 25 cas
Essid MA, Bouzouita A, Zaghbib S, Mokadem S, Saadi A, Chakroun M,
Ben Miled A*, Ayed H, Cherif M, Mnif N*, Ben Slama MR,
Derouiche A, Chebil M.
Service d’urologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis
*Service de radiologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis
Objectif : Moins de 10 % des tumeurs rénales sont de nature kystique. Selon la
classification de Bosniak, les types III et IV sont cancéreux dans respectivement
50 % et 90% des cas, ce qui justifie une prise en charge chirurgicale.
L’objectif de cette étude était d’analyser la corrélation radio-histologique de
ces lésions dans une série contemporaine.
Méthodes : Notre étude est rétrospective, intéressant tout les patients opérés
pour un kyste rénal classé Bosniak III ou IV entre 2010 et 2018. Nous avons
analysés les données démographiques, radiologiques, chirurgicales et
anatomo-pathologiques.
Résultats : Vingt-cinq patients ont été inclus, dont 10 femmes avec une
moyenne d’âge de 57,7 ans. 12 kystes étaient découverts fortuitement sur les
examens radiologiques. Tous les patients étaient évalués par TDM et un
complément d’exploration par IRM a été réalisé dans 31 % des cas. Six patients
ont bénéficié d’une chirurgie conservatrice. L’analyse anatomopathologique
retrouvait une lésion maligne chez 17 patients : 8 carcinomes à cellules claires,
7 carcinomes papillaires, 1 carcinome de Bellini et 1 métastase d’un carcinome
de la thyroïde. Le taux de malignité était de 37% pour les kystes Bosniak III et
93% des kystes Bosniak IV.
Conclusion : Contrairement au type IV, le taux de lésion maligne de 37%
retrouvé parmi les kystes Bosniak III est inférieur aux chiffres de la littérature.
Les techniques d’imagerie moderne, ayant une meilleure visualisation du
réhaussement des parois des kystes, peuvent entraîner une sur-stadification de
ces lésions. Par conséquent, l’indication à une exérèse chirurgicale doit intégrer
ces notions et être discutée au cas par cas, tout en favorisant autant que
possible une néphrectomie partielle lorsque la chirurgie est indiquée.
5. TUMEURS VESICALES : ÉTAT DES LIEUX EN 2017
Essid MA, Bouzouita A, Gharbi M, Chaker K, Blel A*, Saadi A, Chakroun M, Ayed
H, Cherif M, Rammeh S*, Ben Slama MR, Derouiche A, Chebil M.
Service d’urologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis
*Service d’anatomo-pathologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis
Objectif : Dans notre pratique quotidienne actuelle, la fréquence et
l’agressivité des tumeurs de vessie semblent en augmentation. L’objectif de
notre étude était d’analyser les données épidémiologiques des tumeurs
vésicales de nos jours.
Méthodes : Notre étude est rétrospective, descriptive, intéressant tout les
patients diagnostiqués d’une tumeur vésicale dans notre service, entre janvier
et décembre 2017. Nous avons analysé les caractéristiques des patients ainsi
que les données biologiques, radiologiques et anatomopathologiques.
Résultats : 268 patients ont été pris en charge pour tumeur vésicale durant la
période de l’étude. Nous avons exclu les anciens patients ainsi que ceux pris en
charge initialement en ville. 136 patients ont été retenus. 11,7% était de sexe
féminin. La moyenne d’âge était de 65,8 ans [17-91 ans]. Un tabagisme actif
était noté chez 87,1 % des patients. L’hématurie était le signe révélateur chez
84,9 % des patients, avec recours à la transfusion sanguine dans 18,5% des cas.
Une insuffisance rénale obstructive était noté au moment du diagnostique chez
22% des patients. La tumeur était multifocale dans 43% des cas et faisait plus
que 6 cm dans 28,5% des cas. Elle était classée pTa, pT1 et pT2 dans
respectivement 43,8%, 23,3% et 37,5% des cas. Sur les 51 tumeurs infiltrantes,
23 ont été traitées par cystoprostatectomie totale, dont 16 étaient pT3 ou plus.
2 patients avaient une tumeur inextirpable en per-opératoire. Les 36 autres
patients n’étaient candidats qu’à des thérapies ou soins palliatives.
Conclusion : Le cancer de vessie est un problème de santé publique important.
La hausse de son incidence, liée notamment à l’augmentation du tabagisme,
semble se porter sur les tumeurs infiltrantes, dont le pronostic reste toujours
péjoratif.
6. Torsion du cordon spermatique et température
atmosphérique : existe-t-il une relation ?
Seif Mokadem, Marouene Chakroun, Mohamed Ali Essid, Abderrazak Bouzouita, Haroun Ayed, Mohamed
Cherif, Riadh Ben Slama, Amine Derouich, Mohamed Chebil
Hôpital Charles Nicolle, Service d'Urologie
Introduction :
La torsion du cordon spermatique (TCS) est une urgence dont les facteurs favorisants ne sont pas
encore bien élucidés. Le rôle de la température atmosphérique (TAtm) est encore débattu. En effet,
une TAtm basse provoquerait une contraction asymétrique du muscle crémaster favorisant ainsi la
TCS.
Le but de ce travail était de chercher une éventuelle relation entre la TAtm et la survenue d’une
torsion testiculaire.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective analytique incluant les patients ayant eu une TCS confirmée
chirurgicalement au service d'urologie de l'hôpital Charles Nicolle de Tunis. La période d’étude
s’étendait du 01-01-2009 au 31-12-2017. Les températures minimales et maximales, des jours où une
TCS a été enregistrée, ont été obtenues auprès de l’Institut National de Météorologie (INM). Les
températures minimales moyennes et maximales moyennes, recueillies auprès de l’INM, ont été
prises comme référence. Nous avons effectué une analyse statistique afin d’obtenir des moyennes,
des écarts type, des fréquences et de faire le test de Mann-Whitney utilisant le programme SPSS17.0.
Le seuil de signification (p) était fixé à 0,05.
Résultats :
Quatre-vingt-quatorze patients ont été opérés pour TCS. L’âge moyen était de 20 ans. Le délai moyen
de consultation était de 29,1 heures [2;72]. Quarante-trois TCS (45,7%) étaient survenues en hiver
contre 9 en été (9,6%). En fonction du mois, la fréquence mensuelle cumulée la plus élevée était celle
de janvier (19,1%) et la plus faible était celle de juin (1,1%). Le test de Mann-Whitney a démontré
que la TCS était significativement plus fréquente pendant les 6 mois les plus froids de l’année
(p=0,02). Les TAtm minimales et maximales enregistrées lors des épisodes de TCS étaient
significativement inférieures aux TAtm minimales et maximales moyennes des mois correspondant
(p=0,03). Pendant les journées où une TCS avait été enregistrée, la variabilité intra-journalière de la
température était significativement supérieure à la moyenne (p<10-3).
Conclusions :
Les résultats de notre travail appuient la théorie selon laquelle il existerait une relation entre la TAtm
et la survenue de TCS. En effet, outre la saisonnalité des TCS, il existe une relation positive entre :
baisse de la TAtm et survenue de TCS. De plus, une importante variabilité intra-journalière de la TAtm
parait augmenter la fréquence des TCS.
7. Expérience du service d’urologie du CHU d’Annaba dans
le diagnostic du cancer de la prostate : résultats et
perspectives
AK.BOULATROUS, AH.CHOUAKRIA, S.ATIK, N.LASKRI, K.ATOUI, S.HAIAHEM, MM.ATOUI,
M.NOUACER, AK.KHENNICHE, AK.KADI, K.CHETTIBI
CHU ANNABA (SERVICE D’UROLOGIE)
Résumé :
Introduction :
le cancer de la prostate est le premier cancer de l’homme dans le monde selon les
statistiques de 2016, en Algérie il occupe le 4ème rang des cancers, ce contraste peut être
expliqué par une sous estimation de la réalité, par l’absence d’enregistrement exhaustif des
cas pris en charge notamment dans le secteur libéral mais aussi et surtout par une
insuffisance dans les pratiques (dépistage individuel, pratique en médecine générale …),
surtout que la majorité des patients sont diagnostiqué à un stade avancé de la maladie.
Par ce travail nous avons voulu établir un état des lieux épidémiologique de cette pathologie
prise en charge à notre niveau.
Matériels et méthodes :
étude rétrospectives colligeant 382 dossiers de patient ayant subi des biopsies prostatiques
pour suspicion de cancer de prostate au niveau du CHU d’Annaba entre janvier 2010 et
décembre 2016 .
Le recueil des informations s’est fait à partir des dossiers sur fiche technique et
l’exploitation des données sur Epi-info et Excel.
Résultats:
L’âge moyen de nos patient était de 71, 51 ans avec un PSA Total moyen de 77, 63 ng/ml,
l’équipe d’urologie a réalisé 77% de l’ensemble des biopsies prostatiques.
Le diagnostic d’adénocarcinome de la prostate a était posé sur la première série de biopsie
dans 54,52% des cas et 67,31% de ces patients étaient à un stade au moins localement
avancé.
Discussion:
L’age moyen de nos patient concorde avec la moyenne mondial ou l’âge moyen au
diagnostic se situe aux alentours de 70 ans cependant on note une surreprésentation des
formes avancées ( plus des deux tiers de notre effectif).
Peu de patient ont eu une une biopsie prostatique au décours d’un dépistage individuel, et
ce sont les situations symptomatiques qui ont conduit aux biopsies prostatiques.
Perspectives :
Plusieurs compagnies ont été initiées par notre service pour la sensibilisation formation du
médecin généraliste au dépistage sur plusieurs étapes. Des enquêtes d’évaluation de la
pratique du dépistage et de la biopsie prostatique ont été réalisées, également deux spots
de prévention.
Conclusion :
La prise en charge du cancer de le prostate en Algérie souffre de plusieurs lacunes, à
commencer par un état des lieux épidémiologique afin de situer les points sur lesquels les
actions devront être entreprises.
Si ailleurs on parle de sur diagnostic et de sur traitement, nous diagnostiquons peu de cancer
de la prostate dont la plus part sont à un stade avancé de la maladie et nous pensons que le
dépistage individuel est fortement recommandé.
8. Protocole de prévention et de gestion des complications
infectieuses après biopsie prostatique: série du service
d’urologie CHU Annaba.
N.LASKRI, AH.CHOUAKRIA, S.ATIK, AK.BOULATROUS, K.ATOUI, S.HAIAHEM, MM.ATOUI,
M.NOUACER, AK.KHENNICHE, AK.KADI, K.CHETTIBI
Résumé :
Introduction :
Compte tenu du risque important de complications infectieuses, il n’existe actuellement plus
de discussion sur la nécessité de prescription d’une antibioprophylaxie dans le cadre des
biopsies de prostate. Au-delà de la diversité des pratiques le standard était pendant
longtemps l’utilisation des quinolones, l’augmentation des résistances a commencé a faire
réfléchir a d’autres alternatives. Le But de notre travail est d’étudier l’efficacité et les
avantages du protocole de la Ceftriaxone comparativement à celui des Quinolones.
Matériels et méthodes :
Nous rapportons une étude prospective incluons l’ensemble des 213 patients ayant
bénéficié d’une biopsie de la prostate dans notre service entre 07/2015 et 02/2018 chez
lesquels on a appliqué le protocole d’une seule dose injectable de Ceftriaxone une heure
avant la biopsie, ces patients ont été contrôlés avec un examen clinique et un ECBU a 72h a
J15 et J30, ensuite nous avons comparer les résultats avec ceux des patients qui ont
bénéficiés de l’ancien protocole Ciprolon entre 2010 et 2015 qui sont au nombre de 304.
Résultats:
L’ECBU était positive chez 02 des 213 patients (0.94%) pour le protocole Ceftriaxone, Pour le
protocole Ciprolon elle était positive chez 06 des 304 patients (1.97%) P=0.44. 06 cas de
prostatite aigue ont était observés pour le protocole Ciprolon (1.97%), aucun cas de
prostatite pour le protocole Ceftriaxone.
Conclusion :
Le risque infectieux, bien que réel après BP, est faible à conditions de respecter les règles de
bonnes pratiques.
Au delà de sa place validée dans les recommandations et de son efficacité prouvez par notre
étude et celles de la littérature le Protocole Ceftriaxone présente de sérieux avantages a
prendre en considération : la diminution de l’utilisation des quinolones et donc la diminuer
le risque de résistance,
Le contrôle de l’administration et le cout de la prise en charge qui est 10 fois moins chers
que la quinolone.
9. Etude comparative sur la valeur diagnostique de la
biopsie prostatique par IRM-fusion cognitive versus la
biopsie à schéma standard : expérience du CHU Annaba
AK.BOULATROUS,AH.CHOUAKRIA, S.ATIK, N.LASKRI, K.ATOUI, S.HAIAHEM, MM.ATOUI,
M.NOUACER, AK.KHENNICHE, AK.KADI, K.CHETTIBI
Résumé :
Introduction :
La stratégie classique des biopsies prostatique entraine un risque de non-détection de
certains cancers cliniquement significatifs situés en dehors des zones prélevées. La
réalisation d’une IRM prostatique avant les biopsies a montré son efficacité dans la
détection des cancers de volume significatif grâce aux «biopsies ciblées». Le ciblage se fait
par fusion d’image soit cognitive, en urostation ou in-bore.
Méthodologie :
Il s’agit d’une étude prospective menée en collaboration inter-discplinaire avec le service de
radiologie du CHU d’Annaba, entre janvier 2016 et décembre 2017, ayant colligé 43
candidats à une biopsie prostatique en première ou seconde série, avec un PSA < 20 ng/ml.
Tous les patients ont eu une IRM multiparamétrique (IRM 1,5 T) avant leur série de BP. La
biopsie s’est faite en fusion cognitive après relecture des coupes IRM en T2 (validés par le
radiologue) et choix des plans de biopsies (repérage mental). Les résultats ont été comparés
à une série de biopsie prostatique faite à notre niveau suivant un schéma standard (n=165).
Résultats :
Dans la série des BP cognitive le taux de détection est de 58,1% contre 29,1% par technique
standard (P<0,001), il existe par ailleurs une forte corrélation entre le score PIRADS et la
probabilité de découverte d’un cancer (P=0,002).
Conclusion :
La biopsie avec fusion IRM cognitive semble améliorée significativement le taux de détection
de cancer et le score PIRADS la probabilité d’un cancer agressif.
10. Traitement chirurgicale par technique bipolaire des HBP
supérieure à 70 cc : Résultats monocentrique du CHU
d’Annaba
AH.CHOUAKRIA, S.ATIK, K.ATOUI, S.HAIAHEM, MM.ATOUI, M.NOUACER, A.KHENNICHE,
AK.KADI, K.CHETTIBI
Résumé :
Introduction : Même si l’AVH apporte un meilleur résultat anatomique, la résection est proposée en première intention en raison de sa moindre morbidité. Classiquement réalisée en monopolaire dans du glycocolle, cette résection est limitée par le risque de TURP SD et ne peut donc être proposée qu’aux patients dont le volume prostatique permet une durée opératoire inférieure à 60minutes. Mais l’avènement des techniques utilisant le courant bipolaire a permis d’élargie le champs d’action de la résection. Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective longitudinale, réalisée dans notre service, amorcée en décembre 2015, Ayant inclus dans le bras « HBP>70 cc » 40patients posant une indication chirurgicale et consentant à la réalisation de cette technique. Les résultats ont été évalué sur les données recueillies à savoir l’évolution du score IPSS / score QOL et l’évaluation objective de la miction par une débimétrie urinaire. Résultats : L’effectif étudié présente une moyenne d’âge de 70,73 ans avec une moyenne d’IPSS pré opératoire à 27,4, un score QOL en moyenne à 5,57 et un débit max moyen à 4,31 ml/s. Le volume prostatique moyen de 118,72 cc avec un intervalle entre 70 et 254 cc. Dans notre série le temps opératoire a varié entre 40 à 106 min avec une médiane à 59 min, la médiane des volumes réséqués est de 65 cc avec un maximum enregistré à 143 cc pour une prostate totale de 254 cc. La médiane de l’IPSS et du score QOL passe de 26 et 6 en pré opératoire à respectivement 3 et 2 à 6 mois et la médiane du débit urinaire maximal de 5,1 ml/s à 13,8 ml/s à 6 mois. Conclusion : Cette technique endourologique, mini invasive ne nécessite pas d’apprentissage particulier pour un urologue déjà confirmé.Dont l’investissement reste raisonnable et compatible avec un contexte économique même des plus défavorable ainsi qu’avec les différents modes d’exercice Elle semble être efficace selon les données que nous avons recueillis.
11. Prise en charge et pronostic des liposarcomes du cordon
spermatique: à propos de 5 cas
Sahnoun W. ; Bouzouita A. ; Saadi H. ; Chakroun M. ; Ayed H. ; Cherif M. ; Ben Slama R. ;
Derouiche A. ; Chebil M.
Service d’Urologie, CHU Charles Nicolle, Tunisie
Introduction :
Les liposarcomes du cordon spermatique (LSCS) représentent une entité rare. A l’heure
actuelle, il n’existe pas de consensus précis sur les modalités de prise en charge
thérapeutique. A travers une série de nouveaux cas et une revue de la littérature, notre
objectif était de mettre au point la prise en charge thérapeutique des LSCS.
Patients et méthode :
Entre 2012 et 2017, 5 cas de LSCS ont été rapportés. Nous avons relevé pour chaque cas les
différentes caractéristiques anatomocliniques, les modalités thérapeutiques et les données
évolutives.
Résultat :
L’âge moyen des patients était de 64 ans (entre 56 et 80 ans). Une masse scrotale ferme
indolore avait révélé le diagnostic dans tous les cas. Le traitement initial consistait en une
orchidectomie élargie par voie inguinale. L’étude anatomopathologique couplée à
l’immunohistochimie (anticorps anti-mdm2) avait montré une tumeur bien différenciée dans
3 cas (60%) et dédifférenciée dans 40% des cas. Un traitement adjuvant par radiothérapie a
été proposé dans 2 cas (40%). Après un suivi moyen de 27,6 mois une récidive locale a été
rapportée (20%) chez un patient présentant une forme dédifférenciée et n’ayant pas eu de
traitement adjuvant. Aucun décès n’a été rapporté dans la série.
Conclusion :
Le LSCS est une tumeur qui survient le plus souvent chez l’adulte au-delà de la soixantaine.
Son traitement repose essentiellement sur la chirurgie par voie inguinale. Son pronostic est
dépendant de son degré de différenciation. La radiothérapie semble diminuer le taux de
récidive locale particulièrement pour les volumineuses tumeurs (>5cm). La chimiothérapie
n’a pas de place et le curage ganglionnaire rétropéritonéal peut être proposé lorsque des
adénopathies sont mises en évidence.
12. Charge hospitalière des lithiases urinaires à l’hôpital
universitaire de Monastir(2002-2013)Tunisie
Wafa Dhouib1*,Badreddine Ben Khalifa3,Meriem Kacem1,Cyrine Ben Nasrallah 1,Amel Amara
1,Amira Djobbi 2,Assia Green2 ,Sarra Stambouli2, Wafa Zhir2, Imen Zemni1Hela Abroug1, ,Manel Ben
Fredj1,Ines Bouanene1,Asma Sriha Belguith1
1 service de médecine préventive et communautaire CHU Fattouma Bourguiba Monastir
2 Departement de médecine de famille Monastir
3 Service d’urologie ,unité des des aghlabite Kairouan
Introduction :
La lithiase urinaire est une affection fréquente qui peut nécessiter l’hospitalisation des patients, peu
d’études s’intéressent à la charge hospitalière qu’entraine cette pathologie.
Objectifs :
Evaluer la charge de morbidité hospitalière attribuée aux lithiases urinaires
Matériels et méthode :
Nous avons mené une étude transversale répétitive basée sur les données du registre de la morbidité hospitalière de l’hôpital universitaire de Monastir, portant sur l’ensemble des patients hospitalisés pour lithiase urinaire durant une période de 12 ans allant de 2002 à 2013.
La mesure des années de vie ajustées sur l'incapacité (AVAI) est devenue la norme mondiale de mesure de la charge de morbidité. Les AVAI comprennent les années de vie perdues en raison de la mortalité prématurée(AVP) et des années de vie en bonne santé perdues en raison d'une incapacité(AVI).
Résultat:
Sur un total de 4650 hospitalisations pour lithiase urinaire durant les 12 ans .Le taux de prévalence
brute(TPB) était 74,45/100 000 .Les AVAI étaient plus élevés chez les patients âgés de plus de 60 ans
(19,73/100 000 ) contre 3.19/100 000 chez les moins de 19 ans .
TPB* AVI* AVP*
(0.283)
AVAI*
Au total 74,45 0.36 3,20 3.56
Tranche age
(année)
0-19 25,01 0.3 2,89 3.19
20-39 51,20 0.6 4,59 5.19
40-59 131,57 3.03 0 3.03
≥60 245,23 13.23 6,50 19.73
genre
homme 80,97 0.75 3,21 37.15
femme 67,87 0.63 3,18 12.46
TPB:Taux Prevalence Brute
AVP: Années de vie perdues
AVAI :Années de Vie Ajustées sur l'Incapacité
AVI : Années de vie perdues avec Incapacité
*/100000 inhabitant
Conclusion :
Bien que la mortalité par lithiase urinaire ait négligeable ,elle engendre une charge hospitalière
considérable chez les enfants . Plus de travail est nécessaire pour mieux comprendre les facteurs de
risque de la lithiase urinaire et comment minimiser le fardeau de la lithiase urinaire.
13. APPORT DE L’ACUPUNCTURE DANS L’ADENOME
PROSTATIQUE NON COMPLIQUE
Bibi M, Sellami A, Taktak T, Rakrouki S, Ben Chehida MA, Ben Rhouma S, Nouira Y
Service urologie la Rabta, Tunis
Introduction :
L’hypertrophie bénigne de la prostate est une pathologie de l’homme vieillissant. Elle se
manifeste par des troubles du bas appareil urinaire qui altèrent la qualité de vie du patient et
peut se compliquer au cours de son évolution.
L’acupuncture est une méthode thérapeutique non invasive qui a montré son efficacité pour
beaucoup de pathologies et pour laquelle on décrit des effets thérapeutiques pour les
troubles urinaires du bas appareil. Le but de notre travail était d’étudier son impact comme
traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Méthodes :
Il s'agissait d’une étude prospective comparative entre deux groupes de patients porteurs
d’une hypertrophie bénigne de la prostate non compliquée. Tous les patients étaient avisés
des modalités du traitement et ont signé un consentement éclairé. Les patients sous anti
vitamines K étaient exclus. Le groupe A était traité par acupuncture et le groupe B par du
Tamsulosine 4mg (groupe témoin). L’évaluation du score IPSS, de la taille de la prostate,
du résidu post mictionnel (RPM)ainsi que du débit maximum urinaire(Qmax) est faite avant
le début du traitement et au bout d’un mois pour les deux groupes.
Résultats :
Les 2 groupes ont comporté 16 patients. L'âge moyen était de 66±5du groupe témoin et
64±7 du groupe acupuncture (p=0.71).Les comorbidités, le score IPSS, le taux du PSA
étaient comparables dans les 2 groupes. L’amélioration du score IPSS de 19 à 14 dans le
groupe tamsulosine et de 17 à 11 dans le groupe acupuncture. Le RPM est passé de 59.7ml
à 53.3ml dans le groupe témoin et de 45,7 ml à 36,38 ml dans le groupe acupuncture.
L’acupuncture a amélioré la Qmax de 12,38ml/s à 16.5 ml/s .
Conclusion :
Des changements statistiquement significatifs ont été observés dans les paramètres de suivi
à court terme confirmant une efficacité de l’acupuncture comparable au traitement médical
par alpha bloquants dans l’adénome prostatique non compliqué.
14. Résultat oncologique et fonctionnel du traitement
chirurgical de tumeurs rénales localisées chez les
patients âgés de plus de 65 ans.
Bibi M, Sellami A, Chaker K, Rakrouki S, Ben Chehida MA, Ben Rhouma S,
Nouira Y
Service urologie la Rabta, Tunis
Introduction :
Le traitement chirurgical est le traitement de choix des tumeurs du rein. Du fait
du vieillissement de la population, de plus en plus des sujets plus de 65 ans se
présentent avec une tumeur du rein unilatérale localisée et se verront proposer
la chirurgie. Cependant, les comorbidités et dysfonctions organiques sont plus
fréquentes chez les personnes âgées ce qui majore le risque chirurgical. Le but
de notre étude est d’étudier le devenir oncologique et fonctionnel après
traitement chirurgical de tumeurs rénales localisées chez les sujets de plus de
65 ans.
Patients et Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service d’urologie la Rabta sur 43
patients dont l’âge est supérieur à 65 ans traités chirurgicalement pour une
tumeur rénale localisée stade T1 sur la période allant de Janvier 2002 et
Décembre 2016. On a comparé les résultats oncologiques et fonctionnels chez
les patients ayant eu un traitement radical ou conservateur.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 71 ans. Les patients étaient de sexe masculin
dans 72% des cas. La taille moyenne de la tumeur était de 55 mm. Le côté droit
était le plus atteint (24 cas). Le taux moyen de l’hémoglobine pré opératoire
était 12,6 g/dl alors que la valeur moyenne de la créatinine de nos patients
était de 10 mg/l. Parmi les 27 patients (63% des cas) qui ont eu un traitement
radical, 5 ont nécessité des transfusions sanguines et 21 (78% des cas)
aggravaient leur fonction rénale. Après un recul moyen de 37 mois on n'a
relevé aucune récidive locale, mais 7 patients ont développé une métastase à
distance. La survie moyenne était de 50 mois. Parmi les 16 patients ont
bénéficié d’un traitement conservateur, 7 malades (62%) ont saigné avec un
recours aux transfusions et 10 malades ont altéré leur fonction rénale. Après
un recul moyen de 42 mois, une seule récidive locale a été relevée et 4 patients
ont présenté une métastase à distance. La survie moyenne était de 50 mois.
Conclusion :
Le traitement chirurgical reste le gold standard pour le traitement des tumeurs
rénales chez les sujets âgé de plus de 65 ans. Les deux techniques chirurgicales
ont résultats oncologiques et fonctionnels comparables.
15. Résultats oncologiques et fonctionnels de la cystectomie
dans le traitement du cancer de vessie chez les sujets
âgés de plus de 65 ans.
Bibi M, Sellami A, Chaker K, Rakrouki S, Ben Chehida MA, Ben Rhouma S, Nouira Y
Service urologie la Rabta, Tunis
Introduction :
La cystectomie est le traitement de référence du cancer infiltrant de la vessie.
L’augmentation de leur incidence chez les sujets âgés nous a incité à étudier les
particularités cliniques et évolutives de ces tumeurs et à analyser l’apport de ce type de
traitement sur la qualité de vie et la survie de ces patients.
Patients et Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service d’urologie du centre hospitalo-
universitaire La Rabta de Tunis. Notre étude a été réalisée de janvier 2005 à décembre 2015
sur 80 patients dont l’âge est supérieur ou égal à 65 ans traités par cystectomie totale pour
un cancer infiltrant de la vessie.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 71 ans. Une cystectomie a été réalisée pour une tumeur
infiltrante dans 86% des cas. Le délai moyen de la cystectomie par rapport au diagnostic
était de 3 mois. Cinquante quatre patients ont eu une seule complication périopératoire et
35 patients ont eu plusieurs complications. Au cours du suivi postopératoire, on a noté 13
cas de récidive locale au bout de 5 mois de suivi et 20 cas de métastases à distance au bout
de 6 mois de suivi. La survie globale était de 28 mois. L’analyse multi variée a montré que la
survie des patients dépendait significativement du terrain (p=0.011), du délai de la
cystectomie (p=0.001), de la présence d'une anémie (p=0.007) et de la survenue des
complications péri-opératoires (p=0.001).
Conclusion :
Une cystectomie totale peut être proposée à des patients de plus de 65 ans au même titre
que chez les patients moins âgés, mais sous réserve d’une bonne évaluation préopératoire.
Plusieurs facteurs influencent la survie globale notamment le terrain, le délai de prise en
charge et surtout la survenue des complications péri-opératoires.
16. Rôle des scores morphométriques (RENAL Score et Score
de PADUA) dans la détermination du temps d’ischémie
et des complications post opératoire chez les patients
ayant eu une néphrectomie partielle pour une tumeur
rénale.
Bibi M, Sellami A, Chaker K, Rakrouki S, Ben Chehida MA, Ben Rhouma S, Nouira Y
Service urologie la Rabta, Tunis
Introduction :
La néphrectomie partielle est le gold standard pour le traitement chirurgical des tumeurs
rénales localisées moins de 4 cm lorsqu'elle est techniquement possible. Plusieurs scores
morphométriques ont été établis pour prédire la faisabilité de la néphrectomie partielle.
L’objectif de notre étude est d’établir la corrélation entre les scores néphrométriques, et le
temps d’ischémie ainsi que les complications post opératoires.
Patients et Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 44 patients ayant eu une néphrectomie
partielle pour une tumeur rénale localisée resencés à notre institution sur la période allant
de Janvier 2002 jusqu’à Décembre 2016. Les tumeurs étaient étiquetés comme de
complexité « faible » (RENAL Score = 4 – 6 ; PADUA = 6-7), « modérée » (RENAL Score = 7-9 ;
PADUA = 8 – 9) ou « élevée » (RENAL Score = 10 – 12 ; PADUA >= 10). Les complications post
opératoire ont été graduées selon la classification de Calvien-Dindo.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 60 ans. La taille tumorale moyenne était 36 mm. La
tumeur était du coté droit dans 21 cas, du coté gauche dans 20 cas et bilatérale dans 3 cas.
Le type histologique dominant était le carcinome à cellules rénales dans 28 cas (64%). Les
marges de section étaient positives dans 3 cas. Le temps d’ischémie moyen était 17 minutes.
Selon le RENAL score, 75% des tumeurs étaient étiquetés comme de complexité « faible »
et 25% étaient de complexité « moyenne ». Selon le score de PADUA, 61,4% des tumeurs
étaient de complexité « faible » 25% étaient de complexité « moyenne » et 13,6% étaient
complexité « faible ». La durée d’ischémie augmentait significativement (supérieur à 20
minutes) avec la complexité tumorale pour les 2 scores (RENAL Score p=0,04, Score de
PADUA p = 0,015). 29 patients (66 %) présentaient au moins une complication post
opératoire notamment hémorragique toutes étaient de grade 1- 2 selon Calvien-Dindo. La
survenue des complications post opératoire est favorisée significativement avec la
complexité tumorale selon le Score de PADUA (p = 0,045).
Conclusion :
La classification des tumeurs rénales selon leur complexité est importante pour les urologues
afin de prévoir le devenir oncologique et fonctionnel des patients proposés pour
néphrectomie partielle. Le RENAL Score et le Score de PADUA représentent deux scores bien
établis qui semblent être équivalent pour la détermination approximative du temps
d’ischémie et la survenue des complications post opératoire.
17. PRISE EN CHARGE ET FACTEURS PRONOSTIQUES DE 19
CAS DE SARCOMES RETROPERITONEAUX
Fourati M, Chaachou A, Rekhis A, Jihene FK, Rania BH, Smaoui W, Mseddi MA, Rebai N, Hadj
Slimane M, Mhiri MN
Service d'urologie CHU Habib Bourguiba de Sfax
Introduction
Le sarcome rétro péritonéal constitue une entité des sarcomes des tissus mous. Le taux de
survie à 5 ans varie entre 40 à 75 %. Ce taux dépend étroitement de la qualité d’exérèse. Le
pronostic est toujours préservé. Un traitement complémentaire par radiothérapie ou
chimiothérapie ne rattrape pas une chirurgie incomplète.
Matériels et méthodes
Nous avons étudié de manière rétrospective les données cliniques, thérapeutiques et
évolutives de 19 cas de sarcomes rétro péritonéaux diagnostiqués et traités au service
d'urologie, de chirurgie générale et de carcinologie médicale au CHU Habib Bourguiba de
Sfax , sur une période de 18 ans entre Janvier 1999 et Décembre 2016.
Résultat
19 patients ont été inclus ( 13 femmes et 06 hommes) non métastatiques au moment du
diagnostic. l'age médian était 49 ans avec des extrêmes de 18 à 83 ans. la taille médiane de
la tuméfaction était 12 cm avec des extrêmes à long de 5 à 25 cm. le liposarcomes (47,4 %)
est le type histologique prédominant s'ensuit le léiomyosarcomes (26,3 %). 13 patient était
classés T2bM0N0 et 8 patients (42,1 %) étaient de haut grade (II ou III). 18 patients étaient
opérés dont 13 (68,5 %) avaient une résection incomplète (R1 ou R2).En situation adjuvante,
une radiothérapie était indiquée pour 7 patients (36,8 %) et une chimiothérapie était
indiquée pour 06 patients (33,3%). 03 patients (26,3 %) ont eu une chimiothérapie
d'induction et 08 patients ( 42,1 %) ont eu eu chimiothérapie palliative lors de la rechute. A
l'issue du traitement, 07 patients étaient décédés, 07 patients ( 36,8 %) étaient en rémission
complète et 05 patients (41,7 %) étaient vivants avec maladie. Parmi les 12 patients qui ont
rechuté, 05 avaient une rechute locale et métastatique.
A 5 ans, la SG était de 40,3 % ; elle était de 100 % chez les patients opérés pour une exérèse
radicale (R0) et de 50 % et 20 % chez les patients opérés par exérèse incomplète ( R1) et (R2)
respectivement (p=0,02). La SG à 5 ans était de 66% pour les malades irradiés et de 31 %
pour ceux non irradiés. La SSR était de 28,6% à 1 an (51,4 % pour les liposarcomes et 0 %
pour les autres types histologiques, p=0,005). Les facteurs pronostiques influençant de
manière significative la SG étaient: le sexe, le stade TNM, les marges de résection, la
radiothérapie et la survenue de rechute.Le facteur pronostique influençant la SSR était le
type histologique (liposarcome). En étude multivarié, la radiothérapie et le type histologique
étaient les facteurs indépendants influençant la SG et la SSR respectivement.
Conclusion
Nos résultats , inférieurs à ceux de a littérature, expliquée par le taux élevé des marges
positives. De nouvelles approches thérapeutiques sont nécessaires pour améliorer le
pronostic. les patients doivent être traités par des équipes pluridisciplinaires expérimentés
en matière de sarcomes.
18. Lambeaux cutanés pédiculés circonférentiels dans le
traitement des rétrécissements urétraux complexes et
multi-opérés
Hmida W1, Arem S1 , Ben Othman M1 , Ben Ahmed K1 , Bako A2, Tlili G1 , Bouassida K1 , M.
Jaidane1 , F. Mosbah1
CHU Sahloul, Sousse, Tunisie1
, Service d'urologie CHU Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso2 (Burkina Faso)
Introduction : Évaluer les résultats fonctionnels des lambeaux cutanés pédiculés
circonférentiels dans le traitement des rétrécissements urétraux complexes et multi-opérés.
Matériel et Méthode : Étude rétrospective colligeant 22 patients ayant des rétrécissements
urétraux complexes ayant eu des lambeaux cutanés pédiculés circonférentiels. Tous les
patients avaient eu une urétrocystographie rétrograde (UCR) en préopératoire. Le suivi était
chez tous les patients clinique (score IPSS) , biologique (ECBU), une débimétrie avec calcul du
résidu post-mictionnel et radiologique par une UCR à 1 mois et à 3 mois..
Résultats : : L’âge moyen de nos patients était de 42 ans. Le rétrécissement était bulbaire
dans la majorité des cas (16, soit, 72,72 %). L’étendue moyenne de la sténose était de 6 cm.
Le taux de succès global était de 82 %. Les complications postopératoires étaient dominées
par les fistules urinaires recensées chez 3 patients (13,63 %). Aucun cas de nécrose du
lambeau n’a été noté. Le taux de récidive était de 18,18 %.
Conclusion : Les techniques d'urétroplasties par lambeaux cutanés pédiculés circonférentiels
constituent une bonne altérnative thérapeutique dans la prise en charge des
rétrécissements urétraux complexes et multi-opérés
19. Maladie fibrosclérosante ou syndrome d’hyper IgG4,
cause rare et méconnue de fibrose rétropéritonéale
idiopathique
Hmida W1, Arem S
1 , Ben Ahmed K
1 , Ben Othman M
1 , Tlili G
1 , Bako A
2, Bouassida K
1, M.
Jaidane1 , F. Mosbah
1
Service d'urologie CHU Sahloul, Sousse1
Service d'urologie CHU Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso2 (Burkina Faso)
Objectifs: La maladie fibrosclérosante à IgG4 est une maladie auto-immune rare. Cette entité
constitue une cause rare est souvent méconnue de la fibrose rétropéritonéale idiopathique (FRPI). Le
but de notre étude était de déterminer l’intérêt du dosage d’Ig4 devant le diagnostic d’une FRPI.
Méthodes: Étude rétrospective colligeant 17 patients ayant une fibrose rétro péritonéale. Dans le bilan
étiologique de cette fibrose rétropéritonéale, les étiologies classiques ont été éliminées. Le dosage
pondéral des immunoglobulines avec dosage des sous-classes d’IgG4 a été réalisé chez tous les
patients.
Résultat: L’âge moyen était 51 ans (26 à 69 ans). Le scanner a permis de poser le diagnostic de la
fibrose rétro péritonéale dans tous les cas. Le bilan biologique montre un syndrome inflammatoire
biologique avec une CRP à 63 mg/L en moyenne. Le dosage pondéral des immunoglobulines avec
dosage des sous-classes d’Ig G4 a mis en évidence un taux d’IgG4 élevé chez trois patients, soit 17,6
%. L’anatomopathologie réalisée chez un patient ayant une rupture d’un anévrysme aortique opéré en
urgence vient renforcer ce diagnostic, l’examen standard retrouve un infiltrat inflammatoire avec
prédominance lymphocytaire et surtout l’immuno-histochimie a montré des dépôts d’IgG4. Une
cartographie artérielle a été réalisée chez ces trois patients montrant l’absence d’anévrysme. Une
relecture des scanners à la recherche d’autres pathologies surtout pancréatiques a montré des lésions
pancréatiques chez deux patients. Ces trois patients ont été mis sous corticothérapie à raison d’un
milligramme kilo. L’évaluation à quatre mois a retrouvé ces trois patients asymptomatiques, le bilan
biologique montre une CRP normale. Le scanner met en évidence une diminution de la fibrose
rétropéritonéale chez un seul patient.
Conclusion: La recherche de la maladie fibrosclérosante à IgG4 lors d’une fibrose rétro péritonéale
idiopathique doit être systématique. Une cartographie artérielle ainsi qu’une relecture des scanners
doivent être réalisées afin de rechercher surtout des anévrysmes artériels et des lésions pancréatiques
qui peuvent être potentiellement plus grave que la fibrose rétro péritonéale elle-même.
20. Masses rétro péritonéales chez l’enfant : quels sont les
diagnostics à évoquer ?
C .Saadi ; A. Daib ; R. Ben Abdallah; D. Tarchellah ; M. Boughdir ; F.Trabelsi ; R. Ben Malek; Y.
Hellal ; Y. Gharbi ; N .Kaabar
Service de chirurgie Pédiatrique Hopital Habib Thameur
Introduction :
Les masses rétro-péritonéales représentent un motif de consultations fréquent chez
l’enfant .Le risqué de malignité explique l’importance de distinguer les masses tumorales des
autres causes. Le diagnostic étiologique reste un dilemme chez l’enfant.
L’objectif de ce travail est de rapporter nos résultats et de souligner des étiologies
exceptionnelles traitées dans notre service.
Patients et méthodes :
Etude rétrospective colligeant 29 patients ayant une masse rétro péritonéales , hospitalisés
au service de chirurgie pédiatrique à l’Hôpital Habib durant la période entre Mars 2012 et
juillet 2018.
Résultats :
Il s’agissait de 19 garçons et 10 filles. La moyenne d’âge de nos patients au moment de la
chirurgie était de 3.74 ans. La circonstance de découverte la plus fréquente était la masse
abdominale (19), douleurs abdominales dans 5 cas, anténatal (3), hématurie (2) la fièvre
était présente dans 4 cas au moment du diagnostic.la masse a été palpée lors de l’examen
clinique chez 16 malade soit dans 55% des cas ,et dans ces cas, la masse était située à
gauche dans la plupart des cas. L’échographie abdominale était le premier examen
radiologique demandé. 21 patients ont eu une tomodensitométrie et seulement cinq ont
eu une IRM. Huit malades ont eu une biopsie percutanée. Le neuroblastome et le
néphroblastome sont les masses tumorales les plus fréquentes chez l’enfant. (11 et 9
patients).Le syndrome de Pepper a été retrouvé chez deux malades. Le néphroblastome
était bilatéral dans deux cas. Les autres masses retro péritonéales correspondaient à une
dysplasie rénale multi kystiques (3) , localisation atypique d’un kyste hydatique chez deux
malades, carcinome a cellules claires dans un seul cas, néphrome mésoblastique chez un
malade, tumeur rénale rhabdoide chez un patient , and un seul lymphangiome kystique. Huit
parmi ces malades ont eu une chirurgie conservatrice.
Aucune complication à la chirurgie ni à la biopsie n’a été notée. Le pronostic variait en
fonction de la nature de la masse
Conclusion:
Les masses rétro péritonéales représentent une pathologie hétérogène ayant des
symptômes non spécifiques. Les causes sont principalement tumorales. Le diagnostic
préopératoire est possible mais il reste essentiellement post opératoire par l’étude
anatomopathologique.
21. Facteurs prédictifs de récidive biologique après
prostatectomie radicale selon WALSH : A propos de 93
cas
Service d’urologie, Hôpital militaire de Tunis
A.Hermi, M. Raboudi, R. Khiari, MA. Bakir, H. Ichaoui, H. HadjAlouane, J. Maatougui,
H. Hedhli, B. Kabré, S. Ghozzi
Introduction : Le cancer de la prostate est un vrai problème de santé publique en
Tunisie. Il s’agit du deuxième cancer urologique sous nos cieux. La prostatectomie
radicale reste le traitement de référence au stade localisé pour les patients ayant une
espérance de vie supérieure à 10 ans. Le suivi des patients opérés vise
essentiellement la détection de d’une éventuelle récidive biologique définie par un
taux de PSA supérieur à 0,2 ng/mL confirmée à 2 dosages successifs, et d’évaluer les
séquelles du traitement afin de les prendre en charge.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, unicentrique menée au
service d’urologie de l’Hôpital Militaire Principal d’Instructions de Tunis. Elle colligeait
93 cas de prostatectomies radicales rétro-pubiennes selon la technique de WALSH
réalisées sur la période s’étendant de Janvier 1999 à Décembre 2017. Les
caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques ont été précisés pour chaque
patient.
Résultats: Au total, 93 patients ont été opérés pour un adénocarcinome prostatique
localisé durant la période d’étude. L’âge moyen des patients était de 65,48 ans. Le
PSA pré opératoire était de 11 ng/mL. 2 patients étaient pT0 (2,15 %), 25 pT2a
(26,8%), 4 pT2b (4,3%), 50 pT2c (53,76%), 9 pT3a (9,67%) et 3 pT3b (3,2%) . Le score
de Gleason sur pièce était ≥ 7 pour 57 patients (61,3%). Le volume tumoral médian
était de 24%. 21 patients avaient des marges chirurgicales positives (22,6%). Le taux
de survie sans récidive biologique était de 74,2% avec un recul moyen de 37,7 mois.
En analyse univariée, les facteurs prédictifs de récidive biologique significatifs étaient
: le toucher rectal 0,0001),suspect (p=0,028), le PSA pré opératoire (p=0,02), le
nombre de carottes biopsiques envahies ≥ 5 (p le niveau de risque selon la
classification de D’AMICO (p=0,049), le stade pathologique (p=0,02) et les marges
chirurgicales envahies (p=0,0008). En analyse multivariée, le seul facteur
indépendant de récidive biologique était le nombre de carottes biopsiques envahies
≥ 5 (RR,4,288, IC à 95%, 1,390-13,232, p=0,011).
Conclusion : Le nombre de carottes biopsiques envahies est d’un grand intérêt dans
la sélection et dans le suivi des candidats pour lesquels la prostatectomie radicale
apportera une rémission complète et définitive.
22. La néphrolithotomie percutanée chez les sujets obèses :
notre expérience…
Lahouar Rayen*, Ben Khelifa Badreddine*, Boudriga Moussa*, Amri mohammed*,
Ben Abdallah Wajdi*, Dhouib Wafa**, Naouar Sahbi*, Braiek Salem*, El Kamel Rafik*
*Service d’Urologie, Unité les Aghlabides, Hôpital Ibn Al Jazzar Kairouan, Tunisie
**Service de médecine communautaire, Hôpital Fattouma Bourguiba Monastir,
Tunisie
Introduction :
L’obésité est un problème de santé publique à l’échelle mondiale. Elle est souvent
associée à des comorbidités dont le syndrome métabolique qui représente un des
facteurs de risque de lithiase urinaire. Le traitement de référence des lithiases
rénales > 2cm reste la néphrolithotomie percutanée (NLPC). Cependant, les sociétés
savantes recommandent la chirurgie ouverte ou laparoscopique dans la prise en
charge de ce type de lithiase chez les patients obèses. Néanmoins, la chirurgie
lithiasique n’est pas dénuée de considérable challenges chez ce type de patients d’où
l’intérêt de la NLPC qui représente une technique sûre et efficace avec un taux global
de stone free assez satisfaisant (> 90%)
Objectif :
Analyser notre expérience dans la prise en charge des lithiases rénales par NLPC et
dégager les particularités chez les patients obèses.
Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude analytique menée d'une façon rétrospective au sein de notre
service intéressant 170 patients dont 32 sont obèses ayant une lithiase rénale ≥ 2cm
et ayant été traités par NLPC pratiquées entre les années 2009 et 2016. Un patient
obèse était défini, selon l’Organisation Mondiale de Santé, comme tout patient ayant
un indice de masse corporelle (IMC) ≥ 30kg/m². Les patients ont été subdivisés en
deux groupes selon leur IMC : patient non obèse (GI ; n=138) et patient obèse (GII ;
n=32). Toutes les interventions ont été réalisées par le même opérateur et Les
données préopératoire, per et postopératoires ont été analysées comparativement
entre les deux groupes. Le seuil de signification p a été fixé à 0,05.
Résultats :
L’âge moyen était de 49 ans (14 et 83 ans) avec prédominance masculine (64 %). 18%
des patients étaient obèses dont la majorité était des femmes. La durée opératoire
moyenne était de 92 ± 29 min pour le 1er groupe contre 108 ± 35 min avec une
différence statistiquement significative (p=0,029).
De même, la durée du séjour était plus longue chez les patients obèses (10,6 ± 2j
versus 6 ± 1,5 jours chez les patients non obèses, p=0,01). Le taux de stone free était
estimé de 61% dans le 1er groupe contre 50% dans le 2ième groupe sans différence
significative (p=0,391). En ce qui concerne les complications, 25% des sujets obèses
ont présenté une complication hémorragique dont 2 patients ont nécessité une
embolisation radiologique en urgence, contre 9% des sujets à IMC normal avec
p=0,049.
Conclusion :
Notre étude a montré que le NLPC chez les obèses présente un taux de succès
similaire de point de point de vue stone free et de nécessité de traitement
complémentaire. En revanche, elle est responsable d’une durée opératoire et
d’hospitalisation plus longue et un taux de complications relativement plus élevé par
rapport aux patients ayant un IMC normal.
23. Urétroplastie pour rupture complète de l’urètre
postérieur : Faut – il attendre 3 mois ?
Gharbi Maroua * ; Chakroun Marouen *; Essid Mohamed Ali* ; Bouzouita
Abderrazek* ; Cherif Mohamed* ; Haroun Ayed* ; Ben Slama Ridha* ; Derouiche
Amine* ; Chebil Mohamed*
*Service d’urologie Hôpital Charles Nicolle
Introduction:
La rupture post-traumatique de l’urètre postérieur est une lésion grave qui peut
compromettre le pronostic mictionnel et sexuel du patient souvent jeune. Les délais
du traitement chirurgical restent controversés. Le but de ce travail est de comparer
les résultats de l’urétroplastie faite précocement et celle réalisée au-delà de 3 mois.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients opérés entre 1997 et
2017 pour rupture post-traumatique complète de l’urètre postérieur. Ces patients
ont été subdivisés en deux groupes : un premier regroupant ceux ayant été opérés
avant le délai de 3 mois et un deuxième incluant ceux ayant été opérés au-delà de 3
mois. Nous avons étudié pour chaque groupe la qualité de la miction et les
complications survenues, à savoir l'incontinence urinaire et la dysfonction érectile.
Une miction satisfaisante est définie par un débit urinaire maximal supérieur à 15
mL/s. Une dysfonction érectile est définie par un score IIEF-5 inférieure à 21.
Résultats :
Cent deux patients ont été identifiés. L’âge moyen était de 30 ans (14 à 67 ans). Le
recul moyen était de 65 mois (8 – 277 mois). Une miction satisfaisante a été
rapportée chez 77 patients (75.5%). Nous avons noté une incontinence urinaire dans
16 % des cas et une dysfonction érectile dans environ 34.31% des cas. Le score IIEF-5
moyen était de 19 (9 – 22). En comparant les deux groupes, il n’existait pas de
différence significative concernant les troubles mictionnels (OR=0.65, p = 0.84), la
dysfonction érectile (OR = 1.46, p = 0.81) et l'incontinence urinaire (OR = 1.79, p =
1.09) (Tableau 1).
Conclusion :
Dans notre étude, les résultats de l'urétroplastie sont comparables sur le plan
mictionnel et sexuel et ceci indépendamment du délai de la reconstruction. Ceci
suggérerait de réaliser un traitement chirurgical précoce afin de minimiser la
morbidité d'un drainage sus-pubien prolongé.
Tableau 1 : Comparaison des résultats post opératoires entre les deux groupes.
Group
e 1
(N=
49)
Group
e 2
(N =
53)
O
d
ds
R
at
io
Inter
valle
de
confi
ance
95%
Test
statist
ique
(Valeu
r de
p)
Qualité
de la
miction
satisfais
ante
Non
satisfais
ante
35(34.
31%)
14(13.
72%)
42(41.
17%)
11(10.
78%)
0.
6
5
[38.3
4 ;
57.74
]
0.84
Contine
nce
urinaire
Bonne
contine
nce
Incontin
ence
urinaire
44(43.
13%)
6(5.88
%)
41(40.
19%)
10(9.8
%)
1.
7
9
[39.7
5;
59.25
]
1.09
La vie
sexuelle
Vie
sexuelle
satisfais
ante
Dysfonc
tion
sexuel
35(34.
31%)
15(14.
7%)
32(31.
37%)
20(19.
6%)
1.
4
6
[56.4
8;
74.9]
0.81
24. Quels sont les facteurs de risque d’échec d’insertion de
gaine d’accès urétérale ?
Chaker K, Sellami A, Rakrouki S, Ben Chehida MA, Abid K, Ben Rhouma S, Nouira Y
Service d’Urologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction :
Les gaines d’accès urétérales (GAU) ont été développées afin de permettre le bon
déroulement de l’urétérénoscopie souple (URSS). Leur utilisation permet d’accéder
rapidement et en sécurité au bassinet tout en diminuant les pressions intra-rénales
et améliorant la vision. L’usage des GAU 12/14F (diamètre externe 14F) peut parfois
échouer lors de son insertion dans l’uretère. L’objectif de notre étude est de dégager
les facteurs prédictifs d’échec d’insertion de la GAU lors des URSS.
Patients et Méthodes :
Tous les patients ayant bénéficié d’une tentative d’insertion de GAU 12/14F au cours
d’une URSS de janvier 2015 à décembre 2017 ont été rétrospectivement inclus.
L’âge, le sexe, l’IMC des patients, leurs antécédents urologiques, l’indication d’URSS,
le côté, la présence ou non d’une endoprothèse urétérale (JJ), la réalisation d’une
urétéroscopie semi-rigide (URSR) associée ont été étudiés en analyse uni- et multi-
variée. Toutes les tentatives de URSS ont été faites par le même urologue et en
utilisant le même type de GAU.
Résultats :
Deux cent-un tentatives d’insertion de GAU ont été colligées chez 170 patients (sex-
ratio : 2). Dans 26,36 % des cas (53 patients), la tentative de montée de GAU a
échoué. Environ cinquante-trois pour cent des uretères (n =108) étaient préparés
par une sonde JJ et plus de 85 % des procédures (n =170) étaient réalisées pour le
traitement de calculs. Les facteurs prédictifs d’échec d’insertion de GAU
indépendants étaient : l’absence d’URSS antérieure (p = 0,01, OR = 1,03 IC 95 %
[20,28–32,46]), l’absence de sonde JJ préparant l’uretère (p=0,02, OR = 1,04 IC 95 %
[20,49 – 32,77]). L’âge, le sexe, l’IMC, le côté de la chirurgie ou la longueur des GAU
(35 contre 45 cm) n’étaient pas des facteurs prédictifs d’échec.
Conclusion :
L’insertion d’une GAU 12/14F en vue d’une URSS a échoué dans 26,36 % des cas.
L’absence d’URSS antérieure sur le même rein et de sonde JJ préparant l’uretère
sont des facteurs indépendants d’échec de montée de GAU.
25. Les tumeurs non urothéliales de la vessie infiltrant le
muscle : Analyse de 18 cas
Zouari S1, Ben Othmen M1, Loghmari A1, Ben Ahmed K1, Yacoub S2, Bouassida K1, Tlili
G1, Bako A1, Jaidane M1, Mokni M2, Hmida W1, Mosbah A1.
1 : Service d’Urologie, hôpital Sahloul, Sousse
2 : Service d’anatomopathologie, hôpital Farhat Hached, Sousse
Introduction :
Les tumeurs non urothéliales de la vessie sont rares (< 5% des tumeurs malignes de la
vessie). Leur mode de présentation est assez souvent inhabituel nécessitant une
approche au cas par cas. Leur prise en charge constitue aussi bien un problème
diagnostique pour l’anatomopathologiste que thérapeutique pour le chirurgien
urologue. Cet abstract expose notre expérience en matière de prise en charge de ces
tumeurs.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service d’Urologie Sahloul entre Janvier
2006 et Avril 2018. Nous avons recensé 18 cas de tumeurs vésicales primitives
infiltrant le muscle dont l’examen anatomopathologique définitif de la pièce
opératoire a conclu à un carcinome non urothélial. Les variables étudiées étaient les
caractéristiques des patients, l’aspect de la tumeur à la cystoscopie, les modalités de
prise en charge, et le suivi post opératoire à court et moyen terme.
Résultats :
Les types histologiques étaient répartis comme suit : 12 carcinomes épidermoides, 2
carcinomes neuroendocrines à petites cellules et 4 carcinomes indifférenciés. La
moyenne d’âge était de 65 ans (44-81 ans). 14 patients étaient tabagiques, avec une
moyenne de 50P/A. 4 patients avaient une notion d’exposition professionnelle à des
carcinogènes : 3 agriculteurs et un employé dans une usine d’extraction de
phosphate. Les signes cliniques les plus souvent rencontrés sont l’hématurie
terminale (n=17), suivie par les signes du bas appareil urinaire à type de pollakiurie et
de dysurie (n=5), les douleurs pelviennes (n=2) et les douleurs lombaires (n=2).
L’échographie a suspecté la tumeur vésicale dans tous les cas. La cystoscopie
montrait une tumeur solide à large base ou nécrosée (n=16), rarement papillaire
(n=2) ou accompagnée de lésions pétéchiales (n=1). La taille tumorale était
supérieure à 5 centimètres chez 7 patients et multifocale chez 3 patients. Le bilan
d’extension a été réalisé par une TDM thoraco abdomino pelvienne. 10 patients
avaient une tumeur localement avancée : Stade 3 (n=7) et Stade 4 (n=3). 4 patients
présentaient des métastases pulmonaires (n=3) ou osseuses (n=1). 1 patient a
bénéficié d’une chimiothérapie néoadjuvante, à base de Gemcitabine en association
avec la Cisplatine. Tous les patients ont été opérés. Ils ont eu une
cystoprostatectomie totale avec une dérivation type Bricker (n=11) ou une
confection d’une néovessie utilisant la technique de Camey-Leduc (n=4) ou Studer
(n=3). La tumeur était localement avancée dans 9 cas. Un patient est décédé en
postopératoire par un état de choc septique. Le suivi moyen était de 8 mois. 2
patients ont présenté une récidive locale et 4 patients des métastases : Osseuses
(n=4), hépatiques (n=1) et pulmonaire (n=1). 4 patients ont eu d’une cure de
chimiothérapie adjuvante.
Conclusion :
Les tumeurs à cellules non transitionnelles ont un comportement très agressif qui
rend leur pronostic sombre. Elles sont découvertes généralement à un stade tardif
avec une taille tumorale déjà importante et un statut localement avancé. La prise en
charge doit être rapide avec un traitement chirurgical, qui seul, ou en association
avec une chimiothérapie adjuvante, permet d’améliorer le pronostic.
26. Complications urologiques après chirurgie rectale
carcinologique
Zouari S1, Ben Othmen M1, Ben Ahmed K1, Ben Latifa M2, Rguez A2, Farhat W2, Bako
A1, Bouassida K1, Tlili G1, Ben Mabrouk M2, Jaidane M1, Ben Ali A2, Hmida W1,
Mosbah A1.
1 : Service d’Urologie, hôpital Sahloul, Sousse
2 : Service de chirurgie générale, hôpital Sahloul, Sousse
Introduction :
Les complications urologiques surviennent dans 10 à 20% après une chirurgie du
cancer du rectum. Selon le type de complication, elles peuvent nécessiter un
traitement en ambulatoire ou bien une reprise chirurgicale pour les complications les
plus lourdes. Le but de notre travail est d’étudier les complications urologiques après
chirurgie rectale carcinologique.
Matériel et méthodes :
Entre 2000 et 2015, 269 patients ont été opéré d’un cancer du rectum au service de
chirurgie générale de l’hôpital Sahloul, Sousse. Parmi ces patients, 11 ont eu des
complications urologiques en post opératoire. Toutes les complications urologiques
ont été recensées et classées selon la classification de Clavien-Dindo. Nous avons
aussi étudié les caractéristiques des patients, le traitement proposé et l’évolution de
la complication.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 58 ans. Le sex ratio est de 10 hommes pour 1
femme. La taille tumorale moyenne était de 4.5 centimètres. La tumeur siégeait au
tiers supérieur (n=2), au tiers moyen (n=3) et au tiers inférieur du rectum (n=6). 5
patients avaient une tumeur qui envahissait les organes de voisinage : la prostate
(n=4), la vessie (n=2). Tous les patients ont été opérés, soit par une résection
antérieure du rectum (n=5), soit par une amputation abdominopérinéale (n=6).
Concernant les complications urinaires : 4 patients ont eu une complication type II de
Clavien : 2 rétention urinaires aigues nécessitant un sondage vésical et 2 infections
urinaires nécessitant un traitement antibiotique adapté, avec à chaque fois une
bonne évolution. 3 patients ont eu une complication type IIIa et 4 type IIIb de Clavien
: Un patient a eu une ligature des uretères et ayant eu une pose de néphrostomie
percutanée bilatérale. 4 patients ont présenté une fistule : 1 vésicale avec réparation
chirurgicale, et 3 vésico rectale dont une faisant suite à une ligature urétérales
nécessitant une urétérostomie gauche et une anastomose urétéro rectale à droite. 2
patients ont présenté une plaie de la jonction vésico urétérale : Une constatée en per
opératoire avec réparation chirurgicale par réimplantation urétéro vésicale, la
deuxième constatée en postopératoire sur une issue des urines du drain de loge
nécessitant une réparation chirurgicale sous couvert d’une sonde double J et dont
l’évolution s’est soldée par une néphrectomie. Parmi ces 7 patients, 3 ont eu une
bonne évolution immédiate. Concernant les complications sexuelles, 5 patients ont
présenté une dysfonction érectile postopératoire (Score IIEF15 moyen était de 22. Ils
ont été traités par l’administration d’IPDE5. 2 patients ont répondu partiellement au
traitement.
Conclusion :
Les complications urologiques post opératoire d’une chirurgie du cancer du rectum
peuvent être urinaire et nécessiter un traitement ambulatoire, endoscopique ou
chirurgical en fonction de la gravité de la complication. Elles peuvent être sexuelles
séquellaires à la chirurgie ne répondant pas bien au traitement médical à base
d’IPDE5.
27. Les tumeurs paratesticulaires de l’enfant : particularités
diagnostiques et thérapeutiques
A Rekhis(1), M Fourati(1), N Rebai(1), S Mayouf(1), H Bouchaala(1), Sidhom W, W.
Mnejja(2), M Hamza(1), W. Smaoui(1), MA Mseddi(1), M. Hadj Slimen(1), MN.
Mhiri(1)
1 : service d’urologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
2 : Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
Introduction :
Les tumeurs paratesticulaires de l’enfant (TPT) sont des tumeurs rares. Elles forment
un groupe hétérogène de tumeurs et dont les plus fréquentes sont d’origine
mésenchymateuse.
Materiel et méthodes :
Etude retrospective sur 30 ans (1987-2017) de TPT de l’enfant colligés au service
d’urologie du CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie.
Résultats:
L’âge moyen de nos patients au moment du diagnostic a été de 14,36 ans (±5,74)
avec des extrêmes variant de 3 ans et 20 ans avec une médiane de 17 ans.
Les circonstances de découverte étaient : la tuméfaction testiculaire chez 8 patients
(>8 cm pour 3 cas, adhérente à la peau scrotale dans1 cas, hydrocèle associé dans 1
cas).
Les autres motifs étaient : une masse abdominale associée (1 cas), des adénopathies
cervicales (1 cas) et une bourse douloureuse (1 cas).
La tumeur a été localisée à gauche dans 7 cas à droite dans 4 cas.
Notre série a inclut 8 cas de rhabdomyosarcome (73%), 1 cas de liposarcome (9%), 1
cas de
mésothéliome malin (9%) et 1 cas de mésenchymome malin (9%).
Un scanner thoraco- abdominopelvien a été fait dans tous les cas. Il a montré des
nodules pulmonaires avec des adénopathies mésentériques (rhabdomyosarcome) et
une volumineuse masse abdominale dans un cas et des adénopathies lombo-
aortiques dans un cas (mésothélome malin). Un cas de rhabdomyosarcome a été
métastatique au niveau ganglionnaire (cervical et thoracique)
Les 8 autres cas étaient localisés.
Une orchidectomie après ligature première du cordon spermatique a été réalisé dans
tous les cas. La voie d’abord était inguinale dans tous les cas.
1 seul patient a bénéficié d’une radiothérapie à dose de 54 grays.
Le protocole de chimiothérapie dépendait du type histologique et du stade localisé
ou métastatique. Les rhabdomyosarcomes localisés ont reçu une chimiothérapie à
base d’IVA (ifosfamide, vincristine, actinomycine) ou VA seuls (6 cas). Les 2 autres
cas métastatiques étaient traités par 3 cycles alternés IVA /IVE (ifosfamide,
vincristine, epuribicine)/CEV (carboplatine, etoposide, vincristine)
Le cas de liposarcome a eu 5 cures de doxorubicine et ifosphamide.
Le cas de mésothéliome malin a eu une cure de cisplatine et de gemcitabine.
Le cas de mésenchymome malin a eu une cure de doxorubicine + cyclophosphamide
+vincristine et dacarbazine.
8 cas étaient en rémission clinique à 5 ans dont 6 rhabdomyosarcomes, un cas de
mésenchymome malin et un cas de liposarcome.
3 cas ont progressé sont traitement dont 2 rhabdomyosarcomes et 1 cas de
mésothéliome malin.
3 cas ont rechuté dont 2 cas étaient des rhabdomyosarcomes et un cas de
liposarcome
Conclusion :
Les tumeurs paratesticulaires sont rares et regroupent un ensemble hétérogène de
tumeurs. Le traitement initial repose sur une exérèse complète par orchidectomie
inguinale. Les traitements complémentaires sont variables et sont souvent calqués
sur ceux proposés pour les tumeurs de même histologie survenant dans d’autres
sites.
28. La biopsie prostatique reflète-t-elle la réalité de la lésion
prostatique?
A Rekhis(1), M Fourati(1), N Rebai(1), S Mayouf(1), H Bouchaala(1), Tabka MH(1), W.
Mnejja(2), M Hamza(1), W. Smaoui(1), MA Mseddi(1), M. Hadj Slimen(1), MN.
Mhiri(1)
1 : service d’urologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
2 : Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
Introduction :
Le cancer de la prostate occupe la 2éme position des cancers urologiques en Tunisie.
Son diagnostic positif est basé sur la biopsie prostatique (BP). Cette biopsie reflète-t-
elle d’une façon précise les caractéristiques des lésions tumorales ? Pourrait-on s’en
fier pour conditionner la prise en charge thérapeutique ultérieure ?
Objectif :
Le but de cette étude est de déterminer, à travers la corrélation entre les BP et les
pièces de prostatectomie radicale PR en termes de score de Gleason, localisation
tumorale et engainement péri nerveux, la fiabilité des biopsies.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective, entre Janvier 1986 et Janvier 2017. Les données recueillies de 15
patients étaient : les données cliniques, les données biologiques concernant le taux
sérique du PSA préopératoire, la classification D’AMICO et les données
anatomopathologiques des BP et des pièces de PR.
Résultats :
L'âge moyen des patients était de 63,6 ans (extrêmes 53-69 ans). Le taux sérique
moyen du PSA préopératoire était de 8,97ng/ml (extrêmes 2-19). Le stade T1c était
présent chez 10 patients soit 66,67% des cas. Le nombre moyen de carottes
biopsiques était de 11,3 (extrêmes 9-13). Toutes les tumeurs étaient des
adénocarcinomes acineux de la prostate. Elles étaient associées à des lésions de PIN
de haut grade dans 4 cas. L’atteinte bilatérale était notée dans 2 cas pour les BP alors
qu’elle était observée sur 13 pièces de PR soit une sensibilité des BP dans la détection
d’une atteinte bilatérale de 16,66%. Les foyers tumoraux sont multifocaux pour 9 BP
et dans 13 pièces de PR. La sensibilité des BP à déterminer le caractère multifocal
était 69,23%. Concernant le score de Gleason établi sur les BP et celui établi sur les
pièces de PR, une concordance globale a été observée dans 66,7% des cas, une sous-
estimation dans 33,3% Des images d’engainement périnerveux étaient notées dans
seulement 13,33% des BP alors qu’elles étaient notées sur 80% des pièces de PR.
Douze tumeurs sur 15 soit 80% étaient classées à un stade pT2c à l’examen final
anatomopathologique.
Conclusion :
Le cancer de la prostate est un enjeu majeur de la santé publique.
L’amélioration de la technique de la BP fournirait des informations plus précises sur
le cancer de la prostate, permettant ainsi une indication thérapeutique la plus
adéquate pour les patients.
29. Traumatismes testiculaires : Comparaison entre les
données échographiques et peropératoires.
Ghilene Y / Loghmari A / Tlili G / Ben Ahmed K / Ben Othmen M / Bouassida K /
Jaidane M / Hmida W/ Mosbah F
Service d’Urologie, Hôpital Sahloul, Sousse.
Introduction:
Lors des traumatismes scrotaux, l'échographie scrotale après un examen clinique
minutieux a une place importante dans l'orientation de la prise en charge et surtout
dans les indications opératoires.
L’objectif de cette étude est de comparer les données échographiques des
traumatismes testiculaires aux constatations opératoires en termes de critères de
gravité (hématocèle, volumineux hématome intra testiculaire, rupture de
l’albuginée).
Matériel et méthode:
74 traumatismes testiculaires ont été pris en charge entre Mars 2011 et Juin 2017
dont 55 traumatismes ont nécessité une exploration chirurgicale.
52 patients ont eu une échographie scrotale suivi d'une exploration chirurgicale suite
aux données échographiques évoquant un traumatisme potentiellement grave.
Trois patients ont eu une exploration chirurgicale d’emblée.
Nous rapportons les constatations échographiques en les comparant aux
constatations chirurgicales de ces 52 patients.
Résultats:
L’âge moyen était de 30,3 ans (6 ans à 58 ans). Les étiologies du traumatisme étaient
en rapport avec un accident domestique dans 22 cas (42,3%), une rixe dans 17 cas
(32,7%), un accident de sport dans 9 cas (17.3%) et un accident de la voie publique
dans 4 cas (7,7%).
L’échographie scrotale réalisée en urgence a montré une fracture de l’albuginée dans
20 cas (38,4%) dont 6 fractures complexes soit 11,5% des cas, une hématocèle dans
17 cas (32,7%), un hématome de l’épididyme dans 4 cas (7,7%). Par ailleurs,
l’échographie était non concluante dans 11 cas (21,2%).
L’exploration chirurgicale a révélé 26 cas de rupture de l’albuginée (50%) parmi
lesquels 20 cas ont été diagnostiqué initialement par l’échographie et 6 cas avec une
échographie initiale non concluante. Une Hématocèle a été retrouvée chez 20
patients (38,4%), 13 cas retrouvés parmi les 17 constatés par l'échographie (76,4%) et
7 cas retrouvés parmi les échographies non concluantes. Un Hématome de
l'épididyme a été retrouvé chez deux patients soit 50% des cas constatés par
l’échographie. Enfin, on a découvert un hématome scrotal non constaté à
l’échographie chez un seul patient.
Conclusion : L’échographie testiculaire joue un rôle incontestable dans le diagnostic
de gravité lors des traumatismes testiculaires mais il ne faut jamais hésiter à explorer
tout traumatisme testiculaire jugé grave cliniquement.
30. Traumatismes scrotaux : intérêt de l’échographie
préopératoire dans la prédiction de la rupture de
l’albuginée.
Omar Karray, Tarek Taktak, Haroun Ayed, Marouene Chakroun, Abderrazek
Bouzouita, Mohamed Cherif,
Riadh Ben Slama, Amine Derouiche, Mohamed Chebil
Service d’urologie, Hopital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Introduction :
Les contusions scrotales concernent souvent des sujets jeunes, avec des
répercussions psychologiques, sur l’image du corps et sur la fertilité. L’intérêt de
l’échographie dans le cadre de l’urgence reste controversé. L’objectif de notre travail
est d’étudier les données cliniques, échographiques et opératoires des contusions
scrotales, et d’évaluer l’apport de l’échographie dans la description des lésions
traumatiques.
Matériels et méthodes :
Il s ‘agit d’une étude monocentrique, rétrospective et descriptive, colligeant les
contusions scrotales opérées de Janvier 2012 à Décembre 2017. Les données
cliniques, échographiques et opératoires étaient recueillies. Le critère principal
d’évaluation était la rupture de l’albuginée, dont la concordance entre l’échographie
et la chirurgie était évaluée selon la méthode Kappa. Les valeurs prédictives positives
et négatives, la sensibilité et la spécificité pour la présence d’une rupture de
l’albuginée étaient évaluées pour un ensemble de données échographiques :
l’hématome scrotal, l’hématocèle, la régularité des contours testiculaires, la fracture
testiculaire, l’hématome testiculaire, et l’intensité du signal doppler.
Résultats :
71 patients étaient inclus. L’âge moyen était de 28,7 années (14-79). Le délai
moyen de consultation était de 2,7 jours. Le traumatisme était bilatéral dans 7 cas.
L’agression était la circonstance du traumatisme dans 32 cas. L’hématocèle était
constatée cliniquement dans 53 cas (75%), avec une sensibilité à 0,7 et une spécificité
à 0,21 pour prédire la rupture de l’albuginée.
L’échographie était pratiquée chez 58 patients (82%). L’index de concordance entre
la rupture de l’albuginée à l’échographie et à la chirurgie était de 47%.
L’hématocèle échographique était le signe le plus sensible pour prédire de la rupture
de l‘albuginée (Sensibilité à 94%).
Les signes échographiques les plus spécifiques étaient l’irrégularité des contours
testiculaires, l’hématome scrotal et la fracture testiculaire (Tableau 1).
Conclusion :
L’hématocèle de moyenne à grande abondance devrait justifier une exploration
scrotale sans complément échographique, vue sa sensibilité élevée pour prédire de la
rupture de l’albuginée. Lorsque l’hématocèle n’est pas évidente cliniquement,
l’échographie montre son intérêt au moyen des signes indirects spécifiques de la
rupture de l’albuginée, tels que l’irrégularité des contours et la fracture du testicule,
et l’hématome scrotal.
31. Traitement endoscopique par Laser Holmium des
tumeurs de la voie excrétrice supérieure. Un début
d’expérience prometteur.
Maatougui J, Raboudi M , Khiari R, Aichaoui H, Bakir M, Hadj
Alouane H, Hermi A, Hedhli H, Boukary K, Ghozzi S
Service d’Urologie, Hôpital Militaire de Tunis.
Introduction :
La prise en charge des tumeurs de la voie excrétrice supérieure (TVES) évolue
progressivement vers la préservation de l'intégrité de la VES et du parenchyme rénal.
L'objectif de cette étude était d'évaluer les résultats du traitement conservateur par
vaporisation au Laser Holmium des TVES en terme d'efficacité.
Matériel et méthodes:
Etude rétrospective colligeant tous les patients ayant eu un traitement conservateur
de principe ou de nécessité par vaporisation au Laser Holmium d'une TVES entre
2015 et 2018 au service d'urologie de l'Hôpital Militaire de Tunis.
Résultats:
L'âge moyen de nos patients était de 54 ans [46, 65]. Au total, 6 patients ont eu des
vaporisations au Laser Holmium portant sur des tumeurs allant de 7 à 20 mm. Le
siège était urétéral dans 50% des cas, pyélique dans 2 cas et caliciel supérieur dans 1
seul cas. Un antécédent de tumeur vésicale était noté dans 50% des cas, L'indication
d'un traitement conservateur était de principe chez tous les patients, la vaporisation
était complète dans 100% des cas avec une mise d'une endoprothèse urétérale
(sonde double J) en fin d'intervention dans 1/3 des cas ayant servi à un traitement
complémentaire par BCG-thérapie en position de Trendelenburg. L'étude
anatomopathologique a révélé un papillome de mosophi dans 1 cas et un carcinome
urothélial à faible risque dans 4 cas , à haut risque dans 1 seul cas, ce dernier a eu
secondairement une néphro-urétérectomie totale. Le taux de survie globale était de
100% pour une médiane de survie de 15 mois. Aucune récidive n'a été objectivée lors
de ce suivi moyennant une surveillance clinicoradiologique et endoscopique
appropriée.
Conclusion:
La traitement endoscopique des TVES par vaporisation au Laser Holmium offre
d'excellents résultats en terme d'efficacité carcinologique couplé à l'avantage de
préservation du capital néphronique encourageant ainsi le recours d'avantage à celui
ci.
32. Dysfonction sexuelle masculine après traumatisme
fermé du pelvis : Approche médico-légale
Rahoui M, Khouni H, Boulma R
Unité d’Urologie, Hôpital des FSI La Marsa.
Introduction et Objectifs:
Bien que Les conséquences génito-sexuelle (érectile, éjaculation,..) tardives des
traumatismes du pelvis sont fréquentes, elles sont rarement rapportées par les
patients, d’autant plus que l’imputabilité médicolégale n’est pas clairement établie.
L’objectif de notre travail est de discuter les assises anatomo-cliniques de
l’imputabilité de la dysfonction sexuelle (DS) aux traumatismes du pelvis chez
l’homme.
Méthodes :
Nous avons réalisé une étude transversale rétrospective et descriptive à propos des
cas de dysfonction sexuelle rapportés après traumatisme du pelvis. Nous avons inclus
les hommes ayant une activité sexuelle antérieure et victimes d’une fracture du
bassin consolidée durant la période du Décembre 2010 au mois d’Octobre 2016, et
nous avons exclu les cas des lésions non urologiques associées ou les fractures non
consolidées.
Résultats :
Sur une période de six(06) ans nous avons colligé 23 cas de DS post traumatisme du
bassin pris en charge à l’unité d’Urologie de l’hôpital des FSI La Marsa. L’âge moyen
de nos patients était de 38,5 ans avec des extrêmes de 28 à 59. Le statut social : 11
patients mariés de plus de 4 ans, neufs patients en situation de divorce et trois cas
célibataires mais qui ont une activité sexuelle antérieure. A l’interrogatoire, l’érection
nocturne et matinale était conservée chez douze (12) patients ce qui plaidait en
faveur de l’origine psychogène. L’exploration biologique a révélé une hypo
androgénie sévère chez deux malades. L’exploration pharmaco-doppler par injection
de prostaglandine réalisée chez huit malades était positive chez cinq patients dont
deux ont eu une étude du potentiel évoqué du nerf honteux qui a confirmé l’origine
neurologique de la DE. L’imputabilité du préjudice sexuel aux fractures du bassin
n’était confirmée que pour 11 malades et en se référant au barème en matière
d'accident de la voie publique publié au Journal Officiel de la République Tunisienne
n° 49 du 19 Juin 2007, le taux d’incapacité permanente partielle du préjudice sexuel
moyen était de 27% (extrêmes de 20 à 40%).
Conclusion :
Une meilleure réparation juridique de ces préjudices sexuels passe obligatoirement
par une meilleure connaissance de ces troubles par les prestataires et les experts,
ainsi que par une amélioration du barème tunisien actuel concernant surtout,
l’individualisation de ce chef de préjudice, qui doit tenir compte des différents volets
de la réaction sexuelle
33. Urétéroscopie- Laser (holmium-YAG) dans le traitement
des calculs du haut appareil urinaire : notre expérience.
Rahoui M, Khouni H, Boulma R
Unité d’Urologie, Hôpital des FSI La Marsa.
Introduction et Objectifs :L’arsenal thérapeutique des calculs urinaires s’est enrichi
récemment par l’apport de l’énergie LASER, notamment pour les calculs du haut
appareil.
L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats de notre expérience dans le
traitement des calculs du haut appareil par Lithotritie endo-urétérale au LASER
(Holmium-YaG).
Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive transversale étalé entre les mois d’Avril
et d’Aout 2018, incluant les patients ayant eu une URS semi rigide ou souple couplée
au LASER pour calcul de l’uretère lombaire ou du bassinet.Nous n’avons pas inclus les
patients ayant eu une chirurgie sur les voies urinaires, ou un ECBU positif.l’analyse
statistique (SPSS 16.0) a été effectuée par le test du chi-deux de Pearson au seuil de
0,05. En cas de significativité au test du chi-deux, les comparaisons des pourcentages
des groupes considérés 2 à 2 ont été effectuées par le test du chi-deux de Pearson au
seuil de 0,05.
Résultats : Sur un total de 54 cas de patients ayant eu une URS pour calcul du haut
appareil, nous avons recensé 23 patients traité par URS-LASER pour calcul urinaire.
L’âge moyen de nos patients était de 42,5 ans (22-52 ans), avec un Genre-Ratio H/F
de 2,83(17/6). Le score d’ASA était de : Grade I dans 12 cas, Grade II dans 8 cas, et
Grade III dans 3 cas. L’indication d’URSS-LASER était de première intention dans 9 cas
et après échec de LEC dans 14 cas. Les caractéristiques des calculs étaient : siège
Urétéral lombaire dans 15 cas (Taille moyenne de 10,1 mm extrêmes 9-15mm,
densité moyenne de 800 UH) , siège au niveau du Bassinet dans 6 cas (Taille
moyenne de 21,2 mm extrêmes 15_25 mm densité moyenne de 950 UH) , et calciciel
moyen et inférieur dans deux cas(Taille moyenne de 11,2mm extrêmes de 8 à 13 mm
Densité moyenne de 850UH).L’URS était semi rigide dans 16 cas (Energie moyenne
de 0.9 joules, Fréquence moyenne de 10 Hz) , et souple dans 7 cas(Energie moyenne
de 1.1 J, et Fréquence moyenne de 12 Hz).La durée opératoire moyenne était de 58
mn (extrêmes de 45 mn-85 mn).Le Taux de Stone-Free (SF) immédiat était de 60%
(soit 14 patients) essentiellement pour les calculs de l’uretère. Le taux des
complications per et post opératoires était de 39% Grade I de Clavien-Dindo (6 cas)
et Grade II dans 3 cas. La durée de séjour était de 74 hr en moyenne (48 hr-168 hr).
L’étude comparative objective une différence statistiquement significative du taux de
SF entre les calculs de l’uretère vs rénaux (bassinet et calice) (p =0,001) avec un taux
de complication Grade II statistiquement plus marqué pour les calculs de l’uretère
lombaire (p=0,003). La durée opératoire était similaire quelque soit le siège de
calcul.
Conclusion : l’URSS-LASER est de plus en plus préconisée de première intention ou
parés échec de la LEC pour le traitement des calculs rénaux et urétéraux de moins de
20 mm. Elle pourrait constituer une alternative ou un complément aux autres
moyens endo-urologiques notamment la NLPC.
34. La néphrolithotomie percutanée (NLPC) : Efficacité et
sécurité de l'accès par ponction calicielle supérieure. A
propos de 10 procédures.
Ichaoui H, Samet A, Rabboudi M, Hermi A, Bakir MA, Hedhli H, Kabré B, Khiari R,
Ghozzi S.
Service d'urologie de l'Hôpital Militaire Principal d'instruction de Tunis. Tunisie
Introduction:
L’accès aux cavités rénales par ponction calicielle supérieure au cours de la
néphrolithotomie percutanée (NLPC) est généralement évité en raison du risque de
complications thoraciques chez les patients adultes.
OBJECTIF :
L’objectif de notre étude est d’étudier la sécurité de la ponction du calice supérieur
au cours de la NLPC et d’évaluer ses résultats.
MÉTHODES
Entre janvier 2014 et Juin 2018, 10 patients ont subi une NLPC en position
de valdivia-uria modifiée à Galadakao avec accès rénale par ponction calicielle
supérieure. La localisation du calcul et la décision du chirurgien ont déterminé
le calice cible pour l'accès. Cette ponction était supracostale au niveau du 12ème
espace intercostale dans tous les cas.
RÉSULTATS:
L'âge moyen des patients était de 46 ans (32-68). Le sexe ratio était de 0,43. Tous les
patients étaient sans antécédents respiratoires, 2 patients étaient diabétiques et 3
étaient hypertendus. 5 patients ont été opérés pour des calculs pyéliques avec un
prolongement en caliciel supérieur, 3 autres malades pour des calculs pyéliques avec
deux prolongement un en caliciel supérieur et l'autre en caliciel inferieur et 2
patients ont été opérés pour des calculs caliciels supérieurs de 3 et 2,5 cm.
Le temps opératoire moyen était (60,7 minutes). Deux patients(20%) ont présenté un
saignement per opératoire et ont nécessité une transfusion sanguine par deux culots
globulaires chacun . Aucune lésion pleurale ou digestive n’a été observée. Aucun
patient n'a nécessité des antalgiques morphiniques en post opératoire. Le taux de
stone free était de 85,7% et 14,3% des patients ont eu une LEC complémentaire à la
NLPC. La durée moyenne du séjour hospitalier était de 3,4 jours.
Conclusion:
La NLPC avec ponction calicielle supérieure est considérée comme une technique
efficace dans des conditions de sécurité satisfaisante et procure des avantages en ce
qui concerne les volumineux calculs caliciels supérieurs sous réserve de la réaliser
par un chirurgien suffisamment expérimenté.
35. La Néphrolithotomie percutanée (NLPC) Totally
Tubeless: Est-elle une technique sûre et efficace? A
propos de 22 procédures.
Ichaoui H, Rabboudi M, Samet A, Bakir MA, Hedhli H, Hermi A, HadjAlouane H, Khiari
R, Ghozzi S.
Service d'urologie de l'Hôpital Militaire Principal d'instruction de Tunis. Tunisie
Résumé:
Introduction: La Néphrolithotomie percutanée (NLPC) fait partie des traitements
chirurgicaux contemporains de la lithiase urinaire, ses indications sont clairement
définies. La technique standard fait appel à la mise d'une sonde de néphrostomie à la
fin de l'intervention et à drainer les cavités rénales par une sonde urétérale simple ou
en double J. Le concept de néphrolithotomie percutanée “totally tubeless” consistait
à ne pas mettre ni une sonde de néphrostomie ni une sonde endo-urétérale en fin
d'intervention.
Objectifs: On se propose d'étudier l'efficacité, la sécurité et la morbidité de cette
modification technique relativement récente.
Patients et Méthodes: Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective menée au
service d'urologie de l'Hôpital Militaire Principal d'instruction de Tunis entre Janvier
2010 et Décembre 2017. Au sein d’une série de 200 patients traités par NLPC, 22
malades ont eu une NLPC 'totally tubeless'. Les caractéristiques des patients et des
calculs traités ainsi que les suites opératoires et les résultats de ces 22 procédures
ont été discutés.
Résultats: L'âge moyen de nos patients était de 49ans (30-66ans). Une légère
prédominance masculine a été notée avec un sexe ratio de 1,75. Six patients (27,3%)
étaient diabétiques et 5 (22,7%) étaient hypertendus. Cinq patients avaient des
antécédents de LEC de même coté que la NLPC et 4 malades (18.2%) ont subi
antérieurement une chirurgie rénale pour lithiase de même coté que la NLPC. Les
calculs traités étaient pyéliques dans 31.8% des cas, pyélo-caliciels dans 22.7% des
cas, coralliformes dans 27.3% des cas, caliciels uniques dans 13.6% des cas et
coralliforme complet dans un seul cas. La taille moyenne des calculs était de 3.1cm
avec des extrêmes allant de 1.5 à 6.5cm. La ponction était calicielle inferieure dans
90.9% des cas. Les résultats étaient considérés bons dans 68.2% des cas. Sept
patients (31.8%) ont eu une LEC complémentaire à la NLPC. Aucune complication per
ou post opératoire n'a été notée et aucun malade n' a nécessité des morphiniques
pour calmer ses douleurs postopératoires. La durée moyenne du séjour hospitalier
était de 2.3 jours (1-4 jours).
Conclusion: Nous pensons que la NLPC 'totally tubeless' est une technique efficace
dans des conditions de sécurité satisfaisante et procure des avantages en ce qui
concerne les suites opératoires sous réserve de respecter les critères d'exclusion de
cette technique.
36. PARTICULARITES DES TRAUMATISMES DE L'ARBRE
URINAIRE CHEZ L'ENFANT
Landolsi M, Ben Abdallah R, Trabelsi F, Daib A, Ben Malek R, Hellel Y, Gharbi Y, Kaabar
N
Hôpital Habib Thameur-service de chirurgie pédiatrique
INTRODUCTION
Les lésions traumatique de l'arbre urinaire présentent des particularités à l'âge
pédiatrique; notamment en raison des facteurs anatomiques.
Si l'hématurie macroscopique est l'indicateur le plus fiable pour suspecter une lésion
de l'arbre urinaire, son importance n'est pas corrélée au degré de la lésion.
L'imagerie joue un rôle diagnostique majeur et permet d'évaluer le degrés de
gravités.
PATIENTS ET METHODE
Nous avons observé rétrospectivement onze cas des lésions post traumatiques de
l'arbre urinaire colligés au service de chirurgie pédiatriques Habib Thameur sur une
période de 10 ans ( 2007-2017)
RESULTATS
Il s'agissait de 4 cas de traumatisme rénal fermé suite à un accident domestique.
L'âge moyen était de 8 ans. La présentation clinique était dominée d'hématurie et
douleur abdominal. Les patients ont été essentiellement explorés par une
échographie abdominale et un uroscanner. Un drainage chirurgical d'urohématome
était nécessaire dans 1 cas. Une néphrectomie partielle était pratiquée dans 1 cas
pour un anévrysme polaire de découverte fortuite.
1 cas de traumatisme des voies excrétrices suite à un accident de jeu chez un garçon
de 7 ans. La présentation clinique était faite par une hématurie. Une échographie
abdominale et un uroscanner ont été pratiqués objectivant une extravasation de PDC
avec un urinome périrénal. Il a béneficié d'un drainage externe des urines par une
sonde de néphrostomie tout en drainant l'urinome
3 cas de traumatisme vésical post traumatique dans 1 cas et iatrogène dans 2 cas.
L'âge moyen était de 6 ans. Le tableau était fait respectivement par une hématurie
dans le premier cas traité par un simple drainage des urines par une sonde vésicale;
et par une fièvre et une distension abdominale et une rétention aigue des urines
dans les 2 cas nécessitant un traitement chirurgical en urgence et le diagnostic était
confirmé en peropératoire.
3 cas de rupture post traumatique de l’urètre postérieur suite à un accident de la
voie publique. L'âge moyen était de 8 ans. La présentation clinique était faite
d’urétrorragie et globe vésical. On a réalisé un réalignement urétéral précoce par
voie endoscopique dans les trois cas avec des suites post opératoire immédiate
simples. Une sténose urétérale secondaire a été survenue un an post traumatique
dans deux cas, traité par une urètrotomie interne.
CONCLUSION
Les indications d'imageries sont aujourd'hui bien codifiées et le scanner spiralé
représente l'examen de référence.
Le traitement doit être le plus conservateur possible.
A distance du traumatisme l'imagerie permet de suivre l'évolution morphologique et
fonctionnelles des lésions rénales graves en particuliers des voies excrétrices .
37. CHIRURGIE CONSERVATRICE VERSUS NEPHRECTOMIE
ELARGIE CHEZ LES PATIENTS AGES ATTEINTS DE
CARCINOME A CELLULES RENALES STADE LOCALISE A
PROPOS DE 75 CAS
Mayouf S, Smaoui W, Samet A, Sidhom W, Hamza M, Fourati M, Msedi MA, Rebai N,
Hadj Slimen M, Mhiri MN.
Service d’urologie CHU Habib Bourguiba, Sfax-Tunisie
Introduction:
Le CCR chez le sujet âgé de plus de 65 ans pose un problème thérapeutique par la
présence souvent de comorbidités, plusieurs facteurs doivent tenir compte dans le
choix de type de chirurgie.
Objectif:
Evaluer le devenir oncologique et fonctionnel rénal après néphrectomie élargie et
chirurgie conservatrice chez les patients âgés de 65 ans et plus.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective de 75 cas de carcinomes à cellules rénales chez des patients âgés
de 65 ans et plus, colligés dans le service d'urologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax
sur une période de 26 ans entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2017.
Résultats :
L’âge moyen était de 72.44 ans. Le sexe ratio : 1.20. Les facteurs de co-morbidité
étaient dominés par la pathologie cardiovasculaire. La découverte fortuite était dans
14.9% des cas. L’examen physique a montré une masse rénale donnant le contact
lombaire dans 20.5% des cas. L’exploration radiologique avait montré une taille
tumorale moyenne de 7.14 cm avec un développement exophytique dans 77.5% des
cas. La néphrectomie élargie était réalisée dans 46 cas (61.33%) et la chirurgie
conservatrice dans 29 cas (38.66%). Après une analyse univariée des différents
paramètres clinico-radiologiques et anatomopathologiques, la présence ou non de
lombalgie (p=0.034), de masse donnant le contact lombaire (p=0.022), le
développement tumoral exo ou endophytique (p=0.002), la densité tumorale
(p=0.026), la taille tumorale (p<0.001), le stade pT (p<0.0001) et l’aggravation ou
non de la fonction rénale (p=0.002) constituent des facteurs pronostiques.
Après analyse multivariée et régression logistique, seuls le stade tumoral pT
(p=0.039), la taille tumorale (p=0.027) et l’aggravation de la fonction rénale (p=0.007)
paraissent comme des facteurs pronostiques déterminants dans le choix de la
technique opératoire chez les patients âgés atteints de carcinome à cellules rénales
stade localisé.
Conclusion :
Le devenir oncologique après chirurgie conservatrice versus radicale est similaire
chez les patients âgés atteints de carcinome à cellules rénales stade localisé.
Cependant, le devenir fonctionnel rénal reste le seul facteur déterminant du choix
mettant au profit la chirurgie de préservation néphronique.
38. FACTEURS PRONOSTIQUES ANATOMOPATHOLOGIQUES
DES CARCINOMES UROTHELIAUX DES VOIES URINAIRES
EXCRETRICES SUPERIEURES : A PROPOS DE 49 CAS
Mayouf S 1., Smaoui W 1., Mellouli M 2., Charfi S 2., Masmoudi A 1., Tabka H 1.,
Rebai N 1., Hadj Slimen M 1., Boudawara S T 2., Mhiri MN 1.
(1) Service d’urologie CHU Habib Bourguiba, Sfax-Tunisie
(2) Laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologiques CHU Habib Bourguiba, Sfax-
Tunisie.
Introduction : Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure sont rares. Leurs
principaux facteurs pronostiques reconnus dans la littérature sont le stade
pathologique et le grade histologique. Cependant, le pronostic très différent de
patients ayant une tumeur de même stade et de même grade plaide pour la mise en
évidence d’aures facteurs pronostiques.
Objectif : Evaluer des critères cliniques, histopathologiques et
immunohistochimiques pour approcher le pronostic et le ciblage thérapeutique des
tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure.
Matériels et méthodes : Notre étude a porté sur 49 carcinomes urothéliaux de la
voie excrétrice urinaire supérieure diagnostiqués conjointement dans le service
d’urologie et le laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologiques de l’EPS Habib
Bourguiba de Sfax sur une période de 20 ans. La détermination des taux d’expression
de ki67, p53, p63 et Her-2 dans les carcinomes urothéliaux de la VES était évaluée par
méthode immunohistochimique. Les variables anatomopathologiques ont été
évaluées comme facteur pronostique de la survie sans maladie et la survie globale.
Résultats : Les proteines ki67, p53 et Her-2 étaient surexprimées respectivement
dans 65,3%, 46,9% et 6,1% des cas. Une perte d’expression de p63 était notée dans
14,3% des cas. La survie sans maladie à 3 et à 5 ans était respectivement de 37 et
35,9%. Les facteurs pronostiques de la survie sans maladie en analyse univariée
étaient : le stade pathologique, le grade histologique, l’invasion lymphovasculaire, la
taille tumorale, la présence d’une inflexion épidermoide ou glandulair, de nécrose
tumorale ou de lésion associée de carcinome in situ, l’atteinte ganglionnaire, une
expression de ki67 supérieure à 10%, une surexpression de p53 et de Her-2. La survie
globale à 3 et à 5 ans était respectivement de 52,2% et 43%. Les facteurs
pronostiques de la survie globale en analyse univariée étaient : le stade
pathologique, le grade histologique, l’invasion lymphovasculaire, l’atteinte
ganglionnaire, une expression de ki67 supérieure à 10%. En analyse multivariée, seul
le stade pathologique, le grade histologique et l’invasion lymphovasculaire étaient
des facteurs pronostiques indépendants de récidive. Le stade pathologique, le grade
histologique, l’invasion lymphovasculaire et l’atteinte ganglionnaire étaient des
facteurs pronostiques indépendants en terme de survie globale.
Conclusion : Le stade pathologique et le grade histologique de la tumeur
répresentent les meilleurs prédicteurs de lq survie chez les patients atteints de
carcinomes urothéliaux de la voie excrétrice urinaire supérieure. Cependant,
l’incorporation de nouveaux facteurs pronostiques paraît primordiale afin d’aider à
une meilleure prise en charge thérapeutique de ces patients.
39. Inversions penoscrotales : à propos de 8 cas
Tarchella Dorra, Ben Abdallah Rabiaa, Daib Aida , Saadi Cyrine , Hellal Youssef , Ben
Malek Mohamed Riadh , Trabelsi Fatma , Gharbi Youssef , Kaabar Nejib.
Service de Chirurgie Pédiatrique du CHU Habib Thameur
Introduction :
L’inversion penoscrotale est une malformation rare définie par une position caudale
du pénis par rapport aux bourses. Elle est souvent associée à une coudure de la verge
et à un hypospadias.
Matériel et methodes :
Nous rapportons 8 cas d’inversion penoscrotale opérés dans notre service entra
Janvier 2007 et Juin 2018.
Résultats :
L’âge moyen à la première intervention était de 4ans, avec des extrèmes de 2ans à
7ans. Une uropathie du haut appareil était associée dans un seul cas à type de méga
uretère. Trois patients avaient une ectopie testiculaire associée pour lesquels un
caryotype a été fait, éliminant une ambiguité sexuelle.
Les anomalies associées à l’inversion péno-scrotale étaient : une bifidité scrotale
présente chez 5 patients, un hypospadias antérieur dans 1 cas et un hypospadias
vulviforme dans dans 6 cas.
Nous avons réalisé pour tous les malades une découdure de la verge, une
transposition du pénis et une plastie scrotale corrigeant la bifidité scrotale (dans 5
cas).
Des urethroplasties progressives ont été réalisées par la suite pour tous les enfants
afin d’apicaliser le méat urétral.
Au cours du suivi, deux patients ont présenté des sténoses urétrales traitées par
dilatation. Un enfant a développé une fistule urétrale nécessitant la reprise de
l’urethroplastie.
Le meilleur résultat esthétique a été noté chez l’enfant qui ne présentait pas
d’hypospadias associé, et qui a eu une cure de l’inversion penoscrotale en un seul
temps.
Conclusion :
La transposition penoscrotale est une malformation des OGE polymorphe et
complexe dont le traitement reste un défi pour le chirurgien. La libération de la verge
et la plastie scrotale doivent précéder l’urethroplastie définitive en cas d’hypospadias
associé.
40. Signification pronostique du rapport préopératoire
neutrophiles-lymphocytes dans le carcinome rénal non
métastatique.
Chaker K, Sellami A, Ben Chehdia MA, Abid K, Ben Rhouma S, Nouira Y
Service d’Urologie, CHU La Rabta
Introduction :
La signification pronostique du rapport neutrophiles-lymphocytes dans le carcinome
rénal non métastatique est controversée, bien qu’il ait été établi comme facteur
pronostique dans plusieurs cancers. L'objectif de notre étude était d'évaluer la
signification pronostique du rapport neutrophiles-lymphocytes préopératoire chez
les patients atteint d’un cancer rénal non métastatique.
Patients et Méthodes :
Nous avons réalisé une analyse rétrospective monocentrique de tous les patients
opérés d’un cancer rénal localisé entre janvier 2013 et décembre 2016. La survie
sans récurrence et la survie spécifique ont été calculées. La signification pronostique
du rapport neutrophiles-lymphocytes a été évaluée.
Résultats :
120 patients ont été inclus. Les patients ayant un rapport neutrophiles-lymphocytes
plus élevé avaient des tumeurs plus grandes (p = 0,008), un stade T plus élevé
(p=0,002), un état de performance du groupe ECOG plus faible (p = 0,001), des
symptômes moins bons (p = 0,006), une différenciation sarcomatoïde (p = 0,004) et
nécrose tumorale (p=0,027). Les taux de survie sans récurrence et de la survie
spécifique à 5 ans étaient significativement plus bas chez les patients avec rapport
neutrophiles-lymphocytes élevé que chez ceux avec un rapport faible (chaque p
<0,002). L'analyse multivariée a identifié le rapport neutrophiles-lymphocytes comme
un prédicteur indépendant de survie sans récurrence et de survie spécifique (chaque
p<0,005).
Conclusion :
Un rapport neutrophiles-lymphocytes plus élevé a été associé à un comportement
clinique moins bon du cancer rénal non métastatique. En outre, le rapport
neutrophiles-lymphocytes était un facteur pronostique significatif à la fois pour la
survie sans récurrence et survie spécifique.
41. Apport du scanner double énergie dans la
détermination de la nature des lithiases urinaires
Chaker K1, Ben Rhouma S1, Sellami A1, Ben Chehida MA1, Ben Nasr A2, Talbi E3, Jrad
M2, Mizouni H2, Nouira Y1
1- Service d’Urologie, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie
2- Service de Radiologie, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie
3- Laboratoire de Biochimie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Introduction :
La lithiase urinaire est pathologie fréquente et constitue un problème de santé
publique. La détermination de la composition des calculs urinaires est un facteur clé
dans l’évaluation préopératoire, le choix thérapeutique et la prévention des récidives
lithiasiques. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’apport de la tomodensitométrie
double énergie dans la détermination de la composition des calculs urinaires en se
basant sur l’analyse chimique au laboratoire comme technique de référence.
Patients et Méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective étalée sur la période allant de juillet 2017 à
décembre 2017, colligeant 50 patients opérés pour une lithiase urinaire. Pour tous
les patients inclus, l’acquisition sur un scanner 128 coupes a été effectuée avec 80 et
140 KV. Pour chaque calcul, l’analyse des données a été réalisée en se basant sur les
valeurs d’atténuation aux deux niveaux d’énergies. Tous les calculs récupérés ont été
analysés par spectrophotométrie. La corrélation entre les deux techniques a été faite
par la comparaison des résultats des données scannographiques et biochimiques de
chaque calcul dégageant ainsi la sensibilité du scanner double énergie.
Résultats :
L’âge moyen des patients était 52 ans. Le sexe ratio H/F était 1:2. La lithiase urinaire
était du côté droit dans 75% des cas. La taille moyenne du calcul était 3 cm. L’analyse
biochimique des calculs recueillis a dénombré 34 lithiases calciques, 9 uriques et 7
mixtes. La sensibilité du scanner double énergie était de 97% (42/43) pour la
détermination des natures des calculs purs alors qu’elle était de 72% (5/7) pour les
calculs mixtes.
Conclusion :
D’après notre étude, le scanner double énergie a une bonne sensibilité dans la
détermination in vivo de la nature de la lithiase urinaire orientant ainsi la démarche
thérapeutique.
42. DYSFONCTION SEXUELLE APRES TRANSPLANTATION
RENALE: A PROPOS DE 64 CAS
Mayouf S, Mseddi MA, Masmoudi A, Samet A, Hamza M, Fourati M, Smaoui W, Rebai
N, Hadj Slimen M, Mhiri MN.
Service d’urologie CHU Habib Bourguiba, Sfax-Tunisie
Introduction :La sexualité est fréquemment atteinte au cours de l'insuffisance rénale
chronique et après transplantation rénale. La majorité des études épidémiologiques,
bien que peu nombreuses, ont suggéré que l’importance des problèmes sexuels chez
ces patients est bien fondée et mérite d’être approfondie.
Objectif :Le but de notre travail était d'évaluer la prévalence de la dysfonction
sexuelle après transplantation rénale, d'en préciser les différentes modalités de
dysfonctionnement sexuel et de prévoir des différents facteurs prédictifs de ces
troubles sexuels.
Méthodes :
Notre étude est rétrospective descriptive. Elle a porté sur 64 patients transplantés
rénaux des deux sexes colligés dans le service d’urologie du CHU Habib Bourguiba
Sfax, durant une période qui s'étend entre janvier 2017 et juin 2017.
Résultats :L'âge moyen des patients masculins était de 47 ans avec des extrêmes
allant de 28 à 64 ans, alors qu'il était de 38 ans avec des extrêmes allant de 25 à 47
ans dans la population féminine. Il s'agissait d'une transplantation à partir d'un
donneur vivant apparenté dans 95% et à partir d'un donneur cadavérique chez 3
patients. La valeur moyenne de la clairance de la créatinine était de 86.69ml/min
avec des extrêmes allant de 26 à 148.45ml/min.
La prévalence des troubles sexuels était de 32%, soit 35.5 % dans la population
masculine et 23 % de la population féminine. L'aspect de cette dysfonction sexuelle
est très variable selon le sexe, ainsi dans la population masculine le trouble de la
fonction érectile était observé dans 35.3%, 9.8% pour la fonction du désir, 15.7%
pour la fonction orgasmique, 19.6% pour la satisfaction vis-à-vis du rapport sexuel et
17.6% pour la satisfaction globale de la fonction sexuelle. Dans la population
féminine, la dyspareunie était la dysfonction sexuelle la plus fréquente et ce dans
53% des cas. Dans la population masculine, la clairance de la créatinine au moment
de l'étude (p=0.04), le diabète (p=0.041), le traitement par de la cyclosporine A
(p=0.038) et les troubles dépressifs (p=0.026) étaient des facteurs associés à un haut
risque de dysfonction érectile avec des valeurs de prévalence significatives. Dans la
population féminine, la dépression était le seul facteur associé à un haut risque de
dysfonction sexuelle après transplantation rénale (p=0.019).
Conclusion :Les problèmes sexuels chez les patients atteints de maladies rénales
chroniques doivent être considérés comme un problème de santé important. Des
stratégies devraient être développées pour incorporer l'évaluation sexologique dans
le programme de suivi clinique standard de ces patients.
43. LE CANCER DU REIN DE L'ADULTE CHEZ LE SUJET DE
MOINS DE 40 ANS: PARTICULARITES
EPIDEMIOLOGIQUES , DIAGNOSTIQUES ET
THERAPEUTIQUES
Mayouf S, Rekhis A, Rebai N, Masmoudi A, Samet A, Sidhom W, Hamza M, Fourati M,
Smaoui W, Mseddi MA, Hadj Slimen M, Mhiri MN.
Service d’urologie CHU Habib Bourguiba, Sfax-Tunisie
Introduction:Le cancer du rein de l’adulte, survient le plus souvent entre la sixième
et la septième décade. Les études s’intéressant au cancer du rein du sujet jeune sont
peu nombreuses.
Objectif:Elucider les particularités épidémiologiques, diagnostiques et
thérapeutiques des tumeurs rénales chez les sujets jeunes.
Matériels et méthodes:Nous avons mené une étude rétrospective descriptive
portant sur 32 cas de tumeurs malignes primitives du rein chez des adultes jeunes
(âgés entre 18 et 40 ans) colligés au service d’urologie CHU Habib Bourguiba de Sfax
sur une période de 37 ans ( janvier 1982 - décembre 2017) , parmi une série globale
de 346 patients traités pour cancer du rein de l'adulte .
Résultats :L’âge moyen de nos patients était de 31,6 ans. 18 patients parmi eux
(62,5%) étaient symptomatiques lors du diagnostic. L’hématurie était le mode de
révélation le plus fréquent (43,75%). 3 patients avaient des antécédents familiaux de
cancer rénal, 2 patients avaient des antécédents de lithiase urinaire, 3 patients
étaient des hémodialysés chroniques. L’échographie, pratiquée en première
intention chez 19 patients, avait montré une masse tumorale hétérogène dans 27 cas
(84,37%) , hypo-échogène dans 3 cas et iso-échogène dans 2 cas.La
tomodensitométrie était pratiquée chez 28 de nos patients. La tumeur était de
densité tissulaire hétérogène dans 25 cas (78,12%). Dans deux cas, la tumeur avait
un aspect kystique, classée stade IV selon Bosniack. Un patient était porteur de
tumeur rénale bilatérale. La taille tumorale moyenne était de 11 cm. Les tumeurs
étaient classées (selon TNM 2009): T1: 14 cas, T2: 9 cas, T3: 5 cas et T4: 2 cas. Le
bilan d'extension à distance a révélé des métastases pulmonaires synchrones chez
un patient et des métastases osseuses chez un autre.31 de nos patients ont été
opérés dont 25 par chirurgie radicale et 6 par chirurgie conservatrice. Un patient
présentant une tumeur rénale étendue avec thrombus veineux et métastases
pulmonaires a été traité par immunothérapie. L’examen anatomo- pathologique de
la pièce avait montré une prédominance des carcinomes à cellules claires. L'étude
immuno-histochimique avait été réalisée pour 8 patients (25% des cas) révélant
particulièrement un carcinome à cellules rénales associé à une translocation Xp11,2
dans 2 cas, un carcinome à cellules claires avec composante sarcomatoide dans 2
cas, et un carcinome des tubes collecteurs de Bellini dans 1 cas. Le suivi moyen était
de 57,6 mois. 8 patients ont développé des métastases et 7 parmi eux étaient
décédés de leur cancer.
Conclusion: Le cancer du rein de l'adulte jeune est une entité qui suscite de plus en
plus de l'intérêt de part son incidence croissante et son pronostic.
44. LE TESTICULE CRYPTORCHIDE VU APRES LA PUBERTE : A
PROPOS DE 258 CAS
Mayouf S, Rebai N, Rekhis A, Masmoudi A, Tabka H, Fourati M, Smaoui W, Hamza M,
Mseddi MA, Hadj Slimen M, Mhiri MN
Service Urologie CHU HABIB BOURGUIBA – SFAX, TUNISIE.
Introduction :
La cryptorchidie est une anomalie congénitale fréquente, le plus souvent
diagnostiquée et traitée pendant l’enfance, cependant son incidence chez l’adulte
demeure assez fréquente et continue à poser un problème d’attitude thérapeutique,
il faut conserver le testicule en l’abaissant ou le sacrifier.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 26 ans (1992-2017) qui porte sur 258
patients porteurs de cryptorchidie d’âge supérieur à 15 ans.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients est de 24 ans avec des extrêmes allants de 16 à 63 ans.
Les circonstances de découvertes sont en l’occurrence : un examen systématique lors
d’un recrutement militaire dans 48%, une enquête prénuptiale dans 20% et un bilan
de stérilité dans 17% des cas. Le diagnostic de la cryptorchidie est dans tout les cas
clinique.la cryptorchidie était unilatérale dans 78,7% des cas. Le testicule a était
palpé en position inguinale dans 75% des cas. Le traitement a consisté en un
abaissement testiculaire avec orchidopexie dans 80% des cas. L’évolution a été
marquée par une amélioration de la fertilité (12,5%), une atrophie testiculaire
secondaire (2,5%) et une cancérisation ultérieure (1,16%) des cas.
Conclusion :
L’abaissement testiculaire tardif pourra entrainer une amélioration de la
spermatogenèse et permettra une surveillance clinique plus aisée a la recherche
d’une éventuelle cancérisation. Le meilleur traitement reste préventif par un
diagnostic et un abaissement testiculaire à un âge précoce afin de prévenir les deux
écueils majeurs : infertilité et cancérisation.
45. Rupture uretrale secondaire a une fracture des corps
caverneux : A propos de 6 cas
Mayouf S, Rekhis A, Rebai N, Masmoudi A, Samet A, Tabka H, Hamza M, Fourati M,
Smaoui W, Mseddi MA, Hadj Slimen M, Mhiri MN.
Service Urologie CHU HABIB BOURGUIBA – SFAX, TUNISIE.
Introduction :
La rupture de l’urètre pénien au cours des fractures de la verge est rare et intéresse
essentiellement l’homme jeune.
Objectif :
Evaluer la fréquence de cette association, d’en relater les symptômes et d’évaluer les
résultats de son traitement chirurgical.
Matériel & Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 28 ans, entre janvier 1990 et décembre
2017 portant sur 6 cas de rupture de l’urètre pénien parmi 107 cas de fractures des
corps caverneux, soit un taux de 5,6%. L’âge moyen de nos patients est de 36 ans (17
à 45 ans). Le diagnostic de fracture a été suspecté par la présence d’un hématome
douloureux de la verge. La rupture urétrale associée a été suspectée sur la présence
d’une urétrorragie chez tous les patients.
Résultats :
Le traitement a été chirurgical pour tous les patients. Dans 3 cas, la rupture urétrale
était incomplète associée à une fracture d’un seul corps caverneux ; dans les 3 autres
cas, il s’agissait d’une rupture urétrale complète associée à une fracture des deux
corps caverneux. L’intervention a consisté en une suture des corps caverneux et une
urétrorraphie après cathétérisme urétral par une sonde vésicale. L’évolution post-
opératoire immédiate a été favorable pour tous les patients. Deux patients ont
présenté un rétrécissement urétral, l'un à 6 mois ayant bien évolué par les
dilatations, l'autre à deux ans ayant nécessité une urétrotomie interne endoscopique.
Conclusion :
La rupture urétrale peut s’associer à une fracture des corps caverneux, elle doit être
diagnostiquée et prise en charge rapidement. Les complications à long terme sont
dominées par le rétrécissement urétral.
46. DERIVATION URINAIRE EXTERNE CONTINENTE DE TYPE
MITROFANOFF APRES CYSTECTOMIE RADICALE POUR
TUMEUR VESICALE : INDICATIONS ET RESULTATS
Mayouf S, Rekhis A, Rebai N, Masmoudi A, Samet A, Sidhom W, Smaoui W, Fourati
M, Hamza M, Mseddi MA, Hadj Slimen M, Mhiri MN.
Service d’Urologie CHU HABIB BOUGUIBA SFAX – TUNISIE.
Objectif : Préciser la place de la dérivation urinaire externe continente (DUEC) de
type MITROFANOFF dans la prise en charge thérapeutique des tumeurs vésicales
après cystectomie radicale.
Matériel et méthodes : Nous rapportons 8 cas de patients (4 femmes et 4 hommes)
ayant bénéficié d’une DUEC de type MITROFANOFF après cystectomie radicale pour
tumeur vésicale.
Résultats : L’âge moyen était de 52 ans (44 – 72 ans). Il s'agissait d’une tumeur
urothéliale dans tous les cas. Les tumeurs urothéliales étaient infiltrantes dans 4 cas
et superficielles avec papillomatose vésicale et atteinte urétrale dans 3 cas. Le
scanner thorco-abdomino-pelvien n’avait pas objectivé de métastases dans tous les
cas. La dérivation urinaire a été réalisée immédiatement après cystectomie dans 6
cas ; 4 cas de tumeur vésicale infiltrante et 2 cas de récidive de tumeur vésicale
superficielle sous la forme d’une papillomatose vésicale incontrôlable avec atteinte
de l’urètre prostatique. Dans les 2 cas restants, la dérivation a été réalisée dans un
second temps opératoire pour remplacer une urétérostomie cutanée trans-iléale à la
demande des patients lorsque aucune récidive tumorale n’a été détecté au cours du
suivi. Sur le plan chirurgical, l’appendice a été utilisé dans tous les cas comme conduit
de continence ; l’entéro-cystoplastie de substitution a été réalisée à partir de 50 cm
d’iléon. Le réservoir a été confectionné en forme de W. les suites opératoires étaient
sans particularités. Sur le plan évolutif, un patient est décédé une année après
l’intervention dans un tableau métastatique diffus avec altération de l’état général ; il
s’agissait d’une tumeur classée pT2b sur les copeaux de résection endoscopique et
reclassée pT4a sur la pièce de cystectomie. Toutefois, La dérivation a été bien
appréciée par ce patient durant sa courte durée de survie. Pour les autres patients, le
recul moyen a été de 8 ans (3-12 ans), leur satisfaction du montage a été manifeste.
Ailleurs, outre le sentiment de guérison de leur maladie cancéreuse, la maniabilité
facile du montage préconisé leur a procuré un certain degré de confort avec reprise
quasi-totale de leurs activités socioprofessionnelles.
Conclusions : La dérivation urinaire externe continente de type mitrofanoff peut être
réalisée en l’absence de contre indication d’entérocystoplastie de substitution
notamment chez les patients jeunes ou lorsqu’ils n’acceptent pas la dérivation
urinaire externe non continente. Elle offre à ces patients une qualité de vie
appréciable qui vient renforcer le sentiment de guérison.
47. MODALITÉS DE CLAMPAGE AU COURS DE LA
NÉPHRECTOMIE PARTIELLE : CONSÉQUENCES
FONCTIONNELLES
Zaghbib S, Essid MA, Chakroun M ,Bouzouita A , Ayed H, Cherif M, Ben Slama
MR, Derouiche A, Chebil M.
Service d’urologie, hôpital Charles Nicolle
Introduction : L’augmentation de l’incidence du cancer du rein conjuguée à
l’accroissement de l’espérance de vie et des néphropathies chroniques justifient
l’intérêt particulier porté à la chirurgie d’épargne néphronique pour cancer du rein.
La néphrectomie partielle (NP) est devenue le traitement standard des tumeurs
rénales localisées jusqu’à une taille de 4 cm et est recommandée comme alternative
à la néphrectomie élargie jusqu’à 07 cm.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude analytique rétrospective concernant 46
patients qui ont eu une NP dans notre service entre 1998 et 2017 pour un cancer du
rein. Le calcul de la clairance de la créatininémie (Clcréat) a été fait par l’équation
MDRD. L’objectif de notre étude est de comparer l’impact des différentes modalités
de clampage sur la fonction rénale (méthode ANOVA).
Résultats : Notre effectif était constitué de 24 hommes et de 21 femmes avec un age
moyen de 54 ans. La taille moyenne des tumeurs était de 3,63cm (1,2 – 11cm). La
moyenne de la Clcréat pré opératoire était de 79.92 ml/mn (14- 127). Le rein
controlatéral était absent ou non fonctionnel dans 4 cas (10.3%) et tumoral dans 6
cas (15. 4%). Le type d’intervention réalisée était une tumorectomie dans 40 cas
(87%), une néphrectomie partielle dans 4 cas (8.6%) et une énucléation dans un seul
cas. L’intervention s’est réalisée sans clampage dans 30.4% des cas, avec un
clampage vasculaire dans 54.3% des cas (45,7% en bloc, 4.3% artériel et 4.3% artériel
sélectif) avec une ischémie chaude de 13 minutes en moyenne, avec un clampage
parenchymateux dans 10.9% des cas et avec une ligature d’une artère nourricière
dans 4.3% des cas. Avec un recul moyen de 46.2 mois, la surveillance de la fonction
rénale a montré une diminution de la Clcréat de 12.42% en moyenne. L’analyse
statistique montre une corrélation entre l’absence ou la réalisation d’un clampage
vasculaire et la chute de la Clcréat (F=9,27 ; p=0.04) en faveur de l’absence de
clampage, et l’absence de corrélation entre le clampage parenchymateux ou le
clampage vasculaire et la chute de la Clcréat (p=0.2),entre les différentes modalités de
clampage vasculaire et la chute de la Clcréat( (p= 0.56) et entre la durée de l’ischémie
chaude et et la chute de la Clcréat (p=0.5).
Conclusion : Notre étude montre que la fonction rénale est mieux préservée en
l’absence d’un clampage vasculaire et que les différentes modalités de clampage
vasculaire avaient le même impact pour une durée d’ischémie inférieure à 20
minutes, cependant, d’autres études sont nécessaires vu l’effectif limité dont on
dispose.
48. Résultats oncologiques de la cystectomie totale pour
tumeurs de vessie invasives chez les patients oligo-
métastatiques ganglionnaires
Zaghbib S1, Chakroun M1, Boussaffa H1, Bouzouita A1, Blel A2, Ben Miled A3, Ayed
H1, Cherif M1, Ben Slama MR1, Mnif N3 , Rammah S2, Derouiche A1, Chebil M1.
1 : Service d’urologie, Hôpital Charles Nicolle
2 : Service d’anatomo-pathologie, Hôpital Charles Nicolle
3 : Service de radiologie, Hôpital Charles Nicolle
Introduction :
Les progrès de l’imagerie dans le bilan d’extension des TVIM permettent désormais
d’identifier des maladies « oligo-métastatiques » ganglionnaires, néanmoins, le bilan
d’extension en pratique courante repose sur la tomodensitométrie qui méconnait 20
à 30% des cas ayant un envahissement ganglionnaire. L’objectif de notre étude était
de comparer la survie après cystectomie radicale pour maladie cN0 au scanner des
patients ayant un seul ganglion positif versus plus d’un.
Patients et méthodes :
De 1987 à 2015, 320 cystectomies ont été réalisées pour une tumeur de la vessie
infiltrant le muscle avec un bilan d’extension préopératoire locorégional et à distance
négatif. Les patients présentant un envahissement ganglionnaire à l’examen
anatomopathologique ont été sélectionnés pour une étude analytique. Les
caractéristiques clinico-pathologiques des patients ayant un seul ganglion positif (G1)
ont été comparées à celles des patients ayant plus d’un ganglion positif (G2). Les
facteurs prédictifs de survie sans progression dans la cohorte des patients N+ ont été
évalués à l’aide d’une régression de Cox.
Résultats :
Sur les 320 cystectomies, il y avait 88 envahissements ganglionnaires (63 G1 et
25 G2).Les caractéristiques des patients du groupe G1 n’étaient pas différentes des
patients du groupe G2 pour l’âge avec un âge moyen de 60.76 ans dans le groupe G1
et de 59 ans dans le groupe G2,le sexe (98,4% d’hommes dans le groupe G1 et 96 %
d’hommes dans le groupes G2),le tabagisme avec 80% de patients tabagique dans les
2 groupes ,le stade tumoral(p=0.265) et le type histologique (79,4% et 76 % de
carcinome urothélial respectivement dans les groupes G1 et G2) . La survie à 5 ans
des patients du groupe G1 était de 45 % vs 30 % dans le groupe G2 (log rank p =
0,56). L’analyse multivariée a montré que seules les marges (p = 0,04) étaient
associées à la survie sans progression. Le caractère oligo- métastatique ganglionnaire
(G1) n’était pas indépendamment associé à la survie (HR = 0,8, p = 0,7).
Conclusion :
Notre série montre que les patients oligo-métastatiques ganglionnaires ont le même
pronostic que les patients ayant plusieurs ganglions envahis. Ceci confirme ainsi
l’intérêt d’une chimiothérapie néoadjuvante avant la cystectomie pour tout patient
ayant une TVIM avec un bilan d’extension négatif et éligible à un tel traitement,
comme le stipulent les recommandations actuelles.
49. PRISE EN CHARGE DE LA DYSFONCTION ÉRECTILE CHEZ
LE SUJET AGÉ
Ktari kamel, Tabka Helmi , Bedoui M, Hamdouni wadiaa , Baba Nejib Beby,Saidi
Radhia, Saad Hamadi
Service d’urologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir
Introduction : Avec l’augmentation de l’espérance de vie, la santé sexuelle masculine
est devenue une préoccupation importante au sein des couples âgés.
Les objectifs de notre travail étaient de déterminer les caractéristiques socio-
démographiques et cliniques des sujets âgés consultant pour DE, de discuter au vu de
la littérature la réponse au traitement médical (Sildénafil), ainsi que de rechercher les
facteurs prédictifs de non réponse au traitement médical de la DE.
Matériels et méthodes : Il s’agit d'une étude d’observation avec un suivi prospectif
sur 3 mois portant sur 60 patients âgés de plus de 65 ans consultant au service
d’urologie du CHU de Monastir, pour DE. Le recueil des données a été réalisée à
l’aide d’un questionnaire préétabli collectant les données sociodémographiques, les
éléments cliniques, les mesures biologiques, l'évaluation de la fonction sexuelle
(score IIEF-15), l'évaluation psychométriques (score HAD-S) et la réponse
thérapeutique.
Résultats : L’âge moyen de notre échantillon était de de 69,07 ans. Dans les
antécédents on retrouvait essentiellement : 50% de diabétiques dont 43% sous ADO,
37% d’hypertendus, 32% de maladies coronariennes et 40% de chirurgie pelvienne.
La consommation du Tabac a été noté chez 50% des patients. L'installation de la DE
est progressive dans 77% des cas . Alors que 23% ont mentionné la présence d’un
facteur déclenchant. La durée d'évolution moyenne est de 3,5 ans. Un niveau élevé
d’anxiété a été constaté chez 23,3% . De même concernant la dépression ou une
fréquence de 10% a été retrouver. Le score IIEF-15 a montré une prédominance de la
forme sévères chez 77% des patients. Dans notre étude, le taux de réponse global au
traitement par Sildénafil est de 60% . L’échec thérapeutique est statistiquement
corrélé avec l’âge avancé, les ATCDS d'HTA ,de diabète et de coronaropathies. De
mêmes concernant les pathologies prostatiques, la durée d’évolution > 2ans
(p=0,02), ainsi que la forme sévère de la DE . Mais malgré l’absence d’un lien
statistique, la présence d’une érection matinale et la persistance d’une fonction
sexuelle ≥ 1 RS/mois sont bien associées à une efficacité au sildénafil plus
remarquable.
Conclusion : Notre travail a montré l’efficacité du Sildénafil comme traitement de
première intention dans la prise en charge de DE chez le sujet âgé, cependant, cette
étude, a mis l’accent sur les quatre facteurs prédictifs d’échec du traitement, qui sont
: Age avancé, la présence des factures de risques cardio-vasculaires, la sévérité de la
dysfonction érectile et la durée d’évolution supérieur à 2 ans.
50. EVALUATION A LONG TERME DE LA LITHOTRITIE
EXTRACORPORELLE CHEZ LE SUJET OCTOGENAIRE
Ktari kamel, Tabka Helmi , Baba Nejib Beby ,Nooman Rim, Hamdouni wadiaa , Saidi
Radhia, Saad Hamadi
Service d’urologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir
Introduction :
La lithiase urinaire est une pathologie fréquente qui affecte environ 10% de la
population des pays industrialisés et dont la prévalence a considérablement
augmenté dans le monde, touchant toutes les tranches d’âge, particulièrement les
personnes âgées.
Matériel et méthodes :
La lithotripsie extracorporelle (LEC) est l’alternative de choix la plus recommandée
traitant jusqu’à 90% des calculs urinaires avec un taux de succès complet variant
entre 60 % et 90 % selon les différentes séries. Les données actuelles sur le
traitement de la lithiase urinaire chez les octogénaires sont insuffisantes.
Notre étude a pour but d’évaluer les effets à long terme de la LEC chez les personnes
âgées et la morbi-mortalité. On a étudié les caractéristiques démographiques et les
médications selon l’index de comorbidités de Charlson. Nous avons également évalué
les complications de la LEC selon la classification de Clavien-Dindo et la mortalité.
Résultats :
Les caractéristiques démographiques et les médications chez les octogénaires sont
similaires aux patients moins âgés ayant bénéficié d’une lithotripsie extracorporelle
pendant la même période. Aucune complication sévère n’a été rapportée parmi les
patients inclus dans notre étude.
Le taux de mortalité est de 39,9%. Le décès est survenu 4,3 ans après le traitement,
vraisemblablement sans rapport entre la LEC et la cause du décès.
Conclusion :
La lithotripsie extracorporelle est une alternative à faible risque pour le traitement
des lithiases urinaires chez les sujets octogénaires.
51. PRONOSTIC ERECTILE DU PRIAPISME A BAS
DEBIT :ETUDE MULTICENTRIQUE
Ktari kamel¹,Wadiaa Hamdouni¹, Baba Nejib Beby¹, Aymen Sakly,¹ Smaoui
Walid²,Bouzouita Abderrazek³, Chebil Mohamed³, Nabil Mhiri², Saad Hamadi¹
¹Service d’urologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir
²Service d’urologie CHU Habib Bourguiba Sfax
³Service d’urologie CHU Charles Nicolle Tunis
Introduction
Le priapisme est une affection rare, définie comme une érection douloureuse et
prolongée des corps caverneux, sans éjaculation et en absence de tout désir sexuel
ou de stimulation locale. Le retard de prise en charge peut affecter la sexualité avec
un impact psychologique significatif.
L’objectif de ce travail est d’étudier les particularités cliniques, thérapeutiques et
évolutives de cette affection à travers une série de 50 patients afin de dégager les
facteurs pronostiques.
Patients et Méthodes
Etude rétrospective portant sur une série de 50 cas de priapisme à bas débit, colligés
au sein du service d’urologie de l’hôpital Fattouma Bourguiba Monastir, service
d’urologie CHU Habib Bourguiba Sfax et service d’urologie au CHU Charles Nicolle
durant une période de 21 ans (1991-2011).
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 40 ans (20 - 73 ans). Un facteur étiologique a
été retrouvé dans 66% des cas, dominés par la prise de psychotropes (dans 30% de
cas).
Le délai médian de consultation était de 4 jours avec des extrêmes de 12 heures et
de 30 jours. On a noté l’échec du traitement médical dans tous les cas et le succès de
la ponction des corps caverneux uniquement chez 8malades. On a eu recours à la
chirurgie chez le reste. Vingt quatre patients ont bénéficié d’une anastomoses
caverno-spongieuse distale et 13 par anastomose proximale et 5 par anasttmose
proximale et distale en deux temps. Le recul moyen est de 20 mois et la capacité
érectile est préservée chez 48% de nos patients.
Conclusion
Le priapisme doit être considéré comme une urgence andrologique majeure dont le
traitement s’impose sans délai. Le pronostic érectile dépend essentiellement de
l’âge des malades et du délai de leur prise en charge. Dans notre étude le priapisme
idiopathique semble avoir le meilleur pronostic. Enfin, le traitement des facteurs de
risque et la prise en charge précoce sont les meilleurs moyens pour éviter cette
infirmité.
52. Etude de pratique des médecins généralistes concernant
le dépistage individuel du cancer de la prostate
Ben Afia Houda , Ktari kamel, Tabka Helmi, Baba Nejib Beby, , Hamdouni wadiaa ,
Saidi Radhia, Saad Hamadi Service d’urologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir
Introduction :
En Tunisie, le cancer de la prostate est fréquent, ce cancer est diagnostiqué le plus
souvent à des stades localement avancés ou métastatiques, et en absence de
stratégies de dépistage en masse le rôle du médecin généraliste est capital pour faire
le dépistage individuel précoce à des stades curables pouvant transformer le
pronostic de ce cancer.
Le but de notre étude est d’analyser les pratiques des médecins généralistes
tunisiens en matière de dépistage individuel du cancer de la prostate, les comparer
aux recommandations diffusées et identifier les points les plus difficilement
réalisables.
Matériel et méthodes : Enquête descriptive transversale réalisée de Novembre
2017 à Janvier 2018.Un questionnaire était présenté à 100 médecins généralistes
tunisiens.
Résultats : Nos médecins sont engagés dans cette démarche de dépistage mais le
pourcentage reste insuffisant comparé aux résultats français. Le dosage du PSA total
et, dans une moindre mesure, le toucher rectal sont utilisés par les médecins avec
une population cible qui semble être bien identifiée par les praticiens. Les
recommandations de l’AFU sont relativement suivies par les médecins interrogés. Les
problèmes rencontrés au cours du dépistage est surtout représenté par le manque
d’information des patients et la mauvaise identification des outils du dépistage et la
mauvaise indication des examens complémentaires, d’où la nécessité de renforcer la
formation continue des médecins généralistes au dépistage en général et en urologie
en particulier.
Conclusion : La majorité des médecins généralistes pratiquent un dépistage
individuel du cancer de la prostate avec le dosage du PSA seul, et parfois en
association avec un toucher rectal.
53. Description épidémiologique des hospitalisations par le biais des
urgences pour maladies de l’appareil génito-urinaire à l’hôpital
universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie de 2002-2013
Green Assia 1*
, Djobbi Amira1, Dhouib Wafa
2, Kacem Meriem
2, Ben Nasrallah Cyrine
2, Stambouli Sarra
1, Zhir
Wafa1, Zemni Imen
2, Abroug Hela
2, Ben Fradj Manel
2, Bouannene Ines
2, Belghuith Sriha Asma
1,2.
*adresse mail: [email protected]
1 Département de Médecine de Famille de Monastir
2 Département de Médecine Préventive et Epidémiologique de Monastir.
Introduction :
L'urologie est une spécialité médico-chirurgicale qui étudie les maladies de l’appareil urinaire
des deux sexes et les maladies de l’appareil génital chez l'homme. En effet, ces maladies
constituent un vrai et lourd problème de santé publique. Peu d’études épidémiologiques
examinant ce sujet sont publiées. D’où réside l’utilité de ce travail ayant pour objectif de
décrire les caractéristiques épidémiologiques des maladies de l’appareil génito-urinaire dans
la région de Monastir –Tunisie.
Patients et Méthodes :
Une étude transversale descriptive incluant tous les patients hospitalisés par le biais des
urgences pour maladies de l’appareil génito-urinaire à l’hôpital universitaire Fattouma
Bourguiba de Monastir entre 2002 et 2013 a été réalisée. Les données ont été collectées à
partir du registre régional de morbidité et mortalité hospitalière mis en place au Département
de médecine préventive et d'épidémiologie de Monastir. Les résultats ont été traités par le
logiciel SPSS version 23.0.
Résultats :
Au total, 9038 patients ont été inclus. L’âge médian était de 43 ans [IIQ : 24-60 ans]. Une
prédominance féminine a été notée avec un sexe ratio de 0,67. La majorité des patients
avaient une couverture sociale par la CNSS (64,9%). Environ la moitié des patients (45%)
étaient résidents à Monastir. La durée médiane du séjour hospitalier était de 6 jours [IIQ : 4-
11 jours]. La cause d’hospitalisation la plus fréquemment observée était l’insuffisance rénale
chronique décompensée. La létalité était de 1,8%. Le taux brut de mortalité était de
2,6/100000 habitants par an. La prévalence brute était de 142/ 100000 habitants par an. Nous
avons noté une augmentation significative du nombre total de cas admis pour angor instable
de 2002 à 2013 (r=-0,073; b=-0,001 ; p<10-3
).
Conclusion :
On note une prévalence élévée des hospitalisations par le biais des urgences pour maladies de
l’appareil génito-urinaire. D’où, une meilleure connaissance des facteurs étiologiques et des
facteurs de décompensation des pathologies chroniques potentiels serait indispensable afin
d’améliorer la survie.