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    Web 2.0 Soire Live Silicon Valley

    Prsentation des participants

    Luc BRETONESReprsentant Institut G9+, Centrales, Essec ; Directeur dUnit Orange

    Bonjour tous, merci dtre prsents ce soir nos cts. Nous avons d refuser plus decinquante personnes qui souhaitaient tre l, ce qui nous dsole, mais cest la preuve

    que le thme de cette soire et son format rpondent un fort intrt.

    Pour commencer, je souhaite remercier les organisateurs. LInstitut G9+ est unefdration de clubs hautes technologise constitus par des lves issus de grandescoles franaises. Certains de ses membres se sont particulirement investis dans cetvnement, permettant ainsi de produire un travail de qualit. Parmi les organisateurs,David Bourgeois, ici prsent, reprsente le club Centrale Marseille IT. Je ne peux citertout le monde, mais ont notamment particip : le club IT des anciens de Polytechnique,Cyberix ; le Centrale Informatique Electronique et Tlcommunications, de CentraleParis, avec lequel nous travaillons beaucoup et sommes heureux de prparer cesconfrences sur le Web ; le RMS Network, lcole de commerce de Reims ; HEC Web,

    videmment ; enfin lESSEC Business et Technologie. Nous en profitons pour remercierMonsieur Claude Durand, Prsident de lInstitut G9+. Merci dtre avec nous ce soir.

    Cette confrence est ne dune discussion sur Internet. Beaucoup de ralisations se fontde manire trs naturelle par le biais de ce mdia chaque jour plus prsent. Ladiscussion a commenc il y a plusieurs mois lors du passage Paris de Georges Nahon,patron de lOrange Labs de San Francisco. Georges est quelquun de trs motiv, quiincarne totalement sa fonction et transmet sa passion avec vigueur et simplicit.

    Cette discussion se fera en simultan avec Laetitia Mailhes, journaliste permanente pourLes Echos dans la Silicon Valley depuis 12 ans environ, et spcialiste locale de ces

    sujets. Elle traite galement dautres sujets, comme par exemple rcemment les lectionsamricaines. Je la remercie vivement ainsi que les patrons de start-up prsentsaujourdhui puisquelle est en effet lorigine de linvitation qui a permis ces derniersdtre l. Je remercie enfin Thierry Bonhomme, qui interviendra en introduction. Il est leDirecteur excutif du groupe France Telecom Orange en charge des Orange Labs et dela Recherche et Dveloppement, et nous fait lhonneur de sa prsence malgr un emploidu temps charg.

    La perspective de cette confrence sinscrit dans le cadre de lorganisation par DavidBourgeois et moi-mme dun certain nombre de confrences concernant les servicesweb. La dernire concernait le thme des conversations sur Internet entre marques et

    consommateurs, un sujet de plus en plus populaire. Nous avions auparavant ralis une

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    Introduction

    Thierry BONHOMMEDirecteur excutif du groupe France Tlcom Orange, en charge desOrange Labs et de la Recherche & Dveloppement

    Bonjour tous et Georges Nahon. Merci Luc Bretones de nous recevoir dans lesJardins de linnovation, o nous accueillons habituellement nos clients et partenairespour ce qui a trait aux objets et produits sur lesquels nous travaillons.

    .I Les mutations actuelles du paysage de la haute technologie

    Jai choisi de raliser mon introduction en proposant un clairage sur les mutations delconomie et sur la solidit de notre industrie. Je vous propose une lecture parallle dela situation des entrepreneurs entre les Etats-Unis et la France. Mon souhait est departager avec vous quelques lments, qui nous permettront dinstaller un cadre derflexion autour des mutations rptition que notre secteur des TIC traverse.

    Trois grands phnomnes expliquent la totalit de ces mutations : le premier tient lanumrisation des contenus, quasiment totale aujourdhui, quil faut garder en tte. Undeuxime lment est la gnralisation du protocole IP qui sapplique tous les rseauxet tous les changes. Troisimement, on assiste la multiplication de la connectivit la fois sur les rseaux fixes et mobiles.

    Ces trois lments ont eu des consquences claires sur la convergence des rseaux etdes situations de communication. Dans les pays dvelopps, tous les utilisateurs aspirent une utilisation indiffrencie de leur mobile, dans le cadre du travail ou dans uncontexte de divertissement. En ce qui concerne les services, on rvait il y a quinze ansde la convergence des trois crans PC, TV, mobile et cet objectif est aujourdhuiatteint. Une deuxime consquence de ces grandes transformations se traduit parlextension du domaine des TIC et lapparition de filires. La sant illustreparticulirement bien cette apparition de secteurs et de territoires nouveaux souslinfluence des TIC.

    On note aussi lextension globale des services dintermdiation, domins par un certainnombre de grands acteurs amricains. Enfin, le domaine des contenus est soumis aumme phnomne. Cette extension des territoires amne un bouleversement delcosystme dans lequel interviennent les industriels : les oprateurs de rseauinteragissent entre ces derniers et les utilisateurs ; des acteurs apparaissent, ralisantdes concentrations verticales en tentant de renouer un contact avec le client final dontbeaucoup dindustriels se sont retrouvs loigns. Paralllement, ils ralisent desconcentrations horizontales : les socits-mres se rachtent et sinterpntrent. On peutdonner lexemple parmi dautres de Skype et Ebay il y a deux ans.

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    Cette volution est trs perturbatrice pour nos socits qui visent sapproprier laccsau client final, pour lequel le pouvoir dachat et les besoins de communication sont

    limits.

    Dautres volutions augmenteront la comptition et le dynamisme de cet cosystme, enparticulier le dploiement des rseaux trs haut dbit dans les rseaux fixes et mobiles.Les protocoles 3G+, puis de 4G, proposeront dici 2012-2015 des niveaux de dbitmobile parmi les plus puissants connus actuellement. Les connexions cuivre rejoindrontprobablement ce quil est aujourdhui possible doffrir au moyen de connexions optiques.

    Ce dsquilibre dborde largement du champ des socits impliques. Les analysesconomiques dmontrent en effet un rapport de proportionnalit vident entrelinvestissement des pays dans le secteur des TIC et la croissance industrielle globale,ainsi que le taux de croissance des pays concerns. A partir de l, lEurope doitsinterroger sur son dcalage constat par rapport aux zones Amrique et Asie. Les Etats-Unis possdent une puissance de frappe norme en ce qui concerne les servicesdintermdiation et le contenu. LAsie possde un atout industriel, tant du point de vuedes fabricants que des quipementiers de terminaux et de rseaux. Lindustrie des TIC enEurope reprsente environ 22 % de lindustrie mondiale, alors que march des TICreprsente 32 % du march mondial. Cet cart ne cesse de saccrotre.

    .II Les consquences de ces mutations pour le groupe Orange

    Il existe donc un vritable enjeu au niveau des gouvernements et des conomies

    europens face aux deux grandes puissances. Il faut se donner les moyens dquilibrer lemarch et lindustrie. Un groupe tel quOrange interpelle ce sujet le gouvernementeuropen la Commission europenne, et les gouvernements nationaux. Nous leuradressons des problmatiques de normes, de standards et de rgulation. Cest undterminant fondamental de notre capacit investir, relever le dfi du trs haut dbitet fabriquer de faon confortable de la valeur. Il est important que les investissementssoient rentabiliss et non perturbs par les dcisions du rgulateur.

    Ceci constitue, dans ses grands traits, le paysage actuel. A lintrieur du groupe FranceTelecom, nous cherchons capter les tendances amricaine et asiatique. Lestechnologies sont largement nes des start-up, des petites entreprises qui sont devenues

    de grosses structures capables de fabriquer de linnovation dans notre secteur. Pourcapter cette innovation, le groupe a choisi depuis environ dix ans de crer un certainnombre dimplantations dans le monde, charges de suivre linnovation, aussi bienuniversitaire, industrielle que chez les comptiteurs. Le ple dirig par Georges Nahonconstitue la premire cration hors de France, San Francisco, dun laboratoire R&D.Nous en possdons aussi un Boston, un Tokyo, un Pkin. Un autre en Egypte esten dveloppement, sajoutant notre implantation sur les territoires o nous opronscommercialement (Londres, Madrid, Varsovie, en plus de la prsence des laboratoiresfranais). Cela reprsente au total entre 3 600 et 3 800 chercheurs, soit 15 20 % delensemble situ hors de France.

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    Cette donne confre une capacit dintervention gographique vaste, palpable autravers des brevets nous en dposons chaque anne environ 400 qui nous

    positionnent parmi les grandes entreprises de services. Cela nous permet de faire crotrenotre chiffre daffaire, mais cest aussi un moyen de protger nos inventions et dexercerune influence internationale sur les standards et la normalisation. Ainsi, il est possible dedfendre nos propres points de vue vis--vis des comptiteurs.

    Je donne prsent la parole Georges Nahon.

    Georges NahonPrsident de lOrange Labs de San Francisco

    Nous sommes San Francisco, il est dix heures du matin et il fait un temps incertain.Merci Luc Bretones et aux organisateurs. Bienvenue San Francisco nos invits, enparticulier Laetitia Mailhes qui organisera la discussion de notre ct. Bienvenue vous aussi travers la visioconfrence. Merci Thierry pour cette prsentation.

    En accord avec Luc Bretones, jai prvu de parler de linnovation telle que nous lapercevons dans la Silicon Valley, et des raisons de la prsence dOrange depuis dix ans,au moyen de son plus ancien centre de R&D implant hors de France.

    .I Panorama et perspectives de la priode dincertitude actuelle

    Le thme gnral par lequel je souhaite commencer est celui de linnovation dans lapriode dincertitude actuelle qui sinstalle. Je dsire partager avec vous un certainnombre de points dactualit.

    Le 19 novembre 2008, le Dow Jones est descendu au dessous de 8 000 points, unesituation inconnue depuis 2003. Une centaine de blue chips, socits cotes en bourseaux Etats-Unis, sont descendues au dessous de dix dollars par action. Dans le secteurqui nous intresse, Xerox se situe 5,58 dollars, Motorola 3,44 dollars, Yahoo 9,14dollars. Dans le secteur automobile, la chute est frappante : Ford se situe 1,26 dollar etGeneral Motors 1,79 dollar. Ces entreprises deviennent des cibles intressantes pourdes acqureurs potentiels. Pour lanecdote, Burger King est demeur 19 dollars.

    Cette baisse ne stait pas produite aux Etats-Unis depuis 28 ans. Lors de lexplosion dela premire bulle, la Silicon Valley tait responsable de leffondrement des marchsfinanciers. Cette fois, sans encore parler deffondrement, cest Wall Street qui est lorigine des problmes de la haute technologie et du march en gnral. Lesinvestissements des socits de capital-risque ont commenc flchir lors du troisimetrimestre 2008, notamment sur le march des socits Internet, et il est probable quecette baisse se poursuive. On parle de suppressions demplois, environ 56 000 dans lahaute technologie, qui pour la moiti concernent le cas de Hewlett Packard.

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    Ces remarques permettent de montrer quil faut rester optimiste : dans le pass, uncertain nombre de grandes innovations dans le domaine de la haute technologie ont eu

    lieu dans des moments de crise. On peut citer lapparition dApple et Microsoft dans lesannes 70, une priode particulirement dfavorable. On peut imaginer que linnovationse dveloppera selon une logique de rupture dans les mois et les annes venir,puisquelle simpose comme lunique possibilit. De notre point de vue, nous parvenons la fin dun cycle dinnovation, notamment en ce qui concerne lInternet. Nombre designes le prouve, comme lapparition de concepts indits : lentre dans le monde desamis, du partage, des tags et des newsfeed. Dans ce nouvel environnement, le mode deconsommation men par les 18-30 ans est dconcertant pour la planification. Enparticulier, un grand nombre de ces services est gratuit, ou financ par la publicit.

    Un autre lment important est la publication le 20 novembre 2008 dun rapport sur lenombre dutilisateurs du haut dbit dans le monde : il est aujourdhui de 400 millions,contre 57 000 en 1998. L aussi loptimisme est permis, car lenvironnement du haut dbitconstitue une plate-forme importante et probablement durable pour linnovation.

    Sans dresser une liste exhaustive, quelques points semblent particulirement importantsau sujet de la vague dinnovation actuelle, qui ne semble pas sur le point de se tarir.Premirement, on constate une volution des contenus de lInternet vers la vido. Celle-ci possde aujourdhui la mme ampleur que le web dans les annes 90. Pour beaucoup,la webvido, cest--dire la vido qui parvient par Internet, devient une alternative latlvision et surtout la tlvision par cble. Un certain nombre de personnes sedtourne doprateurs tels que Comcast, pour utiliser sa liaison Internet cble ou ADSL.On peut citer Hulu, joint-venture entre NBC et Fox, Juice, et bien sr Youtube et sonquivalent europen Daily Motion. Youtube est par exemple devenu le deuxime moteurde recherche aprs Google, en dpassant Yahoo. En terme de capacit dattraction, lavido est maintenant un facteur important de consommation et dinformation.

    On constate dailleurs quInternet est de plus en plus infocentrique , cest--dire centrautour de donnes stockes en quantits considrables, plutt que de terminaux quimeurent avant linformation. Linformation est donc lobjet de nombreuses innovationsintressantes. La tendance actuelle est celle dune recherche faite pour vous et non par vous , mme si cest en ralit plus complexe. Il sagit dune volution vers lintuition numrique , un concept intressant sappuyant sur lampleur de laconnaissance disponible sur Internet.

    Il existe en outre de plus en plus dapplications pour le mobile : on peut penser au mobile3G, avec lapport dApple au march au moyen de liPhone et de ses clones. On assiste lmergence de places de march dapplication autour du mobile, dynamique danslaquelle Orange est trs prsente.

    Enfin, notons le dfi du parallel computing, une question complexe qui conditionne ledploiement massif du cloud computing, notamment pour linterconnexion des diffrentsclouds prsents dans le monde (Google, Amazon, Microsoft). Il faut faciliter leur mise enconnexion en tenant compte des environnements rglementaires de chaque pays. Il sagitpar exemple de savoir comment stocker linformation dentreprise dans des centres de

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    donnes en Chine, et donc de mettre en place des rgles. Enfin, les neurosciencestendent converger vers linformatique.

    Voici quelques lignes gnrales. Une anecdote intressante est la succession de deuxannonces tonnantes concernant la presse : PC Magazine a annonc le 19 novembre2008 larrt de son dition papier et son passage entirement en ligne, soit la fin duneinstitution de 26 ans. Le quotidien amricain Christian Science Monitora fait de mme.Le passage au tout numrique sacclre donc.

    .II Les motivations de la prsence dOrange dans la Silicon Valley

    Le sens de la prsence dOrange dans la Silicon Valley correspond un besoin desouvrir vers de nouvelles sources gographiques et culturelles et de les mettre sa

    porte. La Silicon Valley reprsente une capitale reconnue de linnovation dans la hautetechnologie qui nest toujours pas concurrence par dautres zones, ni aux Etats-Unis niailleurs. 11,6 % de tous les brevets dposs aux Etats-Unis le sont par des entreprises etdes universits de la Silicon Valley. De mme, la part des socits de capital-risque dansla dynamique gnrale de la rgion est intressante. La zone semble relativementprserve puisquentre 30 et 40 % de linvestissement des venture capitalists depuis dixans se concentre sur la Silicon Valley. La deuxime rgion cible est la NouvelleAngleterre, avec la prsence du MIT et dHarvard, et 12 % de linvestissement, ce quidemeure loin derrire la Silicon Valley. Pour Orange, cette prsence permet de capterlinnovation et de la canaliser vers lintrieur du groupe pour permettre de sadresser des marchs futurs.

    Les transitions de marchs sont des lments importants pour comprendre les volutions venir. Elles permettent davoir un impact sur la prparation du groupe. Cette notion deretour sur investissement concerne limpact possible sur la mise en harmonie de nosproduits et services avec les tendances de consommation qui se manifestent dans laSilicon Valley, caractrises par une population friande de produits innovants. Laprsence dOrange dans la zone constitue en ce sens un avantage substantiel.

    En conclusion, dans cette priode de transition et dincertitude, beaucoup dexpertsparlent de limportance croissante des rseaux. Ils sont un lment stratgique pourstimuler la productivit et augmenter lefficacit des entreprises cherchant faire des

    conomies en priode de crise, tout en maintenant une capacit dinnovation et de R&Dsuffisante. Linnovation est de plus en plus prsente dans tous les rseaux physiques,sociaux et de connaissance. Nous avons dcid depuis plusieurs annes dinvestir dansces rseaux dinnovation dans le monde entier, au travers des Orange labs. Comme ledisait le prsident Didier Lombard dans son livre Le Village Numrique Mondial : noussommes les rseaux. Je vous remercie.

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    http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782738121233/LIV/le-village-numerique-mondial-didier-lombard.htm?fulltext=didier%20lombard&id=86181228598089&donnee_appel=ALAPAGEhttp://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782738121233/LIV/le-village-numerique-mondial-didier-lombard.htm?fulltext=didier%20lombard&id=86181228598089&donnee_appel=ALAPAGE
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    Dbat et questions

    Batrice TARKA, Cofondatrice et CEO de MobissimoMarc DANGEARD, Banquier daffaire et fondateur dEntrepreneur CommonsRenaud LAPLANCHE, fondateur et CEO de Lending ClubDaniel LAURY, Fondateur et CEO de LSF InteractiveJD BERGERON, KivaThierry BONHOMME, Directeur excutif Orange labs, R&DGeorges NAHON, Prsident de lOrange labs de San Francisco

    Dbat anim par Laetitia MAILHES, journaliste correspondante innovation pour LesEchos San Francisco et Olivier EZRATTY, consultant freelance dans le conseil en

    stratgies de linnovation.

    Olivier EZRATTY

    Je suis un peu gn, car Luc Bretones ma demand une introduction sur le web 2.0.Georges Nahon ayant t assez expansif sur la question, je vais donc me contenter decomplter. Sur linvitation, la prsentation du titre web 2.0 , o seul le nom apparat,ressemble un faire-part de dcs. Cela pose la question de la mort ventuelle du web2.0. La rponse dpend de ce qui est considr. Les aspects lis au mode definancement des socits du web 2.0 et la bulle spculative conduisant ladvalorisation des start-up sont diffrents du phnomne socital et des volutions lies

    Internet. Dans certains cas il faudra probablement faire face de vrais problmes, dansdautres une continuit sinstaurera.

    Jai identifi cinq thmes dans lesquels des mutations sont assurment en cours. Lepremier concerne les rseaux sociaux et la manire dont ils poursuivront leurtransformation. Au cours des deux dernires annes, un rseau social tel que My Space,qui compte quelque 120 millions dutilisateurs, a t devanc par un autre, Facebook.Cependant, My Space est profitable, linverse de Facebook. Cest une incertitude lie lambivalence entre les usages et les problmatiques de montisation. Il en est de mmepour le transfert du blog classique vers de nouveaux outils tels que Twitter, qui ne saitpas non plus se montiser. Des vagues en remplacent dautres et dmontrent une grande

    instabilit : lascension de Second life par exemple sest stabilise.

    Un autre exemple de mouvement est celui des mdias. Les mdias traditionnels, ycompris la tlvision, sont menacs dans leurs positions actuelles. Dans les deux annes venir le chiffre daffaire de TF1 par exemple, en dpit de la question de FranceTlvision, baissera inluctablement. Lintrt des populations se dplacera vers Internet.Il existe aujourdhui un dcalage entre le volume de publicit disponible en ligne et letemps pass par les utilisateurs sur Internet. Ce retard dans les transferts de budgetnempche pas leur confirmation, mme sils ralentissent actuellement. Au cours des troisdernires annes, le chiffre daffaire publicitaire en ligne a cr denviron 35 % par an. En2009, il sera denviron 12 % seulement. Tous les autres budgets publicitaires (tlvision,

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    affichage) scroulent, provoquant une grande incertitude et une grande bataille autourdu web 2.0. Lensemble des mdias cherche investir le web, ce qui reprsente une

    mutation majeure.

    Le monde de la mobilit reprsente un troisime exemple, soncommencement seulement. France Tlcom est potentiellement intress, mais peut ensouffrir. Le principe du forfait illimit gnralis qui met disposition de faon horizontaletous les services sur les mobiles, avec de nombreux choix dapplications, gnre lui aussiune grande incertitude. A quelle vitesse, quel prix ce march va-t-il stablir ? Commentsorganisera la concurrence ?

    La quatrime grande tendance concerne la faon dont les entreprises adopteront lesusages du web 2.0. Enfin, la dernire tendance concerne lvolution des modles definancement. La crise provoquera le dcs de certaines start-up faute de ressourcespublicitaires. La baisse de la croissance du march publicitaire crera des tensionsfatales certains acteurs, secouant le march en le poussant se consolider. Tout cecipeut menacer le web 2.0, sans ncessairement provoquer sa disparition. Avec un reculde 25 ans, on peut constater que la consolidation du march du logiciel au cours descinq dernires annes, celle du march de la micro-informatique dans les annes 90,nont pas conduit la mort du PC ou du logiciel. Cest probablement ce qui se passeraavec le web 2.0.

    Un autre axe de discussion est celui du financement et de ses modalits. Parmi nos sixinvits, trois reprsentent des socits proposant de nouveaux modes de financement.De mme, une comparaison entre France et Etats-Unis est ncessaire. La production

    industrielle exporte depuis lEurope est trs faible, puisque celle-ci inclut avant tout desservices locaux. Le ratio de cration de valeur et dexportation entre Europe et Amriqueest pire encore pour lEurope que ce quindiquent les chiffres. Se pose la question du rlede la France, et des enseignements tirer depuis les Etats-Unis. Un crateur dentreprisede haute technologie en France a deux solutions pour russir : partir aux Etats-Uniscomme certains dentre nous, ou lancer lentreprise en France puis rapidement partir auxEtats-Unis en laissant une partie de lactivit. En effet, la France est un des pays quisubventionne le mieux la R&D. Y a-t-il une troisime solution, et quelle est cellerecommande par ceux qui sont partis aux Etats-Unis ?

    En ce qui concerne le web 2.0 et les start-up, une diffrence majeure existe entre les

    deux rgions concernant limpact de la crise : les succs comme les checs auront tmieux financs aux Etats-Unis. Certaines socits ne survivront pas, mais celles quitraverseront la crise russiront car elles bnficieront dun effet de levier et de laccs aumarch mondial. Un autre lment apprendre des Etats-Unis concerne lutilisation delchec : mal considr en France, il est valoris aux Etats-Unis o lon estime quuncrateur dentreprise qui a connu des checs saura en tirer parti.

    Je laisse prsent la place aux invits, sous la direction de Laetitia Mailhes, qui arcemment beaucoup suivi la campagne prsidentielle aux Etats-Unis. Il y a beaucoup deparalllismes tablir : un Prsident web 2.0 a t lu, donc tout converge. Laetitia

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    Mailhes je vous laisse la parole. Nous donnerons la parole la salle la fin de chaquepartie. Thierry Bonhomme nous permettra galement de bnficier de sa prsence.

    Laetitia MAILHES

    Bonsoir tous, jai ce soir auprs de moi quatre entrepreneurs franais qui partagerontavec nous leur exprience amricaine. Avec nous aussi, JD Bergeron, qui parlera du sitede microfinance Kiva.

    Je commencerai par Batrice Tarka, cofondatrice et PDG du site de voyages Mobissimo.Ne lambassade dItalie Varsovie, elle a grandi en France o elle a ralis sestudes luniversit amricaine, un parcours la prdisposant la mobilit internationale.Elle a cr et revendu deux socits en France avant de partir pour la Silicon Valley en

    2003, avec une socit dveloppe autour dun moteur de recherche spcialis. Uneleve de fonds en 2004 auprs de tnors tels quEric Benhamou entre autre a permisle succs de Mobissimo, bnficiaire depuis trois ans. Ce site permet de trouver vols,chambres dhtels et locations prix rduits. Il sest rcemment dot dun rseau socialen tant que plate-forme dchanges de rcits, photos et conseils de voyage. Le site estmultilingue et multiculturel, disponible en versions amricaine, franaise, indienne,hispanique, allemande, britannique, italienne et polonaise.

    Comment la crise affecte-t-elle lactivit sur les diffrents secteurs et marchs ?

    Batrice TARKA

    Je commence donc sur un thme un peu pessimiste. La crise nous touche sous plusieursaspects. Le premier lment est la baisse du revenu publicitaire, surtout dans le secteurdu tourisme, premier secteur touch par le ralentissement de ces ressources. Un autrelment est laccs aux capitaux, et les fusions et acquisitions.

    Laetitia MAILHES

    A ses cts, Marc Dangeard, vtran de la Silicon Valley o il est arriv en 1991 aprs unpassage par Washington. Il a construit des sites marchands ds 1995, saisissant lavague du web assez tt. Son premier client a t un site amricain de produitsgastronomiques franais, Levillage.com. Aprs huit ans chez Oracle, il revient lentreprenariat et cre San Francisco le Business Booster, un programme hberg parla chambre de commerce franco-amricaine pour aider de jeunes entrepreneurs dvelopper leurs projets et les prsenter des investisseurs potentiels. Il a aussi crle European Angel club, en partenariat avec la chambre de commerce. Il est partenairechez Melcion Chassagne, socit franaise de conseil aux entrepreneurs, maissattachera avant tout nous parler dEntrepreneur Commons, un projet sur lequel iltravaille depuis le dbut de lanne et destin dvelopper linvestissementdentrepreneur entrepreneur.

    Issy-les-Moulineaux, le 20 novembre 2008Centrale Marseille IT, CIET, Cyberix, Essec B&T, HEC web, RMS network 10

    http://mobissimo.thingfo.com/people/index.phphttp://www.levillage.com/StoreFront.bokhttp://mdangear.blogspot.com/2008/09/president-at-european-american-angel.htmlhttp://www.melcion.com/http://www.melcion.com/http://mobissimo.thingfo.com/people/index.phphttp://www.levillage.com/StoreFront.bokhttp://mdangear.blogspot.com/2008/09/president-at-european-american-angel.htmlhttp://www.melcion.com/
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    Le contexte conomique actuel doit-il contribuer encourager la cration dentreprise ?

    Marc DANGEARD

    Cest en effet un bon moment, puisque les entrepreneurs ne sont pas court dides etrecherchent de nouvelles options. Je suis optimiste.

    Laetitia MAILHES

    Renaud Laplanche est fondateur et PDG de Lending Club, service de prts de particulier particulier. Il arrive New York en 1999 en tant quavocat daffaires pour un stage de sixmois, puis quitte sa firme aprs trois mois pour crer son entreprise de logiciels Triple

    Hop Technologies, dont le moteur de recherche lui a permis dtre rachet par Oracle en2005. A la fin de son engagement, il a mont le projet Lending club qui a ouvert sesportes en 2007. Ce service a dabord t une application Facebook avant de devenir troismois plus tard un site part entire. Il ne constitue pas la premire initiative sur lemarch des prts de particulier particulier, mais possde ses caractristiques propres,tel quun march secondaire des prts. Depuis son lancement, la structure a gnr 21,5millions de dollars de prts pour plus de 20 000 prteurs actifs et trois fois plusdemprunteurs.

    Quelle est la gense du concept de Lending club, qui date dune poque o tu tais trsendett ?

    Renaud LAPLANCHE

    Lide est ne au moment de la cration de la premire socit Trip Hop Technologies, New York, pour laquelle jai financ la plupart des dpenses initiales. Jai accumul unedette de 25 000 30 000 dollars sur laquelle je payais 18 % de taux dintrt, ce qui estassez lev. Un ami ma fait remarquer quen regard du montant, il pouvait lui-mmeprter largent. Cela a mis en vidence lcart entre les banques, qui paient entre 3 et 4 %de taux dintrt, et le taux des prts aux particuliers, situ entre 15 et 18 % notammentsur les cartes de crdit. Nous avons cherch rduire cet cart en crant un site surlequel les particuliers se prteraient directement de largent un taux dintrt moyen de10 12 %, un site attrayant la fois pour les prteurs et les emprunteurs.

    Laetitia MAILHES

    A ma droite, Daniel Laury, fondateur et PDG de lagence de marketing en ligne LSFInteractive, arriv dans la Silicon Valley en 1999. Attir par la bulle Internet, il a montLucky Surf, un site de loterie gratuit financ exclusivement par la publicit et offrant untirage quotidien dun million de dollars. Il a pu mobiliser plus de dix millions de dollars entrois semaines, et opr une deuxime leve de fonds de 30 millions de dollars entredcembre 1999 et janvier 2000. En dcembre 2000, Lucky Surf constituait le 17 me site le

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    http://www.oracle.com/triplehop/index.htmlhttp://www.oracle.com/triplehop/index.htmlhttp://www.oracle.com/triplehop/index.htmlhttp://www.luckysurf.com/subscribe.htmlhttp://www.oracle.com/triplehop/index.htmlhttp://www.oracle.com/triplehop/index.htmlhttp://www.luckysurf.com/subscribe.html
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    plus visit au monde. En 2002 il a restructur la socit pour traverser la crise, et lesaffaires ont repris en 2004, tel point quil ne pouvait satisfaire les demandes des

    annonceurs. Ceci a provoqu lide de crer une agence spcialise dans la ralisationde campagnes marketing sur Internet. Loriginalit la source de ce succs est larmunration la performance.

    As-tu le sentiment de revivre la crise de 2000-2001 ?

    Daniel LAURY

    En ralit, ce nest pas le cas dans les origines et la manifestation de la crise, mais ce lesera peut-tre dans ses consquences. La crise de 2000 a t trs brutale et trslocalise sur la Silicon Valley. Elle a sanctionn une exubrance et la fin dun non-

    modle. Des innovations technologiques fortes navaient en effet pas dapplicationcommerciale. Aujourdhui la crise na pas pour origine la Silicon Valley, mme si cettergion en souffrira autant que dautres ; une grande incertitude simpose quant lavenir.Les consquences seront probablement moins dramatiques pour la Silicon Valley, nousen sortirons par de nouvelles innovations. Chez LSF Interactive, nous proposons de plusen plus rgulirement nos clients des innovations qui permettent des rsultatssuprieurs.

    Laetitia MAILHES

    Enfin, last but not least, JD Bergeron est le Directeur de Kiva Fellows Program. Aprsavoir ralis des tudes de russe, il a travaill dans plusieurs start-up avant de partir pourun sjour en Bulgarie avec la Peace Corp amricaine. Il a travaill pour diverses ONG,dont le vtran de la microfinance Accion. Il a rejoint Kiva en 2008, un service de prts 0 % pour des entrepreneurs de pays en dveloppement. Ce rseau compte 40 000entrepreneurs et prs de 370 000 prteurs, et gnre actuellement un million de dollarsde prts tous les dix jours.

    Jaurai tout dabord environ quinze minutes de conversation en anglais avec JD, suiviesde questions de la salle, puis nous reprendrons le dbat en franais avec les autresinvits.

    Issy-les-Moulineaux, le 20 novembre 2008Centrale Marseille IT, CIET, Cyberix, Essec B&T, HEC web, RMS network 12

    http://www.accion.org/http://www.accion.org/
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    JD BERGERON

    The Kiva Fellows Program is where we look for volunteers who are willing to devote

    10 weeks to go to the developing world and work directly with one of our microfinanceinstitutions. People meet entrepreneurs in the marketplace, where they are selling fruit atthe side of the road or at their taxi stand and interview them about the impact of the loan.They will take photos or make a video of them. They also work very closely with themicrofinance institutions, which are very young organisations and very competitive,although possibly not that well developed, to help them build capacity and work moreefficiently and have an impact on more people.

    Participant

    How many volunteers are there?

    JD BERGERON

    We have about 100 volunteers each year in the programme. We specifically want Frenchspeakers for West Africa. It is difficult to find people to go to Senegal, Mali, Benin andTogo who are interested in doing this work and speak French.

    .III How Lending Works

    ParticipantHow does lending work ? Do people lend you money ? How much do they lend ? Isinvestment put into a portfolio?

    JD BERGERON

    This is open to anyone who has a credit or debit card. The minimum transaction isUSD25. The idea was to have a very low access point so that people who do not have alot of money or understand the Internet can go to the website and connect strongly to aphoto or a story. We encourage portfolios and people can look at the loans that theyhave made on our website. People like to diversify by region and we have a lot of

    information on risk rating, star rating and the default rate of the microfinance partner aswell as a lot of other things for those who are more interested in the financial aspect sothat they can make a judgment on which entrepreneur they would like to support. We findthat people react most strongly to the story and Kivas model is very much based onsocial return lending money to make someones life better.

    Participant

    We should emphasise that the loans are 0% so the lender gets no interest. What aboutthe payments risk ?

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    JD BERGERON

    Kivas numbers are phenomenal and that is also true for the microfinance industry. There

    is a default rate of only 1.27% and people who have had no access to financial servicesin the past appear to take it very seriously when they finally get access. We hope thatthis will continue, even with the current crisis.

    Participant

    What size is the average loan?

    JD BERGERON

    It is between USD400 and USD500. It all depends on the region. Our maximum loan isUSD1,200, which goes much further in East Africa than in Eastern Europe, for example.

    .IV How Kiva Gets Its Money

    Participant

    How do you make money?

    JD BERGERON

    Kiva has been very fortunate. Without intending to attract the support of the pressattention. Many people knew about Kiva after seeing us on The Oprah Winfrey Show inSeptember 2007. As part of the transaction process of a US25 loan, we make an extraoptional 10% donation. We take no money from the US25, which all goes to theentrepreneur. Seven out of 10 people give that donation and that has allowed Kiva in itssecond year to be 70% self-sufficient, which is phenomenal. The rest of the moneygenerally comes from grants. Some people invest, but then do not return to us quickly andthat is a sad part for us. We want people to continue re-investing or put their money intothe economy, but some people have invested and have not come back. That moneygathers interest and that also helps poor people. This is an income stream that we hadnot thought about, but it is good that it is happening.

    From the floor

    Are you a not-for-profit business ?

    JD BERGERON

    Yes.

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    http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5hlaMbB98H_s36J1b392rC9MaxZ3QD94S2LFG0http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5hlaMbB98H_s36J1b392rC9MaxZ3QD94S2LFG0
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    From the floor

    Did you raise funding to create the business ?

    JD BERGERON

    There were a number of critical sponsor organisations at the beginning, although we hadno investors. It is purely not-for-profit. We were lucky to have a number of people whoworked for a long time for nothing and all our staff at the beginning were volunteers. Thathas been a big part of our success. We have had no investors, although we have hadsome very strong supporters.

    .V The Effect of the Economic Crisis

    Participant

    Has the economic crisis had any impact so far on your activity ?

    JD BERGERON

    We had not seen any impact until very recently. I think that the idea of giving smallamounts of money for good work is a powerful one even when peoples wallets are not asfull as they had been. There is a small decrease in the number of new people coming in,but that will probably correct itself. Most of our lenders are repeat lenders and when their

    USD25 is returned, they re-invest it immediately. People are hedging from losing moneyin other ways because they think they will get their money back.

    Participant

    We should emphasise that lenders come from over 70 countries around the world.

    JD BERGERON

    That is right, and from every continent.

    .VI The Kiva Model

    Participant

    You have had previous experience with traditional finance models. How has thisrevolutionised microfinance ?

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    JD BERGERON

    As regards Kivas model in leveraging the Web and the interest of groups such as

    Facebook, we are like social networking for microfinance. It has allowed a new group offunders to come together, where small sets of socially driven individuals give smallamounts of money. The money then gathers together and we can support microfinanceinstitutions that have traditionally struggled to get funding from a large multinational bank.

    Participant

    You allow local small organisations to access to capital.

    JD BERGERON

    Absolutely. It has also allowed these very small, innovative organisations to work withother organisations that would struggle to survive, where they have not been long enoughin existence and are serving very rural clienteles. There is a very innovative organisationin Cameroon that exclusively serves customers that are very far apart. Agriculture runs ahigher because you never know if there will be a good crop. We are very happy to helpthat kind of organisation become the next big microfinancial institution by offering seedcapital at a reduced rate.

    Luc BRETONES

    We hope that we will have some good French statistics on Kiva tomorrow.

    From the floor

    How have you been able to create a business in Africa - Cameroon or Uganda ?

    JD BERGERON

    Is your question how have we managed to set up partnerships in areas where networksare not strongly developed?

    From the floor

    Yes.

    JD BERGERON

    We are fortunate in that the organisations we work with talk to their peers and we get over100 requests each month from microfinance institutions across the world that would like tobe on Kivas website. We need to manage risk very carefully as our lenders want a socialreturn and it would be very difficult if they were consistently losing money on defaulted

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    loans. Generally, however, it is not difficult to build the partnerships because so manyorganisations would like to be able to access this capital.

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    Olivier EZRATTY

    Une question gnrale pour tous : quel point la crise affecte-t-elle non seulement leschiffres daffaires, mais aussi la nature des moyens conomiques ?

    Batrice TARKA

    Il y a effectivement un changement, qui nest pas uniquement une baisse des chiffresdaffaires, mme si celle-ci est prvue dans tous les secteurs, sauf peut-tre celui dudivertissement (jeux on line). Dans le secteur des annonceurs, une des possibilits demaintenir le chiffre daffaire consiste transfrer le modle commercial du cot par clickvers une rmunration la performance. Malgr tout, les entreprises dans tous les

    secteurs tendent diminuer leurs dpenses marketing dans la majorit des cas. Le chiffredaffaire sera de toute faon affect, et il est ncessaire daller inspecter les modlescommerciaux.

    Olivier EZRATTY

    Sagit-il donc de transfrer le risque des annonceurs vers les sites, et de rendre le retoursur investissement de la publicit prdictible pour les annonceurs ? En dpensant undollar, ils gnrent ainsi 1 000 dollars de chiffre daffaires.

    Batrice TARKA

    Exactement, laccent est trs clairement mis sur le rendement sur investissement.

    Daniel LAURY

    Le modle la performance est actuellement trs demand : de plus en plus de nosclients se tournent vers ce modle, qui est moins risqu. Dautres restent sur une base decot limpression (au 1 000). Dans ce cas, ce sont des agences comme la ntre quiprennent le risque de la performance et de la transformation du cot dimpression vers le

    rsultat.

    De faon gnrale, les budgets se sont rduits de manire brutale au cours des derniressemaines. A la fin du mois de septembre, le on line semblait pouvoir encore tre pargndu fait dun dplacement des budgets du off line vers le on line. Mais les choses sedgradent rapidement depuis trois ou quatre semaines. Certains clients ont coup lebudget, dautant plus que nous abordons une priode de ftes, de Thanksgiving jusquNol. Leurboard leur intime en effet de faire des conomies, mais aussi, ce qui est plusinquitant, se demande si le trafic qui alimente leur site Internet se convertira en achats.Cest un problme concret, qui sest traduit dans la Silicon Valley par des mesuresimportantes. Un certain nombre dentreprises rduisent leurs effectifs. Cela aura un

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    impact sur le social networking, car un certain nombre de sites qui ne gnrent pas deprofits auront du mal survivre dans les temps venir, y compris des socits connues

    tel que Twitter.

    Olivier EZRATTY

    Cette tendance affectera-t-elle plus particulirement les petites start-up, et accentuera-t-elle les diffrences de profits gnrs par les petits et les gros mdias ?

    Daniel LAURY

    Les start-up qui nont pas dargent propre auront du mal survivre car elles nauront plus

    accs, ou plus difficilement, aux sources de financement. Des socits plus tabliescomme la ntre (nous existons depuis 1999), qui possdent des liquidits, ne se posentactuellement pas encore la question de leur survie. Mais la prudence est ncessaire afinde prvenir toute fuite de capital.

    Olivier EZRATTY

    Un autre sujet li la crise que nous avons abord est celui du financement des start-up.Vous avez un point de vue innovant sur ces questions. La crise va-t-elle acclrer latransformation de ce modle de financement ?

    Georges NAHON

    Une simple remarque : en 2000, au pic de la bulle des valeurs Internet, 65 000 Franaistaient enregistrs au consulat amricain. Un an plus tard, ils ntaient plus que 40 000.Aujourdhui ils sont 35 000. Nous verrons comment le chiffre voluera dans les prochainsmois.

    Olivier EZRATTY

    Ces licenciements posent une question. Environ 60 000 sont actuellement rfrencs.Que deviennent ces personnes ?

    Georges NAHON

    Le systme est celui des visas H1, selon lequel les personnes qui ne trouvent pasdemploi en quelques mois sont renvoyes chez elles. Ce modle simple fonctionne selonune logique de travailleurs temporaires. Les trangers Franais, mais aussi Indiens,Anglais, Allemands, Chinois constituent une grande partie de la force de travail dans laSilicon Valley, et une population considrable. De mme, aujourdhui il ny a plus un seul

    lve blanc dans la meilleure cole de Palo Alto, et une majorit de Chinois.

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    Laetitia MAILHES

    Certains investisseurs optimistes considrent cette vague de licenciements comme unedonne bnfique, car elle largira les ressources de talent disponibles. Auparavant, lemarch de lemploi tait trop rigide et rendait difficiles les nouvelles embauches. Ceraisonnement est-il toujours valable dans lactualit la plus rcente ?

    Olivier EZRATTY

    Au vu de la conjoncture actuelle, les start-up tendent geler les recrutements, voire oprer des licenciements prventifs. Les grandes entreprises de la Silicon Valleypoursuivent peut-tre leurs recrutements du fait dun turn-over naturel, donc peut-tresont-ce elles qui attirent aujourdhui le plus de talent, du fait de la crise ?

    Batrice TARKA

    Il existe une grande diffrence entre la priode actuelle et la conjoncture connue en 2002en ce qui concerne les financements, secous aujourdhui par une crise structurelle definancement. Les grands fonds deprivate equityrevendent actuellement leurs capitaux ltranger. Les fonds de pension de Harvard School qui investissaient dans des fonds decapital-risque les cdent galement. Les investisseurs nont donc pas les ressourcesncessaires pour investir dans des start-up. Aprs lexplosion de la bulle Internet, laconfiance dans le modle commercial de la start-up sest effondre, et a expliqu le

    manque dinvestissement. Dans le cas prsent, toutes les petites entreprises sontconcernes par le manque de financements et le retrait des fonds dinvestissement. Lessources alternatives de financement prennent alors toute leur importance.

    Pour ceux qui crent actuellement leur entreprise, il est indispensable dopter pour unmodle commercial qui aboutisse des rendements positifs en terme de rentre decapitaux sur une chance de trois six mois. On ne finance actuellement pas de projetsdont la rentabilit espre schelonne plus long terme.

    Marc DANGEARD

    Les grands fonds de private equitydont nous parlons, qui grent des centaines demillions de dollars, possdent seulement 2 3 % de leurs fonds en investissementsalternatifs , et ne les grent que par le biais dintermdiaires. Lorsque la conjoncture estmauvaise, il leur est ais de les supprimer, car ils ne reprsentent pas une source derevenus majeure, mme si elle reprsente 20 milliards dinvestissements par an. Cesfonds ont actuellement un problme structurel, car ils ralisaient leur profit sur descapitaux qui sont actuellement plus contrls.

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    Renaud LAPLANCHE

    25 % seulement des demandes de prts sont formules par de petites ou moyennesentreprises, dont la majorit nest pas constitue de start-up. Dans la majorit des cas, ilsagit de prts aux particuliers. Les entreprises que nous finanons sont en gnral djtablies, et cherchent uniquement compenser une ligne de crdit fortement diminuepar leur banque. Pour elles, le social lending reprsente un mode de financementalternatif.

    De la salle

    Ne pensez-vous pas que la crise est avant tout un problme de surendettement ? LesAmricains vivent au-del de la richesse quils crent, ce qui aboutit, terme, un

    effondrement de la consommation. A linverse, les Chinois sont rellement en possessiondes facteurs de production. Les Amricains ont cr des quantits considrables defausse monnaie, qui seront nfastes pour tous. Les Chinois perdront des clients, mais neseront-ils pas les bnficiaires des consquences de ce qui arrive aujourdhui ?

    Daniel LAURY

    Il convient cependant de noter, pour rester optimiste, que nous nous trouvons dans unenvironnement US excessivement dynamique, et nous bnficierons trs rapidement derelais de croissance. Ceux-ci pourraient merger en particulier dans le secteur des

    nergies alternatives. Dans un avion en direction de la cte Est, jai rencontr un ancienmembre des forces armes en Irak sur le point de crer une entreprise dans lUtah. Ilsagissait dune entreprise dnergie olienne. En lespace de trois mois il tait parvenu revendre llectricit prvue aux entreprises des alentours et signer un contrat derevente avec le Power Grid. Il tait sur le point de construire environ 1 000 difices. Cetexemple dmontre bien la capacit permanente dinnovation qui existe aux Etats-Unis etla possibilit de rebondir sur de nouvelles activits. La raction amricaine seraprobablement phnomnale et impressionnante, en particulier en ce qui concerne lesnergies alternatives.

    Thierry BONHOMME

    Nous travaillons sur lensemble de nos laboratoires. Les lments qui nous caractrisentsur le march de la mdiation aux Etats-Unis par exemple sont diffrents de notrepositionnement en Asie o nous sommes plutt tourns vers les plates-formesindustrielles, et o le mdium principal est le mobile et non le PC. En Chine par exemple,le ratio est de 600 millions de mobiles contre seulement quelques millions de PC.Certains abonnements via le mobile permettent en fait une connexion Internet. Dans lepotentiel dtectable aujourdhui, la bonne stratgie nest pas ncessairement desorienter vers les territoires sur lesquels nous noprons pas commercialement.Innovacom gestion, la structure dinvestissement au sein de France Telecom, opte

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    actuellement pour une stratgie de repli sur les territoires sur lesquels nous agissonscommercialement

    Le premier phnomne actuel nest pas la disparition des investisseurs, mais plutt lerapprochement de largent sur les territoires dans lesquels lactivit commerciale semblecontrlable. Dans un deuxime temps, nous pouvons nous reporter la lecture dethoriciens conomiques, tels que Jacques Attali ou dautres, Thomas Friedman parexemple.

    De la salle

    Une question trs pratique concerne la Silicon Valley. Lors de la dernire crise, staitpos le problme du prix des loyers. Ce type de proccupation va-t-il simposer cette

    fois ?

    Daniel LAURY

    Les signaux sont encore peu lisibles actuellement. Dans certaines zones, les loyers onteffectivement diminu. Dans dautres, comme dans les quartiers hupps de SanFrancisco, le mouvement semble encore faible. Lactivit des restaurants est en cela uneindication intressante. Elle reste la mme, alors que nous avions assist une chutebrutale de la frquentation en 2000. Mais cette remarque est personnelle.

    Georges NAHON

    Pourtant, de nombreux restaurateurs annoncent une baisse allant jusqu 30 % de leurchiffre daffaire. La cuisine samliore dans la Silicon Valley, comme New York dailleurs.Cela reste un endroit privilgi pour la gastronomie.

    Laetitia MAILHES

    Au sujet des opportunits lies la crise, ya-t-il dautres exemples quil est possible deciter ?

    Marc DANGEARD

    Dans le mme esprit que lexemple donn par Daniel Laury tout lheure, lAgence deprotection de lenvironnement estime quentre 20 et 50 % dconomies dnergiespeuvent tre raliss au seul moyen des technologies existantes. Dans ce secteur, unevritable opportunit de rduction des cots peut merger, et les gains potentiels sontimportants.

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    Daniel LAURY

    Dans notre secteur, la crise est vcue comme un moment porteur. Nous cherchons gagner des parts de march, renforcer notre structure de vente au moyen de salairesplus bas. Il convient de rappeler que les salaires taient excessifs dans la Silicon Valley,et reviennent actuellement des niveaux raisonnables. Le temps ncessaire pour sortirde la crise reste incertain, mais il existe un grand nombre de donnes positives. Lemodle de rmunration la performance nous aide, et certaines entreprises doiventactuellement revenir sur le secteur de lInternet pour trouver de nouveaux clients. Ilconvient de rappeler que 75 % des 500 plus grosses entreprises amricaines nepossdent pas un site Internet optimis pour le rfrencement naturel. Il existe donc denombreuses opportunits dans la crise.

    Olivier EZRATTY

    Nous pouvons comprendre cette logique pour le secteur de lnergie, mais leraisonnement est-il le mme pour la haute technologie ? Comment cette industrie va-t-elle se transformer ? Un exemple classique est celui de la visioconfrence, unetechnologie vieille de dix ans : son volution pourrait-elle tre plus rapide dans uncontexte de crise ?

    Laetitia MAILHES

    Il est important de noter que la plupart de nos invits ont des modles commerciaux nedpendant pas uniquement de la publicit, et portent de nouvelles stratgies que la crisepeut permettre de dvelopper.

    Daniel LAURY

    Effectivement, je pense que ces modles commerciaux vont sacclrer, et certainementcelui de la visioconfrence, en tous cas dans une situation o le prix du ptrole est de100 dollars le baril. Les choses voluent trs vite, nous sommes actuellement en-dessousdes 50 dollars par baril, ce qui a un impact important. A lt 2008, dans un contexte deprix du ptrole 150 dollars le baril, le galon dessence tait au-dessus de quatre dollars.Nous sommes actuellement revenus 2,25 dollars, soit une diminution par deux en moinsde trois mois.

    Olivier EZRATTY

    Il ny a pas de TIPP chez vous, la taxe amortit les variations en France mais non auxEtats-Unis.

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    Daniel LAURY

    A lt 2008, beaucoup de personnes optaient pour le systme de la visioconfrence,mais si les voyages deviennent moins chers du fait de la baisse du prix du ptrole celapeut changer. Nanmoins ce modle volue rapidement et sacclre.

    De la salle

    Linnovation demeure, plus que le financement, le moyen de sortir de la crise. Je sors delcole Paris Tech, et suis inquiet de voir le nombre dingnieurs capts par lesentreprises de services et non par des entreprises de R&D. Linnovation ne viendrapourtant pas de ces entreprises de services, qui en gnral ralisent de la pure mise enplace de projets. Jaurais aim connatre la tendance aux Etats-Unis, tant moi-mme

    tent par un dpart San Francisco. Comment sortir de la crise par linnovation ?

    Olivier EZRATTY

    Il est vrai que les SSII sont presque absentes des mdias amricains, alors que celles-cireprsentent 50 % de lconomie en France.

    Renaud LAPLANCHE

    Cela existe tout de mme : Hewlett Packard a rachet EDS cette anne pour 13 milliardsde dollars, ce qui reprsente une grande partie de laugmentation de leur chiffre daffaire.Cette semaine, leurs rsultats sont en hausse, le chiffre daffaire a semble-t-il augmentde 13 % au dernier trimestre 2008, dont 10 % proviennent de la partie services. IBMaussi a prsent de bons rsultats, mais cette donne nest pas nouvelle : depuis 15 ansmaintenant lentreprise est oriente vers les services avec succs.

    Olivier EZRATTY

    Cela signifie-t-il que le secteur des services informatiques est plus rsistant la crise, ouest-ce un simple dcalage de trois mois ? IBM a en effet annonc quil se porterait bien

    jusqu la fin de lanne, ce qui nest pas le cas dautres entreprises. Le poids descrateurs de technologie tant plus faible en France que celui de ceux qui lutilisent,comme les SSII, lemploi voluerait diffremment.

    Daniel LAURY

    Nous nous concentrons sur les services, mais la Silicon Valley reste en grande majoritun bassin demplois de haute technologie et non de services. Il y a peu de tempsquInternet existe, et gographiquement les trois quarts de la Silicon Valley renfermentdes activits de technologies. Intel, Hewlett Packard constituent les gros bassins

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    demploi, alors quInternet, arriv dans les annes 1995-2000, nen reprsente quuneminorit.

    Olivier EZRATTY

    Je pense que dans la question, Internet tait sous-entendu comme inclus dans la R&D.

    Daniel LAURY

    Comme le souligne Georges Nahon, Google est tout fait une socit de technologie etnon seulement de services.

    Thierry BONNHOMME

    Il faut signaler quil est difficile de distinguer systmatiquement services et technologies.Nous sommes un dpartement de R&D qui sappuie sur des couches trs profondes detechnologie, mais galement aussi fortement dans les services (tests de perception duclient par exemple). Je conois donc un continuum dans lequel il est difficile dopposerarchitecture, intgration technologique, production du service, etc.

    En revanche, la capacit franaise mettre en place un grand nombre de dveloppeurspouvant architecturer un tout diffre de celle des Etats-Unis. Il y a ici un vritable cart :des dizaines de milliers darchitectes-intgrateurs-dveloppeurs sont prsents dans lesgrandes compagnies de la Silicon Valley, et cest un potentiel qui nexiste pas en Franceet en Europe. Cest un des grands dfis relever, qui supposera de fdrer nonseulement Paris Tech mais aussi dautres coles produisant des ingnieursinformaticiens. Cette dmarche permettra damliorer sensiblement notre capacitdintervention. Enfin, dans notre mtier, il existe une forte expansion du territoire surlaquelle nous devons travailler. Le vritable dfi est la capacit optimiser unetechnologie, et la faire fonctionner au moyen de nombreux corps de mtiers. Ici aussi, ilconvient damliorer le fonctionnement franais par rapport la Silicon Valley.

    Georges NAHON

    Je vais tout fait dans ce sens. Le cloud computingen est un exemple, du fait du besoindinnovation quil gnre dans linfrastructure, les logiciels et lintgration. De mme, lacapacit de monter en charge dans un systme donn pour grer une forte activit est unproblme intgr et constitue une grande architecture de rseaux. Google est rellementune entreprise dinfrastructure, mme si elle est souvent prsente comme une entreprisede services. Il est le plus gros consommateur amricain dlectricit.

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    De la salle

    La question sadresse Renaud Laplanche et Marc Dangeard. Dans un contexte decrise, il est difficile de mener des investissements. Pourtant linvestissement desparticuliers semble tre en pleine croissance. Ai-je bien compris la situation ? Observe-t-on en priode de crise une baisse des investissements de particuliers ? Dautre part, lesAmricains sont-ils plus enclins investir que les Franais, qui possdent une culture delinvestissement plus faible ?

    Renaud LAPLANCHE

    Nous avons de la chance, car Lending club est favoris par la crise. Sur les 21 millionsde dollars de prts mis par les membres de lentreprise, 3,5 millions ont t mis au

    cours des dernires semaines. Nous avons donc connu une augmentation importante delactivit sur nos sites depuis le dbut de la crise financire. La situation est en fait idalepour le dveloppement des prts entre particuliers. Ces derniers ont actuellement demoins en moins doptions pour se financer. Les banques et metteurs de cartes de crditsont en effet soit durci leurs critres doctroi de prts, soit augment considrablementleurs taux dintrt. Les mnages amricains cherchent donc se financer des tauxconvenables. En ce qui concerne loffre, des millions dinvestisseurs particuliers ontperdu de largent en bourse dans les dernires semaines et cherchent des alternativespour leurs investissements.

    Investir dans un portefeuille de prt des mnages, condition quil y ait un bon score

    de crdit, peut tre la solution. Lending club se concentre sur des mnages utilisant lecrdit de manire responsable, et non sur ceux concerns par les subprimes. Lesprteurs de Lending club ont, au cours des dix-huit derniers mois, enregistr unrendement annuel compris entre 10 et 12 % par an. Ce chiffre tait lgrement suprieurau Dow Jones, qui a cr denviron 9 % par an au cours des trente dernires annes.

    Laetitia MAILHES

    Peux-tu parler de limpact du march secondaire des prts sur lvolution de lactivit ?

    Renaud LAPLANCHE

    Nous avons lanc le mois dernier un march secondaire permettant aux prteurs derevendre leurs prts dautres prteurs. Cette liquidit manquait pour que le march desprts entre particuliers grandisse aux Etats-Unis. Ce type de prteurs investissait sur desprts trois ans, sans aucune liquidit. Depuis le mois dernier, ceux qui le souhaitentpeuvent revendre leurs prts. Mais aujourdhui, notre fonctionnement estmalheureusement exclusivement amricain.

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    Marc DANGEARD

    Cette crise financire est aussi une forte crise de confiance. Les banques taient encharge de redistribuer de largent l o il tait ncessaire, or elles nont pas orient cetargent dans la bonne direction. Les individus se demandent donc sil est plus bnfiquepour eux de prter une banque ou des individus, avec plus de transparence. Lapopulation entend aujourdhui que 700 milliards de dollars vont tre prts aux banquespour leur fournir une aide, mais on ne sait pas exactement o se dirige largent. Lesbanques ont aujourdhui perdu la confiance de leurs clients, et cest ce qui a prcipit lacrise : certains individus qui possdaient des lignes de crdit ont retir tout leur argentdes banques par prcaution. Le systme est par consquent totalement remis enquestion, et cest donc une logique de prt de personne personne, plus transparente,qui peut faire la diffrence.

    Laurent BERNIER

    Je suis multi-crateur dentreprises, jen suis la cinquime cration. Il y a aujourdhui unrel problme de financement de linnovation. Une particularit de notre pays est quil nesuffit pas davoir un client pour obtenir du cash afin dinnover. Il est aujourdhui plussimple davoir des clients que de trouver du financement, et plus simple davoir desclients que den trouver. Le constat est que linnovation est plus facile lorsquon possdedj une activit commerciale au moyen de laquelle il est possible de dgager desfinancements pour rinvestir dans une autre niche.

    Cest une problmatique du primo-entrant, identique celle qui prvaut dans limmobilier.La start-up doit, elle, sadosser des entreprises qui dgagent du capital et ne saventcomment lutiliser, afin dassocier innovation et capital. Ceci peut constituer une piste definancement de linnovation. Le seul obstacle cette logique est culturel : lesentrepreneurs ne souhaitent pas devenir des salaris de grosses structures existantes, etde leur ct ces structures refusent de se confronter au risque inhrent toute logiqueentrepreneuriale.

    Marc DANGEARD

    Cette question contient lide de demander certains entrepreneurs dj installs daiderceux qui mettent en place une activit, en faisant en sorte de ne pas crer de conflitsdintrt. Un problme de linvestissement au moyen des private equityest justement quilcre une tension entre investisseurs et entrepreneurs. Le taux de survie dune entreprise 4 ans est selon moi de 43 % : il existe donc chez certaines entreprises qui dmarrentde vraies opportunits de succs. Un vritable entrepreneur doit savoir prter de largent de nouveaux projets, au moyen dun retour intressant, de lordre de 10 12 %. Alinverse, aujourdhui une poigne dexperts dcide qui mrite dtre soutenu et qui nelest pas. Sans remettre en cause la qualit de ces experts, ce systme na pas de senscar il produit beaucoup de dchets. Financer des entrepreneurs avec des entrepreneurs,comme le fait la microfinance et Kiva par exemple, est un modle charg de sens.

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    Olivier EZRATTY

    Justement, les grands groupes, tels que Google, HP ou Apple jouent-ils un rlepositif dans lcosystme des start-up ? Sils en ont un, quel est-il ?

    Daniel LAURY

    Toutes les grandes socits, en particulier Intel, ont des fonds de capital-risque, etinvestissent dans des start-up proches de leur propre domaine.

    Batrice TARKA

    Mme dans les plus petites start-up, tel que la ntre, nous nous sommes aperus quenous dgagions du capital. La crise a montr que largent plac en banque peutconstituer un risque. Pour la premire fois cette anne, nous avons donc engag unerflexion afin de diversifier le risque, et tudi la possibilit de mettre en place des dettesconvertibles dans dautres start-up. Nous avons investi cette anne plusieurs reprisessous cette forme dans des socits que nous connaissons bien. Cela rapporte plus que sile capital est maintenu dans les banques, et constitue une solution alternative definancement.

    De la salle

    Je suis tudiant de Centrale Paris. Pourquoi les socits franaises prsentes aux Etats-Unis, San Francisco par exemple, ne sorientent-elles pas vers une main duvrefranaise intresse par une exprience internationale ? Par ailleurs, la notion de CDInexiste-t-elle rellement pas aux Etats-Unis ? Peut-on se dbarrasser de quelquun du

    jour au lendemain ?

    Olivier EZRATTY

    Cest la dfinition mme du terme indtermin .

    Georges NAHON

    Nos types de contrats sont rvocables tout moment des deux cts, cest une pratiqueassez gnrale.

    Daniel LAURY

    Les contrats fonctionnent partout de la mme manire. Il ny pas de notion de CDI, lecontrat est rvocable du jour au lendemain. Lavantage, hors crise conomique, est quonretrouve en gnral trs facilement du travail aprs avoir quitt une entreprise. Jai

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    tendance dire quil y a plus davantages, en termes de rmunration, tre vice-prsident dune entreprise que CEO.

    Olivier EZRATTY

    Connaissant le systme franais, apprciez-vous cette flexibilit au quotidien, que ce soiten temps de crise ou non ?

    Daniel LAURY

    Ce systme permet aux entreprises de survivre quand elles en ont besoin. Notre filiale Paris compte entre 45 et 50 personnes, et le fait quil faille trois mois pour rduire les

    effectifs nous oblige prvoir les ralentissements beaucoup plus lavance. Aux Etats-Unis les modalits sont plus flexibles et plus rapides, il est donc plus facile de corriger leseffets de bord.

    Georges NAHON

    En Californie du Nord en tout cas, le code du travail rend les clauses de non-concurrencequasiment inexistantes. Cela procure une souplesse dans les changes entre entreprisesqui fait que les salaris nhsitent pas quitter un emploi pour un autre, mme si cestmoins le cas actuellement.

    Olivier EZRATTY

    Le salari ne se sent donc pas dvaloris par ce systme ?

    Marc DANGEARD

    Ce modle est sain : les salaris savent quoi ils sont employs, et cherchent enpermanence apporter de la valeur. Aucun salari aux Etats-Unis ne vit dans lillusion duconfort dun salaire, leur situation est rvocable tout moment, mme sils occupent un

    emploi dans une grosse socit. Cest plus enrichissant.

    Daniel LAURY

    Il faut ajouter cela le fait que le licenciement aux Etats-Unis se fait gnralement defaon positive. Dans les livres de management dentrepreneurs amricains, la manire delicencier est expose en prtendant que lemploy est parfaitement comptent, mais necorrespond simplement pas aux ncessits prsentes de lentreprise. En revanche,ailleurs il trouvera plus facilement son bonheur. Cette logique peut paraitre hypocrite des Franais, mais elle est pourtant en gnral psychologiquement rassurante pour un

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    salari. Personnellement, jai ralis beaucoup de licenciements depuis 1999, ce nestpas facile mais on tente de prsenter les choses de faon positive.

    De la salle

    Ma question sadresse Monsieur Laplanche. Merci pour votre prestation et laprsentation de votre socit. Que pensez-vous de lopportunit de rformer la retraiteamricaine ?

    Renaud LAPLANCHE

    Rapidement, Lending club fait de la dsintermdiation, qui consiste faire en sorte que

    les personnes qui ont de largent aient un accs direct ceux qui en ont besoin. Cemodle peut sappliquer dautres pans du secteur financier. Le systme de retraite estun problme plus global, qui fonctionnait bien jusqu prsent. Il a t plus vulnrable auxvariations de la bourse quon ne laurait voulu. Une solution serait peut-tre de faire ensorte que les prts entre particulier soient ligibles aux retraits, ce qui viterait ce typede variations.

    Olivier EZRATTY

    Laetitia Mailhes, je vous laisserai conclure. Nous avons trait de nombreux sujets. Que

    peut-on retenir de tout cela sur la spcificit de la Silicon Valley, et quelle exprience laFrance peut-elle en tirer pour amliorer sa comptitivit ?

    Laetitia MAILES

    Cest un sujet de thse que vous me proposez ! Les invits daujourdhui ont des modlescommerciaux particulirement intressants dans cette priode de crise, ne dpendantpas entirement du modle publicitaire. Jaurais aim que nous nous penchionsdavantage sur cette question. Par ailleurs, tous ont des opportunits claires lies leurmodle et je suis heureuse quils aient pu les exposer.

    Olivier EZRATTY

    Merci beaucoup pour la gestion du dbat, qui ntait pas facile. Nous avons tout de mmeeu une dizaine de questions de la salle. Nous allons vous remercier tous.

    Luc BRETONES

    Nous allons mettre quelques messages concernant les prochaines manifestations delInstitut G9+ qui seront dans la directe ligne de celle daujourdhui. Au-del du cocktail,

    des dmonstrations vous attendent : tlvision 3D, table communicante, etc.

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    David BOURGEOIS

    Un message concernant les confrences du G9+ venir. La prochaine aura lieu le 27novembre, sur la business intelligence : les enjeux, le panorama des solutions progiciel,les technologies de choix de solutions. Le 2 dcembre, Economie des diteurs opensource : du dogmatisme au pragmatisme , le 3 dcembre, Le financement des PMEpar la haute technologie , et le 20 janvier, Virtualisation, cloud computing, SaaS :stratgie payante ou miroir aux alouettes .

    Vous retrouverez ces sujets sur le site de l Institut G9+. Sur ce site, ainsi que sur le blogddi cet vnement, vous retrouverez le compte-rendu de notre rencontre, qui sera enligne dans les jours venir. Je voudrais galement remercier la technique, Paris comme San Francisco, qui nous a permis de dialoguer malgr neuf heures de dcalage.

    Luc BRETONES

    Merci en particulier Laetitia et Georges pour leur prparation, ainsi quauxentrepreneurs qui ont pris sur leur temps de travail. Bravo vous, vous portez hautles couleurs de la France. Nous avons besoin de gens comme vous, et jespre que leseuil des 35 000 rsidents franais sera le plus bas que nous connatrons. Merci de votreprsence ce soir, nous referons une sance de ce type trs prochainement.

    Merci vous.

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    Quelques Photos de la soire

    De gauche droite :

    Guillaume Brocail (ECM), Stphane Audureau (ECM's friend), Emmanuel Naudin (ECM), Rodolphe

    Falzerana (ECM), Olivier Ezratty (ECP), Marc Leprat (RMS), Thierry Bonhomme (X,Dir Exec grpe

    FT/Orange), Luc Bretones (Essec, ECM, FT/Orange), Claude Durand (Mines, Prez Institut G9+), Jean-

    Franois Vermont (HEC), Alain Lenoir (ECP), David Bourgeois (ECM).

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    De bas en haut sur lcran :

    A gauche : Georges Nahon (CEO Orange Labs SF), Batrice Tarka (CEO Mobissimo), Marc DangeardCEO Entrepreneur Commons),

    A droite : Laeticia Mailhes (Journaliste Les Echos), Daniel Laury (CEO LSF Interactive), Renaud Laplanche(CEO Lending Club), JD Bergeron (VP Kiva).

    En savoir plus : http://silicon-valley.blogs.centraliens-marseille.fr

    Quelques autres photos :

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