0809 - Programme ballet - Roméo et Juliette - 05/09

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Esprit d’indépendance

Passion et partage

La banque Pictet & Cie est fière de soutenir

le projet «Les jeunes au cœur du Grand

Théâtre».

En participant à ce programme de formation,

nous prenons un engagement en faveur

de la génération à venir. Nous sommes

particulièrement heureux de pouvoir offrir

aux talents de demain l’opportunité de

découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et

peut-être même de susciter des vocations.

Les Associés de Pictet & Cie vous souhaitent

une très belle saison 2008-2009.

Passion et Partage_19x23:Passion et Partage_19x23 16.10.2008 16:50 Page 1


fondation subventionnée par la ville de genève avec le soutien du cercle du grand théâtre

et de la fondation philanthropique edmond j. safrapartenaire de la saison opéra patek philippe

partenaire de la saison danse ubs sapartenaire des récitals fondation valeria rossi di montelera

partenaires de productions fondation bnp paribas suisse, fondation leenaards

partenaire du programme pédagogiquebanque pictet & cie

partenaires de projets crédit agricole (suisse) sa, fondation bnp paribas suisse, loterie romande

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Ballet du Grand Théâtre de Genève

Nouvelle production

Avec le soutien de UBS SAet du Cercle du Grand Théâtre

5 6 7 8 9 mai 2009 à 20h10 mai 2009 à 16h30au Grand Théâtre

roméo et juliette

MusiqueSergueï Prokofiev

ChorégraphieJoëlle BouvierScénographie Rémi Nicolas et Jacqueline BossonCostumesPhilippe Combeau et Joëlle Bouvier LumièresRémi NicolasAssistants à la chorégraphieRafael PardilloEmilio Urbina

L’Orchestre de Chambre de GenèveDirection musicalePhilippe Béran

Durée du spectacle : 1h15 sans entracte


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Qui ? La chorégraphe Joëlle Bouvier, qui signe cette nouvelle création du Ballet du Grand Théâtre de Genève, s’est d’abord fait connaître en co-si-gnant une quinzaine d’œuvres chorégraphiques dans le cadre de la compagnie L’Esquisse qu’elle a fondée en 1980 avec Régis Obadia. Tous deux ont formé un duo indissociable, emblématique de la Nouvelle danse française. Elle a aussi réalisé des courts-métrages et des clips vidéo (dont Casser la Voix de Patrick Bruel). Depuis 1998, Joëlle Bouvier poursuit seule un travail personnel au sein de sa propre compagnie, la Cie Joëlle Bouvier. Elle a dirigé le Centre National de Danse Contemporaine d’An-gers, en France, jusqu’en 2003. Depuis janvier 2004, sa compagnie est en résidence à la Scène nationale Les Gémeaux à Sceaux près de Paris. Son travail a été salué par de nombreux prix et récompenses sur le plan international. Roméo et Juliette est sa première collaboration avec le Ballet du Grand Théâtre et avec un orchestre en fosse, à savoir L’Orchestre de Chambre de Genève dirigé par Philippe Béran.

Quoi ?

Who ? Joëlle Bouvier’s original choreography for the Grand Théâtre de Genève Ballet Company is the latest feature in a career begun in 1980 when Régis Obadia and Joëlle Bouvier founded their dance company L’Esquisse. During their period of artistic collaboration, Bouvier and Obadia, a creative partnership highly symbolic of the New French Dance movement, co-authored fifteen pieces. Joëlle Bouvier’s work during this period also included short films and video clips (notably for the French pop singer Patrick Bruel’s 1998 hit, Casser la voix). Since 1998, Joëlle Bouvier has worked with her own company, Cie Joëlle Bouvier, on more personal projects. She was the director of the Centre National de Danse Contemporaine in Angers (France) until 2003. Since January 2004, her company has been in residence at the Scène nationale Les Gémeaux in Sceaux, near Paris. She is the recipient of several prizes and has achieved international recognition for her work. Romeo and Juliet is Joëlle Bouvier’s début with the Grand Théâtre de Genève Ballet Company and will also be the first time the choreographer works with a live orchestral accompaniment, with the Orchestre de Chambre de Genève conducted by Philippe Béran.


5What ?Joëlle Bouvier retells, with a certain degree of abstraction, the ageless story of «fair Verona’s star-cross’d lovers» in a musical version abs-tracted from the three orchestral suites Sergei Prokofiev adapted from his own four-act ballet Romeo and Juliet. The performance begins with a funeral scene: Juliet, Capulet’s young daugh-ter, is dead. The rest of the ballet will tell us how this came to happen. The city of Verona is torn apart by the feuding Capulet and Montague families. During a ball, Romeo, Montague’s young son, falls in love with Juliet and they both exchange tender vows of love under the young woman’s balcony. Later on, Juliet’s cousin Tybalt pro-vokes Romeo’s close friend Mercutio in single combat and kills him. Romeo, in a fit of rage, then kills Tybalt and is banished from Verona. Friar Laurence then proposes a subterfuge to Juliet that will unite the young lovers: Juliet must drink a powerful sleeping draught that will simulate death. One she is brought to her family’s funeral vault, she will await Romeo and then elope with him. Alas, on that fateful night, Romeo enters the vault without having been forewarned of the stratagem. He sees his Juliet, thinks she is dead, and kills himself. When the young woman awakes from her drugged state, it is too late and she in turn kills herself.

How ?The picturesque historical characteristics of Prokofiev’s ballet are secondary, in Joëlle Bouvier’s perspective to the more universal aspects of Shakespeare’s tragedy. This is why she chooses not to stage her production in a recognisable historical setting, or indeed to stage the entire score of Prokofiev’s ballet, concentrating rather on the story’s essential turning-points; the intention being to allow the medium of dance to speak directly to the audience’s hearts and emotions.

La création de Joëlle Bouvier évoque, avec une certaine abstraction, l’histoire éternelle des amants de Vérone en s’appuyant sur des extraits des trois suites pour orchestre tirées par Serge Prokofiev lui-même de son ballet Roméo et Juliette. Le spectacle commence par des funérailles : Juliette, la jeune enfant de Capulet, est morte. Les scènes suivantes permettent de comprendre comment nous en sommes arrivés là. La ville de Vérone résonne du bruit causé par les luttes fratricides qui opposent deux familles : les Capulet et les Montaigu. Mais à la faveur d’un bal, Roméo, jeune Montaigu, tombe amou-reux de Juliette et tous deux échangent de tendres serments sous le balcon de la jeune fille. Quelque temps plus tard, Tybalt, cousin de Juliette, provoque Mercutio, ami proche de Roméo, et le tue lors d’un duel. Fou de rage, Roméo tue Tybalt à son tour. Il est condamné à l’exil. Pour réunir les deux amants, Frère Laurent propose une échappatoire à Juliette : elle devra absorber un puissant narcotique qui la fera passer pour morte. Une fois conduite dans le caveau familial, elle attendra Roméo qui viendra la retrouver, ainsi tous deux pour-ront s’enfuir. Hélas, lors de la nuit fatidique, Roméo entre dans le tombeau des Capulet sans avoir été averti du subterfuge. Persuadé que sa Juliette est morte, il se donne la mort. Lorsque la jeune fil le se réveille, i l est trop tard. Elle se donne la mort à son tour.

Comment ?Pour Joëlle Bouvier, ce n’est pas l’aspect pit-toresque et historique de l’argument du ballet de Prokofiev qui compte, mais l’universalité de la fable. Raison pour laquelle son spectacle ne met pas en scène d’époque précise. Elle a renoncé à chorégraphier l’intégralité du ballet du com-positeur russe pour se concentrer sur les articu-lations essentielles du drame. Par le biais de ce spectacle, il s’agit de faire en sorte que la danse parle directement au cœur et à l’émotion du spectateur.


7rience nouvelle et jubilatoire pour moi qui consiste à travailler avec un orchestre en fosse.Rencontre aussi avec les danseurs du Ballet de Genève. Ensemble, nous avons glissé nos corps dans la douceur ou la fureur de cette musique, nous nous sommes laissés inspirer par son rythme, sa saveur et sa poésie pour écrire les gestes, les portés, les élans, les brisures qui vont dire, raconter l’aventure passionnée de deux amants.

Au moment d’écrire ce texte, nous sommes encore en pleine création, nous cherchons, nous construisons, nous doutons, nous avan-çons à la rencontre de ce ballet qui, j’espère, saura séduire et émouvoir comme si c’était la première fois.

Roméo et Juliette, histoire de l’amour étouffé par la haine. Amour anéanti par la violence aveugle de deux clans ennemis, rivaux impi-toyables sans autre raison à leur sanglante querelle que leur appartenance à deux familles distinctes. Combien de guerres aujourd’hui dans le monde font écho à cette tragédie de Shakespeare ?

C’est pourquoi j’ai choisi de ne pas situer mon histoire dans une époque précise. Par la scénographie et les costumes, nous resterons intemporels, car cette histoire a lieu, a eu lieu et aura lieu encore et partout. Je n’ai pas non plus voulu suivre l’argument de la pièce de Shakespeare dans ses moindres détails, mais concentrer l’histoire des amants de Vérone sur son canevas essentiel et sur ses situations fondamentales – cinq personnages distincts suffisent à la mettre en scène, tandis que l’ensemble de la compagnie donne sa dimen-sion collective à cette tragique histoire de famille.

Notre création naît dès lors de plusieurs rencontres. D’abord, rencontre avec la musique si intense et belle de Prokofiev. Avec l’expé-

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Compositeur russe, actif pendant l’ère soviétique. Il a excellé dans de nombreux types de musique : opéras, ballets, musiques de film, symphonies.

Son œuvre la plus connue et aimée de tous les publics, et surtout des jeunes, est sans doute le conte musical Pierre et le Loup.

Il naît à Sontsovka (maintenant Krasnoye, en Ukraine), à l’époque de la Russie impériale. Il manifesta très tôt son goût pour la musique (avec plusieurs compositions à son actif dès l’âge de neuf ans, dont un opéra), mais aussi pour le sport (il fut toute sa vie un footballeur passionné) et les échecs.

Inscrit au Conservatoire de Saint-Pétersbourg à l’âge de 13 ans, sa jeunesse fut une source de malaise pour ses camarades de classe plus âgés et les années de conservatoire ne lui laissèrent pas de bons souvenirs. Il se fit une réputation d’enfant terrible sur la scène musicale de Saint-Pétersbourg, par ses compositions qu’il interprétait lui-même au piano. A la mort de son père en 1910, il dut se mettre à gagner sa vie comme compositeur et comme pianiste. Diplômé du conservatoire en 1914, il se mit à voyager en

Europe rencontrant d’autres Russes expatriés, le chorégraphe Serge Diaghilev à Paris et le compositeur Igor Stravinski à Londres.

Pendant la Première Guerre mondiale, il étudia l’orgue et composa son premier véritable opéra, Le Joueur (basé sur le roman du même titre par Dostoïevski). Mais la Révolution soviétique de février 1917 coupa court aux répétitions. Sa première symphonie, la Classique, date aussi de cette période. Inquiet de la situation poli-tique instable, il décida de quitter la Russie pour partir aux Etats-Unis.

Son séjour américain fut autant un succès qu’un échec. Il fut acclamé comme soliste lors de nombreux concerts et reçut une commande pour un deuxième opéra, L’Amour des trois oranges. Cependant, la mort soudaine du metteur en scène causa l’annulation de la première et Pro-kofiev, qui s’était tout entier consacré à la com-position de son opéra aux dépens de sa carrière de soliste, connut des difficultés financières et, plutôt que de rentrer sans le sou en Russie, il partit en 1920 pour Paris.

Le succès revint à Paris où ses contacts avec les Ballets russes de Diaghilev lui furent utiles. Il s’installa en Allemagne en 1922 et, en 1923, il épousa la cantatrice espagnole Lina Llubera avant de revenir à Paris.

Il resta à Paris, réalisant des tournées inter-na-tionales (dont plusieurs en Union soviétique) jusqu’en 1930. Nostalgique de sa terre natale, il organisait de plus en plus souvent les premières de ses œuvres là-bas. C’est à cette époque qu’il composa, sur une commande du Théâtre Kirov de Leningrad (actuellement le Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg), le ballet Roméo et Juliette qui contient des passages musicaux parmi les mieux connus et les plus aimés de Prokofiev. Le ballet connut cependant aussi de graves problèmes de production et il fallut attendre plusieurs années avant d’en réaliser la première.

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En 1935, Prokofiev s’installa définitivement en Union soviétique au moment même où le gou-vernement commençait à contrôler sévèrement les activités des artistes, dont la production devait servir l’idéologie marxiste-léniniste. Prokofiev se mit donc à composer des œuvres «officielles» (dont son Op. 85, l’oratorio Zdravitsa «Gloire à Staline») qui lui assurèrent la reconnaissance des autorités. A la même époque, il composa son conte musical pour enfants célébrissime, Pierre et le Loup. Il collabora aussi avec le cinéaste Serge Eisenstein sur la produc-tion du film historique Alexandre Nevsky pour lequel il composa une musique très inventive et d’une grande force dramatique.

Au moment de la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale, il se sépara de sa femme Lina et fut évacué à Alma-Ata (actuellement Almaty au Kazakhstan) où il collabora de nouveau avec Eisenstein sur la musique d’Ivan le Terrible. De cette époque date également sa Cinquième Symponie (Op. 100), sans doute la plus connue de ses œuvres symphoniques. Souffrant de ver-tiges dus à une haute pression sanguine, il fit une chute et subit un traumatisme crânien dont il ne se remit jamais vraiment et il cessa peu à peu de composer. Au même moment, le régime soviétique changea de politique musicale et les œuvres de Prokofiev furent critiquées pour leur «formalisme anti-démocratique». Son épouse fut accusée d’espionnage et condamnée à 20 ans de prison. Ses derniers projets d’opéra furent refusés par le Théâtre Kirov. Parmi ses dernières œuvres à être interprétées en public, on trouve le Concerto pour violoncelle en ut (Op. 119), écrit pour le jeune Mstislav Rostropovich en 1949, et la douce-amère Septième Symphonie qu’il dirigea lui-même en 1952.

Il mourut à Moscou, âgé de 61 ans, le 5 mars 1953, le même jour que Staline. Les funérailles du leader soviétique ayant mobilisé des milliers de Soviétiques en deuil et réquisitionné toutes

les pompes funèbres, Prokofiev fut enterré au son d’un enregistrement de la marche funèbre tirée de Roméo et Juliette et avec des couronnes de fleurs en papier. Le principal magazine musical soviétique, après avoir consacré 115 pages à la mort de Staline, se contenta de rapporter la mort d’un des compositeurs russes les plus aimés à travers le monde par une simple brève.

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12- deux familles ennemies et rivales,- deux jeunes amants provenant de l’une et l’autre famille qui se rencontrent en secret grâce à la complicité de leurs serviteurs,- une méprise fatale où le garçon croit que sa belle est morte et se suicide,- celle-ci, plus tard, revient sur les lieux et découvre avec horreur le corps de son amant... pour se donner aussi la mort.- et ce destin terrible réconcilie les familles...

Mais Shakespeare a puisé à d’autres sources pour enrichir cette légende. Des récits italiens du XVIe siècle traduits en anglais parlaient déjà de la rivalité des Capulet et des Montaigu, deux familles historiquement attestées à Vérone, ville du nord de l’Italie, et donnaient les noms de Romeus e Giulietta aux amants malheureux. Shakespeare n’a pas inventé cette histoire. Mais il lui a donné ses mots, ses images et son souffle poétique qui lui ont permis de traverser si bien le temps que, partout dans le monde, il suffit de dire «Roméo et Juliette» pour qu’on comprenne qu’il s’agit du premier amour, le plus beau, le plus intense, d’un garçon et d’une fil le.

Les couples d’amants nés «sous des étoiles contraires», dont l’amour sincère connaîtra une fin tragique, apparemment ordonnée par le des-tin, sont présents dans les récits et poèmes de toutes les cultures. Dans la tradition arabo-mu-sulmane, on raconte l’histoire de Majnoun, qui mourut fou pour la belle Leïla, mariée à un autre et morte de tristesse. En Chine, Liang Shanbo se consuma d’amour pour la belle Zhu Yingtai mariée au riche Ma Wencai. Celle-ci sauta alors dans le tombeau miraculeusement ouvert de son amant qui se referma sur elle. Plus tard, on vit s’envoler deux papillons du tombeau de Liang Shanbo. Dans la Grèce et la Rome antiques, qui n’a pas pleuré en écoutant les tragiques histoires de Pyrame et Thisbé, ou de Héro et Léandre, jeunes amants séparés par la haine que se vouaient leurs familles et que seule la mort a pu unir ?

C’est la légende de Pyrame et Thisbé (racontée par le poète latin Ovide dans ses Métamorphoses) qui semble avoir inspiré au grand écrivain anglais William Shakespeare sa tragédie Romeo and Juliet, probablement complétée dans la première moitié des années 1590. On trouve dans cette légende des motifs identiques à ceux de la pièce de Shakespeare :

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13hybride, entre œuvre de concert, oratorio et scène d’opéra, a titil lé l’inventivité de certains chorégraphes, notamment George Skibine, Serge Golovine et Maurice Béjart en 1966. Ce dernier profitait d’ailleurs du caractère «non-théâtral» de la partition de Berlioz pour ramener le mythe des amants de Vérone à ses thématiques fondamentales et éviter ainsi toute référence historique trop ancienne. La haine des deux familles est introduite par les tensions d’une répétition de ballet que le chorégraphe tente de calmer; puis l’amour tragique des deux jeunes gens se développe sur fond de guerre civile, les tirs de mitraillette et les cadavres se démul-tipliant tandis que des couples de danseurs continuent d’évoluer ensemble.

L’«ouverture-fantaisie» Romeo et Juliette que le compositeur russe Piotr Il itch Tchaïkovski a tirée de la matière brassée par la pièce de Shakespeare en 1869 (et qu’il révisa à deux reprises) a inspiré aussi quelques chorégraphes désireux de s’appuyer sur une partition plus ramassée et uniquement symphonique. Parmi ceux-ci, on relève les noms de William Christensen, Serge Lifar et Yvette Chauviré.

Mais c’est bien évidemment la pièce composée expressément à des fins chorégraphiques par Serge Prokofiev dans les années 30 qui a connu la plus riche postérité sur les plateaux de danse. La partition du compositeur russe a été écrite au moment même où ce dernier renouait avec son pays natal, dans lequel il s’était réinstallé en 1935. On relève d’ailleurs que l’âpreté de ses œuvres antérieures, dont on trouve trace notamment dans ses quatre premières sympho-nies et dans son opéra L’Ange de feu aux ful-gurances expressionnistes, laisse alors la place à un style toujours grandiose mais plus policé que naguère, en lien avec des thématiques his-toriques ou folkloriques propres à rencontrer l’assentiment de la censure soviétique.

Roméo et Juliette constituait d’ailleurs un

S’il est un motif narratif qui a traversé de nom-breux siècles de la culture occidentale, voire mondiale, c’est bien celui de l‘amour impos-sible entre deux êtres liés à des familles ou des univers inconciliables. La pièce de Shakespeare Roméo et Juliette donne peut-être l’i l lustration la plus riche et la plus accomplie de ce canevas, d’autant qu’elle repose sur des modèles qui remontent à l’Antiquité, notamment la triste histoire de Pyrame et Thisbé (voir l’article de Chistopher Park ci-contre). Par sa puissance évocatrice et le raffinement de son écriture, la pièce de Shakespeare demeure une étape essentielle dans le développement de cet arché-type, au même titre que le Faust de Goethe constitue une articulation fondamentale dans l’histoire du mythe faustien.

De ce fait, les héros du dramaturge élisabéthain ont engendré un nombre incalculable d’«œuvres dérivées» dès la création de la pièce en 1594. Dans le domaine chorégraphique qui nous inté-resse ici, on ne compte plus les spectacles prenant pour base la matière shakespearienne et s’appuyant sur diverses partitions, notamment la «symphonie dramatique» Roméo et Juliette qu’Hector Berlioz créa en 1839 et dont la forme

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ralliement de Prokofiev à la grande tradition du ballet-pantomime qui déploie sa narration dansune forme remplissant une soirée entière, tradition qui s’est développée en France puis en Russie au cours du XIXe siècle. Dans le même mouvement de «révérence aux grands classiques», Prokofiev revisite la tragique histoire de Roméo et Juliette comme pour s’en remettre aux mythes fondateurs de l’Occident. L’argument du ballet suit donc précisément les articulations de la pièces de Shakespeare. Et la partition contient son lot de pages imposantes et magni-fiquement orchestrées, notamment la fameuse «Danse des Chevaliers» de l’acte I, souvent récupérée par les cinéastes ou les publicitaires.

C’est sous une forme resserrée que le danseur et chorégraphe tchèque Ivo Psota créa cette pièce à Brno en 1938. Psota tenait lui-même le rôle de Roméo face à la Juliette de Zora Sembe-rova. Mais c’est dans sa version complète, telle qu’elle fut créée en 1940 au Théâtre Kirov de Léningrad (aujourd’hui Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg), que le grand ballet de Prokofiev a gagné une réputation mondiale. Léonide Lavrovski signe alors une chorégraphie classique extrêmemement expressive, avec de nombreuses scènes de pantomime qui per-mettent de faire avancer l’action empruntée à Shakespeare dans de somptueux décors de Piotr Williams, lesquels s’inspirent de peintures de la Renaissance. Ce spectacle toujours inscrit au répertoire des deux plus importantes troupes de Russie, celle du Mariinsky à Saint-Pétersbourg et celle du Bolchoï à Moscou, a d’autant plus marqué les esprits qu’il a aussi été filmé par Lavrovski lui-même en 1955. D’autres choré-graphes importants du milieu du XXe siècle ne tarderont pas à lui emboîter le pas et à s’empa-rer du sujet comme de la musique, notamment Birgit Cullberg en 1944, Frederic Ashton et Serge Lifar en 1955, John Cranko en 1958.

En 1965, le chorégraphe anglais Kenneth McMillan crée lui-aussi une chorégraphie marquante du Roméo et Juliette de Prokofiev en utilisant un vocabulaire tout ce qu’il y a de

plus classique, langue naturelle du Royal Ballet pour lequel McMiIlan réalise cette pièce. Très respectueux du livret, donc rejoignant Lavrovski sur de nombreux points, McMillan s’en distingue toutefois par une grande atten-tion apportée aux variations et pas de deux, manière d’insister sur la dimension intimiste de l’histoire des amants de Vérone. Sur la scène du Royal Opera House de Covent Garden, ces der-niers sont d’ailleurs incarnés par les plus grands solistes de ces quarante dernières années, à commencer par le couple légendaire formé par Margot Fonteyn et Rudolf Noureev, à la création.

A cette époque, le ballet de Prokofiev est dansé dans le monde entier. Et aujourd’hui, sa popularité ne s’est toujours pas essoufflée. Des artistes aussi différents que John Neumeier, Rudolf Noureev ou Heinz Spoerli s’y sont essayés. Mais c’est sans doute la chorégraphie qu’An-gelin Prejlocaj signe pour le Ballet de l’Opéra de Lyon en 1990 qui constitue l’apport le plus significatif de la fin du XXe siècle. La vision de Prejlocaj se veut violemment actuelle et cinglante. Les habitants de Vérone se trouvent projetés dans une époque indéterminée que les décors du bédéaste Enki Bilal rapprochent de la nôtre. Une grande disparité sociale oppose les deux familles rivales : Juliette est fil le de bourgeois fortunés et puissants, qui se protègent du clan de Roméo par un violent appareil répressif. Des éclairages tranchants et une profonde noirceur, de l’image comme de la danse, font de ce spectacle une des interprétations les plus marquantes de la partition de Prokofiev, qui y gagne une nouvelle ampleur.

Autre signe de sa popularité, le Roméo et Juliette de Prokofiev a déjà été présenté à cinq reprises au Grand Théâtre de Genève depuis la réouver-ture de la salle de la place Neuve en 1962, et chaque fois dans des chorégraphies différentes. Outre celle de Serge Golovine en 1968,

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la chorégraphie de John Cranko y a aussi été présentée en 1975, puis celle d’Oscar Araiz en 1982. Chez Araiz (qui était alors directeur du Ballet du Grand Théâtre), Juliette est incar-née par quatre danseuses, chacune reflétant l’une des facettes de la personnalité de la jeune fil le. En 1990, c’est la version de Robert North qui est dansée par la troupe genevoise, dans des costumes renaissants et avec des pas néo-classiques, avant la belle chorégraphie de Jean-Christophe Maillot, créée en 1996 pour les Ballets de Monte-Carlo, qu’il vient remonter avec les danseurs de la compagnie genevoise en 2000.

Le chorégraphe français raconte de nouveau l’amour impossibe des deux adolescents, mais il donne un rôle prépondérant à Frère Laurent et, dans une écriture chorégraphique très lisible, se permet de nombreuses ruptures de ton, entre formalisme néo-classique et fulgurances contemporaines. Le spectacle lui-même se pare d’une belle asbtraction grâce à la scénographie du plasticien Ernest Pignon Ernest, qui travaille sur des aplats noirs et blancs permettant des jeux de lumières en clair-obscur.

Aujourd’hui, Joëlle Bouvier aborde à son tour les rivages tragiques des amants de Vérone. Comme d’autres avant elle, sa chorégraphie balance entre abstraction et narration, entre tensions contemporaines et vertiges universels. Pour atteindre à cet équilibre instable qui est le propre des créations les plus passionnantes, la chorégraphe simplifie considérablement l’argument et restructure la partition, en pui-sant dans les trois suites pour orchestre que Prokofiev a tirées de son ballet en 1936 et en 1944 afin d’en faire entendre les plus beaux passages dans les salles de concert. De telles «réécritures» sont absolument légitimes dans le monde si bariolé de la danse d’aujourd’hui. Et a fortiori lorsque l’on a affaire à un sujet qui a acquis le statut de mythe et qui, de ce fait, traverse les genres, les époques et les pays sans jamais perdre de sa fascinante polysémie.

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rap

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sJoëlle BouvierChorégraphie et costumesDepuis la création de leur compagnie L’Esquisse en 1980, Joëlle Bouvier a co-si-gné avec Régis Obadia quinze œuvres choré-

graphiques diffusées dans le monde entier, co-réalisé quatre courts-métrages, primés dans de nombreux festivals et réalisé plusieurs clips vidéo. Elle est co-directrice du CCN du Havre de 1986 à 1992, et du CNDC d’Angers de 1993 à 2003. En 1993, elle réalise seule Le Pressenti-ment, court-métrage qui obtient le Grand Prix du Festival de Grenoble et le Prix de la Recherche du Festival de Montecatini. En 1998, elle s’engage dans une démarche de création indépendante. En 1999, elle crée ainsi Où en est la nuit à Angers, puis Fureurs au Festival Montpellier Danse et le solo Dépêche-toi ! au Festival de Danse de Marseille. En 2000, elle réalise pour le jeune public L’Oiseau-loup à Sartrouville, qui a été présenté plus de cent fois en France et à l’étranger, et elle crée De l’Amour, copro-duit par la Scène Nationale des Gémeaux à Sceaux. A partir de cette date, toutes ses créations seront co-produites par les Gémeaux, qui devient le port d’attache de sa com-pagnie, invitée en résidence de production de 2004 à 2008. En octobre 2003, elle est invitée au CCN – Ballet de Lorraine, pour créer Jeanne d’Arc, puis en 2006 La Divine Comédie. Avec sa compagnie, elle crée Le Voyage d’Orphée en mars 2004, puis son solo Face à Face en mai 2006 et enfin Ce que la nuit raconte au jour, en mai 2008 dans le cadre des Rendez-vous chorégraphiques de Sceaux. En janvier dernier, elle crée Dolls dans le cadre de Suresnes Cités Danse. En projet : elle reprendra à l’automne son solo Dépêche-toi ! Elle reçoit le Grand Prix de la

Philippe BéranDirection musicaleNé à Genève en 1962, Philippe Béran mène conjointement des études musicales et scientifiques avant de se consacrer à la direc-tion d’orchestre. Chef

d’orchestre associé de l’Opéra de Bordeaux de 1997 à 2000, il dirige l’Orchestre national Bordeaux / Aquitaine lors des représentations d’opéras, de ballets, de concerts symphoniques et de spectacles jeunes publics. Il est, depuis septembre 2002, responsable de l’action pédagogique de l’Orchestre de la Suisse Romande et de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Il accompagne régulièrement les Ballets de l’Opéra de Bordeaux, de Nancy, du Grand Théâtre de Genève, de l’Opéra de Nice et en décembre 2007, le New York City Ballet pour une série de représentations de Casse-Noisette de George Balanchine au Lincoln Center de New York. Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, i l dirigeait les représen-tations de Paquita lors de la dernière tour-née de la compagnie en Chine en mai 2008 ainsi que Giselle à Monte-Carlo en octobre 2008.Au Grand Théâtre de Genève : Concerto Barocco (01-02), Les Enfants du Levant (04-05), Casse-Noisette (05-06) et (06-07), Coppélia (06-07), Giselle (08-09).


Jacqueline BossonScénographieElle étudie la pein-ture puis travaille à la conception et à la réalisation de peinture, sculptures, masques et scénographies. Au théâtre, elle tra-

vaille dès 1980 avec des metteurs en scène comme Richard Foreman, Bruno Bayen, André Engel, Jean Jourdheuil, François Peyret et avec des peintres et scénographes comme Gilles Aillaud et parti-culièrement Titiana Maselli avec qui elle collabore de 1980 à 1994 sur plusieurs scé-nographies de théâtre et trois opéras mis en scène par Bernard Sobel : Le Cyclope sur une musique de Betsy Jolas au Théâtre de Chaillot en 1986, Il Prigioniero de Luigi Dallapiccola au Théâtre du Châtelet en 1992, Les Excursions de M. Broucek de Leoš Janácek à l’Opéra du Rhin en 1993. Pour Bernard Sobel, elle crée aussi les costumes d’Un Homme est un homme de Bertolt Bre-cht au Festival d’Avignon en 2004, ainsi que les scénographies de Troïlus et Cressida de Shakespeare en 2005, Don, Mécènes et Ado-rateurs d’Alexandre Ostrovsky en 2006, La Charrue et les Etoiles de Sean O’Casey au Festival Almada au Portugal en 2007. Elle travaille aussi avec des chorégraphes tels qu’Alain Rigout, Satchie Noro, Wilfride Piollet et Joseph Nadj depuis 1990, notam-ment dernièrement pour Asobu en Avignon en 2006 et Entracte en 2008.Au Grand Théâtre de Genève : scénogra-phie du Mandarin merveilleux (06-07).

19Rémi NicolasScénographie et lumièresEclairagiste et scéno-graphe français autodidacte, il débute en créant des light shows pour des musiciens. Depuis 1971, il conçoit

des éclairages de spectacles de danse, de théâtre ainsi que des installations. Collabo-rateur régulier de Dominique Bagouet (1976-1984), Fran-çois Verret (1982-1993) et Josef Nadj (à partir de 1990), il travaille aussi pour B. Lefèvre, P. Goss, S. Linke, R. Chopinot, B. Montet, J. Bouvier et R. Obadia, entre autres. Il nour-rit ses créations de peintures, de photos et de travaux d’artistes cinétiques tels que N. Schöffer et Agam. Pour les spectacles du groupe Le Spectaculaire détergent, il tra-vaille avec des musiciens tels que P. Vian, B. Lubat, J. Léandre, etc. Au théâtre, il col-labore avec Grand Magasin, P. Debauche, P. Adrien, P. Madral et C. Hiegel à la Comédie Fran-çaise. Il participe aussi aux Rencontres audiovisuelles de Chalon-sur-Saône, aux Rencontres internationales de la photo à Arles, à Visa pour l’image, à des défilés de mode pour Dior, Ferre, Hermès et Cartier. Il réalise plusieurs ouvrages, notamment Le Faire à dissous (Chalon-sur-Saône), Le Miroir des illusions (Institut français de Tokyo), Le Labyrinthe vertical (Printemps de Cahors). Il collabore avec A.-M. Pécheur à l’Opéra de Paris et avec J. Hubault, Arman et P. Rouillet pour la réalisation d’installations à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs, il réside à New York (1980-1981), puis à Tbilissi en Géorgie au Gruzia Films Studio (1989-1990). En 1996, il est lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto.Au Grand Théâtre de Genève : lumières de Grand Corridor (98-99), Selon désir (03-04), Sozinho, Sozinha (04-05), Casse-Noisette (05-06 et 06-07), scénogra-

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20Philippe CombeauCostumesPhilippe Combeau est danseur au sein de la compagnie Bagouet et de la compagnie Kelemenis. Il est ensuite créateur de costumes depuis 1996,

notamment pour Michel Kelemenis, Myriam Naisy, Eric Oberdorf et Jean-Charles Jil. Une étroite collaboration avec le Centre National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon lui permet de recréer les costumes de Who Cares, Allegro Bril-lante, Apollon Musagète, Divertimento n° 15 de George Balanchine, Fandango d’Antony Tudor, il collabore aussi avec Christopher Wheeldon, Robert North, Davy Brun, Waldemar Bartkowski, Olivia Grandville, Agnès Nolténius, Cyril Viallon, Olivier Chanut, Frédéric Cellé et Jean-Claude Galotta. Il est invité par de nombreuses compagnies : l’Opéra Ballet de Nice pour Blanc pur, le Ballet du Rhin pour L’Ombre des jumeaux, l’Opéra Ballet de Hanoï pour Roméo et Juliette, le Bolchoï de Minsk, Belarus pour Le Songe d’une nuit d’été, l’Université nationale coréenne des Arts de Séoul, le Ballet de Lorraine pour Le Sacre du prin-temps, la Staatsoper de Vienne pour Moka et Paquita, ainsi que pour Casse-Noisette et Tattoo pour le Ballet national de Marseille. Au Grand Théâtre de Genève : Image (08-09).

Violons IMélik Kaptan, violon soloMehdi Al-TinaouiClaudia CohenAlexandre FavezAhmed HamdyPiotr KaweckiBianca MihaiesCatherine PlattnerJulia RaillardPascale Servranckx

Violons IIMarc LiardonFrançois JamesAriel BühlerGuillaume ChambaudYvonne CottetDavid DecrouxLaura NivouNatalia MaderaChristine Regard

AltosFrançois JeandetYukari ShimanukiVenera AnastassovaVasile DraganescuGwendoline GérardSlim KoubaaRobin Lemmel

VioloncellesPascal MichelDanila IvanovCyrille Cabrita Dos SantosCoralie DevarsDelphine GosseriesAnne-Sophie Ratajczak

Contrebasses Dominique BettensPedro VaresDoroteya KostovaLamberto NigroMirella Vedeva

MandolinesDanielle MeyerDimitris Potamitis

Flûtes Catherine StutzEliane WillinerJean-Claude Picard

Hautbois Gilles VanssonsMikhail Jouravlev

Cor anglaisPatrick Marguerat

Clarinettes Cindy LinEric VölkiJean-Pierre Galliari

Bassons Ludovic ThirvaudeyHyemin KimAntoinette Baehler

Cors Sylvain GuillonAude ChauvinJacques Van de Walle Pierre Véricel

Trompettes Jean-Pierre Bourquin Ivo PanettaLaurent Rossier

Trombones Pascal Emonet Vincent MétraillerFrançois Bezieau

Tuba Germain Buscaglia

Sax ténor Vincent Daoud

Timbales François Volpé

Harpe Geneviève Chevallier

Percussion Thierry BesançonStéphane Péchoux

Piano / celesta Saya Hachino

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22Service médicalDr Jacques Menetrey HUG

PhysiothérapeutesFrançois FiauxCécile Rouge

OstéopatheBruno Soussan

DanseursFernanda Barbosa 01Hélène Bourbeillon 02Lydia Caruso 03Yukari Kami 04Alma Munteanu 05Yu Otagaki 06Cécile Robin Prévallée 07Violaine Roth 08Sarawanee Tanatanit 09Madeline Wong 10Yanni Yin 11 Grant Aris 12Damiano Artale 13Gregory Batardon 14Luc Benard 15Loris Bonani 16Giuseppe Bucci 17 Prince Credell 18Grégory Deltenre 19André Hamelin 20Bruno Roy 21 Ilias Ziragachi 22

Danseur supplémentaireAlessandro Schiattarella

Partenaires d’échangesGenerali AssurancesKieser Training Genève

Directeur Philippe Cohen

Adjoint du directeur du balletVitorio Casarin

Coordinatrice administrativeEmilie Comte

Maîtres de balletSusanna CampoJean-François Kessler

PianisteSerafima Demianova

Directeur technique du balletPhilippe Duvauchelle

Régisseur lumièresAlexandre Bryand

Régisseur plateauYves Fröhle

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Directeur de la publicationJean-Marie Blanchard

Rédacteur en chefAlain Perroux

Secrétaire de rédactionIsabelle Jornod

CoordinationCorinne Beroujon

I l lustrationJean-Charles Blais

IconographieChristine de Bissy

GraphismeLaura Amiet

Charte graphiqueAtelier Roger PfundCommunication visuelle sa

PhotolithographieBombie

Impressionm+h genève

Copyright photo GTG / Magali Dougados

Achevé d’imprimer en avril 2009


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0809 - Programme ballet - Roméo et Juliette - 05/09

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Transcript of 0809 - Programme ballet - Roméo et Juliette - 05/09