05.les cahiers · 2013-12-05 · développement des territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur...

Patrimoine et territoire

Une géographie des patrimoinesen région Provence-Alpes-

Côte d’Azur

Juin 2008 Agence Régionale du PatrimoineProvence-Alpes-Côte d’Azur

05. les cahiers

éditorial

Ce numéro 5 des Cahiers de l’Agence Régionale du Patrimoine Paca revêt une importance toute particulière : il croise et met en perspective dans une approche territoriale régionale nos différents travaux conduits depuis 2005 : état des lieux de retombées économiques et sociales du patrimoine en Paca (2005), études de fréquentation (2006) et enquête sur le tourisme patrimonial (2007). Ce croisement permet de préciser et contextualiser les données produites, d’enrichir et étendre la réflexion conduite depuis la création de l’Observatoire : rationalisation et harmonisation des méthodes d’analyse d’impact, modes de gestion et enjeux de professionnalisation, stratégies territoriales de valorisation et de diffusion, mise en évidence de l’utilité sociale. Ce Cahier répond également à un besoin de visibilité accru par la conception de différentes cartes permettant de situer en région les caractéristiques du patrimoine protégé, les modes de fréquentation et l’impact du tourisme patrimonial sur les territoires. Il permet donc une lecture en dynamique des enjeux économiques, sociaux et culturels associés au patrimoine dans notre région, mais également de visualiser son attractivité et l’impact des différentes politiques de valorisation conduites dans ce domaine. Prolongeant ces travaux, nous produirons en septembre un numéro consacré à la problématique du développement durable dans le champ du patrimoine et à l’analyse de ses effets non monétaires.

Hervé PassamarDirecteur Agence Régionale du Patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur

Agence Régionale du PatrimoineProvence-Alpes-Côte d'Azur

�Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Sommaire

Introduction P. 2

I. Le patrimoine protégé et les musées : un enjeu majeur pour le P. 6développement des territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur

I.1. Le patrimoine protégé de Provence-Alpes-Côte d’Azur

I.2. Principales caractéristiques architecturales et historiques du patrimoine protégé

I.3. Les musées

II. La fréquentation des sites, monuments et musées comme élément de P. �3 mesure des retombées économiques du patrimoine protégé

II.1. Les statistiques existantes II.2. Une fréquentation du patrimoine protégé qui dans chaque département tend à

se concentrer sur quelques sites et monuments

II.3. La fréquentation des sites et monuments selon la catégorie architecturale

II.4. La fréquentation des Musées de France en Provence-Alpes-Côte d’Azur

II.5. Impact de la fréquentation et peuplement des territoires

III. Le tourisme patrimonial : état des lieux et enjeux pour le développement P. �9

des territoires

III.1. Le poids du tourisme patrimonial : la pluralité des indicateurs disponibles

III.2. Une fréquentation touristique à forte motivation patrimoniale mais des

configurations territoriales contrastées

III.3. L’impact du tourisme patrimonial sur les territoires

Conclusion P. 25

Annuaire du patrimoine et du tourisme patrimonial P. 26

Sources principales P. 27

Remerciements

Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur2

Jordi Bernadó, Abbaye de Montmajour, Arles, Bouches-du-Rhône, 2006 Agence Régionale du Patrimoine Paca © Jordi Bernadó

1 Agence Régionale du Patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur & Collège Coopératif Provence-Alpes-Méditerranée ; « Étude nationale des retombées économiques et sociales du patrimoine - Guide méthodologique », juin 2007.

2 La distinction à opérer entre effet direct, effet indirect, ou effet induit sera précisée plus loin dans cet article.

Les estimations disponibles1 relatives à l’impact économique et social du patrimoine en région Provence-Alpes-Côte d’Azur indiquent qu’il génère, de façon directe, indirecte ou induite2 près de 50 000 emplois et un chiffre d’affaires de l’ordre de 1,5 milliard d’euros. La gestion des sites et monuments protégés, leur valorisation économique (par leur ouverture au public notamment), la restauration architecturale, en d’autres termes les activités imputables aux unités économiques constitutives de la filière du patrimoine ne représentent pourtant qu’une faible partie de ces retombées. Plus de 90 % de ces emplois et plus de 95 % de ce chiffre d’affaires correspondent en effet à des retombées observées en dehors des cercles d’activités des opérateurs du patrimoine (propriétaires, gestionnaires, entreprises du secteur du bâtiment et de l’artisanat d’art, centres de formation spécialisés…).

Au-delà du débat sur la mesure et la qualification des effets générés, c’est la question de l’articulation et de l’intégration de l’économie du patrimoine aux systèmes productifs locaux qui est posée. Mieux appréhender la place que l’économie du patrimoine peut prétendre tenir dans les logiques de développement des territoires constitue pour notre région un enjeu majeur. C’est à cette ambition que ce cinquième Cahier de l’Agence Régionale du Patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur entend contribuer. Il est, une nouvelle fois, prétexte à souligner qu’une politique publique de valorisation économique et sociale (ou sociétale) du patrimoine et qu’une stratégie de captation de la valeur ajoutée générée par le tourisme patrimonial et culturel rendent indispensable l’organisation d’un « système d’observation » pérenne.

3Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les retombées économiques ne sont qu’un sous-ensemble des « utilités » portées par le patrimoine

Trois catégories d’avantages peuvent être distinguées3 pour caractériser les utilités portées par le patrimoine :

• Les avantages économiques (ou retombées économiques) ; ils sont générés par l’ensemble des dépenses engagées sur un territoire donné par les usagers des sites patrimoniaux et des musées et par leurs propriétaires gestionnaires en vue de leur utilisation, de leur exploitation ou de leur protection. Ces avantages peuvent être mesurés sur la base d’indicateurs caractéristiques de l’activité des opérateurs locaux : emploi, chiffre d’affaires, valeur ajoutée, taxes collectées. • Les avantages individuels bénéficiant aux « usagers » (ou consommateurs finals). Ils sont liés à l’ensemble des valeurs que les individus attribuent au patrimoine : aux valeurs d’usage (des produits pouvant être directement ou indirectement consommés), aux valeurs d’option (valeurs des usages potentiels futurs), aux valeurs de transmission (valeurs associées à la capacité de transmettre l’actif patrimonial aux générations à venir) et aux valeurs d’existence (valeurs associées au fait de savoir que l’actif est préservé indépendamment de l’usage que l’on entend en faire ou ne pas en faire pour soi)4. Il s’agit donc ici de valeurs subjectives révélées par des enquêtes spécifiques.

Jordi Bernadó, Abbaye de Montmajour, Arles, Bouches-du-Rhône, 2006 Agence Régionale du Patrimoine Paca © Jordi Bernadó

3 The outspan Group Inc., Modèle d’analyse des flux économiques entre la culture/le patrimoine et le tourisme ; Initiative fédérale -provinciale-territoriale sur le rapport culture/patrimoine et tourisme ; Groupe de travail de recherche sur la répartition des bénéfices économiques ; octobre 2005.

4 C’est le cas par exemple des « patrimoines de l’humanité » que l’on n’aura pas la possibilité de visiter et de connaître soi-même, mais que l’on entend préserver pour les générations présentes ou futures.

Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur�

• Les « avantages sociétaux » : ils représentent l’ensemble des avantages ou « bénéfices externes » qu’il n’est pas possible d’affecter à une catégorie particulière d’agents économiques (les usagers-consommateurs de biens et services patrimoniaux ou les entreprises). Leur nature indivisible leur confère un statut de « bien collectif ». Sont désignés sous cette appellation tous les avantages revêtant une dimension culturelle, éducative, ou identitaire génératrice de bien-être collectif, de cohésion sociale et de qualité de vie. On va les retrouver dans les méthodes d’approche de l’utilité sociale et sociétale et plus précisément des « bénéfices externes » générés par les biens patrimoniaux.

La distinction entre impact ou retombée économique (pour les acteurs) et avantage économique net pour le territoire

L’impact économique d’une dépense engagée au titre du patrimoine (dans la perspective de sa gestion, de son utilisation ou de sa valorisation) ne correspond pas nécessairement à une création nette de richesses, c’est-à-dire à un avantage économique net, pour le territoire.

Une décision d’engagement de dépense peut en effet correspondre à un simple déplacement ou à une redistribution d’impact économique. Si cette dépense n’avait pas été engagée au titre du patrimoine, elle aurait pu connaître une autre affectation et aurait donc bénéficié à un autre secteur d’activités (par exemple à celui de la culture, des loisirs ou de la santé). Toute décision de dépense, et par extension toute décision d’investissement public, a donc un « coût d’opportunité » qui correspond à la valeur des avantages dont la collectivité se prive en renonçant à un usage alternatif des moyens de financement mobilisés. L’avantage économique net est le résultat de la mise en balance de l’impact économique lié à la dépense et du coût d’opportunité de cette même dépense.

La capacité à générer de la création nette d’activité sera d’autant plus élevée que la dépense engagée aura une composante exogène significative. En effet dès que la dépense patrimoniale est « engagée » par des agents extérieurs au territoire de référence, son coût d’opportunité – évalué à l’échelle locale – devient nul, dans la mesure où elle n’a pas d’autre affectation possible.

Enfin, pour qu’un engagement de dépenses se solde par un avantage net, il faut que ses effets positifs fassent plus que compenser ses « coûts sociaux ».Ainsi, promouvoir une stratégie de développement territorial fondée sur la valorisation du patrimoine et de ses potentialités touristiques suppose, au préalable, une juste évaluation de tous les impacts collatéraux de cette décision et notamment de ceux qui agiront sur le marché local du foncier, sur la qualité de vie des résidents ou sur l’équilibre des finances locales…

Effets directs, effets indirects et effets induits : trois canaux de diffusion des retombées économiques du patrimoine dans l’économie des territoires

Les effets directs et indirects sont liés à l’impact immédiat (mesurable en nombre d’emplois et en volume de chiffre d’affaires) que crée dans l’économie locale l’injection d’une dépense initiale à motivation patrimoniale.

�. Les effets directs correspondent à l’impact observé dans le secteur patrimonial lui-même.

2. Les effets indirects sont liés aux « dépenses jointes ». Ce sont les dépenses qui sont liées aux dépenses directes de consommation d’un service patrimonial. La visite d’un site, d’un monument ou d’un musée, génère d’autres dépenses « périphériques » qui découlent de la décision de consommer un service patrimonial prise « en amont ». Ces effets indirects correspondent, pour l’essentiel, à l’impact de cette dépense initiale dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du commerce de détail et des transports.

Les effets directs et indirects sont observables dans les secteurs marchands où les opérateurs destinataires de l’injection initiale, à savoir les propriétaires et/ou les exploitants des sites, musées et monuments, ainsi que les entreprises des secteurs connexes, déploient leurs activités. Ces opérateurs, dits de premier rang, reçoivent les ressources nécessaires à leur activité des consommateurs-usagers et de tous les acteurs (privés ou publics) qui apportent leur concours au financement du secteur patrimonial.


3. Ces opérateurs de premier rang vont restituer à l’économie locale tout ou partie des dépenses dont ils ont bénéficié par quatre canaux principaux : les revenus du travail versés à leurs salariés, le revenu propre de l’opérateur ou les (éventuels) dividendes payés aux actionnaires, les impôts et taxes versés, les consommations intermédiaires et les achats de biens et services effectués auprès de leurs fournisseurs, de leurs sous-traitants et de leurs prestataires. Ainsi s’amorce le cycle du multiplicateur de la dépense patrimoniale initiale.

Les effets induits correspondent donc à l’activité générée par la réintroduction dans les rouages de l’économie locale de la dépense initiale. Leur évaluation se fait sur la base de l’estimation d’un multiplicateur (régional) de dépense.

À l’échelle locale, l’importance des effets induits dépend principalement de la capacité de l’économie locale à recycler en son sein les flux de dépenses à motivation patrimoniale. Ainsi, le multiplicateur de dépense patrimoniale sera d’autant plus fort que les acteurs de la filière patrimoine feront appel aux entreprises locales pour l’achat de leurs « consommations intermédiaires » et de leurs biens d’équipement (achats de biens et services). La dynamique du développement des territoires repose en grande partie sur l’existence ou sur la création de ces activités constitutives de la filière patrimoine.

Une analyse, aussi poussée soit-elle, des effets économiques directs, indirects et induits du patrimoine ne peut venir à bout de l’évaluation de son impact global net sur le développement d’un territoire.

Pour aller plus loin et continuer à traquer la valeur et l’utilité collective générées par une politique de mise en valeur du patrimoine, il faut mettre en œuvre des méthodes d’évaluation complémentaires telles que celle de l’utilité sociale.

Il s’agira alors de mesurer ou d’apprécier aussi bien l’utilité sociale créée par les entreprises et les acteurs de la filière patrimoniale que par le patrimoine, en tant que « bien collectif ».


I. Le patrimoine protégé et les musées : un enjeu majeur pour le développement des territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur

John Davies, Place forte de Mont-Dauphin, Hautes-Alpes, 2005Agence Régionale du Patrimoine Paca © John Davies

I.1. Le patrImoIne protégé de provence-aLpes-côte d’azur

On dénombre, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2207 sites et monuments protégés, c’est-à-dire « classés », « classés et inscrits » ou « inscrits » à l’Inventaire des monuments historiques (source ARP-Paca). Les sites et monuments classés représentent environ 40 % du patrimoine protégé. Sur les trente et un sites français inscrits au patrimoine de l’UNESCO, trois sont en Paca : Arles et ses monuments romains et romans, le théâtre antique et l’arc de triomphe d’Orange, le centre historique d’Avignon (le palais des Papes, l’ensemble épiscopal, le pont d’Avignon).

La géographie du patrimoine régional révèle la nature et la diversité des enjeux qui caractérisent son rapport au territoire. Elle montre en premier lieu (cf. carte n° 1) l’extraordinaire richesse de cette région notamment dans sa partie occidentale (entre Aix, Apt, Avignon et Arles) et dans ses agglomérations littorales.

Si les sites et monuments protégés se concentrent pour l’essentiel (70 %) dans trois départements : les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et les Alpes-Maritimes (cf. tableau 1) il ne faut pas pour autant ignorer le fait que, ramenées à la taille des populations résidentes, les dotations des autres territoires s’avèrent plus importantes qu’il n’y paraît de prime abord. Si on admet que le nombre de sites et monuments par habitant peut lui aussi être considéré comme un indicateur de l’impact potentiel du patrimoine sur l’économie locale, on constate alors que la géographie des enjeux change sensiblement. On observe en effet (cf. carte n° 2) que, de la partie orientale du Luberon jusqu’à l’arrière-pays niçois, du Queyras à la vallée de la Roya, le patrimoine protégé représente, malgré une présence plus diffuse, un potentiel économique significatif. Les effets directs, indirects et induits, mesurables à l’aune des emplois et des activités qu’ils permettent de créer ou de maintenir, peuvent y acquérir un poids économique relativement plus important que dans des territoires plus richement dotés. Ainsi, même dans des zones à faible densité de peuplement, la valorisation du patrimoine peut devenir un facteur essentiel du développement local.


1 point = 1 monument

Nombre de monuments par commune

GA P

NICE

TOULON

A V IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

0 - 1

2 - 10

11 - 100

101 - 440

GAP

NICE

TOULON

AVIGNON

MARSEILLE

DIGNE-LES-BAINS

Nombre de monumentspour 10 000 habitants

carte 1 – Répartition des sites et monuments protégés en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

carte 2 - Nombre de sites et monuments protégés rapporté à la population des communes


Ainsi, lorsque les « dotations patrimoniales » des départements sont rapportées à la taille de leur population, on constate que les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes deviennent des terri-toires à haut niveau de concernement. Ces derniers abritent en effet à peine plus de 15 % des sites et monuments protégés de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais la « dotation patrimoniale » par habitant y est trois à quatre fois plus importante qu’ailleurs.

Tableau 1 : Répartition par département des sites et monuments protégés

Département Nombre de monuments

et sites protégés

% Nombre de monuments et sites protégés

pour �0 000 habitants

Alpes-de-Haute-Provence 204 9 % 13,3Hautes-Alpes 162 7 % 12,3Alpes-Maritimes 420 19 % 3,9Bouches-du-Rhône 613 28 % 3,2Var 310 14 % 3,2Vaucluse 498 23 % 9,4

Source : ARP – Paca ; INSEE. Traitement : CCPAM.

I.2. prIncIpaLes caractérIstIques archItecturaLes et hIstorIques du patrImoIne protégé

Dix-neuf catégories architecturales5 et six périodes historiques6 sont distinguées dans les nomenclatures du ministère de la Culture et de la Communication7 pour caractériser le patrimoine protégé. En se référant à ces typologies, on peut constater qu’en Paca, trois catégories architecturales rassemblent environ 75 % des sites et monuments classés ou inscrits. La distribution décrite dans le tableau n° 2 ci-dessous laisse deviner les difficultés auxquelles on se heurte lorsque l’on entreprend d’évaluer la contribution du patrimoine protégé au développement des territoires. Pour une large part (environ 70 % d’entre eux), les édifices relevant des catégories « architecture domestique » ou « architecture religieuse » ne bénéficient d’aucun dispositif de mesure de la fréquentation qu’ils suscitent. Or ils correspondent à des actifs patrimoniaux (églises, cathédrales, prieurés, hôtels particuliers, maisons, places de villes et de villages…) qui participent pleinement à la construction de l’identité historique et culturelle des territoires et à la dynamisation de leur économie par la fréquentation touristique et récréative qu’ils motivent. Leurs effets directs (au sens où nous les avons définis) sont le plus souvent limités et difficiles à évaluer mais leurs effets indirects et induits (liés notamment aux dépenses engagées par les touristes ou les excursionnistes) ont à n’en pas douter un impact majeur. L’enquête réalisée à l’initiative de l’Agence Régionale du Patrimoine Paca au cours de l’été 2006 afin de mieux cerner le poids du tourisme patrimonial dans la fréquentation touristique de la région Paca soulignait déjà l’enjeu qu’il y avait à mieux appréhender les pratiques de découverte et de visite des villes et villages.

5 �9 catégories architecturales : architecture agricole, architecture artisanale, architecture commerciale, architecture de culture recherche sport loisir, architecture de jardin, architecture de l’administration ou de la collectivité, architecture domestique, architecture fiscale ou financière, architecture funéraire ou commémorative ou votive, architecture hospitalière, architecture hospitalière ou d’assistance ou de protection sociale, architecture industrielle, architecture judiciaire ou pénitentiaire ou de police, architecture militaire, architecture religieuse, architecture scolaire, génie civil, urbanisme, vestige archéologique.

6 6 périodes historiques : préhistorique, protohistorique, antique, médiévale, moderne et contemporaine.

7 Les modalités des variables « type d’architecture » et « période historique » auxquelles il est fait référence ici sont celles qui apparaissent dans la base de données consultable sur le site de l’Agence Régionale du Patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur (www.patrimoine-paca.com/monuments/recherche.php) constituée à partir des informations contenues dans la base Agrippa. Le site du Centre des monuments nationaux (www.monuments-nationaux.fr/fr/les-monuments/rechercher-un-monument/recherche-par-criteres/) propose pour ces mêmes variables d’autres modalités de classification : architecture commémorative, architecture domestique ou civile, architecture militaire, architecture religieuse, grottes et sites préhistoriques, maisons d’hommes ou de femmes célèbres, parcs et jardins, sites antiques (pour le type d’architecture) et Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge, Renaissance, xviie, xviiie, xixe et xxe (pour la période historique).

8 La modalité « Autres catégories » agrège 16 catégories architecturales représentant toutes moins de 1 % des effectifs de référence, c’est-à-dire moins de 1 % des 2 207 sites et monuments classés ou inscrits à l’Inventaire des monuments historiques.

Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur�0

Tableau 2 - Répartition des sites et monuments historiques en fonction de la catégorie architecturale

Catégorie architecturale Nombre de sites et monuments %

Architecture religieuse 767 35 %Architecture domestique 711 32 %Architecture militaire 201 9 %Vestige archéologique 82 4 %

Architecture funéraire ou commémorative ou votive 71 3 %

Architecture de l’administration ou de la collectivité 112 5 %

Génie civil 83 4 %Architecture de culture recherche sport loisir 33 1 %Autres catégories8 147 7 %

Total 2 207 �00 %

Source : ARP – Paca. Traitement : CCPAM.

On observe également (cf. graphique n° 1 ci-dessous ) que d’un département à l’autre, la répartition des sites et monuments en fonction de leur catégorie architecturale peut sensiblement varier. Ces écarts tiennent pour l’essentiel aux différences observables dans le poids relatif des catégories « archi-tecture religieuse » et « architecture domestique ». Si dans chacun des six départements, ces deux catégories représentent plus des deux tiers des sites et monuments protégés, leur poids respectif en revanche fluctue fortement d’un département à l’autre. Ainsi 56 % des sites et monuments protégés dans les Hautes-Alpes relèvent de la catégorie « architecture religieuse » contre seulement 25 % dans les Bouches-du-Rhône.

Graphique 1 - Répartition selon la catégorie architecturale des sites et monuments historiques protégés dans les six départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Champ : 2 207 sites et monuments protégés

��Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

2

Les cartes 3 à 8 permettent de mettre en évidence les spécificités architecturales du patrimoine protégé des départements. Elles montrent notamment que :

• Les sites et monuments relevant des catégories « architecture domestique » (hôtels particuliers, maisons et châteaux...) ou « architecture de jardin » sont principalement situés dans les départe-ments des Bouches-du-Rhône ( pour 36 % d’entre eux) et du Vaucluse (pour 29 % d’entre eux).

• Les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes se caractérisent par l’importance de leur patrimoine religieux. Ces deux départements abritent en effet plus du quart des sites et monuments protégés qui en Provence-Alpes-Côte d’Azur sont rattachés à cette catégorie architecturale. Cette dernière rassemble d’ailleurs dans chacun de ces deux départements au moins la moitié des édifices bénéficiant d’une mesure de protection.

• Les vestiges archéologiques classés ou inscrits se trouvent pour l’essentiel dans le département des Bouches-du-Rhône (pour 43 % d’entre eux) et dans celui du Var (pour 26 % d’entre eux).

• Les sites et monuments relevant de la catégorie « architecture funéraire, commémorative ou votive » (mausolées, dolmens ou menhirs, hypogées, cimetières...) sont pour la plupart localisés dans les départements du Var (pour 28 % d’entre eux) et des Alpes-Maritimes (pour 25 % d’entre eux).

Cartes 3 à 8 – Répartition par typologie architecturale des sites et monuments protégés en région Paca

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Type architectural : Religieux


Type architectural : Domestique et Jardin

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Type architectural : Militaire

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Type architectural : Vestige archéologique

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

Carte 3 – Architecture religieuse Carte 4 – Architecture domestique et de jardin

Carte 5 – Architecture militaire Carte 6 – Vestige archéologique



Type architectural : Funéraire

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Type architectural : Administration,fiscale, hôspitalière, judiciaire et scolaire

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

Carte 7 – Architecture funéraire ou commémorative ou votive

Carte 8 – Architecture de l’administration ou de la collectivité

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 80 % des sites et monuments classés ou inscrits à l’Inventaire des monuments historiques sont rattachés aux périodes « moderne » ou « médiévale ». La période « contemporaine » rassemble quant à elle environ 10 % du patrimoine protégé, la période « antique » 6 % et les périodes « préhistorique » et « protohistorique » moins de 4 %.Les cartes 9 à 13 permettent à cet égard de mettre en évidence certaines singularités territoriales ; on y observe notamment que :

• Le patrimoine médiéval constitue la catégorie historique prépondérante dans les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence et que près d’un quart des sites et monuments rattachés à cette période sont situés dans le département du Vaucluse.

• Le département du Var abrite près de 40 % des sites et monuments protégés d’époque préhistorique et protohistorique de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

• 45 % des sites antiques sont situés dans les Bouches-du-Rhône, un département qui se caractérise également par le fait que les sites et monuments d’époque moderne y sont largement prépondérants (60 %).

• Les Alpes-Maritimes regroupent plus du tiers des sites et monuments d’époque contemporaine bénéficiant d’une mesure de protection. C’est dans ce département, ainsi que dans celui des Hautes-Alpes, que la proportion de sites et monuments relevant de cette catégorie est la plus forte : 21 % pour les Alpes-Maritimes et 16 % pour les Hautes-Alpes.

Cartes 9 à 13 - Répartition par période historique des sites et monuments protégés en région Paca


Périodes : Préhistoire et protohistoire

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Période : Antique

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

Carte 9 – époque Préhistorique et Protohistorique Carte 10 – époque Antique

�3Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

I.3. Les musées

L’enquête9 réalisée en 2006 par l’Agence Régionale du Patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur auprès des 114 musées disposant du label « Musée de France », instauré par la loi du 4 janvier 2002, permet de mieux appréhender l’enjeu que ces derniers constituent pour le développement des territoires. Rappelons en premier lieu que leur densité sur le territoire régional est élevée puisqu’on compte en Paca un musée pour 41 000 habitants (alors que la moyenne nationale est de 1 pour 60 000) et que ces musées ne sont pas répartis de façon homogène sur le territoire (cf. carte n° 14) :

• 73 % des « Musées de France » sont situés dans un des trois départements du littoral (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône ou Var) ;

• les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence comptent onze établissements bénéficiant du label « Musée de France » soit 10 % du total ;

• 75 % des « Musées de France » sont implantés dans des unités urbaines de plus de 5 000 habitants.

9 Agence Régionale du Patrimoine Paca (en collaboration avec l’Association Générale des Conservateurs des Collections Publiques de France – Paca), Étude des retombées économiques et sociales des Musées de France en Provence-Alpes-Côte d’Azur, État des lieux et données de cadrage pour la mise en place d’un système d’observation, octobre 2006.

Carte 13 – époque Contemporaine


Période : Histoire Contemporaine

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

Carte 11 – époque Médiévale Carte 12 – époque Moderne


Période : Histoire Médiévale

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Période : Histoire Moderne

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur��

Répartition des musées1 point = 1 musée

Archéologie

Art contemporain

Art et Technique - Histoire

Beaux-Arts

Ethnologie

Mixte

Sciences naturelles

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

Notons également que, s’il existe une diversité des statuts possibles pour les organismes de tutelle dont ces musées dépendent, en Paca, 64 % des musées labellisés « Musées de France » sont municipaux. Dix sont gérés par les conseils généraux, sept par des associations, un (le Musée camarguais) par un syndicat mixte (le Parc naturel régional de Camargue) et un par le ministère de la Défense (seulement deux autres musées de la Défense bénéficient, depuis septembre 2006, du label « Musée de France »).

Carte 13 – Répartition des « Musées de France » en région Paca


II. La fréquentation des sites, monuments et musées comme élément de mesure des retombées économiques du patrimoine protégé

II.1. Les statIstIques exIstantes

Les statistiques de fréquentation des sites, monuments et musées sont des indicateurs qui contribuent à une meilleure appréhension de l’impact économique (réel ou potentiel) du patrimoine sur les territoires. Les informations disponibles ne couvrent que partiellement le champ étudié dans la mesure où, pour la majeure partie d’entre eux, les 2 207 sites et monuments protégés de la région Paca ne bénéficient d’aucun dispositif de mesure ou d’estimation de la fréquentation qu’ils suscitent. Pour l’essentiel, ces informations proviennent d’enquêtes ponctuelles10 réalisées auprès des gestionnaires ou des propriétaires des sites, monuments et musées et des statistiques publiées chaque année par les six comités départementaux du tourisme de la région Provence–Alpes-Côte d’Azur. La mesure de la fréquentation à motivation patrimoniale reste par conséquent subordonnée à la possibilité d’en estimer la composante « indénombrée » (celle correspondant aux visites des villes et des villages et des sites en libre accès). Celle-ci ne pourra être fiablement évaluée que dans la mesure où l’on pourra s’appuyer sur la mobilisation d’un système régional d’observation des retombées économiques et sociales du patrimoine à même de recouper les statistiques de la fréquentation des sites, monuments et musées avec les chiffres de la fréquentation touristique (nombre de touristes, de séjours ou de nuitées touristiques) et les résultats d’enquêtes ponctuelles permettant d’estimer la composante non touristique de la fréquentation à motivation patrimoniale.

II.2. une fréquentatIon du patrImoIne protégé quI dans chaque département tend à se concentrer sur queLques sItes et monuments

Le nombre de visites annuelles (payantes ou non payantes, déclarées ou estimées) s’élève à 6 505 792. Les départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes et du Vaucluse concentrent à eux trois près de 90 % de la fréquentation observée. Ces visites se répartissent comme suit :

Tableau 3 – Répartition par département de la fréquentation du patrimoine protégé

Département Nombre de visites % Nombre de sites et

monuments concernés

Alpes-de-Haute-Provence 150 031 2 11Hautes-Alpes 142 504 2 11Alpes-Maritimes 1 720 295 26 17Bouches-du-Rhône 2 575 403 40 25Var 500 131 8 15

Vaucluse 1 417 428 22 10

Total 6 505 792 �00 89

Source : Enquête ARP Paca, 2005, actualisée en mai 2008 – Traitement CCPAM.Unité : nombre de visites ; nombre de sites ou monuments.

On constate que dans chaque département la fréquentation est concentrée sur un nombre réduit de sites et monuments historiques. Les tableaux qui suivent font apparaître pour chacun d’entre eux les sites et monuments les plus fréquentés.

�0 Les données commentées ici ont, pour l’essentiel, été rassemblées par l’ARP Paca à l’occasion d’enquêtes réalisées entre 2005 et 2007. Ces en-quêtes ont permis de collecter des informations relatives à l’activité (fréquentation, emploi, chiffre d’affaires) de 419 monuments et sites et de 82 musées bénéficiant du label « Musée de France » . Elles ont également permis de constater que (seulement) 62 monuments ou sites sont équipés d’une billetterie et que 319 déclarent ne pas l’être. Elles ont permis d’établir des estimations de fréquentation pour 89 monuments ou sites classés ou inscrits à l’Inventaire des monuments historiques.


Tableau 4 - Sites et monuments les plus fréquentés des Alpes-de-Haute-Provence

Monuments Ville Nombre de visites

Citadelle (ancienne) SISTERON 61 546

Prieuré Notre-Dame (Prieuré de Ganagobie) GANAGOBIE 26 204

Prieuré Notre-Dame de l’Assomption MANE 19 400

Enceinte urbaine et citadelle (Fortifications) ENTREVAUX 9 366

Citadelle (ancienne) SEYNE-LES-ALPES 5 300

Couvent de la Présentation (ancien) MANOSQUE 1 072

Église paroissiale Saint-Thyrse (ancienne) CASTELLANE 800

Baptistère (Musée Lapidaire) RIEZ 376

Source : Enquête ARP Paca, 2005, actualisée en mai 2008 – Traitement CCPAM. Unité : nombre de visites. Poids relatif des deux sites ou monuments les plus fréquentés : 73 %.

Tableau 5 - Sites et monuments les plus fréquentés des Hautes-Alpes


Abbaye de Boscodon (ancienne) CROTS 49 600

Place Forte (ancienne) MONT-DAUPHIN 33 590

Fortifications de la Ville Haute (anciennes) BRIANÇON 10 833

Couvent des Cordeliers BRIANÇON 9 900

Château (ancien) TALLARD 4 394

Cathédrale Notre-Dame (ancienne) EMBRUN 3 379

Archevêché (Tour Brune ou Tour du paysage) EMBRUN 3 312

Fort des Salettes (ancien) BRIANÇON 821

Église paroissiale Saint-Marcellin NÉVACHE 482

Cathédrale Saint-Arnoux GAP 300


Tableau 6 - Sites et monuments les plus fréquentés des Alpes-Maritimes


Citadelle Saint-Elme (ancienne) VILLEFRANCHE-SUR-MER 900 000

Cathédrale orthodoxe Saint-Nicolas NICE 209 021

Villa Île-de-France et ses jardins (Villa Ephrussi) SAINT-JEAN-CAP-FERRAT 131 628

Villa Kerylos (ancienne) (Fondation Théodore-Reinach)

BEAULIEU-SUR-MER 53 799

Domaine des Collettes CAGNES-SUR-MER 35 000

Château Grimaldi CAGNES-SUR-MER 33 572

Site archéologique de Cimiez (Thermes romains de Cimiez)

NICE 29 371

Arènes de Cimiez NICE 28 000

Trophée d’Auguste LA TURBIE 15 773

Chapelle Saint-Pierre VILLEFRANCHE-SUR-MER 14 000

Chapelle des Pénitents Blancs VENCE 9 100

Villa Fragonard GRASSE 6 548

Couvent Notre-Dame-des-Miracles SAORGE 4 841



Tableau 7 - Sites et monuments les plus fréquentés des Bouches-du-Rhône


Site archéologique du Plateau des Antiques SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE 500 000

Cathédrale Saint-Sauveur AIX-EN-PROVENCE 500 000

Enceinte urbaine (Porte Eyguières) LES BAUX-DE-PROVENCE 320 000

Château (ancien) LES BAUX-DE-PROVENCE 245 400

Amphithéâtre (Arènes) ARLES 175 805

Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Mer SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 88 481

Église et cloître Saint-Trophime ARLES 84 271

Site archéologique de Glanum SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE 83 539

Château d’If (ancien) MARSEILLE 67 045

Moulin d’Alphonse Daudet FONTVIEILLE 55 000

Château du roi René (ancien) TARASCON 43 881

Abbaye Saint-Pierre de Montmajour ARLES 43 620

Prieuré Saint-Paul-de-Mausole SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE 40 300

Abbaye de Silvacane (ancienne) LA ROQUE-D’ANTHÉRON 39 613

Théâtre antique ARLES 38 764

Abbaye Saint-Victor (ancienne) MARSEILLE 40 000

Nécropole des Alyscamps ARLES 25 288

Thermes de Constantin ARLES 10 000

Parc d’Albertas BOUC-BEL-AIR 3 600Maison de Frédéric Mistral (ancienne) (Musée)

MAILLANE 3 364

Château féodal (ancien) CHÂTEAURENARD 2 108


Tableau 8 - Sites et monuments les plus fréquentés du Var


Abbaye du Thoronet LE THORONET 123 687

Couvent des Dominicains (Basilique Sainte-Madeleine)

SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME

100 000

Amphithéâtre FRÉJUS 36 146

Citadelle (ancienne) SAINT-TROPEZ 43 175

Monastère de la Celle, dit aussi de Sainte-Roseline LES ARCS 30 610

Arsenal (Musée de la Marine) TOULON 37 000

Église paroissiale Saint-Paul HYÈRES 32 000

Cathédrale Saint-Léonce (ancienne) (Cathédrale, baptistère et cloître)

FRÉJUS 26 235

Cité gréco-romaine d’Olbia Pomponiana HYÈRES 2 482



Tableau 9 - Sites et monuments les plus fréquentés du Vaucluse

Monuments Ville du monument Nombre de visites

Palais des Papes (ancien) AVIGNON 569 973

Pont et chapelle Saint-Bénézet AVIGNON 335 339

Théâtre antique ORANGE 170 346

Abbaye de Sénanque GORDES 100 000

Site archéologique de la Villasse VAISON-LA-ROMAINE 82 000

Château (Fondation Laurent-Vibert) LOURMARIN 25 767

Château d’Ansouis ANSOUIS 20 000

Château (ancien) LA TOUR-D’AIGUES 7 700

Tour Ferrande PERNES-LES-FONTAINES 1 248


II.3. La fréquentatIon des sItes et monuments seLon La catégorIe archItecturaLe

La fréquentation des 89 sites et monuments bénéficiant d’un dispositif de dénombrement des visites se concentre sur six catégories architecturales11 (cf. tableau 10 ci-dessous). Les sites et monuments relevant des catégories « architecture militaire » ou « architecture religieuse » représentent à eux seuls près de 60 % de la fréquentation observée.

Tableau 10 - Répartition de la fréquentation en fonction de la catégorie architecturaledu site ou du monument visité

Catégorie architecturale Fréquentation %

Nombre de sites et

monuments concernés

Architecture militaire 1 884 582 29 % 20

Architecture religieuse 1 874 993 29 % 32

Architecture domestique et de jardin 895 573 14 % 16

Vestige archéologique 697 392 11 % 5

Architecture de culture recherche sport loisir 442 633 7 % 7

Génie civil 365 339 6 % 2

Urbanisme 105 055 2 % 1

Architecture funéraire ou commémorative ou votive 81 361 1 % 3

Architecture hospitalière ou d’assistance ou de protection sociale

60 767 1 % 1

Architecture artisanale 55 000 1 % 1

Architecture de l’administration ou de la collectivité43 097 1 % 1

Total 6 505 792 �00 % 89

Source : Enquête ARP Paca, 2005, actualisée en mai 2008 – Traitement CCPAM.�� Rappelons que la nomenclature des catégories architecturales compte 19 modalités.


II.4. La fréquentatIon des musées de france en provence-aLpes-côte d’azur

On peut estimer qu’en 2008, les musées de la région Paca bénéficiant du label « Musée de France » ont accueilli environ 2,4 millions de visiteurs. En moyenne annuelle, chacun de ces musées accueille près de 24 000 visiteurs. Ce chiffre est sensiblement inférieur à la moyenne nationale qui est de l’ordre de 37 000 entrées par musée.

La répartition des « Musées de France » de Paca en fonction de leur fréquentation est relativement comparable à celle constatée au niveau national. On note toutefois un noyau de musées « moyens » plus important (24 % des MDF de Paca accueillent entre 20 000 et 50 000 visiteurs contre 18 % au niveau national).

Huit établissements dépassent le seuil des 50 000 visiteurs annuels. Il s’agit : • à Nice, du musée Matisse, du Muséum d’histoire naturelle, du palais Lascaris et du musée des

Beaux-Arts ;• à Arles, du musée départemental - Arles antique ;• à Quinson, du musée départemental de la Préhistoire ;• à Vaison-la-Romaine, du Musée archéologique ;• et à Saint-Tropez, du musée de l’Annonciade.

Tableau 11 – Les musées des Alpes-Maritimes représentent près de 50 % de la fréquentation observée.

Département Nombre de visites % Nombre de musées

Alpes-de-Haute-Provence 118 083 5 % 7

Hautes-Alpes 14 887 1 % 2

Alpes-Maritimes 1 070 867 45 % 20

Bouches-du-Rhône 896 896 38 % 26

Var 90 388 4 % 12

Vaucluse 199 106 8 % 15

Paca 2 390 226 �00 % 82

Source : Enquête ARP Paca, 2005, actualisée en mai 2008 – Traitement CCPAM.

II.5. Impact de La fréquentatIon et peupLement des terrItoIres

Lorsque l’on infère la fréquentation observée dans les sites, monuments et musées à la taille des populations des départements, on constate que d’un territoire à l’autre les situations rencontrées sont fortement contrastées (cf. carte n° 15, page 18). Le nombre de visites rapporté au nombre d’habitants varie en effet d’un facteur 5 d’un département à l’autre. La valeur de cet indice est de 3,1 pour le département du Vaucluse, elle n’est que de 0,6 pour le département du Var. La pondération de la fréquentation observée par la taille des populations des départements ne bouleverse pas fondamentalement l’ordre de leur concernement aux enjeux de l’économie patrimoniale. Les départements du Vaucluse, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône (qui concentrent 70 % des sites et monuments protégés, 90 % de la fréquentation observée et 73 % des musées bénéficiant du label « Musée de France ») se caractérisent en effet par des indices de prégnance (nombre de visites rapporté au nombre d’habitants) respectivement égaux à : 3,1 ; 2,6 et 1,8 qui correspondent aux trois plus fortes valeurs observées à l’échelon départemental.


Carte 15 – Fréquentation des sites, monuments et musées rapportée à la population des

départements

III.1. Le poIds du tourIsme patrImonIaL : La pLuraLIté des IndIcateurs dIsponIbLes

Nous l’avons déjà constaté : les retombées économiques du patrimoine sont pour l’essentiel imputables aux effets indirects de la fréquentation touristique à motivation patrimoniale. La question de l’évaluation du poids de la composante patrimoniale dans l’étude des motivations des séjours touristiques est riche d’enjeux mais s’avère particulièrement ardue. Notamment parce que les techniques d’enquête par questionnaire placent les personnes interviewées dans une situation particulièrement inconfortable lorsqu’elles les invitent à identifier et à hiérarchiser les raisons parfois inconscientes d’un choix qui par ailleurs peut être le résultat de multiples compromis entre motivations rivales ou inextricablement liées.Les différents travaux réalisés sous l’égide de l’Agence Régionale du Patrimoine Paca visant à mesurer les retombées économiques du patrimoine se sont jusqu’alors appuyés sur une estimation de la proportion des séjours touristiques à motivation patrimoniale égale à 17 %. Ce taux est issu d’enquêtes d’opinion conduites à l’échelle nationale. Il est devenu, sous l’impulsion des travaux et des recherches de Xavier Greffe, l’estimateur de référence. L’étude sur la place du tourisme patrimonial dans la fréquentation touristique de la région Paca réalisée, au cours de l’été 2006, à l’initiative de l’Agence12, a fourni de précieuses indications pour ajuster ce taux et pour appréhender sa variabilité territoriale. Celle-ci permet d’apprécier un taux régional estimé à 27 %.

III. Le tourisme patrimonial : état des lieux et enjeux pour le développement des territoires

Nombre de visites par habitant0,4

0,5 - 1,7

1,8 - 1,9

2,0 - 3,3

100 000

250 000

500 000

1 000 000

GA P

NICE

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS

TOULON

�2 BDRH Conseil, Cap Méditerranée ; La place du tourisme patrimonial dans la fréquentation touristique de la région Paca, février 2007.

2�Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Le traitement des données collectées dans le cadre de cette enquête permet d’avancer plusieurs indicateurs pour mieux cerner le poids du tourisme patrimonial en Paca :

1. La proportion de répondants déclarant que le patrimoine est l’une des principales motivations de leur venue en Paca (indicateur 1).

2. La proportion de répondants déclarant qu’ils ont ou qu’ils vont visiter un monument historique ou un site archéologique durant leur séjour(indicateur 2).

3. La proportion de répondants déclarant qu’ils ont ou qu’ils vont visiter un monument historique, un site archéologique ou un musée durant leur séjour (indicateur 3).

4. La proportion de répondants déclarant qu’ils ont ou qu’ils vont visiter un monument historique, un site archéologique, un musée ou une exposition durant leur séjour (indicateur 4).

5. La proportion de répondants déclarant qu’ils ont ou qu’ils vont visiter au moins 2 monuments historiques, sites archéologiques ou musées durant leur séjour (et en mesure de les nommer au moment de l’enquête) (indicateur 5).

III.2. une fréquentatIon tourIstIque à forte motIvatIon patrImonIaLe maIs des confIguratIons terrItorIaLes contrastées

Quel que soit l’indicateur auquel on se réfère (cf. tableaux 12 à 16), deux constats s’imposent avec force :

1. Le poids du tourisme à motivation patrimoniale s’avère très important en Paca. Quatre des cinq indicateurs retenus présentent des valeurs supérieures au ratio de référence (17 %). Seul l’indicateur n° 5 (proportion de répondants ayant visité au moins deux sites ou monuments durant leur séjour) y reste inférieur. On remarquera toutefois que dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, cet indicateur atteint des valeurs respectivement égales à 19 % et 30 %.

2. Les situations observées au niveau des six départements sont fortement contrastées. On constate en effet que d’un département à l’autre le poids du tourisme patrimonial varie considérable-ment, dans des proportions allant de 1 à 4 pour l’indicateur 1 ou de 1 à 15 pour l’indicateur 5. Le Vaucluse est le département où le poids du tourisme patrimonial est le plus fort (entre 30 % et 65 %). Le Var, celui où il est le plus faible (entre 3 % et 14 %).

Tableau 12 – En Paca, une fois sur quatre le patrimoine constitue l’une des motivations principales du séjour touristique (répartition des répondants en fonction de leur lieu de séjour).

Département Non Oui Total

Alpes-de-Haute-Provence 72 % 28 % 100 %

Hautes-Alpes 84 % 16 % 100 %

Alpes-Maritimes 77 % 23 % 100 %

Bouches-du-Rhône 58 % 42 % 100 %

Var 86 % 14 % 100 %

Vaucluse 47 % 53 % 100 %

Paca 75 % 25 %�3 �00 %

Source : Enquête ARP Paca, février 2007. Traitement : CCPAM.

�3 Seuls ont été pris en considération les répondants ayant indiqué un lieu de séjour situé dans un département de Paca. Calculé sur l’ensemble de l’échantillon, cet indicateur est égal à 27 %.

Le patrimoine est-il l’une des principales motivations de votre venue en Paca ?


Tableau 13 – �9 % des répondants déclarent visiter un monument historique ou un site archéologique durant leur séjour

Non Oui Peut-être Total

Alpes-de-Haute-Provence 69 % 15 % 16 % 100 %

Hautes-Alpes 74 % 13 % 13 % 100 %

Alpes-Maritimes 82 % 12 % 6 % 100 %

Bouches-du-Rhône 58 % 32 % 10 % 100 %

Var 83 % 10 % 7 % 100 %

Vaucluse 39 % 58 % 3 % 100 %

Provence, Alpes, Côte d’Azur 7� % �9 % 8 % �00 %

Source : Enquête ARP Paca, février 2007 - Traitement : CCPAM.

Tableau 14 – 2� % des répondants déclarent visiter un monument historique, un site archéologique ou un musée durant leur séjour.

Alpes-de-Haute-Provence 22 %

Hautes-Alpes 15 %

Alpes-Maritimes 21 %

Bouches-du-Rhône 41 %

Var 13 %

Vaucluse 62 %

Provence-Alpes-Côte d’Azur 2� %14

Source : Enquête ARP, février 2007. Traitement : CCPAM.

Tableau 15 – 25 % des répondants déclarent visiter un monument historique, un site archéologique, un musée ou une exposition durant leur séjour.


Hautes-Alpes 15 %

Alpes-Maritimes 22 %


Var 14 %

Vaucluse 65 %

Provence-Alpes-Côte d’Azur 25 %15

Source : Enquête ARP Paca, février 2007. Traitement : CCPAM.

Avez-vous visité ou allez-vous visiter un monument historique ou un site archéologique durant votre séjour ?

Proportion de répondants déclarant visiter un site archéologique, un monument ou un musée durant leur séjour

Proportion de répondants déclarant visiter un site archéologique, un monument, un musée ou une exposition durant leur séjour

�� Proportion calculée à partir des seuls répondants séjournant en Paca, soit 3 060 personnes.

�5 Idem.


Tableau 16 – 9% des répondants déclarent visiter au moins deux monuments ou sites durant leur séjour.


Hautes-Alpes 2 %

Alpes-Maritimes 8 %


Var 3 %

Vaucluse 30 %

Provence-Alpes-Côte d’Azur 9 %16

Source : Enquête ARP Paca, février 2007 - Traitement : CCPAM.

On retiendra notamment que :

�. Les cinq indicateurs donnent des résultats cohérents entre eux. L’ordonnancement des départements qu’ils permettent d’établir (cf. graphique n° 2 ci-dessous) est à chaque fois quasi-ment le même (les courbes se superposent en ne s’entrecoupant que deux fois).

2. L’indicateur 5 produit des estimations qui se démarquent nettement de celles établies à partir des quatre autres. Il évalue à 9 % le poids du tourisme patrimonial mesuré à l’échelle de la région tandis que les quatre autres indicateurs retenus le situent entre 19 % et 25 %. Il est le seul à fonder le caractère patrimonial du séjour touristique sur une mesure de l’intensité des pratiques (visiter au moins deux sites ou monuments durant le séjour). Le fait qu’il ne prenne pas en compte les pratiques de visite de villes ou de villages à motivation patrimoniale contribue à expliquer la faiblesse relative des valeurs qu’il affiche et donc à minorer le poids du tourisme patrimonial.

3. Pour un même département, on constate que les cinq indicateurs retenus prennent des valeurs très différentes et que les estimations établies sur la base du cinquième indi-cateur sont systématiquement inférieures aux quatre autres. Par contre, on observe une certaine convergence entre les estimations issues de l’indicateur 1 (proportion de répondants déclarant que le patrimoine est l’une des motivations principales de leur séjour) et celles issues de l’indicateur 3 (proportion de répondants déclarant visiter au moins un site archéologique, un monument ou un musée).

Graphique n° 2 – Comparaison des cinq indicateurs de prégnance du tourisme patrimonial

�6 Proportion calculée à partir des seuls répondants séjournant en Paca soit 3 060 personnes.

Proportion de répondants déclarant visiter au moins deux sites, monuments ou musées (et en mesure de les nommer au moment de l’enquête)

Patrimoine et territoire. Une géographie des patrimoines en région Provence-Alpes-Côte d’Azur2�

III.3. L’Impact du tourIsme patrImonIaL sur Les terrItoIres

Il peut être appréhendé en première approche à partir de quatre indicateurs :

1. Le nombre de nuitées comptabilisées entre les mois de mai et octobre imputables au tourisme patrimonial,

2. Le nombre de nuitées comptabilisées entre les mois de mai et octobre imputables au tourisme patrimonial rapporté à la population du département,

3. L’emploi salarié (mesuré en haute saison touristique) lié au tourisme patrimonial,

4. La part de l’emploi salarié (mesuré en haute saison touristique) lié au tourisme patrimonial dans l’emploi salarié total.

Le calcul de l’emploi salarié imputable au tourisme patrimonial s’effectue en appliquant aux chiffres de l’emploi lié à la fréquentation touristique en Paca (cf. SUD INSEE – n° 90 – mars 2006) les ratios départementaux évaluant la part du tourisme patrimonial proposés par l’indicateur 1 (cf. tableau 12, page 23 ).

De la même façon, le calcul du nombre de nuitées imputables au tourisme patrimonial s’effectue en appliquant ces mêmes ratios aux statistiques de l’observatoire régional du tourisme dressant le bilan de la fréquentation touristique 2007 en Paca (ORT – Bilan annuel - mars 2008).

Cartes �6 – Impact du tourisme patrimonial sur les territoires (Nombre de nuitées comptabilisées entre les mois de mai et octobre imputables au tourisme patrimonial et nombre de nuitées rapporté à la population du département)

Nuitées par habitant (2007)

6,93

6,94 - 9,34

9,35 - 16,73

16,74 - 18,60

Nuitées (2007)

1 000 000

2 500 000

5 000 000

10 000 00016,74 - 18,60

Nuitées (2007)

1 000 000

2 500 000

5 000 000

10 000 000

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Carte �7 – Poids de l’emploi salarié lié à la fréquentation touristique à motivation patrimoniale (Nombre d’emplois salariés en haute saison touristique imputables au tourisme patrimonial et part de l’emploi salarié lié au tourisme patrimonial dans l’emploi salarié total)

La prise en compte du poids du tourisme patrimonial rééquilibre la distribution des effectifs (aussi bien celle des nuitées que celle des emplois) entre les six départements de la région en réduisant le poids des trois départements littoraux au profit de ceux de l’arrière-pays. On constate également que lorsque l’on infère ces mêmes effectifs au nombre d’habitants (pour les nuitées) ou à l’emploi salarié total (pour l’emploi touristique), le paysage des concernements change radicalement par rapport aux configurations où les indicateurs d’impact sont établis en fonction de la seule fréquentation aujourd’hui dénombrée dans les sites et monuments protégés, ainsi que les musées.

Le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence apparaissent alors clairement comme des territoires où la prégnance de l’économie patrimoniale s’avère particulièrement forte. Avec le département des Hautes-Alpes, ils affichent malgré la faiblesse relative de certains indicateurs les caractérisant (moins de sites et monuments protégés que dans les autres départements, moindre fréquentation touristique, moindre fréquentation des sites et monuments) des niveaux de concernement élevés qui témoignent de l’acuité des enjeux associés au patrimoine dans ces territoires.

Part de l'emploisalarié

2,25% - 2,36%

2,37% - 3,22%

3,23% - 3,26%

3,27% - 4,28%

Nombre d'emploissalariés

1 0002 500

5 000

10 000

Part de l'emploisalarié

2,25% - 2,36%

2,37% - 3,22%

3,23% - 3,26%

3,27% - 4,28%

Nombre d'emploissalariés

1 0002 500

5 000

10 000

GA P

NICE

TOULON

AV IGNON

M A RSEILLE

DIGNE-LES-BA INS


Les précédents travaux de l’Agence Régionale du Patrimoine Paca avaient mis en relief le rôle majeur du patrimoine dans les processus de développement des territoires de la région Provence–Alpes–Côte d’Azur.

Ce dernier Cahier présente, de façon nouvelle, une géographie du patrimoine régional indispensable à sa lecture territoriale et à la visualisation des enjeux économiques et sociaux dont il est porteur.

Il permet également, par le croisement des différentes études conduites depuis cinq ans, de préciser les deux principaux enjeux actuellement associés à ces processus. Tout d’abord, lorsque les indices d’impact (fréquentation, valeur ajoutée, emplois,...) s’avèrent particulièrement élevés – comme par exemple dans la partie occidentale de la région et dans les agglomérations littorales –, on peut désormais considérer que cette économie atteint la taille critique qui lui permet de se constituer en un véritable système productif local (cluster), c’est-à-dire en pôle de développement organisé autour de grappes d’entreprises et d’institutions locales concourant à l’instauration de stratégies de développement ancrant de façon viable et durable le territoire dans une économie globalisée.

Parallèlement, ce travail nous permet de constater qu’au sein des zones rurales à faible densité de peuplement, si la valorisation du patrimoine ne génère qu’un volume d’activité qui peut paraître modeste si on se contente de le mesurer en nombre d’emplois ou en chiffre d’affaires, elle représente un enjeu économique et social local essentiel. En effet, la mobilisation d’indicateurs d’impact prenant en compte, à l’échelle départementale, l’emploi salarié, le nombre d’habitants et le nombre de nuitées permet, malgré la faiblesse relative des indicateurs traditionnels (moins de monuments protégés, moindre fréquentation...) d’atténuer le poids des départements littoraux au profit de ceux de l’arrière-pays où la prégnance de l’économie patrimoniale apparaît la plus forte.

Dans ce contexte, le défi auquel sont alors confrontées les politiques publiques est celui de la production des conditions de l’enchâssement de l’économie patrimoniale dans le territoire pour faire en sorte que toutes les valeurs ajoutées qu’elle permet de fabriquer (marchandes ou non, monétisables ou non) puissent nourrir une dynamique vertueuse de développement local. La consolidation d’un système d’observation qui assure la production, le recueil, l’interprétation et la diffusion des informations est nécessaire à la construction, dans le champ du patrimoine, de politiques publiques concertées de développement durable et d’aménagement du territoire.

Ceci nous permet de réaffirmer la nécessité de concevoir et mettre en œuvre des modes de gestion territorialisés du patrimoine auxquels l’Agence travaille depuis cinq ans, et souligne à nouveau les enjeux liés à l’observation.

Ces aspects – valorisation non monétaire du patrimoine, inscription des modes de gestion et de valorisation dans des politiques de développement durable – seront traités dans notre prochain Cahier.

Conclusion


Institutions internationales et nationales

OMT-Organisation mondiale du tourismewww.unwto.org

UNESCO - Tourisme culturelhttp://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=11408&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

Conseil de l’Europe - patrimoine et sociétéwww.coe.int/T/F/Coop%E9ration_culturelle/Patrimoine

BITS - Bureau internationaldu Tourisme socialwww.bits-int.org

FITS - Forum International du Tourisme Solidairewww.tourisme-solidaire.org

Ministère des Transports, de l’équipement, du Tourisme et de la Merwww.tourisme.gouv.fr

Veille info tourismewww.veilleinfotourisme.fr

Institutions régionales et départementales

Délégation Régionale du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur2 Rue Beauvau - 13001 MarseilleTél. : 04 91 59 91 91 - Fax : 04 91 33 16 36E-mail : [email protected] www.tourisme.gouv.fr

DRAC – Direction régionale des Affaires culturelles21 Bd du Roi-René - 13100 Aix-en-ProvenceTél. : 04 42 16 19 00 - Fax : 04 42 38 03 22www.culture.gouv.fr/culture/paca

Conseil régional PACA27 Place Jules Guesde - 13002 MarseilleTél. : 04 91 57 50 57 - Fax : 04 91 57 51 51www.regionpaca.fr

Comité régional du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur - Observatoire régional du TourismeLes Docks - 10 Place de la Joliette - Atrium 10.5 13002 MarseilleTél. : 04 91 56 47 00 – Fax : 04 91 56 47 01www.pro-presse.crt-paca.fr www.chiffres-tourisme-paca.fr

Comité régional de tourisme Riviera Côte d’Azur – Observatoire du tourisme 400 Promenade des Anglais - BP 3126 06203 Nice Cedex 3Tél. : 04 93 37 78 78 - Fax : 04 93 86 01 06E-mail : [email protected] www.guideriviera.com - www.touriscope.com

Agence de développement touristique des Alpes-de-Haute-Provence Maison des Alpes-de-Haute-Provence Immeuble François-Mitterrand - BP170 04005 Digne-les-BainsTél. : 04 92 31 82 14 – Fax : 04 92 32 24 94E-mail : [email protected] www.alpes-haute-provence.com

Comité départemental du tourisme des Hautes-Alpes8 bis Rue Capitaine-de-Bresson - BP 46 - 05002 GapTél. : 04 92 53 62 00 - Fax : 04 92 53 31 60E-mail : [email protected] www.hautes-alpes.net

Comité départemental du tourisme des Bouches-du-Rhône13 Rue Roux-de-Brignolles - 13006 MarseilleTél. : 04 91 13 84 13 - Fax : 04 91 33 01 82www.visitprovence.com

Comité départemental du tourisme du Var 1 Bd Foch - BP 99 - 83003 Draguignan CedexTél.: 04 94 50 55 50 - Fax : 04 94 50 55 51E-mail : [email protected] www.tourismevar.com

Comité Départemental du Tourisme de Vaucluse 12 Rue Collège-de-la-Croix - BP 147 84008 Avignon Cedex 1Tél. :04 90 80 47 00 - Fax : 04 90 86 86 08E-mail : [email protected] www.provenceguide.com

PATI - Provence Alpes Tourisme International 2 Rue Beauvau - 13001 MarseilleTél. : 04 91 39 56 56 - Fax 04 91 39 56 00E-mail : [email protected] www.provence-travel.org

Annuaire du patrimoine et du tourisme patrimonial


Sources principales

Xavier Greffe, La valorisation économique du patrimoine, La Documentation française, Paris, 2003

Rachid Amirou, Imaginaire touristique et sociabilité du voyage, Presses Universitaires de France, Paris, 1995

Claude Origet du Cluzeau, Le tourisme culturel, Presses Universitaires de France, Paris, 1997

Valérie Patin, Tourisme et patrimoine, La Documentation française, 2005

Agence Régionale du Patrimoine Paca, L’impact économique et social du patrimoine en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Cahier n°1, 2005

Agence Régionale du Patrimoine Paca, Guide méthodologique pour l’analyse des impacts du patrimoine sur les territoires, Cahier n° 3, 2006

Agence Régionale du Patrimoine Paca, Le tourisme patrimonial en région Provence-Alpes-Côte d’Azur – caractéristiques, typologies, attentes…, Cahier n° 4, 2007

Observatoire régional du tourisme, CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, Les Chiffres du Tourisme, édition 2006

Ministère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme, de la Mer, direction du Tourisme, Chiffres clés du tourisme, édition 2006

Remerciements

L’Agence Régionale du Patrimoine Paca tient à remercier :

L’ensemble des partenaires de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les observatoires départementaux du tourisme, le comité régional du tourisme Paca, les différents gestionnaires de monuments protégés et des Musées de France et Antoine Huet, qui a collaboré au suivi de l’étude.

Xavier Greffe, économiste,Maurice Parodi, économiste,Rachid Amirou, sociologue,Didier Horcholle, délégué régional du Groupement français des entreprises de restauration de monuments historiques.

Ces travaux ont été coordonnés par Hervé Passamar, directeur et Pascal Guillermin, chargé de mission à l’Agence Régionale du Patrimoine Paca.

Les analyses s’appuyent sur les différentes études de l’Agence Régionale du Patrimoine Paca. Elles ont été produites par Philippe Nectoux, responsable du pôle Études et recherches du Collège Coopératif Provence-Alpes-Méditerranée.Les cartes ont été élaborées par Johannes Lock de la Sipec (Société d’ingénierie, de promotion économique et de conseil)

Agence Régionale du Patrimoine

Hôtel Estienne de Saint-Jean

17, rue Gaston-de-Saporta

13100 Aix-en-Provence

Tél. : +33 (0)4 42 67 02 39

Fax : +33 (0)4 42 96 69 45

www.patrimoine-paca.com

[email protected]

Président : Philippe Joutard

Directeur : Hervé Passamar

Administration : Hélène Forgeas

Coordination - Production : Pascal Guillermin

Chargée d’étude : Sarah Jeanroy

Opérations pédagogiques : Pascal Bois

Webmaster : Emmanuel Curt

© couv. Coll. Museon Arlaten,

musée départemental d’Ethnographie,

cliché J.-L. Mabit.

©copyright – Agence Régionale du Patrimoine

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