02 Memento Etancheite ITI

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CONSTRUCTION À STRUCTURE LOURDE isolation thermique intérieure crédits photo : CETE de Lyon, CETE de l'Ouest Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement www.developpement-durable.gouv.fr Étanchéité à l’air : dispositions constructives Mémento de conception et de mise en œuvre à l’attention des concepteurs, artisans et entreprises du bâtiment novembre 2010

Transcript of 02 Memento Etancheite ITI

  • CONSTRUCTION STRUCTURE LOURDEisolation thermique

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    www.developpement-durable.gouv.fr

    tanchit lair : dispositions constructives

    Mmento de conception et de mise en uvre lattentiondes concepteurs, artisans et entreprises du btiment

    novembre 2010

  • 1Editorial

    Le secteur du btiment est le plus gros consommateur dner-gie en France parmi lensemble des secteurs conomiques. Il consomme actuellement environ 68 millions de tonnes dquiva-lent ptrole, soit plus de 40% de lnergie nale totale.

    Le Grenelle Environnement a x un cap trs ambitieux pour rduire signi cativement les consommations dnergie des b-timents, que ce soit en construction neuve ou pour la rnova-tion thermique du parc existant. Lobjectif de ce programme dans la construction neuve est de gnraliser les btiments basse consommation lhorizon 2012, et les btiments nergie positive lhorizon 2020.

    Llaboration de la nouvelle rglementation thermique RT 2012 est dsormais acheve, aprs 2 ans de travaux et une large concertation selon la mthode du Grenelle Environnement. Son entre en application schelonnera du 28 octobre 2011 pour les btiments usage dhabitation situs en zone ANRU, les bureaux,

    les btiments denseignement primaire et secondaire et les ta-blissements daccueil de la petite enfance, au 1er janvier 2013 pour lensemble du secteur rsidentiel. Une autre chance reste xer entre ces deux dates pour dautres btiments tertiaires (hpital, htellerie,).

    Un des objectifs de la RT 2012 est dencourager un trs bon ni-veau de qualit nergtique du bti, indpendamment du choix de systme nergtique. A ce titre lenveloppe du btiment joue un rle crucial pour limiter les dperditions dnergie. Depuis plusieurs annes les exigences des rglementations thermiques successives ont amen les pratiques constructives voluer dans le sens du renforcement de la qualit disolation de lenveloppe (parois courantes et ponts thermiques).Pendant cette mme priode, la matrise de ltanchit lair de lenveloppe na pas fait lobjet des mmes progrs, si bien que les dperditions par renouvellement dair non matrises repr-sentent aujourdhui, dans le cadre de la basse consommation, un poste quil nest plus possible de ngliger.

    Cest pourquoi la nouvelle rglementation thermique RT 2012 prvoit lobligation de traiter ltanchit lair des constructions neuves de logements venir.

    Cette exigence constitue une vritable volution et implique une adaptation importante et rapide des pratiques de conception et dexcution. Tous les professionnels du btiment sont ainsi concer-ns : matres douvrages, architectes, matres duvre, bureaux dtudes, conomistes, industriels, artisans, entreprises, contrleurs techniques Ce document a pour but de les aider mieux matriser ltanchit lair de lenveloppe des btiments dans chaque phase des projets, en proposant des schmas de dtails pour diffrents modes constructifs (constructions bois, isolation intrieure, rpar-tie ou extrieure) et en suggrant une dmarche organisationnelle propres aux diffrents corps dEtat des entreprises du btiment pour les tapes de mise en uvre.

    La nouvelle rglementation thermique RT2012 prvoit, pour le secteur rsidentiel, lobligation de

    traiter ltanchit lair des btiments neufs.

  • 2AvertissementLes recommandations proposes travers ce document nont pas de valeur rglementaire. Mme si les schmas de dtails construc-tifs ont t labors dans le souci de la meilleure prise en compte possible des rfrentiels existants ou venir, ils ne se substituent pas aux normes techniques ou aux rgles professionnelles, notam-ment sur des domaines qui ne sont pas lobjet de ce document (par exemple pour la rsistance structurelle, la rsistance au feu, le traite-ment des ponts thermiques). Son utilisation ne saurait engager la responsabilit des organismes ayant contribu sa rdaction ni des professionnels consults pour son laboration.

    Ce document ne se veut pas non plus exhaustif ni d nitif. La cen-taine de schmas de dtails constructifs qui est propose doit per-mettre daccompagner la profession en couvrant une majorit des cas de gure courants et doit constituer une invitation tous les ac-teurs de la construction pour promouvoir llaboration de documents techniques spci ques chaque opration. Ce document doit ga-lement inciter au dveloppement de nouveaux procds et de nou-veaux processus qui permettront datteindre lexcellence en terme dtanchit lair de lenveloppe et par suite de performance ner-gtique des btiments.

    RemerciementsCe document constitue la valorisation dun projet de recherche soutenu par lAgence pour le Dveloppement de lEnvironnement et de la Ma-trise de lEnergie (ADEME) et par le Ministre de lEcologie, du Dve-loppement Durable des Transports et du Logement (MEDDTL). Ce projet fut initi et coordonn par le CETE de Lyon dans le cadre du programme PREBAT (Programme de Recherche et dexprimentations sur lEnergie dans le BATiment).

    Les schmas constructifs ont t labors par Romuald JOBERT (CETE de Lyon) et examins par un groupe de travail pilot par Matthieu FOUR-NIER (DGALN) et anim par Andrs LITVAK (CDPEA).

    La participation de la CDPEA ce projet sintgre galement dans le cadre du dploiement du Ple Innovation de lArtisanat sur lEnve-loppe du Btiment et lEco construction, soutenu par le Ministre des Finances, les Fonds Europens de Dveloppement Rgional (FEDER) et le Conseil Rgional Aquitaine.

    Ce document a t examin et complt grce lexpertise des profes-sionnels suivants, qui sont remercis pour leur prcieuse collaboration :

    M. Baeten . . . . . . . FFB-AFCOBOIS

    M. Bajeux . . . . . . . CAPEB

    M. Besozzi . . . . . . . USH

    M. Carri . . . . . . . . CETE DE LYON

    M. Carrou . . . . . . . . DOERKEN

    M. Fauconnier . . . . FFB

    M. Fornes . . . . . . . . CAPEB

    M. Frst . . . . . . . . . TREMCO-ILLBRUCK

    M. Gauch . . . . . . . . PROCLIMA

    M. Guegan . . . . . . . SFBC

    M. Guerin . . . . . . . . CAPEB

    M. Huyghe . . . . . . . PROCLIMA

    M. Legras . . . . . . . . XELLA THERMOPIERRE

    Mme Leroux . . . . . . . SAINT GOBAIN

    M. Louet . . . . . . . . . CDPEA

    Mme Maerten . . . . . UNTEC

    M. Manceau . . . . . . SAINT GOBAIN

    M. Moll . . . . . . . . . . PROCLIMA

    M. Morche . . . . . . . PROCLIMA

    M. Mller . . . . . . . . ISO-CHEMIE

    M. Oudinet . . . . . . . BWK France

    M. Palenzuela . . . . FFTB

    M. Perrin . . . . . . . . CNDB

    M. Sauvage . . . . . . FFB

    M. Schwaab . . . . . . DOERKEN

    M. Spaeth Elwart . . CAPEB

  • PERMEABILITE A LAIRConstructions structure lourde et isolation thermique intrieure

    Les constructions ossature lourde et isolation thermique par lintrieur constituent ce jour le principal mode construc-tif en France. Lisolation thermique par lintrieur (ITI), consiste intgrer le complexe isolant thermique sur la face in-trieure du mur. Trs fortement dveloppe dans la construction neuve, lITI est galement le principal mode constructif capable de rpondre aux exigences de rnovation thermique du patrimoine architectural ancien en vitant de modi er laspect extrieur de la faade.

    La mise en uvre de lisolation thermique ct intrieur requiert une attention particulire pour viter lapparition de pathologies constructives, comme les condensations internes et les dgts associs (moisissures, colonies bactriennes, ), induites par les in ltrations dair humide dans les murs.

    O sont les fuites ?Une importante campagne de mesure a t ralise en 2005 pour dterminer ltanchit lair de 123 logements neufs rpartis sur le territoire national. Les observations des fuites rcurrentes et occasionnelles sur un chantillon de 74 constructions neuves en ossature lourde et isolation thermique par lintrieur, a permis de mettre en vidence la sensibilit de ce type constructif aux in ltrations dair parasite, principalement au niveau du passage des quipements lectriques et des liaisons entre les menuiseries et les murs (voir graphique ci-aprs).

    Graphique : frquence dapparition des fuites sur un chantillon de 74 logements construits en structure lourde isolation thermique intrieure (source : CETE du Sud-Ouest Litvak, 2005).Il est important de signaler que la frquence des fuites et leur intensit ne sont pas ncessairement corrles.

    0 20 40 60 80 100

    ossature du btiment

    passages tuyauteries

    trappes

    menuiseries

    passage quipement lctriques

    frquence d'apparition sur l'chantillon tudi

    Les diffrents produits dtanchit lair disponibles dans le commerce permettent de traiter les points singuliers in-duisant des risques din ltration.

  • Une disposition performanteLa problmatique principale de ltanchit lair pour ces constructions rside dans le traitement des doublages sur os-sature avec vide technique et cran pare-vapeur ou alternativement, des doublages colls avec pltre (ce qui provoque potentiellement labsence de pare vapeur). Ces dispositifs sont particulirement sensibles aux passages de gaines lec-triques et autres rseaux, et aux raccordements du pare vapeur sur les menuiseries. Si ltanchit lair est assure sans pare-vapeur, une coordination minutieuse entre les diffrents corps de mtiers doit imprativement tre mise en place pour assurer la parfaite tanchit des lments de joint.

    Il est vivement recommand de privilgier les dispositifs constructifs permettant de rduire au minimum les percements du plan dtanchit lair, quil soit assur par des pare vapeur ou par des doublages tanches. Le traitement du pas-sage des gaines lectriques sera dautant moins risqu quil prvoira lintgration de vides techniques minimisant le nombre de percements pour le passage des gaines et rseaux.

    Lisolation intrieure se compose de diffrents lments, par exemple lossature, le produit isolant, le pare-vapeur et la nition intrieure. Pour le choix de lisolant, il est recommand dutiliser des matriaux qui possdent une capillarit telle que les risques dhumidi cation et de formation de moisissures soient rduits au minimum. Par ailleurs, il existe dautres proprits intressantes pour le choix disolant : en cas dutilisation de panneaux composites comme isolant, il est ncessaire de veiller ce que ltanchit lair soit effectue en suivant les recommandations de la norme NF P 72-204-1 (rfrence DTU 25.42) Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en pltre-isolant et en tenant compte de la sensibilit aux percements et poses de menuiseries. Dans le cas o un pare-vapeur est ncessaire, et moins que ne soit prvue la pose de plaques avec pare-vapeur, le pare-vapeur doit tre mis en place en mme temps que les panneaux isolants.

    En n, dans tous les cas, une tude de la composition de la paroi devra tre effectue a n de se prmunir de tout risque de condensation interne au sein de cette mme paroi. Pour cela, il conviendra de procder une analyse de la migra-tion de vapeur au travers de la paroi, en fonction des caractristiques des lments constructifs (diagramme de Glaser).

  • Direction Gnrale de l'Amnagement, du Logement et de la NatureDirection de l'Habitat de l'Urbanisme et des PaysagesSous-direction de la Qualit et du Dveloppement Durable dans la ConstructionArche Sud 92055 La Dfense cedexTl. 01 40 81 93 34Courriel : [email protected]

    www.developpement-durable.gouv.fr

    Date : Novembre 2010Cration graphique : ETAMINE - www.etamine.info

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