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30.05.2015 : 365. La vérité sur l'antartique : on nous mène en bateau ! https://www.youtube.com/watch?v=qaSgxhxdqSg&feature=player_embedded 23.05.2015 : 364. Faire son compost : http://www.terrevivante.org/435- faire-son-compost.htm 20.05.2015. 363. soignez votre jardin ! :https://www.youtube.com/watch? feature=player_embedded&v=JOuT8xWC2OY 16.05.2015 : 362. "Tout va s"effondrer" par Pablo SERVIGNE : Le pic pétrolier, le climat qui se dérègle, la biodiversité qui disparaît… Les scientifiques nous bombardent de nouvelles alarmistes, mais que faire ? Prenons-les enfin au sérieux, préconise Pablo Servigne, co-auteur de

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30.05.2015 : 365. La vérité sur l'antartique : on nous mène en bateau !

https://www.youtube.com/watch?v=qaSgxhxdqSg&feature=player_embedded

23.05.2015 : 364. Faire son compost : http://www.terrevivante.org/435-faire-son-compost.htm

20.05.2015. 363. soignez votre jardin ! :https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=JOuT8xWC2OY

16.05.2015 : 362. "Tout va s"effondrer" par Pablo SERVIGNE :

Le pic pétrolier, le climat qui se dérègle, la biodiversité qui disparaît… Les scientifiques nous bombardent de nouvelles alarmistes, mais que faire ? Prenons-les enfin au sérieux, préconise Pablo Servigne, co-auteur de « Comment tout peut s’effondrer ». Mais pas de panique : même si le chemin n’est pas facile, il faut l’accepter, pour commencer à préparer le monde d’après.

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Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que l’effondrement est possible ?

Nous avons rassemblé un faisceau de preuves qui viennent des publications scientifiques. Les plus évidentes sont liées au fait que notre civilisation est basée à la fois sur les énergies fossiles et sur le système-dette.

Le pic de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006-2007, on est entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non conventionnel : sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de schiste, etc. Déjà, c’est un signe qui ne trompe pas.

Ensuite, il y a un siècle, on investissait un baril de pétrole et on en retirait cent. On avait quatre-vingt-dix-neuf barils de surplus, on nageait dans le pétrole. Un siècle après, ce taux de retour est descendu à dix ou vingt, et cette diminution s’accélère. Or, en-dessous d’un certain seuil, entre quinze et vingt, c’est dangereux pour une civilisation. Pour fonctionner, notre société a besoin de toujours plus d’énergie. Or il y en a toujours moins. Donc à un moment, il y a un effet ciseaux.

En même temps, pour fonctionner, notre société a besoin de toujours plus de croissance. Pendant les Trente glorieuses, les deux-tiers de notre croissance faramineuse venaient des énergies fossiles. Sans énergies fossiles il n’y a plus de croissance. Donc toutes les dettes ne seront jamais remboursées, et c’est tout notre système économique qui va s’effondrer comme un château de cartes.

Dans ce schéma, quelle place a la crise écologique ?

Dans notre livre, on prend la métaphore de la voiture. Il y a la question du réservoir d’essence  : à un moment il sera vide. C’est ce que je viens d’expliquer. Et il y a un autre problème : la voiture va de plus en plus vite et sort de la route. La science s’est rendue compte que le climat s’est emballé, que la biodiversité s’effondre littéralement. On dépasse des seuils qu’il ne faudrait pas dépasser sous peine de déstabiliser les écosystèmes qui nous maintiennent en vie. La voiture risque de se prendre des arbres. Si on va au bout, certaines études montrent que l’on peut vraiment éliminer presque toute vie sur Terre. On en est à ce point là.

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Pablo Servigne

Donc la crise écologique est beaucoup plus grave que les crises économiques. Certaines civilisations anciennes se sont effondrées économiquement et politiquement. Quelques siècles après, ça renaît. Et puis il y a des civilisations qui se sont effondrées pour des cause écologiques. L’effondrement de l’environnement provoque l’effondrement de la civilisation. Là, en revanche, la civilisation ne repart pas parce que le milieu est épuisé, mort.

Parmi toutes ces catastrophes, quelle est celle qui risque de déclencher les autres ?

Ce qui est important, pour l’étincelle qui déclenchera les autres, c’est la rapidité. Et là, c’est le système financier qui est le plus fragile. Les effondrements financiers sont très rapides, même s’ils sont moins graves. Le problème, c’est qu’ils peuvent déclencher un effondrement économique, donc du commerce physique, qui peut déclencher un effondrement politique, et plus tard un effondrement des institutions sociales, de la foi en l’humanité, de la culture, etc.

On utilise plutôt les mots « crise » ou « catastrophe » : pourquoi avoir choisi de parler d’« effondrement » ?

On a quand même utilisé les mots catastrophe et crise. Catastrophe, on l’aime bien parce qu’il est provocateur. En fait nous sommes devenus catastrophistes. Cela ne veut pas dire qu’on souhaite les catastrophes ou qu’on arrête de lutter contre. Cela veut juste dire qu’on est lucides et qu’on les accepte.

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Le mot crise, lui, ne convient pas parce qu’il sous-entend que l’on peut revenir à l’état de normalité qu’on avait avant la crise. Or ce n’est pas le cas. Donc parler de crise est un abus de langage, même si on l’a quand même un peu utilisé dans le livre.

Effondrement est un mot qui nous plaît bien parce qu’il est très large. Il permet d’être aussi bien du côté de la raison, de parler des rapports scientifiques, que de toucher l’imaginaire. Quand on parle d’effondrement, les gens voient Mel Gibson avec un fusil à pompe, ou des films de zombies. Mais il y a beaucoup d’autres choses qui peuvent émerger. Donc notre travail, c’est de donner chair à ce mot d’effondrement. D’arriver à décrire ce à quoi il pourrait correspondre dans notre société, pour la génération présente, en-dehors des mythes hollywoodiens.

Et cela permet aussi de se rendre compte que c’est un processus.

Oui. Dans notre imaginaire, on a la notion d’apocalypse. Du jour au lendemain, il n’y a plus rien et c’est la barbarie. En fait non. Quand on parle d’effondrement, on parle aussi bien d’une catastrophe financière qui arrive en quelques heures, que d’une catastrophe climatique qui arrive en quelques décennies voire en quelques siècles. Toutes les grandes civilisations qui se sont effondrées ont mis des dizaines voire des centaines d’années à le faire.

Si ça s’effondre, qu’est-ce qui s’effondre exactement ?

On a creusé cette question en partant de ce qui était vulnérable. Aujourd’hui dans nos sociétés, on a une économie, des lignes d’approvisionnement, un système financier, des structures de flux – tout ce qui est système alimentaire, système d’approvisionnement en eau, système médical. Tout cela est devenu extrêmement fragile parce que complexe, inter-connecté. Donc ce qui va s’effondrer, c’est tout ce qui dépend des énergies fossiles. Cela inclut les énergies renouvelables et le nucléaire, car pour les fabriquer, il faut des énergies fossiles. Quand on se rend compte que quasiment toute notre nourriture dépend du pétrole, qu’est-ce qu’on va manger ? Ce qui va s’effondrer est absolument gigantesque.

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Des maisons au Hameau des buis

Une autre manière de répondre est que plus un pays est riche et industrialisé, et hors sol, plus il va tomber de haut. Aux périphéries, cela va être beaucoup moins grave et il va y avoir des jeunes pousses qui vont pouvoir relancer une civilisation. Par exemple, pendant la crise des subprimes de 2008, il y a eu trente-cinq pays qui sont entrés en émeutes de la faim, juste à cause d’une fluctuation des matières premières. Au Mozambique, ils n’étaient pas connectés au système mondial économique, et ils n’ont pas subi cette crise.

Est-il possible d’éviter cet effondrement ?

Non, c’est un des grands messages du livre. L’éviter voudrait dire qu’on continue notre trajectoire de croissance. Or non seulement ce n’est plus possible (on l’a montré avec la fin des énergies fossiles), mais si on continue de croître, le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité provoqueront un effondrement de notre civilisation. L’autre voie pour éviter un effondrement serait de bâtir une économie qui n’ait pas besoin de croissance. Mais sans croissance, la civilisation industrielle actuelle s’effondre. Donc de tous les côtés, ça s’effondre. On est cernés.

La posture du livre est de l’accepter. Il y a un effondrement, d’accord, on respire. On apprend à gérer sa raison, à gérer ses émotions, à gérer son rapport avec les autres, avec l’avenir. J’ai dû renoncer à des rêves que j’avais pour moi, mais j’ai dû renoncer à des rêves que j’avais pour mes enfants. C’est très douloureux. Une piste de sortie, c’est que l’effondrement peut être vu comme une opportunité incroyable d’aller vers quelque chose qu’on peut commencer à construire dès maintenant.

Est-ce qu’on le saura, quand l’effondrement arrivera ?

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Vous connaissez la fable de la grenouille ? Quand on met une grenouille dans l’eau bouillante, elle saute. Quand on la met dans l’eau froide et qu’on fait peu à peu monter la température, elle reste jusqu’à en mourir parce qu’elle ne se rend pas compte que l’eau devient bouillante… Notre intuition est que peut-être, en Grèce, en Espagne, en Syrie, l’effondrement a déjà commencé. Nous, on n’est pas encore touchés parce qu’on est riches.

Comment êtes-vous arrivé à concentrer vos recherches sur l’effondrement ?

Un spécialiste du pic pétrolier, dans un colloque, a un jour parlé de ce qu’il appelle des « Oh my God points » [des points « oh mon Dieu » - NDLR]. Ce n’est pas un choc de la tête, c’est un choc du ventre et du cœur et après, plus rien n’est pareil.

Mon premier, c’était le pic pétrolier. J’ai vu un documentaire sur comment Cuba a survécu au pic pétrolier, et ça m’a tellement bouleversé que j’y suis allé pendant deux mois. Un autre grand « Oh my god point » est ma rencontre avec Dennis Meadows, le co-auteur du rapport du club de Rome [Rapport sur les limites de la croissance, 1972 - NDLR]. Son message est clair : il est trop tard pour le développement durable, il faut se préparer au choc, et construire des petits systèmes résilients parce que l’effondrement est là. Cela fait quarante ans qu’il dit cela, personne ne l’écoute. Le rapport prévoit un effondrement pour le début du 21e siècle et c’est ce qu’on est en train de vivre.

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Pourtant, la grande majorité des gens ne voient pas l’effondrement.

Ils sont dans le déni, parce que c’est trop violent.

Après plein de gens savent. C’est le grand problème de notre époque : on sait mais on ne croit pas. Les mythes sont toujours plus forts que les faits. Notre mythe, c’est la croissance infinie, la techno-science qui domine la nature. Si on trouve un fait qui ne colle pas avec ces mythes, on le déforme pour le faire rentrer. On dit qu’on trouvera de nouvelles énergies, par exemple.

C’est pour cela qu’avec ce livre on est sur le terrain de l’imaginaire, qui est beaucoup plus fort que les faits, et structure la manière de donner sens au monde. On dit que l’utopie a changé de sens  : les utopistes sont aujourd’hui ceux qui croient qu’on peut encore continuer comme avant.

Accepter l’effondrement, c’est comme accepter la mort d’un proche. Il faut dépasser les phases du deuil : le déni, le marchandage, la colère, la tristesse et l’acceptation. Beaucoup de gens sont encore dans le déni, mais il y en a aussi dans la tristesse, dans la colère. Et il y en a qui sont dans la joie, parce qu’ils sont déjà dans l’acceptation.

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A la fin de l’année se déroulera une grande conférence sur le climat à Paris. N’est-ce pas la preuve que nos élites politiques ne nient plus l’effondrement et cherchent des solutions ?

Non, je pense que les politiques n’y croient pas. C’est bien que des gens se mettent autour de la table pour parler de climat, cela a au moins une vertu pédagogique. Mais parler de solutions, c’est tordu. Cela laisse la porte ouverte à tous les techno-béats qui sont là à trépigner avec la géo-ingénierie. Et cela empêche de se rendre compte que le changement climatique, même si tout s’arrête d’un coup, c’est déjà trop tard, il s’est emballé.

Mais on peut limiter les dégâts, c’est pour cela que c’est bien de mener des négociations. Et surtout on doit le faire parce qu’aujourd’hui, il n’y a aucun grand conflit international. C’est le moment idéal pour des négociations.

Que peut-on faire d’autre au niveau politique pour faire face à l’effondrement ?

On est dans des paradoxes, car si quelqu’un au niveau politique commence à parler d’effondrement cela va créer une panique des marchés financiers, qui va provoquer l’auto-réalisation de l’effondrement. Il va provoquer ce qu’il voulait éviter.

En revanche, on peut agir au niveau micro-politique. Avec l’effondrement, les macro-structures vont souffrir. On va retourner à des sociétés beaucoup plus locales. Le mouvement de la transition est en train de redonner du pouvoir aux gens au niveau municipal. C’est cette échelle qui permet de passer à l’action rapidement.

Vous dites que pour décrire l’effondrement, les faits scientifiques ne suffisent pas. Il faut aussi avoir l’intuition qu’il arrive. Ceux qui portent des alternatives sont-ils ceux qui ont cette intuition ?

Pour beaucoup, oui. Il y a des millions d’individus dans le monde qui sont déjà dans le monde post-pétrole, post-effondrement : le monde d’après.

Le problème est que si on n’a pas encore mis les lunettes de la transition, on ne voit pas ces initiatives. On ne comprend pas pourquoi tel paysan a développé la traction animale. Or dans vingt ans, l’agriculture industrielle se sera effondrée et tout le monde sera à la traction animale.

Il faut se mettre en transition, c’est une opportunité de changer le monde. Cela veut dire construire des « réseaux des temps difficiles ». C’est retrouver le lien aux autres, à la nature, avec nous-mêmes. C’est accepter l’interdépendance de tous les êtres. Quand une civilisation s’effondre, les bâtiments peuvent s’effondrer, il reste les liens humains.

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Les yourtes de l’école du Hameau des buis

A quoi ressemblerait ce monde d’après, ce monde en transition ?

Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Ce qu’on donne dans ce livre, ce sont des outils pour qu’avec votre imaginaire, vous forgiez votre monde d’après. Il sera différent d’un pays à l’autre, d’une personne à l’autre, c’est la mosaïque de l’effondrement. Je ne sais pas si on arrivera dans un grand sursaut collectif à en atténuer les effets, ou si on ira vers plus de guerres, de famines, de catastrophes. Mais je sais qu’il y a un grand chemin intérieur à faire, qu’on a déjà commencé et qu’on est nombreux.

Ici nous sommes au Hameau des buis, une communauté installée dans la campagne ardéchoise. Avoir fait le choix d’habiter ici, est-ce une façon d’anticiper l’effondrement ?

J’aimerais dire non, mais en fait je dois avouer qu’au fond de moi, j’ai fait cela pour quitter la ville parce que je sens qu’à ville, cela va être de plus en plus difficile. Un grand exode urbain a commencé. Plein de jeunes, de néoruraux, de « nimaculteurs » - non issus du monde agricole - y participent.

Et la transition, comment l’amorcez-vous ici ?

Ici, au Hameau des buis, on n’est pas du tout autonomes en énergie, en alimentation, etc. Quand je suis arrivé, j’ai fait ma conférence et cela a provoqué des « Oh my god points ». On a entamé des travaux pour être autonomes en eau et en alimentation. On se dit qu’il va falloir qu’on ait des chevaux pour se débrancher de la voiture.

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Pour moi, la transition c’est l’histoire d’un grand débranchement du système industriel. Se débrancher avant qu’il ne s’effondre et nous emporte avec. Car pour l’instant, si tout s’effondre on est mort : je ne sais pas vivre sans voiture et sans supermarché.

- Propos recueillis par Marie Astier

15.05.2015 : 361. Le livre du mois : 10 milliards, de Stephen Emmott

      

La Fondation GoodPlanet vous présente le livre du mois : 10 milliards, de Stephen Emmott, Fayard

C’est un petit livre extraordinairement stimulant.

Il synthétise les enjeux environnementaux de notre temps d’une manière juste et concise – il se dévore en une heure. Il propose des chiffres clé et des graphiques clairs, dans une langue forte et percutante.

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Son auteur, Stephen Emmott, un scientifique britannique, parvient à concilier une exposition dynamique de « l’urgence planétaire sans précédent que nous avons créée », avec un pessimisme profond. Et il ne mâche pas ses mots « Il y est question de notre échec – notre échec en tant qu’individus, mais aussi celui de notre économie et de notre politique. » « Je pense que nous sommes foutus. »

Mais il fait réfléchir.

A lire.

10.05.2015 : 360. La Terre vue de Saturne :

        

09.05.2015 : 359.

04.05.2015 : 358. Pollution à PARIS :

Le célèbre ballon de Paris vient de se doter d'un nouvel instrument de mesure de la pollution de l'air : 7 jours sur 7, il enregistre la quantité de particules ultrafines contenue au-dessus du parc André Citroën, de 0 à 300 mètres de hauteur. Un outil précieux qui confirme l'importance de la pollution en particules fines sur la capitale et l'exposition des parisiens à un véritable fléau sanitaire.

Le ballon Generali, situé Parc André Citroën (Paris 15e), vise notamment à informer via un indice de pollution de l'air calculé toutes les heures à partir des stations parisiennes d'Airparif et retransmis par un système lumineux éclairant son enveloppe.

Depuis mai 2013, un appareil de recherche d'une précision inédite, le LOAC (Light Optical Aerosol Counter) est embarqué dans le ballon. Capable à la fois de compter et d'identifier les particules, le LOAC se focalise sur les plus petites à savoir les particules très fines, inférieures à 1 µm (micromètre).

Point important, les mesures du Loac sont parfaitement cohérentes avec celles de l'association chargée de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France : Airparif. Elles permettent d'établir les constats suivants :

au cours d'une journée standard de faible pollution, les parisiens respirent environ 200 000 particules par litre d'air, soit 100 000 particules à chaque inspiration, ou 2 200 000 particules par minute, ou encore 132 000 000 particules par heure !

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Il y a 200 fois plus de particules comprises entre 0,2 et 1 µm (particules potentiellement les plus nocives) qu'entre 1 et 10 µm. Une légère décroissance est observée en fonction de l'altitude.

Lors des épisodes de pollution : le parisien devient un fumeur passif :

Lors des pics de pollution de décembre 2013 et mars 2014, il y avait, en moyenne, 5 à 15 fois plus de particules inférieures à 1 µm qu'une journée standard. Elles étaient principalement carbonées, c'est-à-dire issues de processus de combustion (trafic automobile diesel, usines, chauffage...)

L'épisode de pollution de décembre 2013 est particulièrement intéressant car si les particules supérieures à 1 µm étaient comparables à une journée standard, en revanche les particules fines, inférieures à 1 µm, étaient particulièrement nombreuses, avec une moyenne de 3 millions de particules fines tout au long de la journée.

Le record a été atteint le 13 décembre avec un pic à 6 millions de particules fines inférieures à 1 µm par litre mesuré à 18 heures, soit 30 fois plus que lors d'une journée de faible pollution ! Cette situation est grave pour la santé car elle est comparable au tabagisme passif. En effet, un test en laboratoire a montré que la fumée de 8 cigarettes dans une pièce d'environ 20 m² produit autant de particules.

Toutefois, dans une communication de l'Université Pierre et Marie Curie, Sébastien Payan, chercheur au laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (LATMOS, UPMC/CNRS/UVSQ/IPSL), nuance cette comparaison. Tout d'abord, il explique que "de nombreux chantiers environnent le ballon. Ils émettent des particules minérales que le laser (LOAC) de Jean-Baptiste Renard a très certainement capté. C'est sans doute peu représentatif de l'ensemble de l'atmosphère parisienne". Par ailleurs, l'atout de ce genre d'expérimentation est de s'intéresser aux particules d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres. Celles qui se déposent profondément dans les alvéoles pulmonaires et sont potentiellement pathogènes. "Or nous manquons de données pour l'étalonnage des mesures optiques de type LOAC, déterminant la taille et la nature des particules. Il me semble donc nécessaire de se munir de plusieurs appareils capables de s'inter-comparer (y compris certains complexes à mettre en oeuvre), mais aussi de se baser sur les données fournies depuis plusieurs années par d'autres instruments optiques comme les LIDARS de l'UPMC [plateforme Qualair]".

Les particules fines : les conséquences pour la santé

La pollution atmosphérique, et en particulier celle liées aux particules a des effets avérés sur la santé et contribue au développement de pathologies chroniques (infarctus du myocarde, affections respiratoires, affections cardiovasculaires, cancers) qui peuvent conduire à l'hospitalisation, voire au décès. Certaines populations telles que les enfants, les personnes âgées ou les malades chroniques sont plus vulnérables, et donc plus impactées en cas d'épisodes de pollution.

L'effet des particules dépend de leur taille. Ainsi, il est admis que les grosses particules (d > 5 µm) s'arrêtent dans la région nasopharyngée, les particules de 1 à 5 µm dans la région trachéobronchiale, alors que les particules fines, inférieures à 1 µm, peuvent atteindre les régions bronchiolaire et alvéolaire et y persister. Elles peuvent même franchir les barrières biologiques et atteindre d'autres organes.

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Résultat : selon l'étude APHEKOM (Improving Knowledge and Communication on Air Pollution and Health in Europe – mars 2011), coordonnée par l'Institut de veille sanitaire, la pollution de l'air coute 6 mois d'espérance de vie aux Franciliens, cause des affections respiratoires et favorise les infarctus.

Rappelons que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que près de 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 – une sur huit au niveau mondial – du fait de l'exposition à la pollution de l'air, dont près de 600 000 en Europe. La pollution de l'air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde.

La pollution de l'air : une fatalité pour nos décideurs ?

"Les Franciliens d'aujourd'hui paient les frais du choix du diesel dans la période de l'après-guerre. L'OMS a pourtant reconnu sa dangerosité dès 1988. Qu'attend notre pays, le plus diésélisé au monde, pour l'interdire ? Les écologistes se sont toujours battus pour mettre fin à cette injustice sanitaire et  environnementale, que ce soit au niveau municipal, national ou européen. Actuellement, l'Union européenne révise sa politique de protection de l'air, avec son paquet "air propre" en cours de négociations. J'invite la Commission européenne et le Conseil des ministres européens à montrer de l'ambition à la hauteur des enjeux de long terme et à ne pas céder à la pression des lobbies, industrie automobile en tête.", a déclaré Michèle Rivasi, députée européenne du groupe des Verts/ALE, co-rapporteure de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l'air en commission ITRE (industrie, recherche et énergie).

Effectivement, dans les grandes agglomérations françaises, et notamment parisienne, aucune mesure sérieuse et responsable n'a été prise pour endiguer ce fléau pourtant connu depuis des décennies. Il est finalement consenti par les élus successifs comme une fatalité, chacun rejetant la faute de l'inaction sur les autres, abandonnant même des projets ambitieux comme les ZAPA. En attendant, on meurt chaque jour à cause de la pollution de l'air dans les grandes villes où se concentrent de plus en plus de personnes...

Notes

1. Ce projet est le résultat d'une collaboration entre la Mairie de Paris, Airparif, Generali, le CNRS, et Aérophile.

Auteur

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Christophe Magdelaine / notre-planete.info -

01.05.2015 : 357. L'HOMME COSMIQUE :

« Dans le plan physique, les êtres sont individualisés, séparés, et ce que chacun vit ne touche pas directement les autres. Votre souffrance ou votre joie n’est pas, apparemment, leur souffrance ou leur joie. Si vous mangez une nourriture indigeste, vous abîmez votre estomac, pas le leur. Mais en haut, dans les plans subtils, il n’y a plus aucune frontière entre les êtres, et tous vos états produisent des effets sur eux. Oui, car en haut il n’existe qu’un être unique, l’Homme cosmique qui est la synthèse de tous les êtres. Nous vivons dans l’Homme cosmique, nous sommes nous-même cet Homme cosmique, et aucune créature n’existe en dehors de lui en tant qu’entité séparée. Il en découle donc cette loi morale : tout le bien et le mal que nous faisons aux autres, c’est à nous-même que nous le faisons. Cela vous semble peut-être ne pas avoir de sens ?…. Au contraire, cela a beaucoup de sens, car dans l’Homme cosmique nous sommes un. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

25.04.2015 : 356. Feu d'artifice dans la nébuleuse GUM 29 :

                              

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23.04.2015 : 355. Fin d'Ebola en Sierra Leone :

Freetown (AFP) – Par un après-midi humide, Tom, 30 ans, épouille son voisin à l’ombre, insouciant de l’épidémie d’Ebola qui a failli le priver de son gîte. Comme ses quelque 5.500 congénères en Sierra Leone, ce chimpanzé est un rescapé de la redoutable fièvre hémorragique.

La réserve de chimpanzés de Tacugama, dans les collines verdoyantes autour de la capitale, Freetown, a rouvert a public la semaine dernière. Elle avait dû fermer en août 2014 alors que la contamination du virus Ebola, qui touche les singes aussi bien que les humains, explosait.

« Nous étions tous inquiets pour notre avenir si le sanctuaire ne rouvrait pas », affirme à l’AFP Abdoul Koroma, un membre du personnel de cette réserve, où vivent Tom et 85 chimpanzés et qui perdait un tiers de ses revenus.

L’inquiétude a duré jusqu’au début de l’année, quand le nombre de nouveaux cas d’Ebola a commencé à baisser de manière continue, permettant à la Sierra Leone de lever une série de restrictions de mouvement, de rouvrir ses frontières et d’accueillir à nouveau des touristes audacieux.

« De nombreux amoureux de la nature nous demandaient quand nous allions rouvrir. Etant donnée la baisse du nombre de cas d’Ebola ces dernières semaines, nous nous y sommes décidés », explique le directeur sri-lankais, Bala Amrasekaran.

La réserve de 40 hectares a été inaugurée en 1995 pour sauver les chimpanzés dont les familles avaient été volées pour le commerce d’animaux de compagnie ou décimées par les chasseurs de viande de brousse, la destruction de leur environnement et la guerre civile qui a ravagé la Sierra Leone jusqu’en 2001.

« Après l’épidémie d’Ebola, nous avons décidé de ne pas accepter de nouveaux chimpanzés à cause du risque de contracter la maladie, ce qui serait catastrophique pour eux », indique M. Amrasekaran.

L’institut spécialisé Jane Goodall estime qu’environ un tiers de la population mondiale de chimpanzés a été tuée par Ebola depuis la première apparition de cette maladie dans les années 1970.

Tom « a été récupéré alors qu’il était bébé, comme un animal domestique, et depuis sa naissance il n’avait pas été mélangé aux autres chimpanzés », dit M. Amarasekaran.

« Il a été progressivement réinséré en 2014, nourri avec des aliments naturels et familiarisé à la présence et aux sons des autres chimpanzés. Maintenant, il est l’un d’entre eux », ajoute-t-il.

L’épidémie d’Ebola n’est que le dernier épisode de l’histoire tumultueuse de la réserve.

Parmi ses hôtes les plus marquants figure le tristement célèbre Bruno, décrit sur son site comme « charismatique, spectaculairement imposant et physiquement le chimpanzé le plus fort que nous ayons accueilli ».

M. Amarasekaran a acheté Bruno pour 20 dollars en 1998 alors qu’il n’avait que quelques mois et l’a aussitôt baptisé du nom du champion de boxe britannique Frank Bruno.

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Mais le centre a connu la controverse en 2006 quand Bruno et une bande de 31 chimpanzés se sont échappés et se sont attaqués à un groupe de touristes américains, tuant leur chauffeur sierra-léonais, selon des témoins.

La plupart des chimpanzés sont retournés dans la réserve, mais Bruno, le mâle dominant qui aurait tué le chauffeur, n’a jamais été retrouvé.

« Bruno n’est jamais réapparu et nous ne pouvons pas dire s’il est mort ou vivant », confie le directeur.

La réserve a également abrité Pinkie, considéré comme l’unique chimpanzé albinos au monde, dont le corps sans vie a été retrouvé dans son enclos en 2002 et la cause de la mort jamais établie.

Indépendamment de ce cas, la réserve a également connu des morts subites de chimpanzés. Le personnel soupçonne une plante toxique, endémique dans la région, identifiée avec l’aide de chercheurs des Jardins botaniques royaux de Londres. Mais il n’écartent pas d’autres hypothèses.

L’épidémie d’Ebola a paradoxalement eu le mérite de freiner la chasse traditionnelle des chimpanzés pour la viande de brousse.

Mais la plus grande menace pour ces grands singes est la destruction de leur milieu naturel, avec une forêt qui représente désormais à peine 5% de sa superficie d’il y a cent ans.

Malgré cela, la population de ces primates a doublé entre 1980 et 2010, selon l’unique recensement de chimpanzés en Sierra Leone.

« La protection des chimpanzés sauvages et de leur environnement par le développement durable reste la clef de notre héritage et c’est ce que nous espérons laisser », souligne le directeur de la réserve, qui fêtera en septembre son 20ème anniversaire.

© AFP

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22.04.2015 : 354. Eco-village en Israel : https://www.youtube.com/watch?v=VFA9KiZ4Oic&feature=player_detailpage

15.04.2015 : 353.Environnement financier :

Évasion fiscale: ce fléau financé avec l'argent des contribuables.                  

                         

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La perception collective québécoise associe généralement l'austérité au gouvernement provincial. Pourtant une partie essentielle se joue au niveau fédéral, où les compressions budgétaires affectent les transferts aux provinces au détriment des citoyens.

À la base des compressions, on ne peut ignorer les effets néfastes de l'évasion fiscale. Ils sont d'ailleurs comparables aux ramifications pernicieuses de la Matrice telle que décrite par Morpheus dans le film marquant de la fin du millénaire. Ces effets nous entourent constamment : nous pouvons les voir depuis notre fenêtre (infrastructures en décrépitude, Pont Champlain à l'agonie...) ou quand nous allumons notre télévision (Radio-Canada dépecée chaque année). Nous pouvons les ressentir quand nous partons travailler (transport collectif insuffisant) et quand nous payons nos impôts (sans commentaire).

Cette fuite organisée de capitaux imposables, que l'on peut facilement chiffrer au minimum en milliards de dollars, constitue un incroyable manque à gagner pour notre société. En soustrayant ces sommes colossales du pot commun de l'impôt, les organisateurs de l'évasion détournent le principe même de ce pot, à savoir pouvoir se payer et entretenir collectivement des services que nous ne pourrions nous payer individuellement : santé, éducation, réseaux routiers... bref, pas mal tout.

Parlons de nos impôts justement. En payons-nous une juste part ? Si vous estimez qu'il est légitime que certaines multinationales arrivent à payer facilement moins de 10% d'impôts quand vous en payez à titre personnel près de 30%, alors oui, tout est beau. Le Canada est devenu tellement accommodant fiscalement pour les entreprises que nos voisins du sud se font même un plaisir de se transférer chez nous. Burger King qui avale Tim Hortons fin 2014 et qui en profite pour déménager son siège social à Oakville, en Ontario, au grand dam d'Obama, ça vous parle ? On appréciera au passage les suppressions de postes annoncées chez Tim Hortons début 2015.

Une faille législative qui coûte cher

Une des principales causes est bien évidemment le trou noir des paradis fiscaux. Et pour cela ce n'est pas compliqué : il suffit d'un seul paradis "légalement" accessible pour que les comptables experts en la matière indiquent aux entreprises la brèche où s'engouffrer. En l'occurrence une domiciliation étrangère de complaisance. Lors d'une première rencontre avec le professeur-chercheur Alain Deneault qui s'est spécialisé sur la question, celui-ci m'a résumé les effets pervers de l'évasion fiscale en cinq points : l'hémorragie financière provoquée, la chute drastique des taux d'imposition des entreprises pour les retenir au pays, l'accroissement de la dette en contrepartie, les tarifs à la hausse imposés pour boucler les budgets, et enfin la baisse de la qualité de nos services.

Celui qui trinque dans toute cette histoire, c'est le contribuable bien sûr. Tout d'abord parce qu'il en paye le prix fort en devant débourser plus pour pouvoir continuer à se payer ce qu'il peut désormais difficilement se permettre. Mais il n'est pas seulement perdant en tant que payeur de taxes, mais aussi comme travailleur : lorsque l'entreprise qui l'emploie préfère envoyer ses bénéfices dans un paradis fiscal, c'est autant d'argent qu'elle retranche des dividendes qu'elle pourrait redistribuer à sa masse salariale sous forme de bonis. Ou encore qu'elle pourrait payer en impôts pour financer les services publics correctement, d'autant plus que l'entreprise profite largement des infrastructures publiques. Et pour boucler le cercle vicieux, le contribuable-travailleur boit une nouvelle fois la tasse en tant que consommateur, lorsqu'il va dépenser son salaire chez une société championne de l'évasion fiscale... celle où il se paye un bon café tous les matins, comptant ou par carte-cadeau, à côté de la job par exemple !

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Il est donc juste de dire que si nous consommons aveuglément en engraissant les compagnies qui pratiquent l'évasion fiscale, nous creusons notre propre tombe en privant nos finances publiques d'argent indispensable pour entretenir nos routes, notre culture et notre santé. Pourtant le devoir de payer nos impôts devrait également nous conférer un droit de regard. Nous l'avons en fait ce droit que nous pouvons dans un premier temps exercer au moment de voter. Encore faut-il y aller.

Où va l'argent ?

Question légitime : où s'envolent tous ces milliards partis en fumée ? Pas si loin que ça en fait. Un peu comme l'eau passant successivement à l'état liquide, solide et gazeux, l'argent blanchi revient à la case départ simplement lavée de toute imposition. Au final ce qui devait être taxé à près de 15% au palier fédéral (soit environ 25% en incluant le palier provincial) le sera parfois jusqu'à moins de 5% seulement. Les entreprises contribuent à hauteur d'environ 15% seulement au budget de l'État. À peine l'équivalent du pourboire que vous vous faites un devoir de laisser, image par laquelle Alain Deneault aime illustrer son propos pour nous sensibiliser à l'aberration de la situation.

Le conférencier québécois souligne aussi les trois conséquences fatales de ce cycle infernal. Premièrement une grosse partie de cet argent, des centaines de milliards, atterrit en fait dans les coffres des banques et représente un véritable trésor de guerre en dormance (les entreprises canadiennes comptent 630 milliards en épargne dans leurs comptes bancaires). En attente d'on ne sait trop quelles opportunités d'affaires qui se font désirer. Deuxièmement, même si une partie peut être réinvestie et produire des intérêts qui seront à leur tour soustraits à l'impôt, ces investissements non réalisés privent le pays de nombreux emplois qui ne sont donc pas générés. Les banques en profitent plutôt en disposant de cette épargne inutilisée pour spéculer, notamment sur les marchés des matières premières, activité des plus lucratives. Le tout crée un véritable détournement de l'économie réelle au profit d'une économie totalement dématérialisée, intangible et qui ne profite en rien à la population active. Troisièmement, lorsque des investissements ont lieu dans l'économie réelle, pour la production de biens, ils le sont très souvent dans ces paradis fiscaux du travail que sont les zones franches industrielles.

Une chose est sûre, on sait où l'argent ne finit pas, où il se raréfie : la recherche scientifique, les festivals, la production culturelle, les médias d'information, l'électrification des transports, l'entretien des viaducs vieillissants, les services postaux diminués, la protection de l'environnement et j'en passe. Le tout mettant en péril la santé de chacun, l'intérêt général. Pourtant ce n'est pas compliqué : des solutions immédiates sont à notre portée. Ça prend juste la volonté politique de légiférer en ce sens de façon juste et responsable. À vous de voir si vous voulez que votre prochain "élu" choisisse la bonne pilule pour combattre la Matrice ou non.

13.04.2015 : 352. Costa Rica :

En ce début 2015, le Costa Rica réalise un véritable tour de force, notamment grâce à son environnement naturel, en produisant 100% de son énergie de manière renouvelable durant plusieurs mois. Un objectif atteint et un exemple pour tous qu’il convient de saluer.

Avec le début de l’année viennent les bonnes résolutions qu’on s’efforce de tenir, des objectifs de vie qui guident notre quotidien pour un meilleur accomplissement personnel. A l’échelle d’un pays, ces résolutions résonnent parfois selon les termes bilan carbone. Le Costa Rica s’était fixé de devenir le premier pays neutre en terme de CO2 dès 2022 lors du « Programme des Nations Unies pour

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l’Environnement » de Monaco en 2008. Avec une longueur d’avance sur le programme, le pays vient de réussir à produire 100% de son électricité à partir d’énergies renouvelables pendant 75 jours. On ne peut être qu’admiratif.

Le Costa Rica réalise ici un véritable record qui s’explique notamment par des pluies abondantes ayant permis aux 4 usines hydroélectriques du pays de fournir la quasi-totalité de l’électricité nationale. Éolien, solaire et énergie géothermique ont apporté le reste. Différents facteurs ont permis au pays de se passer de tout pétrole et charbon, communément appelés énergies fossiles, pendant 3 mois. Comment est-ce possible ?

Tout d’abord, ce petit pays de 51 100km2 ne compte « que » 5 millions d’habitants et a une économie fortement tournée vers le tourisme et l’agriculture. Des secteurs qui nécessitent relativement peu d’énergie. Aussi, très tôt, le Costa Rica a su orienter son développement en fonction de sa géographie et géologie. Roxana Pinto, ambassadeur du Costa Rica en France explique : « nous n’avons ni pétrole ni charbon, et nous avons naturellement misé sur notre principale richesse énergétique : l’eau. Dès 1949, le développement de l’électricité hydraulique et le déploiement du réseau dans les zones rurales a été une priorité nationale. Aujourd’hui 98% de la population a l’électricité. »

Autre spécificité du Costa Rica : ses 116 volcans dont 5 actifs et 2 endormis à l’origine de 14% de la production d’électricité du pays en 2012. Cette énergie géothermique permet de ne pas être uniquement dépendant des précipitations. C’est pourquoi l’État a décidé en juillet 2014 d’investir 958 millions de dollars de plus pour développer des installations près du volcan Rincon de la Vieja. Une stratégie environnementale qui a un coût, certes, mais que le pays favorise au détriment de dépenses militaires. En effet, le Costa Rica est le seul pays au monde à avoir supprimé son armée et les résultats sont là : après 50 ans de politiques sociales et environnementales, le pays est le pionner de l’éco-tourisme et de la biodiversité avec 96% du territoire englobé dans des parcs nationaux. Le pays, qui jouit d’une faune exceptionnelle, a également « éradiqué les maladies tropicales, alphabétisé 95% de la population et fait progresser les droits des femmes » toujours selon Roxana Pinto.

Un bilan positif et inspirant qui laisse à penser que le Costa Rica réussira à être le premier pays neutre en CO2 à l’horizon 2022. Les critiques estiment cependant que cette stratégie est à nuancer du point de la Croissance. En délaissant toute industrie lourde, la croissance économique du pays risque d’en pâtir. Une très bonne nouvelle du point de vue des objecteurs de croissance qui estiment qu’il est possible de construire une société équilibrée sans céder à la fuite en avant industrielle et à la consommation de masse dont les conséquences s’avèrent souvent désastreuses.

Source : Mr Mondialisation

             

11.01.2015 : 351. Ap^rès la ferme des 1000 vaches, voici celle des 12000 porcs !

C'est dans la ville de Saint Symphorien en Gironde qu'est prévue de s’étendre une porcherie. Celle-ci deviendra une usine d'élevage de porcs qui comptera pas moins de 12.000 bêtes.

L’établissement “Le Lay” en Gironde prévoit de s’étendre pour élever 12.000 porcs. Cette extension prévoit de doubler les surfaces d’épandage de lisier. Outre l’aspect usine qui pose des questions

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éthiques évidentes, il sera particulièrement néfaste pour des raisons de non-respect de l’environnement. En effet, la majorité des parcelles des plans d’épandage du lisier et du compost se situent en zones vulnérables (bassin versant de la Hure, affluent du Ciron et bassin versant de la Leyre) or des mesures de nitrates mettent déjà en évidence des concentrations élevées, dans la Hure, ainsi que dans la nappe phréatique.

“Ce projet est l’exemple d’une agriculture industrialisée qui vide les territoires de ses agriculteurs, entrainant la disparition de la vie en milieu rural et détruit l’environnement” commente les initiateurs de la pétition.

La Confédération paysanne de Gironde s’oppose à ce projet d'extension et continuera à défendre une agriculture de qualité, respectueuse des travailleurs, du bien-être animal, de l'environnement et des citoyens. Elle dit NON au projet d'extension de l'élevage “Le Lay” à St Symphorien et incite à faire le choix de prendre ses responsabilités pour que l'agriculture reste le métier des paysans.

Cette pétition est initiée par la Confédération Paysanne de Gironde et soutenue par Les Amis de la Terre Gironde ; Landes Environnement Attitude (LEA) ; la SEPANSO Gironde ; la SEPANSO Aquitaine et Agir pour l’Environnement.

Déjà plus de 40.000 internautes ont signé la pétition.

    

09.04.2015 : 350. Monsanto piégé ! :

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Dans une scène mémorable (voir ici) du film « Erin Brockovich, seule contre tous », une avocate refuse piteusement de boire un verre d’eau issu d’un puits pollué par l’entreprise qu’elle défend pourtant bec et ongles.

Un docteur lobbyiste pro-Monsanto a vécu une mésaventure comparable, mais dans la vie réelle et devant les caméras. Et la séquence, incluse dans le magazine Spécial Investigation de Canal +, devenue rapidement virale, a déjà fait le tour de la blogosphère et des sites d’infos. Le lobbyiste en question, Patrick Moore, assure avec un aplomb déconcertant que le glyphosate, un pesticide présent dans le désherbant best-seller Roundup, produit par Monsanto, n’est pas du tout dangereux. Et ce, malgré son classement récent dans les produits cancérogènes « probables chez l’homme » par l’Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC). Surtout, il assure que l’on peut boire un verre de cet herbicide sans problème… mais refuse de le faire lui-même en live.

Raconter des bêtises en interview pour défendre une entreprise n’est pas une bonne idée. Joindre les actes à la parole est encore bien pire. En quelques secondes, Patrick Moore a décrédibilisé un produit qu’il voulait promouvoir, écorné la réputation de la société qu’il est venu défendre et torpillé sa propre image de docteur-expert. Sans parler de son comportement à l’écran et son manque total d’empathie puisqu’il traite le journaliste de « complete jerk (gros connard) » avant de quitter brusquement l’interview.

Certes, la firme Monsanto est rompue aux accusations et aux procès. La multinationale, surtout connue en France comme le principal commerçant d’OGM agricoles, a l’habitude d’être montrée du doigt dans les médias et l’opinion publique. Mais tout de même, elle ne pouvait imaginer pire ambassadeur pour défendre son produit star, son image et ses intérêts. Hier, elle inquiétait. Aujourd’hui, elle fait aussi ricaner.

             voir l'interview :     https://www.youtube.com/watch?v=ovKw6YjqSfM&feature=player_embedded

06.04.2015 : 349. Agence Européenne de l'Environnement :

Des progrès remarqués mais ne doit pas relâcher ses efforts. Telle pourrait être l'appréciation de l'AEE (Agence européenne de l'environnement) qui publie aujourd'hui son cinquième rapport sur l'état et les perspectives en matière environnementale pour les pays membres. «Notre rapport montre que la politique européenne a réussi à résorber de nombreux défis environnementaux au fil des ans, souligne Hans Bruyninckx, le directeur de l'Agence, mais nous continuons de détruire le capital naturel facteur de notre prospérité.» La qualité de l'air est un bon exemple. Des progrès ont certes été enregistrés, mais «les améliorations ne suffisent pas pour mettre un terme aux dommages occasionnés à la santé et à l'environnement ». «Lorsqu'on a commencé il y a vingt ans le monde était différent. Aujourd'hui, la globalisation affecte l'Europe qu'il s'agisse de la pollution atmosphérique qui traverse les frontières, des effets du changement climatique ou de la diffusion de production et de consommation non durables », poursuit le responsable européen. Dans son 7e programme d'action qui se projette en 2050, l'Europe prévoit «de vivre en harmonie avec les limites écologiques de la planète sur la base d'une “économie circulaire innovante”», où il n'y aurait pas de gaspillage «et dans laquelle les ressources naturelles sont gérées de manière durable où la biodiversité est préservée, valorisée et restaurée afin d'améliorer la résilience de notre société». Voici quelques exemples du chemin qu'il reste à parcourir.

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• Biodiversité: un déclin difficile à endiguer

Si la situation ne se dégrade pas, elle ne s'améliore pas. 60 % des espèces et 77 % des habitats «demeurent dans un état de conservation défavorable», note le rapport. En cause l'urbanisation galopante et une intensification de l'agriculture. Plus de 25 % du territoire de l'Union européenne est affecté par l'érosion des sols. «Les législations manquent de cohérence», regrette Ronan Uhel, expert à l'AEE. Mais il ne faut pas non plus ignorer les réussites. Et pour le spécialiste, avoir protégé 18 % de la surface terrestre de l'UE en zones «Natura 2000» et près de 4 % des eaux marines contrôlées par l'Union est «un franc succès ».

• Eau: on est loin des objectifs

Rivières, fleuves et nappes phréatiques auraient dû avoir un «bon état écologique » (normes biologiques, chimiques, morphologiques, hydrologiques) en 2015. C'est ce que prévoyait la directive-cadre sur l'eau adoptée en 2000. On est très loin de ces objectifs (voir infographie). L'AEE rappelle toutefois que les eaux sont plus propres qu'il y a vingt-cinq ans grâce, notamment, au développement des stations d'épuration.

• Air: il faut renforcer la législation

L'AEE le reconnaît bien volontiers, la situation s'est nettement améliorée au cours des décennies passées mais les chiffres sont là: la pollution de l'air (les particules fines notamment) est encore responsable de plus de 400.000 morts prématurées chaque année. Entre 2008 et 2012, l'Agence évalue à plus de 300 milliards d'euros le coût en matière de santé et pour l'environnement dont 15 milliards pour les seules journées de travail perdues. «Si l'on veut améliorer la situation il faut renforcer la législation », estime Martin Adams, l'un des responsables de ce dossier. «À législation équivalente, on ne devrait enregistrer que peu de progrès d'ici à 2030», poursuit-il.

• Déchets: améliorer le recyclage

La production de déchets a diminué de 7 % (2004-2012) ce qui est un progrès. Leur gestion s'est également améliorée avec une diminution du nombre des décharges ou des incinérateurs. Mais il faudrait des actions beaucoup plus radicales en matière de recyclage, très efficace lorsque cela fonctionne: l'acier recyclé représente ainsi 56 % de la production européenne de ce matériau.

 L'exposition au bruit en zone urbaine est un problème de santé publique :

À côté de la pollution de l'air, la pollution sonore est en train de se hisser sur le podium des nuisances majeures. Trains, avions, industries mais surtout trafic routier: «Au moins 125 millions de personnes ont été exposées en 2011 à des niveaux élevés de bruit dus à la circulation routière » (supérieurs à 55 dB dans la journée) rapporte l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). Des études montrent que le bruit, en plus de son caractère de nuisance, est un problème de santé publique. Il est associé à un «risque accru de maladies cardio-vasculaires». L'Agence rapporte que 10.000 cas de décès prématurés par an sont dus à des crises cardiaques ou des AVC liés au bruit. «Il se pourrait toutefois que ces chiffres soient largement sous-estimés car de nombreux pays ne déclarent pas des ensembles de données complets », insiste le rapport de l'AEE.

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03.04.2015 : 348. Adieu Huile de Palme :

 L’huile de palme permet d’obtenir de la pâte à tartiner onctueuse ou encore un biscuit croustillant… Hélas pour l’obtenir, les humains massacrent la forêt et la biodiversité…

Au terme d’une recherche de trois années et d’une collaboration entre les facultés de biochimie et d’ingénierie chimique de l’Université de Bath (Royaume-Uni) … une équipe de chercheurs a réussi à cultiver une levure qui peut produire une huile aux propriétés similaires à celles de l’huile de palme.

Dénommée Metschnikowia pulcherrima, cette levure peu connue est pourtant déjà utilisée dans les processus de vinification en Afrique du Sud.

« Les premiers tests en laboratoire suggèrent qu’en ajustant les conditions de croissance de la levure Metschnikowia pulcherrima, il est possible de produire une huile plus épaisse que l’huile de palme, et qui pourrait même donner des produits de meilleure qualité », affirme cette étude.

La levure Metschnikowia pulcherrima présente plusieurs intérêts : elle est très répandue dans la nature et nécessite de 10 à 100 fois moins de surface nécessaire pour la produire

01.04.2015 : 347. Forêt amazonienne :

L'Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le carbone atmosphérique. C'est ce que révèlent les résultats d'une étude publiée le 19 mars dans le journal Nature. Ces résultats sont issus d'un inventaire de très grande envergure entrepris sur trente années en forêt tropicale d'Amérique du Sud.

La forêt amazonienne

Avec près de 6 millions de kilomètres carrés, la forêt amazonienne couvre environ 10 fois la superficie de la France métropolitaine, et s'étend sur 9 pays – le Brésil étant de loin le plus grand. De vastes territoires en Bolivie, Equateur, Colombie, Pérou, Venezuela, Guyane française, Guyana et Suriname sont encore couvertes de forêts amazoniennes. L'Amazonie contient un cinquième de toutes les espèces connues sur Terre, dont plus de 16 000 espèces d'arbres. Ses 390 milliards d'arbres stockent un cinquième du carbone contenu dans toute la biomasse terrestre. L'Amazonie abrite aussi plusieurs millions d'habitants, et la vapeur d'eau produite par la forêt amazonienne soutient l'agriculture plus au sud, avec notamment les cultures de biocarburant qui alimentent les réservoirs des voitures du Brésil. Chaque année, les forêts amazoniennes recyclent 18 milliards de tonne de carbone, soit plus de deux fois la quantité émise par la combustion d'énergies fossiles dans le monde.

L'équilibre carbone de l'Amazone est une question de vie et de mort : les arbres vivants prélèvent du dioxyde de carbone (CO2) dans l'air pour se développer, et les arbres morts libèrent des gaz à effet de serre (dont du méthane - CH4) dans l'air en se décomposant.

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Lors des décennies passées, la forêt amazonienne a joué le rôle de puits de carbone atmosphérique, absorbant plus de carbone qu'il n'en rejette, agissant ainsi comme un tampon qui a limité l'impact du réchauffement global. Mais une nouvelle analyse sur la dynamique forestière démontre une augmentation rapide du taux de mortalité des arbres en Amazonie. « Le taux de mortalité des arbres a augmenté de plus d'un tiers depuis le milieu des années 1980, précise Roel Brienen, du département de géographie de l'Université de Leeds et premier auteur de l'étude. Cela altère la capacité de l'Amazonie à stocker du carbone. »

Une croissance des arbres plus rapide mais une mortalité plus précoce

Selon les chercheurs, l'augmentation du dioxyde de carbone dans l'atmosphère, l'un des composants clefs pour la photosynthèse, a initialement booster la croissance des arbres, augmentant donc la capacité de stockage du CO2 de la forêt amazonienne. Mais un changement de régime semble être proche et pourrait avoir des conséquences inattendues. Selon le professeur Oliver Phillips de Université de Leeds, coauteur de l'étude et coordonnateur du projet Rainfor sur lequel l'analyse s'appuie, « avec le temps, la stimulation de croissance impacte le système ; les arbres vivent plus vite et meurent plus jeunes. »

Des sécheresses récentes en Amazonie et des températures anormalement élevées pourraient aussi jouer un rôle important dans cette observation. Si l'étude démontre que l'augmentation de la mortalité a commencé bien avant la méga-sécheresse de 2005, elle montre aussi que les événements de 2005 et 2010 ont conduit à la mort de millions d'arbres supplémentaires.

Nature, le 18 mars 2015. DOI:10.1038/nature14283. Source :

Changement climatique : déclin du puits de carbone amazonien lié à une surmortalité des arbres - CIRAD

27.03.2015 : 346. Canal du Nicaragua :

Managua (AFP) – Le gouvernement du Nicaragua a annoncé que les travaux du projet de canal interocéanique, rival de celui de Panama, ont débuté le 22 décembre.

                           

« Le 22 décembre commencent les premiers travaux liés à la construction du canal » comme les routes d’accès et le transport des machines, a indiqué  le secrétaire à la présidence Paul Oquist.

L’annonce a été faite conjointement avec les représentants de la société chinoise HK Nicaragua Development (HKND), concessionnaire de la future voie.

Les travaux de construction du canal reliant l’océan Pacifique et la mer des Caraïbes, ainsi que l’ensemble des infrastructures : deux ports, un aéroport, un centre touristique, une zone franche et des installations d’acier et d’électricité, sont estimés à 40,2 milliards d’euros par HKND.

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Les études sur l’environnement qui préoccupent les organisations écologistes locales « seront terminées en décembre avant que ne débutent les travaux », a ajouté M. Oquist, précisant que le coût des études qui s’élèvent à 724 millions d’euros ont été à la charge de HKND. « Le Nicaragua n’a pas mis un sou » a-t-il affirmé.

La société chinoise basée à Hong Kong est chargée d’effectuer un recensement des personnes et propriétés des communautés vivant le long de la voie navigable prévue.

« Nous allons suivre un plan de construction et surveiller le moindre impact sur le plan social et sur l’environnement », a assuré le sous-directeur général de la construction de HKND, Kwok Wai Pang.

Le tracé et l’emplacement des écluses du canal ont été modifiés pour prendre en considération les risques aussi bien sur le plan social qu’environnemental. Des modifications ont aussi été faites pour que les écluses puissent résister à des pressions sismiques ainsi qu’à des tsunamis.

Le représentant de la compagnie chinoise a assuré que les mangroves, les activités de pêche et l’utilisation de l’eau du lac Nicaragua, principal réserve d’eau douce de l’Amérique centrale, ne seraient pas affectées par le canal.

Le canal, long d’environ 280 km, traversera pourtant ce lac sur une centaine de kilomètres.

Outre les communautés locales et les organisations de défense de l’environnement, de nombreux observateurs jugent irréalisable et sans fondements économiques ce projet de canal dans un pays de 5,8 millions d’habitants où 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, à quelques centaines de kilomètres seulement du Canal de Panama, en plein travaux d’élargissement en vue d’augmenter son trafic.

© AFP

                                                                       

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14.03.2015 : 345. C'est le printemps ! : .

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13.03.2015 : 344.

13.03.2015 : 343. Néoplanète Sous les pavés, la verdure !

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L’observatoire « Sauvages de ma rue » vous propose de recenser les végétaux qui peuplent nos villes pour mieux comprendre la biodiversité urbaine.

Le programme, lancé en 2011 par le Muséum national d’histoire naturelle et l’association Tela Botanica, a pour but d’étudier les plantes sauvages des villes et leur développement. Avec plus de 45 000 données déjà recueillies, les chercheurs ont constaté que nos villes peuvent être plus riches que les campagnes, probablement à cause des pesticides utilisées dans les champs. Les plantes sauvages des centres-villes ont développé des qualités liées à leur environnement. Elles sont plus tolérantes à la sécheresse et à la pollution des sols que les mêmes plantes des campagnes. A Paris, on retrouve en moyenne entre quatre et cinq plantes différentes pour 100 mètres de trottoir. La biodiversité urbaine est pleine de bienfaits. Elle sert à tempérer les îlots de chaleur, à dépolluer l’air et l’eau ou encore à détoxifier les sols. Elle est donc indispensable au bien-être et à la santé des citadins. Avec le développement de l’écologie urbaine, on en apprend tous les jours un peu plus sur l’écosystème de nos villes. Les espèces animales et végétales sont pour la plupart répertoriées, mais il reste quelques terrains inexplorés.

Comment faire pour participer ? C’est maintenant à votre tour d’ouvrir l’œil si vous souhaitez contribuer à cette recherche participative. Pour y participer, baladez-vous en ville, identifiez les espèces de plantes que vous trouvez sur votre chemin, et entrez vos résultats sur le site Sauvages de ma rue. Pas de panique si vous ne disposez d’aucune connaissance en botanique, il vous suffira de vous armer du livre ou de l’application Sauvages de ma rue et d’étudier les caractéristiques de chaque plante afin de les identifier. Encore plus simple, l’application Plantnet, le Shazam des plantes, reconnaîtra surement votre mystérieux végétal grâce à une simple photo de celle-ci. Vous découvrirez par la même occasion les bienfaits insoupçonnés de ces plantes, qui peuvent même être comestibles… Source : Néoplanète .

12.03.2015 : 342. Ukraine : bientôt la guerre ? :

                

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On ne devrait plus se bercer d’illusions sur les intentions des dirigeants américains : ils veulent la guerre. Une guerre qui doit se dérouler sur le Vieux Continent et qui doit entraîner le plus d’Européens possible dans une confrontation militaire avec la Russie. Les Ukrainiens, sauf un grand sursaut des masses populaires, devraient se résigner à voir leur pays servir durablement de champ de bataille à ce conflit des grandes puissances dont les enjeux leur échappent, depuis qu’ils ont perdu le contrôle des manifestations « Place Maïdan », un soir de février 2014.

De l’Euro Maïdan à l’escalade militaire

En tout cas, les derniers développements aux Etats-Unis ne sont guère rassurants. Un an après les manifestations de l’EuroMaïdan, odieusement dévoyées par « des atlantistes    », les États-Unis ont officialisé la décision d’envoyer en Ukraine quelques 600 parachutistes appartenant à la 173èmebrigade aéroportée. L’annonce a été faite lundi dernier par le colonel Michael Foster, commandant de la brigade, et confirmée par Ben Hodges, haut commandant des forces américaines en Europe. Les premières unités combattantes de la brigade devraient se poser en Ukraine d’ici le 8 mars. Officiellement, pas pour combattre, mais pour former les troupes ukrainiennes (en débâcle dans le Donbass) au maniement des armes américaines en voie d’expédition[1].

Au sujet, justement, de l’expédition des armes américaines à Kiev, on sait qu’elle entraînerait réciproquement l’accroissement des moyens militaires des républiques autonomes de l’Est(Donetsk et Lougansk) par Moscou. Parce que, pour la Russie, il est hors de question que les forces des pays de

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l’OTAN se déploient jusque sur les frontières russo-ukrainiennes, et ils n’ont pas tort. Les Russes n’ont jamais digéré d’avoir été bernés par les Occidentaux en marge de la réunification allemande[2]. C’est pour essayer de contrer ce risque d’escalade militaire que la France et l’Allemagne ont décidé, début février dernier, d’entrer directement en contact avec Vladimir Poutine, sans consulter Washington. Il s’agissait de rassurer le chef du Kremlin sur le fait que Français et Allemands s’opposeront à l’envoi en Ukraine des armes américaines[3]. Le président russe s’est montré ouvert aux propositions franco-allemandes, et accepté les Accords de Minsk II [4] du 11 février 2015. Le hic avec Minsk II est qu’il y avait deux grands absents : les Britanniques et les Américains. N’étant pas liés par ces accords, ils vont continuer d’attiser le conflit.

Il faut vous entre-tuer pour l’Amérique

Dix jours seulement après la signature des Accords de Minsk, David Cameron annonçait l’envoi de soldats britanniques en Ukraine. Une semaine plus tard, John Sawers, l’ancien patron du MI16, (sorte de CIA britannique) affirmait que « la guerre contre la Russie ne fait que commencer »[5]. Avec l’envoi des unités de combat en Ukraine par les USA, les Britanniques sont ainsi rejoints par leurs cousins américains qui tiennent à ce que la situation continue de se dégrader et qu’elle finisse par dégénérer. Bien évidemment, les armées américaines et britanniques ne vont pas s’engager en première ligne contre l’armée russe. Ce déploiement atlantiste vise plutôt à entretenir durablement un climat de haine entre populations, un environnement de violence permanente et de désolation.

Une des stratégies utilisées par les fauteurs de troubles états-uniens contre les pays qu’ils ciblent consiste à frapper directement les populations soit par des violences aveugles, soit pas des embargos, soit pas des humiliations en mettant systématiquement ces drames collectifs sur le dos de l’« ennemi » qu’ils se sont choisi. Il ne faudrait pas s’étonner si les populations russes/russophones des pays frontaliers deviennent la cible des tueries aveugles et des famines provoquées volontairement, ce qui les amènera à demander de plus en plus l’aide de Moscou. Une aide que Poutine ne pourra pas durablement leur refuser, au risque de se mettre à dos les Russes de l’intérieur[6]. Sauf qu’en intervenant davantage en Ukraine ou, le moment venu, dans les pays baltes, le président russe deviendrait un « agresseur ». Exactement l’image que les médias occidentaux et les dirigeants d’outre-Atlantique s’emploient à lui coller à la peau. Dès lors, des forces européennes, plus ou moins officiellement, chemineraient vers les « pays agressés » par la Russie. Le début d’un engrenage meurtrier au cœur de l’Europe.

Face à ces agissements américains, on est tenté de dire : ils sont fous ces Américains ! Pas du tout. En réalité, les Etats-Unis, une puissance à bout de souffle, misent sur le conflit ukrainien pour entraîner le plus d’Européens possible dans une confrontation militaire avec la Russie[7]. Le pari est que, sauf usage d’armes stratégiques(scénario suicidaire), le sol américain devrait être préservé des ravages de cette guerre qui commence. Lorsque tout cela sera fini, Européens et Russes, quel que soit le camp qui l’aura emporté sur l’autre, seront ruinés économiquement, voire exsangues. Comme à l’issue de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, il ne restera qu’une puissance d’ultime recours : les Etats-Unis d’Amérique.

Des milliards de dollars de contrats de reconstruction, une remise sous tutelle des nations européennes et la préservation, par l’Amérique, de son statut de « superpuissance planétaire ».

Boniface MUSAVULI | 6 mars 2015

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10.03.2015 : 341. SOLAR IMPULSE 2 :

L’avion Solar Impulse 2 prend son envol de l’aéroport al-Bateen à Abou Dhabi, le 9 mars 2015 © AFP Marwan Naamani

Abou Dhabi (AFP) – L’avion Solar Impulse 2 a décollé lundi matin d’Abou Dhabi pour un tour du monde sans précédent, à la seule énergie solaire, dans le but de promouvoir les énergies propres et tester l’endurance des pilotes.

« L’aventure a commencé », a lancé le pilote suisse Bertrand Piccard, alors que son compatriote André Borschberg, aux commandes pour la première étape, quittait la capitale des Emirats arabes unis.

L’appareil révolutionnaire, qui n’utilise aucun carburant, a pris son envol à 07h12 (03h12 GMT) peu après le lever du jour, alors qu’une légère brise balayait le tarmac du petit aéroport d’Al-Bateen.

Solar Impulse 2 est parti en direction de l’est pour Mascate, capitale du sultanat d’Oman, où l’avion devait arriver 12 heures plus tard, après un trajet de quelque 400 km. Il doit repartir mardi pour Ahmedabad (ouest de l’Inde), l’étape suivante.

Après trois heures et 45 minutes de vol, André Borschberg avait parcouru 32% du trajet vers Mascate et il a pu parler à des médias avant d’appeler son épouse, selon le site de la mission.

« Le défi à venir est réel pour moi et pour l’appareil », a déclaré M. Borschberg, âgé de 63 ans, avant de s’installer dans le cockpit de l’avion monoplace.

Les deux pilotes en combinaison orange ont effectué les dernières inspections de nuit et l’avion est parti sous les applaudissements de toute l’équipe de Solar Impulse 2.

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Le décollage, prévu initialement samedi, a été retardé en raison de vents forts qui ont soufflé sur la région. Lundi, l’appareil est parti avec 42 minutes de retard sur l’horaire prévu. « Une alarme s’était allumée en raison d’un problème de connecteur », a précisé Bertrand Piccard.

C’est avant tout « un défi humain », a souligné André Borschberg.

Le tour du monde en 12 étapes est l’aboutissement de 12 années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l’exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique.

« Nous voulons partager notre vision d’un avenir propre », a déclaré M. Piccard, en soulignant que cette mission devait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de « nouvelles technologies vertes ».

L’idée de voler grâce à la seule énergie solaire avait initialement été la risée de l’industrie aéronautique.

M. Piccard, descendant d’une dynastie de scientifiques-aventuriers suisses, a accompli le premier tour du monde en ballon sans escale en 1999.

L’avion, baptisé SI2 (Solar Impulse 2), est propulsé par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 mètres, soit presque aussi longues que celles d’un Airbus A380.

Mais le SI2, conçu en fibre de carbone, ne pèse que 2,5 tonnes — autant qu’un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l’A380.

Au total, l’appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 mètres d’altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.

C’est M. Piccard qui sera aux commandes quand l’avion atterrira de nouveau aux Emirats.

Après Oman et l’Inde, la Birmanie sera la destination suivante, avant la plus longue étape du trajet: cinq jours consécutifs de vol pour un seul pilote chargé de rallier Nankin, en Chine, à l’archipel américain d’Hawaï, dans le Pacifique.

Ensuite, SI2 survolera les Etats-Unis, avec notamment une étape à New-York, puis traversera l’Atlantique, avec un arrêt prévu soit en Europe du Sud, soit en Afrique du Nord, avant le retour à Abou Dhabi.

Le cockpit est confortable, mais le pilote reste immobilisé dans son siège: « on fait ses besoins, on se lave avec des lingettes, on mange et on boit », a expliqué M. Piccard.

Et d’ajouter: « on peut incliner le siège pour se reposer. Et là, on se met en pilotage automatique, tout en gardant le contrôle de l’avion et en restant en contact avec les contrôleurs aériens au centre de (la mission à) Monaco », a-t-il dit.

Il a indiqué que le public pouvait « suivre en direct tout ce que nous faisons dans le cockpit » et au centre de Monaco sur le site actif « solarimpulse.com ».

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Il a précisé qu’une pétition avait été lancée pour promouvoir les énergies propres auprès du grand public, sur le site futureisclean.org.

Au total, 130 personnes participent à l’aventure: 65 accompagneront les pilotes autour du monde (dans le cadre de l’appui logistique) et 65 autres seront à Monaco, au centre de contrôle de la mission (météorologues, contrôleurs aériens et ingénieurs).

Solar Impulse 2 est le successeur du premier prototype Solar Impulse 1, qui a permis aux concepteurs du projet de faire plusieurs vols de longue durée en Europe, au Maroc et de traverser les Etats-Unis en 2013 avec plusieurs escales, faisant d’eux les premiers à accomplir un tel exploit.

© AFP

09.03.2015 : 340. Eclipse du 20 mars 2015 :

Ce sera un spectacle à ne pas manquer pour tous les astronomes amateurs,  professionnels et amoureux du ciel. Le 20 mars prochain, se produira une nouvelle éclipse solaire : la Lune passera entre la Terre et le Soleil, masquant totalement ou partiellement le disque solaire à la vue des observateurs terrestres. Et cette fois-ci, nous pourrons l'observer !Cela fait plusieurs années que l'Europe attend sa chance d'assister à un tel évènement.

La dernière éclipse solaire remonte à octobre 2014, mais celle-ci était partielle et n'avait pu être observée que depuis le Pacifique et l'Amérique du Nord. La dernière éclipse visible depuis l'Europe remonte à janvier 2011 et avait elle aussi, été partielle. D'où l'excitation suscitée par l'évènement qui se produira le 20 mars.Une éclipse totaleEn effet, l'éclipse sera totale depuis le nord de l'Europe, notamment depuis la Norvège et les îles Féroé. Dans plusieurs régions, près de 90% de la lumière solaire sera ainsi bloquée, d'après les estimations, faisant de cette éclipse, la plus extrême depuis celle survenue en 1999. Un phénomène qui, à l'époque, avait été observé par des milliers d'Européens.En France, l'éclipse ne sera que partielle mais son observation n'en sera pas moins fascinante. Le disque solaire apparaitra alors partiellement masqué par la Lune qui laissera passer une partie de la lumière.

L'éclipse du 20 mars sera la 9e éclipse totale du XXIe siècle et démarrera à 7H41 GMT (soit 8H41 heure française). Elle atteindra son maximum deux heures plus tard à 9H45 GMT pour une durée totale de 2 minutes et 45 secondes. Il suffira alors de trouver un coin de ciel dégagé pour observer le phénomène, sans oublier de prendre ses précautions, le Soleil ne devant jamais être regardé directement à l’œil nu. Un tel évènement ne se reproduira pas avant mars 2016, date de la prochaine éclipse totale qui sera visible uniquement depuis l'Asie et le Pacifique. L'Europe elle, devra attendre 2026 pour assister à nouveau au phénomène.

Mais si certains ont donc d'ores et déjà marqué la date d'une croix dans leur calendrier, d'autres s'inquiètent des conséquences de l'évènement.Un impact sur le système électrique ? Une étude publiée lundi par le réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d'électricité et de gaz (Entsoe) suggère que l'éclipse pourrait mettre à l'épreuve le système électrique européen. Comment ? En réduisant temporairement la quantité de lumière solaire disponible pour la production

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photovoltaïque."Le 20 mars, sous un ciel clair, environ 35.000 mégawatts d'énergie  solaire, soit l'équivalent de 80 unités de production de taille moyenne,  vont disparaître progressivement du système électrique européen pour  revenir progressivement par la suite", estime le réseau dans un communiqué. Et il n'est pas exclu que cette baisse même temporaire, conduise à un incident. "Le risque ne peut pas complètement être écarté", soulignent les auteurs.Évidemment, ce n'est pas la première éclipse solaire européenne et toutes présentent le même risque. La différence est qu'aujourd'hui, la production d'énergie solaire a considérablement augmenté en Europe. En 1999, seulement 0,1% de l'énergie renouvelable provenait du solaire. Cette proportion est depuis passée à 10,5%. "Avec la hausse de l'énergie photovoltaïque, le risque d'incident pourrait être sérieux sans contre-mesures appropriées", affirme l'Entsoe."Ce sera ainsi un test sans précédent" qui va nécessiter une bonne coordination entre les différents gestionnaires de réseaux, ajoute-t-il. D'autres sources de production électriques,  telles que le nucléaire ou le charbon, pourraient être temporairement appelées en renfort  durant l'éclipse pour garantir l'approvisionnement électrique européen.

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/%e9clipse-solaire/l-039-eclipse-solaire-du-20-mars-un-fantastique-evenement-qui-va-plonger-l-039-europe-dans-le-noir_art34365.html

25.02.2015 : 339. Astrologie : Mars 2015 !!!

Comme l’outil astrologique le détectait, dès fin 2014 et tout 2015, le seuil maximum de la dissonance mondiale Uranus carré Pluton est en cours.

Le rôle de l’astrologie n’est pas d’agiter un climat d’angoisses mais bien de donner la perspective de l’évolution d’un contexte temporaire. Bien évidemment il y a un fossé entre la notion de temps chez l’homme et celle issue des cycles très lents. Les années peuvent s’écouler sans qu’un cycle anxiogène et lent n’ait non seulement pas évolué dans sa forme technique -aspect- mais en prime gagne de l’intensité sur sa fin.  C’est exactement ce qui se passe.  Le climat actuel douloureux s’apparente à une séquence assez longue au milieu d’un film dont le contenu évolue.

Ce monde égaré, qui depuis ces derniers temps s’est éloigné de toute humanité, atteindra profondément les consciences afin d’opérer des changements définitifs dans les comportements : sens du partage, amour universel, solidarité, climat artistique, culturel, liberté, respect des différences. Sous nos sociétés occidentales, l’individualisme va s’éteindre année après année, pour laisser entrer le sens du partage et l’intégration de son prochain, aussi différent soit-il dans sa culture ou ses opinions.

Le chemin est encore long et en 2015 le monde est face à un abcès qui se crève, celui d’Uranus Pluton, deversant sa toxicité sur la planète

25.02.2015 338. Piège à frelons asiatiques, destructeurs d'abeilles :

Pour l'enrayer, une mobilisation citoyenne est en cours, bien que les médias nationaux aient encore peu abordé le sujet. Des réunions, ateliers et appels aux volontaires ont eu lieu ces dernières semaines dans de nombreuses communes. L'objectif : installer des pièges entre le 15 février et le 1er mai dans des endroits ensoleillés, et si possible, à proximité des points d’eau. Le tout - et c'est la difficulté principale - en rendant ces pièges sélectifs afin de ne pas nuire aux autres insectes.

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  À vous de jouer ! Voici un modèle de piège particulièrement astucieux, fourni par l’Association action anti frelon asiatique (AAAFA). Il possède une « piste d’atterrissage », qui est plus adaptée au vol rectiligne des frelons qu'un simple goulot de bouteille. Mais surtout, il laisse la vie sauve à tous ses autres visiteurs. Suffisamment large pour les frelons asiatiques, son ouverture de 9 mm bloque les frelons européens afin de ne pas leur nuire. De même, sa « piste de décollage » permet aux petits insectes de s'en extraire facilement et une éponge en mousse les empêche de se noyer. Large de 5,5 mm, la sortie est quant à elle trop petite pour les frelons, mais suffisante pour permettre aux abeilles de s'envoler.

Piège à frelon asiatique sélectif, modèle 2015, par l'AAAFA

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Pour le réaliser, rien de plus simple : il vous suffit de rassembler 2 bouteilles d’eau (identiques de préférence), 2 abaisse-langue (demandez-en à votre médecin, mais si vous n'en trouvez pas, des bâtonnets de glace peuvent faire l'affaire), 1 paire de ciseaux, de la colle, de la ficelle, une éponge, un peu de bière brune et du miel.- Découpez les tiers supérieurs des deux bouteilles et collez les ensemble par la base pour former une sorte de toupie.- Percez-y une ouverture de 9 mm de haut et de la largeur de votre premier abaisse-langue, que vous introduirez à l'intérieur.- Fermez le bouchon du haut, afin d'éviter que la pluie ne pénètre dans votre piège, mais laissez celui du bas ouvert pour créer une nasse qui empêchera le frelon asiatique de remonter.- Découpez une ouverture de 5,5 mm de haut dans la partie basse d'une de vos chutes de bouteille. Introduisez votre second abaisse-langue comme précédemment.- Installez l'éponge, découpée à la forme voulue, et arrosez la d'un mélange de miel et de bière brune, qui repoussera les abeilles mais attirera les frelons asiatiques. Si des abeilles venaient malgré tout à s'égarer dans votre piège, vous pouvez rajouter du vin blanc pour accroitre la dissuasion.- Refermez votre piège, sans colle, afin de pouvoir facilement le nettoyer. Vous n'avez plus qu'à l'accrocher en plein soleil avec votre ficelle. N'oubliez pas de renouveler l'appât tous les 15 jours.- Lorsqu'une première reine frelon sera prise au piège, laissez-la à l'intérieur afin que ses phéromones attirent d'autres reines. Si elle ne meure pas, vous pouvez passer votre piège 10 secondes au micro-onde, ou le congeler une heure afin de l'endormir, puis la découper avec des ciseaux.  Alors, récupérons nos bouteilles, affutons nos ciseaux, et luttons ensemble contre ce fléau !Jean-Jacques Valette   Journaliste We Demain

21.02.2015 : 337 : Guerre et environnement :

Lorsque l’on parle de la détérioration de l’environnement, le diesel et les pesticides se retrouvent souvent dans la discussion. Il y a cependant une cause peu souvent évoquée, mais tout aussi, voire plus, polluante : la guerre. C’est de ce constat que fait état le livre Guerre et Paix… et Ecologie de Ben Cramer, aux éditions Yves Michel.

« La militarisation du monde est la cause principale de la détérioration de nos environnements, sur terre, en mer et dans l’espace, » peut-on lire dans la préface d’Alain Joxe. Difficile à croire ? Peut-être pas tant que ça lorsque l’on considère les informations aussi intéressantes que surprenantes contenues dans livre :

Au moins 10% des émissions annuelles de carbone proviennent d’activités militaires. En 2010, l’Union européenne a dépensé 194 milliards d’euros dans la défense, soit

l’équivalent des déficits annuels de la Grèce, l’Espagne, et l’Italie. 1% de la planète est occupé par des camps d’entraînement. Cela représente plus que la

superficie totale de la France utilisée pour le maniement d’armes, même en temps de paix. Pour 1 dollar investi dans l’écologie, 1000 le sont dans l’armement. La dimension militaire ne rentre pas dans le protocole de Kyoto. 12 milliards de balles sont produites chaque année dans le monde. Les états qui vivent « au-dessus » de leurs moyens le font souvent à cause des dépenses

militaires.

Le journaliste Ben Cramer, qui a co-animé en 2008 le premier débat au Parlement européen sur le thème de « Sécurité Collective et Environnement », fait donc état dans cet ouvrage d’une thématique

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aussi importante que méconnue, ou, plutôt, ignorée : celle de l’impact désastreux des guerres sur notre environnement. Sera-t-elle abordée en décembre prochain à Paris lors de la COP 21 ?

21.02.2015 : 336.Une ligne électrique souterraine de 2000MW entre France et Espagne :

Un ouvrage innovant qui doublera la capacité d’échange de courant entre la France et l’Espagne et encouragera le développement des énergies renouvelables: la nouvelle ligne électrique souterraine reliant les deux côtés des Pyrénées sera inaugurée vendredi pour une mise en service en juin.

Après plus de trois ans de travaux, les Premiers ministres français Manuel Valls et espagnol Mariano Rajoy couperont le cordon rouge à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales), alors que des essais sont déjà en cours.

« On va mettre en service une liaison qui représente un triple record technologique: un record de puissance, un record de distance et un record de tension », a souligné Didier Zone, directeur du Centre national d’expertise réseau (CNER) de RTE, le gestionnaire du réseau français à haute tension, lors d’un point de presse.

Son coût est à l’avenant: 700 millions d’euros, avec une subvention de 225 millions de l’Union européenne.

Le projet initial de construire une ligne aérienne avait été évalué à une centaine de millions d’euros, mais abandonné pour apaiser d’intenses oppositions locales.

Cette ligne souterraine à très haute tension s’étend sur 65 kilomètres, entre Baixas dans les Pyrénées-Orientales, et Santa Llogaia, en Catalogne. Outre un tunnel central de 8,5 km creusé dans le massif pyrénéen, elle comprend des tranchées couvertes de part et d’autre, et des stations de conversion à ses deux extrémités.

Elle offrira une puissance de 2.000 mégawatts à courant continu avec la technologie VSC et permettra de doubler la capacité d’interconnexion franco-espagnole en la portant à 2.800 MW.

« C’est la première fois que l’on fait du transport d’électricité sur une aussi grande distance pour une aussi grande puissance en souterrain », avec une tension de 320 kilovolts sur une nouvelle technologie de câble, a expliqué M. Zone.

L’objectif principal est de sécuriser l’approvisionnement électrique des deux pays, en jouant sur la complémentarité de leurs bouquets énergétiques et leurs profils de consommation divergents – la pointe est atteinte à 19H00 en France et vers 21H00 en Espagne.

La nouvelle ligne permettra ainsi à l’Hexagone d’importer plus de courant espagnol lors des pics de consommation hivernaux. Et inversement quand les climatiseurs tourneront à plein régime en été de l’autre côté des Pyrénées.

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En 2014, les échanges s’étaient traduits par un solde exportateur en faveur de la France de 3,6 térawattheures (TWh).

La production électrique française est dominée par le nucléaire, tandis que celle de son voisin accorde une part importante aux énergies renouvelables: celles-ci ont représenté 42% de la production en 2014, selon le gestionnaire du réseau espagnol REE, et leur utilisation sera améliorée grâce à l’interconnexion.

L’énergie ne se stockant pas, le fonctionnement intermittent des énergies éolienne et solaire, qui ne produisent pas forcément du courant quand on en a besoin, impose en effet d’augmenter les capacités d’échange entre les pays pour compenser les déficits et excédents de production d’électricité.

Actuellement, les quatre connexions existantes avec la France sont souvent saturées et ne permettent pas toujours d’écouler le trop-plein de production renouvelable espagnole quand elle excède la demande.

« Le renforcement de l’interconnexion va permettre cette valorisation des énergies renouvelables espagnoles pour le bénéfice à la fois des consommateurs français mais de façon plus large, des consommateurs européens », a expliqué Jean Verseille, directeur des affaires européennes de RTE.

Au niveau européen, « on estime que c’est a minima un million de tonnes de CO2 qui seront économisées tous les ans grâce à cette interconnexion », a-t-il ajouté.

RTE développe d’autres projets de liaisons transfrontalières: avec l’Italie en 2019, l’Angleterre en 2022 et une nouvelle ligne, sous-marine cette fois, avec l’Espagne vers 2022.

18.02.2015 : 335. Environnement financier :

Le classement des 100 plus grosses fortunes de France

                                                                                                                                                                 

Rang

 

Nom

 

Société

 

Fortune   (milliards d'euros)

 

Evolution   2013-2014 (1)

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1

 

Mulliez     (Famille)

 

Auchan

 

37,88

 

+3,8%

 

2

 

Bettencourt     Liliane

 

L'Oreal

 

23,03

 

+6,3%

 

3

 

Arnault     Bernard

 

LVMH

 

19,69

 

+9,3%

 

4

 

Dumas Axel

 

Hermès

 

18,59

 

+2,9%

 

5

 

Dassault     Serge

 

Dassault

 

11,02

 

+6,2%

 

6

 

Bolloré     Vincent

 

Bolloré

 

8,06

 

+56,2%

 

7

 

Wertheimer     Alain

 

Chanel

 

6,75

 

+11,2%

 

8

 

Pinault     François

 

Kering

 

6,66

 

-2,1%

 

9

 

Niel     Xavier

 

Iliad

 

6,31

 

+18,2%

 

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10

 

Castel     Pierre

 

Castel

 

5,89

 

+5,0%

 

11

 

Decaux     Jean-François     et Jean-Charles

 

JCDecaux

 

5,79

 

+38,5%

 

12

 

Louis-Dreyfus     Margarita

 

Louis Dreyfus

 

5,19

 

+10,7%

 

13

 

Coisne     & Lambert (Famille) (2) (3)

 

Sonepar

 

4,82

 

+17,0%

 

14

 

Besnier     Emmanuel

 

Lactalis

 

4,23

 

+12,8%

 

15

 

Bellon     Pierre

 

Sodexo

 

2,96

 

+17,0%

 

16

 

Saadé     (Famille)

 

CMA-CGM

 

2,57

 

+27,9%

 

17

 

Guerlain     (Famille)

 

Christian Dior

 

2,51

 

+9,1%

 

18

 

Ricard     (Famille)

 

Pernod Ricard

 

2,42

 

-12,9%

 

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19

 

Moulin     Ginette

 

Galeries Lafayette

 

2,38

 

-4,4%

 

20

 

Courtin     Christian

 

Clarins

 

2,24

 

+17,9%

 

21

 

Bouriez     Famille

 

Louis Delhaize

 

2,13

 

-5,3%

 

22

 

Bouygues     Martin

 

Bouygues

 

2,03

 

+53,8%

 

23

 

Primat     Martine

 

Schlumberger

 

2,02

 

+21,7%

 

24

 

Bich Bruno     (3)

 

Bic

 

2,00

 

+4,7%

 

25

 

Wendel     (Famille)

 

Wendel

 

1,99

 

+29,2%

 

26

 

Rothschild     (de) Benjamin

 

Edmond de Rothschild

 

1,98

 

-10,4%

 

27

 

Mérieux     (Famille)

 

BioMérieux

 

1,96

 

+8,3%

 

28 Peugeot     (Famille) PSA 1,82 +116,7%

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29

 

Hériard-Dubreuil     François

 

Rémy Cointreau

 

1,61

 

-17,4%

 

30

 

Roquette     Edouard

 

Roquette Frères

 

1,61

 

+11,0%

 

31

 

Cayard     Jean-Pierre (2)

 

La Martiniquaise

 

1,59

 

+9,7%

 

32

 

Savare     Jean-Pierre (2)

 

Oberthur

 

1,57

 

+1,3%

 

33

 

Rocher     Bris

 

Yves Rocher

 

1,55

 

+9,2%

 

34

 

Fiévet     Antoine

 

Fromageries Bel

 

1,53

 

+22,4%

 

35

 

Burelle     Laurent

 

Plastic Omnium

 

1,53

 

+109,6%

 

36

 

Beaufour     Famille

 

Ipsen

 

1,53

 

+26,4%

 

37

 

Roullier     Daniel

 

Roullier

 

1,44

 

-11,7%

 

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38

 

Despature     Paul-Georges

 

Somfy, Damartex

 

1,38

 

+35,3%

 

39

 

Ornano     (d') Hubert (3)

 

Sisley

 

1,35

 

+28,6%

 

40

 

Martin     Gilles (3)

 

Eurofins Scientific

 

1,34

 

+35,4%

 

41

 

Lescure     (Famille)

 

Seb

 

1,31

 

+5,6%

 

42

 

Pollet     Francis-Charles

 

Promod

 

1,29

 

+6,6%

 

43

 

Foriel-Destezet     Philippe

 

Adecco

 

1,28

 

+3,20%

 

44

 

Badinter     Elisabeth

 

Publicis

 

1,25

 

+25,0%

 

45

 

Carmignac     Edouard (2)

 

Carmignac Gestion

 

1,21

 

+15,2%

 

46

 

Ladreit de     Lacharrière Marc (2)

 

Fimalac

 

1,21

 

+47,6%

 

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47

 

Seydoux     (Famille)

 

Pathé, Gaumont

 

1,16

 

+6,4%

 

48

 

Meyer     Marie-Jeanne

 

Louis Dreyfus

 

1,15

 

+10,6%

 

49

 

Fayat     Jean-Claude

 

Fayat

 

1,11

 

-1,8%

 

50

 

Louis-Dreyfus     Philippe

 

L.-D. Armateurs

 

0,97

 

-11,8%

 

51

 

Roosmale     Nepveu Monique

 

Louis Dreyfus

 

0,97

 

+10,2%

 

52

 

Duval     Edouard (2) (3)

 

Eramet

 

0,94

 

-4,1%

 

53

 

Radat et     Lamoure (Familles)

 

Atlantic

 

0,94

 

+4,40%

 

54

 

Vicat     (Famille)

 

Vicat

 

0,89

 

+34,8%

 

55

 

Deconinck     Didier

 

Tarkett

 

0,89

 

+8,5%

 

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56

 

Naouri     Jean-Charles

 

Casino

 

0,85

 

+32,8%

 

57

 

Duval Eric

 

Financière Duval

 

0,84

 

+6,3%

 

58

 

Mane Jean

 

Mane

 

0,84

 

+15,10%

 

59

 

Lesaffre     Famille (2)

 

Lesaffre

 

0,81

 

+3,8%

 

60

 

Dentressangle     Norbert

 

Norbert Detressangle

 

0,76

 

+85,40%

 

61

 

Gaspard     Georges

 

Lyreco

 

0,75

 

+10,3%

 

62

 

Mentzelopoulos     Corinne

 

Château Margaux

 

0,74

 

+4,20%

 

63

 

Picciotto     Sébastien (2) (3)

 

Orfim

 

0,73

 

+28,1%

 

64

 

Domange     Didier

 

Zodiac Aerospace

 

0,73

 

+40,4%

 

65 Dick     Jeanine Virbac 0,72 +2,9%

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66

 

Delachaux     (Famille) (2) (3)

 

Delachaux

 

0,71

 

+4,40%

 

67

 

Boiron     Christian

 

Boiron

 

0,71

 

+57,80%

 

68

 

Edelsteenne     Charles

 

Dassault Systèmes

 

0,68

 

-1,4%

 

69

 

Granjon     Jacques-Antoine

 

Vente-privee.com

 

0,66

 

+22,2%

 

70

 

Fraisse     Bernard

 

Fareva

 

0,66

 

+8,20%

 

71

 

Descours     Christopher (2) (3)

 

EPI

 

0,65

 

-7,1%

 

72

 

Rolloy     Christian (3)

 

Promogim

 

0,64

 

+12,30%

 

73

 

Rouzaud     Frédéric

 

Champagne Louis Roederer

 

0,63

 

+10,5%

 

74

 

Taravella     Alain

 

Altarea Cogedim

 

0,63

 

+6,80%

 

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75

 

Rothschild     (de) Philippine

 

Baron Philippe de Rothschild

 

0,62

 

+17,0%

 

76

 

David-Weil     Michel

 

Eurazeo

 

0,61

 

+56,40%

 

77

 

Rothschild     (de) Eric

 

Lafite Rothschild

 

0,60

 

-1,6%

 

78

 

Desseigne     Dominique

 

Lucien Barriere

 

0,60

 

-3,20%

 

79

 

Papillaud     Pierre

 

Alma

 

0,59

 

+9,3%

 

80

 

Le Duff     Louis (2)

 

Le Duff

 

0,59

 

+28,3%

 

81

 

Michaeli     Martin (3)

 

Mephisto

 

0,58

 

+7,40%

 

82

 

Moueix     Jean-François

 

Moueix et Duclos

 

0,57

 

+9,60%

 

83

 

Soufflet     Michel

 

Soufflet

 

0,54

 

+5,90%

 

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84

 

Marian     Jean-Claude

 

Orpea

 

0,54

 

+35,00%

 

85

 

Bongrain     Alex

 

Soparind Bongrain

 

0,53

 

+10,40%

 

86

 

Le Lous     Hervé

 

Urgo, Humex

 

0,51

 

+6,30%

 

87

 

Ruggieri     Charles

 

Batipart

 

0,51

 

+21,40%

 

88

 

Zolade     Robert

 

Elior

 

0,49

 

+14,00%

 

89

 

Dewavrin     Hugues (2)

 

Pomona

 

0,48

 

+6,70%

 

90

 

Pichet     Patrice (2)

 

Groupe Pichet

 

0,47

 

+2,20%

 

91

 

Magrez     Bernard (2)

 

Magrez

 

0,47

 

+4,40%

 

92

 

Bigard     Jean-Paul (2)

 

Bigard

 

0,47

 

+9,30%

 

93 Einaudi     André Ortec 0,47 +20,50%

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94

 

Altrad     Mohed (2)

 

Altrad

 

0,45

 

+25,00%

 

95

 

Latouche     Christian

 

Fiducial

 

0,45

 

+2,30%

 

96

 

Gillier     Thierry

 

Zadig & Voltaire

 

0,43

 

+13,20%

 

97

 

Faiveley     (Famille )

 

Faiveley

 

0,43

 

+13,20%

 

98

 

Milchior     Pierre

 

Etam

 

0,43

 

+22,90%

 

99

 

Gobertier     Jean-François (2)

 

Domusvi

 

0,42

 

-2,30%

 

100

 

Courbit     Stéphane

 

Lov Group

 

0,41

 

+10,80%

 

.

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17.02.2015 : 334. Magnifique éruption solaire :

05.02.2015 : 333. Une petite maison en bois pour 3000 euros : contacter Franck Chauvet  email ; [email protected]

28.01.2015 : 331. Piscine ecologique :

Une piscine écologique publique conçue par Bioteich.

Fini les yeux qui piquent, la peau sèche et le chlore qui pollue. Dans une piscine naturelle, ce sont les plantes aquatiques qui purifient l'eau. Le choix de l'écologique et de l'esthétique se multiplie dans les jardins des particuliers mais aussi dans les municipalités!

Qu'est-ce qu'une piscine écologique ?

La différence entre une piscine conventionnelle et une piscine écologique réside essentiellement dans le fait que l'entretien de cette dernière ne nécessite pas de substances chimiques. C'est ainsi un système d'épuration composé de plantes aquatiques qui filtre et traite l'eau de la piscine. L'eau y est aussi propre, sinon plus, que dans une piscine à chlore. On évite ainsi les problèmes d'irritation de la peau et des yeux liés au contact avec cette substance chimique.

Tandis que dans une piscine normale on détruit toute forme de vie, avec une piscine écologique, on participe au développement harmonieux de la faune et de la flore aquatique.

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L'idée de base est en effet de reconstituer un milieu "naturel" dans lequel un équilibre biologique va s'installer. A coté de la zone de baignade, une zone de végétation va ainsi permettre d'entretenir la vie du bassin (notez que la zone de végétation doit être d'une surface équivalente à celle de la zone de natation). Cette zone de végétation va notamment se composer de nénuphars et de plantes oxygénantes au milieu desquelles vont s'épanouir des grenouilles, des escargots d'eau, ou encore des libellules.

Une piscine écologique est composées de trois zones différentes :

- la zone centrale de baignade (bassin de natation) - l'entourage superficiel par des plantes aquatiques dites régénératrices (zone de végétation) - la zone d'oxygénation qui permet un écoulement de l'eau (chute d'eau).

L'eau circule alors  lentement entre les trois zones grâce à une petite pompe qui peut être alimentée grâce à l'énergie solaire.

La surface minimale est de 50 m2 avec un idéal de 100 m2 ou plus. Plus la surface est grande, plus l'équilibre biologique sera garanti.

Le nettoyage se résume à nettoyer le fond du bassin (à l'aide d'une épuisette ou d'un aspirateur) et à tailler les plantes une fois par an. L'eau n'ayant pas besoin d'être vidangée, on ne la remplit qu'une seule fois.

            

26.01.2015 : 331. « Un arbre sait s’il est de la même espèce que son voisin ou non »

Par Rue89 - On les pense immobiles, silencieux, presque inertes. Tout faux. Les arbres sont loin d'avoir révélé tous leurs secrets. Entretien passionnant avec le biologiste Francis Hallé, à l'origine du film de Luc Jacquet, « Il était une forêt ».

Un grand entretien sur les arbres ? Là, maintenant ? Oui. Parce que parler des arbres avec Francis Hallé, c’est aussi s’interroger sur la nature humaine.

Il est l’auteur d’un Eloge de la plante (Seuil, 2014) et d’un Plaidoyer pour l’arbre (Actes Sud, 2005). Il

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fut l’un des premiers hommes à explorer la canopée des forêts tropicales, cet écosystème aussi riche que méconnu où la cime des grands arbres rencontre les premiers rayons de soleil. Après une carrière tout entière consacrée à l’étude du végétal, le biologiste Francis Hallé est aujourd’hui, à 77 ans, l’acteur, le témoin et le vulgarisateur des énormes avancées scientifiques actuelles dans ce domaine.

Elles nous confirment que les plantes communiquent entre elles et qu’elles adoptent des stratégies d’une grande complexité – saviez-vous que certains arbres sont «   timides   » , qu’un seul arbre peut avoir plusieurs génomes et que le diamètre de certains végétaux varie en même temps que les marées ? La magie de ces découvertes et la poésie de Francis Hallé le confirment : il nous faut plus souvent contempler les plantes, elles nous font du bien.

Rue89 : Dans vos livres et dans le film Il était une forêt, vous témoignez souvent de votre immense passion pour le végétal. D’où vous vient-elle ?

Francis Hallé : Quand j’étais étudiant à la Sorbonne, dans les années 1950, je m’intéressais aux animaux, comme d’ailleurs 99% des étudiants de ma promotion. Je suis allé assez loin dans leur étude, jusqu’à ce que je réalise que les végétaux sont beaucoup plus intéressants que les animaux. Je me suis rendu compte un jour qu’une plante avait poussé toute seule à ma fenêtre, sans que je m’en occupe. J’ai continué ensuite à la regarder, et je l’ai vue donner des fleurs, puis des graines, puis se multiplier. Elle a fait tout ça toute seule. J’ai trouvé ça hyper astucieux et d’une grande indépendance.

Comment expliquez-vous qu’il y ait longtemps eu si peu de recherches et d’intérêt pour les végétaux, beaucoup moins notamment que les animaux ?

Parce que nous sommes des animaux ! On s’intéresse donc spontanément aux autres animaux. Mes petits enfants sont ravis quand ils voient un écureuil passer dans un arbre, mais l’arbre, lui, ne les intéresse pas du tout. C’est normal, quand nous voyons un animal, on sait où est la bouche, on sait que si on fait du bruit, il aura peur, on sait que si on le nourrit, il sera content. Pour les végétaux, on ne sait rien de tout ça. Un végétal, ça n’a ni queue ni tête. Donc peu de gens y réfléchissent.

Comment regardez-vous les arbres ?

Quand je suis dans les Tropiques, je me mets devant l’arbre et je fais un dessin. Pour enregistrer ce que je vois, j’ai besoin de dessiner. Très souvent, on me demande pourquoi je m’embête à dessiner alors qu’il existe des appareils photo formidables. Mais c’est parce que dessiner un arbre, ça dure une heure, on réfléchit pendant tout ce temps, on se pose des questions au moment où l’arbre est devant nous.

Les arbres d’Europe, par contre, je ne les dessine pas beaucoup, mais je les regarde souvent. Ils sont très compliqués, beaucoup plus que ceux des Tropiques. Ils sont tout petits, tout « tortilleux », ils poussent gentiment, ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Quand mes amis des Tropiques viennent ici, ça les fait rigoler de voir ce qu’on appelle une forêt, avec des petits arbres de 10 mètres de haut.

Qu’est-ce qu’il nous manque pour nous émerveiller ?

C’est quand même difficile de s’émerveiller pour un truc qui ne fait pas de bruit et ne bouge pas. La plupart des gamins pensent que les plantes ne sont pas vivantes. Quand je leur en parle, ça donne des discussions assez houleuses. Je leur explique que la vie, c’est pas de bouger et faire du bruit ; la

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vie, c’est de se reproduire et d’évoluer. Les plantes font tout ça et quand on le voit, c’est passionnant.

Après, il y a quelque chose de formidable pour le goût des plantes, ce sont les jardins botaniques. Quand j’étais gamin, ça n’aurait intéressé personne un jardin botanique, on allait au parc zoologique. Maintenant, pour le grand public, la condition des animaux dans ces jardins devient un peu limite. Les plantes ne sont pas prisonnières de ces jardins comme les animaux, elles ne le sont jamais d’ailleurs, c’est une notion qui les dépasse. En France, des jardins botaniques se créent en ce moment, et c’est une bonne nouvelle.

Comment expliquez-vous cet intérêt naissant pour les plantes ?

Regardez autour de vous (d’un geste du bras, il montre la place de la Comédie de Montpellier, où nous nous trouvons, ndlr). L’artificialisation est partout, mais l’homme a besoin de nature. Ça pourrait être les animaux, mais c’est compliqué de mettre un animal là où on vit, dans les villes. Les plantes, c’est possible.

Les plantes ont une quantité de fonctions positives vis-à-vis de nous, elles sont indispensables pour qu’on respire mais pas seulement, elles ont aussi des effets positifs pour la santé ou pour la concentration. Il y a donc un goût pour les plantes qui naît et qui, je crois, n’est pas une mode : ça ne sera pas remplacé par autre chose. Par exemple, beaucoup de gens jardinent, même ceux qui n’ont pas de jardin s’y mettent sur leur balcon ou dans la rue.

Vous avez souvent dit essayer en vain de donner une définition à l’arbre, y êtes-vous parvenu ?

Non ! C’est trop compliqué parce qu’il y a beaucoup de cas particuliers parmi les 70 000 espèces d’arbres, et que nos mots sont adaptés pour les animaux, mais pas pour les arbres. Les écoles forestières disent qu’il faut que ça fasse plus de 7 mètres de haut et que ça ait des branches. Mais il y a des tas d’arbres sans branches et en Afrique, une plante de 7 mètres, c’est une grande herbe, pas un arbre !

Il n’y a aucune définition dans laquelle entrent tous les arbres. J’ai longtemps dit : « Si vous rentrez dans un végétal avec votre bagnole et qu’elle se casse, alors il s’agissait d’un arbre. » Mais même ce truc simpliste n’est pas vrai, on m’a montré en Afrique du Sud un arbre qui pousse sous la terre et dont seules les feuilles dépassent.

Vous dites qu’il y a beaucoup de cas particuliers parmi les arbres, mais vous avez aussi montré que l’architecture des arbres est très homogène.

Tout à fait. La forme architecturale d’un arbre n’est pas aléatoire. Il existe 24 modèles, 24 programmes de développement pour les arbres. Il y a donc beaucoup d’arbres qui n’ont aucune parenté et qui sont construits de la même façon.

Vous voyez un sapin, avec les branches comme ça (il mime les branches parallèles d’un sapin, ndlr) ? Quand je suis dans les Tropiques, je vois des arbres qui sont construits exactement comme un sapin, les muscadiers, par exemple, alors qu’ils n’ont rien à voir. Pour l’instant, on peut simplement constater les faits, voir que ces arbres ont eu la même stratégie, et constater aussi qu’il n’y a pas un choix énorme de stratégie, il n’y en a que 24. Mais on ne peut pas expliquer pourquoi, ni comment.

Qu’est-ce qui reste à découvrir sur les arbres ?

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Je suis convaincu que l’essentiel reste à découvrir. En ce moment, les découvertes incroyables se multiplient. Il y a quelques semaines, un laboratoire italien a par exemple découvert qu’un arbre fait du bruit quand il pousse. Nous ne l’entendons pas, bien sûr, mais ses voisins l’entendent. En plus, ce bruit est différent selon les espèces, un hêtre et un frêne ne font pas le même bruit. Donc l’arbre sait s’il a un voisin et il sait s’il est de la même espèce que lui ou non. Qui aurait pu imaginer un truc pareil il y a encore deux ans ?

C’est peut-être une explication à ce qu’on appelle par anthropomorphisme la timidité des arbres, c’est-à-dire le fait que deux grands arbres de la même espèce ne croiseront jamais leurs branches, ils restent à distance l’un de l’autre.

Peut-on aujourd’hui comprendre l’évolution des plantes, avec l’analyse du génome des plantes, par exemple ?

Par exemple, on a été surpris de découvrir que le plantain et la gueule-de-loup, qui ne se ressemblent pas du tout, sont très proches au niveau génétique. C’est juste qu’ils ne sont pas pollinisés par les mêmes agents. Le plantain est pollinisé par le vent, donc il n’a pas besoin d’attirer les insectes. La gueule-de-loup, elle, est pollinisée par les insectes, donc elle a besoin d’être belle, avec des fleurs qui attirent les insectes.

C’est intéressant parce que ça montre que la pollinisation n’est pas vraiment ce qui est important, ça peut même changer au cours de l’évolution, alors que nos ancêtres se sont longtemps basés là-dessus pour classer les plantes. Et puis on se rend mieux compte de l’immense complexité des plantes : on a réalisé que le génome du riz contient 50 000 gènes différents, alors que nous nous n’en avons que 26 000.

Vous êtes témoin à la fois de l’avancée fulgurante de ces connaissances, et de la destruction continue des forêts primaires. Quel sentiment domine chez vous, entre l’optimisme et le désespoir ?

Tant qu’il y aura des arbres à couper, l’homme les coupera. Pendant qu’on tournait Il était une forêt, on entendait les tronçonneuses et des vieux arbres tomber toutes les cinq minutes, c’était absolument terrifiant.

Les derniers grands arbres vont tomber comme ça, il ne faut plus espérer les sauver. C’est le fric, c’est inévitable. Un vieil arbre, un grand arbre tropical, on peut gagner facilement 300 000 euros en le coupant. On les trouve souvent dans des pays très pauvres. Des grandes compagnies viennent, les coupent et les vendent alors qu’ils n’ont même pas eu besoin de les planter. Ils ont juste besoin pour ça de trois mecs mal payés et d’une tronçonneuse.

Etes-vous entendu par les hommes politiques ?

Absolument pas. Je n’ai aucun contact avec les politiques. A qui la faute ? Ils n’ont aucun intérêt à faire appel à moi et je ne les sollicite pas particulièrement. Ce n’est pas mon auditoire préféré.

Si vous ne faites pas confiance aux élus, d’où peuvent venir les solutions ?

L’être humain est une espèce très paradoxale. Individuellement, l’humain est super intelligent, il a un cerveau génial. Mais quand vous passez au niveau collectif, on est d’une stupidité atterrante. Même devant certaines évidences, on ne change pas. L’espèce humaine est très inquiétante, surtout pour elle-même.

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En plus, au niveau zoologique, nous sommes des prédateurs, mais nous n’avons pas de prédateurs, ce n’est pas tenable parce qu’on atteint un niveau de surpopulation qui est la cause d’un très grand nombre de nos problèmes. J’admets que je suis sévère avec l’être humain. Je n’ai pas de solutions à tout ça, d’ailleurs ce n’est pas mon rôle. Je sais par contre que les plantes ont beaucoup de qualités qui peuvent nous inspirer, notamment l’autosuffisance, la discrétion et la non-violence.

Beaucoup de gens se tournent en ce moment vers la permaculture, qui cherche justement à s’inspirer des modes de fonctionnement des écosystèmes naturels. Ça vous intéresse ? Vous cultivez votre jardin ?

J’ai un grand jardin dans lequel j’ai planté tout un tas de trucs que j’ai ramené de mes différents voyages. Mais je n’ai pas de potager. Ça demande énormément de temps. J’aimerais prendre ce temps mais la vie est trop courte. Quand j’étais enfant, mes parents ont cultivé un jardin pendant l’Occupation. On a mangé ces produits pendant la guerre, on a aidé les voisins comme ça. Je pense que ça m’a beaucoup marqué aussi, le fait de semer une graine, de suivre sa croissance et à la saison d’après, de récolter : c’est absolument magnifique. Je pense que tout le monde est sensible à ça.

La permaculture, c’est la vision australienne de ce qu’on appelle l’agroforesterie. On cherche à introduire en agriculture les qualités qu’on trouve à une forêt. Une forêt a un énorme rendement alors qu’on n’arrose rien et qu’on n’introduit aucun pesticide, le système se suffit à lui-même grâce au mélange des espèces. Ces idées-là fonctionnent très bien et effectivement, elles avancent très très vite. Beaucoup de gens et d’agriculteurs s’y intéressent, et ça me rend optimiste.

Cet article a initialement été publié sur Rue89 le 13   janvier 2015

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