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Terminales ES SCIENCE ECONOMIQUE : THEME 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES Chapitre 1 : QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ? Notions : PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail ,facteur capital. Acquis de première : Facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités. En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB . L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. A partir d’une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l’accumulation du capital sous ses différentes formes participe à l’entretien de la croissance. On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. « Bulletin officiel spécial n°8 du 13 octobre 2011 et modification de 2013». I) QU’EST-CE QUE LA CROISSANCE ET QUELLES SONT SES LIMITES ? A) De la croissance du PIB à celle du niveau de vie. B) Les rythmes de la croissance C) Limites du PIB et de la croissance II) COMMENT EXPLIQUER LA CROISSANCE ECONOMIQUE ? A) Facteurs de production et croissance 1°) le rôle du facteur travail 2°) le rôle du facteur capital 3°) la loi des rendements décroissants.

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SCIENCE ECONOMIQUE : THEME 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES

Chapitre 1 : QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ?

Notions : PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail ,facteur capital.

Acquis de première : Facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités.

En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB . L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. A partir d’une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l’accumulation du capital sous ses différentes formes participe à l’entretien de la croissance.On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. «  Bulletin officiel spécial n°8 du 13 octobre 2011  et modification de 2013».

I) QU’EST-CE QUE LA CROISSANCE ET QUELLES SONT SES LIMITES ?

A) De la croissance du PIB à celle du niveau de vie.

B) Les rythmes de la croissance

C) Limites du PIB et de la croissance

II) COMMENT EXPLIQUER LA CROISSANCE ECONOMIQUE ?

A) Facteurs de production et croissance 1°) le rôle du facteur travail 2°) le rôle du facteur capital 3°) la loi des rendements décroissants.

B) Gains de productivité et croissance 1°) La contribution des facteurs de production et du PT dans la croissance 2°) les effets de la hausse de la productivité du travail

III) A QUELLES CONDITIONS LA CROISSANCE PEUT-ELLE ETRE AUTO-ENTRETENUE ?

A) Accumulation du capital et croissance endogène

B) Le rôle des institutions dans la croissance

TRAVAIL PREALABLE DES ELEVES :

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Document 1 La Chine officiellement première puissance au Monde Libération- 8 décembre 2014 .

Selon le FMI, le PIB chinois, exprimé en parité de pouvoir d'achat, devrait dépasser cette année celui des États-Unis.C’est officiel, ça vient (presque) de tomber : la Chine est la première puissance économique du monde. Voilà ce que rapporte le site américain d’information financière MarketWatch, qui a mis le nez dans les dernières données du Fonds monétaire international, publiées en octobre dernier. Et en a ressorti ces chiffres : en 2014, le produit intérieur brut (PIB) chinois exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA, on va en reparler) devrait être de 17 632 milliards de dollars; tandis que celui des États-Unis ne serait «que» de 17 416 milliards. L’année précédente, ces derniers enregistraient encore une légère avance sur Pékin. 

Selon MarketWatch, ce nouveau classement reflète aussi bien une tendance de long terme - le développement industriel de la Chine - qu’une récente modification du calcul du PIB chinois par l’institut statistique national. Cette réforme a conduit à intégrer davantage d’activités dans la richesse nationale, et ainsi à gonfler un peu plus celle-ci - un effet qu’a aussi expérimenté la France cette année. Voilà donc la Chine sur la première marche du podium. Et, à en croire les projections du FMI, c’est parti pour durer. Mais au juste, cette situation est-elle vraiment nouvelle ? Regardons le PIB en prix constants (c’est-à-dire corrigés des effets de l’inflation) : à ce compte-là, c’est dès 2011 que Pékin a doublé Washington en termes de richesse nationale. 

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MarketWatch considère cependant qu’il est plus sûr d’exprimer le PIB en parité de pouvoir d’achat. Et il y a de bonnes raisons de penser cela. En effet, comment trouver un référentiel commun pour exprimer la richesse de pays qui diffèrent, non seulement par leurs monnaies, mais aussi par leurs niveaux de vie ? Une solution est de tout convertir en une même devise, par exemple le dollar. Mais les résultats sont alors à la merci d’une modification des taux de change. Qui plus est, un dollar n’a pas forcément la même valeur d’usage selon le pays - concrètement, il permet d’acheter beaucoup plus de choses en Chine qu’aux États-Unis.Le calcul en PPA est une réponse à ce problème. Il consiste à ne pas utiliser les taux de change officiel pour convertir les monnaies entre elles, mais à mesurer leur pouvoir d’achat par rapport à un «panier» de produits. Par exemple, si une bouteille d’eau coûte 4 dollars aux États-Unis et 2 yuans en Chine, le taux de change sous-jacent est de 1 yuan pour 2 dollars. Et c’est lui qui sera retenu pour exprimer le PIB chinois dans la devise américaine. En pratique, toutefois, les «paniers» retenus par les institutions internationales comprennent plus de 3000 biens et services.On obtient ainsi un indicateur relativement concret, et une médaille d’or de plus pour la Chine en matière économique. Reste toutefois une catégorie dans laquelle Pékin devrait longtemps rester à la traîne : le PIB (PPA) par habitant. Dans ce classement, en 2013, son abondante population valait à la Chine d’occuper le 89e rang, entre les Maldives et la Jordanie.

1°) Que signifie l’expression « PIB à prix constants » ? 2°) Quel est l’intérêt de la mesure en PPA ? 3°) Exprimer par un indicateur la forte augmentation du PIB chinois. 4°) Que révèle le classement de la Chine ?5°) Pourquoi est-il important de raisonner en termes de richesses par habitant (PIB en PPA/ Habitant) ? 6°) Quel est l’intérêt du second article ? Que montre t’il s’agissant de l’utilisation du PIB ?

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La Chine, première puissance économique mondiale… Vraiment ?LE MONDE | 30.01.2015 à 12h01 • Mis à jour le 30.01.2015 à 12h05 | Par Claude Meyer (Centre Asie (IFRI) et Sciences Po) Le premier ministre Manuel Valls est en visite en Chine, devenue officiellement en 2014 la première puissance économique mondiale devant les Etats-Unis. Officiellement, sans doute, si l’on retient les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées en octobre 2014. Encore faut-il préciser que ces calculs du FMI utilisent les parités de pouvoir d’achat (PPA) pour comparer les produits intérieurs bruts (PIB) chinois et américain. Qu’est-ce à dire ?Pour classer les pays selon la taille de leur PIB, on convertit les monnaies nationales en dollars. Il existe deux méthodes de conversion, soit au taux de change du marché (environ 6 yuans pour un dollar), soit en parité de pouvoir d’achat (autour de 3,7 yuans par dollar). Ce dernier taux, résultat de calculs complexes, tient compte du coût de la vie dans chaque pays : par exemple, le même montant en yuans permettra d’acheter un seul hamburger à New York contre deux à Pékin.Chaque méthode a son intérêt propre. La PPA permet d’évaluer sur la durée les performances économiques de chaque pays hors effets de change, mais surtout de comparer le PIB par habitant et donc le niveau de vie d’un pays à l’autre. En revanche, le PIB converti au taux de marché est un bon indicateur du poids respectif des pays dans l’économie mondiale, d’où découle leur classement en termes de puissance économique.Selon ce deuxième critère, le plus couramment utilisé, la Chine est restée en 2014 la seconde économie du monde, avec un PIB inférieur de 40 % à celui des Etats-Unis. C’est ce classement qui paraît s’imposer ;

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/30/la-chine-premiere-puissance-economique-mondiale-vraiment_4566943_3232.html#5s51rlT0rbAh24ec.99

Quel est l’intérêt du PIB ?

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Document 2 :

Le PIB, un indicateur imparfait du bien-être : Si le PIB est un indicateur pertinent pour mesurer l’accroissement de la production dans un pays, il présente des limites pour juger de l’état de bien-être ou de progrès d’une société. Tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire gonfle le PIB, indépendamment du fait que cela ajoute ou non au bien-être. La destruction organisée des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique est bonne pour le PIB des pays concernés. Peu importe que ce soit une catastrophe écologique. De même, l’augmentation des ventes d’antidépresseurs est comptée comme « positif » par le PIB. J Tobin et W Nordhaus ont dénoncé ces absurdités à l’aide du concept de « dépenses défensives ». Celles-ci désignent des situations où le PIB augmente du fait d’activités qui consistent seulement à réparer des dégâts commis par d’autres activités qui, elles aussi, gonflent le PIB. De nombreuses activités qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées dans le PIB : le bénévolat, le travail domestique… Sont aussi ignorés par le PIB l’allongement de l’espérance de vie, l’amélioration du niveau d’instruction, la répartition des richesses, les inégalités ou la pauvreté. Enfin, les services non marchands dispensés par l’Etat sont très mal comptés car comptabilisés sur la base du coût des facteurs de production nécessaires à leur production. Leur qualité et leur efficacité ne sont pas non plus prises en compte. Non seulement le PIB et la croissance n’ont pas grand-chose à voir avec le bien-être, mais ils ne nous envoient pas non plus de signaux permettant d’agir et de prévenir à temps les crises majeures. D’après Jean Gadrey et Dominique Méda, « les limites du PIB », La Richesse autrement, Alternatives économiques, Poche n°048. Mars 2011.

1°) Définir Production marchande/ production non marchande. 2°) Quelle définition donneriez-vous du bien-être ?3°) Montrez que le PIB évalue mal l’activité productive d’un pays et ne tient pas compte d’éléments qui contribuent au bien-être.4°) Expliquez la notion de « dépenses défensives ».

Pourquoi le PIB n’est-il pas un bon indicateur de bien-être ?

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I) QU’EST-CE QUE LA CROISSANCE ET QUELLES EN SONT SES LIMITES ?

A) De la croissance du PIB à celle du niveau de vie

A la fin du XVIII° s, la Révolution industrielle en Europe crée une rupture fondamentale dans l’histoire de l’humanité : la production se met à augmenter plus vite que la population et le niveau de vie s’élève.

Doc 1 : définition et mesure de la croissance économique :La croissance économique désigne l’augmentation de la production de biens et services sur le long terme. Selon François Perroux, 1903-1987, « la croissance économique correspond à l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ». L’indicateur utilisé pour la mesure de la croissance est le taux de croissance du PIB ( produit intérieur brut). Si la croissance du PIB est supérieure à celle de la population, le PIB par habitant augmente et le niveau de vie s ‘améliore. La croissance doit être distinguée de l’expansion ( hausse du PIB sur une courte période) et du développement qui nécessite des progrès dans des domaines comme la démographie, la santé, l’éducation, les conditions sociales. J Villon, Magnard 2015.

1°) Pourquoi mesure t’on la richesse crée par un pays par la somme des valeurs ajoutées produites par les agents économiques ? 2°) Donnez les définitions de PIB,PIB nominal/ réel, PIB par habitant. 3°) L’Etat crée t’il de la valeur ajoutée ? 4°) Pourquoi faut-il distinguer la croissance de l’expansion, la croissance du développement ?

Doc 2 : La croissance économique : un phénomène récent à l’échelle de l’humanité Jusqu’au XVIII° s, le revenu moyen des habitants de la planète est resté stagnant : le niveau de vie d’un esclave romain n’est pas significativement différent de celui d’un paysan du Languedoc au XVII°s ou d’un ouvrier de la grande industrie du début du XIX°s. En effet, chaque fois qu’une société découvre une technologie nouvelle, un mécanisme immuable se met en place qui en annule la portée. La croissance économique entraîne la croissance démographique : la richesse augmente la natalité et réduit la mortalité. Mais la hausse de la population fait baisser progressivement le revenu/tête. Vient fatalement le moment où la population bute sur l’insuffisance des terres disponibles pour se nourrir. Famines et épidémies viennent briser l’essor des sociétés en croissance. Vers le milieu du XVIII°s, la Révolution Industrielle provoque une rupture portée par l’émergence de nouvelles techniques dans le domaine industriel. La plus célèbre d’entre elles est la machine à vapeur de James Watt qui va permettre de développer l’industrie textile, les chemins de fer puis les bateaux à vapeur. La croissance économique moderne va s’appuyer sur un renouvellement technologique permanent et déborder la croissance démographique. A partir du XIX°s, dans les pays industrialisés, c’est la croissance du revenu par tête qui devient la marque d’une société prospère. La croissance améliore, enfin, les conditions de vie. D’après D Cohen, la prospérité du vice, une introduction inquiète à l’économie, Albin Michel, 2009.

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1°) Pourquoi la Révolution industrielle est-elle considérée comme une rupture dans l’histoire des sociétés ? 2°) Pourquoi, avant la Révolution Industrielle, la croissance n’est-elle pas durable ? 3°) Expliquez la phrase soulignée. 4°) Calculez le CM du PIB/ hab ou du niveau de vie de 1820 à 2010. ( cf graphique magnard p 20). 5°) Comment pouvez-vous expliquer la croissance du niveau de vie sachant que le PIB mondial a été multiplié par 77 de 1820 à 2010 et la population par 6,6 ?

Doc 3 : La croissance économique : un enjeu fondamental pour les pays pauvres. La croissance économique est généralement mesurée par le taux d’accroissement annuel du produit intérieur brut (PIB) d’un pays. Pourquoi quelqu’un devrait-il s’intéresser à cette statistique aride au lieu de s’intéresser à des indicateurs plus explicites comme des indicateurs de bien-être, de consommation ou de bonheur ? L’argument le plus convaincant est peut-être que le bien-être matériel de milliards de gens est principalement déterminé par la croissance économique. Dans les pays économiquement avancés, la croissance économique a permis, depuis la Révolution Industrielle, à presque toute la population de vivre selon un style de vie qui était celui d’une poignée de quelques privilégiés il y a une centaine d’années, lorsque le PIB par tête ne représentait alors qu’une faible part de ce qu’il est aujourd’hui (…). Au contraire, le manque de croissance économique dans les pays les plus pauvres du monde implique que les conditions de vie pour des centaines de millions de personnes sont épouvantables comparées aux niveaux de vie de pays riches. En effet, les niveaux de revenu par tête dans plusieurs pays au XXI°s sont beaucoup plus faibles qu’ils ne l’étaient au XIX°S en Europe. P Aghion et P Howitt, l’économie de la croissance, Economica, 2010. le bien-être matériel est ici défini comme le niveau de vie.

- Pourquoi la croissance améliore t’elle le bien-être matériel ? - Pouvez-vous donner des exemples d’éléments du bien-être, autres que celui de l’accès à l’eau potable, qui ne sont pas assurés dans les pays pauvres ? - Pourquoi la croissance économique est-elle une priorité pour les pays pauvres ?

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A RETENIR :

- LA CROISSANCE ECONOMIQUE, MESUREE PAR LE TAUX DE CROISSANCE DU PIB REEL OU EN VOLUME, EST L’ACCROISSEMENT SUR UNE LONGUE PERIODE DE LA QUANTITE DE BIENS ET SERVICES PRODUITS SUR UN TERRITOIRE.

- SI LE PIB AUGMENTE PLUS VITE QUE LA POPULATION, LE PIB/TETE, QUI MESURE LE NIVEAU DE VIE MOYEN, PROGRESSE.

- LES PAYS AUJOURD’HUI DEVELOPPES ONT CONNU UNE ACCELERATION DE LEUR CROISSANCE ECONOMIQUE A PARTIR DU DEBUT DU XIX°S AVEC LA RI. DANS LES PAYS PAUVRES, LA CROISSANCE EST INDISPENSABLE POUR PARVENIR AU NIVEAU DES PAYS DEVELOPPES.

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B) Les rythmes de la croissance

De 1820 à 2014, le niveau de vie mondial a augmenté en moyenne annuelle d’un peu plus de ……%, Mais sa croissance a connu des périodes d’accélération et de ralentissement. Les rythmes de croissance et de niveau de vie sont également différents entre les grandes zones régionales.

Document 1 :

Repères historiques - 1820-1870 : première Révolution industrielle en Europe puis aux Etats-Unis ( machine à vapeur, acier, textile, chemins de fer). - 1870-1913 : Deuxième Révolution industrielle ( chimie, automobile, aéronautique…) première mondialisation ( liberté des mouvements de capitaux entre les pays). - 1913-1950 : Première GM, crise des années 1930, Seconde GM. - 1950 - 1973: Trente Glorieuses, reconstruction de l’Europe, consommation de masse et diffusion en Europe du taylorisme, mise en place des Etats-Providence dans les pays européens. - 1973-2001 : crises pétrolières ( 1973-1979) et, à partir des années 1990, troisième Révolution industrielle, essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication. - 2001-2008 : Forte croissance dans certains pays asiatiques. - 2008-2010 : croissance mondiale très affectée par la crise financière des subprimes de 2008-2009. Magnard 2015.

- Que signifie l’expression « taux de croissance annuel moyen » ?

- Sur le très long terme, le taux de croissance du PIB et du PIB/ hab sont-ils croissants ?

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CROISSANCE MONDIALE 7 COLONNES POUR LES PERIODES

DU PIB

DE LA POPULATION

DU PIB/ HABITANT

CAUSES

Des rythmes de croissance différents dans l’espace :

- Doc Bordas p 18/ doc 2

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C) Les limites du PIB et de la croissance

Le PIB n’est pas un bon indicateur du bien-être et la croissance ne garantit ni le progrès ni le bonheur des individus. D’où l’intérêt de recourir à d’autres indicateurs.

- Les limites du PIB comme mesure de l’activité économique Mobilisation du travail préalable des élèves/ doc manuel Bordas p 20 et 21

- Les limites comme indicateur de bien-être :Mobilisation du travail préalable des élèves/ doc Manuel Bordas.

- Le recours à d’autres indicateurs :

- L’IDH : doc 2 p 24 Magnard.

- Quelles sont les trois composantes de l’IDH ?

- La santé a-t-elle un poids plus élevé que le revenu dans le calcul de l’IDH ?

- La croissance économique ( mesurée par l’augmentation du RNB) entraîne t‘-elle automatiquement une hausse de l’IDH ?

- Analysez les écarts de développement entre la Norvège et le Niger.

- Quelles remarques pouvez-vous faire sur le Sri-Lanka et la Namibie ?

Bilan :

Indiquez si les éléments suivants sont pris en compte dans le calcul du PIB, celui de l’IDH ou s’ils ne sont pris en compte ni dans celui du PIB ni de l’IDH.

- Stress au travail, valeurs ajoutées par les agents économiques, revenus nets reçus du reste du monde, santé, durée moyenne de scolarisation des adultes, travail domestique, dégradation de l’environnement, activités bénévoles, inégalités de revenus, accès à l’eau potable, inégalités hommes/ femmes, services non marchands.

Eléments pris en compte …..

DANS LE PIB DANS L’IDH NI DANS LE PIB/ NI DANS L’IDH

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- Des indicateurs à dominante environnementale L’épargne nette ajustée de la Banque mondiale. Cet indicateur monétarisé, que l’on pourrait qualifier aussi d’indicateur de progression ou de régression des flux de richesse « véritable », ambitionne de contribuer à la mesure synthétique du développement durable d’un pays, par diverses additions ou soustractions de ressources non économiques, notamment environnementales, en partant d’une base constituée par l’épargne économique nationale. Il n’inclut aucune variable sociale. Il a fait l’objet de critiques très vives. Le principe du calcul de cette épargne nette ajustée est résumé par l’équation suivante : Epargne véritable = épargne nette ( soit: épargne intérieure brute- consommation de capital fixe) + dépenses d’éducation - (épuisement des ressources énergétiques, des ressources minérales et des forêts, et dommages liés aux émissions de CO2). Il s’agit donc de mesurer la variation du capital humain, du capital économique et du capital écologique à l’issue d’un cycle de production. Dans la seconde moitié des années 2000, l’ENA a fait l’objet à la fois de tentatives visant à l’imposer comme référence mondiale et de critiques de plus en plus vives des associations et ONG. La Commission Stiglitz l’a remise en selle, mais ne l’a finalement pas recommandée, en, faisant état de ses insuffisances. Ces dernières sont en effet considérables. Le seul fait que le pays du monde ayant la plus forte ENA ( avec le taux de progression le plus élevé au cours des années 2000) soit la Chine, rongée par des crises environnementales multiples, et désormais plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, devrait suffire à condamner cet indicateur présenté comme un reflet de la soutenabilité globale. Ce pays parvient en effet à cette surprenante performance en raison du fait que son énorme épargne économique et financière vient compenser la forte dégradation de son bilan environnemental, parce que la méthode de monétarisation sous-estime cette dégradation. Jean Gadrey/ Florence Jany-Catrice Les nouveaux indicateurs de richesse - La découverte 2012.

L’empreinte écologique - Ensuite, l’empreinte écologique qui a été imaginée par des universitaires au cours des années 1990. Depuis 2003, cette méthode est reprise et perfectionnée par des organisations non gouvernementales réunies sous l’égide du Global Footprint Network. Il s’agit de mesurer l’impact de la consommation d’une population donnée selon la surface du sol et d’océan nécessaire pour la produire et pour assimiler les déchets qu’elle génère. Cette surface biologique, appelée également biocapacité, est exprimée en hectares globaux. (…) Il est intéressant de constater que les critères utilisés étant très différents, l’ENA et l’empreinte écologique ne désignent pas les mêmes pays comme responsables des dégâts écologiques. L’ENA est très critiquée à cause de la substituabilité des différents capitaux. L’empreinte écologique, pour sa part, est d’une redoutable efficacité médiatique, ce qui lui a permis de s’imposer très rapidement dans le débat public. Les indicateurs de richesse Eric Keslassy. Ecoflash- Mai 2010

- L’empreinte écologique est un concept qui lie étroitement les notions de développement durable et de développement équitable. D’abord, bien évidemment, en tant qu’équité intergénérationnelle, fondement du concept de durabilité. Les déficits écologiques cumulés devront être payés, d’une façon ou d’une autre, par les générations présentes et futures. Ensuite l’équité nationale et internationale, car les chiffres montrent l’existence d’inégalités énormes entre les pays et entre les groupes sociaux en matière d’empreinte écologique. L’empreinte écologique moyenne d’un étatsunien est, en 2008, de 7,2 hectares ( soit quatre fois la surface « bioproductive » par personne dans le monde, qui est d’environ 1,8 hectare) contre 1,45 pour un africain. Pour la France, elle est de 4,91 hectares. Ces résultats signifient que, pour pouvoir garantir durablement un mode de vie américain à l’ensemble de l’humanité, sur la base des techniques de production actuelles, il faudrait 4 planètes ! Et il en faudrait 2,7 si la référence était le mode de vie des français. Quant aux inégalités entre groupes sociaux au sein d’un même pays, elles ne sont pas moins considérables : les écarts peuvent aller de 1 à 10 et nettement plus si l’on tient compte des modes de vie les plus luxueux. Jean Gadrey/ Florence Jany-Catrice Les nouveaux indicateurs de richesse - La découverte 2012.

- Montrez les avantages et les limites de ces indicateurs : L’ENA et l’empreinte écologique Pour conclure :

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Article d’Alternatives Economiques «   D’autres indicateurs de richesses   » ( enfin). Alternatives Economiques / mai 2015.

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II) COMMENT EXPLIQUER LA CROISSANCE ECONOMIQUE ? Depuis deux siècles les inventions et les innovations se succèdent et sont à l’origine de la progression du niveau de vie. Les économistes s’accordent pour attribuer au PT un rôle décisif dans la croissance. Mais ils mettent aussi l’accent sur d’autres facteurs - éducation, santé, investissement, présence d’infrastructures et d’institutions efficaces sans lesquels ce progrès ne pourrait pas émerger.

Pour commencer : « POBINSON, VENDREDI ET LE PERROQUET : L’HISTOIRE DE ROBINSON RACONTEE PAR LES ECONOMISTES ».

1°) Le naufrage de ROBINSON : On se souvient que Robinson a fait naufrage sur un île déserte. Mais l’histoire ne dit pas qu’il avait pu récupérer un unique sac de blé. C’est pourtant grâce à ce sac de blé qu’il allait survivre et faire l’expérience de la croissance. Seul sur son île, Robinson ne dispose que de deux ressources : son travail et un capital, le sac de blé. Il faut choisir : combien semer de graines de blé et combien en garder pour consommer immédiatement ? Ce choix entre consommation et investissement va déterminer la croissance future de la production de blé. Beaucoup consommer aujourd’hui, c’est risquer de manquer de nourriture demain, semer largement aujourd’hui, c’est risquer de manquer à très court terme de nourriture.

2°) Robinson redécouvre la loi des rendements décroissants : Robinson décide de semer 30% de son blé et de consommer l’autre partie. Les premières années, la production de blé augmente. Mais Robinson remarque que, d’année en année, les récoltes de blé croissent de moins en moins jusqu’à se stabiliser. En effet, plus il sème, plus le rendement de chaque grain diminue. Robinson fait l’expérience de la loi des rendements décroissants, déjà mise en évidence par Turgot au XVIII°s.

3°) Arrive un perroquet savant. Un matin, un perroquet très savant qui a été en contact avec les plus grands érudits du monde entier débarque sur l’île. Il se prend d’amitié pour Robinson et lui transmet gratuitement son savoir. La production de blé se remet à augmenter. Robinson a bénéficié d’un progrès technique exogène : le perroquet est « tombé du ciel » et les connaissances transmises ne lui ont rien coûté.

4°) ROBINSON décide de consacrer du temps à l’étude Mais le perroquet disparaît. A nouveau, la production se stabilise. Robinson qui a tiré la leçon de la visite du perroquet pense qu’il doit consacrer une partie de son temps à se former, à améliorer ses techniques, à faire des expériences. Le progrès technique et la croissance sont désormais des phénomènes endogènes qui dépendent du comportement et des choix de Robinson…

5°) Quand Vendredi rejoint Robinson…Robinson et Vendredi décident de se partager l’île. Vendredi consacre beaucoup plus de temps à l’étude que Robinson et fait des découvertes intéressantes que Robinson copie et exploite gratuitement. Le PT réalisé par Vendredi a créé une externalité positive au bénéfice de Robinson. Mais quand Vendredi comprend que Robinson profite de ses découvertes et de son travail, il décide de se protéger et construit une haute palissade entre ses terrains et ceux de Robinson. Dans un sens, Vendredi a raison de se protéger. Mais, si aucun accord entre les deux hommes n’intervient, pour savoir comment Robinson pourra exploiter les découvertes de Vendredi , la production totale de blé deviendra inférieure à ce qu’elle pourrait être. Et c’est bien dommage car Robinson et Vendredi sont tombés amoureux de deux jeunes femmes résidant dans une île toute proche. Ils veulent se marier et avoir beaucoup d’enfants…D’après Dominique Guellec, Pierre Ralle, Les Nouvelles théories de la croissance, La Découverte Coll Repères. 2003.

1°) Comment pouvez-vous expliquer la loi des rendements décroissants ? 2°) Montrez que le progrès technique permet de mettre fin à cette loi. 3°) Quelle est la différence entre un PT exogène et un PT endogène ? 4°) Pourquoi Robinson et Vendredi ont-ils intérêt à coopérer ? A) Facteurs de production et croissance

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La croissance économique repose sur l’augmentation des quantités de travail et de capital disponibles et utilisés pour produire. Cependant, cet accroissement ne suffit pas à expliquer la croissance sur le très long terme.

1°) Le rôle du facteur travail.

Doc 1 : Quantité de travail et croissance économique. Définitions :Accroissement naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès au cours d’une période. Solde migratoire : Différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire et le nombre de personnes sorties au cours d’une période. Taux d’activité : Rapport entre le nombre d’actifs ( actifs occupés et chômeurs) et l’ensemble de la population correspondante. Durées effective et légale de travail hebdomadaire : la durée légale de travail ( 35 heures en France) est le seuil à partir duquel sont calculées les heures supplémentaires ( celles-ci ou, au contraire, les temps partiels, expliquent la différence avec la durée effective de travail). Dépenses d’éducation et de santé : pour disposer d’une main d’œuvre formée et en bonne santé. Dépenses d’investissement : achat de biens de production pour que chaque travailleur supplémentaire dispose d’un capital productif nécessaire à la production.

Source : Magnard 2015.

1°) La quantité de travail fourni dans une économie dépend-elle uniquement de la croissance de la population ?

2°) Dans certains pays en développement, le taux de croissance de la population dans les années 1970- 1980 était supérieur à 2%. Pourtant, ces pays n’ont pas toujours connu une croissance économique. Pourquoi ?

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Document 2 : Durée du travail, taux d’activité et démographie.

Concernant les heures ( de travail), la France est dans une situation comparable aux autres pays européens. La durée effective de travail hebdomadaire y est plutôt longue alors que le nombre de semaines de travail est faible, ce qui donne une moyenne annuelle proche de celle de bien d’autres pays. La véritable singularité française ( et italienne) est le faible taux d’activité avant 25 ans ou après 54 ans. (…). Les propositions du CAE ( Conseil d’analyse économique) concernant l’emploi des jeunes, en particulier des jeunes peu qualifiés - développement de l’enseignement professionnel en alternance, renforcement de l’accompagnement vers l’emploi- restent pertinentes. Pour ce qui est des seniors, un premier pas a été fait avec l’assouplissement des conditions de poursuite d’activité après 65 ans et de cumul emploi-retraite. L’emploi des seniors semble avoir réagi à ces mesures, mais ces dispositifs sont encore peu utilisés en France et le taux d’emploi des seniors reste encore loin de ceux observés ailleurs. P Artus, C Garcia- Penalossa et P Mohnen . « Redresser la croissance potentielle de la France ». Les notes du conseil d’analyse économique, n°16 sept 2014.

1°) Sachant que la durée légale du travail hebdomadaire en France ( 35 heures) est faible comparée aux autres pays européens, comment expliquez vous le passage souligné ?

2°) Quels sont les obstacles à l’augmentation du taux d’activité des jeunes ?

3°) Pourquoi la hausse du taux d’activité (et du taux d’emploi) des seniors est-elle souhaitable ?

Remplissez le tableau suivant en précisant si les évolutions décrites dans la première colonne favorisent (+) ou défavorisent (-) l’augmentation de la quantité de travail fourni donc, toutes choses égales par ailleurs, la croissance économique.

DIFFERENTES EVOLUTIONS : (+) ou ( -)

Baisse de la fécondité

Baisse de l’immigration

Hausse de la durée moyenne de scolarisation

Recul de l’âge de départ à la retraite

Réduction de la durée hebdomadaire de travail

Réduction du nombre de jours fériés

Hausse de la part des 65 ans et plus dans la population totale

SYNTHESE : Le facteur travail

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2°) le rôle du capital

- Introduction : le rôle de l’investissement.

- Document 1 : L’importance de l’investissement et de l’épargne aux premiers stades du décollage (1).

La croissance forte et durable demande des taux d’investissement élevés. En investissant les ressources plutôt qu’en les consommant, les pays font un compromis entre les niveaux de vie du présent et ceux de l’avenir. (…). Il semble qu’il faille des taux d’investissement globaux de 25% du PIB ou plus en comptant les dépenses publiques et privées. Ces pays (2) investissaient au moins 7 à 8% dans l’éducation, la formation et la santé. (…). De même que la croissance dépend de l’investissement, l’investissement dépend de la capacité à le financer- avec sa propre épargne ou par des sources étrangères. Ces dernières comportent cependant des limites, parce que les emprunts extérieurs sont risqués. Mais, lorsqu’elles sont franchies, les conséquences peuvent être très onéreuses comme nous le rappellent nombre de crises provoquées par l’endettement. Ce qu’il importe de ne pas oublier, c’est qu’il ne semble pas possible de parvenir à un niveau d’investissement élevé qui ne soit assis sur un niveau d’épargne intérieure élevé. ( …). Au cours des vingt-cinq dernières années, la Chine a épargné plus d’un tiers de son revenu national chaque année. Cette épargne est allée de pair avec des taux prodigieux d’investissement intérieur. Rapport sur la croissance. Stratégies à l’appui d’une croissance durable et d’un développement solidaire, Banque Mondiale, 2008. (1) : Moment où la croissance démarre. (2) : Etude faite sur 13 pays dont le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, Hong Kong, l’Indonésie, le Japon, Singapour, Taïwan, la Thaïlande. Tous ces pays ont connu une croissance forte et durable de 1950 à 1983 pour le Japon, et à partir des années 1960 pour les autres.

1°) Les décisions suivantes relèvent-elles d’un investissement ? a) L’achat d’une machine-outil par une entreprise afin de remplacer une machine devenue obsolète. b) L’achat d’une machine à laver la vaisselle par un ménage. c) La construction d’une autoroute par un Etat.

2°) Pourquoi les pays qui connaissent une croissance rapide ont-ils des taux d’investissement élevés ? -

3°) Que signifie la phrase soulignée ? -

4°) Pourquoi est-il moins risqué pour un pays de financer ses investissements par de l’épargne intérieure ?

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3°) La loi des rendements décroissants

Document : Un agriculteur doté de deux charrues ne produira en général pas deux fois plus qu’un agriculteur doté d’une seule charrue. Le capital est donc de moins en moins productif lorsque sa quantité utilisée par tête augmente ( …). Dans l’exemple précédent, ( la deuxième charrue) est moins rentable que ne l’était ( la première) en ce sens que la production supplémentaire qu’elle permet est plus faible. Ce mécanisme, connu sous le nom de loi des rendements décroissants, a conduit au siècle dernier certains économistes ( David Ricardo notamment) à émettre des prévisions pessimistes sur le devenir de la croissance, condamnée selon eux à s’éteindre progressivement du fait d’un arrêt de l’accumulation du capital. Or, la réalité historique des deux derniers siècles, en Occident, est une croissance économique persistante (…). C’est l’introduction du progrès technique, aux côtés du travail et du capital, qui offre la solution. D Guellec, « Croissance et innovation », Croissance, emploi et développement. Les Grandes questions économiques et sociales, La Découverte, coll Repères. 2007.

Complétez le tableau :

NOMBRE DE CHARRUES

1 2 3 4 5

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Quantités produites100 190 250 290 317

Quantités supplémentairesProduites

X+ 90

1°) La loi des rendements décroissants est-elle vérifiée dans cet exemple ?

2°) A partir de la 15° charrue, l’utilisation d’une charrue supplémentaire n’augmente plus les quantités produites. L’agriculteur va-t-il investir dans une 16° charrue ?

3°) Quelle est la conséquence de cette dynamique pour la croissance économique si le même phénomène s’observe au niveau macroéconomique ?

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A RETENIR :

- LA CROISSANCE DE LA QUANTITE DE TRAVAIL DISPONIBLE, ISSUE DE L’ACCROISSEMENT NATUREL, DE L’IMMIGRATION, DE L’AUGMENTATION DES TAUX D’ACTIVITE OU DE LA DUREE DE TRAVAIL, ET CELLE DE LA QUANTITE DE CAPITAL, ISSUE DE L’INVESTISSEMENT, CONTRIBUENT A LA CROISSANCE ECONOMIQUE.

- CEPENDANT, LA CROISSANCE ECONOMIQUE EST SUSCEPTIBLE DE RALENTIR EN RAISON DE LA LOI DES RENDEMENTS DECROISSANTS.

- UNE CROISSANCE QUI NE REPOSE QUE SUR L’AUGMENTATION DES FACTEURS DE PRODUCTION EST DITE EXTENSIVE.

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B) Gains de productivité et croissance

1°) la contribution des facteurs de production et du PT dans la croissance

La fonction de production est la relation qui existe entre le produit ( l’output) et les intrants ( inputs) du processus de production. Supposons que la production utilise deux inputs, le capital et le travail:Y= F(K,L). Y représente la production, K le capital ( la somme de toutes les machines, de tous les bâtiments…) et L le travail ( tous les travailleurs). Au niveau de l’ensemble de l’économie, disons un pays, ce modèle se transpose dans une fonction de production agrégée, qui représente le produit agrégé ( produit intérieur brut) comme résultant de l’ensemble du travail et de l’ensemble du capital mis en œuvre dans le pays. Si lorsque l’on augmente la quantité de travail ( ou de capital), la production augmente de moins en moins vite, la fonction de production vérifie la propriété des rendements factoriels décroissants. ( Belin)

1°) Précisez ce que sont les facteurs de production travail et capital. 2°) Qu’est-ce qu’une fonction de production ? 3°) Pourquoi la fonction de production permet-elle de montrer que la croissance a plusieurs facteurs ?

La première fonction de production, celle de Cobb-Douglas, retenait deux facteurs de production : le travail et le capital. Aujourd’hui, les économistes en retiennent trois : le travail, le capital et la productivité globale des facteurs (…). La productivité globale des facteurs regroupe les sources de la croissance de la production autres que les quantités de travail et de capital. Cette productivité traduit la plus ou moins grande efficacité productive. (…) Elle reflète l’état de la technologie et le niveau du progrès technique à un moment donné du temps. (…). Robert Solow élabore en 1956, un modèle de croissance dans lequel le progrès technique représente un

« résidu », c’est-à-dire la part inexpliquée (résiduelle) de la croissance, une fois que l’on a pris en compte l’augmentation quantitative des facteurs de production. On parle aussi de progrès technique autonome ou exogène, puisque ce facteur est inexpliqué, distinct des facteurs travail et capital et indépendant des choix des agents économiques.

D’après le manuel Belin. Apparaît ainsi une distinction fondamentale entre deux régimes de croissance : On qualifie celle-ci

d’extensive lorsqu’elle provient principalement de l’augmentation de la quantité de facteurs, d’intensive quand son origine réside surtout dans l‘utilisation plus efficace des ressources en travail et en capital. .

1°) Quelles sont les trois sources de la croissance ? 2°) Comment calcule t’on le résidu ? Que représente t’il ? 3°) Pourquoi le PT est-il mesuré par la variation de la productivité globale des facteurs ( PGF) ?

L’impact de la productivité sur la croissance : L’estimation de la croissance d’une économie repose sur une décomposition de la croissance en trois facteurs : la quantité de travail disponible, la quantité de capital qui peut être utilisée et un « résidu », qu’on appelle productivité globale des facteurs (PGF). Ce résidu est souvent assimilé au progrès technique même s’il représente toutes les sources de croissance non prises en compte par les deux premiers facteurs de production. Il est possible de réduire l’ampleur de ce résidu en mesurant la contribution à la croissance de la « qualité » du capital et du travail, c’est-à-dire en tenant compte des différences de productivité des différentes catégories de capital et de main-d’œuvre. Lorsque l’accroissement du PIB trouve son origine dans l’augmentation de la quantité des facteurs de production, il s’agit d’une croissance extensive. Lorsqu’il trouve son origine dans une utilisation plus efficace de ces facteurs, il s’agit d’une croissance intensive.

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Croissance du PIB( en %)

Contribution du facteur travail.

Contribution du facteur capital

Contribution de la PGF.

Croissance annuelleMoyenne sur la période 1994-2007.Et contribution à la croissance économique.

2,2 0,5 0,9 0,8

D’après P.Y Cabannes, A Montaut, P.A Pionnier, L’économie française. INSEE Références, 2013.

- Rédigez une phrase présentant l’information apportée par la donnée en gras, soulignée.

- Qu’est-ce que la PGF ( productivité globale des facteurs) ?

- Sur la période 1994-2007, la croissance économique française est-elle plutôt extensive ou intensive ?

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Exercice complémentaire :

1°) Quelle est la part de la croissance expliquée par les évolutions des volumes du travail et du capital de 1951 à 1969 en France ?

2°) Quelle est la contribution à la croissance des aspects qualitatifs du travail et du capital comme l’âge, l’instruction, le rajeunissement du capital, les migrations professionnelles et l’intensité de la demande ?

3°) Quel est l’intérêt de l’étude de Carré, Dubois et Malinvaud ?

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BILAN :

- L’AUGMENTATION DU VOLUME DES FACTEURS TRAVAIL ET CAPITAL D’UNE PART, ET LE PROGRES TECHNIQUE D’AUTRE PART, SONT LES FACTEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE.

- LA CROISSANCE DU PIB S’EXPLIQUE PAR LA CONTRIBUTION DES FACTEURS DE PRODUCTION A LA CROISSANCE ET PAR LA HAUSSE DE LA PRODUCTIVITE GLOBALE DES FACTEURS ( OU « RESIDU »), ASSIMILEE AU PROGRES TECHNIQUE.

- A LONG TERME, POUR R SOLOW, LE PROGRES TECHNIQUE EST INDISPENSABLE POUR AUGMENTER LE NIVEAU DE VIE.

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2°) les effets de la hausse de la productivité du travail.

Cf manuel Bordas

Questions du Manuel à partir de ce schéma :

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- Pour aller plus loin :

Les innovations, un processus de destruction créatrice :

La croissance est présentée, à la suite des travaux du statisticien russe Kondratieff, comme une succession de cycles d’une durée moyenne de cinquante ans. Des phases d’expansion de l’ordre de 25 ans alternent avec des phases de croissance lente de la même durée. La périodisation précise peut varier d’un auteur à l‘autre , mais un certain consensus s’établit sur la chronique suivante des cycles: 1780-1840 ( première révolution industrielle textile), 1840-1896 ( diffusion de la vapeur), 1896-1945 ( électricité-acier), 1945-1973 ( production de masse, automobile). Le schéma que propose Schumpeter, bien que reposant sur la technologie, comprend cependant une riche analyse économique. - Le début de l’expansion est caractérisé par un bourgeonnement de produits nouveaux ( « les grappes d’innovations »), alimenté par des profits élevés et un crédit bancaire abondant, porté par des entreprises nouvelles. C’est une phase d’intense destruction créatrice et de forte croissance économique. Puis le filon technologique se tarit, les innovations se font moins nombreuses et moins radicales, les entreprises sont prises dans un mouvement de concentration, la croissance ralentit et le profit diminue du fait de l’érosion de rentes associées aux positions de monopole. Selon les conditions financières, une crise ouverte éclate ( les investisseurs et, notamment les banques, ne voient pas ce ralentissement et surinvestissent), entraînant des faillites, une récession et donc un « nettoyage » de l’industrie ( dévalorisation du capital). Une fois l’assainissement réalisé, les conditions sont mûres pour un redémarrage de l’accumulation. Dominique Guellec Economie de l’innovationLa découverte coll Repères. 2009.

Notes : Nikolaï Kondratieff (1892-1938).Joseph Aloîs Schumpeter ( 1883-1950) : économiste autrichien. Principal ouvrage :Capitalisme, Socialisme et Démocratie ( 1942).

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1°) Comment les innovations expliquent-elles les phases d’expansion des cycles Kondratieff ?

2°) Pourquoi la forte croissance en phase d’expansion est-elle associée à un processus de destruction créatrice ?

3°) Pourquoi l’épuisement des ressources mondiales en pétrole pourrait-il entraîner un processus de « destruction créatrice » ?

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III) A QUELLES CONDITIONS LA CROISSANCE PEUT-ELLE ETRE AUTO-ENTRETENUE ?

A) Accumulation du capital et croissance endogène

Les lacunes du modèle de R Solow, incapable d’expliquer l’origine du progrès technique, expliquent le développement des théories de la croissance endogène à la fin des années 1980. Ces théories décrivent une croissance économique auto-entretenue reposant sur l’accumulation d’une pluralité de capitaux : capital physique, capital humain, capital technologique capital public.

Intérêt et limites du modèle de Solow. En dépit de sa grande simplicité, le modèle de R Solow a permis d’illustrer quantitativement la contribution essentielle du progrès technique à la croissance, qui s’est révélée bien supérieure à celle du capital physique puisque, selon les pays et les périodes, elle explique 50% à 80% du taux de croissance du PIB. Si le progrès technique se diffuse librement dans le monde, alors les technologies mises au point dans les pays les plus avancés sont disponibles pour les pays qui le sont moins. Ceux-ci vont se les approprier progressivement et accumuler du capital physique pour les mettre en œuvre. C’est-ce processus qui explique les performances extraordinaires des pays européens dans l’après guerre ( ils rattrapaient les Etats-unis) ou celle des pays asiatiques depuis les années 1960 ( ils rattrapent les nations occidentales). Mais la convergence n’est pas un processus universel puisque nombre de pays, notamment les pays africains, y ont échappé jusqu’à présent. Pour que le processus s’enclenche, un certain nombre de conditions doivent être réunies : institutions favorables à l’investissement ( stabilité, sécurité) et main- d’œuvre bien formée sans laquelle l’absorption des technologies avancées n’est pas possible. Le modèle de Solow dans lequel le progrès technique est considéré comme exogène laisse une grande insatisfaction car il n’explique pas l’origine du progrès technique mais seulement ses effets et sa diffusion. C’est en réaction à cette insuffisance qu’ont été proposées les théories de la croissance endogène depuis le milieu des années 1980. D’après D Guellec, Economie de l’innovation, La Découverte, coll Repères, 2009.

1°) Quel est l’intérêt du modèle de R Solow ?

2°) Que signifie le mot souligné ?

3°) Pourquoi, dans ce modèle, les pays en retard devraient-ils rattraper les pays plus avancés ? Cette convergence a-t-elle eu lieu ?

4°) Quelles critiques peut-on faire au modèle de Solow ?

Les théories de la croissance endogène : la croissance auto-entretenue Les théories de la croissance endogène ont été développées par les économistes américains Paul Romer, Robert Lucas et Robert Barro. Prisonnières du postulat que le rendement du travail et du capital est décroissant, les théories anciennes de la croissance restaient muettes devant ce défi qui consiste à rendre compte de l’existence d’une chose impossible : une expansion sans bornes. Le coup de génie de la nouvelle théorie est d’avoir fait de la croissance une dynamique cumulative et auto-entretenue. Le progrès technique ne « tombe pas du ciel », il est stimulé par la croissance qu’il nourrit en retour. Il n’y a pas de limites aux idées nouvelles, il faut simplement les produire et les mettre au service de l’économie. Il faut surtout accepter que les idées anciennes, incarnées dans des techniques, des savoir-faire, des institutions et des mentalités, disparaissent. Pas de nouveauté sans destruction. Loin d’être un nouvel avatar du libéralisme, ce courant de pensée insiste sur les limites de la concurrence et le rôle indispensable de l’Etat. (…). Ce qui incite les entreprises à innover, c’est la situation temporaire de monopole qu’une percée technique leur donnera. Trop intense, la concurrence détruirait cette motivation. Le contexte idéal est donc celui d’une concurrence imparfaite régulée par l’Etat. On attend de celui-ci qu’il favorise la Recherche et le Développement, qu’il régule la production de ces biens publics que sont l’éducation, la santé et le crédit, qu’il gère les infrastructures, qu’il établisse les règles du jeu démocratique, qu’il suscite la confiance. JP Dupuy, « l’innovation destructrice », Le Monde- 01/09/2014.

1°) Pourquoi un PT exogène ne permet-il pas une croissance auto-entretenue ?

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2°) Pourquoi le PT ne « tombe t’-il pas du ciel » ?

3°) Pourquoi la concurrence n’est-elle pas toujours favorable à la croissance ?

4°) Quels doivent être le rôle et les missions de l’Etat pour les théoriciens de la croissance endogène ?

Document 3 : Quatre sources de la croissance : l’accumulation du capital physique, du capital humain, du capital technologique et du capital public.

Effets sur la croissance : Accumulation Sources de

L’accumulation :Hausse de la productivité car :

car car car

Externalités car

Du capital physique :Ensemble des biens de production

Investissement L’investissement incorpore le PT et est source d’apprentissage par la pratique. En utilisant des machines plus perfectionnées, les travailleurs augmentent leur savoir et leur savoir-faire.

Du capital humain :Dépenses en éducation et en santé

Une population bien éduquée et en bonne santé est plus efficace.

Du capital technologique :Connaissances relatives à la production

Les nouveaux procédés de production réduisent les coûts de production et les nouveaux produits étendent la taille du marché

Le progrès technique est un bien public cumulatif :---

Du capital public :Infrastructures financées par la puissance publique, comme les ports, écoles transports….

La concentration géographique des infrastructures entraîne l’arrivée de nouvelles entreprises, de nouveaux travailleurs qualifiés. Le capital public a des effets positifs sur le capital humain, le capital technologique et le capital physique.

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- Complétez le tableau.

- Qu’est-ce qu’un bien public ?

- A l’aide d’un exemple, montrez que le PT a les caractéristiques d’un bien public cumulatif .

- Montrez que l’accumulation du capital humain a des effets directs sur la croissance et le progrès technique.

- Pourquoi l’accumulation du capital technologique crée t’elle des externalités positives ?

- Quel est le rôle de l’Etat dans ces analyses ?

Document 4 : Croissance endogène : pluralité de capitaux et accumulation auto-entretenue.

A partir du schéma :

1°) Pourquoi le schéma décrit-il une croissance auto-entretenue ?

2°) Montrez par des exemples que l’accumulation du capital physique, du capital humain, du capital technologique et du capital public sont des sources de la croissance interdépendantes.

3°) Quelles sont les principales différences entre la représentation de la croissance sur ce schéma et celle du modèle de Solow ?

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BILAN :

- L’APPROCHE EN TERMES DE CROISSANCE ENDOGENE DEVELOPPEE PAR ROMER, LUCAS OU BARRO EXPLIQUE LES ORIGINES ET LE ROLE DE FORMES DIVERSES DE CAPITAL ( PHYSIQUE, HUMAIN, TECHNOLOGIQUE, PUBLIC) DANS LA CROISSANCE.

- LA CROISSANCE ECONOMIQUE APPARAIT ALORS CUMULATIVE ET AUTO-ENTRETENUE :

LES INVESTISSEMENTS PRIVES ET PUBLICS DANS LES INFRASTRUCTURES, L’EDUCATION, LES DEPENSES DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT GENERENT UNE CROISSANCE SOUTENUE, NOTAMMENT DU FAIT DES

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EXTERNALITES POSITIVES QUI, EN RETOUR, PERMETTENT DE FINANCER DE NOUVEAUX INVESTISSEMENTS.

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LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE :

Le modèle de R Solow n’est pas très satisfaisant car il ne donne aucune indication sur l’origine du progrès technique. Or on ne peut pas sérieusement considérer le PT comme « un cadeau tombé du ciel ». C’est-ce qu’ont tenté de démontrer les théories de la croissance endogène qui se sont développées à partir du milieu des années 1980 aux Etats-Unis. Alors que Solow considérait le progrès technique comme un facteur exogène, l’originalité de ces nouvelles théories de la croissance est de l’endogénéiser.Dans les nouvelles théories de la croissance, le progrès technique est donc analysé comme un facteur endogène, c’est-à-dire qu’il est expliqué par l’activité économique. Le PT devient endogène dans la mesure où il dépend des décisions volontaires et rationnellement fondées des agents économiques d’investir dans différentes activités qui permettent l’émergence de l’innovation.

- L’hypothèse de décroissance de la productivité marginale du capital, présente chez Solow, est rejetée: L’hypothèse centrale de la théorie de la croissance endogène est au contraire que la productivité marginale du capital ne décroît pas lorsque le stock de capital augmente. - Les investissements dans les différentes sources de PT ( capital physique, capital humain, capital technologique tels que les stocks de connaissances et de savoir-faire valorisables économiquement, capital public - infrastructures-) produisent des externalités positives ( il y a externalités ou un effet externe lorsque l’action d’un agent économique a une conséquence positive ou négative sur la situation d’un autre agent économique et que cette modification n’est pas prise en compte par le marché à travers le système des prix).En présence d’externalités positives, le libre jeu du marché conduit à une situation sous-optimale : le rythme du progrès technique risque d’être insuffisant. Compte tenu de ces défaillances du marché, n’y a-t-il pas place pour une intervention appropriée de l’Etat ? A cet égard, deux types d’interventions peuvent être distinguées :- Dans le cas des biens collectifs, il revient à l’Etat d’investir dans des infrastructures qui amélioreront l’efficacité de la production des entreprises privées. - Dans le cas d’externalités positives, l’Etat peut favoriser l’internalisation des externalités mais les modalités précises de son intervention dépendent de la nature des externalités. S’il s’agit de la recherche appliquée, l’Etat peut inciter les innovateurs à accroître leur effort en renforçant la législation sur les brevets ou en encourageant la coopération entre firmes. S’il s’agit plutôt de la recherche générique ( qui par définition n’est pas brevetable), l’Etat peut favoriser l’accès à l’éducation, notamment pour les plus démunis, au moyen d’incitations financières (bourses..).

On assiste à une réhabilitation des dépenses publiques, non pas dans une perspective de régulation conjoncturelle mais dans une perspective structurelle de croissance à LT.

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B) Le rôle des institutions dans la croissance En amont de l’accumulation des différentes formes de capital, la qualité des institutions, comme le respect des droits de propriété, joue un rôle déterminant dans la croissance en instaurant une confiance favorable à l’innovation.

- Pour commencer doc Bordas p 30 doc 1.

Document 2 : La plupart des travaux récents sur les institutions et la croissance économique insistent sur l’importance d’un groupe particulier d’institutions, à savoir celles qui protègent les droits de propriété et qui garantissent l’exécution des contrats. On pourrait les appeler institutions créatrices de marché, puisqu’en leur absence, les marchés n’existent pas ou fonctionnent très mal. Mais le développement économique à long terme exige plus qu’une simple stimulation de l’investissement et de l’esprit d’entreprise. Il faut aussi mettre en place trois autres types d’institutions pour soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité de résistance aux chocs et faciliter une répartition des charges socialement acceptable en cas de chocs. On pourrait parler d’institutions : - de réglementation des marchés : qui s’occupent des effets externes, des économies d’échelle et des informations imparfaites. Ce sont, par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers; - de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum l’instabilité macroéconomique et évitent les crises financières. Ce sont, par exemple les Banques Centrales, les régimes de change et les règles budgétaires. - de légitimation des marchés : qui fournissent une protection et une assurance sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits. Ce sont, par exemple les systèmes de retraite, les dispositifs d’assurance chômage et autres fonds sociaux. D Rodrick et A Subramian «  la primauté des institutions   », Finances et Développement, juin 2003.

1°) Quels types d’institutions sont nécessaires pour soutenir la croissance économique ?

Document 3 : Le but revendiqué du système de brevet est d’encourager l’invention et les progrès techniques en assurant une période temporaire d’exclusivité sur l’invention en échange de sa divulgation. En assurant protection et exclusivité, le brevet est un outil servant à encourager les inventeurs à investir dans la recherche et dans les travaux postérieurs d’innovation qui conduiront à l’exploitation pratique des inventions. Le brevet renforce l’inventivité de différentes manières. Du fait que les brevets révèlent des connaissances nouvelles à travers la divulgation des inventions, ils diffusent des informations qui sinon seraient gardées secrètes, permettant ainsi à d’autres inventeurs de développer de nouvelles inventions. En diffusant l’information sur les inventions qui ont été réalisées et sont protégées, le système des brevets décourage également la duplication inutile des efforts de recherche-développement (R-D),en incitant les chercheurs à se concentrer sur les domaines véritablement nouveaux. De plus, les brevets étant des titres légaux, ils peuvent faire l’objet de transactions. Les brevets facilitent donc le développement des marchés de technologie, ce qui améliore l’allocation des ressources ( pour l’utilisation de la technologie) au sein de l’économie, et ils permettent aux utilisateurs les plus efficients de mettre en œuvre des inventions ( par exemple à travers des licences) même s’ils n’en sont pas nécessairement les auteurs, ou d’échanger les technologies nécessaires à de nouvelles inventions. Manuel de l’OCDE sur les statistiques des brevets, OCDE, 2009.

1°) Que protège un brevet ? Cf site de l’INPI.

2°) Que se passe t-’il à l’expiration de la durée de protection d’un brevet ?

3°) Expliquez pourquoi les brevets favorisent le progrès technique et donc la croissance.

Document 4 :

Page 36:  · Web viewEn s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB . L’étude de séries longues permettra de procéder à des

Terminales ES

- Rédiger une phrase présentant l’information donnée pour la France.

- En quoi ce document montre t-’il que la corruption des institutions peut influer sur la croissance économique ?

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Terminales ES

BILAN :

LES INSTITUTIONS JOUENT UN ROLE FONDAMENTAL DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE.

- LE RESPECT DU DROIT DE PROPRIETE ET LA GARANTIE DES CONTRATS ASSOCIES AUX ECHANGES FONT PARTIE D’UN ENSEMBLE D’INSTITUTIONS DONT L’EXISTENCE CONSTITUE UNE CONDITION NECESSAIRE POUR QUE LES AGENTS ECONOMIQUES S’ENGAGENT DANS DES ACTIVITES ECONOMIQUES A L’ORIGINE DE LA CROISSANCE ( INVESTISSEMENT,INNOVATION…). - ELLES PERMETTENT AUSSI DE CRÉER UN CLIMAT DE CONFIANCE DANS L’ECONOMIE

60 000

40 000

20 000

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PROPICE A LA CROISSANCE.

- LES ETUDES MONTRENT QU’IL EXISTE UNE FORTE CORRELATION ENTRE LE NIVEAU DU REVENU REEL/ HABITANT ET LA QUALITE DES INSTITUTIONS.