à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h...

17
www.ombres-blanches.fr librairie en ligne à toulouse – librairie en ville ombres blanches 150 programme janv./fév. 2020 Frédéric PAJAK EXPOSITION (voir 4 pages intérieures)

Transcript of à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h...

Page 1: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

ww

w.om

bres-blanches.fr librairie en ligneà toulouse –

librairie en ville

ombres blanches

150 programme janv./fév. 2020

Frédéric PAJAKEXPOSITION

(voir 4 pages intérieures)

Page 2: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

ê t r e c o m é d i e n n e

n’appartient qu’à elle, l’actrice de tant de films, de tant de mises en scène théâtrales, la protagoniste de tant d’aventures, exerce une sorte de magie, on est avec elle, on est parfois effaré, et toujours tou-ché, ému, bouleversé. On rit aussi, ou on sourit. Bref, les mystères par-fois contradictoires de la vie, mis en langue : ce qu’on appelle, sim-plement, la littérature. n

BULLE OGIER est une actrice magique, peut-être méconnue du grand public, mais tenant une place légendaire dans le cœur des ciné-philes. Dire « Bulle » (ce prénom si étrange qu’elle s’est octroyé lui vient d’un surnom donné par un oncle), c’est ouvrir une fenêtre sur une cohorte de cinéastes esthètes, secrets ou baroques, mais aussi d’hommes de théâtre visionnaires : Barbet Schroeder, Werner Schroe-ter, Luis Buñuel, Marguerite Duras, Jacques Rivette, Manoel de Oliveira, Luc Bondy, Patrice Chéreau… Tous ceux-là sont évoqués dans J’ai oublié, un livre de souvenirs écrit avec la journaliste Anne Diatkine.

EnchantementVoici un livre de grâce, porté par la grâce. Comme un funambule qui avance, yeux grands ouverts, sur une corde au-dessus du vide, Bulle

Ogier parcourt les étapes de sa vie d’enfant, de femme, d’actrice, de mère. Une vie jamais banale, pour le meilleur (l’art, la création, la fréquentation de grandes figures), ou pour le pire (la mort de sa fille Pascale, évoquée avec délicatesse et intensité).On pourrait énumérer les péripé-ties, les événements, établir des listes, mais un seul mot dit à quelle expérience le lecteur est convié : enchantement. Sur un ton qui

J’ai oublié BULLE OGIER avec ANNE DIATKINE

samedi 25 janvier à 17 h Rencontre avec Bulle Ogier et Anne Diatkine autour de l’ouvrage J’ai oublié paru aux éditions du Seuil (prix Médicis essai 2019). Avec la Cinémathèque de Toulouse.

3lundi 6 janvier/17 h 30

Classiques au détail, Yves Le Pestipon, La Bruyère, Les Caractèresp. 30-31

jeudi 9 janvier/10 h-16 hÉlise Vandel, Atelier d’écriturep. 30-31

samedi 11 janvier/11 hSerge BinottoDe l’établi à l’architecturep. 25

samedi 11 janvier/17 hLuce RostollSNP. Sans Nom Patronymiquep. 8-9

lundi 13 janvier/18 hComprendre l’architecture. Louis Kahn #1 p. 26

mardi 14 janvier/18 hFrançois Bœspflug et Emanuela Fogliadini, Crucifixion p. 22

mercredi 15 janvier/17h 30Luc Lang, La Tentationp. 4

mercredi 15 janvier/19 hThibault Turchet, Territoires Zero Waste p. 24-25

jeudi 16 janvier/17 hJacques Sierpinski, Cathédralesp. 24

jeudi 16 janvier/19 hAgnès Salson et Mikael Arnal, Cinema Makers p. 14

vendredi 17 janvier/18 hJ.-M. Olivier et Rémy Pech, Nouvelle histoire de Toulousep. 32

samedi 18 janvier/11 hÉtienne Balibar, D’un siècleà l’autre et Passion du conceptp. 17

samedi 18 janvier/17 hFrédéric Pajak, Rencontre et vernissage de l’exposition (livret central)

lundi 20 janvier/17 hLydie Parisse, L’opposante de la presqu’île p. 12-13

mardi 21 janvier/17 hFrançois Dosse,Pierre Vidal-Naquet, une viep. 18

Men

suel

de

la L

ibra

irie

Om

bre

s B

lan

ches

50,

ru

e G

amb

etta

, 310

00 T

ou

lou

se –

Tél

. : 0

5 34

45

53 3

3. E

-mai

l : in

fo@

om

bre

s-b

lan

ches

.fr

Inte

rnet

: h

ttp

://w

ww

.om

bre

s-b

lan

ches

.fr

Mis

e en

pag

es :

Peti

ts P

apie

rs, T

ou

lou

se I

mp

ress

ion

: G

rou

pe

rep

rin

t –

Parc

hem

ins

du

mid

i

jeudi 6 février/17 hOlivier Bellamy, L’automneavec Brahms p. 14-15

jeudi 6 février/18 h 30Hugo Micheron, Les territoires du jihad français : quartiers, Syrie, prisons p. 19

vendredi 7 février/18 hLéonor de Récondo, La Leçon des Ténèbres p. 9

samedi 8 février/11 hAlexandre Curnier, Revue NOTO p. 16-17

samedi 8 février/17 hJean-François Mézil, Au fonddu couloir à droite p. 4-5

lundi 10 février/18 hComprendre l’architecture. Louis Kahn #2 p. 26

lundi 10 février/18 h 30Instituto Cervantes

Marta Sanz et Isabelle Toutonp. 20-21

mardi 11 février/18 hRégis Jauffret, Papa p. 5

mercredi 12 février/18 hW. Capeller, J. Commaille,L. Ortiz, Repenser le Droit. André-Jean Arnaud p. 16

jeudi 13 février/10 h-16 hÉlise Vandel, Atelier d’écriturep. 30-31

jeudi 13 février/18 hEmmanuel Todd, Les luttes de classes en France au xxie sièclep. 20

vendredi 14 février/18 hDaniel de Roulet, À la garde. Lettre à mon père pasteurp. 23

• Exposition D. Paquignon p. 29• Exposition Jour de Nuitp. 29• Expositon Marion Vallerin p. 31• Exposition Frédéric Pajaklivret central• Bande dessinée p. 27• Jeunesse p. 28• Pages Café p. 30-31

mercredi 22 janvier/18 hPierre Senges, Projectilesau sens propre p. 12

jeudi 23 janvier/18 hTanguy Viel, Icebergsp. 10

vendredi 24 janvier/18 hDidier Daeninckx, Le roman noir de l’Histoire p. 8

vendredi 24 janvier/20 h 30Gérard Pirlot, Psychanalysedes addictions p. 22-23

samedi 25 janvier/11 hCafé Psy, S. Vallon, B. Marty, L. Grimaud, Les groupeset la psychanalysep. 30-31

samedi 25 janvier/15 h30 ans de la revue Littératures classiques p. 10-11

samedi 25 janvier/17 hBulle Ogier, J’ai oubliép. 3

lundi 27 janvier/17 hIsy Morgensztern,« Leçons » de philosophiepolitique, Cycle Marxp. 30-31

mardi 28 janvier/18 hIegor GranLes Services compétents p. 6

mercredi 29 janvier/18 hJean-Christophe BaillyL’Imagement p. 7

jeudi 30 janvier/18 hPierre Rosanvallon, Le siècledu populisme : histoire, théorie, critiquep. 21

vendredi 31 janvier/18 hGeneviève Brisac, Sisypheest une femme : la marchedu cavalier p. 11

samedi 1er février/11 hJ.-B. Vaquer, – 3900.Les Chasséens des bordsde Garonne p. 32

lundi 3 février/17 h 30Yves Le Pestipon, Classiquesau détail p. 30-31

mardi 4 février/18 hBertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi p. 13

suivez-nous sur la nouvelle application mobile

Les rencontres se tiennent dans la salle des débats de la librairie à l’exception de :à l’extérieurbeaux-arts rayon jeunesse café littéraire littérature

ÉVÉNEMENTUn week-end avec Bulle Ogier

Du 24 au 26 janvierà l’initiative de la librairie Ombres Blanches

et de la Cinémathèque de Toulouse,avec les éditions du Seuil

Voir programmation complète p. 15

Page 3: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

c o l l a b o r a t i o nf a c e à l a v i o l e n c e

par personne qu’il avait eu affaire à l’occupant. »En essayant de retrouver l’ori-gine de cette archive, Régis Jauf-fret raconte cet homme, nommé Alfred, décédé en 1987, affecté de surdité et de bipolarité, isolé par les traitements neuroleptiques. Il évoque la frustration de n’avoir pas eu un père présent au monde et à lui-même.Un parcours dans la grisaille qui part de l’année 1943 pour débou-cher plus de soixante-quinze ans plus tard, sur la lumière. n

RÉGIS JAUFFRET est né en 1955 à Marseille. Il est l’auteur de nombreux romans dont Asile de fous (Gallimard, 2005), qui a reçu le prix Femina, Microfictions (Gal-limard, 2007) et, aux éditions du Seuil, Claustria (2012), La Ballade de Rikers Island (2014), Bravo (2015) ou Cannibales (Le Seuil, 2016). Son ouvrage Microfictions 2018 (Gallimard) a reçu le prix Goncourt de la nouvelle.

Origine« Moi le conteur, le raconteur, l’in-venteur de destinées, il me semble

soudain avoir été conçu par un personnage de roman. »Le 19 septembre 2018, Régis Jauf-fret aperçoit dans un documen-taire une archive montrant son père, menottes aux mains, arrêté par la Gestapo en bas de l’im-meuble marseillais où il a passé lui-même toute son enfance.« Le visage de mon père exprime la terreur. D’après le commentaire, ces images ont été tournées en 1943. Non seulement mon père n’a de sa vie parlé de cet incident mais je n’ai jamais entendu dire

PapaRÉGIS JAUFFRET

mardi 11 février à 18 hRencontre avec Régis Jauffret à l’occasion de la parution, aux éditions du Seuil, de son nouveau roman : Papa.

Au fond du couloir à droiteJEAN-FRANÇOIS MÉZIL

samedi 8 février à 17 h Rencontre avec Jean-François Mézil à l’occasion de la parution de son ouvrage Au fond du couloir à droite aux éditions Feuilles.

et se perd. Par chance, il ren-contre une jeune fille. Elle habite la ferme proche du château. Il la raccompagne chez elle et se gare dans la cour, le temps de prendre un café. Les péripéties qui vont suivre et quelques événements insolites et troublants vont alors ébranler ses certitudes.Des morceaux entiers de ma vie avaient roulé sur le tapis comme les perles d’un collier. Philippe comprend qu’il lui faut chan-ger. Donner un tout autre sens à sa vie… Ramasser les perles et les renfiler. Oui, mais dans quel ordre ? C’est seulement en ren-trant chez lui, le dimanche, qu’il aura la réponse. n

JEAN-FRANÇOIS MEZIL vit dans le Tarn. Auteur de poésie, de chansons et de pièces de théâtre, il a également publié plusieurs romans dont, aux éditions Feuilles, Hier est en route (2014), Il y aura des pre-miers (2016) et Sur le bord d’un volcan éteint (2017).TOUT AVAIT COMMENCÉ, jeudi, dans ce bois…Directeur financier d’une multi-nationale, Philippe se rend dans un château où doit avoir lieu un Comité exécutif (sur fond de confits internes : deux collègues veulent sa peau). Il roule vite, se trompe de route, s’énerve… On le sent proche du burnout.Au lieu de faire demi-tour, il s’obstine, s’enfonce dans un bois

54

Luc Lang a écrit ici son histoire familiale de la violence. Son héros croit encore à la pureté. Cet ample roman nous raconte superbement sa chute et sa rédemption.

Extrait« L’index sur la détente, la joue sur la crosse, l’œil dans la lunette, il scrute l’animal, un cerf à seize cors dans la lumière dorée d’un jour d’octobre, qui se tient, puissant, campé dans une splendeur héral-dique, les sabots enfouis dans une flaque de neige, la tête tournée de son côté avec une sorte d’affecta-tion, comme s’il regardait la mort en face. » n

LUC LANG est né en 1956 à Suresne. Il est l’auteur de onze romans, dont Mille six cent ventres (Fayard, 1998) prix Goncourt des lycéens. Il est également auteur d’essais (Notes pour une poé-tique du roman, Inventaire-Inven-tion, 2003), et théoricien de l’art (Les Invisibles, 12 récits sur l’art contemporain, éd. Regard, 2002). Il enseigne l’esthétique à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Luc Lang a récemment publié, aux éditions Stock, Mother (2012), L’Autoroute (2014) et Au commencement du septième jour (2016).

Un mondequi basculeC’est l’histoire d’un monde qui bascule. Le vieux monde qui

s’embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire… et pourtant. François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s’il ne se l’avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse. À l’instant où il devrait l’achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve. Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l’envahit ? Quand la porte du relais de chasse en montagne s’ouvre sur ses enfants, que peut-il leur trans-mettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ? Son fils, banquier, a l’avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n’est plus qu’une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l’ins-tinct assassin. Qui va trahir qui ?

La Tentation LUC LANG

mercredi 15 janvier à 17 h 30 Rencontre avec Luc Lang autour de La Tentation, son roman paru aux éditions Stock.

Gu

stav

e C

ou

rbet

, Ora

ge a

u lo

in (

déta

il).

Han

s H

olb

ein

le J

eun

e, T

rois

étu

des

de

ma

ins

(dét

ail)

.

Page 4: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

e x p é r i e n c e d u r e g a r dp o u r a n d r é s i n i a v s k i

images que les chemins qu’elles suivent pour instiller dans la pen-sée la puissance de leur silence. « Toute image est une maison han-tée, toute maison est hantée par les images. »Étoilée en treize chapitres, l’en-quête traverse toutes les époques de l’art et parcourt les modes les plus variés de constitution de l’image. n

J E A N - C H R I S T O P H E BAILLY est né en 1949 à Paris. Il a longtemps dirigé la collection « Détroits » chez Christian Bour-gois, et une collection d’Histoire de l’Art chez Hazan. Outre ses pièces de théâtre, il a publié une vingtaine de livres (essais, fictions, journal de voyage…) ainsi que des poèmes et de nombreux articles, parus dans différentes publications. Parmi ses parutions aux éditions du Seuil, citons, entre autres, L’Instant et son ombre (2008), Le Dépayse-ment (2011, prix Décembre), Le Parti pris des animaux (2013), La Phrase urbaine (2013), Saisir. Quatre aventures galloises et Un arbre en mai (2018).

Constitutionde l’imageCaractériser la force avec laquelle une image, devant nous, se sou-vient et celle avec laquelle elle

nous demande d’identifier ce dont elle est le souvenir : tel est le propos de ce livre – ce qui veut dire qu’il considère l’image, toute image, comme une énigme et comme l’espace incarné d’une expérience qu’il appartient à ceux qui la voient (regardeurs de Duchamp, regardants de Poussin !) de refaire.L’imagement nomme aussi bien les processus qui conduisent aux

L’Imagement JEAN-CHRISTOPHE BAILLY

mercredi 29 janvier à 18 h Rencontre avec Jean-Christophe Bailly à l’occasion de la parution de son ouvrage L’Imagementaux éditions du Seuil.

Les Services compétents IEGOR GRAN

mardi 28 janvier à 18 h Rencontre avec Iegor Gran autour de son ouvrage Les Services compétents, paru aux éditions P.O.L.

IEGOR GRAN est né en 1964 à Moscou sous le nom de Iegor Siniavski. Son père Andreï Siniavski, dissident soviétique, est arrêté par le KGB en 1965 et condamné à 7 ans de Goulag. Libéré, sa famille s’installe en France. Grand Prix de l’humour noir en 2003, Iegor Gran a publié 13 livres aux édi-tions P.O.L. : parmi ses parutions récentes, citons L’Ambition (2013), La Revanche de Kevin (2015), Le Retour de Russie (2016) et Écrire à l’élastique (2017).

GénialeabsurditéLes Services compétents, ce sont les services du KGB dans les années 1960 en Union Soviétique. Le lieutenant Iva-nov traque un certain Abram Tertz, pseudonyme choisi par un drôle d’écrivain qui s’échine à faire passer ses nouvelles fantastiques en Occident. Il sera identifié après six longues années d’une enquête souvent dérisoirement cocasse : de son vrai nom André Siniav-ski, avec sa femme, Maria Rozanova. Ce sont les parents du narrateur.Pour écrire ce roman, Iegor Gran s’est lancé depuis plusieurs années dans un important travail de documenta-tion. Il raconte ainsi le dégel post-stali-nien. Depuis 1958 et l’affaire Pasternak, on s’interroge : quel est le bon dosage de la répression ? Siniavski est arrêté en 1965

et condamné à 7 ans de goulag. Libéré en 1971, il émigre en France en 1973. Son procès marque le début du « refroidissement brejné-vien » et du mouvement dissident.Les Services compétents, c’est donc le roman vrai et satirique de cette histoire intime et collec-tive, écrit aujourd’hui par le fils de Siniavski, né l’année même de l’ar-restation de son père. Les traîtres côtoient les dissidents comme les thuriféraires et les Tartuffes du sys-tème. De fausses pistes loufoques trompent les zélés défenseurs de l’idéal socialiste qui ont fort à faire dans leur combat. La culture occi-dentale s’introduit en fraude un peu partout. La dépouille de Sta-line est retirée de son mausolée. Gagarine reçoit en récompense de son exploit spatial une invrai-semblable liste d’objets ménagers. Et une géniale absurdité conta-mine tout. n

76

mercredi 19 février à 18 hdans le rayon LittératureShowcase du duo Birds on a Wire, avec Rosemary Standley (Moriarty) & Dom La NenaDepuis 2012, Rosemary Standley et Dom la Nena nous ont enchanté avec la créa-tion musicale Birds on a Wire. Ce duo sur un fil, voix et violoncelle, explore avec un raffinement total et une grande délicatesse des reprises éclectiques. Leur songbook fantasque et gourmand nous a fait voyager de Claudio Monteverdi à Leonard Cohen, en passant par Purcell, Fairouz, John Lennon ou Tom Waits.Dans ce second volet, le duo d’exception va plonger dans un nouveau répertoire, tout aussi pertinent et varié que le premier, n’hésitant pas à nous surprendre avec des reprises des Pink Floyd (magnifique version du titre Wish you were here), Cat Stevens, Chico Buarque, Nazaré Pereira, Bob Dylan et bien d’autres encore…Ces retrouvailles nous promettent un nouveau voyage musical plein de beautés et d’émotions…

Fran

tise

k K

up

ka, F

emm

e cu

eilla

nt

des

fleu

rs (

déta

il).

Osk

ar S

chle

mm

er, Q

ua

ttro

cen

tist

e (d

étai

l).

Page 5: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

d e l a c r è t e à t o l è d eh i s t o i r e e n m o u v e m e n t s

lui, dans ce musée surchauffé et ombreux, qui fut sa maison. Le Greco doit quitter sa Can-die, natale, en Crète et traverser Venise, Rome et Madrid, où il fut de ces peintres-errants, au ser-vice de l’Église et des puissants du temps. Mais Le Greco est mort en 1614 à Tolède. Viendra-t-il au rendez-vous ? Léonor de Récondo nous livre un ouvrage traversé d’échos mystiques et de souvenir, de l’Espagne familiale… Un texte comme baigné d’une inquiétude poétique, et qui nous renseigne autant sur le Greco que sur elle-même. n

LÉONOR DE RÉCONDO est née en 1976. Violoniste virtuose, elle se produit régulièrement avec de nombreuses formations, comme Le Poème Harmonique, Les « Talens Lyriques », Les Musiciens du Louvre, Le Concert Spirituel et La Petite Bande. En 2004, elle a fondé L’Yriade, un ensemble de musique de chambre baroque. Léonor de Récondo débute en 2010 une car-rière d’écrivain en faisant paraître son premier roman, La Grâce du cyprès blanc (Le temps qu’il fait). Depuis, elle a publié plusieurs ouvrages chez Sabine Wespieser éditeur : Rêves oubliés (2012), Pie-tra viva (2013), Amours (2015),

Point cardinal (2017) et Mani-festo (2018).

Inquiétude poétiqueLe Musée Greco à Tolède n’est certes pas une église, et Léonor de Recondo, quoique violoniste, n’y va pas pour jouer, dans cette nuit affolante de chaleur, de désir rentré, de beauté fulgurante, mais pour rencontrer, enfin, le peintre qu’elle admire, Dominikos Theo-tokopoulos, dit le Greco, l’un des artistes les plus originaux du xvie siècle, le fondateur de l’École espagnole.Oui, Léonor doit le rencontrer et passer une nuit entière avec

La Leçon des Ténèbres LÉONOR DE RÉCONDO

vendredi 7 février à 18 hRencontre avec Léonor de Récondo à l’occasion de la parution de son ouvrage La Leçondes Ténèbres, dans la collection « Ma nuit au musée » des éditions Stock.

Le roman noir de l’HistoireDIDIER DAENINCKX

vendredi 24 janvier à 18 h Rencontre avec Didier Daeninckx à l’occasion de la parution de son ouvrage Le roman noirde l’Histoire aux éditions Verdier (préface de Patrick Boucheron).

DIDIER DAENINCKX est né en 1949 à Saint-Denis. Il s’est fait connaître en 1984 avec Meurtres pour mémoire (Gallimard, Série Noire). Suivront une dizaine d’autres romans noirs dont La mort n’oublie personne (Denoël, 1988) ou Le Der des Ders (Galli-mard, 1985, récompensé par de nombreux prix littéraires). Depuis, il s’est orienté vers des romans d’in-tervention historique tels Canni-bale (Verdier, 1998), Galadio (Gal-limard, 2010) et Le Banquet des affamés (Gallimard, 2012). Parmi ses parutions récentes, notons entre autres Têtes de Maures (l’Ar-chipel, 2013), Caché dans la mai-son des fous (Bruno Doucey, 2015) et Artana ! Artana ! (Gallimard, 2018).

Ils sont toutÉcrites au cours des quarante der-nières années, les 76 nouvelles qui

composent Le Roman noir de l’Histoire retracent, par la fiction documentée, les soubresauts de plus d’un siècle et demi d’histoire contemporaine française.Classées selon l’ordre chronolo-gique de l’action, de 1855 à 2030, elles décrivent une trajectoire surprenante prenant naissance sur l’île anglo-normande d’exil d’un poète, pour s’achever sur une orbite interstellaire encom-brée des déchets de la conquête spatiale. Les onze chapitres qui rythment le recueil épousent les grands mouvements du temps, les utopies de la Commune, le fracas de la chute des empires, les refus d’obéir, les solidarités, la soif de justice, l’espoir tou-jours recommencé mais aussi les enfermements, les trahisons, les rêves foudroyés, les mots qui ne parviennent plus à dire ce qui est…

Les personnages qui peuplent cette histoire ne sont pas ceux dont les manuels ont retenu le nom, ceux dont les statues attirent les pigeons sur nos places.Manifestant mulhousien de 1912, déserteur de 1917, sportif de 1936, contrebandier espagnol de 1938, boxeur juif de 1941, Gitan belge en exode, môme analpha-bète indigène, Kanak rejeté, prostituée aveuglée, sidérurgiste bafoué, prolote amnésique, ven-deuse de roses meurtrière, réfu-gié calaisien, ils ne sont rien. Et comme dit la chanson, ils sont tout. n

SNP. Sans Nom PatronymiqueLUCE ROSTOLL

samedi 11 janvier à 17 hRencontre avec Luce Rostoll autour de SNP. Sans Nom Patronymique,son roman paru aux Az’art Ateliers Éditions.

déchiré.Comment s’engager dans la lutte auprès des siens quand on est un SNP, un rejeton coupé de ses racines, sans ascendants, sans descendance, autrement dit : rien ? Telle est la question de Djilali, le jardinier en proie à ses hésitations, à sa lâcheté.Zina, très jeune prostituée, emmurée dans un bordel minable, ne s’embarrasse pas de questions pour accéder à la liberté. Sauvage, elle se bat, change d’identité au fil des ren-contres et des lieux, de la nuit d’Oran aux terrasses d’Alger, en passant par l’obscurité d’une salle de cinéma où elle découvre le monde en noir et blanc. n

LUCE ROSTOLL est née près d’Oran en 1952. Elle est l’auteure d’un récit autobiographique, L’Algérie à l’ombre de Maria (éd. Loubatières, 2008), dans lequel elle a relaté son enfance en Algé-rie pendant la guerre d’indépen-dance.« DJILALI SNP », « Djilali Sans Nom Patronymique, c’est mon nom chez les Français », ainsi se présente Djilali. Un prénom suivi de trois initiales, un acro-nyme pour toute identité. SNP est un roman à deux voix qui se situe pendant la guerre d’Algérie. Djilali et Zina sont deux laissés pour compte qui vont se frayer un chemin dans le tumulte d’un pays

98Ja

cqu

es V

illo

n, S

old

ats

en

ma

rch

e (d

étai

l).

El G

reco

, Sa

inte

Fa

mil

le a

vex

sain

te A

nn

e (d

étai

l).

Page 6: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

romancières et créatricesl ’ é n i g m e d e s l i v r e s

Icebergs TANGUY VIEL

jeudi 23 janvier à 18 h Rencontre avec Tanguy Viel à l’occasion de la parution de son ouvrage Icebergs aux éditionsde Minuit

TANGUY VIEL est né en 1973 à Brest. Après une enfance en Bre-tagne, il a vécu à Bourges, Tours, Nantes avant de venir s’installer près d’Orléans. Il a publié son pre-mier roman en 1998, aux éditions de Minuit : Le Black Note. Chez l’éditeur paraîtront par la suite Cinéma (1999), L’Absolue perfec-tion du crime (2001), Insoupçon-nable (2006), Paris-Brest (2009), La Disparition de Jim Sullivan (2013) et en janvier 2017 Article 353 du code pénal. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2003-2004, il a obtenu le prix Fénéon et le prix de la Voca-tion pour L’Absolue perfection du crime.

Expression rêvéeIcebergs est une série de prome-nades dans les allées d’une pensée

qui tourne et vire, une pensée à vrai dire obsédée par les formes qu’elle peut prendre. Cette nature inquiète qui l’abrite se demande surtout comment les autres, tous les autres, ont fait avant elle. Alors elle enquête, elle arpente les rayons des bibliothèques, elle se promène sur internet, elle se renseigne sur la vie des écrivains, elle s’assied sur un banc – autant de manières pour elle de résoudre l’énigme de son expression rêvée, ici présentée en courts essais « arctiques », parties visibles et flot-tantes de la pensée.

Extrait« Les vrais livres ont quelque chose de marin, ils sont conçus pour tenir la mer, la contredire même jusqu’à un certain point, à

force de fendre les flots, traverser la vague et puis, si possible, avec souplesse retomber dans son creux, armés qu’ils sont de varan-gues invisibles qui tiennent la coque et l’empêche de plier. Les vrais livres conservent le long de leur parcours cette résistance à la déformation qui permettra à tous d’être déposés là-bas, de l’autre côté de la fable, déplaçant à la surface de l’eau la masse calculée de leur volume. En ce sens, ce qui suit n’est pas un vrai livre : pas de coque ni d’épontille, encore moins d’étrave pour déchirer aucune mer. » n

Sisyphe est une femmeGENEVIÈVE BRISAC

vendredi 31 janvier à 18 h Rencontre avec Geneviève Brisac à l’occasion de la parution de son essai aux éditions de L’Olivier : Sisyphe est une femme ; la marche du cavalier.

GENEVIÈVE BRISAC est née à Paris en 1951. Normalienne et agrégée de lettres, elle enseigne en Seine-Saint-Denis, avant de mener une carrière d’éditrice au sein des éditions Gallimard. Elle y publie son premier roman, Les Filles, en 1987. En 1994, elle rejoint les éditions de L’Olivier avec un ouvrage auto-biographique, Petite. Son roman Week-end de chasse à la mère (L’Olivier) obtient le prix Femina deux ans plus tard. Geneviève Bri-sac a publié de nombreux romans et essais, parmi lesquels Une année avec mon père (L’Olivier, 2010), Dans les yeux des autres (L’Oli-vier, 2014), Vie de ma voisine et Le chagrin d’aimer (Grasset, 2017 et

2018). Elle est également l’auteur de plusieurs essais, de pièces de théâtre et de scénarios de film.

Nos aînées« Comment dire mieux ce travail de Sisyphe : remettre à l’honneur ces grandes écrivaines, nos aînées, celles à qui nous devons la force et le courage d’écrire ce que nous voyons, ce que nous sentons, ce que nous savons, et qui, décennie après décennie, sont renvoyées à leurs ténèbres, oubliées, effacées encore et encore. Celles à qui nous

devons la force et le courage de décrire ce recoin de perplexité où rien n’est majestueux ni symbo-lique, mais où tout est important, les soupirs, les rhumes, les agonies, les bains de mer. »Dans la nouvelle édition, révi-sée et augmentée, de La Marche du cavalier, Geneviève Brisac explore les œuvres de Christiane Rochefort, Doris Lessing, Natalia Ginzburg, Vivian Gornick… Un regard singulier sur les femmes et l’écriture, une invitation à lire autrement. n

1110

Littératures classiques COLLABORATEURS DU NUMÉRO 100

samedi 25 janvier à 15 hLa revue Littératures classiques (Presses Universitaires du Midi) fêteses 30 ans. Rencontre animée par Yves Le Pestipon.

IL SERA QUESTION, à plu-sieurs voix, de ce numéro et de cette notion, lors de la rencontre à la Libraire, avec des auteurs, tou-lousains et non toulousains qui ont collaboré à cette entreprise qui fera date : le dix-septième siècle, en effet, n’est pas réputé pour la présence de l’aventure. Cette notion paraît s’opposer au classicisme, mais le « grand siècle » est plus vif que ne le veut parfois la tradition scolaire, et l’aventure est une notion sub-tile, qui invite à lire, ou à relire les textes pour mieux penser et mieux nous rencontrer. n

LA REVUE LITTÉRATURES CLASSIQUES a trente ans. Elle a été créée à Toulouse, par Christian Delmas, à l’Université appelée alors « Le Mirail ». Elle rayonne désormais dans le champ des études littéraires comme une des revues les plus importantes quant à l’analyse, très diversifiée, des écritures de l’époque moderne. De très nombreux articles ont été publiés dans ses pages, dont beau-coup font autorité. Des dix-sep-tièmistes se réunissent à Toulouse à l’occasion de la publication de son centième numéro consacré à « L’Aventure au xviie siècle, itiné-raires d’une notion ».Fé

lix V

allo

tto

n, L

a b

ibli

oth

èqu

e (d

étai

l).

Ren

é M

agri

tte,

La

lect

rice

sou

mis

e (d

étai

l).

Page 7: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

p o u r g i a c o m o l e o p a r d ip i t r e s é r i e u x

a rendu hommage appartient véri-tablement à notre temps par la modernité même de son projet et de son enjeu. n

BERTRAND SCHEFER est né en 1972. Philosophe de formation, il s’est d’abord consacré à la redé-couverte et de textes fondateurs de la Renaissance italienne, avant achever la première traduction française du Zibaldone de Gia-como Leopardi, en 2003 (éditions Allia), traduction présentée et anno-tée par ses soins.Scénariste et acteur, il a coréalisé avec Valérie Mréjen son premier long métrage, En ville (2011). Écri-vain, il est l’auteur de plusieurs

romans, dont Martin et Série noire (2016 et 2018, P.O.L.).

Journal« Zibaldone » est un terme intra-duisible qui signifie à peu près « mélange », et qui a donné en fran-çais notre « sabayon ». Leopardi accumule dans ce « cahier » qui ne le quittait jamais des remarques et réflexions sur les sujets les plus divers, de la vie personnelle à la philologie, de la linguistique à la littérature, de la politique à l’histoire. Sans plan préétabli, Leo-pardi a constitué avec ce journal une sorte d’immense réservoir de pensées et d’intuitions. Il avait l’intention d’en extraire plusieurs ouvrages : un traité métaphysique de la nature, des hommes et des choses, un livre sur le machia-vélisme de la vie sociale, un manuel de savoir-vivre moral, des mémoires de sa propre vie, etc.Au fil des ans (chaque fragment est daté), on voit sa pensée évo-luer, gagner en assurance – et en pessimisme. La diversité des sujets abordés est saisissante. Leopardi nous entretient aussi bien des effets du tabac que des mœurs des Patagons, de l’influence du climat sur la moralité des peuples que de l’origine du langage. De Platon à Rousseau, de Dante aux poètes romantiques, la liste des auteurs qu’il convoque, analyse et critique est également impressionnante. Car même si le Zibaldone est un journal intellectuel, il n’est pas une seule de ses pensées qui ne tire directement sa source de l’expé-rience vécue par Leopardi. Cette œuvre-fleuve, à laquelle Nietzsche

ZibaldoneBERTRAND SCHEFER

mardi 4 février à 18 h Rencontre avec Bertrand Schefer, traducteur de Zibaldone, volume de plus de 2 000 pagesrassemblant les fragments du manuscrit du poète italien Giacomo Leopardi, publié aux éditions Allia.Rencontre organisée avec le soutien de l’Association Machiavelli et de l’Italie à Toulouse.

Projectiles au sens propre PIERRE SENGES

mercredi 22 janvier à 18 h Rencontre avec Pierre Senges à l’occasion de la parution de son ouvrage Projectiles au sens propreaux éditions Verticales (Gallimard).

PIERRE SENGES est né en 1968. Il a découvert la musique de manière autodidacte, a donné des concerts de jazz et enseigné la musique, avant de se consacrer entièrement à l’écriture à partir de 1990. Ses fictions radiophoniques, diffusées notamment sur France Culture, France Musique et France Inter, lui ont valu plusieurs prix, dont le Prix SACD Nouveau Talent Radio en 2007. Pierre Senges est l’auteur de nombreux romans, dont La réfutation majeure (Verti-cales, 2004), Fragments de Lichten-

berg (Verticales, 2008), Environs et mesures (Gallimard, 2011), Achab. Séquelles (Prix Wepler, Verticales, 2015) et Cendres des hommes et des bulletins (Le Tripode, 2016, dessins de Sergio Aquindo).

Pitre sérieux« On a voulu faire en sorte que chaque tarte ait un sens », décla-rait Stan Laurel à propos de La Bataille du siècle (1927), la plus longue bataille de tartes à la crème de l’histoire du cinéma muet. Pre-nant cette déclaration très litté-

ralement, Pierre Senges suppose la présence de « significateurs de tartes » sur les plateaux de tour-nage, tout en nous contant les secrets de la Los Angeles Cream Pie Company, chargée de fournir ces projectiles pâtissiers aux stu-dios de Hollywood. Ce livre émet encore bien d’autres hypothèses gourmandes, voire théologiques. Et si l’auteur prête à cet entartage une certaine gravité, c’est celle d’un « pitre sérieux » conjurant par le rire le non-sens universel. n

1312

L’opposante de la presqu’île LYDIE PARISSE

lundi 20 janvier à 17 hRencontre avec Lydie Parisse, à l’occasion de la parution du roman : L’opposante de la presqu’île (Domens Éditions). En conversation avec Patrick Marot.

tombeau, ce poème parfois des-tiné à un roi ou une reine, ici adressé à une ignorée inconnue.Lydie Parisse avec son univers, symbolique et panthéiste, explore le front fraternel de la mort. Devant nous, la dissolution de l’âme et du corps nous regarde.Ce moment de l’affranchissement commun prend soudain bouche dans un temps qui nous réunit et nous observe. Cette œuvre, vraie écriture du commun banal d’une disparition est, comme nous le montre Spinoza, une méditation sur la vie. Une peau du dedans et du dehors où chaque miroir en se regardant se détruit dans ses images. Une poétique. » n

Serge Pey, extrait de la Préface

LYDIE PARISSE est écrivaine, metteuse en scène, plasticienne, et universitaire. Elle a publié plu-sieurs fictions dramatiques, ainsi que des essais sur la littérature et le théâtre. Elle enseigne la pra-tique de l’écriture dans le master Création littéraire de l’université de Toulouse 2.« LYDIE PARISSE NOUS DONNE ICI une leçon de mort, c’est-à-dire de vie, dans l’im-mense signe majeur qui irrigue et risque son œuvre. Ici, un texte rare et une écriture d’excep-tion dont la traversée troue le lecteur de battements de portes jusqu’aux plus secrets recoins de son existence. Ce texte de Lydie Parisse renouvelle le genre du G

uis

epp

e M

aria

, Arm

oir

e en

tro

mpe

-l’œ

il (

déta

il).

Page 8: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

14 e t à l a c i n é m a t h è q u etous en sa l l e s d e c i n ém a

vendredi 24 janvier/19 hLa Vallée, Barbet Schroeder, 1972.Fr. 106 min. Coul. DCP.La jungle, la vraie, et ses autochtones. Une quête initiatique, une aventure en forme de parabole du rêve hippie, où une femme de consul se mêle à une expédition dont l’objectif est d’atteindre une mystérieuse vallée…

vendredi 24 janvier/21 hLa Salamandre, Alain Tanner, 1971.Suisse. 123 min. N & b. DCP.Un journaliste et un romancier s’associent pour écrire un scénario basé sur un fait divers : une jeune femme accusée d’avoir tiré sur son oncle. Elle s’appelait Rosemonde. Le romancier se tourne vers la fiction et ima-gine ce qui a bien pu se passer. Le journaliste, lui, se met en tête de retrouver la victime et l’accusée…

samedi 25 janvier/17 hRencontre avec Bulle Ogier et Anne Diatkineà la librairie Ombres Blanches (voir p. 3)

samedi 25 janvier/19 hMaîtresse, Barbet Schroeder, 1975.Fr. 112 min. Coul. DCP.L’histoire d’amour incendiaire entre un jeune provincial fraîchement débarqué à Paris et une maîtresse SM. Un juvénile Gérard Depardieu et une fascinante Bulle Ogier dans un film résolument à part, bien en avance sur son temps.

samedi 25 janvier/21 hLe Charme discret de la bourgeoisie, Luis Buñuel, 1972.Fr./Esp./It. 105 min. Coul. DCP.Luis Buñuel nous introduit auprès de la belle société qui, pour l’occasion, s’est parée de son élégante abjection. Malheureusement, au lieu d’un repas somptueux de caviar, c’est un véritable drame qui se joue sous nos yeux : les bourgeois repus ne seront jamais rassasiés. Le réalisateur repeint au vitriol la façade lézardée de la haute société.

Un week-end avec Bulle Ogier Du 24 au 26 janvierÀ l’initiative de la librairie Ombres Blanches et de la Cinémathèque de Toulouse. Séances présentées par Bulle Ogier.

Cinema MakersAGNÈS SALSON, MIKAEL ARNAL

jeudi 16 janvier à 19 hRencontre avec Agnès Salson et Mikael Arnal, auteurs de l’ouvrage Cinema Makers : Le nouveau souffle des cinémas indépendants, qui vient d’être édité par Le Blog Documentaire (avec EuropaCinemas & CNC – Centre national du cinéma et de l’image animée). En partenariat avec Occitanie films, Acreamp et Occitanie Livre & Lecture. Entrée libre sur inscription : http://bit.ly/2DQtF9i

AGNÈS SALSON est diplômée en exploitation/distribution à La Fémis, l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son.MIKAEL ARNAL est réalisateur et directeur artistique. Après avoir collaboré à la création de plusieurs projets, de la danse contemporaine à des clips vidéo, il travaille à la réalisation de son premier court-métrage d’animation.A. SALSON ET M. ARNAL ont créé la première salle de cinéma éphémère de France dans une friche industrielle, La Forêt Élec-trique. Ils viennent de lancer leur propre structure de production, Electric Animals, pour enrichir ce projet et développer un cinéma pérenne dans le quartier de Bonne-foy, mêlant ateliers de création, un café et des salles de projection.

NouveaumouvementQuoi de commun entre le Wolf de Berlin, le Deptford Cinema de Londres et le Dokukino de Zagreb ? Partout en Europe, des passionnés repensent l’expé-rience cinématographique et réinventent ce que peut être une salle de cinéma à l’heure du tout numérique. Impliquer les specta-teurs dès la construction des lieux, inventer de nouveaux espaces, explorer le bouillonnement créa-tif de notre époque en accueillant de nouveaux contenus, inviter la création dans ses murs, c’est un nouveau mouvement qui traverse le Vieux Continent.C’est pour vous raconter ces extraordinaires histoires qu’Agnès

Salson et Mikael Arnal, en quête d’inspiration pour lancer leur propre cinéma, se sont lan-cés pendant plu-sieurs années à la rencontre de ces « Cinema Makers ». C’est à la fois un témoignage sur une époque en mutation et un vivier d’idées capable de faire ger-mer toute envie de projet culturel. Les auteurs dressent un panorama inédit des salles de cinéma en Europe, mais ce sont avant tout des expériences humaines inspi-

rantes qui parleront à tous, et qui nous disent que, définitivement, tout est possible. n

VINGT ANS, beau comme un demi-dieu, Brahms fait une ren-contre qui va changer sa vie et le cours de l’histoire de la musique. Schumann célèbre son génie, tan-dis que le jeune homme tombe amoureux de Clara Schumann – la femme du compositeur et la plus grande pianiste de ces années. Une tragédie succède à cette épiphanie : Schumann est enfermé, il meurt, et le destin de la musique allemande échoit entre les mains de Brahms. Alors que le monde de l’art ne jure

O. BELLAMY est né à Marseille en 1961. Animateur de l’émission Passion classique sur Radio Clas-sique, il est également l’auteur de plusieurs documentaires, dont la série À Contretemps sur France 3, et possède un blog sur le Huffing-ton Post. Olivier Bellamy a signé de nombreuses publications, dont Mes Amours classiques (La Martinière, 2011), Dictionnaire amoureux du piano (Plon, 2014), Un hiver avec Schubert (Buchet/Chastel, 2015) et Requiem pour un chat (Grasset, 2018).

15

L’automne avec Brahms OLIVIER BELLAMY

jeudi 6 février à 17 hRencontre avec Olivier Bellamy autour de son essai, L’automne avec Brahms, paru aux éditionsBuchet/Chastel. Rencontre proposée à l’occasion du concert donné par Martha Argerich et Misha Maiskyle jeudi 6 février à la Halle aux grains (organisation Grands interprètes).

plus que par l’innovation et le progrès, Brahms va se lever, seul contre tous, et démontrer qu’on peut aller encore plus loin en regardant derrière soi. Il écrira la musique la plus parfaite et la plus originale qui soit. Après Un hiver avec Schubert, Olivier Bellamy guide le lecteur dans l’œuvre et l’histoire de Brahms en 44 textes ciselés, documentés et sensibles. Le compositeur le plus secret de son époque nous devient aussi proche qu’un membre aimé de notre propre famille… n

Page 9: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

s c i e n c e s e t p h i l o s o p h i ep e n s e r l e d r o i t

valeur de vérité ? Le savoir scien-tifique est-il intriqué dans les idéo-logies de son temps ? Comment sa diffusion produit-elle des énoncés mobilisables à des fins politiques ? Autant de question qui traversent ces Écrits, axés principalement sur le rapport d’Étienne Balibar à la philosophie française de son temps. n

ÉTIENNE BALIBAR est né en 1942. Philosophe, il est professeur émérite à l’université de Paris-X-Nanterre et professeur à l’univer-sité de Californie à Irvine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont La philosophie de Marx (La Découverte, 1993 et 2014), Race, nation, classe (avec Immanuel Wallerstein, La Découverte, 2007 et 2018), Spinoza politique. Le tran-sindividuel (PUF, 2018) et Libre Parole (Galilée, 2018).

HistoireinterminableMarquée par le présentisme et la catastrophe climatique, notre époque oblige à penser un autre rapport à l’histoire et à la politique.

Ce livre suggère que cet après de la politique pourrait prendre la forme d’une gouvernementa-lité stratégique, orientée vers les grandes régulations planétaires institutionnelles et la capacité d’in-vention et de rupture des insurrec-tions locales.

Passion du conceptComment se fait la science, et comment décide-t-on de ce qui a

Histoire interminable ÉTIENNE BALIBAR

samedi 18 janvier à 11 h Rencontre avec Étienne Balibar à l’occasion de la parution, aux éditions La Découverte, de ses ouvrages Histoire interminable. D’un siècle à l’autre (Écrits I) et Passion du concept. Épistémologie, théologie et politique (Écrits II). Avec le GREP Midi-Pyrénées

Autour de la pensée de A.-Jean Arnaud W. CAPELLER, J. COMMAILLE , L. ORTIZ

mercredi 12 février à 18 h Rencontre-débat autour de la pensée de André-Jean Arnaud, avec Wanda Capeller,Jacques Commaille et Laure Ortiz. À l’occasion de la publication de Repenser le droit. Hommageà André-Jean Arnaud (LGDJ / Lextenso, coll. Droit & Société).

WANDA CAPELLER est Profes-seur à Sciences Po Toulouse. Elle est l’auteur de nombreux livres et articles en diverses langues. Ses tra-vaux portent sur la sociologie du champ pénal, la globalisation du crime et du contrôle, les espaces surveillés et leurs nouvelles straté-gies transnationales.JACQUES COMMAILLE, Pro-fesseur émérite de sociologie à l’ENS de Cachan, a développé à par-tir de ses travaux sur la fonction de la justice, les politiques familiales et sociales une sociologie politique du droit qui fait désormais école en France. Il est l’auteur de nom-breuses publications dont À quoi nous sert le droit (Folio essais, 2016).LAURE ORTIZ est Professeure de Droit à Sciences Po Toulouse,

chercheure au LaSSP sur la globa-lisation du droit. Elle a contribué à plusieurs ouvrages collectifs dont : Postcolonial/Décolonial. La preuve par l’art, (PUM, à paraître en 2020). Elle a préfacé le dernier livre d’André-Jean Arnaud, La gou-vernance, un outil de participa-tion (LGDJ, 2014).

Quête de sensdu droitUn retour sur une œuvre peut-elle susciter des réflexions au cœur du présent et de l’avenir du débat social et politique ? L’ouvrage Repenser le droit. Hommage à André-Jean Arnaud nous donne trois raisons de le croire.La première raison est que toute l’œuvre de cet auteur, à la fois philosophe, historien et socio-logue du droit, a été inspirée par une volonté de rompre avec une vision classique d’un droit qui ne trouverait son explication qu’en lui-même. Son projet est de com-prendre le droit, son histoire, ses transformations en le référant aux sociétés dans lesquelles il naît et se développe, ceci dans une perspective largement inter-nationale : celle d’une « science du droit global ».La seconde raison est que cette quête de sens du droit s’inscrit dans un projet politique au sens le plus noble : en quoi la production du droit et ses mises en œuvre sont conformes ou non aux prin-cipes fondateurs d’une réelle démocratie ? En quoi le citoyen peut être partie prenante de la vie du droit comme contribution à la vie de la Cité ? La troisième raison

tient au fait que, pour réaliser son œuvre, l’auteur a emprunté des voies de production et de trans-mission de la connaissance d’une exceptionnelle originalité, qui se révèlent être finalement d’une grande modernité. Il a travaillé en réseau plutôt qu’étroitement au sein d’institutions académiques ; il a sillonné le monde pour par-tager son savoir ; il a créé, en étroite conformité avec ses prin-cipes de chercheur, des supports de connaissance (dictionnaires, revue, collections d’ouvrages) et des lieux de connaissance (dont un institut international). Repen-ser le droit, c’est alors aussi repen-ser le savoir dans les façons de le produire et de le transmettre. n

1716

samedi 18 janvier à 17 h à la Toulouse business School. Conférence-débat d’Étienne Balibar :« Pour une refondation radicale de l’Europe ».

Depuis la crise financière de 2008 et sa résolution provi-soire, les pronostics de crise « structurelle » ou « existen-tielle » de l’Union Européenne ne cessent d’être formulés ou de faire l’objet de démentis. L’idée d’un effondrement est peut-être fantasmatique, tant sont fortes les interdépen-dances qui lient entre eux les peuples européens. Mais les nationalismes se font de plus en plus agressifs, et l’ingou-vernabilité est patente. Elle se redouble d’une crise de légiti-mité qui est à la fois technique, démocratique, morale.Informations, réservations : 05 61 13 60 61

Programme complet des ren-contres sur www.grep-mp.com

NOTO ALEXANDRE CURNIER

samedi 8 février à 11 hConférence d’Alexandre Curnier, fondateur et directeur de publicationde la revue NOTO. Avec la Fondation Écureuil pour l’Art Contemporain,le festival Graphéïne et le réseau PinkPong.

éditoriale se poursuit avec la publication d’un premier livre, Pour l’intelligence des poètes. Issu des chroniques de Françoise Frontisi-Ducroux publiées dans NOTO, mais aussi un journal, « La Nuit », cet ouvrage retrace l’évolution sémantique des mots et fait apparaître, en jouant avec eux, dans leurs métamorphoses, les mythes et les légendes grecs. Une invitation à garder son ima-ginaire bien ouvert. n

DEPUIS 2015, NOTO, revue culturelle papier, offre à ses lec-teurs une pause réflexive, réso-lument tournée vers l’extérieur, avec des philosophes, des histo-riens, des poètes, des écrivains et des artistes. Plébiscité par la presse et les lecteurs, son modèle solidaire, dit « lyber », permet de s’interroger autant sur les nou-veaux modèles émergents dans l’édition que sur l’engagement dans la diffusion de la culture.Alors que la revue fêtera ses cinq ans en avril 2020, l’aventure H

enri

Sta

cy M

arks

, La

sci

ence

est

mes

ure

de

tou

te c

hose

(dé

tail)

.

Will

iam

Bo

uq

uer

eau

, La

fol

ie d

’Ore

ste

(dét

ail)

.

Page 10: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

d e s b a n l i e u e s a u d é s e r th i s t o i r e e t e n g a g e m e n t s

Pierre Vidal-Naquet, une vie FRANÇOIS DOSSE

mardi 21 janvier à 17 h Rencontre avec François Dosse, auteur de l’ouvrage Pierre Vidal-Naquet, une vie, paru aux éditionsLa Découverte.

FRANÇOIS DOSSE, historien, professeur des universités, est l’auteur de nombreux ouvrages et de plusieurs biographies dont, à La Découverte, L’Histoire en miettes : des Annales à la « nou-velle histoire » (1987, réédition 2010), Histoire du structura-lisme, (1991-1992), Paul Ricœur, les sens d’une vie (1997-2001), Michel de Certeau. Le marcheur blessé (2002-2007) et Gilles Deleuze et Félix Guattari. Bio-graphie croisée (2007 ; 2009). Aux éditions Gallimard, il a publié en 2018 La Saga des intellectuels français, 1944-1989.

Leçon de viePierre Vidal-Naquet a été cet enfant qui en mai 1944, à l’âge de quatorze ans, a vu disparaître à jamais ses parents, déportés par la Gestapo vers Auschwitz. Il lui a fallu une force vitale excep-tionnelle pour transformer cette rupture existentielle en pulsion d’engagement, ancrée chez lui jusqu’à sa disparition en 2006.Animé d’un souci constant de défense de la justice et de la vérité contre les mensonges d’État, il aura été le dernier grand intellectuel dreyfusard du xxe siècle. Incarnant un certain mode d’intervention dans la Cité, il a d’abord cherché à faire la lumière sur la disparition de Maurice Audin en 1957, s’insur-geant avec rigueur contre l’usage de la torture en Algérie – prélude à tant d’engagements ultérieurs. Mais il fut tout autant un grand savant, s’affirmant comme l’un des éminents représentants de l’école d’anthropologie histo-

rique qui, avec Jean-Pierre Ver-nant et Marcel Détienne notam-ment, a renouvelé le regard sur la Grèce antique. Au soir de sa vie, il s’est de nouveau indigné contre l’émergence du négationnisme, pourfendant avec détermination les arguments de ceux qu’il appe-lait les « assassins de la mémoire ». Taraudé par son identité d’intel-lectuel français et juif, soucieux à la fois de l’existence d’Israël et condamnant sa politique au nom d’une conscience diasporique, il a vécu sa judéité comme un conflit intérieur.Revivre son parcours dans cette biographie est une leçon de vie pour le présent. n

1918Les territoires du jihad français HUGO MICHERON

jeudi 6 février à 18 h 30 Rencontre avec Hugo Micheron, auteur de l’ouvrage Les territoires du jihad français : quartiers, Syrie, prisons paru aux éditions Gallimard.

HUGO MICHERON est post-doctorant auprès de la Chaire d’Ex-cellence Moyen-Orient Méditerra-née de l’Université Paris Sciences et Lettres (ENS – PSL).

Quatre-vingtsentretiensCinq ans après les attentats qui ont ensanglanté la France – de la tuerie de Charlie Hebdo le 7 jan-vier 2015 aux massacres du Bata-clan le 13 novembre 2015 – ce livre présente le premier récit de l’intérieur du processus qui a vu naître le jihadisme français parmi les « cités » enclavées des ban-lieues populaires et a mené ses activistes, en passant par le « cali-fat » de Daech au Levant, jusqu’aux prisons de l’Hexagone.

C’est en effet à partir de quatre-vingts entretiens avec des jiha-distes incarcérés que Hugo Micheron a pu reconstituer la structuration des réseaux et des territoires du jihad. S’inscrivant en faux contre l’opinion commune qui fait du monde pénitentiaire une institution totalitaire coupée de la société, il analyse les inte-ractions constantes entre celui-ci et les « quartiers ». Il montre com-ment la projection dans l’hyper-violence sur la « terre sainte du Châm » en Syrie et sur le terri-toire français est l’aboutissement d’un itinéraire qui démarre dans les cercles salafistes de Toulouse et Molenbeek dès la fin du siècle dernier. Il est scandé par les grands bouleversements des attentats du 11 Septembre 2001 aux États-Unis et les meurtres commis par Mohamed Merah en mars 2012, préludes à la proclamation du « califat » à Raqqa.Ces analyses, qui reposent sur la familiarité de l’auteur avec les ban-lieues populaires, sur sa connais-sance des langue et culture arabes et de la Syrie, ainsi que son immer-sion pendant deux années dans le monde carcéral, ouvrent des pers-pectives totalement nouvelles.Elles permettent de comprendre pourquoi la majorité de la classe politique, des hauts fonctionnaires et beaucoup d’universitaires, n’ont eu du phénomène jihadiste qu’une lecture superficielle et inopérante – dont notre société a payé un prix particulièrement élevé. Elles ouvrent également la réflexion sur les pistes pour antici-per « l’après-Daech ». n

Frédéric PAJAK Arbres, Traitset portraits,

Plume, plomb et encre

EXPOSITIONdu 15 janvier au 19 février.

à l’atelier d’ombres blancheset dans la galerie

de la librairie étrangère.(voir 4 pages intérieures)

Joh

n C

on

stab

le, P

luie

su

r la

mer

(dé

tail)

.

Osk

ar S

chle

mm

er, T

ête

ave

c fr

ont

écla

iré

(dét

ail)

.

Page 11: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

c o m p r e n d r e l a m e n a c et r e n t e a n s e n f r a n c e

du présent. Il est pour cela l’idéo-logie ascendante du xxie siècle, à l’heure où les mots hérités de la gauche semblent dorénavant résonner dans le vide.L’auteur en présente une théorie documentée, en retrace l’histoire dans celle de la modernité démo-cratique et en développe une cri-tique approfondie et argumentée. Il permet ainsi d’en finir avec les stigmatisations impuissantes et dessine les grandes lignes de ce que pourrait être une alternative mobilisatrice à ce populisme. n

PIERRE ROSANVALLON est professeur au Collège de France. De L’Âge de l’autogestion (1976) au Bon Gouvernement (2015), il est l’auteur de nombreux ouvrages qui occupent une place majeure dans la théorie politique contemporaine et la réflexion sur la démocratie et la question sociale. Parmi ses paru-tions récentes, citons, aux éditions du Seuil, La Contre-Démocratie (2006), La Légitimité démocratique (2008), La Société des égaux (2011), Le bon gouvernement (2015), Le Parlement des invisibles (2014) et Notre histoire intellectuelle et poli-tique.1968-2018 (2018).

Idologie cohérenteLe phénomène du populisme n’a pas encore été véritablement pensé. C’est en effet surtout à caractériser sociologiquement les électeurs populistes que se sont attachés la plupart des livres sur

le sujet ; ou à discuter ce dont il est le symptôme (le désenchante-ment démocratique, les inégalités galopantes, la constitution d’un monde des invisibles, etc.) ; ou encore à sonner le tocsin sur la menace qu’il représenterait.Cet ouvrage propose de le com-prendre en lui-même, comme une idéologie cohérente qui offre une vision puissante et attractive de la démocratie, de la société et de l’économie. S’il exprime une colère et un ressentiment, sa force tient au fait qu’il se présente comme la solution aux désordres

Le siècle du populisme PIERRE ROSANVALLON

jeudi 30 janvier à 18 h Rencontre avec Pierre Rosanvallon autour de son ouvrage Le siècle du populisme : histoire, théorie, critique, qui vient de paraître aux éditions du Seuil.

2120

doivent, quant à elles, beaucoup à Marx, mais à un Marx mis « sous surveillance statistique ». À gauche, comme à droite, elles paraîtront à beaucoup étonnantes, amusantes, contrariantes, ou angoissantes. Cet empirisme sans concession conduit même Emmanuel Todd à réviser radicalement certaines de ses analyses antérieures.À la lecture de ce livre riche, stimu-lant, provocateur, la vie politique des années 1992-2019 prend tout son sens : une longue comédie politique où s’invitent les classes sociales. Bienvenue donc dans cette France du xxie siècle, para-lysée mais vivante, où se côtoient et s’affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des indi-vidus égarés qui célèbrent encore l’individu-roi, avant l’inéluctable retour de la lutte des classes. n

EMMANUEL TODD est né en 1951. Docteur en histoire de l’université de Cambridge, il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, et chercheur à l’INED. Historien, anthropologue, il a publié de nombreux essais, notamment l’ouvrage prémoni-toire La Chute Finale qui, dès 1976, annonçait l’effondrement du système soviétique. Emmanuel Todd est l’auteur d’une œuvre ori-ginale d’anthropologie historique. Il a notamment publié L’Invention de l’Europe (Seuil, 1990), L’Ori-gine des systèmes familiaux (Gal-limard, 2011) et Où en sommes-nous ? (Seuil, 2017).BAPTISTE TOUVEREY est journaliste au magazine Books, où il réalise des entretiens avec de grands intellectuels et chercheurs de renommée mondiale. On lui doit aussi un roman, Constanti-

nople (Robert Laffont/Versilio, 2018).

Empirismesans concessionMacron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’his-toire de France, qui mêle retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résigna-tion devant les dégâts de l’euro, regain démocratique et menace autoritaire. Pour la comprendre, Emmanuel Todd examine, scrupu-leusement et sans a priori, l’évolu-tion rapide de notre société depuis le début des années 1990 : démo-graphie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immi-gration, religion, suicide, consom-mation d’antidépresseurs, etc.Les faits surprendront. Les inter-prétations que propose l’auteur

Les luttes de classes en France au xxie siècle EMMANUEL TODD

jeudi 13 février à 18 h Rencontre avec Emmanuel Todd à l’occasion de la parution, aux éditions du Seuil, de son ouvrageLes luttes de classes en France au xxie siècle (avec la contribution de Baptiste Touverey).

lundi 10 février à 18 h 30 à l’Instituto CervantesConversation entre Marta Sanz et Isabelle ToutonMarta SANZ est née à Madrid en 1967. Écrivain, elle est l’auteur de romans, de récits, d’essais et de poésie. Elle a également été critique littéraire dans divers médias et a dirigé la revue Ni hablar. Son œuvre Susana y los viejos a été finaliste du Prix Nadal en 2006. Dans son roman noir Black, black, black elle crée le person-nage de Arturo Zarco, un détective homosexuel qui reviendra dans Un buen detec-tive no se casa jamás. Elle a reçu le Prix Herralde du roman en 2015. Elle travaille régulièrement pour les journaux El País, Público et El Mundo.Isabelle TOUTON est professeur à l’Université de Bordeaux Montaigne. Ses tra-vaux récents portent sur la narration actuelle, la bande dessinée, l’humour gra-phique, la culture féministe et l’Espagne post « 15-M ». Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Intrusas. 20 entrevistas a mujeres escritoras (Letra última), un ouvrage constitué d’interviews de femmes écrivains, dans lequel figure un entre-tien avec Marta Sanz.Instituto Cervantes 31, Rue des Chalets, à Toulouse 05 61 62 00 68 C

har

les

Wes

t C

op

e, L

’inqu

iétu

de

noct

urn

e (d

étai

l).

Pollo

ck, N

ake

d M

an

wit

h K

nif

e (d

étai

l).

Page 12: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

c h o i s i r s a f i n d e v i eu n e m i s e à m o r t

pour le fils comme l’apprentis-sage en douceur d’un monde sans Dieu ni Maître. n

DANIEL DE ROULET est né en 1944 à Genève. Architecte, ingé-nieur dans l’informatique, il est l’au-teur de chroniques et de romans traduits en de nombreuses langues.Il a récemment publié Tous les loin-tains sont bleus (Phébus, 2015), Quand vos nuits se morcellent. Lettre à Ferdinand Hodler (Zoé, 2018) et Dix petites anarchistes (Buchet-Chastel, 2018). À la garde est son troisième ouvrage paru aux éditions Labor et Fides, après La danseuse et le chimiste (2002) et L’envol du marcheur (2004, pho-tographies de Xavier Voirol).

Lettre quotidienneÀ 97 ans, la mère de l’auteur annonce qu’elle va mettre fin à ses

jours. La date et l’heure sont fixées. Pendant les quinze jours qui pré-cèdent cette mort programmée, l’auteur adresse une lettre quoti-dienne à son père, pasteur décédé six ans plus tôt.Né à Genève et de tradition cal-viniste, ce père admet volontiers qu’on peut perdre la foi, mais moins volontiers qu’on manque de réponse face au scandale de la mort. Dans l’abondante litté-rature pastorale depuis Gide, la figure du pasteur est celle d’un être tourmenté et peu sympa-thique. Daniel de Roulet rend hommage à son père pour avoir su exercer un ministère si diffé-rent. Ainsi, la culture réformée qu’il lui a transmise apparaît

À la garde. Lettre à mon père pasteurDANIEL DE ROULET

vendredi 14 février à 17 h Rencontre avec Daniel de Roulet autour de son ouvrage, récemment paru aux éditions Laboret Fides : À la garde. Lettre à mon père pasteur. Organisée avec le soutien de l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).

Psychanalyse des addictions GÉRARD PIRLOT

vendredi 24 janvier à 20 h 30Rencontre avec Gérard Pirlot à l’occasion de la réédition de son ouvrage Psychanalyse des addictions(éditions Dunod). En conversation avec le Docteur Jacques Boulanger, psychiatre, psychanalystemembre de la SPP.

LE TERME D’ADDICTION recouvre les conduites de toxi-comanie, d’alcoolisme, de tabagisme et toutes celles qui entraînent une dépendance avec ou sans toxiques.L’ouvrage montre combien la question des « passions addic-tives », qui s’enracine dans l’œuvre de Freud, légitime une approche psychanalytique et psychosomatique en phase avec l’approche neurobiologique actuelle. Elle permet de mieux saisir les conflits, souffrances

et drames cachés sous-jacents à ces conduites de dépendance, mettant ainsi à jour des enjeux psychiques et psychosomatiques à l’œuvre dans les prises en charge thérapeutiques des sujets « addicts ».Cette troisième édition, notable-ment augmentée, introduit de nouveaux thèmes psychopatho-logiques, comme ceux sur l’affect, la désaffectation, le narcissisme, l’excitation ou encore sur les sex-addicts ou les addictions à l’écran. n

GÉRARD PIRLOT est professeur de psychopatologie psychanaly-tique à l’université de Toulouse II, psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris.Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont La psychosoma-tique. Entre psychanalyse et biologie (Armand Colin, 2010), André Green, dialogues et cadre psychanalytiques (PUF, 2015), T. E. Lawrence. Le désert, l’avers du désir (PUM, 2016), et Psy-ché dans ses reflets (d’amour) (PUM, 2018).

2322

des liens rigoureux et éclairants entre la Crucifixion et la culture, de siècle en siècle et de lieu en lieu, et se faire une idée de la dif-fusion sans équivalent de ce sujet, non seulement en Europe et dans les Orients chrétiens, mais dans les continents hors d’Europe.Il comble un manque, celui d’une synthèse récente et bien docu-mentée, en répondant aux critères de qualité et aux exigences infor-matives des sciences humaines, et avant tout à celles que requièrent les différentes facettes de l’histoire comparée des confessions chré-tiennes, des religions et des civili-sations, de l’histoire de l’art ou de l’histoire du dogme chrétien et de son interprétation. n

FRANÇOIS BŒSPFLUG est his-torien, théologien, professeur émé-rite à l’université de Strasbourg. Il est l’un des plus importants spécia-listes européens de l’art chrétien. En 1983, il a soutenu une « thèse mixte » (doctorat en théologie et

en histoire des religions) à l’Institut catholique de Paris et en Sorbonne, publiée en 1984, sur Dieu dans l’art. Ce sujet ne l’a plus quitté. Il est l’auteur d’une cinquantaine de livres sur la représentation de Dieu et de ses prophètes dans les trois monothéismes abrahamiques, dont le monumental Dieu et ses images. Une histoire de l’Éternel dans l’art, publié chez Bayard en 2008, qui en est à sa troisième édition.EMANUELA FOGLIADINI est professeure d’histoire de la théolo-gie et de l’iconographie de Byzance et des Orients chrétiens à la Faculté de théologie de l’Italie septentrio-nale à Milan. Elle a écrit plusieurs livres sur les icônes et la querelle des images, parmi lesquels L’Image contestée. Le concile de Hieria et la pensée théologique des icono-clastes (Le Cerf, 2018).

Sujets-symbolesL’homme en croix, qui fut entre les ve et xixe siècle le symbole iden-titaire du christianisme, est désor-mais l’un des sujets-symboles les plus universels qui soient, dans toutes les formes d’art de tous les continents. Il échappe à tout contrôle ecclésiastique ou poli-tique, est la cible de toutes les déri-sions et bricolages, et aussi l’outil rhétorique le plus éloquent pour dénoncer les maltraitances infli-gées à des populations ou à des personnes assimilables dès lors à des « crucifiées ».Cet ouvrage retrace l’histoire artis-tique, mais aussi intellectuelle, théologique et spirituelle, et pour les deux derniers siècles, politique et sociale, de ce sujet. Il s’adresse à tous ceux qui voudraient établir

Crucifixion. La crucifixion dans l’art FRANÇOIS BŒSPFLUG, EMANUELA FOGLIOADINI

mardi 14 janvier à 18 h Rencontre avec François Bœspflug et Emanuela Fogliadini autour de leur ouvrage Crucifixion.La crucifixion dans l’art, un sujet planétaire qui vient de paraître aux éditions Bayard.

Ren

ato

Gu

ttu

so, L

a C

ruci

fixi

on

(dé

tail)

.

Jam

es B

aker

Pyn

e, M

ari

ne

(dét

ail)

.

Page 13: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

j u s q u ’ a u x a r c h i t e c t e sd e p u i s l e s b â t i s s e u r s

Cathédrales JACQUES SIERPINSKI

jeudi 16 janvier à 17 hRencontre avec le photographe Jacques Sierpinski à l’occasion de la parution de son ouvrageCathédrales aux éditions Gründ (textes de Elisabeth Gausseron).

« Toute notre France est dans les cathédrales, comme toute la Grèce est dans le Parthénon. »

Auguste Rodin, 1914

Les plus bellesProuesses architecturales, lieux de mémoire, de contemplation et de prière, parfois de conversions célèbres, les cathédrales sont des symboles puissants de la vie spi-rituelle. Ce sont aussi des monu-ments chargés d’histoire, où se mêle étroitement l’aventure des hommes qui les ont construites, défendues, combattues, sauvegar-dées, avec l’empreinte de ceux qui les ont habités spirituellement,

ou celles des nombreux artistes qu’elles ont inspirés par leur beauté et leur sens.Alors que la plus célèbre des cathédrales françaises a été rava-gée par un incendie gigantesque, la puissance symbolique et spiri-tuelle de ces édifices nous inter-pellent. En choisissant 15 cathé-drales, parmi les plus belles, cet ouvrage offre un nouveau regard sur ces monuments de notre patri-moine historique, architectural et religieux. Un cahier spécial est consacré à Notre-Dame de Paris, à son histoire et au drame survenu le 15 avril 2019. n

2524De l’établi à l’architectureSERGE BINOTTO

samedi 11 janvier à 11 hRencontre avec Serge Binotto autour de son ouvrage De l’établi à l’architecture (à partir d’entretiens conduits par Barthélémy Dumons), qui vient de paraître aux éditions Linteau.Avec l’association « Maison ronde » et la Maison de l’Architecture Occitanie-Pyrénées.

SERGE BINOTTO est né en 1939 dans l’Aude. Son père, origi-naire de Vérone, est vigneron ; sa mère, originaire de Turin, fait de la broderie. La famille se déplace de village en village au fil des emplois.À 20 ans, son brevet de dessinateur en poche, Serge Binotto quitte le sud de la France et s’installe à Paris. Il travaille tout d’abord dans l’in-dustrie automobile, tout en suivant des cours du soir au Conservatoire des Arts et Métiers (CNAM), notam-ment ceux dispensés par Jean Prouvé. L’architecte et designer lui conseille de postuler en tant que

dessinateur à la CIMT, la Compa-gnie Industrielle de Matériel et de Transport, où lui-même intervient en tant que conseiller.Bras droit de Jean Prouvé pen-dant plus de dix-huit ans, Serge Binotto partage avec lui les traits d’un découvreur autodidacte, pas-sionné de construction. Son maître, devenu ami, lui confie d’importants projets et lui permet d’enseigner, très jeune, à ses côtés. Sans com-

plexe, seul et sans appuis, il se lance par la suite dans des entreprises risquées, menées à bien à force de ténacité et d’esprit d’invention. En témoigne notamment la construc-tion d’un bateau à voiles de 29 mètres de long qu’il réalise à ses frais, risques et périls.Ce livre, issu d’entretiens conduits par l’architecte Barthélemy Dumons, retrace ce parcours éton-nant. n

Territoires Zero WasteTHIBAULT TURCHET

mercredi 15 janvier à 19 hRencontre avec Thibault Turchet, co-auteur du livre Territoires Zero Waste. Guide pratique pour révolutionner la gestion locale des déchets, paru aux éditions Rue de l’Échiquier

accompagne les Toulousains vers une réelle réduction des déchets et des gaspillages. Aujourd’hui, l’association regroupe une cin-quantaine de bénévoles, tous engagés dans la construction d’une société plus durable.Cet ouvrage compile les meil-leures pratiques de collectivités françaises et étrangères, de typo-logies variées, avec les chiffres clés et les retours d’expériences concrets et décryptés. Le livre énumère également des conseils méthodologiques et de communi-cation, pour faire du Zéro Déchet un véritable projet politique. n

THIBAULT TURCHET, avo-cat de formation, a rejoint Zero Waste France en 2014 en tant que responsable des affaires juri-diques. Il travaille notamment sur les réformes régulières du droit de l’environnement menées par le Ministère de la transition écologique et solidaire, afin d’as-surer que celles-ci favorisent la réduction des déchets. Il a réalisé ce guide pratique « zéro déchet, zéro gaspillage » avec Flore Ber-lingen et Laura Châtel, qui sont également membres de l’associa-tion Zero Waste.L’ASSOCIATION ZERO WASTE TOULOUSE sensibilise et ©

Kev

in D

olm

aire

.

Cath

édrale de Tou

rs: cathédrale Sain

t-Gatien

, vitraux

mo

dernes de l’artiste G

érard Co

llin-T

hiéb

aut, et P

ierre-Alain

Parot, m

aître verrier

Cat

héd

rale

Sai

nte

-Céc

ile, s

talle

s, da

is, a

nge

s du

ch

œu

r, p

lafo

nd

pei

nt.

Page 14: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

b a n d e s d e s s i n é e sc y c l e d e c o n f é r e n c e s 2726mardi 28 janvier à partir de 17 h

Dédicace dans le rayon BDEl Don Guillermo en signaturede Bernadette fait du ski (éditionsLes Requins Marteaux).

EL DON GUILLERMO, jumeau fondateur de Misma, autopublie ses premiers albums (Charles, Crottes de mouches & autres histoires) avec sa maison d’édition et est remarqué rapidement par l’association avec qui il édite l’album Prelude to a kiss dans la collec-tion Mimolette. Par la suite, il réalise Dame un beso, roman graphique à l’ambiance nouvelle vague, et rejoint l’écurie des auteurs BDCUL des Requins Mar-teaux avec Bernadette. En 2016 paraît la Fille sans culotte chez Misma, recueil de nouvelles sensuelles et fantastiques, puis en 2019 le Salami Show, compi-lation des enquêtes farfelues de Salami, présentatrice de Misma TV.

Bernadette, l’inépuisable égérie du camping du « Dau-phin Vert », est de retour pour la saison d’hiver à la sta-tion de ski du « Pingouin Bleu ». On y retrouve égale-ment Nadine, ancienne ingénue, suivant les cours très particuliers de Jörgen, le beau moniteur de ski suédois, mais aussi Marco, Fifi, Gégé, les jumelles hollandaises et tous les pensionnaires du « Dauphin Vert » ! Suivez Ber-nadette en « tout choune » jusqu’en aval des pistes, et si vous pensiez que le réchauffement climatique était le vrai responsable de la fonte des glaciers, demandez plutôt à Bernadette…

mercredi 5 février à 18 h 30salle des conférencesPrésentation de deux ouvrages parus aux éditions La Ville Brûle : C’est comme ça que je disparais de Mirion Malle et La vie d’artiste de Catherine Ocelot, en présence des deux auteures. Présentation suivie d’une dédicace.

MIRION MALLE est dessinatrice et autrice de bande dessinée, particulièrement préoccupée par les ques-tions du genre et du féminisme. On lui doit le Com-mando Culotte, les dessous du genre et de la pop culture (Ankama, 2016) et de La ligue des super fémi-nistes (La Ville Brûle, 2019). Elle a également illustré l’ouvrage de référence Les règles, quelle aventure ! (textes d’Élise Thiébaut, La Ville Brûle, 2017).

CATHERINE OCELOT vit à Montréal. Elle a publié sa première BD, Nenette cherche un sens, aux éditions Mécanique Générale (Québec) en 2006. Chez l’éditeur, elle est également l’auteure de Talk Show (2016) et La vie d’artiste (2018).

jeudi 9 janvier à 20 h 30à l’American CosmographEn avant-première des Rencontres du Film d’Art de Saint-Gaudens, projection du film L’Énigme Chaland de Avril Tembouret (2018), suivie d’un échange avec Frédéric Bezian, auteur et dessinateur de bande-dessinée, et Christophe Brunella, journaliste spécia-liste de la BD.Petite sélection d’albums, en vente sur place.Yves Chaland, dessinateur et prodige de la bande-dessinée, originaire de Nerac dans le Lot-et-Garonne, est décédé en 1990 dans un accident de voiture. Vingt neuf ans plus tard, son souvenir est étonne-ment vivant. Des auteurs aussi incontournables que Berbérian, Clerc, Floc’h, Gaccio, Lepennetier, Mar-gerin, Roussin, Zep ou l’acteur Benoît Poelvoorde se réclament de lui comme d’un maître, et son œuvre – d’une dizaine d’albums à peine – semble conserver une puissance d’évocation intacte.

……………Dans la nature – le pourquoiDans l’ordre – le quoiDans le projet – le comment……………Le même ordre a créé l’éléphant et a créé l’homme.Ce sont des projets différents, commencés à partir d’aspirations différentes, façonnés à partir de circonstances différentes.L’ordre n’implique pas la Beauté :Le même ordre a créé le nain et Adonis.Le projet, ce n’est pas faire de la Beauté.La Beauté émerge de la sélection, des affinités, de l’intégration, de l’amour ;L’art est la vie qui réalise la forme (idéalité formelle) dans l’ordre psychique. » n

Louis KAhn, Silence et lumière, éd. du LinteAu, 1996

LOUIS KAHN est né 1901 en Estonie. En 1906, sa famille émigre aux États-Unis. Montrant des apti-tudes pour le dessin, Louis Kahn parvient à obtenir une bourse d’étude, qui lui permet de suivre les enseignements dispensés à l’école d’architecture de l’univer-sité de Pennsylvanie. Paul Philippe Cret, l’un de ses professeurs, lui fait découvrir les travaux de Le Corbu-sier et des modernistes. Diplômé en 1924, Louis Kahn travaille en agence et occupe divers postes de conseillers dans des offices de logements et d’urbanisme. À la fin des années 1940, il fonde sa propre agence avec sa partenaire, Anne Tyng. À la même époque, il est nommé professeur d’architecture à Yale, avant de devenir enseignant à l’université de Pennsylvanie.À sa mort en 1974, ce maître de la lumière, initiateur du bruta-

lisme, laisse derrière lui des chefs d’œuvre et des réalisations monu-mentales, comme la Yale Art Center Gallery (New Haven), le Salk Insti-tute for Biological Studies (La Jolla, Californie), le Kimbell Art Museum (Texas) ou la Phillips Exeter Aca-demy Library…LAURENT TOURNIÉ est diplômé de l’École d’Architecture de Paris Belleville. Il a fondé l’AALT (Atelier d’Architecture Laurent Tournié) en 1998.

Dans la nature« Dans la nature de l’espace sont l’esprit et la volonté d’exister d’une certaine manière.Le projet doit suivre de tout près cette volonté. C’est pourquoi un cheval à rayures n’est pas un zèbre.Avant que la gare de chemin de fer soit un bâtiment, elle veut être une rue.

Comprendre l’architectureLouis Kahn – Silence et lumièreLAURENT TOURNIÉ

lundis 13/01, 10/02, 09/03, 27/04, 11/05Cycle de conférences « Comprendre l’Architecture. Louis Kahn : Silence et Lumière », animépar Laurent Tournié.

Page 15: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

j e u n e s s e28les expositions/29

> du mardi 7 janvier au samedi 1er févrierExposition de Didier Paquignon autour de son ouvrage Le coup du lapin (éditions Le Tripode).

DIDIER PAQUIGNON est né à Paris. Il est artiste peintre. Lecteur omnivore, il a réalisé de nombreuses cou-vertures d’ouvrages pour les éditions Le Livre de Poche. Depuis des années, Didier Paquignon glane pour le plai-sir des faits divers absurdes dans des journaux, des livres et des sites internet, événements tragiques ou ubuesques, véridiques ou inventés. Il traduit ces moments d’absurde par des images incongrues. Son livre Le Coup du lapin, paru aux éditions Le Tripode, en rassemble une hilarante sélection, parmi les centaines de dessins conçus par l’ar-tiste à ce jour.Des travaux de Didier Paquignon sont également visibles à L’Imagerie, dans l’exposition collective Regards croisés sur la ville, jusqu’au 6 février 2020.Galerie l’Imagerie, 33 bis rue Arago à Toulouse06 65 27 61 01www.atelier-imagerie.com

café côté cour

> du mardi 4 au samedi 29 févrierIslande – espaces et aurores boréales Exposition de tirages photos numériques, avec les photographes toulousains Florian Calas et Matthieu Krieger. Vernissage mardi 4 février à 18 h en présence des photographes.

Mars. Islande. 2017 et 2019. Deux photographes. Deux voyages en conditions hivernales. Deux visions pour deux séries. Paysages minimalistes de jour. Aurores boréales de nuit. À bord d’un mini-van équipé d’un matelas et du nécessaire pour vivre en autonomie, les photographes toulousains Florian Calas et Matthieu Krieger ont sillonné cette jeune île volcanique née il y a 15 millions d’années, au rythme du soleil. L’itinérance. Le bonheur de la découverte permanente. La liberté de profiter du moment pré-sent ou de reprendre la route. Les rencontres impro-bables. Les sources chaudes et leurs eaux fumantes. Les fjords ponctués de hauts plateaux enneigés. La conduite sur routes gelées. De jour, des paysages vierges et froids. La vision d’une ère glaciaire dont l’être humain aurait disparu, abandonnant aux élé-

ments les traces de son passage. Une nature en appa-rence paisible et immobile… …À l’opposé de ces nuits où le ciel se met à danser. Timi-dement et langoureusement d’abord, comme si le jour devait être séduit chaque soir pour laisser sa place. Mais l’intensité progresse chaque seconde. Les mouvements s’accélèrent. Les formes s’agrandissent. Les couleurs s’in-tensifient jusqu’à la frénésie.

samedi 18 janvier à 14 hAtelier d’illustration animépar Magali Bardos.

Nous accueillons pour une nouvelle année Magali Bardos pour un cycle de 4 ateliers de création, les samedis de 14 h à 15 h 30.samedi 18 janvier : atelier « flip-book »Le décor s’animera en couleur ! Création d’une séquence animée en dessin et fabrication d’un flip-book.Prochaines séances :samedi 14 mars : atelier croquissamedi 16 mai : atelier éventailsÂge : de 6 à 9 ans. Participation financière : 15 € par atelier ou 50 € pour les quatre.

samedi 1er février à 14 hAtelier d’illustration animépar Magdalena.

Institutrice en CP pendant 15 ans, Magdalena se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages chez Flammarion, dont les incontournables albums Léon et son croco, Un, deux, trois, Sorcière ! et Blanc bonhomme de neige. Elle est également connue pour les séries « 24 petites sou-ris », « Vite, vite » et « Je suis en… »Cet atelier est ouvert aux élèves de CP, CE1 et CE2, qui dessineront les personnages de la série « Je suis en… », ou réaliseront leur propre portrait.Âge : de 5 à 9 ans. Participation financière : 3 euros l’atelier.L’atelier sera suivi d’une dédicacedans le rayon jeunesse.

samedi 1er février à 15 h 30rayon jeunesse

Bertrand Jullien-Nogarède en dédicace de La seconde moitié de mon cœur, son roman paru aux éditionsFlammarion.

Après avoir été auteur de chansons pour des artistes français et canadiens, Bertrand Jullien-Nogarède a enseigné la littérature au lycée et l’histoire des idées à l’université. L’écriture a toujours fait partie de sa vie. Il est l’auteur de La première fois que j’ai été deux (Flammarion, 2018).

du lundi 10 févrierau jeudi 13 févrierde 14 h à 15 h 30

Stage créatif avec Claire Lebourg :réalise 4 créations originalesen 4 jours !

C’est avec un immense plaisir que nous donnons rendez-vous aux enfants pour 4 après-midi durant les vacances de février pour un stage avec Claire Lebourg !

lundi 10 février : atelier « tâches d’aquarelle »Découverte de l’aquarelle en réalisant des tâches qui prendront vie grâce à l’ajout de petits détails.

mardi 11 février : cartes postales animéesCréation d’une petite carte animée dans l’esprit des cartes anciennes, avec une chaînette, des plumes et de l’encre de Chine.

mercredi 12 février : carnet d’artiste à l’aquarelleCréation d’un petit carnet d’artiste (loporello) en expérimentant la technique du pointillisme. Petite nature morte, portrait, paysage, composition abstraite, tout est possible !

jeudi 13 février : les créatures s’exposent dans la vitrine de la librairieÀ partir d’un tas de chaussettes (vieilles, rapiécées, neuves, à motifs, unis en laine ou en coton !) de mor-ceaux de papiers colorés, d’accessoires choisis, créa-tion d’une joyeuse bande composée de personnages insolites qui trouvera sa place dans la vitrine jeunesse d’Ombres Blanches !Âge : de 6 à 11 ans.Participation financière : 50 euros pour le stage de quatre ateliers.

POUR TOUS LES ATELIERSInscription obligatoire

auprès du rayon Jeunesse 05 34 45 53 37

ou à [email protected]

Page 16: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

30/café littéraire café littéraire/31

A U C A F É D E S L A N G U E S> samedi 4 janvier à 11 h au café Côté CourInformations tandems linguistiques avec Toulangues.

Je t’apprends ma langue, tu m’apprends la tienne ! Venez vous renseigner sur les tandems linguistiques ! Les bénévoles de l’association Toulangues vous accueillent et vous informent.

> mercredi 8 janvier à 12 h et mercredi 5 février à 12 hLes rencontres FLE.

Chaque 1er mercredi du mois, le Café des Langues vous accueille pour une rencontre entre formatrices et forma-teurs de FLE, alpha, FLI… afin d’échanger sur nos pra-tiques et nos problématiques dans la convivialité, l’écoute et le partage.

> samedi 18 janvier à 13 hAssociation Toulouse Greeters : réunion d’information.

L’Association Toulouse Greeters regroupe des passion-nés de la ville rose qui la font découvrir bénévolement à des visiteurs du monde entier, hors des sentiers touris-tiques battus et rebattus, en proposant des rencontres-promenades à dimension humaine. Si vous souhaitez en savoir plus et peut-être la rejoindre, vous êtes conviés à une réunion d’information le 18 janvier !

> samedi 25 janvier à 12 hScène ouverte Slam au Café Côté Cour.

L’école du Magret d’argent vous propose une scène ouverte de slam chaque quatrième samedi du mois, animée par Luz.Slameurs, poétesses, conteurs, improvisatrices, théâ-treux, musiciennes, lecteurs ou simples curieuses… 3 minutes de parole libre pendant lesquelles vous pourrez dire, lire, chanter, ou écouter.Venez-dire, venez voir !

> lundi 6 janvier et lundi 3 février à 17 h 30Classiques au détail. Rencontres proposés par Yves Le Pestipon.

• lundi 6 janvier/17 h 30. La Bruyère, Les Caractères (« De la Cour », 74)On n’en finit jamais avec Les Caractères, livre infini qui tient dans une main, et montre dans chacune de ses pages une totalité qui donne à penser et à rire. La Cour y est un « pays », tout à fait extraordinaire, mais central, par-faitement connu mais vraiment inconnu. Partout, La Bruyère se plaît à nous faire voyager sur place vers des lointains qui sont notre étrangeté toujours recommencée.Très petite bibliographie :La Bruyère, Les Caractères, GF, FlammarionJean-Michel Delacomptée, La Bruyère, portrait de nous-mêmes, Robert Laffont.

• lundi 3 février/17 h 30. Madame de La Guette, Mémoires (du début à « Psyché »)Madame de La Guette fut « peu portée aux poules ni aux quenouilles ». Elle écrivit des Mémoires où elle raconte sa condition de femme et ses audaces au milieu du xviie siècle. Les manuels de littérature scolaire l’avaient quelque peu oubliée. On la redécouvre depuis peu avec enchantement, sans avoir besoin d’érudition tant son écriture est vive, et tant sont immédiats les sujets qu’elle aborde. Pour la lire, il suffit d’aimer les textes qui savent employer la langue.Mémoires de madame de la Guette écrits par elle-même, Le temps retrouvé, Mercure de France.

> « Leçon » de philosophie politique sur Karl Marx et le marxisme. Animé par Isy Morgensztern.

Les rendez-vous de fin 2019 et du premier semestre 2020 sont consacrés à poursuivre l’exploration de ce qui a fait société, cette fois l’un de nos derniers « prin-cipe espérance ». L’homme – et les hommes – qui l’ont imaginé et mis en place il y a presque 150 ans. Et les concepts qu’ils ont produits.

• Lundi 27 janvier à 17 h / Aux côtés de Karl Marx, sa familleKarl Marx offre peut-être un cas unique de révolution-naire conjoignant l’extrême solitude du militant submergé

A U C A F É D E S L A N G U E Spar sa cause et une implication familiale voulue comme totale. Fiançailles et mariage d’amour, enfants choyés éduqués selon les normes de la bourgeoisie victorienne. Femme, enfants, gendres et petits-enfants construisant un refuge également politique dont la disparition dramatique entraînera le décès du patriarche.

> jeudi 9 janvier et jeudi 13 février de 10 h à 16 hAtelier d’écriture avec Élise Vandel.

Que vous débutiez ou que vous affirmiez votre rapport à l’écriture, je vous donne rendez-vous en mots et en sensibilité. Deux séances pour écrire une nouvelle, en se tenant auprès de Joyce Carol Oates, autrice américaine qui servira de fil rouge à mes propositions d’écriture. La nouvelle est une forme de fiction brève qui repose sur des trucs et astuces incontournables que je vous ferai décou-vrir en ce début d’année. Il est préférable de participer aux 2 séances.Atelier d’écriture animé par Élise Vandel chaque 2e jeudi de chaque mois de 10 h à 16 h (avec pause repas d’1 heure)40€/personne– réservation indispensable au 06 60 93 70 15chezliseron.com

> samedi 25 janvier à 11 hCafé Psy, Serge Vallon : « Bords et débords de la Psychanalyse »)

Animé par Serge Vallon, en compagnie de Lin Grimaud, Maryse Perrin et de leurs invités. Avec l’appui des édi-tions érès.Conversation entre Bruno Marty et Lin Grimaud sur la thématique : « La psychanalyse et les groupes »Bruno Marty Psychologue clinicien (PJJ, Aide sociale à l’Enfance) fut élève de Didier Anzieu. Il exerce en pra-tique libérale.« Psychologie collective et individuelle sont interrogées et rapprochées par Freud. Les pratiques de groupe multi-pliées ont conduit depuis à des résultats cliniques et des développements conceptuels probants. Bruno Marty racontera quels sont les auteurs, concepts et dispositifs qui ont permis ce pontage entre groupe et psychanalyse. Quelles perspectives pour les acteurs de l’action sociale et de la psychiatrie ? »

> du jeudi 9 janvier au mardi 14 janvier Exposition éphémère à l’Atelier d’Ombres BlanchesMarion Vallerin, Souvenirs (peintures sur soie), vernissage vendredi 10 janvier à 18 h.

Une exposition proposée par l’association Aparté, association étudiante de Sciences-Po Toulouse qui promeut et soutien la création artistique à travers la conception, la production et la réalisation de projets artis-tiques et culturels.Artiste basée à Paris, Marion Vallerin est originaire de la région de Tou-louse. Avec Souvenirs, elle présente différentes séries de son travail de peinture sur soie, matière noble et vivante, forçant au lâcher prise par ses nombreuses particularités.Les œuvres de Marion Vallerin ne sont pas des représentations mais des projections d’un imaginaire collectif enfoui, dont le souvenir se matérialise à travers le geste de l’artiste, lorsque la peinture fuse sur le tissu…Les peintures de Marion Vallerin ont été exposées en juin 2019 à Agnès b. Galerie à New York ainsi qu’à Rebours à Paris en avril 2019. L’Atelier d’Ombres Blanches – 3 rue Mirepoix. Ouverture du mardi au samedi de 14 h à 19 h.

Page 17: à toulouse - littérature, essais, BD, livres de poche, jeunesse ......jeudi 13 février/10 h-16 h Élise Vandel, Atelier d’écriture p. 30-31 jeudi 13 février/18 h Emmanuel Todd,

tou louse e t son h is to ir e

Nouvelle histoire de Toulouse JEAN-MARC OLIVIER, RÉMY PECH

vendredi 17 janvier à 18 h Rencontre avec Jean-Marc Olivier et Rémy Pech, directeurs de la Nouvelle histoire de Toulouse, ouvrage paru aux éditions Privat.

JEAN-MARC OLIVIER est maître de conférences d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse-Le-Mirail.RÉMY PECH, Professeur d’his-toire contemporaine et ancien

président de l’université de Toulouse-Le-Mirail, est spécia-liste d’histoire rurale. Il a publié diverses études sur l’histoire des vignerons du Midi et sur l’action de Jean Jaurès en faveur des paysans et pour la langue occitane. Il a publié aux éditions Privat, Histoire de Carcassonne, 1907. Les mutins de la République (2007), Jaurès paysan (2009), Jaurès, la Dépêche (2009), Mémoires plurielles de la Haute-Garonne (2012) et Clemenceau, la Dépêche (2014).

Ville innovante,ville savanteToulouse a toujours compté dans l’histoire de France. Capitale de l’Aquitaine mérovingienne, affai-blie ensuite par la croisade albi-

geoise, elle connaît un vrai « siècle d’or » grâce à l’exportation du pas-tel entre les xvie et xviie siècles. Plus tard, la forte industrialisation au lendemain de la Première Guerre mondiale donne naissance à l’une des métropoles les plus dyna-miques aujourd’hui en Europe. Ville innovante, ville savante, Toulouse s’est hissée au rang de capitale européenne grâce à des technologies de pointe autour de la médecine, de la pharmacie, du numérique, de l’espace et de l’aé-ronautique. Ader, Mermoz, Saint-Exupéry, Latécoère, sont autant de noms qui restent intimement liés à son histoire.Cette nouvelle Histoire de Tou-louse, écrite et dirigée par des his-toriens de renom, constitue l’ou-vrage de référence sur l’histoire de Toulouse et de sa métropole. n

32

-3900. Les Chasséens des bords de Garonne JEAN-BAPTISTE VAQUER

samedi 1er février à 11 hRencontre avec Jean-Baptiste Vaquer à l’occasion de la parution de son ouvrage – 3900. Les Chasséens des bords de Garonne dans la collection « Cette année-là à Toulouse » des éditions Midi-Pyrénéennes.

VERS – 3900, en plein Chasséen, un incendie survient sur le site de Château-Percin à Seilh, au nord de Toulouse. Cet évènement permet de dater la vaste enceinte défensive d’un village édifié sur une terrasse de la Garonne. Ce site et ceux de Saint-Michel-du-Touch et de Villeneuve-Tolosane sont parmi les plus importants habitats de cette période du Néolithique, située entre – 4300

et – 3500. Les Chasséens ont développé la plus ancienne agri-culture et les premiers élevages d’animaux domestiques du bas-sin garonnais. Les fouilles archéo-logiques révèlent des communau-tés inégalitaires, hiérarchisées et probablement soumises à des compétitions, des tensions et des conflits. n

JEAN-BAPTISTE VAQUER est Directeur de recherche émérite au CNRS et membre du labora-toire TRACES (UMR 5608). Il a enseigné la préhistoire récente et dirigé de nombreux travaux de recherche à l’EHESS et à l’uni-versité de Toulouse. Spécialiste du Néolithique méditerranéen, il a réalisé des fouilles en Langue-doc, en Italie et en Catalogne et a publié une vingtaine d’ouvrages.